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Cours Capteurs1

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Cours Capteurs1

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République Algérienne démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique


Université de Bordj Bou Arreridj
Faculté des Sciences et de la technologie
Département électromécanique Cycle LMD

Cours Capteurs et Métrologie


L3. Electrotechnique

2020/2021
Chapitre 1 , I- Introduction générale

En technologie, un automatisme est défini comme étant une action autonome d’un système destiné à
remplacer l'action physique de l'homme. Un exemple simple d’automatisme est constitué par l’action
d’un moteur qui ouvre ou ferme une porte sans intervention humaine lorsqu'il reçoit l'information à
partir d’un capteur de proximité. Ce type d’automatisme concerne surtout les circuits logiques. Dans
ces systèmes d’automatismes, les signaux d’entrées induisent des réponses en sorties conformément à
des tables de correspondance entre les entrées et les sorties. On notera que la particularité des systèmes
logiques est qu’ils sont des circuits à états discrets.
On distingue aussi parmi les systèmes automatisés des systèmes qui ne font pas partie de la famille des
circuits logiques et qui sont appelées systèmes de contrôle et de commande. Ces systèmes permettent à
un opérateur de lancer des commandes (une action ou une série d’actions) : comme faire tourner un
moteur d’un certain angle ! Néanmoins, le moteur tourne mais reste sous l’influence des conditions de
l’environnement qui peuvent influencer son mouvement en cours de route. Un autre exemple est
l’envoi d’un missile vers un point objectif donné. Celui-ci une fois lancé, sera sous l’effet des
perturbations de l’environnement qui pourra le dévier de la trajectoire prévue. Dans ce type de
systèmes, ce qu’il faut distinguer est qu’ils ne disposent pas de capacités propres qui leur permettent
de s’assurer du résultat en corrigeant les déviations. Ces systèmes n’ont aucun moyen de vérification
ou d’action : ils sont aveugles. Un exemple biologique est le degré d’ouverture de l’iris en fonction de
la luminosité ambiante. Ici, l’iris est actionné justement par les conditions extérieures. Ainsi donc de
tels systèmes bien que présentant un comportement automatique ne peuvent s’autoréguler, s’auto-
contrôler où se soustraire à l’influence de l’environnement et aux variations de leurs paramètres
intérieurs. De tels automatismes bien que disposants de systèmes de commande ou de contrôle
fonctionnent en chaîne ouverte, c'est-à-dire que l'effet obtenu sur la grandeur de sortie n’est pas conçu
pour agir en retour et modifier la grandeur d'entrée. Autrement dit, une fois qu’une action est engagée,
elle ne peut être interrompue ou modifiée par le système lui-même (voir Figure 1). L'organe de
commande pilote le système à réguler mais ne peut pas assurer la régulation
Les automatismes à chaîne fermée présentent un degré de complexité supplémentaire par le fait qu'ils
sont capables d'agir sur la grandeur d'entrée en fonction des informations qu'ils mesurent sur la
grandeur de sortie. A cet égard, cette possibilité lorsqu’elle s’offre à un système le conduit à une
manifestation d’une forme d’intelligence. L'automatisme à chaîne fermée le plus courant est le
régulateur, dont le rôle est de maintenir constante la grandeur réglée, en fonction d'une valeur désirée
appelée consigne ou référence. Pour l’étude des systèmes asservis, on peut distinguer : Régulation: on
cherche à maintenir constante la sortie conformément à une consigne qui est constante malgré l’action
des perturbations. Exemple: dans la régulation de température, on veut maintenir la température à une
valeur donnée constante dans une pièce ou dans un four malgré les perturbations. Asservissement : la
sortie doit suivre le plus fidèlement possible la consigne qui est variable. Exemple: suivi de trajectoire
par un robot. La régulation est un cas particulier de l’asservissement qui correspond tout simplement
au cas d’une consigne constante. Le but du système à feedback consiste à tenter de faire en sorte que la
sortie du système à asservir doit rattraper la valeur désirée et s’y maintenir aussi proche que possible
malgré les diverses sources de perturbations qui peuvent affecter le système à réguler. Cette valeur
désirée s’appelle valeur de référence, valeur de consigne ou en anglais set point value. Le système
asservi veille en permanence car le système est soumis à des perturbations : --Les perturbations
peuvent être extérieures au système ou intérieures (modification des valeurs des composants par
remplacement, par vieillissement, par action de facteurs comme la température). Mais le système de
contrôle doit tenter de compenser les perturbations sans en connaître l’origine et la forme. Les
perturbations sont par nature des phénomènes aléatoires. --La valeur de consigne peut être modifiée
par l’opérateur. Cette modification est perçue comme une perturbation puisqu’elle introduit une
différence entre l’état actuel et l’état nouvellement souhaité. Dans les problèmes de poursuite, la
consigne est variable parfois prédictible et parfois pas. Dans un problème d’asservissement, on
distingue le système non régulé, qu’il faut justement réguler. Le système asservi comprend les
éléments d’observations (capteurs pour les mesures, transducteurs), des éléments de comparaison, des
systèmes d’élaboration d’une stratégie (correcteur), et d’actionneurs en vue de commander
effectivement le système et contrecarrer les perturbations.
Capteurs (sensors) En toute rigueur, le capteur désigne l'enveloppe mécanique qui protège le
transducteur proprement dit et assure parfois également une part du conditionnement. En pratique, on
fait souvent l'amalgame entre les deux notions (y compris dans ce cours). Le transducteur est un
dispositif (souvent un simple matériau) réalisant intrinsèquement la conversion de la grandeur
physique à mesurer en une grandeur de nature différente, le plus souvent électrique. C'est en effet sous
forme d'une grandeur électrique qu'il est le plus facile de représenter et de traiter une information au
niveau de l'organe de traitement. Les phénomènes physiques mis en jeu pour réaliser la conversion
sont logiquement ceux qui combinent des grandeurs de nature différente (à la fois mécanique et
électrique par exemple), phénomènes que nous appellerons "multiphysiques". Nous rencontrerons
ainsi des phénomènes particuliers appelés "thermoélectricité", "magnétorésistance", etc... dont le nom
à lui seul indique quelles grandeurs sont concernées. Certains transducteurs délivrent directement une
tension électrique (cas le plus simple). D'autres délivrent une grandeur électrique sous une forme plus
"brute": un courant, une charge électrique, une valeur de résistance ou de réactance (inductance ou
capacité).
Des Systèmes de Communications La liaison des capteurs aux actionneurs nécessite parfois
l’utilisation des systèmes de communication. On utilise de plus en plus des techniques de télé-controle
comme en télérobotique (téléchirurgie, exploration spatiale, etc). Les systèmes modernes peuvent donc
être très complexes et avoir une architecture distribuée. Les moyens et les distances peuvent différer
d’une situation à l’autre. Il existe des problèmes spécifiques compte tenu de la nature de l’information
à communiquer (texte, image, son.), du canal de transmission, de la technologie utilisée : avec fil ou
hertzienne, du protocole de communication pour l’extraction de l’information utile, de la conversion
de cette information. Par exemple, pour les communications en temps réel, les retards et les
perturbations peuvent gêner le contrôle. Avec les réseaux Internet et Ethernet, il y’a de nouveaux
problèmes.
Organes de Traitement de l’information
s’agit des amplificateurs et les correcteurs qui élaborent la loi de commande qui est une fonction de
l’erreur. On appelle écart ou erreur, la différence entre la consigne et la sortie. Le comparateur
détermine l'écart entre la consigne et la mesure de la grandeur à asservir. Le correcteur peut être
analogique ou digital.
Le régulateur

Se compose d'un comparateur et d'un correcteur qui élabore à partir du signal d'erreur une fonction qui
élabore l'ordre de commande pour effectuer l’ajustement de la sortie vis-à-vis de la consigne.

Calculateurs Numériques
Dans les systèmes de contrôle modernes, les calculateurs numériques sont introduits et assurent
l’asservissement. La capacité du calculateur à travailler en tems réel, à gérer des processus en parallèle
Exemples : Régulation de température : On commence par présenter l’exemple d’un système asservi
en température. L’asservissement du système à réguler (le four) consiste à mesurer la température de
ce four. Cette température est convertie en un signal électrique à l’aide d’un thermocouple pour
pouvoir être comparée avec la consigne affichée par l’opérateur. Cette comparaison fournit le signal de
l’erreur. Ce signal d’erreur est traité par un organe de commande qui détermine la loi de commande, ce
qui permettra d'agir sur le système à réguler (le four) pour assurer la régulation de température. On
notera sur la Figure I-3, on observe le four à chauffage électrique dont il faut réguler la température.
On remarque aussi le thermocouple qui sert à fournir une mesure de température convertie en tension
électrique. Cette mesure est l’information utile et est transmise vers l’entrée inverseuse d’un
comparateur. Cette tension image de la température du four est comparée par rapport à une tension qui
est dirigée vers l’entrée non inverseuse du comparateur. Cette dernière tension est la grandeur de
consigne qui est choisie et affichée par l’opérateur humain. Le comparateur produit une erreur qui est
la différence entre la consigne et la mesure. Cette erreur est traitée par un correcteur qui élabore la
grandeur de commande qui va activer des circuits de puissance capables de délivrer l’énergie
nécessaire au four. Dans la technologie actuelle, le comparateur et le correcteur sont simplement
réalisés à l’aide de circuits électroniques à base d’amplificateurs opérationnels. La conception et la
réalisation de correcteurs est un but principal de ce cours. La conception d’un correcteur est effectuée
pour assurer les performances attendues du système asservi.
Régulation de vitesse : Il s’agit de réguler la vitesse w d’un moteur. Cette grandeur est mesurée à
l’aide d’une génératrice tachymétrique. La génératrice convertit la vitesse de rotation en une tension
électrique proportionnelle qui est comparée avec une tension de consigne indiquée par l’opérateur.
L’écart entre la vitesse désirée et la vitesse mesurée est amplifié. Il peut être traité de façon plus ou
moins complexe afin de réguler la vitesse de rotation du moteur. Ce signal est le signal de commande
qui contrôle la tension d’alimentation du moteur. Ainsi, si la vitesse du moteur dépasse la vitesse
désirée, le signal de contrôle Vs diminue pour limiter cette vitesse. Inversement, si la vitesse est
inférieure à la vitesse désirée, Vs augmente pour permettre une augmentation de vitesse et rattraper la
vitesse désirée
Mesurande :
c’est la grandeur physique d’entrée du capteur ou la grandeur direct ou intermédiaire qu’on cherche à
mesurer. Dans les automatismes industriels on cherche souvent à mesurer : la température, la pression,
le niveau, le débit, le couple, le déplacement, la vitesse, l’accélération, la distance,...
Grandeur de sortie :
elle est généralement de type électrique. Elle peut être soit : une charge, une tension, un courant ou une
impédance (R, L, C)
Chaîne de mesure :
généralement, le signal de sortie n'est pas directement utilisable. On appelle chaîne de mesure
l'ensemble des circuits ou appareils qui amplifient, adaptent, convertissent, linéarisent, digitalisent le
signal avant sa lecture sur le support de sortie.
Transducteur : c’est tout capteur intermédiaire qui permet de convertir le mesurande en une grandeur
physique mesurable par le capteur qui fournie la grandeur électrique avant conditionnement.
Corps d’épreuve : en mécanique, notamment, la conversion du mesurande en signal de sortie n'est
pas directe. Par exemple, la mesure d'une force nécessite de l'appliquer à un solide déformable auquel
sera fixé un capteur de déformation. Ce solide et plus généralement tout corps intermédiaire entre le
capteur et le mesurande est appelé corps d'épreuve.
Conditionneur : Le signal de sortie du capteur peut être directement exploitable ou non. S’il n'est pas
directement exploitable, il faut alors recourir à un élément nommé conditionneur. Il faut savoir que le
capteur peut générer des signaux de plus ou moins grande amplitude. Ainsi, il faut donc que le
conditionneur adapte le signal de sortie du capteur à celui du système de contrôle, de commande ou de
mesure. Si le signal est par exemple faible, il devra l’amplifier. Certains capteurs génèrent simplement
des variations d'impédance. Cela nécessite une alimentation électrique de ces capteurs. La variation
d'impédance se traduit par une variation de courant ou de tension électrique. Dans ce cas, le
conditionneur fournira l'alimentation électrique au capteur et amplifiera le signal électrique (si besoin)
en provenance de ce dernier

