Les Hernies Inguinales Étranglées Au Csréf de Ouéléssebougou
Les Hernies Inguinales Étranglées Au Csréf de Ouéléssebougou
Les Hernies Inguinales Étranglées Au Csréf de Ouéléssebougou
FACULTE DE MEDECINE ET
D’ODONTO-STOMATOLOGIE
Thèse
DEDICACES
ET
REMERCIEMENTS
Je dédie
Cette Thèse... A Dieu :
Le tout Puissant ; Omnipotent ; Omniscient et
Omniprésent.
Merci de m'avoir permis de voir ce jour. Tu es DIEU, le bon et le
miséricordieux, je ne saurais jamais assez te remercier pour tout ce que tu fais
dans ma vie. Que je sois le vecteur par lequel, toi le médecin par excellence
passe pour apporter soulagement et guérison à tous ceux qui souffrent dans leur
chair et dans leur âme. Gloire et allégresse te soient rendues pour des siècles.
A mon cher Père : Ouédraogo N’passingué ce travail est le tien. Vous avez
cru en moi et ménagé des efforts pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui.
Me voici, presque de manière fortuite à embrasser un métier de la santé comme
vous l’avez toujours souhaité.
Je vous remercie pour l’éducation que vous m’avez prodiguée, et pour m’avoir
permis d’accomplir ces études. Vous avez toujours été un exemple pour toute la
famille car Vous êtes un travailleur acharné, rigoureux et exigeant envers vous-
même et les autres. Je saurai être à la hauteur de vos attentes et continuerai à
suivre vos traces. Trouvez dans cette œuvre l'expression de ma profonde
gratitude. Merci du fond du cœur et que Dieu vous accorde une longue vie.
A ma chère mère : Sawadogo Aziata aucun hommage ne saura transmettre à
sa juste valeur, l'amour, et le respect que je porte pour vous maman. Je
m’inspire de votre modestie, votre tendresse et votre amour du prochain. Vous
m’avez toujours donné un magnifique modèle de labeur, de persévérance de
sang-froid, de foi et d’espérance ; vous êtes une mère exemplaire. J'espère que
vous trouverez dans ce modeste travail un témoignage de ma gratitude, ma
profonde affection et mon profond respect.
Je prie Dieu, le tout puissant, te protéger du mal, te procurer la santé, le bonheur
et une longue vie, afin que je puisse un jour vous rendre ne serait-ce qu'un peu
de ce que vous avez fait pour moi.
Mes très chers sœurs et frères : Vous savez que l'affection et l'amour fraternel
que je vous porte sont sans limite. Je vous dédie ce travail en témoignage de cet
amour et de la tendresse que j'ai à votre égard. Que le bon Dieu face que nous
Puissions rester unis dans la tendresse et fidélité à l'éducation que nous avons
reçue. J'implore Dieu qu'il vous apporte bonheur ; une longue vie et vous aide à
réaliser tous vos vœux.
A mes encadreurs mes encadreurs au CSRéf de Ouellessebougou : Dr
Emmanuel DAKOUO, Dr Tiefolo F DIARRA, Dr Aly OUELOGUEM, Dr
MALLE, Dr SANGARE Chacka. Votre amour du travail bien fait, votre
courage et votre rigueur dans le travail font de vous des exemples à suivre.
Votre simplicité et votre abord facile m'ont facilité l'apprentissage à vos côtés.
Merci pour votre sympathie et les enseignements reçus, recevez ici toute ma
reconnaissance.
A mes camarades et complices thésards du CSRéf de Ouéléssébougou :
Gaoussou SAMAKE, Karim TRAORE, Yaya TRAORE, Moussa DIAKITE,
Les mots me manquent pour exprimer ici toute ma reconnaissance et ma
profonde gratitude. L'amour du prochain, l'entraide, la confiance mutuelle et le
respect observés me seront à jamais gardés dans l'esprit. Que le seigneur, nous
accorde longue vie pour que nous puissions réaliser nos projets ensemble.
Au Major du Service de l’unité de Chirurgie Mademoiselle Fanta KEITA et son
équipe merci pour votre soutien.
A tous les médecins généralistes et infirmières du CSRéf de Ouelessebougou
merci pour vos soutiens.
A mes encadreurs du Service de Chirurgie Générale du CHU du Point G : Pr
SANOGO Zié Zimogo ; Pr GOITA ; Pr Soumaila KEITA ; Dr Sidiki
KEITA, Dr KOUMARE Sékou, Dr SOUMARE Lamine ; Dr SACKO ; Dr
SISSOKO Moussa, Dr Madou COULIBALY. Merci pour votre sympathie et les
enseignements reçus, recevez ici toute ma reconnaissance.
