M Trologie en G Nie Climatique 1650313183
M Trologie en G Nie Climatique 1650313183
M Trologie en G Nie Climatique 1650313183
Thierry Dupuis
Guy Delmas
Métrologie
en génie
climatique
Thierry Dupuis
Guy Delmas
MÉTROLOGIE
EN GÉNIE CLIMATIQUE
© Dunod, Paris, 2009
ISBN 978-2-10-054270-3
PRÉFACE
Les défis énergétiques auxquels nous sommes confrontés affectent très largement
le monde du bâtiment et pour cause : ce secteur représente 42,5 % de l’énergie
finale consommée pour prendre les chiffres français. L’objectif de réduction d’un
facteur 4 des émissions dans le bâtiment ne peut être envisagé que par des actions
fortes accompagnées de vérification régulière de leur efficacité. Bâtiments basse
consommation, Bâtiments à énergie neutre ou positive ; tout ceci suppose non
seulement des actes de conception mais aussi des pratiques de mise au point, de
diagnostic et de suivi.
Sans nul doute, une plus grande technicité des acteurs du génie climatique sera
requise dans les années qui viennent, d’autant que le climaticien devra intervenir
non seulement sur les installations « traditionnelles » mais aussi sur celles qui appa-
raissent et surgiront, faisant appel aux énergies renouvelables, généralement pourvues
d’exigences fortes en régulation voire en optimisation.
La notion de commissionnement permanent devra devenir une réalité si on ne
veut pas que nos objectifs de réduction des consommations restent de simples
déclarations d’intention. Et ceci devra se faire face à des occupants réclamant non
seulement du confort thermique mais plus globalement des ambiances où l’on se
sent bien, ce qui inclut notamment un souci de bien-être sonore.
Contrôler les performances, s’assurer de leur maintien dans le temps, mesurer des
consommations et des niveaux sonores in situ, équilibrer des réseaux, s’engager sur
des résultats et prendre des engagements contractuels, autant de missions pour les
acteurs du Génie climatique.
Si la littérature technique aborde fréquemment la question de la mesure, il faut
admettre que l’information est dispersée et rarement orientée vers une profession
en particulier. Faire connaître la palette des outils qui s’offre au praticien du génie
climatique, le conseiller dans son usage tel est l’objectif de cet ouvrage.
À cet égard, la qualité des auteurs qui sont de véritables experts de la mesure in situ
apporte un regard pratique sur cette matière. Il ne s’agit pas seulement d’expliquer
comment fonctionnent tel ou tel appareil mais aussi d’aider au choix, conseiller
dans la mise en œuvre et le respect des conditions opératoires.
Il est remarquable qu’un thermicien et un acousticien se soient unis pour couvrir
ce champ large et pluri disciplinaire. Il est également précieux que des professionnels
chevronnés cherchent à transmettre leurs connaissances et leur savoir faire. Enfin,
c’est avec un plaisir particulier que je préface T. DUPUIS qui fut élève d’ISUPFERE,
cycle d’ingénieur de MINES ParisTech. Je connais en effet sa rigueur et son souci
de partager.
Dominique MARCHIO
Professeur à MINES ParisTech
TABLE DES MATIÈRES
Préface III
Avant-propos XI
Remerciements XIII
Introduction 1
A
Les mesures
de débits aérauliques
par T. DUPUIS
V
2.9 Débit d’air d’un plafond diffusant 51
2.10 Débit d’air d’une poutre climatique 51
2.11 Nombre de mesurages à effectuer sur les installations 52
3 • Annexes 55
3.1 Rappels de mécanique des fluides appliqués aux sondes de pression 55
3.2 Calcul de la masse volumique de l’air en fonction de la température,
de la pression et de l’hygrométrie 59
3.3 Calcul du diamètre hydraulique Dh d’une conduite 63
3.4 Exploration du champ de vitesse avec la méthode « log-Tchebycheff » 63
3.5 Exploration du champ de vitesse avec la méthode « log-linéaire » 66
3.6 Facteur de correction K 68
B
Les mesures
de débits hydrauliques
par T. DUPUIS
5 • Annexes 139
5.1 Détail de fonctionnement du débitmètre de Coriolis 139
5.2 Détail de fonctionnement du débitmètre à effet Doppler 140
5.3 Calcul du coefficient de décharge C d’un diaphragme 142
5.4 Coefficients de décharge C d’un diaphragme 144
5.5 Coefficients de décharge C d’une tuyère 147
VI
C
Les mesures de température
par T. DUPUIS
8 • Annexes 195
8.1 Relation température/résistance d’une résistance Pt100 195
8.2 Valeurs de l’émissivité e de différents matériaux 198
8.3 Descriptions de deux méthodes mathématiques de calcul des températures
moyennes de rayonnement 202
D
Les mesures d’hygrométrie
par T. DUPUIS
VII
10 • Les méthodes de mesurage 219
10.1 Hygrométrie de l’air ambiant 219
10.2 Hygrométrie dans une gaine rectangulaire ou circulaire 219
11 • Annexes 220
11.1 Les autres paramètres hygrométriques 220
E
Les mesures de pression
par T. DUPUIS
14 • Annexes 251
14.1 Détail de fonctionnement d’un pont de Wheatstone 251
14.2 Équivalence des unités de pression 252
F
Les mesures de combustion
par T. DUPUIS
VIII
17 • Annexes 266
17.1 Rappels élémentaires de combustion 266
17.2 Ordres de grandeur d’un bon réglage de combustion 269
17.3 Les unités 269
17.4 Les teneurs en O2 270
G
Les mesures acoustiques et vibratoires
par G. DELMAS
21 • Annexes 314
H
Rappels de métrologie
par T. DUPUIS
IX
23 • Les erreurs de mesurage 346
23.1 Évaluation des erreurs de mesurage 346
23.2 L’intervalle de tolérance 347
24 • Annexes 351
24.1 Exemple de calcul d’incertitude d’un mesurage d’énergie thermique
par débitmètre d’eau chaude 351
24.2 Exemple de calcul d’incertitude d’un mesurage d’énergie thermique
par diaphragme vapeur 352
24.3 Incertitude de mesure dans un conduit aéraulique 355
24.4 Incertitude de mesure des compteurs thermiques (NF EN 1434) 361
Bibliographie 375
Index 383
X
AVANT-PROPOS
« Ce n'est pas ce que l'on reçoit qui fait ce que nous sommes,
c'est ce que l'on donne aux autres. »
Jacques ATTALI, avec l'aimable autorisation de l'auteur
Lorsque j’ai commencé mes études techniques au début des années 1970, le premier
ouvrage appliqué qu’il m’a été donné de lire est un traité pédagogique sur le chauf-
fage et la climatisation. En deuxième page de couverture est inscrit (j’ai toujours ce
« bréviaire ») une citation du philosophe Kuan-Tzu :
« Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira une fois. Si tu lui apprends à
pêcher, il se nourrira toute sa vie. »
C’est dans cet esprit que j’ai eu l’idée d’écrire cet ouvrage qui s’adresse aux différents
acteurs du domaine du génie climatique.
En effet, il m’est souvent arrivé de constater que le manque de référentiel se faisait
sentir parmi les différents intervenants pour l’application de la métrologie dans le
domaine du génie climatique, et que les mêmes informations étaient nécessaires
au quotidien.
Ce défaut d’information sur les méthodes de mesurage envisageables et sur les moyens
disponibles selon la grandeur physique à évaluer m’a semblé être une voie à améliorer.
À toutes les étapes de la vie d’une installation, que ce soit à sa mise en service, lors
de sa réception, lors de son commissionnement, lors du suivi de ses performances et
de son exploitation, et même lors d’expertises s’il y a lieu, les méthodes de mesurage
et les moyens associés sont rarement définis, voire même appréhendés.
Manipuler un appareil de mesure est rendu facile par son ergonomie et l’ingéniosité
des constructeurs, mais savoir comment il fonctionne pour l’employer au mieux
de ses capacités, et l’utiliser selon une méthode de mesure normalisée ou au minimum
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
XI
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier Nadine pour son soutien depuis le début de ce projet, et pour
sa patience ensuite, ainsi que Julien et Jérémy pour leur compréhension.
À Cyril BARRE pour ses remarques (très) pertinentes et pour ses compétences
avisées,
À David COHEN pour ses conseils très précieux dans le domaine de l’ingénierie de
la mesure hydraulique.
Merci à Guy pour avoir accepté de participer à cette aventure.
Thierry DUPUIS
XIII
INTRODUCTION
Thierry DUPUIS
A
Les mesures
de débits aérauliques
1 • LES MOYENS DE MESURAGE
5
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
6
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
La pression totale
Sens de l’écoulement
Pression totale
30 mm H20 A
Pression statique
20 mm H20
La pression dynamique
Pression dynamique
10 mm H20
V = 2∆P-
---------
ρ
avec :
V = vitesse au point de mesure (m/s)
∆P = pression dynamique du fluide (Pa)
= masse volumique de l’air (kg/m3) (voir en annexe 1.8.2 la détermination de la
valeur de la masse volumique de l’air en fonction de la température, du degré
hygrométrique et de la pression en annexe)
7
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
15 d 8d
0,8 d
0,4 d
d
R
R A =
= 0,
3 5
d d
1° COUPE AA
°± 8 trous de diamètre 0,13 d
90
(1 mm au maximum) exempts
de bavures, et également disposés
Tube extérieur ∅ = d
8d Antenne nd
Raccordement
di
coudé
d
Trous de Trous de
2d prises de Entretoise
oy d
prises de
m ,5
en
pression pression
0
Étrave
yo ±
totale statique
ra 3 d
ellipsoïdale Hampe
n
modifiée
Raccordement
cintré
(variante)
Pression
Bras d’alignement statique
8
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
20 d
6d 14 d
A B A
X 0,25 d 0,25 d
0,5 d
0,625 d
Détail X
30°
∅ 0,429 d
∅d
∅ 0,125 d
r1) = d
≥ 0,5 d
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
9
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
∅dt
x > 1,9 cm
∅dH
Gicleur d’échantillonnage
Gicleur
Sonde d’échantillonnage d’échantillonnage Orifice
de sillage
10
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
Tableau 1.1 – Rapport maxi du diamètre du tube de Pitot Φ sur le diamètre de conduite .
Désignation Φ = 3 mm Φ = 6 mm Φ = 8 mm Φ = 12 mm Φ = 14 mm A
max avec cas A
avec :
∆P = pression de l’air dans le conduit (Pa)
ρL = masse volumique du fluide utilisé dans le tube en U à la température
ambiante (m3/kg)
g = force de gravité (9,806 65 m/s2)
h = hauteur du liquide lue avec le tube en U (m)
11
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
À titre d’exemple, nous pouvons trouver des fluides de densité à 20 ˚C très différentes :
– alcool éthylique : densité = 0,80 kg/dm3 ;
– toluène : densité = 0,864 kg/dm3 ;
– benzène : densité = 0,879 kg/dm3 (généralement de couleur rouge) ;
– eau densité ≈ 1 kg/dm3 ;
– nitrobenzène = 1,20 kg/dm3 ;
– type Volt 1S = 1,86 kg/dm3 (généralement de couleur bleu) ;
– tétrabromure d’acéthylène = 2,96 kg/dm3 (généralement de couleur jaune) ;
– mercure = 13,545 kg/dm3 (de couleur gris métal mais maintenant inutilisé
pour des raisons de pollution et de toxicité).
Cela permet de s’adapter à l’étendue de la mesure et à la résolution souhaitées.
Nota
Il convient de se rapprocher du fabricant car le fluide peut être sensible aux ultraviolets qui le font
changer de couleur, voire devenir transparent lorsque ce type de manomètre est placé à l’extérieur.
Eau Mercure
Pour obtenir une meilleure précision, on peut trouver des tubes inclinés. Dans ce
cas, on tient compte de l’angle α que fait le tube avec l’horizontale (donnée cons-
tructeur).
La pression sera calculée de la façon suivante :
∆P = ρL ⋅ g ⋅ L = ρL ⋅ g ⋅ L’ ⋅ sin α
12
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
P L
α
L′
13
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
14
1 • Les moyens de mesurage 1.1 Le tube de Pitot double
À titre de comparaison, on peut constater les différents résultats obtenus par une
centrale de traitement d’air « tout air neuf » prenant l’air à l’extérieur à 0 ˚C et le
soufflant à 30 ˚C, et une pression dynamique de 50 Pa :
– avec les conditions de soufflage de l’air à 30 ˚C et 101 325 Pa,
ρair soufflé = 1,164 kg/m3 ⇒ vitesse = 9,27 m/s.
– avec les conditions extérieures de l’air à 0 ˚C et 101 325 Pa,
ρair extérieur = 1,292 kg/m3 ⇒ vitesse = 8,80 m/s.
– avec les conditions « normales » de l’air à 20 ˚C et 101 325 Pa,
ρair théorique = 1,204 kg/m3 ⇒ vitesse = 8,51 m/s. A
On note la différence de masse volumique entre l’air extérieur et l’air en sortie de
de l’air.
En annexe 3.2, il est décrit deux méthodes de détermination de la masse volu-
mique de l’air :
p – 5 ϕ.p vs
– par calcul : ρ = ----------------- – 1,32.10 ----------- .
287 ⋅ T T
– par lecture sur un diagramme.
À titre de comparaison avec les résultats obtenus précédemment avec de l’air à
30 ˚C, les résultats sont (voir calculs détaillés en annexe 3.2) :
– par calcul : ⇒ ρ ≈ 1,155 kg/m3 ;
15
1 • Les moyens de mesurage 1.2 L’anémomètre à fil chaud
2∆P
La vitesse calculée avec V = ---------- serait de 9,30 m/s au lieu de 8,51 m/s, ce qui
ρ
engendre un écart de 9 %.
Nota
Par rapport à l’utilisation des conditions approximatives de l’air (30 ˚C sous 101 325 Pa), l’écart
sur la masse volumique 1.164 kg/m3, soit moins de 1 %.
2∆P
La vitesse calculée avec V = ---------- serait de 9,30 m/s au lieu de 9,27 m/s, ce qui
ρ
engendre un écart inférieur à 1 %.
Conclusion : À la vue des différents résultats obtenus en fonction des paramètres
considérés ou mesurés, le matériel minimum à utiliser pour déterminer au plus
près la vitesse de l’air dans un conduit à l’aide d’un tube de Pitot est son utilisation
avec un anémomètre électronique jumelé avec une sonde thermocouple.
On trouvera en annexe, les tableaux des coefficients correctifs K à utiliser lorsque
les conditions de mesurage différent des conditions normales de température et de
pression appliquées en France (0 ˚C/101 325 Pa et 20 ˚C/101 325 Pa), et de celles
appliquées en Allemagne (22 ˚C/101 325 Pa (références PTB (Physikalische Tech-
nische Bundesanstalt)/DKL (Deutscher Kalibrierdienst Laboratories)).
Une meilleure précision sera toutefois obtenue en intégrant aussi la masse volu-
mique réelle de l’air en fonction de son hygrométrie et de sa pression dans l’équation
de Bernouilli.
16
1 • Les moyens de mesurage 1.2 L’anémomètre à fil chaud
Flux d’air
Fil chaud
Circuit de régulation
Générateur
courant de chauffage
Température du fil
Conversion Affichage
courant/vitesse vitesse de l’air
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
17
1 • Les moyens de mesurage 1.2 L’anémomètre à fil chaud
XXe siècle à proposer une loi générale représentant la puissance électrique fournie
au fil à l’équilibre en fonction de la vitesse sous forme :
rI 2 n
------------ = A + BU
r – r0
avec :
r = résistance électrique du fil à la température d’équilibre Tf.
r0 = résistance électrique du fil à la température de référence T0.
I = courant qui parcourt le fil.
U = vitesse du fluide.
n = 0,5 par expérimentation (selon L.V. King).
A = constante qui dépend des propriétés physiques du fluide.
B = constante qui dépend des propriétés physiques du fluide.
La relation qui lie r, r0, Tf et T0 est de la forme :
r = r0[1 + α(Tf − T0)]
avec :
α = coefficient de température du matériau résistif constituant le fil (à ne pas
confondre avec le coefficient d’étalonnage du tube de Pitot.
La principale limite que l’on peut remarquer dans l’utilisation du fil chaud habituel-
lement utilisé en génie climatique réside dans l’unidirectionnalité de la mesure.
Il existe, mais très peu utilisé dans ce domaine, des fils chauds bi, tri, voire omnidi-
rectionnel d’un coût très élevé (l’élément sensible est un film déposé sur une
sphère de petit diamètre) mais capable de mesurer la vitesse d’un écoulement dont
on ne connaît pas la direction.
De même, le principal inconvénient de la sonde à fil chaud est sa relative fragilité :
la résistance mécanique du fil de 2,5 µm de diamètre et d’environ 2,5 à 5 mm de
long est particulièrement faible et la sonde ne résiste pas beaucoup à l’impact de
poussières ni aux manipulations indélicates de l’opérateur.
Le fil chaud à résistance de platine est surtout utilisé dans la plage de température
de 10 ˚C à 40 ˚C.
1.2.2 Principes de mesurage
Placé parallèlement à la direction de l’écoulement, la vitesse de l’air refroidi
l’élément sensible dit le « fil chaud ». Le moindre écart angulaire fait dériver le
mesurage. On peut négliger l’erreur jusqu’à 3 degrés d’angle. Au-delà, il convient
de refaire le mesurage (cf. chapitre « Rappels de métrologie »).
Un repère sur le corps, généralement télescopique, permet de repérer la position à
respecter.
18
1 • Les moyens de mesurage 1.2 L’anémomètre à fil chaud
Dans le cas de diffuseur à induction, le mesurage au niveau des ailettes est faussé
par les phénomènes de re-circulation d’air. L’utilisation d’un cône pour les bouches
de petites dimension ou d’un balomètre pour les diffuseurs de grande taille est
alors indispensable (voir chapitre spécifique).
Les cônes de mesure de débit d’air sont conçus par les fabricants d’appareil de
mesure d’une manière expérimentale. Un coefficient propre à chaque modèle de
cône permet de déterminer le débit d’air en fonction de la vitesse mesurée.
Exemple
Le cône type K75 a un coefficient k de 50. Pour une vitesse de 12 m/s, le débit correspondant est
de 600 m3/h.
