Titre: Universite Des Sciences, Des Techniques Et Des Technologies de Bamako
Titre: Universite Des Sciences, Des Techniques Et Des Technologies de Bamako
Titre: Universite Des Sciences, Des Techniques Et Des Technologies de Bamako
TITRE
ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DES
CARCINOMES EPIDERMOIDES DANS LE SERVICE DE
STOMATOLOGIE ET DE CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE
DU CHU-OS DE BAMAKO de 2011 à 2014: A PROPOS DE
51 CAS.
THESE
Présentée et soutenue publiquement le… / / 2014
Devant la faculté de Médecine, et d’Odonto-Stomatologie
Par Mr BOUBACAR DIAKITE
Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D’ÉTAT)
Jury
Président : Pr Tiémoko Daniel COULIBALY
Membre : Dr Alphousseiny TOURE
Codirecteur : Dr Boubacar BA
Directeur : Pr Bakarou KAMATE
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DEDICACES
A Dieu, le tout puissant.
Profond respect.
A mon père feu Sékou Je ne trouverai jamais assez de mots pour t’exprimer ma
reconnaissance. Tu as toujours placé nos études au-dessus de tout, en consacrant
tous tes efforts et de lourds sacrifices afin de nous assurer un avenir meilleur
malgré tes modestes moyens. Je suis fier d’avoir reçu de toi une éducation de
qualité. Ton souci constant pour la réussite de tes enfants fait de toi un père
exemplaire, admiré de nous tous. Ce travail est avant tout le tiens ; père puisse t-
il représenté la récompense de toutes ces années de labeur.
Amour infini.
Tendre affection.
A mes sœurs, Fanta Diallo, Malado Diakité Ramata Diallo et autres ; Une
tendre complicité nous a toujours lié. Vous n’avez jamais cessé de me témoigner
votre amour. Puisse ce travail vous servir d’exemple et que le seigneur nous
donne la chance d’être éternellement unis. Puisse l’Eternel nous unir chaque jour
davantage.
Tendre affection.
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A mes frères, Issa, Djibril, Yacouba, Toumani, et autres. Je vous souhaite
beaucoup de courage. Le chemin est encore long et parsemé d’embûches.
Sachez que je serai toujours à vos côtés.
Tendre affection.
A mes grands-parents (in memorium) vous avez été arrachés à notre affection,
cependant vous continuez à faire partie de notre existence.
Aux familles Sissoko (Ami et son mari Bamba Sissoko) et Kanouté de Kita
Soyez assurées que vous n’êtes pas oubliées et que ce travail est une œuvre
collective.
Tendre pensée.
Tendre pensée.
Tendres affections.
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Merci pour tous vos conseils.
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REMERCIEMENTS
• Au personnel du CHU-OS, pour son accueil et son hospitalité à savoir :
• Dr Alphousseiny Touré, Dr Kadiatou, Dr Diarra, infirmier Moussa
Sidibé, infirmière Fatoumata Dembélé et à tous ceux dont les noms n’ont
pas été cités ici. Merci pour vos encouragements et vos conseils. Seul le
Seigneur peut vous récompenser.
Affectueuses pensées.
Meilleure pensée.
Reconnaissance infinie.
Reconnaissance infinie.
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A notre maître et président du jury:
Professeur Tiémoko Daniel COULIBALY
• Spécialiste en Odonto-Stomatologie et en Chirurgie Maxillo-faciale ;
Maître de conférences d’odontostomatologie et de chirurgie maxillo-
faciale FMOS;
• Chef de service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du
CHU-OS de Bamako ;
• Chef de service d’odontologie chirurgicale du CHU-OS de Bamako ;
• Coordinateur de la filière odontologie et du CES de stomatologie et de
chirurgie maxillo-faciale.
Cher Maître,
Vous nous avez fait un grand honneur en acceptant de nous confier ce travail.
Nous sommes très fiers d’être c omptés parmi vos élèves.
Vous avez accepté de nous guider avec beaucoup de patience tout au long de ce
travail.
Votre grande disponibilité, vos qualités humaines sont autant de caractères qui
forcent respect et admiration.
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A notre maître et juge :
Docteur Aphousseiny TOURE
Nous sommes très touchés par la spontanéité avec laquelle vous avez
accepté de siéger dans ce jury.
Nous sommes très honorés de pouvoir bénéficier de votre apport pour
l’amélioration de la qualité de ce travail.
Votre rigueur scientifique et votre disponibilité font de vous un grand maître
que nous gardons en mémoire.
Nous vous prions, cher maître de bien vouloir trouver ici l’expression de notre
grand respect et nos vifs remerciements.
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A notre maître et codirecteur de thèse :
Docteur Boubacar BA
Cher Maître,
Vous nous avez fait un grand honneur en acceptant de codiriger ce travail.
Votre rigueur scientifique, votre disponibilité et surtout votre expérience
professionnelle ont été pour nous un facteur déterminant dans la
réalisation de ce travail.
Soyez rassuré cher Maître de notre profonde gratitude.
10
A notre maître et directeur de thèse
Professeur Bakarou KAMATE
• Chercheur et praticien hospitalier au CHU point G.
• Collaborateur du projet de dépistage du cancer du col de l’utérus et du
registre national des cancers au Mali.
• Maître de conférences agrégé en anatomie et cytologie pathologiques à la
FMOS.
Cher Maître,
Merci d’avoir accepté malgré vos multiples occupations de diriger ce travail.
Homme de science réputé et admiré par tous, nous avons été très impressionnés
par votre simplicité, votre qualité de pédagogue et votre grande disponibilité.
Votre expérience et la qualité exceptionnelle de votre enseignement font que
nous sommes fières d’être vos élèves.
Nous vous prions, cher maître de bien vouloir trouver ici l’expression de notre
grand respect et nos vifs remerciements.
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Table des matières
I-Introduction………………………………………………….…………………1
A-préambule
B-Intérêt
II - Objectifs…......................................................................................................5
III-Généralités…………………………………………………………………....7
1-Définition
a) Histoire naturelle du développement de la tumeur
b) Caractères généraux de la cellule tumorale
c) Notion de croissance tumorale
d) Mode de propagation de la tumeur
e) Etiologies
VII-Conclusion et recommandations…………………………...…………....67
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Références bibliographiques…...........................................................................70
Résumé
Annexes………………………………………………………… …………...82
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ABREVIATIONS
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PREAMBULE
La sphère oro-faciale comporte divers éléments anatomiques très imbriqués,
avec pour corollaire des cancers à connotation naso-sinusienne, buccale,
pharyngée et œsophagienne. Quelques fois y sont associés les cancers
thyroïdiens, cutanés faciaux, œsophagiens voire bronchiques. Ces cancers sont
indissociables des cancers oto-rhino-laryngologiques (ORL) [57].
Il n’est pas toujours aisé d’identifier des études publiées sur les données
particulières aux cancers stomatologiques qui figurent parfois parmi les
néoplasies dites des voies aérodigestives supérieures (VADS).
Dans cette étude, nous ne prendrons en compte que les lésions malignes
notamment les carcinomes épidermoides odontostomatologiques et maxillo-
faciaux.
En ce qui concerne les cancers buccaux, ils sont fréquents et représentent 3%
de l’ensemble des tumeurs malignes, et 25 à 30% du total des cancers des
VADS [28]. Le cancer buccal est fréquent chez les hommes dans les pays en
développement. C’est le 8ème cancer le plus fréquent chez les hommes et le 14ème
chez les femmes dans le monde [20]. Ils surviennent 9 fois sur 10 chez des
sujets alcoolo-tabagiques et très souvent au niveau ou à proximité des lésions
précancéreuses [25]. En France, on compte 6000 nouveaux cas par an avec une
forte prédominance masculine (70% des hommes) [51].
