Profil Des Branches
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branches
TABLE DES MATIÈRES
● sont un fil conducteur pour un travail avec des enfants et des jeunes adapté à leur âge. Le but et les
éléments de la méthode indiquées dans les fondements du MSdS ainsi que les intentions exprimées
dans la charte du MSdS sont formulées pour chaque branche.
● indiquent une orientation et définissent le cadre dans lequel les chefs et cheftaines réalisent leurs pro-
grammes particuliers pour et avec les enfants et les jeunes.
● représentent la base commune de notre travail éducatif, de Genève à Saint-Gall et de Chiasso à
Schaffhouse.
● créent aussi un espace pour les particularités individuelles et peuvent aussi s’adapter aux besoins
locaux et aux traditions.
● sont écrits pour les scouts. En tant que scouts, nos faisons partie intégrante de la société actuelle; les
tendances de la société d’aujourd’hui ont donc un effet sur nous et influent sur notre programme. Nous
réfléchissons régulièrement à ces tendances et à leur signification pour notre objectif et notre métho-
dologie.
● Les fondements du Mouvement scout de Suisse, qui exposent notre but et méthode pédagogiques.
Ces fondements ont été adoptés lors de la Conférence fédérale 1/98.
● Les quatres branches: chaque branche décrit ce que signifient les fondements, c’est-à-dire les 5 rela-
tions et les 7 éléments de la méthode, pour la branche concernée. Les profils des branches forment
ainsi la base du programme concret.
● Scouts Malgré Tout: le travail auprès des enfants et jeunes handicapés est une partie intégrante du
Mouvement scout de Suisse. Les fondements du travail des SMT sont les 5 relations et les 7 éléments
de la méthode du MSdS. La réalisation et la forme du programme des SMT s’adaptent strictement aux
besoins des participantes et participants. SMT n’est pas une branche en soi, mais une façon autono-
me de vivre le scoutisme. C’est pourquoi les fondements les plus importants du travail des SMT sont
résumés dans un chapitre à part.
● Les garçons et les filles, les hommes et les femmes - un vaste sujet. Dans le Mouvement scout de
Suisse, nous sommes entièrement acquis au principe de l’égalité des chances entre hommes et fem-
mes. Ce chapitre résume les points les plus importants pour atteindre ce but.
Cette brochure contient les profils des branches du MSdS tels qu’ils ont été approuvés par la Conférence
fédérale 2/00. Les fondements du MSdS, qui représentent la première partie des profils des branches,
ont été acceptés lors de la Conférence fédérale 1/98.
A travers nos objectifs, nos méthodes et nos activités, nous avons la chance de pouvoir offrir justement
ce qu’ils recherchent aux enfants et aux jeunes : le plaisir, un espace privilégié, un groupe d’enfants et
de jeunes du même âge, et le fait d’être reconnu en tant qu’individu.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir dans la mise en pratique des lignes directrices présentées ici.
L’équipe de rédaction
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Profiles des Branches
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Les fondements du Mouvement scout de Suisse
Partir des besoins des enfants, des jeunes et des jeunes adultes
Le premier pas à faire pour réussir l’éducation de votre scout, c’est de savoir quelque chose des enfants,
des jeunes en général et des vôtres en particulier. (d’après B.P. Le guide du chef éclaireur )
Le mouvement scout est un mouvement éducatif qui veut donner aux enfants, aux jeunes et aux jeunes
adultes la possibilité de développer leur potentiel. Il entend également prendre en compte leurs besoins,
leurs vœux et leurs projets.
Chaque personne se développe dans une interaction continue entre des aptitudes personnelles et un
environnement. Cette interaction permet à chacun de s’approcher de son idéal de vie.
Les besoins et possibilités des enfants et des jeunes ne sont pas toujours évidents; leurs talents doivent
souvent être découverts et mis en valeur.
Le scoutisme veut permettre aux enfants, aux jeunes et aux jeunes adultes de réaliser des expériences
sensées et adaptées à leur âge dans différents domaines, afin de leur faire prendre conscience de ce
qu’ils sont et de ce qu’ils veulent devenir.
Le Mouvement scout de Suisse (MSdS) est membre des deux organisations mondiales scoutes et gui-
des à savoir l’Association mondiale des guides et des éclaireuses (AMGE), féminine, et l’Organisation
mondiale du mouvement scout (OMMS), mixte. Aussi, les fondements du MSdS sont en accord avec
elles et ce dernier exprime son but par l’idée de développement global. Cette globalité est exprimée par
les cinq relations :
La relation à soi:
être critique envers soi-même et conscient de sa valeur
Le scoutisme invite ses membres à se prendre en main. Il aide à façonner sa propre
opinion et à assumer des responsabilités, tout en restant critique envers soi-même.
Il permet également de prendre conscience de ses possibilités et de ses limites, il
apprend à en tenir compte et engage à les dépasser, développant ainsi une saine
confiance en soi qui permet de faire face aux événements de sa vie.
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La relation à son corps: s’accepter et s’épanouir
Le scoutisme invite les jeunes à découvrir leurs émotions ainsi que les perceptions
et réactions de leur corps. Il offre un cadre dans lequel on apprend à les exprimer.
Le mouvement scout incite également à prendre soin de son corps en observant une
hygiène adéquate. Il rend attentif à ses possibilités et besoins physiques, qu’il incite
à accepter et à dépasser sans excès.
La méthode scoute
La méthode scoute est le chemin suivi pour atteindre le but éducatif du scoutisme. Elle est définie par
sept éléments d’importance égale. Elle est mise en pratique en tenant compte des particularités des qua-
tre tranches d’âges dans lesquelles sont répartis les enfants et les jeunes. Cette répartition en branches
tient compte de leur développement.
La progression personnelle
Tout au long de leur activité dans le mouvement, les scouts sont appelés à se fixer
des objectifs de progression dans les domaines des responsabilités, du savoir-faire
et des valeurs et à s’engager à les atteindre. Une fois ces objectifs atteints, l’ac-
complissement personnel est formellement reconnu par le groupe.
La Loi et la Promesse
La Loi offre un système de valeurs inspirées du but du scoutisme qui trace une ligne
de conduite pour la vie, allant bien au-delà des activités scoutes. En faisant leur
Promesse, les scouts s’engagent librement à respecter les valeurs de la Loi scoute
qu’ils auront discutées, réfléchies et intégrées. La devise les incite à s’engager.
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groupe, comme dans des cercles plus larges, un accent est mis sur la tolérance ainsi
que sur l’attention et l’ouverture aux autres.
La pédagogie du projet
Certaines activités scoutes sont choisies en partant des envies des scouts. Leur pré-
paration est constituée de différentes étapes, de la recherche d’idées à l’évaluation,
qui sont gérées de manière démocratique et participative. Par cette méthode, les
scouts façonnent eux-mêmes leurs activités et apprennent par la pratique: le pro-
cessus et le rôle de la maîtrise sont importants. La méthode du projet porte un nom
différent selon les branches.
Le jeu
Le jeu occupe une place centrale dans les activités scoutes; il est utilisé pour trans-
mettre des connaissances et des compétences ainsi que comme activité sportive et
communautaire. Le thème, le recours à la fantaisie et à la créativité contribuent à
donner un caractère ludique aux activités scoutes.
