Contrôle de Gestion DCG 11

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Christelle Baratay et Laurence Monaco


6e ÉDITION
2017-2018

CONTRÔLE
DE GESTION

100% 42 fiches de cours


UTILE pour acquérir les connaissances nécessaires
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100% 42 fiches de cours


UTILE pour acquérir les connaissances nécessaires
De véritables fiches de cours pour :
– acquérir toutes les connaissances qui figurent au programme,
les revoir facilement à tout moment et les mémoriser ;
– savoir bien utiliser vos connaissances pour réussir votre épreuve.

Christelle Baratay et Laurence Monaco sont enseignantes en classes

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préparatoires au DCG.

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Dans la même collection :
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- DCG 1 - Introduction au Droit, 3e éd. 2016-2017 (L. Simonet).


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- DCG 2 - Droit des sociétés, 6e éd. 2017-2018 (L. Simonet).


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- DCG 2 - Exercices corrigés de Droit des sociétés, 3e éd. 2016-2017 (L. Simonet).
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- DCG 3 - Droit social, 8e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot).


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- DCG 4 - Droit fiscal, 8e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot et P. Recroix).


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- DCG 4 - Exercices corrigés de Droit fiscal, 5e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot et P. Recroix).
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- DCG 6 - Finance d'entreprise, 7e éd. 2017-2018 (P. Recroix).


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- DCG 6 - Exercices corrigés de Finance d'entreprise, 5e éd. 2017-2018 (P. Recroix).


- DCG 7 - Management, 8e éd. 2017-2018 (A. Cavagnol, P. Roulle).
- DCG 7 - Exercices corrigés de Management, 3e éd. 2016-2017 (A. Cavagnol, C. Maisonneuve).
- DCG 8 - Systèmes d'information de gestion, 4e éd. 2016-2017 (L. Monaco).
- DCG 9 - Introduction à la comptabilité, 8e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot).
- DCG 9 - Exercices corrigés d'Introduction à la comptabilité, 7e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot).
- DCG 10 - Comptabilité approfondie, 8e éd. 2017-2018 (P. Recroix).
- DCG 10 - Exercices corrigés de Comptabilité approfondie, 6e éd. 2017-2018 (P. Recroix).
- DCG 11 - Contrôle de gestion, 6e éd. 2017-2018 (C. Baratay, L. Monaco).
- DCG 11 - Exercices corrigés de Contrôle de gestion, 4e éd. 2017-2018 (C. Baratay).
- DCG 13 - Relations professionnelles, 3e éd. 2016-2017 (A. Cavagnol, C. Straub).

© Gualino éditeur, Lextenso éditions 2017


70, rue du Gouverneur Général Éboué
92131 Issy-les-Moulineaux cedex Suivez-nous sur
ISBN 978 - 2 - 297 - 06678 - 5
ISSN 2269-2304
SOMMAIRE
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1 Positionnement du contrôle de gestion
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et identification du métier
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Introduction au contrôle de gestion 7


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Fiche 1
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Fiche 2 Positionnement et rôle du contrôle de gestion 11


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2 Contrôle de gestion
et modélisation d’une organisation
Fiche 3 Contrôle de gestion et théories des organisations 13
Fiche 4 La construction des modèles de coûts 15
Fiche 5 Les sources d’informations comptables 17
Fiche 6 Introduction au calcul des probabilités 19
Fiche 7 Les prévisions en contexte aléatoire 25
Fiche 8 Les lois usuelles de probabilités 33
Fiche 9 Échantillonnage et estimation 43
Fiche 10 La performance économique 51
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4 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

3 La mise en œuvre du contrôle de gestion


dans des contextes stabilisés
Fiche 11 Les coûts complets traditionnels ou la méthode des centres d’analyse 53
Fiche 12 Les difficultés liées au calcul des coûts complets 61
Fiche 13 Les coûts basés sur les activités (ABC) 65
Fiche 14 Les coûts partiels 69

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L’imputation rationnelle des charges fixes (IRCF) 75

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Le risque d’exploitation 81

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La méthode UVA (Unités de Valeur Ajoutée) 89

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Le coût marginal 97
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Fiche 19 Les centres de responsabilité et les prix de cession interne 101


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Fiche 20 Introduction à la gestion budgétaire 107


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La prévision des ventes 111


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La gestion des ventes 119


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Fiche 23 La gestion de la production 123


Fiche 24 La gestion de projet 129
Fiche 25 La gestion des approvisionnements 135
Fiche 26 Le budget des approvisionnements 143
Fiche 27 La masse salariale 149
Fiche 28 La budgétisation des investissements 159
Fiche 29 Les budgets de trésorerie et les documents prévisionnels 165
Fiche 30 Introduction au contrôle budgétaire 173
Fiche 31 Les coûts préétablis 177
Fiche 32 Les écarts sur résultat et sur chiffre d’affaires 183
Fiche 33 Les écarts de marge sur coûts préétablis 189
Fiche 34 Les écarts sur coûts directs et indirects
Sommaire
•G
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5

Fiche 35 Les outils de gestion de la qualité 203


Fiche 36 Le pilotage de la qualité 209

4 Les réponses du contrôle de gestion


à des contextes non stabilisés

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Tableau de bord et reporting 215

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Fiche 37

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Le pilotage d’un processus de production 221

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La gestion de la chaîne logistique (supply chain) 225

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Fiche 39

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Fiche 40 L’analyse de la valeur 229
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Fiche 41 Le coût cible (ou target costing) 233


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Fiche 42 Le management à base d’activités (ABM – Activity-Based-Management) 237


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FICHE
Introduction au contrôle de gestion 1

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1 ♦ L’ORGANISATION
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Les organisations sont de plus en plus complexes. Leur croissance, la mutation de leur environnement les ont
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amenées à décentraliser les centres de décision, la direction a dû déléguer son autorité. De ce fait, un besoin plus
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pressant de contrôle s’est fait ressentir. Pour contrôler convenablement une organisation, il faut être en position
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de la comprendre.
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Une organisation est « divisée en centres de travail (lieu d’exécution des tâches) qui développent des activités
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(ensemble organisé de tâches élémentaires) qui nécessitent la consommation de ressources pour réaliser la
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production d’un ensemble de produits (biens ou services) ».


Le but de l’entreprise est de créer de la valeur. Pour cela, elle doit disposer d’un processus d’aide au pilotage
et à la décision pour gérer les facteurs clés de succès. Tout ceci nécessite de nombreux contrôles.

2 ♦ LE CONTRÔLE ET LA GESTION
A – Le contrôle
Le contrôle peut prendre deux sens : le contrôle-vérification (s’assurer que les règles ou les normes ont bien
été respectées) ou le contrôle-maîtrise (pouvoir d’agir pour modifier l’état des choses). Il s’agit d’un processus
qui porte sur toutes les phases de l’activité de l’entreprise c’est-à-dire la finalisation (avant l’action), le pilotage
(pendant l’action) et l’évaluation (après l’action). Le contrôle de gestion coexiste avec d’autres formes de
contrôle au sein de l’entreprise tel que le contrôle par la hiérarchie (le rôle des acteurs est réduit au maximum),
le contrôle par le règlement (il concerne essentiellement les organisations bureaucratiques), le contrôle par
le marché (l’organisation est découpée en plusieurs divisions autonomes), le contrôle par la culture d’entre-
prise (socialisation du personnel) et le contrôle clanique (W. Ouchi : le contrôle par un corps professionnel).
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8

B – La notion de gestion
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

La science de gestion regroupe l’ensemble des disciplines qui étudient la prise de décision dans les organisations.
Il existe une multitude de définitions du terme « gestion ».
Selon Tabatoni et Jarniou, « gérer, c’est finaliser, organiser, animer ».
Gérer consiste à prendre des décisions dans le but d’atteindre un objectif en utilisant au mieux les ressources
disponibles.
Le terme management a remplacé le terme de gestion. Le management est la démarche qui vise à atteindre
des objectifs par l’intermédiaire d’autres personnes. Le manager est le pilote, il indique la direction. Selon R.N.
Anthony : « un manager est une personne qui a la responsabilité de réaliser des résultats par l’intermédiaire de

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l’action d’autres personnes ».

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La notion de management a une connotation humaine qui n’existe pas en gestion.

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Le contrôle de gestion (management control) se situe entre les deux : il doit permettre de décliner les choix

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stratégiques dans l’action quotidienne. Il ne s’agit pas de contrôler la gestion mais le processus du

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management.

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Cette fonction occupe, dans les entreprises, une place de plus en plus importante.
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3 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION
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Sous l’effet de la financiarisation de l’économie, de la culture du résultat, l’entreprise doit être dans la possibilité
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de mesurer et contrôler sa performance. Pour cela, elle a différents outils à sa disposition.


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A – L’approche traditionnelle
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D’après l’approche traditionnelle, le contrôle de gestion est défini comme le « processus par lequel les dirigeants
s’assurent que les ressources rares sont utilisées de manière efficace et efficiente pour atteindre les objectifs
fixés ».
Cette vision donne une image étriquée du contrôle, en se limitant aux phénomènes d’optimisation.

B – Élargissement du champ du contrôle de gestion


En réalité, le champ du contrôle de gestion s’est considérablement élargi avec la montée de la complexité et de
l’incertitude. Le contrôle de gestion prend en compte l’évolution de l’économie sociale et sociétale. Il est néces-
saire de déléguer des responsabilités. Le contrôle de gestion s’assure que les comportements individuels vont
bien dans le sens des objectifs fixés.

C – De nouvelles définitions
On aboutit à des définitions plus ouvertes, qui mettent l’accent sur les liens entre la stratégie et la gestion cou-
rante, et qui soulignent l’importance du facteur humain.
Selon H. Bouquin : « Le contrôle de gestion est formé des processus et des systèmes qui permettent aux diri-
geants d’avoir l’assurance que les choix stratégiques et les actions courantes ont été, sont et seront cohérents,
notamment grâce au contrôle d’exécution. »
FICHE 1 ♦ Introduction au contrôle de gestion

Selon R.N. Anthony : « Le contrôle de gestion est un processus par lequel les dirigeants influencent les
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membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de manière efficace et efficiente. »
Selon A. Burlaud : « Le contrôle de gestion est un système de régulation des comportements applicables dans
les organisations exerçant une activité économique. »
E.A. Lowe propose comme définition du contrôle de gestion : « Le contrôle de gestion est un système qui saisit
et traite l’information sur l’organisation, un système de responsabilité et de feed-back conçu pour apporter
l’assurance que l’entreprise s’adapte aux changements de son environnement et que le comportement de son
personnel au travail est mesuré par référence à un système d’objectifs opérationnels en cohérence avec les objec-
tifs d’ensemble, de telle sorte que toute incohérence entre les deux puisse être identifiée et corrigée. »

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4 ♦ L’AUDIT ET LE CONTRÔLE DE GESTION

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La finalité du contrôle de gestion est d’assurer la cohérence et la rationalité des comportements. Il se rap-

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proche de plus en plus du contrôle organisationnel et donc de l’audit.

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L’OEC (Ordre des Experts-Comptables) définit l’audit interne comme l’ensemble des sécurités contribuant à la

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maîtrise de l’entreprise. Celui-ci doit permettre d’assurer la protection et la sauvegarde du patrimoine, de contrô-
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ler la qualité des informations fournies, d’encourager le respect des politiques de la direction et favoriser l’amé-
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lioration des performances.


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L’audit financier (révision comptable) est le plus connu. Il a pour objectif de certifier l’image fidèle des comptes.
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L’audit opérationnel concerne toutes les dimensions de l’entreprise (audit informatique, audit fiscal, audit
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social, audit de la culture d’entreprise…). Il a pour objectif d’améliorer la gestion et s’est considérablement déve-
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loppé ces dernières années.


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La délimitation entre l’audit opérationnel et le contrôle de gestion est parfois délicate puisque tous les deux ont
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le même objectif : améliorer la gestion. La différence principale réside dans le caractère ponctuel d’une mission
d’audit alors que le contrôle de gestion doit fonctionner de manière permanente dans l’entreprise.

5 ♦ LE CONTRÔLEUR DE GESTION
Le contrôleur de gestion est un professionnel chargé essentiellement d’organiser efficacement les procédures de
traitements de l’information permettant un bon fonctionnement du mécanisme de régulation. Son travail est de
faciliter le pilotage de l’entreprise. Pour cela, il accompagne le changement, il améliore les systèmes d’infor-
mations et les outils et il communique avec les autres services. Son rôle ne se cantonne pas uniquement à la
surveillance, il a aussi un rôle de conseil.
Le contrôleur de gestion est polyvalent, il doit organiser les procédures et maîtriser les différents outils permettant
d’établir un diagnostic, gérer les informations et conseiller les décideurs, intégrer la dimension technique de
l’activité et gérer les hommes.
Le contrôleur de gestion est un acteur central dans le processus budgétaire ; il est à la fois concepteur, animateur
et vérificateur.
Sa place dans l’organigramme de l’organisation n’est pas nettement définie. Il peut être rattaché au directeur
financier (cela restreint son domaine de compétence), au directeur général (lien fort entre contrôle de gestion
et stratégie), ou être autonome (mêmes pouvoirs que les autres directeurs).
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Positionnement et rôle
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1 ♦ QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES
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Fin XIXe, début du XXe siècle : la comptabilité industrielle est centrée sur la production, et les calculs de
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coûts. Dans les années 1910-1915, la notion de coûts variables apparaît ainsi que l’imputation rationnelle.
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Dupont De Nemours met en place une structure divisionnelle (centres de profit). Fin des années 1920, Rimailho
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formalise la méthode des sections homogènes. Les années 1980 sont les années du tout marketing (nouvelles
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méthodes de calcul de coûts, coûts cachés, tableau de bord). Fin XXe, début XXIe siècle, la gestion sert au mana-
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gement (méthode ABC, coûts cibles, benchmarking).


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2 ♦ LES OBJECTIFS DU CONTRÔLE DE GESTION


Le contrôle de gestion repose sur trois principes : la stabilité dans le temps, une information parfaite des
dirigeants et la recherche de la minimisation des coûts. Le rôle du contrôle de gestion s’est considérablement
élargi, il n’est plus seulement comptable, il inclut de nouveaux aspects (ressources humaines, commercial, finan-
cier). Son but est de :
– mettre en œuvre la décentralisation : il doit s’assurer que les opérations courantes suivent la stratégie, qu’il
y a cohérence dans les décisions ;
– fournir des informations pour prendre des décisions, communiquer et mesurer les performances ;
– piloter la performance, c’est-à-dire la mesurer avec une variété d’indicateurs (monétaires, physiques et qua-
litatifs), assurer le chaînage des mesures, concevoir la performance comme un processus qui se gère, agir sur
les déterminants à long terme de la performance et s’appuyer sur des références externes (benchmarking) ;
– développer l’intelligence organisationnelle pour favoriser l’innovation, la création, assurer la diffusion des
innovations, permettre l’apprentissage, l’accumulation de l’expérience et conduire le changement.
Le contrôle de gestion est un système de régulation des comportements, il se rattache au domaine des sciences
humaines.
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3 ♦ LES OUTILS DU CONTRÔLE DE GESTION


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le contrôle de gestion est mis en place afin d’aider à la prise de décisions :


– s’il s’agit de décisions stratégiques (à long terme), l’important c’est le coût de la qualité et le contrôleur de
gestion utilisera les coûts complets ;
– s’il s’agit de décisions opérationnelles (à court terme), le contrôleur de gestion raisonnera à la marge (que
lui rapporte cette décision par rapport à ce qu’elle coûte).
La transformation des modes de conception et d’organisation de la production a changé la donne. La référence
au produit a été abandonnée au profit des activités transversales. La remise en cause du contrôle ne porte plus
simplement sur les outils mais oblige à une reformulation de l’ensemble du système de management. Les

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démarches plaquées à l’identique sur n’importe quelle organisation ne sont plus pertinentes, des outils plus

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souples ont été mis en place, tels que le management des activités et des processus (cf. Fiche 41), les coûts cibles

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(cf. Fiche 40) et les tableaux de bord prospectifs (cf. Fiche 36).

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4 ♦ LES LIMITES DU CONTRÔLE DE GESTION

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Le contrôle de gestion impose un rythme unique qui est le sien. Il structure l’entreprise en année et en mois. Or
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les différentes fonctions sont asynchrones et le contrôle de gestion ne le retraduit pas. Il existe une divergence
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avec la réalité qui peut entraîner des dysfonctionnements.


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Par mesure de commodités, l’entreprise est découpée en entités. Les transversalités sont minimisées. L’effet
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réseau (l’utilité d’un bien pour un agent dépend du nombre des autres utilisateurs) est ignoré.
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Un contrôle de gestion fiable et rigoureux demande du temps dans la collecte et sa conception. L’information
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lorsqu’elle arrive est-elle toujours d’actualité ? Ce problème peut en partie être résolu en établissant des coûts
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préétablis et en utilisant l’abonnement des charges.


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Contrôle de gestion FICHE
et théories des organisations
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1 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET L’ÉCOLE CLASSIQUE
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Pour l’école classique (Taylor, Weber…), l’entreprise est un lieu de production, son objectif prioritaire est la pro-
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ductivité. Elle recherche une organisation centralisée, régulée au moyen de règles et de procédures telle que
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celles de l’Organisation Scientifique du Travail (OST) de Taylor. Elle repose sur une séparation des fonctions,
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des économies d’échelle, une parcellisation des tâches poussée à l’extrême et la standardisation des gestes,
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des outils et des méthodes de travail. Le contrôle de gestion se limite alors à l’analyse et au suivi de la
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production.
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2 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET L’ÉCOLE DES RELATIONS HUMAINES


Face à une certaine déshumanisation de l’entreprise taylorienne qui est à l’origine de maints dysfonctionnements
(absentéisme, rebuts…), l’école des relations humaines, qui considère l’entreprise comme un groupe social,
s’est penchée sur les facteurs de motivation.
Le courant Socio-technique (Emery, Trist) est allé plus loin en mettant en évidence la double dimension technique
et sociale de l’organisation. Les groupes de travaux autonomes ou semi-autonomes, fondés sur la polyvalence,
doivent être privilégiés d’où la naissance de la direction par objectifs (DPO) et la direction participative par
objectif (DPPO).

