Cours 1 Communication Des Organisations

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La communication des

organisations
ESSARRAJE
INFO.COM
2019/2020
« Les gagnants seront ceux qui restructurent la
manière dont l’information circule dans leur
entreprise. »
Bill Gates
 « La raison d’être d’une entreprise est de créer et
de garder un client. »
Théodore Levitt
Dans l’entreprise, la com a pris une place croissante
depuis les années « 80 » ; certains pensent
actuellement qu’elle constitue la nouvelle « révolution
technologique », par son impact sur les méthodes de
travail et sur la gestion des ressources humaines.
 La communication de l’entreprise ou des
organisations, est l’ensemble des informations qui sont
à gérer dans un service, ou d’un service à l’autre et à
l’extérieur de l’entreprise.
Le concept général s’élabore
autour de deux grands domaines:
 La communication interne à l’entreprise
 La communication globale ou institutionnelle. Elle
met en jeu le projet de l’entreprise, elle y associe tous
les plans hiérarchisés. Elle s’exerce essentiellement à
l’externe, c’est-à-dire vers les partenaires extérieurs à
l’entreprise, les fournisseurs, les clients, les prospects.
 A un certain niveau, la communication d’une entreprise a
pour objectif d’en élaborer « l’image », d’en affirmer sa
personnalité.
 Toutes ces formes de communication reposent sur les
principes de base de la communication. Elles ont pour
originalité d’être portées par des « médias », c.-à-d. des
supports intermédiaires de transmissions ou/et de
diffusions. Pour se faire connaitre, un groupe
d’individus organisés a besoin de supports de
communication professionnels efficaces, d’une portée
plus large que ceux dont disposent les acteurs
individuels.

Du système personne au système
groupe
 Un micro-système: la metaphore est empruntée à la
cybernétique! La personne peut être considérée
comme une « boite noire », une organisation qui
s’alimente des divers flux, informations, énergie et
matière qui lui viennent de son environnement. Ces
échanges constituent la nourriture de ce système. Ils
lui permettent de durer et de conserver ses forces, ou
de trouver une certaine stabilité.
Différents principes sont rappelés pour
montrer que nous sommes assez proche
d’un « système »
 Le principe d’ «homéostasie » est la stabilisation chez
les êtres vivants des différences constantes
physiologiques. C’est régler soi-même son
fonctionnement. Par ex : on a du mal à quitter une
situation désagréable, généralement on s’en
accommode, alors que le changement pourrait
produire une nette amélioration.
Le principe de « finalité » indique que les système
mobilisent leur énergie dans la direction vers laquelle
ils tendent naturellement. En effet, plus ou moins
consciemment, toute personne va évoluer vers un
mieux être ou des satisfactions (idée de changement).
N.B : Les deux principes montrent dans quelles
«contradictions » chacun de nous peut se trouver
à certains moments.
D’autres indicateurs caractérisent le système: « la
complexité » se manifeste par les interactions
multiples dont l’individu est le siège; il doit être en
mesure de réagir en utilisant la richesse des réponses
possibles.
« L’adaptabilité » est la capacité de répondre aux
variations de l’environnement par des comportements
variés; elle sera d’autant plus grande que le système
saura varier ses attitudes, ses réactions, ses réponses
aux sollicitations.
 « L’équifinalité »suppose qu’un même résultat puisse
être atteint par des processus différents; peu à peu le
système trouve son comportement autonome. Un
ensemble de sous-système ou groupe de personnes
développe des systèmes qui lui confère une puissance
plus importante que la somme des éléments ou des
personnes ne pourrait. La totalité n’est pas égale à la
somme des éléments. En se transformant, un élément
peut entrainer une modification de l’ensemble des
éléments du système.
 Les individus peuvent se comporter comme des systèmes
plus complexes; qu’il s’agisse d’un micro-système comme
un « être humain », ou qu’il s’agisse d’ensembles plus
importants comme une «famille ». Cette comparaison
entre le fonctionnement d’un être humain et d’une
organisation représente une hypothèse classique des
théories des organisations.
 L’approche-système est originale: développée par
l’école de Palo-Alto, à partir des travaux de du
biologiste Von Bertalanffy, elle valorise le rôle de
l’environnement sur l’individu. Elle a contribué à
mieux faire comprendre les conflits nés au sein de la
famille et des groupes humains. Elle est largement
utilisée pour décoder les dysfonctionnement dans les
organisations.

Stratégie individuelle de
communication
Nous avons tous construit une façon de communiquer avec
notre environnement qui nous définit de façon originale.
On parle de « stratégie de communication » lorsque ces
façons d’être ont été mûrement réfléchies. Un parent qui
souhaite aborder une question délicate avec son fils
cherche comment il va aborder la situation. Vous prenez le
téléphone pour demander des nouvelles d’un ami, vous êtes
très naturel, mais simultanément vous vous souvenez qu’il
vaut mieux ne pas parler de vacances, de sport ou du
cinéma parce qu’il n’a aucun goût pour ces loisirs …
 Il n’est donc pas rare que l’on demande conseil à une
personne d’expérience: « comment feriez-vous pour
aborder une telle question avec un ados? Ou avec cette
personne? ».
 Chacun sait très bien se synchroniser sur l’état d’esprit
de l’interlocuteur pour réussir sa relation, sans être
vraiment conscient de pratiquer une stratégie.
Stratégie collective de
communication
Nous pourrions faire la même recherche sur les
besoins d’un groupe : une association, par exemple.
Son existence ne prend effet que lorsque ses statut sont
déposés dans un lieu officiel: la préfecture. En
affirmant son existence sociale, par information
diffusée, l’association devient un système à part
entière, avec ses droit et ses devoirs.
Stratégie d’entreprise
 L’entreprise est un organisme vivant, composé
d’hommes, entouré de contraintes mais aussi de
ressources ou d’espérance.