II-2-2 Classifications des capteurs


On peut classifier les capteurs sur la base de consommation ou pas de l’énergie. Dans ce cas on
pourrait les classifier en deux catégories : capteurs actifs ou passifs.
a-Capteurs actifs Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans son
principe sur un effet physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie
propre à la grandeur physique à prélever, énergie thermique, mécanique ou de rayonnement. Donc, un
capteur actif produit lui-même le signal de sortie électrique par conversion de l’énergie fournie par la
grandeur d’entrée ou de ses variations. On peut schématiser (figure ci-dessous) ce type de capteur par
un bloc possédant un accès « physique » et une accès « signal ».
Effet thermoélectrique : c’est le principe de tout thermocouple. C’est un circuit constitué de deux
conducteurs de nature chimique différente et dont les jonctions sont à des températures différentes T1
et T2. Il apparaît aux bornes de ce circuit une tension (force électromotrice) liée à la différence de
température (T1-T2).
Pyroélectricité : certains cristaux présentent une polarisation électrique proportionnelle à leur
température. Ainsi, en absorbant un flux de rayonnement, le cristal pyroélectrique va s’échauffer et
ainsi sa polarisation va se modifier entraînant une variation de tension détectable.
Effet piézo-électrique : L'application d'une contrainte mécanique à certains matériaux dits piézo-
électrique (le quartz par exemple) entraîne l'apparition d'une déformation et d'une même charge
électrique de signe différent sur les faces opposées. Le phénomène est réversible.
Effet d'induction électromagnétique (Loi de Faraday): La variation du flux d'induction magnétique
dans un circuit électrique induit une tension électrique.
Effet photoélectrique : sous l’influence d’un rayonnement lumineux, le matériau libère des charges
électriques et celles-ci en fonction du rayonnement
Effet Hall : un semi-conducteur de type parallélépipède rectangle, placé dans une induction B et
parcouru par un courant I, voit l’apparition, dans la direction perpendiculaire au courant et à
l’induction, d’une différence de potentiel qui a pour expression :
b-Capteurs passifs : Il s'agit généralement d'impédance dont l'un des paramètres déterminants est
sensible à la grandeur mesurée. La variation d'impédance résulte :
Soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le principe de fonctionnement d'un grand
nombre de capteur de position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature
mobile.
Soit d'une déformation résultant de force ou de grandeur s'y ramenant, pression, accélération
(armature de condensateur soumise à une différence de pression, jauge d'extensomètre liée à une
structure déformable). L'impédance d'un capteur passif et ses variations ne sont mesurables qu'en
intégrant le capteur dans un circuit de conditionnement électronique qui permet son alimentation et
l’adaptation du signal à la sortie.

-Etendue de mesure : L’étendue de mesure d’un capteur correspond à l’intervalle entre la valeur
minimale et la valeur maximale du mesurande. Ces deux valeurs sont respectivement appelées portée
minimale et portée maximale. Elle est exprimée dans l’unité de mesure du mesurande. De l’étendue de
mesure, on peut obtenir l’étendue d’échelle qui représente l’écart entre la portée minimale et maximale
de l’étendue de mesure
La sensibilité : La sensibilité d’un capteur représente le rapport de la variation du signal de sortie à la
variation du signal d’entrée, pour une mesure donnée. C’est donc la pente de la courbe de réponse de
ce capteur
La finesse : C’est la qualité d’un capteur à ne pas venir modifier par sa présence la grandeur à
mesurer. Cela permet d’évaluer l’influence du capteur sur la mesure. On la définit non seulement vis à
vis du capteur mais aussi vis à vis de l’environnement d’utilisation du capteur. Par exemple, dans le
cas d’une mesure thermique, on cherchera un capteur à faible capacité calorifique vis à vis des
grandeurs l’environnant. Finesse et sensibilité sont en général antagonistes. Il peut y avoir un
compromis à faire. Pour un capteur d’induction B, un capteur à forte perméabilité sera très sensible,
par contre sa présence aura tendance à perturber les lignes de champ et la mesure de l’induction ne
sera pas celle sans capteur, d’où une mauvaise finesse. Mais cette erreur peut être évaluée en vue
d’une correction post-mesure et ainsi faire abstraction de la présence du capteur
La rapidité : La rapidité indique l’aptitude d’un capteur à suivre dans le temps les variations de la
grandeur physique à mesurer. En effet, il faut toujours un certain temps pour qu’un changement du
signal à l’entrée soit perçu à la sortie. On l’exprime de l’une des trois façons suivantes :
Le temps de réponse (ou constante de temps);
La bande passante du capteur;
La fréquence de coupure (ou fréquence propre).
Le temps de réponse représente le temps qu’il faut au capteur pour que sa sortie soit à moins d’un
certain écart en pourcentage de la valeur finale, lorsque le mesurande (l’entrée) est soumis à une
variation brusque de type échelon. Comme le temps de réponse dépend du pourcentage d’écart, il est
obligatoire de spécifier le pourcentage d’écart (généralement 5 %) considéré pour évaluer le temps de
réponse de l’élément de mesure. Plus le capteur est rapide, plus le temps de réponse est court.
La précision : La précision est un des paramètres les plus importants d’un système de mesure. Elle
permet d’évaluer la qualité de mesure en donnant l’idée de l’ampleur de l’erreur affectant la mesure.
La précision fait appel à la notion de fidélité et de justesse, puisqu’un capteur précis est juste et fidèle.
La fidélité : La fidélité d’un capteur correspond à l’écart type d’un ensemble de mesures faites pour
un mesurande donné. Plus l’écart type est élevé, moins le capteur est fidèle. La fidélité représente donc
les incertitudes de mesures d’un capteur. Elle dépend des erreurs aléatoires (exemple: bruit
électromagnétique

II-2-5 Erreurs de mesure dans les capteurs


Les erreurs de mesure ont des causes systématiques que l’opérateur peut corriger ou non. Ces erreurs
ont des causes clairement identifiées et prévisibles. Parmi ces erreurs, il faut considérer aussi l’erreur
de linéarité déjà abordée.
a-Erreur sur le zéro (l’offset) L’erreur sur le zéro appelée aussi “dérive” est généralement due au
vieillissement des composantes d’un capteur et aux variations de température. Elle se traduit par un
décalage de la grandeur de sortie indépendante du mesurande Dans le cas de la température, la dérive
se produit lors de la période d’échauffement du capteur, ce qui implique qu’il est préférable
d’étalonner un capteur une fois cette période écoulée. Dans le cas du vieillissement, la dérive est
facilement corrigeable par un étalonnage du capteur à intervalle régulier.
b-Erreur liée à l’étalonnage L’erreur liée à l’étalonnage du capteur est due à la qualité de l’opération
d’étalonnage Si cette opération n’est pas effectuée correctement, cela se traduit par une erreur dans la
pente de la caractéristique du capteur. Il est recommandé de toujours étalonner un capteur avec un
étalon de référence au moins plus de trois fois.
c-Erreurs dues aux grandeurs d’influence Les grandeurs d’influence provoquent sur le capteur des
variations de ses caractéristiques métrologique. L’erreur sur le zéro mentionnée précédemment est un
très bon exemple de ces variations. L’erreur sur la sensibilité est aussi une erreur due aux grandeurs
d’influence. Cette erreur se traduit par une variation de la sensibilité et est représentée par l’écart
maximal entre la sensibilité mesurée et la sensibilité nominale
d-Les erreurs dues aux conditions d’alimentation et de traitement de signal : La grandeur de
sortie peut être fortement dépendante des conditions d’alimentation du capteur. L’alimentation du
capteur est dans certains cas une grandeur modifiante qui peut affecter la précision d’une mesure
Chapitre 2
Les capteurs de température

Introduction : Sans doute la température est une des grandeurs les plus importante dans le milieu
industriel (génie chimique, industrie agro-alimentaire, analyse de fonctionnement : moteurs, navettes
spatiales, gestion de bains de peinture, ...). Elle est mesurée de façon indirecte, par le biais d’un autre
principe physique. Il est donc essentiel de bien connaître les principales techniques de mesure et les
principes physiques qui les permettent. Du point de vue thermodynamique, la température est une
variable d'état intensive. A l'échelle moléculaire, la température est liée à l'énergie cinétique moyenne
des constituants de la matière. Exemple : l'énergie cinétique d'une molécule de gaz mono-atomique est
ec = ½ MV2 = 3/2 kT. Avec : T température absolue en Kelvin.