Au Cameroun, une étude réalisée en 2004 par Tchuenté C. sur les tumeurs
maxillo-faciales trouve 62% de tumeurs malignes contre 38% de tumeurs
bénignes ; la localisation prédominante se situait au niveau des maxillaires dans
47% des cas [60].
Les carcinomes épidermoides représentent la majorité des carcinomes naso-
sinusiens.
Pasteur et Hamburger en 1962 signalaient déjà une fréquence de 85 à
90% des carcinomes [45].
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Au Mali, Diombana ML en 1998, en étudiant l’implication du sinus maxillaire
dans les tumeurs du massif facial retrouve 51 cas de tumeurs sur 10 ans, soit
environ 5 cas par an [22] et une fréquence de 60 cas de tumeurs salivaires sur 10
ans dont 33% de carcinomes.
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INTERET DU SUJET :
*Ce travail est une contribution à l’étude des cancers de type carcinomes
épidermoides au service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de
BAMAKO.
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0BJECTIF GENERAL
Etudier le profil épidémiologique et clinique des carcinomes épidermoides dans
le service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Décrire les caractères socio-démographiques des patients présentant un
carcinome épidermoide stomatologique et /ou maxillo-facial.
- Déterminer la fréquence des carcinomes épidermoides diagnostiqués au service
de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale au CHU-OS de Bamako.
- Déterminer leur siège.
- Analyser nos résultats.
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1-DEFINITION
Actuellement le terme de tumeur tend à être employé au sens ex-æquo de
néoplasme ou de néoplasie. Il s’agit de toute nouvelle malformation tissulaire
plus ou moins volumineuse ressemblant plus ou moins au tissu normal
homologue (adulte ou embryonnaire) aux dépens du quel elle s’est développée ;
qui a tendance à persister et à s’accroitre tout en échappant aux règles
biologiques de la croissance et de la différenciation cellulaire [35].
Cette définition permet de rendre compte de plusieurs caractères d’une tumeur :
- Il s’agit d’une prolifération qualitativement et quantitativement anormale
des éléments cellulaires d’un tissu organisé.
- Il existe un accroissement excessif de la tumeur par rapport aux tissus
voisins.
- La prolifération tumorale se poursuit après arrêt de stimulus qui lui a
donné naissance.
- La prolifération tissulaire est biologiquement autonome.
23
Willis voit dans la tumeur une masse anormale de tissu dont la croissance est en
excès. Cette masse persiste et continue à croitre même à l’arrêt des stimuli qui
ont provoqué son apparition. [65]
a) HISTOIRE NATURELLE DU DEVELOPPEMENT DE LA TUMEUR :
L’homme est un organisme multicellulaire regroupant plus de 1014 types de
cellules organisées en tissus, organes et en systèmes.
Le développement et la croissance sont conditionnés par des processus
complexes de régulation, de la prolifération, la différenciation et la mort
cellulaire.
Ces phénomènes sont également mis en jeu au cours du renouvellement des
cellules à durée de vie limitée, de la régénération des cellules parenchymateuses
détruites et de la cicatrisation des plaies et des lésions inflammatoires.
La bonne régulation de ces processus est à l’origine de l’homéostasie tissulaire.
Des anomalies moléculaires de cette régulation sont à l’origine de prolifération
mal contrôlée de groupes de cellules dont l’accumulation aboutit à la formation
d’une tumeur macroscopique observable ou palpable [7].
Quatre phases caractérisent l’évolution naturelle d’une tumeur : une phase
préclinique, une phase infra clinique, une phase clinique et une phase terminale
[9].
a-1) Phase préclinique
24
a-2) Phase infra clinique
25
b) CARACTERES GENERAUX DE LA CELLULE TUMORALE
[18]
b-1) Caractères résiduels
La cellule garde un certain degré de différenciation caractéristique du
tissu original.
b-2) Caractères morphologiques acquis
Anomalies du noyau : volumineux, multiples, nucléoles visibles, hyper
ploïdie.
Anomalies de la taille des cellules : hétérogènes
Anomalies cytoplasmiques : augmentation du rapport cyto-nucléaire
Anomalies de la membrane cytoplasmique : perte de l’inhibition de
contact, modification de l’adhésivité, modifications des antigènes de
surface.
b-3) Caractères dynamiques acquis
Taux élevé, autonome, anarchique et indéfini de mitoses. Mort cellulaire
par hypoxie.
b-4) Anomalies biochimiques
Moindre différenciation (diminution des activités de synthèse, de
sécrétion, d’excrétion).
Synthèse de substances en quantité et de qualité anormales :
immunoglobulines.
Hormones (syndromes paranéoplasiques).
Troubles de l’induction enzymatique.
c) NOTION DE CROISSANCE TUMORALE [19]
La tumeur comporte 3 compartiments
- Le compartiment des cellules en division ;
- Le compartiment des cellules quiescentes ;
- Le compartiment des cellules incapables de se diviser (mort cellulaire).
26
Trois paramètres définissent la cinétique de croissance tumorale
- Le coefficient de prolifération tumorale (nombre de cellules engagées en
division),
- Le coefficient de perte cellulaire,
- La durée du cycle cellulaire (paramètre de moindre importance).
Repose le plus souvent sur les deux voies de dissémination décrites ci-
dessous.
- Dissémination hématogène
Cette voie est particulièrement fréquente pour les sarcomes, ainsi que pour
beaucoup de carcinomes (poumon, colorectal, estomac, rénal, prostate,
endocrinien).
Parmi les grandes voies de dissémination hématogènes :
- Grande circulation (à partir du poumon)
27
- Poumon (à partir du système cave)
- Foie (à partir du système porte)
e-2) ALCOOL
Le risque de cancer de la langue est plus élevé chez les buveurs excessifs que
chez les patients abstinents.
L’alcool seul n’induit pas de cancer, il possède un rôle carcinogène en
association avec le tabac.
- Il est solvant des produits cancérigènes du tabac et favorise la pénétration
de ces produits.
28
- Il peut être associé à des produits carcinogènes, comme les nitrosamines
dans la bière.
- Il perturbe les systèmes enzymatiques comme les cytochromes P450.
- Il irrite les muqueuses ce qui entraine une diminution de leur protection
par la salive.
- Il induit des déficiences nutritionnelles dont l’impact sera étudié par la
suite.
- Toutes les boissons alcoolisées sont néfastes lorsqu’elles sont
consommées de façon importante.
e-3) FACTEURS NUTRITIONNELS
• Déficit en fer
Le papillomavirus
Son rôle carcinogène dans la survenue du cancer du col utérin est déjà établi,
justifiant une vaccination préventive chez les jeunes filles. Son implication
dans les cancers des VADS est plus récente.
En pratique, il est indispensable de faire des recherches virales lorsqu’il
existe un cancer de la langue ou de l’amygdale de type épidermoїde chez un
patient sans facteur de risque.
Le pronostic des cancers liés au papillomavirus est meilleur.
29
e-5) AUTRES FACTEURS ASSOCIES
La consommation de marijuana favoriserait les cancers de la langue
mobile. On retrouve dans sa fumée certains facteurs carcinogènes de la
fumée du tabac, mais en quantités plus importantes.
