Droit Constitutionnel S2
Droit Constitutionnel S2
Droit Constitutionnel S2
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➫ film documentaire a voir : France 2 , 15 janvier 2019 sur la Vème république
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Pour faire Introduction : phrase d’accroche + évoquer de quel texte il s'agit et qui en est
l’auteur, le présenter rapidement , son rôle au moment de l'écriture du texte et évoquer le
contexte historique. Nature du texte ( scientifique, politique,...), objectif du texte ( de
campagne, de propagande, texte à convaincre, à critiquer, etc …)
La problématique est la problématique du texte lui-même : à quoi répond le texte ? Quel est
la question - le problème que se pose l’auteur même du texte ?
Le plan doit se rattacher au texte plus même, deux grandes idées du texte nous donnent les
deux parties. A l'intérieur des parties, c’est là qu'on insère ces connaissances. Dans 3 sous-
parties, 4 minimum doivent citer le texte à commenter à un moment ou un autre. Sinon
même principe avec le plan apparent et les chapeaux. Si le texte nécessite 3 aspects alors
on peut faire 3 parties ( rare).
La Vème république est un régime stable, que l’on voit par sa durée. Il dure depuis 63 ans ,
et va bientôt devenir le régime le plus long que l’on connaisse ( avant les 65 ans de la IIIème
république) . La stabilité du régime est liée à son caractère adaptable aux circonstances
politiques. La Vème république se compose d’une constitution écrite et un grand nombre de
coutumes constitutionnelles. l'existence de ces conventions constitutionnelles permet au
système de la Vème rép de s'adapter aux circonstances historiques. Toutes les conditions
de 1958 est une réaction aux dysfonctionnement prétendus ou réels . La Vème rep est
créée pour remédier aux difficultés des régimes qui ont précédé.
Les principes difficiles de la IVème république ( constitution de 46) qui met en place un
régime parlementaire avec des mécanismes d'action réciproque entre le pouvoir législatif et
exécutif, régime de collaboration. Ces mécanismes de pvr réciproques sont au nombre
de deux : celui de la responsabilité gouvernementale, le législatif peut provoquer
cette responsabilité et d'autre part la dissolution, c'est-à- dire la possibilité à l'exécutif
de dissoudre la chambre basse du parlement. Dans la pratique , la dissolution est très
improbable voire impossible déjà depuis la III république, la dissolution est discréditée
comme moyen politique, un mauvais moyen depuis la crise du 16 mai avec jules Grévy. En
plus de cela la constitution de la IVème rend l'usage de la dissolution difficile, la procédure
est la suivante :
Il faut que dans une période de 18 mois deux crises gouvernementales aient lieu à la suite
de motions de censure. Si deux fois le gouvernement est forcé de démissionner dans cette
même période sur ces motions, le conseil des ministres peut décider la dissolution de
l'assemblée nationale après avis du président de l'assemblée.
Il ne peut pas y avoir de dissolution pendant les 18 premiers mois d’une législature
également. Le texte de la cognition cherche à rendre compliquer l'usage de la dissolution.
Sous la Vème rep , en 1955, une seule dissolution. Une fois en 12 ans donc…
régulièrement sous la Vème rep un grand nombre de censure est proposé et très souvent
elle n’est pas approuvé à la majorité absolue mais à la majorité simple. juridiquement, le
gouvernement n’est pas obligé de démissionner mais politiquement il est clair que le
gouvernement ne va pas pouvoir rester en place sachant qu'ils ne pourront pas faire voter
les lois, adopter les budgets, etc… Les gouvernements vont donc démissionner quand
même.
L’origine de cette instabilité de motion est liée à la situation de partis politiques sous la Vème
rep, car sous celle-ci, on intégré dans l'assemblée nationale un grand nombre de partis
politiques. Pour former un gouvernement, il faut créer des solutions. c’est un régime
parlementaire classique. Beaucoup de désaccord sur les questions fondamentales qui font
que les coalitions vont se former puis se dissoudre. dès qu'une coalition disparaît le
gouvernement n'a plus de support d’une majorité donc il va être forcé de démissionner =
instabilité gouvernementale.
La décolonisation est le sujet qui cause les désaccords, avec par la suite la guerre
d’indochine et la guerre d'Algérie.
Chapitre 1 : Les principes fondateurs de la Vème république
Les idées principales du discours sont celles d’une autorité forte de l'État. De Gaulle
oppose l’apparence de l'état ( régime de vichy) à la souveraineté réelle, qui est celle de l'état
légitime de la FRance libre et qu'il faut instaurer pour la suite. Il faut qu 'il est aussi une forte
autorité, une nation libre sous l'égide d’un état fort et cet état fort va être un état fondé sur
l’unité, un des objectifs de cette autorité de l'État. Cette unité de l'État va être représentée
par un chef de l'État. Le chef de l'etat doit être fort avec beaucoup de pouvoir, que soit “ le
président de l’union française en même temps que celui de la république". La première
grande idée est celle d’un État légitime réel et non pas apparent et un État incarné par une
autorité forte qu’est le chef de l'État.
La deuxième idée est celle d’une séparation des pouvoirs que l'on peut appeler
radicale.
La deuxième idée est celle d’une séparation des pouvoirs radicale. Il y a sous la IVe un
parlement bicaméral c’est-à-dire avec deux chambres. Il y a une séparation entre le législatif
et l’exécutif, l’exécutif ne doit pas émaner du législatif et le pouvoir exécutif ne doit pas tirer
sa légitimité exclusivement du Parlement, il doit être légitime indépendamment du Parlement
sinon il y aura une confusion des pouvoirs. Le chef de l’État doit donc être élu par une
Assemblée élargie et pas uniquement par le Parlement. De plus, il faut que le Parlement lui
donne sa légitimité, c'est le chef de l'État qui doit nommer les ministres, on a donc une
séparation nette.
Il y a une prééminence du Parlement sur tous les autres pouvoirs, c’est le régime
parlementaire qui régit mal car il y a trop de pouvoir d’un côté (c’est un reproche de De
Gaulle).
Il utilise le terme de « Premier ministre ». Il parle du chef de l’État comme un arbitre et en
temps qu’arbitre il peut en dernier ressort aller devant les électeurs et leur demander de
trancher, c’est une idée essentielle de De Gaulle à la nouvelle Constitution. Le Président
serait un arbitre car c’est quelqu’un qui règle les conflits.
De Gaulle annonce son idée dans son discours d’investiture, d'après lui il faut réformer tout
le système donc il veut faire voter une loi qui lui donne les pleins pouvoirs et une réformation
des pouvoirs au niveau interne.
Certaines préoccupations du fait qu’un homme est le plein pouvoir peu de temps après
Pétain apparaissent mais De Gaulle répond qu’il ne deviendra pas dictateur à 67 ans. De
cette manière, il rassure les électeurs et les parlementaires.
De Gaulle a-t-il respecté les conditions de la loi car le droit ne fait pas tout, il y a aussi
l'autorité politique, le contexte etc. S’il avait ignoré les conditions ont aurait pensé qu’il
voulait un pouvoir autoritaire, non démocratique comme Pétain, c'est donc pour des raisons
politiques qu’ils se pli à ces conditions et s’auto limite dans son pouvoir constituant qui est
normalement illimité.
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Mercredi 12 janvier 2022 :
Le texte définitif est par la suite rédigée et est soumis pour un autre avis au conseil
d’etat, c'était une condition de la loi du 3 juin. Michel Debré qui présente le projet définitif
devant le conseil d’etat, il défend son projet de constitution devant les conseillers d’etat le 27
Août 58 par un discours célèbre où il justifie les grands choix de cette condition. Une fois
l’avis recueilli , le texte est adopté en conseil des ministres ( par le gouvernement) et soumis
à un référendum le 28 septembre de la même année. 4 octobre 58, date d'anniversaire de
la Vème république, jour de la promulgation après référendum positif.
Par la suite, il y a un délai pour mettre en place les situations : élire les assemblées
nationales, élire le président de la république ( de Gaulle élu), puis il faut élire le Sénat entre
58 et le printemps de 59.
Pour le choix du régime pour la Veme république, De Gaulle est très inspiré par un régime
présidentiel à l'américaine, un régime avec un président fort alors que michel debré lui été
fasciné par le régime parlementaire britannique, une forme de régime parlementaire.
Il y a un désaccord avec les pères fondateurs de la Vème république. C’est debré qui
gagne dans un premier temps. Dans son discours il dit que toutes les versions précédentes
de régime parlementaire étaient des mauvaises versions ( III ème et IV république).
Debre commence par exclure les autres formes de régime possible, pour lui les régimes
d'assemblée ( parlementaire ou le parlement concentre le pouvoir), c'est un régime
dangereux qui ne respecte pas la séparation des pouvoirs, critique du régime précédent. En
revanche, le régime présidentiel serait inadapté à la France. Il présente des qualités mais
pas pour la situation actuelle car c’est contraire à la loi du 3 juin et parce que c'est un régime
qui n’est pas opportun en france pour des raisons historiques ( mémoire constitutionnel de la
II république ou on met en place un président au suffrage universel direct avec napoléon).
On fait le choix d’un régime parlementaire rénové. Le mot clé de ce nouveau régime est
le mot rationalisation. l'idée de la rationalisation du parlementarisme est de dire que ce
régime parlementaire est rendu plus stable à travers l’encadrement du parlement, la
limitation du pouvoir du parlement au profit d’un exécutif plus fort. Mirkine-Guetzevitch a
créé cette expression de régime parlementaire rationalisé. Beaucoup de mécanismes
peuvent entrer dans cette démarche. On y retrouve le rôle prédominant du chef de l'État.
Debre utilise une expression pour parler du président de la Vème république “ le président
doit être la clé de voûte de notre régime parlementaire” = doit faire tenir debout toute
l’architecture de la Vème république.
⏩ Conclusion :
Cette constitution de 58 reussi être l'œuvre d’un seul homme, de Gaulle, à l'origine de toutes
les grandes décisions, et en même temps il s'agit d’une œuvre très consensuelle, les
différents avis sont tous globalement favorables, le référendum a beaucoup de votes
positifs.