On peut classer les capteurs de température par rapport à l’existence ou pas de contact avec le corps
dont on cherche à mesurer sa température.
Avec contact:
–Analogique: Thermocouples, thermomètres à résistance métallique; thermomètres à semi-conducteur,
thermomètres à quartz, thermomètres à dilatation de fluide,...
–Logique: Thermostats à dilatation thermique.
Sans contact:
–Analogique: Pyromètres optiques, pyromètres optiques à dilatation de solide,...
–Logique: pyromètre à dilatation de solide.
II-1-1 Capteurs avec contact :

II-1-1-1 Couples thermoélectriques (thermocouple)

Principe : Lorsque deux conducteurs de métaux différents sont connectés ensembles en 2 points, et que
ces jonctions sont à des températures différentes, une F.E.M. apparaît, c’est l’effet Seebeck Comme la
F.E.M. dépend de la différence de température entre les 2 jonctions, il faut s'assurer de connaître la
température de l'une d'entre elle pour déduire la température de l'autre. La jonction dont la température
est connue est dite "jonction de référence". Remarque : L’effet Seebeck est en réalité une combinaison
de deux effets, l’effet Thomson « Relier 2 matériaux différents crée une FEM » et l’effet Peltier «
Soumettre un conducteur à des différences de température : création d’une FEM ».
En résumé, les thermocouples ont les caractéristiques suivantes :

•Très grande étendue de mesure de -270 à 2700 °C;


•Précision dans l'ordre de ± 0.2 %; •Temps de réponse rapide;
•N'exigent pas d'alimentation extérieure; (capteur actif)
•Signaux de faible amplitude; •Prix modéré.
II-1-1-2 Thermomètres à résistance métallique (RTD)

Le fonctionnement des thermomètres à résistance est basé sur un phénomène physique, à savoir la
variation de la résistance électrique d'un conducteur avec la température. La résistance R d'un
conducteur varie avec la température
𝑳𝑳
𝑹𝑹 = 𝝆𝝆 . 𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂. 𝝆𝝆 = 𝝆𝝆𝟎𝟎. (𝟏𝟏 + 𝜶𝜶𝜶𝜶)
𝑨𝑨

La sonde « Pt100 » est une sonde platine qui a une résistance de 100 Ohms pour une température de 0
°C

II-1-1-3 Thermistance
Une thermistance est un agglomérat d'oxydes métalliques frittés, c'est-à-dire rendus compacts par
haute pression exercée à température élevée, de l'ordre de 150 bars et 1000 °C
II-2-4 Capteurs sans contact :

II-2-4-1 Les pyromètres optiques

La pyrométrie optique est une méthode de mesure de la température basée sur la relation entre la
température d'un corps et le rayonnement optique (infrarouge ou visible) que ce corps émet. Elle
permet la détermination de la température sans contact avec l'objet
Applications : mesure de température élevée (>2000°C), mesures à de grande distance, environnement
très agressif, localisation des points chauds, pièce en mouvement,... Principe: Tout corps émet
spontanément et en permanence un rayonnement électromagnétique dont le spectre continu a une
répartition énergétique fonction de la température. Les lois de cette émission sont établies pour le
corps idéal, le corps noir. Le corps noir : il est caractérisé par une absorption totale de tout
rayonnement incident. Le corps réel : son rayonnement thermique se rapproche plus ou moins de celui
du corps noir suivant son pouvoir absorbant.
En résumé, les pyrométres otiques ont les caractéristiques suivantes :
•Plage de 300 à 3000 °C;
•Précision de ± 5 °C (dépend de l'utilisateur), (Meilleur au niveau des pyromètres électroniques).
•Fonctionnement automatique possible, (Capteur infrarouge avec thermocouple).
II-2-4-2 Pyromètre à dilatations de solides : Il Existe en deux versions: Pyromètre à tige (mesure
de la dilatation d'une tige), mesure jusqu'à 1000 °C. Pyromètre à bilame: (voir thermostat à bilame).
Mesure de -50 à +500 °C, précision de ± 1 %
Chapitre 3.
Les capteurs photométriques

3.1. Introduction
La photométrie est la science qui étudie le rayonnement lumineux tel qu'il est ressenti par lavision
humaine .Les capteurs photométriques servant à mesurer les grandeurs lumineuses en fonction de la
courbe de sensibilité de l'œil. Il diffère ainsi du radiomètre qui mesure les rayonnements
électromagnétiques sans rapport avec la perception humaine .Le photomètre a plusieurs applications
en astronomie. Dans le cas des étoiles par exemple, ilpeut servir à déterminer leur température, leur
distance et même leur âge. On peut également l’utiliser pour tenter de savoir s’il y a des planètes en
orbite autour de certaines étoiles .En météorologie, on l'utilise pour mesurer le rayonnement du soleil
ou du ciel. Il dispose soit d'une cellule photoélectrique (dispositif composé d'un capteur photosensible,
dont les propriétés électriques (tension, résistance...) varient en fonction de l'intensité du rayonnement
lumineux capté),soit de capteurs CCD charge-couped device (un composant électronique
photosensible servant à convertir un rayonnement électromagnétique (UV, infrarouge, etc.) en un
signal électrique analogique). Dans les deux cas, les capteurs convertissent en courant électrique
mesurable la lumière reçue
Les capteurs photométriques sont divisés en plusieurs classes d’applications : Photorésistance
Photodiode Phototransistor....

3.2. Photorésistance3.2.1.
Définition d'une photorésistance Une photorésistance (appelée: résistance photo-dépendante ou
cellule photoconductrice) est un composant électronique dont la résistivité varie en fonction de la
quantité de lumière incidente
La photorésistance n'a pas de sens de branchement. Sa valeur en ohms dépend de l'éclairement qu'elle
reçoit La partie sensible du capteur est une piste de sulfure de cadmium en forme de serpent :l’énergie
lumineuse déclenche une augmentation d’électrons libres dans ce matériau, de sorte que sa résistance
électrique diminue a priori

3.2.2. Principe et description

Certains semi-conducteurs comme CdS, SeCd, PbD, SbIn,SbAs ... ont une résistance qui varie avec
l'éclairement. Les photons incidents augmentent le nombre des porteurs libres et diminuent la
résistance. L'efficacité est fonction de la longueur d'onde de la lumière. Pour CdS, la courbe de
sensibilité est voisine de celle de l'oeil humain
3.2.3. Propriétés
Avantages: Capteur sensible, de faible coût, facile à mettre en œuvre
Inconvénients: Non linéaire. La vitesse de variation de R avec l'éclairement est faible et non
symétrique. (Temps demontée de l'ordre de 35 ms et temps de descente de l'ordre de 10 ms).
3.2.4. Applications

Déclenchement automatique d'éclairage, détecteur de présence, relais optique ...Une des principales
utilisations de la photorésistance est la mesure de l'intensité lumineuse

3.3.Photodiode

3.3.1. Principe

Une photo diode est un composant semi-conducteur ayant la capacité de détecter un rayonnement du
domaine optique et de le transformer en signal électrique, donc un photo détecteurcapable de convertir
la lumière encourant ou en tension
Les photodiodes sont caractérisées par:

Une excellente linéarité

Une bande passante étendue

3.3.2. Applications
Les applications des photodiodes sont nombreuses, ont les trouvent principalement dans les
télécommunications, les systèmes de sécurité, l’automatisme, le contrôle,..
3.4. Phototransistor
3.4.1. Principe
Un phototransistor est un transistor bipolaire dont la base est sensible au rayonnement lumineux; la
base est alors dite flottante puisqu’elle est dépourvue de connexionFig3.3. Lorsque la base n’est pas
éclairée, le transistor est parcouru par le courant de fuiteICE0. L’éclairement de labase conduit à un
photo courant Iph que l’on peut nommé courant de commande du transistor. Celui-ci apparaît dans la
jonction collecteur-base sous la forme. IC=βIph+ICE0
Le courant d'éclairement du phototransistor est le photo courant de la photo diode collecteur-base
multiplié par l’amplification βdu transistor. Sa réaction photosensible est donc nettement plus élevée
que celle d’une photodiode (de 100 à 400 fois plus). Par contre le courant d’obscurité est plus
important
3.4.2. Application

En générale les phototransistors sont associés avec les photodiodes dans les circuits de commandes
(émetteur, récepteur), robotique, acquisition de données,.
Chapitre 4.
Les capteurs de position

4.1. Définition
Un capteur de position est un dispositif qui permet de recueillir des informations sur la position d'un
objet dans un espace de référence .Ces informations peuvent être obtenues:
♣par contact direct avec l'objet, grâce à un contacteur constitué de divers éléments tels que : galet ,tige
souple, bille, roue codeuse;
♣à distance, par des capteurs magnétiques (interrupteur reed) ou des barrières lumineuses ;
l’information donnée par ce type de capteur est de type tout ou rien(0 ou 1) et peut être électrique,
optique ou pneumatique .
Il existe trois grandes méthodes de repérage des positions et mesure des déplacements:
-Une partie du capteur est directement liée à l’objet: le capteur fournit un signal en fonction de la
position. Les variations de ce signal traduisent le déplacement (ex: potentiomètres, inductance à noyau
mobile, condensateur à armature mobile, transformateur à couplage variable, codeurs digitaux
absolus,...).
-Le capteur délivre une impulsion à chaque déplacement élémentaire. La position et le déplacement
sont déterminés par comptage des impulsions émises. (ex: capteurs incrémentaux,...)
-Les capteurs de proximité, caractérisés par l'absence totale de liaison mécanique entre le capteur et
l'objet
4.2. Capteurs de position résistif
Les capteurs de position résistif est toujours constitué d'une résistance fixe et d'un curseur mobile.
La résistance fixe (1kΩ< R < 100kΩ) peut être:

•Une piste conductrice, c'est-à-dire de la matière plastique chargée par de la poudre de métal ou de
carbone. Les grains de cette piste conductrice ne doivent pas excéder10-2μm. À l'échelle
microscopique, la piste est en réalité électriquement discontinue. La résolution en est donc limitée.
•Un fil émaillé bobiné sur un mandrin isolant. Le fil doit présenter les caractéristiques suivantes:
coefficient de température de la résistivité et fem thermoélectrique faibles; bonne stabilité
cristallographique et résistance à la corrosion.-Le curseur mobile, solidaire mécaniquement de l’objet
dont on veut connaître le déplacement, se déplace sur la résistance fixe Rn
-La valeur de la résistance va dépendre de la position du curseur (et donc du mesurande) et de la
réalisation de la résistance fixe: si celle-ci est uniforme, le potentiomètre est linéaire.
(a)Potentiomètre de déplacement linéaire (b)Potentiomètre de déplacement angulair