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DU BUT DU SCOUTISME AU PROFIL DES BRANCHES
(du plus fondamental au plus pratique)
Propositions
Autres brochures
SCOUTE
BUT DU
SCOUTISME
Le développement global
de la personne
constitue notre but central.
Cette globalité s'exprime par
les cinq relations
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Profiles des Branches
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Profiles des Branches
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Profil 1ère branche
La 1ère branche (lutin, louveteau, louvette) s’adresse aux enfants entre 8 et 11 ans.
Qui sont-ils?
Les enfants entre 8 et 11 ans veulent découvrir le monde et faire des expériences. Ils sont confiants et
enthousiastes et agissent le plus souvent sur le coup de l'émotion ou de la spontanéité.
A cet âge, les enfants sont doués d’une imagination sans limites: ils vivent des histoires et des situations
qu’ils ont lues, observées ou inventées avec une intensité qui va jusqu’à l’exagération. Ils s’identifient
avec plaisir aux personnages, héros et autres figurants de leurs histoires. Petit à petit, les enfants se rap-
portent davantage à la réalité et veulent voir le dessous des choses.
Leur langage et leur comportement sont très spontanés et ils expriment volontiers ce qu’ils ressentent,
ceci d’une manière directe et parfois incontrôlée.
Ils abordent facilement leurs aînés, même les adultes, dont ils recherchent la compagnie.
Que veulent-ils?
Les enfants ont besoin:
● de sécurité et de protection
● de faire des découvertes et des expériences, de vivre leur imagination
● d’être en mouvement et de se défouler
● de faire partie d’un groupe et d’y trouver leur place
● d’avoir des modèles et des règles
● de jouer
2. Le but
Pour permettre aux enfants de se développer en harmonie avec leurs facultés et leurs besoins, la 1ère
branche se fixe les objectifs suivants:
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La relation aux autres: rencontrer et respecter les autres
Les enfants sont amenés à :
● trouver leur place dans le groupe et contribuer à la vie de groupe
● prendre conscience du fait que les autres enfants ont leurs propres facultés et à
les respecter
● tenir compte des droits et des besoins des autres
● penser et agir en camarades dans le groupe
● accepter et respecter les règles
● partager naturellement
● s’intéresser aux autres cultures
3. La méthode
Pour permettre aux enfants un développement global, plusieurs méthodes sont appliquées, qui ont
toutes un rapport avec les cinq relations.
La symbolique, les thèmes et les histoires sont des éléments spécifiques à la 1ère branche qui influen-
cent toutes les éléments de la méthode.
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La progression personnelle
En 1ère branche, le lutin, le louveteau ou la louvette commence son cheminement scout qui
l’amènera au développement global de sa personnalité. La tâche des cheftaines et des chefs
est d’accompagner chaque lutin, chaque louvette et chaque louveteau sur ce chemin et de
lui permettre d’acquérir une certaine autonomie. Ce chemin, que chaque enfant parcourt dans le
scoutisme, s’appelle la progression personnelle. Les carnets "Bonne chasse" et "Les sentiers" sont
des moyens qui expliquent la progression personnelle et la rendent visible. Pour les lutins, les étapes sont
l’étang, la forêt et la clairière ; pour les louveteaux et louvettes, on parle de Patte tendre, Premier œil et
Deuxième œil. Le manuel "De notre Mieux" rédigé à l’intention des cheftaines et des chefs, contient des
explications sur la progression personnelle et sur la façon de la mettre en pratique en 1ère branche. Cette
aide permet aux cheftaines et chefs d’accompagner le lutin, la louvette ou le louveteau et d’observer sa
progression au sein des 5 relations et de la documenter.
La Loi et la Promesse
La Loi formule les règles du jeu de la vie chez les lutins, les louvettes ou les louveteaux.
Les lutins, les louvettes et les louveteaux apprennent que les règles ont un sens et qu’elles
rendent possibles la vie en communauté. Ils comprennent qu’ils doivent se comporter selon
ces règles. Par la Promesse, les enfants prennent l’engagement de faire de leur mieux (devise) et de
respecter les règles du jeu (loi).
La Promesse: Je promets de faire mon mieux pour vivre la Loi des lutins/louvettes/louveteaux
et je demande à la ronde/meute de m’aider à tenir cette Promesse.
Par la Promesse, l’enfant affirme qu’il veut faire partie du groupe. La Promesse aide l’enfant à se
comporter en lutin, en louvette ou louveteau également pendant le reste de la semaine.
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Les rituels et traditions
Les rituels et traditions aident les enfants à se familiariser avec le scoutisme et à le dé-
couvrir. Ils leur donnent de l’assurance et un sentiment d’appartenance. Avec les traditions,
la vie de la ronde et de la meute est articulée selon un rythme que les enfants ressentent et
partagent. Les traditions sont aussi l’occasion de faire participer les parents à la vie de la ronde ou de la
meute. Les traditions et rituels spécifiques à la branche sont entre autres: le cri, le fanion, le livre de
meute, le livre de ronde, le rocher du conseil, le camp, la totémisation, les soirées d’information pour les
parents, etc.
La pédagogie du projet
Dans un cadre bien défini, il est possible de faire participer les enfants aux décisions et de
leur donner des responsabilités dès la 1ère branche. Les lutins, les louvettes et les louvete-
aux peuvent déjà être en charge de tâches qu’ils assument pour la communauté. Ces
petites tâches sont connues sous le nom de "fonctions". L’enfant apprend ainsi à assumer une respon-
sabilité et à participer aux décisions sous une forme adaptée à son âge. Cette expérience lui permet de
prendre de plus en plus de responsabilités et élargit ses possibilités d’exercer une influence. En tant que
sizeniers ou sizenières, les enfants prennent une fonction à l’intérieur du groupe et aident ainsi les lutins,
les louvettes et louveteaux plus jeunes à aller de l’avant.
La réalisation du projet 1ère branche, qui est l’aventure, est une possibilité de faire participer les enfants
aux décisions et de leur donner des responsabilités. Pour l’aventure, les enfants participent au choix du
thème et prennent une part active aux préparatifs. L’aventure se divise en 5 phases: la recherche d’idées,
le choix unanime de l’aventure, la préparation, la réalisation, l’évaluation. Une aventure s’étend en géné-
ral sur plusieurs activités du samedi après-midi, étant donné que les préparatifs sont également effectu-
és avec les enfants.
Le jeu
En 1ère branche, le jeu est le champ d’expérience le plus important. A travers le jeu, les
enfants revivent certaines situations de la vie quotidienne et les assimilent. En faisant des
expériences dans une atmosphère de jeu, les enfants comprennent les rapports les plus
divers entre les choses. Dans le jeu, s’exprime l’univers imaginatif typique des enfants de cet âge. Ils se
contentent de moyens simples pour jouer. Le jeu permet aux enfants de s’oublier; ils se libèrent intérieu-
rement, découvrent leur personnalité toute entière et maîtrisent des situations inattendues. Et, bien sûr,
ils apprennent aussi à perdre.