19
1 • Les moyens de mesurage 1.3 L’anémomètre à effet Vortex
20
1 • Les moyens de mesurage 1.3 L’anémomètre à effet Vortex
36,5
25
Corps tourbillonnaire
19
66
A
∅ 20
26
et récepteur
∅ 10
Par contre, le capteur est très sensible aux gouttelettes d’eau qui risquent de perturber
le mesurage. L’humidité dans les gaz n’a pas d’influence sur la mesure tant qu’il n’y
a pas de condensation sur le corps tourbillonnaire. Cette influence peut être
limitée si le corps tourbillonnaire est en position verticale afin de faciliter son drainage,
et surtout s’il est de forme cylindrique.
Ce type de capteur a une plage de fonctionnement de 0,5 à 40 m/s avec une
bonne répétabilité car non soumis à l’inertie, et supporte une ambiance de –25 ˚C
à 240 ˚C selon le modèle.
L’incertitude de mesure est de ± 0,3 m/s jusqu’à 5 m/s et de ± 0,8 % au-delà.
De part sa conception, l’anémomètre est sensible aux vibrations externes. Une
attention particulière doit être apportée au mode de fixation du capteur si l’on
souhaite le solidariser sur le conduit dans lequel a lieu le mesurage.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
21
1 • Les moyens de mesurage 1.3 L’anémomètre à effet Vortex
22
1 • Les moyens de mesurage 1.3 L’anémomètre à effet Vortex
+β –β
V0
+α –α
Vα / V0 tourner V β / V0 basculer
1,2 1,2
1,0 1,0
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
0,8 0,8
0,6 0,6
– 40 – 20 0 + 40 + 40 – 40 – 20 0 + 40 + 40
α in ° β in °
V0 = 20 m/s
V0 = 5 m/s
V0 = 1 m/s
23
1 • Les moyens de mesurage 1.4 L’anémomètre à ailettes (ou à hélice)
296 mm
106,1 mm
141 mm
Il existe des anémomètres avec des hélices de diamètre 11 mm, 14 mm, 16 mm,
22 mm, 70 mm, 80 mm et 100 mm.
L’anémomètre est parfois utilisé pour effectuer des mesurages en gaine mais dans
ce cas, le rapport du diamètre de l’hélice au diamètre intérieur de la conduite ne
doit pas dépasser 0,11.
1.4.1 Principe de fonctionnement
Le fonctionnement repose sur la rotation d’un axe équipé d’ailettes qui tournent
dans une buse cylindrique (appelé aussi manchon) traversé par le flux d’air.
L’acquisition des rotations de l’axe s’effectue par capteur à effet Hall.
Signal
Polarité + Capteur 1
Polarité – Capteur 2
Capteur
Fréquence = vitesse de l’hélice
à effet Hall
24
1 • Les moyens de mesurage 1.4 L’anémomètre à ailettes (ou à hélice)
Enfin, dans le cas de diffuseur à induction, le mesurage est faussé par les phéno-
mènes de re-circulation d’air. L’utilisation d’un cône pour les bouches de petites
dimensions ou d’un balomètre pour les diffuseurs de grande taille est alors indis-
pensable (voir le chapitre spécifique).
Les cônes de mesure de débit d’air sont conçus par les fabricants d’appareil de
mesure d’une manière expérimentale. Un coefficient k propre à chaque modèle de
cône permet de déterminer le débit d’air en fonction de la vitesse mesurée.
Exemple
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Le cône type K75 a un coefficient k de 50. Pour une vitesse de 12 m/s, le débit correspondant est
de 600 m3/h.
25
1 • Les moyens de mesurage 1.5 Le balomètre
1.5 Le balomètre
Certains constructeurs commercialisent un débitmètre avec cône adaptable de grande
dimension. Couramment utilisé pendant les campagnes d’équilibrage des installations
de génie climatique, cet appareil de mesure présente l’avantage d’être compatible
avec les grandes grilles de soufflage ou d’aspiration, de forme carrée, rectangulaire
et circulaire. De même, il convient aux diffuseurs qui créent un effet d’induction
au col de soufflage.
Les hottes en matériau synthétique renforcées par un système de tringlerie permet-
tent de canaliser l’air jusqu’à l’embase où se situe les équipements de mesure.
N’étant pas réputé pour sa grande précision (± 5 % de la lecture) mais plutôt pour
la bonne répétabilité des mesurages, car il ne dépendent ni de la vitesse de balayage
de l’opérateur, ni de la position de la sonde, ni de la section de mesure, le balo-
mètre est très utilisé pendant les campagnes d’équilibrage aéraulique.
Le metteur au point détermine le débit de quelques diffuseurs en effectuant des
mesurages précis directement dans les gaines rectilignes en amont de ceux-ci, et
compare systématiquement ces mesures avec la lecture effectuée au balomètre. Il
en déduit le coefficient de transformation k des débits mesurés au balomètre par
rapport à ceux réalisés en gaines, et peut ainsi procéder à des campagnes de mesu-
rage plus facilement et avec une bonne précision.
26
1 • Les moyens de mesurage 1.5 Le balomètre
Sur le modèle présenté (balomètre TSI Accubalance 8375), il est possible de n’utiliser
que l’embase de prise de vitesses sans la hotte pour procéder à des mesurages de vitesses
en sortie de filtres à air ou sur une grille de rejet de ventilation par exemple.
L’embase existe aussi spécifiquement, sans le capteur d’écoulement d’air, ni la
hotte en toile (voir figures au verso).
À toutes fins utiles, il convient de préciser que l’utilisation de cette embase ne
correspond pas à la méthode de mesure des vitesses d’air frontales d’une sorbonne
qui est décrite dans la norme française NF EN 14175. Se reporter à la méthode de
mesurage spécifique aux sorbonnes décrite au chapitre 2 de la présente partie
« Aéraulique ».
27
1 • Les moyens de mesurage 1.5 Le balomètre
4 prises
de pression
par croix
Prise
de pression
totale et prise
de pression
statique
Sonde de
compensation
de température
Figure 1.24 – Embase avec matrice de vitesse d’un balomètre TSI 8375 à 16 prises de pression
(photo Th.D.)
28
1 • Les moyens de mesurage 1.5 Le balomètre
29
1 • Les moyens de mesurage 1.6 Les débitmètres déprimogènes
A B
Angle du
chanfrein F
Sens de l’écoulement
Arêtes aval
H et J
Arêtes
amont G
30
1 • Les moyens de mesurage 1.6 Les débitmètres déprimogènes
Légende
1 convergent tronconique E
2 col cylindrique C
3 convergent tronconique B
4 col cylindrique ⊕ A
5 plans de raccordement
a 7° ≤ ϕ ≤ 15°
b Sens de l’écoulement
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
31
1 • Les moyens de mesurage 1.6 Les débitmètres déprimogènes
32
2 • LES MÉTHODES DE MESURAGE
33
2 • Les méthodes 2.1 Débit dans une gaine rectangulaire
de mesurage
La méthode par intégration des champs de vitesse, malgré tout l’intérêt scienti-
fique qu’elle représente, n’est pas reprise dans ce mémento car son utilisation dans
le monde du génie climatique de « terrain » est très exceptionnelle.
1,6 – 15 20
2,0 50 10 14
2,5 34 7 10
3,0 25 6 8
4,0 16 4 5
5,0 12 3 3
6,0 8 2 3
avec :
L = distance séparant la section de mesure à l’obstacle situé en amont.
Dh = diamètre hydraulique de la conduite rectangulaire en régime turbulent.
Calcul du diamètre hydraulique selon la relation de Chesy :
4S
D h = ------
P
avec :
S = la section de passage du fluide, en m.
P = le périmètre « mouillé » de la conduite, en m.
34
2 • Les méthodes de mesurage 2.1 Débit dans une gaine rectangulaire
1 0,500
2 0,250 0,750
3 0,167 0,500 0,833
4 0,125 0,375 0,625 0,875
5 0,100 0,300 0,500 0,700 0,900
6 0,083 0,250 0,417 0,583 0,750 0,917
7 0,071 0,214 0,357 0,500 0,643 0,786 0,929
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Il faut veiller à ce que le point le plus proche de la paroi ne soit pas à moins de
2 cm de celle-ci et que la vitesse ne soit augmentée de plus de 3 % sous l’effet du
tube de Pitot ou du fil chaud.
Après avoir procédé au mesurage à chaque point de mesure, la vitesse débitante est
déterminée en faisant la moyenne arithmétique de tous les mesurages.
35
2 • Les méthodes 2.2 Débit dans une gaine circulaire
de mesurage
Exemple d’application
Si l’on souhaite connaître le débit dans une section de gaine de ventilation de
0,6 m × 0,8 m située à 3,5 m en aval d’une singularité et en tolérant une incerti-
tude de ± 10 % sur le résultat dont ± 5 % dut par l’appareil de mesure, combien
faut-il de points de mesure ?
Il faut d’abord déterminer le diamètre hydraulique Dh correspondant à cette gaine
rectangulaire :
4 ( 0,6 × 0,8 )
D h = ----------------------------- = 0,69 m
0,6 + 0,8
La distance relative Lr est égale à :
L 3,5
L r = ------ = ---------- = 5
Dh 0,69
En fonction du tableau 2.3, il faut 12 points de mesure, ceux-ci étant répartis de la
façon suivante :
Figure 2.1 – Exemple de répartition des points de mesure d’une gaine rectangulaire
(d’après norme NF EN 12599)
36
2 • Les méthodes de mesurage 2.2 Débit dans une gaine circulaire
dans les normes ISO 10780 et NF X 44-052 relatives aux émissions de sources
fixes (règle tangentielle).
Elle est basée sur une division de la section d’écoulement en surfaces égales mais
celles-ci seront sous formes d’anneaux circulaires concentriques, méthode dite des
« centroïdes d’aires égales » (zones hachurées). Notons que le point central ne constitue
pas un point de mesure.
Les distances entre la paroi du conduit et les points de mesure sont déterminées
par l’équation suivante, dite « méthode de la ligne des centres de gravité » ou de
« centroïdes d’aires égales » :
1 – 2i –1
D
----- = -------------
Di 2n
x
----i = --- ⎛ 1 – 1 – 2i
-------------⎞
1 –1
D 2⎝ 2n ⎠
avec :
xi = coordonnées du point de mesure.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
D = diamètre du cercle.
i = nombre ordinal de l’anneau circulaire en partant de l’extérieur.
n = nombre d’anneaux circulaires.
37
2 • Les méthodes 2.2 Débit dans une gaine circulaire
de mesurage
1 0,1644
2 0,0670 0,2500
3 0,0436 0,1464 0,2959
4 0,0323 0,1047 0,1938 0,3232
5 0,0257 0,0817 0,1464 0,1161 0,3419
6 0,0213 0,0670 0,1181 0,1773 0,2500 0,3557
7 0,0182 0,0568 0,0991 0,1464 0,2012 0,2685 0,3664
8 0,0159 0,0493 0,8540 0,1250 0,1693 0,2205 0,2835 0,3750
9 0,0141 0,0436 0,0751 0,1091 0,1464 0,1882 0,2365 0,2959 0,3821
10 0,0127 0,0390 0,0670 0,0969 0,1292 0,1646 0,2042 0,2500 0,3064 0,3882
Il faut veiller à ce que le point le plus proche de la paroi ne soit pas à moins de
2 cm de celle-ci et que la vitesse ne soit augmentée de plus de 3 % sous l’effet du
tube de Pitot ou du fil chaud.
Après avoir procédé au mesurage à chaque point de mesure, la vitesse débitante est
déterminée en faisant la moyenne arithmétique de tous les mesurages.
Le nombre de point de mesure est déterminé selon la méthode précédente avec le
tableau 2.2, sauf qu’il n’est évidemment plus nécessaire de calculer le diamètre
hydraulique.
Exemple d’application
La section de mesure d’une gaine circulaire de diamètre 0,8 m se situe à 4 m d’une
singularité. L’incertitude acceptée est de ± 10 %.
La distance relative Lr est égale à :
L 4
L r = ---- = ------
- = 5
D 0,8
En fonction du tableau 2.2, il faut 12 points de mesure à répartir sur toute la
section de mesure, soit 3 par demi-diamètre. Ceux-ci sont répartis sur 3 anneaux
de mesure de la façon suivante :
– point 1 à 0,0436 D
– point 2 à 0,1464 D
– point 3 à 0,2959 D
– point 4 à (1-0,2959) D = 0,7041 D
38
2 • Les méthodes de mesurage 2.2 Débit dans une gaine circulaire
39
2 • Les méthodes 2.2 Débit dans une gaine circulaire
de mesurage
On remarque que les trois méthodes amènent à des résultats différents sauf pour le
point de mesurage qui est le plus proche de la paroi avec les méthodes « Log-Tche-
bycheff » et « Log-Linéaire ».
2.2.2 Exploration du champ de vitesse en un seul point
Un mesurage unique dans un conduit circulaire est parfois suffisant pour appro-
cher une vitesse débitante. La localisation de ce point requiert toutefois une
méthodologie précise car il n’est pas question de mesurer n’importe où au « jugé »
en pensant détenir la valeur vraie.
Bien réalisé, ce mesurage peut prétendre à une erreur limite de ± 3 % (avec un
niveau de confiance de 95 %. Voir le chapitre Métrologie).
Il est alors possible de placer son instrument de mesurage au centre la veine d’air ou à
une distance particulière de la paroi de la gaine, en respectant quelques consignes :
– la conduite doit présenter un tronçon amont rectiligne suffisant de manière à ce
que l’écoulement soit établi pour que la répartition des vitesses soit invariable
au niveau de la section de mesurage. Le tableau 2.6 indique les longueurs mini-
males à respecter en amont du point de mesure.
– en aval de la section de mesure, la longueur droite doit être au moins égale à
cinq diamètres dans tous les cas.
Tableau 2.6 – Longueur droite en amont de la section de mesure
1. Il est à noter que dans les années 1960, cette valeur était de 0,234 (référence Industries Thermiques/
MM. Douchez et Cadiergues).
40
2 • Les méthodes de mesurage 2.3 Débit d’une bouche de soufflage
Que ce soit au point de vitesse débitante ou dans l’axe de la conduite, il est très
recommandé d’effectuer au moins deux mesures à des endroits différents afin de
vérifier la fiabilité du mesurage. Il est tout à fait possible d’effectuer ces deux méthodes
de mesurage pour déterminer un coefficient de transformation et vérifier sa constance
à d’autres sections de mesures.
41
2 • Les méthodes 2.3 Débit d’une bouche de soufflage
de mesurage
≤ 150 1 1 2 1 3 1 4
de 150 à 300 2 1 2 2 3 2 4
de 300 à 460 3 1 3 2 3 3 4
> 460 4 1 4 2 4 3 4
Figure 2.4 – Position de l’anémomètre à hélice sur une grille à double déflexion (Doc. HESCO)
Tableau 2.8 – Facteur de correction f2 suivant la position des ailettes frontales et des ailettes
postérieures dans le cadre de bouche à double déflexion (Doc. HESCO)
42
2 • Les méthodes de mesurage 2.3 Débit d’une bouche de soufflage
Il est bien évident que la mesure de débit la plus précise serait celle réalisée en
amont du diffuseur afin de ne pas être perturbée par la forme du diffuseur ou par
les phénomènes d’induction. Malheureusement, les réseaux sont parfois difficile-
ment accessibles dans les faux-plafonds, notamment si ceux-ci sont réalisés en staff
ou en placoplâtre, et le seul point de mesurage accessible est le diffuseur lui-même,
avec toutes les incertitudes évoquées précédemment.
C’est pourquoi certains constructeurs réalisent des tables de correspondance qui
permettent d’évaluer le débit d’air soufflé en fonction des vitesses mesurées à des
emplacements précis, indiqués par lui, sur leurs diffuseurs. Cette méthode est très
pratique car elle ne nécessite pas de mesurage très compliqué et se fait à des endroits
accessibles sur le diffuseur.
Les points de mesurage à réaliser par le metteur au point sont par exemple au milieu de
chaque côté du diffuseur, si celui-ci est carré ou rectangulaire, ou sur deux diamètres
orthogonaux si le diffuseur est de forme circulaire.
ZL
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
∆pS ZL
Vgem
43
2 • Les méthodes 2.3 Débit d’une bouche de soufflage
de mesurage
Les constructeurs préconisent aussi les anémomètres qui correspondent aux essais
faits en laboratoire. Il s’agit généralement d’anémomètres à hélices de petit diamètre
ou d’anémomètres à fil chaud.
En mesurant la vitesse aux 4 points cardinaux et en faisant la moyenne arithmé-
tique des valeurs, on se reporte sur le tableau 2.9 pour évaluer le débit soufflé.
Tableau 2.9 – Tableau de correspondance « débit-vitesse »
(Doc. TROX)
V 150 200 250 300 350 400 500 600 800 1 000 1 200 [m3/h]
ND
qv 42 56 69 83 97 111 139 167 222 278 333 [l/s]
LwA 32 39 45 50 54 57 [dB(A)]
200
Dps 15 27 44 64 88 116 [Pa]
1 ¥ 150
Vgem 3,2 4,75 6,31 7,87 9,42 11 [m/s]
LwA 24 31 36 41 45 51 57 [dB(A)]
300
Dps 6 9 14 19 25 41 60 [Pa]
1 ¥ 180
Vgem 2,25 3,07 3,88 4,69 5,51 7,14 8,76 [m/s]
LwA 18 24 28 32 38 43 52 [dB(A)]
400
Dps 3 4 6 8 13 18 33 [Pa]
1 ¥ 200
Vgem 1,8 2,2 2,6 3,0 3,9 4,7 6,3 [m/s]
LwA 12 16 22 28 36 43 48 [dB(A)]
500
Dps 3 3 5 8 14 23 34 [Pa]
2 ¥ 225
Vgem 1,5 1,8 2,4 3,0 4,1 5,3 6,4 [m/s]
Par exemple, pour un diffuseur TROX type DDQF raccordé en DN400, une
vitesse moyenne de 3 m/s équivaudrait à un débit de 400 m3/h.
L’inexactitude de cette méthode est d’environ ± 5 %.
44
2 • Les méthodes de mesurage 2.4 Débit d’une bouche de soufflage
à rotules orientables
∆ps
A
∆pwl
Vgem
Il est bien évident qu’il faut se référer aux données du constructeur et à la méthode de
mesurage qu’il préconise. Ce n’est pas la peine d’inventer des méthodes de mesurage
« exotiques » quand les constructeurs font des essais en laboratoire et qu’ils mettent
à disposition les résultats de leurs recherches.