Fig4.1:Géométries différentes pour les capteurs de positionrésistif

4.3.Capteurs de position inductif


4.3.1. Définition
Les capteurs inductifs sont couramment utilisés pour effectuer des mesures de position ou de vitesse,
notamment dans les environnements difficiles .Les capteurs inductifs de position et de vitesse existent
en un large éventail de formes, taille set principes de conception. On peut toutefois considérer que tous
les capteurs inductifs exploitent les principes du transformateur; et qu’ils utilisent tous un phénomène
physique lié aux courants électriques alternatifs. Ce phénomène a été observé pour la première fois
durant les années 1830 par Michael Faraday, qui a constaté qu’un premier conducteur porteur de
courant pouvait «induire» un courant dans un second conducteur. Les découvertes de Faraday ont
abouti à diverses inventions ,dont le moteur électrique, la dynamo et, bien sûr, les capteurs inductifs
de vitesse et position. Ces capteurs incluent notamment: commutateurs de proximité, capteurs à
inductance variable, capteurs à réluctance variable, synchro-machines, résolveurset capteurs de
déplacement linéaires/rotatif LVDT (Linear Variable Differentiel Transformer)/RVDT (Rotary
Variable Differentiel Transformer)
4.3.2. Différents types de capteurs inductifs
Dans un capteur de proximité simple (ou commutateur de proximité), l’appareil reçoit un courant
électrique, ce qui fait circuler un courant alternatif dans une bobine. Lorsqu’une cible conductrice ou
magnétiquement perméable (disque d’acier, par exemple) s’approche de la bobine ,cela change
l’impédance de cette dernière. Lorsqu’un certain seuil est dépassé, cela constitue un signal indiquant la
présence de la cible. Les capteurs de proximité sont généralement utilisés pour détecter la présence ou
l’absence d’une cible métallique (la sortie émulant en général un commutateur). Ces capteurs sont
couramment utilisés dans de nombreuses applications industrielles pour lesquelles les contacts
électriques produits au sein d’un commutateur traditionnel poseraient des problèmes (présence
abondante de saletés ou d’eau, par exemple). On trouve ainsi typiquement de nombreux capteurs de
proximité inductifs dans les stations de lavage automatique de voitures

Les capteurs inductifs LVDT et RVDT et les résolveurs permettent de mesurer la variation de
couplage inductif entre des bobines, généralement appelées enroulements primaires et secondaires.
L’enroulement primaire transmet de l’énergie aux enroulements secondaires, mais le rapport de
l’énergie transmise à chacun des enroulements secondaires varie proportionnellement au déplacement
relatif d’une cible magnétiquement perméable. Dans un capteur inductif LVDT, il s’agira
généralement d’une tige métallique passant à travers l’alésage des enroulements .Dans un capteur
inductif RVDT ou un résolveur, il s’agit généralement d’un rotor ou d’une pièce polaire tournant par
rapport aux enroulements disposés autour de la périphérie du rotor. Les applications typiques des
capteurs inductifs LVDT et RVDT incluent notamment les servos hydrauliques dans
Les systèmes de commande aérospatiaux (ailerons, moteur et carburant).Les résolveurs sont
typiquement utilisés pour les commutations de moteur électrique sans balai. Un avantage significatif
des capteurs inductifs tient au fait qu’il n’est pas nécessaire que le circuit de traitement de signal
associé soit situé à proximité des bobines de détection. Cela permet d’installer les bobines de détection
dans des environnements difficiles, dans lesquelles d’autres techniques de détection ne seraient
autrement pas envisageables (techniques magnétiques ou optiques, notamment) car elles nécessitent
d’installer des systèmes électroniques à base de silicium, relativement délicats, à proximité du point de
détection
4.3.3. Applications
La fiabilité des capteurs inductifs dans les environnements difficiles est aujourd’hui largement établie.
C’est pourquoi ils constituent bien souvent un choix naturel pour les applications jouant un rôle clé en
matière de sécurité ou pour lesquelles la fiabilité est critique. Ils sont en particulier couramment
utilisés dans les domaines militaire, aérospatial, ferroviaire et de l’industrie lourde.
Cette réputation de grande fiabilité tient aux principes physiques et opérationnels de base deces
dispositifs, qui sont généralement indépendants des facteurs suivants:
-contacts électriques mobiles-température
-humidité, eau et condensation
-corps étrangers (saleté, graisse, gravier, sable, etc.).
4.3.4. Capteurs inductifs de nouvelle génération
Une nouvelle génération de capteurs inductifs tels que la fabrication industrielle ,l’équipement
médical, les services d’utilité publique ,l’automobile, la recherche scientifique, et les.
hydrocarbures....utilisent le même physique de base que les dispositifs traditionnels, mais ils utilisent
des cartes de circuits imprimés et des composants électroniques numériques modernes, au lieu de
transformateurs et autres composants analogiques encombrants. Cette approche est élégante et permet
d’élargir l’éventail des applications des capteurs inductifs, pour inclure les capteurs 2D et3D, les
capteurs linéaires à connexion courte (<1mm), les géométries curvilignes et les capteurs de position
angulaire de haute précision
Elle présente en outre un certain nombre d’avantages significatifs:
-Réduction des coûts-Précision accrue
-Poids réduit
-Conception mécanique simplifiée (absence de roulements, joints et des balais, notamment)
-Taille compacte (liée notamment à la longueur de course par rapport à celle des capteurs inductifs
LVDT traditionnels).-Simplification de l’interface électrique (s’agissant généralement d’une
alimentation courant continue et d’un signal numérique absolu)
4.4. Capteurs de position capacitif
4.4.1. Définition
Un capteur de déplacement capacitif permet de détecter une variation de faibles distances.(Il est très
généralement réalisé avec une électrode, en forme de disque, plane entourée d'un anneau de garde
isolé de l'électrode centrale. L'électrode forme avec la pièce à mesurer conductrice un condensateur
plan Fig4.3. On le trouve également sous la forme de deux peignes imbriqués, ce qui augmente la
surface capacitive lorsqu'un capteur peu épais est nécessaireFig4.4
La détermination de la distance (d)est réalisée en mesurant la capacité C du condensateur ,ils sont liés
par l'équation

ε:est la permittivité du diélectrique existant entre le capteur et la pièce à mesurer

S:est la surface de l'électrode du capteur

d:est la distance à mesurer

Fig4.3:Principe du capteur tactile :capteur intact tampon avec capacité parasiteC0,capteurtouché


tampon avec capacité supplémentaire CT
Fig4.4:La détermination de la distance à partir de la mesure de la capacité C

La mesure de la capacité du condensateur peut être réalisée en lui injectant un courant alternatif et en
mesurant la tension qui apparaît à ses bornes
4.4.2. Application
Le capteur capacitif est très utilisé pour les faibles déplacements, ainsi que pour les capteurs
miniaturisés MEMS (Micro-Electro Mechanical System, tels que les accéléromètres. Grâce à sa
simplicité de fabrication il peut être utilisé à très haute température, des capteurs ont été construits
pour fonctionner à plus de 1000°C, en utilisant des isolants céramiques
4.5. Capteurs de position digitale
L'utilisation de CAN (Codeur Analogique Numérique) permet l'exploitation rapide et précisedes
signaux analogiques délivrés par les capteurs
Il est également possible de concevoir des capteurs qui délivrent directement uneinformation binaire.
Pour des déplacements linéaires, les codeurs digitaux absolus se présentent sous forme de règle. Pour
des déplacements angulaires, ce sont des disques
Règles et disques sont divisés en N surfaces égales (N bandes pour les règles, N secteurs pour les
disques). Dans ces surfaces sont matérialisés les mots binaires correspondants aux positions à traduire
La résolution est déterminée telle que:
•Pour les déplacements linéaires: Résolution = L/N avec L, longueur de la règle (cm)
•Pour les déplacements angulaires: Résolution = 360° / N
Plusieurs états physiques différents peuvent être utilisés pour matérialiser les bits:
•Surface amagnétique ou ferromagnétique (lecture magnétique)
•Surface isolante ou conductrice (lecture par courant)
•Surface opaque ou translucide (lecture optique)
4.6. Capteurs de proximité

Les capteurs de proximités sont caractérisés par l'absence de liaison mécanique entre le capteur et
l’objet en mouvement.
C'est par l'intermédiaire d'un champ que va s'établir entre eux une interaction fonction deleur position
relative
Ce champ peut être
•Un champ d'induction magnétique: c’est le cas des capteurs à variation de réluctance, effet Hall ou
magnétorésistance.
•Un champ électromagnétique: c’est le cas des capteurs à courant de Foucault.
•Un champ électrostatique: c’est le cas des capteurs capacitifs
Les capteurs de proximités ont:
•Une bande passante étendue.
•Une grande finesse due aux forces très faibles exercées sur l’objet par le capteur.
•Une fiabilité accrue car il n'y a pas d'usure ni de jeu
•Une isolation galvanique entre le circuit de mesure et l’objet qui se déplace.
Les capteurs de proximité sont utilisés pour la mesure et l'asservissement de position, le contrôle
dimensionnel, l'étude du mouvement de dispositifs à faible inertie,..
Chapitre 5.
Les capteurs de déformation, force et pression

5.1. Les capteurs de déformation

La déformation désigne, l’allongement relatif d’un corps soumis à une contrainte ε= Δl/l0
Si la contrainte utilisée est inférieure à la limite élastique du matériau, cette déformation est réversible
(déformation élastique). Au-delà de cette limite, la déformation est irréversible (déformation
plastique).Elles résultent des charges (masses) appliquées sur le solide et varient en fonction de leur
intensité. Elles sont mises en évidence par La variation des dimensions du solide, et peuvent être
élastiques ou plastiques .L’élasticité caractérise l’aptitude qu’à un matériau à reprendre sa forme et ses
dimensions initiales après avoir été déformé (un ressort chargé normalement a un comportement
élastique).Un matériau qui ne reprend pas sa forme et ses dimensions initiales après avoir été déformé
est dit plastique(la pâte à modeler a un comportement plastique)
La contrainte (σ) et la déformation (ε) sont proportionnelles

Loi de Hooke :σ= E ε

σ est la contrainte = Force / surface (Pascal )

ε est la déformation sans unité ε=(l-l0)/l0= Δl/ l0

E est le module élastique: module de Young, du fait des valeurs très élevées qu'il prend, il est
généralement exprimé en giga-pascal (GPa) Tableau 5.1.E varie de 0,1 et 1,5 1011Pa
Propriétés élastiques :