Les traitements immunosuppresseurs
Les syndromes de déficits immunitaires congénitaux ou acquis.
Les tumeurs oro-pharyngées surviennent plus fréquemment chez les
patients infectés par le VIH que dans la population générale.
Les radiations ionisantes
e-6) FACTEURS GENETIQUES
Tous les consommateurs assidus de tabac ne développent pas de cancer de la
langue. De façon plus générale, il existe des prédispositions génétiques aux
cancers qui expliquent la pénétrance variable dans les populations à risque,
voire l’apparition d’un cancer en l’absence de facteur de risque.
- Les prédispositions génétiques majeures au cancer : syndromes
héréditaires et formes familiales.
- Les prédispositions génétiques mineures au cancer : elles mettent en jeu
des gènes avec faible pénétrance qui expliquent l’absence de tableau
familial évident. Ces facteurs mineurs modulent probablement l’influence
de l’environnement sur l’organisme.
30
Le vestibule buccal est un espace en forme de fer à cheval compris entre les
lèvres et les joues en avant et les arcades alvéolo-dentaires en arrière.
Il communique avec la cavité buccale en arrière des dernières molaires. Les
vestibules droit et gauche sont continus en avant dans la région alvéolo-dentaire
incisive. Cette dernière est fréquemment rétrécie par les replis muqueux des
freins labiaux supérieur et inférieur. Il est tapissé, excepté au niveau des arcades
dentaires par la muqueuse buccale qui se réfléchit au niveau des lèvres et des
joues pour recouvrir les arcades alvéolaires devenant gencive ou muqueuse
alvéolaire, selon qu’elle est ou non recouverte d’un épithélium kératinisé. La
séparation entre ces deux tissus est la ligne muco-gingivale.
31
FIGURE 1 : Cavité buccale et oropharynx [41]
La cavité buccale proprement dite est limitée sur son pourtour par les arcades
alvéolo-dentaires en avant et sur les côtés ; en haut par la voûte palatine à
laquelle fait suite le voile en arrière et latéralement par l’arcade dentaire
maxillaire.
La bouche comporte deux organes essentiels :
La langue séparée de l’arcade alvéolo-dentaire mandibulaire par le sillon
alvéolo-lingual, fixe dans sa partie postérieure et mobile pour le reste, grâce à
32
l’action de dix-sept petits muscles, qui permettent la déglutition et la phonation.
Au repos sa face inférieure est appliquée au plancher buccal. Les papilles qui
recouvrent sa surface sont les récepteurs de la gustation.
Les dents, loin d’être des organes isolés, appartiennent à l’appareil de nutrition.
Elles sont implantées sur le rebord maxillaire et s’articulent avec les os de la
face par l’intermédiaire du ligament alvéolo-dentaire et de l’os alvéolaire dont la
croissance, la vie et la disparition dépendent uniquement des dents. Cet os
alvéolaire ne peut se distinguer anatomiquement ou histologiquement de l’os
basal ou os maxillaire proprement dit sur lequel il repose.
35
La muqueuse masticatrice
Elle recouvre les gencives et le palais dur. Elle est kératinisée en surface et
présente des crêtes épithéliales longues, réalisant des invaginations profondes
dans le tissu conjonctif.
La muqueuse bordante
Souple et flexible, elle revêt les versants muqueux des lèvres, joues, plancher,
face ventrale de la langue et palais mou. Elle est non kératinisée en surface et
présente des crêtes basales peu accusées.
La muqueuse spécialisée du dos de la langue
Elle est kératinisée et pourvue de papilles intervenant dans la fonction gustative.
a)Epidémiologie
39
Ces cancers ont l’incidence, de loin la plus élevée dans le monde. Ils sont la
cause de 3% de décès par cancer chez l’homme dont 25% par le cancer de la
langue [38]. La fréquence chez la femme est en augmentation constante depuis
30 ans.
Le cancer buccal est fréquent chez les hommes dans les pays en développement,
c’est le 8ème cancer le plus fréquent chez les hommes et le 14ème chez les femmes
dans le monde [2O]. On dénombrait 274 300 nouveaux cas et 145 500 décès
dans le monde en 2002. Les deux tiers de ce fardeau sont supportés par les pays
en développement, et pour plus de 30% par l’Inde seule. Un taux élevé de ce
cancer buccal est enregistré dans le sous continent-Indien, en Europe Centrale et
de l’Est, dans certaines régions de France, en Europe du Sud et en Océanie [2O].
b) Etiopathogénie
L’étiologie à 90% liée à une consommation excessive de tabac associée à
l’alcool, ou une dégénérescence de lésions précancéreuses dans un contexte
bucco-dentaire médiocre et des irritations chroniques [61].
L’usage de tabac sans fumée, notamment de tabac à priser ou à chiquer, fait
également courir un risque important, bien que les cancers vitaminiques (A, B,
C, E) et les expositions professionnelles aient leur part de responsabilité [4].
Le risque de cancer croit avec la quantité de tabac fumé et la durée de
consommation. Un second cancer de la cavité buccale, de l’oropharynx ou du
larynx se développera chez environ 37% des patients qui continuent de fumer
après une guérison apparente de leur cancer, comparativement à 6% seulement
chez ceux qui cessent de fumer [51].
La consommation régulière d’épices fortes et de piment s’accompagne de
modifications de la muqueuse buccale, se traduisant par des plages kératosiques
et ou érythémateuses. Ces lésions ont sans doute un potentiel de transformation
maligne, mais il semble relativement faible [53].
40
La consommation insuffisante de fruits et de légumes, les substances et
poussières irritantes et cancérigènes absorbées ou inhalées dans certains milieux
professionnels agissent en synergie avec l’alcool et le tabac.
c) Diagnostic
c-1) Circonstances de découvertes
Les signes et les symptômes du cancer de la cavité buccale peuvent être
perceptibles relativement tôt. Les cancers buccaux se manifestent le plus
souvent sous forme d’induration ou d’ulcération asymptomatique.
Les signes qui orientent bien que non spécifique sont [56] :
-ulcères ou plaies buccales qui n’arrivent pas à guérir ;
-plaies ou plaques semblables à des verrues sur les lèvres
-mal de gorge persistant
-plaies sous les prothèses dentaires
-bosse sur une lèvre, sur la langue ou dans le cou
-difficulté à mastiquer, avaler ou parler
-excroissance non douloureuse sur la lèvre, formant une croûte sèche qui saigne
lorsqu’on l’enlève
-maux de dents ou dents branlantes
-saignements (crachats sanglants)
-douleurs dans l’oreille ou la mâchoire
Ces troubles fonctionnels ont une caractéristique principale : celle de persister.
Une durée au delà d’une quinzaine de jours les rend suspects. L’inspection et la
palpation, permettent de trouver un bourgeonnement et/ou une ulcération qui
saigne habituellement au contact et s’accompagne d’une infiltration sous
jacente.
42
c-4) Examens complémentaires [54]
-Imagerie médicale
Elle confirme le diagnostic suspecté et apprécie l’envahissement local et à
distance.
*Le cliché panoramique dentaire : Peut mettre en évidence un envahissement
osseux sous la forme d’une image lytique.
*Le scanner : Il trouve son intérêt dans la recherche d’adénopathies cervico-
faciales chez les patients obèses ou à cou court et d’une extension osseuse
*L’imagerie par résonance magnétique (IRM) : elle est d’un avantage certain
dans l’appréciation de l’extension au niveau des parties molles
*La radiographie pulmonaire : elle sera systématique à la recherche de
métastases pulmonaires.
