La Geologie Et Ses Differentes Disciplin
La Geologie Et Ses Differentes Disciplin
La Geologie Et Ses Differentes Disciplin
Titre du PFE :
La géologie et ses différentes disciplines.
Présentée par :
SAMIM Majdouline.
Date de soutenance :
25/06/2019
JURY :
Pr. EL MRIHI Abdelaziz Encadrant.
La géologie est une discipline majeure des sciences de la Terre. Il serait vain de tenter définir
de façon simpliste ce domaine scientifique. En effet on se heurte à la polysémie importante de ce
terme. Cette richesse conceptuelle, elle-même issue de la pluralité et de l'évolution des théories
historiques qui ont façonné cette notion, se retrouve dans la variété des disciplines et des domaines
d'intervention de cette science.
L'objectif de ce travail de recherche est d'esquisser une image générale de la géologie et de ses
principales disciplines. Ce travail a été réalisé à l'issue d'une démarche de recherche
bibliographique et web-graphique et s'articule autour de trois chapitres :
➢ Dans un premier chapitre, nous allons tenter de définir ce qu’est la géologie et l'évolution
historique de ce concept.
➢ Nous aborderons ensuite dans un deuxième chapitre la notion de géologie fondamentale et
sa subdivision en principales disciplines.
➢ Nous définirons ensuite dans un troisième chapitre le concept de géologie appliquée, ses
principales disciplines et ses domaines d'applications.
i
Remercîments
Remercier les personnes qui ont contribué à ce projet n'est pas chose aisée, tant ces
personnes dont nombreuses. Je tiens à remercier mon professeur M. EL MRIHI
Abdelaziz qui a encadré ce projet. Sans ses conseils, son soutien, ses retours
permanents et bienveillants, ce travail n'aurait pas pu être mené à son terme. Je
remercie également M. MORARECH Moad qui a permis d'enrichir par ses
propositions attentives mon mémoire. Mes remerciements vont également à tous les
professeurs qui m'ont accompagnée et guidée dans ma scolarité, que ce soient ceux
du département de Géologie, ou ceux qui m'ont accompagnée durant mes années de
lycée, collège et primaire. Je n’oublie pas mes parents, ma famille, mes amis et tous
ceux qui ont pu, même inconsciemment m'aider à me réaliser et à faire aboutir ce
mémoire. Je n'aurai rien pu faire sans eux.
ii
Liste des figures :
Figure 1 : le globe terrestre.
http://www.carte-du-monde.net/map-24-globe.html
Figure 2 : figures marquantes de l’histoire des sciences de la Terre : de gauche à droite et de haut en bas :
Sténon, Buffon, Werner, Hutton, Cuvier, Brongniart, Lyell, Suess et Wegener.
https://docplayer.fr/53679413-Une-breve-histoire-de-la-geologie.html
Figure 3 : Bloc diagramme montrant la superposition des différents niveaux structuraux et le style des
structures correspondantes.
Figure 4 : Schémas des mouvements relatifs des plaques et frontières de plaques.
http://manillearisque.weebly.com/causes1.html
Figure 5 : Des couches géologiques dans la province de Salta (Argentine).
http://cedricleclercq46.blogspot.com/2015/08/?m=0
Figure 6 : Groupement des fossiles.
http://www.hautes-vosges-randonnees.com/la-geologie.html#.XMxF9I4zbIU
Figure 7 : coquilles des Bivalves.
https://www.etsy.com/fr/listing/673317506/5-du-cretace-periode-fossiles-petoncles?ref=landingpage_similar_listing_top-1
Figure 8 : Squelette d’un Dinosaure.
http://metiers.siep.be/metier/paleontologue/
Figure 9 : Globigerinoides ruber (d’Orbigny 1839).
https://www.mnhn.fr/fr/collections/ensembles-collections/paleontologie/micropaleontologie
Figure 10: « Silesia subterranea » Georg Anton Volkmann.
http://www.saga-geol.asso.fr/Geologie_page_conf_paleobotanique.html
Figure 11 : Trace d’un trilobite.
https://lewebpedagogique.com/arnaud/category/cours-de-troisieme/c-evolution-des-etres-vivants-et-histoire-de-
la-terre/c1-la-biodiversite-au-cours-des-temps-geologiques/
Figure 12 : Principaux milieux de sédimentations.
http://www.cima.ualg.pt/piloto/UVED_Geochimie/UVED/site/html/2/2-4/index.html
Figure 13 : Grand Canyon, vue vers le nord, morble canyon-USA.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Parc_national_du_Grand_Canyon
Figure 14 : facteurs, agents et processus expliquant les formes du relief.
Figure 15 : schéma d’un édifice volcanique de type explosif.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Structure_volcan.png
Figure 16 : Lame mince d’Andésite Augitique, préparé par Ivan Werlin : en lumière polarise. En lumière
polarisée et analysée.
Figure 17 : exemples des minéraux.
Figure 18 : Système cristallin de sel.
Figure 19 : (1) Schéma d'un gravimètre à ressort. (CHOUTEAU M., 1999). (2) Principe de la gravimétrie.
(1) http://forumbachelor.free.fr/gma/GMA1/index.php?page=32
(2)https://www.researchgate.net/figure/Principe-de-la-Gravimetrie_fig1_299766740
Figure 20 : Les différents types de sismique.
Figure 21 : (1) méthode de prospection électrique sur le terrain. (2) Schéma en coupe du principe de la
prospection électrique. La ligne horizontale noire représente la surface du sol. (D'après Fauchard et
Mériaux, 2004).
https://www-ig.unil.ch/pro37f.htm
Figure 22 : L’ouvrage souterrain - Tunnel de TOULON.
http://tunneldetoulon.fr/
Figure 23 : Principe de l'essai pressiométriques.
http://www.geomeca.fr/essais-etude-de-sol_p3978.htm
http://www.fondasol.fr/actualites/129/qu_est_ce_qu_un_essai_pressiometrique_hellip.php*
Figure 24 : (1) : technique de sondages carottés. (2) : caisse de carottes prélevées après un sondage.
(1) http://www.ocvia.fr/page/lanalyse-des-sols
(2)https://www.toutpourleforage.com/sondages-carottes/
Figure 25 : Pénétromètre Dynamique Lourd Sédidrill.
http://www.gia-ing.eu/etude-sondage-geotechnique/penetro-lourd/
iii
Figure 26 : Sondeuse utilisée en sondage destructif.
http://explor-e.fr/geologie/vous-etes-touches-par-une-cavite-souterraine-ou-par-le-p%C3%A9rimetre-de-
s%C3%A9curite-associe/sondages-destructifs-profonds/
Figure 27 : Secteurs d’activité de la géotechnique.
iv
Table des matières
Résumé ......................................................................................................................................... i
Remerciements ............................................................................................................................ ii
Liste des figures ......................................................................................................................... iii
Table des matières ....................................................................................................................... v
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
Chapitre I : La Géologie.