- POINT ACTU -
A - Le référendum
La moitié de tous les référendums de la Vème ont lieu dans les premières années de la
présidence de De Gaulle. Le 8 janvier 1961 c’est le premier usage de l'article 11 mais
pas le premier référendum ( 28 sept 58 sur l'entrée en vigueur de la concis) portant sur
l'autodétermination de l'Algérie. le OUI remporte largement. En 62, deuxième usage, il
fallait faire approuver les accords négociés avec l'Algérie, accord de cessez-le-feu, fin de la
colonisation. OUI encore plus largement ici. puis en octobre de cette même année un
troisième référendum toujours de De Gaulle et sur la base de l'article 11 réforme sur le
mode de scrutin du président de la république, de Gaulle fait passer l'élection du président
au suffrage universel direct. il a été contesté.
le OUI l’emporte avec une grande participation. Le résultat de ce vote est de nouveau une
approbation du général qui est important car de Gaulle fait quelque chose de nouveau, il met
son mandat sur la table. Lors de la campagne de gaulle dit “ si le peuple vote non, je
démissionnerais “. il y a un affalement des événements, le peuple approuve la révision, puis
le président du sénat saisit le conseil constitutionnel pour déclarer ce référendum comme
contraire à la constitution. Le conseil constitutionnel dans une décision courte se déclare
incompetent pour contrôler les résultats d’un référendum. A la suite de cette promulgation de
cette nouvelle loi de vote, l'assemblée nationale vote une motion de censure contre le
gouvernement, contre le premier ministre ( michel debré).
Démissionne à la suite de cette motion, c’est la seule fois ou une motion marche jusqu'au
bout sous la Vme ! Le président dissout l'assemblée nationale. Par cela, de nouvelles
élections sont organisées et le résultat de ces élections voit une majorité pour de Gaulle lui-
même. L'équilibre des institutions va changer à partir du moment où le président est élu par
le peuple directement.
De Gaulle va de nouveau soumettre un projet de loi au peuple en 69 sur la régionalisation
de la France et une reforme du Senat, il met encore son mandat en jeu, mais 52 % sont
négatifs et donc De Gaulle démissionne. C'est la fin de la première présidence de la Vème
république et c’est Georges Pompidou qui lui succède.
La dernière révision constitutionnelle de 2008 avait inséré dans l'article 11 une autre
possibilité, en plus de l'initiative présidentielle, on a une initiative mixte a l'alinéa 3. loi
organique de 2013 pour expliquer ce principe, cela a été très long. LA loi organique prévoit
que ce soit el sparlementairs d’abord ( donc ⅕ des parlementaires doivent soutenir une
proposition de lois pour la présenter au soutien des électeurs)
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Mardi 18 janvier 2022:
Le référendum a été un thème d'actualité depuis ces dernières années car il est rare,
absent. la critique emergeante des gilets jaunes est devenu un mouvement de critique
democratique percu comme une democratie trop loin du peuple “ deposession du peuple” by
Rousseau alors meme que l’article 3 de la constituion affirme le contraire “ la
souverainte nationale appartient au peuple” . Le référendum d'initiative citoyenne est
apparu. Il n'existe pas en l'état dans le régime de la Vème république.
Le référendum d'initiative citoyenne serait une nouvelle forme de référendum dont l'initiative
appartient exclusivement au peuple. Le débat sur ce type de référendum a été lancé avec
un projet de RIC, un site internet ou des personnes pourrait faire des propositions de lois, si
700 000 signatures électroniques sont réuni sur le site, il y aurait donc un délai ou
l'assemblée nationale qui devra discuter de cette proposition et si elle obtient ces signatures
elles doit être soumises au vote du peuple francais.
La suisse est prise comme exemple de pays ou le recours au référendum est utilisé très
fréquemment, à la fois au niveau cantonal et au niveau fédéral. Si 100 000 personnes
obtiennent un changement de la constitution alors cette révision constitutionnelle va etre
mise a referendum, cela a donné un certain nombre de référendum récent dont un qui a été
très débattu, c’est un référendum de 2009 qui proposait de mettre dans la constitution
l’interdiction de construire des minarets en Suisse, le résultat a été majoritairement
favorable. La suisse est le pays où chaque année ont lieu la moitié des référendums
répertoriés dans le monde.
En revanche, la ou le référendum est mal utilisé c’est quand il est utilisé dans la révocation
d’une personne élue. Aux etats unis, il existe une procédure de Recall, ou il est possible
avec du soutient la révocation d'un élu qui n'aurait pas maintenu ces promesses électorales,
ou qui a commis des infractions liées à la corruption.
les limites de ce RIC, c’est que d'une part :
- la thématique typique de la démocratie représentative, qu'est l'expertise, il y aurait
l'idée de la compétence des élus sur les sujets législatifs, et donc la difficulté serait
de soumettre à la population des sujets complexes qui demanderaient d'être
modifiés. le risque de simplifier la question c’est de ne pas avoir tous les éléments
pour avoir un vote informel.
- On pourrait aussi ne pas simplifier la question, mais tout le monde ne serait pas en
mesure de comprendre les enjeux du texte. Il serait possible de faire une
campagne référendaire pour informer la population sur le texte et ses engagements.
La question potentielle de l'instabilité du RIC est au cœur du problème, c'est-à -dire que la
question de la sécurité juridique est en jeu. C’est un principe qui confie à pouvoir être
certain de ce qui est permis ou interdit par la loi pour un citoyen, il suffirait de mettre des
délais minimum de durée d’un texte de loi qui pourrait affirmer la sécurité juridique.
C’est le cas de L’Italie, c’est un référendum abrogatif ainsi les italiens si ils réunissent 500
000 signatures alors des groupes de citoyens peuvent demander l’abrogation d’une loi
existante. Toutefois on ne peut pas demander par référendum l'abrogation d’une loi si elle
est existante depuis moins d’un an. On peut également imaginer que certaines lois ne
puissent pas faire l’objet d’un référendum , c’est le cas du budget de l'Etat, dans la loi des
finances.
Ce sont les mêmes conditions que pour voter mais on rajoute une condition supplémentaire
qui est le mécanisme des parrainages. Pour pouvoir prétendre au titre, il faut 500
signatures de soutien à la candidature qui doivent provenir d’autres élus dans toute la
France . Les personnes qui peuvent donner leurs signatures ne peuvent donner leurs voix
que pour une personne. Ces signatures doivent provenir d’au moins 30 départements
différents et pas plus de 10% dans un même département. Ces règlements sont ainsi
pour assurer que le candidat soit connu et soutenu par une large partie du territoire. Les élus
qui peuvent parrainer sont les parlementaires, les conseillers régionaux, généraux de paris,
membre de l'assemblée de corse/ territoire d’outremer, les maires de paris, lyon et marseille
et un nombre de maire délégués par des communes associées, les présidents
d'agglomérations, etc. À peu près tous les élus français d’un certain niveau peuvent
parrainer. 40 000 élus potentiels qui peuvent parrainer. L'idée de ces parrainages, c’est
d'éviter des candidatures fantaisistes qui multiplient le nombre de candidats, qui flotterait la
vision des électeurs. Pour être sûr que les candidats sont aussi un soutien politique d’autres
représentants. Les parrainages sont publics et publiés.
La publicité des parrainages pose problème. C’est notamment les candidats du Front
national qui posent cette question affirmant que ce caractère public limitait la possibilité de
se présenter aux élections. Pour des raisons d’affichage, qui avait du mal à trouver des
soutiens publics ( QPC 2012, Marine Le Pen)
Toutefois, le parrainage n'est pas un vote donc ce n’est pas une violation de la constitution !
à partir du moment où la liste des candidats est établie, le Conseil constitutionnel l’a publié
et commence alors une période de pré électorale. Les candidats doivent présenter leur
situation patrimoniale, l’objectif est celui de la transparence et d’un meilleur contrôle anti-
corruption. On a ensuite la date de l'élection qui est fixée, et l'élection doit toujours avoir au
minimum 20 jours et maximum 35 jours avant la fin du mandat en cours. Cette élection est
faite au scrutin majoritaire uninominal à deux tours.
Il y a aussi un élément politique et médiatique car on se réfère tard au score du candidat élu
au premier tour, le vrai taux d’approbation est celui du premier tour car on a accès à tous les
choix.pendant cette période de campagne officielle, il ya des regles precises :
- Un organe gère la répartition du temps de parole des candidats dans les médias,
c’est le CSA.
- Tous les candidats doivent mettre en place un compte de campagne, pour vérifier
que les règles de financement sont bien respectées. Ces règles limitent les dons en
espèces, les dons de personne physiques sont limités à 4600 euros, le financement
vient essentiellement des partis politique et d’emprunt bancaire qui se base sur la
règle du remboursement public d’une partie des depenses liees a la campagne, de
plus la loi met un plafond max de dépense de la campagne électorale ( 16 M pour le
premier tour et 22 M pour le second); Une commission s’occupe du contrôle de
factures et des dépenses : la commission nationale des comptes de campagne :
commision administrative dépendant, en dernier ressort, du conseil constitutionnel.
Le conseil constitutionnel est aussi le juge des élections nationales, c’est une
des fonctions du conseil. tout éventuel contentieux ira au conseil constitutionnel.
Ce mode de scrutin a été choisi dès 1958 par de gaulle et debré comme étant un mode de
scrutin qui permettait de former à l'assemblée une majorité stable en soutien du
gouvernement. On a eu le même mode de scrutin pour tous les députés pendant la Vème
république sauf une élection au scrutin proportionnel, celle de 1986 car en 85 la gauche
avait fait passer une nouvelle loi électorale en changeant le mode de scrutin de l'assemblée
nationale. Ce scrutin a été motivé par la volonté d’une représentativité de l'assemblée, afin
de représenter plus de parties de l'assemblée. Cette élection ne fonctionne pas pour la
majorité de gauche qui perd les élections donc on revient au scrutin majoritaire. Le mode de
scrutin des législatives n’est pas inscrit dans la constitution.
les autres règles de ce mode de scrutin sont relativement simple c'est à dire tout candidat
possibles au premier tour, toutes personnes électeurs peut se présenter, ce qui fait qu'il y a
un nombre important au premier tour, et passe au second tour ceux qui ont obtenu plus de
12, 5% des suffrage exprimés au premier tour donc il y en a potentiellement plus que 2.
parfois entre les deux tours, il va y avoir des phénomènes d'alliance.
Le sénat se renouvelle tous les trois ans, c’est un groupe de grands électeurs qui élisent les
sénateurs, ce qui fait des deux chambres, une chambre moins représentative. Le mode de
scrutin est mixte, il dépend de la taille du département. Il y a les plus petits départements qui
utilisent le scrutin majoritaire à deux tours en revanche le grands départements élisant
plusieurs sénateurs et il y a une représentation proportionnelle.
Tout tourne autour de l'idée de souveraineté du peuple avec l’article 6 de la DDHC.
Elle est considérée comme l’avantage typique d’un scrutin majoritaire. Cette nécessité de
gouvernabilité est expliqué Debré dans son discours devant le conseil d’État, il parle d’une
loi électorale neuve et majoritaire, nécessaire selon lui car c’est une justification historique
qui se base sur les cirques de la 3 et 4e. l’objectif en 58 est de faire émerger une majorité «
nette et constante ».
Le scrutin favorise l’émergence car il va avoir un parti politique qui a la majorité absolue des
sièges, c’est un résultat du mode de scrutin lui-même, cela garantit un soutien stable au
gouvernement. En 85, cet argument n’est plus valable selon Pierre JOXE, il a proposé la
nouvelle loi électorale.
