Etude Des Performances de Fonctionnement D'un Ouvrage Hydraulique: Cas de La Station de Dessalement D'eau de Chatt El Hilal de Beni Saf

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‫الجـــــــــــــمــــهـــــوريـــــــــــــــــــة الجــــــــزائـــريـــــة الديمـــــقـــراطــيـــــة‬

‫الـــشــــــــعـــبـــيـــــة‬
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
‫وزارة التــــــعــــــليـــــــــم العــــالي و البــــحث العـــلــــــمــــــــــــي‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
– ‫جــــــــــامعة أبي بــكــر بــلــــقــايــد– تـــــــلمســـــــــــان‬
Université Aboubakr Belkaïd– Tlemcen –
Faculté de TECHNOLOGIE

MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de MASTER
En : Hydraulique
Spécialité : Hydraulique Urbaine/Ouvrages Hydrauliques
Par :
TAHAR Mohamed Amine
CHEBKI Mohamed
Sujet

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage


hydraulique: cas de la station de dessalement d’eau de Chatt El
Hilal de Beni Saf

Soutenu publiquement, le 27 Septembre 2020, devant le jury composé de :


Mr MEGNOUNIF Abdessalem Professeur Univ. Tlemcen Président
Mme BOUKLI HACENE Maître de conférences A Univ. Tlemcen Examinatrice
Cherifa
Mr BOUMEDIENE Maamar Maître de conférences A Univ. Tlemcen Encadreur
Mr CHIBOUB FELLAH Professeur Univ. Tlemcen Co-encadreur
Abdelghani

Promotion : 2019 – 2020


Remerciement

Remerciement

Nous remercions tout d’abord Dieu, le tout puissant de nous avoir donné la
volonté, la patience et le courage pour mener à terme ce modeste travail.

Dans un premier temps, nous remercions nos chers parents qui nous ont
soutenus depuis les premiers jours de nos vies et pour leurs encouragements
constants.
Nous voulons ensuite remercier tous les membres du jury qui vont juger ce
modeste travail et nous faire profiter de leurs connaissances et remarques
constructive à savoir comme président de jury Mr MEGNOUNIF Abdessalem
et comme examinatrice Mme BOUKLI HACENE Cherifa.
Nous tenons à exprimer notre profonde reconnaissance et sincères
remerciements à notre encadreurs Mr. BOUMEDIENE Maamar et Mr.
CHIBOUB FELLAH Abdelghani pour leur modestie, leur aide et leur
disponibilité.
Nous exprimons notre gratitude à Mr. CHIKH BOUZADA pour avoir
répondu favorablement à nos invitations.

Nous voulons remercie nos collègues, avec lesquels nous avons passé des
moments inoubliables au cours des années théorique et pendant la réalisation de
ce travail, ils ont manifesté leur soutien et ont toujours encouragé à allons au-
devant.

Enfin, nous remercions, également, toute personne qui a participé de près ou de


loin à la réalisation de ce travail.

MERCI
Dédicace

Dédicace

Avec l’aide et la protection d'ALLAH


S’est réalisé ce modeste travail.
Et je le dédie:
A mon père, école de mon enfance, mon professeur de toujours qui a veillé tout au long de
ma vie à m’encourager, à me donner l'aide et à me protéger.
A celle qui m'a donné la vie, le symbole de tendresse et de force, qui s'est sacrifiée pour mon
bonheur et ma réussite, Ma chère mère que dieu la prête une longue vie plein d’honneur…
A mes deux petit frères : Ahmed et Benamar
A ma seule et unique sœur : Fatima Zahra,
A mes professeurs de département d’hydraulique sans exception, qui m’ont
Accompagné durant mes études.
A mes collègues de l'étude au Département d'hydraulique sans exception.
A tous mes amis, en particulier : mon binôme T. Mohamed Amine, KH. Yasser, CH.
Redouane, R. Bilal, B Azzedine,……
A toute personne qui éprouve les sentiments de joie en consultant mon travail.
A toute ma famille … A tous qui m’aiment.

CHEBKI. Mohamed
Dédicace

Dédicace

A
la mémoire de mon chér Père Abdel-hafid
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime,
le dévouement et le respect que j’ai toujours eu pour
vous, J’aurais aimé que tu sois à mes cotés ce jour….
Que Dieu puisse l’accueillir dans son vaste paradis

A ma très chère mère, qui n’a pas cessée de


m’encourager et prier pour moi et qui représente pour moi la source de l’amour et la
tendresse.

A mes chères soeurs

A ma nièce Amira & mes neveux Ayoube , Rayane , Aymen


A toute ma famille pour l’amour et le respect qu’ils mon toujours
accordé.

A mon binôme Le Beau Frére Chebki Mohamed


A tous mes chers amis
Djelouli Yacine , Cherif Tarik , Ammour Mohamed, MOUffek Mohamed , Ben aisssa Azzedine
,Derras Sidi Mohamed

A toutes la promotion ″Hydraulique Urbaine 2019/2020 ″

Tahar Mohamed Amine


Résumé

Résumé
L’objectif de cette étude consiste à évaluer les performances de fonctionnement de la station de
dessalement d’eau de mer de Chatt El Hillel qui est située au niveau de la Wilaya de Ain
Témouchent sur la base de données qui nous ont été fournies par la station sur des mesures
effectuées sur les paramètres hydrauliques et physico-chimiques de l'eau produite. Cette station
utilise comme procédés de dessalement celui de l'osmose inverse (OI). Les résultats obtenus sur
7 jours de mesures des paramètres physico-chimiques de l’eau traitée montrent que la qualité
physico-chimique de l’eau produite est conforme aux normes Algériennes de potabilité: un pH
compris entre 8.42 et 8.5 et une dureté < 60 mg/l de CaCO3 Les valeurs de la conductivité
électrique varient entre 1248 µS/cm et 1565 µS/cm et sont largement inférieures à 2800 µS/cm
limite admissible pour l’eau de consommation. Les paramètres hydrauliques discutés montrent
les bonnes performances de la station en matière de fonctionnement et de production d’eau
dessalée journalière: Taux de conversion moyen de 45 %, indice de colmatage SDI < 3, un débit
moyen horaire autour de 8338 m3/h et une pression de refoulement de la pompe HP < 70 bars.
Mots clés :
Station de dessalement, Chatt El Hillel, osmose inverse, paramètres hydrauliques, paramètres
physico-chimiques de l’eau, normes de potabilité.
Résumé

Abstract
The objective of this study is to evaluate the operational performance of the seawater
desalination plant in Shatt Al-Hilil located in the state of Ain Temouchent on the basis of data
provided to us by the station on the measurements made on the hydraulic and physical-chemical
parameters of the produced water. This plant uses reverse osmosis (RO) as a desalination
process.The results obtained over 7 days of measurements of the physicochemical parameters of
the treated water show that the physicochemical quality of the water produced complies with
Algerian standards of drinkability: a pH between 8.42 and 8.5 and a hardness <60 mg / l of
CaCO3 The values of the electrical conductivity vary between 1248 µS / cm and 1565 µS / cm
and are well below the 2800 µS / cm admissible limit for drinking water. The hydraulic
parameters discussed show the good performances of the station in terms of operation and
production of daily desalinated water: Average conversion rate of 45%, SDI clogging index <3,
an hourly average flow rate around 8338 m3 / h and a delivery pressure of the HP pump <70
bars.
Keys words:
Desalination plant, Chatt El Hillel, reverse osmosis, hydraulic parameters, physicochemical
parameters of the water, drinking standards.
‫‪Résumé‬‬

‫ملخص‪:‬‬
‫الهدف من هذه الدراسة هو تقييم األداء التشغيلي لمحطة تحلية مياه البحر في شاط الهليل الواقعة بوالية عين تموشنت على‬
‫أساس البيانات المقدمة إلينا من قبل محطة على القياسات التي أجريت على المعلمات الهيدروليكية والفيزيائية الكيميائية للمياه‬
‫المنتجة‪ .‬تستخدم هذه المحطة التناضح العكسي (‪ )RO‬كعملية تحلية‪.‬‬
‫تظهر النتائج التي تم الحصول عليها على مدى ‪ 7‬أيام من القياسات الفيزيائية والكيميائية للمياه المعالجة أن الجودة الفيزيائية‬
‫والكيميائية للمياه ال منتجة تتوافق مع المعايير الجزائرية لقابلية الشرب‪ :‬درجة حموضة بين ‪ 8.42‬و ‪ 8.5‬و صالبة <‪mg / 60‬‬
‫‪ l of CaCO3‬تختلف قيم التوصيل الكهربائي بين ‪ µS / cm 1248‬و ‪ S / cm 1565‬وهي أقل بكثير من الحد المسموح به‬
‫‪ S / cm 2800‬لمياه الشرب‪ .‬توضح المعلمات الهيدروليكية التي تمت مناقشتها األداء الجيد للمحطة من حيث تشغيل وإنتاج‬
‫المياه المحالة يوميًا‪ :‬متوسط معدل التحويل ‪ ، ٪45‬مؤشر انسداد ‪ ، 3< SDI‬متوسط معدل التدفق بالساعة حوالي ‪ 8338‬متر‬
‫مكعب ‪ /‬ساعة و ضغط توصيل مضخة ‪ 70< HP‬بار‬
‫‪:‬الكلمات المفتاحية‬
‫محطة تحلية مياه ‪ ،‬شط الهليل ‪ ،‬التناضح العكسي ‪ ،‬المعايير الهيدروليكية ‪ ،‬المعايير الفيزيائية والكيميائية للمياه ‪ ،‬معايير‬
‫الشرب‪.‬‬
Table des matiéres

Table des matières

Table des matières ....................................................................................................................... i


Liste des figures ......................................................................................................................... v
Liste des tableaux ..................................................................................................................... vii
Liste des Abréviations ............................................................................................................. viii
Introduction Générale ................................................................................................................. 1
I. Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramètres de potabilité .... 3
I.1 Introduction .................................................................................................................. 3
I.2 Caractéristiques des eaux de mer et des eaux saumâtres ................................................ 3
I.2.1 Les eaux de mer .................................................................................................... 3
I.2.2 Les eaux saumâtres................................................................................................ 4
I.3 Le dessalement de l’eau dans le monde et en Algérie .................................................... 4
I.3.1 Définition du dessalement ..................................................................................... 4
I.3.2 Le dessalement dans le monde ............................................................................... 4
I.3.3 Le dessalement de l’eau en Algérie........................................................................ 6
I.4 Impacts environnementaux du dessalement de l’eau ..................................................... 8
I.4.1 La pollution de la saumure .................................................................................... 8
I.4.2 Impacts négatifs du dessalement ............................................................................ 9
I.5 L’eau potable et les paramètres de potabilité de l’eau ................................................. 10
I.5.1 Définition de l’eau potable .................................................................................. 10
I.5.2 Les paramètre de potabilité de l’eau .................................................................... 10
I.5.2.1 Paramètres organoleptiques .........................................................................................10
I.5.2.2 Paramètres physico-chimiques ....................................................................................11
I.5.2.3 Paramètres microbiologiques.......................................................................................14
I.5.3 Les normes de potabilités .................................................................................... 14
I.6 Structure générale d’une installation de dessalement................................................... 18
I.7 Procédés de dessalement............................................................................................. 18
I.7.1 Les procédés de distillation.................................................................................. 18
I.7.1.1 . Distillation à simple effet ..........................................................................................19
I.7.1.2 Distillation à multiples effets (Multi-Effet distillation MED) .......................................19
I.7.1.3 Distillation à détentes étagées (Multi-Stage Flash distillation MSF) .............................20
I.7.1.4 La distillation solaire ...................................................................................................21
I.7.2 Dessalement membranaire ................................................................................... 22
I.7.2.1 Dessalement par électrodialyse ....................................................................................22

i
Table des matiéres

I.7.2.1.1 Définition...............................................................................................................22
I.7.2.1.2 Principe de fonctionnement ....................................................................................23
I.7.2.1.3 Les membranes d’électrodialyse .............................................................................23
I.7.2.1.4 Avantages et inconvénients de Dessalement par électrodialyse ..............................24
I.7.2.2 Dessalement par osmose inverse .................................................................................24
I.7.2.2.1 Principe..................................................................................................................24
I.7.2.2.2 Schéma général d'une installation d'osmose inverse ................................................25
I.7.2.2.3 La pression osmotique ............................................................................................25
I.7.2.2.4 Membranes d’osmose inverse .................................................................................26
I.7.2.2.5 Modules d'osmose inverse ......................................................................................28
I.7.2.2.6 Avantages et inconvénients des modules d’osmose inverse .....................................30
I.7.2.2.7 Avantages et inconvénients du procédé d’osmose inverse .......................................31
I.8 Coûts du dessalement ................................................................................................. 31
I.9 Conclusion ................................................................................................................. 32
II. Chapitre II: Présentation et description de la station de dessalement de Chatt El Hilal
33
II.1 Introduction ................................................................................................................ 33
II.2 Situation géographique ............................................................................................... 33
II.3 Présentation du promoteur de projet ........................................................................... 34
II.4 Présentation de la station SDEM.BWC ....................................................................... 35
II.5 Description du fonctionnement de la station ............................................................... 36
II.5.1 captage d’eau de mer : ......................................................................................... 37
II.5.1.1 Filtration mécanique : .................................................................................................38
II.5.1.2 Chloration ...................................................................................................................38
II.5.2 Pompage de l’eau de mer ..................................................................................... 39
II.5.3 . Prétraitement de l’eau de mer ............................................................................ 40
II.5.3.1 Prétraitement chimique ...............................................................................................40
II.5.3.1.1 Traitement par chlorure ferrique (coagulation) .....................................................40
II.5.3.1.2 Traitement par acide sulfurique (neutralisation du pH) .........................................40
II.5.3.1.3 Injection de Meta bisulfite sodique (neutralisation du chlore libre) ........................40
II.5.3.1.4 Dosage d’anti incrustant .......................................................................................41
II.5.3.2 Prétraitement physique ................................................................................................41
II.5.3.2.1 Filtration à sable : ................................................................................................41
II.5.3.2.2 Filtration anthracite : .............................................................................................42
II.5.3.2.3 Filtration à cartouches ...........................................................................................43
II.5.4 L’étape d’osmose inverse .................................................................................... 44
II.5.4.1 Installation de l’osmose inverse ...................................................................................44
ii
Table des matiéres

II.5.4.1.1 Pompe à haute pression (HP) ................................................................................44


II.5.4.1.2 Pompe à baisse pression (booster) : ......................................................................45
II.5.4.1.3 Système de récupération d’énergie ........................................................................46
II.5.4.1.4 Unité de l’osmose inverse :....................................................................................46
II.5.5 Le post traitement ................................................................................................ 47
II.5.5.1 Reminéralisation : .......................................................................................................48
II.5.5.2 Désinfection finale : ....................................................................................................48
II.6 Caractéristiques de l’eau traitée .................................................................................. 48
II.7 Stockage et le refoulement d’eau au le client .............................................................. 48
II.8 Bâtiment de saumure .................................................................................................. 49
II.9 Equipements auxiliaires de la station sont ................................................................... 49
III. Chapitre III : Matériel et méthodes ............................................................................ 52
III.1 Prélèvement et échantillonnage ............................................................................... 52
III.1.1 Sites de prélèvements .......................................................................................... 52
III.1.2 Mode de prélèvement .......................................................................................... 52
III.1.3 Analyses physico-chimiques :.............................................................................. 53
III.1.3.1 Mesure du Potentiel d’hydrogène (pH) ....................................................................53
III.1.3.2 Mesure de la Température .......................................................................................54
III.1.3.3 Mesure de la Turbidité ............................................................................................54
III.1.3.4 Mesure de la conductivité ........................................................................................56
III.1.3.5 Mesure de l’Alcalinité .............................................................................................57
III.1.3.6 Mesure de la Dureté Total (TH) ...............................................................................58
III.1.3.7 Chlore libre, chlore total et chlore combiné :............................................................60
III.1.3.8 Mesure des solides dissous totaux (TDS) : ...............................................................62
III.1.3.9 Mesure de l’indice de colmatage (SDI) ....................................................................63
III.1.3.10 Indice de Langelier (LSI) ........................................................................................64
III.2 Paramètres hydrauliques ......................................................................................... 66
IV. Chapitre IV : Résultats et interprétations .................................................................. 67
IV.1 Introduction ............................................................................................................ 67
IV.2 Performances de traitement et qualité de l’eau......................................................... 67
IV.2.1 La température : .................................................................................................. 67
IV.2.2 Le pH .................................................................................................................. 68
IV.2.3 La conductivité électrique.................................................................................... 69
IV.2.4 La dureté ............................................................................................................. 70
IV.2.5 Le total de sel dissous (TDS) ............................................................................... 70
IV.2.6 L’alcalinité .......................................................................................................... 71
IV.2.7 L’indice de Langelier .......................................................................................... 72
iii
Table des matiéres

IV.2.8 Le chlore libre ..................................................................................................... 73