La loi est linéaire : loi de Hooke σ= E ε

•Si E est élevée, le matériau est rigide

•Si E est faible, alors le matériau est souple


5.2. Les capteurs de force
Un capteur de force ou cellule de charge est un système qui produit un signal de sorti proportionnel à
la force ou au poids appliqué.... En mesure de force, un capteur est souvent composé d'un bloc
métallique sur lequel sont collées des jauges de contraintes .C’est un dispositif utilisé pour convertir
une force (par exemple un poids) appliquée sur un objet en un signal électrique. Le capteur est
généralement construit en utilisant des jauges de déformation connectées en un pont approprié. Un
amplificateur est normalement nécessaire pour lire le signal délivré par le transducteur .Les appareils
de pesée, les machines d’essais universelles et les analyseurs en sont équipés ; dans le dernier
exemple, le capteur de force, de type capacitif ou piézoélectrique, mesure des forces dynamiques (en
traction/compression). La sortie peut être exprimée en différentes unités, telles le μg(balances
analytiques),kg ,t (pesée des camions, ...) et(10 kN≈1 tonne).Les appareils de laboratoire munis de
capteurs de force subissent un étalonnage généralement (bi)annuel par un laboratoire de métrologie
prestataire

5.3. Les capteurs de pression


Le capteur de pression constitue la base de la mesure de pression. Il est composé d'un corps d'épreuve,
un élément mécanique (solide ou liquide) soumis à des variations sous l'effet de la pression .Les
capteurs piézoélectriques, par exemple, sont construits à partir de cristaux tel que le quartz qui se
polarisent électriquement lorsqu'il est soumis à des contraintes mécaniques. Le principe d'un capteur
capacitif repose, quant à lui, sur le fait qu'une différence de pression entraîne une variation d'épaisseur
entre les couches conductrices d'un condensateur et, donc, une variation de la capacité de la cellule. Il
existe trois grands types de capteurs de pression : les capteurs de pression absolue, relative ou
différentielle
5.3.1.Le capteur de pression absolue
La mesure de pression absolue se fait par rapport à la pression du vide. Les capteurs de pression
absolue donnent une valeur à partir d'une référence de vide scellé dans le capteur. Ils sont
essentiellement utilisés en météorologie afin de déterminer la pression de l’air. Dans l'industrie
agroalimentaire, ils servent à assurer un niveau de vide suffisant dans un emballage, indépendamment
de la pression atmosphérique ambiante au moment de la fermeture de l'emballage .La sonde de
pression absolue comporte un seul raccord de pression qui permet à l’air quel'on souhaite évaluer de
pénétrer le système

5.3.2.Le capteur de pression relative


Pour la mesure de pression relative, c'est la pression atmosphérique ambiante qui constitue la
référence. Les capteurs de pression relative peuvent afficher des pressions positives (ou surpressions)
lorsque la pression mesurée est supérieure à la pression atmosphérique ou des pressions négatives (ou
dépressions) dans le cas contraire. Pour contrôler la pression des pneus, par exemple, on utilise un
capteur de pression relative .La sonde de pression relative ne comporte, elle aussi, qu'un seul raccord
de pression. La pression ambiante, quant à elle, pénètre par l'arrière de la membrane du capteur, par
une fente ou par un tube
5.3.3.Le capteur de pression
Différentielle Comme son nom l'indique, le capteur de pression différentielle mesure une différence
positive ou négative entre deux pressions, grâce à deux raccords de pression. Il est notamment utilisé
en médecine afin de mesurer les échanges respiratoires et en génie climatique afin de contrôler les flux
d’air
Chapitre 6.
Les capteurs de vitesse de rotation

6.1.Les capteurs de vitesse


La vitesse détermine la puissance et la performance d’un moteur. Pour pouvoir entretenir soi-même
son moteur, il est nécessaire d’avoir des notions de base sur le fonctionnement des divers accessoires
qui le constitue. Le capteur de vitesse en particulier mérite d’être maitrisé, car le manque de précision
met en cause la sécurité
L’utilisation de capteur de vitesse ne se limite pas pour les automobilistes. En effet, il permet de
mesurer la vitesse de rotation magnétique et peut aussi se procéder par comptage de lame. Le dispositif
le plus utilisé pour mesurer la vitesse est le tachymètre.
Elle délivre une tension correspondante à la vitesse de rotation. Il est le plus souvent utilisé pour le
contrôle de la vitesse d’un moteur électrique. Il se caractérise par les informations qu’ils fournissent,
qui sont relatives à la mesure de la vitesse maximale en tour par minute, la linéarité en pourcentage et
aussi le courant maximal Fig6.1.
Le cas en est similaire pour les automobiles. Un capteur de vitesse de la rotation du moteur se place
soit sur le carter ou sur les roues pour les voitures avec système ABS, qui transmettra au tableau de
bord la vitesse à laquelle roule la voiture
Les capteurs de vitesse existent en plusieurs marques et des fabricants en font même des portables. Tel
est le cas des radars utilisés par les polices routières pour mesurer la vitesse des conducteurs.
6.1.1.Les capteurs inductifs mono polaires
Les capteurs inductifs ou magnétiques assurent la mesure sans contact et donc “sans usure ”des
vitesses de roues et les convertissent en signaux électriques Fig6.2.

Ce type de capteur produit une tension alternative (une onde sinusoïdale) dont l’amplitude varie en
fonction de la vitesse de rotation, de la taille de l’entrefer, de la forme de la dent ainsi que des
matériaux utilisés. La fréquence est l’image exacte de la vitesse de rotation. Afin de pouvoir analyser
des tensions faibles, une vitesse de rotation minimum est nécessaire, normalement 5 km/h
6.1.2. Les capteurs inductifs bipolaires
Les capteurs bipolaires présentent l’avantage de délivrer un signal électrique plus important qu’un
capteur mono polaire et d’être peu sensibles au faux rond .Mise à part la vérification avec
l’oscilloscope, qui donnera une tension plus élevée, les vérifications du tableau qui suit seront les
mêmes Fig6.3.
6.1.3. Les capteurs actifs (généralités)
On dit qu’un capteur est actif si, pour le faire fonctionner, on a besoin d’une alimentation en tension
extérieure. Sans cette alimentation en tension, le capteur ne peut fournir aucun signal .Le capteur est
composé d’éléments sensibles qui sont généralement de types Hall ou magnéto-résistifs qui génèrent
une tension en fonction du flux magnétique les traversant.
Contrairement au capteur inductif, la tension à évaluer est indépendante de la vitesse de rotation de la
roue. Il est donc possible de mesurer la vitesse de la roue jusqu’à son immobilisation totale. Cette
tension est ensuite transformée en courant par deux générateurs. La fréquence du courant est
proportionnelle à la vitesse de la roue.
Ce mode de transmission de signaux numériques via un seul conducteur est nettement moins soumis
aux signaux parasites que les capteurs inductifs
6.1.3.1. Les capteurs actifs à effet Hall

Ils se composent :
–d’un élément de Hall (constitué de deux plaquettes).
–d’une partie électronique intégrée .L’élément de Hall permet de générer une tension qui varie en
fonction du flux magnétique le traversant (intensité et orientation) Fig6.4

Ce capteur est constitué de 2 cellules à effet Hall décalées. La variation de champ magnétique générée
par la rotation de la roue crée deux signaux alternatifs de quelques microvolts (zone A).Ces signaux
sont ensuite soustraits et filtrés dans un différentiel (afin de supprimer les parasites)pour ne former
qu’un seul signal (zone B). Ce nouveau signal est amplifié (zone C) et passe ensuite
Dans un trigger de Schmitt où il est calibré et écrêté pour former un signal carré (zone D). Le signal
passe enfin à travers 2 générateurs de courant montés en parallèle de 7 mA (zone E).Le premier débite
en permanence et définit le niveau bas du signal (7 mA) et le second est commuté pour le niveau haut
(7 + 7 = 14 mA). Le but de ces générateurs est d’obtenir un signal «propre »et constant non sensible
aux parasites
6.1.3.2. Les capteurs actifs magnéto-résistifs
L’élément magnéto-résistif (semi-conducteur) est revêtu de fines couches de Permalloy séparées par
des couches de silicium qui modifient leur résistance ohmique en fonction de la direction et de
l'intensité d'un champ magnétique
L’élément magnéto-résistif est monté dans un pont de Wheaston aux bornes duquel on mesure la
variation de tension au passage des champs magnétiques.
Ils se composent :
–d’un élément magnéto-résistifs.
–d’une partie électronique intégrée .La variation de la résistance entraîne la variation de la chute de
tension de l’élément. Cette chute de tension pilote la partie électronique intégrée placée en aval. La
partie électronique intégrée génère un courant de 7 mA ou de 14m

LaFig6.5 présent les lignes de champ magnétique placées à la verticale de l’élément de mesure
magnéto-résistif se dirigent ou s’éloignent de la piste magnétique en fonction de la polarité .L’entrefer
capteur/cible étant réduit, les lignes de champ magnétique traversent l’élément magnéto-résistif et font
varier sa résistance.
Après une série de traitements et de réglages du signal au travers de l’électronique du capteur, les
variations de résistances sont converties en signaux de courant par deux amplificateurs de courant de 7
mA chacunFig6.6
6.2. Les capteurs de rotation
Les capteurs de rotation sont un type de capteurs permettant de délivrer une information d’angle, en
mesurant la rotation effectuée autour d'un axe .L'information de vitesse peut alors être déduite de la
variation de la position par rapport au temps. Plus le codeur rotatif tourne lentement, plus la déduction
de vitesse perd en précision
6.2.1. Capteurs inductifs passifs
Les capteurs de vitesse de rotation de roues sont placés au dessus de la roue d‘impulsion qui est reliée
au moyeu de roue ou à l‘arbre de transmission (comme les véhicules par exemple Étant donné que la
plage de signal pour la détection de signal est définie par le calculateur, la hauteur d‘amplitude doit se
délacer au sein d‘une plage de tension. La distance (A) entre le capteur et la roue d‘impulsion est
prédéfinie par la construction de l‘axe (Fig6.7)
6.2.2. Capteurs actifs
Le capteur actif est un capteur de proximité avec un système électronique intégré qui est
alimenté avec une tension définie par le calculateur. Un anneau multi-pôles peut être utilisé comme
roue d‘impulsion par exemple, celui-ci est également utilisé dans le joint d‘étanchéité d‘un roulement
de roue. Dans ce joint sont placés des aimants avec une direction de pôle changeante(Fig6.8). Les
résistances magnéto résistantes intégrées dans la commande du capteur détectent le champ magnétique
changeant lors de la rotation de l’anneau multi-pôles