À l’inverse, le scrutin à la proportionnelle sera assimilé à une instabilité gouvernementale car
il permet à un plus grand nombre de parti politique d’accéder à l’assemblée, aucun de ces
partie n’aura la majorité absolue ce qui fait que il fait une coalition de partis politiques pour
former un gouvernement, exemple : l’Allemagne.
La première période est celle dirigée par le Général De Gaulle (de 1959 à 1969). C’est la
période gaullienne, une période fondatrice de la Ve République, elle a été marquée par la
figure de De Gaulle qui se considère le dépositaire du destin national depuis son appel du
18 juin à la résistance, il conçoit l’État comme une partie de lui-même. C’est une période
extrêmement personnalisée du pouvoir politique, cette figure de sauveur de De Gaulle est
augmentée par la crise algérienne.
Dès sa première élection, De Gaulle nomme comme Premier ministre Michel Debré. Par ce
choix, il montre sa propre conception du rapport Président / Premier ministre et Président /
gouvernement, un rapport de subordination du gouvernement par rapport au Président, De
Gaulle choisit un de ces conseillers, il montre que le gouvernement vient du choix du
Président de la République. Cette relation est celle qui structure une partie de la Ve
République : chef de l’État qui décide les grandes lignes et le gouvernement doit gérer la
politique quotidienne.
Cette période est aussi marquée par un rapport particulier entre le Président et le peuple,
l’usage du référendum montre son attachement à des moments ou le Président s’adresse
directement au peuple, il va y avoir souvent des allocutions s’adressant directement au
peuple.
Le parlement est relativement effacé, la politique se fait entre le Président et le Premier
ministre, qu’il va changer en 1962 après que le gouvernement Debré est forcé de
démissionner, Georges Pompidou. Ce changement est aussi un moment fondateur de la Ve
car la légende dit que De Gaulle avait demander à Debré une lettre de démission en blanc
pré signé pour le moment où De Gaulle aurai voulut changer de Premier ministre. C’est une
nouveauté sous la Ve, le Président peut demander une démission alors qu’en principe c’est
lui qui présente ces démissions.
Georges Pompidou succède à la présidente de De Gaulle, 2eme Président de la
République. La présidence Pompidou suit largement les lignes de De Gaulle : même rapport
avec le Premier ministre. Le premier Premier ministre de Pompidou, à un moment donné,
manifeste un peu trop d’autonomie, Pompidou nomme à sa place à un nouveau Premier
ministre mais encore une fois, la Constitution ne prévoit pas un tel mécanisme.
La présidente de GP qui s’achève par son décès, il y a une période d’intérim au mois d’avril-
mai 74. Le Président par intérim est le Président du Sénat.
GP est succédé par Destin en 74, il est élu très jeune il a 48 ans. Il est centriste, plutôt
modéré par Gaullien et avec un projet de modernisation de la société qui fait un sort de
changement de style à la présidence car la majorité à l’assemblée n' est pas une majorité
gaulliste (droite). Il doit donc nommer comme premier n'insiste quelqu’un de gaulliste :
Jacques Chirac . Un certain d’accord se met en place entre eux ce qui conduit à la
démission de Chirac en 76 car il considère qu’il n’a pas les moyens nécessaire pour
conduire sa politique. Premier ministre centrée, très modéré à la place, on revient au modèle
précédent avec un Premier ministre effacé et un Président qui prend les décisions politiques
du pays : Raymond Barre.
Jusqu' à abandonner la pratique des référendums. Il se représente aux élections mais les
perd au deuxième tour face à Mitterrand en 81.
François Hollande (2012-17), son quinquennat se veut une réaction dans l'approche
présidentielle, idée est de revenir un à président normal est une vision normale des
insistions pour s’opposer à l’hyper présidence de Sarkozy. La présidence de Hollande
s’annonce plus effacée. Le rapport du premier ministre se reflète dans cette recherche de
normalité. L’idée est de laisser sa place au gouvernement. Il souhaite réviser la Constitution
mais cela n’arrivera pas. À partir de 2014, une position se crée à l’intérieur du parti
socialiste, elle est interne à la majorité à l’Assemblée nationale. Il ne se représente pas aux
élections pour sa propre succession.
2017 : élection atypique du point de vue de l’offre politique présente, il y a un nouveau
mouvement qui devient « La République en marche » et qui gagne les élections
présidentielles. Le quinquennat de Macron commence avec un doute « est-ce que il va
rester face à ce changement de ?? politique ? ». C’est donc finalement un quinquennat
classique avec un Président très fort politiquement. Il réunit les 2 chambres pour un discours
devant le Congrès en 2017 après son élection, où il évoque la possibilité si nécessaire de
faire recours à un référendum art 11 pour réviser la constitution, c’est une référence à De
Gaulle.
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Le statut présidentiel est un statut qui à évolué sous la Ve République, mais qui dès 1958
est extrêmement complexe en raison de l’importance du Président de la République dans le
régime.
Le 2 octobre 2000, est entrée en vigueur une loi constitutionnelle qui a modifié la
Constitution pour passer d’un mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Le septennat existait depuis
1873, c’est-à- dire depuis le début de la IIIe République. Mais 7 ans, ça commençait à
devenir très long par rapport aux autres pays démocratiques, surtout lorsqu’il est possible de
renouveler le mandat. On discute donc de réduire le mandant ou alors de passer à un
mandat non renouvelable. Entre temps, dans les années 80, apparaît la question des
cohabitations, le septennat est très long mais aussi, il décale les élections présidentielles par
rapports aux élections législatives donc il provoque des fois des élections législatives qui ont
lieu à mi-mandat présidentiel, ce décalage peut donner lieu à un changement de majorité en
cours du mandat. C’est ce qu’il se passe dans les deux premières cohabitations de l’histoire
de la Ve.
Le quinquennat est donc proposé (révision de la Constitution de 2000, la seule ratifiée par
référendum) mais il n'élimine pas toute possibilité de cohabitation car il peut encore y en
avoir en cas de dissolution de l’Assemblée, si le Président de la République meurt, s’il y a
une destitution du Président, si aux législatives les électeurs votent une autre majorité
quelques semaines plus tard. De plus, une loi organique du 15 mai 2001 prolonge le mandat
de l’Assemblée Nationale jusqu’à après l’élection présidentielle pour être sur que les
élections législatives auraient toujours lieu quelques semaines après les présidentielles.
Le possible changement de majorité politique pendant un mandat pourrait, pour le Président
de la République, être vécu comme un bilan négatif de son mandat en cours (exemple des
élections de mi-mandat de Trump aux États-Unis, la majorité à l’Assemblée a changé ce qui
montre la désapprobation de la population). En France, le Président de la République a un
mandat tout entier, le bilan se fait à la fin, à la fois par l’élection présidentielle s’il se
représente ou par le parti politique s’il ne se représente pas.
Si le poste de Président de la République devient vacant, le Président par intérim sera le
Président du Sénat car le Sénat est une chambre qui ne peut pas être dissoute. Le
Président par intérim ne peut pas utiliser le référendum, dissoudre l’Assemblée nationale et
la Constitution ne peut pas être révisée pendant l’intérim présidentiel.
2 - Le statut juridictionnel du Chef de l’État
Il y a la responsabilité politique distincte de la responsabilité juridique (c’est la possibilité
pour un organe d’être forcé à démissionner par un mécanisme constitutionnel). La
responsabilité politique s’active entre un désaccord entre deux organes, elle caractérise le
gouvernement dans un régime parlementaire. La responsabilité juridique (ou juridictionnelle)
est une responsabilité qui ce joue lorsque une infraction à la loi est commise, ça peut être
une responsabilité de différent type (civile, pénale, administrative), elle se joue devant un
juge et se base sur la loi.
Pour ce qui est du Président de la République sous la Ve République, il n’y a pas de
responsabilité politique, il est irresponsable politiquement, il n’y a pas de mécanisme qui
peut obliger un Président à démissionner en cas de désaccord politique avec un autre
organe, c’est typique des régimes parlementaires car la responsabilité politique revient au
gouvernement. En France, le Président de la République à beaucoup de pouvoirs donc cela
rend cette absence de responsabilité assez atypique et problématique.
______
Concernent la responsabilité juridique, il y a un statut qui a évolué avec une réforme
récente; D’une manière générale il faut distinguer : deux grand hypothèses : actes
accomplie en qualité de Président (acte inhérent à la fonction présidentielle) ou les actes
accomplies dehors de la fonction présidentielle, ce sont les actes « détachables »
(distinction acte accomplie par la fonction et d’acte par la personne). Ces deux catégories
d’actes relèvent de différentes responsabilités juridiques .
Acte accomplis en tant que Président de la République (article 67), il n’est pas responsable
des actes accomplie en ptet qualité, on n peut pa sel mettre en cause devant une juridiction
pour les actes accomplie en tant que Président de la République mais 2 expiations ;
3 sur 8
- article 53-1 : concerne la Cour pénale internationale, la France a ratifié le traité qui crée la
Cour pénale internationale, le statut de Rome de 1998, la Cour pénale internationale est la
Cour qui juge les chefs de l’État pour crime de guerre et crime contre l’humanité, c’est une
exception au principe de l’irresponsabilité juridique
- article 68 : cet exception est la destitution du Président de la République, c’est une
nouvelle procédure introduite par une réforme de 2007, cette révision est venu substituer la
haute trahison qui n’avait jamais servit sous la VE, ou considérerait ce terme désuet,
renvoyant à une honte nationale et qui est une notion imprécise, on donc voulut le clarifier
avec cette révision, on a changé la haute trahison pour le manquement à ces devoirs
manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat, c un comportement du
président qui sera accompli pendant son mandat et qui rend impossible l’exercice du mandat
présidentielle, c le seul cas ou on peut prononcer une destitution elle peut être prononcé que
par le parlement réuni en haute cour, pour réunir la haute cour une des deux chambre vote
la réunion et doit la transmettre à l’autre dans les 15 j ensuite on réunit la haute cour qui est
présidée par le Président de l’Assemblée Nationale et à un mois pour se décider, cette
procédure est imaginé pour des situation d’une grande gravité
Pour les actes détachable (finalement de campagne illégal, payer des factures, un divorce) ,
c’est- à-dire les actes accomplie en dehors de la fonction présidentielle, va s’appliquer tjrs
art 67 alinéa 2 et 3 : le président est protégé de toute action en justice pour n’importe quelle
acte y compris les actes détachables mais il y a des conditions :
- cette protection ne concerne que la durée du mandat, 1 mois après la fin du mandat Il y a
une immunité présidentielle, elle dure la durée du mandat et expire 1 mois après
Statut différent du Président de la République parce qu' on confie qu’on va protéger la
fonction et non pas la personne.
