Ethique

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Ethique, déontologie et propriété

intellectuelle
Ethique et déontologie
Ethique

{ Valeurs

Déontologie
Code de déontologie et obligations de
l’ingénieur

Le terme « déontologie professionnelle » fait référence à


l'ensemble des principes et des règles qui guident et
régissent une activité professionnelle. Ces normes
déterminent les devoirs minimums exigibles d'un
professionnel dans l'accomplissement de ses activités. Elles
comprennent également la notion d'acte dérogatoire, c'est-à-
dire contraire à l'honneur et à la dignité d'une profession ou
à la discipline des membres d'un ordre professionnel.

Pour un membre, la déontologie constitue des normes


minimales obligatoires établies par ses pairs, et il se doit de
les respecter. Ce sont des règles dont l'objectif ultime est la
protection du public.

Pour faciliter la compréhension de la déontologie, cette


section présente d’abord le Code de déontologie des
ingénieurs. Nous expliquerons ensuite certains points de ce
code que nous considérons comme particulièrement
importants, soit les principales obligations du membre.
Obligations de l’ingénieur envers le public
Obligations envers la personne humaine
et l’environnement

Le premier devoir déontologique du membre est de respecter ses


obligations envers la personne humaine et de tenir compte à tout
instant des conséquences de ses travaux sur l’environnement et
sur la sécurité de tous.

En ce qui a trait aux « obligations envers l’homme », mentionnées


à cet article, celles-ci comprennent notamment celles qui ont pour
but d’éviter une atteinte à la vie, à la santé, au bien-être et à
l’intégrité de la personne humaine et de l'environnement. Les
obligations envers l’homme comprennent également le respect des
lois et règlements, des usages et des règles de l'art.

Pour se conformer à la seconde partie de cet article, le membre


doit « tenir compte», c’est-à-dire qu’il doit également mesurer les
conséquences découlant de ses travaux pendant et après leur
exécution, et choisir les procédés technologiques, équipements et
matériaux les plus compatibles avec le respect de
l’environnement, de la vie, de la santé et de la propriété de toute
personne.
Le membre qui viole des lois visant à préserver la vie, la santé, le bien-
être, la propriété de la personne ou visant à préserver l’environnement,
s'expose à une condamnation civile ou pénale par les tribunaux civils
ou criminels.

Ces mêmes manquements peuvent également entraîner une sanction


disciplinaire, par exemple une radiation ou une amende, par le Conseil
de discipline en vertu du Code des professions. Ce conseil ne jugera
pas de la responsabilité civile ou pénale résultant de ces manquements
parce qu’il ne traite que de la responsabilité disciplinaire
Obligation d’avertir lorsque des travaux dangereux sont
réalisés
Les membres de l'Ordre possèdent collectivement des compétences
particulières en matière de sécurité pendant les travaux, et la société
qui fait appel à leurs services compte naturellement sur eux pour
signaler certains dangers.
L’évaluation du caractère dangereux des travaux n’implique pas que
le membre fasse une expertise de ces travaux, car il peut ne pas
avoir les connaissances requises s'il s'agit d'un domaine particulier
qui n'est pas le sien. Cette évaluation prend plutôt la forme d'une
estimation ou d'un calcul approximatif. Si un ingénieur estime que
des travaux présentent un danger pour la sécurité publique, il doit
éviter de faire des déclarations publiques irréfléchies et de tenir des
propos inutilement alarmistes.
Obligations d'exprimer son avis que sur des connaissances
suffisantes

L'ingénieur compétent s'emploie à maîtriser les


connaissances appropriées à l'exercice de sa profession. La
compétence relève d'abord de l'application des principes de
la science. Elle s'enracine dans les notions organisées et
démontrées, ainsi que dans une application rigoureuse et
constante des règles de l'ingénierie.

Il appartient à l'ingénieur de juger s'il possède l'expérience


et la formation nécessaires et adéquates pour lui permettre
de se prononcer et de faire le travail pour lequel il est
mandaté. S'il conclut qu'il possède cette qualification
préalable, il doit s'assurer également qu'il a les
connaissances factuelles suffisantes et nécessaires (p. ex.
des mesures, des résultats d'essais, des relevés, des
observations, etc.).
Obligations envers le client ou l’employeur
obligation d’agir avec compétence
le membre doit tenir compte des limites de sa compétence et celles des
moyens dont il dispose pour exécuter le travail. En effet, le client est en
droit de s’attendre à ce que le membre exécute correctement le mandat
qu’il désire lui confier.
La compétence va au-delà de la formation requise pour être
admis à la pratique de l’ingénierie. Elle concerne l’étendue des
qualifications du membre pour exécuter le mandat sous tous
les aspects. Cela inclut les connaissances, l’expérience, le
savoir-faire et l’habileté à en faire effectivement usage dans
l’intérêt du client, de l’employeur ou des bénéficiaires des
services de l'ingénieur.

Les moyens nécessaires peuvent comprendre : temps alloué,


ressources humaines, financières et matérielles, informations
et documentation, autorisations légalement requises, droit
d'accès au site, assurance responsabilité professionnelle, etc.
Cela couvre entre autres les moyens mis à la disposition de
l'ingénieur par le client ou par son employeur et peut
concerner des éléments qui ne relèvent pas de l'ingénierie
(architecture, arpentage, biologie, informatique, droit, etc.).
Il arrive que certains aspects d’un mandat requièrent une
expertise particulière que le membre ne possède pas. Dans un
tel cas, le membre qui désire accepter ce mandat devra avoir
recours aux services de consœurs ou de confrères qui
possèdent cette expertise particulière. L'expertise nécessaire
peut ou doit parfois provenir d'une autre personne qui n'est
pas ingénieur. Cependant, avant d’accepter ce mandat, il
faudra qu’il ait préalablement obtenu l’autorisation de son
client de recourir à de tels experts.