*La scintigraphie osseuse : elle sera indiquée en cas de douleurs osseuses à la
recherche de métastases osseuses
*L’échographie abdominale : elle est indiquée en cas de douleurs abdominales
ou d’ascite faisant suspecter une dissémination.
* La pan-endoscopie
Le bilan endoscopique recherche une deuxième localisation synchrone. La
pratique des colorations vitales associées à la pan-endoscopie concourt à la
découverte d’une deuxième localisation dont le pourcentage serait de l’ordre de
10 à 20% des patients atteints d’un cancer de la cavité buccale. Cette pan-
endoscopie comporte l’examen de l’hypopharynx, du larynx, de la trachée, des
bronches et de l’œsophage.
- bilan stomatologique
Il a pour but la mise en condition de la cavité buccale qui consiste, d’une part à
éliminer les foyers infectieux potentiels (denture en mauvais état), d’autre part
dans certains cas à concevoir un dispositif prothétique en cas de chirurgie
mutilante du massif facial ou de la mandibule. Ce bilan comprend :
• un examen clinique à la recherche de foyers infectieux dentaires et
parodontaux ;
43
• un examen radiologique avec ortho-pantomogramme permettant d’évaluer
l’état dentaire et l’état du parodonte ;
• un détartrage ;
• l’éradication de tout foyer infectieux dentaire (extraction ou traitement
conservateur) ;
• la réalisation de gouttières thermoformées, à partir d’empreintes, permettant
l’application topique quotidienne de gel fluoré à 1% pendant 5 minutes.
d) bilan prétherapeutique
IL comprend :
• le bilan préopératoire standard
• le bilan pré chimiothérapique (bilan hépatique, rénal, cardiaque, respiratoire et
sanguin)
IV.1.3.6-Classification TNM [3]
Il s’agit d’un système adopté par l’Union Internationale Contre le Cancer dans le
but de codifier les informations concernant l’extension anatomique de la lésion
cancéreuse pour chaque localisation.
44
N2c: adénopathies métastatiques bilatérales ou controlatérales >6cm
N 3: adénopathies métastatiques > 6cm
M0: absence de métastases viscérales
M1: présence de métastase (s) viscérale (s) ou autres
d-1) histopathologie [51]
Les cancers de la cavité buccale sont à 95% des carcinomes épidermoïdes (CE)
[51]. Ils peuvent être bien ou peu différenciés. La différenciation malpighienne
se manifeste par la présence de grandes cellules quadrangulaires à limites nettes
étroitement unies par des ponts d’union. La maturation désigne l’élaboration par
les cellules tumorales de kératine, soit d’apparence normale avec disparition des
noyaux (orthokératose), soit d’aspect anormal avec persistance de noyaux
(parakératose) ou dans des cellules individuelles (dyskératose).
En fonction du degré de différenciation de ces cellules, on distingue :
- carcinome épidermoïde
• les cancers épidermoïdes différenciés représentent 95% des cas. Les
cellules de ces cancers sont identiques à celles de l’épithélium buccal normal.
• les cancers moins différenciés s’opposent aux précédents, composés de
cellules de formes variables, cubiques, polygonales, fusiformes monstrueuses.
Celles ci sont très basophiles et la maturation kératosique est très rare.
- Autres types de cancers
les sarcomes, lymphomes
les mélanomes
les cancers basocéllulaires
les tumeurs odontogènes
Du point de vue histologique, certaines variétés de carcinome épidermoïde
peuvent être observées dans la cavité buccale tel que le carcinome verruqueux.
Son aspect est identique au carcinome verruqueux laryngé, il se présente parfois
sous forme d’une nappe papillomateuse hyperkératosique.
45
Figure 2 : Cancer du plancher et du bord latéral de la langue [51]
46
c-2) Moyens [16, 8]
• La chirurgie
C’est la thérapeutique de choix devant une tumeur limitée. Elle est exécutée
avec le souci prioritaire d’une exérèse complète.
Les techniques d’exérèse tumorale :
*conservatrice de la mandibule, bucco-pharyngectomie trans-mandibulaire
(BPTM) reconstructrice, pelvi-mandibulectomie non interruptrice.
*non conservatrice, BPTM avec sacrifice de la branche horizontale de la
mandibule, pelvi-mandibulectomie interruptrice.
Ces résections sont plus ou moins élargies aux différents éléments anatomiques
de la cavité buccale (langue, joue, palais, plancher buccal) avec ou non sacrifice
partiel ou total du maxillaire.
Les techniques d’évidement ganglionnaire :
L’évidement dit radical comprenant l’exérèse des groupes ganglionnaires
envahis avec sacrifice des éléments dit nobles (veine jugulaire interne,
sterno-cléido-mastoidien, nerf spinal).
L’évidement fonctionnel ou conservateur comprenant l’exérèse des
groupes ganglionnaires envahis avec respect des éléments dits nobles
(veine jugulaire interne, sterno-cléido-mastoidien, nerf spinal).
• La chimiothérapie
Cette chimiothérapie est soit néo-adjuvante pour diminuer le volume tumoral
avant une radiothérapie ou une intervention chirurgicale, soit proposée pour une
récidive. Elle n’a pas fait la preuve de son efficacité. Le protocole le plus utilisé
associe le 5FU (fluo-uracyl) et la cisplatine en cure de 5 jours.
• La radiothérapie
C’est l’utilisation des radiations ionisantes dans un but thérapeutique. L’action
biologique de ces radiations aux doses utilisées en clinique est d’empêcher la
47
division cellulaire. La radiothérapie peut être délivrée par irradiation externe ou
par curiethérapie.
Le choix de la radiothérapie dépendra de la localisation tumorale, du type
histologique de la lésion et de son extension.
d) Surveillance [6]
Une surveillance régulière est réalisée en recherchant une récidive tumorale ou
ganglionnaire dont 90% des cas surviennent dans les deux premières années.
Mais on recherche également l’apparition d’une deuxième localisation aux
niveaux des VADS, œsophagiennes, ou bronchique. Elle nécessite :
- une consultation tous les deux mois pendant un an
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- une consultation tous les quatre mois pendant deux ans
- une consultation tous les six mois pendant deux ans
- puis tous les ans
- une radio du thorax par an
- une pan-endoscopie avec biopsie au moindre signe d’appel
La qualité de vie dépend des séquelles des traitements. Il peut y avoir une gêne à
la phonation, à la mastication, à la déglutition, une réduction du goût, un
manque de salive gênant, des douleurs ou une modification de l’aspect extérieur,
etc. Toutes ces difficultés ont été longtemps considérées comme étant le prix à
payer pour la guérison. On attache de plus en plus d’importance à ces séquelles
dans le but d’en réduire la fréquence. Les progrès récents se sont faits plus en
termes de qualité de survie qu’en taux de survie globale.
Malheureusement, les taux de survie aux cancers de la bouche n’ont
pratiquement pas changé au cours des 30 dernières années. L’une des principales
raisons est le grand nombre de personnes dont la maladie n’est diagnostiquée
que tardivement.
Aussi le stomatologue a un grand rôle à jouer dans la prise en charge de ces
lésions cancéreuses de la cavité buccale.
Nodule intra parotidien isolé ; c’est le tableau le plus fréquent , il est unique au
sein de la glande par ailleurs normale, est ferme ou dur, indolore, de contour
régulier ou bosselé, mais circonscrit .