1. DEFINITION ................................................................................................................... 2
2. L’HISTOIRE DE LA GEOLOGIE .................................................................................. 2
1. DEFINITON .................................................................................................................... 6
2. LES GRANDS DISCIPLINS DE LA GEOLOGIE FONDAMENTALE ...................... 6
2.1 La Tectonique ............................................................................................................. 6
2.2 La Stratigraphie .......................................................................................................... 9
2.3 La Paléontologie ....................................................................................................... 11
2.4 La Sédimentologie ................................................................................................... 14
2.5 La Géomorphologie ................................................................................................. 15
2.6 La Volcanologie ....................................................................................................... 17
2.7 La Pétrographie / Pétrologie ..................................................................................... 18
2.8 La minéralogie ......................................................................................................... 20
2.9 Cristallographie ........................................................................................................ 21
1. DEFINITON .................................................................................................................. 22
2. LES GRANDS DISCIPLINS DE LA GEOLOGIE APPLIQUE .................................. 22
2.1 La Géophysique ....................................................................................................... 22
2.2 La Géotechnique ...................................................................................................... 27
2.3 La Géochimie ........................................................................................................... 31
2.4 La Métallogénie ....................................................................................................... 32
2.5 L’Océanographie ...................................................................................................... 33
2.6 L’Hydrogéologie ...................................................................................................... 35
2.7 L’Hydrologie ............................................................................................................ 37
2.8 La pédologie ............................................................................................................. 39
2.9 La Télédétection ....................................................................................................... 40
2.10 L’hydrochimie ........................................................................................................ 41
v
INTRODUCTION
La géologie est l'étude scientifique de tous les constituants des planètes, de leurs formes et des
processus internes et externes. Plus précisément, c'est l'étude de la nature, de la structure et de
l'histoire de la planète. La Terre est l’origine de toute vie, bien connue de l'humanité. La géologie,
elle-même, est une partie importante des sciences de la Terre et de l'atmosphère. Le sujet de la
géologie englobe tous les aspects, y compris la composition, la structure, les propriétés physiques
et l'histoire des composantes interreliées d'une planète (comme la Terre) et les processus qui
façonnent les caractéristiques à la surface. Les géologues sont les scientifiques qui étudient
l'origine, la distribution et les utilités de tous les matériaux (minéraux, roches, sédiments, sols, eau,
pétrole et toute autre ressource naturelle inorganique). Elle s'agit d'un sujet très vaste couvrant un
large spectre de principes scientifiques et comportant plusieurs branches scientifiques. Ce travail
dresse la liste et met en évidence les principales d'entre eux.
1
Chapitre I : La Géologie.
1. DEFINITION :
La Géologie est dérivée du mot « géo » signifie globe et « logos » signifie discours logique.
Par conséquent la géologie est la science dont le principal objet d’étude est la terre elle se base en
premier lieu sur l’observation puis établit des hypothèses permettant d’expliquer l’agencement des
roches et des structures les affectant afin d’en reconstituer l’histoire et les processus en jeu. Le
terme géologie désigne également l’ensemble des caractéristiques géologique d’une région, et
s’étend à l’étude des astres. Aujourd’hui, la géologie ne se limite pas à l’étude de la planète Terre.
Elle comprend également l’étude des autres planètes et lunes, de l’ensemble du système solaire,
c’est un sujet assez vaste. Elle comprend plusieurs branches. Autrefois, on l’a divisée en deux
grands domaines : la géologie fondamentale (Tectonique ; Sédimentologie ; Pétrographie…etc.) et
la géologie appliquée (Géotechnique ; Géophysique ; hydrologie…etc.).
La Géologie
- Tectonique - Géophysique
- Stratigraphie - Géotechnique
- Paléontologie - Géochimie
- Sédimentologie - Métallogénie
- Géomorphologie - Océanologie
- Climatologie - Hydrogéologie
- Volcanologie - Hydrologie
- Pétrographie - Pédologie
- Minéralogie - Hydrochimie
- Cristallographie - Télédétection.
2. L’HISTOIRE DE LA GEOLOGIE :
3
d'étude dans les institutions académiques. En 1741, l'illustre institution d'histoire naturelle, le
Muséum d'histoire naturelle en France, a créé la première chaire de géologie. Ce fut le premier pas
vers la reconnaissance de la géologie en tant que science et de la valeur des connaissances qu'elle
développe.
Au début du 19ème siècle, l'industrie minière et la révolution industrielle ont stimulé le rapide
développement de la colonne stratigraphique - « l'ordre des formations rocheuses arrangé selon un
ordre temporel ». En Angleterre, William Smith, prospecteur minier, a trouvé de manière empirique
que les fossiles étaient un moyen efficace de faire la distinction entre des formations similaires de
paysages. Cette découverte a été faite lorsqu’il voyageait à travers le pays, travaillant sur un
système de canalisation et produisant la première carte géographique de Grande-Bretagne. Au
même moment, l'anatomiste comparatif français Georges Cuvier, assisté par son collègue
Alexandre Brogniart de l'Ecole des Mines de Paris, réalisa que l'âge relatif des fossiles pouvait être
déterminé selon la couche géologique à laquelle ils appartenaient et la distance de ces couches par
rapport à la surface terrestre. Au travers de la synthèse de leurs travaux, ils réalisèrent que les
différentes couches pouvaient être identifiées en fonction de leurs contenus en fossiles et que
chaque couche pouvait être assignée à une position séquentielle unique. Au cours du 19ème siècle,
la recherche scientifique avait estimé l'âge de la Terre à quelques millions d'années. Au début du
20ème siècles, les isotopes radioactifs ont été découverts et la datation radiométrique a été
développée. En 1911, Arthur Holmes a daté un échantillon de l'île de Ceylan d'1,6 milliards
d'années en utilisant des isotopes de plomb.
En 1862, le physicien William Thomson Baron Kelvin, a publié des calculs qui fixaient l'âge
de la Terre entre 20 millions et 400 millions d'années. Il assumait que la Terre était uniforme et
détermina le temps nécessaire pour que la couche superficielle refroidisse à sa température actuelle.
Avec la découverte de la durée de vie radioactive, l'âge de la Terre recula. Arthur Holmes était un
des pionniers de la géochronologie. En 1912, Alfred Wegener proposa la théorie de la dérive des
continents. Cette théorie suggère que la forme des continents et des lignes de côtes géologiques
entre les continents démontre que ces derniers formaient un unique ensemble auparavant, appelé
Pangée, et qu'il y a eu ensuite dérive pour aboutir aux formes que l'on connaît aujourd'hui. Cette
théorie donne également une explication à la formation des montagnes : la tectonique des plaques.
Malheureusement, Wegener ne fournit pas d'explications convaincantes sur le mécanisme à
l'origine de cette dérive, et ses idées ne furent généralement pas acceptées durant son existence.
4
Arthur Holmes poursuivit ses travaux avec la convection des manteaux comme mécanisme à
l'origine des mouvements des continents. Cependant, ce ne fut qu'après la seconde guerre mondiale.
Récemment, la géologie a poursuivi l'étude des caractéristiques et de l'origine de la Terre,
concernant tant les structures superficielles qu'internes. Ce qui a changé à la fin du 20ème siècle,
ce sont les perspectives géologiques, avec une approche plus intégrée et considérant la Terre dans
un contexte plus large prenant en compte l'atmosphère, la biosphère et l'hydrosphère. Les satellites
avec les photographies à large champ ont participé à une telle perspective. Le programme Landsat,
une série de missions satellitaires menée par la NASA et l'US Geological Survey a fourni des
images satellites qui peuvent être analysées géologiquement. Ces images peuvent être utilisées pour
cartographier de larges unités géologiques, reconnaître le type de roches présent sur de vastes
étendues et suivre la tectonique des plaques. Quelques applications de ces données comprennent la
possibilité de produire des cartes géologiques détaillées, de localiser les sources d'énergie naturelle.
Figure 2 : figures marquantes de l’histoire des sciences de la Terre : de gauche à droite et de haut en bas :
Sténon, Buffon, Werner, Hutton, Cuvier, Brongniart, Lyell, Suess et Wegener.
La géologie a évolué en tant que discipline scientifique. En effet, initialement conçue comme
champ purement théorique d'investigation, les progrès techniques ont permis l'émergence de
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diverses applications pratiques de la géologie au sein des activités humaines et de la société. On
peut ainsi structurer la science de la géologie en deux grands domaines : la géologie de base ou
fondamentale et la géologie appliquée qui lui est complémentaire.