Des tableaux de valeurs de référence très complets établis par les constructeurs
permettent aussi d’estimer le niveau de pression acoustique corrigé propre à chaque
type de diffuseur en fonction de leurs caractéristiques.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
45
2 • Les méthodes 2.4 Débit d’une bouche de soufflage
de mesurage à rotules orientables
a b
25
100
Figure 2.7 – a. diffuseurs à rotules (Doc. Trox) ; b. rotules Trox KS2 W100
1/4 L
Messtelle
6
tion 2
Posi
5
ti on 1
4 Posi
2
Vgem
1
40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 m3/h ⋅ Ifm
.
Débit volume V
Exemple
Une vitesse de 2,7 m/s est lue au niveau de la 5e rotule, correspondant au π de la
longueur d’un diffuseur de 2 mètres.
Le débit d’air correspondant lue sur l’abaque est de 80 m3/h.m–1 en position 2
(stellung 2) suivant le schéma ci-dessous (qui comprend 8 possibilités différentes,
et donc autant de courbes d’équivalence « vitesse-débit d’air » à demander au
constructeur).
46
2 • Les méthodes de mesurage 2.4 Débit d’une bouche de soufflage
à rotules orientables
Figure 2.12 – Détails de l’alternance des rotules du cas n˚2 (d’après doc. TROX)
Ce type de mesurage peut être jumelé avec la mesure de la pression statique dans le
plénum :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
∆ps
∆pwl
Vgem
Figure 2.13 – Point de mesure sur diffuseur à rotule et mesure de la pression statique (doc. TROX)
avec : ∆pwi = pression différentielle, en Pa. — Vgem = vitesse d’air mesurée en sortie, en m/s.
— ∆ps = pression statique, en Pa
47
2 • Les méthodes 2.5 Débit d’une bouche
de mesurage de soufflage à induction
avec :
V = débit nominal, en m3/h.
qv = débit nominal, en l/s.
Cette méthode a l’avantage d’être très simple et d’être fondée sur des essais en
laboratoire réalisés par le constructeur. Par défaut, une approximation peut être
réalisée sur site avec ces types de diffuseurs à condition d’avoir la possibilité de
mesurer sur site le débit d’air dans la gaine d’alimentation accessible en amont et
de respecter les méthodes d’exploration des champs de vitesse.
48
2 • Les méthodes de mesurage 2.6 Débit d’une grille à déplacement
A
Compte tenu des vitesses relativement faibles, l’utilisation d’un anémomètre à fil
V = k ⋅ ∆p
avec :
V = débit en m3/h.
k = coefficient propre à chaque type de diffuseur.
∆p = écart de pression statique en Pa.
∅40D RAC – 40 – 20
200
150
100
70
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
50
40
∆P (pa)
30
20
15
10
600 700 800 1 000 1 500 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 m3/h
200 300 400 500 600 700 800 1 000 1 200 1 600 l/s
49
2 • Les méthodes 2.7 Débit d’une grille de désenfumage
de mesurage
50
2 • Les méthodes de mesurage 2.9 Débit d’air d’un plafond diffusant
51
2 • Les méthodes 2.11 Nombre de mesurages
de mesurage à effectuer sur les installations
Air primaire
Buses
70 m3/h –14 °C
14 °C 17 °C
398 m3/h 280 l/h
16 °C Batterie électrique
Air induit
328 m3/h 25 °C
Pour vérifier le débit d’air soufflé, comprenant l’air primaire et l’air induit, une méthode
consiste à mesurer la vitesse au col de diffusion sur toute la longueur du diffuseur pour
obtenir une vitesse moyenne, ainsi que la pression statique dans la gaine d’air
primaire et de se référer aux courbes du constructeur pour déterminer le débit résultant.
52
2 • Les méthodes de mesurage 2.11 Nombre de mesurages
à effectuer sur les installations
pourcentage p/n
4 6
Nombre de mesures
Paramètre
Normal Minimum
température de l’air ambiant relevé en permanence en 24 h p/10 1
humidité de l’air ambiant relevé en permanence en 24 h p/10 1
profil vertical de température p/10 1
vitesse de l’air intérieur p/10 1
niveau de pression acoustique p/5 3
53
2 • Les méthodes 2.11 Nombre de mesurages
de mesurage à effectuer sur les installations
Exemple
Une installation de climatisation alimente 96 bureaux individuels et des espaces
paysagés divisés en 48 zones.
Le contrat de travaux demande de mesurer la température de l’air ambiant dans des
conditions proches des conditions théoriques dans les bureaux et dans les zones
paysagées conformément à la norme NE EN 12599 avec un niveau d’exigence B.
Combien de mesurages faudra-t-il effectuer ?
Nombre total de mesurage :
Dans les bureaux ⇒ p = 2,23.960,45 = 17,39 (arrondi au plus proche) = 17 mesu-
rages.
Dans les zones paysagées ⇒ p = 2,23.480,45 = 12,73 = 13 mesurages.
Cas de mesurage particulier :
S’agissant de mesurage de la température ambiante, il faut prévoir des, ou un,
relevés en permanence en 24 h : p/10 avec minimum 1.
Pour les bureaux ⇒ 2 relevés en permanence en 24 h et 15 mesurages localisés.
Pour les zones paysagées ⇒ 1 relevé en permanence en 24 h et 12 mesurages localisés.
54
3 • ANNEXES
Dans le cas d’un écoulement permanent stabilisé, donc invariable dans le temps
∂U
(c’est ce que l’on considère pendant les opérations de mesurage), le terme ------- = 0.
∂t
L’équation générale de la dynamique(1) est donc réduite à :
∂U 1 ∂p
U ------- + --- ------ = 0 (2)
∂t ρ ∂s
On voit apparaître une relation entre la vitesse du fluide, sa masse volumique, la
pression et l’accélération de la pesanteur. Cette relation est à la base des méthodes
de mesure de vitesse à partir de mesures de pression.
55
3 • Annexes 3.1 Rappels de mécanique des fluides
appliqués aux sondes de pression
Un autre paramètre qui joue un rôle important en mécanique des fluides est la
vitesse du son , vitesse de propagation de perturbations très petites de pression.
Pour l’air, considéré comme un gaz parfait à capacités thermiques constantes, on
exprime l’isentropique par la loi de Laplace qui relie la pression et la masse volu-
mique par :
p
----γ- = Cste (3)
ρ
avec :
p = pression statique.
ρ = masse volumique du fluide.
γ = rapport des capacités thermiques massiques à pression et températures cons-
C
tantes ( γ = -----P- = 1,4 dans le cas des gaz diatomique comme l’air).
CT
La vitesse du son s’écrit alors :
2 p
a = γ -- = γrT (4)
ρ
avec :
a = vitesse du son (≈ 329 m/s dans l’air à 0 ˚C ; ≈ 340 m/s dans l’air à 20 ˚C ;
≈ 278 m/s dans l’air à – 80 ˚C, et ≈ 1 500 m/s dans l’eau).
r = constante des gaz parfaits (rapport de la constante universelle des gaz parfaits à
la masse molaire du gaz = 8 320).
T = température absolue locale du fluide (exprimée en degré Kelvin K).
Dans le cas d’un fluide compressible et d’un écoulement adiabatique et continu,
l’évolution du gaz est isentropique.
La pression et la masse volumique étant reliées par l’équation de Laplace (3),
l’intégration de l’équation de la dynamique (2) le long de la trajectoire a pour
résultat :
2 2
UM γ pM U γ p
- + ----------- ------
------- = ------N- + ----------- -----N- (5)
2 γ – 1 ρM 2 γ – 1 ρN
Le fluide étant compressible, la vitesse du son va jouer un rôle important et on
montre qu’elle intervient par son rapport M au module de la vitesse d’écoulement,
rapport appelé « nombre de Mach » (Ernst MACH, physicien autrichien, né en
1838 et décédé en 1916) :
U
M = ---- (6)
a
avec :
M = nombre de Mach (nombre sans dimension).
U = module de vitesse du fluide (m/s).
a = vitesse du son dans ce même fluide (m/s).
La vitesse du son étant infinie dans un fluide incompressible, on peut remarquer
que le nombre de mach devient nul dans ce cas-là.
56
3 • Annexes 3.1 Rappels de mécanique des fluides
appliqués aux sondes de pression
ρU
On a alors p i = p + ---------- d’où :
2
2 ( pi – p )
U = --------------------- (9)
ρ
avec :
U = module de vitesse du fluide (m/s).
pi = pression d’arrêt (Pa).
p = pression statique (Pa).
ρ = masse volumique du fluide (kg/m3).
57
3 • Annexes 3.1 Rappels de mécanique des fluides
appliqués aux sondes de pression
58
3 • Annexes 3.2 Calcul de la masse volumique de l’air en fonction
de la température, de la pression et de l’hygrométrie
p = pas + pv (C)
p = pression absolue de l’air humide.
pas = pression de l’air sec.
pv = pression partielle de la vapeur d’eau contenue dans l’air humide.
Appliquons l’équation (A) aux fluides constituant l’air humide :
Pour l’air sec :
M = masse molaire de l’air sec = 29 kg
m as M ⋅ pas
ρ = ------- = ---------------
V R⋅T
59
3 • Annexes 3.2 Calcul de la masse volumique de l’air en fonction
de la température, de la pression et de l’hygrométrie
d’où :
p as
ρas = ----------------
-
287 ⋅ T
Pour la vapeur d’eau :
M = masse molaire de la vapeur d’eau = 18 g.mol–1
m M⋅p
ρ v = ------v = --------------v
V R⋅T
d’où :
pv
ρ v = ---------------- -
462 ⋅ T
De l’équation (C), on peut en déduire que pas = p − pv
D’où :
p – pv pv
ρ = ---------------- - + ----------------
-
287 ⋅ T 462 ⋅ T
Après simplification, on peut calculer la masse volumique ρ de l’air humide :
p –3 p
ρ = ----------------- – 1,32.10 ----v
287 ⋅ T T
Si l’on connaît la pression de vapeur saturante pvs en fonction de la température et
l’hygrométrie de l’air, on peut aussi écrire :
ϕ
p v = --------- ⋅ p vs
100
d’où :
p – 5 ϕ.p
vs
ρ = ----------------- – 1.32.10 -----------
287 ⋅ T T
PVs (Pa)
50 000
45 000
40 000
35 000
eau liquide + vapeur saturante
30 000
25 000
20 000
15 000
vapeur d’eau non saturante
10 000
5 000
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)
60
3 • Annexes 3.2 Calcul de la masse volumique de l’air en fonction
de la température, de la pression et de l’hygrométrie
61
3 • Annexes 3.2 Calcul de la masse volumique de l’air en fonction
de la température, de la pression et de l’hygrométrie
⇒ ρ ≈ 1,155 kg/m
3
1,25 Droite
de transfert
1,30 – 10 0,800
1,35
0
1,20
0,850
➎ 10
1,15
1,10
➋ 20
0,900
0 (air sec)
➌
0,05 ➊
30
1,00 0,10
0,20 0,950
0,95 40
0,30
0,90 0,40
50
0,85 1,000
➍
0,80 60
0,75
70 1,050
0,70
62
3 • Annexes 3.3 Calcul du diamètre hydraulique d’une conduite
0,625
( ab )
D h = 1,3 -----------------------
0,25
-
(a + b)
63
3 • Annexes 3.4 Exploration du champ de vitesse
avec la méthode « log-Tchebycheff »
Figure 3.3 – Exemple de répartition « log-Tchebycheff » avec 5 points de mesure sur 6 parallèles
(doc. AFNOR).
La positions des points de mesure sont définies à l’aide du tableau ci-dessous. Les
distances Xi /L et Yi /H sont exprimées depuis les axes de la gaine.
Tableau 3.2 – Répartition « log-Tchebycheff » pour une gaine rectangulaire
5 0 ± 0,212 ± 0,426 /
6 ± 0,063 ± 0,265 ± 0,439 /
7 0 ± 0,134 ± 0,297 ± 0,447
64
3 • Annexes 3.4 Exploration du champ de vitesse
avec la méthode « log-Tchebycheff »
Les coefficients de pondération sont choisis égaux. La vitesse débitante est égale à
la moyenne arithmétique des vitesses locales mesurées.
« log-Tchebycheff »
avec 3 points de mesure
par rayon (doc. AFNOR)
65
3 • Annexes 3.5 Exploration du champ de vitesse
avec la méthode « log-linéaire »
I II III IV
H
H/2
0,3675 H
0,25 H
0,092 H
0,092 L
0,034 H
66
3 • Annexes 3.5 Exploration du champ de vitesse
avec la méthode « log-linéaire »
I II III IV
-l
t 0,092 0,367 5 0,632 5 0,908
h
----
H
0,034 2 3 3 2
A
0,092 2 – – 2
0,358 0,320
3 0,730 0,135
0,936 0,032
0,277 0,361
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
0,566 0,217
5 0,695 0,152
0,847 0,076
0,962 0,019
La vitesse moyenne sur chaque rayon est égale à la moyenne arithmétique des
vitesses aux points de mesures situés sur ce rayon. La vitesse débitante est égale à la
moyenne arithmétique des moyennes sur chaque rayon. La vitesse débitante est
donc égale à la « moyenne des moyennes arithmétiques » des vitesses locales.
67
3 • Annexes 3.6 Facteur de correction K
Figure 3.6 – Exemple de répartition « log-linéaire » avec 3 points de mesure par rayon
(doc. AFNOR)
68
3 • Annexes 3.6 Facteur de correction K
Tableau 3.6 – Facteur de correction K par rapport à 0 ˚C/1 013 mbar (suite)
Nota
En considérant la température de référence de 0 ˚C, et en interpolant pour 1 013 mbar entre 1 000
et 1020 mbar, on retrouve K=1.
69
3 • Annexes 3.6 Facteur de correction K
Tableau 3.7 – Facteur de correction K par rapport à 20 ˚C/1 013 mbar (suite)
Nota
En considérant la température de référence de 20 ˚C, et en interpolant pour 1 013 mbar entre
1 000 et 1020 mbar, on retrouve K=1.
Nota
En considérant la température de référence de 22 ˚C par interpolation entre 20 et 30 ˚C, et en
interpolant pour 1 1013 mbar entre 1 000 et 1020 mbar, on retrouve K=1.
70
B
Les mesures
de débits hydrauliques
4 • LES MOYENS DE MESURAGE
DÉBITMÈTRE
HYDRAULIQUE
à section
à effet variable
STATIQUE DYNAMIQUE (flotteur)
Coriolis
électro- déprimogène
thermique à turbine
magnétique
à
diaphragme
à à effet
volumétrique
ultrasons Vortex
à tuyère
à piston
à temps de à
piézo-
effet
rotatif
transit précessif
Coanda à Venturi
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
à roues
à effet à effet ovales
Doppler Coanda à Pitot
à piston
oscillant
laminaire
à vis
à cône en
V
à palette
à coin
73
4 • Les moyens de mesurage 4.1 Le débitmètre massique à effet Coriolis
A C B
6FC = 2 . m . 2νr . 4Ω
74
4 • Les moyens de mesurage 4.1 Le débitmètre massique à effet Coriolis
avec :
6FC = force de Coriolis.
m = masse déplacée, en kg.
2νr = vitesse radiale dans un système en oscillation.
4Ω = vitesse angulaire.
La force de Coriolis dépend du débit massique, c’est-à-dire de la masse circulante
et de sa vitesse, et d’une oscillation.
75
4 • Les moyens de mesurage 4.1 Le débitmètre massique à effet Coriolis
Le fluide circule dans le tube dont le coude est muni d’une bobine excitatrice qui
engendre un déplacement alternatif. La rotation Ω autour de l’axe OO’ du plan de
raccordement des deux tubes engendre la force de Coriolis qui a pour effet de
déformer les deux branches selon un angle de torsion θ.
L’angle θ est mesuré par des capteurs dont les signaux sont transmis au processeur.
O′ débit O′ fc
débit
O O
fc
a) b)
O O′
θ
o)
À l’équilibre, on a :
k.θ
Q m = --------------------
2.Ω.L.d
Les explications sur les différentes forces exercées qui amènent à cette équation sont
détaillées en annexe 5.1.
76
4 • Les moyens de mesurage 4.1 Le débitmètre massique à effet Coriolis
➊ ➋ ➌
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
➍ ➎ ➏
77
4 • Les moyens de mesurage 4.2 Le débitmètre massique thermique
78
4 • Les moyens de mesurage 4.2 Le débitmètre massique thermique
Ce débitmètre peut être conçu pour être du même diamètre que la canalisation sur
laquelle on souhaite l’installer. Selon, le diamètre, il peut être à brides de raccordement
ou à raccords filetés.
Les deux sondes sont protégées contre toute agression du fluide transporté. Ce
type de compteur peut être utilisé pour des liquides (eau, huile, carburant…),
liquides chargés, des gaz, des matières molles, etc.
De part sa conception, le débitmètre massique thermique ne modifie pas le débit
de circulation du fluide.
La précision peut être de ± 0,5 % de la pleine échelle de mesure ou à ± 1 % de la
valeur mesurée, selon les constructeurs, avec un débit minimal de 0,0015 litre/heure
(ramené à une masse volumique de l’eau à 1 000 kg/m3).
Pour les forts débits de liquides propres et de gaz notamment, un autre principe
utilise un montage en dérivation permet de limiter la puissance thermique à
79
4 • Les moyens de mesurage 4.2 Le débitmètre massique thermique
fournir. La difficulté consiste à maintenir un flux laminaire pour obtenir des pertes
de charges le plus linéaires possible afin de pouvoir déterminer précisément le débit
circulant dans le bi-passe appelé « capillaire ». Le débit total est déterminé en fonc-
tion du rapport de débit propre au débitmètre entre le capillaire et la canalisation
principale.
À la différence du modèle précédent, c’est le capillaire de quelques millimètres
seulement de diamètre, qui est entouré d’un élément chauffant amenant le fluide à
une température constante T2 égale à T1 + x.
T1 est la température d’origine du fluide en amont, et la valeur de x est fixée par le
constructeur, généralement 30 ˚C au-dessus de la température ambiante. Lorsque
le débit est nul, T1 = T2.