6.3. Tachymètre analogique ou Numérique


Un tachymètre est un instrument de mesure permettant de déterminer la vitesse de déplacement d'un
objet en mouvement. Le capteur peut être mécanique, optique ou à courants de Foucault, ou bien
consister en un système de conversion du temps et de la distance, sur certaines montres
La connaissance de la vitesse de rotation d'un moteur est absolument nécessaire et la précision requise
pour la mesure est assez élevée en particulier pour les moteurs spéciaux(turbomoteurs,....).
La vitesse de rotation est mesurée par un tachymètre ou tachometer (en anglais) analogique ou bien
numérique .À gauche de laFig6.9untachymètre en RPM(Rotations Par Minutes ou nombre de
tours/min) avec totalisateur d'heures de fonctionnement .À droite de laFig6.9untachymètre en
pourcentage pour turboréacteurs
Il existe différents types de tachymètres
-Tachymètre mécanique;-Tachymètre magnétique;
-Tachymètre électrique;
-Tachymètre électronique
6.3.1. Tachymètre mécanique
Le tachymètre mécanique est monté uniquement sur les avions monomoteur légers ou le moteur est
proche du tableau de bordFig6.10.Il se compose d'un transmetteur relié au moteur à un arbre
entraînement entraîné par un flexible. Le transmetteur contient un ensemble de masselotte couplé à un
mécanisme d'engrenage qui entraîne une aiguille. Quand l'arbre d'entraînement tourne, la force
centrifuge agit sur les masselottes et les déplace vers l'extérieur. La position des masselottes varie donc
avec la vitesse de rotation du moteur. L'amplitude du mouvement des masselottes est transmise par un
mécanisme d'engrenage à une aiguille, qui indique directement sur l'instrument la vitesse de rotation
du moteur. L'étendue de mesure de ce type de tachymètre est relativement faible de 500 à 3000
tours/min

6.3.2. Tachymètre magnétique


Le tachymètre magnétique est constitué d'un aimant circulaire à 4 pôles dans l'entrefer auquel vient se
loger une cloche en métal conducteur amagnétique (alliage Cu-Al) solidaire en rotation d'une aiguille
indicatriceFig6.11.Lorsque l'aimant est mis en rotation par le câble flexible le reliant au moteur, des
courants de Foucault prennent naissance dans la cloche. Ce flux de courant crée son propre champ
magnétique qui interagit avec la rotation du champ de flux de l'aimant. Le résultat est que la cloche a
tendance à tourner, et avec elle, l'aiguille indicatrice. Un ressort en spiral calibré fixé sur l'axe de la
cloche crée un couple antagoniste pour limité la rotation de la cloche. L'angle de rotation de la cloche
sera fonction de la vitesse de rotation de l'aimant
6.3.3. Tachymètre électrique
La vitesse de rotation est mesurée par une dynamo dont le rotor est entraîné par la boîte de
transmission des accessoires du moteur GearBox(en anglais). Cette dynamo délivre une force
électromotrice f.e.m. proportionnelle au régime N à mesurerFig6.12.L'indicateur est constitué par un
voltmètre directement gradué en valeurs de vitesses de rotation RPM

6.3.4. Tachymètre électronique


Le tachymètre électronique est basé sur le comptage d'impulsions électriques par unité de temps
duquel on déduit la vitesse de rotation. Un capteur du type inductif est installé perpendiculairement à
une roue dentée en métal magnétique qui tourne à la même vitesse
quel'arbreducompresseurdumoteurdontonveutmesurerlavitessederotation.Le passage d'une dent suivi
d'un creux de denture, génère une variation de flux magnétique qui induit dans la bobine une
impulsion dont la fréquence est proportionnelle à la vitesse de rotation. La mesure du nombre
d'impulsions permet d'obtenir la fréquence donc la vitesse derotationFig6.13.Le signal est ensuite
converti en tension par un convertisseur dans un boîtier électronique, et la lecture se fait en
pourcentage d'un régime de référence défini par le constructeurFig6.14
Chapitre 7.
Les capteurs de débit, niveau et d’humidité

7.1. Les capteurs de débit


Le choix d’un débitmètre n’est pas une chose simple. Pour faire un choix correct, il faut tenir compte
d’une multitude de paramètres. Il est donc nécessaire avant tout de définir précisément ses propres
exigences, les contraintes imposées par le fluide à mesurer et les caractéristiques de l’environnement.
Ensuite viennent s’ajouter les contraintes liées aux différents appareils possibles
7.1.1 Le Débit
Le débit, c'est la quantité de fluide qui s'écoule ou qui est fournie par unité de temps Il existe deux
types de débits: Qm(Kg/s)=ρ (Kg/m3)* Qv(m3/s)
7.1.1.1.Débit Volumique (Qv): Qv= v.S

unités: m3/s, m3/d, GPM

7.1.1.2.Débit Massique (Qm): Qm= ρ.v.S

unités: Kg/s, lb/s,...

Le débit (Q) de fluide dépend directement de la vitesse (V) linéaire dece fluide et de la section (S)
On peut déterminer le débit d'un fluide à partir de sa vitesse :Qm(m3/s)= V (m/s)* S (m2)(7.4)
Le débit sera augmenté si:
•La quantité (volume) de fluide augmente
•Le temps (par unité de volume) diminue Il existe trois types d’écoulement: Laminaire, transitoires et
turbulent
7.1.1.3. Régimes d'écoulement
7.1.1.3.a. L’écoulement laminaire Fig7.1
-Deux particules voisines à un instant donné restent voisines aux instants suivants.
-Les filets de liquides sont rectiligne
7.1.1.3.b.L’écoulement transitoire Fig7.2

-L'écoulement est plus ou moins rectiligne, avec un peu de mélange(petits tourbillons)

7.1.1.3.c .L’écoulement turbulent Fig7.3

-Replacements du liquide en tourbillonnant

7.1.2. Le nombre de Reynolds

-Permet de connaître le comportement de l'écoulement d'un liquide.

-Sans dimension et se calcule comme suit:

Re=ν.ρ.D/μ

ν: Vitesse du liquide (m/s), à. ρ= Masse volumique (kg/m3)

D = Diamètre interne du conduit (m), μ= viscosité du liquide (en Pas

LaFig7.4représente l’intervalle du nombre de Reynolds pour chaque régime


Un écoulement est turbulent pour Re > 2 200. Dans le cas contraire, l'écoulement et laminaire

7.1.3. Relation débit / vélocité

7.1.3.1. Restriction sur conduite

Pour avoir le même débit amont et aval, la vélocité du liquide devra augmenter au passage de cette
restrictionFig7.5

7.1.3.2. Vanne sur conduite

La vélocité sera supérieure en(B) car la pression peut être utilisée pour permettre au fluide d’aller plus
viteFig7.6

Remarque: Quand la vélocité d’un liquide (ou gaz) augmente sa pression diminue

7.1.4. Définition d’un capteur de débit(Débitmètre)

Les capteurs de débit ou un débitmètre est un appareil destiné à mesurer le débit linéaire, non linéaire,
de masse ou volumétrique d'un fluide, liquide ou gazeuxFig7.7
7.1.4.1.Débit volumique
Le débit volumique exprime un volume par rapport à une unité de temps :m3/h. Ce débit est dépendant
des conditions de température et de pression (un gaz pouvant se dilater ou se compresser en fonction
des paramètres de température et de pression). Ainsi une même installation dans des conditions
ambiantes différentes, pas les mêmes débits volumiques aux deux endroits

7.1.4.2.Débit massique
Débit massique exprime une quantité (une masse) par unité de temps: g/h, kg/h,...Débit massique est
indépendant de la température et de la pression, lamasse de matière est la même pour un volume
différent

7.1.4.3.La déférence entre un débitmètre volumique & Massique :


Un débitmètre massique a le gros avantage, par rapport à un débitmètre volumique, de mesurer la
quantité de matière le traversant, plutôt que de mesurer le volume le traversant qui devra souvent être
corrigé ensuite parla densité du produit considéré. Il est souvent plus cher et plus délicat à mettre en
œuvre, mais permet de s’affranchir de l’erreur due aux variations de densité de matière le traversant
7.1.5. Méthodes de mesure de débit :

Débit Volumique (Qv): Qv= v.S. )

Débit Massique (Qm): Qm= ρ.v.S


Il y a plusieurs méthodes possibles pour mesurer le débit d’un fluide :
-Par mesure directe de V
-Par mesure indirecte de V
-Par mesure de S.
-Par mesure directe de Q.
a)Par mesure directe de V:débitmètre M/V (Les débitmètres électromagnétiques)/ (La turbine)
b)Par mesure indirecte de V:débitmètre V (Le tube de Pitot)
c)Par mesure de S:débitmètre V (Débitmètre à ultra sons)
d)Par mesure directe de Q:débitmètre V (Compteurs volumétriques)

7.1.6.Les différents types des débitmètres massiques

7.1.6.1.Les débitmètres électromagnétiques Fig7.8

Sont une application de la mesure des débits par mesure directe de la vitesse d’écoulement

7.1.6.1.b .Principe de fonctionnement


Le débitmètre électromagnétique fonctionne suivant le principe de Faraday. Quand un liquide
conducteur s’écoule perpendiculairement à travers un champ magnétique, une différence de potentiel
électrique est créée au sein du liquide. Cette différence de potentiel, captée à l’aide de deux électrodes
permet, par le calcul, d’en déduire la vitesse puis le débit du fluideFig7.10
Selon la nature de la charge elle sera déviée dans un sens ou dans le sens opposé Fig7.11.Cette force
s’exprime de la façon suivante

F=q V∧B
q :est la charge de la particule
v :vecteur vitesse
B :le vecteur champ magnétiqu

Basé sur la loi de Faraday: U=K.B.D.v

v = m/s, D = mètres, B = teslas, k = 1 (métrique), U = Volts Qm=ρ.v.S

7.1.6.1.c.Caractéristiques
•Limites de température :-25°C à + 180 °C
•Pression : jusqu’à40bar•Vitesse du fluide : 0,2 à 10 m/s
•Diamètre de raccordement : 2mm à 2m
•Erreur de justesse : 0,2 % à 3 % de la valeur mesurée
•Perte de charge : nulle
•Temps de réponse : à partir de 0,1 s
7.1.6.1.d.Avantages/Inconvénientsa)
Avantages
•aucune perte de charge.
•la grandeur mesurée est directement proportionnel au débit(réponse linéaire).
•large gamme de diamètres de conduite possible (de quelques mm à 2 m).
•peut mesurer un écoulement bidirectionnel
•utilisable avec des liquides agressifs et corrosifs, avec des boues.
•relativement insensible à ladensité, viscosité et profil d’écoulement du fluide.
•le facteur d’étalonnage ne varie pas au cours du temps(si la maintenanceest suffisammentfréquente).
•peut être précédé d’une longueur droite courte(inférieure à20fois le diamètre)
b)Inconvénients :
•son prix
•ne peut être utilisé que pour des liquides conducteurs du courant électrique(ce qui exclu les hydro
carbures et solvants organiques)
7.1.6.2. Débitmètre massiques thermiques (Débitmètre thermiques)
Les débitmètres massiques thermiques sont une application de la mesure des débits par utilisation des
calories du fluide comme conductivité pour déterminer le débit massiqueFig7.12.C’est le physicien
canadien louis viking, en 1914 qui tenta la première fois d’utiliser ce type de débitmètre
Il existe plusieurs types de débitmètres thermiques industriels. Tous mettent en jeu l’équilibre
thermique entre une source de chaleur et le liquide en écoulement. Les mises en œuvres industrielles
peuvent être très variées, nous expliciterons dans cette partie les deux débit mètres principales et leur
mise en œuvre
7.1.6.2.1.Débitmètre massique thermique a dérivation

7.1.6.2.1.a. Les composantsFig7.13

7.1.6.2.1.b. Principe de fonctionnement


Le principe de fonctionnement des débitmètres massiques thermiques à dérivation repose sur
l'élévation de température que subit un fluide lorsqu'on lui apporte une puissance thermique
donnéeFig7.14
ΔT = K. Cp.Qm

k: une constante qui dépend de la construction et de la capacité calorifique du fluide.