1. DEFINITION :
La géologie fondamentale est la discipline originale, incluant l'ensemble des domaines ayant
trait à l'origine de la terre, à son développement et à son dynamisme. Le terme fondamental souligne
le fait qu'elle s'intéresse et tente de comprendre les différents mécanismes sous-jacents aux
observations. Donc la géologie appliquée ne peut pas faire son travail sans appliquer les concepts
et les lois de la géologie fondamentale
2.1 La Tectonique :
a) La tectonique analytique :
C’est le stade d’analyse des structure (analyse structurale), elle est considérée comme le
premier stade de l’étude tectonique. Cette analyse se base sur les observations microtectoniques et
la géologie régionale, c’est-à-dire l’étude des cartes géologique. Elle passe par deux étapes : la
description et l’interprétation.
6
Les géologues ont divisé la déformation en deux grands types : la déformation souple ou ductile
(plis, schistosité, linéation...etc.) et la déformation cassante (failles, diaclases, stylolites...etc.). Ces
deux catégories de déformations dépendent principalement des conditions physique
(essentiellement la pression qui s’exercent pendant la déformation, et des propriétés des roches
(ductilité = capacite de se déformer sans se rompre)
- La déformation ductile :
Ductilité, est la capacité d’un matériau à se déformer de façon permanente (par exemple, à
s’étirer, à se plier ou à s’étaler) en réponse à une contrainte sans se rompe.
- La déformation cassante :
C’est une déformation qui se représente essentiellement par des plans de ruptures avec ou
sans rejet. Cette déformation se traduit par des failles ou simplement par les fissures ou de
fractures sans rejet (les diaclases).
Ces deux types de déformations se répartissent d'une manière différente dans les niveaux
structuraux, d’autre façon le comportement des roches varie depuis la surface (niveau structural
supérieure) jusqu'à la profondeur.
Figure 3 : Bloc diagramme montrant la superposition des différents niveaux structuraux et le style des
structures correspondantes.
7
- Niveau structural supérieur : C'est la partie superficielle de l'écorce terrestre, la pression
et la température sont faibles, le comportement des roches est cassant, c’est le domaine
des failles.
- Niveau structural moyen : les roches ont un comportement à la fois ductile et cassant.
C’est le domaine des plis qui sont surtout isopaques (c’est-à-dire que l’épaisseur des
couches plissés est constante). On dit que la déformation se fait par flexion.
- Niveau structural inferieur : correspond aux zones les plus profondes de l’écorce
terrestre, les températures et les pressions sont fortes. C’est le domaine de
métamorphisme. L’ensemble des roches présente un comportement ductile. Les
déformations sont des plis anisopaques (l’épaisseur des couches plisses est variable).
Le niveau structural inférieure est caractérisé par l’apparition d’un structure planaire
dans les roches que l’on appelle la schistosité. A la base de la croute, les fortes
températures provoquent la fusion partielle des roches métamorphiques avec formation
de magmatisme et de granite d’anatexie.
b) La tectonique globale :
La tectonique globale est la partie de la tectonique qui s’intéresse à l’étude des mouvements
des plaques lithosphériques (la tectonique des plaques).
La tectonique des plaques est une théorie, aujourd'hui largement acceptée, qui explique
la dérive des continents, les tremblements de terre, les grandes fosses océaniques ainsi que d'autres
phénomènes, par le mouvement des larges plaques rigides qui constituent la surface de la terre. Ce
concept de la tectonique des plaques (ou initialement de dérive des continents) a pour la première
fois été défini en 1912 par Alfred Wegener, à partir de considérations d'ordre cartographique,
structural, paléontologique et paléoclimatique. Cependant, il n'a été accepté de tous que plusieurs
décennies plus tard, après sa vérification par diverses observations dans les années 1960.
On admet aujourd’hui à présent que les plaques tectoniques sont portées par les mouvementes du
manteau asthénosphérique (mouvemente de convection) et subissent des interventions dont les trois
types principaux sont :
➢ La divergence : au niveau des dorsales.
➢ La convergence : au niveau des zones de subduction et de collision.
➢ Le coulissage : au niveau des failles transformantes le long des dorsales.
8
➔ Convergence Divergence ➔
2.2 La Stratigraphie :
La stratigraphie (du latin Stratum « couche » et du grec graphein « écrire ») est définie comme
"la science des strates rocheuses". C'est "l'étude des successions rocheuses et la corrélation des
événements et processus géologiques dans le temps et dans l'espace". Donc la stratigraphie est une
branche de la géologie qui s'intéresse à l'étude des couches rocheuses (strates) et de la stratification.
Elle est principalement utilisée dans l'étude des roches sédimentaires et volcaniques stratifiées. Le
9
registre stratigraphique des roches sédimentaires est la base de données fondamentale pour
comprendre l'évolution de la vie, la tectonique des plaques dans le temps et le changement
climatique mondial. Les lois fondamentales de la stratigraphie sont la classification des roches
stratifiées en groupes, systèmes et séries et la classification du temps géologique en ères, périodes
et époques. Il s'agit d'une approche intégrée, en ce que des résultats apportés par la géochimie,
la paléontologie et la pétrographie, … sont réunis et exploités à travers différentes méthodes :
❖ Chimiostratigraphie :
La chimiostratigraphie est l'étude de la variation des éléments chimiques dans les
séquences sédimentaires pour déterminer les corrélations stratigraphiques. Il utilise
des empreintes chimiques stockées dans les sédiments et les roches sédimentaires
pour la corrélation stratigraphique. Les signatures isotopiques stables fixées dans les
matières inorganiques et organiques sédimentaires comptent parmi les substituts les
plus puissants utilisés en chimiostratigraphie.
❖ Biostratigraphie :
La biostratigraphie est une sous‐discipline de la stratigraphie. L’évolution des êtres
vivants peut être considérée comme un marqueur irréversible du temps. C’est
pourquoi on utilise les fossiles présents dans les couches géologiques afin de définir
des unités de temps.
❖ Lithostratigraphie :
Prenant en considération les caractéristiques lithologiques des roches, donc c’est
une méthode basée sur la nature des terraines, indépendamment de leur contenu en
fossiles. La plus petite division est la couche, plusieurs couches formant un membre,
plusieurs membres formant une formation et plusieurs formations formant un
groupe.
❖ Magnétostratigraphie :
La magnitostratigraphie est une technique de corrélation géophysique utilisé pour
dater les séquences sédimentaires et volcaniques. Cette méthode est basée sur
l’utilisation de l’aimantation rémanent des minéraux des roches.
❖ Chronostratigraphie :
La chronostratigraphie est une branche de stratigraphie qui consiste à définir les
intervalles de temps des strates et à retracer les différentes évolutions
10
paléogéographiques. Elle s’appuie sur la géochronologie relative et la
géochronologie absolue.
2.3 La Paléontologie :
Le terme « Paléontologie » est constitué de trois mots grecs (paléo de grec Palios qui signifie
ancien ; onto du grec Ontos : vie et logie du grec Logos : la discours la science.) La paléontologie
est donc la science qui étudie les formes de vie du passé. Elle s’intéresse à toute forme de trace
laissé par un organisme vivant fossilisé dans la roche les formes des fossiles le plus commune, tels
que le squelette d’une vertèbre ou la coquille d’un mollusque. Donc la paléontologie a pour
vocation l’étude des restes et empreintes d’organismes et de leurs activités préservées de façon
naturelle au sein des sédiments.
Les évènements étudiés par les paléontologues se produisent à l’échelle des temps géologiques.