80
4 • Les moyens de mesurage 4.3 Le débitmètre volumique électromagnétique
81
4 • Les moyens de mesurage 4.3 Le débitmètre volumique électromagnétique
Pour l’anecdote, citons que Michael Faraday tenta en 1832 de mesurer la vitesse
du courant de la Tamise par induction magnétique. Il disposa une électrode sur
chaque rive opposée pour capter la tension induite par le mouvement de l’eau
dans le champ magnétique terrestre. Mais cette première application échoua en
raison notamment à des phénomènes électrochimiques parasites sur les électrodes.
Le principe du débitmètre électromagnétique est particulièrement adapté pour les
mesures avec des liquides conducteurs (> 5 µS/cm) et pour les débits de métaux
liquides. Il n’est pas utilisable pour les gaz.
La mesure est indépendante du profil d’écoulement ainsi que des autres caractéris-
tiques du fluide telles que la pression, la température, la viscosité, la densité, la
conductivité électrique, et peu influencé par l’encrassement des électrodes.
Il est d’ailleurs possible de nettoyer les électrodes par ultrasons ou par démontage
(si le process le permet).
Comme avantages, on peut citer que le débitmètre électromagnétique ne perturbe
pas le débit, qu’il est utilisable pour tous les fluides conducteurs même agressifs
et/ou corrosifs, et cela pour des canalisations de quelques millimètres à 2 mètres de
diamètre.
Afin d’éviter la polarisation des électrodes, elles sont alimentées en courant alternatif.
82
4 • Les moyens de mesurage 4.4 Les débitmètres volumiques à ultrasons
La plage de température d’utilisation est de 60 ˚C à 180 ˚C, pour 250 bars maximum.
Une onde ultrasonore est une vibration de fréquence élevée, mettant en mouve-
ment les molécules de part et d’autre de leur position d’équilibre et se propageant
dans les milieux élastiques.
Les fréquences employées en débitmétrie se situent toujours au-delà de 100 kHz.
La plage la plus utilisée est comprise entre 200 kHz et 5 MHz. Il est donc
impropre de parler d’ondes acoustiques, bien que ce terme soit très courant.
Les différents milieux élastiques (solides, liquides, gazeux) se comportent diffé-
remment vis-à-vis des ondes ultrasonores. Leur vitesse de propagation et l’absorp-
tion sont deux caractéristiques essentielles de chaque.
La vitesse de propagation ou célérité C est liée à la densité et au module d’élasti-
cité. Pour les liquides usuels, C est compris entre 1 000 et 1 600 m/s. Pour les gaz,
elle est voisine de 400 m/s. Il est important de noter que la vitesse de propagation
varie, pour un milieu donné, avec la température et la pression.
Par exemple, pour l’eau, la célérité C est (en m/s) :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
83
4 • Les moyens de mesurage 4.4 Les débitmètres volumiques à ultrasons
nore peut être augmentée par la présence de particules solides ou gazeuses. Dans
les liquides chargés, l’atténuation est d’autant plus forte que la dimension des
particules est grande par rapport à la longueur d’onde, la nature de la charge cons-
tituant également un facteur important. L’atténuation devenant plus importante
lorsque l’impédance acoustique de la particule s’éloigne de celle du milieu porteur,
c’est pour cela que l’on n’utilise pas ce type de débitmètre en présence de fluide
chargé ou contenant des bulles de gaz.
L’impédance acoustique d’un milieu se définit comme étant le produit de sa masse
volumique par la vitesse du son. On comprendra aisément que les bulles de gaz au
sein d’un liquide deviennent rapidement absorbantes. Si, de plus, leur taille se
rapproche de la longueur d’onde, elles constituent rapidement un réflecteur
parfait.
Les propriétés auxquelles doivent satisfaire les capteurs utilisés en débitmétrie
varient suivant qu’ils sont ou non au contact du fluide.
Les capteurs externes travaillent évidemment à la même température que le fluide
à mesurer et doivent pouvoir s’appliquer parfaitement à la surface extérieure de la
conduite. les capteurs placés au contact du fluide sont, en plus, soumis à l’agressi-
vité du fluide et à sa pression.
De façon générale, un capteur est constitué d’une céramique munie de ses deux
connexions électriques, l’ensemble étant soit moulé dans une résine époxyde, soit
collé à l’intérieur d’un doigt de gant métallique.
La limite de température provient le plus souvent de la nature des produits d’enro-
bage ou des colles utilisées. Elle se situe aux alentours de 150 ˚C, et jusqu’à 400 ˚C
avec des guides d’ondes et des matériaux couplant type « feuille d’or » ou « feuille
d’argent ».
L B
dl θ
D v(l )
84
4 • Les moyens de mesurage 4.4 Les débitmètres volumiques à ultrasons
C’est pour cela que certains constructeurs proposent dès l’origine des manchettes
calibrées pour tenir compte des perturbations inhérentes à la présence des capteurs
internes.
Enfin, la nature corrosive ou non et la température du fluide sont des paramètres à
considérer.
On peut trouver des débitmètres à temps de transit avec sondes opposées (montage
direct) ou avec les sondes sur la même génératrice (montage reflex simple, appelé
aussi en « V ») (fig. 4.15).
Il existe aussi des montages en multi-reflex avec les sondes du même côté (mode
en « W ») et en opposition (mode en « N ») pour les canalisations de très faible
diamètre (de l’ordre de 15 mm) (fig. 4.16).
85
4 • Les moyens de mesurage 4.4 Les débitmètres volumiques à ultrasons
Enfin, on peut placer les sondes dans des plans diamétraux et, pour limiter l’incer-
titude, on peut utiliser deux paires de capteurs :
Figure 4.17 – Sondes placées dans des plans diamétraux (doc. T.I.)
Utilisant les réflexions des ondes acoustiques sur les particules présentes au sein du
fluide en mouvement, ces appareils ne peuvent fonctionner que sur des fluides
chargés à l’état d’émulsion ou contenant des bulles de gaz.
86
4 • Les moyens de mesurage 4.4 Les débitmètres volumiques à ultrasons
----------------- = ∆F cos θ
FR – FS
------- = 2V
------------------
FS FS C
avec :
∆F = battement du signal entre la source et le récepteur.
FS = fréquence du signal source.
FR = fréquence du signal récepteur.
V = vitesse de circulation du fluide.
θ = angle que fait le faisceau ultrasons source avec le vecteur vitesse.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Dans tous les cas de figure, il sera préférable de placer les capteurs sur des génératrices
87
4 • Les moyens de mesurage 4.4 Les débitmètres volumiques à ultrasons
horizontales plutôt que verticales afin, d’une part, de ne pas influencer la mesure
sur les dépôts qui ont pu se former au fond de la tuyauterie, et d’autre part, que la
condensation éventuelle ne s’écoule sur le capteur inférieur.
88
4 • Les moyens de mesurage 4.4 Les débitmètres volumiques à ultrasons
– Conduites verticales
avec écoulement montant
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
– Montage en siphon
pour des conduites
en pente légère
89
4 • Les moyens de mesurage 4.5 Les débitmètres volumiques à effet Vortex
Conduite verticale avec écoulement descendant car la canalisation peut ne pas être
complètement en charge.
Le battement de fréquence ∆F entre le signal transmis par la source S et celui reçu par
récepteur R est permis grâce aux particules ou les bulles présentes dans le fluide.
La vitesse de circulation V est compatible jusqu’à 15 m/s environ.
La précision à attendre de ce type de débitmètre est de l’ordre de 5 % de la valeur
mesurée, si la nature du fluide est bien connue pour paramétrer la vitesse de
propagation du son.
Il est nécessaire de prévoir environ 15D en amont et 5D en aval.
La plage de température de fonctionnement est de 5 à 260 ˚C, et de 420 bars
maximum.
Comme le débitmètre à ultrasons, le débitmètre à effet Doppler présente l’avan-
tage de ne pas être intrusif dans la conduite et de ne générer aucunes pertes de
charge.
90
4 • Les moyens de mesurage 4.5 Les débitmètres volumiques à effet Vortex
B
Figure 4.25 – Principe du débitmètre à effet Vortex (doc. T .I. et Egineering Mesures)
91
4 • Les moyens de mesurage 4.5 Les débitmètres volumiques à effet Vortex
Le mode de fonctionnement repose sur l’effet Vortex créé par un écoulement gira-
toire dans un cylindre. La mise en rotation de l’écoulement par des aubes direc-
trices provoquent l’apparition de zone de courant hélicoïdal dont la fréquence des
tourbillons est mesurée par un élément sensible qui peut être une thermistance ou
un capteur de pression.
La relation entre le nombre de tourbillons et la vitesse est linéaire.
Amplificateur
de signal
Capteur
Redresseur
Aubage
Écoulement
Évolution axiale
du profil des vitesses
92
4 • Les moyens de mesurage 4.5 Les débitmètres volumiques à effet Vortex
Passage de retour
Orifice de contrôle
93
4 • Les moyens de mesurage 4.5 Les débitmètres volumiques à effet Vortex
Le capteur peut être une thermistance gainée pour résister à l’abrasion, ou une
sonde de pression piézoélectrique encapsulée.
➊ ➋
➌
➍
Montage possible en amont d’un coude (1), dans une conduite ascendante diago-
nale (2), sur une canalisation verticale (3) et en point bas d’une canalisation (4).
➊ ➋ ➌
Au-dessus d’une canalisation (1) ou en dessous (2), sur une conduite verticale. À noter
que la position 2 est à éviter en présence d’eau glacée afin qu’une condensation
éventuelle ne vienne pas endommager le débitmètre.
94
4 • Les moyens de mesurage 4.5 Les débitmètres volumiques à effet Vortex
Entrée Sortie
Convergent
2 × coudes 90° en 3D
15xDN 5xDN
Divergent
40xDN 5xDN
2 × coudes 90°
2xDN 8xDN 5xDN
25xDN 5xDN
95
4 • Les moyens de mesurage 4.6 Le débitmètre volumique à turbine
➊ ➋
Figure 4.33 – Montage à éviter car risque de présence d’air (doc. KROHNE)
➍
➌
Figure 4.34 – Montage à éviter si risque de canalisation non complètement en charge (doc. KROHNE)
96
4 • Les moyens de mesurage 4.6 Le débitmètre volumique à turbine
1234567
Transducteur
Indicateur
A D C B
B
Capteur
H
A corps à tubulures taraudées
G F I
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
B hélice à 2 ou 4 pales
C,C′ tranquilisateurs – porte-palier
D palier de support
D′ palier de support et de butée
E B
E moyeu de l’hélice comportant
Liquide
un aimant inducteur
F bobinage induit
D
G support de bobinage
H câble de raccordement
I taille à 6 pans du corps
pour serrage sur conduite
C A D′ C′
97
4 • Les moyens de mesurage 4.7 Les débitmètres volumétriques
98
4 • Les moyens de mesurage 4.7 Les débitmètres volumétriques
La qualité des pales, ou engrenages, en forme de huit et le montage des arbres sur
roulements à billes, ou à aiguilles, permettent d’obtenir un faible couple résistant
donc, une faible perte de charge mécanique. Il n’en demeure pas moins que la
fuite de fluide entre les mobiles, ainsi qu’une périphérie du corps, doit être faible.
Dans ces conditions, le compteur est pratiquement volumétrique.
Position 3 Position 4
C’est la vitesse du fluide sous pression qui fait tourner les pales (avec A = B) :
– en position 1, le fluide entre dans le volume A et sort du volume B ;
– en position 2, le volume A de fluide est contenu entre l’engrenage de gauche et
la paroi intérieure du carter, et finit de sortir du volume B ;
– en position 3, le volume A s’évacue vers l’extérieur du débitmètre, pendant que
le fluide entre dans le volume B ;
– en position 4, le volume B de fluide est contenu entre l’engrenage de droite et la
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
99
4 • Les moyens de mesurage 4.7 Les débitmètres volumétriques
Utilisés aussi bien pour mesurer des débits de liquides clairs que des produits pétroliers
et des produits chimiques pour sa robustesse, le débitmètre à piston oscillant est
d’un fonctionnement très simple :
Sous l’effet de la pression du fluide, le piston interne tourne autour de son axe
dans la chambre de mesurage. Le fluide est admis et ressort de la chambre par des
lumières périphériques. En tournant, un compartiment se vide pendant qu’un
autre se rempli. Chaque cycle du piston laisse passer un volume connu de liquide.
Un élément magnétique dans le piston active un relais et un capteur d’impulsions
pour un mesurage du débit volumique.
Dans le schéma ci-dessous (en clair = présence liquide ; en grisé = vide) :
– position A : les compartiments 1 et 2 se remplissent pendant que 3 et 4 sont
vides ;
– position B : le compartiment 4 ne paraît plus pendant que les compartiments 1
et 2 sont pleins ;
– position C : le compartiment 2 se vide et devient le compartiment 4 ;
– position D : le compartiment 3 disparaît tandis que 1 est plein.
A B C O
Piston
oscillant 1 4 1 3 2 3 2 4
Axe de
rotation
2 3 2 1 4 1
100
4 • Les moyens de mesurage 4.7 Les débitmètres volumétriques
capteurs dont la rotation est perçue par des détecteurs inductifs transformant le
signal de fréquence.
6
Figure 4.41 – Schéma
d’un débitmètre à palette
et soufflet (doc. Kobold)
3
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
101
4 • Les moyens de mesurage 4.8 Le débitmètre hybride à section variable
102
4 • Les moyens de mesurage 4.8 Le débitmètre hybride à section variable
B2
B
b2
b1 butée inférieure V
b2 butée supérieure
B1, B2 bouchons de nettoyage
F flotteur T
J joint torique
M monture
r ressort M
R1 raccord d’entrée
R2 raccord de sortie
F
T tube
V encadrement vitré
b1
Ensemble
r J tube
flotteur
R1
B1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
103
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
a
P
I
Figure 4.43 – Installation
d’un débitmètre à section variable
I vannes d’isolement (doc. T.I.). « a » = installation
P vannes de by-pass sur canalisation verticale ;
« b » = installation
sur canalisation horizontale
I I b
104
E
Face amont < 0,10
A B
Angle du
chanfrein
45°
Épaisseur
de l’orifice 45°
∅D conduite
d 2d
Sens de
∅d orifice
l’écoulement Arrondi en forme
de quart de Angle du
cercle de chanfrein F
4 • Les moyens de mesurage
rayon r
d
1,5 d ou D
e
Arête amont
c Orifice à entrée conique [3]
D
d
a Diaphragme à bord amont vif,
normalisé ISO [2]
a
∅D ∅d Sens de l’écoulement
Arêtes aval
H et J
θ θ
+, – prises de oression amont et aval Arêtes
a largeur de la fente annulaire amont G
pour β ≤ 0,65 : a ≤ 0,03 D
pour β > 0,65 : 0,01 D ≤ a ≤ 0,02 D
e : le plus faible possible
d Plaque à orifice excentré [1] e Plaque à segmental [1] f chambre annulaire [1]
105
LES MESURES DE DÉBITS HYDRAULIQUES
B
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
106
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
1 2 3
110
Écoulement
Mercure
Figure 4.46 – Profil des vitesses dans le col du diaphragme (doc. T.I.)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
La figure 4.46 schématise l’écoulement d’un fluide dans une conduite fermée
cylindrique et de section constante, au passage d’un diaphragme sans épaisseur
percé d’un orifice de section circulaire et centré.
À débit constant, dans une conduite complètement remplie, chacune des sections
droites 1, 2 et 3 est traversée en des temps égaux par des masses égales de matière ;
la vitesse d’écoulement est donc, par exemple, plus élevée en 2 qu’en 1, de sorte que
l’énergie cinétique du fluide s’accroît localement à la traversée de l’étranglement.
L’évolution de la pression est également schématisée par le bargraphe figuré au-
dessus de la conduite. Il est à noter que ce n’est pas au droit de la constriction que
la veine fluide active est la plus étroite mais un peu en aval, dans le plan dit « Vena
Contracta » qui correspond à la section 2.
107
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
1. Les équations détaillées nécessaires au calcul du coefficient de décharge C et les tableaux correspondants
sont indiqués en annexe.
2. Les valeurs du coefficient de détente ε pour les diaphragmes sont indiquées ci-après.
108
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
µ υ
avec :
ρ = la masse volumique du fluide en kg/m3.
υ
µ = la viscosité dynamique du fluide en kg.m–1.s–1, et µ = --- .
ρ
υ = la viscosité cinématique du fluide en m2/s.
V = la vitesse du fluide en m/s.
D = le diamètre de la canalisation en m.
Si Re < 2 320, on dit que l’écoulement est en régime « laminaire ».
Si Re >> 2 320, on dit que l’écoulement est régime « turbulent ».
109
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
[bar]
air 0,25
[bar]
air 0,5
air 1 [bar]
air 2 [bar]
huile de turbines
air 5 [bar]
huile légère
o-alcool
ecu
o-éther
o-mercure
110
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
avec :
κ = exposant isentropique du fluide (sans dimension). C’est le rapport de la varia-
tion relative de la pression à la variation relative de la masse volumique qui lui
correspond dans une transformation adiabatique. Cet exposant varie donc en
fonction de la nature du gaz, de sa température et de sa pression.
Pour rappel, le rapport de la capacité thermique à pression constante à la capacité
thermique massique à volume constant, dénommé γ , est égal à l’exposant isentro-
pique κ dans le cas des gaz parfaits.
Quelques valeurs de κ :
– pour les gaz monoatomiques : κ = 1,67 = 5/3 (exemple de l’Argon Ar, de
l’Hélium He…) ; B
– pour les gaz diatomiques : κ = 1,4 = 7/5 (exemple de l’air principalement cons-
0,740 1 0,300 0 0,992 7 0,985 3 0,977 9 0,970 4 0,962 9 0,943 9 0,924 6 0,905 0
0,750 0 0,316 4 0,992 5 0,984 9 0,977 3 0,969 6 0,961 9 0,942 4 0,922 6 0,902 5
pour κ = 1,66
0,100 0 0,000 1 0,995 8 0,991 5 0,987 2 0,982 8 0,978 4 0,967 3 0,955 8 0,944 1
0,562 3 0,100 0 0,995 3 0,990 6 0,985 9 0,981 1 0,976 3 0,964 0 0,951 5 0,938 6
0,668 7 0,200 0 0,994 7 0,989 3 0,983 9 0,978 5 0,973 0 0,959 0 0,944 7 0,930 1
0,740 1 0,300 0 0,993 8 0,987 6 0,981 3 0,974 9 0,968 5 0,952 3 0,935 7 0,918 6
0,750 0 0,316 4 0,993 6 0,987 2 0,980 8 0,974 3 0,967 7 0,951 0 0,934 0 0,916 4
Note : ce tableau est donné à titre indicatif. Il n’est pas prévu pour une interpolation précise. L’extrapolation
n’est pas permise.
