Chapitre 6 - Synthèse

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Chapitre 6 : La mesure de la production et ses prolongements

I. Comment mesurer la production ?


Afin de mesurer au mieux la production, il existe deux agrégats économiques ; à savoir la valeur ajoutée (VA) et le
produit intérieur brut (PIB).

La valeur ajoutée correspond à une notion économique qui permet de déterminer la richesse créée et de mesurer la
valeur de la production d’une organisation. Cependant cette dernière sera calculée différemment selon le type de
production. En effet il existe deux types de production :

• La production marchande : qui correspond aux biens et services produits par une entreprise qu’elle soit privée
ou publique, et vendus sur un marché à un prix significativement économique. Pour cette production, la valeur
ajoutée est égale à la valeur d’une production (ou chiffre d’affaires) diminuée des consommations
intermédiaires (éléments détruits ou transformés au cours du processus de production : matières premières,
eau, électricité).

VA Production Marchande = Chiffre d’affaires – Consommations Intermédiaires

• La production non marchande correspond aux biens et services fournis par les administrations publiques ou
les associations, gratuitement ou à un prix inférieur au coût de production. Cette production est plus
compliquée à évaluer, car en l’absence de prix, il devient impossible d’utiliser la même formule de calcul que
pour la production marchande. La comptabilité nationale a décidé d’évaluer ces biens et services non
marchands par le coût des facteurs marchands qui ont contribué à leur production, comme les salaires, les
équipements etc.
VA Production non Marchande = Somme des coûts de production

A. Au niveau d’un pays : le Produit Intérieur Brut (PIB) et le PIB par habitant
Le Produit Intérieur Brut est un indicateur économique fondamental auquel les agents économique prêtent une
attention soutenue. En effet, une progression de celui-ci indiquera qu’un pays est en croissance, et un ralentissement
de cette progression reflètera la récession d’un pays. L’intérêt porté à cet indicateur se justifie, car il mesure la richesse
produite par les agents économiques résidant dans un pays pour une période donnée. Il se calcule de la manière
suivante :

PIB = Somme des valeurs ajoutées (VA) + TVA & Droits de douane – Subventions à l’importation

Il ne faut pas confondre le Produit Intérieur Brut (PIB) avec le Produit national Brut (PNB). En effet, le PIB mesure
l’ensemble des richesses produites au sein d’un pays. Le montant obtenu reflète l’activité économique interne au pays.
Contrairement au PIB, le PNB va quant à lui calculer la richesse produite par les agents économiques nationaux même
présents à l’étranger. Par exemple, les restaurants McDonald’s situés en France seront comptés dans le calcul du PIB
français, mais seront aussi comptabilisés dans le calcul du PNB américain.

Le PIB permet de connaître la croissance d’un pays (car celle-ci correspond à l’augmentation du PIB pendant une
période donnée) et de mener des comparaisons internationales. Toutefois, cet indicateur avantage les « grands » pays
par rapport aux « petits » en termes de population. C’est la raison pour laquelle on utilise également le PIB par
habitant, pour apprécier plus finement la richesse d’un pays en fonction de son nombre d’habitants. En effet, ce dernier
permet de comparer les niveaux de vie entre les pays.

PIB par habitant = PIB/Nombre d’habitants résidant dans un pays

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II. Les limites du PIB
Bien que le PIB soit un indicateur essentiel pour les pays et les organismes comme l’INSEE ou l’ONU, et que le PIB par
habitant permet de donner une analyse plus fine sur le niveau de richesse d’un pays, le PIB reste un indicateur
incomplet. En effet, plusieurs éléments positifs et négatifs ne sont pas toujours pris en compte dans le calcul du PIB.
C’est pourquoi différentes critiques lui sont adressées :
• Le PIB ne représente que la valeur des échanges économiques. En effet il ne mesure pas tous les aspects de la
richesse ou les mesure mal. Par exemple le bénévolat et le travail domestique ou encore l’économie
souterraine ne sont pas pris en compte dans le calcul du PIB. Le calcul de la production non marchande n’est
pas parfaitement maîtrisé.
• Le PIB ne prend pas en compte les externalités négatives, c’est-à-dire les conséquences négatives voir nuisibles
de l’activité de certains agents économiques sur le bien-être d’autres agents économiques sans que ces
derniers ne reçoivent de dédommagement en contrepartie, comme la dégradation de l’environnement par
exemple, notamment en Amazonie avec les nombreux incendies.
• Par ailleurs le PIB ne permet pas de mesurer le bien-être de la population, car il ne prend pas en compte des
indicateurs tels que l’espérance de vie en bonne santé, la liberté, la générosité, etc.

III. Les indicateurs complémentaires au PIB


Afin de pallier à ces différentes critiques, plusieurs économistes et organismes internationaux ont essayé de trouver
des indicateurs alternatifs au PIB, mais sans grande réussite.

A. L’Indicateur de Développement Humain (IDH)


L’IDH créé et développé par le Programme des Nations Unies est un indicateur qui permet d’évaluer le développement
humain des pays du monde. L’IDH correspond à un nombre compris entre 0 et 1. Plus le nombre est proche de 1, plus
le niveau de développement d’un pays est élevé. Il repose sur trois critères essentiels :
• Le PIB par habitant
• L’espérance de vie
• Le niveau d’éducation
Cependant, même si cet indicateur est encourageant, car il prend en compte différents critères autres qu’économiques
pour mesurer le développement d’une nation, ce dernier n’est pas totalement abouti, et certains éléments essentiels
ne sont pas présents dans son évaluation.

B. Le Bonheur national Brut (BNB)


Le BNB est un indicateur qui permet au gouvernement du Bhoutan de mesurer le bonheur et bien être de sa population.
Ce dernier s’appuie sur quatre piliers essentiels :
• La protection de l’environnement
• La conservation et la promotion de la culture bhoutanaise
• La bonne gouvernance
• Le développement économique responsable et durable
Nous pouvons remarquer que même si cet indicateur a permis d’importants progrès, notamment d’un point de vue
environnemental, pour les autres pays comme la France la mesure du bonheur ou du bien être reste tout de même
compliquée. De plus, le bien-être de la population n’est pas la première priorité pour tous les pays.

Conclusion : La mesure de la richesse créée par une organisation, et par un pays est très importante car elle estime le
bon fonctionnement de celui-ci. Tous les agents économiques souhaitent connaître la croissance au sein de leur pays.
Cependant même si le PIB possède de nombreuses limites, et que les économistes ont travaillé sur de nouveaux
indicateurs, il n’existe pas d’indicateur idéal. En effet, chaque indicateur connaît des aspects positifs et des aspects
négatifs. C’est pourquoi la variété de ces indicateurs est nécessaire, afin d’obtenir une analyse plus fine de la richesse
d’une nation.
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