IV.2.9 La turbidité .......................................................................................................... 74
IV.3 Performances de fonctionnement hydraulique ......................................................... 75
IV.3.1 Taux de conversion ............................................................................................. 75
IV.3.2 L’indice de colmatage SDI .................................................................................. 76
IV.3.3 La variation de débit instantané pour chaque rack : .............................................. 76
IV.4 Conclusion .............................................................................................................. 77
Conclusion Générale ................................................................................................................ 78

iv
Liste de figure

Liste des figures

Figure 1: Capacités de dessalement dans le monde ..................................................................... 5


Figure 2:Répartition du dessalement dans le monde . .................................................................. 6
Figure 3:Situation géographique des stations de dessalement en Algérie . ................................... 8
Figure 4:Diagramme de processus de dessalement de l’eau de mer .......................................... 18
Figure 5: Distillateur simple effet ............................................................................................ 19
Figure 6: Schéma de principe d'un système d'évaporateurs multiples effets (MED) . ................. 20
Figure 7: Schéma de principe d'un système de distillation par détentes successives . ................. 21
Figure 8 : Principe de fonctionnement d'un distillateur solaire simple ...................................... 22
Figure 9: Principe de dessalement par l’électrodialyse ............................................................. 23
Figure 10: Schéma du procédé d'osmose inverse . ..................................................................... 24
Figure 11: Schéma de principe d’une unité d’osmose inverse ................................................... 25
Figure 12:Membranes d’osmose inverse ................................................................................... 27
Figure 13: Schéma d’un module plan ........................................................................................ 28
Figure 14: Représentation d’un module spiralé ....................................................................... 29
Figure 15 Structure inverse d’un module tubulaire .................................................................... 29
Figure16: Module à fibres creuses à peau interne ...................................................................... 30
Figure 17: Photo de la station de dessalement de l’eau de mer de Beni Saf ............................... 33
Figure 18: Situation géographique de la SDEM de Béni Saf ..................................................... 34
Figure 19: les différents collaborateurs de la station BWC ........................................................ 35
Figure 20: Schéma représentant les procédés de dessalement de la station de dessalement Chatt
El Hillel .................................................................................................................................... 36
Figure 21: Schéma représentant l’émissaire de captage ............................................................. 37
Figure 22: Tuyaux de captage de l’eau de mer pour la station ................................................... 38
Figure 23: Filtres rotatifs .......................................................................................................... 38
Figure 24:Citernes de Hypochlorite de sodium ........................................................................ 39
Figure 25:pompes de pompage et bassin de stockage ................................................................ 40
Figure 26:Réservoirs des différents dosages chimiques ............................................................. 41
Figure 27: zone des filtres à sable et à anthracite ....................................................................... 42
Figure 28: Filtres à cartouches .................................................................................................. 44
Figure 29: Photo d’une pompe à haute pression ........................................................................ 45
Figure 30:Pompe booster. ......................................................................................................... 45
Figure 31: Les récupérateurs d’énergie (ERI) d’un module d’OI de le SDEM ........................... 46

v
Liste de figure

Figure 32:Unité d’osmose inverse ............................................................................................. 47


Figure 33: La membrane spirale de l’osmose inverse ................................................................ 47
Figure 34:Photo du Calcite ....................................................................................................... 48
Figure 35: Bassin de saumure ................................................................................................... 49
Figure 36: bâtiment de lavage des filtres ................................................................................... 50
Figure 37: le laboratoire de la SDEM Chatt El Hillel ................................................................ 50
Figure 38: la salle de contrôle de la SDEM Chatt El Hillel ........................................................ 51
Figure 39: Points de prélèvements ........................................................................................... 52
Figure 40: pH mètre VWR ...................................................................................................... 53
Figure 41: Turbidimètre TURB 550 IR . .................................................................................. 54
Figure 42: Conductimètre VWA EC 300 . ............................................................................... 56
Figure 43: Spectrophotomètre ................................................................................................... 61
Figure44 :Appareil de détermination de SDI . ........................................................................... 64
Figure 45: la salle de contrôle de la SDEM de Béni saf. ............................................................ 66
Figure 46: Variation journalière de la température d’eau produite (perméat) durant la période
d’étude. .................................................................................................................................... 68
Figure 47 :Variation journalière du pH de l’eau produite durant les 7 jours de l’étude............... 68
Figure 48: Variation journalière de la conductivité d’eau à la sortie de la station durant la période
d’étude. .................................................................................................................................... 69
Figure 49: Variation journalière de la concentration de la dureté de l’eau produite au niveau de la
station de Chatt El Hillal durant la période des 07 jours ............................................................ 70
Figure 50: Variation journalière de la concentration du TDS dans l’eau produite durant la période
d’étude. .................................................................................................................................... 71
Figure 51: Variation journalière des concentrations de l’alcalinité de l’eau produite au niveau de
la station durant les 7 jours d’étude. .......................................................................................... 72
Figure 52: Variation journalière de l’indice de Langelier (LSI) durant les 7 jours de mesure ..... 73
Figure 53: Variation journalière de la concentration du chlore libre dans l’eau traitée durant les 7
jours de l’étude ......................................................................................................................... 74
Figure 54: Variation journalière de la concentration de la turbidité au niveau de la station durant
les 5 jours de mesure. ............................................................................................................... 74
Figure 55: Variation du taux de conversion de chaque rack de la SDEM de Chatt El Hillal ....... 75
Figure 56: Variation journalière de l’indice de colmatage des membranes mesuré sur une période
de 5 jours. ................................................................................................................................. 76
Figure 57: Variation du débit instantané pour chaque rack. ....................................................... 77
vi
Liste de tableaux

Liste des tableaux

Tableau 1: Salinité des mers fermées ou peu ouvertes . ............................................................. 3


Tableau 2:Les principales unités de dessalement en Algérie . ..................................................... 7
Tableau 3: Caractéristiques principales de l’eau de mer et saumure. ........................................... 9
Tableau 4:Relation entre la conductivité et la minéralisation de l’eau. ...................................... 11
Tableau 5:Les normes de potabilité de l’eau selon l’OMS. ........................................................ 14
Tableau 6:Avantages et inconvénients des membranes organiques . ........................................ 27
Tableau 7: Avantages et inconvénients des modules d’osmose inverse ..................................... 30
Tableau 8: Valeurs garanties pour l’eau de mer traitée par la SDEM Chatt El Hillel ................. 48
Tableau 9:Observations lors de titrage d’un échantillon . .......................................................... 58
Tableau 10:Classification de l'eau selon la dureté totale ........................................................... 58

vii
Liste des Abréviations

Liste des Abréviations

ADE : Algérienne des eaux.


AEC: Algerian energy company.
BWC: Beni Saf Water Company
°C : Degré Celsius.
C0 : Concentration de TDS de l’eau de mer (mg/l)
Cp : Concentration de TDS de l’eau produite (mg/l)
DCS : Système de contrôle digital.
DN : Diamètre nominale
ED : Electrodialyse.
EDTA : Acide éthylène diamine tétraacitique
ERI : Système de récupération d’énergie.
HP : Haute pression.
LSI : Indice de Langelier
MED : Multi-Effet-Distillation (distillation à effet multiple).
MES : Matière en suspension en (mg/l).
MSF : Multi-Stage-Flash distillation (distillation à détente étagées).
NTU : Nephelométric Turbidity Unit.
OI : Osmose Inverse.
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
Pa : Pascals
PEHD : Polyéthylène haut densité
PH : Potentiel d’hydrogène.
Ppm : Partie par million.
Q0 : Débit d’alimentation (m3/j).
Qc : Débit de concentrât (m3/j).
Qp : Débit de perméat (m3/j).
Qsp : Débit spécifique (l/h.m²).
R : Constante des gaz parfaits (0,081 L.atm/K/mol).
SDEM : Station de dessalement d’eau de mer.
SDI : L’indice de colmatage SDI
SNCC: Système numérique de contrôle et de commande
T : Température (°C).

viii
Liste des Abréviations

TA : Titre alcalimétrique.
TAC : Titre alcalimétrique complet (mg/l) en CaCO3.
TDS : Total de Sel Dissous (mg/l).
TH : Titre hydrométrique (mg/l) en CaCO3
USD: United States Dollar
π : Pression osmotique (bar).
Y : Taux de conversion (%).

ix
INTRODUCTION
GENERALE
Introduction Générale

Introduction Générale

L’eau est indispensable pour la vie mais sa disponibilité n’est pas assurée partout. La
pénurie d’eau se pose dans de nombreux pays à travers le monde. La terre est souvent appelée la
planète bleu parce que l’eau recouvre la majorité de la surface de la terre : environs 71 ℅. De
plus, le volume d’eau sur la terre est estimé à environs1, 4 milliard de km3 [1].
La croissance démographique dans le monde s’accompagne d’une augmentation de la
demande en eau potable tandis que l’industrialisation, l’irrigation des sols et l’élévation des
niveaux de vie se traduisent par un accroissement supplémentaire de la consommation d’eau
douce par habitant.
Pour faire face à cette pénurie d’eau, le dessalement de l’eau se présente comme une
alternative quand les ressources conventionnelles (cours d'eau, nappes phréatiques) viennent à
être insuffisantes.
L’Algérie parmi les pays qui utilise la technique de dessalement des eaux de mer. Elle a
développé un programme ambitieux dans ce domaine en mettant en place, en premier lieu, 23
stations « Monobloc », réparties sur un littorale qui s’étale sur plus de 1200 Km de long. Suite à
cette expérience, 14 grandes stations avec une capacité totale de 2. 260.000 m³/j ont été réalisées
entre 2003 et 2011. Notons que la plus grande station a été mise en service en Avril 2015 avec
une capacité de 500.000 m³/j, il s’agit de la station de Magtaâ (wilaya d’Oran). Selon les experts,
la production d’eau par dessalement de l’eau de mer en Algérie, passe de 500.000 m³/j en 2008,
1.1 million m³/j en 2009 et 2.26 million m³/j en 2011 à 2.580.000 m³/j en 2020 [1].
Le dessalement, en soi, n’est pas une option de développement durable; c’est une
alternative d’adaptation au changement climatique (les régions ayant un climat chaud) qui ne
devrait être adoptée que lorsque toutes les autres possibilités « durables » ont déjà été exploitées
(en particulier l’utilisation rationnelle de l’eau) et qui devrait se limiter à la production d’eau
potable pour la consommation humaine.
L’objectif de notre travail est d’étudier les performances de fonctionnement de la station
de dessalement d’eau de mer de Chatt El Hilal située dans la Wilaya de Ain Témouchent. La
méthode de dessalement utilisée est la technique d’osmose inverse. Cette structure fournit de
l’eau potable pour la wilaya et certaines localités de la zone côtière de la région d’Oran.
Le manuscrit de notre travail est divisé en deux parties: Partie théorique et partie
expérimentale.
La partie théorique : présente trois chapitres :

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 1
Introduction Générale

- Le premier donne des généralités sur le dessalement de l’eau et les normes de potabilité,
- Le deuxième chapitre est réservé à la présentation et la description de la station de
dessalement de Béni-saf.
La partie expérimentale: traite l’analyse des paramètres étudiés de la station de dessalement de
l'eau de mer de Chatt El Hilal. Elle est décomposée en deux chapitres :
- Le troisième décrit les méthodes et le matériel utilisé dans notre travail,
- Le quatrième illustre les résultats expérimentaux obtenus ainsi que leurs interprétations.

Au terme de cette étude, une conclusion et des recommandations sont données.

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PARTIE 01
ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I :
Généralités sur le
dessalement de l’eau
et les paramètres de
potabilité
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

I. Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau, les paramètres de


potabilité

I.1 Introduction
Les besoins en eau présents et futurs dans le monde accusent une croissance effective.les
demandes en eau augmenteront pour les pays du sud et de l’est. Il va de soi que des besoins
d’une telle ampleur ne peuvent être uniquement couverts et satisfaits que si l’on a recours à des
ressources en eau non conventionnelles, comme le recyclage et le dessalement de l’eau.
Le dessalement consiste à séparer l'eau et les sels à partir d'une eau brute, qui peut être de
l'eau de mer ou une eau saumâtre d'origine continentale et dans l’objectif est d’obtenir une eau
potable douce [2].
I.2 Caractéristiques des eaux de mer et des eaux saumâtres
I.2.1 Les eaux de mer
L’eau de mer est une solution complexe qui contient tous les éléments indispensables à la
vie (calcium, silicium, carbone, azote, phosphore, oligo-éléments), des matières organiques
(teneur comprise entre 0.5 et 2 mg) et, naturellement à l’état dissous, les gaz présents dans
l’atmosphère. L’eau de mer est faiblement alcaline. Son pH étant compris entre
7.5 et 8.4 [3].
La caractéristique la plus importante des eaux de mer est leur salinité, c'est-à-dire leur
teneur globale en sels dissous (chlorures de sodium et de magnésium, sulfates, carbonates). La
salinité moyenne des eaux des mers et des océans est de 35 g/L (27,2 g/L de Na Cl, 3,8 g/L de
MgCl2, 1,7 g/L de MgSO4, 1,26 g/L de CaSO4, 0,86 g/L de K2SO4). Cette salinité peut être
différente dans le cas de mers fermées [4].
Tableau 1: Salinité des mers fermées ou peu ouvertes [5].

Mer Concentration (g/l)


Mer Méditerranée 36 à 39
Mer Rouge ~40
Mer Baltique 7
Mer Caspienne 13
Mer Morte 270
Golfe arabo-persique 40 à 70
Mer Noire 20

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

I.2.2 Les eaux saumâtres


On appelle eau saumâtre, une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de l'eau
de mer.
Les eaux saumâtres contiennent entre 1 et 10 g de sels par litre. Elles sont parfois des
eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui se sont chargées en sels, en
dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversés. Leur composition dépend
donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans ces sols. Les principaux
sels dissous sont le CaCO3, le CaSO4, le MgCO3 et le NaCl [4].

I.3 Le dessalement de l’eau dans le monde et en Algérie


I.3.1 Définition du dessalement
Le dessalement de l'eau (également appelé dessalage) est un processus qui permet de
retirer le sel de l'eau salée ou saumâtre afin de la rendre potable après traitement. La
déminéralisation c’est la technique qui consiste à séparer les sels dissous dans l’eau et à éliminer
l’excès des ions en solution causant une minéralisation excessive. L’élimination peut être
obtenue grâce a des procédés variées de traitement des éléments constituant la solution saline,
dont les plus répandus sont les sulfates, les chlorures et divers ions halogènes [6].
I.3.2 Le dessalement dans le monde
La nécessité de recourir au dessalement de l’eau de mer est de plus en plus sollicitée dans
le monde et l’adaptation de cette technique par de nombreux pays est en croissance continue. La
production mondiale d’eau douce à partir d’eaux saumâtres ou salées dépasse 25 million m3/j.
Les principaux pays qui ont adoptés cette technique pour la production de l’eau douce sont :
l’Arabie Saoudite (25 %), les États-Unis (15 %), les Émirats Arabes Unis (10 %) et le Koweït (5
%) [7].
La capacité installée de dessalement augmente chaque année en moyenne de plus de 10 %.
Aujourd’hui, plus de 15 000 unités de dessalement dans 120 pays produisent environ 40 millions
de m3/j, dont les trois quarts issus de l’eau de mer et un quart des eaux saumâtres. Sur ces 40
millions, 75 % sont destinés à la consommation humaine, 25 % à un usage industriel ou agricole.
Rappelons que la capacité mondiale de production en eau potable est de l’ordre de 500 millions
de m3/j [8].
La répartition des usines de dessalement dépend de trois facteurs : une forte pénurie d'eau
liée à l'aridité climatique, la proximité de la mer et une altitude basse et enfin la possibilité
d'assumer financièrement un fort coût énergétique ce qui exclut pratiquement les régions pauvres
[9]. Notamment, en Méditerranée les besoins en eau à présent et dans le futur s’amplifient d’une

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

manière alarmante. Le dessalement est depuis longtemps une source importante d’eau dans
certaines parties de la Méditerranée. Les usines de dessalement se trouvent dans les régions ayant
un climat chaud, une pluviométrie relativement faible et imprévisible et où les ressources en eau
ne peuvent répondre aux demandes de pointe [10]. L’Algérie et l’Espagne ont clairement opté
pour cette option pour résoudre leur problème d’insuffisance. A ce jour, la Méditerranée
représente environ le quart du dessalement mondial. Vers 2030, la région pourrait approcher le
chiffre du dessalement mondial actuel (soit environ de 30 à 40 millions de m3/j) [11].
La figure (1) ci-dessous représente la capacité du dessalement dans le monde.

Figure 1: Capacités de dessalement dans le monde [8].


La figure (2) ci-dessous représente la répartition du dessalement dans le monde.

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Figure 2:Répartition du dessalement dans le monde [9].