Cette différence d’échelle d’étude entre paléontologues et biologistes ne signifie pas qu’il existe
une barrière entre leurs disciplines. Tout d’abord, l’échelle des temps géologiques n’est pas
proprement parlée « linéaire » les unités de temp géologiques n’ont pas toute la même durée. Le
pas d’échantillonnage ou la résolution temporelle et spatiale des études géologiques et
paléontologiques varient en fonction du type de dépôt considéré (taux d’accumulation), du groupe
fossile étudié, mais aussi globalement en fonction de l’âge des terrains.
Pour conclure la paléontologie est une science récente au carrefour de la géologie et de la
biologie, qui se compose d’un réseau de sous disciplines en interaction. L’approche
paléontologique, pluridisciplinaire par essence, allie des méthodes et concepts traditionnels à des
techniques modernes en évolution permanente afin de toujours améliorer les réponses apportées à
11
des problématiques à la fois fondamentales (l’histoire et fonctionnement de la terre et de la
biosphère), sociétales (l’impact des variation climatiques sur la biosphère), et appliquée (la
prospection des ressources naturelles)
Les vertébrés sont tous les animaux avec des épines dorsales,
les poissons, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et les
mammifères. Ces animaux ont fait l’objet de nombreuses études.
La paléontologie des vertébrés est un sous-domaine de la
paléontologie. L’étude cherche à découvrir les caractéristiques
des restes fossilisés, le comportement, la reproduction et
Figure 8 : Squelette d’un
l’apparence d’animaux éteints avec des vertèbres ou une Dinosaure
notochorde.
➢ Micropaléontologie
12
La micropaléontologie est également une branche de la
paléontologie qui n’est pas rattachée à un groupe phylogénétique
mais à certaines niches écologiques particulières, peuplées par de
micro-organismes. Il n’existe pas de taille précise délimitant les
microfossiles des macrofossiles, la détermination se faisant plutôt
sur les outils nécessaires à leurs études. Néanmoins, la majorité
des microfossiles ont une taille inférieure à 1 mm (le plus souvent
entre 10 et 200 μm). Concrètement, un microfossile nécessite
Figure 9 : Globigerinoides
l’usage d’un microscope (optique ou à électron) alors qu’un ruber (d’Orbigny 1839).
➢ Paléobotanique
➢ Paléoichnologie :
14
stratigraphie, l’étude des relations physiques et temporelles entre les couches ou strates rocheuses.
Les processus sédimentaires conduisent au développement des sédiments comprennent les
processus physique (altération et érosion), les processus chimiques (précipitation de composés
chimiques dans des solutions aqueuses) et les processus biologiques. Le sujet porte également sur
les principes, la méthodologie et les caractéristiques de la sédimentation des sédiments.
2.5 La Géomorphologie :
Le mot géomorphologie dérive de trois mots grecs (géo : terre ; morpho : forme ; logos :
discoure). La géomorphologie est donc l’étude scientifique de l’origine et de l’évolution des formes
de reliefs est des paysages crées par des processus physiques, chimiques ou biologiques à la surface
de la Terre. Elle s’intéresse aux processus géologiques internes de la croute terrestre, comme
l’activité tectonique et le volcanisme qui construisent de nouvelles formes de relief, ainsi qu’aux
formes externes du vent, de l’eau, de la gravité et de la glace qui modifient ces formes de relief.
Elle est étroitement liée aux sciences du sol a l’hydrologie et aux sciences de l’environnement.
Ceci a un potentiel d’applications dans les domaines de la planification, de l’environnement et du
développement des établissement humaines, des mines et de l’hôtellerie et du tourisme. La
géomorphologie se concentre également sur l’étude des processus de surface et de la façon dont
ces processus créent des formes du relief à petite échelle (formes élémentaires).
15
Figure 14 : facteurs, agents et processus expliquant les formes du relief.
Le terme de géomorphologie a été inventée dans les années 1870 et 1880 pour décrire la
morphologie de la surface terrestre. Elle a été définie à l’origine comme l’étude génétique des
formes topographiques, et elle a été utilisée dans la langage populaire en 1896, malgré l’acquisition
moderne de son nom, la géomorphologie est une discipline respectable. Aujourd’hui, la
géomorphologie est l’étude des caractéristiques physiques des formes terrestre (rivières, collines,
plaines, dunes des sables et autre…etc.). Il apparait donc que la géomorphologie a connu une
évolution initiale strictement analogue à celle des autres sciences de la nature ou de la matière.
Comme elles. Elle est née lorsque la description plus ou moins exacte, plus ou moins objective, a
fait place à des essais d’explication qui, par la suite de la nature dialectique des choses, ont exigé à
leur tour une description plus systématique. La géomorphologie est donc une science de la terre
semblable aux autres sciences de la nature ou de la matière.
- Elle a un objet spécifique : les formes de la surface du globe terrestre.
- Elle a les mêmes attitudes fondamentales : décrire, classer, expliquer.
- Elle est apparue de la même manière, lorsque le désir d’expliquer a obligé à décrire mieux
et à recourir à la classification.
Le relief de la terre entière ou d'une région quelconque doit être étudié à deux points de vue
(celui de la physionomie et celui de la genèse). Ces deux points de vue correspondent à la
morphologie, à la morphogénèse qui, dans leur ensemble, constituent la connaissance complexe du
relief ou connaissance géomorphologique. Cette bi-Logie constitue la base de la science du relief.
16
Donc au point de vue méthodologique, le processus de la connaissance du relief doit commencer
avec sa description, passer ensuite à l'explication de sa formation. En partant de cette idée, on peut
diviser la géomorphologie en deux : géomorphologie descriptive, géomorphologie dynamique.
o La géomorphologie descriptive :
La géomorphologie descriptive constitue une première phase dans l'étude du relief ; selon nous,
on pourrait l'appeler aussi morphologie du relief. Le chercheur qui étudie le relief directement sur
le terrain, au sein de la nature même, est frappé, tout d'abord, par son aspect, par sa physionomie,
sans savoir encore comment ni quand ce relief s'est formé. Il vient donc en contact premièrement
avec la physionomie du relief, avec son altitude, avec son degré de fragmentation (il constate si le
relief est plat ou ondulé), avec le caractère des vallées, des interfluves et des versants (abrupts ou
doux), etc.
o La géomorphologie dynamique :
2.6 La Volcanologie :
La volcanologie appelée également vulcanologie désigne la science qui étudie les phénomènes
du volcanisme tels que les volcans, geysers, éruptions volcaniques, tephras, laves, fumerolles…
17
Pour mieux comprendre ce qu’est la volcanologie, les spécialistes utilisent différents instruments
de mesure et d’observation.
Le principe de cette science consiste à comprendre l’origine ainsi que le fonctionnement des
volcans afin d’établir un diagnostic sur les risques et les dangers pour la population. Pour prévoir
les prochaines éruptions volcaniques, les chercheurs réalisent des prélèvements sur le terrain.
L’objectif de ces études est de collecter des informations sous forme d’observation, mesures
d’échantillonnage. Après cette première étape, la seconde observation consiste à analyser et
interpréter les données ainsi que les échantillons recueillis dans un laboratoire spécialisé. L’objectif
de la vulcanologie consiste également à l’élaboration de classification, volcans (hawaïens,
vulcaniens, péléens, stromboliens…etc.)
La volcanologie ne consiste pas uniquement à étudier la formation des volcans. Bien qu’il soit
impossible d’empêcher l’éruption volcanique de se produire, ces spécialistes peuvent tenter de la
prévenir. Les recherches des vulcanologues permettent d’anticiper les futures éruptions
volcaniques. Grâce à ces précieuses données, on peut désormais prendre certaines mesures afin de
minimiser les pertes humaines et matérielles si les mesures préventives ont lieu plusieurs jours à
l’avance.