Expression de ε en fonction de qm et de C :
111
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
4
qm 1 – β
ε = --------------------------------
-
π 2
--- d C 2∆p ρ 1
4
La méthode adoptée pour représenter les variations à la fois du nombre de
Reynolds et des valeurs du rapport des pressions et de l’exposant isentropique,
consiste à multiplier le coefficient de décharge C de l’élément primaire considéré
par le coefficient de détente ε exécutés pour la même valeur du nombre de Reynolds.
Le coefficient de détente ε est égal à 1 lorsque le fluide est considéré comme incom-
pressible (liquide), et est inférieur à 1 lorsque le fluide est compressible (gazeux).
m Principe de fonctionnement du débitmètre à tuyère
La tuyère est un diaphragme profilé de manière à mouler au mieux la veine fluide
dans sa contraction. La section la plus étroite, appelée col, est prolongée par une
partie cylindrique au-delà de laquelle les filets fluides ne sont plus guidés. On mesure
la différence de pression entre l’amont et l’aval.
112
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
113
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
avec :
qm = débit-masse traversant le col (kg/s).
C = coefficient de décharge normalisé.
d
β = rapport des diamètres de l’orifice ---- (sans dimension).
D
d = diamètre du col (ou de l’orifice) dans les conditions de service (m).
D = diamètre interne de la conduite dans les conditions de service en amont de
l’élément déprimogène (m).
ε = coefficient de détente normalisé.
∆p = pression différentielle (Pa).
ρ1 = masse volumique du fluide en amont (kg/m3).
C
Le rapport ------------------ se symbolise parfois par la lettre α et s’appelle alors le « coeffi-
4
1–β
cient de débit ».
0,30 ≤ β ≤ 0,80 et 50 mm ≤ D ≤ 500 mm pour les tuyères type ISA 1932, et
lorsque ReD se trouve dans les limites suivantes :
– pour 0,30 ≤ β < 0,44 ; 7.104 ≤ ReD ≤ 107 ;
– pour 0,44 ≤ β < 0,80 ; 2.104 ≤ ReD ≤ 107.
– 0,20 ≤ β ≤ 0,80 et 50 mm ≤ D ≤ 630 mm pour les tuyères à long rayon, et
lorsque 104 ≤ ReD ≤ 107
Le coefficient de décharge C pour les tuyères type ISA 1932 se calcule avec l’équation :
6 1,15
) ⎛ --------⎞
4,1 2 4,15 10
C = 0,990 0 – 0,226 2 β – ( 0,001 75 β – 0,003 3 β
⎝ Re D⎠
Le coefficient de décharge C des tuyères à long rayon se calcule avec l’équation :
6
10 β
C = 0,996 5 – 0,006 53 -----------
Re D
Des tableaux de valeurs de C en fonction de β et de ReD sont donnés en annexe
pour ces deux types de tuyères.
Les valeurs du coefficient de détente ε pour les tuyères se calculent en général
selon l’équation :
κτ ⎞ ⎛ 1 – β ⎞ ⎛ 1 – τ
2⁄κ 4 (κ – 1) ⁄ κ
ε = ⎛ ------------
- ⎜ -----------------------
- ⎟ ----------------------------⎞
⎝ κ – 1⎠ ⎝ 4 2⁄κ ⎝ τ ⎠
1–β τ ⎠ 1 –
avec :
κ = exposant isentropique (rapport de la capacité thermique massique à pression
constante à la capacité thermique massique à volume constant.
τ = rapport des pressions p2 /p1.
β = rapport des diamètres d /D.
114
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
115
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
Légende
1 convergent tronconique E
2 col cylindrique C
3 convergent tronconique B
4 col cylindrique ⊕ A
5 plans de raccordement
a 7° ≤ ϕ ≤ 15°
b Sens de l’écoulement
c Voir 5.4.7
116
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
D > (6D)
∅D
∆p″
∆p′
a
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Figure 4.51 – Profil des vitesses dans le tube de Venturi (doc. AFNOR)
∆p″ – ∆p′
À titre indicatif, la perte de pression relative ξ = ------------------------ reste généralement
∆p
comprise entre 5 % et 20 %.
117
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
Le tube de Pitot moyenne installé sur les installations hydrauliques fonctionne sur
le même principe que celui destiné aux installations aérauliques (voir partie A),
sauf qu’il mesure la pression totale en plusieurs points, et non un seul en bout d’étrave,
et en calcule la moyenne.
118
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
Sortie
pression
Sortie
pression
119
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
avec :
Pt = pression totale (Pa).
Ps = pression statique (Pa).
Pd = pression dynamique (Pa).
On peut facilement en déduire :
Pd = Pt − Ps = ∆P
En adaptant le théorème de Bernouilli au cas des fluides compressible et non visqueux
(voir 3.1), on peut en déduire l’équation de la vitesse du fluide en fonction de la
pression dynamique ∆P :
V = 2∆P-
---------
ρ
avec :
V = vitesse au point de mesure (m/s).
∆P = pression dynamique du fluide (Pa).
ρ = masse volumique du fluide (kg/m3).
Les tubes de Pitot moyennés présentent l’avantage d’être de construction très
simple et de mise en place facile. Le perçage d’un trou sur la génératrice supérieure
de la canalisation suffit, et cela est réalisable aussi sur des canalisations en (faible)
charge moyennant un outillage adapté.
Pour plus de détail, on pourra se reporter au chapitre 3.1.
Figure 4.53 – Débitmètre laminaire et détail des canaux (doc. Meriam-Engineering Mesures)
De part leur construction, les débitmètres permettent de mesurer les débits avec
une grande précision mais sous réserve que ceux-ci soient propres pour éviter toute
obstruction des canaux.
120
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
Appelé « wedge meter », le débitmètre à coin est aussi adapté pour les liquides
chargés et/ou visqueux.
Son principe de fonctionnement repose sur la présence d’un obstacle calibré dans
la veine liquide et qui crée une constriction connue. La pression est mesurée en
aval et en amont afin de connaître l’écart et de déterminer le débit avec les courbes
de calibration.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
121
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
La figure 4.56 indique la position des prises de pression en amont (A) et en aval (B).
En faisant des doubles mesures, on moyenne ainsi l’erreur de mesure de pression.
A–A
B–B
∆p ∆p
B
A
45° °
Ab 45
Bh
a Sens de l’écoulement
b Section A-A (amont), caractéristique valable aussi pour la section B-B (aval)
I 1b I 2c
1
∅D
∅d
I 1d
Légende 2
1 prises de pression à D et à D/2 I ′ 2d
2 prises de pression à la bride
a sens de l'écoulement
b I1 = D ± 0,1D
c I2 = 0,5D ± 0,02D pour β ≤ 0,6
0,5D ± 0,01D pour β > 0,6
d I1 = I2 = (25,4 ± 0,5) mm pour β > 0,6 et D < 150 mm
(25,4 ± 1) mm pour β ≤ 0,6
(25,4 ± 1) mm pour β > 0,6 et 150 mm ≤ D ≤ 1 000 mm
122
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
123
Tableau 4.4 – Longueurs droites minimales nécessaires en amont et en aval d’un diaphragme
124
(doc. AFNOR)Valeurs exprimées en multiples du diamètre intérieur, D
diamètres b
Rapport des
Brusque
£ 0,03Dd
(S ≥ 2D)a
dans des
(S > 30D)a
réduction
(5D ≥ S)a, b
(10D > S )a
symétrique
4 • Les moyens de mesurage
à densimètre
grand ouvert
(30D ≥ S ≥ 5D)a
Configuration S
Configuration S
Configuration S
(30D ≥ à ≥ 10D)a
perpendiculaires
2 à 11) et proche
de 2D à D sur une
ou sans extension
Robinet sphérique
longueur de 1,5D à 3D
plans perpendiculaires
Réduction concentrique
une longueur de D à 2D
(gaine thermo-métrique)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
– Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf Ae Bf
≤ 0,20 6 3 10 9 10 9 19 18 34 17 3 9 7 9 5 9 6 9 12 6 30 15 5 3 4 2
0,40 16 3 10 9 10 9 44 18 50 25 9 3 30 9 9 9 12 8 12 6 30 15 5 3 6 3
0,50 22 9 18 10 22 10 44 18 75 34 19 9 30 18 8 5 20 9 12 6 30 15 5 3 6 3
0,60 42 13 30 18 42 18 44 18 65h 25 29 15 30 18 9 5 26 11 14 7 30 15 5 3 7 3,5
0,67 44 20 44 18 44 20 44 20 60 18 35 15 44 18 12 6 28 14 18 9 30 15 5 3 7 3,5
0,75 44 20 44 18 44 22 44 20 75 18 44 15 44 18 13 8 36 18 24 12 30 15 5 3 8 4
Note 1 : Les longueurs droites minimales nécessaires sont des longueurs entre divers accessoires situés en amont ou en aval du diaphragme, et le diaphragme lui-même. Les longueurs
droites doivent être mesurées à partir de l’extrémité aval de la partie incurvée du coude le plus proche (ou du seul coude) ou du té ou de l’extrémité aval de la partie incurvée ou conique
de la réduction ou de l’évasement.
Note 2 : La plupart des coudes sur lesquels sont basées les longueurs de ce tableau ont un rayon de courbe églal à 1,5D.
a. S est la distance entre les deux coudes, mesurée de l’extrémité aval de la partie incurvée du coude amont à l’extrémité amont de la partie incurvée du coude aval.
b. Ce a n’est pas une bonne installation en amont, il convient d’utiliser un conditionneur d’écoulement quand cela est possible.
c. L’installation de logements de thermomètres (gaines thermométriques) ne changera pas les longueurs droites miminma est nécessaires en amopnt pour les autres accesssoires.
e. La colonne A de chaque accessoire donne des longueurs corrrepondant à des valeurs d’incertitude supplémentaire nulles.
f. La colonne B de chaque accessoire donne des longueurs correpsondant à des valeurs d’incertitude supplménentaire de 0,6 %.
g. La longueur droite mentionnée dans la colonne A donne une incertitude additionnelle nulle. Il n’y a pas de données dipsonibles pour ces longueurs droites plus courte qui pourraient
être utilisées pour donner des longueurs croisées nécessaires pour la colonne B.
4.9 Les débitmètres déprimogènes
h. Une longueur droite de 95D est nécessaire pour ReD > 2 × 106 si S < 2D.
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
M Redresseur d’écoulement
125
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
60
°
45°
1
Db
4
La
dt ≤ 0,2D L ≥ 10dt
Légende
1 espace à réduire au minimum
2 paroi de la conduite
3 épaisseur de la paroi de tube (inférieure à 0,025D)
4 emplacements optionnels pour cales de centrage (d’ordinaire 4 emplacements)
a la longeur, L, doit se situer entre 2D et 3D, de préférence le plus proche possible de 2D
b Df est le diamètre extérieur du redresseur d'écoulement, et 0,95D ≤ Df ≤ D
avec:
D = diamètre intérieur de la conduite.
Df = diamètre extérieur du redresseur.
L = longueur du redresseur.
dt = diamètre extérieur du tube constituant le faisceau.
Les longueurs droites à respecter entre les diaphragmes et les redresseurs d’écoulement
à 19 tubes sont les suivantes :
126
Tableau 4.5 – Exemples de distances entre accessoire, diaphragme et stabilisateur (doc. AFNOR)
Valeurs exprimées en multiples du diamètre intérieur, D
13,5 à
0,6 12 à 13 5 à ne 12 à 25 5 à ne 6 à ne 9 à 25 1 à ne fh 7 à ne 11 à 16 1 à ne f 7 à ne 12 à 16 6 à ne
14,5
0,67 13 7 à ne 13 à 16,5 7 à ne 13 à 14,5 7 à ne 10 à 15 5 à ne f 8 à ne 11 à 13 6 à ne f 8 à 10 13 6 à ne
0,75 14 8à ne 14 à 16,5 8à ne f 9,5 à ne 12 à 12,5 8à ne f 9à ne 12 à 14 7à ne f 9,5 f 7 à n – 1,5e
13 13 14 à 16,5 14 à 16,5 13,5 à 13,5 à 12 à 12,5 12 à 12,5 13 13 12 à 13 12 à 13 9,5 9,5 13 13
Recom-
pour pour pour pour 14,5 pour 14,5 pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour
mandé
β ≤ 0,67 β ≤ 0,75 β ≤ 0,75 β ≤ 0,75 β ≤ 0,67 β ≤ 0,75 β ≤ 0,75 β ≤ 0,75 β ≤ 0,54 β ≤ 0,75 β ≤ 0,75 β ≤ 0,75 β ≤ 0,46 β ≤ 0,75 β ≤ 0,67 β ≤ 0,75
Note : Les longueurs droites données dans le présent tableau sont les longueurs autorisées entre l’extrémité aval d’un redresseur d’écoulement à faisceau de 19 tubes (1998) et
le diagphragme, étant donné qu’un accessoire particulier est installé en amont du redresseur d’écoulement à faisceau de 19 tubes (1998) à une distance Lf du diaphragme. La distance Lf
à partir du diaphragme est mesurée à l’extrémité aval de la partie incurvée du coude le plus proche (ou du seul coude) ou du té, ou à l’extrémité aval de la partie incurvée ou conique
de la réduction ou de l’évasement. Les valeurs recommandées indiquent les emplacements du faisceau de tubes applicables sur une plage spécifiée de Y.
a S est la distance entre les deux coudes, mesurée de l’extrémité aval de la partie incurvée du code amont à l’extrémité amont de la partie incurvée du coude aval.
b Il convient que les coudes aient un rayon de courbure égal à 1,5D.
c La colonne A de chaque accessoire donne des longueurs correpondant à des valeurs d’« incertitude supplémentaire nulles ».
d La colonne B de chaque accessoire donne des longueurs correspondant à des valeurs d’« incertitude supplémentaire de 0,5 % ».
e n est le nombre de diamètres nécessaire pour que l’extrémité amont du redresseur d’écoulement à faisceau de 19 tubes (1998) soit située à 1D de l’extrémité aval de la partie incurvée ou
conique de l’accessoire le plus proche. Il est souhaitable que la longueur entre l’extrémité amont du redresseur d’écoulement à faisceau de 19 tubes (1998) et de l’extrémité avant de la
partie incurvée ou conique de l’accessoire la plus proche soit d’au moins 2,5D, sauf si ce 2 ne donne pas une valeur acceptable pour la distance entre le diaphrame et l’extrémité aval du
redresseur d’écoulement à faisceau de 19 tubes (1998).
f Il n’est pas possible de trouver un emplacement acceptable pour un redresseur d’écoulement à faisceau de 19 tubes (1998) en aval de l’accessoire particulier pour toutes les valeurs de la Lf
auxquelles s’appplique la colonne.
g Si β = 0,46, une valeur de 9,5 est possible.
h Si β = 0,54, une valeur de 13 est possible.
4.9 Les débitmètres déprimogènes
127
LES MESURES DE DÉBITS HYDRAULIQUES
B
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
3D
1
2D 13D ± 0,25D
≥ 30D
2
15D
3D 13D
2D 12D
30D
18D
Légende
1 emplacement de tout accessoire placé à n'importe quelle distance en amont du coude simple
2 emplacement de l’accessoire précédent, placé avant une longueur droite requise en amont
du coude simple
Le redresseur AMCA
Il consiste en un nid-d’abeilles à mailles carrées de paroi très minces.
La perte de charge de ce type de stabilisateur est estimée à :
ρV 2
∆p c = 0,25 ⎛ ---------⎞
⎝ 2 ⎠
128
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
∅D
0,075D
B
Le redresseur en étoile
Il est constitué de huit aubes radiales angulairement équidistantes et de très faible
épaisseur.
2D
ρV 2
∆p c = 0,25 ⎛ ---------⎞
⎝ 2 ⎠
M Conditionneur d’écoulement
Un conditionneur permet de réduire à la fois les perturbations et d’obtenir un
rapport de vitesse axiale à la vitesse maximale dans la section d’au plus 5 %. Il est
généralement constitué d’une plaque perforée.
Par rapport au redresseur d’écoulement, le conditionneur d’écoulement présente
aussi l’avantage d’un encombrement plus réduit dans la conduite, de l’ordre de D/8
à moins de 2D.
Il en existe principalement 6 modèles.
129
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
Le conditionneur GALLAGHER
Il se compose d’un dispositif anti-tourbillon (1), d’une chambre de conditionne-
ment (2) et de l’appareil profilé (3).
2
Légende
1 dispositif antitourbillon (modèles à tubes) : faisceau concentrique uniforme à 19 tubes
(éventuellement monté sur broches)
2 dispositif antitourbillon (modèles à aubes) : 8 aubes de longueur 0,125D à 0,25D, concentriques
par rapport à la conduite (le dispositif peut être placé à l’entrée du passage de mesure)
3 appareil profilé : modèle 3-8-16 (voir la note ci-dessous)
NOTE Le modèle 3-8-16 pour un appareil profilé se présente comme suit :
– 3 trous sur un diamètre de cercle de 0,15D à 0,155D ; leur diamètre est tel que la somme
de leurs aires est comprise entre 3 % et 5 % de l'aire de la conduite ;
– 8 trous sur un diamètre de cercle de 0,44D à 0,48D ; leur diamètre est tel que la somme
de leurs aires est comprise entre 19 % et 21 % de l'aire de la conduite ;
– 3 trous sur un diamètre de cercle de 0,81D à 0,85D ; leur diamètre est tel que la somme
de leurs aires est comprise entre 25 % et 29 % de l'aire de la conduite.
130
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
131
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
Les distances à respecter dans les deux cas ci-dessus sont les suivantes :
– Lf ≥ 17 D
– 7,5 D ≤ Ls ≤ Lf – 8,5 D
avec :
Lf : distance entre le diaphragme et l’accessoire le plus proche.
Ls : distance entre la face aval du conditionneur et le diaphragme.
D : diamètre intérieur de la conduite.
