Chapitre 2 - Aep
Chapitre 2 - Aep
Chapitre 2 - Aep
Pour les services de distribution de l’eau potable, il est nécessaire d’avoir une pression
suffisante, bien répartie et sans surpression.
Les réserves doivent être adéquates pour combler les variations de consommation et
assurer la protection contre les incendies.
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III. Estimation de la population
dP Pn P0 P
On a K alors K
dt Tn T0 T
Cette méthode est utilisée surtout dans le cas des populations vieilles et stables.
Si
dP
KP alors Pn P0 e K Tn T0
dt
K est le taux de croissance annuel
Cette méthode s’applique à des populations jeunes en pleine croissance.
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IV. 3 Accroissement à taux décroissant
dP
Dans ce cas, le taux d’accroissement est proportionnel à l’écart entre la population et
dt
la population de saturation :
dP
K ( S P)
dt
P est la population existante
S est la population de saturation
K est le taux de croissance annuel
Si
dP
dt
K ( S P) Alors
Pn P 0 S P0 1 e K Tn T0
Cette méthode s’applique principalement à des populations qui n’ont plus d’espace pour
se développer ou le développement approche la saturation.
V. Evaluation de la consommation en eau
La consommation en eau est variable et reflète le niveau de vie d’une population.
a) Consommation unitaire et globale
C’est le rapport entre la production moyenne journalière et la population desservie encore
appelée consommation moyenne per capita.
C’est le volume total annuel sur le nombre d’habitants sur 365 jours.
Volume annuel
CUG=
Nombre d'habitants x 365j
Exemples
CUG = 40 l / hbt / j au Sénégal
CUG = 500 l / hbt / j aux USA
CUG = 300 l / hbt / j en France
b) Consommation moyenne annuelle
C’est le volume d’eau consommé en un an
c) Consommation moyenne journalière
C’est le volume d’eau consommé en un an divisé par 365 jours
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VI. Types de consommation
Il s’agit ici d’identifier et d’estimer les différents types de consommation. Ce sont :
Les consommations domestiques
Les consommations commerciales
Les consommations industrielles
Les consommations dans les services et édifices publics
Les consommations pour le bétail
VI.1 Consommations domestiques
La consommation domestique est fonction du niveau de vie des populations et de la
nature des installations sanitaires.
On en distingue deux niveaux :
Besoins vitaux : pour satisfaire à des besoins de boisson, cuisson d’aliments,
hygiène corporelle, vaisselle, lessive.
Besoins liés au niveau de vie : WC à chasse, bain ou douche à eau courante,
lavabo, nettoyage, arrosage, piscine, etc.
NB : les conditions économiques des populations africaines ne permettent pas à tous
d’acquérir un branchement d’eau à domicile. C’est pourquoi, certaines populations
s’alimentent à partir des bornes fontaines.
Les besoins dits vitaux sont estimés entre 5 et 10 l / jour / hbt, voir plus selon qu’on
s’alimente par Borne Fontaine (BF) ou par branchement privé (BP) avec ou sans
installations sanitaires à eau courante.
Dans l’étude des projets d’AEP en Afrique, les bureaux d’études s’efforcent d’estimer les
taux de population s’alimentant par BF ou BP, afin d’attribuer une consommation
spécifique à chacune des 2 catégories.
Dans ce choix, on reste généralement dans les intervalles suivants :
Populations s’alimentant par BF : 15 à 30 l / jour / hbt
Populations s’alimentant par BP sans installation sanitaire à eau courante c'est-à-
dire avec seulement un robinet de puisage dans la cour : 30 à
50 l / jour / hbt
Populations s’alimentant par BP avec installations sanitaires à eau courante : 50 à
150 l / jour / hbt.
NB : Au Sénégal, on prévoit un minimum vital de 40 l / jour / hbt
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VI. 2 Les consommations commerciales
Bureaux : 30 – 50 l / employé / j
Marchés : 5 l / m2 / j
Station Essence : 200 m3 / mois
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VI. 5 Les consommations pour le bétail
Les valeurs suivantes sont tirées des projets sectoriels pour le Sahel.
- Bovins - Equins : 40 l / j / tête
- Ovins – Caprins : 5 l / j / tête
- Asins : 20 l / j / tête
- Chamelins : 50 l / j / tête
- Porcins : 10 l / j / tête
- Volaille : 0,1 à 0,2 l / j / unité
Dans les moyennes et grandes localités, le bétail n’est pas assez important pour qu’on en
tienne compte dans l’estimation des besoins en eau.
Dans les petits centres urbains africains où il est important, l’élevage est extensif.
L’abreuvage a donc lieu lors du pâturage.
Les pertes sont estimées entre 5 et 10 % des besoins de consommation en eau pour un
réseau neuf et, 15 et 20 % pour les anciens réseaux, voire jusqu’à 50 % pour de très vieux
réseaux mal entretenus ou qui sont soumis à des eaux agressives.
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VI.7 Le service incendie
Dans les calculs de réseau de distribution et de réservoirs, il est conseillé de tenir compte
de l’extinction d’un éventuel incendie. Mais le volume nécessaire à cela n’étant pas
consommé tous les jours, on n’en tient pas compte dans l’estimation des besoins en eau.
Pour les besoins en eau pour incendie, il s’agit d’estimer le débit requis pour circonscrire
un incendie dans une agglomération.
Qmin = 30 l /s, durée 2h – 10h
Au Sénégal, on prend Qinc = 17 l / s pour une durée de 2 heures
La consommation varie selon les heures, les jours, les semaines et les mois.
Pour faire un bon dimensionnement des conduites d’adduction, il faut tenir compte des
facteurs de pointe.
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VII.1 Détermination du facteur de pointe par la formule de Goodrich
On détermine les facteurs de pointe par des formules théoriques (empiriques) ou des
études statistiques.
La formule théorique utilisée pour déterminer le facteur de pointe est celle de Goodrich :
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Par études statistiques (tables)
QJmax +Qinc
QDim = max
Qh max
Ainsi, pour dimensionner un réseau il faut :
Faire le bilan de la consommation
Connaître la variation de la consommation
Prévoir Qinc au jour maximum