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‫وزارة البحث العلمي والتعليم العالي‬

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPEREUR ET DE


LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
‫جامعــة عبد الحميد بن باديس مستغانم‬
Université Abdelhamid Ibn Badis Mostaganem
‫كــلـيـة الـعـــلــوم و الـتـكـنـولـوجـيـا‬
Faculté des Sciences et de la Technologie
DEPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES

N° d’ordre : M2 …………/GC/2022

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES DE


MASTER ACADEMIQUE

Filière : Génie Des Procédés


Spécialité : Génie chimique

Etudes de procédé de dessalement de l'eau de


mer par la station de dessalement de Ténès -
Wilaya de Chlef

Présenté par :
1. Melle BOUMOUSSA Asmaa.
2. Melle ABADELIA Abir.

Soutenu le 04/ 07/ 2022 devant le jury composé de :

Présidente : MEKIBES Zohra MCB U .Mostaganem


Examinateur : BENZEKRI BENALLOU Mokhtar MCA U .Mostaganem
Encadrant : TERMOUL Mourad MCA U .Mostaganem

Année Universitaire : 2021 / 2022


Remerciements

En premier lieu, nous tenons à remercier le DIEU le tout puissant

pour nous avoir donné : le courage, la patience et la volonté de

terminer ce modeste travail.

Les premières personnes que nous tenons à remercier très

sincèrement Mr TERMOUL Mourad, Maitre de conférences A à

l’Université de Mostaganem, d’avoir accepté de nous encadrer, d’être

à l’origine du thème de ce mémoire de fin d’études de master en génie

des procédés et pour son aide précieuse dans la rédaction de ce

modeste travail.

Nous remercions Madame Z. MEKIBES et Monsieur M. BENZEKRI

BENALLOU, les membres de jury d’examen pour l’honneur qu’ils nous

font en participant au jugement de ce travail.

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à Mr k. MELAB

et Mr A. BELATOUI, ainsi que Melle A. BOUZEKRI et Mr M.

OUDANE pour leur modestie, leur aide et leur disponibilité durant la

période de stage. Nous remercions aussi tous les techniciens et les

ingénieurs de la station de dessalement de l’eau de mer de Ténès.

Nous remercions profondément Mr A. AYACHI, qui n’a jamais

cessé de nous conseiller, orienter et nous encourager, ainsi qu’a tout le

personnel de laboratoire régional de l’ADE de la wilaya de Chlef.

Enfin, nous exprimons nos reconnaissances et nos affections à notre

famille, nos amis ainsi qu’à toutes les personnes qui ont participés de

près ou de loin à l’exécution de ce modeste travail et qui n’ont pas pu

être cités ici.


Dédicace

A cœur vaillant rien n’est impossible

A conscience tranquille tout est accessible

Quand il y a la soif d’apprendre

Tout vient à point à qui sait attendre

Quand il y a le souci de réaliser un objectif

Tout devient facile pour arriver à nos fins Malgré les obstacles qui

s’opposent

En dépit des difficultés qui s’interposent

Je dédie ce modeste travail

A celle qui m’a arrosé de tendresse et d’espoirs, à la source d’amour

qui est souffert sans me laisser souffrir, qui n’a jamais dit non à mes

exigences et qui n’a épargné aucun effort pour me rendre heureuse,

mon adorable mère.

A l’homme, mon précieux offre du dieu, qui doit ma vie, ma réussite

et tout mon respect, mon grand-père Mohamed.

A mon très cher frère Amine, que dieu de protéger et leurs offre la

chance et le bonheur.

Aux gens que j’aime : Imane, Youssra, Abir, Hamida, Hafidh.

Une spéciale dédicace à tous ceux qui ont été de vrais amis pour

moi, qui m'ont soutenu et partagé avec moi tous les moments de ma

joie et de ma peine tout au long de ces années, merci. Puisse Allah vous

préserver. J’espère conserver à jamais les souvenirs et les liens qui

nous unissent.

Asmaa
Dédicace

La vie est liée à l’interdépendance humaine issu des valeurs morales

c’est pourquoi je tiens c’est avec grande plaisir que je dédie ce modeste

travail accompagné d’un profond amour à

Ma mère qui a œuvré pour ma réussite, de par son amour, son

soutien, tous les sacrifices consentis et ses précieux conseils, pour toute

son assistance et sa présence dans ma vie.

Mon père, qui trouvera aujourd’hui le résultat de longues années de

sacrifices et de privations pour m’aider à avancer dans la vie. Puisse

Dieu faire en sorte que ce travail porte son fruit.

Ma petite sœur Malak et mon frère Amari, que j’adore, je leur

souhaite une vie pleine de santé et du succès.

Mon encadreur M.TERMOUL, j’espère que Dieu la récompensera

pour ses efforts et ses conseils.

Aux gens que j’aime : Bouthaina, Fella, Ikhlas, Bouthaina, Manal,

Maroua, Manar, Ghada, Omaima, Khadidja, Asmaa, Lina, Ismahane.

Ma grande famille de département de génie des procédés et à tous

les enseignants qui m’ont donnés de nouvelles clés de connaissance.

Abir
Sommaire

Sommaire
Remerciements
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Résumé
Introduction générale ............................................................................................................... 1

Chapitre I : L’eau et ses propriétés

I.1 L’eau ............................................................................................................................ 4


I.1.1 Définition ................................................................................................................. 4
I.1.2 Propriétés de l’eau .................................................................................................... 4
I.2 Les ressources hydriques ............................................................................................. 5
I.2.1 L’eau de pluie .......................................................................................................... 5
I.2.2 Eau de surface .......................................................................................................... 5
I.2.3 Eau souterraine ......................................................................................................... 6
I.2.4 Eau de mer et eau saumâtre...................................................................................... 6
I.3 Eau potable .................................................................................................................. 7
I.3.1 Critères de potabilité d’une eau destinée à la consommation .................................. 7
I.4 Propriétés d’eau de mer ............................................................................................... 9
I.4.1 Composition d’eau de mer ....................................................................................... 9
I.4.2 Caractéristiques physico-chimique .......................................................................... 9

Chapitre II : Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

II.1 Généralité sur le dessalement de l’eau de mer .......................................................... 11


II.1.1 Définition ........................................................................................................... 11
II.1.2 Principe de dessalement ..................................................................................... 11
II.1.3 Différents procédés de dessalement ................................................................... 11
II.2 Dessalement de l’eau de mer en Algérie ................................................................... 13
II.2.1 Historique ........................................................................................................... 13
II.2.2 Ressource d’eau en Algérie ................................................................................ 14
II.2.3 Stations de dessalement en Algérie .................................................................... 15
II.2.4 Avantages et inconvénients de dessalement de l’eau de mer en Algérie ........... 16
Sommaire

II.2.5 Gestion intégrée des ressources en eau dans la wilaya de chlef ......................... 18
II.3 Présentation de la station de dessalement de Ténès .................................................. 19
II.3.1 Présentation de la commune de Ténès ............................................................... 19
II.3.2 Présentation de la station Ténès Lilmiyah .......................................................... 19
II.3.3 Présentation du groupe ABENGOA dans la station.......................................... 20
II.3.4 Situation géographique de la station .................................................................. 21
II.4 Procédé de dessalement au niveau de la station ....................................................... 22
II.4.1 Processus général de dessalement ...................................................................... 22
II.4.2 Etapes de dessalement des eaux de mer ............................................................. 22

Chapitre III: Matériels et Méthodes

Partie 1 : Contrôle de qualité au niveau de la station de dessalement d’eau de mer


(Ténès Lilmiyah)

III.1 Contrôle de qualité..................................................................................................... 33


III.1.1 Prélèvement ........................................................................................................ 33
III.1.2 Contrôle physico-chimique ................................................................................ 34

Partie 2 : Contrôle de qualité au niveau de laboratoire d'analyse régional de l’ADE


(Wilaya de Chlef)

III.2 Contrôle de qualité..................................................................................................... 44


III.2.1 Prélèvement ........................................................................................................ 44
III.2.2 Contrôle physico-chimique ................................................................................ 45

Chapitre IV : Résultats et discussions

IV.1 Normes Algériennes des paramètres physicochimique ............................................. 58


IV.2 Les analyse physiques et chimiques .......................................................................... 59
IV.2.1 Contrôle physiques ............................................................................................. 59
IV.2.2 Control chimique ................................................................................................ 66

Conclusion générale & perspective ....................................................................................... 70


Référence bibliographique
Annexes
Liste des figures

Liste des figures


Chapitre I : L’eau et ses propriétés

Figure I.1:une molécule d'eau. .................................................................................................. 4

Chapitre II : Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Figure II.1: Osmose inverse. ................................................................................................... 13


Figure II.2: principe du procédé électrodialyse. ..................................................................... 13
Figure II.3: Situation géographique. ....................................................................................... 21
Figure II.4: Vue générale sur la station de Ténès. .................................................................. 21
Figure II.5: Processus de dessalement. ................................................................................... 22
Figure II.6: Tuyaux de captage de l'eau de mer. ..................................................................... 22
Figure II.7: Baudry de la station. ............................................................................................ 23
Figure II.8: Pompe de la captation de l'eau de mer................................................................. 23
Figure II.9: Filtre à sable. ....................................................................................................... 24
Figure II.10: Filtre à cartouche. .............................................................................................. 24
Figure II.11: Pompe HP intermédiaire. ................................................................................... 25
Figure II.12: Principe de fonctionnement d'osmose. .............................................................. 26
Figure II.13: Membrane. ......................................................................................................... 26
Figure II.14: Pression osmotique. ........................................................................................... 27
Figure II.15: Fonctionnement d'osmose inverse. .................................................................... 27
Figure II.16: Bâtiment d'osmose inverse. ............................................................................... 28
Figure II.17: Récupération de l'énergie. ................................................................................. 29
Figure II.18: Schéma générale d'une unité d'osmose inverse. ................................................ 29
Figure II.19: Principe de fonctionnement d'ERI. .................................................................... 29
Figure II.20: Anti-tart (métabisulfate). ................................................................................... 30
Figure II.21: Saturateur de (Ca(OH) +H2O). .......................................................................... 31
Figure II.22: Réservoir de stockage de l'eau produite. ........................................................... 32
Figure II.23: Pompe H pour la distribution de l'eau produite. ................................................ 32

Chapitre III: Matériels et Méthodes

Figure III.1: Point de prélèvement de l'eau de mer. ............................................................... 33


Figure III.2: Point de prélèvement de l'eau produite. ............................................................. 33
Figure III.3:Appareil multi-paramètre. ................................................................................... 34
Liste des figures

Figure III.4: Spectromètre pour la mesure de sulfate et TSS. ................................................ 36


Figure III.5: Dosage de chlorure. ........................................................................................... 37
Figure III.6: Turbidimétre. ..................................................................................................... 38
Figure III.7: Colorimètre. ....................................................................................................... 39
Figure III.8: Dosage de la dureté totale (TH). ........................................................................ 40
Figure III.9: Dosage de calcium et de magnésium. ................................................................ 41
Figure III.10: Dosage de l'alcalinité. ...................................................................................... 42
Figure III.11: Flacons de prélèvement en verre. ..................................................................... 44
Figure III.12: Stockage des échantillons. ............................................................................... 44
Figure III.13: pH mètre de mesure. ........................................................................................ 45
Figure III.14: Conductimètre de mesure. ............................................................................... 46
Figure III.15: Dosage d'ammonium. ....................................................................................... 47
Figure III.16: Dosage de nitrite. ............................................................................................. 48
Figure III.17: Dosage de nitrite. ............................................................................................. 49
Figure III.18: Dosage de phosphate. ....................................................................................... 50
Figure III.19: La photométrie de flamme. .............................................................................. 55

Chapitre IV : Résultats et discussions

Figure IV.1: Diagramme représentatif des résultats de température. ..................................... 60


Figure IV.2: Diagramme représentatif des résultats de pH. .................................................... 61
Figure IV.3: Diagramme représentatif des résultats de conductivité. ..................................... 62
Figure IV.4: Diagramme représentatif des résultats de TDS. ................................................. 63
Figure IV.5: Diagramme représentatif des résultats de salinité. ............................................. 64
Figure IV.6: Diagramme représentatif des résultats de turbidité. ........................................... 65
Figure IV.7: Diagramme représentatif des résultats de TH. ................................................... 66
Figure IV.8: Diagramme représentatif des résultats de calcium. ............................................ 67
Figure IV.9: Diagramme représentatif des résultats de magnésium. ...................................... 68
Figure IV.10: Diagramme représentatif des résultats de TAC. .............................................. 69
Liste des tableaux

Liste des tableaux


Chapitre I : L’eau et ses propriétés

Tableau I-1:Teneur en salinité de l'eau de mer. ........................................................................ 9

Chapitre II : Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Tableau II-1: Grandes unités de dessalement en Algérie. ...................................................... 15


Tableau II-2: Petites stations de dessalement. ........................................................................ 16
Tableau II-3: Quantité distribuée par la station de dessalement de l'eau de mer de Ténès. ... 20

Chapitre III: Matériels et Méthodes

Tableau III-1: Fourchette d’équilibre de l’indice de Langelier………………………….…..43

Chapitre IV : Résultats et discussions

Tableau IV-1: Normes Algérienne des paramètres chimiques. .............................................. 58


Tableau IV-2: Normes Algériennes des paramètres physiques. ............................................. 59
Tableau IV-3 : Les résultats des paramètres physique. .......................................................... 59
Tableau IV-4: Résultats des paramètres chimiques. ............................................................... 66
Liste des abréviations

Abréviations

AEP : Alimentation en eau potable.


AEC : Algerian Energy Company
ADE : Algérienne des eaux
CV : compression mécanique de vapeur
EB : Eau Brute
ED: Electrodialyse.
EDTA: Ethyle Diamine Tétra Acétique
ERI: Energy Recovery INC
pH: Potentiel d’Hydrogène.
TDS: Solides Totaux Dissous.
MSF : Multi Stage Flash.
MED : Distillation à Multiples Effets.
MVC : Compression Mécanique de Vapeur.
AEC: Algerian Energy Company.
RN: Route Nationale.
PX : Echangeur de Pression.
TSS : Total des Matières Solides en Suspension.
DPD : Diéthyle-p-Phénylène-Diamine.
N.E.T : Noir d’Eriochrome T.
OMS : Organisation Mondiale de la santé
EDTA : Ethyle Diamine Tétra Acétique.
TH : Titre Hydrométrique (la dureté totale).
TA : Titre Alcalimétrique
TAC : Titre Alcalimétrique Complet.
IL : Indice de Langelier.
Ppm : partie par million.
N : Normalité.
Liste des abréviations

NTU: Unité Néphrélométrique de Turbidité.


M.E.R : Ministère des Ressources en Eau
m3/j : Mètre cube par jour.
m3/h : Mètre cube par jour heure.
m2: Mètre carré.
m/h : Mètre par heure.
g/l : gramme par litre.
mg/l : milligramme par litre.
mol/l : mol par litre.
mmol/l : millimole par litre.
µS/cm : micro siemens par centimètre.
µm : micromètre.
°C : Degrés Celsius.
Résumé

Résumé

Avec la pénurie en eau potable, le dessalement de l’eau de mer devient une des solutions
les plus pratiques à travers le monde pour l’alimentation en eau potable. Dans le cadre de ce
travail, la station de dessalement d’eau de mer au sein de la ville de Ténès fournie de l’eau
potable pour occuper ce manque d’eau. L’étude réalisée a pour objectif de faire un suivi de
procédé de dessalement d’eau de mer par la technique d’osmose inverse ainsi que d’évaluer la
qualité physico-chimiques des trois point d’alimentation en eau potable : eau dessalée, eau de
barrage de sidi Yacoub et le forage de Sendjas, tout en se référant aux normes de potabilité
(OMS et Algérienne). On peut déduire que la majorité des paramètres physico-chimiques
étudiés de l’eau obtenue par le dessalement de l’eau de mer respectent les normes de
potabilité admissibles. À l’exception du forage de Sendjas et le barrage de Sidi Yacoub où ils
dépassent quelque norme, ceci peut être expliqué par la nature géochimique des roches
traversées par les eaux dans ces régions.

Mots clés : eaux, dessalement, osmose inverse, qualité physico-chimique, potabilisation.