Un des objectifs de la communication de l’entreprise est


de la faire connaître afin de trouver des marchés et des
clients, c’est ce qui la fait vivre. Simultanément, elle a
pour objectif de dynamiser ses acteurs internes en
favorisant la participation et la cohésion entre ses
membres, en donnant à tous un projet d’entreprise qui
les motive et les rassemble.
« Nous allons gagner et l’Occident industriel va perdre :
vous n’y pouvez pas grand-chose parce que c’est en
vous-mêmes que vous portez votre défaite. Vos
organisations sont tayloriennes. Nous, nous sommes
post-tayloriennes » Konosuki Matshshita
Dans les années quatre-vingt répercutée notamment
dans le « Défi mondial » de J Servan, cette provocation
de Konosuki agaçait, perturbait même.

Aujourd’hui, les choses sont bien différentes. Les


entreprises européennes, crise oblige, sont devenues,
elles aussi, pour l’essentiel, post taylorienne. Elles
savent que les affaires sont si compliquées qu’une
entreprise doit chaque jour mobiliser l’intelligence,
libérer l’énergie de tous pour avoir une meilleure
chance de s’en sortir.
Pour relever le défi, la réponse est d’abord interne:
optimiser les forces de son entreprise est devenu la
priorité de chaque manager.
Mais bien sûr, libérer l’énergie de tous n’a de sens que si
on identifie assez clairement la mission globale, la
direction où l’on va. «Il n’y a pas de vent favorable pour
celui qui ne sait où il va »

Ne pas se tromper d’ambition, ensuite rendre cette


ambition opérationnelle, ce sont vraiment les
conditions minimales de réussite d’un projet.
Dans un avenir incertain, le projet d’entreprise s’incère
tout naturellement dans cette quête vers l’amélioration
des performances et ce qui la supporte, c-à-d la
stratégie, la structure et l’organisation, la technologie
et la culture.
Quel que soit sa forme, le projet d’entreprise donne un
cadre volontaire dans lequel le personnel va se
reconnaître et sans doute s’épanouir.
« je crois fermement que toute organisation qui veut
survivre et prospérer doit avoir un fond solide de
principes sur lesquels elle base sa politique et son
action. Et ensuite, je crois que le facteur le plus
important dans la réussite d’une entreprise est
l’adhésion fidèle à des principes » Thomas J Watson
président d’IBM.
Le management est avant tout une activité qui dérive de
la conception qu’on se fait des choses, du travail, des
hommes et de la société. C’est pourquoi, il est
impérieux d’approfondir l’arrière-plan philosophique
des décisions qui se prennent tout les jours.
Le système de valeurs correspond à un mode de pensée à
un ensemble de croyance et d’attitudes. Les valeurs
conditionnent les finalités et les objectifs de
l’entreprise vers lesquels convergent tous les efforts
particuliers. Conséquemment aux valeurs et aux
objectifs, se définissent les politiques qui sont les
déclarations de principes normalisant les
comportements et les activités courantes. Toutes ces
composantes sont englobées dans la culture de
l’entreprise.
La complexité oblige !!!
 En apparence, le bon sens a fini par triompher en
matière de management. Dans le monde qui est le
nôtre, les entreprises qui gagnent sont nécessairement
des entreprises dont l’organisation est simple et la
stratégie univoque.
le modèle organisationnel qui assure le
fonctionnement quotidien est une source de coûts et
de problèmes. Autant les réduire par avance. Point de
bureaucraties alourdies, points d’organigrammes
ressemblant à des usines à gaz. Il faut alléger,
décentraliser et responsabiliser.
Un bon modèle est par nature facilement lisible, vite
compréhensible, stable, transparent pour tous ses
membres et pour le monde extérieur. Simplifier
constitue la clé du succès économique. À modèle
économique clair, modèle organisationnel simple.
Comment faire simple dans un
monde qui ne l’est pas ?
Les dirigeants des entreprises se voient cernés
par toutes sortes de publics et de slogans qui
martèlent le même message. Les analystes
financiers privilégient les structures claires et
les stratégies univoques. Les conseils
d’administration détestent les services
fonctionnels et prônent la sous-traitance
systématique des compétences considérées
comme secondaires.
Faire simple traduit une exigence de communication –
se faire comprendre même par le dernier de ses
propres collaborateurs – et de séduction – parler le
langage politiquement correct dans le monde des
affaires. Faire simple est perçu comme possible grâce
aux vertus que les nouvelles technologies de
l’information et de la communication sont censées
véhiculer – une communication directe, non
équivoque et transparente que chacun comprend d’une
manière identique aux autres – et grâce au fait que les
managers partagent une formation commune.

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