3 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET L’ANALYSE SYSTÉMIQUE


L’organisation est considérée comme un système complexe, ouvert et finalisé, regroupant des fonctions et des
acteurs en interaction. On parle de contrôle cybernétique. Le contrôle de gestion est un instrument de pilo-
tage du système. Il devient alors le sous-système qui permet de mettre en œuvre les rétroactions nécessaires
lorsque l’organisation dérive de la trajectoire prévue (analyse des écarts). Les récompenses financières sont là
pour assurer la motivation.
•G
14

4 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET L’ÉCOLE NÉOCLASSIQUE


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Les principaux apports de l’école néoclassique (Drucker, Sloan, Gélinier) concernent la recherche opération-
nelle. Leurs postulats sont la maximisation du profit, la décentralisation des responsabilités et des décisions, la
direction par objectifs, le contrôle par l’analyse des écarts et la motivation par la compétitivité.

5 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET L’ÉCOLE DE LA CONTINGENCE


En réaction à l’école classique et à sa maxime « the one best way » (le meilleur modèle), l’école de la contingence
montre qu’il est illusoire de vouloir trouver le bon modèle de gestion, valable en toutes circonstances. Il faut

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simplement rechercher une solution satisfaisante pour chaque organisation voire chaque situation particulière.

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Il faut rechercher des outils et procédures, plus adaptés au contexte (les centres de responsabilité).

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6 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET LES NOUVELLES THÉORIES DE LA FIRME

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Les nouvelles théories de la firme considèrent l’homme comme rationnel et opportuniste. De nouvelles théo-

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ries sont apparues (la théorie des coûts de transaction, la théorie de la propriété, la théorie de l’agence).
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7 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET LES THÉORIES


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DE L’APPRENTISSAGE ORGANISATIONNEL
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Une autre logique émerge, celle de l’apprentissage organisationnel par lequel les membres d’une organisation
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détectent des erreurs et les corrigent en modifiant leur théorie d’action (Argyris et Schön). Il est source d’avan-
o
rv
la
o

tages concurrentiels. Le contrôle de gestion doit se doter d’outils permettant de favoriser l’apprentissage
ch
.s
w
w

organisationnel, par exemple la démarche du target costing (cf. Fiche 40), la gestion de projet (cf. Fiche 23).
w

Ces points sont développés dans le livre de la même collection « Carrés DCG 7 – Management », André Cavagnol
et Pascale Roulle.
FICHE
La construction des modèles de coûts 4

3
09
10
98
50
:1
20
.2
86
.1
19
.2
45
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ GÉNÉRALITÉS
55
99
31
t:5

La comptabilité de gestion (ou comptabilité analytique) est la source d’information du contrôle de gestion.
tta
Se

Elle permet de connaître les coûts les plus objectifs et d’influencer les comportements. Elle dispose d’outils qui
G
C
N

lui permettent d’identifier les problèmes, de repérer et d’évaluer les solutions et de choisir celles qui lui
:E
m
co

conviennent.
x.
o
rv
la
o

Le choix d’un modèle de calcul est lié à l’organisation et aux objectifs du décideur. Quelle information ce dernier
ch
.s
w

va-t-il privilégier ?
w
w

Un coût représente la somme des charges relatives à un élément défini au sein d’un réseau comptable.
Les coûts peuvent être établis par fonction économique (administration, production, distribution), par moyen
de production (usine, atelier), par activité d’exploitation (produits, ligne de produits) ou par centre de
responsabilité.
La méthode utilisée peut être celle des coûts complets (l’ensemble des charges mobilisées est pris en compte)
ou des coûts partiels (coût variable ou coût direct). Il peut s’agir de coûts constatés (réels) ou de coûts
préétablis.
Le choix du coût repose sur sa pertinence, c’est-à-dire sur sa capacité à répondre à un besoin particulier d’infor-
mation. Dans tous les cas :
Résultat = Chiffre d’affaires – Coût complet
Marge = Chiffre d’affaires – Coût partiel

2 ♦ LES OBJECTIFS DE LA COMPTABILITÉ DE GESTION


La comptabilité de gestion aide à la valorisation des stocks, à l’établissement des prévisions budgétaires, à la
confection des états du contrôle de gestion (écarts), à la prise de décision (stratégique, tactique, au niveau
opérationnel).
•G
16

3 ♦ LA TYPOLOGIE DES CHARGES


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

En comptabilité de gestion, les charges sont classées :


– par destination avec la distinction charges directes (concernent un service ou produit fabriqué et vendu) et
charges indirectes (ou communes) dont l’imputation est plus délicate ;
– par variabilité avec la distinction charges variables (leur montant dépend du niveau d’activité de l’entreprise)
et charges fixes qui, elles, sont indépendantes de l’activité.
Des combinaisons entre ces deux classements sont possibles :
– les charges directes variables ou charges opérationnelles (la main d’œuvre) ;
– les charges indirectes variables (l’électricité consommée par une machine) ;

3
09
– les charges fixes directes ou charges spécifiques (amortissement d’une machine) ;

10
98
– les charges fixes indirectes ou de structure (les frais généraux administratifs).

50
:1
20
.2
86
4 ♦ LES DIFFÉRENTES APPROCHES DE LA COMPTABILITÉ DE GESTION

.1
19
.2
45
La comptabilité de gestion permet la modélisation du fonctionnement de l’entreprise. L’organisation a le

4:
10
42
choix entre deux méthodes de coûts :
88
:8
– la méthode des coûts complets : l’organisation utilise les charges directes et indirectes. Pour traiter ces der-
24
55
99

nières, elle utilise des centres d’analyse et doit définir des unités d’œuvre. Le découpage peut se faire en
31
t:5

fonction de la hiérarchie, en ce cas l’entreprise utilise les centres de responsabilité, ou en fonction des proces-
tta
Se

sus et alors il est plus judicieux pour l’entreprise d’utiliser les méthodes ABC (cf. Fiche 13) ou UVA. Le modèle
G
C
N
:E

peut être complexifié en tenant compte de la sous-activité (imputation rationnelle, cf. Fiche 15) ;
m
co

– la méthode des coûts partiels : l’entreprise renonce à imputer certaines charges du fait de leur caractère
x.
o
rv
la

arbitraire. Les outils utilisés peuvent, par exemple, être le direct costing, la méthode des coûts spécifiques
o
ch
.s
w

(cf. Fiches 14 et 15), le coût marginal (cf. Fiche 17), le coût cible (cf. Fiche 40), etc.
w
w
FICHE
Les sources d’informations comptables 5

3
09
10
98
50
:1
20
.2
86
.1
19
.2
45
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ DÉFINITION
55
99
31
t:5

La comptabilité financière est une obligation légale. Son but est d’enregistrer les flux entre l’entreprise et
tta
Se

son environnement (clients, fournisseurs, actionnaires).


G
C
N
:E

La comptabilité de gestion se préoccupe des conditions internes d’exploitation ; elle permet à l’entreprise
m
co
x.

de retraiter et de ventiler les charges par produits vendus. Elle peut être tenue de façon autonome. Pour cela les
o
rv
la

comptes « réfléchis » sont utilisés (miroir inversé). Ce sont des comptes symétriques aux comptes de charges et
o
ch
.s
w

produits correspondants. Ils permettent de faire la liaison entre la comptabilité financière et la comptabilité de
w
w

gestion sans avoir à solder les comptes. Avec les systèmes informatisés « intégrés », une double codification per-
met de tenir conjointement ces deux comptabilités à l’aide d’une saisie unique. Il n’est plus question de partie
double mais de partie triple (classer les charges à la fois par nature et par destination).
La comptabilité financière et la comptabilité de gestion sont complémentaires l’une de l’autre.

2 ♦ LES DIFFÉRENCES DE TRAITEMENT COMPTABLE


A – Les charges non incorporables
Certaines charges ne peuvent pas être incorporées aux coûts. Ce sont les charges non incorporables. Pour
pouvoir comparer les coûts dans le temps, il ne faut incorporer que les charges liées à la production ; il ne faut
donc pas tenir compte des éléments exceptionnels, du hors exploitation ou des éléments fiscaux.

B – Les charges supplétives


Toutes les consommations de ressources ne sont pas comptabilisées en charge dans la comptabilité financière.
Celles-ci sont à prendre en compte en comptabilité de gestion (coût d’opportunité) ; elles sont considérées
comme un manque à gagner ; il s’agit des charges supplétives (rémunération de l’exploitant et la rémunération
des capitaux propres).
•G
18

C – Les différences d’incorporation


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Afin de faciliter le calcul des coûts, de tenir compte des différences de périodicité entre les deux comptabilités,
certaines charges comptabilisées en comptabilité financière sont prises en compte pour un montant différent en
comptabilité de gestion. Cela donne naissance à des différences d’incorporation.

D – La concordance des deux comptabilités


Le résultat de la comptabilité financière est différent de celui de la comptabilité de gestion. Il faut établir un
rapprochement entre les deux.
Résultat de gestion + Charges supplétives – Charges non incorporables +/– Différences d’incorporation

3
09
10
= Résultat comptable

98
50
:1
20
.2
86
.1
♦ Application

19
.2
45
4:
10
Le compte de résultat de la société Jycrois présente un résultat de 40 000 e.

42
88
Le résultat de 54 000 e en comptabilité de gestion tient compte de charges supplétives pour 10 000 e ; de charges non incor-
24
:8
55

porables pour 25 000 e et de différences d’incorporation sur éléments supplétifs pour 1 000 e.
99
31

Établir la concordance entre les deux résultats.


t:5
tta
Se
G
C

Résultat comptable = Résultat de gestion : 54 000


N
:E
m

+ Charges supplétives : 10 000


co
x.
o
rv

– Charges non incorporables : – 25 000


la
o
ch

+ Différence d’incorporation : 1 000


.s
w
w

–––––––
w

40 000 €
FICHE
Introduction au calcul des probabilités 6

3
09
10
98
50
:1
20
.2
86
.1
19
.2
45
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ L’ANALYSE COMBINATOIRE
55
99
31
t:5

L’analyse combinatoire permet de recenser les dispositions qu’il est possible de former à partir d’un ensemble
tta
Se

donné d’éléments. La notion d’ordre est essentielle. Deux ou plusieurs dispositions comportant les mêmes élé-
G
C
N

ments seront différentes s’il s’agit de dispositions ordonnées et identiques s’il s’agit de dispositions non ordon-
:E
m
co

nées. Il existe trois formes de dispositions : les permutations, les arrangements et les combinaisons.
x.
o
rv
la
o
ch
.s

A – Les permutations
w
w
w

Une permutation de n éléments est une disposition ordonnée de n éléments.


Le nombre de permutations de n éléments, noté Pn, est donné par la relation :
Pn = n ¥ (n – 1) ¥ (n – 2) ¥ … ¥ 3 ¥ 2 ¥ 1 = n !

Exemple : pour un ensemble E = {t ; a ; p ; i ; s}, il existe 120 (5 !) permutations.

B – Les arrangements
Un arrangement est une disposition ordonnée de p éléments choisis parmi n éléments. Le nombre d’arrange-
ments de p éléments choisi parmi n, est donné par la relation :
n!
A p
n = (n – p)!
•G
20

♦ Application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Une course de chevaux comporte 20 partants. Combien peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Un même cheval ne peut pas apparaître plusieurs fois dans le tiercé. Ce sont donc des éléments distincts. De plus, l’ordre d’ap-
parition des différents chevaux dans le tiercé est important.

Un tiercé correspond à un arrangement de 3 éléments parmi les 20, soit : A 203 = 20! = 6 840 solutions
(20 – 3)!

C – Les combinaisons
Une combinaison est une disposition non ordonnée de p éléments choisis parmi n éléments. Le nombre de

3
combinaisons de p éléments choisi parmi n, est donné par la relation :

09
10
98
50
:1
p n!

20
C n=

.2
86
p! (n – p)!

.1
19
.2
45
4:
Lorsque plusieurs combinaisons sont utilisées :

10
42
– si les différentes étapes sont reliées par un « et », les combinaisons sont multipliées entre elles ;
88
:8
24
– si les différents cas sont reliés par un « ou », les combinaisons sont additionnées les unes aux autres.
55
99
31
t:5
tta

♦ Application
Se
G
C
N
:E

Dans un jeu de 32 cartes, on tire au hasard 5 cartes. Ces 5 cartes s’appellent une main.
m
co
x.

Quel est le nombre total de mains ?


o
rv
la
o

Quel est le nombre de mains qui contiennent exactement 3 Rois ?


ch
.s
w
w

Quel est le nombre de mains qui contiennent au moins 3 Rois ?


w

Lors d’un tirage la même carte ne peut pas être tirée plusieurs fois. Les éléments sont donc distincts. L’ordre n’a pas
d’importance.
Le nombre de mains total : C 5 = 32! = 201376
32 5! (32 – 5)!

Le nombre de mains qui contiennent exactement 3 Rois : cela revient à choisir 3 cartes parmi 4 et 2 parmi
les 28 restantes : C 3 × C 2 = 4! × 28! = 1512
4 28 3! (4 – 3)! 2! (28 – 2)!

Le nombre de mains qui contiennent au moins 3 Rois : nous pouvons avoir 3 Rois ou 4 Rois :
C3 × C 2 + C4 × C 1 = 4! 28! + 1× 28! = 1540
×
4 28 4 28 3! (4 – 3)! 2! (28 – 2)! 1! (28 – 1)!

2 ♦ LE CALCUL DES PROBABILITÉS


Lancer un dé et observer le résultat est une expérience dont il n’existe que 6 éventualités possibles (1 ; 2 ; 3 ; 4 ;
5 ; 6). Une telle expérience est dite aléatoire.
A – Les définitions
FICHE 6 ♦ Introduction au calcul des probabilités
•G 21

1) L’univers
L’ensemble de toutes les issues d’une expérience aléatoire est appelé univers. Il est généralement noté Ω.
Une même expérience peut déboucher sur des univers différents selon les hypothèses énoncées :
– l’univers peut être fini s’il est constitué d’un nombre fixe de résultats, par exemple un dé est jeté et l’intérêt
porte sur la face obtenue Ω = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6} ;
– cet univers peut être infini dénombrable, s’il est possible d’affecter un numéro à chacun des résultats ; par
exemple, lancer un dé une ou plusieurs fois jusqu’à l’apparition du 1 Ω = {1 ; 2 ;…. n} ;
– l’univers peut être infini et non dénombrable (intervalle continu) ; par exemple, les intervalles de temps.

3
09
10
98
2) L’événement

50
:1
20
Une partie des éléments de l’univers Ω qui répondent à une définition sont appelés des événements.

.2
86
.1
19
On lance deux dés et on considère la somme S obtenue. Soit l’univers Ω composé des éléments {2 ; 3 ; … 11 ;

.2
45
4:
12} ; il est possible de déterminer plusieurs types d’événements :

10
42
88
– événement : ensemble de plusieurs issues ; par exemple, obtenir un nombre pair : A = {2 ; 4 ; 6 ; 8 ; 10 ; 12} ;
24
:8
– événement élémentaire : l’une des issues de la situation est étudiée (ω un élément de Ω) ; par exemple,
55
99

obtenir un 8 : ω = {8} ;
31
t:5
tta

– événements incompatibles (notés A ∙ B = Ø) : ce sont des événements qui n’ont pas d’éléments en com-
Se
G
C

mun ; par exemple, une somme ne peut pas être à la fois inférieure à 5 et supérieure à 10 ;
N
:E
m

– événement contraire ou complémentaire (l’événement contraire de A se note A ∙ ) : ce sont deux événements


co
x.
o
rv

incompatibles dont la réunion forme la totalité des issues (Ω) ; par exemple, si A représente l’événement
la
o
ch

« obtenir un nombre pair », alors l’événement contraire, A ∙ , sera « obtenir un nombre impair » ;
.s
w
w

– événements simultanés (A et B) noté A ∙ B : événements constitués des issues communes aux deux événe-
w

ments ; par exemple, si A représente l’événement « obtenir un nombre pair » et B l’événement « obtenir un
multiple de 3 », alors A ∙ B = {6 ; 12} ;
– événements A ou B (réunion), noté A ∙ B : événements constitués de toutes les issues des deux événe-
ments ; par exemple, A ∙ B = {2 ; 3 ; 4 ; 6 ; 8 ; 9 ; 10 ; 12} ;
– événement impossible : l’ensemble associé à cet événement est vide I = Ø ; par exemple, l’événement obtenir
un nombre supérieur à 25 est impossible ;
– implication des événements : « l’événement A implique l’événement B » signifie que la réalisation de A
entraîne celle de B ; d’où la notation : A ➾ B ➾ A ⊂ B ; par exemple, soit l’événement E : « obtenir un 2 », et
l’événement F : « obtenir un nombre impair ». L’événement E : « obtenir un deux » en un lancer de dé, implique
l’événement F : « obtenir un nombre impair » (pour avoir une somme égale à deux, chaque dé doit valoir un).

B – La loi de probabilité
Soit Ω l’univers d’une expérience aléatoire. Définir la probabilité P sur Ω revient à associer, à chaque événement
élémentaire ωi, des probabilités pi ∈ [0 ; 1] telles que :

pi = P(Ω) = 1
i
•G
22

♦ Application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Soit un dé truqué dont les probabilités d’apparition des faces sont données par le tableau suivant :

Issues w i 1 2 3 4 5 6
Probabilités P(w) 0,05 0,05 0,1 0,1 0,2 0,5

Calculer la probabilité de l’événement A « obtenir un résultat inférieur à 4 ».


Calculer la probabilité de l’événement B « obtenir un résultat inférieur à 6 ».

La probabilité d’obtenir un résultat inférieur à 4 sera : P(A) = P(1) + P(2) + P(3) = 0,05 + 0,05 + 0,1 = 0,2

42
La probabilité d’obtenir un résultat inférieur à 6 sera : P(6) = P(1) + P(2) + P(3) + P(4) + P(5) = 0,5

02
81
09
15
0:
1) Les différentes conceptions de la notion de probabilité

22
6.
18
9.
21
a) L’approche de Pascal

5.
:4
04
21
Selon Pascal, « le hasard est égal ». Selon cette maxime, il existe une égalité des chances de réalisation de chacun

84
88
des événements élémentaires. 55
:
09

1
38

Dans le cas d’événements élémentaires ω, on a : P(ω) = où N est le nombre d’issues possibles.