HOMMAGES AUX
MEMBRES DU JURY
Tableau XXX: répartition des patients selon le cout de la prise en charge ............................. 53
Tableau XXXI: fréquence des hernies inguinales étranglées par rapport aux urgences
digestives et auteurs. ................................................................................................................ 55
Tableau XXXII : fréquence des hernies inguinales étranglées par rapports aux hernies
inguinales et auteurs. ................................................................................................................ 55
Tableau XXXIII: l’Age moyen et auteurs ............................................................................... 56
Tableau XXXIV : sex-ratio et auteurs ..................................................................................... 56
Tableau XXXV : siège de la hernie inguinale ......................................................................... 57
Tableau XXXVI : la durée d’étranglement de la hernie et hauteurs........................................ 58
Tableau XXXVII : Les signes fonctionnels retrouvés et auteurs ............................................ 58
Tableau XXXVIII: Signes physiques retrouvée et auteurs ...................................................... 59
Tableau XXXIX : selon le type d’anesthésie et auteurs .......................................................... 59
Tableau XL : la technique opératoire et auteurs ...................................................................... 60
Tableau XLI : le type d’organe étranglée et auteurs ................................................................ 61
Tableau XLII : les formes anatomopathologies de la hernie et auteurs. .................................. 62
Tableau XLIII:la durée moyenne d’hospitalisation et auteurs ................................................. 63
Liste des figures
Figure 1 : Vue antérieure du cadre solide de l’aine et du trou musculo-pectinéal..................... 8
Figure 2 : Vue antérieure du plan musculo-aponévrotique ........................................................ 9
Figure 3 : Coupe antéro-postérieure du canal inguinal. Conception de Fruchaud .................... 9
Figure 4 : vue antérieure du canal inguinal. ............................................................................. 11
Figure 5 : vue coelioscopique après mobilisation du péritoine................................................ 12
Figure 6 : Principaux types de HA [18] ................................................................................... 17
Figure 7: Pincement latéral de Richter..................................................................................... 19
Figure 8: Hernie en « W » de Maydl. ...................................................................................... 20
Figure 9 : Technique de Shouldice : Surjets sur 3 plans 1erplan : aller (A), retour (B). 2ème
plan : aller (C), retour (D). 3ème plan (E). .............................................................................. 27
Figure 10 : Procédé de Bassini d’âpres Stoppa . ...................................................................... 29
Figure 11: Procédé de Mac Vay, suture unissant le bord inférieur du transverse au ligament
de Cooper, puis à la gaine des vaisseaux fémoraux et à l’arcade Crural au-devant des
vaisseaux fémoraux . ................................................................................................................ 30
Figure 12 : Technique de Lichtenstein..................................................................................... 31
Figure 13 : Carte sanitaire d’Ouéléssébougou ......................................................................... 36
Figure 14 : Carte sanitaire d’Ouéléssébougou ......................................................................... 36
INTRODUCTION
I- INTRODUCTION
Définition : L a hernie inguinale est l’issue spontanée temporaire ou permanente par l’orifice
inguinale ou à travers le fascia transversalis d’un sac péritonéal pouvant contenir des viscères
abdominaux [1]. Elle peut être congénitale liée à l’absence d’oblitération du canal
péritonéovaginale après migration du testicule, ou acquise liée à l’affaiblissement des
structures musculaires et aponévrotique de la région inguinale.
La hernie inguinale est une affection bénigne dont l’évolution spontanée peut être émaillée de
complications graves dont, l’étranglement herniaire.
Le terme d’« étranglement herniaire » désigne la striction brutale permanente et serrée des
organes contenus dans le sac herniaire (intestin, épiploon, corne vésicale, …) due à un orifice
étroit inextensible et rétréci. Il peut compliquer où révéler une hernie [2].
Les hernies inguinales étranglées (HIE) constituent une urgence diagnostique et thérapeutique
du fait du risque de survenue de nécrose intestinale ou gonadique.
Le retard de l’intervention chirurgicale met en jeu le pronostic vital de l’organe étranglé et
aussi celui du patient au cours de son évolution. Ainsi, toute hernie inguinale diagnostiquée
doit être opérée.
En Europe, selon Jorge Barreiro, les hernies inguinales étranglées représentaient 5% des
urgences chirurgicales à l’hôpital universitaire de Londres avec une morbidité estimée à 10%
et une mortalité postopératoire de 3,96% en 2007[3].
D’après Yeboah M en 2003, à l’université Kwamé N’krumah, les hernies inguinales
étranglées ont représenté 24,1% des hospitalisations [4].
Au Mali, la hernie inguinale étranglée est classée parmi les affections les plus fréquentes :
Selon Mr Ali Yoro MAIGA, la hernie inguinale étranglée représentait 13,2% en 2014 des
urgences chirurgicales à l’hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou et [5].
Le diagnostic est essentiellement clinique, se manifeste par la douleur et la tuméfaction
inguinale irréductible, la non impulsivité à la toux associant ou pas un syndrome occlusif.
L’absence du traitement, la striction permanente du contenu herniaire entraine rapidement le
sphacèle et la gangrène par l’ischémie de l’anse intestinale incarcérée.
Le traitement est chirurgical et dépend de l’état de la viabilité de l’anse et celui du patient. Il
associe la cure de la hernie.
La mortalité est directement dépendante du délai d’admission à l’hôpital et la mise en œuvre
du traitement [6].
Le CS Réf de Ouéléssebougou est un centre de santé de référence, dans lequel aucune étude
sur les hernies inguinales étranglées n’a été effectué. C’est ce qui nous a amené d’initier ce
travail au sein du CS Réf avec les objectifs ci-dessous.
OBJECTIFS
II- OBJECTIFS
1- Objectifs Général :
Etudier les hernies inguinales étranglées dans l’unité de chirurgie du CSRéf de
Ouéléssebougou.
2- Objectifs Spécifiques :
- Déterminer la fréquence des hernies inguinales étranglées,
- Décrire les aspects cliniques et thérapeutiques des hernies Inguinales étranglées,
- Déterminer la morbidité et la mortalité liées aux hernies inguinales étranglées,
- Evaluer le cout du traitement.
GENERALITE
III- GENERALITE
A. Rappels anatomique.
La région inguinale constitue une zone de faiblesse de la paroi abdominale antérieure, Elle est
traversée par le cordon spermatique chez l’homme et le ligament rond de l’utérus chez la
femme. Elle représente le siège le plus fréquent des hernies de l’abdomen (97% des hernies
chez l’homme et 50% des hernies chez la femme).
L’étude de cette pathologie tire toute son importance de sa grande fréquence et surtout du
caractère désastreux des complications en rapport avec un retard ou d’une défaillance dans la
prise en charge.
1. Anatomies descriptives de la région inguinale [6 ;7 ;18].
La région inguinale est une région frontière entre l’abdomen et la cuisse. Appelée aussi
inguino-fémorale, elle constitue une zone d’une fragilité architecturale de la paroi abdominale
représentée par un large trou musculopectinéal décrit par Fruchaud, et expliquant bien la
fréquence des hernies à ce niveau.
L'orifice musculopectinéal est limité (Fig. 1) :
En dedans : par le muscle grand droit et sa gaine renforcée à ce niveau par le tendon conjoint
; tendon de terminaison des muscles oblique interne et transverse.
En dehors : par le muscle psoas iliaque recouvert par son fascia iliaca sous laquelle chemine
le nerf fémoral, dans l’interstice séparant ses deux chefs
En bas : par la crête pectinéale du pubis, doublée du ligament de Cooper ou ligament
pectinéal.
En haut : par les muscles larges de la paroi antérolatérale de l’abdomen qui s’ordonnent en
deux plans :
Un plan superficiel : formé par le muscle grand oblique dont les insertions basses
constituent l’aponévrose du grand oblique, divisée à ce niveau en deux piliers : interne et
externe.