La perte de charge du stabilisateur Zanker est estimée à :
ρV 2
∆p c = 5 ⎛ ---------⎞
⎝ 2 ⎠
La perte de charge du stabilisateur Zanker à plaque est estimée à :
ρV 2
∆p c = 3 ⎛ ---------⎞
⎝ 2 ⎠
132
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
e ≥ d1
∅D
a
d1 ≤ 0,05D
1
Légende
1 Plaques
a Sens de l’écoulement
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
133
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
Discrete, Counter-Rotating
Vortices Generated by
Swirl Reduction Tube Swirl Reduction Tube
Main
Swirl
PROFILE CONDITIONING
Setting Distance
134
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
Il est à noter que le raccordement par en dessous risque de drainer des boues. Si le
diaphragme n’est pas connecté en permanence, il faudra absolument faire une
chasse rapide en ouvrant les vannes 6 et 7 avant tout raccordement. Sinon, les
matières solides qui se sont éventuellement déposées risquent d’obstruer les canaux
du capteur.
La masse volumique du fluide contenu dans chacune des conduites de liaison doit
être identique et il faut qu’elles soient à la même température.
135
Tableau 4.6 – Longueurs droites minimales nécessaires en amont et en aval d’une tuyère (doc. AFNOR)
136
En amont (entrée) de l’élément primaire
primaire
de l’élément
En aval (sortie)
de 1,5D à 3D
4 • Les moyens de mesurage
Deux coudes
Deux coudes
ou plus à 90°
ou plus à 90°
grand ouvert
grand ouvert
0,03D et 0,13D
(colonnes 2 à 8)
Réduction de 2D
de diamètre entre
Robinet sphérique
Brusque réduction
Robinet à soupape
(éoulement provenant
Coude ou té simple à 90°
dans des plans différents
(gaine thermo-métrique)b
(gaine thermo-métrique)b
Logement de thermomètre
Logement de thermomètre
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Ac Bd Ac Bd Ac Bd Ac Bd Ac Bd Ac Bd Ac Bd Ac Bd Ac Bd Ac Bd Ac Bd
0,20 10 6 14 7 34 17 5 e 16 8 18 9 12 6 30 15 5 3 20 10 4 2
0,25 10 6 14 7 34 17 5 e 16 8 18 9 12 6 30 15 5 3 20 10 4 2
0,30 10 6 16 6 34 17 5 e 16 8 18 9 12 6 30 15 5 3 20 10 4 2,5
0,35 12 6 16 8 36 18 5 e 16 8 18 9 12 6 30 15 5 3 20 10 4 2,5
0,40 14 7 18 9 36 18 5 e 16 8 20 10 12 6 30 15 5 3 20 10 6 3
0,45 14 7 18 9 38 19 5 a 17 9 20 10 12 6 30 15 5 3 20 10 6 3
0,50 14 7 20 10 40 20 6 5 18 9 22 11 12 6 30 15 5 3 20 10 6 3
0,55 16 8 22 11 44 22 8 5 20 10 24 12 14 7 30 15 5 3 20 10 6 3
0,60 18 9 26 13 48 24 9 5 22 11 26 13 14 7 30 15 5 3 20 10 7 3,5
0,65 22 11 32 16 54 27 11 6 25 13 28 14 16 8 30 15 5 3 20 10 7 3,5
0,70 28 14 36 18 62 31 14 7 30 15 32 16 20 10 30 15 5 3 20 10 7 3,5
0,75 36 18 42 21 70 35 22 11 38 19 36 18 24 12 30 15 5 3 20 10 8 4
0,80 46 23 50 25 80 40 30 15 54 27 44 22 30 15 30 15 5 3 20 10 8 4
a Pour certains types d’éléments primaires, toutes les valeurs de β ne sont pas permises.
b L’installation de logements de thermomètre (gaines thermométriques) ne changera pas les longueurs droites minimales nécessaires en amont pour les autres accessoires.
c La colonne A de chaque accessoire donne des longueurs corrrepondant à des valeurs d’« incertitude supplémentaire nulle ».
d La colonne B de chaque accessoire donne des longueurs correspondant à des valeurs d’« incertitude supplémentaire de 0,5 % ».
e La longueur droite de la colonne A donne une incertitude supplémentaire nulle ; aucune donnée n’est disponible pour les longueurs droites inférieures pouvant être utilisées
pour obtenir la longueur droite de la colonne B.
4 • Les moyens de mesurage
137
LES MESURES DE DÉBITS HYDRAULIQUES
B
4 • Les moyens de mesurage 4.9 Les débitmètres déprimogènes
138
5 • ANNEXES
O′ débit O′ fc
débit
O O
fc
a) b)
O O′
θ
o)
139
5 • Annexes 5.2 Détail de fonctionnement
du débitmètre à effet Doppler
L = longueur développée du U, en m.
Le débit massique Qm se calcule donc par :
Qm = ρ . S . 2νr
avec :
ρ = masse volumique du fluide, en kg/m3.
S = section du tube, en m2.
2 r = vitesse radiale dans un système en oscillation.
ν
D’où l’expression de la force de Coriolis :
6FC = 2 . Qm . L . Ω
Le capteur mesure le déplacement d au niveau du coude. Sous l’effet de couple Γc
qu’exercent les forces de Coriolis sur le U, il se produit un mouvement de torsion
d’angle θ qui dépend du couple de rappel élastique Γe .
Couple exercé par les forces de Coriolis :
Γc = 2 . Qm . Ω . L . d
avec :
d = déplacement alternatif du coude.
Γc dépend de la vitesse radiale de circulation vr et – vr .
Couple de rappel élastique :
Γe = k . θ
avec:
k = coefficient d’élasticité du matériau.
θ = angle de torsion du U par rapport à l’horizontale.
À l’équilibre, on a :
2.Q m . Ω .L.d
θ = ----------------------------
-
k
k. θ
⇔ Q m = -------------------
2. Ω .L.d
On note que θ et Ω sont fonction du temps. La mesure de l’angle θ par des
capteurs permet de déterminer une tension proportionnelle au débit massique Qm.
140
5 • Annexes 5.2 Détail de fonctionnement
du débitmètre à effet Doppler
On peut en déduire que la fréquence FP reçue par la particule P peut alors s’écrire :
V cos θ
En considérant --------------- << 1, on peut écrire :
C
V cos θ
F P = ------------------------ .F S ≅ F S ⎛ 1 + ---------------⎞
C
C – V cos θ ⎝ C ⎠
Dans le référentiel ℜ, la particule P immobile réfléchit le signal de fréquence FP et
joue le rôle de source (donc VP = Vs = 0) vers le récepteur R.
La vitesse du récepteur est alors : VR = – V.cos θ.
141
5 • Annexes 5.3 Calcul du coefficient de décharge C
d’un diaphragme
----------------- = ∆F cos θ
FR – FS
------- = 2.V
--------------------
FS FS C
142
5 • Annexes 5.3 Calcul du coefficient de décharge C
d’un diaphragme
19 000 β 0,8
A = ⎛ -------------------⎞
⎝ Re D ⎠
Pour les prises dans les angles :
L1 = L 2′ = 0
Pour les prises à D et à D/2 :
L1 = 1
L 2′ = 0,47
Pour les prises à la bride :
25,4 B
L 1 = L 2′ = ---------- où D est exprimé en mm.
D
avec :
ReD : nombre de Reynolds rapporté à D.
l
L 1 = ---1- : est le quotient de l’éloignement de la prise de pression amont, à partir
D
de la face amont du diaphragme et du diamètre de la conduite.
l′
L 2′ = ---2- : est le quotient de l’éloignement de la prise de pression aval, à partir de
D
la face aval du diaphragme et du diamètre de la conduite ( L 2′ se rapporte à l’éloi-
gnement aval à partir de la face aval alors que L2 se rapporte à l’éloignement aval
de la face amont).
4
0.039 β
On note que si L 1 ≥ -------------- ( = 0,433 3 ) alors on prend -------------
- = 0,039
0.09 1–β
4
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
L 1 = L 2′ = 25,4
----------- où D est exprimé en mm.
D
143
5 • Annexes 5.4 Coefficients de décharge C
d’un diaphragme
Rapport
des Coefficient de décharge, C, pour ReD égal à
diamètres
b 5 ¥ 103 1 ¥ 104 2 ¥ 104 3 ¥ 104 5 ¥ 104 7 ¥ 104 1 ¥ 105 3 ¥ 105 1 ¥ 106 1 ¥ 107 1 ¥ 108 •
0,25 0,610 2 0,606 9 0,604 8 0,604 0 0,603 2 0,602 9 0,602 5 0,601 9 0,601 6 0,601 4 0,601 3 0,601 2
0,26 0,610 6 0,607 1 0,605 0 0,604 1 0,603 3 0,602 9 0,602 6 0,602 0 0,601 6 0,601 4 0,601 3 0,601 2
0,28 0,611 4 0,607 6 0,605 3 0,604 4 0,603 5 0,603 1 0,602 8 0,602 1 0,601 7 0,601 4 0,601 3 0,601 2
0,30 0,612 3 0,608 2 0,605 7 0,604 7 0,603 8 0,603 4 0,603 0 0,602 2 0,601 8 0,601 5 0,601 4 0,601 3
0,32 0,613 2 0,608 9 0,606 2 0,605 2 0,604 2 0,603 7 0,603 2 0,602 4 0,601 9 0,601 6 0,601 4 0,601 3
0,34 0,614 3 0,609 7 0,606 8 0,605 6 0,604 5 0,604 0 0,603 5 0,602 6 0,602 1 0,601 7 0,601 6 0,601 4
0,36 0,615 5 0,610 5 0,607 4 0,606 2 0,605 0 0,604 4 0,603 9 0,602 9 0,602 3 0,601 9 0,601 7 0,601 6
0,38 0,616 9 0,611 5 0,608 1 0,606 8 0,605 5 0,604 9 0,604 3 0,603 2 0,602 6 0,602 1 0,601 9 0,601 7
0,40 0,618 4 0,612 5 0,608 9 0,607 5 0,606 1 0,605 4 0,604 8 0,603 6 0,602 9 0,602 3 0,602 1 0,601 9
0,42 0,620 0 0,613 7 0,609 8 0,608 2 0,606 8 0,606 0 0,605 4 0,604 1 0,603 3 0,602 6 0,602 3 0,602 1
0,44 0,621 9 0,615 0 0,610 8 0,609 1 0,607 5 0,606 7 0,606 0 0,604 5 0,603 7 0,602 9 0,602 6 0,602 3
0,46 0,623 9 0,616 4 0,611 9 0,610 0 0,608 3 0,607 4 0,606 7 0,605 1 0,604 1 0,603 3 0,602 9 0,602 6
0,48 0,626 0 0,618 0 0,613 0 0,611 0 0,609 2 0,608 4 0,607 4 0,605 7 0,604 6 0,603 6 0,603 2 0,602 8
0,50 0,628 4 0,619 6 0,614 3 0,612 1 0,610 1 0,609 1 0,608 2 0,606 3 0,605 1 0,604 0 0,603 6 0,603 1
0,51 0,629 7 0,620 5 0,614 9 0,612 7 0,610 6 0,609 5 0,608 6 0,606 6 0,605 4 0,604 2 0,603 7 0,603 3
0,52 0,631 0 0,621 4 0,615 6 0,613 3 0,611 1 0,610 0 0,609 0 0,606 9 0,605 6 0,604 4 0,603 9 0,603 4
0,53 0,632 4 0,622 4 0,616 3 0,613 9 0,611 6 0,610 5 0,609 4 0,607 3 0,605 9 0,604 6 0,604 1 0,603 5
0,54 0,633 8 0,623 4 0,617 1 0,614 5 0,612 2 0,610 9 0,609 9 0,607 6 0,606 2 0,604 8 0,604 2 0,603 7
0,55 0,635 2 0,624 4 0,617 8 0,615 2 0,612 7 0,611 4 0,610 3 0,608 0 0,606 5 0,605 0 0,604 4 0,603 8
0,56 0,636 7 0,625 4 0,618 6 0,615 9 0,613 3 0,611 9 0,610 8 0,608 3 0,606 7 0,605 2 0,604 5 0,603 9
0,57 0,638 3 0,626 5 0,619 4 0,616 5 0,613 8 0,612 4 0,611 2 0,608 7 0,607 0 0,605 4 0,604 7 0,604 0
0,58 0,639 9 0,627 6 0,620 2 0,617 2 0,614 4 0,613 0 0,611 7 0,609 0 0,607 3 0,605 6 0,604 8 0,604 1
0,59 0,641 6 0,628 7 0,621 0 0,617 9 0,615 0 0,613 5 0,612 2 0,609 3 0,607 5 0,605 8 0,605 0 0,604 2
0,60 0,643 3 0,629 9 0,621 8 0,618 6 0,615 5 0,614 0 0,612 6 0,609 7 0,607 8 0,605 9 0,605 1 0,604 3
0,61 0,645 0 0,631 0 0,622 7 0,619 3 0,616 1 0,614 5 0,613 1 0,610 0 0,608 0 0,606 0 0,605 1 0,604 3
0,62 0,646 8 0,632 2 0,623 5 0,620 0 0,616 7 0,615 0 0,613 5 0,610 3 0,608 2 0,606 2 0,605 2 0,604 3
0,63 0,648 6 0,633 4 0,624 3 0,620 7 0,617 3 0,615 5 0,613 9 0,610 6 0,608 4 0,606 2 0,605 3 0,604 3
0,64 0,650 5 0,634 7 0,625 2 0,621 4 0,617 8 0,616 0 0,614 4 0,610 9 0,608 6 0,606 3 0,605 3 0,604 3
0,65 0,652 4 0,635 9 0,626 0 0,622 1 0,618 4 0,616 4 0,614 8 0,611 1 0,608 8 0,606 4 0,605 3 0,604 2
0,66 0,654 4 0,637 1 0,626 9 0,622 8 0,618 9 0,616 9 0,615 2 0,611 4 0,608 9 0,606 4 0,605 2 0,604 1
0,67 0,656 4 0,638 4 0,627 7 0,623 4 0,619 4 0,617 3 0,615 5 0,611 6 0,609 0 0,606 3 0,605 1 0,603 9
0,68 0,658 4 0,639 6 0,628 5 0,624 1 0,619 9 0,617 7 0,615 8 0,611 7 0,609 0 0,606 2 0,605 0 0,603 7
0,69 0,660 4 0,640 9 0,629 3 0,624 7 0,620 4 0,618 1 0,616 1 0,611 9 0,609 0 0,606 1 0,604 8 0,603 5
0,70 0,662 5 0,642 1 0,630 1 0,625 3 0,620 8 0,618 5 0,616 4 0,612 0 0,609 0 0,606 0 0,604 5 0,603 2
0,71 0,664 6 0,643 4 0,630 9 0,625 9 0,621 2 0,618 8 0,616 6 0,612 0 0,608 9 0,605 7 0,604 3 0,602 8
0,72 0,666 7 0,644 6 0,631 8 0,626 5 0,621 6 0,619 0 0,616 8 0,612 0 0,608 8 0,605 5 0,603 9 0,602 4
0,73 0,668 9 0,645 9 0,632 3 0,627 0 0,621 9 0,619 3 0,617 0 0,612 0 0,608 6 0,605 1 0,603 5 0,601 9
0,74 0,671 0 0,647 1 0,633 0 0,627 5 0,622 2 0,619 5 0,617 1 0,611 9 0,608 4 0,604 7 0,603 0 0,601 4
0,75 0,673 2 0,648 3 0,633 7 0,627 9 0,622 4 0,619 6 0,617 1 0,611 7 0,608 1 0,604 3 0,602 5 0,600 8
Note : ce tableau est donné à titre indicatif. Il n’est pas prévu pour une interpolation précise. L’extrapolation n’est pas
permise.
144
5 • Annexes 5.4 Coefficients de décharge C
d’un diaphragme
Tableau 5.2 – Coefficient de décharge C du diaphragme à prises de pression dans les angles
et pour D ≥ 71,12 mm (doc. AFNOR)
Rapport
des Coefficient de décharge, C, pour ReD égal à
diamètres
b 5 ¥ 103 1 ¥ 104 2 ¥ 104 3 ¥ 104 5 ¥ 104 7 ¥ 104 1 ¥ 105 3 ¥ 105 1 ¥ 106 1 ¥ 107 1 ¥ 108 •
0,10 0,600 6 0,599 0 0,598 0 0,597 6 0,597 2 0,597 0 0,596 9 0,596 6 0,596 5 0,596 4 0,596 4 0,596 4
0,12 0,601 4 0,599 5 0,598 3 0,597 9 0,597 5 0,597 3 0,597 1 0,596 8 0,596 6 0,596 5 0,596 5 0,596 5
0,14 0,602 1 0,600 0 0,598 7 0,598 2 0,597 7 0,597 5 0,597 3 0,596 9 0,596 8 0,596 6 0,596 6 0,596 6
0,16 0,602 8 0,600 5 0,599 1 0,598 5 0,598 0 0,597 8 0,597 6 0,597 1 0,596 9 0,596 8 0,596 8 0,596 8
0,18 0,603 6 0,601 1 0,599 5 0,598 9 0,598 3 0,598 1 0,597 8 0,597 4 0,597 1 0,597 0 0,597 0 0,596 9
0,20
0,22
0,604 5
0,605 3
0,601 7
0,602 3
0,600 0
0,600 5
0,599 3
0,599 8
0,598 7
0,599 1
0,598 4
0,598 7
0,598 1
0,598 5
0,597 6
0,597 9
0,597 4
0,597 6
0,597 2
0,597 4
0,597 2
0,597 4
0,597 1
0,597 4
B
0,24 0,606 2 0,603 0 0,601 0 0,600 2 0,599 5 0,599 1 0,598 8 0,598 2 0,597 9 0,597 7 0,597 6 0,597 6
0,65 – 0,633 1 0,622 7 0,618 6 0,614 7 0,612 7 0,611 0 0,607 3 0,604 8 0,602 4 0,601 3 0,600 2
0,66 – 0,634 0 0,623 2 0,618 9 0,614 8 0,612 8 0,611 0 0,607 1 0,604 5 0,602 0 0,600 8 0,599 7
0,67 – 0,634 8 0,623 6 0,619 1 0,614 9 0,612 7 0,610 8 0,606 8 0,604 1 0,601 4 0,600 2 0,599 0
0,68 – 0,635 7 0,623 9 0,619 3 0,614 9 0,612 6 0,610 6 0,606 4 0,603 6 0,600 8 0,599 5 0,598 3
0,69 – 0,636 4 0,624 2 0,619 3 0,614 7 0,612 4 0,610 4 0,605 9 0,603 0 0,600 1 0,598 7 0,597 4
0,70 – 0,637 2 0,624 4 0,619 3 0,614 5 0,612 1 0,610 0 0,605 3 0,602 3 0,599 2 0,597 8 0,596 4
0,71 – 0,637 8 0,624 5 0,619 2 0,614 2 0,611 7 0,609 4 0,604 6 0,601 4 0,598 2 0,596 7 0,595 3
0,72 – 0,638 3 0,624 4 0,618 9 0,613 8 0,611 1 0,608 8 0,603 8 0,600 5 0,597 1 0,595 5 0,594 0
0,73 – 0,638 8 0,624 3 0,618 6 0,613 2 0,610 4 0,608 0 0,602 8 0,599 3 0,595 8 0,594 2 0,592 6
0,74 – 0,639 1 0,624 0 0,618 1 0,612 5 0,609 6 0,607 1 0,601 6 0,598 0 0,594 3 0,592 6 0,591 0
0,75 – 0639 4 0,623 6 0,617 4 0,611 6 0,608 6 0,606 0 0,600 3 0,596 5 0,592 7 0,590 9 0,589 2
Note : ce tableau est donné à titre indicatif. Il n’est pas prévu pour une interpolation précise. L’extrapolation n’est pas permise.