91
:7

N
tra
ni

La règle de calcul de la probabilité d’un événement A est la suivante :


Ke
G
C
N
:E
om

nombre d’issues favorables Card(A)


P(A) = =
.c
ox

nombre d’issues possibles Card(W)


rv
la
ho
c
.s
w
w
w

♦ Application
Un dé est lancé. Quelle est la probabilité d’obtenir un 6 ?

L’univers Ω = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6} est composé de 6 issues possibles. L’événement A « avoir un 6 » a une issue favorable. La proba-
1
bilité d’obtenir un 6 est : P(A) = .
6

b) L’approche par les fréquences


Les résultats trouvés précédemment peuvent être remis en cause par ceux issus de la répétition de l’épreuve et
donc le résultat trouvé sera différent du précédent (par exemple en cas de dé pipé). Pour les fréquentistes, la
probabilité attribuée à un événement est déterminée à partir de sa fréquence expérimentale. Au cours d’une
épreuve répétée n fois (n assez grand) et dans des conditions identiques, l’événement A est réalisé « a » fois, et :

a
fn(A) ➞ P(A) =
n
♦ Application
FICHE 6 ♦ Introduction au calcul des probabilités
•G
23

Sur 1 000 personnes contrôlées dans un autobus, 350 d’entre elles ont fait l’objet d’une amende pour infraction. Quelle est
la probabilité qu’un passager quelconque soit un fraudeur ?

350 = 0,35, soit 35 %.


La probabilité qu’un passager quelconque soit un fraudeur peut être estimée à
1 000

c) L’approche subjective
L’hypothèse de départ est l’absence de répétition. La probabilité affectée au résultat se fonde sur les avis émis
par des spécialistes du domaine concerné.

42
02
81
09
2) Les propriétés

15
0:
22
6.
L’équiprobabilité est présente lorsque toutes les issues d’une expérience aléatoire ont la même probabilité.

18
9.
21
5.
Dans le cas où il n’y a pas d’équiprobabilité, alors P(1) ∙ P(2).

:4
04
21
La probabilité de la réunion de deux événements est P(A ∙ B) = P(A) + P(B) – P(A ∙ B).

84
88
:
55
Si deux événements sont incompatibles, alors la probabilité de leur union est égale à la somme de leurs proba-
09
38
91

bilités. Si A ∙ B = Ø alors P(A ∙ B) = P(A) + P(B).


:7
tra
ni

La probabilité d’un événement contraire A ∙ de A est P(A


∙ ) = 1 – P(A).
Ke
G
C

La probabilité PB (A) s’appelle la probabilité conditionnelle de A par rapport à B. Elle représente


N
:E
om

le fait que A est réalisé sachant que B est réalisé. PB(A) = P(A ∙ B) .
.c
ox
rv
la

P(B)
ho
c
.s

Soient deux événements A et B tels que : P(A) ∙ 0 et P(B) ∙ 0. La probabilité de la réalisation simultanée de A
w
w
w

et B est égale à : P(A ∙ B) = PB(A) × P(B) = PA(B) × P(A).


Deux événements A et B sont indépendants lorsque la réalisation (ou non) de l’un n’a pas d’influence sur la
probabilité de réalisation de l’autre :
PB(A) = P(A) où PA(B) = P(B) et P(A ∙ B) = PB(A) × P(B) = P(A) × P(B).

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


Une entreprise fabrique en grande quantité des sacs poubelle. Un sac est prélevé dans le lot au hasard. Les événements sont
les suivants : E : « le sac a un défaut » et A : « le sac est accepté à l’issue du contrôle ».
∙ ))
La probabilité que le sac ait un défaut est : P(E) = 0,03 ; la probabilité que le sac soit refusé sachant qu’il a un défaut (PE(A
est de 0,94, et la probabilité que le sac soit accepté sachant qu’il ne présente aucun défaut (PE∙(A)) est de 0,92.
1 – Déterminer la probabilité que le sac soit accepté alors qu’il présente un défaut ; calculer P(A ∙ E) et P(A ∙ E∙).
2 – Déduire de ce qui précède P(A).
3 – Calculer la probabilité qu’un sac soit défectueux sachant qu’il a été accepté par le contrôle. Arrondir à 10– 3.
•G
24 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

1 – La probabilité que le sac soit accepté alors qu’il présente un défaut est de PE(A) = 1 – 0,94 = 0,06.
Les événements sont indépendants et simultanés donc :
P(A ∙ E) = PE(A) × P(E) = 0,06 × 0,03 = 0,001 8
P(A ∙ E∙ ) = PE∙(A) × P(E∙ ) = 0,92 × 0,97 = 0,892 4
2 – La probabilité que le sac soit accepté à l’issue du contrôle est :
P(A ∙ E ) + P(A ∙ E∙ ) = P(A) = 0,001 8 + 0,892 4 = 0,894 2
3 – La probabilité qu’un sac soit défectueux sachant qu’il a été accepté par le contrôle est :
P(A ∙ E) 0,001 8
PA(E) = = = 0,002
P(A) 0,894 2

42
02
81
3) Le théorème de Bayes

09
15
0:
22
Le théorème de Bayes, appelé théorème des causes ou hypothèses, permet de modifier les probabilités initiales

6.
18
9.
attribuées à différents événements en fonction d’une information nouvelle. Il est souvent utilisé en milieu

21
5.
médical :

:4
04
21
– soit D1 D2…, Dn, un système complet de causes ;

84
88
:
– soit B un événement quelconque de probabilité non nulle qui se produit en même temps que l’un, et un seul,
55
09
38

des Di.
91
:7
tra

Il s’agit de déterminer la probabilité que l’événement B étant réalisé, la cause en soit D1, D2 …
ni
Ke
G
C
N
:E

P(Dk) × PDk(B)
om

PB (Dk ) = n
.c
ox
rv

P(Di) × PDi(B)
la
ho

i =1
c
.s
w
w
w
FICHE
Les prévisions en contexte aléatoire 7

42
02
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ LES VARIABLES ALÉATOIRES
09
38
91
:7

Dans le domaine de la gestion, de nombreux phénomènes sont soumis à divers aléas ; par exemple, la qualité
tra
ni
Ke

des marchandises, le comportement des consommateurs, la concurrence, etc.


G
C
N

Une épreuve est une expérience dont le résultat est incertain mais pour laquelle on connaît l’ensemble des
:E
om

résultats possibles.
.c
ox
rv
la

Un événement élémentaire est l’un des résultats possibles auxquels peut conduire l’épreuve.
ho
c
.s
w

Un univers est l’ensemble des événements élémentaires.


w
w

Une variable aléatoire est une application qui permet d’associer à chaque résultat d’une épreuve une proba-
bilité. Un événement aléatoire X peut prendre différentes valeurs réelles xi. A chaque valeur xi de l’événement,
une probabilité peut être associée P(xi).
Par définition :

n
P(xi) = 1 et P(X ⩽ a) + P(X > a) = 1
i=1

Une variable discrète est une variable qui prend des valeurs discontinues dans un intervalle : il s’agit principa-
lement de dénombrements tels que, par exemple, le lancer de dés, le gain d’un jeu de hasard, le nombre de
produits vendus pendant une période, etc.
Une variable continue peut prendre toutes les valeurs réelles à l’intérieur d’un intervalle : le cas le plus fréquent
concerne des mesures telles que, par exemple, la taille, le poids, le chiffre d’affaires, le délai de livraison, etc.
•G
26

2 ♦ LA VARIABLE ALÉATOIRE DISCRÈTE


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

La loi de probabilité (ou distribution de probabilité) de la variable aléatoire X exprime l’ensemble des couples
(xi, pi), c’est-à-dire les valeurs xi que peut prendre la variable aléatoire et les probabilités correspondantes.

♦ Application
Une association d’anciens étudiants de DCG a interrogé 100 de ses membres. Il leur a été demandé le nombre de mois passés
avant d’être embauchés.
Les réponses ont été les suivantes :

42
02
81
Mois 1 2 3 4 5 6 7

09
15
0:
Nombre d’étudiants 4 9 25 27 19 11 5

22
6.
18
Soit X la variable aléatoire « durée de la recherche d’emploi ». L’ensemble X se définit ainsi : X = {1, 2, 3 … 7}. Il s’agit d’un

9.
21
5.
ensemble fini.

:4
04
n

21
Déterminons les probabilités associées à chacune des valeurs possibles de X : P(xi) = i avec N = somme des effectifs,

84
88
N
c’est-à-dire 100.
:
55
09
38
91
:7

Variable Xi 1 2 3 4 5 6 7
tra
ni
Ke

Effectif ni 4 9 25 27 19 11 5
G
C
N
:E

Fréquence (probabilité) 0,04 0,09 0,25 0,27 0,19 0,11 0,05


om
.c
ox
rv

SP(xi) = 1
la
ho
c
.s
w
w

A – La fonction de distribution
w

Elle indique la loi de probabilité de X. Elle est généralement représentée par un diagramme en bâtons sur lequel
sont représentées les valeurs possibles de X et les probabilités qui leurs sont associées (P(X = xi)).

B – La fonction de répartition
Elle donne la probabilité que la variable aléatoire X prenne une valeur inférieure à x. Sa représentation s’effectue
à partir des probabilités cumulées croissantes. Elle permet de calculer la probabilité de tout intervalle. Elle est
représentée par une courbe en escalier.
F(x) = P(X < x) = P(xi) et P(a < X ⩽ b) = F(b) – F(a)
xi < x

♦ Suite de l’application
Il est demandé de calculer les probabilités dans les cas suivants :
Quelle est la probabilité d’être embauché moins de 4 mois après la fin de ses études ?
Quelle est la probabilité d’être embauché 4 mois au plus après sa sortie de DCG ?
FICHE 7 ♦ Les prévisions en contexte aléatoire

Quelle est la probabilité d’être embauché plus de 4 mois après la fin de ses études ?
•G
27

Quelle est la probabilité d’être embauché plus de 4 mois mais au plus 6 mois après sa sortie d’études ?

La fonction de répartition de l’application se présente ainsi :

Variable aléatoire xi 1 2 3 4 5 6 7 >7


Fréquence (probabilité) 0,04 0,09 0,25 0,27 0,19 0,11 0,05

F(x) = P(X < xi ) 0 0,04 0,13 0,38 0,65 0,84 0,95 1

La probabilité d’être embauché moins de 4 mois après la fin de ses études est : P(X< 4) = F(4) = 0,38.

60
04
81
La probabilité d’être embauché 4 mois au plus après sa sortie de DCG est : P(X ⩽ 4) = F(5) = 0,65.

09
15
La probabilité d’être embauché plus de 4 mois après la fin de ses études est :

0:
22
6.
18
P (X > 4) = P(X = 5) + P (X = 6) + P(X = 7) = 0,35

9.
21
= 1 – P (X ⩽ 4) = 1 – P(X < 5) = 1 – F(5) = 1 – 0,65 = 0,35

5.
:4
04
La probabilité d’être embauché plus de 4 mois mais au plus 6 mois après sa sortie d’études est :

21
84
88
P(4 < X ⩽ 6) = P(X ⩽ 6) – P(X ⩽ 4) = F(7) – F(5) = 0,95 – 0,65 = 0,30
:
55
09

= P(X = 5) + P(X =6) = 0,19 + 0,11 = 0,30


38
91
:7
tra
ni
Ke

C – L’espérance mathématique d’une variable aléatoire discrète


G
C
N
:E
om

L’objectif est de synthétiser la variable sous la forme de valeurs significatives.


.c
ox
rv

L’espérance mathématique d’une variable aléatoire X, notée E(X), est la somme des valeurs prises par X pon-
la
cho

dérées par les probabilités qui leur sont associées :


.s
w
w
w

E(X) = x1 p(x1) + x2 p(x2) + … + xn p(xn)

n
E(X) = xip(xi)
i=1

♦ Suite de l’application
Déterminer l’espérance mathématique de la variable aléatoire « durée de la recherche d’emploi ».

xi 1 2 3 4 5 6 7 Total
p(xi) 0,04 0,09 0,25 0,27 0,19 0,11 0,05 1
xi.p(xi) 0,04 0,18 0,75 1,08 0,95 0,66 0,35 4,01
La durée moyenne d’obtention d’un emploi est d’environ 4 mois.
•G
28

D – La variance d’une variable aléatoire discrète


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

L’objectif de la variance est d’exprimer la dispersion de la variable aléatoire par rapport à la tendance centrale
(l’espérance mathématique).
La variance d’une variable aléatoire X, notée V(X), est la somme des carrés des écarts à l’espérance mathéma-
tique, pondérée par les probabilités associées à chacune des valeurs de X :
n
V(X) = [xi – E(X)]2p(xi) = E(X²) – [E(X)]²
i=1

60
Afin de disposer d’une mesure de dispersion qui soit du même ordre que l’espérance, le calcul de la variance est

04
81
fréquemment accompagné de celui de l’écart-type :

09
15
0:
22
s(X) = BV(X)

6.
18
9.
21
L’écart type est fréquemment assimilé à une mesure du risque. Un écart-type important est synonyme d’un risque

5.
:4
04
élevé.

21
84
88
:
55
♦ Suite de l’application
09
38
91
:7
tra

Calculer V(X) et s (X) de la variable aléatoire « durée de la recherche d’emploi ».


ni
Ke
G
C
N

xi 1 2 3 4 5 6 7 Total
:E
om
.c
ox

p(xi) 0,04 0,09 0,25 0,27 0,19 0,11 0,05 1


rv
la
ho

xi.p(xi) 0,04 0,18 0,75 1,08 0,95 0,66 0,35 4,01


c
.s
w
w
w

xi
2
1 4 9 16 25 36 49
xi2.p(xi) 0,04 0,36 2,25 4,32 4,75 3,96 2,45 18,13
La variance est : V(X) = E(X ) – [E(X)] = 18,13 – (4,01) = 2,0499
2 2 2

L’écart-type est : s(X) = BV(X) = B2,049 9 = 1,43


La durée d’obtention d’un emploi est en moyenne distante de 1,4 mois par rapport à la durée moyenne de 4 mois.
FICHE 7 ♦ Les prévisions en contexte aléatoire

Les propriétés de l’espérance et de la variance


•G
29

X et Y sont les variables aléatoires définies sur Ω ; a et b sont des constantes.

Espérance Variance
2
E(aX) = a E(X) V(aX) = a V(X)
E(aX + b) = a E(X) + b V(aX + b ) = a2 V(X)

E(X + Y) = E(X) + E(Y) Si les variables sont indépendantes


V(X + Y) = V(X) + V(Y)
E(aX + bY) = a E(X) + b E(Y) Si les variables sont dépendantes

60
04
81
V(X + Y) = V(X) + V(Y) + 2 COV (X,Y)

09
15
Covariance : COV (X, Y) = E[(X – E(X)) × (Y – E(Y))]

0:
E(X.Y) = E(X) × E(Y)

22
6.
COV (X, Y) = E(XY) – E(X) × E(Y)

18
9.
21
5.
:4
04
21
84
♦ Application (d’après un sujet adapté)
88
:
55
09
38

La société Chocalor produit pour Pâques des œufs en chocolat garnis d’un assortiment de bonbons.
91
:7
tra

La masse de chocolat en gramme d’un œuf vide est une variable aléatoire X d’espérance mathématique E(X) = 50 g et d’écart-
ni
Ke

type s (X) = 3.
G
C
N
:E

La masse de garniture pour un œuf est une variable aléatoire Y d’espérance mathématique E(Y) = 78 g et d’écart-type
om
.c

s (Y) = 4.
ox
rv
la

X et Y sont indépendantes. On note Cv : le coût unitaire des œufs vides ;


ho
c
.s
w

Le chocolat utilisé pour la fabrication d’un œuf vide coûte 0,01 €, le coût unitaire de fabrication hors matières premières est
w
w

estimé à 0,15 €.
1 – Donner l’expression de Cv en fonction de X et Y.
2 – Déterminer E(Cv ), s (Cv).
3 – Sachant que le coût unitaire d’un œuf, garni et emballé, Cr = 0,16 + 0,01 X + 0,018 Y, démontrer que E(Cr) = 2,064
et s(Cr) = 0,078.

1 – Cv = 0,15 + 0,01 X

2 – E(Cv) = E(0,15 + 0,01X) = 0,15 + 0,01 E(X) = 0,15 + 0,01 × 50 = 0,65


Le coût moyen des œufs vides est de 0,65 €.
Pour calculer l’écart-type, il faut d’abord calculer la variance. Rappel : V(X) = [s (X)]2
V (Cv) = V (0,15 + 0,01X) = 0,012 × [s (X)]2 = 0,012 . 32 = 9. 10-4 d’où s (Cv) = 0,03.
Le coût des œufs vides peut varier de +/– 0,03 € autour du prix moyen de l’œuf vide.

3 – E(Cr) = E(0,16 + 0,01 X + 0,018Y) = 0,16 + 0,01 × 50 + 0,018 × 78 = 2,064


V(Cr) = V (0,16 + 0,01 X + 0,018Y) = 0,012 × 32 + 0,0182 × 42 = 6,084 × 10-3 d’où s (Cr) = 0,078
Le coût moyen d’un œuf emballé est de 2,064 €, et ce coût peut varier de plus ou moins 0,08 €.
•G
30

3 ♦ LES VARIABLES ALÉATOIRES CONTINUES


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Une variable aléatoire est dite continue si elle peut prendre une infinité de valeurs comprises dans un intervalle
[a,b]. Elle se définit par sa fonction de répartition et sa densité de probabilité.
Par exemple, à la naissance, le poids d’un enfant est compris entre 2,6 kg et 5,2 kg. Son poids peut prendre un
nombre infini de valeurs.