‫ملخص‬

ِ‫ أصبحج ححهُت يُبِ انبحش واحذة يٍ أكثش انحهىل انعًهُت فٍ جًُع أَحبء انعبنى نخىفُش يُب‬،‫يع َذسة يُبِ انششة‬
.ِ‫ حىفش يحطت ححهُت يُبِ انبحش عهً يغخىي يذَُت حُظ يُبِ انششة نغذ هزا انُمص فٍ انًُب‬،‫ فٍ عُبق هزا انعًم‬.‫انششة‬
‫انهذف يٍ انذساعت انخٍ حى إجشاؤهب هى يشالبت عًهُت ححهُت يُبِ انبحش ببعخخذاو حمُُت انخُبضح انعكغٍ وكزنك حمُُى انجىدة‬
‫ يع‬.‫ يُبِ عذ عُذٌ َعمىة ويُبِ بئش عُجبط‬،‫ انًُبِ انًحالة‬:‫انفُضَبئُت وانكًُُبئُت نثالثت يصبدس يُبِ صبنحت انششة‬
‫ ًَكٍ اعخُخبج أٌ غبنبُت انًخغُشاث انفُضَبئُت‬.)‫اإلشبسة إنً يعبَُش انمببهُت نهششة (يُظًت انصحت انعبنًُت و انجضائشَت‬
‫ ببعخثُبء‬.‫وانكًُُبئُت انًذسوعت نهًُبِ انخٍ حى انحصىل عهُهب عٍ طشَك ححهُت يُبِ انبحش ححخشو انًعبَُش انًمبىنت نهششة‬
‫و ًَكٍ حفغُش رنك يٍ خالل انطبُعت انجُىكًُُبئُت‬، ‫يُبِ بئش عُجبط ويُبِ عذ عُذٌ َعمىة حُث حجبوصث بعض انًعبَُش‬
.‫نهصخىس انخٍ حخذفك يٍ خالنهب انًُبِ فٍ هزِ انًُبطك‬

.‫ لببهُت انششة‬، ‫ انجىدة انفُضَبئُت وانكًُُبئُت‬،ٍ‫ انخُبضح انعكغ‬،ِ‫ ححهُت انًُب‬،ِ‫ يُب‬:‫الكلمات المفتاحية‬
Résumé

Abstract
With the scarcity of drinking water, sea water desalination is becoming one of the most
practical solutions around the world for the supply of drinking water. As part of this work, the
sea water desalination station in the city of Ténès provides drinking water to fill this water
shortage. The objective of the study carried out is to monitor the sea water desalination
process using the reverse osmosis technique as well as to assess the physic-chemical quality
of the three drinking water supply points: desalinated water, water from the Sidi Yacoub dam
and the Sendjas borehole, while referring to drinking water standards (WHO and Algerian). It
can be deduced that the majority of the physic-chemical parameters studied of the water
obtained by the desalination of seawater meet the acceptable standards of potability. With the
exception of the Sendjas drilling and the Sidi Yacoub dam where they exceed some standard,
this can be explained by the geo-chemical nature of the rocks through which water flows in
these regions.

Keywords: waters, desalination, reverse osmosis, physic-chemical quality, potability


Introduction générale
Introduction générale

Introduction
Bien qu’apparemment inépuisable, l’eau est très inégalement répartie dans le monde.
Celle-ci au de la planète est repartie dans différents réservoirs dont le plus grand est composé
des mers et océans (plus de 97% d’eau salée et moins de 3% d’eau douce). Environ 70% de
cette eau douce de la planète est fixée dans les calottes glaciaires des pôles et une partie
importante des 30% restants est constituée par des nappes aquifères souterraines de régions
reculées. En effet, seule une infime partie est facilement accessible à l’homme pour son
utilisation directe (les cours d’eau, les lacs et les réservoirs) [1].

L’eau est l’élément naturel indispensable à la vie et à la satisfaction des différents


besoins humains, c’est également un patrimoine culturel et social qui est fortement présent
dans la vie quotidienne de l’homme. L’eau est une source de bien-être et de progrès, mais
aussi un facteur de productions et de richesses, grâce à l’agriculture, l’élevage et l’industrie.

Mais autant l’eau peut être source de richesses et de bien-être pour l’homme, autant, peut
être la cause de la pauvreté, de malnutritions et de famines, si elle à manquer ou si elle subit
des altérations [2].

Au cours des dernières décennies, plusieurs pays ont été confrontés au problème de la
demande d'eau douce. La fréquence et le volume irréguliers des précipitations affectent leurs
politiques de l'eau, qui doivent désormais se concentrer sur les ressources en eau non
conventionnelles, étant donné que moins de 1% de l'eau douce totale disponible dans les
rivières, les lacs et autres sources d'approvisionnement est facilement accessible pour
l'utilisation humaine. L'une des alternatives pour résoudre les problèmes de pénurie d'eau est
le dessalement de l'eau de mer [1].

L’Algérie l’une des pays qui ont fait appel aux cette technique pour répondre à
l’insuffisance de la disponibilité des ressources en eau, le recours au dessalement de l'eau de
mer par des procédés membranaires et précisément l’osmose inverse est la solution qui a été
envisagée pendant ces dernières années.

Du plus, elle a développé un programme ambitieux dans ce domaine en mettant en place,


en premier lieu, 23 stations « Monobloc », réparties sur un littorale qui s’étale sur plus de
1200 Km de long.

Page 1
Introduction générale

Le concept de la réalisation de ce travail est d’étudier la qualité physico-chimique de


l’eau de différentes ressources d’alimentation en eau potable dans la wilaya de Chlef à travers
un ensemble d’analyses, tout en se référant aux normes de potabilité (OMS et Algérienne).

L’objet de cette étude est de répondre à la question: pourquoi la population amener l’eau de
bouteille quand il y a d’autre source approvisionnement en eau potable?

Dans ce sens, nous allons faire l’étude sur trois points d’alimentions : le dessalement de
l’eau de mer, le barrage de sidi Yacoub et le forage de Sendjas. Pour cela, cette étude a été
effectuée au niveau du site du traitement d’eau de mer au sein de la station de dessalement de
l’eau de mer de Ténès durant le mois de mars de l’année 2022. Et pour réaliser notre étude
comparative on a été réalisé un autre stage pendant une semaine au niveau de laboratoire
d'analyse régional de l’ADE (Wilaya de Chlef).

Ce travail s’organise donc autour de quatre chapitres :

Le mémoire démarre par une introduction générale qui est surtout destinée à décrire et
exposer le problème considéré et préciser l'objectif de cette étude.

 Le premier temps, nous présentons une synthèse bibliographique sur un certain


nombre de généralités sur l’eau avec ses propriétés, ainsi les différents paramètres de
potabilité des eaux destinées à la consommation humaine ;

 Le second chapitre met l’accent sur les principales technologies de dessalement de


l’eau de mer. Il comporte aussi la présentation de la station de dessalement de l’eau de
mer de Ténès (wilaya de chlef) suivi par la description du procédé de dessalement
appliqué au niveau de la station ;

 Le troisième chapitre est consacré aux méthodes et matériels usagés pour le contrôle
physico-chimique de l’eau, décrit la stratégie expérimentale que nous avons adoptée,
et les différentes techniques normalisées utilisées lors du prélèvement des échantillons,
ainsi que les méthodes analytiques et les appareils de mesures utilisés pour la
détermination des paramètres physico chimiques des eaux. Ce chapitre est devisé en
deux parties : la première partie représente le contrôle de qualité au niveau de la
station de dessalement d’eau de mer (Ténès Lilmiyah) et le second sur le contrôle de
qualité des eaux (le barrage de sidi Yacoub et le forage de Sendjas) au niveau de
laboratoire d'analyse régional de l’ADE (Wilaya de Chlef) ;

Page 2
Introduction générale

 Le dernier chapitre est consacré à l’étude qualitative de l’eau potable produite par le
dessalement de l’eau de mer et les ressources d’alimentation en eau potable. il est
réservé aux résultats d’analyses obtenues et leurs interprétations, en comparant ces
valeurs selon l’OMS et les normes algériennes.

Enfin, une conclusion générale récapitule les principaux résultats obtenus au cours de ce
travail.

Page 3
Chapitre I : L’eau et ses
propriétés
Chapitre I L’eau et ses propriétés

Introduction

La terre est immensément riche en eau. La totalité de l’eau contenue sur terre forme ce
que l’on appelle l’hydrosphère. Elle constitue la ressource la plus abondante sur terre, elle
recouvre les trois quarts de la surface de notre planète.

La quantité d’eau présente sur la planète, sous forme solide, liquide et gazeuse est
estimée à environ 1400 millions de km3, dont 97% sont salées dans les mers et les océans.
Parmi les 3% qui restent, c’est de l’eau douce dont les 3/4 sont bloqués dans les glaciers et les
nappes phréatiques très profondes.

Donc seul le 1/4 restant est donc utilisable, soit 0,4% des disponibilités totales en eau
douce sur terre qui peuvent être directement exploitables par l’homme [2].

Dans ce chapitre, nous présentons une synthèse bibliographique sur un certain nombre de
généralités sur l’eau, ainsi les diverses ressources hydriques contenues dans la nature.

I.1 L’eau

I.1.1 Définition
L’eau (en latin aqua, qui a donné aquatique et en grec hydros qui a donné hydrique,
hydrologie), est un élément incolore, inodore et sans saveur, sous forme liquide en condition
standards, composé sous sa forme pure de molécules qui associent deux atomes d’hydrogène
et un atome d’oxygène, de formule chimique (H2O). Elle est cependant le constituant
principal de tout être vivant [3].

Figure I.1:une molécule d'eau.

I.1.2 Propriétés de l’eau


L’eau est une molécule remarquable dont les propriétés sont présentées ci-dessous :

 L'eau à une force de cohésion élevée (difficile à évaporer) ;

Page 4
Chapitre I L’eau et ses propriétés

 (Température d'ébullition particulièrement élevée pour une molécule de cette masse


molaire). Cela permet à une importante phase liquide d'exister aux températures
connues sur terre (phase liquide indispensable à la vie telle que nous la connaissons) ;
 Ses propriétés de solvant « doux » (un très grand nombre de réactions biochimiques
possible) ;
 La densité de l'eau douce soit maximale à 4 °C fait que la température au fond d'un lac
ne peut pas descendre en dessous de 4 °C (sauf cas extrêmes). Cela permet à la vie
aquatique de survivre aux périodes glacées, car l'eau reste liquide sous son manteau de
glace isolant.) ;
 La tension superficielle particulièrement élevée permet le phénomène de capillarité
(qui permet, entre autres, à la sève des végétaux de monter) et à de nombreux êtres
vivants de se déplacer sur la surface de l'eau ;
 L’eau est aussi la seule substance qui existe en trois états : liquide, solide et vapeur.
Toutes les autres substances ne peuvent revêtir que deux états physiques seulement
[4].

I.2 Les ressources hydriques

I.2.1 L’eau de pluie


Eau de pluie peut être utilisée directement comme source d’alimentation en eau. Quand
elle est recueillie directement, elle est pure, mais imparfaite pour la boisson, en raison de
l’absence de minerais dissous [2].

I.2.2 Eau de surface


Les eaux de surface sont issues essentiellement des précipitations. Elles sont constituées
d’un mélange d’eau de ruissellement et d’eaux superficielles. Elles sont constituées plus
particulièrement des eaux des lacs, des fleuves, des rivières et des retenus d’eau de pluie. En
plus, les grands ouvrages hydrauliques comme les barrages, les retenues collinaires et les
réservoirs d’équilibre permettent d’emmagasiner de grandes quantités d’eau de surface.

Les eaux de surface doivent faire l’objet de plus de surveillance sur le plan qualitatif. En
effet, ces eaux sont plus fréquemment contaminées par les éléments biologiques et par les
différents types de rejets liquides ou solides. C’est à cause de ça que ces eaux sont rarement
potables et doivent être correctement traitées avant tout usage domestique [2].

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Chapitre I L’eau et ses propriétés

I.2.3 Eau souterraine


Les eaux souterraines proviennent des nappes phréatiques contenues dans les espaces
interstitiels des roches sédimentaires et dans les fissures des roches compactes.

Les nappes phréatiques revêtent une importance énorme pour l’approvisionnement en


eau douce, car elles constituent les plus grandes réserves d’eau potable dans la plupart des
régions du monde.

L’eau d’une nappe souterraine à une composition généralement plus stable et elle est plus
riche en sels minéraux. Mais les eaux souterraines longtemps considérées comme pures et
protégées par le sol contre les diverses activités humaines, sont actuellement du plus en plus
susceptibles de pollutions par infiltration.

Les nappes souterraines sont exploitées à partir des sources et des puits (forages), elles
produisent généralement une eau de meilleure qualité physico-chimique, mais elles sont plus
difficiles à exploiter en raison de leur profondeur [2].

I.2.4 Eau de mer et eau saumâtre

I.2.4.1 Eau de mer


L’eau de mer est une solution complexe qui contient tous les éléments indispensables à la
vie (calcium, silicium, carbone, azote, phosphore, oligo-éléments), des matières organiques
(teneur comprise entre 0.5 et 2 mg) et, naturellement à l’état dissous, les gaz présents dans
l’atmosphère. L’eau de mer est faiblement alcaline. Son pH étant compris entre 7,5 et 8,4 [5].
La caractéristique la plus importante des eaux de mer est leur salinité, c'est-à-dire leur
teneur globale en sels (chlorures de sodium et de magnésium, sulfates, carbonates). La salinité
moyenne des eaux des mers et océans est de 35 g/L [6].

I.2.4.2 Eau saumâtre


On appelle eau saumâtre, une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de l'eau
de mer. La plupart des eaux saumâtres contiennent entre 1 et 10 g de sels par litre. Ce sont
parfois des eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui se sont chargées en
sels, en dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversés. Leur composition
dépend donc de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans ces sols. Les
principaux sels dissous sont le (CaCO3), le (CaSO4), le (Mg CO3) et le (Na Cl) [6].

Page 6
Chapitre I L’eau et ses propriétés

I.3 Eau potable

Une eau potable est une eau que l’on peut boire ou utiliser à des fins domestiques et
industrielles sans risque pour la santé. Toute eau destinée à la consommation humaine, qu’elle
soit distribuée par un réseau ou en bouteille, doit donc être conforme à des normes très
strictes, qui fixent en particulier des valeurs limites qui ne doivent pas être dépassées pour un
grand nombre de paramètres microbiologiques, physiques et chimiques [6].

On entend par eau potable, l’eau naturelle ou traitée qui convient à la consommation.
Permis les eaux naturelles on distingue :

a) Eau de source

L’eau de source est une eau naturellement pure, elle provient d’une nappe ou d’un
gisement souterrain. Cette origine leur confère des caractéristiques microbiologiques saines.
Elle ne doit subir aucun traitement chimique ou uniquement traitée au moyen des procédés
plus naturels, tels que l’aération, la décantation et la filtration [7].

b) Eau minérale naturelle

L’eau minérale naturelle est une eau exclusivement d’origine souterraine, captée soit à
une source, soit par forage. Définie en tant que telle par la réglementation, elle est protégée
géologiquement et présente une composition minérale parfaitement stable [8].

Pour les sources d’alimentation en eau potable qui sont traitées on utilise de plus en plus
des ressources hydriques non conventionnelles qui peuvent être des eaux recueillies
indirectement par le dessalement de l’eau de mer [2].

I.3.1 Critères de potabilité d’une eau destinée à la consommation

Une eau est dite "potable" si elle respecte les valeurs imposées par les normes de
potabilité. (Voir annexe N°1)

Il existe trois catégories principales de paramètres :

I.3.1.1 Paramètres physico-chimiques


 Température : La température de l’eau, est un facteur qui agit sur la densité, la
viscosité, la solubilité des gaz dans l’eau, la dissociation des sels dissous, de même
que sur les réactions chimiques et biochimiques, le développement et la croissance des
organismes vivant dans l’eau et particulièrement les micro-organismes [4].

Page 7
Chapitre I L’eau et ses propriétés

 PH : Le pH exprime l'acidité ou l'alcalinité suivant qu'il se trouve dans la bande de 0 à


7 ou de 7 à 14. Le pH est indissociable de la température de l'oxygène dissous de la
minéralisation totale. La mesure du pH grâce à un PH-MÈTRE ou un comparateur
colorimétrique approprié est tout à fait valable pour déterminer la concentration de
l'ion d'hydrogène et l'ion d'hydroxyde [9].

 La dureté : La dureté d’une eau correspond à la somme des concentrations en cations


métalliques, excepté celles des métaux alcalins (Na+, K+) et (H+). Elle est souvent due
aux ions (Ca2+) et (Mg2+). La présence de ces deux cations dans l’eau tend souvent à
réduire la toxicité des métaux. La dureté se mesure en mg de (CaCO3) par litre. On
l’exprime aussi en degré français [6].

 La minéralisation : La minéralisation est la concentration en sel dissous (Sulfates,


Chlore, Sodium, Magnésium, Aluminium, bore…) [10].