La terminaison de ce muscle sur le tubercule pubien forme : le ligament de Gimbernat.
Un plan profond : constitué par les muscles petit oblique et transverse qui forment la faux
inguinale. Les parties aponévrotiques de ces deux muscles se rejoignent formant ainsi le
tendon conjoint.
* L'étage inférieur :
Il livrera passage aux vaisseaux fémoraux ; c’est le canal fémoral, un orifice grossièrement
triangulaire, situé entre le bord interne de la veine fémoral en dehors, le ligament de Cooper
en arrière, la bandelette ilio-pectiné en avant, en dedans par le ligament de Gimbernat et en
bas par le muscle pectiné. Ainsi peut s’engager à ce niveau une hernie dite : fémorale (ou
crurale).
Profondément, le trou musculo-pectinéal est fermé par le fascia transversalis qui va
s'invaginer autour des éléments spermatiques ou fémoraux traversant la région [6].
5. Fascia transversalis ;
6. faisceau principal externe du crémaster ;
7. vaisseaux épigastriques ;
8. arcade crurale ;
9. Ligament de Gimbernat ;
10. ligament de Cooper ;
11. muscle pectiné.
2. Contenu du canal inguinal [6].
2.1- Chez la femme :
Le canal inguinal contient le ligament rond, tendu de l’angle supéro- externe de l’utérus à
l’épine du pubis et aux grandes lèvres. Il est accompagné de l’artère du ligament rond,
branche de l’hypogastrique et des branches des nerfs génitofémoral, ilio-inguinal et ilio-
hypogastrique.
2.2- Chez l’Homme :
Il contient le cordon spermatique, pédicule de la glande génitale dont les éléments vasculo-
nerveux se regroupent en deux faisceaux :
O faisceau antérieur regroupant :
O Le plexus veineux antérieur,
O L’artère spermatique : branche de l’Aorte,
O Des éléments lymphatiques,
O Un plexus sympathique,
Le ligament de Cloquet, vestige de la migration testiculaire, lorsqu’il est perméable, il
constitue le canal péritonéo-vaginal.
O Un faisceau postérieur contenant :
O L’artère différentielle (branche de l’épigastrique inférieure),
O L’artère funiculaire (branche de l’épigastrique inférieure),
O Le plexus veineux postérieur,
O Des éléments lymphatiques et nerveux,
O Le canal déférent.
Tous ces éléments sont entourés d’une gaine : la fibreuse commune au-dessus de laquelle
cheminent des branches nerveuses qui doivent être respectées lors de la dissection
chirurgicale. Il s’agit du rameau génital du nerf génito-fémoral et des branches génitales des
nerfs ilio-inguinal et ilio-hypogastrique.
Le cordon est en outre, accompagné de fibres musculaires nées des muscles obliques interne
et transverse, qui constituent le crémaster.
*Sédentarité.
peau réalise un anus contre nature qui peut entraîner une dénutrition rapide lorsqu’ il s’agit
d’une anse grêle ou dans l’abdomen et donner une péritonite.
6-1 Formes cliniques
Trois variétés évolutives sont à retenir :
- Formes suraiguës : elles sont l’apanage des petites hernies au collet très serré. Ici
l’évolution est très rapide et la symptomatologie est assez bruyante : syndrome hyperalgique,
vomissements fécaloïdes précoces, signes toxi-infectieux rapides.
L’évolution en l’absence d’intervention chirurgicale se fait vers la mort en 24 à 48 heures.
Parmi ces formes suraiguës existent : Le choléra herniaire est marqué par la prédominance
des signes digestifs : vomissements répétés, et surtout une diarrhée profuse entraînant une
déshydratation rapide, qui correspond le plus souvent au pincement latéral de l’anse
intestinale étranglée. D’autres formes nerveuses sont marquées par l’existence de crampes
musculaires voire même des crises convulsives réalisant les formes éclamptiques. Ces aspects
sont rares dans les hernies inguinales étranglées.
- Formes subaiguës : Elles sont rares et réalisent le tableau classique de l’engouement
herniaire. Elles se voient au cours des étranglements peu serrés.
Ici l’arrêt des matières et des gaz est peu marqué ; les signes physiques sont moins nets :
légère impulsion à la toux, pas de douleur évidente au collet du sac. L’évolution peut se faire
vers la guérison ou l’étranglement serré. La limite entre l’engouement et L’étranglement
herniaire n’est pas très nette. La différence entre ces deux entités cliniques n’a pas d’intérêt
pratique et tout engouement doit être considéré comme un étranglement et traité
chirurgicalement sans délai.
_Formes latentes : (étranglements latents) : elles se voient volontiers chez les personnes
affaiblies, les vieillards et les obèses. Les signes fonctionnels sont vagues : constipation
opiniâtre, quelques vomissements, arrêt des gaz peu net
6-2 Diagnostic positif
Le diagnostic de la hernie inguinale étranglée est essentiellement clinique.
Trois signes caractérisent l’étranglement herniaire :
- La douleur : elle est maximale au niveau du collet de la hernie ;
- l’irréductibilité de la hernie ;
- la hernie n’est plus impulsive ou expansive à la toux.
6-3 Diagnostic différentiel
La hernie inguinale étranglée est à distinguer de :
a. Levée de la striction
C’est le geste salvateur. Les manœuvres de réduction manuelle (taxis) chez l’adulte sont à
proscrire car elles risquent d’aggraver les lésions viscérales, sur des viscères fragilisés et
d’autre part elles pourraient entraîner la réintégration dans l’abdomen des viscères nécrosés
avec risque de péritonite.
Tout au plus en absence des signes clinique évident de nécrose digestive la réduction doit être
tentée chez le tout petit enfant ou le nourrisson (anneau souple), une réduction spontanée sous
l’influence d’un bain chaud ou d’une vessie de glace. Elle peut se faire par un mouvement de
piston applique depuis la bourse en direction de l’aine après avoir utilisé un sédatif ; chez la
fille elle est proscrite également car elle contienne l’ovaire.
Comme dans tout syndrome occlusif, le traitement chirurgical doit être précédé d’une
réanimation brève et efficace. L’antibiothérapie adjuvant est souvent nécessaire.