I.3.3 Le dessalement de l’eau en Algérie


À l’instar des autres pays méditerranéens, l’Algérie, est confrontée davantage à
d’énormes problèmes en matière de politique de l’eau. La surcharge du littoral, les disparités
entre zones rurales et urbaines, les périodes de sécheresse et l’accroissement de la pollution sont
autant de facteurs qui déstabilisent l’équilibre déjà précaire de l’alimentation en eau [12].
La crise de ressources hydriques qui a menacé ces dernières années l’alimentation en eau potable
la population dans diverses régions du pays a accentué l’intérêt de l’Algérie au dessalement. Le
projet dessalement d’eau de mer fait partie d’un programme d’urgence décidé par le
gouvernement pour pallier durablement au déficit en ces ressources [12].
En 1964, trois petits blocs de 8 m3/h chacun ont été installés au complexe Gaz liquéfié
d’Arzew (ville côtière à l’ouest du pays). La distillation à multiple effet( MED) c’est le procédé
utilisé. En 1969, une autre installation a vu le jour à Arzew avec une capacité de production de
4560 m3/j. Le multi stage flash (MSF) c’est le procédé utilisé. D'autres installations ont été mises
en exploitation pour les besoins en eau de haute pureté nécessaire au processus des complexes de
production de l’électricité (Cap Djinet à l'Est d'Alger) et l'industrie de liquéfaction (Arzew et
Skikda) [13]. Le ministre des Ressources en eau de l'Algérie a fait une déclaration en février
2019, la proportion d'eau dessalée est estimée à 17 % de l'eau distribuée qui est l’équivalent de
1.36 million m3/j [14].

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Tableau 2:Les principales unités de dessalement en Algérie [15].

Année de mise Capacité (m3/j)


Nom Wilaya en service
Kahrama Arzew Oran 2005 90 000
El-Hamma Alger 2008 200 000
Skikda Skikda 2009 100 000
Beni saf Ain Temouchent 2009 200 000
Mostaganem Mostaganem 2010 200 000
Honaine Tlemcen 2010 200 000
Ouled Ben Ayad Tlemcen 2010 200 000
Douaouda Alger 2010 120 000
Cap Djenet Boumerdes 2010 100 000
Mactaa Oran 2010 500 000
Oued Sebt Tipaza 2010 100 000
Tenès Chlef 2010 200 000
Echatt Taraf 2011 50 000
Total 2 260 000

La figure (3) ci-dessous représente la situation géographique des stations de dessalement


en Algérie.

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Figure 3:Situation géographique des stations de dessalement en Algérie [16].

I.4 Impacts environnementaux du dessalement de l’eau


Parmi les impacts dus à une usine de dessalement, il y a ceux qui se limitent à la phase de
construction et ceux qui sont lies a la phase d’exploitation. Les impacts commencent avec la
transformation de l’occupation du sol, puis continuent avec des conséquences visuelles et des
nuisances sonores pour s’étendre à des émissions dans l’atmosphère et des rejets dans l’eau ou
sols ainsi qu’a des dommages potentiels pour le milieu récepteur.
Les activités de construction et d’exploitation se traduisent par une série d’impacts sur les
zones littorales, qui affectent notamment la qualité de l’air, de l’eau, la flore et la faune marines,
la perturbation d’écosystèmes importants (dunes de sables et autres habitats vulnérables par suite
de l’emplacement choisi pour le trajet des canalisations), le dragage et ainsi l’élimination des
déblais qui en résultent, le bruit. Le principal impact environnemental associé aux procédés de
dessalement provient de la production de saumure : solution à forte teneur en sels qui résulte de
la «concentration» de l'eau de mer ou de l'eau saumâtre dessalée [17].

I.4.1 La pollution de la saumure


La saumure est un sous produit du dessalement inévitable (contient les résidus des
produits chimiques ayant servi aux prétraitements), qui est déchargée, généralement, dans
l’environnement marin. Les implications environnementales de cette solution de sel fortement

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

concentrée (TDS) est autour de 70.000 ppm sur les écosystèmes marins locaux qui ont été
discutées de façon contre-versée pendant beaucoup d’années. Cependant, c’est maintenant
qu’elle est reconnue comme une décharge étendue de saumure, comme elle constitue une couche
hyper saline au fond de la mer dû à sa plus grande densité. Elle a un potentiel qui affect
fortement la faune et la flore marines [18].
Ci-dessous, le tableau 3 représente les caractéristiques physico-chimiques des eaux de
mer et de la saumure (rejet).
Tableau 3: Caractéristiques principales de l’eau de mer et saumure [14].

Paramètres Eau de mer Rejet (saumure)


Conductivité (ms/cm) 47 73,5
Salinité (g/l) 37 60
Turbidité (NTU) 1,14 2,03
pH 7,61 7,31
T (°C) 20 20
[Ca2+] (g/l) 0,449 0,841
[Mg2+] (g/l) 0,998 2,013
Chlorure (g/l) 14,2 22,412
Sulfates (g/l) 3,7 2,573
TA (°F) 0 0
TAC (°F) 13 28

I.4.2 Impacts négatifs du dessalement


Les activités de dessalement d'eau de mer ont des impacts défavorables sur
l'environnement. La plupart des impacts dérivent du positionnement des tubes d'alimentation et
des canalisations de décharge de saumure.
Les sources d’eau appropriées pour le dessalement peuvent avoir des origines de base
fondamentale: eau de mer et eau souterraine. Le dessalement d’eau de mer ou de l’eau saumâtre
des usines d’osmose inverse peuvent avoir plusieurs aspects négatifs directs ou indirects sur
l’environnement [19].
 Impact sur l’environnement marin en raison de renvoyer la saumure concentrée à la mer.
 Impact sur l’environnement marin en raison de différents produits chimiques utilisés.
 Impacts marins éco toxicologiques des unités de dessalement des eaux de mer.
 Impacts de salinité.

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

I.5 L’eau potable et les paramètres de potabilité de l’eau


I.5.1 Définition de l’eau potable
Une eau potable est une eau douce chimiquement et biologiquement saine, conforme pour
un usage lié à la consommation humaine pour éviter toute maladie. Les normes appliquées à une
telle eau ne devraient pas être inférieures à celles proposées dans la dernière édition de "Normes
internationales pour l'eau potable" publiée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'eau
du robinet est très utilisée par les ménages car son niveau de potabilité est élevé [20].
I.5.2 Les paramètre de potabilité de l’eau
Une eau potable est considérée comme une eau destinée à la consommation humaine si elle
répond à des exigences de qualité bien définies à l’égard de ses caractéristiques physico-
chimiques et bactériologiques qui ne doivent pas porter atteinte à la santé du consommateur. On
distingue les paramètres suivants qui caractérisent une eau potable :
I.5.2.1 Paramètres organoleptiques
Une eau de consommation doit être limpide, fraiche, exempte de couleur ainsi que
d’odeur et de saveur désagréables.
a. La couleur
La couleur de l’eau est due aux différents éléments qui s’y trouvent à l’état dissous ou
colloïdal. Pour l’eau potable, le degré de couleur maximale acceptable est de 15 NTU. Elle peut
être due à certaines impuretés minérales (fer) mais également à certaines matières organiques
(acides humiques, fulviques). Elle doit être éliminée pour rendre l’eau agréable à boire [21].
b. Goûts et odeurs
Les eaux de consommation doivent posséder un goût et une odeur agréable. La plupart
des eaux, qu’elles soient ou non traitées, dégagent une odeur plus ou moins perceptible et ont
une certaine saveur. Ces deux propriétés, purement organoleptiques, sont extrêmement
subjectives et il n’existe aucun appareil pour les mesurer. Selon les physiologistes, il n’existe que
quatre saveurs fondamentales : salée, sucrée, aigre et amère [22].
c. La turbidité
C’est la réduction de la transparence d’un liquide est due à la présence des particules en
suspension, notamment colloïdales : argiles, limons, grains de silice, matières organiques, la
pluviométrie joue un rôle important dans les eaux superficielles et souterraines selon leur origine
[23]. Pour la sécurité de l’eau de boisson, il faut une turbidité inférieure à 5 NTU (Unité
néphélométrie de turbidité) [24].

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

I.5.2.2 Paramètres physico-chimiques


a. Température
La température c’est le facteur le plus apprécie Pour une eau de boisson. Elle joue un rôle
important dans la solubilité des sels et des gaz, dans la dissociation des sels dissous donc sur la
conductivité électrique et dans la détermination du pH. Élévation de température favorise la
croissance des micro-organismes [24].
b. Potentiel d'hydrogène « pH »
Le potentiel d’hydrogène est le logarithme décimal de l’inverse de sa concentration en
ions d’hydrogène (H+), il est inférieur ou supérieur à 7 suivant que l’eau est acide ou basique. Le
pH c'est le paramètre le plus important de la qualité de l'eau, il doit être surveillé au cours de
toute opération de traitement [25]. Le pH doit être supérieur à 6.5 et inférieur à 8.5 dans les
normes de l’OMS [25].
c. Conductivité électrique
La conductivité électrique est un indice de l’abondance des ions dans l’eau. La mesure de
la conductivité permet d’avoir très rapidement une idée sur la concentration de l’eau en sels
dissous. La conductivité constitue un critère d’appréciation de la minéralisation globale d’une
eau (tableau I.4), elle dépend de la température de l’eau, de la concentration et la nature des ions
mobiles dissous dans cette eau [26]. L’unité de la conductivité électrique c'est micro siemens par
centimètre (μS/cm) [27].
Tableau 4:Relation entre la conductivité et la minéralisation de l’eau [26].

Conductivité (μs/cm) Appréciation de la minéralisation


Conductivité < 100 Minéralisation très faible
100 < conductivité < 200 Minéralisation faible
200 < conductivité < 333 Minéralisation moyenne accentuée
333 < conductivité < 666 Minéralisation moyenne
666 < conductivité < 1000 Minéralisation importante
Conductivité > 1000 Minéralisation excessive

d. La dureté totale de l’eau (TH)


La dureté d’une eau correspond à la somme des concentrations en cations métalliques,
excepté celles des métaux alcalins (Na+, K+) et H+. Elle est souvent due aux ions Ca2+ et Mg2+. La
présence de ces deux cations dans l’eau tend souvent à réduire la toxicité des métaux. La dureté se
mesure en mg de CaCO3 par litre [28]. Dans l’eau, sont déterminés :

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

 La dureté totale ou titre hydrotimétrique TH qui est la somme des concentrations calcique et
magnésienne ;
 La dureté calcique qui correspond à la teneur globale en sels de calcium ;
 La dureté magnésienne qui correspond à la teneur globale en sels de magnésium ;
 La dureté carbonatée correspond à la teneur en hydrogénocarbonate et carbonate de calcium
et de magnésium [29].
e. Matières en suspension
Elles représentent l’ensemble des particules minérales et organiques contenues dans les
eaux. Elles sont fonction de la nature des terrains traversés, de la saison, de la pluviométrie, de
régime d’écoulement des eaux, etc. Pour une eau qui contient des suspensions à des teneurs de
quelques milligrammes par litre, ne pose pas de problèmes majeurs [30].
f. Matières organiques dissoutes
Les matières organiques dissoutes Dans les eaux naturelles, elles représentent plusieurs
familles de composés parmi lesquelles on peut citer les acides humiques, les acides
carboxyliques et les acides hydrates de carbone. Elles sont caractérisables globalement par
l'oxydabilité au permanganate ou le carbone organique total [31].
g. L’alcalinité
L’alcalinité d’une eau correspond à la présence de bases et de sels d’acides faibles. Dans
les eaux naturelles, l’alcalinité correspond à la présence d’hydrogénocarbonates, carbonates et
hydroxydes.
 Le titre alcalimétrique (TA) mesure la teneur de l’eau en alcalis libres et carbonates
alcalins caustique.
 Le titre alcalimétrique complet (TAC) correspond à la teneur de l’eau en alcalis libres,
carbonates et hydrogénocarbonates [24].
L’unité utilisée est le degré français (1°f = 10 mg. L-1 de CaCO3 = 0,2 milliéquivalent/L [32].
h. Cations et anions
Les eaux douces, qu’elles soient d’origine souterraine ou superficielle sont plus ou moins
minéralisées par des sels naturels. Il est souvent très important de connaître précisément cette
minéralisation en plus des indications données par les paramètres globaux de type « titre » et
«potentiel ». Par ailleurs, certains des cations et anions minéraux naturels présents dans les eaux
sont considérés comme indésirables ou toxiques selon l’usage auquel l’eau douce est destinée
(domestique, agricole, industriel, santé, tourisme, refroidissement…) [32].

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dessalement de Chatt El Hillel Page 12
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

 Le Calcium Ca2+
Le calcium est un élément chimique avec le symbole « Ca ». C’est un alcalino-terreux
extrêmement répondu dans la nature et en particulier dans les roches sous forme de carbonates.
C’est un composant majeur de la dureté. Il est également un nutriment important pour la
structure et le métabolisme des plantes. Il est également responsable de la dureté de l’eau.
 Le Magnésium Mg2+
Elément chimique avec le symbole « Mg ». Le magnésium constitue un élément
significatif de la dureté d’une eau à partir d’une concentration de 100 mg/l et donne un gout
désagréable à l’eau. Comme le calcium, c’est un élément indispensable pour la croissance. Il
joue le rôle d‘élément plastique dans l’os et dynamique dans les systèmes enzymatiques et
hormonaux.il est présent dans l’eau souvent à de forte concentration [24].
 Les Bicarbonates HCO3-
L’ion de bicarbonate est le principal constituant alcalin de la plupart des eaux courantes.
On le trouve souvent à une concentration de 5-500 mg/L exprimée en CaCO3 [14].
 Le Chlore CL-
Les sels du chlore sont très solubles dans l’eau, le chlore est fréquent dans les réserves
d’eau douce à un taux de 10 à 100 mg/l [14].
 Les nitrates NO3-
Constituent le stade final de l’oxydation de l’azote, il se trouve fréquemment dans les
eaux naturelles. Ils ont pour origine une nitrification de l’azote, mais peuvent également être en
liaison avec la teneur en nitrates des terrains traversés [12].
 Les nitrites NO2-
Les nitrites constituent une étape importante dans la métabolisation des composés azotés.
Leur présence est due, soit à l’oxydation partielle de l’azote ammoniacal sous l’action des
bactéries nitreuses de types nitrosomonas, soit à la réduction des nitrates par les bactéries
dénitrifiantes [12].
i. Pollution des eaux par les métaux lourds
La pollution des eaux se fait par des métaux lourds souvent sous forme de traces, qui
peuvent provoquer des intoxications chez l’homme par la consommation de l’eau contaminée en
dépassant les limites fixées par la réglementation et l'Organisation Mondiale de la Santé.
Certains de ces minéraux lourds sont : le cadmium, le fer, le plomb, l’arsenic, le nickel, et le bore
[33].

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

I.5.2.3 Paramètres microbiologiques


Le risque microbiologique d’origine hydrique (ou risque infectieux) correspond à la
présence dans l’eau des microorganismes pathogènes, et avec des quantités supérieure au seuil
d’infection fixé par l’OMS. Parmi ces microorganismes, on distingue les virus, les bactéries et
les protozoaires [34]. Le risque microbiologique provient donc du pouvoir pathogène de ces
germes qui est conditionné non seulement par les propriétés de l’agent infectieux, mais aussi par
la réceptivité de l’hôte. Il convient de préciser que la mise en œuvre de procédés élémentaires de
désinfection telle que la chloration de l’eau, permet d’éradiquer totalement les fléaux tels que le
choléra, la dysenterie bacillaire ou les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes [34].
I.5.3 Les normes de potabilités
Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de définir
précisément une eau potable, des normes ont été établies qui fixent notamment les teneurs limites
à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances nocives et susceptibles d’être présentes
dans l’eau.
A. Normes OMS
L'Organisation Mondiale de la Santé, a instauré quelques lignes directrices concernant la
qualité requise pour que l'eau soit dite potable [12].
Tableau 5:Les normes de potabilité de l’eau selon l’OMS [35].

Paramètres physico-chimique Unités Normes OMS


Température °C < 25
pH / 6,5 – 8,5
Conductivité μS /cm 180 – 1000
NH4+ mg/l 0,5
NO2- mg/l 0,2
NO3- mg/l ≤ 50
Ca2+ mg/l 200
Mg2+ mg/l 150
Na+ mg/l ≤ 200
K+ mg/l ≤ 12
Fe2+ mg/l ≤ 0,3
Al3+ mg/l ≤ 0,3
HCO3- mg/l 450
Cl- mg/l ≤ 250
SO42- mg/l ≤ 250

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

B. Normes Algériennes
Le décret exécutif n°13-15 du 09 mars 2014 fixe les normes relatives à la qualité de l'eau de
consommation humaine.