___________
Cette structure est aussi pour protéger la dignité de la fonction, le symbole. Cette diction
entre actes va revenir pour d'autres fonctions de l’État, notamment parlementaire,
gouvernementale. L’article 68 est la seule exception sur le plan national à l’irresponsabilité,
c’est une destitution politique, mais cette procédure connaît des difficultés afin de la rendre
exceptionnelle (voter 2 fois les 2/3 des chambres = majorité qualifiée difficile à obtenir).
On a une problématique plus générale, celle d’un Président de la République très puissant
mais irresponsable politiquement, il a deux nombreux pouvoirs propres et partagés mais il a
aussi une irresponsabilité politique typique d’un régime parlementaire alors que la vie est un
régime parlementaire exceptionnel.
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priorités politiques, le gouvernement actuel est assez peu nombreux, afin de limiter la
dépense publique et d'avoir un gouvernement efficace dont la discussion serait rapide.
À l’intérieur du gouvernement, il existe une hiérarchie entre les ministres, tous les ministères
n’ont pas la même importance politique. Il y a des ministres d’État, c’est un titre honorifique
que l'on confère à certains ministres qui ont un poids politique particulièrement fort. Il y a
aussi les ministres délégués en troisième position, ils n’ont pas des ministres mais sont
rattachés à un autre ministère ou directement au Premier ministre, ils ont moins
d’autonomie. En ce moment il y a une ministre déléguée à l’égalité femme / homme
Premier ministre Ministres d’État Ministres de Cour Ministres délégué Secrétaires d’État
Les ministres délégués et les secrétaires d’État ne sont pas toujours invités au Conseil des
ministres.
Le gouvernement est un organe collégial ou les décisions sont prises à travers une instance
précise, le Conseil des ministres.
A - La direction générale du Gouvernement par le Premier ministre 1 - Le fonctionnement du
Gouvernement
Le gouvernement fonctionne sous la coordination du Premier ministre qui est aidé par un
organe qui le Secrétariat général du gouvernement (SGG), c’est la structure qui se coopte
de toute la partie organisationnelle du travail du gouvernement : il assure le suivi des textes
issus du gouvernement, des signatures des décisions sur gouvernement etc.
Le Premier ministre est tous les ministres sont eux-mêmes assistée d’un cabinet composé
d’un directeur et de plusieurs conseillers, il y a par excelle toujours un conseiller ministérielle
chargé des relations avec le parlement, il ya souvent de nombreux conseillers même si
récemment, on cherche à réduire la taille des cabinet pour des raisons budgétaires.
Le gouvernement se réunit toutes les semaines pour prendre les décisions principales lors
du Conseil des ministres présidé par le Président de la République. Lors du Conseil des
ministres sont décidés les projets de lois qui seront ensuite soumis au parlement, on discute
des règlements issus du gouvernement, des décrets, on va prendre les décisions politiques
pour la période à venir.
Le Premier ministre à un rôle de représentant, il représente le gouvernement, il parle au nom
du gouvernement devant la nation mais aussi devant le parlement, il a aussi un rôle
d’arbitrage entre les ministres s’il y a des désaccords c’est lui qui fait les choix. Lorsqu’il
s’agit de préparer le budget de l’État est arbitré par le Premier ministre par exemple. C’est
aussi lui qui signe les règlements au final car au sein du gouvernement c’est le seul qui
détient le pouvoir réglementaire général, contrairement aux autres ministres il a le pouvoir
de signer les règlements qui sortent de la discussion en conseils des ministres, il a aussi le
pouvoir de nomination sauf pour celle qui revient au Président de la République.
Chaque ministre est chef de sa propre administration, le Premier ministre contresigné par
défaut (systématiquement) les actes du Président de la République mais dans certain cas
les ministres respirables dans un domaine particulier vont « calmer poser leur signature,
cela fonctionne aussi à l’intérieur du gouvernement, les actes du Premier ministre peuvent
être contresigné par le ministre responsable du domaine, le contreseing permet à l’autorité
qui signe d’endosser la responsabilité de la décision en question.
L’idée du Conseil des ministres est liée au caractère collégiale du gouvernement, c’est un
organe collectif qui décide de manière uni avec une seule voie c pour ca qu’il y a un porte
parole. Il y a donc une solidarité ministérielles qui implique que le gouvernement ne
connaisse pas d’opposition
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son intérieur, les différents ne sont pas censés apparaître à l’extérieur. Elle se manifeste
aussi dans le fait que si le Premier ministre démissionne(à cause d’une motion de censure)
c’est tout le gouvernement qui démissionne en même temps.
2 - Le pouvoir réglementaire, outil de direction de la politique nationale
C’est le pouvoir réglementaire le principal outil. Pour expliquer ce pouvoir, il faut faire une
distinction entre deux grands domaines que la Constitution de 1958 sépare de manière
nouvelle : le domaine de loi et le domaine du règlement. La noyauté de la Ve République est
que pour la première fois, le domaine de la loi n’est plus illimités, avant le parlement pouvait
légiférer sur n’importe quel objet, les règlement étaient les instruments d’application de loi,
ils d »pédant du pouvoir législatif, c’est la version originaire de la séparation des pouvoirs
(celle de Montesquieu). En 1958, les choses changent avec la création d’un article nouveau,
l’article 34 qui décrit le domaine de la loi, pour la première fois, c'est un domaine limité, dans
l’article il y a une liste de matière sur lesquelles le parlement peut légiférer, principe est que
la loi peut intervenir dans ces matières listées à l’article 34 seulement. On est en plein dans
un des mécanismes du parlementarisme rationalisé.
Dans les domaines en dehors de cette liste, l’article 37 dit que « Les matières autres que
celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. », ca veut dire que dans
tous les possibles domaines ou des règles sont décidées il y a deux possibilités :
- un domaine de la loi définit, il est très vaste, liste très longue et elle contient les ascètes les
plus
importants de la vie en société
- Le règlement (tous le reste) pour lequel il n'y a pas de liste (règlements automnes)
Cette réparation est une façon pour la Constitution d’accointer le pouvoir exécutif au dépend
du pouvoir législatif, on est donc dans l’un des signes du parlementarisme rationalisé.
Le pouvoir réglementaire est une activité administrative qui consiste à poser par règlements
des normes générales et impersonnelles. C’est une faconde d'édicter des règles qui ne sont
pas contenu dans une loi mais dans le règlement, ça veut dire que l pouvoir de créer des
règles du droit est partagé entre le pouvoir législatif qui le fait à travers la loi dans le
domaine de l’article 34 et le pouvoir exécutif qui le fait à travers le règlement dans le cadre
de l’article 37.
Le pouvoir réglementaire appartient au Président de la République et au Premier ministre
qui le partage. Cette répartition se trouve à l’article 21 de la Constitution. L’article 13 donne
au Président de la République la compétence pour signer certains décrets et ordonnances
qui sont deux types de règlement possible. Le Président de la République signe les secret et
ordonnances délibérés en Conseil des ministres, ce sont les règlements les plus importants,
il n’y a pas de liste possible. C’est le Président de la République qui décide ce qui est
délibéré en Conseil des ministres, si le Président de la République veut s’opposer à un
décret proposé par le Premier ministre il va le mettre à 'dorer du jour du conseil et pourra
ensuite décider de ne pas le signer.
Un règlement autonome : les ordonnances, ce sont un type de règlement que l’on trouve
dans la Constitution à l’article 38, qui ont une particularité, il s’agit d’un règlement mais il est
prit dans le domaine de la loi, le gouvernement peut demande au parlement l’autorisation de
prendre une autorisation dans le domaine de aloi, c’est une exception à la règle, c’est une
ordonnance qui doit suivre une procédure spécifique :
- demander cette autorisation : le parlement autorise le gouvernement par une loi
d’habilitation, elle donne une autorisation limité pendant un certain temps, il autorise à agir
par ordonnance mais dans le domaine de la loi
- le gouvernement va donc rédiger son ordonnée (potentiellement au conseil des ministres)
et va la publier, c’est donc bien un règlement qui est par définition autonome
- Les ordonnances sont caduc car elles expirent, à ce moment là un fois passé le défi il y a
deux possibilité soit l’ordonnance disparaît soit elle est converti en loi, le parlement est donc
sollicité par adopter une loi de ratification de l’ordonnance en question, si la loi est adopté,
l’ordonnance devient une loi et la répartition article 34 et 37 redevient normal
Décidé par ordonnance au lieu de passer par la loi parce que c’est plus rapide, le
gouvernement peut prendre une ordonnance beaucoup plus rapidement que le type qu’il
faudrait pour débattre d’une loi au parlement, beaucoup plus rapide notamment en l’absence
d’opposition, il y a donc une idée d’urgence. L’ordonnance devient un problème lorsque ça
devient un instrument régulier pour faire des réformes.
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B - La direction de la procédure législative par le Premier ministre et son Gouvernement
Le gouvernement a des moyens importants pour influencer la procédure législative, ce rôle
important est parti du parlementarisme rationalisé qu’on a voulu mettre en place par la Ve.
1 - L’initiative législative
Le Premier ministre est le seul dont le pouvoir exécutif à disposer de l’initiative des lois et
partage ce pouvoir avec les parlementaires c’est l’article 39 de la Constitution. Cet article
nous laisse imaginer un partage équitable de cette initiative mais dans la pratique ce n’est
pas du tout le cas, la très grande majorité des lois adoptées chaque année par empalement
provient de l’initiative du Premier ministre.
Une loi dont l'unité vient du Premier ministre s'appelle un projet de loi alors que pour les
parlementaires c’est une proposition de loi.
C le premier ministre à l’initiative d’un maximum de loi
2 - La maîtrise de l’ordre du jour
Cela s’explique par la maîtrise de l’ordre du jour parlementaire c’est-à-dire des deux
chambres, chacune à un ordre distinct qui est la liste des sujets abordée chaque jour ou le
parlement est en séance. L’ordre du jour est partagé entre le gouvernement et les deux
chambres parlementaires. C’est l’article 48 qui explique ce partage. Cet article est une
version modifiée par la révision constitutionnelle de 2008, la première version disait que
l'ordre du jour des chambres de parlement est décidé en priorité par le gouvernement,
l’article nouveau était censé donner plus d’importance au décision parlementaire sur l’ordre
du jour. En principe « l’ordre du j est fixée par chaque assemblée » mais en réalité chaque
rassemblée fixe son ordre une semaine sur 4, ca veut dire que sur un ordre du jour d’un
mois, en principe la moitié du mois et donc choisit par les parlementaires et les autres par le
parlement mais en réalité il y d’autres exceptions possibles :
- la loi de finance (du budget) : le gouvernement peut envahir les deux semaines sur 4
réservé à l’assemblée
- Les projets de loi du financement de la sécurité sociale
Il y a toute les 4 semaines, une réunion dans chacune des deux chambres restreinte, la
conférence des Présidents, dans cette région est fixée l’ordre du jour des 4 semaines qui
suivent, cela se fait dans le respect de l’article 48
8
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les compétences qui ne sont pas dans les pouvoirs propres doivent avoir des contreseing :
- Article 9 qui donne au président le rôle de présider le conseil des ministres, qui
est la réunion hebdomadaire des membres du gouvernement, elle est présidée par le
président de la république. Pouvoir partager : la convocation des conseils des
ministres doit être contreseing par le premier ministre. pouvoir important, il donne au
président un rôle de fixer les priorités du conseil des ministres. A travers ce pouvoir
partager de l’article 9 de la constitution, le président dirige l'action gouvernementale
alors même que ce n'est pas sa mission constitutionnelle.