Le nodule avec signes d’accompagnement tel que : une paralysie faciale souvent
partielle ou adénopathie cervicale indolore et dure oriente vers la malignité très
probable de la tumeur. Moins classique, l’aspect inflammatoire de la peau en
regard du nodule et surtout son caractère douloureux doivent être considéré
comme suspects de malignité
e-4) Diagnostic positif [64]
• Examen histologique extemporané
• Cytoponction à l’aiguille fine pour le diagnostic préopératoire
T=tumeur primitive
50
extra-parenchymateuse
-T3 Tumeur avec extension extra-parenchymateuse sans atteinte du 7ème nerf
crânien et/ou > 4 et 6 cm dans son plus grand diamètre*
-T4 Tumeur avec atteinte de la base du crâne, 7ème nerf crânien et/ou > 6 cm
dans son plus grand diamètre
N - Adénopathies régionales
M - Métastases à distance
51
Carcinome muco-épidermoïde
Carcinome adénoïde kystique
Adénocarcinome polymorphe de bas grade
Tumeurs mixtes malignes
• Carcinome sur adénome pléomorphe
• Carcinosarcome
• Tumeur mixte métastasiante
Carcinome malpighien
Adénocarcinome à cellules basales
Carcinome épithélial–myoépithélial
Adénocarcinome à cellules claires
Cystadénocarcinome
Carcinome indifférencié :
A petites cellules
A grandes cellules
Carcinome lymphoépithélial
Carcinome oncocytaire
Carcinome des canaux salivaires
Adénocarcinome sébacé
Carcinome myoépithélial
Carcinome adénosquameux
Les types histologiques les plus fréquemment rencontrés sont les cancers
muco-épidermoïdes, le carcinome développé sur un adénome pléomorphe,
les adénocarcinomes puis les carcinomes adénoïdes kystiques.
52
• les carcinomes muco-épidermoïdes : représentent 44% des cancers des
glandes salivaires. Ce sont des cancers à malignité intermédiaire développés à
partir des canaux salivaires. Ils se caractérisent par la présence de cellules
épidermoïdes et des cellules mucoïdes. Les cellules épidermoïdes sont souvent
unies par des ponts intercellulaires bien visibles mais la kératinisation est rare.
L’adénocarcinome peut naître soit des cellules des canaux excréteurs, soit des
acini. Il est constitué de quelques tubules et formations glandulaires papillaires.
On n’y trouve aucun vestige d’adénome pléomorphe.
Le carcinome épidermoïde se caractérise par la présence de cellules unies par
des ponts inter-cellulaires et formant par maturation, des lamelles de kératine.
* Epidémiologie
Les cancers des maxillaires existent bel et bien mais leur incidence reste difficile
à préciser car souvent associés aux tumeurs du massif facial et aux tumeurs
osseuses. Au Mali, DIOMBANA en 1998 en étudiant l’implication du sinus
maxillaire dans les tumeurs du massif facial dans le service de stomatologie et
chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital de Kati retrouve 51cas de tumeurs sur
10ans, soit environ 5cas par an [22]. Au Mali, Diarra en 2005 en étudiant les
tumeurs du massif facial à Kati retrouve 13 cas de cancer du massif-facial en 10
ans [24].
54
• La tumeur a pour origine la muqueuse palatine ou gingivale
Il peut s’agir :
-d’une lésion bourgeonnante, ulcéreuse ou ulcéro-végétante saignant au moindre
contact. L’induration est difficile à apprécier du fait de la fixité de la muqueuse
palatine. Elle entraîne une certaine mobilité dentaire, l’extension se fait :
En avant vers les lèvres, la cloison et les fosses nasales
En haut vers le sinus
En arrière vers la tubérosité du maxillaire, le palais et la fosse ptérygo-
maxillaire
Les adénopathies sont rares au début.
55
Il est possible de localiser la tumeur : en fonction des signes cliniques et
radiologiques :
- sur le plancher sinusal : on peut détecter des signes palatins et dentaires
(mobilité dentaire, douleur)
- sur la paroi interne du sinus, ce sont :
Les signes rhinologiques
Les signes vestibulo-dentaires (tuméfaction)
- sur la paroi externe des sinus :
Les signes localisés au malaire (douleur de la pommette)
Les signes vestibulo-dentaires
- au plafond sinusal :
Les signes orbito-malaires
Les signes ethmoïdo-maxillaires.
f-4) La biopsie directe ou après trépanation exploratrice :
Confirme le diagnostic. Elle doit être la plus proche possible du temps
opératoire.
IV.3.3-Classification TNM
T0=carcinome pré-invasif in situ
T1=tumeur inférieure à 1cm
T2= tumeur entre 2 et 4cm
T3= tumeur supérieure à 4cm
56
f-5) Histopathologie [4]
Ces cancers peuvent être regroupés en tumeurs odontogéniques et en tumeurs
non odontogéniques.
III.3.4.1- Les tumeurs odontogéniques
Ces tumeurs sont classées en trois groupes, en fonction de leur ressemblance
avec tel ou tel stade du développement du bourgeon dentaire :
Les tumeurs épithéliales pures rappelant la structure de l’émail, d’origine
malpighienne ou se différencient ensuite les améloblastes sécrétant l’émail.
Les tumeurs à la fois épithéliales et conjonctives, où se retrouvent des tissus
rappelant l’organe de l’émail et des tissus semblables à l’ectomésenchyme
pulpaire.
Les tumeurs conjonctives pures sont formées d’un tissu analogue à
l’ectomésenchyme et peuvent englober quelques vestiges épithéliaux
odontogéniques non tumoraux.
Comme tumeurs malignes, on a :
Le carcinome odontogénique : nettement majoritaire des 90% des cas. Il est du
à la prolifération désordonnée d’un épithélium sans tendance à la
différenciation.
Le sarcome odontogénique
-les tumeurs non odontogéniques
-le fibrosarcome
-le chondrosarcome
-l’ostéosarcome
-les autres sarcomes
-les lymphomes (plasmocytome, lymphome de Burkitt)
59
3-Population d’étude
L’étude a porté sur tous les patients ayant consulté pour tumeur d’ordre
odontostomatologique, suivis, hospitalisés, ou non avec les examens
anatomopathologiques effectués de 2011 à 2014.
a-critères d’inclusion
-Sont inclus dans notre étude tous les patients présentant un carcinome
épidermoide stomatologique et maxillo-facial confirmé par l’histologie et /ou la
cytologie au cours de notre période d’étude.
-Ne sont pas inclus dans notre étude tous les patients dont le prélèvement ne
permettait pas de définir la nature du cancer.
- Les patients présentant d’autres cancers qui ne sont pas des carcinomes
épidermoides.
4-Informations recueillies
L’étude des dossiers a nécessité la prise en compte des différentes variables à
savoir :
-Le nom et le prénom;
-Le sexe et l’âge;
-L’ethnie et la résidence;
Le siège de la tumeur, le motif de consultation, le bilan biologique, le traitement
et le suivi.
-Les bilans biologiques et imageries médicales suivants ont été effectués :
- NFS, le BW, le groupage rhésus, la glycémie, l’urée sanguine, la créatininémie
l’électrophorèse de l’hémoglobine, le TS, le TC, la radiographie en incidence de
Blondeau, la scopie pulmonaire, la sérologie HIV (non systématique).