La voie d’abord élective inguinale permet de disséquer le sac herniaire jusqu’ au niveau du
collet et de lever la striction par section du collet. Le danger est alors la réintégration du
contenu du sac dans l’abdomen, fuite qui peut être très raide et qui obligerait à une
herniolaparotomie d’agrandissement, car il est indispensable d’apprécier la vitalité du
contenu herniaire. L’aide doit donc saisir et maintenir entre des compresses le contenu du sac
(sans traction ni traumatisme) afin qu’il ne s’échappe pas après l’incision du collet.
b. Bilan et réparation des lésions viscérales
Un bilan précis des lésions viscérales est impératif. L’examen attentif des viscères étranglés
après levée de la striction, permet de porter l’indication de leur conservation ou leur
résection. La décision de conserver ou non le segment intestinal tient compte de la
recoloration, de la réapparition du péristaltisme, mais aussi de l’état du méso, toute
thrombose veineuse devant conduire à une résection. Entre les deux extrêmes évidents (anse
saine et anse nécrosée), la décision peut être difficile et il faut savoir être patient. Attendre 10
à 15 minutes, tenté de relancer la reprise circulatoire à l’aide de compresse imbibée de sérum
physiologique tiède. Si les viscères herniés se réintègrent dans l’abdomen lors de l’anesthésie
ou de la section du collet, il faut les retrouver pour ne pas méconnaître une lésion irréversible.
Enfin dans tous les cas il faut examiner les anses intestinales d’amont et d’aval pour ne pas
méconnaître un étranglement rétrograde.
c. Prévenir les récidives
C’est la cure de la hernie : dissection, fermeture à l’orifice interne par un point transfixiant,
résection. La réfection pariétale fait actuellement appel aux techniques modernes utilisant le
procédé rétro funiculaire (fermeture de l’orifice inguinale en arrière du cordon spermatique).
Ses contre-indications sont représentées par : Le choc non compensé quel qu’en soit sa cause,
les troubles de conduction cardiaque, le refus impératif par le malade d'une anesthésie
régionale, un état septicémique, la présence de lésions cutanées proches du point de ponction,
les malades anxieux, inquiets, hystériques ou paranoïaques, les sujets sous traitement
anticoagulant, les coagulopathies et les hémopathies, les affections neurologiques
préexistantes, les déformations, anomalies ou pathologies vertébrales.
L'anesthésie péridurale a l'avantage d'assurer une analgésie postopératoire parfaite sans aucun
retentissement sur la mécanique ventilatoire.
Elle permet également :
Une mobilisation et une kinésithérapie respiratoire précoce. La reprise rapide d’une
alimentation légère et une préservation du péristaltisme, constituant ainsi des facteurs
importants du succès.
C-L ’anesthésie locale :
Seules les cures par voie élective inguinale sont réalisables sous AL.
Ses avantages sont nombreux : un cout faible, la prévention de la douleur postopératoire, pas
d’incidents postopératoires inhérents à l’AG et locorégionale. Elle répond à des soucis de
sécurité de simplicité, de confort et d’économie. Cependant, elle est insuffisante pour le
déroulement de l’acte chirurgical dans le contexte de l’urgence.
3- INSTRUMENTATION [8].
L’instrumentation utilisée pour la cure des hernies simples. Une boîte
d’instruments type comporte :
- 1 pince porte tampon.
- 4 pinces fixes champs.
-1 pince à disséquer avec griffe.
- 1 paire de ciseaux à disséquer courbe.
- 1 paire de ciseaux droite.
- 1 Paire d’écarteurs de Farabeuf.
- 6 pinces hémostatiques.
- 2 pinces de Kocher.
- 1 pince en cœur.
- 2 pinces de Chaput.
- 1 porte-aiguille.
- 1 manche de bistouri.
- 1 lame de bistouri.
4- Traitement chirurgical
Habituellement et conformément aux principes classiques, la cure pariétale fait appel au
raphies simples. Les hernies inguinales sont réparées préférentiellement selon la technique de
SHOULDICE au fil monobrin non Résorbable, considérée comme le gold standard avec de
meilleurs résultats que la Technique de BASSINI et Mac WAY [10].
La technique de BASSINI, avec réparation préalable du fascia transversalis peut constituer
une technique alternative. La technique de Mac WAY est la plus pratiquée en matière de
hernie fémorale.
4-1 La technique de SHOULDICE
Le plan musculo facial est abaissé à la lèvre inférieure du fascia transversalis et au ligament
inguinal, chaque plan (facial puis musculaire) étant suturé en paletot par surjet aller-retour
[18].
- Le premier plan de suture est destiné à remettre en tension le fascia transversalis. Le surjet
est mené en direction de l’orifice profond en suturant le feuillet inférieur du fascia à la face
profonde du feuillet supérieur. Le dernier point charge le moignon de crémaster situé au
niveau de l’orifice profond. Puis le surjet en retour se fait en suturant le bord supérieur du
fascia à la bandelette iliopubienne.
- Le deuxième plan commence au niveau de l’orifice profond et unit l’arcade crurale au bord
inférieur du conjoint.
- Le troisième plan consiste à suturer en « paletot » les deux feuillets de l’aponévrose du
grand oblique par un surjet aller-retour en avant du cordon.
L’intervention se termine par la suture du fascia de Scarpa et de la peau.
: Technique de Shouldice [18] : Surjets sur 3 plans 1erplan : aller (A), retour (B).
Figure 9
2ème plan : aller (C), retour (D). 3ème plan (E).
Figure 11: Procédé de Mac Vay, suture unissant le bord inférieur du transverse au
ligament de Cooper, puis à la gaine des vaisseaux fémoraux et à l’arcade Crural au-
devant des vaisseaux fémoraux [8].
4-4 La technique de LICHTENSTEIN [7] :
Le principe de cette technique est de renforcer le fascia transversalis, qui n’est pas ouvert, par
une prothèse tendue de la faux inguinale au ligament inguinal.
On utilise une prothèse de polypropylène rectangulaire de 8 cm sur 16 cm dont le côté interne
est arrondi aux angles. La prothèse est glissée sous le cordon et étalée sur le plan postérieur.
L’extrémité arrondie est fixée au tissu fibreux prépubien par un point de monofil non
résorbable.