Le 2 octobre 2000, est entrée en vigueur une loi constitutionnelle qui a modifié la constitution
pour passer du septennat au quinquennat. Le septennat était d'actualité depuis le début de
la troisième république en 1873 car il s'agissait de la durée de vie en fonction de l'âge du
comte de chambord au moment où les monarchistes pensaient ramener la monarchie en
france. 7 commence a devenir un mandat long comparé aux autres pays ou le président est
élu au suffrage universel surtout lorsque le mandat est renouvelable donc 14 ans ! La
question se pose entre le mandat de 5 ans ou de 7 ans mais non renouvelable. Entre- temps
dans les années 80 apparaît la question des cohabitations, en plus d'être long il a aussi
l'inconvénient de décaler les élections présidentielles par rapport aux élections législatives et
provoque donc des élections législatives qui ont lieu à mi mandat présidentiel. Ce décalage
entre les présidentielles et les législatives peuvent donner lieu à un changement de majorité
en cours de mandat présidentiel ce qui se passe donc dans les deux premières
cohabitations ou on a un président en cours de mandat qui perd les élections. Le
quinquennat est donc proposé et va être la seule ratifiée par référendum. Grande réussite
mais grand taux d'abstention. Le quinquennat n'élimine pas toutes possibilités de
cohabitations , en cas de dissolution de l'assemblée , si le président décédé, une destitution
du président ou les électeurs votent une autre majorité aux législatives .
Une réforme de 2001, une loi organique du 15 mai prolongé le mandat de l’assemblée
nationale jusqu’à après l’élection présidentielle pour être sûr que les élections législatives
auraient toujours lieu quelques semaines après les présidentielles
Les actes en tant que président de la république : article 67 “ le président n'est pas
responsable des actes accomplis en cette qualité". L'irresponsabilité, on ne peut pas mettre
en cause un président devant une juridiction pour les actes accomplis en tant que président.
2 exceptions seulement : sous réserve des articles 53-2 qui concernent la cour pénale
internationale. La France a ratifié le traité qui crée cette cour, Statut de Rome de 1998.
Ainsi, s' il commet un crime contre l'humanité, il sera responsable, et article 68, le
président trahit son pays *.
(exemple d’acte : inclut les actes de politique avec les discours, les déplacements
diplomatiques, tous les pouvoirs énoncés précédemment, usage de la bombe nucléaire, etc
…)
Pourquoi a-t-il des droits supérieurs ? On fait la différence de ces actes, car on considère
qu'on va protéger non pas la personne mais la fonction présidentielle, la continuité de l'État,
c’est pour cette raison que cette protection s'arrête après le mandat.
*L’article 68 est une exception de la destitution du président et c’est une nouvelle procédure
car elle a été introduite par une réforme de 2007. Cette révision est venue substituer ce
qu’on appelle “ la haute trahison" entre 58 et 2007 . Elle n’a jamais existé sous la Vème
république et on considère ce terme désuet, renvoyant une honte nationale en plus d'être
une notion imprécise. ainsi a la palce de “haute trahison", il est écrit dans l'article que c’est
un manquement à ces devoir manifestement incompatible avec l'exercice de son
mandat, il s'agit donc d’un comportement du président, accomplis pendant son mandat et
qui rend impossible l’exercice du mandat présidentiel, c’est le Seul cas ou on peut prononcer
une destitution. Destitution qui ne peut être faite que par un seul organe, le parlement réuni
en haute cour. Pour la réunir il faut que l’une des deux chambres vote la réunion et doit la
transmettre à l'autre chambre. Si les deux chambres sont d'accord alors la haute cour est
réunie et précise par assemblée nationale et a un délai de 1 mois pour se décider. Il faut une
majorité des deux tiers. Seuls les membres présents peuvent voter et on ne peut pas
compter les abstentions. A l'heure actuelle cette procédure n'a jamais été utilisée.
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Mercredi 26 janvier 2022 :
Pb plus générale:
↪️Président de la république très puissant mais irresponsable politiquement.
Il a des pouvoirs mais il a aussi une irresponsabilité d’un régime parlementaire classique.
Le seul organe responsable est le gouvernement.
⚠️Point d'actualité⚠️
↪️élection présidentielle en Italie. Président élu pour 7 ans, mais typique d’un
régime parlementaire classique, il n'a pas vraiment de pouvoir propres. Élu au suffrage
indirect, par des grands électeurs (députés, sénateurs, représentants régionaux
etc…). Scrutin qui se fait sur un nombre de tour infini (3 premiers tours nécessité une
majorité des deux tiers, à partir du 4 il suffit de la majorité absolue) il n’y a pas de
candidats officiels à cette élection. Pendant les trois premiers tours, quasiment tout le
monde vote blanc. Pas de candidats = pas de campagne.
En période de cohabitation, les gouvernements ont une plus grande autonomie. En période
de cohabitation la lecture de l’article 20 était littérale. Le gouvernement conduit la politique
de la nation mais c’est le président qui détermine cette politique.
L’article 21 présente les missions constitutionnelles du premier ministre. Celui-ci dirige les
actions du gouvernement.
1- le fonctionnement du gouvernement
Gouvernement sous la coordination du premier ministre qui est aidé par le secrétariat
général du gouvernement. S’assure des suivis de textes, des signatures. Le premier
ministre et les autres ministres sont assistés d’une autre administration.
Le gouvernement réunit tous les domaines pour prendre les décisions lors du conseil des
ministres qui est présidé par le président de la république. Y sont décidés les projets de lois,
les règlements issus du gouvernement etc..
Rôle du premier ministre?
↪️représente le gouvernement devant la nation et devant le parlement. Il a aussi un rôle
d’arbitrage entre les ministres de son gouvernement. Il signe aussi les règlements, au
sein du gouvernement il est le seul qui a le pouvoir réglementaire général. Il a aussi le
pouvoir de nomination sauf pour les nominations qui reviennent au président de la
république. Chaque ministre est chef de son administration. Il signe les actes du
président de la république.
Le gouvernement fonctionne collégiale, c’est un organe collectif qui décide de manière unie,
avec une seule voix. Il y a une solidarité ministérielle qui implique que le gouvernement ne
connaît pas d’opposition à son intérieur. Le gouvernement est l'émanation d’une seule
majorité politique, à la confiance de l'assemblée nationale. Donc les dissensus ne sont pas
censés apparaître à l'extérieur. la collégialité se manifeste également si le premier ministre
remet en doute le gouvernement du président, c’est tout le gouvernement qui démissionne
Il faut faire une distinction entre deux grands domaines que le constitution de 1958 sépare
de manière nouvelle. La constitution de la Vème république crée une distinction entre le
domaine de la loi et le domaine du règlement.
La nouveauté de la Vème république par rapport aux republique précédentes, c'est que le
domaine de la loi n’est pas illimité. Avant le parlement pouvait légiférer sur n'importe quel
objet, il n’y avait pas de limite. Les règlements étaient les instruments d’application de la loi
et donc dépendent du pouvoir législatif. En 58 donc les choses changent, cette répartition
entre loi et règlement changent avec la création d’un article nouveau :l’article 34 de la
constitution qui décrit le domaine de la loi. et pour la première fois, le domaine de la loi
est un domaine limité, il y a une liste de matières sur lesquelles le parlement peut légiférer.
Le principe c'est que la loi peut intervenir dans ces matières listées à cet article. Par
définition donc le domaine de la loi n’est plus illimité mais bien encadré par l’article 34 lui-
même.
Pour ce qui concerne les domaines en dehors de cette liste sont à l'article 37 de la
constitution. Il y a un domaine de la loi qui est défini puis pour tout le reste, le règlement
qui n’est pas précisé, il n'y a pas de limite. Le domaine de la loi est quand même très vaste
et contient les aspects les plus importants avec les droits et les libertés, l’import, la
nationalité etc. cette répartition entre ces deux domaines est une façon d'accroître le pouvoir
exécutif au dépend du pouvoir législatif, c’est l'un des signes du parlementarisme
rationalisé.
l’article 37 définit le domaine du règlement qui est une activité administrative qui
consiste à poser par règlement les normes générales et impersonnelles. c’est une
façon d'édicter des règles mais ces règles ne sont pas contenues dans une loi mais dans un
autre instrument juridique qui est le règlement. Ça veut dire que le pouvoir de créer des
règles de droit est partagé entre le pouvoir législatif qui le fait à travers la loi a partir de
l'article 34 et le pouvoir exécutif qui le fait par le règlement dans le cadre de l'article
37. Le pouvoir réglementaire appartient à deux autorités en même temps qui se le
partage : le président de la république et le premier ministre.
D'une manière générale, la loi fixe les règles générales et le pouvoir réglementaire exécute
la loi. une grande partie des règlements vont être des décrets d’application d’une loi. Il existe
aussi des décrets autonomes ( article 37 dans le domaine du règlement). Dans certains
domaines, les ministres peuvent avoir ce pouvoir mais pas de manière générale.
Décider par ordonnance plutôt que de passer par la loi, c’est pour la rapidité premièrement,
le gouvernement peut prendre une ordonnance plus rapidement notamment en l’absence
d’opposition ( puisque les ministres qui s'opposent démissionne .)
Le problème avec les ordonnances c’est que certaines d'entre elles deviennent des outils
principaux pour les réformes, pour ne pas avoir de débat sur la question et agir sans
opposition parlementaire et obstruction alors que l'utilisation de l'ordonnance est faite pour
les urgences.
1 - initiative législative
Le gouvernement a des moyens importants pour influencer la procédure législative,
et ce rôle important est parti du parlementarisme rationalisé qu'on a voulu mettre en place
sous la Vème république. Cela a commencé par l'initiative législative. Le premier ministre
est le seul dans le pouvoir exécutif à être à l'initiative des lois. Il dispose de l'initiative
législative et le partage avec les parlementaires c’est l'article 39 de la constitution.les
seuls autorités qui peuvent proposer une nouvelle loi sont donc les membres du parlement
et le premier ministre. Cet article 39 nous laisse imaginer un partage équitable entre cette
initiative mais dans la pratique ce n’est pas du tout le cas. La majorité des lois adoptées
chaque année par le parlement français proviennent de l'initiative du premier ministre.
Une loi doit l'initiative vient du premier ministre qui s'appelle un projet de loi alors que
si l'initiative vient des parlementaires ont parle d’une proposition de loi.