- Paramètres de qualité de l'eau de consommation humaine


Tableau 1 : PARAMETRES AVEC VALEURS INDICATIVES

GROUPE DE
PARAMETRES PARAMETRES UNITES VALEURS INDICATIVES

Couleur mg/l Platine 15

Turbidité NTU 5
Paramètres
organoleptiques Odeur à 25°C 4
Taux dilution
Saveur à 25°C 4

65
pour les eaux dessalées
ou déminéralisées
Alcalinité mg/l en CaC03 (valeur minimale)

Calcium mg/l en CaC03 200

Chlorures mg/l 500

pH Unité pH ≥ 6,5 et ≤ 9

Conductivité à 20°C µS/cm 2800


Paramètres physico-
chimiques
Dureté mg/l en CaC03 500

Potassium mg/l 12

Résidu sec mg/l 1500

Sodium mg/l 200

Sulfates mg/l 400

Température °C 25

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Tableau 2 : PARAMETRES AVEC VALEURS LIMITES (Suite)

GROUPE DE
PARAMETRES PARAMETRES UNITES VALEURS LIMITES

Aluminium mg/l 0,2

Ammonium mg/l 0,5

Baryum mg/l 0,7

Eaux conventionnelles : 1
Eaux dessalées ou
Bore mg/l déminéralisées : 1.3

Fer total mg/l 0,3

Fluorures mg/l 1,5

Manganèse g/l 50

Nitrates mg/l 50

Nitrites mg/l 0,2

Oxydabilité mg/l O2 5

Paramètres chimiques Phosphore mg/l 5

Acrylamide µg/l 0,5

Antimoine µg/l 20

Argent µg/l 100

Arsenic µg/l 10

Cadmium µg/l 3

Chrome total µg/l 50

Cuivre mg/l 2

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 16
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Cyanure µg/l 70

Mercure µg/l 6

Nickel µg/l 70

Plomb µg/l 10

Sélénium µg/l 10
Chlore mg/l 5
Pesticides (Totaux) µg/l 0,5

Zinc mg/l 5

Paramètres
microbiologiques Escherichia Coli n/100ml 0

Entérocoques n/100ml 0

Bactéries n/20ml 0
sulfitoréductices

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 17
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

I.6 Structure générale d’une installation de dessalement


Quel que soit le procédé de séparation du sel et de l'eau envisagée, toutes les installations de
dessalement comportent 4 étapes :
 Une prise d'eau de mer avec une pompe et une filtration grossière,
 Un pré-traitement avec une filtration plus fine, l'addition de composés biocides et de
produits anti-tarte,
 Le procédé de dessalement lui-même, qui peut relever de deux principes généraux de la
chimie. Certaines usines exploitent des procédés thermiques (congélation, distillation).
Les autres ont recours aux procédés utilisant des membranes (osmose inverse,
électrodialyse).
 Le post-traitement avec une éventuelle reminéralisation de l'eau produite.
A l'issue de ces 4 étapes, l'eau de mer est rendue potable ou utilisable industriellement.
Elle doit alors contenir moins de 0,5 g de sels par litre [36].

Figure 4:Diagramme de processus de dessalement de l’eau de mer [5].

I.7 Procédés de dessalement


Les principaux procédés industriels actuellement utilisés sont des développements des
méthodes présentées précédemment; ils se classent en deux catégories : les procédés de
distillation et les procédés membranaires.
I.7.1 Les procédés de distillation
L'eau de mer est chauffée jusqu'à évaporation. Seules les molécules d’eau s’échappent,
laissant en dépôt les sels et les autres substances. La vapeur d’eau est condensée pour obtenir de
l'eau douce [37].

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 18
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

I.7.1.1 . Distillation à simple effet


On chauffe l’eau et on condense la vapeur obtenue qui se trouve ainsi débarrassée du sel. En
effet, les sels dissous dans l’eau n’étant pas vaporisables dans les mêmes conditions que l’eau, la
vapeur obtenue par chauffage d’eau salée est constituée d’eau pure.
Dans ce cas (voir figure 5), dans une enceinte fermée, un serpentin de réchauffage porte à
ébullition l’eau de mer (voir figure ci-dessous). La vapeur produite se condense au contact d’un
second serpentin alimenté par de l’eau de mer froide. L’eau pure condensée est receueillie dans
un réceptacle situé sous le serpentin d’eau froide d’où un groupe électropompe la soutire. Une
pompe évacue les gaz incondensables et une autre pompe évacue à la mer l’eau de mer
concentrée ou saumure [A].

Figure 5: Distillateur simple effet [A].

I.7.1.2 Distillation à multiples effets (Multi-Effet distillation MED)


Ce procédé permet d’améliorer la consommation spécifique de l’évaporateur à simple effet
afin d’en augmenter le rendement en récupérant la chaleur d’apport pour une nouvelle distillation
et le processus s’effectue comme suit:
 Dans la première cellule de distillation, l’eau de mer ruisselle sur un serpentin de tubes

chauffés ou sur des plaques, grâce à la chaudière. Elle se transforme ainsi en vapeur à
seulement 70°C, grâce à une pression inférieure à la pression atmosphérique. Cela évite
l’entartrage des tuyaux
 L’eau de mer non transformée en vapeur s’accumule au fond de la cellule. Elle se

concentre davantage de sels car celui-ci n’est pas vaporisable


 L’eau est pompée, puis envoyée dans la cellule 2

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 19
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

 La vapeur entre dans la deuxième cellule, puis se condense dans le serpentin. Ce passage

à l’état liquide dégage assez d’énergie pour en céder à l’eau de mer. Celle-ci ruisselle sur
les tubes ainsi chauffés et se vaporise
 Le même processus se répète dans la troisième cellule. En pratique, on peut placer en

série jusqu’à 6 ou 7 cellules de distillation


 Le dernier serpentin est refroidi par l’eau de mer

 La vapeur condensée dans les serpentins donne de l’eau douce. Il faut 2 à 4 litres d’eau

salée pour obtenir 1 litre d’eau douce [B].

Figure 6: Schéma de principe d'un système d'évaporateurs multiples effets (MED) [A].

I.7.1.3 Distillation à détentes étagées (Multi-Stage Flash distillation


MSF)
Cette technique est quasiment identique à la précédente (MED). Ce procédé a pour but
de maintenir la pression durant la durée du chauffage. Une fois que la température est arrivée à
120°C, elle est introduite dans un étage où la pression est faible. Instantanément, une
vaporisation par détente a lieu, appelée flash. Une partie de l'eau s'évapore et va se placer dans
les tubes condenseurs en haut de l'étage. L'eau de mer chaude se refroidit pour fournir la chaleur
de vaporisation. L'ébullition s'arrête quand l'eau de mer a atteint la température d'ébullition
correspondant à la pression régnant dans l'étage considéré. Ce phénomène sera réutilisé dans le
second étage où la pression est plus faible et ainsi de suite. Dans une unité MSF industrielle, on
peut retrouver jusqu'à 40 étages. De même que pour la distillation multiples effets, le coût est
réduit et seule la chaudière nécessite une énergie extérieure [C].

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 20
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Figure 7: Schéma de principe d'un système de distillation par détentes successives [C].

I.7.1.4 La distillation solaire


Le dessalement des eaux saumâtres ou des eaux de mer par distillation solaire est une
opération très utilisée dans les régions arides, à l’échelle d’un petit village ou même d’une
famille. Plusieurs types de distillateurs solaires ont été réalisés. Les plus répandus sont ceux du
type à effet de serre. Ils présentent l’avantage d’être simples, faciles à réaliser, de conception
rustique, et peu coûteux. Mais ils présentent le gros inconvénient d’une production très faible
d’eau potable (de l’ordre de 2,5 à 3 litres par m² par jour) [38].
Le principe de fonctionnement d'un distillateur solaire est le suivant (Figure II. 5)
 Le rayonnement solaire chauffe l'eau salée qui se trouve dans le distillateur.
 L'eau salée s'évapore.
 Cette vapeur se transporte par convection naturelle vers le toit du distillateur (verre)
 Elle se condense sur le verre et s'écoule suivant un film mince.

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 21
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Figure 8 : Principe de fonctionnement d'un distillateur solaire simple [38]

I.7.2 Dessalement membranaire


Les principaux procédés à membranes utilisés dans le domaine du dessalement sont :
l’électrodialyse et l’osmose inverse.
I.7.2.1 Dessalement par électrodialyse
I.7.2.1.1 Définition
Cette méthode repose sur une séparation sels-eau en faisant appel à une membrane semi-
perméable. Le principe physique utilisé est le transfert des ions à travers une membrane qui leur
est perméable sous l'effet d'un champ électrique. La figure 9 ci-dessous schématise le procédé
[D].

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 22
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Figure 9: Principe de dessalement par l’électrodialyse [D].

I.7.2.1.2 Principe de fonctionnement


Dans l’électrodialyse, on intercale alternativement des membranes filtrantes soit
imperméables aux anions et perméables aux cations, soit imperméables aux cations et
perméables aux anions. On obtient ainsi une série de compartiments à forte concentration de sels
et d’autres à faible concentration [39].
I.7.2.1.3 Les membranes d’électrodialyse
La technologie requise pour ce procédé réside essentiellement dans l'emploi de membranes.
Les membranes sont constituées de résines échangeuses d'ions qui sont sous la forme de feuilles
à une épaisseur entre 0.1 et 0.8 mm. On en distingue 2 types:
 Les membranes anioniques: elles contiennent des résines à groupes cationiques fixes. Ces
groupes sont neutralisés par des anions situés dans les interstices de la résine. Quand cette
membrane est mise dans une solution d'électrolyte, les anions en solution peuvent
pénétrer dans la membrane et remplacer les anions présents initialement, alors que les
cations sont repoussés par les cations fixés sur la résine.
 Les membranes cationiques: le principe est identique; elles contiennent des groupes
anioniques fixes qui permettent la pénétration des cations et repoussent les anions [E].

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 23
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

I.7.2.1.4 Avantages et inconvénients de Dessalement par électrodialyse


A. Avantages
 La durée de vie des membranes est élevée, compte tenu de leur bonne stabilité
chimique et mécanique ;
 Il est possible d’atteindre des taux de conversions élevées voisines de 90 – 95 % [5].
B. Inconvénients
 L'électrodialyse consomme beaucoup d'électricité. Pour cette raison, et d'autres
encore, cette technologie est d'un usage moins répandu dans les grandes usines de
traitement [F].
 Les bactéries et les virus ne sont pas éliminés, alors qu’ils le sont par osmose inverse
[5].
I.7.2.2 Dessalement par osmose inverse
I.7.2.2.1 Principe
L'osmose est un processus naturel: les espèces se déplacent du milieu dilué au milieu
concentré (schéma 10 a). Si une pression est appliquée au niveau du compartiment de la solution
concentrée, le transfert entre les deux compartiments va diminuer jusqu'à s'annuler. Quand le
flux s'annule, la pression appliquée est appelée pression osmotique (schéma 10 b).
Si la pression appliquée devient supérieure à la pression osmotique, le flux s'inverse: les
espèces se déplacent du milieu le plus concentré au milieu le moins concentré : c'est le
phénomène d'osmose inverse (schéma 10 c) [40].

Figure 10: Schéma du procédé d'osmose inverse [40].


La membrane séparatrice doit bien évidemment avoir la capacité de laisser passer les
molécules d'eau tout en arrêtant le sel. La pression à exercer dépend de la concentration en sel et

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Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

sert à empêcher l'eau pure de retourner diluer l'eau salée. Par phénomène d'osmose. On
comprend aisément que la pression minimale à appliquer est au moins égale à la pression
osmotique, qui correspond juste à l’état d’équilibre. Si on considère l’eau de mer, la valeur de la
pression osmotique est environ 29 x 105 Pascals (Pa), soit près de 30 fois la pression
atmosphérique. Pratiquement, pour obtenir un flux significatif et vaincre la pression osmotique
qui augmente au fur et a mesure que l’eau est extraite, la pression de travail varie entre 60 et 70 x
105 Pa [41].
I.7.2.2.2 Schéma général d'une installation d'osmose inverse
Les principaux constituants d’une installation d’osmose inverse sont les suivants :
 Les membranes proprement dites ;
 Les modules ;
 La pompe HP ;
 Eventuellement un système de récupération d’énergie ;
 Un système de prétraitement [5].

Figure 11: Schéma de principe d’une unité d’osmose inverse [5].


L'écoulement du fluide sur la membrane est continu et tangentiel (Figure 11). La solution à
traiter (débit Q0) se divise au niveau de la membrane en deux parties de concentrations
différentes :
 Une partie qui passe à travers la membrane ou perméat (débit Qp)
 Une parie qui ne passe pas a travers la membrane appelée concentrât ou retentât (débit Qc)
et qui contient les ions, molécules ou particules retenues par la membrane [5].
I.7.2.2.3 La pression osmotique
En première approximation, la pression osmotique peut être calculée en Assimilant le

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dessalement de Chatt El Hillel Page 25
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Comportement des molécules du soluté à celles de molécules gazeuses. Dans le cas d’une
solution diluée, on peut appliquer la loi des gaz parfaits.
π .V= n. R .T (1)
Avec :
π : pression osmotique ;
V : volume de la solution ;
n : nombre de moles de soluté ;
R : constante des gaz parfaits ;
T : température absolue ;
La loi de Van’t Hoff exprime que la pression osmotique exercée par le soluté est égale à la
pression que ce corps aurait exercée dans l’état gazeux parfait dans le même volume V et à la
même température T. Si le soluté est dissocié en i ions la pression osmotique sera i fois
supérieure. La pression osmotique d’une solution est directement proportionnelle a la
concentration en soluté :
π = i. C .R.T (2)
Avec :
π : pression osmotique en bar ;
i : nombre d’ions dissociée dans le cas d’une électrolyte ;
C : concentration molaire en mo1/l ;
R : constante des gaz parfait (0.082 l.bar.mol-1.K-1).
T : température absolue en K [5].
I.7.2.2.4 Membranes d’osmose inverse
Les membranes d'osmose inverse sont des membranes artificielles poreuses, Les matériaux
utilisées pour leur fabrication sont de nature organique (polymères de deux classes, à savoir les
acétates de cellulose et les polyamides) ou minérale. Généralement, ces membranes sont
constituées d'une couche mince, ou couche active, ou encore peau, de faible épaisseur, comprise
entre 0,1 et 1,5 μm comportant des micropores: c'est la partie sélective de la membrane. Cette
couche active est supportée par une ou plusieurs couches, à la fois plus poreuses et
mécaniquement plus résistantes.
Du fait de leur nature organique, les membranes doivent être utilisées dans des conditions
assez restreintes (pH entre 2 et 11, température maximale de 50°C). Pratiquement, les
membranes sont assemblées sous forme de modules regroupant généralement plusieurs

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 26
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

membranes. En osmose inverse, les modules spiralés sont majoritairement employés ainsi que
les fibres creuses [42].

Figure 12:Membranes d’osmose inverse


Du point de vue classification, il existe une grande diversité des membranes. Elles sont
classées par famille selon leur nature chimique, leur structure et leur forme physique. Le tableau
6 résume les avantages et les inconvénients des membranes organiques suivant leur
composition:
Tableau 6:Avantages et inconvénients des membranes organiques [5].
Membranes Avantages Inconvénient
Perméabilité élevée Sensible à la température

Acétate de cellulose Sélectivité élevée Sensible au pH


Mise en œuvre est relativement aisée Sensible au chlore
Adsorption des protéines faible Sensible au compactage
colmatage moindre Sensible aux microorganismes
Type Polyamide Bonne stabilité chimique, thermique et Grande sensibilité aux oxydants ;
mécanique. Faible perméabilité ;
Phénomènes d’adsorption
Type Polysulfone Bonne stabilité thermique Sensible au compactage Adsorptions
Bonne tenue au pH
Résistance au chlore
Matériaux acryliques Bonne stabilité thermique et chimique Faible résistance mécanique Pores
Stockage à sec possible de diamètres assez élevés

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 27
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Matériaux fluorés Bonne stabilité thermique et chimique Faible perméabilité Microfiltration


uniquement
Membranes Bonnes caractéristiques : perméabilité et
composites sélectivité Mauvaise tenue au chlore
Stabilité de pH 2 à 11
Bonne tenue en température

I.7.2.2.5 Modules d'osmose inverse


Les membranes sont intégrées dans des modules qui leur tiennent lieu de support
mécanique. Ils doivent tenir aux fortes pressions mises en jeu dans le procédé et être conçus de
manière à minimiser la perte de charge, la polarisation de concentration et l’encrassement. Ils
doivent de plus être compacts, faciles à installer et avoir un coût le moins élevé possible.
Les modules utilisés dans les procédés membranaires sont de type plans, tubulaires, spiralés ou à
fibres creuses [43].
a. Modules plans
Les modules plans sont les plus anciens et les plus simples : les membranes sont empilées
en mille-feuilles séparées par des cadres intermédiaires qui assurent la circulation des fluides
[44].

Figure 13: Schéma d’un module plan

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dessalement de Chatt El Hillel Page 28
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

b. Modules spiraux
C’est un module particulier de membranes planes qui sont enroulées autour d’un axe creux
collecteur de perméat. L’ensemble est introduit dans une enveloppe cylindrique dont les sections
donnent accès à l’entrée de l’alimentation et à la sortie du retentât [45].

Figure 14: Représentation d’un module spiralé [7]


c. Modules tubulaires
Un module tubulaire contient plusieurs tubes qui peuvent être en série ou en parallèle. L’eau
à traiter circule à l’intérieur des tubes et le perméat est recueilli à l’extérieur des tubes. Les tubes
constituent des canaux d’écoulement tangentiel [44].

Figure 15 : Structure inverse d’un module tubulaire


Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de
dessalement de Chatt El Hillel Page 29
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

d. Modules fibres creuses


Ils contiennent plusieurs milliers de fibres dont le diamètre est de l’ordre de 1 mm. Les
faisceaux ainsi obtenus sont encollés aux extrémités de façon à assurer l’étanchéité entre le
compartiment (perméat) et l’alimentation. L’alimentation peut se faire à l’intérieur (interne-
externe) ou à l’extérieur (externe-interne) des fibres creuses, selon que la peau active est à
l’intérieur ou à l’extérieur de la fibre creuse [45].