A – La densité de probabilité, la fonction de répartition et la loi de probabilité


Soit un intervalle I, on appelle densité de probabilité toute fonction continue et positive sur I telle que :

60
04
81
f(x)dx = 1

09
I

15
0:
22
6.
18
On appelle fonction de répartition de X, la fonction F définie pour tout réel x de I par :

9.
21
5.
:4
t

04
21
F(x) = f(x)dx

84
88
a
:
55
09
+∞
38
91

F(X) est une fonction positive croissante, lim F(X) = 0 et lim F(X) = 1 d’où f(x)dx = 1.
:7
tra

x→–∞ x → +∞ –∞
ni
Ke

La loi de probabilité associe une probabilité à chaque ensemble de valeurs définies dans un intervalle donné.
G
C
N
:E

Soit un intervalle I et f une densité de probabilité sur I. Une variable aléatoire X, à valeurs dans I, suit une loi de
om
.c
ox

probabilité P lorsque, pour tout sous intervalle [a,b] de I, on a :


rv
la
ho
c
.s

b
w
w

P(a ⩽ X ⩽ b) = f(x)dx = F(b) – F(a)


w

♦ Application
x
Une variable aléatoire continue X prend ses valeurs dans l’intervalle [0, 2]. On sait que la densité de probabilité f(x) = 1 –
2
1. Déterminer la fonction de répartition.
2. Quelle est la probabilité que X ∈ [0,4 ; 1,2] ?

x2 xn + 1
Rappel : la primitive de x est et la primitive de xn est .
2 n+1
x
1 t2 x2
1. La fonction de répartition est F(x) = (1 – t)dt = [t – ] x = x – pour X ∈ [0 ; 2]
0
2 4 0 4
2. La probabilité que X ∈ [0,4 ; 1,2] est :
1,2
1,22 0,42
P(0,4 ⩽ X ⩽ 1,2) = f(x)dx = F(1,2) – F(0,4) = [1,2 – ] – [0,4 – ] = 0,48
0,4 4 4
FICHE 7 ♦ Les prévisions en contexte aléatoire

B – L’espérance mathématique et la variance d’une variable aléatoire continue


•G
31

Soit X une variable aléatoire de densité de probabilité f(x) et dont l’intervalle de définition est ] - ∞ ; + ∞ [.
L’espérance mathématique de X est définie par :
+∞
E(X) = xf(x)dx
–∞

La variance de la variable aléatoire X dont l’intervalle de définition est ] - ∞ ; + ∞ [ est définie par :
+∞
V(X) = x2f(x)dx – [E(X)]2 = E(X2) – [E(X)]2

60
04
–∞

81
09
15
et donc, par définition, l’écart-type : s(X) = BV(X)

0:
22
6.
18
♦ Suite de l’application

9.
21
5.
:4
04
21
Calculer l’espérance mathématique et l’écart-type de la variable aléatoire X.

84
88
:
55
09
2
2
⎡ x2 x3 ⎤
38

⎛ x⎞ 4 8 2
91

E(X) = x ⎜ 1 – ⎟ dx = ⎢ – ⎥ = – =
:7

⎝ ⎠ ⎣2 6 ⎦0 2 6 3
tra

0 2
ni
Ke

2
2 ⎛ x2 ⎞ ⎡ x3 x4 ⎤ 8 16 2
G
C

x2 ⎜ 1 – ⎟ dx = ⎢ – ⎥ = – =
N

E(X2) =
:E

⎝ 2⎠ ⎣3 8 ⎦0 3 8 3
om

0
.c
ox

2
2 ⎛ 2⎞ 2
rv
la

V(X) = – ⎜ ⎟ =
ho

3 ⎝ 3⎠ 9
c
.s
w
w
w

s(X) = 0,47
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
: 88
84
21
04
:4
5.
21
9.
18
6.
22
0:
15
09
81
04
60
FICHE
Les lois usuelles de probabilités 8

60
04
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ LES LOIS DE PROBABILITÉS DISCRÈTES
09
38
91
:7

A – La variable de Bernoulli
tra
ni
Ke

Une variable de Bernoulli est une variable qui ne peut prendre que deux valeurs exclusives, souvent désignées
G
C
N

par « succès » et « échec », avec les probabilités respectives : p et q. Soit une variable aléatoire X qui est égale à
:E
om
.c

1 en cas de succès et 0 en cas d’échec. On dit que X suit une loi de Bernoulli de paramètres p. On note alors :
ox
rv
la

X ➞ ß (1 ; p).
ho
c
.s
w

Les deux éventualités sont complémentaires et donc p + q = 1 et q = 1 – p


w
w

L’espérance mathématique et la variance sont données par : E(X) = p et V(X) = pq

♦ Application
Un dé est lancé et l’événement (A) qui nous intéresse est « obtenir un 1 » (succès).
L’événement contraire A∙ est « n’obtenir aucun 1 ».
Calculer la probabilité que l’événement A se réalise, que l’événement A∙ se réalise et vérifier que la somme des
probabilités soit égale à 1.

La probabilité que l’événement A se réalise est de : P(A ) = 1


6
5
La probabilité que l’événement A∙ se réalise est de : P(A∙ ) =
6
La somme des probabilités est égale à : P(A) + P(A∙ ) = 1

B – La loi binomiale
Soit E une épreuve de Bernoulli (épreuve comportant deux issues : Succès ou Échec). On note p la probabilité de
succès. Soit n ∈ . On répète n fois, de manière indépendante, l’épreuve E et on note X la variable aléatoire égale
•G
34 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

au nombre de succès. Dans ces conditions, la variable aléatoire X suit une loi binomiale de paramètres n et p,
notée X ➞ ß (n ; p).
k k n–k
Pour tout k ∈ {0 ; 1 ; 2 ; … n} ; P(X = k) = C n × p × q

♦ Application
1 5
Reprenons la situation précédente (lancer de 3 dés ; p = et q = ) et notons X le nombre de 1 obtenus.
6 6
Calculer la probabilité d’obtenir deux 1.

Si n, le nombre d’épreuves est de 3, alors la probabilité d’obtenir deux 1 sera de : P(X = 2) = C23 × p2 × q

60
04
3!

81
avec C23 = = 3,

09
2!1!

15
0:
22
1 5
soit une probabilité de P(X = 2) = 3 × ( )2 × = 0,069 4

6.
18
6 6

9.
21
5.
Cette valeur peut être obtenue approximativement par lecture de la table de la loi binomiale.

:4
04
21
Les caractéristiques de la loi binomiale sont les suivantes :

84
88
:
55
Si X ➞ ß (n ; p) avec n ∈ et p ∈ [0 ; 1], alors :
09
38
91

E(X) = n × p
:7
tra
ni

V(X) = n × p × q
Ke
G
C

s(X) = Bnpq
N
:E
om
.c
ox
rv

♦ Application
la
ho
c
.s
w
w

La probabilité qu’il y ait une erreur dans une facture est de 0,5 %. On teste 25 factures.
w

1. Quelle loi suit la variable X « nombre d’erreurs » ?


2. Quelle est l’espérance mathématique, la variance et l’écart-type de X ?
3. Quelle est la probabilité qu’il y ait deux erreurs ?

1. Cette épreuve comporte 2 issues : soit il n’y a pas d’erreur, soit il y a des erreurs. Cette variable suit une loi de Bernoulli. De
plus elle est renouvelée 25 fois. Il s’agit donc d’une loi binomiale X ➞ ß (25 ; 0,005).
2. L’espérance mathématique de cette variable est : E(X) = n × p = 25 × 0,005 = 0,125
La variance est de : V(X) = n × p × q = 25 × 0,005 × 0,995 = 0,124375
L’écart-type de la variable X est de : s (X) = 0,3527
3. La probabilité de deux erreurs :
25!
P(X = 2) = C225 × 0,0052 × 0,99523 = × 2,5.10– 5 × 0,891 1 = 6,68 × 10– 3
2!23!
C – La loi de Poisson
FICHE 8 ♦ Les lois usuelles de probabilités
•G
35

1) Définition
La loi de Poisson est la loi des phénomènes rares, de petites probabilités. Elle est utilisée dans le cas d’événe-
ments qui surviennent dans le futur indépendamment du passé, en petit nombre, pendant un laps de temps
donné (appels téléphoniques, clients à un guichet…).
Soit une variable aléatoire discrète X, et λ un nombre réel strictement positif. X est dite variable de Poisson si la
loi est définie par :
λk
P(k) = P(X = k) = e– λ × Avec e = 2,718 28

60
k!

04
81
09
et λ le nombre moyen de survenance de l’événement observé pendant l’unité de temps définie au moment de

15
0:
22
l’observation.

6.
18
9.
Les caractéristiques de la loi de Poisson sont les suivantes :

21
5.
:4
04
E(X) = V(X) = λ

21
84
88
55
:
s(X) = Bλ
09
38
91
:7
tra

♦ Application
ni
Ke
G
C

Un standard téléphonique reçoit en moyenne 0,6 appel à la minute. Quelle est la probabilité pour qu’entre 17 h 59 et
N
:E
om

18 heures, il reçoive 0 appel, 1 appel et plus d’un appel ?


.c
ox
rv
la
ho

Soit X la variable « survenance des appels » ; elle suit une loi de Poisson P(λ) = P(0,6)
c
.s
w

On utilise la table de la loi de Poisson ou la formule.


w
w

0,60
La probabilité de ne recevoir aucun appel est de : P(X = 0) = e– 0,6 × = 0,548 8
0!
0,61
La probabilité de recevoir un appel est de : P(X = 1) = e– 0,6 × = 0,329 3
1!
La probabilité de recevoir plus d’un appel est de :
P(X ⩾ 1) = 1 – P(X ⩽ 1) = 1 – [P(X = 0) + P(X = 1)] = 1 – 0,548 8 – 0,329 3 = 0,121 9

2) Le processus de Poisson
La réalisation d’un événement est liée à la variable temps. Trois conditions doivent être remplies :
– la probabilité de réalisation de l’événement considéré au cours d’un intervalle de temps infiniment petit (dt)
est proportionnelle à sa durée ;
– cette probabilité est indépendante du nombre de réalisations antérieures de l’événement, et demeure
constante au cours de la période d’observation ;
– la probabilité que l’événement se réalise plus d’une fois dans le même intervalle de temps (dt) est faible.
Le nombre X d’événements réalisés au cours d’un intervalle de temps T est une variable de Poisson de paramètre :
λ=p×n
Avec : n = T : rapport de proportionnalité entre T et dt
dt
p : nombre constant de réalisations au cours de l’intervalle de temps dt.
•G
36

♦ Application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Dans un centre commercial, il a été constaté qu’entre 13 heures et 14 heures, lorsqu’une caisse est ouverte, la file d’attente
augmente d’un client toutes les 40 secondes.
1 – Définir la loi de probabilités du nombre de clients arrivant à la caisse durant 2 minutes.
2 – Déterminer la probabilité que ce nombre soit égal à zéro et quatre.

1 – La loi de probabilités : il s’agit d’un processus de Poisson.


Soit l’intervalle de temps dt = 40s ; et l’intervalle T = 2 × 60 = 120
120
p, le nombre constant de réalisations au cours de l’intervalle dt, est égal à 1, et n = =3
40

60
04
La variable X « le nombre de clients arrivant à la caisse durant 2 minutes » suit une loi de Poisson de paramètre :

81
09
λ=p×n=1×3=3

15
0:
22
30

6.
2 – La probabilité qu’il n’y ait aucun client à la caisse pendant ce laps de temps est de : P(X = 0) = e– 3 × = 0,049 8

18
0!

9.
21
3 4

5.
La probabilité qu’il y ait quatre clients s’élève à : P(X = 4) = e– 3 ×

:4
= 0,168

04
4!

21
84
88
:
55
09

3) L’approximation de la loi binomiale par la loi de Poisson


38
91
:7

La loi de Poisson est une loi asymptotique de la loi binomiale. Si n est assez grand et p assez petit, alors la loi
tra
ni
Ke

binomiale devient une loi de Poisson. ß (n ; p) ➞ P(λ)


G
C
N
:E

En pratique, l’approximation de la loi binomiale par la loi de Poisson s’effectue pour :


om
.c
ox
rv

n ⩾ 30 , p ⩽ 0,10 et n × p ⩽ 15
la
ho
c
.s
w

L’espérance mathématique de la loi de Poisson, λ, est alors égale à l’espérance mathématique de la loi binomiale
w
w

soit λ = np

♦ Application (d’après un sujet adapté)


Des billes sont produites en grande série dans le but de fabriquer des roulements à billes constitués chacun de 15 billes. Les
15 billes d’un roulement doivent toutes être sans défaut.
On suppose que 4 % des billes sont défectueuses. Les billes sont conditionnées en lot de n billes. On désigne par Y le nombre
de billes défectueuses parmi les n billes d’un lot, et on suppose que la variable aléatoire Y suit la loi binomiale de paramètres
n et p avec p = 0,04. Si n = 100, on admet que la loi Y peut être approchée par la loi de Poisson.
En utilisant cette approximation, calculer à 10-3 près, la probabilité qu’il soit possible de faire 6 roulements avec les
100 billes d’un lot.

Y qui suit une loi binomiale ß (100 ; 0,04), peut être approchée par X qui suit la loi de Poisson P car :
– n ⩾ 100 et p ⩽ 0,1
– λ = np = 100 × 0,04 = 4 ⩽ 15
Pour faire 6 roulements, il faut au moins 6 × 15 = 90 billes sans défaut donc au plus 10 billes avec défaut.
P(X ⩽ 10) = 1 – P(X >10) et, d’après la table cumulée, P(X > 10) = 0,003 alors P(X ⩽ 10) = 0,997.
2 ♦ LES LOIS DE PROBABILITÉS CONTINUES
FICHE 8 ♦ Les lois usuelles de probabilités
•G
37

A – La loi exponentielle
La loi de probabilité d’une variable aléatoire a été étudiée dans la fiche 7. Rappelons-nous que :
b
P(a ⩽ X ⩽ b) = f(x)dx
a

Dans le cas d’une loi exponentielle de paramètre λ > 0 sur +


x
P(0 ⩽ X ⩽ x) = λe dt = P(X ⩽ x) = 1 – e
– λt –λx
0

60
04
et P(X ⩾ x) = 1 – P(X ⩽ x) = e– λx

81
09
15
0:
22
Les caractéristiques de la loi exponentielle sont :

6.
18
9.
21
l’espérance mathématique : E(X) = 1 , la variance : V(X) = 12 et l’écart-type : s(X) = 1

5.
:4
04
l l l

21
84
88
:
55
09
38

♦ Application (d’après un sujet adapté)


91
:7
tra
ni
Ke

Dans la population constituée de tous les comptes rémunérés de toutes les agences de la banque B, on note T la variable
G
C

aléatoire qui, à chaque compte, associe son montant en euros.


N
:E
om

On admet que T suit une loi exponentielle de paramètre λ = 6,116 . 10-4


.c
ox
rv
la

1) Déterminer l’espérance de la variable aléatoire T .


cho
.s
w

2) Calculer à 10– 3 près la probabilité P (1 000 < T < 2 000).


w
w

3) Calculer à 10– 3 près la probabilité de l’événement (T > 1 000).


4) Calculer à 10– 3 près la probabilité de l’événement (T > 5 000) sachant que (T > 4 000).

1) L’espérance de la variable aléatoire T est :


1
E(X) = = 1 635,06 e
6,116 × 10– 4
2) La probabilité P (1 000 < T < 2 000) est :
P(1 000 < T < 2 000) = (1 – e– 2 000λ) – (1 – e– 1 000λ) = 0,248
3) La probabilité de l’événement (T > 1 000) est :
P(T > 1 000) = 1 – P(T ⩽ 1 000) = e– 1 000λ = 0,542
4) La probabilité de l’événement (T > 5 000) sachant que (T > 4 000) est :
P(T > 5 000) e– 5 000λ
P(T > 5 000 sachant T > 4 000) = = = e– 1 000λ = 0,542
P(T > 4 000) e– 4 000λ

B – La loi normale
La distribution normale est une distribution théorique. Elle ne se rencontre jamais exactement dans la nature,
mais de nombreuses distributions réellement observées s’en rapprochent, et ont la forme de la courbe de Gauss :
•G
38 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

une forme en cloche. Elle traduit des situations pratiques très fréquentes, qui font de cette loi l’une des distribu-
tions statistiques majeures.
1) Définition
Une variable aléatoire continue X obéit à une loi normale, ou loi de Laplace-Gauss, de moyenne m et d’écart-type
s, si X admet une fonction de densité définie par :
1 × x–m 2 +∞ +∞ 1 × [ x – m] 2
1 [ σ ]
et 1
f(x) = ×e 2 f(x)dx = ×e 2 σ dx = 1
σ × 2π –∞ –∞ σ × 2π
avec : – ∞ < x < + ∞ s>0

60
04
e = 2,718 28 π = 3,141 59

81
09
15
La probabilité que la variable aléatoire X ait une valeur inférieure à x est donnée par la fonction de répartition :

0:
22
6.
18
9.
x

21
1 × [ x – m] 2
1

5.
F(x) = P(X  x) = ×e 2 σ dx

:4
04
σ × 2π

21
–∞

84
88
:
55
2) La loi centrée réduite
09
38
91

Le calcul des valeurs à partir de la fonction de répartition de la variable normale X, notée X = N(m, s), n’est pas
:7
tra
ni

aisé. Les paramètres m et s prennent une infinité de valeurs auxquelles correspond un nombre tout aussi grand
Ke
G
C

de configurations de courbes. C’est pourquoi il est fait usage d’un changement de variable qui va permettre de
N
:E
om

travailler avec une loi normale centrée réduite N(0 ; 1). Cette loi est connue et une table permet de connaître les
.c
ox

probabilités en fonction des différents paramètres.


rv
la
ho
c

Soit T la variable aléatoire obtenue à partir de X : T = X – m


.s
w
w

s
w

–t 2

La loi de T, notée N(0,1), admet une fonction de densité définie par : f(t) = 1 × e 2
2π
t –t2
et une fonction de répartition notée Π(t) : F(t) = P(t) = P(T  t) = 1 ×e 2 dt
–∞ 2π

L’aire totale comprise entre la courbe de densité de probabilité et l’axe des abscisses est égale à 1.
Les tables sont établies pour des valeurs de t positives. La détermination des valeurs pour t négatif se fonde sur
les propriétés suivantes :
La fonction f(t) est paire
FICHE 8 ♦ Les lois usuelles de probabilités

f(– t0) = f(t0)


•G
39

La fonction F(t) est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées Π(– t0) = 1 – Π(t0)
La probabilité associée à un intervalle P(a < T < b) = Π(b) – Π(a)
Si l’intervalle est centré P(– a < T < a) = 2Π(a) – 1

♦ Application (d’après un sujet adapté)


La société VTT Évasion est une entreprise spécialisée dans le montage et la commercialisation de VTT. Compte tenu du développe-

60
ment de ce secteur d’activité, l’entreprise a mené des études afin d’améliorer ses performances.