I.3.1.2 Paramètres organoleptiques


 Le goût : Ensemble complexe des sensations olfactives, gustatives perçues au cours de
la dégustation, il doit être non désagréable [11] ;
 La couleur et l’odeur : La couleur de l’eau est liée à la présence de substances
organiques colorées (principalement des acides humiques et fulviques) et de métaux
(le fer et le manganèse). L’odeur a pour origine principale la présence de substances
organiques volatiles ou de certains gaz [10] ;
 La turbidité : La turbidité d’une eau est due à la présence des particules en
suspension, notamment colloïdales : argiles, limons, grains de silice, matières
organiques, la pluviométrie joue un rôle important vis-à-vis de ce paramètre dans les
superficielles et souterraines selon leur origine [12].

I.3.1.3 Paramètres microbiologiques


L’eau contient une multitude de micro-organismes (bactéries, virus, parasites) issus de
l’activité biologique naturelle. Certains de ces micro-organismes peuvent être pathogènes
pour l’homme. Les maladies d’origine microbienne constituent d’ailleurs le risque sanitaire le
plus important dans le domaine de l’eau : les effets sanitaires (gastro-entérite,…) peuvent se
produire à court terme et se caractériser dans certaines situations par la survenue d’épisodes
épidémiques [12]. L’eau ne doit en aucun cas contenir des organismes pathogènes et/ou
d’organismes indicateurs d’une contamination fécale, tels les bactéries coliformes fécales, les
bactéries Escherichia coli, les bactéries entérocoques et les virus coli-phages [13].

Page 8
Chapitre I L’eau et ses propriétés

I.4 Propriétés d’eau de mer

I.4.1 Composition d’eau de mer


L'eau de mer est constituée essentiellement d'eau pure (H2O), mais contient tout de
même une concentration en sels excessive ainsi que de diverses substances en faible quantité
pour la consommation et l'agriculture.
L’eau de mer est considérée comme une solution de onze constituants majeurs qui sont
par ordre décroissant d'importance, le chlorure (Cl-), l'ion sodium (Na+), le sulfate, l'ion
magnésium (Mg2+), l’ion calcium (Ca2+), l’ion potassium (K+), le bicarbonate (HCO3-), le
bromure (B-), l'acide borique, le carbonate (CO32-) et le fluorure (F-).
Les deux principaux sels sont (Na+) et (Cl-), qui en s'associant forment le chlorure de
sodium principal constituant du « sel marin », que l'on extrait dans les marais salants pour
obtenir du sel alimentaire [14].
La composition de l'eau de mer est toujours la même. Seule la quantité des sels dissous
varie en fonction du relief, de l’environnement ou du climat.

I.4.2 Caractéristiques physico-chimique

I.4.2.1 Salinité
En eau de mer la salinité est l'un des paramètres les plus importants, elle mesure la
teneur en sels de toute nature dissous dans l'eau (chlorures de sodium et de magnésium,
sulfates, carbonates). Elle s’exprime en g/L ou mg/L ou encore la ppm.
La salinité de l'eau de mer est comprise entre 30 et 40 g/L, 35 g/L en moyenne, mais elle
peut être modifiée par l’apport d’eau douce des grands fleuves près des estuaires (eaux moins
salées à l’Équateur qu’en mer Baltique). Elle peut être modifiée également par le climat car
les régions humides sont moins salées que les régions chaudes soumises à une évaporation
plus importante (mer Méditerranée, mer Rouge) [14].
Tableau I-1:Teneur en salinité de l'eau de mer [14].

Eau de mer Salinité (g/L)

Océan Atlantique 35
Mer Méditerranée 38
Mer Rouge >40
Golfe Persique >46

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Chapitre I L’eau et ses propriétés

I.4.2.2 Alcalinité
L’alcalinité mesure les concentrations d’ions de bicarbonate (HCO3-), de carbonate
(CO32-) et d’hydroxyde (OH-); elle est exprimée en tant que concentration équivalente de
carbonate de calcium (CaCO3) [15].

L'alcalinité est la propriété qui a le plus d'influence sur le traitement de l'eau, en


particulier sur la coagulation, la désinfection et la mise à l'équilibre calco-carbonique.

I.4.2.3 Température
La température des eaux varie de -1,9°C à 30°C ;

 -1,9°C : est la température de congélation de l'eau de mer à une salinité de 35g/l ;


 30°C : est obtenue en certain point de la surface des océans par rayonnement solaire et
sous l'action de l'atmosphère ;
 A 4000 m de profondeur, elle varie entre 0 et 2,5°C ;
 En Méditerranée (à 2000 m) : elle varie de 13 à 13,5°C [16].

I.4.2.4 Potentiel d’hydrogène (pH)


L’eau de mer est faiblement alcaline et son pH moyen est de 8,2 avec des variations
entre 7 et 8,4.

Les variations de pH ont une analogie avec celle de l’oxygène dissous. Ceci s’explique
en considérant l’activité photosynthétique de certains organismes: une forte production
d’oxygène s’accompagne d’une diminution de la teneur en CO2 et par conséquent d’une
augmentation du pH, l’oxydation de la matière organique diminue la teneur en oxygène de
l’eau en produisant du CO2 et par conséquent abaisse le pH [17].

I.4.2.5 Conductivité électrique


La conductivité de l’eau de mer est très élevée en raison de la forte concentration en sels
dissous. Du fait de la proportionnalité des concentrations des différents ions, la conductivité
permet de déterminer la salinité avec une grande précision [18].

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Chapitre II : Généralité
sur le dessalement de
l’eau de mer
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Introduction

L’augmentation de la population amène de nombreuses régions du monde à se trouver en


manque d’eau ; pour cela de nombreuses solutions ont été envisagées pour pallier ce
problème, y compris le dessalement de l’eau de mer.

II.1 Généralité sur le dessalement de l’eau de mer


II.1.1 Définition

Le dessalement de l'eau (également appelé dessalage) est un processus qui permet de


retirer le sel de l'eau salée ou saumâtre afin de la rendre potable après traitement. La technique
de déminéralisation consiste à séparer les sels dissous dans l’eau. Toute station de
dessalement de l’eau de mer a pour but de produire l’eau douce pour la consommation
humaine [19].
II.1.2 Principe de dessalement
Quel que soit le procédé de séparation du sel et de l’eau envisagé, toutes les installations
de dessalement comportent quatre (04) postes principaux :
 Une prise d’eau de mer avec une pompe et une filtration grossière;
 Un prétraitement avec une filtration plus fine, l’addition de composés biocides et de
produit anti-tarte;
 Le procédé de dessalement lui-même;
 Le poste de traitement avec une éventuelle reminéralisassions de l’eau produit [20].
II.1.3 Différents procédés de dessalement
Les différents procédés de dessalement peuvent être classés en trois grandes familles:
 Les procédés faisant intervenir un changement de phase (évaporation et congélation) ;
 Les procédés utilisant des membranes (électrodialyse et osmose inverse) ;
 Les procédés chimiques (échange d’ions et extraction par solvant).
Parmi ces procédés, la distillation et l’osmose inverse sont des technologies dont les
performances ont été prouvées pour le dessalement d’eau de mer. En effet, ces deux procédés
sont les plus commercialisés sur le marché mondial du dessalement et représentent à eux seuls
plus de 80 % de la capacité totale de dessalement installée dans le monde.
D’autres procédés de dessalement de l’eau utilisant une énergie renouvelable telle que:
l’énergie solaire, éolienne et géothermale, qui ont fait récemment l’objet de travaux, vu leurs
intérêts économique et environnemental [20].

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Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

II.1.3.1 Procédés de distillation


La distillation est la technique de dessalement de l'eau de mer la plus ancienne. Elle
s'appuie sur les propriétés d'évaporation-condensation de l'eau: le chauffage de la solution à
purifier permet la vaporisation de l'eau et sa récupération par condensation. Elle conduit à la
production d'une eau pure et d'une solution concentrée.
Ce procédé thermique est un grand consommateur d'énergie. En effet, la vaporisation
d'un volume d'eau salée exige une quantité de chaleur importante pour augmenter la
température jusqu'à ébullition puis pour vaporiser l'eau.
L'apport de chaleur nécessaire dépend en fait des conditions de température et de
pression: à une pression inférieure à la pression atmosphérique, la quantité de chaleur à
fournir est moindre car la température d'ébullition de l'eau est plus basse.
L'ajustement des conditions de pression et de température, les principes de la distillation
en série et de la récupération d'énergie calorifique ont été utilisés pour optimiser le procédé de
distillation simple, qui pâtit en outre de rendements faibles [21].
L'optimisation de la consommation énergétique et du rendement, nécessaire pour assurer
un intérêt économique à la distillation, a conduit aux techniques actuelles.
Les plus utilisées sont :
 La distillation multi-flash (MSF);
 La distillation à multiples effets (MED);
 La compression mécanique de vapeur (MVC).

II.1.3.2 Procédées membranaires

Les membranes ont les capacités de différencier et séparer sélectivement les sels et l’eau.
Deux procédés de dessalement à membrane ont été développés et sont actuellement
disponibles au marché ; l’électrodialyse (ED) et l’osmose inverse(OI) [19].

a) Osmose inverse

Est un procédé de séparation de l’eau et des sels dissous au moyen de membranes semi-
perméables sous l’action de la pression (54 à 80 bar pour le traitement de l’eau de mer). Ce
procédé fonctionne à température ambiante et n’implique pas de changement de phases.
Les membranes polymères utilisées laissent passer les molécules d’eau et ne laisse pas
passer les particules, les sels dissous et les molécules organiques de 10-7 mm de tailles. La
teneur en sel de l’eau osmosée est de l’ordre de 0,5 g/L [19].

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Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Figure II.1: Osmose inverse.

b) Électrodialyse

L’électrodialyse est un procédé de nature électrochimique. Il permet d’extraire en partie


ou en totalité les ions contenues dans une solution en conservant des substances pas ou très
peu ionisées [22].

Figure II.2: principe du procédé électrodialyse.

II.2 Dessalement de l’eau de mer en Algérie

II.2.1 Historique
A l’instar des autres pays méditerranéens, l’Algérie, est confrontée davantage à
d’énormes problèmes en matière de politique de l’eau. La surcharge du littoral, les disparités
entre zones rurales et urbaines, les périodes de sécheresse et l’accroissement de la pollution
sont autant de facteurs qui déstabilisent l’équilibre déjà précaire de l’alimentation en eau.

L’Algérie dispose de ressources en eau très limitées particulièrement au nord où vivent


les trois quarts de la population. La crise de ressources hydriques qui a menacé ces dernières
années l’alimentation en eau potable la population dans diverses régions du pays a accentué
l’intérêt de l’Algérie au dessalement.

Le projet de dessalement d’eau de mer fait partie d’un programme d’urgence décidé par
le gouvernement pour pallier durablement au déficit en ces ressources. Engendré par la
situation de sécheresse qu’a connue le pays pendant les années quatre-vingt-dix.

Page 13
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Les installations de dessalement d’eau de mer entamé en 2002, font partie d’un projet
d’alimentation en eau potable de la région côtière algérienne. A cet effet, la réalisation du
projet va se traduire par la production du 57500 m3/j.

L’Algérie a construit 13 usines de dessalement en 2011 un peu partout sur son territoire
(utilisant la méthode de l’osmose inverse) [23].

II.2.2 Ressource d’eau en Algérie

II.2.2.1 Ressources conventionnelles


a) Eau superficielle

Les ressources en eaux superficielles sont actuellement estimées entre 9,8 et 13,5
milliards de m3. Ces ressources sont inégalement réparties. La région littorale qui ne
représente que 7 % de la superficie totale du pays concentre plus de 90 % de l’écoulement
total des pluies, tandis que les bassins de l’Est et du centre représentent 80 % des apports
totaux du nord du pays. La mobilisation de l’eau est réalisée à travers les ouvrages de retenue
d’eau, les retenues collinaires, les barrages et les nappes souterraines.

Le Ministère des Ressources en Eau (M.E.R.) a construit 103 barrages dans différentes
régions d'Algérie pour contrôler les eaux de surface. Les eaux de surface stockées derrière ces
barrages sont estimées à 12,4 milliards de mètres cubes. Environ cinquante (50) de ces
barrages ont une capacité de plus de 10 millions de mètres cubes chacun [24].

b) Les eaux souterraines

Le potentiel en matière d’infrastructures pour l’exploitation des eaux souterraines est


constitué de 23000 forages et 60000 puits en 2012. En effet, les ressources hydriques
souterraines contribuent largement à la satisfaction des besoins en eau potable et en eau
agricole et industrielle. Elles représentent dans de nombreuses zones urbaines et rurales la
seule source d’approvisionnement en eau à cause de la rareté ou de l’inexistence de ressources
d’eau [25].

II.2.2.2 Ressources non conventionnelles


L’Algérie qui se caractérise par un littoral de 1200 km sur la mer méditerranéenne et une
sécheresse préoccupante s’est tournée vers cette immense réserve d’eau inépuisable qui est la
mer, d’où le recours au dessalement d’eau de mer qui est devenu indispensable pour sécuriser
l’alimentation en eau potable. Ce recours permet également de réserver une partie plus
importante des eaux de barrages à l’irrigation.

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Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

II.2.3 Stations de dessalement en Algérie

 Grandes stations de dessalement

Le littoral de l’Algérie compte 13 station de dessalement d’eau de mer reparties les


wilayas côtières et 2 autres en construction qui relèvent du ministère des ressources en eau.
Elles fournissent 17% de l’eau dans le pays et alimente 6 millions de personnes avec un
volume de 2,6 millions m3 /jour [23].
Le tableau ci-dessous reflète une idée sur le nombre et l’échéancier des stations de
dessalement.

Tableau II-1: Grandes unités de dessalement en Algérie [23].

Population Echéancier
3
N° Localisation Capacité m /j
service prévisionnel

1 Kahrama (Arzew) 90 000 540 000 En exploitation

2 Hamma (Alger) 200 000 L’Algérois En exploitation

3 Skikda 100 000 666 660 En exploitation

4 A.temochent (Beni saf) 200 000 1 333 320 En exploitation

5 Mostaganem 200 000 1 333 320 En exploitation

6 Douaouda (Alger ouest) 120 000 666 660 En exploitation

7 Cap Djenet (Alger est) 100 000 666 660 En exploitation

8 Tlemcen (souk tleta) 200 000 1 333 320 En exploitation

9 Tlemcen (honaine) 200 000 1 333 320 En exploitation

10 Oran (Mactaa) 500 000 1 333 320 En exploitation

11 El tarf 50 000 - -

12 Chlef (Ténès) 200 000 999 990 -

13 Tipaza (oued sabt) 100 000 - -

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Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

 Petites stations de dessalement


Le projet de dessalement de l’eau de mer fait partie d’un programme d’urgence décidé
par le gouvernement pour palier durablement au déficit en eau. Ce programme lancée en 2002
comprenant l’installation de 21 stations monobloc totalisant une capacité de 57 500 m3 /jour
[23].

Tableau II-2: Petites stations de dessalement [23].

Population
Wilaya Site Commune Capacité m3/j
à service

Alger Champ de tir Zeralda 5000 33 330

Alger Palm Beach Staoueli 2500 16 660

Alger La fontaine Ain benain 5000 33 330

Tlemcen Ghazaouet Ghazaouet 5000 33 330

Tipaza Bou Ismail Bou Ismail 5000 33 330

Skikda L .Ben Mhidi l.ben Mhidi 7000 47 000

Tizi–ouzou Tigzirt Tigzirt 2500 16 660

Oran Bou sfer Bou sfer 5000 33 330

Oran Les dunes Ain Türk 5000 33 330

Ain-Temouchent Bou zdjer Bou zdjer 5000 33 330

Ain-Temouchent Chatt el Ward Bou zdjer 5000 33 330

Boumerdes Corso Corso 5000 33 330

II.2.4 Avantages et inconvénients de dessalement de l’eau de mer en Algérie

Le dessalement de l’eau de mer est un moyen moderne pour avoir de l’eau potable. C’est
l’une des techniques les plus utilisées pour permettre de produire de l’eau non conventionnelle
afin de pouvoir pallier les déficits constatés par rapport à la disponibilité de l’eau
conventionnelle [23].

Page 16
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Les principaux avantages du procédé de dessalement sont :

 L’Algérie dispose d’un littoral de 1200 km ;


 L’utilisation de l’eau de mer qui est une ressource pratiquement non polluante et
inépuisable ;
 La population ainsi que l’industrie à grande consommation d’eau se trouvent à
proximité de la mer ;
 Le domaine de dessalement de l’eau de mer a connu ces dernières années une avancée
technologique remarquable grâce au développement de différents procédés (l’osmose
inverse) ;
 Une importante demande en eau se situe à proximité de la cote ce qui réduit davantage
les prix de revient d’eau ;
 L’un des grands avantages de dessalement d’eau de mer est la sécurisation de
l’alimentation en eau (potable ou industrie) des différents consommateurs, car cette
ressource n’obéit pas aux aléas climatiques et elle permet donc de produire d’une
manière permanente les quantités voulues, des quantités journalières qui dépassent les
200000 m3/j (station Kahrama à Oran 500 000m3/j) [23].
Bien que, le dessalement soit bénéfique pour répondre aux besoins des citoyens, il
présente de nombreux inconvénients.

o Les installations de dessalement coutent chères et elles se caractérisent par leur grande
consommation énergétique ;

o Ces installations dégagent des gaz à effet de serre, ce qui provoque le réchauffement
climatique ;

o Elles détruisent les zones côtières ;

o Elles bouleversent les écosystèmes, car elles rejettent les déchets appelés saumure,
certaines espèces ou végétations sont très sensibles à la salinité ;

o Présence de traces de métaux lourds échappés des installations ;

o Les rejets associés aux unités de dessalement comme les eaux provenant du nettoyage
(filtre à sable, membranes et dépôts) contaminent le milieu [23].