1 2
Figure 16 : Lame mince d’Andésite Augitique, préparé par Ivan Werlin : (1) en
lumière polarise. (2) en lumière polarisée et analysée.
18
Pétrologie, (du grec « Petra », pierre. « Logos », discours) est l’étude scientifique des roches
qui traite de leur composition, de leur texture et de leur structure ; de leur présence et de leur
distribution ; et de leur origine par rapport aux conditions physico-chimiques et aux processus
géologiques. Il porte sur les trois principaux types de roches : les roches ignées, les roches
métamorphiques et les roches sédimentaires. La pétrologie comprend les sous-disciplines de la
pétrologie expérimentale et de la pétrographie. La pétrologie expérimentale consiste en la synthèse
en laboratoire de roches dans le but de déterminer les conditions physiques et chimiques dans
lesquelles les roches se forment. La pétrographie est une branche de la pétrologie qui se concentre
sur la description détaillée des roches. Quelqu'un qui étudie la pétrographie est appelé pétrographe.
Le contenu minéral et les relations de texture à l'intérieur de la roche sont décrits dans le détail. La
classification des roches est basée sur les informations acquises lors de l'analyse pétrographique.
Les descriptions pétrographiques commencent par les notes de terrain à l'affleurement et
comprennent une description macroscopique des spécimens de main. Cependant, l'outil le plus
important pour le pétrographe est le microscope pétrographique. L'analyse détaillée des minéraux
par microscope optique en coupe mince ainsi que la microtexture et la structure sont essentielles
pour comprendre l'origine de la roche. L'analyse à la microsonde électronique des grains
individuels ainsi que l'analyse chimique de la roche entière par absorption atomique, fluorescence
des rayons X et spectroscopie sont utilisées dans un laboratoire pétrographique moderne. Les grains
minéraux individuels d'un échantillon de roche peuvent également être analysés par diffraction des
rayons X lorsque les moyens optiques sont insuffisants.
• Les roches magmatiques :(encore appelées roches ignées) : qui sont le produit du
refroidissement et de la consolidation de bains silicatés en fusion, appelés magmas. Ce
refroidissement pouvant se faire soit à la surface de la terre (donnant les roches volcaniques),
soit au sein de l'écorce terrestre (donnant les roches plutoniques),
• Les roches métamorphiques : qui sont formées à partir de roches préexistantes essentiellement
par des recristallisations dues à des élévations de température et de pression,
19
• Les roches sédimentaires : qui se forment à partir de la désintégration d'autres roches à la
surface de la terre, ou à partir de la précipitation chimique ou biochimique de solutions.
Les roches proviennent donc toutes à l'origine du magma en fusion et subissent une évolution
ou un cycle dans le temps. Ainsi, par exemple, une roche sédimentaire peut être le produit de
l'altération de roches métamorphiques, elles-mêmes étant le produit du métamorphisme de roches,
soit magmatiques, soit sédimentaires, soit métamorphiques. On voit donc que le magma constitue
la source primitive de la formation de toutes les roches. Si la composition initiale du magma est
importante, les conditions de température et de pression sont fondamentales lors de la
cristallisation des minéraux.
2.8 La minéralogie :
20
aujourd'hui une minéralogie « industrielle », qui doit promouvoir l'utilisation des minéraux,
contribuer aux techniques de la valorisation des minerais, étudier les méthodes de synthèse des
espèces trop rares dans la nature pour la demande industrielle.
Les roches, les minerais, les sols étant surtout d'origine minérale, le rôle et l'importance de la
minéralogie dans les sciences de la Terre sont évidents. Mais elle a aussi apporté son concours à
d'autres disciplines : chimie, métallurgie, physique du solide. Il suffit de rappeler que les techniques
radios cristallographiques viennent directement des recherches minéralogiques. La minéralogie se
situe donc au carrefour des sciences d'observation et des sciences exactes et. À ce titre, elle est une
discipline étroitement liée au développement de la civilisation actuelle.
2.9 Cristallographie :
Un cristal est souvent repéré par une forme géométrique et la présence de surfaces planes
(faces) et d'angles qui se répètent. Cette géométrie traduit ce qu'on appelle l'état cristallin. Un cristal
est un corps caractérisé par l'arrangement ordonné de ses atomes constitutifs. Toutefois, les cristaux
ne présentent pas toujours de formes géométriques, simplement parce qu’ils n’ont pas eu l'espace
suffisant pour les acquérir ; on parle de cristaux xénomorphes, par opposition à automorphes. Donc
la cristallographie est une science en grande partie expérimentale mais qui est aussi basée sur des
concepts mathématiques. Elle étudie l'organisation des atomes dans la matière pour en comprendre
et en utiliser les propriétés. Dans les laboratoires et dans l’industrie, des milliers de chercheurs et
d’ingénieurs la développent ou l’utilisent en physique, en chimie, en biologie, en géologie.
Elle diffère de la minéralogie, en ce sens que l'état cristallin est un état qui caractérise, outre les
minéraux, de nombreuses molécules organiques. Par opposition à l'état cristallin, on parle
d'état amorphe ; il s'agit de matériaux sans arrangement à l'échelle atomique, ce qui se traduit par
21
des formes extérieures toujours quelconques. Les formes des cristaux ne sont pas quelconques.
Dans les collections de minéraux, il existe des très belles pièces avec des formes très bien
développées (prismes de quartz, cubes de pyrite, rhomboèdres de calcite,). L'existence de ces
formes est liée au fait que dans certains cas, les minéraux ont suffisamment d'espace autour d'eux
pour croître et prendre des formes qui leur sont propres. Ces formes macroscopiques traduisent le
fait que les atomes sont arrangés à l'échelle microscopique
La notion appliquée désigne l’ensemble des applications, donc la géologie appliquée peut être
définie comme l’ensembles des applications de la géologie au sein des activités humaines et des
sociétés. En effet, la géologie et les études géologiques sont d’une importance majeure dans de
nombreux domaines touchant à l’économie, l’environnement et la société. Les exemples les plus
connus de l’application de la géologie sont la recherche de matières premières (pétrole, gaz, terres
rares…etc.), la gestion des risques naturelles liés a des facteurs géologiques (séismes, inondations,
volcaniques…etc.), les études géotechniques dans le cadre des constructions d’infrastructures ou
encore la gestion et l’exploitation des ressources en eau. Donc la géologie appliquée est une science
pratique basée sur la prospection et la recherche de sous-sol (l’exploitation des ressources
miniers…etc.)
22
a) La gravimétrie :
1 2
Figure 19 : (1) : Schéma d'un gravimètre à ressort. (CHOUTEAU M., 1999). (2) : Principe de la gravimétrie.
La gravimétrie consiste à mesurer, étudier et analyser les variations dans l’espace et dans le
temps du champ de pesanteur de la Terre et des autres corps du système solaire. Elle est étroitement
liée à la géodésie, qui a pour objet l’étude de la forme de la Terre, la mesure de ses dimensions et
de ses déformations. Le champ de gravité est le résultat de deux forces :
• L'attraction universelle, directement en rapport avec la masse des corps (densité)
• La force centrifuge, due à la rotation de la Terre (maximale à l'équateur et nulle aux pôles)
La gravimétrie est l’une des disciplines fondamentales de la géophysique. Son champ d’application
couvre différents objectifs, parmi lesquels on peut citer :
23
➢ L’étude des variations temporelles de la pesanteur relève historiquement du domaine des
marées terrestres, il s’agit des variations de la pesanteur dues principalement à l’action de
la Lune et du Soleil sur le globe terrestre.