04
81
L’entreprise a choisi de séparer la production en trois unités, chacune spécialisée dans le montage d’un type de vélo.

09
15
0:
Les nombres de VTT montés chaque semaine dans chaque unité ne sont pas fixes mais sont représentés par des variables

22
6.
18
aléatoires indépendantes qui suivent des lois normales.

9.
21
5.
On note MT la marge nette hebdomadaire, et on admet que la variable aléatoire MT suit une loi normale N(2 070 ; 426).

:4
04
21
Calculer la probabilité que la marge nette hebdomadaire soit :

84
88
– supérieure à 2 100 e ; 55
:
09

– comprise entre 1 900 e et 2 300 e.


38
91
:7

Sachant que la marge brute avant imputation des coûts annexes est de 7 270 e, à quel montant faudrait-il limiter
tra
ni
Ke

ces coûts pour que P(MT > 2 100) = 0,9 ?


G
C
N
:E
om

La probabilité que la marge nette hebdomadaire soit supérieure à 2 100 € :


.c
ox
rv

MT – 2 070 2 100 – 2 070


la
ho

P(MT > 2 100) = 1 – P(MT < 2 100) Avec un changement de variable T = = = 0,07
c

426 426
.s
w

alors P(MT > 2 100) = 1 – Π(0,07) = 1 – 0,5279 = 0,4721


w
w

La probabilité que la marge nette hebdomadaire soit comprise entre 1 900 € et 2 300 € :
P(1 900 < MT < 2 300) = P(MT < 2 300) – P(MT < 1 900) = Π(0,54) – Π(– 0,4) = Π(0,54) – (1 – Π (0,4))
P(1 900 < MT < 2 300) = 0,7054 – (1 – 0,6554) = 0,3608

Le coût pour que P(MT > 2 100) = 0,9 :


La marge nette MT = 7 270 – x avec x le montant des coûts annexes hebdomadaires.
La variable aléatoire MT suit une loi normale de paramètres N(7 270 – x ; 426)

MT – 7 270 + x 2100 – 7 270 + x –5170 + x


Changement de variable : T = = =
426 426 426
⎛ –5170 + x ⎞ ⎛ ⎛ 5170 – x ⎞ ⎞ ⎛ 5170 – x ⎞
P(MT > 2 100) = 1 – P(MT < 2 100) = 1 – P ⎜ T , ⎟ = 1– ⎜ 1– P ⎜⎝ T , ⎟ = P ⎜⎝ T , ⎟ = 0,9
⎝ 426 ⎠ ⎝ 426 ⎠ ⎟⎠ 426 ⎠
5170 – x
Après lecture dans la table, = 1,28
426
Il faudrait limiter les coûts annexes hebdomadaires à 4 625 €.
•G
40

3) Le théorème de la limite centrale


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Quelles que soient les lois de probabilités suivies par les variables aléatoires X1, X2 …… Xn, la variable T tend à
suivre une loi normale centrée réduite lorsque n devient grand. La convergence des lois de Poisson et binomiale
vers la loi normale constituent deux cas particuliers de ce théorème.
a) L’approximation de la loi binomiale par la loi normale
Soit X une variable aléatoire binomiale de loi B(n,o) et T une variable aléatoire définie par :

x – np
T= avec q = 1 – p
Bnpq

60
04
81
Si n est grand et p n’est voisin ni de 1 ni de 0, alors la variable aléatoire T converge en loi vers

09
15
0:
une variable normale centrée réduite. Dans ce cas : E(X) = np et s (X) = Bnpq

22
6.
18
Dans la pratique, cette approximation est opérée dès lors que n ⩾ 30 et p = + ou – 0,5 et q = + ou – 0,5 ou

9.
21
5.
npq ⩾ 10 ou np > 15 et nq > 15

:4
04
21
84
♦ Application (d’après un sujet adapté) 88
:
55
09
38
91

Une entreprise de démarchage par téléphone a procédé à une étude statistique afin d’améliorer sa rentabilité. La probabilité
:7
tra

qu’un appel téléphonique lancé, choisi au hasard au cours d’une journée, soit suivi d’une commande est de 0,065.
ni
Ke
G

Le nombre d’appels lancés au cours d’une journée est 1 000 (on suppose qu’il y a indépendance entre les issues des différents
C
N
:E

appels).
om
.c
ox

On note X la variable aléatoire qui, à chaque jour, associe le nombre d’appels lancés suivis d’une commande.
rv
la
cho

1 – Expliquer pourquoi la loi suivie par X est binomiale. Quels en sont les paramètres ?
.s
w
w
w

Du fait que n > 30, on admet que l’on peut approcher la loi de X par une loi normale. On désigne Y une variable aléatoire
qui suit la loi normale N(65 ; 7,8).
2 – Calculer la probabilité P(50 < Y < 70).
3 – Déterminer le nombre entier le plus proche du nombre a tel que P(65 – a < Y < 65 + a) = 0,8. Quelle signification
concrète peut-on donner à ce résultat ?

1 – Expliquer pourquoi la loi suivie par X est binomiale. Quels en sont les paramètres ?
Pour chaque appel, il n’y a que 2 issues possibles : soit il est suivi d’une commande (probabilité 0,065), soit il ne l’est pas.
On passe 1 000 appels, dont les résultats sont indépendants.
X est la variable aléatoire indiquant le nombre de commandes, c’est-à-dire le nombre d’appels ayant été suivis de commandes. X
suit donc une loi binomiale de paramètres (1 000 ; 0,065).

2 – Calculer la probabilité P(50 < Y < 70)


Y – 65
Y suit une loi normale N(65 ; 7,8), alors que la variable T = suit une loi normale (0 ; 1) d’où :
7,8
P(50 < Y < 70) = P(–1,92 < T < 0,64) = Π(0,64) – Π(–1,92) = Π(0,64) – [1 – Π(1,92)]
d’après la table P(50 < Y < 70) = 0,7389 – (1 – 0,9726) = 0,7115
FICHE 8 ♦ Les lois usuelles de probabilités
•G
41

3 – Calcul de a tel que P(65 – a < Y < 65 + a) = 0,8


Il convient de faire un changement de variable :
⎛ 65 − a − 65 65 + a − 65 ⎞ ⎛ −a a ⎞ ⎛ a ⎞
P⎜ ,T, ⎟⎠ = P ⎜⎝ 7,8 , T , 7,8 ⎟⎠ = 2Π ⎜⎝ 7,8 ⎟⎠ – 1= 0,8
⎝ 7,8 7,8
⎛ a ⎞ a
D’où Π ⎜ = 0,9 après lecture dans la table = 1,28 d’où a = 9,98 soit 10.
⎝ 7,8 ⎟⎠ 7,8
L’entreprise a 80 % de chance pour que le nombre de commandes obtenues une journée donnée soit compris entre 55 et 75.

b) L’approximation de la loi de Poisson par la loi normale

60
04
81
Soit X une variable aléatoire de Poisson de loi P(λ) et T une variable aléatoire définie par :

09
15
0:
x–λ

22
6.
T=

18

9.
21
5.
:4
La variable aléatoire T converge en loi vers une variable normale centrée réduite :

04
21
84
E(X) = λ et s (X) = Bλ
88
:
55
Dans la pratique, cette approximation est opérée dès lors que λ > 15.
09
38
91
:7
tra
ni
Ke

♦ Application
G
C
N
:E
om

Un service de renseignements reçoit 3 demandes en 5 minutes.


.c
ox
rv

Quelle est la probabilité de recevoir plus de 50 appels par heure ?


la
ho
c
.s
w

Nous sommes en présence d’un processus de Poisson. L’intervalle de temps dt = 1 minute ; T = 60 minutes ;
w
w

3
p, le nombre constant de réalisations au cours de l’intervalle dt, est égal à
5
3
λ = pT = × 60 = 36 λ étant supérieur à 15, alors le processus de Poisson converge vers la loi Normale de paramètres (36, 6).
5
x – 36 50 – 36
P(X > 50) = P(T > 2,33) = 1 – P(T < 2,33) = 0,0099, soit 0,99 % avec T = = = 2,33
6 6
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
: 88
84
21
04
:4
5.
21
9.
18
6.
22
0:
15
09
81
04
60
FICHE
Échantillonnage et estimation 9

60
04
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ GÉNÉRALITÉS
09
38
91
:7

Lorsque l’entreprise souhaite connaître la fréquence d’achat de divers produits, la proportion de pièces défec-
tra
ni
Ke

tueuses, etc., il est plus facile pour elle de raisonner sur un échantillon que sur la population totale. Cette
G
C
N

étude sera moins onéreuse et l’accès à l’information sera plus rapide. Voici les principaux termes utilisés :
:E
om

– population : ensemble des éléments compris dans l’étude ;


.c
ox
rv

– échantillon : partie de la population utilisée pour en tirer des conclusions concernant la population ;
la
ho
c
.s

– échantillonnage : définir les lois des échantillons en fonction des paramètres de la population ;
w
w
w

– échantillonnage non-exhaustif : l’élément de la population prélevé en vue de l’échantillonnage est remis


dans la population mère. Cet élément pourra être prélevé plusieurs fois ;
– échantillonnage exhaustif : les tirages ne sont pas indépendants car la population est modifiée après chaque
tirage (l’élément prélevé n’est pas remis dans la population) ;
– échantillonnage sur la base du jugement : l’échantillon est formé à partir de l’opinion d’une ou plusieurs
personnes. Ces personnes doivent être compétentes ;
– échantillonnage aléatoire : la probabilité de sélection de chaque élément de la population est connue et
non nulle. Il peut s’agir :
• d’un échantillonnage au hasard simple : tous les échantillons possibles de même taille ont la même
probabilité d’être choisis et tous les éléments de la population ont une chance égale de faire partie de
l’échantillon,
• d’un échantillonnage stratifié : il s’agit de subdiviser la population en groupes homogènes pour ensuite
extraire un échantillon aléatoire de chaque strate,
• d’un échantillonnage par grappes : c’est une méthode qui consiste à choisir un échantillon aléatoire
d’unités qui sont elles-mêmes des sous-ensembles de la population (grappes) ;
– estimation ponctuelle : estimer par une valeur numérique une des caractéristiques de la population à partir des
résultats d’un échantillon. Plus l’échantillon est grand, meilleure est l’estimation ;
•G
44 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

– estimation par intervalle de confiance : donner un intervalle tel qu’il y ait une certaine probabilité (95 %
par exemple) pour que le paramètre de la population en fasse partie. Cela permet de diminuer le risque de se
tromper ;
– test d’hypothèse : permet de savoir si un échantillon correspond à une norme fixée pour la population.

2 ♦ LA DISTRIBUTION D’ÉCHANTILLONNAGE
A – La distribution d’échantillonnage des moyennes
La distribution d’échantillonnage des moyennes consiste en la distribution des moyennes arithmétiques possibles
de tailles données n pouvant être formée à partir de la population.

60
04
81
La variation de ces moyennes est appelée variation d’échantillonnage. Il existe trois types de distribution de

09
15
probabilités.

0:
22
6.
18
9.
1) La distribution de population

21
5.
:4
04
Cette distribution est unique et fixe. Elle a les caractéristiques suivantes :

21
84
Moyenne : m = Sx avec N la taille de la population et Écart-type : s = S(x – m)
88
B
2
:
55
09

N N
38
91
:7

2) La distribution d’échantillons
tra
ni
Ke

Il existe autant de distributions qu’il y a d’échantillons différents. Chaque échantillon a ses propres caractéris-
G
C
N
:E

tiques : Moyenne : x∙ et Écart-type : s


om
.c
ox
rv

3) La distribution d’échantillonnage des moyennes


la
ho
c
.s
w

Elle est unique et fixe pour un n donné. L’écart-type dépend de la taille de l’échantillon. Ses caractéristiques sont
w
w

les suivantes :
Moyenne : mx∙ = m et Écart-type, appelé erreur type : sx∙ = s × N – n
Bn N–1 B
avec N = la taille de la population ; n = la taille de l’échantillon et s = l’écart-type de la population.

B – La loi de la moyenne d’un échantillon (théorème limite central)


Du fait de la propriété vue au point précédent, un seul échantillon suffit ; sa moyenne sert de base pour l’ap-
proximation de la moyenne de la population.
La population suit une loi normale de paramètres N(μ, s).
La moyenne de l’échantillon de taille n suit une loi normale de paramètres :
s s
BN–1)
N–n
X ➞ N(μ, ) si la population est infinie ; X ➞ N(μ, si la population est finie.
Bn Bn

La moyenne X, variant d’un échantillon à l’autre, est une estimation ponctuelle de μ, μ étant la moyenne de
la variable X définie sur la population mère.
♦ Application
FICHE 9 ♦ Échantillonnage et estimation
•G 45

Une entreprise utilise 5 machines pour remplir des paquets de riz. Chaque machine est calibrée afin de remplir des paquets
de 500 g. Le poids du paquet peut légèrement varier, il suit une loi normale de paramètre μ = 500 et s = 5. Sur chaque
machine, il est prélevé en fin de journée 20 paquets.
1) Déterminer les paramètres de la loi du poids moyen de l’échantillon.
2) Déterminer la probabilité que le poids moyen des 100 paquets prélevés soit inférieur ou égal à 499 g.

1) Les paramètres de la loi du poids moyen : l’échantillon est formé de 20 x 5 = 100 éléments.
Tous ces éléments proviennent d’une population mère dont le poids suit une loi normale.
La distribution d’échantillonnage de moyennes suit une loi normale de paramètres :

60
04
s 5

81
μ = 500 et sx = = = 0,5

09
Bn B100

15
0:
22
2) La probabilité que le poids moyen des 20 paquets soit inférieur à 499 g est de :

6.
18
X–μ

9.
499 – 500

21
Dans un premier temps, il faut effectuer un changement de variable t = = = –2

5.
s 0,5

:4
04
P(X < 499) = P(T < – 2) = 1 – P(T < 2) = 1 – 0,977 2 = 0,022 8

21
84
88
La probabilité que l’un des paquets prélevés pèse moins de 499 g est de 2,28 %.
:
55
09
38
91

C – La loi de la proportion d’un échantillon


:7
tra
ni
Ke

Soit une population dont une certaine proportion (p) d’éléments possède une certaine propriété. La loi consiste
G
C

à s’intéresser à ce qu’il advient de cette proportion dans l’échantillon prélevé.


N
:E
om

pq )
.c

La fréquence F suit une loi normale de paramètres (p,


B
ox
rv

n
la
ho
c
.s
w
w

avec : p = la proportion dans la population des individus possédant une certaine caractéristique ;
w

q = 1 – p;
n = taille de l’échantillon ⩾ 30.

♦ Application
Une entreprise fabrique des pièces mécaniques. Elle met en place une politique de recherche de qualité. Suite à une nouvelle
organisation et à la révision complète des machines, le taux de pièces défectueuses est tombé à 1 %. Un contrôle est effectué
sur 5 000 pièces.
Déterminer la loi de la fréquence de l’échantillon.
Quelle est la probabilité que cette fréquence soit inférieure à 1,2 % ?

Soit : n : la taille de l’échantillon = 5 000


p : la proportion que les pièces soient défectueuses = 0,01
0,01 × 0,99
Alors :
B 5 000
= 0,001 4.

La fréquence de l’échantillon suit une loi normale de paramètres (0,01 ; 0,0014)


0,012 – 0,01
p(F < 0,012) = p( t< 1,42) = 0,922 2 avec un changement de variable t = = 1,42
0,001 4
La probabilité que cette fréquence soit inférieure à 1,2 % est de 92,22 %.
•G
46

3 ♦ L’ESTIMATION
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

L’estimation est la réciproque de l’échantillonnage. Comment, à partir d’informations calculées sur un échantil-
lon, peut-on retrouver les informations de la population ?

A – L’estimation d’une moyenne


1) L’estimation ponctuelle
Soit une variable aléatoire X sur une population de moyenne μ (inconnue) et d’écart-type s (inconnu).
Un échantillon de taille n est prélevé sur lequel ont été calculés la moyenne μe et l’écart-type se.

60
04
Une estimation ponctuelle m de la moyenne μ de la population est m = μe

81
09
15
0:
Bn – 1 s
n

22
Une estimation ponctuelle s de l’écart-type s de la population est s =

6.
18
e

9.
21
5.
:4
04
21
♦ Application
84
88
:
55
09

Un commercial a calculé que sur 21 jours il consommait en moyenne 13 litres d’essence par jour avec un écart-type de 2 litres.
38
91
:7

Quels sont les paramètres de la population ?


tra
ni
Ke
G
C

L’estimation ponctuelle m de la moyenne par jour est 13 litres.


N
:E
om

L’estimation ponctuelle s de l’écart-type par jour est : s = 21 × 2 = 2,05 litres.


B
.c
ox

20
rv
la

La consommation d’essence par jour suit une loi normale de paramètres (13 ; 2,05). Il ne s’agit que d’une estimation, il n’est pas
ho
c
.s

possible de retrouver les caractéristiques exactes de la consommation journalière. L’estimation ponctuelle permet de disposer d’une
w
w
w

valeur de référence.