Cp :la capacité calorifique du fluide. Qm: le débit massique.

Il est nécessaire que toute la masse du fluide soit uniformément chauffée et que les sondes de
température soient en équilibre thermique avec le fluide. Par ailleurs la mesure de débit par des
débitmètres massiques thermiques à dérivation n’est réalisable que pour de faibles débits, quelques
dizaines de grammes par heure .L’écoulement doit être laminaire
7.1.6.2.2.Débitmètre massique thermique a passage direct

7.1.6.2.2.a. Les composantsFig7.15

7.1.6.2.2.b.Principe de fonctionnement
Une résistance chauffante verra son énergie dissipée par transfert thermique de type convectif avec le
fluide en écoulement .Plus la vitesse du fluide autour de la résistance sera importante, plus l’échange
d’énergie sera grand .En écoulement turbulent

Pheater=Poffset+C*Qm

Poffset:est la puissance dissipée.

Pheater:la puissance de la sonde chauffante.

Qm:le débit massique.

C : la capacité calorifique du fluide.

Ce débitmètre s’applique aux débits élevés et le capteur accepte la totalité du débit sans répartiteur .Il
doit être dimensionné selon le débit à mesurer
7.1.6.2.2.c.Caractéristiques
•Limites de température :jusqu’à+200°C
•Pression :jusqu’à 3000 bar
•Diamètre de raccordement : 10 à 100 mm
•Erreur de justesse : 0,5 à 1 % à 5 %
•Perte de charge :De l’ordre de2Pa
•Conductivité nécessaire du fluide : Aucune influence
7.1.6.2.3.Débitmètre à effet Coriolis
Le débitmètre massique à effet Coriolis est une application de la mesure directement le débit
massique, Ce capteur mesure la vitesse de déplacement du tube de mesure
C’est le physicien français Gustave gaspard Coriolis qui tenta la première fois d’utiliser ce type de
débitmètre il y a plus de 200 ans

7.1.6.2.3.a.Les composants
La solution d’un dispositif en rotation uniforme est peu adaptée à une réalisation industrielle .Les
constructeurs ont mis au point des systèmes oscillants qui mettent en œuvre une rotation dont la
vitesse varie sinusoïdalement Fig 7.17

7.1.6.2.3.b. Principe
Les tubes de mesure sont portés à une fréquence de résonance par un excitateur électromagnétique
.Lorsque le fluide s'écoule dans les tubes, il se crée alors des forces de Coriolis qui génèrent une
déformation des tubes de mesure .La superposition du mouvement de Coriolis sur l’oscillation initiale
montre une différence de phase, détectée par deux capteurs électromagnétiques. Cette différence de
phase est une mesure directe du débit massique
F=2.m. ω.v

7.1.6.2.3.c.Caractéristiques :
•Limites de température :-240°C à 200°C
•Pression : jusqu’à 400 bar•Vitesse du fluide : 0,1 à 10 m/s
•Diamètre de raccordement : 3mm à 200mm
•Erreur de justesse : > 0,3 %
•Perte de charge : null
7.1.6.2.4. Débitmètre à fil ou film chaud
Un débitmètre à fil chaud utilise le phénomène de transfert de chaleur entre un corps chaud et un gaz
pour quantifier un débitFig7.18.Lorsqu’un gaz circule au-dessus d’une surface chaude ,un transfert de
chaleur s’opère entre la surface chaude et le gaz

Lorsque l’on place dans un écoulement un fil porté par effet Joule à une température supérieure à la
température de cet écoulement .Il se produit alors un échange de chaleur par convection, cet échange
est fonction des propriétés physiques du fluide, de sa vitesse et de l’écart de température entre
l’élément chauffé et le fluide
La température d’équilibre du fil qui constitue le capteur est déterminée par mesure de sa résistance
:elle est fonction de la puissance Joule dissipée et de la vitesse de fluide qu’il s’agit de déterminer.
Le métal utilisé pour la réalisation du capteur doit avoir un coefficient de température de la résistance
élevé; dans les gaz, on utilise un film de platine ou de tungstène très fin 65(0,6μm<D<10μm);dans les
liquides, pour des raisons de solidité, le capteur est un film mince de platine ,déposé sur un cône ou un
cylindre. La puissance Joule Pj dissipée dans une résistance à la température T,de valeur R(T), et
traversée par un courant continu I, à pour expression:
Pj= R(T).I2

En admettant que les échanges thermiques se font uniquement par convection du fluide à la
température Ta ,la puissance échangée Pc peut s’écrire :

Pc= h. Sl. (T-Ta)

Avec Sl=∏. D. l. D. étant diamètre et l. sa longueur

h:le coefficient de échange thermique

∏= 3.14

Sl la surface latérale du capteur(fil)

A l’équilibre thermique :Pj= PC

La vitesse U du fluide intervient dans l’expression de h dont diverses formulations empiriques ont été
proposées

Formule de King.

a et b: étant des constantes pour un fluide et un capteur ((h-a)/b)2

Qm=ρ.U.S

Qm=ρ.S.((h-a)/b)2

7.1.6.2.4.b.Caractéristiques

•Limites de température :-30°C à +80°C

•Débit :jusqu’à 0 à 99999m3/h

•Vitesse du fluide : 0,15 à 3 m/s et 3,1 à 30 m/s

•Temps de réponse :inferieur à 0,001 s

7.2.Les capteurs de niveau


Le mot "niveau" a de nombreux sens dans la langue française. En physique, le niveau correspond à la
distance entre la surface d'un liquide et le fond du réservoir le contenant
Le contrôle de niveau est utilisé dans de nombreux et divers domaines, afin de connaître l'état de
remplissage de récipients, c'est-à-dire le niveau qu'y atteint le produit présent
Il existe deux types d'informations relatives au niveau:
•La mesure continue.
•La détection de seuil
7.22.1. Mesure de niveau
La mesure de niveau est une mesure continue, c'est-à-dire que le capteur et son conditionneur délivrent
un signal proportionnel au niveau de liquide dans le réservoir. À chaque instant, l'opérateur connaît
exactement le volume du liquide (ou le volume encore disponible dans le réservoir).
7.2.1.1. Mesure par pesage

Il s'agit du plus ancien principe de mesure de niveau sans contact. Ce principe est toujours utilisé
aujourd’hui à cause de sa précision pour la détermination de la masse du produit dans le réservoir
Le réservoir est pesé. Le signal de sortie est directement proportionnel au poids mesuré. Il s'agit d'une
mesure indirecte .On a:
P=Mr.g+M.g = (Mr+r.V).g

Avec. :Mr:masse du réservoir vide (kg), M:masse de liquide (kg), v:volume de liquide.
r:masse volumique du liquide (kg. m-3), g: la gravité
Dans le cas où la masse volumique du liquide est constante, la mesure est linéaire. La précision de la
mesure de la masse M de produit est bonne à condition que cette masse M soit supérieure ou de l’ordre
de la masse Mr du réservoir
7.2.1.2. Méthodes hydrostatiques
Les méthodes hydrostatiques concernent toutes les mesures de niveau dont l'information fournie est
une fonction continue de la hauteur de liquide
7.2.1.2.1. Mesure par flotteur
Un flotteur, qui se maintient à la surface du liquide, est solidaire d'un capteur de position analogique
(ex: potentiomètre) ou digital (ex: roue codée). Ce capteur va délivrer un signal électrique
proportionnel au niveauFig7.19
Il s'agit d'une mesure directe du niveau: c’est une hauteur ou un déplacement qui est mesuré
7.2.1.2.2. Mesure par plongeur
Ce dispositif de mesure est basé sur le principe d'Archimède. Il a eu un grand succès dans le passé et
est encore présent dans un grand nombre d'installations industrielle; toutefois, ce dispositif perd du
terrain actuellement au profit des dispositifs sans contact Fig7.20
Un cylindre est immergé verticalement dans le liquide contenu dans le réservoir. La hauteur de ce
plongeur doit au moins être égale à la hauteur maximale du liquide dans le réservoir.
Le plongeur est suspendu à un capteur dynamométrique. Le capteur va mesurer une force F égale à la
différence entre le poids propre du plongeur et la force de poussée d'Archimède
On a donc. F = P-ρ.g.S.h

Avec:

F:poids apparent,

P:poids du plongeur,

ρ:densité du liquide,

g:accélération de la pesanteur,

S:aire de la section du plongeur

7.2.1.2.3. Mesure par un capteur de pression


On place un capteur de pression différentielle à la base du réservoirFig7.21.La pression mesurée par le
capteur est égale à:
P = Po+ ρ.g.h

Avec: Po:pression au sommet du réservoir, ρ.g.h: pression hydrostatique, h:hauteur du


liquide. Ρ:densité du liquide, g:accélération de la pesanteur.
Quelques précisions sur le capteur: Le corps d'épreuve du capteur est une membrane, soumise
sur l'une de ses faces à la pression. P et sur l'autre à la pression Po .La déformation de la
membrane est proportionnelle à la hauteur h

7.2.2. Détection de niveau


La détection de niveau est une mesure binaire, c'est-à-dire que le capteur délivre une information
binaire indiquant si le niveau seuil défini est atteint ou pas. La détection de niveau ne permet donc pas
de connaître le volume de liquide contenu dans le réservoir, mais permet de savoir si le liquide a
atteint un seuil
La détection de niveau haut va permettre de stopper un remplissage afin d’éviter que le réservoir ne
déborde
La détection de niveau bas va permettre de stopper l'extraction du produit, ce qui permet de garder un
volume minimum dans le réservoir.
L'association d'une détection de niveau haut et d'une détection de niveau bas permet d'automatiser le
remplissage et le vidage des réservoirs
Les détecteurs de niveau sont des systèmes ayant en général un coût moins élevé que celui des
dispositifs de mesure continue. Cependant, ce sont des systèmes très fiables car la sécurité des
personnes et des installations reposent très souvent sur eux
Les détecteurs de niveau délivrent un signal électrique lorsque le niveau atteint un seuil haut ou bas.
Ils servent en général à fournir un signal d'entrée aux systèmes d'alarme ou d'arrêt, aux automates
programmables, aux circuits logiques à relais ou aux simples signalisations sonores ou visuelles
7.2.2.1. Détection par micro-ondes
Le rayonnement utilisé est électromagnétique, du domaine hyperfréquence (plusieurs GHz).Le
faisceau d'ondes électromagnétiques est émis selon un axe horizontal
Lorsque le produit s'interpose entre l'émetteur et le récepteur, le signal reçu par le récepteur est
fortement atténué. Le circuit de traitement du signal change alors l'état de la valeur binaire desortie
Fig7.22
La vitesse de propagation dans le volume gazeux situé au-dessus du liquide correspond à la vitesse de
la lumière. Par conséquent, le temps de propagation de l'onde est quasiment indépendant de la nature
du gaz, de sa température ou de sa pression: Ce qui est l’intérêt majeur de cette technique
Le générateur est une diode de Gunn, de fréquence d'oscillation quelques GHz. Cette diode émet des
paquets d'ondes de fréquence de répétition quelques kHz.