➢ Enfin, la connaissance du champ de pesanteur à la surface du globe est indispensable à de
nombreuses applications de géodésie spatiale, comme la connaissance des orbites des
satellites artificiels.
b) Méthodes sismiques :
La sismique consistent à étudier les propagations des ondes sismiques à l’intérieur de la Terre
dans le sol et le sous-sol, pour en déduire les structures superficielle et profonde. La vitesse de
propagation des ondes sismiques est le paramètre principal qui permet de modéliser les structures
profondes. Ces vitesses sont reliées aux densités des milieux et permettent ainsi une identification
grossière des roches constitutives de ces milieux.
La sismique de réflexion :
La sismique réflexion est une méthode de prospection géophysique dans laquelle une source
émet des ondes élastiques qui pénètrent dans le sol, s’y propagent et se réfléchissent sur les
interfaces séparant des milieux différents où les vitesses des ondes varient (par exemple, des
24
couches géologiques). On recueille les signaux réfléchis de façon à établir la vitesse des ondes dans
ces milieux et la géométrie des milieux traversés.
Cette technique de prospection géophysique représente le domaine où les investissements de la
prospection (pétrolière essentiellement) sont les plus élevés (plus de 80 % des dépenses de
prospection des compagnies pétrolières). Les techniques ont ainsi atteint un état de grande
sophistication.
La sismique de réfraction :
La sismique réfraction est une méthode de reconnaissance géophysique du sous-sol fondée sur
l'étude de la propagation des ondes sismiques élastiques. L'objectif de l'essai est de caractériser la
nature et la structure des différents couches du sous-sol dont on détermine ainsi l'état mécanique
(altération, fissuration, fracturation), les épaisseurs et les vitesses sismiques des ondes de
compression, elles-mêmes reliées aux propriétés mécaniques du matériau. La sismique réfraction
permet aussi de localiser les accidents tectoniques (faille). La profondeur maximale opérationnelle
de reconnaissance est d'environ cent mètres.
Le schéma suivant résume la déférence entre la sismique réfraction et la sismique réflexion :
La prospection sismique
Réflexion Réfraction
c) La prospection électrique :
La prospection électrique implique la détection en surface d’effets produits lorsqu’un courant
électrique traverse le sous-sol. Elle est basée sur la mesure en surface de l'intensité et de la
différence de potentiel entre les différentes électrodes du dispositif de mesure. Le rapport de ces 2
25
paramètres permet de déterminer la résistivité des terrains sous-jacents. Donc cette méthode de
prospection repose essentiellement sur l’interprétation de la résistance électrique du terrain.
Sachant que l’on ne peut pas procéder à cette mesure en laboratoire sur un échantillon prélevé sur
le terrain et sorti de son environnement, il est nécessaire de la réaliser in situ. C’est par la mesure
d’une différence de potentiel d’une part et d’autre part de l’intensité du courant que l’on accède à
la valeur de la résistance.
Figure 21 : (1) méthode de prospection électrique sur le terrain. (2) Schéma en coupe du principe de la
prospection électrique. La ligne horizontale noire représente la surface du sol. (D'après Fauchard et
Mériaux, 2004).
Ces méthodes sont peu utilisées pour des prospections profondes, mais restent cependant très
utiles en prospection minière et en génie civile.
Il existe 3 techniques : Le sondage électrique, La traînée électrique et La tomographie électrique.
26
✓ Le sondage électrique est fondé sur l’hypothèse de couches horizontales (ou avec un
pendage très faible à l’échelle du sondage électrique, c’est-à-dire de la longueur AB) et
latéralement homogènes. Ces deux informations « a priori » sont une contrainte
supplémentaire pour le processus d’inversion, ce qui conduit à une plus grande précision
sur la détection de la profondeur d’un fond de décharge par exemple.
✓ Le traîné électrique est plus adapté pour obtenir la répartition horizontale des résistivités
(extension latérale d'une décharge par exemple). Cette méthode d’acquisition reste
qualitative, mais elle offre un très bon rendement permettant de couvrir de larges surfaces
pour un coût réduit.
✓ La tomographie électrique doit être mise en œuvre lorsque des variations latérales et
verticales sont suspectées. Par exemple, dans le cas d’un terrain tabulaire présentant des
interfaces franches, mais non strictement horizontales (variations d’épaisseurs), la
technique tomographique est une bonne alternative à celle des sondages. La détection d’un
objet dans l’une de ces couches.
2.2 La Géotechnique :
La géotechnique est l’ensemble des activités liées aux applications de la mécanique des sols,
de la mécanique des roches et de la géologie de l’ingénieur. La mécanique des sols étudie plus
particulièrement le comportement des sous-sols leurs aspects résistance et déformabilité. Donc la
27
géotechnique fait appel aux techniques du génie civil, qu’elle applique à l’étude du sol et de la
roche, c’est à dire aux matériaux naturels qui constituent la partie supérieure de l’écorce terrestre.
A partir d’essais de laboratoires et in situx de plus en plus perfectionnés, la mécanique des sols
fournit aux constructeurs les donnes nécessaires pour étudier les ouvrages de génie civil et de
bâtiment et assurer leur stabilité en fonction des sols sur lesquels ils doivent être fondés, ou avec
lesquels ils seront construits (barrages en remblais) ; ceci tant durant la progression des travaux
(grands terrassements) qu’après mise en service des ouvrages. L’étude géotechnique passe par les
phases suivantes : Reconnaissance du terrain ; étude cartographique du terrain ; Prospection
géophysique ; Prélèvement des échantillons ; Essais in situ et Essais en laboratoires.
✓ Les sondages pressiométriques, qui consistent à gonfler une sonde dans le terrain jusqu’à
la rupture de celui-ci. On obtient ainsi un module de déformation, dit « pressiométrique »,
pour les calculs de tassements et une pression limite qui permet d’évaluer la portance des
sols sous une fondation. Cet essai est réalisé dans un forage destructif préalable dont le
diamètre est de 64 mm maximum. Ces essais permettent de dimensionner les fondations
(superficielles, semi-profondes, profondes)
Contrôleur
Pression
Volume (CPV)
28
prélevées sont conservées dans une carothèque. Les Sondages carottés permettent
d’effectuer un certain nombre d’essais. Les échantillons prélevés sont utilisés pour :
1 2
Figure 24 : (1) : technique de sondages carottés (2) : caisse de carottes prélevées après un sondage.
✓ Les sondages au pénétromètre : pour mesurer une résistance du sol, afin de calculer les
tassements sous un remblai dans les zones compressibles.
29
✓ Des sondages destructifs : pour reconnaitre des vides et
des cavités sous le projet. Ces sondages sont réalisés à
l'aide d'une foreuse permettent de définir la nature du sol
et du hsous-sol jusqu'à des profondeurs importantes
pouvant atteindre 50 m ou plus. Cette méthode est
fréquemment utilisée car c'est bien souvent la seule
envisageable et fiable pour confirmer ou infirmer la
présence d'une cavité en profondeur.
30
2.3 La Géochimie :
31
- La connaissance de ces cycles offre la possibilité de reconstituer l’histoire de la terre, de
comprendre les phénomènes et de mieux gérer les ressources et les matériaux terrestre.
- La géochimie occupe de nos jours une place privilégiée dans l’exploration minière.
2.4 La Métallogénie :
1 2
Figure 29 : (1) Cuivre natif (2) Mine à ciel ouvert de Bingham Canyon, mine de cuivre située au sud-ouest
de la ville de Salt Lake. (Etats-Unis).