145
5 • Annexes 5.4 Coefficients de décharge C
d’un diaphragme
146
5 • Annexes 5.5 Coefficients de décharge C
d’une tuyère
0,45 0,960 4 0,968 2 0,974 1 0,976 4 0,978 1 0,980 5 0,981 2 0,981 3 0,981 4
0,46 0,959 2 0,967 2 0,973 1 0,975 5 0,977 3 0,979 7 0,980 4 0,980 5 0,980 6
0,47 0,957 9 0,966 1 0,972 2 0,974 6 0,976 3 0,978 8 0,979 5 0,979 7 0,979 7
0,48 0,956 7 0,965 0 0,971 1 0,973 6 0,975 4 0,977 9 0,978 6 0,978 7 0,978 8
0,49 0,955 4 0,963 8 0,970 0 0,972 6 0,974 3 0,976 9 0,977 6 0,977 7 0,977 8
0,50 0,954 2 0,962 6 0,968 9 0,971 5 0,973 3 0,975 8 0,976 6 0,976 7 0,976 8
0,51 0,952 9 0,961 4 0,967 8 0,970 3 0,972 1 0,974 7 0,975 4 0,975 6 0,975 7
0,52 0,951 6 0,960 2 0,966 5 0,969 1 0,970 9 0,973 5 0,974 3 0,974 4 0,974 5
0,53 0,950 3 0,958 9 0,965 3 0,967 8 0,969 6 0,972 2 0,973 0 0,973 1 0,973 2
0,54 0,949 0 0,957 6 0,963 9 0,966 5 0,968 3 0,970 9 0,971 7 0,971 8 0,971 9
0,55 0,947 7 0,956 2 0,962 6 0,965 1 0,966 9 0,969 5 0,970 2 0,970 4 0,970 5
0,56 0,946 4 0,954 8 0,961 1 0,963 7 0,965 5 0,958 0 0,968 8 0,968 9 0,969 0
0,57 0,945 1 0,953 4 0,959 6 0,962 1 0,963 9 0,966 4 0,967 2 0,967 3 0,967 4
0,58 0,943 8 0,952 0 0,958 1 0,960 6 0,962 3 0,964 8 0,965 5 0,965 6 0,965 7
0,59 0,942 4 0,950 5 0,956 5 0,958 9 0,960 6 0,963 0 0,963 8 0,963 9 0,964 0
0,60 0,941 1 0,949 0 0,954 8 0,957 2 0,958 8 0,961 2 0,961 9 0,962 0 0,962 1
0,61 0,939 8 0,947 4 0,953 1 0,955 4 0,957 0 0,959 3 0,960 0 0,960 1 0,960 2
0,62 0,938 5 0,945 8 0,951 3 0,953 5 0,955 0 0,957 3 0,957 9 0,958 0 0,958 1
0,63 0,937 1 0,944 2 0,949 4 0,951 5 0,953 0 0,955 1 0,955 8 0,955 9 0,956 0
0,64 0,935 8 0,942 5 0,947 5 0,949 5 0,950 9 0,952 9 0,953 5 0,953 6 0,953 7
0,65 0,934 5 0,940 8 0,945 5 0,947 3 0,948 7 0,950 6 0,951 1 0,951 2 0,951 3
0,66 0,933 2 0,939 0 0,943 4 0,945 1 0,946 4 0,948 1 0,948 7 0,948 7 0,948 8
0,67 0,931 9 0,937 2 0,941 2 0,942 8 0,944 0 0,945 6 0,946 0 0,946 1 0,946 2
0,68 0,930 6 0,935 4 0,939 0 0,940 4 0,941 4 0,942 9 0,943 3 0,943 4 0,943 5
0,69 0,929 3 0,933 5 0,936 7 0,937 9 0,938 8 0,940 1 0,940 5 0,940 5 0,940 6
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
0,70 0,928 0 0,931 6 0,934 3 0,935 3 0,936 1 0,937 2 0,937 5 0,937 5 0,937 6
0,71 0,926 8 0,929 6 0,931 8 0,932 6 0,933 2 0,934 1 0,934 4 0,934 4 0,934 4
0,72 0,925 5 0,927 6 0,929 2 0,929 8 0,930 3 0,930 9 0,931 1 0,931 1 0,931 2
0,73 0,924 3 0,925 6 0,926 5 0,926 9 0,927 2 0,927 6 0,927 7 0,927 7 0,927 8
0,74 0,923 1 0,923 5 0,923 8 0,923 9 0,924 0 0,924 1 0,924 2 0,924 2 0,924 2
0,75 0,921 9 0,921 3 0,920 9 0,920 8 0,920 7 0,920 5 0,920 5 0,920 5 0,920 5
0,76 0,920 7 0,919 2 0,918 0 0,917 6 0,917 2 0,916 8 0,916 6 0,916 6 0,916 6
0,77 0,919 5 0,916 9 0,915 0 0,914 2 0,913 6 0,912 8 0,912 6 0,912 6 0,912 5
0,78 0,918 4 0,914 7 0,911 8 0,910 7 0,909 9 0,908 8 0,908 4 0,908 4 0,908 3
0,79 0,917 3 0,912 3 0,908 6 0,907 1 0,906 0 0,904 5 0,904 1 0,904 0 0,904 0
0,80 0,916 2 0,910 0 0,905 3 0,903 4 0,902 0 0,900 1 0,899 6 0,899 5 0,899 4
Note : ce tableau est donné à titre indicatif. Il n’est pas prévu pour une interpolation précise. L’extrapolation n’est pas permise.
147
5 • Annexes 5.5 Coefficients de décharge C
d’une tuyère
0,30 0,960 7 0,971 2 0,980 5 0,985 5 0,988 5 0,991 4 0,992 9 0,994 9 0,995 4
0,32 0,959 6 0,970 4 0,980 0 0,984 8 0,988 2 0,991 3 0,992 8 0,994 8 0,995 3
0,34 0,958 4 0,969 6 0,979 5 0,984 5 0,988 0 0,991 1 0,992 7 0,994 8 0,995 3
0,36 0,957 3 0,968 8 0,979 0 0,984 1 0,987 7 0,991 0 0,992 6 0,994 7 0,995 3
0,38 0,956 2 0,968 0 0,978 5 0,983 8 0,987 5 0,990 8 0,992 5 0,994 7 0,995 2
0,40 0,955 2 0,967 3 0,978 0 0,983 4 0,987 3 0,990 7 0,992 4 0,994 7 0,995 2
0,42 0,954 2 0,966 6 0,977 6 0,983 1 0,987 0 0,990 5 0,992 3 0,994 6 0,995 2
0,44 0,953 2 0,965 9 0,977 1 0,982 8 0,986 8 0,990 4 0,992 2 0,994 6 0,995 1
0,46 0,952 3 0,965 2 0,976 7 0,982 5 0,986 6 0,990 2 0,992 1 0,994 5 0,995 1
0,48 0,951 3 0,964 5 0,976 3 0,982 2 0,986 4 0,990 1 0,992 0 0,994 5 0,995 1
0,50 0,950 3 0,963 9 0,975 9 0,981 9 0,986 2 0,990 0 0,991 9 0,994 4 0,995 0
0,51 0,949 9 0,963 5 0,975 6 0,981 8 0,986 1 0,990 9 0,991 8 0,994 4 0,995 0
0,52 0,949 4 0,963 2 0,975 4 0,981 6 0,986 0 0,990 8 0,991 8 0,994 4 0,995 0
0,53 0,949 0 0,962 9 0,975 2 0,981 5 0,985 9 0,990 8 0,991 7 0,994 4 0,995 0
0,54 0,948 5 0,962 6 0,975 0 0,981 3 0,985 8 0,990 7 0,991 7 0,994 4 0,995 0
0,55 0,948 1 0,962 3 0,974 8 0,981 2 0,985 7 0,989 7 0,991 7 0,994 3 0,995 0
0,56 0,947 6 0,961 9 0,974 6 0,981 0 0,985 6 0,989 6 0,991 6 0,994 3 0,995 0
0,57 0,947 2 0,961 6 0,974 5 0,980 9 0,985 5 0,989 5 0,991 6 0,994 3 0,994 9
0,58 0,946 8 0,961 3 0,974 3 0,980 8 0,985 4 0,989 5 0,991 5 0,994 3 0,994 9
0,59 0,946 3 0,961 0 0,974 1 0,980 6 0,985 3 0,989 4 0,991 5 0,994 3 0,994 9
0,60 0,945 9 0,960 7 0,973 9 0,980 5 0,985 2 0,989 3 0,991 4 0,994 2 0,994 9
0,61 0,945 5 0,960 4 0,973 7 0,980 4 0,985 1 0,989 3 0,991 4 0,994 2 0,994 9
0,62 0,945 1 0,960 1 0,973 5 0,980 2 0,985 0 0,989 2 0,991 4 0,994 2 0,994 9
0,63 0,944 7 0,959 9 0,973 3 0,980 1 0,984 9 0,989 2 0,991 3 0,994 2 0,994 9
0,64 0,944 3 0,959 6 0,973 1 0,980 0 0,984 8 0,989 1 0,991 3 0,994 2 0,994 8
0,65 0,943 9 0,959 3 0,973 0 0,979 9 0,984 7 0,989 1 0,991 2 0,994 1 0,994 8
0,66 0,943 5 0,959 0 0,972 8 0,979 7 0,984 6 0,989 0 0,991 2 0,994 1 0,994 8
0,67 0,943 0 0,958 7 0,972 6 0,979 6 0,984 5 0,988 9 0,991 2 0,994 1 0,994 8
0,68 0,942 7 0,958 4 0,972 4 0,979 5 0,984 5 0,988 9 0,991 1 0,994 1 0,994 8
0,69 0,942 3 0,958 1 0,972 2 0,979 3 0,984 4 0,988 8 0,991 1 0,994 1 0,994 8
0,70 0,941 9 0,957 9 0,972 1 0,979 2 0,984 3 0,988 8 0,991 0 0,994 1 0,994 8
0,71 0,941 5 0,957 6 0,971 9 0,979 1 0,984 2 0,988 7 0,991 0 0,994 0 0,994 8
0,72 0,941 1 0,957 3 0,971 7 0,979 0 0,984 1 0,988 7 0,991 0 0,994 0 0,994 7
0,73 0,940 7 0,957 0 0,971 5 0,978 9 0,984 0 0,988 6 0,990 9 0,994 0 0,994 7
0,74 0,940 3 0,956 8 0,971 4 0,978 7 0,983 9 0,988 6 0,990 9 0,994 0 0,994 7
0,75 0,939 9 0,956 5 0,971 2 0,978 6 0,983 9 0,988 5 0,990 8 0,994 0 0,994 7
0,76 0,939 6 0,956 2 0,971 0 0,978 5 0,983 8 0,988 4 0,990 8 0,994 0 0,994 7
0,77 0,939 2 0,956 0 0,970 9 0,978 4 0,983 7 0,988 4 0,990 8 0,993 9 0,994 7
0,78 0,938 8 0,955 7 0,970 7 0,978 3 0,983 6 0,988 3 0,990 7 0,993 9 0,994 7
0,79 0,938 5 0,955 5 0,970 5 0,978 1 0,983 5 3,988 3 0,990 7 0,993 9 0,994 7
0,80 0,938 1 0,955 2 0,970 4 0,907 8 0,983 4 0,988 2 0,990 7 0,993 9 0,994 7
Note : ce tableau est donné à titre indicatif. Il n’est pas prévu pour une interpolation précise. L’extrapolation n’est pas permise.
148
C
Les mesures
de température
6 • LES MOYENS DE MESURAGE
151
6 • Les moyens de mesurage
– chaque 1/273e de l’échelle est appelé Kelvin (K) (et non degré Kelvin ni ˚K !).
t F – 32
-⇔
t C = --------------- = t C = 32 + 1,8t C
1,8
°C K °F
37,8 °C 100 °F
POINT DE CONGÉLATION 0 273,15 32
DE L’EAU
17,8 °C 0 °F
Citons pour mémoire, le degré Rankine (du nom du physicien William John
Macquorn RANKINE, né en 1820 et décédé en 1872) qui transposa le degré Fahren-
heit : ˚R = ˚F + 459,67.
Citons aussi le degré Réaumur (du nom du physicien René Antoine FERCHAULT
DE RÉAUMUR, né en 1683 et décédé en 1757) qui fut utilisé surtout en Allemagne
et en Russie jusqu’à la fin du XIXe siècle.
On distingue deux modes de mesurage de la température :
– Par contact ; il y a contact entre le corps dont on mesure la température et l’élément
sensible de l’appareil de mesure. On rencontre différents matériels de mesurage.
Principalement :
• le thermomètre à dilatation de liquide (méthode mécanique) ;
• le thermomètre à dilatation de gaz (méthode mécanique) ;
• le thermomètre à dilatation de solide (méthode mécanique) ;
• le capteur résistif type sonde Pt 100, Pt1000… (méthode électrique) ;
• le thermocouple (méthode électrique).
152
6 • Les moyens de mesurage
153
6 • Les moyens de mesurage 6.1 Le thermomètre à dilatation de liquide
à lecture directe
154
6 • Les moyens de mesurage 6.2 Le thermomètre à dilatation de liquide
à lecture indirecte
Par contre, la longueur d’émergence du capillaire lorsque celui-ci est trempé dans
un liquide fausse la mesure car la partie « extérieure » ne se dilate pas comme la
partie immergée, que ce soit le liquide ou son enveloppe. Il y a donc lieu de respecter
le repère d’immersion prescrit par le constructeur.
155
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
Tube protecteur
(quartz, verre, céramique)
Fils de connection
Support
Enroulement
céramique
de platine
1 3 4
R1 R2 R3
Légende
R1 Résistance de l’élément sensible en température 1 Élément sensible en température
R2 Résistance du câble interne 2 Enveloppe de protection
R3 Résistance du câble 3 Filetage
4 Câbles
156
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
157
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
Pour la sonde Pt100 normalisée (NF EN 60751 qui couvre la gamme – 200 ˚C à
+ 850 ˚C), le coefficient α est égal à 0,003 851 ˚C–1 (quelquefois considéré égal à
0,003 850 55).
A la différence de la norme américaine où le coefficient α de la sonde Pt100 est
égal à 0,003 916 ˚C–1, d’où certaine différence dans les résultats.
Par exemple, pour une température de 40 ˚C, la résistance Pt100 aura une résis-
tance théorique de :
R40 = 100 [1 + 0,003 851(40-0)] = 115,40 ≅ 115,54 du tableau 1 de la norme NF
EN 60751 (tab D.3-X en annexe).
Les relations températures/résistance pour résistance de platine de résistance
nominale 100 Ω s’expriment selon les gammes de températures :
Entre –200 ˚C et 0 ˚C :
Rt = R0 [1 + At + Bt2 + C t 3 (t – 100)] (équation de Callendar et Van Dusen)
Entre 0 ˚C et 850 ˚C :
Rt = R0 (1 + At + Bt 2)
avec :
Rt est la résistance à la température t.
R0 est la résistance à t = 0 ˚C.
α.δ
A = constante = 3,908 3.10–3 = α + --------- .
100
α . δ
B = constante = – 5,775.10–3 = ----------2- .
100
α.β
C = constante = – 4,183.10–3 = ----------4- .
100
Avec :
α = 0,003 916 = coefficient de température à 0 ˚C.
β = 0,108 63 = coefficient de linéarisation pour les températures < 0 ˚C (β = 0
pour température > 0 ˚C).
δ = 1,499 9 = coefficient de linéarisation.
Les tableaux 8.1 et 8.2 donnent directement les valeurs des résistances entre
– 200 ˚C et + 850 ˚C d’une résistance de platine de résistance nominale R0 = 100 Ω.
158
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
Nota
Pour les autres valeurs nominales telles que 10 Ω, 500 Ω ou 1 000 Ω, le tableau peut être utilisé en
multipliant les valeurs par le facteur R0/100 Ω.
Les valeurs de température données dans la norme NF EN 60751 sont exprimées en degré Celsius
et par le symbole t en accord avec la l’Echelle Internationale de Température de 1990 (EIT-90). Les
tableaux 8.1 et 8.2 extraits de cette norme le rappellent par l’indication « t90/˚C ».
m Valeurs de tolérance
Les valeurs de tolérance des thermomètres à résistance sont classées de AA à C
(Tableau 6.2). Ces résistances s’appliquent à toute valeur R0.