Page 17
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

II.2.5 Gestion intégrée des ressources en eau dans la wilaya de chlef


II.2.5.1 Présentation de la wilaya de Chlef

La wilaya de Chlef est située dans le nord de l'Algérie à environ 200 km à l'ouest d'Alger
avec une population de 1 095 160 habitants. La superficie totale de la wilaya est de 4791 km².
Elle possède 120 km de côtes sur la méditerranée. Elle dispose notamment de trois ensembles
géographiques avec la chaine de la Dahra au nord, les monts de l'Ouarsenis au sud et la plaine
du Cheliff entre les deux. La wilaya est limitée par :

 La mer méditerranée au nord ;


 Les wilayas de Tipaza et Aïn Defla à l'est ;
 La wilaya de Mostaganem à l'ouest ;

 Les wilayas de Tissemsilt et Relizane au sud.

La wilaya est composée de 13 Dairas et 35 communes [26].

II.2.5.2 Description du réseau AEP de la Wilaya de Chlef

Permis les 35 communes, la wilaya alimente seulement 32 communes en eau. Les


ressources en eau concourant actuellement à l’Alimentation en eau potable (AEP) de la wilaya
de Chlef, se présente comme suit :

a) Le barrage de Sidi Yacoub


Le barrage Sidi Yacoub est situé sur l’Oued Ardjem à 20 kilomètres au Sud de la ville
d’Oued Fodda dans la Wilaya de Chlef. Sa capacité est de 6000 m3/h Il est destiné à :

 l’irrigation d’un périmètre de 10 000 ha environ;


 l’alimentation en eau potable de la wilaya Chlef.
La surface du bassin versant de l’oued ARDJEM est de 920 km2. Dont l’apport moyen
annuel de l’oued est de 98 hm3/an. L’envasement moyen annuel est de 0,17 hm3/an [27].

Le barrage assurant l’alimentation en eau potable (AEP) de quatre communes de la


wilaya (Chlef, Ouled Ben Abdelkader, Sendjas et Hadjadj), avec un volume quotidien de 26
000 m3 d’eau potable, suivant un programme de distribution qui diffère d’une région à une
autre, selon la qualité du réseau et des conduites.

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Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

b) Les forages
Actuellement dans la wilaya de chlef il y a un nombre de 106 forages, parmis ses forages
48 sont en arrêt volontaire. Les restes sont en exploitation (voire l’annexe N°4).

c) Les stations de dessalement d’eau de mer

 Station de dessalement d’eau de mer de Beni Haoua.


 Station de dessalement d’eau de mer de Ténès.

II.3 Présentation de la station de dessalement de Ténès

II.3.1 Présentation de la commune de Ténès

La commune de Ténès s’étend sur une superficie de 92,28 km2 dont 5,70 km2 en zones
urbaines et 86,58 Km2 en zones rurales [28]. Elle est limitée par :

 Le nord : la mer Méditerranée ;

 Le sud : Sidi Akkacha et Abou El-Hassen ;

 L’Est : Oued Goussine ;

 L’Ouest: Sidi Abderahmane.

II.3.2 Présentation de la station Ténès Lilmiyah

La mise en service finale de la station de dessalement Ténès était en juin 2015 dont la
capacité de production est de 200 000 m3/j par la technique d’osmose inverse, assurant
l’approvisionnement en eau potable de plusieurs communes.

L’investissement a été réalisé par l’entreprise « SONATRACH et SONELGAZ » avec


50% et l’entreprise espagnole « ABENGOA » avec 50% de cet investissement.

Il s’agit de quatre lignes de production avec un débit de produit par une unité de 2,175 m3/h et
un débit de rejet de 2,658 m3/h [23].

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Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Tableau II-3: Quantité distribuée par la station de dessalement de l'eau de mer de Ténès [23].

N° point de Quotas
Pop total
Piquage Lieu alloués Dot l/Hab
(Ha)
/adduction (m 3/J)
1 Ténès (station de pompage) 56711 17000 300
2 El kharba (Bouzghaya) 68183 13000 191
Bouzghaya (station de
3 75487 9000 119
pompage N°5)
4 Heumis 51594 8000 480
5 Chattia 119103 30000 252
6 ArdBeidha (Chettia) 153682 25000 163
7 103 longements Chettia) 175343 32000 182
8 Sortie Chlef Ouest 174859 29000 166
9 Pont Boutaiba 200104 37000 185
Total
population / 1075066 200000 /
concernées

II.3.3 Présentation du groupe ABENGOA dans la station

UTE desaladora de Ténès O&M : unité traitement des eaux desaladora (l’usine de
dessalement en espagnole) de Ténès Opération et Maintenance.

 Nom ou raison sociale de l’entreprise : UTE DESALADORA TENES ;

 Adresse : BP 155-TENES W. CHLEF 022000 TENES ALGERIE ;

 Adresse email : Laboratoire.tenes@gmail.com ;

 Téléphone : 00213 5 60 40 42 81 ;

 Télécopie : 00213 27 45 81 16 ;

 Nombre de salarié : 50 Personnes ;

 Description des activités de l’entreprise :

 Dessalement de l’eau de mer ;

 Production de CO2.

Page 20
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

II.3.4 Situation géographique de la station


Le site de la station de dessalement est localisé dans la région de Chlef, à la rentrée Ouest
de la ville de Ténès, plus précisément au lieu-dit « Mainis » à 7 km de la commune de Ténès,
il est limité par :

 Le nord : la mer méditerranée ;

 Le sud : la route nationale N°11 ;

 L’Ouest : une petite unité de dessalement 5000 m3/j (ancienne station) ;

 L’Est : les habitations de Mainis [28].

Figure II.3: Situation géographique.

 Topographie du site

Le niveau de la surface actuelle du terrain varie de 2,5 m à 16 m depuis la route


nationale RN°11 jusqu’à la partie inférieure de la mer [23].

Figure II.4: Vue générale sur la station de Ténès.

Page 21
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

II.4 Procédé de dessalement au niveau de la station

II.4.1 Processus général de dessalement

Le processus du dessalement d’eau de mer dans la station de Ténès comporte quatre


étapes principales schématisées sur la figure suivante :

Figure II.5: Processus de dessalement.

II.4.2 Etapes de dessalement des eaux de mer

II.4.2.1 Captation de l’eau de mer

La capture de l’eau de mer se fait directement de la mer par gravité, à l’aide de 2


tuyauteries fabriqués en PRFV (Pipe en Résine et Fibre du Verre), ils sont installés à une
profondeur de la mer de 10 m, ils ont une longueur de 600 m et d’un diamètre de 1600 mm,
avec un débit max de capture de 540000 m3/j. Aux extrémités des tuyauteries de capture, sera
installé un tour de captage dans le but d’aspirer de l’eau à une profondeur moyenne tout en
limitant la rentrée des sables et de produits flottants, jusqu’aux réservoirs de collecte. L’eau
salée est passée par des grilleurs (Beaudry) afin d’éliminer les gros déchets.

Figure II.6: Tuyaux de captage de l'eau de mer.

Page 22
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

FigureII.7: Baudry de la station.

Figure II.8: Pompe de la captation de l'eau de mer.


 Prétraitement

Le but de la deuxième étape de dessalement est d’éliminer :

o Les solides en suspension ;


o Les matières organiques ;
o Les micro-organismes.

Cette étape comporte deux types de traitements.

a/ Prétraitement physique

Le prétraitement physique, consiste à séparer les solides en suspension dans l’eau. Il se


fait comme suit :

Page 23
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

 Filtra à sable :

La filtration à sable aide à éliminer la plupart des particules en suspension de 1µm, huile
et graisse qui restent dans l’eau de mer. La filtration ce fait par gravité, l’eau rentre par le haut
dans le filtre. Ce système contient 36 filtres qui sont distribués d’une surface unitaire de 92 m2
avec une longueur de 11,9 m et un largueur de 7,9 m. L’épaisseur de la couche de sable est de
1,2 m, elle est supportée sur de faux fonds dotés de buses filtrantes. La vitesse de filtration
sera de 5,19 m/h.

Figure II.9: Filtre à sable.


Après chaque filtration, l’eau est destinée vers un réservoir de l’eau filtrée pour la
prochaine étape suivante.

 Filtration à cartouche:

Les filtres à cartouches sont les plus efficaces et économique pour des applications
traitant des effluents ayant une contamination inférieure à 100 ppm, c’est une microfiltration
pour des contaminations plus élevées de 0,5 à 150 microns (aide à éliminer le sable, calcaire,
chaux, rouille, particules fines).

Figure II.10: Filtre à cartouche.

Page 24
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

C’est la dernière étape de prétraitement de l’eau destinée à alimenter l’étage d’osmose


inverse.

L’eau filtrée à travers le filtre à sable passe par des filtres à cartouches. Ces filtres de
nombre de 22 sont partagés à deux, 12 lignes alimentent les récupérateurs d’énergies (ERI) et
10 lignes alimentent les pompes hautes pression pour pomper l’eau vers l’osmose inverse.

Figure II.11: Pompe HP intermédiaire.

 Osmose inverse :

a) L’osmose
L’osmose est le transfert de solvant à travers une membrane sous l’effet d’un gradient de
concentration. C’est le passage de molécules de solvant, en général de l’eau, à travers une
membrane semi-perméable, depuis le milieu le moins concentré (hypotonique) en solutés vers
celui le plus concentré (hypertonique) [23].

Ce phénomène s’arrête lorsque les deux liquides séparés par la membrane ont atteint la
même concentration. On parle alors de milieux isotoniques. La pression hydrostatique due à la
différence de hauteur d’eau entre ces deux milieux compense alors la pression osmotique.

Page 25
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Figure II.12: Principe de fonctionnement d'osmose.

 Membrane

La membrane semi perméable est une membrane qui est formée de plusieurs couches ne
laissant passer que la molécule d'eau. Elle est composée de plusieurs sous-membranes qui
renforcent la purification de l'eau de mer.

Cette membrane est formée d’une couche nommée « support » d’une taille d’environ 50
µm de largeur et d’une autre couche appelée « barrière » qui a une taille très petite environ 0,2
µm d’épaisseur.

L’eau de mer passe à travers des membranes semi-perméables qui ne laissent passer que
les molécules d’eaux et stoppe les sels présents dans l’eau qui sont de l’ordre de 10-7 mm. De
plus, cette technique permet de désinfecter l'eau de mer de plus près, c'est-à-dire grâce à la
membrane semi-perméable, qui laisse que les molécules d'eau de passer et elle désinfecte
cette eau de toutes les particules qui restent en suspension ou des micro-organismes.

Figure II.13: Membrane.

Page 26
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

 Pression osmotique

Pression empêchant un solvant de passer au travers d’une membrane semi-perméable.

Si on applique une pression sur la solution concentrée, la quantité d’eau transférée par
osmose va diminuer. Avec une pression suffisamment forte, le flux d’eau va même s’annuler :
cette pression est nommée la pression osmotique.

Figure II.14: Pression osmotique.

b) Osmose inverse

L’osmose inverse est un procédé de séparation en phase liquide par perméation


(pénétration d’un perméat à travers un solide) à travers des membranes dense sous l’effet d’un
gradient de pression. Si on dépasse la valeur de la pression osmotique, on observe un flux
d’eau dirigé en sens inverse du flux osmotique : c’est le phénomène d’osmose inverse.

Figure II.15: Fonctionnement d'osmose inverse.

Page 27
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

c) Bâtiment d’osmose inverse dans la station


Dans cette partie de prétraitement de l’eau, le bloc d’osmose inverse est constitué de 4
unités. Une unité contient 3 Racks, au totale 12 Racks, chaque Rack contient 196 tubes de
pression et 7 membranes dans chaque tube.

 Pompe à haute pression (pompe HP)


Avant d’entrer dans les membranes d’OI (osmose inverse), l’eau prétraitée arrive au
système de pompage de haute pression généralement entre 55 et 85 bars.

Les pompes se trouvant dans notre cas sont en nombre de 5 dont 4 sont fonctionnelles et
une de secours, en fournissant une pression totale de l’ordre de 60 bars.

Figure II.16: Bâtiment d'osmose inverse.


La capacité dessalée par Rack est 17 391 m3/j. La capacité totale de production des 4
unités est de 208 696 m3 nominale de la production de l’eau par jour.

 Récupération de l’énergie

La consommation énergétique de l’osmose inverse est une préoccupation majeure.


Puisque seulement la moitié de l’eau est extraite sous forme d’eau douce à partir de l’eau
salée, l’unité rejette une saumure concentrée à une pression très élevée, de l’ordre de 60
jusqu’à 70 bar, quasiment égale à la pression de fonctionnement de l’osmoseur. Très
rapidement, des dispositifs récupérant cette énergie de pression ont été intégrés.

Page 28
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

Figure II.17: Récupération de l'énergie.


Le système le plus élaboré est l’échangeur de pression développé par la société ERI car il
est rotatif et ne comporte ni clapet ni piston. C’est la pression de la saumure qui assure la
rotation du dispositif à une vitesse de 1200 t/min. Le rendement de récupération est supérieur
à 95%. A cause de l’absence de piston, les fluides se mélangent partiellement mais seulement
de quelques pourcent.

Figure II.18: Schéma générale d'une unité d'osmose inverse.

Figure II.19: Principe de fonctionnement d'ERI.

Page 29
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

b/ Prétraitement chimique

Le prétraitement chimique comporte 3 étapes :

 Désinfection
La chloration est un moyen simple et efficace pour désinfecter l’eau. Un dosage
d’hypochlorite de sodium (NaOCl) dans l’émissaire sous-marin et dans la chambre
d’aspiration des pompes sont effectué.

 Dosage de métabisulfate de sodium


L’utilisation de métabisulfate permet d’éliminer le chlore contenu dans l’eau de mer
avant son arrivée aux membranes d’osmose inverse après le filtre cartouche. L’injection de la
solution de métabisulfate (Na2O5S2) se fait par un équipement composé de deux réservoirs
d’accumulation-dissolution et d’une pompe doseuse par ligne.

Figure II.20: Anti-tarte (métabisulfate).

Equation du dosage :

Na2O5S2+Cl2+H2O Na2SO4+SO2+2HCl

 Dosage d’inhibiteur anti-scalant


Le dosage d’inhibiteur est effectué de manière continue, ce qui permet de protéger la
membrane contre l'impact négatif des sels de rigidité.

Les sels de rigidité forment des composés qui vont dans le drainage et ne se déposent pas
sur la surface de la membrane.

Page 30
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

II.4.2.2 Re-minéralisassion
Après le passage de l’eau prétraitée dans les membranes, l'osmose inverse élimine non
seulement les contaminants présents dans l'eau potable, mais également les minéraux. A la
sortie, on obtient une eau dessalée pauvre en minéraux. Cette eau a quelques aspects non
souhaitables :
 Un fort potentiel corrosif ;
 Carence alimentaire causant des risques de maladies cardiovasculaires ;
 L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande 10 mg/L de Magnésium et
30 mg/L de Calcium pour une eau potable.

Pour cela il faut la reminéraliser.

La re-minéralisassion est la transformation de molécules organiques en formes


inorganiques.

La re-minéralisassion est réalisée par l’ajout de dioxyde de carbone (CO2) et de


l’hydroxyde de calcium. L'ajout de CO2 à l'eau potable augmente sa dureté et préserve
l'équilibre entre carbonate, bicarbonate et dioxyde de carbone libre. Le Ca(OH) permet
d’ajouter à l’eau produite un taux de calcium. Ces deux produits sont dosés dans des
chambres à l’entrée du réservoir de l’eau produite.

L’injection de CO2 ce fait à la sortie du perméat, puis l’eau est dirigé vers la 1ère chambre
de réservoir.

Le stockage de Ca(OH)2 ce fait dans deux silos de stockage. La Ca(OH)2 se mélange


dans une cuve avec de l’eau perméat pour obtenir un lait de chaux concentré, ce dernier est
pompé vers le saturateur pour diminuer la concentration de la solution (eau + Ca(OH)2 (sous
agitation)), puis diriger vers la 2ème chambre de réservoir, afin de mélanger les deux solutions.