La métallogénie est la branche de la géologie qui cherche à définir la relation génétique entre
l'histoire géologique d'une région et ses dépôts minéraux. Donc la métallogénie peut être définie
comme une science des gisements (gites) métallifères et de leur genèse. La recherche
métallogénique de la Section des gîtes minéraux a pour but de mieux comprendre la nature et le
contexte géologique des gîtes de métaux communs et précieux de la province et d'utiliser ces
connaissances pour orienter l'exploration du secteur privé vers les régions à fort potentiel minéral.
À cette fin, nos programmes comprennent à la fois des études détaillées des gisements individuels
(études au niveau des gisements) et des études géologiques régionales des différents types de
minéralisation qui existent sur de vastes zones (études métallo-géniques régionales). Les géologues
du projet qui réalisent ces études représentent une ressource d'expertise qui peut être consultée et
conseillée par l'industrie de l'exploration minière.
Le terme « métallogénie » créé, au début du XXe siècle, par le géologue français Louis de
Launay (1860-1938). Cette science se propose de rechercher les lois qui ont présidé à la répartition,
à l'association ou à la séparation des éléments chimiques dans les parties accessibles de l'écorce
terrestre ; liens très étroits qui unissent la métallogénie et la géochimie. Métallogénie : étude des
32
processus qui ont donné naissance aux concentrations anormales de substances chimiques
minérales donc aux gisements métallifères.
Ainsi, la métallogénie révèle la liaison existante entre la tectonique profonde, le magmatisme
et les minéralisations (géométriquement associées). Le métallogéniste doit être un géologue de
terrain et cartographe de formation, qui doit faire continuellement appel aux autres sciences de la
Terre et à des disciplines voisines.
2.5 L’Océanographie :
L'océanographie est une science qui s'intéresse aux caractéristiques physico-chimiques de l'eau
océanique, à sa profondeur, à sa température, à sa salinité, aux mouvements comme les marées, les
vagues et les courants, à la flore et à la faune présentes dans les différentes zones des mers et
océans. Puisqu'il traite de la répartition et des processus de ces masses d'eau, il relève des sciences
de la terre en général. Le sujet traite des conditions physiques, chimiques et biologiques des océans.
Il s'agit d'un sujet multidisciplinaire et d'un domaine émergent pour le génie maritime.
Les océanographes combinent ces multiples disciplines pour acquérir et améliorer leurs
connaissances sur les océans et en comprendre les mécanismes qui s’y déroulent.
33
✓ L'océanographie physique :
Est l'étude des conditions et des processus physiques de l'océan. Il comprend l'étude
de l'interaction entre l'océan et ses frontières - terre, fond marin et atmosphère - et
la relation entre la mer, le temps et le climat.
✓ L'océanographie chimique :
Est l'étude de la composition chimique des océans, du comportement des éléments
chimiques et de leur cycle dans l'océan ainsi qu'avec les autres composantes du
système de la Terre.
✓ L'océanographie biologique :
Peut aussi être qualifiée de biologie marine, qui est en soi un vaste domaine. Elle
implique l'étude des organismes marins, de leurs comportements et de leurs
interactions avec l'environnement. L’océanographie biologique est donc l’étudie des
relations entre les communautés d’organismes et les facteurs physiques et chimiques
du milieu environnant. Elle prend en compte des niveaux d’organisation supra-
individuels ; c’est-à-dire non pas les comportements de chaque individu mais
l’organisation des milieux et organismes qui y vivent. Ces groupes d’êtres vivants
et leurs milieux de vie sont nommés populations, communautés, écosystèmes, ou
encore biosphères…
✓ L'océanographie géologique :
Ou géologie marine comprend l'étude des caractéristiques géophysiques,
sédimentologiques, géochimiques et paléontologiques des fonds marins et des
marges côtières.
Aujourd'hui, l'océanographie est un domaine d'étude important pour comprendre notre planète
et les différents processus en jeu. Il est également très important pour la géographie en raison de
ses liens avec la cartographie, la navigation et l'étude physique et biologique de l'océan.
34
2.6 L’Hydrogéologie :
L’hydrogéologie (du grec hydra : l’eau, géo : la terre et logos : le discours) peut être définie
comme la science qui traite de l’eau souterraine. Cependant, l’eau est une entité : eau des
précipitations, eaux de surface, glaces, eaux souterraines participent à un cycle perpétuel.
L’hydrogéologie est donc indissociable de l’hydrologie de surface, de la climatologie, de la
géologie, de la géographie. De plus, comme toutes les sciences modernes, elle fait appel aux
innombrables domaines de la physique, de la chimie et de la biologie. L’eau devenant un enjeu de
plus en plus important, l’hydrogéologue moderne est aussi confronté à des problèmes sociaux et
politiques. Plus, peut-être, que toute autre science, l’hydrogéologie impose aujourd’hui une
approche pluridisciplinaire.
Une nappe d’eau souterraine peut être définie comme une masse d’eau occupant tous les pores
et fractures d’un matériau géologique. Sa limite supérieure peut être représentée par une zone non-
saturée ou par une couche de confinement. Sa limite inférieure est représentée par un matériau
géologique de perméabilité faible à nulle. En distingue trois types de nappes :
- Nappe libre :
Une nappe libre se localise dans des formations poreuses qui peuvent être en contact direct avec
l'atmosphère. La limite supérieure est une surface libre, pour laquelle la pression de l'eau est
égale à la pression atmosphérique. Le remplissage, et donc la recharge de ces nappes, est
immédiat lorsque les précipitations atteignent la surface supérieure de la nappe. Suivant ce
35
critère, l'exploitation des nappes libres parait avantageuse pour ne pas impacter le volume de la
ressource.
- Nappe captive :
Une nappe captive est une nappe d’eau souterraine emprisonnée dans une formation géologique
perméable, entre deux formations imperméables (Fig. 33). L’eau contenue dans la nappe
captive est donc soumise à une pression supérieure à la pression atmosphérique. La surface
fictive de cette nappe correspondant à la surface piézométrique est située au-dessus de la limite
supérieure de l’aquifère confiné. Un forage dans une nappe captive demandera plus de
précautions et d'étude quant à l'évolution de la ressource au cours du pompage. Contrairement
aux nappes libres, l'eau des nappes captives est plus abritée des pollutions de surface et
nécessite donc moins de traitement avant d'être rendue potable.
36
superposé ou sous-jacent, appelé drainance. Ce phénomène implique un aquifère à nappe semi-
captive.
Figure 34 : Drainance et aquifère multicouche. La drainance exige deux conditions présence d’une
formation hydrogéologique semi-perméable et différence de charge Δh.
❖ Remarque :
▪ Aquifère : formation géologique susceptible de stoker et transmettre des quantités d’eau
telles que l’on peut en retirer un débit appréciable par captage.
▪ Aquifuge : formation qui ne peut ni contenir, ni transmettre de l’eau.
▪ Aquiclude : formation qui contient de l’eau, mais qui, vu sa très faible conductivité
hydraulique, ne peut transmettre des quantités d’eau appréciables.
▪ Aquitard : couche de faible conductivité hydraulique, mais qui peut tout de même
transmettre de faibles flux d’eau verticalement d’un aquifère a un autre.