L’entrée à la 1ère branche marque le début du scoutisme pour l’enfant. Les enfants rejoignent souvent la
1ère branche parce que des louveteaux/lutins/louvettes les ont motivés à participer. Dans cette phase
initiale, il est important d’intégrer rapidement les enfants dans le groupe. Cette intégration peut être faci-
litée par divers rituels et traditions.
La fin de la 1ère branche est marquée par le passage en 2ème branche. La forme donnée à ce passa-
ge doit faire sentir aux enfants le commencement d’une nouvelle étape qui demandera de nouvelles
capacités de leur part. Le passage est un moment difficile, vu qu’après celui-ci, les louveteaux, les
louvettes et lutins sont considérés comme les plus jeunes au sein de la 2ème branche. Il revient aux
cheftaines et chefs de bien préparer les enfants à cette circonstance pour prévenir les frustrations. Le
passage doit être préparé ensemble par les maîtrises 1ère et 2ème branche.
Profiles des Branches
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5. Les responsables
Pour les cheftaines et chefs, la 1ère branche est un défi de taille. Ils sont tenus de prendre au sérieux la
confiance que les enfants et les parents leur accordent. Dans tout ce qu’ils font, ils sont un modèle pour
les enfants. Le rôle des cheftaines et chefs est de permettre aux enfants de faire des expériences qui
satisfont leur désir de mouvement et leur curiosité et reflètent la diversité des activités scoutes. Les expé-
riences qui fortifient l’appartenance au groupe et procurent un sentiment de sécurité sont une condition
essentielle pour le développement de la personnalité de l’enfant.
Les cheftaines et chefs acquièrent le savoir nécessaire dans les différents cours de formation proposés
au niveau local, cantonal et fédéral. Cette formation approfondie, réalisée en collaboration avec
Jeunesse et Sport, permet aux chefs et cheftaines d’assumer les responsabilités liées à leur tâche.
"Les sentiers" et "Bonne chasse": livret personnel de chaque lutin, louvette ou louveteau
"Louvart" : carnet technique louveteau
"Réalisation d'un camp" : complément du manuel J+S Sport de camp
"De notre mieux", manuel pour les chefs et cheftaines 1ère branche.
Littérature en allemand
"Flüg us" und "Gueti Jagd", livret personnel de chaque lutin, louvette ou louveteau.
"Mis bescht" : manuel pour les chefs et cheftaines 1ère branche
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Profiles des Branches
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Profil 2ème branche
La 2ème branche (éclaireuses et éclaireurs) s’adresse aux enfants et aux jeunes entre 11 et 15 ans.
Qui sont-ils?
Au début de la 2ème branche, les éclais sont des enfants; au terme de cette période, ils sont devenus
des jeunes. Les enfants se trouvent à la fin d’une phase de développement stable. Ils se sentent bien.
Ils connaissent leurs facultés intellectuelles, sociales et physiques et savent s’en servir. Ils se trouvent
encore à l’âge du jeu, dynamiques et enthousiastes, toujours prêts à l’aventure. Ils sont capables de
manifester clairement leurs besoins et de s’exprimer avec précision.
Pendant cette période, les enfants deviennent des jeunes. Ils quittent la sécurité et la stabilité de
l’enfance, pour entrer dans le monde des adultes qu’ils doivent découvrir.
Tous ces changements sont synonymes d'incertitudes, de timidité, de gêne et d'inquiétudes. Mais
ces transformations permettent aussi aux jeunes de définir leurs propres idées sur le sens de la vie et de
trouver leurs propres valeurs. Ils s’opposent volontiers aux normes qui leur sont octroyées par l’extérieur
ou essaient de les contourner.
Ils recherchent la compagnie de jeunes du même âge et se réunissent en bandes. Les bandes connais-
sent souvent un code d’honneur et des règles qui doivent être respectées. Dans ces groupes, les jeunes
aspirent à être reconnus et se conforment de plein gré aux rituels mis en place.
A cet âge, les jeunes sont encouragés à décider eux-mêmes du choix de leurs loisirs et de la suite de
leur formation scolaire. Par ces décisions autonomes, les jeunes tentent de trouver une première forme
d’indépendance par rapport à la famille.
Que veulent-ils?
Entre 11 et 15 ans, les jeunes ont besoin:
● d’être reconnus dans un groupe hors de la famille et de jouer un rôle défini dans ce groupe
● d’être en contact avec des jeunes du même âge
● de se comparer aux autres (dans le domaine de l’école, du sport, de la créativité)
● de discuter et de remettre les choses en question
● de vivre des activités hors du commun, d’aller jusqu’à la limite dans les domaines les plus divers
● de voir du nouveau et de faire de nouvelles expériences
● d’affirmer leur personnalité
2. Le but
Pour permettre aux enfants et aux jeunes de se développer en harmonie avec leurs facultés et leurs
besoins, la 2ème branche se fixe les objectifs suivants:
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● acceptent les changements de leur corps et en prennent soin
● testent diverses activités sportives et se mesurent dans des jeux et des compétitions
● se servent de leur corps comme moyen d’expression (jeux de rôle)
3. La méthode
La progression personnelle
La méthode de la progression personnelle soutient les enfants et les jeunes dans le
développement de leur savoir et de leurs capacités dans toutes sortes de domaines. La
progression personnelle permet de mesurer ses forces et ses talents et d’être reconnu pour
ses efforts. La progression concerne l’ensemble de la personne et renforce la disposition à prendre des
responsabilités vis-à-vis de soi-même, des autres, de l’entourage et de l’environnement.
Les différents moyens de progression personnelle sont divisés en étapes. Les cheftaines et chefs et les
éclais se mettent d’accord sur les objectifs à atteindre ensemble et vérifient ensuite si toutes les condi-
tions ont été remplies.
Les insignes et les spécialités stimulent les enfants et les jeunes de cette classe d’âge à relever le défi
et rendent visible les résultats pour tous.
La Loi et la Promesse
La Loi
La Loi scoute formule les règles du jeu pour la vie dans le scoutisme. En tant que fondement
important du mouvement scout, elle est le fil conducteur de chaque individu et de la vie en
communauté. Baden Powell dit à ce sujet: "The boy is not governed by DON’T, but led on by DO. "("L’éclai
n’est pas gouverné par NE FAIS PAS! , mais guidé par FAIS-LE!"). La Loi met en évidence la diversité
du scoutisme et offre en même temps une grande palette de thèmes et contenus.
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La Loi scoute: Scouts, nous voulons:
Etre vrais
Ecouter et respecter les autres
Etre attentifs et aider autour de nous
Partager
Choisir de notre mieux et nous engager
Protéger la nature et respecter la vie
Affronter les difficultés avec confiance
Nous réjouir de tout ce qui est beau
Le premier
engagement : Je veux vivre pour mon groupe et vivre de mon mieux la Loi scoute.
Je demande à Dieu et à vous tous/toutes de m’y aider
ou Je demande à vous tous/toutes de m’y aider.
Le premier engagement peut se faire pendant la première ou la deuxième année. L’éclai montre qu’il ou
elle veut faire partie du groupe et accepte la Loi comme règle du jeu.