Ca(OH)2 + CO2 CaCO3 + H2O

Figure II.21: Saturateur de (Ca(OH)2 +H2O).

Page 31
Chapitre II Généralité sur le dessalement de l’eau de mer

II.4.2.3 Stockage de l’eau potable et sa distribution au niveau de la ville

L’eau minéralisée est transférée vers le réservoir de stockage construit en béton armé.
Dans cette étape, l’ajout d’hypochlorite de sodium (NaClO) est nécessaire pour désinfecter
l’eau des microbes. À partir de ce réservoir, l’eau produite est pompée vers les points de
distribution, le pompage est assuré par 5 pompes haute pression .

Figure II.22: Réservoir de stockage de l'eau produite.

Figure II.23: Pompe H pour la distribution de l'eau produite.

Page 32
Chapitre III: Matériels et
Méthodes
Partie 1 :
Contrôle de qualité au niveau
de la station de dessalement
d’eau de mer
(Ténès Lilmiyah)
Chapitre III Matériels et méthodes

III.1 Contrôle de qualité


L’objectif de notre étude est de vérifier efficacité des procèdes de traitement utilisé par la
station de dessalement de l’eau de mer de Ténès vis-à-vis de certains paramètres physico-
chimique.

L’eau pour la déclarer potable, doit satisfaire à des critères pour la rendant propre à la
consommation humaine. En plus d’être agréable au gout, elle doit répondre aux exigences des
normes du contrat de la station de dessalement de Ténès délivré par L’Algérienne des eaux
(ADE) Ténès, contenues dans les directives de l’OMS.

III.1.1 Prélèvement

La station de dessalement de l’eau de mer est dotée de plusieurs sites de prélèvement :

 A l’entrée de la station (eau de mer) ;


 A la sortie de la station en deux points (eau produite, saumure).

Figure III.1: Point de prélèvement de l'eau de mer.

Figure III.2: Point de prélèvement de l'eau produite.

Page 33
Chapitre III Matériels et méthodes

III.1.2 Contrôle physico-chimique

Les analyses physico-chimiques effectuées au niveau de laboratoire d’analyse de la


station de dessalement de l’eau de mer de Ténès ont pour but de contrôler la qualité de l’eau
de mer ainsi que de l’eau traitée et la saumure. Ce contrôle permettra d’assurer le bon
fonctionnement de l’unité ainsi que l’obtention d’une eau de bonne qualité.

III.1.2.1 Méthode d'analyse d'eau de mer

a) Mesure de pH, conductivité, TDS et température

Ces paramètres ont été mesurés par un appareil multi-paramètre de la marque MAYRON
LCAMPANY 6 PFCE au niveau de laboratoire de qualité de la station de dessalement Ténès
Lilmyah (Ces analyses physiques effectuées pour l'eau de mer, eau produite et la saumure).

Figure III.3: Appareil multi-paramètre.

b) Mesure du taux de matières solides en suspension par la méthode gravimétrique

L’analyse gravimétrique décrit un ensemble de méthodes d’analyses chimiques


quantitatives effectuées en déterminant par pesée. Cette analyse est pour but de faire une
filtration sous vide pour déterminer le totale des matières solides en suspension (TSS) [29].

 Appareillage et réactifs
 Echantillon d'eau de mer ;
 Une pompe à vide ;
 Une fiole à vide de 1000 ml ;
 Filtres à membrane ;
 Entonnoir en verre et Pince en alliage d’aluminium ;
 Etuve.

Page 34
Chapitre III Matériels et méthodes

 Mode opératoire
 Peser trois filtres à membrane avec une balance analytique ;
 Faire la filtration sous vide avec la pompe à vide de 1litre d’eau de mer ;
 Sécher ensuite les filtres à l’étuve à 105°C pendant 4 heures jusqu’à la masse
constante ;
 Après le séchage peser la mase finale des membranes.
c) Mesure de sulfate et taux de matières solides en suspension par la méthode
spectrophotométrie

Cette méthode est applicable dans le cas des eaux usées et l’eau de mer, ce protocole
opératoire a pour but de décrire la méthode de mesure de sulfate et le taux des solides en
suspension [29].

 Appareillage et réactifs
 Spectrophotomètre HACH DR 3900 ;
 Cuvette rectangulaire en verre ;
 Papier pour le nettoyage ;
 Réactif sulfaver powder pillow ;
 Echantillon d'eau de mer, saumure;
 Eau distillée.
 Mode d’opératoire
 Démarrer le programme 680 pour le sulfate et 630 pour TSS ;
 Préparer l’échantillon : faire une dilution de 50 fois (10 ml d’échantillon dans 500 ml
d’eau distillée) ;
 Remplir la cuvette en verre avec 10 ml prélevé de l’échantillon préparé ;
 Ajouter le contenu d’un sachet de sulfaver powder pillow dans la même cuvette
remplis avec l’échantillon ;
 Agiter la cuvette afin d’homogénéiser la solution, une turbidité blanche se forme à la
présence de sulfate ;
 Démarrer le chronomètre, laisser la réaction s’effectuera pendant 5 minutes. Eviter de
bouger ou d’agiter la cuvette pendant ce temps ;
 Préparation du blanc : remplir une cuvette en verre avec de l’eau distillée sans mettre
le réactif sulfave powder pillow, insérer la dans le puits et appuyer sur zéro, une valeur
de 0 mg/l (SO42-) s’affiche sur l’écran de l’instrument ;

Page 35
Chapitre III Matériels et méthodes

 Après l’expiration des 5 minutes, nettoyer la cuvette avec un papier, insérer dans le
puits la dilution (80 fois pour eau de mer ou saumure, 50 fois pour eau potable) et
enfin appuyer sur mesure [29].

Figure III.4: Spectromètre pour la mesure de sulfate et TSS.

d) Test de chlorure

L’objet de ce mode opératoire est de décrire une méthode de mesure de chlorure présent
dans l’eau de mer. Cette méthode appelée méthode de Mohr, elle est valable pour tous les
eaux dont le pH est compris entre 6 et 8 [30].

 Appareillage et réactifs
 Une fiole jaugée de 1 litre et une autre de 100 ml, un erlenmeyer et une pipette;
 La solution d’ (AgNO3) à 0,10 N ;
 Indicateur coloré (K2CrO4) à 0,5 mol/l ;
 La solution de (NaCl) à 0,10 N ;
 Echantillon d'eau de mer, saumure ;
 Eau déminéralisée pour ajuster le volume.
 Mode opératoire
 Diluer l’échantillon d’eau de mer 5 fois en pipetant 20 ml d’échantillon dans une fiole
jaugée de 100 ml ;
 Prélever 10 ml de l’échantillon dilué dans un erlenmeyer, ajouter quelques gouttes de
(K2CrO4) et doser avec (AgNO3) à 0,10 N jusqu’à la coloration orange du mélange en
agitant constamment ;
 Noter le volume « V » de la burette.

Page 36
Chapitre III Matériels et méthodes

 Expression des résultats

[0,10 × 35,5 (g) ×1000 (mg) ×V (ml) × (5 fois)] /10(ml) = (1775×V) (mg/l)] (01)

Figure III.5: Dosage de chlorure.

III.1.2.2 Méthode d'analyse d'eau produite

a) Mesure du taux de Solides Totaux Dissous par la méthode gravimétrique

Les sels dissous totaux représentent une évaluation totale des sels minéraux contenus
dans l’eau produite. Cette analyse permet de mesurer la concentration des solides dissous en
eau par la méthode gravimétrique.
 Appareillage et réactifs

 Capsules d’évaporation de (25 ml, 50 ml et 100 ml) ;

 Fioles jaugées de (25 ml, 50 ml et 100 ml) ;

 Une pompe à vide ;

 Une fiole à vide de 1000 ml ;

 Filtres à membrane ;

 Entonnoir en verre et Pince en alliage d’aluminium ;

 Etuve ;

 Eau minéralisée (eau produite).

Page 37
Chapitre III Matériels et méthodes

 Mode opératoire
 Peser les capsules d’évaporation avec une balance analytique ;
 Faire la filtration sous vide avec la pompe à vide de 1litre d’eau produite ;
 A l’aide d’une fiole jaugée propre de (25 ml, 50 ml, 100 ml), verser le filtrat dans les
capsules ;
 Evaporer ensuite les échantillons à l’étuve à 180°C pendant 5 à 6 heures jusqu’à
l’évaporation totale de la prise d’essai ;
 Peser la masse finale des capsules avec son contenu.

 Expression des résultats

𝐓𝐃𝐒 (𝐦𝐠/𝐥) = (𝐦𝐟−𝐦𝐢) ×𝟏𝟎𝟎𝟎/ V (02)

b) Mesure de la turbidité

La turbidité caractérise le trouble de l’eau dû à la présence de fines particules en


suspension. Elle est mesurée par un turbidimètre (HANNA, HI 93703).

Figure III.6: Turbidimétre.

c) Chlore libre

La détermination du taux du chlore libre est généralement la plus importante dans la


plupart des applications possibles. Le chlore a été mesuré au niveau de laboratoire de qualité
de la station de dessalement Ténès lilmiyah par un appareil de la marque (HANNA,
HI96711).

 Appareillage et réactifs

 Colorimètre ;

 Cuvettes propres ;

 Eau minéralisée, Pastille DPD.

Page 38
Chapitre III Matériels et méthodes

 Mode opératoire

 Etalonner l’appareil par l’eau distillée au 0 mg/l ;

 Remplir la cuvette en verre avec 10 ml prélevé de l’échantillon ;

 Ajouter une pastille de DPD (Diéthyl-p-Phénylène-Diamine) afin de produire une


coloration rosâtre ;

 Insérer la cuvette dans le puits de l’appareil et effectuer la lecture immédiatement.

Figure III.7: Colorimètre.

d) Mesure de la dureté totale (TH)


La dureté totale appelée aussi le titre hydrométrique (TH) est l’indicateur de la
minéralisation de l’eau. Elle est due uniquement aux ions calcium (Ca2+) et magnésium
(Mg2+), la dureté totale s’exprime en ppm (mg/l) de CaCO3.
 Appareillage et réactifs

 Erlenmeyer de 100 ml ;

 Burette, pro-pipette ;

 Echantillon d’eau produite ;

 Solution d’EDTA à 0,01N ;

 Solution Tampon pH=10, Noir d’Eriochrome T (N.E.T) de 1%.

 Mode opératoire

 Dans un Erlenmeyer de 100 ml, mettre 50 ml d’eau à analyser ;

 Ajouter 4 ml de la solution tampon pH=10 à l’aide de la pipette en plastique propre ;

 Ajouter une goutte d’indicateur coloré Noir d’Eriochrome T (NET) jusqu’à obtenir
une couleur rose-violette ;

Page 39
Chapitre III Matériels et méthodes

 Titrer le mélange par la solution d’EDTA à 0,01N avec l’agitation jusqu’au virage au
bleu-franche ;

 Noter le volume «V» de la burette.

 Expression des résultats

𝐓𝐇 𝐦𝐠/𝐥 𝐞𝐧 𝐂𝐚𝐂𝐎𝟑 = 𝟐𝟎 × 𝐕 (03)

Figure III.8: Dosage de la dureté totale (TH).

e) Dosage de Calcium et de Magnésium

 Appareillage et réactifs

 Erlenmeyer de 100 ml ;

 Burette, pro-pipette ;

 Echantillon d’eau produite;

 Solution d’EDTA à 0,01 N;

 Solution de NaOH à 1 N, une pincée de Murexide.

 Mode opératoire

 Prélever 50 ml d’eau à analyser dans un Erlenmeyer de 100 ml ;

 Ajouter 4 ml de la solution NaOH (1 N) et une pincée de Murexide jusqu’à obtenir


une coloration bien rose ;

Page 40
Chapitre III Matériels et méthodes

 Verser l’EDTA goutte à goutte tout en mélangeant énergiquement jusqu’à la


coloration violette, et noter le volume « V » de la burette.

 Expression des résultats

𝐂𝐨𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐂𝐚𝐥𝐜𝐢𝐮𝐦 𝐦𝐠/𝐥 𝐞𝐧 𝐂𝐚𝐂𝐎𝟑 = 𝟖, 𝟎𝟏𝟔 × 𝐕 (04)

La concentration en Magnésium (mg/l en CaCO3) est la différence entre la concentration


totale des ions (calcium +magnésium) en mg/l en CaCO3 et la concentration en calcium en
mg/l en CaCO3.

 Expression des résultats :

[𝐌𝐠 𝟐+ ] 𝐦𝐠/𝐥 𝐂𝐚𝐂𝐎𝟑 = [𝐓𝐇 /𝟓𝟎, 𝟎𝟒𝟒 − [𝐂𝐚𝟐+ ]/𝟐𝟎, 𝟎𝟒] × 𝟏𝟐, 𝟏𝟓𝟔 (05)

Figure III.9: Dosage de calcium et de magnésium.

f) Test de l’alcalinité

L’alcalinité permettant de connaître les concentrations en bicarbonates, carbonates et


éventuellement en hydroxydes (bases fortes) contenues dans l’eau. Cette analyse a pour but de
la détermination titrimétrie de l’alcalinité [30].

 Appareillage et réactifs
 Erlenmeyer de 250 ml ;
 Burette ;
 Echantillon d’eau produite ;
 Solution de HCl à 0,2 N;
 Méthyle orange à 0,04%.

Page 41
Chapitre III Matériels et méthodes

 Mode opératoire
 Dans un erlenmeyer de 250 ml, prélever 100 ml d’eau à analyser;
 Ajouter 2 gouttes de méthyle orange et mélanger jusqu'à l’apparition de la colore
jaune-orange ;
 Titrer avec HCl (0,2 N) jusqu’à obtenir le début d’une coloration orange ;
 Noter le volume de la burette «V».
 Expression des résultats

𝐓𝐀𝐂 𝐦𝐠/𝐥 𝐞𝐧 𝐂𝐚𝐂𝐎𝟑 = 𝟏𝟎 × 𝐕 (06)

Figure III.10: Dosage de l'alcalinité.

g) Test de Bore

 Appareillage et réactifs
 Spectrophotomètre HACH DR 3900;
 Cuvette rectangulaire en verre ;
 Pipette graduée ;
 Papier pour le nettoyage ;
 Solution A;
 Echantillon d’eau produite.
 Mode opératoire
 Remplir la cuvette en verre avec 2,5 ml d'eau produite ;
 Ajouter 1 ml de solution A à l'aide d'une pipette graduée propre;
 Agiter la cuvette afin d’homogénéiser la solution ;
 Démarrer le chronomètre, laisser la réaction s’effectuera pendant 40 minutes ;

Page 42
Chapitre III Matériels et méthodes

 Préparation du blanc : remplir une cuvette en verre avec de l’eau distillée sans mettre
la solution A, insérer la dans le puits et appuyer sur zéro, une valeur de 0 mg/l
s’affiche sur l’écran de l’instrument ;
 Après l’expiration des 40 minutes, nettoyer la cuvette avec un papier, insérer dans le
puits et enfin appuyer sur mesure.

h) Indice de saturation de Langelier

L’indice de saturation de Langelier est une évaluation globale de la qualité de l’eau pour
déterminer si l’eau est corrosive ou s’il aura formation de tartre [31].

D’autre façon l’indice de saturation permettant de déterminer la stabilité du carbonate de


calcium dans l’eau, il indique si l’eau va précipiter, dissoudre ou être en équilibre avec le
carbonate de calcium.

Tableau III-1: Fourchette d’équilibre de l’indice de Langelier [21].

-7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7
Zone de corrosion Eau balancée Zone d’entartrage
Danger Ajustement Ajustement Danger
Ok Idéal Ok
potentiel mineur mineur potentiel

Page 43
Partie 2 :
Contrôle de qualité au niveau
de laboratoire d'analyse
régional de l’ADE
(Wilaya de Chlef)
Chapitre III Matériels et méthodes

III.2 Contrôle de qualité


La surveillance de la conformité de l’état des sources, des installations hydrauliques, des
réseaux de distribution et de la qualité de l’eau est une activité fondamentale de prévention,
elle est d’un intérêt primordial et stratégique pour la prévention de l’état de santé de la
population.

Dans ce cadre, le laboratoire régional de l’algérienne des eaux (ADE) consiste à effectuer
des analyses physico-chimiques et bactériologiques des eaux distribuées dans la willaya de
Chlef, où le contrôle se fait quotidiennement chez l’abonnée.

III.2.1 Prélèvement
Le prélèvement des échantillons d’eau a été fait dans des flacons en verre d’un litre
préalablement stérilisé rincés avec de l’eau distillée , puis de nouveau rincés trois fois avec de
l’eau à analyser, enfin remplie jusqu’au bord de façon à ne laisser aucun contact avec l’air
puis hermétiquement (sans être influencer par l’extérieure) fermés.