Ceux sur quoi les parlementaires vont parler = assemblée nationale + sénat. L'ordre
du jour est décidé par le gouvernement et les deux chambres parlementaires. c'est l'article
48 qui concerne l'ordre du jour. Cet article est une version modifiée par la révision
constitutionnelle de 2008. La première version de l'article disait que l'ordre du jour des
chambres du parlement est décidé en priorité par le gouvernement. En 2008 cela est
modifiée, qui était censé donner plus d'importance au décision parlementaire sur l'ordre du
jour. En principe l'ordre du jour est fixé par chaque assemblée. Pour 2 semaines sur
quatre les deux chambres choisissent les questions du jour, le reste du temps c’est le
gouvernement qui choisit. Toutefois, le gouvernement peut utiliser 2 exceptions pour
contrer ce principe : avec la loi de finances , le gouvernement peut envahir les deux
semaines sur quatre réserves à l'assemblée, le gouvernement peut inscrire à l'ordre du jour
et pour la loi de financement de la SÉCU.
toutes les quatres semaines, il y a une reunion dans les deux chambres du parlement qui
s'appelle la conference des presidents, et dans cette réunion restreintes est fixe l'ordre du
jour des 4 semaines qui se fait sous le respect de l'article 48.
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Cet article a été récemment modifié en 2008, on est passé d’un ordre jour décidé par le
gouvernement à un ordre du jour partagé en deux (2 semaines sur 4).
Les actes détachables sont jugés par des juridictions de droit commun comme n’importe
quel citoyen, il n’a pas d’immunité ni pendant le mandat, ni après.
Quand il s’agit d’actes non-détachables et qualifiés crimes ou délit au moment où ils ont été
commis, les ministres ont droit à un privilège de juridiction, ça veut dire avoir le droit d’être
jugé par un juridiction spéciale à laquelle seul les ministres pour les crimes et délit ont le
droit d’être jugés. Ce privilège est organisé par le Titre X de la Constitution, il contient 3
articles (68-1 à 68-3), le titre est le fruit d’une révision constitutionnelle de 1993 qui a créé ce
titre et la juridiction spéciale c’est la Cour de justice de la République. Cette juridiction est à
ne pas confondre avec la Haute cour (article 68) qui est la seule à pouvoir destituer le
Président de la République. La Cour de justice de la République est définie à l’article 68-2,
composé par majorité par des personnes politiques et aussi par trois magistrats dont le
Président, c’est une juridiction mixte (politique et judiciaire). Pour cette Cour il y a une
commission de requête afin de recevoir les plaintes de n’importe quelle personne, cette
commission décide si la plainte doit être classée sans suite ou si elle est suffisamment
sérieuse pour être transmise au procureur général, le procureur général va ensuite saisir le
Cour de justice de la République. Le jugement se fait par un vote à la majorité des 2/3. Ce
jugement peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation et si l’arrêt est cassé, la Cour de justice
doit être recomposée et rejuger l’affaire. Cette Cour à fonctionné peut de fois, l’affaire la plus
connue date de 1999 lors de l’affaire de sang contaminé. Elle condamne peu. Elle est saisie
en ce moment de plaintes qui ont visé l’ancien Premier ministre E. Philippe et l’ancienne
ministre de la santé pour la mauvaise gestion de la crise sanitaire. Ce régime de
responsabilité pénale des ministres fait l’objet de critiques sur le privilège de juridiction, son
caractère hybride.
POINT D’ACTUALITÉ :
Mercredi un (S. Breyer) des 9 juges du la Cours suprême des Etats-Unis à annoncé qu’il
allait partir à la retraite. Les juges de la Cour suprême sont nommés à vie mais peuvent
partir volontairement. L’enjeu de ce départ est énorme car dès qu’un pâle est vacante, le
Président des États-Unis à le droit nommée quelqu’un d’autre, le Sénat doit confirmer ce
choix par un vote, donc un présent qui a pas la majorité au sénat ne va pas pouvoir nommer
son candidat, c’est ce qui s’est passé pour Obama. Donald Trump a nommé 3 juges très
conservateurs, plutôt anti-avortements.
Actuellement :
- 6 juges conservateurs plutôt républicains
- 3 juges plutôt démocrates
Il y a eu beaucoup de pressions envers ce juge pour qu’il parte à la retraite pour que Biden
puisse nommer un juge plus jeune et démocrate. Il a donc accepté.
Thème 6. Le parlement
Ce parlement sous la Vème est encadré, limite est largement influencé par l'action du
gouvernement. LE parlement n'est plus au parlement que se joue tous les grands débats
politiques, au contraire, les grands débats se font hors du parlement. Ils se font dans des
déclarations à la nation par le président de la république. beaucoup de discussions au lien
au conseil des ministres, une grande partie des réformes qui passent par des projets de lois
ou des ordonnances sont discutées et présentées à l'issue des conseils des ministres. Le
parlement n'est plus le centre de la vie politique et juridique, elle est parfois en marge à
cause de cette rationalisation.
Le mandat exercé par les parlementaires est un mandat délégué par la nation a des
représentants. Théorie de la souveraineté typique d’une démocratie représentative qu'on
réprouve à l'article 3 de la constitution : la souveraineté appartient au peuple, par ces
représentants et le référendum. ce mandat a essentiellement 2 caractéristiques :
- c’est un mandat collectif : chacune des deux chambres du parlement exerce un
mandat pour la nation à titre collectif, c'est la chambre dans son ensemble qui exerce
ce mandat. Le parlementaire individuel n'est pas le représentant de ses propres
électeurs, ça veut dire qu’un député qui est élu, au moment de son élection,
représente la nation entière et non pas les élus de sa circonscription qui ont voté
pour lui.
- mandat qui n'est pas impératif mais représentatif : article 27 il est dit qu’un
mandat impératif est nul. Il n'y a pas d'obligation pour les parlementaires de rendre
des comptes à leurs électeurs sur leurs actions. Il n'est pas possible pour les
électeurs de donner des instructions. La personne élue est libre donc mandat
représentatif. On ne peut pas révoquer un élu qui ne tiendrait pas ses promesses de
campagne.
2 - les incompatibilités parlementaires
irresponsabilité : Aucun parlementaire ne pourrait être poursuivi pour des activités liées au
fonction de parlementaire. Il ne peut pas y avoir non plus de poursuites pour diffamation.
Cette irresponsabilité couvre toute la vie et même après la fin du mandat. mais les actes
personnels ne sont pas soumis à l'irresponsabilité.
inviolabilité : elle est temporaire, pendant la durée du mandat, les parlementaires sont
protégés par rapport aux arrestations et quatre mesures privatives de liberté ( exemple
garde a vu) on ne peut pas arrêter un parlementaire pour des faits relevant de la matière
criminelle sauf si le bureau de la chambre donne l’autorisation. Il y a une certaine protection
de parlementaires pénales pendant la durée du mandat et cela va au-delà des actes commis
en tant que parlementaire, c'est pour toutes actions autre que l'exercice de la fonction. À
l'exception ce sont les cas de crimes ou délits flagrants.
( exemple récent françois fillon poursuivie pénalement pendant son mandat pour des
emplois fictifs)
tout le fonctionnement de chacune des chambres est régi par 2 textes juridiques , ce sont
les 2 règlements des assemblées, chacune des chambres a sa règle. Le règlement des
assemblées a vocation de compléter la constitution sur la partie qui concerne le travail des
parlementaires, elles sont tellement nombreuses que ça crée un droit : un droit
parlementaire spécifique très lié au droit constitutionnel. Les règlements des assemblées en
tant que texte juridique sont tellement importants qu'ils sont soumis d’office au contrôle du
conseil constitutionnel comme les lois organiques.
Les organes principaux à l'intérieur de chacune des deux chambres sont tout d'abord le
bureau de l'assemblée nationale et le bureau du sénat. Ce sont des organes désignés
chaque année, ayant pour objectif de diriger les travaux parlementaires, c'est l'administration
de la vie des assemblées. Le président de chacune des chambres fait partie du bureau ainsi
que d'autres membres élus par les parlementaires chaque année.
Le bureau peut autoriser l'arrestation d’un parlementaire puis d'un sénateur.
une séance militaire se sont les moments ou les assemblées siègent, les règlements des
assemblées décident quels sont les jours de séances. reunion de chaque chambre
parlementaire et elles sont publiques
la procédure de faire la loi en deux temps en commençant par la procédure ordinaire, ce qui
est perçu par la constitution en temps normal alors qu'elle n'est jamais utilisée telle quelle.
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L’article 39 de la Constitution donne l’initiative des lois au Premier ministre et aux membres
du Parlement.
Quand l’initiale est gouvernementale c’est un projet de loi. Les projets de loi sont délibérés
en Conseil des ministres, après avis du Conseil d'État et déposés sur le bureau de l’une des
deux Assemblées (Assemblées ou Sénat). Pour qu’il soit constitutionnellement près, il doit
être assorti d’une étude d’impact, c’est une recherche qui précise qu’elles sont les
conséquences attendues de ce projet de loi. Cette obligation pour le gouvernement est
relativement récente, elle date d’une loi organique de 2009, l’idée est de forcer le
gouvernement à justifier par des données pourquoi ce projet de loi est indispensable et
d’exposer ses conséquences. Cela est nécessaire afin d’avoir une meilleure qualité de la loi,
pour ne pas faire de loi inutile et c’est aussi un document sur lequel peut se baser le Conseil
d’État dans la deuxième obligation du gouvernement : soumettre le projet de loi à un avis du
Conseil d’État.
Le Conseil d’État à un double rôle : juger et conseiller. L’avis de ce Conseil est obligatoire
mais non conforme, on n’est pas obligé de le suivre. Cet avis n’est pas censé être politique,
il agit en temps d’expert juridique et donne des avis en droit, notamment sur les questions
de la cohérence de la nouvelle future loi, il peut aussi prévenir le gouvernement sur des
possibles problèmes de constitutionnalité. Ce sont, de manière normale, des avis
confidentiels non publics, à l’exception des fois où le gouvernement décide de les rendre
publics.
Après ça, le projet de loi peut être adopté en Conseil des ministres.
Quand l’initiale est parlementaire c’est une proposition de loi. Il n’y a pas besoin d’étude
d’impacte et pas d’obligation de la soumettre à un avis du Conseil d’État. Mais, il y a une
particularité, cette proposition de loi peut subir une procédure d’irrecevabilité financière. En
effet, le gouvernement peut, sur la base de l’article 40 de la Constitution, s’opposer à toutes
propositions de loi qui augmentent les dépenses publics, ça peut être une diminution des
sources publiques (suppression ou diminution de l' impôt par exemple) ou la création d’une
charge publique (en créant un nouveau service public par exemple). Dans ces cas, le
gouvernement ira devant la chambre en question (si l’initiative est de l’Assemblée Nationale
ou du Sénat) est fera son opposition pour irrecevabilité financière. S’il y a un désaccord sur
cette irrecevabilité, la question se termine devant le Conseil constitutionnel qui tranche à la
fin. La raison de cette existence de cette irrecevabilité se trouve dans le fait que le budget de
l’État est toujours préparé par le gouvernement. Mais, il y a une autre possibilité pour le
gouvernement qui est de compenser cette perte de ressource en augmentant les prix de
l’alcool et des cigarettes pour baisser un autre impôt.