La Promesse: Avec l’aide de Dieu, avec votre aide et dans la joie, OU:
Avec votre aide et dans la joie,
Je promets de faire tout mon possible pour:
Approfondir le sens de notre Loi scoute,
Développer les valeurs Spirituelles de ma vie,
M’engager dans chaque communauté où je vis
Par la Promesse, l’enfant ou le jeune affirme qu’il veut faire tout son possible pour vivre selon les buts du
mouvement scout. Passer sa promesse est un choix consenti librement. Chaque éclai décide quelle sig-
nification ont la Loi et la Promesse pour lui et pour sa vie. La condition de cette décision prise en toute
liberté est une discussion approfondie et adaptée à l’âge des éclais sur la Loi scoute et la Promesse. Elle
s’effectue entre les cheftaines, chefs et les autres éclais.
Par la Promesse - qui peut se faire quelques années plus tard – l’éclai s’engage à approfondir le sens de
la Loi scoute, à donner un sens à sa vie et à s’engager pour la communauté.
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Les rituels et traditions
Les rituels et les traditions servent à transmettre l’idée du scoutisme par des expériences –
par exemple l’accueil dans la patrouille, la totémisation ou la Promesse, etc.. Les enfants et
les jeunes de cette classe d’âge perçoivent les rituels et les traditions de manière particuliè-
rement intense et s’impliquent fortement dans le monde des images et des symboles.
Il y a certainement autant de traditions qu’il y a de patrouilles: cri et devise, fanion, chronique, chant, céré-
monie de passage, lieu/document secret, journée internationale de la pensée et bien d’autres.
Ces traditions contribuent au caractère particulier et unique de chaque patrouille. Elles sont transmises
aux éclais par celles et ceux qui faisaient partie de la patrouille avant eux et sont reprises par les suivants
et suivantes. Elles sont souvent une aide pratique pour organiser la vie de la patrouille. Elles donnent une
sorte de cadre à la vie scoute, lui confèrent un rythme et créent un sentiment d’appartenance au groupe.
Cependant, elles perdent leur particularité et leur signification si elles sont simplement reprises sans qu’il
soit fait référence à ce qu’elles symbolisent.
La pédagogie du projet
En 2ème branche, les enfants et les jeunes prennent une part active aux activités du grou-
pe. Ils participent au choix du thème et à l’animation de la vie de groupe. La responsabilité
de la planification du programme trimestriel, du camp et des autres activités repose sur les
cheftaines et chefs. Ceux-ci définissent le cadre en collaboration avec les cheftaines et chefs de patrouil-
le et soutiennent les différentes patrouilles dans la réalisation et l’évaluation du programme.
Le projet de la 2ème branche se divise en plusieurs phases: La recherche d’idées, le choix unanime du
projet, la planification, la réalisation et l’évaluation.
Les enfants et les jeunes travaillent de manière autonome dans leur petit groupe sur des périodes plus
ou moins longues, mais la responsabilité de l’organisation des projets est assumée par les cheftaines et
chefs.
Par leur intégration croissante dans les processus de décision et d’évaluation, les enfants et les jeunes
sentent que leur opinion compte et que leurs idées portent leurs fruits. Selon leurs expériences et leurs
capacités, les éclais assument à long terme de petites tâches qu’ils exécutent de manière autonome. Ils
apprennent ainsi qu’on compte sur eux et que les activités du groupe dépendent du fait qu’ils prennent
leurs responsabilités au sérieux.
Le jeu
En 2ème branche, le jeu est une méthode qui permet de vivre quelque chose de nouveau et
de transmettre des connaissances. Les activités de 2ème branche sont souvent incorporées
à un grand jeu. Le jeu est centré sur un thème par lequel les éclais sont captivés. Ils élabo-
rent des projets autour de ce thème, se glissent momentanément dans un rôle et acquièrent de nouvel-
les capacités. Ce faisant, ils élargissent le champ de leur savoir-faire de manière active et ludique.
A travers les jeux et les activités sportives, les éclaireuses et éclaireurs découvrent leur corps et font l’ex-
périence de leur vigueur: ils perfectionnent leurs aptitudes physiques et jouissent du plaisir d’être en mou-
vement, ceci dans le respect des différents stades de développement des enfants et des jeunes.
Le camp est dans son ensemble aussi un grand jeu. Il s’agit d’intégrer à ce jeu non seulement les acti-
vités, mais aussi toutes les occupations journalières (faire la cuisine, etc.) ainsi que la tâche de gérer les
difficultés en lien avec la vie de groupe.
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4. Le début, la fin et le passage
Le début de la période éclai est marqué par le passage de la 1ère à la 2ème branche. C’est un moment
important de la vie scoute car le lutin, la louvette ou le louveteau quitte son entourage familier dans lequel
il se sentait à l’aise, où il était accepté et avait son mot à dire. En 1ère branche, il faisait partie des grands,
tandis qu’après la montée, il se retrouve être l’un des plus jeunes. Il doit s’acclimater au nouveau grou-
pe et s’y faire une place. Le passage et l’accueil au sein de la 2ème branche revêt donc une signification
particulière. La montée est une expérience positive impressionnante qui donne envie de participer à la
vie des éclais.
La 2ème branche se termine par le passage en 3ème branche. La préparation à la 3ème branche fait
partie du travail de 2ème branche. Le moment de la montée d’un éclai à la 3ème branche est choisi entre
les jeunes et les cheftaines et chefs de la 2ème et la 3ème branche. Chacun et chacune devrait avoir la
possibilité de faire l’expérience de la 3ème branche afin de pouvoir profiter de toute la diversité de la
méthodologie scoute.
Dans l’organisation du passage, il s’agit de valoriser les expériences acquises en 2ème branche et de
stimuler la curiosité des enfants et des jeunes pour la 3ème branche.
5. Les responsables
Le défi que doivent relever les cheftaines et chefs est de proposer à tous les enfants et les jeunes
des expériences qui les fassent avancer dans leur développement personnel. Ainsi, l’autonomie de la
patrouille doit être encouragée, sans pour autant dépasser les forces des cheftaines et chefs de patrou-
illes. Les cheftaines et chefs veillent également à ce que tout l’éventail des activités et projets possibles
(globalité des thèmes et des méthodes du mouvement scout) soit mis à profit. Les cheftaines et chefs ne
sont souvent pas beaucoup plus âgés que les enfants et les jeunes; c’est la raison pour laquelle ils sont
souvent des modèles pour les autres et doivent être conscients de ce rôle. Ils suivent régulièrement des
cours de formation au niveau local, cantonal et fédéral, où ils apprennent les fondements de la métho-
dologie scoute et les normes de sécurité.
Littérature en allemand
"Die Pfadistufe" et "Betreuen und Führen" : brochures pour les chefs et cheftaines 2ème branche
"Wimpel" : classeur pour les CP
"Thilo" : manuel des éclais suisses
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Profiles des Branches
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Profil 3ème branche
La 3ème branche s’adresse aux jeunes entre 15 et 18 ans. Les membres de la 3ème branche
s’appellent cordées pour les filles et pionniers pour les garçons.
Qui sont-ils?
Les jeunes entre 15 et 18 ans vivent la seconde phase de leur jeunesse, qui les conduit jusqu’au début
de l’âge adulte.