S’il ne retient pas lui-même les services de ces experts, il peut


demander au client de le faire. Dans les deux cas, il faut que le
client donne son autorisation avant que le membre puisse
accepter le mandat.

Il est à noter que certains ingénieurs peu scrupuleux acceptent


des mandats dans des domaines où ils n’ont aucune
compétence et recourent ensuite aux services d’autres
ingénieurs dûment qualifiés pour les exécuter, et ce, sans
obtenir l’accord préalable du client. Il s’agit alors d’une
délégation de mandat due à l’incompétence du membre, et
cette pratique est interdite.
obligation d’agir avec intégrité

L’obligation d’intégrité occupe une place primordiale parmi les


obligations énoncées dans le Code de déontologie
Le mot « honnêteté » est ici le mot clé. Cette honnêteté est
d’abord intellectuelle : le membre doit éviter de surestimer sa
compétence ou l’efficacité de ses services. Mais elle comporte
également un aspect matériel, comme le fait d’apporter un
soin raisonnable aux biens confiés à sa garde par un client ou
de s’abstenir d’accorder des avantages en échange de
l’obtention de contrats ou lors de leur exécution.

Il s’agit là davantage d’une attitude, d’une norme de


comportement qui doit imprégner la conduite du membre
durant toute sa vie professionnelle. Probité, honnêteté et
droiture sont des valeurs que le membre doit faire siennes.
obligation d’intégrité porte sur
les « fausses représentations », ou déclarations inexactes;
les conseils, les documents complets et explicites;
les erreurs préjudiciables;
les conséquences du fait d’écarter un avis;
les procédés malhonnêtes ou douteux.
Obligation de disponibilité et de diligence
Les articles du Code de déontologie touchant cette obligation
régissent le soin que doit apporter le membre aux mandats qui lui
sont confiés. Ils contiennent également les motifs permettant au
membre de cesser d’agir pour un client. Nous traiterons donc,
dans les paragraphes qui suivent, des deux aspects de cette
obligation.

Les clients ont intérêt à ce que leur dossier soit traité sans retard,
avec toute l’attention et la disponibilité requises. Ce devoir de
disponibilité et de diligence doit être raisonnable.

Le critère de « l’ingénieur moyen », placé dans des circonstances


semblables, servira à déterminer si le membre s’est acquitté de
son obligation de façon raisonnable ou s’il a manqué aux
prescriptions de l’article 3.03.01. Il y a donc une comparaison
entre la conduite du membre et la conduite qu’auraient eue ses
confrères et consœurs dans une situation semblable.
Obligation d’apposer sceau et signature
L'obligation de l'ingénieur d'apposer son sceau et sa
signature sur chaque plan et devis d'ingénieur et
l'obligation d'apposer sa signature sur certains documents
relèvent des articles du Code de déontologie.
Obligation de direction et surveillance immédiates

L'obligation de direction et de surveillance immédiates,


assurées par un ingénieur, provient de plusieurs sources,
notamment du Code de déontologie des ingénieurs et de
divers règlements, notamment le Règlement sur les
autres conditions et modalités de délivrance des permis
de l'Ordre des ingénieurs, qui précise que le candidat ou
l'ingénieur junior n'exerce une activité professionnelle
réservée par la Loi à l'ingénieur que sous la direction et
la surveillance immédiates d'un ingénieur.
Obligation d’indépendance et de désintéressement
Les articles traitant de cette obligation ont pour effet d’affirmer la primauté
des intérêts du client sur ceux du membre.
Obligation de respecter le secret professionnel
Le respect du secret professionnel est un devoir
fondamental du membre puisqu’il est également enchâssé
dans la Charte des droits et libertés de la personne.
Le but du secret professionnel est la protection du client et non celle du membre.
En effet, il est courant que le client qui confie un mandat au membre lui transmet
en toute confiance des renseignements qu’il tient à garder confidentiels. Pour que
cette confiance naisse et demeure, le client doit avoir l’assurance que les
confidences qu’il a faites au membre demeurent secrètes.
La relation entre le client et le membre ne peut s’établir ou s’épanouir avec profit
que dans la mesure où, assuré du secret nécessaire, le premier peut apporter au
second tous les éléments d’information lui permettant de fournir ses services
professionnels.
Le droit du client au secret professionnel interdit donc au membre de divulguer
certains éléments d’information. Précisons immédiatement que ce ne sont pas tous
les renseignements obtenus dans l’exercice de la profession, ni tout le dossier d’un
client, ni tout ce que le membre sait sur son client qui sont entièrement protégés
par le secret professionnel.
les obligations envers la profession et les confrères
En plus des devoirs et obligations du membre envers
le public et le client, l’Ordre des ingénieurs a jugé
nécessaire, pour le maintien de l’autorité de l’ordre et
pour l’honneur et la dignité de la profession, d’édicter
certaines règles devant guider le membre dans son
comportement envers sa profession. Ces règles,
énoncées dans le Code de déontologie, touchent deux
aspects de ces obligations :


Précisons
les actesd'emblée que les obligations envers le
dérogatoires;

public et les clients
les relations doiventet
avec l’Ordre avoir généralement
les confrères.
préséance sur les obligations envers la profession et
les confrères.
Obligations relatives à la publicité et à la représentation
professionnelle

 les obligations relatives à la publicité et à la


représentation professionnelles;

 les obligations relatives au nom des sociétés


d’ingénierie

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