Demarche de Soins TRAJAN
Demarche de Soins TRAJAN
Demarche de Soins TRAJAN
1/Présentation du patient
M. Bruno T. 35 ans entré dans le service le 11 mars 2014. Diagnostic psychiatrique : Schizophrénie paranoïde avec
traits paranoïaque. Physiquement, il pèse 78 kg pour 1m64 soit IMC de 29 (surpoids). Cheveux brun coupé court,
yeux marrons, porte souvent une casquette, un tee shirt et un jogging.
Concernant son histoire de vie : Scolarisé jusqu’en 3ème, à travaillé par intermittence comme coupeur de cannes.
Personnalité construite dans un contexte de carences précoces sur le plan affectif et éducatif et d'un isolement social
depuis l'adolescence. Les premiers troubles du comportement commencent à 13ans (masturbation en public devant
des femmes). Il commence à consommer régulièrement du cannabis et alcool. Mère décédée en 2004 (il à 22 ans).
Mr T. a été, selon ses dires, mis à la porte à l’adolescence par son père qui le jugeait "en âge de s'assumer tout seul".
Il décrit un père mal aimant. Après cette expulsion, vit dans un squat avec un oncle ayant commis des faits similaires
aux siens. N’a aucun contact à ce jour avec son père.
Première hospitalisation dans le service Alamanda de décembre 2005 à juin 2007 pour délire de persécution axé sur
son père chez qui il met le feu. Condamné à 8 mois d’emprisonnement avec aménagement de peine sous forme
d’hospitalisation avec bracelet électronique.
De 2010 à 2014, condamné à 4 ans d’emprisonnement pour agression sexuelle aggravée et écroué au centre
pénitencier de St Paul. Durant sa détention, sera hospitalisé à plusieurs reprises pour décompensation délirante sur
thématique d’empoisonnement et arrêt de traitement. Il éprouve également des problèmes d'hétéro agressivité
avec les codétenus et le personnel féminin.
Histoire de la maladie
Hospitalisé en SRE depuis le 11 mars 2014 à Alamanda, pour décompensation psychotique au pénitencier (à mis le
feu dans sa cellule). Patient admis dans un état de refus de soins, dit avoir peur d'être empoisonné. La levée d'écrou
a eu lieu en mars 2014, mais injonction de soins demandée par le juge pour une durée de quatre ans (jusqu'en 2018).
Par la suite, la relation soignant soigné est meilleure, discours plus cohérent. Cependant, peu d'émotivité, pauvreté
des affects. Un programme de soins mis en place (Injection retard de neuroleptique, suivi HDJ). Début de la prise en
charge HDJ Ste Suzanne. Bon investissement mais refuse à plusieurs reprises de s’y rendre. Dans le service, toujours
dans la plainte de ses traitements qui sont pour lui à l'origine de constipations et de troubles du sommeil.
Début 2016, se plaint de pulsions sexuelles inadaptées d'où l'introduction d’un traitement pour blocage hormonal.
Moins de préoccupations sexuelles mais recrudescence d’hallucinations auditives. En mars 2016, suspension de l'HDJ
car recrudescence de troubles d'ordre sexuel et de tentatives de fugue. Quelques semaines plus tard, dégradation de
l'état du patient avec rires immotivés et tension psychique. Introduction d'un traitement antipsychotique PO.
Actuellement :
Amélioration du contact, semble plus détendu. Regarde la télévision, joue aux cartes occasionnellement.
Problématique homosexuelle qui revient parfois, hallucinations auditives sur cette thématique. Toujours dans une
préoccupation hypocondriaque, très demandeur de traitement. Selon le psychiatre, M. T a une organisation d’idées
bien établie et serait incapable d’en sortir, il existerait à travers ses revendications hypocondriaques et a travers
l’équipe soignante autour de lui. Ainsi, s’il est amené à sortir du service, il fera « tout » pour revenir : risque de
passage à l’acte hétéro agressif. Récemment, a demandé à retourner à l’HDJ.