On pratique une fente aux ciseaux, au niveau du côté externe de la prothèse.
Les deux bretelles sont passées de part et d’autre du cordon en arrière de lui.
La partie supérieure de la prothèse est alors fixée par deux points séparés, en prenant soin de
ne pas léser les nerfs, puis les deux bretelles sont suturées ensemble pour former un nouvel
anneau inguinal.
Le cordon est ainsi cravaté par les deux bretelles de la prothèse, qui reproduisent l’anneau,
formant normalement la limite inféro-externe de l’orifice inguinal profond.
inférieur est positionné le long du ligament de Cooper, sur les vaisseaux iliaques et en dehors
le long du ligament ilio-pubien. La prothèse est déroulée vers le haut, recouvrant le fascia
transversalis, l’arcade du transverse et le tendon conjoint ainsi que l’orifice inguinal profond
et l’orifice crural. On peut ne pas fixer la prothèse. Dans le cas contraire, on la fixe avec des
agrafes au ligament de Cooper, au grand droit et au tendon conjoint jusqu’au niveau des
vaisseaux épigastriques inférieurs pour éviter de la fixer à son bord postérieur et en dehors
des vaisseaux épigastriques inférieurs. Il faut éviter de la fixer à son bord postérieur et en
dehors des vaisseaux épigastriques inférieurs pour éviter des blessures neurovasculaires. Une
fois la prothèse correctement placée, le pneumopéritoine est réduit à 6 mm Hg pour faciliter
la suture du lambeau péritonéal postérieur.
*Avantages : la diminution de la longueur de l’incision cutanée et une réparation sans
tension, diminuant la douleur post opératoire et augmentant la rapidité du retour à une activité
normale.
*Inconvénients : cette technique nécessite une anesthésie générale, l’utilisation d’une
prothèse de coût plus cher.
NB : Il faut signaler que les avantages et les inconvénients sont aussi fonction des
convictions de chaque auteur.
-Voie totalement extra péritonéale :
Une incision horizontale de 2 cm est faite environ 1cm au-dessous de l’ombilic.
On atteint l’espace sous péritonéal en incisant le fascia et la gaine des droits
légèrement, latéralement. Un trocart de 10 à 12 cm est introduit, puis l’optique qui est
poussée jusqu’à atteindre l’épine rétro pubienne. La dissection est poursuivie au dissecteur.
En effet, l’optique est utilisée pour gagner le pubis et non pour disséquer sans coagulation.
Un deuxième trocart de 5 mm est rapidement inséré sur le côté opposé, à mi-distance entre
l’incision initiale et le pubis et non pour disséquer l’espace sous péritonéal. L’espace sous
péritonéal peut alors être insufflé.
La dissection est commencée en dehors des vaisseaux épigastriques pour visualiser par transi
lumination la fossette latérale. On poursuit cette dissection jusqu’au ligament arqué de
Douglas. On dissèque la gaine avec deux dissecteurs atraumatiques en séparant le péritoine
des vaisseaux en dehors et du déférent en dedans. Une prothèse 10 X 14 cm est roulée et
introduite dans l’espace pré-péritonéal.
Comme les éléments du cordon ont été libérés, on déroule la prothèse et on la place sur la
surface herniaire en s’assurant que tout point faible potentiel a été largement recouvert. Si
la prothèse a été suffisamment dimensionnée, elle n’a pas besoin être agrafée.
On doit vérifier qu’elle reste en place lorsqu’on exsuffle le pneumopéritoine. On peut la fixer
par deux agrafes sur le bord supérieur du ligament de Cooper et deux agrafes sur la face
postérieure de l’aponévrose postérieure du grand droit.
On ne doit pas l’agrafer en dehors pour ne pas blesser les nerfs et les vaisseaux.
Si une déchirure péritonéale se produit, on peut soit la réparer par un surjet, soit insérer un
trocart dans la cavité abdominale en veillant à le laisser ouvert de façon que les gaz puissent
s’échapper.
*Avantage : L’avantage de cette voie est l’absence de pénétration intra péritonéale, éliminant
les risques d’adhérence ou d’incarcération au niveau de la section péritonéale, et de blessures
d’organes intra péritonéaux.
* Inconvénients : Son étroitesse puisqu’elle se situe entre le péritoine et le fascia
transversalis ; Il est plus difficile par cette voie de lier haut le sac des hernies indirectes et de
s’assurer, lors de sa ligature, qu’il n’y a pas d’interposition viscérale.
5- les complications liées au traitement [8]
5-1. Complications per- opératoire
La compression ou la blessure des vaisseaux fémoraux (surtout la veine fémorale) ; La
blessure d’une corne vésicale, d’une anse intestinale, de l’artère spermatique (conduisant à
l’atrophie testiculaire), de l’artère épigastrique inférieure lors des manœuvres
d’agrandissement de l’incision d’inguinotomie, dissection nerveuse, la section exceptionnelle
du cordon spermatique surtout lors de cure d’une hernie récidivée.
5-2. Les complications postopératoires
Elles sont les plus fréquentes :
- L’hématome au niveau de la plaie opératoire;
- L’œdème des bourses par lésions des veines et vaisseaux lymphatiques ;
- L’infection de paroi ou abcès profond ;
- Le lâchage de fils de suture des plans profonds ; récidive ;
- L’occlusion intestinales fonctionnelles ou par prise d’une anse intestinale dans un nœud de
suture ;
- les péritonites post- opératoires ;
- Les fistules digestives
- La névralgie
- L’atrophie testiculaire.
METHODOLOGIE
VI- METHODOLOGIE
1-Type et période d’étude :
Ce travail est une étude retro-prospective, réalisé dans l’unité de chirurgie générale du CS
Réf de Ouéléssebougou portant sur les hernies inguinales étranglées opérées de Novembre
2019 au Octobre 2020.
2-Cadre d’étude :
L’étude a été menée dans l’unité de chirurgie du centre de santé de référence (CS Réf) de
Ouéléssébougou.
a-Présentations de la localité
Le cercle de Kati a été divisé en trois zones sanitaires : Kati, Ouéléssébougou et Kalaban-
Coro. La zone socio sanitaire de Ouéléssébougou regroupe les sous-préfectures de
Ouéléssébougou, Kourouba et une partie de Baguineda et Sanankoroba.