Pendant cette période, les jeunes prennent des orientations quant à leur avenir professionnel (appren-
tissage ou parcours scolaire). Ils décident également dans quelles associations, groupements ou projets
ils veulent s’engager pour réaliser ce qui compte pour eux. Ils manifestent par leur engagement souvent
idéaliste les valeurs auxquelles ils attachent de l’importance.
Ils réalisent les activités qu’ils ont choisies avec conviction. Ils veulent prendre des responsabilités à l’in-
térieur du groupe dans lequel ils s’engagent. Les limites de leur savoir, de leurs capacités et de leurs acti-
vités s’élargissent constamment: c’est le temps des défis.
Si les jeunes éprouvent la nécessité de se retrouver entre personnes du même âge, ils apprécient cepen-
dant de prendre leurs distances par rapport au groupe pour approfondir d’autres centres d’intérêt, avoir
du temps pour eux et lier de nouvelles amitiés.
A cet âge, les jeunes recherchent une plus grande indépendance par rapport à la famille. Les sorties et
les vacances se passent souvent en compagnie de jeunes du même âge. Ce premier sentiment d’indé-
pendance est renforcé par les petits boulots ou par le début d’un apprentissage. L’argent qu’ils gagnent
leur permet une première autonomie financière par rapport à leurs parents.
Que veulent-ils?
Les jeunes veulent:
● avoir la possibilité d’entreprendre quelque chose avec des jeunes du même âge et faire
l’expérience de l’amitié
● dépasser leurs propres limites et les normes de la société, provoquer
● découvrir les autres dans leur différence
● prendre des responsabilités
● discuter des questions fondamentales de la vie et échanger des opinions
● être indépendants, jouir de leur liberté et avoir la possibilité d’être seul
● s’engager pour des idéaux
● découvrir le monde et les autres cultures, voyager
2. Le but
La 3ème branche se propose d’offrir aux jeunes un cadre adapté à leurs facultés et besoins, leur
permettant d’atteindre les objectifs suivants :
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La relation à son corps: s’accepter et s’épanouir
Les jeunes :
● connaissent les besoins de leur corps et savent comment y répondre
● prennent plaisir à se mesurer dans des défis physiques
● reconnaissent la valeur de la santé
● s’expriment davantage par le corps (langage du corps, danse...)
3. La méthode
La progression personnelle
En 3ème branche, la progression personnelle est fortement liée aux expériences au sein du
poste. Il planifie ses entreprises de manière autonome, les réalise et les évalue. Ce faisant,
les membres du poste apprennent à se fixer des objectifs personnels et collectifs. Chaque
entreprise rend le poste et ses membres plus indépendants et le niveau des activités gagne en comple-
xité et en intérêt.
La Loi et la Promesse
La Loi scoute et la Promesse sont les mêmes qu’en 2ème et 4ème branche.
La Loi scoute est un choix minimal de règles de vie auxquelles veulent se conformer tous les
membres du mouvement scout dans leurs relations avec leur entourage et leur environne-
ment. En 3ème branche, la Loi scoute peut former la base de la charte du poste. La charte contient ce
que les pionniers/cordées ont convenu entre eux. Elle devrait être remise à jour et revue de manière con-
tinue et tous les membres du poste doivent se mettre d’accord sur son contenu.
La 3ème branche offre la possibilité de se remettre en question par rapport à la Promesse, de la renou-
veler et d’y ajouter des objectifs personnels. Cette remise en question renforce la capacité à s’engager
selon les principes du mouvement scout.
La Devise: "S’engager"
Par la Devise, les jeunes manifestent l’importance qu’ils accordent au groupe et à l’engagement com-
munautaire.
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La vie en petit groupe
Les pionniers/cordées s’organisent en équipes, avec une répartition libre et variable des
tâches selon les besoins. L’équipe est une communauté de 5 à 10 membres égaux en dro-
its. Dans ce petit groupe peuvent se retrouver des jeunes du même âge ou d’âges différents
et les équipes peuvent être mixtes selon les désirs du groupe et des pionniers/cordées. Une autre mani-
ère de concevoir l’équipe est que les chefs et cheftaines de patrouille, en plus de leur engagement en
2ème branche, forment eux-mêmes un poste et prennent part au programme 3ème branche.
Le secret de la 3ème branche réside dans la vie commune au sein du poste. Chaque membre a la
possibilité de se découvrir lui-même et d’acquérir une plus grande autonomie.
Une aide qui peut servir de base à la vie commune est la charte de l’équipe contenant les règles que
l’équipe se fixe elle-même.
Pendant les camps, l’expérience de la vie en communauté joue un rôle particulier. Les jeunes sont
ensemble pour une période plus ou moins longue et dépendent les uns des autres, ce qui donne une
nouvelle qualité à la vie de groupe.
La pédagogie du projet
Les activités choisies, planifiées et réalisées en commun font partie des éléments les plus
importants de la construction d’un esprit de groupe. La forme de travail typique de la 3ème
branche s’appelle l’entreprise et se divise en cinq phases: la recherche d’idées, le choix
unanime de l’enreprise, la préparation, la réalisation et l’évaluation.
Les membres du poste participent à toutes ces phases. Ils choisissent les activités et contribuent large-
ment à la planification, à la préparation et à la réalisation. Le genre d’activité définit le cadre dans lequel
cette activité sera réalisée (quand et où). L’entreprise est une méthode pour apprendre la planification
par objectif, dont chacun et chacune pourra profiter tout au long de sa vie.
Les conseillers et conseillères du poste accompagnent ce processus, mais ne prennent pas la respon-
sabilité de la réussite de l’entreprise.
Le jeu
Dans cette tranche d’âge, les jeux sont surtout une aide pour développer des stratégies
à transposer dans la vie de tous les jours. Jouer permet d’essayer de vivre une situation
sans le sérieux habituel. De plus, le jeu peut faire appel aux cinq sens (jeux de rôle, jeux de
planification).
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Les jeux servent souvent à approfondir l’entente et à stimuler la vie du poste. Ils donnent la possibilité
d’introduire des thèmes particuliers, d’analyser des conflits et de réduire la distance physique entre les
membres du groupe.
Il s’agit de découvrir différentes activités sportives plutôt que de s’entraîner de manière intense à un sport
particulier. A cet âge, les jeunes se servent de leur corps d’une manière plus consciente et découvrent
les activités sportives qui leur plaisent et dont ils ont besoin.
Les membres potentiels pour la création d’un nouveau poste sont des scouts plus âgés, des cheftaines
ou des chefs de patrouille et d’anciens scouts du même âge. Le passage est préparé en commun par les
cheftaines et les chefs de la 2ème et de la 3ème branche. Que le groupe connaisse une tradition 3ème
branche ou non, la création d’un poste revêt une importance toute particulière. Souvent la phase initiale
décide du succès ou de l’échec d’un poste nouvellement formé. Un dialogue approfondi avec les futurs
pionniers/cordées, et/ou une activité de départ captivante motivent les nouveaux membres du poste et
leur donne l’énergie nécessaire pour la planification des premières entreprises.