Figure 16: Module à fibres creuses à peau interne

I.7.2.2.6 Avantages et inconvénients des modules d’osmose inverse


Les avantages et les inconvénients des modules d’osmose inverse sont énumérés dans le
tableau 7 suivant :
Tableau 7: Avantages et inconvénients des modules d’osmose inverse [5]
Modules Avantages Inconvénient
Plans Système souple et modulable Système peu compact (100 à 400
Changement facile des membranes m²/m3)
Visualisation du perméat Investissement relativement élevé
Spirales Compacité élevée (300 à 1000 m²/m3) Sensible au colmatage
Faible volume mort Difficulté de nettoyage
Coût d'investissement relativement faible
Technologie simple Faible compacité (10 et 300 m²/m3)

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 30
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

Tubulaires Peu traités tous types de fluides (chargés, Consommation d'énergie élevée Coût
visqueux) élevé
Facilité de nettoyage
Fibres Faible volume mort Sensibilité de colmatage dû au faible
3
creuses Compacité élevée (15000 m²/m ) diamètre des fibres
Faible consommation énergétique Possibilité Fragiles (Canaux fins)
de nettoyage à contre-courant

I.7.2.2.7 Avantages et inconvénients du procédé d’osmose inverse


1) Avantage :
 Faible consommation énergétique : environ 3 à 4 KWh /m3 dans le cas d’eau de mer à 35
g/l, grâce en particulier à la mise en place de système de récupération d’énergie ;
 Investissement plus faible dus en particulier à l’amélioration des performances des
membranes ;
 Gamme de capacités disponible commercialement très vaste ;
 Gérer les résidus (concentrât) pour améliorer le bilan environnemental ;
 Maîtriser les phénomènes de colmatage [16].
2) Inconvénients :
 La membrane n’à une durée de vie que d’environs 3 ans, ce qui veut dire qu’a longue
durée une usine dépense énormément en frais d installations puisque les membranes
industrielles sont relativement chères.
 Le rendement n’est pas totale, à la fin de ces procèdes, il reste 25 % d’eau non utilisable
(il s’agit de la saumure, solution très sel), rejetée alors dans la mer ce qui provoque un
réel désastre pour l’écosystème [16].
I.8 Coûts du dessalement
Les coûts du dessalement exprimés en USD/m3 d'eau douce produite dépendent de la
technologie, de la taille de l'installation et de la teneur en sel de l'eau traitée. Les technologies
membranaires peuvent produire de l'eau de bonne qualité à partir d'eau saumâtre avec un coût de
0,50 USD/m3. Les coûts, toutefois, sont plus élevés pour traiter l'eau de mer, le mètre cube
produit a un coût estimé entre 0,5 et 1,1 USD pour l’osmose inverse et entre 0,65 et 1,8 USD
pour la distillation. Les technologies thermiques tendent à être plus onéreuses que les
technologies membranaires.
Actuellement, les coûts des deux technologies affichent une tendance à la baisse. Elles
peuvent bénéficier toutes les deux des économies d'échelle mais les coûts des technologies

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 31
Chapitre I : Généralités sur le dessalement de l’eau et les paramétres de potabilité

membranaires diminuent aussi en raison de leur développement incessant qui conduit à des gains
d'efficience [46].
I.9 Conclusion
Le dessalement est l’une des solutions éprouvées et sures, maîtrisées techniquement, pour la
mobilisation des ressources en eaux supplémentaires. L’osmose inverse a connu un
développement technologique avec l’apparition sur le marché de membranes en polyamides plus
stables et dont la durée de vie est plus importante. Néanmoins, les membranes sont très sensibles,
d’où apparaît l’importance d’un prétraitement adéquat qui permet d’allonger la durée de vie de
ces membranes en les protégeant et d’assurer l’intégrité du système. Il s’agit d’une technique
performante qui peut être utilisée sur une grande plage de concentration; comparé à
l’électrodialyse et à la distillation qui sont réservés à des domaines plus spécifiques.

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 32
Chapitre II:
Présentation et
description de la
station de dessalement
de Chatt El Hilal
Chapitre II :Présentation rt description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

II. Chapitre II: Présentation et description de la station de dessalement de


Chatt El Hilal
II.1 Introduction
A l’ouest du pays, les incertitudes de la météo s’ajoutant à la pression démographique et
aux perturbations prévisibles liées au réchauffement climatique font peser sur la disponibilité de
l’eau. Devant cette situation de fait, la volonté de l’état s’est appuyée sur l’exploitation des
ressources en eau non conventionnelles en recourant au dessalement de l’eau de mer, qui se
présente aujourd’hui comme une alternative aux eaux conventionnelles. Le gouvernement a
lancé des projets de dessalement d’eau de mer intégrant des usines de différentes capacités tout
au long des côtes algériennes. Au Nord-Ouest Algérien, la Wilaya d’Ain-Temouchent a fait
l’objet de l’installation d’une station de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production
de 200.000.m³/j, assurant l’approvisionnement en eau potable des Wilayas d’Ain-Temouchent et
d’Oran.

Figure 17: Photo de la station de dessalement de l’eau de mer de Chatt El Hillel

II.2 Situation géographique

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 33
ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

La station de dessalement de la plage El Hillel a été implantée à environ 16 km au Nord-


Ouest de la ville d’Ain Témouchent. Elle est située dans la région touristique de la plage El
Hillel, commune de Sidi Ben Adda. Elle s’étend sur une superficie de 65 700 m² (Figure 18).

Figure 18: Situation géographique de la SDEM de Béni Saf

II.3 Présentation du promoteur de projet


L’usine a été réalisée par une société de projet «Beni Saf Water Company Spa» constituée à
partir du consortium GEIDA, de l’ADE et de l’AEC (figure 19). Le groupe GEIDA est un
consortium qui a été constitué au début de l’année 2003 à partir de quatre importantes
compagnies espagnoles d’études, de construction et d’experts spécialisées dans le
développement des infrastructures dans le domaine d’énergie et de l’eau :
 COBRA ;
 BEFESA ;
 CODESA ;
 SADYT.
Sonatrach, la société nationale de pétrole et de gaz d’Algérie et Sonelgaz, la régie de production et
de distribution de gaz et d’électricité de l’état Algérien ont été incorporées dans l’AEC en mai
2001, chacune détient 50% du capital-actions d’AEC

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 34
ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

Figure 19: les différents collaborateurs de la station BWC

II.4 Présentation de la station SDEM.BWC


La fiche technique de l’usine de dessalement de Chatt El Hilal est la suivante:
 Surface Totale : 5.12 ha
 Surface Bâtie : 2.68 ha
 Date signature du contrat : 10 Septembre 2005
 Type de Captage d’eau de mer : Emissaire Long de 1000 M /DN 2400 mm
 Rejet de Saumure : Emissaire long de 500 M /DN 1800 mm
 Date ouverture du chantier : 01 Août 2006
 Mise en service partielle : 09 Nov 2009
 Mise en service totale : 04 Avril 2010
 Capacité de production : 200.000 M3/jours
 Consommation électrique : 4.15 KW/M3
 Procédé de traitement : Osmose inverse
 Taux de rendement de la station : 75%
 Marque des membranes : Hydranautic
 Nombre de membrane /tube de pression : 7 unité
 Forme : Roulement en spiral

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 35
ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

 Diamètre : 200 mm
 Montant de l’investissement : 240 M$
 Prix de l’eau : 0.6994 $/m3
II.5 Description du fonctionnement de la station
Le procédé utilisé pour le dessalement d’eau de mer à la station de la plage El Hillel est
l’osmose inverse.

Figure 20: Schéma représentant les procédés de dessalement de la station de dessalement


Chatt El Hillel
Les étapes de dessalement selon le schéma précédant (figure 20) sont les suivantes :
 Captage de l’eau de mer
 Filtration mécanique
 Chloration
 Prétraitement
1. Prétraitement chimique
Traitement par chlorure ferrique (coagulation) :
Traitement par acide sulfurique (neutralisation du pH)
L’injection de bisulfite sodique (neutralisation du chlore libre)
Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de
dessalement de Chatt El Hillel Page 36
ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

Dosage d’anti incrustant


2. Prétraitement physique
Filtration à sable
Filtration anthracite
Filtration à cartouches
 Osmose inverse
 Post traitement :
Reminéralisation
Désinfection finale
II.5.1 captage d’eau de mer :
La première étape du procédé de dessalement est le captage de l’eau de mer. Elle
consiste à pomper l’eau de mer vers la station de dessalement. Cette eau doit être bonne du point
de vu matières en suspension pour le fonctionnement de la station.
Le système de captage (figure 21) est ouvert, l’eau de mer est captée à partir d’un (1
km) de la côte grâce à un émissaire en PEHD DN 2400 mm. A l’extrémité de l’émissaire, une
tour de 10 m de hauteur est érigée sur un fond à 18 m pour capter une eau plus ou moins
propre. L’eau est véhiculée à l’intérieur de la conduite par gravité avec une vitesse
d’écoulement inférieure à 1 m/s.

Figure 21: Schéma représentant l’émissaire de captage

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

Figure 22: Tuyaux de captage de l’eau de mer pour la station

II.5.1.1 Filtration mécanique :


Cette étape du traitement consiste à faire passer l’eau à travers deux gros dégrilleurs pour
empêcher le passage des grandes particules contenus dans l’eau de mer tels que les poissons, les
débris et les algues…etc., et deux filtres rotatifs (figure 23) dont les mailles sont plus fins que
celles du dégrilleurs (400 microns) permet le retrait des petites particules comme le sable. Cette
filtration d’eau permet d’assurer une entrée en eau moins chargée en débris marine et homogène.

Figure 23: Filtres rotatifs

II.5.1.2 Chloration
Injecté L’hypochlorite de sodium au niveau de la station de captage pour assurer sa
désinfection et réduire la croissance biologique dans l’eau. A l’aide de deux citernes de NaOCl
d’une capacité de 125 m3 pour chacune (figure 24). En raison de sa forte nature oxydante, les

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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

ingénieurs de la station de dessalement de la plage el Hillel ont jugés prudent d’annuler cette
injection pour ne pas atteindre l’étape de l’osmose inverse car il détruit les membranes.

Figure 24:Citernes d’Hypochlorite de sodium

II.5.2 Pompage de l’eau de mer


L’épine dorsale de la SDEM est la station de pompage de l’eau de mer du captage vers la
zone de production, Cette dernière contient un bassin d’aspiration d’eau de mer avec un total de
11 pompes centrifuges horizontales (Sulzer), 10 pompes en service et une en « stand by » (10+1)
pendant le fonctionnement normal, un système d’amorçage des pompes à vide composé de 2
compresseurs d’air. Chaque pompe offre un débit d’un refoulement de 1800 m3/h d’eau de mer
par aspiration à vide avec une pression de 6 bars aussi deux réservoirs
anti- coup de bélier (figure 25).

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

Figure 25:pompes de pompage et bassin de stockage


II.5.3 . Prétraitement de l’eau de mer
Cette étape est très importante pour une station de dessalement, Son but d’éliminer les
matières en suspension, organiques et les micro-organismes. Aussi pour éviter la détérioration
des pompes, l’incrustation et la dégradation des membranes de l’osmose inverse par les
microorganismes.
Il y’a deux types de pré-traitements : Physiques et chimiques
II.5.3.1 Prétraitement chimique
II.5.3.1.1 Traitement par chlorure ferrique (coagulation)
Le chlorure ferrique a le but de l’élimination des matières en suspension et les matières
colloïdales présentes dans l’eau de mer, L’injection ce fait à partir de deux citernes de FeCl 3
d’une capacité de 60 m3 chacune.
II.5.3.1.2 Traitement par acide sulfurique (neutralisation du pH)
En aval des filtres à sable au niveau du tuyau principal qui alimente ces filtres un traitement
à l’acide sulfurique est effectué, pour but d’ajuster le pH de l’eau de mer et d’éviter les
précipitations de carbonates et bicarbonates, ainsi qu’à générer le CO2 suffisant pour la
reminéralisation d’eau produite dans la tour de calcite.
II.5.3.1.3 Injection de Meta bisulfite sodique (neutralisation du chlore libre)

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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

L’utilisation du bisulfite sodique permet l’élimination de chlore résiduel du dosage


d’hypochlorite de sodium et de prévenir l’oxydation des membranes. L’injection de la solution
Na2O5S2 se fait avant la filtration à sable pour donner au contact le temps maximum possible.
II.5.3.1.4 Dosage d’anti incrustant
C’est un dispersant qui est dilué dans deux cuves de dilution et de stockage (une en service et
l’autre en réserve). Cet anti incrustant est dosé automatiquement et traverse le collecteur de
refoulement.
Ce traitement est effectué avant les filtres à cartouches pour éviter les incrustations sur les
membranes.
 Pour la coagulation chlorure ferrique
 Pour la neutralisation du PH l’acide sulfurique
 Pour la neutralisation du chlore libre méta bisulfite
 Pour la prévention des membranes l’anti scalant

Figure 26:Réservoirs des différents dosages chimiques

II.5.3.2 Prétraitement physique


II.5.3.2.1 Filtration à sable :
La filtration est un procédé de séparation permettant de séparer les constituants d’un
mélange qui possède une phase liquide et une phase solide à travers un milieu poreux, dont le but
est d’éliminer la plupart des particules en suspension, huile et graisses qui restent dans l'eau de
mer et, produit une eau filtrée à basse turbidité prête pour l’étape d’osmose inverse. Le milieu
filtrant utilisé par cette station est le sable silice bicouche ; un sable grossier au fond du filtre et

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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
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l’autre du sable plus fin qui occupe la partie supérieure du filtre pour retenir les particules les
plus fines, les deux couches de sable font 1.70 m de hauteur.
Le système de filtration de sable est situé en dehors de l’usine. Il est constitué de deux
trains de filtrage identiques, chacun ayant la capacité de filtrer 50 % de l’eau nécessaire. Chaque
train est constitué de 24 filtres regroupés en 12 modules, chaque module est constitué de deux
filtres identiques de 11 m de longueur et 3.7 m de diamètre pour un filtre (figure 27).
Le mouvement de l’eau dans ces filtres est vertical, pénétrant par la partie supérieure du
filtre et descendant à travers les couches filtrantes qui retiennent les matières solides dans sa
partie inférieure. Le débit requis pour alimenter le système de filtrage à sable est de 18 000 m3/h,
avec une vitesse de filtration de l’eau de mer de 9.7 m/h et une pression d’entrée de 6 bars.

II.5.3.2.2 Filtration anthracite :


La filtration anthracite a pour but d’éliminer les concentrations résiduelles d’agents
oxydants tels que le chlore et l’ozone, les virus, les matières organiques, et en générale tous les
composés qui causent les problèmes du mauvais goût et de la mauvaise odeur dans l’eau. Le
système de filtration anthracite se trouve dans le même secteur que le système de filtration
précédente. Il est constitué de deux trains de filtrage identiques, chacun comprenant sept
modules ou paires de filtres, par conséquent, le système est constitué de 28 filtres au totale
(figure 27). Les filtres de ce système recouverts à l’intérieur d’une couche d’anthracite de 1.7 m
de hauteur, fonctionnant comme adsorbant avec une plus grande efficacité de rétention des
micropolluants. Le débit d’eau filtré nécessaire pour alimenter le système de filtration
d’anthracite est de 18000 m3/h, en fonctionnement normal.

Figure 27: zone des filtres à sable et à anthracite

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Etape de Lavage des filtres :


Les filtres doivent être lavés quand la perte de charge atteint une valeur limite due au
colmatage des interstices du lit filtrant par les particules retenues, et ceci par les étapes
suivantes :
 Lavage à l’air (barbotage) : on retient l’air de la soufflante mais avant d’effectuer le soufflage
avec une durée de 10 minutes, il est nécessaire d’abaisser le niveau d’eau. Cette opération a
pour but de séparer sa gangue de matière organique et de nettoyer du grain de sable par
phénomène d’attrition.
 Lavage à l’eau (backwash) : par deux pompes en retient un débit de 1628 m3/h de l’eau saumure
afin d’améliorer le lavage par l’inversion du flux de bas en haut avec une durée de 20 minutes
(en contre-courant) pour évacuer les matières organiques à l’extérieur du filtre.
II.5.3.2.3 Filtration à cartouches
C’est une microfiltration assurée par des cartouches de polypropylène de 15 micron. Ce
système de filtration est constitué de deux lignes de filtration, chacun est formées de dix filtres
de forme cylindrique, il est composé de 20 filtres au total, installées en parallèle (figure 28). A
l’intérieur de ces filtres est placée une plaque-support soutient des cartouches, chaque filtre
contient 380 cartouche. Les cartouches sont de couleur blanche avant d’être utilisé, mais après
l’utilisation elles prennent la couleur noire à cause de la salinité de l’eau de mer (35 g/l).
Le rôle de cette filtration est l’élimination des particules de plus petite taille de 5 microns,
qui n’ont pas été retenues par les filtres à sable et anthracite, ainsi que la protection des
installations des modules d’osmose inverse.
Le débit d’eau filtré qui alimente le système de filtration à cartouches est le débit traité par
le système de filtration à sable et anthracite, est de 17 996 m3/h. Contrairement aux filtres à sable
et anthracite, ces filtres sont renouvelés périodiquement une fois que la capacité des cartouches a
été atteinte, les cartouches doivent être changées.