3-Population :
3.1- Echantillon :
Nous avons procédé à un recrutement exhaustif de tous les cas de hernie inguinale étranglée
pendant la période de notre enquête.
3.2- Critère d’inclusion :
Le recrutement a concerné les patients des deux sexes et de tout âge, admis à l’unité de
chirurgie pour tuméfaction inguinale douloureuse, irréductible et non impulsive à la toux.
3.3- Critère de non d’inclusion :
- Une hernie inguinale non étranglée
- Les autres formes de hernies
- Les autres tuméfactions inguinales.
3.4- Méthode :
Pour mener cette étude, nous avons utilisé des dossiers en tenant compte des données
administratives, paracliniques, l’évolution au cours de l’hospitalisation et même après la
sortie du patient du CS Réf.
3.5- Supports :
Une fiche d’enquête sous forme de questionnaire a été établi pour chaque patient.
3.6- Le saisie des données :
Les logiciels utilisés ont été : Microsoft Word16 et SPSS version 20.0 pour Windows 7.
3.7 Tests statistiques :
Les tests statistiques seront celui du Khi2.
Le seuil de signification sera fixé à 5%.
RESULTATS
VII-RESULTATS
Tableau I : fréquence des hernies inguinales étranglées dans les urgences chirurgicales
au CSRéf de ouéléssebougou
Au cours de notre étude, 331 patients ont été opérés en urgence ;405 malades hospitalisés
sur
Hernies tion
inguinales s.
41 12,39
étranglées
Occlusions Dur
30 9,06
intestinales ant
cette
Total 331 100
péri
ode, 41 patients ont été opérés pour HIE, soit 12,40% des urgences chirurgicales,10,10%
des hospitalisations et 5,17%des consultations.
Total 41 100
Moyenne=45,6 ans
Écart type=25,9
Maximum=96 ans
Minimum=03 ans
Paysan(cultivateurs) 30 73,20
Ouvrier 1 2,40
Ménagère 5 12,20
Commerçant 1 2,40
Elève/Etudiant 2 4,90
Fonctionnaire 2 4,90
Total 41 100
Total 41 100,0
Total 41 100
L’ethnie Bambara était la plus représentée, avec un pourcentage de 75,60%
Urgence 29 70,73
Consultation ordinaire 12 29,26
Total 41 100
Total 41 100
La douleur associée à la tuméfaction inguinale ont été les motifs de consultations les plus
fréquents soit 90,20%.
Brutale 07 17,10
Progressive 34 82,90
Total 41 100
La douleur était progressive chez 82,90% de nos patients.
HTA 01 2,40
Asthme 02 4,90
Méconnus 36 87,80
Total 41 100
Total 41 100
Les activités physiques ont été les facteurs favorisants les plus fréquents soient 41,50% des
cas.
Traditionnel 25 61
Médical 08 19,50
Pas de traitement 08 19,50
Total 41 100
Plus de la moitié de nos patients ont été traité traditionnellement avant leurs admissions au
service soit 61%.
0-12 14 34,10
13-24 21 51,20
25- 36 06 14,60
Total 41 100
Moyenne : 3 mois
Écart type : 0,54
Minimal :2,63 mois
Maximal : 36 mois
1 à 10 18 44
10 à 20 06 14,60
20 à 30 11 26,80
30 à 40 04 9,70
40 à 50 02 4,90
Total 41 100
Moyenne : 43,2 h
Écart type : 0,4
Maximale : 48 h
Minimale :24 h
Tableau XVII: répartition des patients selon l’indice de performance OMS (IPOMS).
L’état générale des patients était bon dans 90,20% des cas soit 37 patients.
Tuméfaction 37 90,20
inguinale
douloureuse
irréductible
TuméfactionInguino-scrotale
douloureuse et irréductible 04 9,80
Tuméfaction douloureuse
+Météorisme abdominal 15 36,60
Dure 36 87,80
Molle 05 12,20
Total 41 100
La tuméfaction nguinale était molle dans 87,80% des cas.
Tableau XXI: répartition des patients selon les variations topographiques de la hernie
inguinale
Total 41 100
La hernie inguinale droite étaient le plus représenté avec 20 cas, soit un pourcentage de
48,80%.
5 à 10 09 22
11 à 15 12 29, 30
16 à 20 14 34,10
20< 06 14,60
Total 41 100
34,10% des cas avaient la taille du sac se situant entre 16 et 20 cm.
Total 41 100
Générale (AG) 25 61
Locale 10 24,40
Shouldice 27 65,90
Bassini 14 34,10
Total 41 100
La technique de Shouldice a Eté la plus fréquente
soit 65,90%.
Normal 24 58,50
Inflammatoire 15 36,60
Nécrose 2 4,90
Total 41 100
L’état de l’organe étranglé était normal chez 24 patients, soit 58,50%. Cependant 2 cas de
nécroses épiploiques ont été retrouvé soit 4,90%.
Tableau XXVXXVIII: répartition des patients selon les gestes chirurgicaux
réalisés.
Hématome 1 2,40
Tableau XXX : répartition des patients selon les suites opératoires a « 6mois »
suites opératoires à « 6mois » Effectif Pourcentage
Simples 35 83,36
Chéloïde 04 9,80
Total 41 100
Les suites opératoires tardives ont été simples dans 78% des cas.
COMMENTAIRES
ET DISCUSSIONS
VIII-COMMENTAIRE ET DISCUSSION
Tableau XXXI: fréquence des hernies inguinales étranglées par rapport aux urgences
digestives et auteurs.
Dans notre étude, les hernies inguinales étranglées (16,02%) ont occupé la troisième place
des urgences chirurgicales. Ce taux ne présente pas de différence significative avec celui de
Sissoko M en 2009 (15,58%). Cependant, il est supérieur à celui retrouvé en Europe (Grèce)
qui est 8,66% avec P=0,0035. Cette différence pourrait s’expliquer par le diagnostic précoce
et la prise en charge immédiate des hernies inguinales avant la survenu des complications.