7.2.2.2. Détection par sonde(s) de conductivité


Ce dispositif n'est utilisable qu’à la seule condition que le liquide dont on souhaite détecter le niveau
soit conducteur (conductance minimale de l’ordre de 50 μS), non corrosif et qu’il n'ait pas en
suspension une couche isolante (ex: huile)
Plusieurs sondes sont placées horizontalement aux niveaux seuils souhaitésFig7.23.Lorsque le niveau
monte, le liquide arrive en contact avec la sonde. Un courant électrique s'établit alors, indiquant que le
liquide vient d'arriver au niveau seuil
7.2.2.3. Détection par lames vibrantes
Le dispositif est constitué des deux lames métalliques parallèles, fixées sur une membrane métallique.
Les lames sont portées à leur fréquence de résonance (par effet piézoélectrique).La fréquence de
résonance est choisie de manière à éviter toute perturbation de la fréquence du secteur (50Hz) Fig7.24.
Lorsque le produit arrive en contact avec les lames, la fréquence et l'amplitude de celles-ci sont
diminuées. Un circuit électronique détecte ces variations et les traduit en un changement de signal de
sortie "TOUT ou RIEN".
Remarque: les lames peuvent aussi bien être montées verticalement qu'horizontalement

7.2.2.4. Détecteurs de niveau optiques


7.2.2.4.1. Ancien principe
Une lampe émet horizontalement un faisceau lumineux étroit et directif. Ce faisceau lumineux est
détecté par une cellule photoélectrique.
Lorsque le niveau monte, le faisceau lumineux traverse le liquide (transparent ou non).L'intensité
lumineuse reçue est donc diminuée Fig7.25
La plupart du temps, l'émetteur est une diode électroluminescente, choisie pour la faible puissance
électrique dont elle a besoin.
Le récepteur est une photorésistance, un phototransistor ou une cellule photoémissive
7.2.2.4.2. Par fibre optique
Il est nécessaire que l'indice de réfraction du liquide soit différent de celui de l'air. Lorsque le niveau
est bas, le rayon lumineux incident est réfléchi à l'extrémité de la fibre optique et est détecté à sa sortie
Fig7.26
Lorsque le niveau est haut, le rayon incident est réfracté dans le liquide .Quand le détecteur de sortie
ne détecte plus le rayon lumineux en sortie, cela signifie que le niveau seuil est atteint

7.3.Les capteurs d’humidité


7.3.1. Définition
L’humidité est le mélange d’air sec et de vapeur d’eau dans l’air ambianteen générale,quandon parle
de mesure d’humidité
Il est souvent nécessaire, dans de nombreux domaines industriels, de connaître et de réguler letaux
d’humidité de l’air.Entant que premier élément d’une chaine de régulation.

Le capteur d’humidité aurait de nombreux application :dans l’industrie gazier ,dans le domaine
agricole ,et dans l’industrie pharmaceutique.
Les applications plus courantes: Climatisation, séchage, météorologie, appareil portables....On appelle
pression de vapeur saturante Ps(T), la valeur maximale que peut atteindre la pression partielle PV de la
vapeur d’eau à la température T une partie de cette vapeur se condense (apparition d‘eau
liquide).L’humidité relative(HR)s’exprime par la relation
HR% = 100 (PV/ Ps(T))

Le capteur d’humidité est une sonde hygrométrique, enfoncée de 100 mm dans le sol. La sonde est
constituée de deux cylindres inoxydables qui sont espacés de 50 mm l’un de l’autreFig7.27.a
Le capteur est alimenté par une différence de potentiels alternative de 12V efficace et de fréquence
50HZ, afin d’éviter tout phénomène d’électrolyse (phénomène physique rencontré lorsque le capteur
est alimenté sous continu).
La résistance entre les deux électrodes varie en fonction de l’humidité du sol, ce qui ce traduit par une
variation de l’amplitude de la différence de potentiels alternatives en sortie du capteur.
En cas d’humidité importante, l’amplitude de cette différence de potentiels est égale à celle fournie en
sortie du transformateur .Lorsque la terre s’assèche, la résistance de la terre augmente et l’amplitude
de la différence de potentiels à la sortie du capteur d’humidité diminué. La valeur minimum de
l’amplitude dépend de la qualité de la terre

7.3.2.Les type des capteurs d’humidités

7.3.2.1-Capteur d’humidité résistive

Le capteur d’humidité résistive c’est un bon moyen de réviser l’acquisition d’une résistance et
comment on peut implémenter une table de correspondance dans un microcontrôleur Fig 7.27.b.

7.3.2.2-Capteur d’humidité à condensateur (d‘humidité capacitif)


Les capteurs d’humidité sont des condensateurs à deux bores. La valeur de la capacité augmente quand
des molécules d’eau sont absorbées dans son polymère diélectrique actif diélectrique Fig 7.28. Les
plaques de condensateur consistent en une plaque de base et une plaque de platine perméable à l’eau
7.3.2.3-Capteur d’humidité hygrométrie
Appelé aussi humidistance, ce type de composant permet une mesure d’humidité relative Fig 7.29.La
plage mesure possible est généralement de 20c/o à 80c/o, mais certains capteur (bien plus chers) sont
toute fois capables de travailler sur une plage de mesure de 10c/o à 90c/o la précision est de l’ordre de
quelques pourcent
Chapitre 8.
Chaines d’acquisition de données

I Principe

Une chaîne d’acquisition numérique peut se représenter selon la figure suivante

Elle est souvent associée à une chaîne de restitution

.1 Capteur

Il est l’interface entre le monde physique et le monde électrique. Il va délivrer un signalélectrique


image du phénomène physique que l’on souhaite numériser. Il est toujours associé à uncircuit de mise
en forme
I.2 Amplificateur de signal
Cette étape permet d’adapter le niveau du signal issu du capteur à la chaîne globaled’acquisition.
I.3 Filtre d’entrée
Ce filtre est communément appelé filtre anti-repliement. Son rôle est de limiter le contenuspectral du
signal aux fréquences qui nous intéressent. Ainsi il élimine les parasites. C’est un filtrepasse bas que
l’on caractérise par sa fréquence de coupure et son ordre.
I.4 L’échantillonneur.
Son rôle est de prélever à chaque période d’échantillonnage (Te) la valeur du signal. On l’associe de
manière quasi-systématique à un bloqueur. Le bloqueur va figer l’échantillon pendant le temps
nécessaire à la conversion. Ainsi durant la phase de numérisation, la valeur de la tension de
l’échantillon reste constante assurant une conversion aussi juste que possible. On parle
d’échantillonneur bloqueur
I.5 Le convertisseur analogique numérique (CAN)
Il transforme la tension de l’échantillon (analogique) en un code binaire (numérique).
I.6 La zone de stockage
Elle peut être un support de traitement (DSP, ordinateur), un élément de sauvegarde (RAM, Disque
dur) ou encore une transmission vers un récepteur situé plus loin.
I.7 Le convertisseur numérique analogique (CNA)
Il effectue l’opération inverse du CAN, il assure le passage du numérique vers l’analogique en
restituant une tension proportionnelle au code numérique.
I.8 Le filtre de sortie
Son rôle est de « lisser » le signal de sortie pour ne restituer que le signal utile. Il a les mêmes
caractéristiques que le filtre d’entrée.
I.9 Amplificateur de puissance
Il adapte la sortie du filtre à la charge
II Acquisition de plusieurs grandeurs

Dans le cadre d’une chaîne d’acquisition traitant plusieurs capteurs (N) vers une même zonede
stockage, il existe différentes structures qui différent en terme de performances et de coût.N Capteurs
⇒ 1 zone de stockage (traitement) numérique
II.1 Acquisition séquentielle décalée

Elle se base sur l’utilisation en amont d’un multiplexeur qui va orienter un capteur vers la chaîne
unique d’acquisition :
L’avantage de cette structure est bien évidemment son côté économique .Par contre il y a un décalage
dans le temps des acquisitions. On réservera donc cette structure ne nécessitant pas une
synchronisation entre les données numérisées. De plus le temps d’acquisition complet est à priori
élevé car proportionnel au nombre de capteur.
II.2 Acquisition séquentielle simultanée
De manière à avoir des acquisitions « synchrones », on utilise la même structure que précédemment
mais en utilisant des Echantillonneurs Bloqueurs (E/B) en amont du multiplexeur .On est dans une
situation d’E/B en tête.

La prise des échantillons s’effectue au même instant, la conversion est effectuée de manière
progressive. Cela signifie que les E/B assurent un maintien de l’échantillon durant les N acquisitions
sans introduire de pertes supérieures à la résolution du CAN. Son coût est moyen
I.3 Acquisition parallèle
C’est la structure la plus complète puisqu’elle consiste à disposer N chaînes d’acquisition en parallèle
et de les connecter sur un bus de données commun

Avec cette structure, il est possible d’effectuer en même temps l’acquisition d’une donnée pendant que
l’on en stocke une autre. De même, toutes les conversions peuvent être simultanées, le stockage
s’effectuant après. Cela permet un gain de temps sur l’acquisition complète. Mais elle est coûteuse

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