Les flacons seront numérotés identiquement aux échantillons pour faciliter la tâche
pendant l’analyse et éviter les erreurs.
Les flacons doivent être stockés à l’abri de la lumière et au frais pour la conservation.
Pour cela on utilise une glacière gardant la température à 4 C°.
Les analyses physico-chimiques ont été effectuées dans les premières 24 heures.
Pour notre étude expérimentale, on choisit deux points de prélèvement :
 Le barrage de Sidi Yacoub (réservoir d’alimentation) ;
 Le forage de Sendjas (réservoir d’alimentation).

Figure III.11: Flacons de prélèvement en verre.

Figure III.12: Stockage des échantillons.

Page 44
Chapitre III Matériels et méthodes

III.2.2 Contrôle physico-chimique


III.2.2.1 Paramètres physiques

a) Mesure électro-métrique du pH avec l’électrode de verre

Le pH est en relation avec la concentration des ions hydrogène (H+) présent dans l'eau ou
les solutions.

 Appareillage et réactifs
 pH Mètre (avec une électrode de pH combinée) ;
 Solution Tampon pH = 9 ;
 Solution Tampon pH = 7 ;
 Solution Tampon pH = 4 ;
 Echantillon d'eau à analyser.
 Mode opératoire :
 Étalonner l’appareil pH mètre avec les solutions tampon pH = 7 et pH = 9 ;
 Prendre environ 100 ml d’eau à analyser ;
 Mettre un agitateur avec une faible agitation ;
 Tremper l’électrode dans le bêcher ;
 Laisser stabiliser un moment avec une faible vitesse d’agitation ;
 Puis noter le pH.

Figure III.13: pH mètre de mesure.

b) Mesure de température, TDS, conductivité et salinité

Ces grenadeurs physiques ont été mesurés par la conductimètre au niveau de laboratoire
d'analyse de l'algérienne des eaux de la wilaya de Chlef.

Page 45
Chapitre III Matériels et méthodes

 Appareillage et réactifs
 Conductimètre ;
 Echantillon d'eau à analyser ;
 Mode opératoire
 allumer le conductimètre et rincer la sonde avec de l’eau distillée ;
 ensuite on verse environ 100 ml de l’eau à analyser dans un bécher (stérilisé) ;
 puis on trompe la sonde dans le bécher de façon à être bien immerger, enfin on lance
la lecture et atteint jusqu’à la stabilisation ;
 noté les valeurs suivants : la température qui est exprimer en °C, la conductivité en
μs/cm, TDS en mg/l et la salinité en %.

Figure III.14: Conductimètre de mesure.

c) Mesure de la turbidité

La turbidité est la réduction de la transparence d'un liquide due à la présence de matière


non dissoute. Elle est mesurée par un appareil de la marque HACH 2100N.

III.2.2.2 Paramètres de pollution


a) Détermination de l’azote ammoniacal (NH4+)

Ce protocole spécifie une méthode par spectrométrie d'adsorption moléculaire pour le


dosage d'ammonium dans les eaux potables, eaux brutes, et les eaux résiduaires.

 Principe

Mesure spectrométrique à environ 655 nm d'une solutionformé par la réaction de


l'ammonium avec les ions salicylate et hypochlorite en présence de nitroprussiate de sodium.
Les ions hypochlorite sont générés in situ par hydrolyse alcaline du sel de sodium du
dichloro-isocyanurate de sodium. Cette réaction résulte un changement de couleur de jaune
vers le verdâtre qui indique la présence de NH4+ [32].

Page 46
Chapitre III Matériels et méthodes

 Appareillage et réactifs
 Spectrophotomètre UV-Visible ;
 Réactif I (réactif coloré) ;
 Réactif II (dichloro-isocyanurate de sodium) ;
 Echantillon d'eau à analyser.
 Mode opératoire
 A l’aide d’une éprouvette verser 40 ml d’eau à analyser dans une fiole jaugée de 50
ml ;
 Ajouter 4 ml du réactif I ;
 Ajouter 4 ml du réactif II et ajuster à 50 ml avec H2O distillée ;
 Laisser la réaction s’effectuera pendant 40 minutes à 1 heure jusqu'à l'apparition
d’une couleur verte ;
 Effectuer la lecture à 655 nm qui donne directement le résultat en mg/l, de même
pour l’essai à blanc.

Figure III.15: Dosage d'ammonium.

b) Détermination des nitrites (NO2-)

L'objet de cette présente méthode décrit le dosage des nitrites dans les eaux par
spectrométrie d'adsorption moléculaire.

 Principe

Réaction des nitrites présents dans une prise d'essai, à pH 1,9 avec le réactif amino-4
benzéne sulfonamide en présence d'aide ortho phosphorique pour former un sel diazoïque qui
forme un complexe de coloration rose avec le dichlor-hydrate dé N- (naphtyl-1) diamino-1,2
éthane (ajouter avec le réactif amino-4 benzène sulfonamide) mesurage de l'absorbance à 540
nm [32].

Page 47
Chapitre III Matériels et méthodes

 Appareillage et réactifs
 Spectrophotomètre UV-Visible, équipé de cuves de 10 mm d'épaisseurs ;
 Verreries (fioles jaugée, pipettes…)
 Réactif mixte;
 Echantillon d'eau à analyser.
 Mode opératoire
 Dans une fiole jaugée verser un volume de 40 ml d’eau à analyser dans un ;
 Ajouter 1 ml du réactif mixte et homogénéiser ;
 Laisser la réaction s’effectuera pendant 15 à 20 minutes (l'apparition de la coloration
rose indique la présence des NO2-) ;
 Enfin, effectuer la lecture à 543 nm qui donne directement le résultat en mg/l des
nitrites.

Figure III.16: Dosage de nitrite.

c) Dosage des nitrates (NO3-)

Cette analyse est applicable pour le dosage des nitrates dans les eaux de distribution
souterraines et de surface par la méthode de salicylate de sodium.

 Principe

En présence de salicylate de sodium, les nitrates donnent du para-nitro-salicylate de


sodium coloré en jaune et susceptible d'un dosage colorimétrique [32].

Page 48
Chapitre III Matériels et méthodes

 Appareillage et réactifs
 Solution de salicylate de sodium à 0,5 %;
 Solution d'hydroxyde de sodium 30 %;
 Acide sulfurique (H2SO4) concentré ;
 Tartrate double de sodium et de potassium ;
 Capsules d’évaporation de 100 ml ;
 Etuve pour le séchage, balance analytique ;
 Spectrophotomètre U.V visible ;
 Echantillon d'eau à analyser.
 Mode opératoire
 Dans une fiole jaugée propre de 25 ml, verser 10 ml de l'échantillon à analyser ;
 Ajouter 2 à 3 gouttes de la solution d'hydroxyde de sodium (NaOH) à 30 % ;
 Ajouter 1 ml de la solution de salicylate de sodium ;
 Dans une série des capsules d’évaporation introduire la solution ;
 Evaporer à sec dans un étuve à 75 - 88°C;
 laisser refroidir;
 Reprendre le résidu avec 2 ml de la solution (H2SO4) concentré ;
 Laisser la réaction s’effectuera pendant 10 minutes ;
 Ajouter 15 ml d'eau distillée ;
 Ajouter 15 ml de tartrate double de sodium et de potassium ;
 Faire l'analyse spectrale à une longueur d’onde de 415 nm qui donne directement le
résultat en mg/l de (NO3-).

Figure III.17: Dosage de nitrite.

Page 49
Chapitre III Matériels et méthodes

d) Détermination des phosphates (PO43-)

Cette méthode de dosage s'applique aux différents types d'eaux: souterraines, de surface
et résiduaires, à des concentrations variables à l'état dissous et non dissous. L'objet de la
présente est de décrire la mesure des ortho-phosphates par spectrométrie.

 Principe

C'est une réaction des ions ortho-phosphates avec une solution acide contenant des ions
molybdate et d'antimoine pour former un complexe d'antimonyl-phosphomolybdate [32].

 Appareillage et réactifs

 spectrophotomètre U.V ;
 fiole jaugée 50 ml ;
 Réactif mélange (solution molybdate acide) ;
 Acide ascorbique à 10 % ;
 Echantillon d'eau à analyser.
 Mode opératoire

 Dans une fiole jaugée de 50 ml, verser 40 ml d’eau à analyser;


 Ajouter 2 ml du réactif mélange ;
 Ajouter 1 ml d'acide ascorbique ;
 Compléter le volume avec l'eau distillée jusqu'à le trait de juge;
 Laisser la réaction s’effectuera pendant 10 minutes jusqu' à l’apparition de la colore
bleue;
 Effectuer la lecture spectrale à une longueur d'onde de 880 nm qui donne directement
le résultat en mg/l de (PO43-).

Figure III.18: Dosage de phosphate.

Page 50
Chapitre III Matériels et méthodes

e) Détermination des matières organiques (MO)

 Principe
Une eau riche en matières organiques doit toujours être suspectée de contamination
bactériologique ou chimique. Leur teneur est appréciée, le plus souvent, par des teste tels
que la réduction du permanganate de potassium en milieu acide et en milieu alcalin. Les
eaux très pures ont généralement une consommation en oxygène inférieure à 1 mg/l [32].
 Appareillage et réactifs
 Echantillon d'eau à analyser ;
 Solution de permanganate de potassium à 20 mmol/l ;
 Solution de KMnO4 à 2 mmol/l ;
 Solution d'oxalate de sodium à 0,05 mol/l ;
 Solution d'oxalate de sodium à 5 mmol/l ;
 Solution d’acide sulfurique diluée à environ 2,2 mol/l ;
 Erlenmeyer de 250 ml ;
 Burette.
 Mode opératoire
 Dans un erlenmeyer de 250 ml, prélever 100 ml (Vs) d’eau à analyser;
 Ajouter 20 ml d'acide sulfurique diluée à environ 2,2 mol/l, et homogénéiser ;
 Porter à l'ébullition douce, puis ajouter 20 ml de la solution de permanganate de
potassium à 2 mmol/l, on note une apparition de coloration rose ;
 Laisser la réaction s’effectuera pendant 10 minutes;
 Ajouter 20 ml de la solution d'oxalate de sodium à 5 mmol/l pour la décoloration de la
solution;
 Chauffer la solution jusqu'à atteint la température 80°C ;
 Titrer la solution encore à chaud avec le permanganate de potassium à 2 mmol/l
jusqu'à l'apparition d'une coloration rose ;
 Noter le volume "V3" de la burette, puis on effectue avec les mêmes conditions un
essai à blanc sur 25 ml d’eau distillée.
 Expression des résultats
L'indice permanganate (x) de l'échantillon, exprimé en milligrammes d'oxygène par litre
est donné par l'expression suivante :

𝐱 = 𝐕𝟏 − 𝐕𝟐 𝐕𝟑 × 𝐟 × 𝟏𝟔 (07)

Page 51
Chapitre III Matériels et méthodes

D'où:

 V1 : Volume KMnO4 à 2 mmol/l (échantillon) ;


 V2: Volume KMnO4 à 2,2 mmol/l (blanc : H2O distillée) ;
 V3 : le volume de la solution de permanganate de potassium utilisé pour le titrage de la
solution de permanganate de potassium.
 F: est le facteur de dilution éventuel de l'échantillon avant analyse.

III.2.2.3 Minéralisation globale

a) Dosage de la somme du calcium (Ca+2) et du magnésium (Mg2+)

 Principe

Titrage par complexométrie des ions calcium et magnésium avec une solution aqueuse de
sel disodique d'acide éthylène diamine tétra-acétique (EDTA) à un pH de 10. Le noir
Eriochrome T(NET) est utilisé comme indicateur, qui donne une couleur rose-violette grâce à
la présence des ions calcium et magnésium. Lors du titrage avec l'EDTA la solution vire au
bleu.
 Mode opératoire
Le mode opératoire de cette technique est le même protocole utilisé dans le laboratoire
d'analyses de la station de dessalement d'eau de mer.
 Expression des résultats
La concentration totale en ions calcium et magnésium (Ca2+, Mg2+) exprimée en °F, est
donnée par la formule:
𝐓𝐇 = 𝐕𝐞𝐪 × 𝟐 × 𝐟 × 𝐟𝐜 (08)

b) Dosage du calcium (Ca2+)

 Principe
Titrage des ions calcium avec une solution aqueuse de l'EDTAà un pH compris entre 12
et 13. L'indicateur utilisé est le murexide, qui forme un complexe rose avec le calcium.
Lors de titrage, l'EDTA réagit avec les ions calcium, l'indicateur vire alors de la couleur rose à
la couleur violet.

Page 52
Chapitre III Matériels et méthodes

 Expression des résultats


La détermination de Magnésium est donnée par la formule suivante:

[𝐂𝐚𝟐+ ] 𝐦𝐠/𝐥 = 𝐕𝟏 × 𝟖, 𝟎𝟏𝟔 × 𝑭


(09)

La détermination de Magnésium est donnée par la formule suivante:

[𝐌𝐠 𝟐+ ] 𝐦𝐠/𝐥 = 𝐕𝐓𝐇 − 𝐕𝟏 × 𝟒, 𝟖𝟔 × 𝑭 (10)

 V1 : Volume d'EDTA nécessaire pour une concentration donnée ;


 F: facteur de dilution ;
 Fc : facteur de correcteur de correction du titre.

c) Détermination de l'alcalinité

 Principe

L'alcalinité d'une eau correspond à la présence bicarbonates, carbonates et hydroxydes.


La présente méthode d'essai a pour objet de déterminer l'alcalinité d'une eau par la mesure du
titre alcalimétrique (TA) et du titre alcalimétrique complet (TAC). L'opération effectuée pour
la détermination des volumes successifs d'acide fort (HCl) en solution diluée nécessaires pour
la neutralisation aux niveaux de pH 8,3 et 4,3 [32].

 Appareillage et réactifs

 Acide chlorhydrique (HCl) à 0,01N ;


 Echantillon d'eau à analyser ;
 pH mètre ;
 Electrode du verre ;
 burette.
 Mode opératoire

 Dans un bécher amener 100 ml d'eau à analyser, et à l'aide d'un pH mètre noter son
pH ;
 Titrer avec la solution d'acide chlorhydrique (HCl) à 0,01 N jusqu’à obtenir un pH de
4,3 (soit V1) ;
 Si le pH de l’échantillon est supérieur à 8,3 verser lentement l'acide chlorhydrique
pour obtenir cette valeur, puis continuer le dosage jusqu’à pH de 4,3 (soit V2).

Page 53
Chapitre III Matériels et méthodes

 Expression des résultats


La détermination du titre alcalimétrique complet (TAC) donnée par la formule suivant :

𝐓𝐀𝐂 [𝐇𝐂𝐎− (11)


𝟑 ] 𝐦𝐠/𝐥 = 𝐕𝟏 × 𝟔𝟏

La détermination du titre alcalimétrique (TA) donnée par la formule suivant :

𝐓𝐀 [𝐂𝐎𝟐−
𝟑 ] 𝐦𝐠/𝐥 = 𝐕𝟐 × 𝟔𝟎 (12)

d) Dosage de sodium (Na+) et potassium (K+) par photométrie de la flamme.

 Principe

La photométrie de la flamme est l'une des procédés les plus rapides et sensibles connus
aujourd'hui pour le dosage des éléments alcalins et alcalino-terreux.

Les éléments à analyser (sodium, potassium, lithium, calcium…etc.) sont généralement


sous forme de sels. L'analyse se fait en partant de leurs solutions.

 Appareillage et réactifs

 Appareil Dr LANGE (JENWAY) ;


 Eau distillée ;
 Solution étalon de (Na+) ou du (K+) à 10 mg/l ;
 Mode opératoire

 Allumer l'appareil à l'aide du bouton vert (Power) ;


 Ouvrir le robinet de la bouteille du gaz ;
 Allumer la flamme à l'aide du bouton noir "IGNITION" sans lâcher le doigt jusqu'à
l'affichage "FLM" en rouge sur l'écran ;
 Pipeter de l'eau distillée remplie dans une cuvette ;
 Optimiser la flamme si elle est jaune à l'aide du bouton " fuel " jusqu'à ce que la
couleur devienne bleu violacée ;
 Optimiser à zéro à l'aide du bouton "Blank" ;
 Laisser se stabiliser 5 à 10 minutes ;
 Une fois qu'elle se stabilise à zéro, activer la cuvette d'eau distillée et la remplacer par
une autre cuvette remplie par une solution étalon de (Na+) ou du (K+) à 10 mg/l ;
 Optimiser à 10 mg/l à l'aide du bouton "FINE" ;

Page 54
Chapitre III Matériels et méthodes

 Retirer la cuvette remplie par une solution étalon de (Na+) ou de (K+) à 10 mg/l et la
remplacer par une cuvette remplie d'eau distillée et vérifier si l'écran affiche zéro
(0,000) ;
 Retirer la cuvette remplie par l'eau distillée et la remplacer par une cuvette remplie par
une solution étalon de (Na+) ou de (K+) à 10 mg/l et vérifier si l'écran affiche (10) ;
 Retirer la cuvette et la remplacer par une autre cuvette remplie d'eau distillée ;
 A la fin, passer aux échantillons inconnus jusqu'à ce que la valeur affichée sur l'écran
soit stable (3 essais pour chaque échantillon);
 Le résultat est donné directement en mg/l.