Le passage en 4ème branche se fait souvent de manière progressive; il ne doit néanmoins pas passer
inaperçu, car c’est le début d’une nouvelle phase de la vie scoute. Le poste peut se transformer en
clan; les membres du poste peuvent aussi assumer individuellement de nouvelles fonctions au sein du
groupe, puis de l’ensemble du mouvement scout. Une cérémonie de clôture de la 3ème branche fait
apparaître les changements et motive les membres à s’engager en 4ème branche.
5. Les responsables
Les cheftaines et chefs 3ème branche s’appellent conseillers ou conseillères. Ils accompagnent et sou-
tiennent le poste et chacun de ses membres dans le développement de sa personnalité; les conseillères
et conseillers doivent être conscients de leur rôle de modèle. Ils sont particulièrement attentifs à l’origine
des dépendances (drogues, opinions politiques extrêmes, etc.) et cherchent à créer un état d’esprit de
prévention.
Le défi que relèvent les conseillers et conseillères est de créer les espaces nécessaires, d’encourager
les initiatives et de veiller à la continuité de la vie du poste ou de l’unité. Ce travail nécessite beaucoup
de tact et de sensibilité: en effet, il n’y a pas de recette qui prescrit ce qu’il est indiqué de faire à un
moment précis.
C’est surtout au début de la 3ème branche que le rôle du conseiller ou de la conseillère est déterminant.
Il/elle réunit les nouveaux membres du poste, les soutient dans leurs premières décisions et propose des
solutions lors d’une situation bloquée. Ce rôle change par la suite: "animer" en 3ème branche, c’est
l’art d’encourager l’autonomie du poste et donc de s’effacer peu à peu. Dans des cours de formation
organisés pour les conseillers et conseillères, ces derniers apprennent à travailler avec la méthodologie
de la branche.
De nombreux pionniers/cordées sont eux-mêmes chefs ou cheftaines en 1ère ou 2ème branche. Pour
assumer le défi que cette responsabilité représente, ils suivent eux aussi des cours de formation. Ces
cours combinent la méthode de formation avec la méthodologie 3ème branche et assurent ainsi un
enseignement adapté à l’âge des participants et participantes.
Littérature en allemand :
"Zämeschto – Witercho" : 3 brochures sur les fondements et activités de la 3ème branche
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Profil 4ème branche
La 4ème branche (guides et routiers) concerne les jeunes adultes à partir de 18 ans, qui sont actifs en
tant que routiers ou guides et/ou en tant que cheftaines ou chefs. D’une manière générale, le MSdS ne
fixe pas de limite d’âge supérieure pour la 4ème branche.
La majorité des personnes de cette branche a entre 18 et 26 ans. C’est cette tranche d’âge qui est
décrite ici.
Qui sont-ils?
Après avoir atteint leur majorité, les jeunes adultes sont responsables d’eux-mêmes et aussi d’autrui.
A partir de 18 ans, les jeunes adultes quittent le domicile de leurs parents, pour une durée limitée (pour
des études, un stage, un voyage ou un séjour linguistique) ou définitivement. C’est ainsi qu’ils acquièrent
leur indépendance et commencent à être responsables de leur propre vie.
Une plus grande indépendance par rapport à la famille permet aux jeunes adultes de mener leur vie selon
leurs propres valeurs et leurs propres idées.
Les jeunes adultes prennent une part toujours plus grande à la vie de la société; c’est le début de leur
engagement pour des grands projets politiques et des questions de choix de société. Cet engagement
reflète les attentes et les désirs que les jeunes ont envers la société.
Le désir et la nécessité de faire partie d’un groupe perdent de leur importance. Les jeunes adultes
veulent former des liens plus personnels, créer des amitiés durables et décider eux-mêmes de leur style
de vie, p. ex. vivre à deux, habiter seul, etc.
Que veulent-ils?
Les jeunes adultes veulent:
● avoir la possibilité de prendre des responsabilités
● développer leur identité et trouver leur style de vie
● se sentir bien dans leur tête et dans leur corps
● s’engager pour la société et exercer une influence sur le monde
● voir le monde et découvrir d’autres cultures
● donner un sens à leur vie
● vivre avec un/e partenaire
2. Le but
La 4ème branche, c’est l’aventure, le plaisir et le moment de relever les défis de la vie. Sur la base de
leurs besoins spécifiques, les membres de la 4ème branche se fixent des objectifs qui ont un caractère
de défi. Le mouvement scout leur offre un cadre approprié et varié pour élargir le champ de leurs
compétences et de leurs expériences selon les buts suivants :
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La relation à son corps: s’accepter et s’épanouir
Les jeunes adultes:
● traitent leur corps avec respect
● veillent à leur santé physique et mentale
● connaissent leurs aptitudes physiques et les évaluent correctement
● s’expriment par leur corps et s’ouvrent à la perception par tous leurs sens
3. La méthode
La progression personnelle
Par la méthode de la progression personnelle, les routiers et les guides prennent l’initiative
de leur développement personnel au sein du scoutisme et dans les autres domaines de leur
vie.
Ils relèvent des défis de toutes sortes. Ils prennent par exemple des responsabilités envers autrui et
pour des actions complexes, réfléchissent à leur manière d’agir et se fixent des objectifs personnels. La
veillée route est une forme adaptée à l’âge des membres de la 4ème branche de se confronter à soi-
même, à la relation à Dieu, à autrui et à l’environnement. C’est une occasion de réfléchir aux dernières
expériences et d’élaborer de nouvelles perspectives.
Les guides et les routiers découvrent que la vie est un processus d’apprentissage permanent et qu’ils en
portent eux-mêmes la responsabilité.
La Loi et la Promesse
La Loi scoute et la Promesse sont les mêmes que pour la 2ème et la 3ème branche.
Les routiers et les guides voient dans la Loi les bases de leurs propres principes et règles de
vie. Cette base peut être confirmée par la Promesse. Une réflexion approfondie sur la Loi
scoute et la Promesse peut également se faire lors de la veillée route.
Les cheftaines et chefs sont considérés comme des exemples pour les scouts plus jeunes. Ces derniers
se réfèrent à leur manière de vivre la Loi et la Promesse.
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La Devise: "Servir"
Les routiers et les guides ont des idéaux et se fixent des buts. Ils agissent en tant que personnes auto-
nomes et ouvertes pour les atteindre. Ils sont conscients de la portée de leurs faits et gestes. Ce faisant,
ils font avancer non seulement le scoutisme, mais aussi divers processus au sein de la société.
La pédagogie du projet
En 4ème branche, le fait de planifier et d’organiser une activité s’appelle "l’action". Chacun
et chacune a la possibilité de faire partager ses idées et d’assumer une responsabilité pour
la réussite de l’action. Pendant une action, le clan est occupé à long terme par un thème ou
une activité. Il se peut même que l’action dépasse au bout d’un moment les capacités du clan. Une action
est une activité planifiée en détail, dans laquelle est formulé un objectif commun au clan. Les phases
de l’action sont: la recherche d’idées, le choix unanime de l’action, la préparation, la réalisation et
l’évaluation.
En 4ème branche, ce sont les jeunes adultes eux-mêmes qui sont responsables de tous les aspects de
leurs activités. Ce sont eux qui mènent leurs idées à l’état d’action – et en assument la responsabilité.