2) L’intervalle de confiance
L’intervalle de confiance permet d’estimer un paramètre x, inconnu, par un intervalle (a,b). Cet intervalle contient
x avec une probabilité de α, α étant le coefficient de confiance.
P(x ∈ (a, b)) = α
Selon le théorème de la limite centrale, si la taille de l’échantillon est grande, c’est-à-dire au moins égale à 30,
alors la variable aléatoire X obéit à une loi normale de paramètres : (m, s ). La valeur t est donnée dans la table
de la loi normale. Bn

s s
P(m ∈ (a, b)) = P(x – t <m<x+t )=α
Bn Bn

Si la taille de l’échantillon est inférieure à 30 et la population mère distribuée normalement, la valeur de t cor-
respondant à α s’obtient par la lecture de la table de la loi de Student-Fisher.
S S
P(m ∈ (a, b)) = P(x – t <m<x+t )=α
Bn Bn
♦ Suite de l’application
FICHE 9 ♦ Échantillonnage et estimation
•G
47

Sur 21 jours, la moyenne de la consommation est de 13 litres et l’écart-type de 2,05 litres.


Déterminer l’intervalle de confiance à 95 % de la moyenne de la population sur 21 jours.
L’échantillon porte sur 21 jours.
La valeur t correspondant à α = 0,95 s’obtient par la lecture de la table de Student, en fonction du nombre de degrés de liberté
(cf. le test du khi-deux) v = n – 1 = 20, et de 1 – α = 0,05. La lecture donne t = 2,086.
L’intervalle de confiance à 95 % a pour bornes :
2,05
a = 13 – × 2,086 = 12,06 litres et b = 13,93 litres.
B21

60
04
Il y a 95 % de chances que la moyenne inconnue m de la population soit comprise entre 12,06 litres et 13,93 litres.

81
09
15
0:
22
B – L’estimation d’une proportion

6.
18
9.
21
1) L’estimation ponctuelle

5.
:4
04
21
Soit un caractère (ou attribut) A sur une population dont la proportion p est inconnue. Un échantillon de taille

84
88
:
n (tirage avec remise) est prélevé, la proportion pe d’individus ayant le caractère A a été calculée.
55
09
38

La variable aléatoire F de la proportion du caractère A dans un échantillon de taille n pris au hasard


91
:7
tra

pq
B
ni

suit une loi normale de paramètres (p × n ).


Ke
G
C
N

Une estimation ponctuelle f de la proportion p de l’attribut A dans la population est f = pe


:E
om
.c
ox

n
B
rv

Une estimation ponctuelle sp de l’écart-type s de la population est sp = n – 1 se


la
ho
c
.s
w
w

Bp n(1––1p ) et si n > 30 alors s = Bp (1n– p )


w

Si n < à 30 alors sp = e e
p
e e

♦ Application
Un commissaire aux comptes effectue un sondage. Sur les 160 fournisseurs interrogés, 40 se disent prêts à accorder une
remise supplémentaire.
Déterminer les paramètres de la population.

40
La proportion de fournisseurs prêts à faire un geste est de pe = = 0,25 et
160
0,25 × (1 –0,25)
sp =
B 160
= 0,034. La population suit une loi normale de paramètres (0,25 ; 0,034).

2) L’estimation par intervalle de confiance


Soit une population mère dans laquelle une proportion p d’éléments possède un caractère donné. La valeur p
peut être estimée par la fréquence f observée sur un échantillon de taille n, extrait de la population.
•G
48 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

pq
La loi de probabilité de f est une loi normale de paramètres (p,
Bn ):

P(p ∈ (a, b)) = P(f – t Bf(1n– f) < p < f + t Bf(1n– f) ) = α


♦ Suite de l’application
Il vous est demandé de déterminer une estimation de p par intervalle de confiance à 80 %.

60
Les valeurs de p et q sont inconnues ; elles sont estimées par f = pe = 0,25.

04
81
La valeur de t est donnée par la table de la loi normale centrée réduite : P{– t < T < t} = 0,80 = 2 Π(t) – 1 d’où Π(t) = 0,9 et

09
15
d’après la table t = 1,28.

0:
22
0,25 × (1 – 0,25)

6.
B

18
L’intervalle de confiance à 80 % a pour bornes : a = 0,25 – 1,28 = 0,206 et b = 0,294.

9.
160

21
5.
Il y a 80 % de chances que la proportion de fournisseurs prêts à accepter des remises soit comprise entre 20,6 % et 29,4 %.

:4
04
21
84
88
4 ♦ LES TESTS DE COMPARAISON 09
55
:
38
91

Les statistiques développent des méthodes qui permettent de déterminer les caractéristiques d’une population
:7
tra

en partant d’observations. Pour ce faire, il a fallu poser des hypothèses. En général, la situation se résume en
ni
Ke
G

deux hypothèses :
C
N
:E

– H0 : les caractères sont indépendants ;


om
.c
ox

– H1 : les caractères ne sont pas indépendants.


rv
la
ho
c

Un test d’hypothèses est une règle de décision qui permet, sur la base des données observées et avec des risques
.s
w
w
w

d’erreur déterminés, d’accepter ou de refuser une hypothèse.

A – Le test du Khi-deux de Pearson (c2)


Le test du Khi-deux est un test qui permet de tester l’hypothèse H0.
Ce test est fondé sur la comparaison des effectifs observés sur un échantillon, avec les mêmes effectifs du même
échantillon déterminés à partir d’une loi pressentie.
Dans un premier temps, il faut déterminer les effectifs observés ainsi que les effectifs théoriques que l’on aurait
eu s’il y avait indépendance. L’effectif théorique de chaque classe doit être supérieur ou égal à 5 ; dans le cas
contraire, il faut regrouper les classes. L’effectif total de l’échantillon doit être au moins égal à 30.
Ensuite, il faut calculer l’indicateur (χ2) :

n
χ2 = (effectif observé – effectif théorique)2
i=1 effectif théorique

L’étape suivante consiste à déterminer le nombre de degrés de liberté (v) : il s’agit du nombre de valeurs
aléatoires qui ne peuvent pas être déterminées par une équation.
FICHE 9 ♦ Échantillonnage et estimation

Par exemple, pour obtenir la somme 5 à l’aide de deux chiffres, on peut choisir le premier chiffre, mais le deu-
•G
49

xième est obtenu par soustraction. Il y a deux variables aléatoires mais un seul degré de liberté.
Autre exemple : l’échantillon est réparti en 5 classes, l’effectif total est connu ainsi que les effectifs des classes 1
à 4. La classe 5 s’obtient par déduction. Le nombre de degrés de liberté est de 4.
Si r = nombre de classes, alors v = r – 1.
Pour finir, il convient de déterminer le risque (seuil de signification) que l’on souhaite prendre, 5 % par
exemple ; on lit dans la table χ2 la valeur critique (β) correspondante à ce seuil et au nombre de degrés de liberté :
– si χ2 calculé est inférieur à β, on ne peut pas rejeter l’hypothèse H0. Rien ne permet de dire que la distribution
observée est différente de la distribution théorique ;

66
– si χ2 calculé est supérieur à β, on peut rejeter l’hypothèse H0, La loi retenue ne traduit pas correctement la

06
81
09
distribution.

15
0:
22
6.
18
9.
21
♦ Application (d’après un sujet d’examen)

5.
:4
04
21
84
L’expert-comptable désire comparer les proportions d’erreurs constatées parmi les deux types de saisies suivantes : enregistre-
88
:
55
ment des factures et traitement de la paye.
09
38
91

Sur un échantillon de 1 000 factures, le taux d’erreur est de 2 %.


:7
tra
ni

Sur un échantillon de 500 écritures de paie, le taux d’erreur est de 1 %.


Ke
G

Effectuer un test du c2, au seuil de risque de 5 %, permettant de décider s’il y a ou non indépendance entre la
C
N
:E

nature d’un enregistrement et le fait qu’il soit ou non exact.


om
.c
ox
rv
la

Les observations et effectifs théoriques sont résumés dans les tableaux suivants :
ho
c
.s
w
w

Observations Tableau des effectifs théoriques


w

Avec une Sans Avec une Sans


Total Total
erreur erreurs erreur erreurs
Nombre de factures 20 980 1000 Nombre de factures 16,67 983,33 1000
Nombre de feuilles Nombre de feuilles
5 495 500 8,33 491,67 500
de paye de paye
Total 25 1475 1500 Total 25 1475 1500
25 × 1 000 1 475 × 1 000
avec 16,67 = et 983,33 =
1 500 1 500
(20 – 16,67)2 (495 – 491,67)2
La valeur observée du χ est de :
2
+…+ = 2,030
16,67 491,67
Le degré de liberté est de : 2 – 1 = 1.
D’après la table, p(χ12 > β) = 0,05 donne β = 3,84.
La valeur observée du χ2 (2,03) est inférieure à β (3,84), l’hypothèse H0 ne peut pas être rejetée. Il n’y a aucune cause à effet entre
les enregistrements et les erreurs.
•G
50

B – Le test d’hypothèses
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le test d’hypothèses permet de savoir si la proportion p de la population mère respecte ou non la norme ou le
standard (il s’agit du contrôle statistique de la qualité ; cf. Fiche 35).

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


Un nouvel abrasif ultra fin est essayé dans la phase finale de fabrication des billes, dans le but de diminuer le pourcentage de
billes ayant un défaut de surface, l’ancien pourcentage (1,6 %) étant jugé excessif.
Pour cela, on a testé le nouvel abrasif sur un échantillon aléatoire non exhaustif de 630 billes.

66
06
On y a trouvé 7 billes présentant le défaut de surface.

81
09
15
À l’aide d’un test d’hypothèse au niveau a = 0,04, et des résultats de l’échantillon, décider si le nouvel abrasif dimi-

0:
22
nue ou non la proportion de billes ayant le défaut de surface.

6.
18
9.
21
5.
Le test porte sur la proportion p de billes ayant le défaut de surface avec le nouvel abrasif.

:4
04
21
Les hypothèses sont :

84
88
– H0 : p = 0,016 (pas de diminution)
:
55
09

– H1 : p < 0,016 (diminution significative)


38
91

B n ) avec p = 0,016 et
pq
:7

La fréquence d’un échantillon suit une loi normale de paramètres (p,


tra
ni
Ke

0,016 × (1 – 0,016)
Bn =B
pq
G
C

= 0,005
N
:E

630
om
.c

Soit s, le seuil défini par P(F < s) = 0,04, et f la fréquence de l’échantillon.


ox
rv
la

La table ne donne pas de valeurs inférieures à 0,5. La table donne la probabilité que π(t) = 0,96. On trouve t = 1,75. Par symétrie,
ho
c
.s

π(t) = 0,04 donne t = –1,75


w
w
w

s – 0,016
Le changement de variable = – 1,75, d’où : s = 0,007 25
0,005
La règle de décision :
– si f < s alors on rejette H0 ;
– si f > s alors on accepte H0.
7
Dans le cas présent, la fréquence de l’échantillon est f = = 0,011
630
f > s donc on accepte H0 ; il n’y a pas de diminution significative de la proportion étudiée.
FICHE
La performance économique 10

66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
Le rôle du contrôle de gestion est de piloter la performance. 88
:
55
09
38
91
:7

1 ♦ DÉFINITION
tra
ni
Ke
G

D’après l’auteur Annick Bourguignon, « En matière de gestion, la performance est la réalisation des objectifs
C
N
:E

organisationnels. »
om
.c
ox

La loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001 a introduit la notion de performance dans
rv
la
ho

le secteur public. Donc tous les secteurs, qu’ils soient marchands ou non marchands, sont concernés.
c
.s
w
w
w

2 ♦ LE LANGAGE DE LA PERFORMANCE
Les différentes notions associées à la performance sont souvent intégrées dans un schéma du type
Objectifs-Moyens-Résultat :

Il n’est pas possible de mesurer une performance sans objectifs définis. Et il n’y a pas de résultat sans moyens
attribués.
•G
52

Reprenons les éléments du schéma :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

– la pertinence correspond à l’adéquation entre les moyens mobilisés et les objectifs fixés ;
– l’efficacité est le rapport entre les résultats et les objectifs fixés. Par exemple, livrer un produit dans les délais
fixés ;
– l’efficience est le rapport entre les réalisations et les dépenses engagées ou, d’une manière générale, entre
les résultats obtenus et les moyens mis en œuvre. Par exemple, produire une pièce de qualité au moindre coût.

3 ♦ LES OUTILS DE COMMUNICATION DE LA PERFORMANCE


Deux outils sont privilégiés pour fournir aux centres de responsabilité (cf. Fiche 18) les éléments d’évaluation de

66
leur performance et de son amélioration : le tableau de bord et le reporting.

06
81
09
Ces deux outils de gestion sont développés Fiche 36.

15
0:
22
6.
18
9.
4 ♦ LES PRINCIPAUX OUTILS DE LA PERFORMANCE

21
5.
:4
04
21
Le tableau ci-dessous liste les principaux outils développés dans différentes fiches de ce livre :

84
88
:
55
Les prix de cession internes Fiche 19
09
38
91
:7

La comptabilité et le management par activité (ABC – ABM) Fiches 13 et 42


tra
ni
Ke

Les coûts cibles Fiche 41


G
C
N
:E
om

Les analyses d’écart Fiches 32 à 34


.c
ox
rv
la
ho
c
.s
w
w
w
Les coûts complets traditionnels
FICHE
ou la méthode des centres d’analyse 11

66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ LES BASES DU MODÈLE
09
38
91
:7

A – Définition
tra
ni
Ke

Commençons par définir le coût complet :


G
C
N
:E
om

Le coût complet d’un objet est « constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être rapportées par tout
.c
ox
rv

traitement analytique approprié : affectation, répartition, imputation… ». Il constitue le coût de revient. Il per-
la
cho

met de dégager le résultat par produit ou par objet de coût par comparaison avec le chiffre d’affaires.
.s
w
w
w

Le coût complet est constitué de charges :


– directes, c’est-à-dire affectées sans ambiguïté ni calcul préalable au coût du produit concerné. Exemple : la
main-d’œuvre directe ;
– indirectes, c’est-à-dire celles concernant plusieurs coûts, produits ou activités. Elles sont généralement regrou-
pées dans des centres d’analyse. Exemple : l’énergie.
La Fiche 5 traite des sources d’informations comptables. Elle permet de préciser quelles sont les charges incor-
porées aux coûts grâce à la formule suivante :
Charges incorporées aux coûts = Charges d’exploitation et financières incorporables
+ Charges supplétives +/- Différences d’incorporation

B – Le traitement des charges


Le schéma suivant permet de visualiser les « traitements analytiques appropriés » cités dans la définition :
•G
54 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Affectation
Charges
directes

Centres Coûts
Répartition Imputation Imputation
Charges auxiliaires Centres
indirectes principaux
Répartition

66
06
Un centre d’analyse est « une division de l’unité comptable dans laquelle sont groupés, préalablement à leur

81
09
15
imputation aux coûts des produits, les éléments de charge qui ne peuvent leur être directement affectés ». Ces

0:
22
centres correspondent généralement à des centres de responsabilité (cf. Fiche 18).

6.
18
9.
21
Ces centres se décomposent en :

5.
:4
04
– centres principaux qui correspondent au cycle « achat-production-vente » d’où des centres Approvisionnement,

21
84
Assemblage ou Distribution, par exemple ;
88
:
55
– centres auxiliaires qui remplissent des fonctions communes à plusieurs activités (l’entretien, la gestion admi-
09
38
91

nistrative… par exemple).


:7
tra
ni

L’affectation est l’inscription immédiate d’une charge à un compte de coût sans calcul préalable.
Ke
G
C
N

La répartition est un « un travail de classement des charges aboutissant à l’inscription dans les comptes de
:E
om

reclassement et les centres d’analyse, des éléments qui ne peuvent être affectés faute de moyens de mesure. Une
.c
ox
rv

répartition s’effectue à l’aide d’une clé de répartition fondée sur des relevés ».
la
ho
c
.s

L’imputation est l’« inscription des coûts des centres d’analyse aux coûts des produits en proportion des unités
w
w
w

d’œuvre des centres consacrés à ces produits ».

2 ♦ LA DÉMARCHE GÉNÉRALE DE L’ANALYSE DES COÛTS


L’enchaînement du calcul des coûts est fondé sur le cycle d’exploitation.
Dans une entreprise commerciale, le cycle se déroule ainsi :
Achats de marchandises ➞ Stockage de marchandises ➞ Ventes de marchandises

Dans une entreprise industrielle, le cycle suit le schéma suivant :


Achats de matières premières ➞ Stockage de matières premières ➞ Production de produits finis
➞ Stockage de produits finis ➞ Ventes de produits finis

Attention ! Nous nous limiterons à l’étude des entreprises industrielles, plus complexes.
FICHE 11 ♦ Les coûts complets traditionnels ou la méthode des centres d’analyse

3 ♦ LES RÉPARTITIONS PRIMAIRES ET SECONDAIRES DES CHARGES INDIRECTES


•G
55

La répartition primaire consiste à affecter le total des charges indirectes dans tous les centres, d’après des clés
de répartition qui vous seront données, le plus souvent en pourcentage.
La répartition secondaire correspond à la réaffectation des charges des centres auxiliaires vers les centres
principaux. La répartition en escalier (sans réciprocité) et la répartition croisée seront étudiées Fiche 12.
Un tableau de répartition à double entrée permet de présenter les répartitions : sur les lignes, sont inscrites les
charges indirectes ; dans les colonnes, les centres d’analyse.
Dans le même tableau, il est possible de procéder à l’imputation des charges indirectes sur la base d’unités

66
d’œuvre ou d’assiette de frais (souvent, seul le terme unité d’œuvre est utilisé).

06
81
09
L’unité d’œuvre est une unité physique : le kilo de matière achetée pour le centre Approvisionnement, par

15
0:
exemple.

22
6.
18
9.
L’assiette de frais est une unité monétaire : 1 e de vente pour le centre Distribution, par exemple.

21
5.
:4
La difficulté est de trouver une unité de mesure raisonnablement représentative des charges imputées.