Tableau XXXIII: l’Age moyen et auteurs
Sexe
Hommes Femmes Nombres Sexe-
Auteurs ratio
Alvarez, Espagne,2005 59 11 70 5,40
Plusieurs études ont été réalisées sur notre continent ainsi qu’en Europe, le sexe masculin a
été le plus représenté [1 ; 6 et 15].
Notre enquête va également dans le même sens, avec une prédominance du sexe masculin.
Le sex-ratio dans notre série a été, comparable à ceux rapportés dans la littérature.
Cette fréquence élevée en faveur du sexe masculin pourrait être en rapport avec les
particularités anatomiques du canal inguinal masculin et les activités physiques quotidiennes
des hommes.
Tableau XXXV : siège de la hernie inguinale
Siège
Hernie Nombre Pourcentage Valeur de P
inguinale total de
Auteurs droite hernie
inguinale
EL ismaili Fatima
Zahra, Maroc 2018 29 41 70,7% 0,85
La durée d’étranglement est un facteur essentiel du pronostic vital dans les suites opératoires
[6]. Les durées moyennes d’étranglements de la hernie dans les études réalisées au Mali et au
Niger sont de 37,5 heures et 60 Heures [1 ;13]. Dans notre série d’étude, elle a été 43,2
heures. Le risque de nécrose intestinale et la mortalité augmentent proportionnellement avec
le retard dans la prise en charge.
Tableau XXXVII : Les signes fonctionnels retrouvés et auteurs
Notre résultat ne présente pas de différence statistiquement significative avec ceux de Diane
en RCI [14], Yeboah au Ghana [4] et Sissoko au Mali [12]. P>0,05.
L’arrêt des matières et des gaz manque souvent dans la symptomatologie de la hernie
inguinale étranglée [1]. Cela pourrait s’expliquée par le fait que le contenu du sac herniaire
n’est pas intestinal.
Tableau XXXVIII: Signes physiques retrouvés et auteurs
Le traitement des hernies inguinales pose aujourd’hui la question du choix parmi plusieurs
techniques chirurgicales offrant des résultats cliniques comparables mais des résultats
fonctionnels et économiques différents. En 1996, Simons a conclu que : L’intervention de
Shouldice est la meilleure technique conventionnelle de cure de la hernie inguinale [22].
Dans notre série d’étude deux techniques ont été utilisées, à savoir celle de Shouldice et celle
de Bassini avec des pourcentages respectifs (65,9% et 34,1%). Ce taux ne présente pas une
différence significative avec celui des autres séries maliennes [2 ;8].
Il est supérieur à celui retrouvé dans la sous-région RCI [14] ; où la technique de Bassini a
représenté (85%) des techniques de cure de la hernie inguinale.
Il faut noter que dans la littérature, la technique opératoire varie selon les équipes : méthodes
de Bassini, de MacVay et de Shouldice [18].
II n'existe, à l'heure actuelle, aucun consensus pour la ou les techniques chirurgicales
pratiquées, même si des tendances semblent se dessiner.
La technique idéale de réparation herniaire devrait être simple à apprendre et à réaliser, être à
l'origine d'un minimum de complications et de récidives, permettre un retour rapide à une
activité normale, et enfin, avoir le meilleur rapport coût/bénéfice.
Tableau XLI : le type d’organe étranglée et auteurs
Dieng M et al,2018
(N=267) 204 76% 0,67
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
IX-CONCLUSION
La Hernie inguinale étranglée est une urgence chirurgicale fréquente responsable d’un taux
de morbidité et de mortalité non négligeable en Afrique, en particulier au Mali. Dans notre
étude rétro-prospective de 41 cas recensés entre 2019 et 2020 au service de chirurgie générale
du CSRéf de Ouélèssebougou, elle reste une affection relativement fréquente et bénigne avec
un taux de mortalité faible.
La tuméfaction inguinale douloureuse irréductible a été le motif de consultation le plus
fréquent (90, 20%) avec une prédominance masculine (75, 60%).L’âge moyen a été 45,6 ans.
Le côté droit a été le plus représenté (48,80%). La technique de Shouldice a été la technique
opératoire la plus utilisé (65,80%). Les suites opératoires immédiates et tardives ont été
simples. La durée moyenne d’hospitalisation a été 3,9 jours. Tous nos patients opérés ont été
vu en consultation après leur sortie de l’hôpital.
X-RECOMMANDATIONS
De ces résultats nous tirons les recommandations pratiques suivantes :
A la population :
- consultation d’un médecin le plus tôt possible devant toute tuméfaction inguinale ou
inguino-scrotale.
-L’acceptation que toute hernie inguinale diagnostiquée soit opérée pour prévenir la
complication (l’étranglement).
Aux personnels sanitaires :
- Eviter la réduction par taxis
-Référence des patients aux chirurgiens dans les meilleurs délais.
-Palper systématiquement les orifices herniaires devant tout syndrome occlusif.
-Faire une réanimation pré et postopératoire adaptée.
-Respecter des principes classiques du traitement chirurgical.
Aux autorités :
- Promouvoir la Formation continue du personnel qualifié.
-La création d’un fond social pour les patients n’ayant pas des moyens financiers de prise en
charge.
- Organisations des campagnes de sensibilisation de la population sur la hernie inguinale.
XI-REFERENCE ET BIBLIOGRAOPHIE
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Mopti ;(Th-Med) Mali 2011 ; pages :107. n°12M36
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Appareil digestif Encycl. Med chir Paris 2000 ; 3 : 40-105.
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30/B-ROMAIN, CHU Haute-Pierre Strasbourg : Traitement des hernies inguinales. 118éme
congrès français –Paris 29-09-2019.
31/ 11/Larousse médical : Dictionnaire abrégé des termes de médecine 5ème
opératoires tardives ont été simples chez 32 patients soit 78%, les complications à long terme
étaient beaucoup plus marquées par les cicatrices chéloïdes chez 4 patients soit 9,8%. Nous
n’avons pas enregistré de décès ; la morbidité : 9 patients soit 21,95% des opérés.
La durée moyenne d’hospitalisation était de 3,9 jours.
Le coût moyen du traitement s’élevait à 51805,4F CFA
Mots clés : Hernie inguinale, étranglement, chirurgie, Mali.
