Gestion de Trésorerie Maurin, Pierre
Gestion de Trésorerie Maurin, Pierre
Gestion de Trésorerie Maurin, Pierre
Une trésorerie est avant tout un outil de constatation et de mesure de flux monétaires, caractérisé
par des mouvements d’entrées et de sorties de fonds engendrés directement par l’activité
économique et commerciale de l’entreprise.
un dérapage peut être causé par un ou plusieurs phénomènes qui sont souvent, dans la pratique : –
une insuffisance de provision du compte bancaire ; – une confusion entre les dates de valeur et les
dates d’opération apparaissant sur les relevés bancaires ; – des prélèvements réalisés par erreur par
la banque ; –l’absence anormale d’inscription au crédit du compte de règlements- clients pourtant
encaissés (chèques, traites échues, virements) ; – le retard d’un paiement client important et attendu
; – une dépense exceptionnelle élevée et imprévue ; – des dépenses oubliées ou sous- évaluées ; –un
virement bancaire pour règlement d’une facture fournisseur réalisé par la banque à une date de
valeur erronée (par exemple, à J-3 au lieu de J+1) ; –des prélèvements par la banque d’agios et/ou de
commissions injustifiés ou excessifs.
Après avoir établi le budget des ventes, les différents budgets de charges (achats, masse salariale,
frais généraux…) et le budget des investissements éventuels, le responsable de trésorerie va pouvoir
élaborer son budget en traduisant les ventes, les charges et les investissements prévisionnels en flux
d’encaissements et de décaissements futurs.
Pour évaluer ces flux au plus juste, le trésorier doit prendre en compte quatre paramètres : – le délai
moyen de règlement des clients ou donneurs d’ordres ; – l’impact probable de la saisonnalité de leur
activité respective (souvent identifiée dans des études sectorielles) sur leur rythme de règlement ; –
le taux d’impayés clients constaté ou prévisible ; – les dates d’exigibilité de la TVA collectée (soit la
TVA sur les ventes).
Un budget de trésorerie ne doit pas rester figé jusqu’à la fin de l’année, mais évoluer au fur et à
mesure de sa confrontation avec la réalité, par un réajustement régulier (hebdomadaire, mensuel ou
trimestriel). Cela permet d’anticiper le plus tôt possible les grosses dépenses – qu’elles soient
exceptionnelles ou récurrentes – pouvant menacer à terme l’équilibre de la trésorerie de l’entreprise
Il faut : a recherche et le choix du bon type de financements ; – la demande d’un financement privé
ou public ; – la négociation des conditions du financement demandé ; – la gestion du risque de
surendettement de l’entreprise.
Type de financement à ajouter
Taux d’endettement global =(Total des dettes du bilan + Dettes du crédit- bail) /Fonds propres
Coût endettement global =(Charges financières & assimilées annuelles)× 100 / Endettement global
Taux de dépendance financière = (Dettes financières)× 100 / Montant total du Passif du bilan
Plus ce ratio est proche de 8 %, plus l’endettement d’origine bancaire de l’entreprise est maîtrisé et
optimisé. À l’inverse, plus il est proche de 30 %, plus l’entreprise présente un risque élevé de
surendettement et donc de cessation de paiements à court ou moyen terme.
Une bonne gestion des financements passe impérativement par la diversification de leurs sources
(pour éviter tout risque de dépendance financière), la négociation systématique de leurs conditions
(en faisant jouer la concurrence), la maîtrise du coût de l’endettement global et l’anticipation de
leurs conséquences sur la performance de l’entreprise et son niveau de trésorerie.
Parmi ces différents moyens de placement, on distingue : – les livrets d’épargne ; – les parts de SICAV
monétaires ; – les autres parts d’OPCVM ; – les titres négociables à court terme ; – le compte à terme
ou dépôt à terme ; – les prêts entre entreprises.
Les SICAV sont des sociétés à capital variable créées par des établissements bancaires, afin de
collecter des fonds auprès de clients particuliers et professionnels. En contrepartie de ces fonds
qu’on leur confie, les SICAV émettent des parts sociales représentatives des sommes perçues.
Parmi les nombreux types de SICAV, il y a celles dites « monétaires ». Cette appellation venant du fait
qu’elles concernent uniquement des titres de court terme ou de trésorerie3 (par opposition aux
autres SICAV portant sur des actions et/ou obligations à moyen et long terme).Techniquement, on
entend par titre monétaire, les titres de créances négociables (TCN) à court terme, les bons du Trésor
et les obligations à court terme (c’est- à-dire proches de leurs échéances ; limitant ainsi les risques de
forte variation de leur cours).