04
21
84
Le coût correspondant se calcule ainsi :
88
:
55
09
38
91

Total de la répartition secondaire


:7

Coût de l’unité d’œuvre =


tra

Nombre d’unités d’œuvre


ni
Ke
G

Total de la répartition secondaire


C
N

Taux de frais =
:E

Assiette de frais
om
.c
ox
rv
la
ho

♦ Application
c
.s
w
w
w

L’entreprise REP vous fournit le tableau de répartition des charges indirectes suivant :

Centre
Centres principaux
auxiliaire
Charges indirectes Montants Entretien Approvisionnement Assemblage Distribution Total
Répartition primaire
Charges externes 200 000 30 % 25 % 20 % 25 % 100 %
Charges de personnel 350 000 5% 30 % 35 % 30 % 100 %
Répartition secondaire
Entretien 35 % 60 % 5% 100 %

Effectuer les répartitions primaire et secondaire des charges indirectes. En déduire le coût de l’unité d’œuvre (UO)
ou le taux de frais.
•G
56 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Centre auxiliaire Centres principaux


Charges indirectes Montants Entretien Approvisionnement Assemblage Distribution
Charges externes 200 000 60 000 (1) 50 000 40 000 50 000
Charges de personnel 350 000 17 500 105 000 122 500 105 000
Totaux primaires 550 000 77 500 155 000 162 500 155 000
Répartition secondaire – 77 500 27 125 (2) 46 500 3 875
Totaux secondaires 550 000 – 182 125 209 000 158 875

66
h de main

06
Unité d’œuvre (UO) kg de matière 1 e de vente

81
d’œuvre

09
15
0:
Nombre d’UO 2 100 2 500 90 000

22
6.
18
86,73 (3)

9.
Coût de l’UO 83,60 1,77

21
5.
:4
(1) 200 000 × 30 % = 60 000 (2) 77 500 × 35 % = 27 125 (3) 182 125 / 2 100 = 86,73

04
21
84
88
:
55
4 ♦ LA VALORISATION DES STOCKS
09
38
91
:7

La méthode d’évaluation des stocks préconisée est soit celle du Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP, soit
tra
ni
Ke

après chaque entrée, soit en fin de période), soit celle du Premier Entré Premier Sorti (ou PEPS).
G
C
N
:E
om

Attention ! Lors de l’examen, la méthode utilisée est celle des coûts unitaires moyens pondérés après chaque entrée. C’est
.c
ox
rv

pourquoi nous nous limiterons à la présentation de celle-ci.


la
cho
.s
w
w
w

Après chaque entrée, il faut calculer le coût unitaire moyen pondéré (CUMP) ainsi :
Valeur du stock précédent + Valeur de l’achat
CUMP =
Quantité du stock précédent + Quantité achetée

♦ Application
Une entreprise assemble des remorques. Elle vous communique les rares mouvements de matières premières, pour le mois de
mai :
Le 3 mai : bon d’entrée (BE) no 1 36 articles à 60 e l’un
Le 14 mai : bon de sortie (BS) no 1 10 articles
Le stock initial est de 58 articles à 62 € l’un.
Valoriser les stocks selon la méthode du CUMP après chaque entrée. Arrondir à deux décimales.
FICHE 11 ♦ Les coûts complets traditionnels ou la méthode des centres d’analyse
•G
57

Entrées Sorties Stocks


Date N du bon
o
Q Pu M Q Pu M Q Pu M
01/05 SI 58 62,00 3 596,00
03/05 BE1 36 60 2 160 94 61,23 (1) 5 756,00
14/05 BS1 10 61,23 612,34 84 61,23 5 143,66
Avec Q = quantité, Pu = prix unitaire, M = montant et SI = stock initial.
3 596 + 2 160
(1) = 61,23
58 + 36
S’il n’y a pas d’autres mouvements, le stock final est de 84 articles et de 5 143,66 e.

66
06
81
09
15
5 ♦ LA HIÉRARCHIE DES COÛTS

0:
22
6.
18
Les différents coûts s’enchaînent dans un ordre logique. Voici les différentes étapes dans le cas d’une entreprise

9.
21
5.
industrielle :

:4
04
21
84
1re étape – Calcul du coût d’achat
88
:
55
09
38

Coût d’achat des matières achetées = Prix d’achat des matières premières
91
:7

+ Charges directes d’approvisionnement + Charges indirectes d’approvisionnement


tra
ni
Ke
G

Les charges indirectes sont toujours calculées de la même façon, à savoir : Coût d’unité d’œuvre multiplié
C
N
:E

par nombre d’unités d’œuvre utilisées pour chaque produit ou service.


om
.c
ox
rv

♦ Application
la
ho
c
.s
w
w

Au cours du mois de mai, l’entreprise CA a acheté 2 000 kg de matières premières à 5 e le kg.


w

La main-d’œuvre directe est de 5 000 e pour le mois.


Le coût d’unité d’œuvre du centre Approvisionnement est de 1,50 e par kg.
Calculer le coût d’achat des matières premières.

Prix d’achat des matières : 2 000 × 5 e = 10 000 e


Main-d’œuvre directe : 5 000 e
Charges indirectes d’approvisionnement : 2 000 × 1,5 = 3 000 e
Coût d’achat total : 18 000 e

2e étape – Valorisation des stocks de matières premières


Quelle que soit la méthode d’évaluation des stocks, l’égalité suivante est toujours vérifiée :
Stock initial + Entrées – Sorties = Stock final
Le stock de matières premières se présente généralement ainsi :
Stock initial Sortie valorisée selon la méthode X = coût d’achat des
= matières consommées
+ Entrée valorisée au coût d’achat + Stock final valorisé selon la méthode X
•G
58 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Cette étape permet donc de calculer le coût d’achat des matières consommées utilisé dans la troisième étape.
Exemple : stock de marchandises
ENTREES SORTIES
Q PU Montant Q PU Montant
Stock initial 450 1 264* 569 000 Sortie 2 250 1 440 3 240 000
Entrée 1 500 1 450 2 175 000
Entrée 800 1 520 1 216 000 Stock final 500 1 440 720 000
2 750 1 440 3 960 000 2 750 1 440 3 960 000

66
CUMP = 3 960 000/2 750 = 1 440 qui sert pour valoriser la sortie (soit le coût d’achat des marchandises vendues)

06
81
et le stock final.

09
15
0:
*Valeur arrondie (en réalité, PU = 1 264,44 e)

22
6.
18
9.
3e étape – Calcul du coût de production des produits fabriqués

21
5.
:4
04
21
Coût de production des produits fabriqués = Coût d’achat des matières consommées (de l’étape 2)

84
88
+ Autres charges directes de production + Charges indirectes de production
:
55
09
38
91

4e étape – Stock de produits finis


:7
tra
ni

Cette étape permet de calculer en partie le coût de revient étudié dans l’étape 6 ci-dessous.
Ke
G
C
N

Le stock de produits finis se présente généralement ainsi :


:E
om
.c
ox

Stock initial Sortie valorisée selon la méthode X = coût de production


rv
la
ho

des produits vendus


c
.s

=
w
w

+ Stock final valorisé selon la méthode X


w

+ Entrée valorisée au coût de production des produits


fabriqués

5e étape – Calcul du coût hors production


Coût hors production = Charges directes de distribution + Charges indirectes hors production,
à savoir celles du centre Distribution mais aussi du centre Administration, etc.

6e étape – Calcul du coût de revient des produits vendus


Coût de revient des produits vendus = Coût de production des produits vendus (de l’étape 4)
+ Coût hors production (dans l’étape 5)

7e étape – Calcul du résultat


Résultat = Chiffre d’affaires – Coût de revient des produits vendus

Attention ! Les difficultés liées aux calculs des coûts complets selon la méthode des centres d’analyse seront étudiées Fiche 12.
FICHE 11 ♦ Les coûts complets traditionnels ou la méthode des centres d’analyse

♦ Application (d’après un sujet d’examen) : sans stock


•G
59

La société LEOL commercialise deux modèles de chariots de golfs : le modèle classique « Golfy Loisir » et le modèle motorisé
« Golfy intense ».
En vous aidant des annexes 1 et 2, calculer, selon la méthode des centres d’analyse, le coût de production, le coût
de revient et le résultat unitaire de chacun des modèles de chariots. Calculer également le résultat total par produit
et le résultat global de la division Golfy. Commenter les résultats obtenus.
Annexe 1 – Informations générales
Modèle Loisir Modèle Intense

66
Nombre de chariots fabriqués et vendus 836 164

06
81
Prix de vente unitaire 122 e 311 e

09
15
0:
Prix unitaire d’achat des fournitures 18,30 e 49,60 e

22
6.
18
9.
L’entreprise travaille sans stocks de fournitures, s’approvisionnant au fur et à mesure de ses besoins. Il n’y a eu ni stock initial ni stock

21
5.
final de chariots.

:4
04
21
84
88
Modèle Loisir Modèle Intense
:
55
09
38

Temps de montage 0,5 h de main-d’œuvre directe 1,5 h de main-d’œuvre directe


91
:7
tra

Coût d’une h de main-d’œuvre 24,40 e charges comprises 24,40 e charges comprises


ni
Ke
G
C
N

Annexe 2 – Charges indirectes de la division Golfy


:E
om
.c
ox
rv

Centres d’analyse Approvisionnement Assemblage Distribution


la
ho
c
.s
w

Montants 11 716,60 62 748,00 15 299,60


w
w

Nature des unités d’œuvre 1 e d’achat 1 heure de main-d’œuvre 1 e de vente

Total des charges indirectes : 89 764,20 e.


Annexe 3 – Stratégie envisagée
Le directeur général disposant de ressources de production limitées envisage de redistribuer une part importante des moyens mobi-
lisés pour l’assemblage des chariots classiques au bénéfice du modèle électrique, marché plus prometteur.

Calcul du coût des unités d’œuvre

Centres d’analyse Approvisionnement Assemblage Distribution

Montants 11 716,60 62 748,00 15 299,60


Nature des unités d’œuvre 1 e d’achat 1 heure de main-d’œuvre 1 e de vente
Nombre d’unités d’œuvre 23 433,20 (1) 664,00 (2) 152 996,00 (3)

Coût de l’unité d’œuvre 0,50 94,50 0,10

(1) Montant des achats = (18,30 x 836) + (49,60 x 164) = 23 433,20


(2) Temps total = (0,5 x 836) + (1,5 x 164) = 664,00
(3) Montant des ventes = (122 x 836) + (311 x 164) = 152 996,00
•G
60

Calcul des coûts et des résultats


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Modèle Loisir Modèle Intense


Coût Coût
Éléments Coûts unitaires Quantité Quantité
par produit par produit
Coût de production
Charges directes :
– Fournitures 18,30 49,60
– Main-d’œuvre directe 24,40 0,5 12,20 1,5 36,60
Charges indirectes :

66
06
– Approvisionnement 0,50 18,30 9,15 49,60 24,80

81
09
15
– Assemblage 94,50 0,50 47,25 1,50 141,75

0:
22
6.
Total 86,90 222,75

18
9.
21
Charges indirectes de distribution 0,10 122 12,20 311 31,10

5.
:4
04
99,10 283,85

21
Coût de revient

84
88
Prix de vente 122,00 311,00
:
55
09

Résultat unitaire 22,90 27,15


38
91
:7

Résultat total par produit 836 19 144,40 164,00 4 452,60


tra
ni
Ke

Résultat global de la division 23 597 e


G
C
N
:E
om

Le résultat global est positif mais certains points posent problèmes : le modèle Loisir contribue à hauteur de 81 % au résultat global
.c
ox

(19 144,40 / 23 597), alors que le Directeur Général envisage de privilégier l’autre modèle. Le coût et le résultat du modèle Loisir
rv
la
ho

sont plus performants que ceux du modèle Intense. En effet, son résultat représente 18,77 % (22,9 / 122) du prix de vente contre
c
.s

8,73 %, et son coût est trois fois moins élevé. La stratégie envisagée par le Directeur Général n’est pas pertinente et ne peut
w
w
w

qu’affecter la rentabilité globale de la division.

6 ♦ LES INTÉRÊTS DE LA MÉTHODE


Cette méthode permet de calculer un coût de revient et un résultat par produit, ce qui est une aide précieuse
à la prise de décision. L’application précédente en est un exemple pertinent.
En fonction du coût de revient, de la politique commerciale de l’entreprise, de la position des concurrents, de
l’état du marché, le prix de vente peut être ajusté.

7 ♦ LES LIMITES DE LA MÉTHODE


Le découpage en centres d’analyse suppose que les activités soient homogènes, ce qui est rarement le cas en
pratique.
Les clés de répartition sont certes le résultat d’analyses mais elles restent souvent plus ou moins arbitraires.
Avec une part croissante des charges indirectes, le coût de revient peut être très approximatif, ce qui entraîne
des effets de subventionnements entre produits plus ou moins importants, c’est-à-dire que les coûts de cer-
tains produits augmentent ou diminuent au détriment d’autres produits.
La méthode ABC (cf. Fiche 13) permet de répondre à ces limites.
Les difficultés liées au calcul
FICHE
des coûts complets 12

66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ LES PRESTATIONS RÉCIPROQUES
09
38
91
:7
tra

Les prestations réciproques désignent le fait que des centres auxiliaires se fournissent réciproquement des pres-
ni
Ke

tations. Pour déterminer le montant de chaque centre auxiliaire à répartir, il est alors nécessaire de poser un
G
C
N
:E

système d’équation à deux inconnues.


om
.c
ox
rv
la
ho
c
.s

♦ Application
w
w
w

Voici un extrait du tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise RECIP :

Centres auxiliaires Entretien Administration

Totaux après répartition primaire 2 000 e 3 700 e

Entretien 10 %
Administration 5%

Déterminer le montant de chaque centre auxiliaire à répartir.

Soit E le total des charges liées à l’entretien et A celles liées à l’Administration.


Posons les deux équations nécessaires à la résolution du problème :

{ E = 2 000 + 5 % A
A = 3 700 + 10 % E
•G
62

Ce système est équivalent à :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

{ E = 2 000 + 5 % A, donc A = 20 E – 40 000


A = 3 700 + 10 % E
Il est alors possible d’écrire : 20 E – 40 000 = 3 700 + 10 % E
43 700
Donc E = = 2 195,98 € et A = 2 000 + 5 % × 2 195,98 = 2 109,80 €
19,9

2 ♦ LES EN-COURS DE PRODUCTION


Il n’est pas rare que des produits mis en fabrication ne soient pas terminés à la fin de la période étudiée (le mois

66
06
81
par exemple). Il existe alors des produits en-cours (ces en-cours pouvant être initiaux et/ou finaux).

09
15
0:
Les en-cours initiaux seront achevés durant la période étudiée. Les en-cours finaux, au contraire, seront ache-

22
6.
18
vés durant la période suivante.

9.
21
5.
On peut en déduire qu’en cas d’en-cours, le coût de production des produits terminés se calcule ainsi :

:4
04
21
84
88
Coût de la production des produits terminés (ou finis) =
:
55
09
Coût de production de la période + En-cours initiaux – En-cours finaux
38
91
:7
tra
ni

Attention ! Les produits équivalents sont étudiés Fiche 30.


Ke
G
C
N
:E
om
.c

♦ Application
ox
rv
la
ho
c

L’entreprise PROD a calculé un coût de production pour 1 000 produits, pour le mois de mai.
.s
w
w
w

Il est détaillé dans le tableau suivant :

Éléments Quantité Coût unitaire Montant


Charges directes
Matières 3 000 kg 5,00 15 000
MOD 175 h 23,00 4 025
Charges indirectes
Centre 1 2 400 UO 2,50 6 000
Coût de production 1 000 25,03 25 025

Les en-cours initiaux sont évalués à 7 500 €. Les en-cours finaux à 10 000 €.
Calculer le coût de la production terminée.

Le coût de la production terminée est égal à : 25 025 + 7 500 – 10 000 = 22 525 €.


FICHE 12 ♦ Les difficultés liées au calcul des coûts complets

3 ♦ LES PRODUITS DÉRIVÉS (DÉCHETS, REBUTS ET SOUS-PRODUITS)


•G 63

Certaines fabrications donnent, en plus du produit principal, des déchets, des rebuts et des sous-produits :
– un déchet est un résidu de matière première : copeaux de métal ou sciure de bois, par exemple ;
– un rebut est un produit qui présente des défauts donc non conforme : pièces cassées, par exemple ;
– un sous-produit est un produit secondaire obtenu au cours de la fabrication d’un produit principal. Par
exemple, le bitume qui résulte du raffinage du pétrole. Ils sont considérés, soit comme des déchets, soit
comme des produits (certains préfèrent alors le terme de coproduit) et traités en tant que tels.
Si ces produits dérivés peuvent être vendus : le prix de vente ou la marge est soustrait du coût de pro-
duction du produit principal, ou bien ajouté au résultat du produit principal.

66
06
81
09
15
♦ Application

0:
22
6.
18
9.
L’entreprise X a produit 2 000 articles. Le coût de production correspondant est de 5 000 €.

21
5.
:4
04
Durant le processus de fabrication, 2 tonnes de ferraille mêlée ont pu être triées et « mises de côté » car elles ont une valeur

21
84
marchande.
88
:
55
Le prix d’achat, par un ferrailleur, de ferraille mêlée est de 100 € la tonne.
09
38
91

Déterminer le coût de production définitif des produits finis.


:7
tra
ni
Ke
G

Coût de production 5 000


C
N
:E
om

Vente de la ferraille : 2 × 100 – 200


.c
ox
rv

Coût de production définitif des produits finis 4 800


la
cho
.s
w
w

Si ces produits résiduels peuvent être recyclés : la valeur retenue est, d’une part, soustraite du coût de
w

production du produit fini dont ils sont dérivés et, d’autre part, ajoutée au coût de production du produit
fini auquel ils sont intégrés.
Par exemple, le granulé de bois (ou pellet) est un petit cylindre de sciure de bois très fortement compressée. La
valeur de la sciure est soustraite du coût de production du stère de bois vendu et intégrée au coût de production
des granulés.
Si ces produits résiduels sont inutilisables : dans ce cas, ils n’ont pas de valeur d’échange. Mais les frais enga-
gés pour les éliminer sont à incorporer aux coûts de production des produits finis.
Par exemple, la récupération des déchets professionnels par les déchetteries est payante.

♦ Application
Une entreprise vient jeter 2 m3 de déchets à la déchetterie municipale. L’entreprise doit payer 7 e par m3 lors de son arrivée.
Les frais de transport sont évalués à 20 e.
Déterminer le coût de traitement des déchets à ajouter, par l’entreprise, à son coût de production pour obtenir le
coût de production définitif des produits finis.