Au niveau social
AAH, CMU complémentaire
Devenir à court terme : rester à son écoute notamment répondre à ses plaintes somatiques car si se sent rejeté,
peut passer a l’acte pour recouvrer l’attention perdue.
A moyen terme : rassembler une commission médicale pour évaluer la reprise de l’HDJ.
A long terme : Fin de l’injonction de soin (2018). A sa sortie, voudrait aller dans une pension de famille avant d’avoir
son propre appartement. Mais pronostic médical pessimiste donc pas de projet viable envisagé pour le moment.
TRAITEMENT ACTUEL
BF 2 Boire et manger : En surpoids, en raison d’une absence d’activité physique dû à son hospitalisation et à un refus
de toutes activités sportive proposées.
BF 3 Eliminer : souvent constipé à cause de la prise de neuroleptique. Egalement diarrhée de temps en temps.
BF 9 Eviter les dangers : Risque de passage à l’acte hétéro agressif. Idée délirante de persécution. Comportement à
risque pour la santé : tabagisme chronique.
BF 7 Maintenir sa température dans les limites de la normale : surveillance de la température car traité par
neuroleptique
3/ LA SYNTHESE
Syndrome extra
pyramidal lié à la prise
de neuroleptique
Traité par AKINETON
Difficulté
Risque effet indésirables liée à l’anti histaminique : sécheresse de la
d’endormissement lié
bouche, troubles de l'accommodation, mydriase, blocage des
aux conséquences
urines, constipation, palpitations, hypotension orthostatique, troubles de
psychiques de sa
l'équilibre, vertiges, baisse de la concentration.
pathologie traitée par :
Théralène
Stabiliser les Administrer l’anti extra pyramidal 4mg tous les matins Pas de
Syndrome extra
effets secondaires Evaluer l’efficacité du traitement. manifestation de
pyramidal lié à la prise
extra pyramidaux syndromes extra
de neuroleptique
pyramidaux.
Traité par AKINETON
(Tremblements,
hyper kinésie...)
Risque d’événement Eviter et déceler Repérer les signes des événements cardiovasculaires : avc :
cardiovasculaire aigue la survenue d’un déficit neurologique aigue, IDM (douleur thoracique.) Pas d’événement
en lien avec des événement aigue insuffisance cardiaque : dyspnée… aigue
pathologies Surveillance tension et pouls deux fois par semaine
cardiovasculaire L’interroger sur éventuelle envie de sevrage tabagique.
méconnues lié à son
tabagisme majorée par
la prise de progestatif
Interactions sociales M.T. sera plus ouvert Proposer au patient de participer aux activités du M. T participe aux activités
perturbées liée aux et participera service, insister devant un premier refus, surtout proposées. Il communique
conséquences de sa davantage aux pour des activités en groupe (lien social, avec les autres patients.
pathologie activités proposées : reconnaissance de l’existence d’autrui).
psychiatrique se cuisine, karaoké, Il passe moins de temps
manifestant par peu notamment pour la Avertir le médecin de son envie de retourner à l’HDJ, devant la télévision.
d’interactions avec fête de la musique le si accord après commission médicale, organiser les
rendez vous, l’accompagner, recueillir ses Cette socialisation a un
les autres patients et 21 juin ; afin qu’il
impressions, se montrer encourageants et positifs. impact positif sur le
une participation accroche avec la
pronostic de sa
moindre aux activités réalité quotidienne et
Se montrer ouvert et disponible avec lui, au moment pathologie.
proposées dans le d’éviter un vécu trop
des traitements et des repas, engager la
service. délirant de la réalité. Il se rend à l’HDJ au moins
conversation ; l’écouter.
une fois par semaine.
Eviter une attitude défensive vis à vis des propos ou
de l’attitude qu’il peut avoir, notamment pendant
ses manifestations hypocondriaques ; pour une
attitude positive permettant de nouer un lien de
confiance.