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Le jeu
Jouer, c’est trouver une compensation à d’autres activités et faire quelque chose ensemble.
Les clans ou d’autres groupes se retrouvent lors de soirées de jeu pour découvrir et
pratiquer toutes sortes de jeux. Les jeux de réflexion, de hasard ou de mouvement et les acti-
vités sportives sont multiples et pour les activités sportives il n’y a guère de limites.
Au sein d’une équipe (maîtrise d’unité ou de cours etc.) les jeux sont utilisés pour stimuler l’esprit de
groupe, favoriser le travail créatif sur des thèmes particuliers et comme formes de présentation.
4. Le début et la fin
Le début de la période en 4ème branche est l’admission dans un clan ou dans une maîtrise, voire même
la création d’un clan. La disposition à prendre des responsabilités dans le groupe ou le clan est un pas
important dans l’évolution d’un individu; cette étape prend une forme individuelle et doit être dûment
fêtée.
Il n’y a pas de limite d’âge supérieure pour la 4ème branche. Comme valeur indicative, on peut retenir
qu’aussi longtemps que les membres d’un clan restent en contact avec leur groupe et participent à la vie
du groupe, ils font partie de la 4ème branche.
5. Les responsables
En 4ème branche, il n’y a pas de cheftaines ou de chefs nommés. Les membres de cette branche agis-
sent de manière autonome et s’organisent selon les formes de clan décrites. Les clans peuvent désigner
une cheftaine ou un chef de clan responsable des tâches de coordination et d’information.
Littérature en allemand :
"Rover": la brochure de la 4ème branche
"Die Rover Wache": brochure concernant la réflexion et la réalisation d’une veillée routier
"Standortbestimmung Zäme zieh" : un fil conducteur pour une réflexion personnelle ou en groupe dans
le cadre de la 4ème branche
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SMT - Scouts Malgré Tout
Introduction
Il existe environ 30 groupes SMT actifs en Suisse. Comme il est mentionné dans l’introduction aux
profils des branches, ces groupes scouts travaillent selon les cinq relations et les éléments de la
méthode du MSdS avec des enfants et jeunes ayant un handicap. Les enfants sont regroupés selon leurs
capacités et leur âge au sein des groupes SMT et la méthodologie des différentes branches est adaptée
au développement individuel des enfants et des jeunes.
Le texte suivant décrit les enfants qui peuvent tirer profit de l’offre des SMT et comment notre travail se
passe concrètement.
Les enfants et les jeunes ayant un handicap – quelle est leur situation?
Les enfants et les jeunes des SMT sont aussi différents les uns des autres par leur caractère et leur mani-
ère d’agir que les autres enfants et jeunes. Ils ont un handicap mental, physique ou plusieurs handicaps.
Ils communiquent l’enthousiasme, l’engagement et la spontanéité qui les distinguent à leur entourage.
Les enfants qui ont un handicap uniquement physique ou des sens, tel un handicap visuel, auditif ou
moteur, peuvent participer aux activités de la branche correspondant à leur âge pour autant qu’on
leur accorde un peu d’attention. Les enfants ayant un handicap mental ou qui sont polyhandicapés ont
besoin de plus d’égards, de patience et de chaleur.
Les enfants ayant un handicap physique vont souvent dans des écoles spécialisées. Ils compensent en
partie leurs capacités moindres dans un domaine par des efforts accrus dans un autre.
Les enfants ayant un handicap mental ou plusieurs handicaps vont également dans des écoles spécia-
les. Ils habitent avec leurs parents ou alors dans des homes. Leur développement mental, physique et
émotionnel se passe à plusieurs vitesses. Tandis que leur développement mental demande un peu plus
de temps, leur évolution physique et émotionnelle est souvent similaire à celle des autres enfants et
jeunes du même âge. Ils sont relativement indépendants dans la vie de tous les jours. Les jeunes ayant
un handicap connaissent eux aussi une phase de puberté, découvrent leur corps et tombent amoureux.
A côté de la famille, l’école est le lieu le plus important pour le développement personnel des enfants
ayant un handicap. Les écoles spéciales sont souvent éloignées de la maison; les enfants n’ont donc pas
de camarades d’école dans le voisinage. Les espaces pour faire des expériences personnelles et vivre
selon ses propres règles dans un groupe sont rares.
Dans la famille, les enfants ayant un handicap jouent un rôle particulier de par leurs besoins et leurs
possibilités spécifiques. Les règles du jeu de la vie quotidienne leur donnent le soutien nécessaire dans
leur manière de se comporter. Le fait d’avoir des frères et sœurs d’âge similaire, l’absence d’un parent,
les vues des parents en matière d’éducation et leur attitude par rapport au handicap de l’enfant ont,
avec beaucoup d’autres facteurs, une grande importance pour le développement des enfant ayant un
handicap – plus encore que pour les autres enfants.
L’imagination et l’enthousiasme des enfants ayant un handicap manquent souvent d’espace pour s’ép-
anouir, les enfants étant souvent entourés d’adultes et occupés par leurs thérapies, qui ne leur laissent
guère le temps de jouer entre enfants. Ils n’ont souvent pas l’occasion d’apprendre à jouer un rôle dans
un groupe d’enfants ou de jeunes du même âge, les offres de loisirs en commun étant restreintes.
Ils jouissent d’autant plus des occasions de se défouler.
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Ces deux groupes d’enfants veulent se défouler, être en mouvement et se servir de leur corps. Ils veu-
lent se mesurer par le jeu et gagner, découvrir le monde, poser des questions et faire des expériences.
Dans tous ces besoins, les enfants et les jeunes ayant un handicap ne sont pas différents des enfants et
des jeunes du même âge.
Pour permettre aux enfants et aux jeunes du mouvement scout ayant un handicap de se développer
selon leurs besoins, les SMT se fixent les buts suivants :
Par les activités les plus variées possibles, nous voulons permettre aux enfants et aux jeunes ayant un
handicap de découvrir non seulement leurs limites mais aussi la valeur de leurs capacités et aptitudes
toutes personnelles.
En leur fournissant le soutien nécessaire, nous voulons offrir aux enfants et aux jeunes ayant un
handicap un cadre protégé et les conduire à ne pas vivre leur handicap uniquement comme une charge
et un sort difficile, mais de l’accepter aussi comme une chance et un défi.
Nous voulons aider les enfants et les jeunes ayant un handicap à trouver leur place dans un groupe, à
comprendre et à respecter les règles d’une vie commune.
Nous encourageons la créativité des enfants et des jeunes ayant un handicap et voulons les aider à
découvrir leur environnement.
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Nous stimulons les enfants et les jeunes ayant un handicap à réfléchir aux problèmes et aux secrets de
la vie et à se poser des questions. Nous les encourageons à respecter les opinions et les convictions des
autres.
Les méthodes des SMT correspondent à celles des 4 branches tout en s’adaptant aux possibilités de
chaque scout.
En comparaison avec les autres groupes scouts, la proportion des cheftaines et chefs est beaucoup
plus importante chez les SMT. Le grand nombre de chefs et cheftaines permet de répondre de manière
plus adéquate aux besoins et aux difficultés individuelles de chaque scout. Les chefs et cheftaines
connaissent bien les enfants et veillent à ce que chacun puisse s’épanouir. Chaque membre du groupe
a l’espace de faire ses propres expériences. Les enfants découvrent du nouveau, explorent l’inconnu,
s’évadent du quotidien et élargissent leur rayon d’action.