2.7 L’Hydrologie :
37
L'hydrologie est la science ayant pour objet l'étude des propriétés physiques, chimiques et
biologiques des eaux situées à la surface de la Terre et au-dessous de cette surface, en particulier
du point de vue de leur formation, de leur déplacement, de leur répartition dans le temps et l'espace
et de leur interaction avec l'environnement dans lequel il évolue. Il permet de comprendre les
différentes phases de l’évolution de l'eau qui passe de l'atmosphère à la Terre et retourne dans
l'atmosphère. A ce titre, il constitue la base de l'évaluation et de la gestion des ressources en eau et
de la solution des problèmes pratiques liés à la sécheresse, à l'érosion et au transport des sédiments
et à la pollution de l'eau. La science de l‘hydrologie étudie le cycle hydrologique global (cycle de
l‘eau) et les processus contrôlant la branche terrestre de ce cycle. Elle décrit et prédit les variations
spatiales et temporelles de l‘eau dans ses compartiments terrestres, océaniques, et atmosphériques.
L’eau sur Terre existe dans un espace appelé hydrosphère. L’eau circule dans l’hydrosphère à
travers le dédale de chemins constituent le cycle hydrologique, ce cycle est défini comme un
concept qui englobe les phénomènes du mouvement et de renouvellement des eaux sur la Terre.
Cette définition implique que les mécanismes régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas
seulement les uns à la suite des autres, mais sont aussi concomitants, le cycle hydrologique n’a
donc ni commencement, ni fin. Et ses nombreux processus se déroulent de manière continue.
Comme le montre schématiquement la figure (36).
Sous l'effet du rayonnement solaire, l'eau évaporée à partir du sol, des océans et des autres
surfaces d'eau, entre dans l'atmosphère. L'élévation d'une masse d'air humide permet le
refroidissement général nécessaire pour l'amener à saturation et provoquer la condensation de la
vapeur d'eau sous forme des gouttelettes constituant les nuages, en présence de noyaux de
condensation. Puis la vapeur d'eau, transportée et temporairement emmagasinée dans les nuages,
est restituée par le biais des précipitations aux océans et aux continents. Une partie de la pluie qui
tombe peut-être interceptée par les végétaux puis être partiellement restituée sous forme de vapeur
38
à l'atmosphère. La pluie non interceptée atteint le sol. Suivant les conditions données, elle peut
alors s'évaporer directement du sol, s'écouler en surface jusqu'aux cours d'eau (ruissellement de
surface) ou encore s'infiltrer dans le sol. Il peut aussi y avoir emmagasinement temporaire de l'eau
infiltrée sous forme d'humidité dans le sol, que peuvent utiliser les plantes. En effet, lorsque l’eau
atteint un terrain perméable, elle peut s’infiltrer. L’infiltration est partielle et diffuse dans la plupart
des cas ou quasi nulle lorsque la roche est imperméable (argiles), mais elle peut être concentrée et
totale dans certains systèmes karstiques. Il peut y avoir percolation vers les zones plus profondes
pour contribuer au renouvellement des réserves de la nappe souterraine. Un écoulement à partir de
cette dernière peut rejoindre la surface au niveau des sources ou des cours d'eau. L'évaporation à
partir du sol, des cours d'eau, et la transpiration des plantes complètent ainsi le cycle.
2.8 La pédologie :
Le mot pédologie vient du grec pédo : ce qui est sous les pieds, et logos : discours. C’est une
branche de la géologie appliquée qui étudie les sols. Elle peut être considérée comme l'étude des
propriétés et des processus du sol in situ dans le paysage. La pédologie est l'étude des sols dans
leur environnement naturel, donc elle traite de la pédogenèse, de la morphologie et de la
classification des sols.
Jean Lozet et Clément Mathieu sont définies la pédologie dans le dictionnaire des sciences du
sol (Lavoisier .2002) comme une science qui étudie les caractères physiques, chimiques et
biologiques des sols, leur origine, leur morphologie, leur évolution, leur distribution dans le
paysage ainsi que leur classification à des fins d'utilisation.
39
La pédologie a notamment des applications dans les domaines de l'agriculture, de l'horticulture, de
l'archéologie, dans l'étude des pollutions (de par le pouvoir filtrant des sols), etc. Ses spécialistes
sont des pédologues.
2.9 Télédétection :
La télédétection est la discipline scientifique qui regroupe l'ensemble des connaissances et des
techniques utilisées pour l'observation, l'analyse, l'interprétation et la gestion de l'environnement
à partir de mesures et d'images obtenues à l'aide de plates-formes aéroportées, spatiales, terrestres
ou maritimes. Donc la télédétection est une technique qui permit d’étudier la surface de la Terre
au moyen de capteurs places à bord d’avions ou de satellites. Ces instruments enregistrent les
rayonnements émis ou réfléchis par la surface de la Terre.
Comme son nom l'indique, elle suppose l'acquisition d'information à distances, sans contact direct
avec l'objet détecté. La définition officielle de la télédétection est « l’ensemble des connaissances
et techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques et biologiques d’objets par
des mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceux-ci » (COMITAAS, 1988).
La télédétection couvre un grand champ d'applications qui satisfont de nombreux besoins, aussi
bien pour les utilisateurs institutionnels (ministères, agences gouvernementales, organisations
internationales) que pour des acteurs privés (sociétés, agriculteurs, organisations non
gouvernementales, etc.). Elle offre des solutions qui sont souvent plus économiques que des
moyens plus traditionnels (enquêtes de terrain par exemple) ou qui bénéficient d'une intégrité, d'une
objectivité qui en font un arbitre impartial (par exemple, pour la surveillance de l'application de la
politique agricole commune européenne). De plus, dans un certain nombre de cas, la télédétection
reste la seule méthode pour traiter des problèmes qui ne peuvent être résolus par des moyens
40
classiques (endroits inaccessibles par des moyens terrestres...). La liste donnée ici est loin d'être
exhaustive, de nouvelles applications voyant régulièrement le jour. Elle apporte aussi une
information nouvelle, différente et spatialement localisée. En particulier, la télédétection est la
source principale d’information pour les études de la transformation du globe dans le cadre de
programmes internationaux de recherche sur les changements planétaires et, à ce titre, elle
intervient directement dans le développement de la conscience écologique de nos sociétés. (Bonn,
F., Rochon, G., Précis de télédétection vol.1, 1993).
2.10 L’hydrochimie :
Figure 38 : PH mètre.
41
• Le pH (potentiel de l’hydrogène) : Ce paramètre mesure la concentration des protons 𝐻+
contenus dans l’eau, et donc l’acidité ou l’alcalinité de l’eau sur une échelle logarithmique
de 0 à 14. Habituellement, les valeurs du pH se situent entre 6 et 8,5 dans les eaux naturelles.
• La conductivité électrique : désigne la capacité de l’eau à conduire un courant électrique et
elle est déterminée par la teneur en substances dissoutes, la charge ionique, la capacité
d’ionisation, la mobilité et la température de l’eau. Par conséquent, elle renseigne sur le
degré de minéralisation d’une eau.
42
CONCLUSION GENERALE
Le sujet des sciences de la Terre « Géologie » englobe les sciences fondamentales et les
sciences appliquées. Elle est importante pour comprendre l’évolution de la Terre et de la vie
pendant les temps géologiques. La géologie éclaire le passé, soutient le présent et promeut l’avenir.
Elle grandit et se développe avec le patrimoine, la culture et la société. Donc par la compréhension
des phénomènes géologiques, l’Homme peut faire de la Terre un meilleur endroit pour vivre, pour
lui et pour les générations futures. En résumé, on peut dire que la géologie est toujours au service
de l’humanité.
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Références Bibliographiques :
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- https://www.scitechnol.com/marinebiology/oceanology.php
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- https://chrishamuli2012.skyrock.com/3125106819-Cours-de-petrographie.html
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- http://www.vinsvignesvignerons.com/Geologie/Etude-des-sols-Pedologie/Pedologie-science-
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discipline/teledetection/quest-ce-que-la-teledetection/
- https://www.aquaportail.com/definition-14114-hydrochimie.html
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