Figure III.19: La photométrie de flamme.

e) Détermination des chlorures (Cl-)

 Principe

Réaction des ions chlorure avec des ions argent pour former du chlorure d'argent
insoluble qui est précipité quantitativement avec un addition d'un petit excès d'ions argent et
formation du chromate d'argent brun-rouge avec des ions chromates qui ont été ajoutés
comme indicateur. Cette réaction est utilisée pour l'indication du virage. Durant le titrage, le
pH est maintenu entre 5 et 9,5 afin de permettre la précipitation [32].

 Appareillage et réactifs
 Solution de nitrate d'argent (AgNO3) à 0,02 mol/l ;
 Solution d'indicateur de chromate de potassium (K2CrO4);
 Solution étalon de chlorure de sodium (NaCl) à 0,02 mol/l ;
 Echantillon d'eau à analyser;
 Burette, fiole jaugée et une pipette.

Page 55
Chapitre III Matériels et méthodes

 Mode opératoire
 Introduire 100 ml de l'échantillon dans une fiole jaugée ;
 Ajouter 2 gouttes d'indicateur de chromate de potassium K2CrO4 (coloration jaunâtre);
 Titrer la solution par addition goutte à goutte de solution de nitrate d'Argent (V eq)
jusqu'à le changement de couleur (coloration brun-rougeâtre) ;
 Un essai à blanc doit être réalisé pour le prendre comme référence.
 Expression des résultats

[𝐂𝐥− ] 𝐦𝐠/𝐥 = 𝐕𝐞𝐪 × 𝟕𝟏 × 𝐟 (13)

f) Détermination des sulfates (SO42-)

 Principe

L'objet de la présente est de décrire la détermination des sulfates par spectrophotomètre


UV-Visible.

 Appareillage et réactifs

 Solution stabilisante ;
 Solution de chlorure de baryum (BaCl2) à 0,01N ;
 Echantillon d'eau à analyser ;
 Fiole jaugée, pipette ;
 Spectrophotomètre UV-Visible ;
 Agitateur magnétique.
 Mode opératoire

 Dans une fiole jaugée de 100 ml verser 20 ml d'eau à analyser, compléter avec l'eau
distillé jusqu'à le trait de juge ;
 Ajouter 5 ml de la solution stabilisante ;
 Ajouter 2 ml de chlorure de baryum (BaCl2) à 0,01N ;
 Agiter énergiquement pendant 1 mn ;
 Passer au spectrophotomètre à une longueur d'onde  = 420 nm de même pour l'essai à
blanc.

Page 56
Chapitre III Matériels et méthodes

g) Détermination du résidu sec

 Principe

La détermination des résidus permet d'estimer la teneur en matières dissoutes et en


suspension d'une eau non filtrée ce que signifié le résidu total. Si l'eau est filtrée (eau turbide)
préalablement à la mesure, le résidu correspond alors aux matières dissoutes [32].

 Appareillage et réactifs

 Capsule en porcelaine ;
 Balance analytique, Etuve réglable ;
 Echantillon d'eau à analyser.
 Mode opératoire

 Tarer une capsule préalablement lavée, rincée à l'eau distillée et desséchée ;


 Prélever 100 ml d'eau à analyser dans une fiole jaugée et déverser la dans la capsule ;
 Porter cette dernière à l'étuve à 105° C pendant 24 heures ;
 Laisser refroidir pendant ¼ d'heure au dessiccateur ;
 Peser immédiatement à l'aide d'une balance analytique.
 Expression des résultats

[𝐑𝐒] 𝐦𝐠/𝐥 = 𝐏𝐩 − 𝐏𝐯 × 𝟏𝟎𝟎𝟎𝟎 (14)

Page 57
Chapitre IV : Résultats et
discussions
Chapitre IV Résultats et discussions

Introduction

Ce chapitre est consacré aux résultats et discussions des analyses effectuées sur les eaux
de robinets qui alimenté la population (consommateur), pour évaluer leur qualité physico-
chimique .ce travail a été effectué sur trois sources d’eau : la station de dessalement a Ténès,
le barrage de sidi Yakoub et le forge de Sendjas durant le mois d’Mars 2022.

IV.1 Normes Algériennes des paramètres physicochimique

Le contrôle de qualité des eaux de mer sera mené en comparant les valeurs des
paramètres analysés avec les seuils fixés par les normes algériennes de qualité des eaux ainsi
qu’une comparaison avec les normes internationales de l’organisation mondiale de la santé
(OMS). Les normes de l’eau potable sont établie par l’organisation mondiale de la santé OMS
ou le ministère Algérienne des ressources.

Les deux tableaux ci-dessous regroupent les différentes normes des paramètres physico-
chimiques :

Tableau IV-1: Normes Algérienne des paramètres chimiques.

Paramètre chimique Unité Norme

Dureté total (CaCO3) mg/l 50< DT < 150

Chlorure mg/l 19000 < Cl < 22000

Alcalinité (CaCO3) mg/l 60

Calcium (CaCO3) mg/l < 75

Magnésium (CaCO3) mg/l < 150

Salinité g/l /

Chlore libre ppm 1

Sulfate mg/l < 3200

MES mg/l < 10

Page 58
Chapitre IV Résultats et discussions

Tableau IV-2: Normes Algériennes des paramètres physiques.

Paramètre physique Unité Norme

Ph / 7,5 < pH < 8,5

Température °C 15 < T < 25

Conductivité S/cm < 1500

Turbidité NTU <5

Indice de Langelier / 0 à 0,4

TDS ppm 35000 < TDS < 39000

IV.2 Les analyse physiques et chimiques

IV.2.1 Contrôle physiques

Cette étude a été réalisée au niveau du laboratoire de contrôle de la qualité de la station


de dessalement à Ténès et au niveau du laboratoire de contrôle de qualité algérienne des eaux
(ADE).

On a regroupe tous les résultats des paramètres physique dans ce tableau.

Tableau IV-3 : Les résultats des paramètres physique.

Unité de Dessalement Barrage de sidi


Paramètres Forage de Sendjas
de Ténès Yacoub
Température
17,1 20,2 16
(C°)

pH 7,90 7,84 7,27

Conductivité
536,8 1971 3050
(μs/cm)

TDS (ppm) 259,6 1064 1662

Salinité (g/l) 00 0,8 1,5

Turbidité (NTU) 00 0,98 1,09

Page 59
Chapitre IV Résultats et discussions

a) Température (C°)

La température est une grandeur physique liée à la notion immédiate de chaud et froide.

25

20.2
20
17.1
16
15
T (C°)

10

0
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Senjdas

Figure IV.1: Diagramme représentatif des résultats de température.


La température de l’eau dans les trois points de prélèvements est variée entre 16°C et
20,2 °C. La norme algérienne indique une valeur maximale de 25°C, donc ces résultats sont
conformes.

b) Potentiel d’hydrogène (pH)

Le potentiel d’hydrogène (pH) est une mesure de l’activité chimique des ions hydrogène
en solution. Plus souvent, le pH mesure l’acidité ou la basicité d’une solution dans un milieu
aqueux. Le tableau IV-3 regroupe les résultats d’analyses de la température et de pH.

Page 60
Chapitre IV Résultats et discussions

8
7.9
7.84
7.8

7.6
pH

7.4

7.25
7.2

6.8
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Sendjas

Figure IV.2: Diagramme représentatif des résultats de pH.


Les valeurs de pH obtenues lors des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude
varient entre 7,25 et 7,90. La valeur maximale est enregistrée au niveau de la station de
dessalement Ténès (7,90) et la valeur minimale est enregistrée au niveau du forage de
Sendjas (7,25). Toutes les valeurs sont conformes à la Norme OMS et la Norme Algérienne
de potabilité (Tableau IV-2).

Cette variation peut être expliqué par la nature géochimique des roches affleurant car le
pH dépend en grande partie de l’effet tampon des terrains traversés qui sont en majorité des
terrains calcaire et dépend aussi de la nature des bassines de stockages qui relient les points de
distribution d’eau au consommateur.

La température de l’eau dans les trois points de prélèvements est variée entre 16°C et
20,2°C. La norme algérienne indique une valeur maximale de 25°C, donc ces résultats sont
conformes.

Page 61
Chapitre IV Résultats et discussions

c) Conductivité ()
Grandeur physique caractérise la résistance au passage de courant ou de la chaleur dans
le matériau. L’unité de mesures est S/cm.

3500

3050
3000

2500
Conductivité (µS/cm)

1971
2000

1500

1000

536.8
500

0
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Sendjas

Figure IV.3: Diagramme représentatif des résultats de conductivité.


Les résultats des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude montrent une Conductivité
qui varie entre 536,8 μs/cm et 3050 μs/cm. La valeur maximale est enregistrée au niveau du forage de
Sendjas (3050 μs/cm) et la valeur minimale est enregistrée au niveau d’unité de dessalement à Ténès
(536,8 μs/cm).

Donc la valeur qui enregistré au niveau de forage de Sendjas est ne conforme pas à la Norme
Algérienne de potabilité (Tableau IV-2) et a l’OMS.

Les deux autres valeurs de barrage de sidi Yakoub et de la station de dessalement de Ténès sont
confirmé les normes algériennes de potabilités et de l’OMS (Tableau IV-2).

Cette variation de la conductivité indique qu’il y a une différence de minéralisation importante


entre les trois points, ceci peut être expliqué par la nature géochimique des roches traversées par les
eaux dans cette région.

Page 62
Chapitre IV Résultats et discussions

d) Total des solides dissous (TDS)

Le TDS signifie le total des solides dissous, il représente la concentration totale des
substances dissoute dans l’eau. L’unité de mesure est ppm (partie par million).

1800
1662
1600

1400

1200
1064
TDS ( ppm )

1000

800

600

400
259.6
200

0
Unité de dessalement Barrage de sidi Tacoub Forage de Sendjas

Figure IV.4: Diagramme représentatif des résultats de TDS.


Les résultats des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude montrent une TDS
qui varie entre 259,6 mg/l et 1662 mg/l. La valeur maximale est enregistrée au niveau du
forage de Sendjas (1662 mg/l), aussi au niveau de barrage de sidi Yakoub (1064mg/l), et la
valeur minimale est enregistrée au niveau d’unité de dessalement de Ténès (259,6 mg/l). La
valeur de TDS dans la station de dessalement se révèle conforme à la norme préconisée par la
norme algérienne qui est de 150 à 500 ppm.

Mais les résultats dans les autres zones d’étude (le barrage et le forage) ne confirment pas
aux normes algériennes ou l’OMS, cet écart dans les résultats est dû à la formation
sédimentaire dans les bassins avec la proportionnalité des degrés de conductivité, ce qui
montre l’augmentation de concentration.

Page 63
Chapitre IV Résultats et discussions

e) La salinité

Par définition, la salinité désigne la quantité de sels dissous dans un liquide.

1.6
1.5

1.4

1.2

0.8
Salinité (g/l)

0.8

0.6

0.4

0.2

0
0
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Sendjas

Figure IV.5: Diagramme représentatif des résultats de salinité.


Les résultats des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude montrent une Salinité
qui varie entre 0,0 g/l et 1,5 g/l .La valeur maximale est enregistrée au niveau du forge de
Sendjas (1,5 g/l) et la valeur minimale est enregistrée au niveau de la station de dessalement
ou il a enregistré l’absence totale de salinité, et sa vous dire que la station de dessalement fait
une désalinisation totale. Aussi on a enregistré une valeur de 0,89 g/l au niveau du barrage de
sidi Yacoub.

Il n’existe pas de concentration maximale admissible légale dans les deux autres zones
d’étude.

L'augmentation de la salinité reflète une augmentation en ions sodium (Na+), magnésium


(Mg2+), chlorures (Cl-)… après dissociation des sels, elle est en fonction de la géologie des
terrains traversés, cette variation peut être expliquée aussi par des rejets domestiques.

Page 64
Chapitre IV Résultats et discussions

f) La turbidité

La turbidité mesure et quantifie l’état d’une eau troublée par des particules en suspension,
cela s’applique à toutes les eaux. Elle reflète ainsi l’état d’un liquide dû à la présence de particules
en suspension, fines mais visibles, qui gênent le passage de la lumière. L’unité de mesure est NTU
((Nephelométric Turbidity Unit), (unité de turbidité néphélométrie)).

1.2
1.09

1
0.98

0.8
Turbidité

0.6

0.4

0.2

0
0
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Sendjas

Figure IV.6: Diagramme représentatif des résultats de turbidité.


Les résultats des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude montrent une
Turbidité varient entre 0 NTU et 1,09 NTU. La valeur maximale est enregistrée au niveau
forage de Sendjas (1,09 NTU) et la valeur minimale est enregistrée au niveau de la station de
dessalement (0 NTU).

Donc, toutes les valeurs sont conformes à la Norme OMS et la Norme Algérienne de
potabilité.

Cette variation peut être expliquée par la différence de concentration des particules fines
en suspension (MES) soit d'origine naturelle, en liaison avec les précipitations, soit produites
par les rejets urbains et industriels.

Page 65
Chapitre IV Résultats et discussions

IV.2.2 Control chimique

On a regroupe les résultats des paramètres chimique dans ce tableau suivant.

Tableau IV-4: Résultats des paramètres chimiques.

Unité de Barrage de sidi Forage de


Paramètres
dessalement Yacoub Sendjas
Dureté totale (Th)
82 25,9 57,8
(mg/l en CaCO3)

Calcium (mg/l) 72,14 119 231

Magnésium (mg/l) 9,86 39,7 110

Alcalinité totale (mg/l) 76 213,5 414,8

a) Dureté totale (TH)

La dureté totale d’une eau, encore appelée Titre Hydrométrique(TH), représente sa teneur
en ions calcium et magnésium. L’unité de mesure est mg/l en CaCO3.

90
82
80

70

60 57.8

50
TH (mg/l)

40

30 25.9

20

10

0
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Sendjas

Figure IV.7: Diagramme représentatif des résultats de TH.

Page 66
Chapitre IV Résultats et discussions

Les résultats des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude montrent un TH qui
varie entre 25,9 mg/l et 82 mg/l .La valeur maximale est enregistrée au niveau de la station de
dessalement (82 mg/l) et la valeur minimale est enregistrée au niveau du barrage de sidi
Yacoub (25,9 mg/l) Toutes les valeurs sont conformes à la Norme de l’OMS et la Norme
Algérienne de potabilité, sauf la valeur de TH du barrage de sidi Yacoub atteint pas à les
normes algérienne (Tableau IV-1) au l’OMS .

Cette variation peut être expliquée dans la plupart des cas par la mobilisation des sels
solubles présents dans l’horizon superficiel du sol du sous bassin, elle est aussi due aux ions
calcium Ca2+ et magnésium Mg2+. Elle correspond globalement aussi au lessivage des terrains
traverses.

Une eau dure apporte une plus grande quantité de sels minéraux à l'organisme, ce qui
aurait un effet protecteur vis-à-vis de certaines maladies cardiovasculaires, mais peut
cependant être irritante pour la peau, notamment pour les peaux sensibles, aussi elle peut
provoquer un dépôt de tartre donc une réduction du rendement de tous les appareils qui
produisent de la chaleur et donc une consommation accrue d’énergie.

b) Calcium (Ca2+)

250
231

200

150
Ca2+(mg/l)

119

100
72.14

50

0
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Sendjas

Figure IV.8: Diagramme représentatif des résultats de calcium.

Page 67
Chapitre IV Résultats et discussions

Les résultats des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude montrent un taux de
Calcium varient entre 72,14 mg/l et 231 mg/l .La valeur maximale est enregistrée au niveau
du forage de Sendjas (231 mg/l) et la valeur minimale est enregistrée au niveau de la station
de dessalement à Ténès (72,14 mg/l). Toutes les valeurs sont conformes à la Norme
Algérienne de potabilité et de L’OMS.

Généralement sa teneur varie suivant la nature des terrains traversés, cette variation peut
être expliquée essentiellement par la dissolution des formations carbonatées, ainsi que les
formations gypsifères (CaSO4 2H2O).

c) Magnésium Mg2+

120
110

100

80
Mg2+(mg/l)

60

39.7
40

20
9.86

0
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Sendjas

Figure IV.9: Diagramme représentatif des résultats de magnésium.