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2 - deuxième phase : dépôt sur le bureau des Assemblées
Pour les projets de loi, le gouvernement peut choisir de déposer d’abord sur le bureau de
l’Assemblée Nationale ou le Sénat mais pas pour les propositions. Sauf pour le de l’État et
de la sécurité sociale qui vont durement sur le bureau de l’Assemblée Nationale et ceux qui
concerne les collectivités territoriales soumis au Sénat. Dans tous les cas les deux
chambres vont devoir se prononcer sur le projet ou la proposition.
Une fois enregistré, le projet ou proposition part en commission. Elle sera transmise à la
commission permanente (photo) à l’exception d’une commission spéciale qui sera créée
(projet de loi de retraite par exemple). Cette phase est une phase décisive, c’est en
commission qu’il y aura un travail des parlementaires sur le texte, c’est un travail de
discussion du texte (article par article), de modification du texte (proposition
d’amendements). Ça peut être un travail assez long dépendant de la longue et l’opposition
au texte. Il sont filmées et diffusées en streaming. Il est très important car le texte qui ressort
de la commission, est le texte qui va être examiné par la chambre en plénière (tous les
députés et tous les sénateurs) (depuis 2008).
Ce texte issu de l a commission doit être mis à l'ordre, du jour, il faut l'inscrire à
l'ordre du jour de l'assemblée nationale ( article 48 de la constitution). c'est à ce stade que
certains textes ne sont jamais inscrits à l'ordre du jour car ils ne sont pas une priorité. Une
fois inscrite, on commence la discussion générale du texte de lois, on est dans la chambre
en séance plénière(hémicycle). On commence par une discussion générale qui porte sur le
concept général du texte, en commençant par une présentation par les rapporteurs qui
présentent les rapports de la commission. puis une présentation du même texte mais cette
fois par le gouvernement. A ce moment il y a des motions de procédure, elles sont régulées
par les règlements intérieurs des chambres et sont souvent soulevées par l’opposition. Un
motion de procédure peut par exemple être la question préalable, décider qu'il n'y a pas lieu
de délibérer. Si les motions ne fonctionnent pas, la discussion du texte article par article,
c'est le cœur de l'examen de l'article et du vote de chacun d'entre eux. S' il y a des
amendements, ils sont discutés aussi. A ce moment-là il peut y avoir des actions dites
d'obstruction parlementaire : parce qu'on n'est pas d'accord et qu'on ne veut pas avancer
sur le débat, il est possible de ralentir cette discussion en posant des amendements pour
chaque article. Cette phase de discussion publique est liée au droit d'amendement.
Article 44 de la constitution est celui qui concerne ce droit d’amendement. APrès ouverture
du débat, le gouvernement peut s'opposer à l'examen de toute amendement qui n'a pas été
antérieurement soumis à la commission, ca veut dire que si on est parlementaire et qu'on
veut proposer un nouvel amendement auquel on a pas pensé durant la phase 3, le
gouvernement peut bloquer le droit d'amendement. Cela limite, encadre l'obstruction
parlementaire.
5 - la navette parlementaire
Fin de la première lecture, vote de la première chambre saisi. c'est un aller retour d'un texte
de lois entre les deux chambres jusqu'à ce que les deux se mettent d'accord sur un texte
identique. Assemblee nationale puis sénat et inversement jusqu'à un point d'accord. a
chaque nouvelle lecture on recommence a la phase 3. lobjectif nest pas d'avoir une navette
parlementaire qui va à l'infini, le texte de lois est abandonné si les deux chambres n'arrivent
pas à se mettre d'accord. La Vème république a fait le choix de ne pas laisser le parlement
totalement libre, des moyens ont été créés dans la constitution pour forcer l'adoption des
lois. Dans un régime parlementaire classique non rationnel la navette peut durer all time.
on peut passer à la 6ème phase quand les chambres se mettent enfin d'accord
6 - la promulgation et la publication
l'article 10 de la constitution : le président promulgue les lois dans les quinze jours dans
lesquels le président de la république est obligé de la promulguer. Toutefois, le président
peut dans ces quinze jours demander une nouvelle délibération , sur certains de ces articles.
cette nouvelle délibération ne peut être refusé, elle retourne donc au parlement, nouvelle
navette, pour un nouvel examen.le conseil constitutionnel peut aussi être saisi pour un
contrôle a priori de la loi adopté et peut être saisi par le président de la république, le
premier ministre, le président du sénat etc. cette saisine est une option. Le délai de 15 jours
est suspendu et le conseil a un mois pour effectuer le contrôle, passé cette date il y a la
décision du conseil et peut enfin être promulgué. La promulgation est faite par le président
par un décret de promulgation et ce décret puisque c'est un pouvoir partagé est contresigné
par le premier ministre. Après cela, la loi est directement promulguée au JORF.
toujours article 45 alinéa 4, on donne le dernier mot seulement en cas d'échec. C’est à
l'assemblée nationale que revient le dernier mot et non pas le sénat, car L’AN est élu au
suffrage universel direct, c'est la chambre la plus democratique. De plus, l’AN est celle qui
supporte le gouvernement en termes de majorité.
Article 45 alinéa 2 de la constitution : il y a une possibilité bis avec la procédure accélérée. il
est possible de provoquer la CMP après une seule lecture ( elle est pratiquement tout le
temps utilisée)!
3 - le “ vote bloqué”
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22 février 2022 :
Cet article donne autant de pouvoir au gouvernement car c’est l'arme nucléaire du
gouvernement pour faire adopter une loi de manière contrainte, lorsque le gouvernement
dan un débat législatif invoque le 49-3, le débat s'arrête à l’AN a deux choix : ou bien la
majorité des députés vote une motion de censure et de renverser le gouvernement soit elle
n'est pas votée à la majorité et le texte est considéré comme adopté, comme si les
parlementaires adoptent cette loi alors qu'ils ne l’ont pas fait.
exemple : loi egalité des chances en 2006 + loi des retraites d'E.Philippe
Outil considéré comme anti democratiue puisqu'il coupe court au débat des représentants
de l’AN, peu respectueux de la SDP notamment par rapport aux circonstances politiques
actuelles, on est en période de fait majoritaire donc la motion de censure ne va pas pouvoir
être adoptée donc le gouvernement ne prend pas de risque. L’usage du 49-3 reste assez
exceptionnel, il n'est jamais utilisé pour les lois budgétaires pour lesquelles il est prévu.
les commissions d'enquête : article 51-2 , sont des instruments assez efficaces de contrôle
bien qu’il y est pas de conséquence obligatoire. Elles sont prévues à l’article 51-2 qui a été
introduit avec la révision de 2008. Ce sont des commissions composées de parlementaires,
députés ou sénateurs en fonction de la chambre qui crée la commission, et qui sont créés
par un vote de la chambre concernée pour enquêter sur un sujet déterminé ( exemple d’un
événement particulier lié au gouvernement, une politique publique, etc). composé de
parlementaires proportionnellement à la taille de groupes parlementaires. Cette commission
d'enquête dure 6 mois et pendant ce temps la commission a le droit de faire toutes les
recherches que la commission juge nécessaire. Elles ont un pouvoir d'instruction, sauf
exception.
Le contrôle avec sanction n’est pas le plus fort, cette forme est plus faible et moins efficace
que tous les autres mécanismes.
On peut dire que, sous la Ve République, la loi est contrôlée, parmi les mécanismes de rationalisation du régime
parlementaire il y a la volonté de ne pas laisser le Parlement entièrement libre de ses décisions, la Constitution fixe un
certain nombre de règles qui étaient avant objet de la loi ou du règlement parlementaire.
Le Parlement est contrôlé par la Constitution mais c’est surtout le Conseil constitutionnel qui contrôle la loi, c’est le
principal organe de maîtrise de l’action du gouvernement. Il a été pensé comme un instrument du contrôle du Parlement
et comme un instrument de la limitation du domaine de la loi. En 1958, on imagine un organe qui tient le Parlement
dans son domaine en vérifiant le respect de l’article 34 de la Constitution, on a donc imaginé le Conseil constitutionnel
comme un protecteur de l’action du gouvernement à travers la protection du domaine réglementaire au point que
dans les premières années d’existence du Conseil constitutionnel on l’a appelé un « chien de garde de l’exécutif ».
Le Conseil constitutionnel est une création de la Ve République, c’est un organe qui a été voulu par les constituants
de 1958. Cette création est aussi une originalité du point de vue des autres pays d’Europe qui avait déjà une Cour
constitutionnelle comme l’Italie, l'Allemagne, l'Autriche etc. La France faisait jusque-là figure d’exception, parce qu’après
la Seconde Guerre mondiale, il n’y avait pas eu de création d’une Cour dont le rôle principal serait le contrôle de
constitutionnalité des lois. Ce rôle sera pris plus tard par le Conseil constitutionnel.
L’article de la Constitution qui décrit la composition du Conseil constitutionnel est l’ article 56. Il énonce que le Conseil
constitutionnel comprend 9 membres dont le mandat dure 9 ans et est non renouvelable. En effet, la particularité de
cette composition c’est qu’on ne renouvelle pas les 9 membres tous les 9 ans, le Conseil constitutionnel se renouvelle
par tiers tous les 3 ans pour maintenir une certaine stabilité des institutions.
Les membres sont nommés, l’idée n’est pas de créer un organe de représentation politique mais un organe chargé du
contrôle de constitutionnalité. Ces 9 membres sont nommés par 3 autorités politiques différentes : le Président de la
République, le Président de l’Assemblée Nationale et le Président du Sénat.
Ces nominations ont été légèrement modifiées par la révision du 23 juillet 2008, on a ajouté un passage à la procédure
de nomination. Depuis 2008, après la nomination des trois nouveaux membres, une audition est organisée pour chacun
des nouveaux membres à la Commission des lois des deux Assemblées parlementaires. Les Commissions des lois
peuvent s’opposer à la nomination avec un vote négatif des 3/5. Ce droit de véto a été rajouté pour effectuer un
certain contrôle parlementaire de ces nominations afin d’éviter des nominations absurdes. Ce véto n’a jamais été utilisé
ce qui peut donner suite à certaines critiques vis-à-vis de cette procédure. En effet, les 3/5 c’est beaucoup, il est donc
très improbable qu’il y ait un véto sur la nomination des membres.