60
La technique opératoire était surtout basée sur l’exérèse de la tumeur suivie d’un
curetage profond de la zone en utilisant soit la technique de Weber Velpeau, soit
celle de Denker, soit le Caldwell-Luc modifié du Professeur M.L Diombana.
Nos résultats ont été appréciés en fonction des critères suivants :
- Morphologique.
- Fonctionnel
- Esthétique.
- L’existence de séquelles neurologiques.
Ils sont classés en résultats bons, assez bons et mitigés.
Ont été jugés bons les résultats des patients chez lesquels :
- l’esthétique est préservée.
- Il y a peu ou absence de cicatrice visible.
- Il n’y a pas de trouble neurologique.
-fonction de mastication et de phonation conservées.
Ont été jugés assez bons les résultats des patients chez lesquels :
- la fonctionnalité de la mastication et de la phonation a été en partie restaurée.
- Il y a une cicatrice ou bride visible.
- Pas de troubles neurologiques.
Ont été jugés mitigés les résultats des patients chez lesquels nous avons
noté la présence d’un ou plusieurs signes suivants :
- Récidive.
- Cicatrice ou bride très visible
-Trouble neurologique.
Le suivi des malades fut très difficile car ils se souciaient seulement de
l’exérèse de la tumeur qui leur permettait d’avoir une certaine place dans la
société, seuls les cas de récidives ont fait l’objet d’un suivi.
D’autres examens complémentaires comme la tomodensitométrie cérébrale,
la radiographie pulmonaire de face et l’échographie abdominale ont souvent
été demandés.
61
a) La collecte des données :
Nos sources d’information ont été :
- les dossiers individuels des patients.
- Le registre de consultation
- Le registre de compte rendu d’intervention du bloc opératoire ;
Le recueil de données a été fait à partir d’une fiche individuelle de recueil des
données portée en annexe. Cette fiche a été élaborée par l’étudiant, discutée
avec les collègues et corrigée par le directeur de thèse.
62
o
63
Tableau I : Répartition de l’effectif des patients selon le sexe.
Le sexe masculin a représenté 64,70% des cas avec un sex- ratio de 1,83.
Tableau II : Répartition des patients en fonction de la tranche d’âge.
La tranche d’âge la plus représentée a été celle de 65-75 ans soit 37,20% avec
une moyenne de 57,25 ans et un écart type de 12,58.
64
Tableau III : Répartition de l’effectif des patients selon l’occupation.
Profession Effectif Fréquence(%)
Agriculteur 26 50,98
Femme au foyer 14 27,45
Élève /Etudiant 4 7,84
Operateur économique 7 13,73
Total 51 100,00
65
Tableau V : Répartition de l’effectif des patients selon la résidence
66
Tableau VII : Répartition de l’effectif des patients selon le siège de la
tumeur.
67
Tableau IX : Répartition de l’effectif des patients selon la consommation
d’alcool.
Consommation d’alcool Effectif Fréquence(%)
Oui 30 58,82
Non 21 41,18
Total 51 100,00
siège
Vestibule buccal 1 3 4
palais 5 2 7
langue 13 7 20
Arcade dentaire 2 3 5
lèvres 1 1 2
Plancher buccal 4 2 6
joues 1 2 3
gencives 1 3 4
Total 28 23 51
Chi2=16,61 ; P=0,15
Chi2=non validé
Il n’existe pas de liaison statistiquement significative entre le sexe et le siège de
la tumeur.
68
Tableau XI : Répartition des patients selon la différenciation des tumeurs.
Examen- Effectif Fréquence (%)
anatomopathologique
Carcinome 39 76,47
épidermoide différencié
Carcinome épidermoide 12 23,53
indifférencié
total 51 100,00
69
Tableau XIII : Répartition des patients selon le traitement médical
70
Tableau XV : Répartition des patients en fonction de la période de suivi
postopératoire
Dans 88,23% des cas nos patients ont été revus après une période de 3 mois
71
Tableau XVI : Répartition des patients en fonction des résultats
postopératoires.
Dans notre étude les résultats ont été satisfaisants dans 86,28% des cas.
Carcinome épidermoїde
indifférencié 0 1 2 3 5 11
Total 3 6 10 14 18 51
72
Tableau XVIII : Répartition des résultats histologiques en fonction du
siège de la tumeur.
Histologie Carcinome Carcinome total
épidermoide épidermoide
différencié indifférencié
siège
Vestibule 4 0 4
buccal
palais 5 2 7
langue 15 5 20
Arcade 3 2 5
dentaire
Plancher 4 2 6
buccal
lèvres 2 0 2
joues 3 0 3
gencive 3 1 4
total 39 12 51
73
Tableau XX : Répartition des résultats de l’examen anatomo-pathologique
en fonction de la consommation du tabac
Examen anapath Carcinome Carcinome Total
épidermoide épidermoide
différencié indifférencié
Tabac
Oui 28 9 37
Non 11 3 14
Total 39 12 51
Siège Vestib palais langue Arcade lèvres Plancher joues gencive total
ule dentaire buccal
âge bucca
l
[20-35] 0 0 1 1 0 0 0 0 2
[35-45] 0 0 1 0 0 1 1 0 3
[45-55] 0 2 7 1 2 2 1 2 17
[55-65] 3 1 5 2 0 1 1 2 15
[65-75] 1 4 6 1 0 2 0 0 14
Total 4 7 20 5 2 6 3 4 51
Chi2=78,85 ; p=0,43
Chi2 n’est pas validé
Il n’existe pas une liaison statistiquement significative entre la tranche d’âge et
le siège de la tumeur.
74
75
1- LE SEXE
Dans notre étude, le sexe masculin a représenté 64,70% des cas avec un sex-
ratio de 1,83.
-Pour les carcinomes épidermoides de la langue dans notre étude nous avons
noté une prédominance masculine à 25,49% contre 13,72% chez la femme.
En France BONNARDOT L. trouve 65% de cas chez l’homme et 35% de cas
chez la femme pour un suivi de 7 ans [12].
VIGREUX A. à Rouen (France) a observé une prédominance masculine avec
96% des cas [62].
GEHANO [30] en France trouve une prédominance masculine avec plus de
1200 nouveaux cas chez l’homme pour 200 cas chez la femme dans certains
registres départementaux.
DIOMBANA M.L et al [22] ont trouvé une prédominance masculine avec 56%
des cas contre 44% des cas pour le sexe féminin.
J.J MAZERON [40] observe également une prédominance masculine de 9 sur
10 cas.
Cela est dû au fait que notre étude était basée sur les carcinomes épidermoides
de plusieurs organes et que notre échantillon est un peu faible.
-Pour les tumeurs des joues et des lèvres, notre étude trouve une prédominance
masculine à 17,64%.
DIOMBANA ML et collaborateurs ont trouvé 54,5% [23] et BERTOIN P 90%
en faveur du sexe masculin [9]
-Pour les cancers de la cavité buccale : vestibule buccal (5,88%), palais (3,92%),
gencive (5,88%), notre étude trouve 15,68% en faveur du sexe féminin.
TOURE S et MOUFTAQUIR B ont trouvé respectivement 60% et 69% de
femmes [59,43].
76
2-AGE
Dans notre étude la tranche d’âge la plus représentée a été celle de 65-75 ans
soit 37,20% avec les extrêmes de 20 et 75 ans, un écart type de 12,58 et une
moyenne d’âge de 57,25 ans.
AKA G. et TOURE S. ont aussi trouvé respectivement un âge moyen de 47,8
ans et 52,6 ans [2, 59].