Tableau 6.2 – Classe de tolérance des thermomètres à résistance
Tolérances
Temps
Classe B Classe A 1/3 DIN 1/5 DIN 1/10 DIN
°C
± °C ± Ohms ± °C ± Ohms ± °C ± Ohms ± °C ± Ohms ± °C ± Ohms
– 200 1,3 0,56 0,55 0,24 0,44 0,19 0,26 0,11 0,13 0,06
– 100 0,8 0,32 0,35 0,14 0,27 0,11 0,16 0,06 0,08 0,03
0 0,3 0,12 0,15 0,06 0,1 0,04 0,06 0,02 0,03 0,01
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
100 0,8 0,3 0,35 0,13 0,27 0,1 0,16 0,05 0,08 0,03
200 1,3 0,48 0,55 0,2 0,44 0,16 0,26 0,1 0,13 0,05
300 1,8 0,64 0,75 0,27 0,6 0,21 0,36 0,13 0,18 0,06
400 2,3 0,79 0,95 0,33 0,77 0,26 0,46 0,16 0,23 0,08
500 2,8 0,93 1,15 0,38 0,94 0,31 0,56 0,19 0,28 0,09
600 3,3 1,06 1,35 0,43 1,1 0,35 0,66 0,21 0,33 0,1
650 3,6 1,13 1,45 0,46 1,2 0,38 0,72 0,23 0,36 0,11
700 3,8 1,17
800 4,3 1,28
850 4,6 1,34
159
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
La tolérance en classe b est 3 fois plus élevée qu’en classe 1/3 DIN, 5 fois plus
élevée qu’en classe 1/5 DIN et 10 fois plus élevée qu’en classe 1/10 DIN.
La figure 6.5 permet d’apprécier les exigences comparées en terme de tolérances
relatives de la norme NF/CEI (classes A et B) par rapport à la norme DIN (1/3, 1/
5 et 1/10 DIN) et de remarquer l’importante divergence à partir de 0 ˚C.
°C
± 4,0
± 3,5
eB
ss
cla
± 3,0
± 2,5
± 2,0
± 1,5
eA
class
± 1,0
IN
1/3 D 1/5 DIN
± 0,5
1/10 DIN
± 0,0
– 200 – 100 0 0 200 300 400 500 600 °C
RL1 1 = rouge
2 fils
RL2 2 = blanc
160
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
C’est le montage le plus utilisé pour les appareils de mesure portatif car le plus
économique. Il est rendu acceptable par le fait que la sonde est relativement
proche du transmetteur.
M Montage 3 fils
Ce montage implique l’utilisation de conducteurs RL1, RL2 et RL3 de même carac-
téristique. En déduisant la résistance RL1 + RL2 de la mesure aux bornes 2 et 3, on
corrige le décalage de mesure.
C’est un montage très utilisé pour les sondes raccordées relativement loin du
transmetteur.
RL2 1 = rouge
RL3 3 = blanc
M Montage 4 fils
En faisant passer un courant I constant par les bornes 1 et 4 et en mesurant la
tension U aux bornes 2 et 3, on s’affranchit des résistances des lignes. C’est le
montage le plus précis mais aussi le plus onéreux.
I
1 = rouge
2 = rouge
U
4 fils
3 = blanc
4 = blanc
161
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
20,5 mm
43 mm
Figure 6.9 – Modèles de sonde Figure 6.10 – Tête de sonde DIN B 3fils
(doc. KIMO) (doc. KIMO)
0,22 2,5
0,50 5,0
0,75 7,5
1,50 15,0
162
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
163
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
Légende
1 Schéma de la tête
2 Passage du câble de signal
3 Emplacement du dispositif de sécurité 3
4 Enveloppe de protection
5 Élément sensible en température
4
50
∅5,86 – 5,93
5
164
6 • Les moyens de mesurage 6.5 Le capteur à résistance type Pt100
∅6,00 – 6,08
∅6,2 ± 0,1
1
G1/2B
2
∅<8
48
C
D
C
Filetage G 1/2 B conforme à l’EN ISO 228-1 Légende
85 ≤ 100
120 ≤ 135
210 ≤ 225
Pour améliorer la conductivité thermique dans le doigt de gant, la sonde peut être
enduite d’une pâte contact type silicone thermo-conducteur au niveau de l’élément
sensible.
La seconde solution, dite « montage en direct », est acceptable dans le cas d’instal-
lation aéraulique si des bouchons sont prévus pour éviter les fuites d’air après
démontage. Voir figure 6.14 (au verso).
Dans les deux cas, le doigt de gant protège la sonde contre les agressions chimi-
ques et physiques du fluide véhiculé, notamment en fonction de la pression dans
la conduite.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Pour les canalisations jusqu’à DN250 inclus, trois types de capteurs de tempéra-
ture sont normalisés :
– capteurs courts montés en direct, type Direct Short ;
– capteurs courts montés en direct, type Direct Long ;
– capteurs courts montés en direct, type Probe Long.
165
6 • Les moyens de mesurage 6.6 Le capteur à résistance C.T.N.
Légende
A Longeur immergée
4
1 Schéma de la tête
2 Passage du câble de signal
3 Emplacement de passage
du fil de scellement 5
< 15
4 Emplacement du dispositif G1/2B
de sécurité
5 Face d’étanchéité
6 Enveloppe de protection 6
7 Élément sensible en température ∅8
A
≤ 230
∅6
Figure 6.14 – Sonde de température type DL, montage en direct (NF EN 1434)
166
6 • Les moyens de mesurage 6.7 Le thermocouple
6.7 Le thermocouple
Le thermocouple est un moyen de mesurage très utilisé dans le domaine du génie
thermique, dans les centrales de production de chaleur notamment, car ses compo-
sants sont relativement solides, à comparer au capteur Pt100 exposé ci-avant.
Par contre, leur précision est moins bonne que celle du capteur Pt100 et leur
courbe de réponse n’est pas linéaire ce qui nécessite aussi une bonne maîtrise des
caractéristiques du thermocouple utilisé.
167
6 • Les moyens de mesurage 6.7 Le thermocouple
Pour deux matériaux ou alliages donnés, il existe une relation entre la force-élec-
tromotrice et les températures de référence et de mesure. Cette relation est indé-
pendante de la forme et des dimensions des fils, et s’exprime généralement par une
courbe caractéristique non linéaire.
40
43
42
Sensibilité (mV/°C)
41
40
39
38
37
– 10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Température T2 (°C)
168
6 • Les moyens de mesurage 6.7 Le thermocouple
R
Platine rhodié
(13 %)
Platine – 50 1 760 111 647
0 à 600 °C
600 à 1 600 °C
± 1,5 °C
± 0,0025 | t |
C
Platine rhodié 0 à 600 °C ± 1,5 °C
Nota
Composition des alliages :
– Nickel / Constantan = 45 % Ni / 55 % constantan.
– Nickel / Chromel = 90 % Ni / 10 % Cr.
– Chromel / Alumel = 95 % Ni / 2 % Mn / 2 %Al.
Le thermocouple type B (appelé aussi thermocouple à 18 % en allusion à sa composition de (30 %
+ 6 %)/2) présente une zone d’incertitude fluctuante entre 0 et 50 ˚C (– 0,003 mV à + 0,003 mV)
et jusqu’à 100 ˚C (0,033 mV). Cela l’amène à être utilisé dans la plage nettement supérieure de
600 à 1 700 ˚C.
La tolérance d’un couple thermoélectrique est l’écart maximal (spécifié dans la norme NF EN
60584) en degrés Celsius à partir des tables de référence lorsque la température de jonction de réfé-
rence est à 0 ˚C, et que la jonction de mesure est à la température à mesurer (t˚C).
Il existe aussi des thermocouples à base de tungstène (W) allié à du rhénium (Re) :
le thermocouple type C (W + 5 % Re et W + 26 % Re), le type D (W + 3 % Re et
W +25 % Re) et le type G (W et W + 26 % Re).
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
169
6 • Les moyens de mesurage 6.7 Le thermocouple
Conducteur A
Gaine
Isolant
Jonction de mesure
Conducteur B
170
6 • Les moyens de mesurage 6.7 Le thermocouple
Jonction isolée
Jonction à la masse
Figure 6.18 – Type de jonction
de mesure
Jonction exposée
L’un des inconvénient des thermocouples est qu’ils nécessitent une jonction de
référence à une température donnée.
On peut disposer la soudure froide à la température ambiante ou dans un bain de
glace fondante. Il reste ensuite à effectuer les corrections nécessaires par simple
translation des résultats mais le dispositif à mettre en place n’est pas pratique à
transporter sur un site industriel ni sur une installation de génie climatique…
Alors on préfère effectuer plus simplement une compensation électrique de soudure
froide. Celle-ci est réalisée à l’intérieur même de l’appareil de mesure : on ajoute à
la force électromagnétique mesurée celle résultant de la différence entre la tempé-
rature T1 à laquelle se trouve la soudure froide et 0 ˚C. On peut ainsi brancher
directement le thermocouple ou le câble de compensation sans se préoccuper de la
soudure froide.
Ce système de compensation est constitué d’un pont de Wheaston alimenté en
courant continu et dont une des branches comporte une résistance variable en
fonction de la température.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
171
6 • Les moyens de mesurage 6.7 Le thermocouple
172
6 • Les moyens de mesurage 6.7 Le thermocouple
T brun
E violet
J noir
K vert
blanc
R orange
S orange
B gris
N rose
173
6 • Les moyens de mesurage 6.8 Le capteur à contact
Nota
Dans le cas de circuit de sécurité intrinsèque, la gaine doit être obligatoirement de couleur bleu clair.
174
6 • Les moyens de mesurage 6.8 Le capteur à contact
175
6 • Les moyens de mesurage 6.8 Le capteur à contact
Tinf
T
Macroconstriction
Tp
Erreur
Résistance de contact
Θ
Tm Ailette
Te
Les fabricants de capteur amovible tiennent compte aussi de la pression que peut
générer l’utilisateur en réalisant des sondes à ressort ou à ruban (voir figures 6.25
et 6.27 ci-après) pour éviter l’écrasement irréversible de l’élément sensible.
L’utilisation des capteurs de température à contact complète les moyens mis à la dispo-
sition du technicien avec le thermomètre optique à infrarouge exposé au chapitre
précédent.
Nous n’évoquerons pas dans le présent ouvrage l’estimation de la température par
utilisation de papier ou de peinture thermosensible qui ne sont pas des moyens de
mesurage courants dans le domaine du génie climatique.
176
6 • Les moyens de mesurage 6.8 Le capteur à contact
1er métal
Jonction
2e métal
177
6 • Les moyens de mesurage 6.8 Le capteur à contact
celle-ci nécessite une surface de sonde adaptée, soit par la forme intrinsèque de
l’élément sensible, soit par sa faculté à se déformer pour s’appliquer le mieux possible
sur le champ de mesure.
Support de sonde
Ruban
Jonction
A B Surface
Flux parasite
Figure 6.27 – Sondes thermocouple à contact pour tuyauteries (doc. T.I. et KIMO)
178
6 • Les moyens de mesurage 6.9 Le thermomètre optique à infrarouge
179
6 • Les moyens de mesurage 6.9 Le thermomètre optique à infrarouge
Cette plage est invisible par l’œil humain, contrairement à la bande de 380.10–9 m
(couleur violette) à 750.19–9 m (couleur rouge) qui correspond à la lumière visible.
Dans le domaine courant de la thermique, on utilise surtout la plage située entre
0,7 et 20 µm car il s’agit d’une zone dans laquelle les différents gaz contenus dans
l’air ont très peu d’influence sur le mesurage. A une distance d’un mètre environ,
on peut considérer qu’il n’y a ni absorption ni émission par l’air ambiant.
Selon les plages de températures souhaitées, les constructeurs prévoient des équi-
pements compatibles avec des « fenêtres atmosphériques ». par exemple, pour un
même matériau, nous pourrions rencontrer :
– de 0,7 à 1,3 µm (env. 3 000 ˚C) ;
– de 1,4 à 1,8 µm (env. 1 800 ˚C) ;
– de 2 à 2,5 µm (env. 1 000 ˚C) ;
– de 3,2 à 4,3 µm (env. 500 ˚C) ;
– de 4,8 à 5,3 µm (env. 300 ˚C) ;
– de 8 à 14 µm (env. 200 ˚C).
On parle de mesure « monochromatique » car les appareils de mesures courants
fonctionnent sur une seule bande d’ondes pour des raisons de coût de fabrication.
Il existe des instruments de mesure « bichromatique » couvrant deux gammes
d’onde qui présentent l’avantage de ne pas être lié à la connaissance de l’émissivité,
comme nous le verrons ci-après, mais qui sont d’un coût de production nettement
plus élevés..
Dans le domaine du génie climatique, les constructeurs utilisent la fenêtre de 8 à
14 µm de la zone infrarouge, c’est à dire aux alentours de 1.10–5 m, qui corres-
pond le mieux à la plage de rayonnement électromagnétique courante, et à la
problématique de l’air ambiant exposé précédemment.
Pour d’autres domaines de la thermique comme celui des mesurages sur des fours
industriels, il est recommandé d’utiliser des thermomètres à infrarouge ayant une
longueur d’onde de 1 µm à 1,6 µm par exemple.
m L’émissivité
180
6 • Les moyens de mesurage 6.9 Le thermomètre optique à infrarouge
C2 = constante = 1,438.10–2.
Les mesures de températures effectuées avec les thermomètres infrarouges sont
basées sur cette équation de Planck.
La plupart des corps non métalliques opaques ont un coefficient ε situé entre 0,85
et 0,90.
Les corps métalliques tels que les gaines de climatisation en acier galvanisé ont un
coefficient d’émission ε relativement faible, situé entre 0,2 et 0,4, en raison de la
réflexion des couches extérieures de zinc, voire inférieure à 0,1 lorsque la gaine est
décapée (par exemple pour les gaines laissées apparentes). Dans ce cas, il vaut mieux
éviter de faire des mesurages par infrarouge.
181
6 • Les moyens de mesurage 6.9 Le thermomètre optique à infrarouge
Dans le cas des matériaux organiques comme le papier, les matières plastiques, le
caoutchouc, le bois, les textiles, les minéraux, l’amiante, l’asphalte, la céramique…,
le facteur d’émissivité est de l’ordre de 0,95.
C’est la valeur pré-réglée par la plupart des constructeurs car elle correspond à
beaucoup de matériaux dans l’activité du génie climatique, mais elle peut-être modifiée
par l’opérateur sur les appareils de bonne qualité en fonction d‘émissivité connue.
La glace et le calcaire pouvant atteindre la valeur de 0,98.
Se reporter au chapitre 8.2 pour la valeur de l’émissivité de certains matériaux en
fonction de leur température.
Pour mémoire, il n’est pas possible de procéder à des mesurages à travers une vitre
ni sur bulles d’air.
En l’absence de valeur connue de ε, on doit d’abord « étalonner » le thermomètre
à IR, si cela est réalisable, d’après un mesurage réalisé à l’aide d’un thermomètre à
contact et régler le coefficient d’émissivité qui permet d’obtenir la même température.
Une solution pratique en présence de matériau réfléchissant consiste à recouvrir la
zone de mesure par de la couleur noir mate, type noir de fumée, ou par du ruban
adhésif à émissivité connue fournie par le fabricant.
Compte tenu de ce qui précède, on comprend qu’il convient de s’assurer de la
valeur de réglage du coefficient d’émission ε et du domaine spectrale (la gamme
d’onde λ) de son thermomètre à infrarouge avant de procéder au mesurage.
Les thermomètres IR bichromatiques sont fabriqués pour deux longueurs d’onde
distinctes λ1 et λ2 et ne nécessitent pas de paramétrer l’émissivité du corps.
Leur technicité reposent sur la propriété physique relative aux luminances mesu-
rées Lλ1 et Lλ2 dont le rapport est directement proportionnel à la température. De
fait, la connaissance des émissivités ε1 et ε2 devient inutile.
C’est un avantage au niveau de la précision du mesurage mais le coût de fabrication
est quasiment multiplié par deux par rapport à un thermomètre monochromatique
car il y a deux systèmes de mesures de la luminance qui fonctionnent en parallèle.
182
6 • Les moyens de mesurage 6.9 Le thermomètre optique à infrarouge
Touches
LCD
Processeur
Lentille Amplificateur
C
Capteur
Température
Microstructure de référence
thermocouple
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Tension thermo-électrique
183
6 • Les moyens de mesurage 6.9 Le thermomètre optique à infrarouge
∅ Surface de mesure mm
∅14 ∅140
∅72
∅40
500
1 000
2 000
Distance de mesure mm
Les thermomètres IR sont conçus pour émettre un cône simple ou un cône double.
Le choix de l’appareil dépend de la distance à laquelle se situe de manière privilégiée
le corps.
Distance de mesure mm
∅ 25 à 0 mm ∅58
∅29
∅19
1 150 1 500
Sur les deux figures précédentes, on remarque que les dimensions des zones de
mesure représentées par les spots sont des critères de choix important si l’on veut
que la surface couverte soit inférieure à la surface de la cible, et ainsi limiter les
erreurs de mesure. Cette dimension dépend de la résolution optique.
La résolution optique se déduit du rapport entre la distance de mesure D et la
dimension Ø du spot.
Par exemple, dans la première figure, le rapport D/Ø est de 12 :1 correspondant au
rapport 500/40. À chaque mètre d’éloignement par rapport à la cible, le diamètre
du spot augmente au risque de dépasser la dimension du corps dont on veut connaître
la température.
Dans la seconde figure avec deux cônes de mesure, le rapport D/Ø en zone proche
est de 60 :1 correspondant au rapport 1 150/19, et en zone éloignée, le rapport est
de 50 :1 correspondant au rapport 1 500/29.
184
6 • Les moyens de mesurage 6.9 Le thermomètre optique à infrarouge
500 40
1 000 80 (72)
1 500 120
2 000 160 (140)
2 500 200
3 000 240
3 500 280
4 000 320 C
0 25
1 000 17
1 150 19
1500 30 (29)
2000 40
2500 50 (58)
3000 60
3500 70
4000 80
En conclusion, plus le rapport D/Ø est faible, plus la taille du spot augmente rapi-
dement.
Par conséquent, si l’appareil de mesure doit être utilisé pour des mesurages sur de
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
185
7 • LES MÉTHODES DE MESURAGE
Placée dans une canalisation hydraulique, la sonde doit être parfaitement irriguée
et l’élément sensible placé dans un endroit où la température du fluide est repré-
sentative. On la place généralement dans l’axe de la conduite pour limiter le rayon-
nement de la paroi extérieure ou dans un coude pour bénéficier des turbulences et
ainsi mesurer une température moyenne représentative (voir figure 7.1 ci-après).
avec :
tm = température moyenne.
vn = vitesse de l’air mesurée au point n.
tn = température de l’air mesurée au point n.
186