Pour être nommé, il n’y a aucun critère à remplir. En l’absence de toute condition, on peut avoir, et on a eu au moins
dans les trois dernières années, des nominations essentiellement politiques. Cette absence de critère interroge
alors que le Conseil constitutionnel est amené à contrôler la constitutionnalité des lois et à le pouvoir de les sanctionner,
c’est un travail qui peut être assez technique et qui exigerait des connaissances juridiques plutôt solides. On peut donc
se poser la question de l’expertise.
Il y a un deuxième problème : celui d’un potentiel conflit d’intérêt. Le Conseil constitutionnel contrôle la loi, or des
personnes qui ont été ministres ou parlementaires ont contribué à faire la loi à un moment donné et ils se retrouvent à
juger des lois dont ils ont été à l’initiative ou des lois pour lesquelles ils ont voté pour.
Pour ces 9 membres, on précise « membres nommés » parce que peuvent s’ajouter à eux des membres de droit
(alinéa 2 de l’article 56). Ce sont les anciens Présidents de la République, ils peuvent siéger au Conseil constitutionnel
en se rajoutant aux membres nommés, c’est un mandat illimité. Actuellement, aucun ancien Président de la République
ne siège au Conseil constitutionnel, le dernier étant Valéry Giscard d'Estaing. La question se pose donc de pourquoi on
ne supprime pas cet alinéa.
Parmi les 9 membres nommés, il y a un président, c’est toujours le membre le plus ancien nommé par le Président de
la République. Il a une voix prépondérante, c’est-à-dire qu’elle vaut double quand un membre est absent.
2 - D’organe régulateur de l’activité des pouvoirs publics à protecteur des droits et libertés
Le Conseil constitutionnel d’aujourd'hui n’est pas le même que celui de 1958, il a évolué. Il est passé d’un organe
régulateur de l’activité des pouvoirs publics à un protecteur des droits et des libertés.
En 1958, de Gaulle et Debré insèrent dans le nouveau régime ce Conseil constitutionnel pour une raison précise : la
distinction entre domaine de la loi et domaine du règlement. Au départ, il est censé veiller au bon fonctionnement
de la rationalisation du parlementarisme. Le Conseil constitutionnel est créé pour vérifier que le Parlement ne sort pas
de ses prérogatives constitutionnelles. L’article 34 de la Constitution liste les domaines de la loi sur lesquels le
Parlement peut légiférer, tout le reste relève du domaine réglementaire (article 37 de la Constitution), le Conseil
constitutionnel est là pour faire respecter cette séparation, c’était un chien de garde l’exécutif.
Mais, il a adopté une vision assez large de l’article 34 au fil des années dans sa jurisprudence qui l’a interprété comme
une liste non limitative. En réalité, le Conseil constitutionnel a été plutôt favorable au Parlement. Ici, on peut voir qu’un
organe créé pour une certaine raison ne va pas forcément se comporter comme on le prévoyait initialement, le Conseil
constitutionnel a évolué en interprétant son propre rôle de manière différente à ce qui était prévu.
Le Conseil constitutionnel a évolué dans une direction qui est celle des droits de l’homme. Différentes étapes ont
marqués sont évolution depuis 1958 :
● En 1971, le Conseil constitutionnel prend une décision, celle du 16 juillet 1971 sur la liberté d’association.
Avec cette décision, il inclut dans le bloc de constitutionnalité tous les textes qui sont évoqués dans le
préambule de la Constitution de 58. Ces textes prennent valeur constitutionnelle et le Conseil constitutionnel
va les utiliser pour effectuer son contrôle de constitutionnalité. Dans cette décision, il est question de la liberté
d’association qui ne se retrouve nul part dans la Constitution de 58 ou dans la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen de 1789 et pourtant le Conseil constitutionnel dit que ce principe doit être considéré
comme faisant partie du préambule ;
● la révision constitutionnelle de 1974 qui élargit le droit de saisir le Conseil constitutionnel à 60 députés et
60 sénateurs, ceux députés / sénateurs peuvent être des opposants à une nouvelle et peuvent donc, à
présent, la contester pour son inconstitutionnalité ;
● La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 avec la création de la QPC entrée en vigueur en 2010, donne
un nouveau rôle au Conseil constitutionnel centré sur les droits et libertés des citoyens.
Le Conseil constitutionnel est une autorité constitutionnelle, il intervient dans deux situations comme autorité chargée
de faire respecter la Constitution par les organes.
Selon l’article 16 de la Constitution, le Conseil constitutionnel a un rôle à jouer dans les pouvoirs de crises de la Ve
République. Ces pouvoirs sont censés être temporaires et être encadrés, ce rôle revient au Conseil constitutionnel
(alinéa 6). Si le Conseil constitutionnel est saisi, après 30 jours de pouvoirs de crises, regarde si l’utilisation de ce
pouvoir est toujours justifiée. Au bout de 60 jours, s’il n’a pas été saisi, il se prononce d’office.
L’article 16 de la Constitution n’a été utilisé qu’une seule fois entre 1960 et 1961 par de Gaulle et cet alinéa n’existait
pas encore. Du fait de son utilisation très faible, ce rôle du Conseil constitutionnel est peu fréquent.
Selon l’article 7 de la Constitution, le Conseil constitutionnel est l’autorité chargée de constater l’empêchement
définitif du Président de la République, il déclare donc la vacance de la présidence de la République, le Président du
Sénat devient Président de la République par intérim le temps d’organiser des nouvelles élections.
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9 mars 2022 :
Nouveauté de ce rôle sous la Vème république, avant cette date, le contentieux des
élections nationales pouvaient être contesté devant les chambres parlementaires elle même.
c’est ce qu’on appelait la “ vérification des pouvoirs “. En 1958, ce contentieux est remis au
conseil constitutionnel car il est impartial, indépendant et apolitique. La vérification des
pouvoirs de la Vème république et III n'est pas aussi étrange à l'internationale, d'autres pays
le font toujours ( EU, italie, belgique, et en partie l’allemagne).
3 - le juge de la constitution
contrôle spécifique à la France, cela est dû au légicentrisme. C’est une doctrine selon
laquelle la loi est au centre de l'organisation juridique car elle est souveraine à cause de son
auteur , le peuple souverain. Le contrôle a priori cherche à préserver en partie ce
légicentrisme. En effet, son contrôle permet au conseil constitutionnel de vérifier la
constitutionnalité de la loi avant qu'elle entre en vigueur un texte qui est entre le moment de
l'adoption au parlement mais qui n'a pas encore été promulgué par le président de la
république ( entre l'avant dernière et dernière étape).
l'article 61 de la constitution explique la procédure du contrôle de constitutionnalité a
priori. Le conseil constitutionnel ne peut jamais s’auto saisir, a une exception près avec
l'article 16.
c'est ce bloc qui constitue l’ensemble de normes de référence pour le contrôle a priori, ce
n'est pas le cas pour la QPC toutefois. Ce bloc n'apparaît pas au début de la Vème. Dans
les travaux préparatoires de 1958, le contrôle se fait uniquement par la constitution. A
l'époque , il n'y avait pas grand chose au sujet des citoyens et de leurs libertés ( article 66
qui proclame la liberté individuelle et l'article 72 qui proclame la libre administration des
collectivités territoriales). Le conseil constitutionnel élargit les textes de référence du contrôle
de constitutionnalité a travers la décision de liberté d’association. Pour la première fois, le
visa d’une décision du conseil constitutionnel n’inclut pas uniquement la constitution.
l’article 62 nous explique les conséquences du contrôle a priori et de la QPC, son alinéa 3
donne au décision du conseil l'autorité de la chose décidée, c’est un véritable juge, ces
décisions s'imposent , le conseil est une cour suprême ( pas de recours possible).
En plus de celle de 71, on peut évoquer 3 grandes décisions qui ont marquée la façon dont
le conseil constitutionnel ensilage ce contrôle :
- décision du 27 juillet 1994 : lois de bioéthique ; consacre le principe de la
sauvegarde de la dignité humaine, le conseil constitutionnel fait preuve d’une
interprétation créative pour combler un manque dans le bloc de constitutionnalité
- décision du 19 juin 2008 sur la loi relative aux organismes génétiquement modifiés :
article 5 de la charte de l’environnement sur l'évaluation des risques qui est
obligatoire en cas de dommages graves et irréversibles pour l’environnement. Le
problème c'est que cette charte est trop vague pour être appliquée dans les faits
- décision du 18 juin 2020 sur la loi visant à lutter contre les contenus haineux sur
internet. conflit entre droits : droit de la liberté d’expression . le juge va vérifier in la
limitation d’un certain droit est nécessaire adaptée et proportionné par rapport à la
défense d’un autre droit
Article 61-1, c'est dans la loi organique qu'on retrouve les règles de ce contrôle a posteriori ,
le principe général est qu' un citoyen peut soutenir devant le conseil constitutionnel qu'une
disposition législative porte atteinte à la liberté que la constitution.
les citoyens sont pour la première fois autorisé à saisir le conseil constitutionnel
le moment ou cette saisine a lieu : une fois que la moi est déjà en vigueur et est déjà
appliqué
2- la procédure de la QPC
étapes de filtrage :
- filtrage 1 ( devant le juge de première instance) : la loi doit être applicable au litige en
cours, il faut que la disposition législative contestées n'est pas déjà été déclaré
conforme à la constitution ( exception en cas de changement de circonstance
comme une révision de la constitution, changement dans la société), le caractère
sérieux ou nouveau de la question ( la question ne doit pas être dépourvue de
caractères serieux, elle ne doit pas être un prétexte pour ralentir la procédure en
course).
- filtrage 2 (la cour de cassation et le conseil d’etat) : filtration plus sévère, les deux
premiers critères sont les mêmes , le troisième est légèrement différent car il est
exprimé en positif : il faut que la question soit nouvelle ou sérieux
Le filtrage comme principe de la loi organique pose un certain nombre de questions et de
critiques, le système de filtrage empêche les citoyens de s'adresser au CC directement.
Le contrôle de constitutionnalité est centralisé, seul le CC peut l’exercer. Ces juges du
deuxième filtre pourraient être considérés comme des juges constitutionnels négatifs. c'est
une expression utilisée par Kelsen. Aujourd'hui , la cour de cassation et conseil d'etat exerce
un filtrage qui leur laisse beaucoup de liberté. Les cours suprêmes doivent décider si une
disposition législative pourrait être considérée comme contraire à la constitution. quand les
cours refusent de transmettre une des raison peut être que la disposition de l'article ne pose
pas un vrai question de constitutionnalité etc, le filtre opère un contrôle de constitutionnalité
mais négatif. le conseil d'état a plus transmise que la cour de cassation.
( arrêt important sur le négationnisme : cour de cassation, formation specialisee, 7 mai 2010,
arrêt N°12008)
l'existence d’un filtre rend le CC dépendant du dialogue avec les autres juges puisqu'il ne
peut pas s'auto saisir.