Dans notre étude les carcinomes épidermoides de la langue sont plus observés
dans une tranche d’âge de 55 à 65 ans avec les extrêmes de 20 et 75 ans soit une
moyenne d’âge de 44,2 ans.
P. JACQUES [33] a trouvé en France 85% des cas dans la tranche d’âge de 55 à
65 ans avec des extrêmes de 30 et 90 ans avec une moyenne d’âge de 55 ans.
DIOMBANA M.L [23] et al ont trouvé comme tranche d’âge la plus
représentée celle comprise entre 49 et 80 ans soit 52% des cas avec des extrêmes
de 20 et 80 ans.
O .SIBIBE [52] dans l’étude du cancer de la langue, au service de stomatologie
et de chirurgie maxillo-faciale du CHU-OS de Bamako trouve comme tranche
d’âge la plus représentée celle comprise entre 71-80 ans soit 26% avec des
extrêmes de 11 et 80 ans avec une moyenne d’âge de 35,2 ans
J.J MAZERON [40] en France trouve une moyenne d’âge de 55 ans.
Selon PIETTE R. le carcinome épidermoide est une pathologie de l’adulte entre
55 et 75 ans, l’âge moyen de sa survenue est de 63,7 ans pour la femme et 63,5
ans pour l’homme [47].
-Pour les tumeurs des lèvres et des joues, notre étude a trouvé une moyenne
d’âge de 56,6 ans.
BERTOIN P dans son étude a trouvé une moyenne d’âge de 58 ans avec
l’existence de la pathologie aussi chez les vieux alcoolo-tabagiques de 85 ans
[6].
77
DIOMBANA ML, AG MOHAMED A, KUSSNER H et AL ont trouvé
40,90% en faveur de la tranche d’âge de 19-45 ans avec un âge moyen de 30,7
ans [23].
BERNIER et CLARK cités par MAHEE ont obtenu 71% des cas pour la tranche
d’âge de 20-44 ans [11].
-les autres tumeurs de la cavité buccale (vestibule buccal, palais, plancher
buccal) ont été observé à un âge moyen de 40,98 ans.
YOUNES Y. [66] dans une étude rétrospective de 256 observations colligées
pendant 15 ans à DAKAR note un âge moyen de 47 ans.
PINSOLE J et coll. [46] sur une série de 199 patients traités pour cancer de la
cavité buccale et de l’oropharynx ont trouvé un âge moyen de 60 ans avec les
extrêmes de 20 et 87 ans.
3-OCCUPATION
Dans notre série les agriculteurs ont dominé avec 50,98% des cas, suivis par les
femmes au foyer avec 27,45% des cas.
Dans l’étude de DIOMBANA M.L à l’Hôpital de Kati, il a été mentionné 44%
des cas pour les agriculteurs, et 40% pour les femmes au foyer [22].
O .SIBIBE [51] dans l’étude du cancer de la langue, au service de stomatologie
et de chirurgie maxillo-faciale du CHU-OS de Bamako, les agriculteurs ont
dominé avec 37% des cas suivis par les femmes au foyer (30% des cas).
4- SIEGE
Au cours de notre étude, nous avons observé 51 cas de carcinomes épidermoides
stomatologiques et maxillo-faciaux, parmi lesquels 20 cas (39,22%) au niveau
de la langue, 7 cas (13,73%) au niveau du palais, 6 cas (11,77%) au niveau du
plancher buccal, 5 cas (9,80%) au niveau de l’arcade dentaire, 4 cas (7,84%) au
niveau du vestibule buccal, 2 cas (2,92%) au niveau des lèvres, 3 cas (5,88%)
au niveau des joues, 4 cas (7,84%) au niveau de la gencive.
Toutefois, AKA G. dans son étude sur les tumeurs malignes bucco-maxillo-
faciales en Côte d’Ivoire a noté 55,50% de siège buccal, 29,4% au niveau des
78
maxillaires et 15,1% pour les autres (parotide, paupière, menton, sous mentale)
[2].
HUA Xi en Chine a noté par ordre décroissant une prédominance des cancers
au niveau de la cavité buccale, du maxillaire, des mandibules et des glandes
salivaires [32].
-Pour les cancers de la cavité buccale, notre étude a observé une prédominance
au niveau de la langue et du palais dans 39,22% et 13,73% des cas.
CHIDZONGA M. et YOUNES Y. ont trouvé respectivement une prédominance
au niveau de la langue dans 20,50% et 38% des cas [21,66].
AKA G a noté 24% au niveau de la langue et 10,10% au niveau du palais [2].
TOURE S. et Coll ont rapporté 21,90% au niveau de la langue et 14,30% au
niveau du palais [58].
-Pour les tumeurs des joues et des lèvres notre étude a noté respectivement
15,68% et 11,77% des cas.
DIOMBANA ML, AG MOHAMED A, KUSSNER H et AL ont trouvé aussi
une prédominance au niveau de la joue en égalité avec celle des lèvres soit
36,40% chacun [23].
Les statistiques de GILBERT et HOSXE G [1972], ont montré une localisation
des lèvres représentant 80 à 95% des cancers buccaux [29].
5-TYPE HISTOPATHOLOGIQUE
Dans notre étude les résultats de l’examen anatomopathologique ont donné
exclusivement le carcinome épidermoide, dont 76,47% pour le carcinome
épidermoïde différencié et 23,53% pour le carcinome épidermoide indifférencié.
AKA G. et TAY AB. ont signalé respectivement une prédominance des
carcinomes dans 79% et 67% des cas [2,58].
-Pour les carcinomes de la cavité buccale (gencive, palais plancher buccal, la
langue, vestibule buccal, joues en sa face interne) dans notre étude nous avons
trouvé 96%, ce taux se rapproche de celui dans la littérature (95%) des
carcinomes épidermoides selon SIMART S. [51].
79
-Selon les observations de LEZY J.P [37] ,90% des carcinomes de la muqueuse
buccale sont des carcinomes épidermoides plus ou moins différenciés.
-Pour les carcinomes épidermoides de la langue, nous avons trouvé dans notre
étude 39,21%.
A l’hôpital de Kati, DIOMBANA ML trouve une prédominance des carcinomes
avec 76% des cas dont 47,4% des cas constitués par les carcinomes
épidermoides spinocellulaires [22].
Selon les observations de GEHANNO les carcinomes épidermoides ont été
trouvés dans 90% des cas des tumeurs de la langue [30].
Au Maroc, BOUYAKHFE M. a trouvé 94,4% de cas de carcinomes
épidermoides [13].
BOUCHET A. [14] trouve en France, dans les résultats de l’examen
anatomopathologique, le carcinome épidermoide dans 100% des cas.
Chez PINSOLE J. [46] le carcinome épidermoide vient en tête avec 98% des cas
devant les adénocarcinomes et les cylindromes.
-Pour les carcinomes épidermoides des joues et des lèvres notre étude a trouvé
respectivement 5,88% et 3,92% soit 9,8%.
SIMART S a trouvé 90% de carcinomes épidermoides au niveau des joues et
des lèvres [51].
80
LIMITES ET DIFFICULTES DE NOTRE ETUDE
Notre étude avait pour but d’étudier le profil épidémiologique et clinique des
carcinomes épidermoides dans le service de stomatologie et de chirurgie
maxillo-faciale du CHU-OS de BAMAKO.