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Figure 28: Filtres à cartouches

II.5.4 L’étape d’osmose inverse


II.5.4.1 Installation de l’osmose inverse
Les équipements suivants sont l’installation d’osmose inverse à la station de plage El Hillel
 Pompe à haute pression
 Pompe à baisse pression
 Système de récupération d’énergie
 Unité d’osmose inverse
 Bâtiment de production
 Réservoir de l’eau dessalée ;
 Système de nettoyage des membranes d’osmose inverse.
II.5.4.1.1 Pompe à haute pression (HP)
Avant l’entrer dans les membranes d’osmose inverse, l’eau de mer clarifiée et pressurisée
au moyen de la pompe à haute pression de type SULZER. Elle permet de fournir une pression
jusqu'à 66 bars en vue d’alimenter l’osmose inverse, en fonction de la température et de la
salinité de l’eau. Chaque train d’osmose inverse est équipé d’une pompe centrifuge de haute
pression généralement 10 pompes au totale.

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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
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Figure 29: Photo d’une pompe à haute pression

II.5.4.1.2 Pompe à baisse pression (booster) :


Cette pompe a pour but d’augmenter la pression de l’eau de mer provenant du système de
récupération d’énergie (ERI) avant l’arrivée du flux d’eau de mer provenant de la pompe
centrifuge de haute pression.

Figure 30:Pompe booster.

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II.5.4.1.3 Système de récupération d’énergie


Il y’a 22 récupérateurs d’énergie par unité de système d’osmose inverse de la station Il est
de type ERI model PX-220 (the pressure Exchanger), qui permet de récupérer 95 % de l’énergie
du rejet de saumure (figure 31).

Figure 31: Les récupérateurs d’énergie (ERI) d’un module d’OI de le SDEM

II.5.4.1.4 Unité de l’osmose inverse :


Dix (10) unités d’osmose inverse sont installées de production de 20 000 m3/j chacune.
Chaque unité est constituée de 256 tubes à pression, 1792 membranes dans chaque unité, soit 7
membranes dans chaque tube à pression (figure 32).
Les membranes d’OI sont constituées de films de polyamide à enroulement en spiral avec
une feuille de séparation entre deux membranes. Cette feuille se comporte comme un canal dans
lequel circule l’eau d’alimentation/saumure qui alimente l’élément suivant de membrane à
l’intérieur du tube de pression (figure 33).
Le modèle des membranes sélectionné est le SWC5 qui est approprié lorsque le courant d’eau
d’alimentation est de l’eau de mer. Son pourcentage de rejet des sels est supérieur à 99,7 %.

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Figure 32:Unité d’osmose inverse

Figure 33: La membrane spirale de l’osmose inverse

II.5.5 Le post traitement


L’eau de perméat est acheminée vers des réservoirs 5 000 m³. Avant la distribution de l’eau
dans le réseau public il passe par deux étapes :
 reminéralisation avec CaCO3 (carbonate de calcium)
 Désinfection finale (Hypochlorite de Sodium)

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II.5.5.1 Reminéralisation :
Cette opération se fait par l’addition d’une quantité de 30 tonnes de calcite (CaCO 3)
(figure 34) dans dix chambres à l’entrée du réservoir d’eau produite pour ajuster la valeur du PH
et pour éviter les problèmes liée au CO2 dissous dans l’eau pour obtenir une eau ni agressive, ni
incrustante.

Figure 34:Photo du Calcite

II.5.5.2 Désinfection finale :


Cette opération se fait par l’injection de la solution d’hypochlorite de sodium pour d’éviter le
développement des bactéries dans l’eau.
II.6 Caractéristiques de l’eau traitée
Tableau 8: Valeurs garanties pour l’eau de mer traitée par la SDEM Chatt El Hillel
Analyse effectuée Qualité garantie
pH 8 à 8.5
Alcalinité 65 mg/l de CaCO3
Dureté 50 à 65 mg/l de CaCO3
Indice de Langelier 0 à 0.4
Chlore résiduel 0.5 mg/l

II.7 Stockage et le refoulement d’eau au le client


Après le post traitement, l’eau sera conservée dans un réservoir d’une capacité de 5000 m3
qui sert de réservoir d’attente pour prévoir un temps de contact nécessaire à la désinfection avant
le pompage de l’eau vers le réseau de distribution (On injecte l’eau de javel).

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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
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Le système de refoulement d’eau est composé de 11 pompes (10 en service et 1 en stand by),
avec un débit de refoulement de 833 m3/h par pompe (8334 m3/h en total) et une pression
maximale de refoulement de 30 bars.
II.8 Bâtiment de saumure
Les rejets de saumure sont collectés dans le bassin de saumure (figure 35) avant d’être
rejetées à la mer via un émissaire marin de 1800 mm en PEHD à 500 m de la côte.

Figure 35: Bassin de saumure

II.9 Equipements auxiliaires de la station sont


- Equipement de nettoyage des filtres (figure 36)
- Equipement de nettoyage des filtres des membranes
- Le laboratoire: Le laboratoire est équipé des instruments nécessaires à la supervision et
au contrôle corrects du procédé. (figure 37)
- Salle de contrôle : Avec un système de contrôle digital (DCS) YOKOGAWA, tous les
équipements de la station sont contrôlables à partir de la salle de commande (figure 38)
- Les salles électriques
- Les salles des automates ;
- SNCC: système numérique de contrôle et de commande ;
- Station électrique conçue pour le fonctionnement de la totalité de la SDEM. (deux lignes
électriques de 220000 KV) ;
- Deux bâtiments administratifs de R+1 ;

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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

- Un poste d’entrée à la station ;


- Un poste de sécurité ;
- Un post contre incendies ;
- Ateliers de maintenances et réparation mécaniques, électriques et d’instrumentation.

Figure 36: bâtiment de lavage des filtres

Figure 37: le laboratoire de la SDEM Chatt El Hillel

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ChapitreII :Présentation et description de la station de dessalement
de Chatt El Hilal

Figure 38: la salle de contrôle de la SDEM Chatt El Hillel

II.10 Conclusion :
La station de dessalement de la plage El Hillel fait partie des grandes usines de
dessalement en Algérie avec une capacité de production de 200000 m3/jour. En effet, ce projet
contribue à résoudre la pénurie des ressources en eau de la wilaya d’Ain Témouchent et ceux de
la partie ouest de la wilaya d’Oran. Cette station est basée sur la technique d’osmose inverse qui
a connu un grand développement et présente beaucoup d’avantages, et plus performante du point
de vue énergétique, avec des filtres à sables et cartouches, intégrant des technologies pionnières,
notamment en matière de récupération d’énergie.

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PARTIE 02
ETUDE
EXPERIMENTALE
Chapitre III :
Matériel et méthodes
Chapitre III :Matériel et méthodes

III. Chapitre III : Matériel et méthodes


III.1 Prélèvement et échantillonnage
III.1.1 Sites de prélèvements
Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand
soin doit être apporté ; il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera
donnée. L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les
caractéristiques physico-chimiques de l’eau.
La station est équipée de quatre prélèvements d’échantillons d’eau pour les analyses physico-
chimiques :
 Eau de mer ;
 Robinet installé à l’entrée des filtres à sable pour mesurer la turbidité, le chlore libre et
étalonné les instrumentations ainsi ajuster l’injection du chlore ;
 Robinet installé à l’entrée du module d’osmose inverse après la filtration à cartouche
pour mesurer l’indice de colmatage SDI ;
 Robinet installé au niveau de la zone d’expédition de l’eau traitée pour vérifier la qualité
de l’eau [47].

Figure 39: Points de prélèvements [47]

III.1.2 Mode de prélèvement


Le prélèvement d’un échantillon d’eau pour l’analyse physico-chimique est comme suit :
 Le matériel du prélèvement doit faire l’objet d’une attention particulière, L’emploi de
flacons en verre borosilicaté est conseillé de préférences. Bouchés avec des bouchons en
polyéthylènes ou en téflon maintenus pendant 1heure dans de l’eau distillé puis séchés ;
 Ouvrir le robinet à débit maximum pendant 5 à 10 secondes puis de le ramener à un débit
moyen pendant 2 minutes ;

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


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Chapitre III :Matériel et méthodes

 Au moment du prélèvement, on a rincé le flacon d'échantillonnage 3 fois avec de l’eau à


analyser ;
 Remplir chaque flacon lentement avec un faible débit pour éviter les turbulences et la
formation des bulles d'air ;
 Fermer le flacon et s'assurer qu'il n'y a pas de vide au-dessus de l'échantillon ;
 Étiqueter les flacons d'échantillonnage en déterminant le point, la date et l'heure du
prélèvement.
 Les échantillons sont transportés dans une glacière isotherme (4°c), et l’analyse est faite
le même jour [47].
III.1.3 Analyses physico-chimiques :
III.1.3.1 Mesure du Potentiel d’hydrogène (pH)
 Mesure du paramètre :
Dans le laboratoire de la station de plage El Hillel, le pH de l’eau est mesuré à l’aide d’un pH
mètre de marque VWR (fig. 40). Il permet de mesurer la différence de potentiel existant entre
une électrode de verre et une électrode de référence.

Figure 40: pH mètre VWR [47]

 Mode opératoire :
1. Allumer le pH mètre.
2. Calibrer le ph mètre avec les solutions tampons (pH=4, pH=7 et pH=10).

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dessalement de Chatt El Hillel Page 53
Chapitre III :Matériel et méthodes

3. Rincer l’électrode en verre avec l’eau ultra pure puis avec de l’eau à analyser.
4. Tremper l’électrode en verre dans un bécher de 100 ml rempli d’eau à analyser.
5. Laisser stabiliser un moment avec une faible vitesse d’agitation de l’électrode
d’éliminer les bulles d’air pour ne pas fausser le résultat.
6. Enregistrer la valeur du pH ainsi que celle de la température affichée sur l’écran de
l’appareil après la stabilisation du lecteur.
7. Après chaque mesure, rincer l’électrode avec de l’eau ultra pure pour la maintenance.
8. Arrêter l’appareil.
9. Immerger l’électrode dans la solution de la conservation appropriée [47].
III.1.3.2 Mesure de la Température
La température est mesurée au même temps que le pH par l’utilisation de l’appareil pH
mètre VWR du laboratoire de la station de dessalement.
III.1.3.3 Mesure de la Turbidité
 Mesure du paramètre :
À l’aide d’un turbidimètre model TURB 550IR (fig. 41) La turbidité est mesurée au niveau
de laboratoire de la station .D’autres mesures directes sont effectuées par des turbidimètres
placés aux points de prélèvements [47].

Figure 41: Turbidimètre TURB 550 IR [47].

 Matériel et équipements :
- Turbidimètre WTW 550 IR ;
- Cuvettes cylindriques.

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


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Chapitre III :Matériel et méthodes

 Procédure analytique :
1. Allumer le turbidimètre et attendre environ 30 minutes que l’appareil se chauffe ;
2. Mettre de l’échantillon dans l’un des tubes d’essai du turbidimètre ;
3. Rincer deux fois la cuvette de mesure avec un peu d'échantillon ;
4. Verser environ 30 ml d’échantillon à analyser dans la cuvette, la fermer et s’assurer
qu’il n’y ait plus de bulles et que l’extérieur soit bien propre ;
5. Introduire la cuvette dans l’appareil et l’aligner ;
6. L’appareil sélectionne automatiquement l’étendue de mesure selon les besoins. Quand
il sera stabilisé, faire la lecture. La valeur sera donnée en Unités Néphélométriques de
Turbidité (NTU) ;
7. Si l’on souhaite comparer des données, au moment de faire une mesure appuyé sur le
bouton « entrée » ;
La donnée sera mémorisée et apparaîtra sur la partie inférieure de l’écran .Au moment de
faire la mesure suivante, la valeur actuelle apparaîtra sur la partie supérieure [48].
 Calibrage :
1. Allumer le turbidimètre et attendre un temps de chauffe de 30 minutes ;
2. Homogénéiser l’étalon, nettoyer la cellule avec un chiffon pour s’assurer que
L’extérieur de la cuvette est bien propre et sec ;
3. Appuyer sur CAL. Les indications Ident et Cal apparaîtront sur l’écran. Sur la partie
inférieure de l’écran, il apparaîtra 1000. Ceci est la valeur du premier étalon qu'il faut
introduire dans l'appareil ;
4. Aligner la cuvette avec l’appareil et attendre que la lecture soit stabilisée ;
5. Une fois stabilisée, appuyé sur la touche « entrée ». L’indicateur de Store apparaîtra,
clignotera pendant environ 3 secondes et la donnée sera mémorisée ;
6. Sur la partie supérieure de l’écran, il apparaîtra 1000 (NTU) et sur la partie inférieure
il apparaîtra la valeur de l’étalon suivant 10 ;
7. Introduire la cuvette de 10(NTU) dans l’appareil et refaire les étapes 4 et 5 ;
8. Sur la partie supérieure de l’écran, il apparaitra 10 (NTU) et sur la partie inférieure
0.02 (NTU) ;
9. Introduire l’étalon de 0.02 NTU et répéter les étapes 4 et 5 une autre fois ;
10. Le calibrage est terminé et l’appareil reviendra automatique au mode de mesure [48].

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


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Chapitre III :Matériel et méthodes

III.1.3.4 Mesure de la conductivité


 Mesure du paramètre :
Au niveau de laboratoire de la station, la conductivité électrique est mesurée par un
conductimètre de marque VWA EC300 (fig. 42) .L’unité de la conductivité est μs/cm.
Ainsi, aux niveaux des points de prélèvement, il y a des conductimètre installées sur site qui
mesurent directement la conductivité électrique.

Figure 42: Conductimètre VWA EC 300 [47].

 Mode opératoire :
1. Allumer l’appareil du conductimètre.
2. Verser 100 ml d’échantillon dans un bécher propre et sec.
3. Rincer la sonde avec l’eau ultra pure puis avec de l’eau à analyser.
4. Tremper la sonde dans le bécher et essayer éliminé les bulles d’air au cours de la
stabilisation de la mesure avec une simple agitation.
5. Lancer le lecteur en appuyant sur EC. Le lecteur prend un peu du temps pour se
stabiliser.
6. Noter la valeur de la conductivité affichée sur l’appareil en micro seimes par
centimètre (μS/cm).
7. Rincer la sonde.
8. Arrêter l’appareil [47].

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


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Chapitre III :Matériel et méthodes

III.1.3.5 Mesure de l’Alcalinité


 Mesure du paramètre
Au niveau du laboratoire d'analyses de la station de dessalement de plage El Hillel,
l'alcalinité totale est mesurée par la méthode titrimétrie de HCI en enregistrant la variation du pH
lors du dosage [47].

 Instruments et équipements :
- Matras d’Erlenmeyer 125 ml ;
- Burette graduée.
 Réactifs :
- Phénolphtaléine 1% : Dissoudre 0,25 g de phénolphtaléine dans 100 ml d’éthanol à
50% ;
- Bleu de bromophénol 0,04 % : Dissoudre 0,04 g de bleu de bromophénol dans 15 ml
de NaOH et jauger à 100 ml avec de l’eau distillée ;
- HCl 0.01N: Diluer 0,83 ml d’HCl à 37% dans de l’eau distillée et jauger à 1000 ml ;
- Solution de Na2CO3 0.01N: Sécher Na2CO3 à 110ºC pendant 2 heures. Dissoudre 0,530
g dans de l'eau distillée et jauger à 1 000 ml.
 Standardisation d’HCI :
- Placer 15 ml de la solution de Na2CO3 0.01N dans un matras d’Erlenmeyer de 100 ml et
ajouter 3 gouttes de bleu de bromophénol 0,04 %. L’échantillon prend une couleur bleue,
titrer avec de l’HCI jusqu’à ce qu’il vire au vert.
- Calculer la normalité :
Na2CO3 = HCl
V1x N1 = V1xN2

N2 = (3)
Où:
V1= Volume de la solution de Na2CO3 ;
N1= Normalité de la solution de Na2CO3 ;
v2= Volume de l’HCI dépensé dans le titrage ;
N2= Normalité de l‟HCl.
 Procédure :

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


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Chapitre III :Matériel et méthodes

1. Placer 5 ml d’échantillon dans un matras d’Erlenmeyer de 100 ml.


2. Ajouter 3 gouttes de phénolphtaléine à 0,25 % ;
3. S’il apparaît une couleur rose, titrer avec HCl 0.01N jusqu’à un virage incolore,
coïncidant avec la valeur de pH 8,3. Si la couleur rose n’apparaît pas, inscrire carbonates
égal à zéro. Noter le volume (Volume 1) ;
4. Ajouter 3 gouttes de bleu de bromophénol à 0,04 % au même matras et une couleur
bleue apparaîtra ;
5. Continuer à titrer avec de l’HCl 0.01N jusqu’à l’apparition d’une couleur verte. Le
point de virage du titrage coïncidera avec les valeurs de pH entre 4,3 et 4,7. Noter le
volume (Volume 2)[48].
Tableau 9:Observations lors de titrage d’un échantillon [48].