Les résultats des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude montrent un taux de
Magnésium qui varie entre 9,86 mg/l et 110 mg/l. La valeur maximale est enregistrée au
niveau du forage de Sendjas (110 mg/l) et la valeur minimale est enregistrée au niveau de la
station de dessalement à Ténès (9,86 mg/l).
Toutes les valeurs sont conformes à la Norme OMS et la Norme Algérienne de potabilité
(Tableau IV-1).

Page 68
Chapitre IV Résultats et discussions

Cette variation peut être expliquée par la dissolution des formations riches en
magnésium, et par la composition des roches sédimentaires rencontrées (calcaires
dolomitiques : roche sédimentaire formée de carbonate de magnésium et de calcium …).

d) Alcalinité totale

L’alcalinité permettant de connaître les concentrations en bicarbonates, carbonates et


éventuellement en hydroxydes (bases fortes) contenues dans l’eau. Cette analyse a pour but
de la détermination titrimétrie de l’alcalinité.

80 76

70

60

50
TAC (mg/l)

40
34
30

20 17.5

10

0
Unité de dessalement Barrage de sidi Yacoub Forage de Sendjas

Figure IV.10: Diagramme représentatif des résultats de TAC.


Les résultats des analyses des échantillons d’eau de la zone d’étude montrent un TAC qui
varie entre 17,5 mg/l et 76 mg/l. La valeur maximale est enregistrée au niveau de la station de
dessalement (76 mg/l) et la valeur minimale est enregistrée au niveau du barrage de sidi
Yacoub (17,5 mg/l), il n’existe pas de concentration maximale admissible légale.

Cette variation peut être expliquée par l’augmentation de la minéralisation suite aux
apports riches en cations et en anions.

D'autres analyses ont été prises de la station de Ténès sont regroupées dans le (Tableau
N°5) (Annexe) confirment aussi la qualité de l'eau de cette station.

Page 69
Conclusion générale
& perspective
Conclusion générale & perspective

Conclusion générale
L’eau destinée à l’approvisionnement de la population peut être d’origine superficielle ou
souterraine. Les eaux superficielles et les eaux de ruissellement sont représentées par les eaux
des fleuves, les lacs, les forages, les barrages et l’eau de mer.

L’Algérie souffre depuis des décennies de stress hydrique, ce qu’il l’a poussé à adopter
une nouvelle politique de gestion intégrée des ressources en eau qui se base sur
l’approvisionnement des grands centres urbains en eau potable dessalée, et de réserver les
eaux traitées et conventionnels à l’irrigation et l’agriculture.

Le dessalement d’eau de mer est un enjeu particulièrement important pour l’avenir des
régions sujettes aux pénuries d’eau. C’est une méthode d’avenir pour pallier aux problèmes
d’eau douce. Elle permet une utilisation et une gestion économe des ressources en eau et la
mise en œuvre de moyens appropriés pour faciliter l’accès à l’eau potable.

Le suivi de traitement, on a permis de mettre le point sur toutes les étapes de dessalement
de l’eau de mer et ainsi d’acquérir une bonne connaissance sur les bonnes pratiques de
dessalement et d’enrichir nos connaissances dans le domaine de traitement des eaux.

L’étude menée au cours de ce modeste travail qui a été effectué durant le mois d’mars
2022 au niveau du site du traitement d’eau de mer au sein de la station de dessalement de
l’eau de mer de Ténès, ainsi du laboratoire centrale de contrôle de qualité de l’ADE (wilaya
de Chlef) avait pour but l’analyse de certains paramètres physico-chimiques des trois points
d’alimentation en eau potable (eau de mer dessalée, eau de barrage et eau de forage) afin
d’évaluer leurs qualité suivant les normes de potabilité en se référant aux normes de l’OMS et
celles algériennes.

A la lumière des résultats obtenus, les valeurs acquises lors des différents tests physico-
chimiques qui ont porté essentiellement sur l’appréciation de la qualité des eaux de ses trois
points d’alimentation, il ressort que les paramètres d’analysés de la station de dessalement a
Ténès sont conformes à la réglementation nationale Algérienne et internationale del’OMS en
matière de potabilité de l’eau, à l’exception du forage de Sendjas et le barrage de Sidi
Yacoub où ils dépassent quelques normes ( à titre d’exemple : la conductivité, la salinité,
TDS ), ces paramètres sont influencées principalement par la géologie locale et l’interaction
eau-roche pendant le séjour et les écoulements souterraine (L’eau contient beaucoup de
solides dissouts dus aux fortes quantités de calcium et magnésium dans le sol).

Page 70
Conclusion générale & perspective

Perspectives

Sur la base de ces travaux de terrain et analyses de recueillis au niveau du laboratoire de


la station de dessalement de Ténès et le laboratoire régional de l’ADE, il serait intéressant de
souligner les perspectives suivantes :

 Une haute concentration de solides dissous seules n’est pas dangereuse pour la santé. En
fait, beaucoup de gens achètent de l’eau minérale qui a naturellement été prélevée dans
des sources de forte concentration en solides dissous. Par contre, le TDS peut aussi avoir
des effets techniques. Les solides dissous peuvent produire de l’eau calcareuse qui laisse
des dépôts et des couches sur les installations et à l’intérieur des tuyaux d’eaux ;

 Le fer et le manganèse sont des contaminants importants en raison de leur influence sur
l’acceptabilité. Le bore est naturellement présent dans l’eau de mer à une concentration
moyenne de 4,5 mg/l, son exposition excessive peut avoir des effets néfastes sur
l'homme. Ces constituants doivent être pris en compte dans le processus de contrôle de la
qualité de l’eau potable avant sa distribution aux consommateurs ;

 Introduire des systèmes automatisés de contrôle en ligne pour améliorer les mélanges
des eaux conventionnelles et non conventionnelles ;

 Mettre en place un programme de surveillance des rejets de saumure d'unités de


dessalement installées le long du littoral Algérien et des Audits environnementaux
annuels doivent être exigés aux usines de dessalement.

Page 71
Références bibliographiques

Références bibliographiques
[1]. Abdelmalek, BELLATOUI. Etude de l'impact des rejets liquides des usines de
dessalement de l'eau de mer sur le milieu marine de l'oust algerien et l'impact des ions
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document de laboratoire régionel de l'ADE.
Annexes

Annexes
Annexe N°1 :

Tableau 1: paramètres de potabilité de l’eau selon les normes OMS et normes européennes.
Annexes

Annexe N°2 :

Tableau 2 : paramètres de qualité de l’eau de consommation humaine selon le journal officiel


de la république Algérienne.
Annexes

Annexe N°2 (suit) :


Annexes

Annexe N°2 (suit) :


Annexes

Annexe N°3 :

Tableau 3 : Bilan de production de l’eau par commune

Production eau Production eau à


Communes Population
N° wilaya à partir SDEM partir barrage
desservies desservies
(Ténés) (m3) sidi Yacoub (m3)
1 Chlef 253397 1599615 227323
2 Chettia 104114 646490
3 Ouled Fares 45435 263700
4 Oum Drou 31542 224463
5 Ténés 50877 641067
6
Oued Sly 41121 317949

7 Boukadir 48458 327079


8 Oued Fodda 46538 255159
9 Karimia 27966 72783
10 Zeboudja 15579 85155
11 Benairia 13126 57316
12 Ain Merane 66504 103638
13 Labiad Medjaja 10932 22822
14 Harchoune 16230 69936
15 Ouled Abbes 9050 34871
16 Beni Rached 26508 61501
Chlef
17 Dahra 16828 52986
18 Taougrit 24052 76728
19 Hernfa 13161 68520
20 Sobha 22679 179796
21 O / Ben /AEK 22582 32718 98433
22 Abou El Hassene 30736 135558
23 Talassa 15415 44743
24 Sidi Akacha 34483 299247
25 El Marsa 18276 83449
26 Bouzghaia 29630 243688
27 Sidi Abderahmane 7600 51597
28 Tadjena 25491 82163
29 Moussadek 8106 36593
30 Beni Haoua 11097 2210
31 El Hdjadj 8559 0 57005
32 Sendjas 32211 0 193239
Total wilaya 1128283 6173538 576000
Annexes

Annexe N°4 :

Tableau 4: état des points de prélèvement des eaux souterraines gérées par l’ADE.

Volume
N° Commune Forages Mois Observation
Total (m3)

1 Chlef F3 Ouled Mohamed Février 10000

2 Chlef F6 Ouled Mohamed Février 11000

Arrêt
3 Chlef F7 Ouled Mohamed Février 0
Volontaire

4 Chlef F2 Ouled Mohamed Février 12000

En Arrêt
5 Chlef F8 Ouled Mohamed Février 0 (Remonte De
Sable)

Arrêt
6 Chlef F Socioculturel Février 0
Volontaire

Rabattement
7 Chlef F Branssia Février 1469
De Nappe

Arrêt
8 Chlef F 37 Février 0
Volontaire

En Arrêt
9 Chlef F Mco5bis Février 0 (Rabattement
De Nappe)

10 Chlef F Kouassmia Février 3076

Arrêt
11 Chlef F Chegga 2 Février 0
Volontaire

12 Chlef F Tièrci Février 5200

Arrêt
13 Chlef F Trico Février 0
Volontaire

Arrêt
14 Chlef F3 Ard Beida Février 0
Volontaire

Arrêt
15 Chlef F1 Ard Beida Février 0
Volontaire
Annexes

Volume
N° Commune Forages Mois Observation
Total (m3)

Arrêt
16 Chlef F4 Ard Beida Février 0
Volontaire

Arrêt
17 Chlef F2 Ard Beida Février 0
Volontaire

Arrêt
18 Chlef F29 Hbair Février 0
Volontaire

Arrêt
19 Chlef F3 Chegga Février 0
Volontaire

En Arrêt
20 Chlef F Kouassmia Nouv Février 0 (Rabattement
De Nappe)

Arrêt
21 Chlef F2 Hay Houria Février 0
Volontaire

Arrêt
22 Chlef F2 Sinfiti Février 0
Volontaire

23 Oum Drou F Chekalil Nouveau Février 8684

Arrêt
24 Oum Drou F1 Bessekra Nouveau Février 0
Volontaire

Arrêt
25 Oum Drou F2 Bessakra Février 0
Volontaire

Arrêt
26 Oum Drou F Rouadhi Février 0 Volontaire
(Faible Débit)

27 Oum Drou F Ouled Benyoucef Février 12974

En Arrêt
28 Oum Drou Puit Maizia Février 0 (Mauvaise
Qualité D’eau)

29 Oum Drou F Guelaftia Février 6036

30 Oum Drou F4 Rouadhi Février 20937


Annexes

Volume
N° Commune Forages Mois Observation
Total (m3)

Arrêt
31 Chettia F4 Chettia Février 0
Volontaire

32 Chettia F5 Chettia Février 1881

33 Chettia F6 Chettia Février 1533

En Arrêt
34 Chettia F Bertali Février 0 (Rabattement
De Nappe)

Arrêt
35 Chettia F Bocca Hbair Février 0
Volontaire

F1 O Ouahrane (F1 Arrêt


36 Chettia Février 0
Chettia) Volontaire

Arrêt
37 Chettia F Djramnia Février 0
Volontaire

38 Chettia F Saint Victor (Caper) Février 7180

Arrêt
39 Ouled Fares F Ayaida Février 0
Volontaire

Arrêt
40 Ouled Fares F Cinq Palmiers Février 0
Volontaire

41 Ouled Fares Captage Haouch Ghaba Février 6599

42 Ouled Fares F Caper Amour Février 12934

Arrêt
43 Ouled Fares F3 O/ Fares Février 0
Volontaire

Arrêt
44 Ouled Fares F2 O/ Fares Février 0
Volontaire

Arrêt
45 Ouled Fares F1 Haouch El Ghaba Février 0
Volontaire

46 Ouled Fares F2 Haouch El Ghaba Février 2778

47 Labiod Medjadja F1 Labiod Medjadja Février 0 En Arrêt


Annexes

Volume
N° Commune Forages Mois Observation
Total (m3)

Arrêt
48 Labiod Medjadja F2 Labiod Medjadja Février 0
Volontaire

Arrêt
49 Bouzghaia Puit Moudhia Février 0
Volontaire

50 Talassa F Ghbal Février 3409

51 Tadjena F2 Hranfa Février 887

52 Tadjena F4 Bouhamad Février 1060

Diminution De
53 Tadjena F3 Hranfa Ben Sebaa Février 0
Débit

54 Ténès Source Teraghnia Février 13551

En Arrêt
55 Ténès Forage Teraghnia Février 0 (Rabattement
De Nappe)

56 Beni Haoua F1 Beni Haoua Février 7527

Puits Centre (P2)(Puit


57 Beni Haoua Février 9909
Beni Haoua)

58 Beni Haoua Puits Port (Beni Haoua) Février 1951

59 Beni Haoua Nouveau Forage Février 8204

Arrêt
60 El Marsa Puits El Guelta Février 0
Volontaire

Arrêt
Volontaire
61 El Marsa Puits Oued Mehcer Février 0
(Diminution De
Débit)

Panne
62 Moussadek F El Moussadek Février 0
Electrique

63 Boukadir F Oued Tahar 2 Février 27717

64 Boukadir F Oued Abdellah Février 49463


Annexes

Volume
N° Commune Forages Mois Observation
Total (m3)

Arrêt
65 Boukadir F Sidi Khiati Février 0
Volontaire

66 Boukadir F Boukader Centre Février 29754

67 Boukadir F Douaidia Février 16553

68 Oued Sly M1 Oued Sly Février 24580

F Amir Abdelkader
69 Oued Sly Février 5688
(Caper)

70 Oued Sly F El Homr Février 0 Arrêt .V

71 Oued Sly F Vsa Février 37167

72 Oued Sly F (Sidi Taouil) Slim Février 6398

73 Sobha F Abbed Azzi Février 2420

74 Sobha F Oued Ras Février 3771

75 Ouled Ben Aek Berchou N°1 Février 985

76 Ain Merane F2 Ain Merane Février 5456

77 Ain Merane F3 Ain Merane Février 22260

78 Ain Merane F4 Ain Merane Février 7498

79 Ain Merane F5 Ain Merane Février 10986

80 Hrenfa F Heranfa Centre Février 15465

81 Hrenfa F Khenensa Février 0 Arrêt. V

82 Taougrit F Mesala Février 5155

83 Taougrit F Taougrit Titaouine Février 4617

84 Taougrit F3 Titaouine Février 7289

85 Taougrit F Chaabnia Février 6506

86 Oued Fodda F Zemole Février 36286

87 Oued Fodda F El Yasseria 01 Février 6579


Annexes

Volume
N° Commune Forages Mois Observation
Total (m3)

88 Oued Fodda F El Yasseria 02 Février 0 Arrêt. V

89 Oued Fodda F Etable Février 12725

90 Oued Fodda F Chettah Février 16000

91 Oued Fodda F Cfpa Février 2000

92 Oued Fodda F El Yasseria 03 Février 28168

93 Oued Fodda F Zebabdja 01 Février 5100

Arrêt
Volontaire,
94 Oued Fodda F Zebabdja 02 Février 0 (Colonnes
Montantes
Vétuste)

95 Beni Rached F2 Oued Chlef Février 12990

En Arrêt (Gepi
96 Beni Rached F3 El Maasar Février 0 Bloquée Au
Tubage)

97 Beni Rached F4 El Haouch Février 19536

98 Ouled Abess F1 Ouled Abbes Centre Février 5000

99 Ouled Abess F2 Ouled Abbes (Ziadnia) Février 17614

Sans
100 Ouled Abess F3 Ouled Abbes Centre Février 0
Equipement

101 Karimia Captage Ali Aichoune Février 53700

102 Karimia F Chkallil Février 25710

103 Karimia F Attatou Février 16051

104 Harchoune P El Khodr 01 Février 6026

105 Harchoune P El Khodr 02 Février 795

En Arrêt
106 Harchoune P Zaaito Février 0 (Rabattement
Denappe)
Annexes

Annexe N°5 :

Tableau 5 : résultats d’analyse des paramètres chimiques des trois points d’alimentation
étudiée en eau potable.

Paramètre Unité de Barrage de Sidi


Forage de Sendjas
(mg/l) dessalement Yacoub

Cl2 0,30 / /

Bore 0,77 / /

IL 0,15 / /

M.O / 2,64 1,81

Cl- / 207,75 360,2

NO-3 / 0,83 26,6

SO4-2 / 235 300

NO2- / 50,02 0,02

PO4-3 / 50,02 50,02

Na+ / 183 265

K+ / 4,1 6

NH4+ / 50,02 0,12

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