ANNEXES
ANNEXES
Fiche d’enquête
I. IDENTIFICATIN DU MALADE
Q.1- N° de la fiche d’enquête-------------------------------
Q.2- N° du dossier du malade-------------------------------
Q.3- Date de consultation-------------------------------------
Q.4- Nom et prénom du malade------------------------------
Q.5- Age : /- /- /
Q.6- Sexe /- / (1. Homme, 2.Femme)
Q.7-Profession /- / 1. Paysan, 2. Ouvrier, 3. Ménagère, 4. Commerçant, 5. Elève-Etudiant,
6. Fonctionnaire ;7. Si autre, préciser-------------
Q.8 – Résidence--------------------
Q.9- Ethnie/- / 1. Sarakolé, 2. Peulh, 3. Boa, 4. Bamanan, 5. Malinké, 6.Khassonké, 7.
Sonrhaï, 8. Dogon, 9.Si autre, préciser------------
Q.10- Nationalité/- / 1. Malienne, 2. Si autre, préciser-------------
Q.11- Adresse habituelle
1. Quartier:--------------------------
2. Rue:--------, 3. Porte:--------, 4. Contact:--------------------
II. Clinique :
Q.12-Mode de recrutement----------------------------------------
1. Urgence, 2. Consultation ordinaire, 3. Référé
Q.13- Date d’entrée------------------------/- //- //- //- //- /
Q.14- Mode de transfert vers l’hôpital------------------
1. Ambulance, 2. Voiture personnel, 3. Cyclomoteur, 4. Véhicule de transport urbain, 5.
Charrette, 6.Si Autre, précisé
Q.15- Catégorie d’hospitalisation-------------------------/- //- //- //- //- //- /
1. 1ére Catégorie, 2. 2émé Catégorie, 3. 3émé Catégories.
Q.16- Motif de consultation-----------------------/- //- //- //- //- /
1. Douleur, 2.Nausée ; 3.Vomissement ; 4. Arrêt de matière et gaz ; 5. Tuméfaction,
3. Irréductibilité, 4. Troubles urinaires, 5.Autre, Précis---------------------
Q.17- Antécédents chirurgicaux (Hernies)
1. Hernie Oui Non
2. Récidive herniaire Oui Non
3. Moment de la récidive------------------------------/- //- //- //- /
4. Siège de la récidive-------------------------------
5. Autres, précisé-------------------------------------
Q.18- Antécédents médicaux----------------------/- //- //- //- //- //- /
1. Tuberculose,
2. Bilharziose,
3. Diabète,
4. HTA,
Q.18- Facteurs favorisants----------------------------------/ / / /
1. Asthme, emphysème,
2. Drépanocytose, signe urinaires,
3. Obésité,
4. Constipation chronique,
5. Dysurie
6. Autres, précisé---------------------------
Q.19- Antécédents gynéco-obstétricaux----------/- //- //- /
1. Nombre de grossesse----------------------------
2. Nombre d’accouchement-----------------------
3. Ménopause------------------------------------------------------
Q.20- Habitude alimentaire----------------------------------/- //- //- /
1. Céréale,
2. Légume,
3. Fruit,
4. Tubercule,
5. Poison,
6. Viande,
7. Lait,
8. Epices,
9. Alcool,
10. Café,
11. Tabac,
12 Thé,
13. Cola.
Q.21- Traitement antérieurs-------------------------------/- //- //- //- /
1. Médical,
2. Chirurgical,
3. Traditionnel,
4. Indéterminé,
5. Autres, précisé.
Q.22- Début de la douleur-------------------------/- //- //- /
1. Brutal,
2. Progressif,
3. Indéterminé,
4. Autre, précisé
Q.23-Type de la douleur------------------------------------------------
1. Brûlure,
2. Pesanteur,
3. Coup de poignard,
4. Piqûre,
5. Torsion,
6. Autre, précisé------------------------------
Q.24- Facteur déclenchant-------------------/- //- //- //- /
1. Toux,
2. Défécation,
3. Soulèvement d’un fardeau,
4. Activité sportive,
5. Constipation,
6. Trouble de la miction,
7. Autre à préciser.
Q.25- Hernie connue ? / - / 1. Oui, 2. Non
Q.26- Durée d’évolution de la maladie herniaire [ ]
1. Jours, 2. Mois, 3. Année
Q.27- Durée entre étranglement et intervention [--------]
1. Jours, 2. Heures, 3. Minutes
Q.28- Signes fonctionnels-------------------------
1. Nausées,
2. Vomissement,
3. Douleur,
4. Arrêt des gaz.
Q.29-Signes généraux
Poids : ---------- / - // - // - /, Taille : ------------ / - // - / ; IMC-----------kg /m2
Tension artérielle------------------------------------------
Pouls----------------------------- / - / Fréquence respiratoire -----------------/ - /
Pâleur/ - / 1. Oui, 2. Non, 3. Indéterminée
IPOMS----------------------------------------/ - / - / - /
Température--------------------------/- /
Q.30- Examen physique
1- Inspection------------------------/ - /
a-Tuméfaction, b- Autres, précisé, c- Indéterminé
2- Palpation------------------------------/-/- / -/-/
a-Tuméfaction douloureuse,
b- Indolore,
c- Consistance dure,
d- Consistance molle,
f-Abdomen souple,
f- Météorisme abdominal,
g- Signe de déshydratation,
h- Autre précisé---------------------------------
3- Percussion/ - /
a- Matité, b- Tympanisme, c-Mixte
4- Auscultation
a- Murmure vésiculaire/ - /
1. Normal, 2. Augmenté, 3. Diminué
b- BDC/ - /
1. Audible, 2. Non audible, 3. Normal
c- Souffle/ - /
1. Oui, 2. Non
d- Si oui, précisé--------------------------------------
Q31- Touchers pelviens-------------------------------/ - /
a. Toucher rectal /- /
1. Normal, 2. Douloureux, 3. Indéterminé, 4. Autres, précisé--------------------
b. Touche vaginal [------]
1. Normal, 2. Douloureux, 3. Indéterminé, 4. Autres, précisé------------------------
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des Maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie
d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’Etre suprême, d’être fidèle aux lois de
l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon
travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les
secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs, ni à favoriser
le crime.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de
classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.
Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales
contre les lois de l’humanité.
Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que
j’ai reçu de leurs pères.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
JE LE JURE.