Certaines limites ont été observées au cours de notre étude :
- la faible taille de l’échantillon ; ceci pourrait s’expliquer par la négligence
des parents qui n’apportent pas toujours les pièces opératoires au service
d’anatomopathologie, ou le fait que les patients consultent à un stade
avancé rendant toute intervention difficile.
- certains renseignements cliniques manquants ou insuffisants dans les
comptes-rendus.
- Des dossiers souvent incomplets dans le service.
81
82
CONCLUSION
Nous avons mené une étude rétrospective de Janvier 2011 à Mars 2014, sur les
carcinomes épidermoïdes stomatologiques et maxillo-faciaux diagnostiqués au
CHU-OS de Bamako avec pour objectifs d’étudier leurs profils
épidémiologique, anatomo-pathologique et clinique.
Au total 51 cas de carcinomes épidermoïdes ont été colligés parmi lesquels 33
hommes et 18 femmes.
Les classes d’âge les plus touchées étaient de 65-75 ans (37,20%) avec une
moyenne d’âge de 57,25 ans et un écart type de 12,58 ;
La plupart de nos patients étaient originaires du district de Bamako (37,26%) ;
Les agriculteurs ont été les plus représentés (50,98%) ;
L’ethnie Bamanan a été la plus représentée (35,30%).
Sur le plan anatomo-pathologique les carcinomes épidermoïdes différenciés ont
été les plus représentés avec 76,47% des cas.
83
RECOMMANDATIONS
Nos recommandations s’adressent :
Aux autorités :
- Sensibiliser les populations sur la pathologie, le problème d’hygiène
bucco-dentaire, la consommation d’alcool et tabac, et un changement
dans les habitudes alimentaires ;
- Assurer la formation dans un profil chirurgical d’un plus grand
nombre de spécialistes en stomatologie, ORL et en anatomopathologie
afin d’améliorer les conditions de diagnostic et de formation continue
de ceux déjà en place pour une prise en charge de ces pathologies.
Au personnel de santé :
- Eviter de retenir les patients dans un long processus thérapeutique
surtout s’ils sont porteurs de symptomatologies telles que la
tuméfaction, l’ulcération, et des adénopathies cervicales ;
- Encourager la prise en charge multidisciplinaire ;
- Se comporter en toute circonstance en pédagogue pour démystifier les
pathologies tumorales auprès de la population.
A la population
- Consulter toujours au début des maladies dans un centre de santé de
première référence ;
- Suivre les directives du médecin traitant et éviter d’abandonner le
traitement à l’annonce d’une maladie tumorale pour une prise en
charge correcte.
84
85
1- ACHARD Jean L.
Abrégé d’Odonto-stomatologie
Maloine SA, Editeur 1987, p 247 –252
2-AKA GBLANH K. F. P.
Les tumeurs malignes bucco-maxillo-faciales : étude statistique et
thérapeutique : à propos de 119 cas.
Thèse de médecine 1163 N° 91/ ABIDJAN
3-A.S.P.C (AGENCE DE SANTE PUBLIQUE DU CANADA)
Surveillance du cancer en direct.
Bulletin du 02-07 – 2OO2
4-AURIOL M. et LE CHARPENTIER Y.
Histologie de la muqueuse buccale et des maxillaires.
EMC d’odonto-stomatologie, Tome 8 ; 22-008-A-05, 22-007-M-10
5-AZERAD J.
La physiologie de la manducation.
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6- BAILLET F. , FOURET P. , BERTRAND J. C. , LAMAS G.
Cancers des VADS
Cours DCEM 3. CHUPS.Cancérologie 2002
7-BEN SLAMA L., SZPIRGLAS H.
Pathologies de la muqueuse buccale .
La science interactive. [cédérom] . inso corporation 1999
8- AMIEL H et ROUESSE D
Cancers de la tête et du cou.
Abrégé de cancérologie, 1984 ; Masson, Paris
9-BERTOIN-P, BLONDET R.
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Mise au point sur les lésions précancéreuses
Rev . Stomatol.Chir.maxillofac ; Paris : Masson 2001 ; 2, 77-108
11-BERNIER et CLART cité par MAHEE
Tumeurs benignes et malignes des lèvres
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12-BONNARDOT L.
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Les Cancers des VADS
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17-CANCEROLOGIE GENERALE
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87
18-COLLEGE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE FRANÇAIS DE
CHIRURGIE MAXILLAIRE
Document Electronique :
www.umvf.univ-nantes.fr/chirurgie maxillo-faciale
19-CANCER /PROPAGATION
Document Electronique :
www.cancero/poly.chp.4.html
20-Centre International de Recherche sur le Cancer
Communiqué de presse N°164 : OMS 3 Juin 2005
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FICHE SIGNALITIQUE
Nom : BOUBACAR
Prénom : DIAKITE
Titre de la thèse : ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES CARCINOMES
EPIDERMOIDES DANS LE SERVICE DE STOMATOLOGIE ET DE
CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE DU CHU-OS DE BAMAKO DE 2011 A
2014 : A PROPOS DE 51CAS.
Année universitaire : 2013-2014
Pays d’origine : MALI
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la Faculté de Médecine et
d’Odontostomatologie (FMOS) et bibliothèque du CHU-OS
Centre d’intérêt : Anatomo-pathologie, Odonto-Stomatologie, chirurgie
maxillo-faciale, chirurgie générale, cancerologie.
RESUME :
Les cancers (carcinomes épidermoïdes) de la sphère oro-faciale constituent une
entité bien existante dans nos consultations au service de stomatologie et de
chirurgie maxillo-faciale. C’est une affection qui touche surtout la tranche d’âge
des jeunes et adultes sans distinction de sexe avec une moyenne d’âge de 57,25
ans.
Nous avons réalisé une étude rétrospective s’étendant de Janvier 2011 à Mars
2014 soit une période de 3 ans dans le service de stomatologie et chirurgie
maxillo-faciale du CHU-OS de Bamako.
Au cours de cette période nous avons enregistré 51 cas de tumeurs
stomatologiques et maxillo-faciales sur un total de 31315 consultations soit une
fréquence de 0,16%.
95
La tranche d’âge 65 ans et plus était la plus représentée soit 37,20 % des cas.
La pathologie touche plus les hommes que les femmes soit 64,7% des cas dans
notre étude.
Le siège le plus fréquent de la tumeur a été la langue avec 39,22% des cas.
La tuméfaction a été le principal motif de consultation avec 54,90 % des cas.
Le principal type histologique a été le carcinome épidermoïde différencié soit
76,47 % des cas.
L’exérèse tumorale a été réalisée chez la majorité de nos patients soit 92,16%
des cas dans notre étude.
La chimiothérapie a été le traitement adjuvant dans 94,11 % des cas.
. Le suivi de nos patients après une période de 3 mois a trouvé un résultat
satisfaisant dans 88,23 % des cas.
Le problème de prise en charge tardive reste posé, dû le plus souvent aux
conditions socio-économiques, à l’ignorance, à l’influence de la médecine
traditionnelle.
Mots clés : Cancer, Stomatologie, anatomopathologie.
96
97
FICHE D’ENQUETE
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Q20 Technique opératoire utilisée : 1= non 2= préciser
Q21 Résultat post opératoire :
1 = Bon ; 2= Satisfaisant ; 3= Mauvais 4= Non apprécié
Q22 Suivi post opératoire : 1=2mois 2=6mois 3=12mois 4=24mois 5=ans
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SERMENT D’HIPPOCRATE
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y
passe, ma langue taira les secrets qui me sont confiés et mon état ne servira pas à
corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
Je le jure.
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