Techniquement, il existe deux catégories de SICAV monétaires : –Les SICAV monétaires dites «
classiques » ou « régulières » qui sont constituées uniquement de titres monétaires dont la durée de
vie n’excède pas trois mois. –Les SICAV monétaires dites « dynamiques », qui sont composées
uniquement de titres monétaires dont la durée de vie est supérieure à trois mois et peut aller jusqu’à
deux ans. La première catégorie se caractérise souvent par une sensibilité très faible aux variations
du marché monétaire et un taux de rendement net inférieur à 0,35 %. Ceci par opposition à la
seconde catégorie qui se caractérise par une sensibilité plus élevée et un taux de rendement plus
proche de celui du marché monétaire (entre 0,35 et 0,60 % l’an en moyenne depuis 2018).
Comme nous l’avons vu précédemment, il existe aussi des SICAV dites classiques qui gèrent un
portefeuille de valeurs mobilières de placement (VMP) diversifiés en actions et/ou obligations. En
outre, les SICAV ne sont pas les seuls organismes proposant des placements collectifs à court ou
moyen terme. Il existe aussi des FCP (fonds commun de placement) gérés par des établissements de
crédit, dont une entreprise peut aussi acquérir des parts pour placer ses excédents de trésorerie à
court ou moyen terme. Dans le langage bancaire, les SICAV et les FCP sont des OPCVM ; c’est- à-dire
des organismes de placement collectif de valeurs mobilières.
Les titres négociables à court terme : Ce sont des titres2 à durée déterminée (de 1 jour à 12 mois)
qui sont souvent émis par des sociétés d’investissement, des grandes entreprises privées ou
publiques, des collectivités publiques ou par l’État (bons du Trésor). Ils permettent à celui qui les
achète (le souscripteur) de percevoir un intérêt à taux fixe ou variable, définit en fonction de la durée
de vie du titre.
le prêt « inter- entreprise » Pour permettre aux entreprises – notamment les TPE, PME et ETI – de
se prêter de l’argent avec intérêts sans enfreindre le monopole des établissements de crédit et
assimilés, l’article 167 de la Loi Macron du 6 août 2015 et la Loi PACTE du 22 mai 2019 ont donné
naissance au « prêt inter- entreprise » et en régissent le mode de fonctionnement.
Les prêts obligataires : Pour rappel, une obligation est un titre représentatif d’une quote- part d’un
emprunt émit par une entreprise privée ou un organisme public (nommé techniquement «
l’émetteur »). Chaque obligation constituant cet emprunt peut être achetée par une personne
physique ou une personne morale (appelée « l’obligataire » ou le « souscripteur »)
Le prêteur perçoit des intérêts (appelés « coupons »), à des échéances prédéterminées dans la
convention d’emprunt concernée (appelé le « contrat obligataire »). Les obligations simples2 sont
toujours remboursées à la date de fin de l’emprunt (appelée techniquement la « maturité »).
L’escompte- clientAppelé aussi « escompte commercial », l’escompte- client est le fait de proposer à
un client (particulier ou professionnel) la possibilité de régler immédiatement sa facture (c’est- à-dire
avant son échéance), en contrepartie d’une réduction de prix sur le montant à payer. La taux ne pas
être supérieur au taux d’intérêt légal.
L’affacturage ou factoringPour rappel, l’affacturage est un contrat passé entre une entreprise (appelé
techniquement le « vendeur » ou le « cédant ») et un établissement financier spécialisé (appelé
juridiquement le « factor »), qui a pour but de transférer la propriété de créances clients
professionnels de l’entreprise à l’établissement financier.
La cession- bail ou Lease- back : une opération de cession- bail consiste à céder à une société de
crédit- bail spécialisée (appelée techniquement le « leaser ») un ou plusieurs éléments d’actifs
corporels mobiliers et/ou immobiliers de l’entreprise, mais que cette dernière va pouvoir continuer à
utiliser ou exploiter en contrepartie de redevances (mensuelles, trimestrielles ou semestrielles) à
verser à ladite société de crédit- bail, sur une longue durée (de 5 à 15 ans3 en général) et avec une
option d’achat ou de reprise (à un prix souvent symbolique et prévu initialement) à l’échéance du
contrat.