En assumant des tâches individuelles au sein du groupe, les enfants apprennent les uns des autres,
s’entraident et découvrent que chaque membre du groupe compte et contribue à la vie communautaire.
C’est pourquoi les éléments de la vie personnelle tels que faire la cuisine, faire sa toilette, organiser
ses loisirs et surmonter les difficultés quotidiennes sont au centre des préoccupations des enfants et des
jeunes au sein des SMT.
S’évader de la vie de tous les jours est également un aspect très important. L’occasion de sortir du quo-
tidien se présente surtout dans les camps. Dans un camp, les enfants passent beaucoup de temps
dehors, dorment en plein air ou sous tente et s’accoutument à la vie permanente dans une communau-
té. Ils apprennent à apprécier les beautés de la nature et à ne pas lui nuire. Le jeu joue un rôle central
dans les camps. Il permet d’introduire les nouveaux membres dans un groupe et de faire connaissance.
Les jeux permettent aussi d’acquérir et d’exercer un grand nombre de connaissances pratiques. C’est
pourquoi il est important que les activités et les camps soient centrés autour d’un thème semestriel. Les
enfants et les jeunes peuvent ainsi jouer de leur imagination et la vivre de manière créatrice. Par le jeu,
ils apprennent qu’ils ne peuvent pas toujours gagner et doivent tenir compte des autres.
Pour l’essentiel, les rituels des SMT sont les mêmes que ceux des autres groupes scouts. Après avoir
passé un certain temps dans un groupe, tous les enfants et les jeunes reçoivent un totem. Le passage
d’une branche à l’autre revêt une importance particulière. Ce pas signifie quitter un cadre protégé et
doit être clairement décrit et expliqué aux scouts. Un accueil chaleureux dans le nouveau groupe est
indispensable. L’enfant scout doit se sentir accepté d’emblée et se trouver à l’aise.
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Profiles des Branches
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Coéducation et égalité des chances
Dans le Mouvement scout de Suisse, il y a des groupes mixtes et non mixtes au sein de toutes les
branches.
La coéducation
Dans les groupes mixtes, nous travaillons selon les méthodes de la coéducation. La coéducation signi-
fie une éducation mixte des garçons et des filles.
Pour réussir une éducation mixte, il est important d’adapter le travail et les activités aux besoins des deux
sexes et d’accepter ceux-ci sur une base égalitaire. Il ne suffit pas de simplement réunir des filles et des
garçons dans un même groupe.
L’éducation mixte des filles et des garçons au sein du mouvement scout est un moyen de sensibiliser les
filles et les garçons à un partenariat égalitaire entre les sexes. Etre conscient des différences, respecter
les besoins de tous et collaborer dès l’enfance, tels sont nos moyens d’encourager le développement
d’hommes et de femmes capables de collaborer et d’accepter l'autre sexe en tant que partenaire égal.
La coéducation n’est cependant pas la seule méthode de promouvoir l’égalité des chances entre les
sexes.
Développer les comportements liés au rôle sexuel et acquérir des capacités non typiques
à son propre sexe
Les filles et les garçons – les jeunes femmes et les jeunes hommes – évoluent dans des rôles sexuels
influencés par la société.
D’une manière générale, les activités du mouvement scout sont ouvertes à tous nos membres, que ces
activités soient typiques d’un sexe ou de l’autre. Nous encourageons les enfants et les jeunes à dépas-
ser les limites de leur comportement en leur proposant consciemment des activités non typiques de leur
sexe. Les enfants et jeunes acquièrent ainsi de nouvelles capacités et font des expériences qui élargis-
sent leur horizon.
C’est pourquoi nous organisons de temps en temps des activités scoutes dans des groupes de filles et
de garçons non mixtes. Dans ces groupes non mixtes, les enfants et les jeunes font des choses qu’ils ne
feraient peut-être pas - ou feraient autrement - dans un groupe mixte. Ils développent ainsi leur confian-
ce en eux-mêmes.
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A l'inverse, il est important pour les groupes non mixtes de proposer de temps en temps des activités
mixtes. La raison en est la même que dans le cas contraire: il s’agit de découvrir de nouvelles situations
de groupe et d'élargir son propre champ d’expérience.
Quelle que soit la composition du groupe, les scouts ont besoin de modèles pour s’orienter, c’est-à-dire
de cheftaines et de chefs de leur propre sexe et du sexe opposé. Dans les rapports entre eux et avec
les enfants, les chefs et les cheftaines adoptent une attitude ouverte, guidée par l’idée de l’égalité des
chances.
Tenir compte du développement physique inégal et des besoins liés à cette évolution
Le rapport à son corps joue un rôle important dans l’évolution des filles et des garçons vers une identité
de jeune femme ou de jeune homme. Les différences entre les sexes sont particulièrement perceptibles
dans ce domaine.
Dans nos activités scoutes et au sein de toutes les branches, il s’agit de bien tenir compte de cette
différence d’évolution. Dans notre programme, nous essayons donc de répondre au mieux aux besoins
des enfants et des jeunes de sexe masculin et féminin.
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SPIELE
Grundlagenspiel
Jeu des fondements
Gioco dei
fondamenti
Il gioco dei
fondamenti
XR3524 Fr. 8.–
Impara a conoscere i
fondamenti dello scau-
tismo divertendoti e
giocando con il gioco
delle carte dei fonda-
menti del MSS. Contiene
Jeu des fonde- 48 carte, suddiviso in
ments otto gruppi con ognuno
XR3522 Fr. 8.– sei carte e utilizzabile
Découvrez les fonde- in diversi modi.
ments du scoutisme en Rappresentano le cin-
jouant grâce au jeu de que relazioni e i sette
carte des fondements elementi del metodo
du MSdS. Il contient 48 scaut, come è presenta-
cartes, soit huit familles to nei fondamenti dello
de six cartes et peut scautismo. Gioca a
Grundlagen-Spiel s'utiliser de différentes Cinquina, Memory,
XR3520 Fr. 8.– façons. Ces cartes illus- Peppa Tencia, Gioco
Lerne die Pfadi-Grundlagen auf unterhaltende und spielerische Art trent les cinq relations delle serie, «Uno» a
kennen mit dem Grundlagen-Spiel der PBS. Es enthält 48 Karten, et les sept méthodes casa o agli esplo.
die in acht Gruppen zu je sechs Karten aufgeteilt und vielseitig contenues dans les Troverai allegate le
verwendbar sind. Sie illustrieren die fünf fondements du MSdS. regole del gioco.
Beziehungen und die sieben Methoden, wie sie in Jouez entre scouts ou
den Grundlagen der PBS enthalten sind. Spielt in en famille au quintett,
eurer Pfadigruppe oder zu Hause Quintett, au memory, au Pierre
Memory, Schwarzpeter, «Elfer raus» oder «Uno», noir, au «Uno» ou à
um nur die wichtigsten zu nennen. Mit ausführ- d’autres jeux proposés.
licher Spielanleitung. Avec des règles
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