Titrage Alc (mg/L CaCO3)


Très bas < 12.3
Bas 24.6 - 41
Moyen 41 - 98.4
Haut 98.4 - 147.6
Très haut > 147.6

III.1.3.6 Mesure de la Dureté Total (TH)


Le titre hydrotimétrique ou dureté totale de l'eau, est l’indicateur de la minéralisation de
l’eau. Elle est surtout due aux ions calcium et magnésium. La dureté s’exprime en mg/L de
CaCO3 ou en degrés français [47].
Tableau 10:Classification de l'eau selon la dureté totale [49]

TH en degrés français (°F) Spécificité de l'eau

0à6 Eau très douce

6 à 15 Eau douce

15 à 30 Eau moyennement dure

30 à plus Eau très dure

 Matériels utilisés :
- Burette

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Chapitre III :Matériel et méthodes

- Matras erlenmeyer 250ml


 Réactifs :
- Solution d’amortissement pH10 : Dissoudre 6.56 gr. de chlorure d’ammonium
(NH4Cl) et 57 ml d’hydroxyde d’ammonium (NH3 à 25%).
- Solution indicatrice du noir d’ériochrome T 1% : Dissoudre 1gr de noir d’eriochrome T
dans 80 ml de triéthanolamine et porter à 100 ml avec de l’eau distillée.
- Solution de CaCl2 0.01N ou de solution de calcium standard : [47]
 CaCl2 : Dissoudre 0.5g de CaCO3 sec à 100ºC pendant 2 heures et le dissoudre
dans 10ml de HCl 3N.Jauger à 1000 ml avec de l’eau distillée.
 Calcium standard :peser 1g de CaCO3 dans un erlenmeyer de 500ml.Dissoudre
0.5g de CaCO3 sec à 100ºC pendant 2 heures et le dissoudre dans 10ml de HCl
3N.Ajouter 200ml d’eau distillée et faire bouillir quelques minutes pour expulser le
CO2.Refroidir et ajouter quelques gouttes d’indicateur rouge de méthyle et ajuster jusqu’à
trouver une couleur oranger intermédiaire par ajout de NH4OH 3N ou HCl 1 :1 comme
requis.Diluer jusqu’à 1000 ml avec de l’eau distillée ; 1 ml = 1 mg de CaCO3
 Standardisation du EDTA :
1. Placer 5ml d’échantillon de la solution de CaCl2 0.01N dans un matras erlenmey de
125ml.
2. Ajouter 5 gouttes de solution de NaOH 4N et un epointe de spatule d’indicateur
murexide.
3. Déterminer la concentration au EDTA jusqu’à un noter un changement de rose en
pourpre.

 Calculs pour la normalité du EDTA :


V1 x N1
N2= ___________ (4)
V2
N2= Normalité de l’EDTA
V1= ml de solution de CaCl2
N1= Normalité de la solution de CaCl2
V2= ml utilisés de la solution de EDTA
 Mode opératoire :

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Chapitre III :Matériel et méthodes

1. Mesurer 5ml d’échantillon.Si la valeur de l’alcalinité de l’échantillon est


supérieure à 300 mg/l, on prendra une dilution de l’échantillon tel que
l’alcalinité de celle-ci se situera sur des valeurs inférieures à 300 mg/l.
2. Ajouter 1 ml de buffer pH 10 et 1 ou 2 gouttes de solution indicatrice Noir
d’Eriochrome T.
3. Évaluer à l’aide d’une burette remplie à ras de la solution évaluée avec du
EDTA 0,02N (0.01M).
4. Le point final de l’évaluation correspondra au moment de passage de la
coloration de pourpre à bleu [47].
 Calculs :
ml utilisés EDTAx N EDTA x 50.044
Dureté Totale (mg/l de CaCO3) = ______________________________ x1000 (5)
ml d’échantillon.
 Échantillon et conservation :
- Récupérer 100ml de l’échantillon dans un récipient en plastique (polyéthylène ou
équivalent) ou en verre.
- Pour sa conservation, ajouter HNO3 jusqu’à obtenir un PH < 2. La durée maximale
conseillée de conservation est de 6 mois [48].
III.1.3.7 Chlore libre, chlore total et chlore combiné :
Le chlore libre est le paramètre indicateur de la concentration en désinfectant (biocide)
nécessaire pour maintenir l’eau sans micro-organismes pathogène.
Le chlore résiduel total présent dans l’eau correspondra à la somme du chlore résiduel plus
le chlore combiné résiduel.
Le chlore résiduel total correspond à la différence entre la dose de chlore et la demande de
chlore.
Le chlore combiné résiduel est la part du chlore résiduel total combiné à des composés
azotés, provenant de matière organique pour former des chloramines ou autres.
Détériorer les membranes et dans l’eau traitée en tant qu’agent désinfectant
 Méthode spectrophotométrique :
 Matériel et équipements :
- Spectrophotomètre Spectroquan Phro 300 ;
- Pipette [48]

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Chapitre III :Matériel et méthodes

 Réactifs :
- Kit pour sans Chlore et total 00597 de Merck.
 Procédure :
1. L’échantillon doit se situer sur une valeur du pH entre 4-8.
2. Pipeter dans une cuvette 5 ml d’échantillon.
3. Ajouter 1 micro cuillère bleue arasée (sur le couvercle du flacon) de réactif Cl2-1).
4. Laisser reposer 3 minutes.
5. Mesurer sur le photomètre : résultat A (Chlore libre).
6. Dans la même cuvette, ajouter 2 gouttes de réactif Cl2 -2.Fermer la cuvette et
mélanger.
7. Mesurer l’échantillon sur le photomètre : résultat B (Chlore total) [48].
Détermination du chlore combiné :
Pour la détermination du chlore combiné, il est nécessaire de réaliser le chlore libre et le
chlore total. Une fois les résultats en main, on procédera à l’opération suivante :
mg/l de Chlore combiné = résultat B (mg/l de chlore total) – résultat A (mg/l de chlore libre)
 Prélèvement et conservation :
Analyser les échantillons immédiatement après le prélèvement.
 Observations :
Filtrer les échantillons troubles.

Figure 43: Spectrophotomètre

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dessalement de Chatt El Hillel Page 61
Chapitre III :Matériel et méthodes

III.1.3.8 Mesure des solides dissous totaux (TDS) :


TDS, signifie total des solides dissous et représente la concentration totale des substances
dissoutes dans l'eau. Le TDS est composé de sels inorganiques et de quelques matières
organiques. Les sels inorganiques communs trouvés dans l'eau incluent le calcium, le
magnésium, le potassium et le sodium et également des carbonates, nitrates, bicarbonates,
chlorures et sulfates [47]
Le TDS peut être mesurée par la méthode gravimétrique ou déterminée par calcul
 Matériels utilisés :
1. Balance analytique.
2. Pipette (25 ml).
3. Dessiccateur.
4. Étuve de laboratoire.
5. Capsule d’évaporation. Pompe de filtration.
6. Entonnoir Buchner
7. Bécher
8. Pissette.
9. Papier filtre 47 mm (filtre microfibre en verre).
 Mode opératoire :
1. Chauffer l’étuve a 180 °C.
2. Homogénéiser l’échantillon avec un agitateur magnétique
3. Mettre un filtre dans l’entonnoir de Buchner et l’humidifier avec un peu d’eau ultra
Pure.
4. Filtrer un volume d’échantillon détermine V.
5. Peser et noter le poids d’une capsule d’évaporation vide W2.
6. Verser l’échantillon filtre dans la capsule d’évaporation.
7. Mettre la capsule et le filtrat dans l’étuve pendant deux heures.
8. Après deux heures, faire sortir la capsule et la laisser refroidir dans le dessiccateur.
9. Peser la capsule et noter le poids W1 [47].
 Expression des résultats :
Le TDS est calculé selon la formule suivante :
TDS mg/L = [(W1 - W2) / V] * 106 (6)

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Chapitre III :Matériel et méthodes

III.1.3.9 Mesure de l’indice de colmatage (SDI)


Le SDI ou indice d’encrassement ou de colmatage des membranes est un procédé pour
estimer le degré de blocage ou d’encrassement des membranes dû à la contamination des
particules colloïdales qui incluent communément les bactéries, les argiles et le fer. Les produits
chimiques utilisés dans le prétraitement comme le chlorure de fer ou les polyélectrolytes peuvent
causer un blocage colloïdal.
Selon les équipements de traitement et le type de membranes, des valeurs de SDI ou d’autres
sont considérées acceptables. Un SDI 15 inférieur ou égal à 5 pour l’eau d’entrée à l’usine et un
SDI 15 inférieur ou égal à 3 pour l’eau d’entrée aux modules d’osmose, sont considérés comme
acceptables [47].
 Instruments et équipements
- Équipement de SDI
- Membranes de 47 mm de diamètre et pore de 45 microns
- Chronomètre
- Éprouvette graduée de 500 ml
 Procédure analytique :
1. Monter le système de mesure comme indiqué sur la figure et mettre en place le régulateur de
pression à 2,1 bars.
2. Avant d’installer le filtre Milliporte, passer un échantillon à travers le système de mesure, afin
d’éliminer les contaminants qui auraient pu y entrer.
3. Ouvrir le porte-filtres et placer sur sa plaque-support une membrane filtrante avec une
sélectivité de 0,45 um et 47 mm de diamètre. La membrane ne pourra être manipulée qu’avec
des pinces à bord lisse pour éviter de la crever. Éviter de toucher la membrane avec les doigts.
4. S’assurer que le joint torique se trouve en bon état et correctement mis en place. Installer de
nouveau la moitié supérieure du porte-filtre et fermer de façon à ce qu’elle soit légèrement lâche.
5. Ouvrir le robinet-vanne d’eau et réaliser la première mesure. Simultanément, avec un
chronomètre mesurer le temps nécessaire pour recueillir dans l’éprouvette un volume de 500 ml
(To).
6. 5 (T5), 10 (T10) et 15 (T15) minutes après avoir commencé l’essai, mesurer de nouveau le
temps nécessaire pour recueillir le volume de 500 ml (Tf).
7. Une fois l’essai terminé, la membrane filtrante peut être conservée pour son analyse ou sa
comparaison ultérieure [48].

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


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Chapitre III :Matériel et méthodes

Figure IV.8: Appareil de détermination de SDI [48].

Figure 44:Appareil de détermination de SDI [48].

 Calculs :
SDI = [(1- To/Tf) X 100] / Tf (7)
Avec :
To : temps initial
Tf : temps final
 Observations :
Rincer l’instrument à l’eau douce après l’essai dans le cas où il serait effectué avec de l’eau de
mer ou de l’eau très saumâtre afin d’éviter l’endommagement des pièces métalliques de
l‟instrument.
La pression devra être maintenue à 2,1 bars.
III.1.3.10 Indice de Langelier (LSI)
La méthode la plus simple pour le calcul de l’agressivité de l’eau est la « méthode de
Langelier ». Il a établi un indice, appelé « indice de saturation ou indice de Langelier ».
L’eau est agressive si cet indice est négatif, elle est calcifiante si l’indice est positif et elle est
à l’équilibre calco-carbonique si l’indice de saturation est nul [50].
 Matériels utilisés :

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Chapitre III :Matériel et méthodes

- PH-mètre
- Conductimètre
- Thermomètre
- Spectrophotomètre DR5000
- Burettes graduées de 25 ml
- Matras d’Erlenmeyer de 100 ml
 Réactifs
- HCl 0.01N, phénolphtaléine et bleu de bromophénol pour alcalinité, carbonates et
bicarbonates[47].
- EDTA 0.02N, NaOH 4N et Murexide pour calcium
 Mode opératoire :
Pour calculer le LSI, il faut déterminer les paramètres suivants :
1. pH. Voir
2. Conductivité.
3. Température.
4. Carbonates et bicarbonates.
5. Calcium
Avec les résultats des paramètres mesurés antérieurement, on calcule :
 TDS= Conductivité (us/cm) * 0, 56
 CALCIUM (mg CaCO3/l) = [Calcium (mg Ca+2/l) * 10]/ 4, 01
 ALCALINITÉ = [(mg HCO3-/l) + 2 *(mg CO3/l) *10] / 12,2
Une fois les résultats du TDS, du calcium et de l’alcalinité obtenus, nous pourrons calculer
l’indice de Langelier [47]
LSI = pHA – pHS (8)
Où :
pHA = pH actuel de l’eau
pHS = pH de saturation ou pH auquel on obtient l’équilibre calco carbonique de l’eau
pHS = (9,3 + A + B) - (C + D)
Où :
A = (Log [TDS] -1)/10
B = -13, 12 x Log (ºC + 273) + 34, 55
C = Log [Ca+2 comme CaCO3]

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Chapitre III :Matériel et méthodes

D =Log [Alcalinité comme CaCO3] [47].


 Le résultat du calcul de l’indice de Langelier devra se situer entre ± 0,5.
Si IL = 0, eau en équilibre chimique
Si IL < 0, eau ayant tendance à être corrosive
Si IL > 0, eau ayant tendance à être incrustante
III.2 Paramètres hydrauliques
Les différents paramètres hydrauliques (pression, débit…) sont suivis dans la salle de
contrôle de la station de Chatt el Hillel par des ingénieurs et des techniciens. Cette salle donne
des commandes et des équations à la salle d’osmose inverse

Figure 45: la salle de contrôle de la SDEM de Béni saf [51].


Avec un système de contrôle digital (DCS) YOKOGAWA, tous les équipements de la
station sont contrôlables à partir de la salle de commande [51].

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Chapitre IV :
Résultats et
interprétations
Chapitre IV : Résultats et interprétations

IV. Chapitre IV : Résultats et interprétations

IV.1 Introduction
Le but de ce chapitre est d’évaluer les performances de fonctionnement de la station de
dessalement d’eau de mer de Chatt El Hilal sur la base de mesures d’une série de paramètres
effectuées au niveau de la station.
Les performances de fonctionnement de la SDEM ont été analysées sous deux aspects:
- Performances de traitement et qualité de l’eau.
- Performances de fonctionnement hydraulique.
 Observations :
A cause du confinement du à l'épidémie (COVID 19) et les mesures de sécurité instaurées
dans la station, nous n'avons pas pu faire les mesures in situ. On était contraint de travailler sur
certaines données qui nous ont été fournies par le responsable de la station. En raison de
confidentialité dans la diffusion des données de la station, nous n’avons pas pu obtenir toutes les
données nécessaires pour traiter ce chapitre.
IV.2 Performances de traitement et qualité de l’eau
Afin d’évaluer les performances de traitement et qualité de l’eau à la sortie de la station, on
va présenter dans ce chapitre, les résultats des mesures des paramètres physico-chimiques de
l’eau qui ont été faites à l’entrée et à la sortie de la station sur une période de 07 jours.
Cette présentation nous permet d’évaluer la qualité de l’eau produite au niveau de la station
de dessalement de « Chatt El Hilal ».
Les paramètres discutés sont: la température, le pH, la conductivité électrique, la dureté, le
total de sel dissous (TDS), l’alcalinité, l’indice de Langelier, le chlore libre et la turbidité.
IV.2.1 La température :
La température de l'eau est une qualité importante dans les paramètres environnementaux.
La figure 46 montre la variation de ce paramètre dans l’eau produite durant la période d’étude.

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Chapitre IV : Résultats et interprétations

Figure 46: Variation journalière de la température d’eau produite (perméat) durant la


période d’étude.
Selon la figure 46, la température de l’eau produite est variable entre 23.2 et 26.2 °C
(soit une moyenne de 24.77°C). La température de l’eau est conforme aux normes Algérienne
qui fixent une valeur maximale de la température pour l’eau potable 25°C [52].

IV.2.2 Le pH
Le potentiel hydrogène, plus connu sous le nom de "pH" permet de mesurer la
concentration en ions H+ de l'eau et révèle l'acidité ou la basicité de cette eau. La figure 47 donne
la variation du pH de l’eau produite par la station durant la période de cette étude.

Figure 47 : Variation journalière du pH de l’eau produite durant les 7 jours de l’étude

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Chapitre IV : Résultats et interprétations

Les résultats du pH des eaux traitées ont donnés des valeurs de pHmin = 8.42 et pHmax =
8.5 (soit un pH moy = 8.47). Ces résultats sont conformes aux valeurs limites des normes
Algériennes (6.5/8.5) et aux normes indiquées dans le contrat de la station (8/8.5) [52].

IV.2.3 La conductivité électrique


La conductivité électrique traduit la capacité d’une solution aqueuse à conduire le courant
électrique, La mesure de ce paramètre permet donc d'apprécier la quantité des sels dissous dans
l'eau. La figure 48 donne la variation de la conductivité de l’eau produite durant la période
d’étude.

Figure 48: Variation journalière de la conductivité d’eau à la sortie de la station durant la


période d’étude.

L’eau de mer prétraitée présente une valeur moyenne de conductivité de 50440 µS/cm.
Après passage de l’eau à travers les membranes d’osmose inverse, la conductivité de l’eau
produite a baissée pour atteindre une valeur comprise entre 1248 µS/cm et 1565 µS/cm avec une
valeur moyenne de 1432.14 µS/cm. Ces valeurs sont largement inférieures à la valeur limite par
les normes Algérienne qui est égale à 2800 µS/cm [52].

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Chapitre IV : Résultats et interprétations

IV.2.4 La dureté
La dureté d'une eau traduit sa teneur globale en ions calcium (Ca++) et magnésium
(Mg++). La figure 49 donne la variation de la dureté de l’eau produite par la station pendant les 7
jours d’étude.
70
Dureté totale(mg/l)caco3

60 53.3553.3551.6 51.652.5551.6
50.04
50
40
30 Dureté totale(mg/l)caco3
20 norme max
10 norme min
0
0

jour

Figure 49: Variation journalière de la concentration de la dureté de l’eau produite au


niveau de la station de Chatt El Hillal durant la période des 07 jours

D’après la figure 49, les valeurs de la dureté de l’eau produite par la station sont
comprises entre 50.04 mg/l et 53.35 mg/l de CaCO3 avec une valeur moyenne de 52.01 mg/l de
CaCO3. Ces valeurs sont conformes aux normes Algériennes (50 à 65 mg/l de CaCO3). Cette eau
est classée dans les catégories des eaux douces [52].

IV.2.5 Le total de sel dissous (TDS)


La figure 50 présente la variation de la concentration du total des sels dissous (TDS)
contenus dans l’eau produite (perméat) pendant la période d’étude.

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Chapitre IV : Résultats et interprétations

1200

1000 876
797 834 822 839
800 746
699
TDS (mg/l)
600

400 TDS (mg/l)


200 norme

jour

Figure 50: Variation journalière de la concentration du TDS dans l’eau produite durant la
période d’étude.
Les résultats obtenus ont montrés que le taux du TDS varie entre 699 et 876 mg/l, soit
une valeur moyenne de 801.85 mg/l.
Les valeurs du TDS ne sont pas conformes aux normes Algériennes Souhaitable qui sont
de 150 à 500 mg/l dans les eaux traitées par dessalement [52].
Mais ça ne dépose pas des problèmes de potabilité car ces valeurs ne dépassent pas 1000
mg/l (valeur critique).

IV.2.6 L’alcalinité
L'alcalinité d'une eau est sa capacité à résister aux attaques acides et elle est donc liée à
son contenu en substances à caractère basique. La figure 51 présente la variation de la
concentration de l’alcalinité de l’eau traitée pendant les 7 jours de l’étude.

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Chapitre IV : Résultats et interprétations

Figure 51: Variation journalière des concentrations de l’alcalinité de l’eau produite au


niveau de la station durant les 7 jours d’étude.

Les valeurs de l’alcalinité enregistrée durant ces jours de mesures sont comprises entre
58.8 mg/l CaCO3 et 61.55 mg/l CaCO2 (soit une valeur moyenne de 60.44 mg/l CaCO3).
Les valeurs de l’alcalinité sont conformes aux normes Algériennes des eaux dessalées (65
mg/L en CaCO3) [52].

IV.2.7 L’indice de Langelier


L'indice de Langelier est une évaluation globale de la qualité de l'eau pour déterminer si
l'eau est corrosive ou s'il y aura formation de Tartre. La figure 52 présente les valeurs de l’indice
de Langelier (LSI) observés sur l’eau produite par la station durant les jours des mesures.

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Chapitre IV : Résultats et interprétations

0,45
0,4
0,35
0,3
0,25
LSI

0,2
0,14 0,14
0,15 0,12 0,12 0,12
0,1 LSI
0,1 0,08
0,05 norme max
0

jour

Figure 52: Variation journalière de l’indice de Langelier (LSI) durant les 7 jours de
mesure
En examinant les résultats obtenus dans la figure 52, on remarque que les valeurs de
l’indice de Langelier oscillent entre 0.08 et 0.14 et sont toujours dans les normes fixées par la
station (entre 0 et 0.4). L’eau produite par la station est conforme à l’usage alimentaire.

IV.2.8 Le chlore libre


Le chlore est l’un des réactifs le plus utilisé lors de la désinfection. La figure 53 présente
la concentration du chlore libre dans l’eau traitée mesurée durant les 7 jours de mesure.

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 73
Chapitre IV : Résultats et interprétations

Figure 53: Variation journalière de la concentration du chlore libre dans l’eau traitée
durant les 7 jours de l’étude
D’après les valeurs indiquées sur la figure 53, on voit que les concentrations du chlore
libre dans l’eau produite par la station sont comprises entre 0.42 mg/l et 0.56 mg/l et ne dépasse
pas la norme Algérienne (1 mg/l) [52].

IV.2.9 La turbidité
La turbidité est une caractéristique optique de l’eau. La figure 54 donne la variation de la
turbidité de l’eau produite par la station pendent les 5 jours de mesures.

Figure 54: Variation journalière de la concentration de la turbidité au niveau de la station


durant les 5 jours de mesure.
Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de
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Chapitre IV : Résultats et interprétations

Les valeurs de la turbidité sont proches de zéro. La norme Algérienne fixe une valeur
maximale de 5 NTU pour l’eau potable [52].

IV.3 Performances de fonctionnement hydraulique


Les paramètres discutés dans ce paragraphe sont:
- Le taux de conversion ;
- L’indice de colmatage (SDI) et
- Le débit instantané de chaque rack

IV.3.1 Taux de conversion


Le taux de conversion (Y) est le quotient du débit de l’eau de permeat produit sur le débit
de l’eau d’alimentation. Il est donné par la formule suivante :

Y (%) = (9)

La SDEM de Chatt el Hillal compte 10 racks. La figure 55 donne la variation du taux de


conversion pour chaque rack :

Figure 55: Variation du taux de conversion de chaque rack de la SDEM de Chatt El Hillal

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 75
Chapitre IV : Résultats et interprétations

D’après les résultats indiqués sur la figure 55, on remarque que le taux de conversion des
10 racks est presque constant (45 ± 1) %. Cette valeur est conforme à la consigne fixée par la
station 45 %.

IV.3.2 L’indice de colmatage SDI


L’indice de colmatage (SDI) est un indicateur de la concentration de solides ou de
particules en suspension dans l'eau. C'est un paramètre important pour le fonctionnement des
osmoseurs. La figure 56 donne la variation de L’indice de colmatage (SDI) pendant 5 jours de
mesures.
3.5
3 2.7 2.8 2.8 2.7 2.7
2.5
2
SDI

1.5
1 SDI

0.5 norme max

jour

Figure 56: Variation journalière de l’indice de colmatage des membranes mesuré sur une
période de 5 jours.

Selon la figure 56, les valeurs de l’indice de colmatage des membranes varient entre 2.7
et 2.8 et sont toujours inférieures à 3 (SDI < 3 fixé par la station). Ces chiffres signifient que les
membranes fonctionnent dans de meilleures conditions.

IV.3.3 La variation de débit instantané pour chaque rack :


La figure 57 donne la variation de débit instantané pour chaque rack :

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Chapitre IV : Résultats et interprétations

Figure 57: Variation du débit instantané pour chaque rack.


Le débit horaire fourni par les racks oscille de 797 à 870 m3/h soit une moyenne de 833,8
m3/h ce qui permet d’assurer une production journalier d’eau traitée de 200 000 m3/j. Ces
chiffres confirment les performances de fonctionnement de la station.

N.B :
Par manque des données les paramètres discutés précédemment ne sont pas tous les
paramètre effectué dans la station.

IV.4 Conclusion
- Les analyses physico-chimiques effectuées sur l’eau traitée par la SDEM de Chatt El Hillal
montrent que les valeurs du pH sont comprises entre 8.42 et 8.52, la conductivité électrique varie
de 1248 à 1565 µS/cm. La dureté de l’eau produite varie de 50.04 à 53.35 mg/l de CaCO 3 et
l’indice de Langelier varie de 0.08 et 0.14. Quant aux concentrations du chlore, elles sont
comprises entre 0.42 à 0.56 mg/l. L’ensemble des paramètres discutés sont conformes aux
normes Algériennes.
- Les paramètres de fonctionnement hydrauliques montrent que le taux de conversion (45 %) est
pratiquement constant et assurée par la station. L’indice de colmatage des membranes varient
entre 2.7 et 2.8 qui inférieur à 3 (SDI <3). La moyenne de débit instantané des 10 racks est
833.8 m3/h ce qui assure une production journalière de 200 000 m3/j.

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 77
Conclusion Générale
Conclusion Générale

Conclusion Générale
Le dessalement d’eau de mer présente une solution alternative pour pallier le manque
d’eau dans certaines régions du monde ou la ressource en eau devient rare et avec le
développement technologique l’osmose inverse prend de l’avance sur les autres techniques de
dessalement.
La station de dessalement de Chatt El Hillel fait partie des grandes usines de dessalement
en Algérie avec une capacité de production de 200 000 m3/j. En effet, ce projet contribue à
résoudre la pénurie des ressources en eau de la wilaya d’Ain Témouchent et une partie de la
wilaya d’Oran en eau potable. Cette station est basée sur la technique d’osmose inverse qui a
connu un grand développement et présente beaucoup d’avantages, il est relativement simple (une
pompe haute pression) et plus performant du point de vue énergétique, avec des filtres à sables et
cartouches, outre une récupération de l’énergie du concentrât.
Notre travail est destiné à l’étude de performance de fonctionnement hydraulique et la
qualité de l'eau traitée au niveau de la Station de dessalement de Chatt El Hillel. En fin de cette
étude on peut tirer les conclusions suivantes :
 Les paramètres organoleptiques de l’eau dessalée par la station sont en accord avec les
normes de consommation algérienne
 Les analyses physico-chimiques effectuées sur l’eau montrent les résultats suivants :
 Les mesures du pH compris entre 8.42 et 8.5 elles sont conformes aux normes
Algériennes.
 Les valeurs de la conductivité électrique varient entre 1248 µS/cm et 1565 µS/cm,
elles sont conformes à celles des normes algériennes.
 La dureté de l’eau produite varie de 50.04 à 53.35 mg/l de CaCO3 .donc l’eau est de
nature douce.
 La valeur de l’indice de Langelier varie entre 0.08 et 0.14 et sont toujours en rapport
avec les valeurs fixées par la station (entre 0 et 0.4).
 Les concentrations du chlore sont comprises entre 0.42 à 0.56 et réponde à la norme
algérienne ( < 1 mg/l);
 Les paramètres de fonctionnement hydrauliques montrent que :
 Le taux de conversion 45 % est garanti par la station.
 - L’indice de colmatage des membranes varient entre 2.7 et 2.8 qui inférieur à 3
(SDI <3). Donc les membranes fonctionnent correctement.
Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de
dessalement de Chatt El Hillel Page 78
Conclusion Générale

 La moyenne de débit instantané des 10 racks est 833.8 m3/h qui assure une
production journalière de 200 000 m3/j.

D’après les résultats des analyses effectuées, nous pouvons dire que l’eau de dessalement
de la station Chatt El Hillel est une eau de bonne qualité et ne présente aucun danger pour la
consommation humaine.

Etude des performances de fonctionnement d’un ouvrage hydraulique cas de la station de


dessalement de Chatt El Hillel Page 79
Bibliographie
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[F] :https://www.koshland-science-museum.org/water/html/fr/Treatment/Membrane-Processes-
technologies.html
ANNEXES
Annexes

Annexes

Annexe A : Valeurs limites des paramètres de qualité de l’eau de consommation humaines


Annexes

Annexe B : Les valeurs limites des paramètres organoleptiques et physico-chimique de


l’eau de consommation
Annexes

ANNEXE 03 : Les valeurs limitent de qualité de l’eau de mer de la station de dessalement


de plage El Hillel :

paramètre Unités valeurs limites


Température °C /
pH / 6,5-8,5
Matière en suspension mg/l 35
phosphore total mg/l de P2O5 10
DBO5 mg/l d’O2 35
DCO mg/l d’O2 120
Fluor mg/l 15
Fer (Fe) mg/l de fe 3
Zinc (Zn) mg/l de Zn 3
Cuivre mg/l de Cu 0,5
Aluminium (Al) mg/l 35
Cadmium mg/l 0,2
Cyanures mg/l 0,1
Manganèse (Mn) mg/l 1
Indice de phénols mg/l 0,3
Hydrocarbures totaux mg/l 10
Azote Kjeldahl mg/l 30
Chrome mg/l 0,5

ANNEXE 04 : Les normes de contrôle de la station de dessalement de plage El Hillel :

Paramètre Unité Qualité garantie


pH / 8 à 8,5
Alcalinité ppm CaCo3 65
Dureté ppm CaCo3 50 à 65
Indice de langelier 0 à 0,4
Chlore libre ppm 0,5
Résumé
L’objectif de cette étude consiste à évaluer les performances de fonctionnement de la station de dessalement d’eau
de mer de Chatt El Hillel qui est située au niveau de la Wilaya de Ain Témouchent sur la base de données qui nous
ont été fournies par la station sur des mesures effectuées sur les paramètres hydrauliques et physico-chimiques de
l'eau produite. Cette station utilise comme procédés de dessalement celui de l'osmose inverse (OI). Les résultats
obtenus sur 7 jours de mesures des paramètres physico-chimiques de l’eau traitée montrent que la qualité physico-
chimique de l’eau produite est conforme aux normes Algériennes de potabilité: un pH compris entre 8.42 et 8.5 et
une dureté < 60 mg/l de CaCO3 Les valeurs de la conductivité électrique varient entre 1248 µS/cm et 1565 µS/cm et
sont largement inférieures à 2800 µS/cm limite admissible pour l’eau de consommation. Les paramètres
hydrauliques discutés montrent les bonnes performances de la station en matière de fonctionnement et de production
d’eau dessalée journalière: Taux de conversion moyen de 45 %, indice de colmatage SDI < 3, un débit moyen
horaire autour de 8338 m3/h et une pression de refoulement de la pompe HP < 70 bars.
Mots clés :
Station de dessalement, Chatt El Hillel, osmose inverse, paramètres hydrauliques, parametres physico-chimiques de
l’eau, normes de potabilité.

Abstract
The objective of this study is to evaluate the operational performance of the seawater desalination plant in Shatt Al-
Hilil located in the state of Ain Temouchent on the basis of data provided to us by the station on the measurements
made on the hydraulic and physical-chemical parameters of the produced water. This plant uses reverse osmosis
(RO) as a desalination process.The results obtained over 7 days of measurements of the physicochemical parameters
of the treated water show that the physicochemical quality of the water produced complies with Algerian standards
of drinkability: a pH between 8.42 and 8.5 and a hardness <60 mg / l of CaCO3 The values of the electrical
conductivity vary between 1248 µS / cm and 1565 µS / cm and are well below the 2800 µS / cm admissible limit for
drinking water. The hydraulic parameters discussed show the good performances of the station in terms of operation
and production of daily desalinated water: Average conversion rate of 45%, SDI clogging index <3, an hourly
average flow rate around 8338 m3 / h and a delivery pressure of the HP pump <70 bars.
Keys words:
Desalination plant, Chatt El Hillel, reverse osmosis, hydraulic parameters, physicochemical parameters of the water,
drinking standards.
:‫ملخص‬
‫الهدف من هذه الدراسة هو تقييم األداء التشغيلي لمحطة تحلية مياه البحر في شاط الهليل الواقعة بوالية عين تموشنت على أساس البيانات المقدمة إلينا من‬
)RO( ‫ تستخدم هذه المحطة التناضح العكسي‬.‫قبل محطة على القياسات التي أجريت على المعلمات الهيدروليكية والفيزيائية الكيميائية للمياه المنتجة‬
.‫كعملية تحلية‬
‫ أيام من القياسات الفيزيائية والكيميائية للمياه المعالجة أن الجودة الفيزيائية والكيميائية للمياه المنتجة‬7 ‫تظهر النتائج التي تم الحصول عليها على مدى‬
‫ تختلف قيم التوصيل الكهربائي بين‬mg / l of CaCO3 60< ‫ و صالبة‬8.5 ‫ و‬8.42 ‫ درجة حموضة بين‬:‫تتوافق مع المعايير الجزائرية لقابلية الشرب‬
‫ توضح المعلمات الهيدروليكية التي تمت‬.‫ لمياه الشرب‬S / cm 2800 ‫ وهي أقل بكثير من الحد المسموح به‬S / cm 1565 ‫ و‬µS / cm 1248
‫ متوسط معدل التدفق‬، 3< SDI ‫ مؤشر انسداد‬، ٪45 ‫ متوسط معدل التحويل‬:‫مناقشتها األداء الجيد للمحطة من حيث تشغيل وإنتاج المياه المحالة يوميًا‬
‫ بار‬70< HP ‫ ساعة و ضغط توصيل مضخة‬/ ‫ متر مكعب‬8338 ‫بالساعة حوالي‬
‫الكلمات المفتاحية‬:
. ‫ معايير الشرب‬، ‫ المعايير الفيزيائية والكيميائية للمياه‬، ‫ المعايير الهيدروليكية‬، ‫ التناضح العكسي‬، ‫ شط الهليل‬، ‫محطة تحلية مياه‬

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