Il faudra ajouter : (2 × 7) + 20 = 34 €.
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
: 88
84
21
04
:4
5.
21
9.
18
6.
22
0:
15
09
81
06
66
FICHE
Les coûts basés sur les activités (ABC) 13

66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ ORIGINE ET PRINCIPES DE LA MÉTHODE
09
38
91
:7

Cette récente méthode est née aux États-Unis dans les années 1980.
tra
ni
Ke

L’évolution de la structure des coûts, de nouvelles méthodes de travail ont entraîné une remise en cause de la
G
C
N

méthode classique des coûts complets :


:E
om
.c

– les coûts indirects sont devenus prépondérants (recherche et développement, gestion des ventes, etc.) et leur
ox
rv
la

répartition est souvent considérée comme arbitraire dans les méthodes classiques ;
cho
.s

– les entreprises travaillent, de plus en plus souvent, en flux tendus, ce qui entraîne la disparition des stocks et
w
w
w

donc des calculs induits par le stockage ;


– dans les usines, de nombreuses machines ont remplacé le personnel.
Dans la méthode ABC, qui est une méthode de coûts complets, l’analyse est transversale et part de l’articu-
lation activité-produits. L’organisation est décomposée en différentes activités plutôt qu’en différentes fonc-
tions (approvisionnement, production, distribution…).

Le cheminement des coûts repose sur l’hypothèse suivante :


•G
66

2 ♦ MISE EN ŒUVRE DE LA MÉTHODE


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

En général, quatre étapes sont nécessaires pour la mise en place de la méthode :

1re étape – Identifier les activités

« Une activité est définie comme un ensemble de tâches homogènes caractéristiques d’un processus de réalisation de la
chaîne de valeur et consommateur de ressources. »

Par exemple, la gestion des commandes.

66
06
2e étape – Calculer le coût des activités

81
09
15
À noter que de nombreuses consommations sont indirectes par rapport aux produits mais directes par rapport

0:
22
aux activités. Ce qui permet de répondre à une limite des coûts complets traditionnels : l’arbitraire de la venti-

6.
18
9.
lation des charges indirectes.

21
5.
:4
04
21
Attention ! Le jour de l’examen, les montants vous seront donnés.

84
88
:
55
09

3e étape – Définir les inducteurs de coûts


38
91
:7

Dans cette méthode, les unités d’œuvre sont remplacées par des inducteurs de coûts.
tra
ni
Ke

L’inducteur est une unité de mesure qui sert à mesurer la consommation du coût de l’activité par le produit et
G
C
N

à expliquer le coût des activités, sa cause.


:E
om
.c
ox

Son coût se calcule ainsi :


rv
la
cho
.s

Coût unitaire de l’inducteur = Coût de l’activité / Nombre d’inducteurs


w
w
w

Attention ! Lors de l’examen, les types d’inducteurs sont très différents les uns des autres.
À noter également que les activités qui ont le même inducteur sont regroupées dans un même centre.

4e étape – Valoriser les objets de coûts


La démarche est la suivante : calcul du coût de production puis du coût de revient et, enfin, du résultat.
Coût d’un produit = Coût unitaire de l’inducteur x Quantités d’unités consommées

♦ Application
Une entreprise monte et expédie 900 produits A et 1 000 produits B dans un atelier unique.
Prix de vente unitaire : 125 € pour A et 150 € pour B.
Coût des matières premières : 50 € par produit.
Une analyse de l’entreprise a permis d’identifier deux activités : le montage automatisé pour un coût total de 85 000 € et
l’expédition pour un coût total de 10 000 €.
L’inducteur du montage automatisé est l’heure machine. Le temps de passage pour A est de 10 minutes et pour B de
4 minutes.
L’inducteur pour l’expédition est le poids des produits livrés. Chaque produit pèse 1 kg.
FICHE 13 ♦ Les coûts basés sur les activités (ABC)

– Calculer le nombre et le coût des inducteurs sélectionnés (conserver 2 décimales).


•G
67

– Calculer les coûts unitaires, le résultat unitaire de chacun des produits, le résultat global et commenter.

– Calcul du nombre et du coût des inducteurs :


Activité Coût de l’activité Inducteurs Nombre d’inducteurs Coût de l’inducteur
Montage 85 000,00 L’heure machine 216,67 heures(1) 85 000 / 216,67 = 392,31
Expédition 10 000,00 Poids des produits livrés 1 900 kg 5,26

– Calcul des coûts et des résultats :

A B

66
06
81
Matières 50,00 50,00

09
15
0:
Montage automatisé (10/60) × 392,31 = 65,38 26,15

22
6.
18
9.
Coût de production 115,38 76,15

21
5.
:4
Expédition 5,26 × 1 = 5,26 5,26

04
21
84
Coût de revient 120,64 81,41
88
:
55
09

Prix de vente 125,00 150,00


38
91
:7

Résultat unitaire 4,36 68,59


tra
ni
Ke

Résultat par produit 3 924 68 590


G
C
N
:E

Résultat global 72 514


om
.c
ox
rv

Le résultat est positif, surtout grâce au produit B.


la
ho
c
.s
w

(1) [(900 × 10) + (1 000 × 4)] / 60


w
w

3 ♦ LES INTÉRÊTS DE LA MÉTHODE


– Une meilleure pertinence des coûts
L’estimation des coûts est plus précise grâce à la maîtrise des coûts indirects et leur meilleure répartition. Le
subventionnement entre produits est alors limité.
– Un pilotage de la performance
Le chaînage transversal des activités met en évidence le processus de création de valeur en même temps que
celui de développement des coûts.
Les inducteurs permettent d’apprécier la performance de l’organisation.

4 ♦ LES LIMITES DE LA MÉTHODE


La principale limite consiste dans le choix entre la précision de l’analyse, qui suppose un grand nombre d’ac-
tivités liées entre elles d’où une complexité évidente et difficile à gérer et la concentration des activités, qui
suppose une perte d’homogénéité et donc un subventionnement entre les produits.
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
: 88
84
21
04
:4
5.
21
9.
18
6.
22
0:
15
09
81
06
66
FICHE
Les coûts partiels 14

66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ INTRODUCTION
09
38
91
:7

Les méthodes de coûts partiels n’intègrent qu’une partie jugée pertinente des charges incorporables de la
tra
ni
Ke

comptabilité générale. Les autres charges ne sont pas réparties entre les produits ou activités.
G
C
N

Reprenons les différentes catégories de charges :


:E
om
.c
ox

Catégories Détermination Exemple


rv
la
ho
c

Charges variables Elles varient avec le volume d’activité. Achat de matières


.s
w
w
w

Elles restent constantes pour une structure donnée. Elles varient par Dotations aux
Charges fixes
paliers, en cas de changement de structure. amortissements
Charges directes Elles sont directement affectées ou imputées sans ambiguïté à un coût. Main-d’œuvre directe
Charges indirectes Elles se rapportent à plusieurs coûts. Consommation d’énergie

Les différentes méthodes de calcul de coûts partiels sont présentées dans le tableau suivant avec les catégories
de charges concernées :
Charges directes Charges indirectes
Charges variables Charges fixes Charges variables Charges fixes
Méthode des coûts variables X X
Méthode des coûts directs X X
Méthode des coûts spécifiques X X X
•G
70

2 ♦ LA VARIABILITÉ DES CHARGES


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Les charges variables (communément appelées charges opérationnelles) sont des charges « qui varient avec le
volume d’activité de l’entreprise, sans qu’il y ait nécessairement exacte proportionnalité entre la variation
des charges et la variation du volume des produits obtenus ».
Les charges variables unitaires sont constantes par rapport à l’activité.
Exemple : le litre de jus coûte 0,50 €.
Si l’on commande 10 litres, le coût total est égal à 10 × 0,5 = 5 €.
Le coût total passe à 10 € si l’on commande 20 litres.
Les charges fixes (communément appelées charges de structure) sont constantes quel que soit le volume

63
60
d’activité, dans le cadre d’une structure donnée. Elles évoluent par paliers, en cas de changement de

86
09
structure.

15
8:
14
Les charges fixes unitaires sont décroissantes par rapport à l’activité.

2.
22
3.
25
Exemple : les coûts fixes du centre montage représentent 3 410 € pour 1 240 heures machine soit un coût uni-

7.
19
taire égal à 2,75. Si le nombre d’heures de montage est de 1 300 heures (suite à un problème de réglage des

4:
10
42
machines), le coût unitaire fixe est alors de 3 410/1 300 = 2,62.
88
:8
24
Les charges semi-variables comportent une partie fixe et une partie variable.
55
99
31
t:5

3 ♦ LA MÉTHODE DES COÛTS VARIABLES (OU DIRECT COSTING)


tta
Se
G
C

Le coût variable est « constitué seulement par les charges qui varient avec le volume d’activité de l’entreprise
N
:E
om

[…] » :
.c
ox
rv
la
o
ch

Coût variable = Charges directes variables + Charges indirectes variables


.s
w
w
w

Les coûts fixes sont calculés globalement. En effet, il est souvent arbitraire de répartir ces coûts entre diffé-
rents produits (comment répartir le salaire du personnel administratif entre les différents produits ?).
Les différents éléments de calcul sont intégrés dans un compte de résultat différentiel :
A B Total %
Chiffre d’affaires
– Charges variables des produits vendus
= Marge sur coût variable (MCV) S MCV
– Charges fixes (CF) S CF
= Résultat (R) R

La méthode cherche à dégager les marges sur coûts variables (MCV) des différents produits afin de mesurer
leur contribution à l’absorption des charges fixes. Elle n’a donc d’intérêt que si la part des charges variables est
importante dans la structure des coûts.
Le taux de marge sur coût variable est pertinent à calculer, notamment pour l’analyse.

Taux de MCV = MCV × 100


Chiffre d’affaires
♦ Application
FICHE 14 ♦ Les coûts partiels
•G
71

Une entreprise de textile FCS commercialise trois modèles de pantalons.


Elle a vendu cette année : 700 modèles Fashion à 34 € l’un ; 600 modèles Classic à 40 € l’un et 400 modèles Sport à 35 €
l’un.
Les coûts variables unitaires respectifs sont de : 16 €, 34 € et 23 €.
Présenter le compte de résultat différentiel. Commenter.

Fashion Classic Sport Total %


Chiffre d’affaires 23 800 24 000 14 000 61 800 100 %

63
60
– Charges variables 11 200 20 400 9 200

86
09
15
8:
Marge sur coût variable 12 600 3 600 4 800 21 000 33,98 %

14
2.
22
Taux de MCV 52,94 % 15,00 % 34,29 %

3.
25
7.
19
– Charges fixes 11 900

4:
10
42
Résultat 9 100 14,72 %
88
:8
24
55

L’entreprise dégage un résultat positif. Le modèle Fashion, avec un taux de MCV de 53 % environ, est celui qui absorbe le mieux
99
31

les charges fixes.


t:5
tta
Se
G

Dans cette méthode de coût, les stocks sont évalués au coût variable. Si un stock final apparaît, il y aura
C
N
:E

une différence entre le résultat obtenu ci-dessus et le résultat comptable obtenu dans la méthode du coût
om
.c
ox

complet. Cette différence correspond à la part de charges fixes incluses dans les stocks en coût complet.
rv
la
o
ch

La méthode est simple et permet :


.s
w
w

– de connaître la contribution de chaque produit à la couverture des charges fixes ;


w

– de savoir s’il faut abandonner ou non la commercialisation d’un produit ;


– de savoir s’il faut accepter ou non une commande supplémentaire ;
– de choisir les produits à promouvoir (ceux à plus forte marge) ;
– de calculer le risque d’exploitation (cf. Fiche 16 « Le risque d’exploitation »).

♦ Suite de l’application
Le contrôleur de gestion de l’entreprise FCS, lors du calcul de coût complet, constate que le modèle Classic dégage une perte
comme le détaille le tableau suivant :

Fashion Classic Sport Total


Chiffre d’affaires 23 800 24 000 14 000 61 800
Coût de revient 17 500 25 200 10 000 52 700
Résultat 6 300 – 1 200 4 000 9 100

Faut-il abandonner la commercialisation de ce produit Classic sachant que les coûts fixes restent identiques ?
•G
72

La marge sur coût variable du modèle est positive.


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Sans ce modèle, les charges fixes ne sont pas diminuées.


Le résultat sans Classic est égal à : MCV Fashion + MCV Sport – Charges fixes
= 12 600 + 4 800 – 11 900 = 5 500
Soit : Résultat avec Classic – MCV de Classic = 9 100 – 3 600 = 5 500. Le résultat sans Classic est inférieur à celui avec (5 500 €
versus 9 100 €). Il ne faut donc pas abandonner la commercialisation du modèle.

La méthode comporte des limites :


– attention aux décisions hâtives d’abandon d’un produit. En pratique, ce n’est pas toujours possible (produits
complémentaires, capacités de production spécifiques…) ;

63
– les charges fixes peuvent prendre de l’importance dans certaines entreprises (logistique, gestion de la qualité,

60
86
09
administration des ventes, par exemple). Dans cette méthode, elles sont traitées comme une « masse » unique.

15
8:
14
Quid de l’analyse ?

2.
22
– à long terme, les décisions stratégiques telles que les nouveaux investissements se répercutent sur les

3.
25
7.
charges fixes (dites de structure). L’analyse par la méthode des coûts variables est donc valable uniquement

19
4:
10
à court terme.

42
88
:8
24
55

4 ♦ LA MÉTHODE DES COÛTS DIRECTS


99
31
t:5
tta

Le coût direct est un « coût constitué par :


Se
G
C

– des charges qui lui sont directement affectées : ce sont le plus souvent des charges opérationnelles (ou
N
:E
om

variables) ;
.c
ox
rv

– des charges qui peuvent être rattachées à ce coût sans ambiguïté même si elles transitent par des centres
la
o
ch

d’analyse ; certaines de ces charges sont opérationnelles (ou variables, d’autres sont de structure (ou fixes) ».
.s
w
w
w

Dans cette méthode, seuls les coûts directs sont détaillés par produit :
Coût direct = Charges variables directes + Charges fixes directes

Ce qui permet de calculer une marge sur coût direct et le taux de marge qui s’y rapporte.
Marge sur coût direct = Chiffre d’affaires – Coût direct
Marges sur coût direct
Taux de marge sur coût direct = × 100
Chiffre d’affaires

Les charges indirectes ne sont pas réparties entre les produits.


Le résultat se calcule alors ainsi :
Résultat = Marge sur coût direct total – Charges indirectes totales

Ces différents calculs sont souvent présentés sur la forme d’un tableau, le compte d’exploitation analytique
en coût direct.
FICHE 14

A
♦ Les coûts partiels

B Total %
•G
73

Chiffre d’affaires
– Coût direct
= Marge sur coût direct (MCD) S MCD
– Charges indirectes (CI) S CI
= Résultat (R) R

Cette méthode est peu utilisée.

63
5 ♦ LA MÉTHODE DES COÛTS SPÉCIFIQUES

60
86
09
(OU MÉTHODE DES COÛTS VARIABLES ÉVOLUÉS)

15
8:
14
2.
22
Elle prolonge celle des coûts variables en imputant, à chaque produit, ses propres charges fixes directes.

3.
25
7.
19
Coût spécifique = Charges variables totales + Charges fixes directes

4:
10
42
88
:8
Il est alors possible de calculer deux marges : la marge sur coût variable (étudiée dans la section 2 ci-dessus) et
24
55

une marge sur coût spécifique (ou marge de contribution). Cette dernière se calcule ainsi :
99
31
t:5
tta
Se

Marge sur coût spécifique = Marge sur coût variable – Charges fixes spécifiques (ou directes)
G
C
N
:E

Le résultat se calcule alors par différence :


om
.c
ox
rv
la

Résultat = Marge sur coût spécifique – Charges fixes indirectes


o
ch
.s

Les charges fixes indirectes correspondent aux charges fixes communes


w
w
w

aux différents produits ou activités

Les calculs sont repris dans le compte d’exploitation analytique en coûts spécifiques (il est présenté dans
l’application ci-dessous).

♦ Application
Une entreprise vous communique les éléments suivants concernant trois produits fabriqués :

A B C
Chiffre d’affaires 150 000 170 000 110 000
Charges variables 62 000 75 000 87 000
Charges fixes spécifiques 30 000 40 000 39 000

Les charges fixes communes s’élèvent à 65 000 €.


Présenter le compte d’exploitation analytique en coûts spécifiques.
•G
74 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

A B C Total %
Chiffre d’affaires 150 000 170 000 110 000 430 000 100 %
– Charges variables 62 000 75 000 87 000
= Marge sur coût variable 88 000 95 000 23 000 206 000 47,91 %
– Charges fixes spécifiques 30 000 40 000 39 000
= Marge sur coûts spécifiques 58 000 55 000 – 16 000 97 000 22,56 %
– Charges fixes indirectes 65 000

63
60
Résultat 32 000 7,44 %

86
09
15
8:
Le résultat global est positif mais le produit C présente une marge sur coût spécifique négative. Que décider ?

14
2.
22
3.
Les intérêts de la méthode sont les suivants :

25
7.
19
– elle est plus précise que la méthode des coûts variables en intégrant les charges fixes spécifiques ;

4:
10
42
– elle permet ainsi une meilleure décision quant à l’abandon ou non d’un produit grâce au calcul de contri-
88
bution de chaque produit à la couverture des charges fixes communes. :8
24
55
99

Toutefois, précisons pour le dernier point, qu’avant d’abandonner un produit, il faudrait réfléchir à la stra-
31
t:5
tta

tégie adoptée (est-ce que les produits sont complémentaires ? quelle est l’image de marque du produit ?), s’as-
Se
G

surer que la production ne peut être augmentée (est-ce que les contraintes de production sont saturées ?) et que
C
N
:E

les débouchés sont insuffisants.


om
.c
ox
rv
la
o
ch
.s
w

♦ Suite de l’application
w
w

Au vu des résultats précédents, faut-il abandonner le produit C ?

Si le produit C est abandonné, le résultat se trouve majoré de la marge sur coût spécifique de C.
Le résultat serait alors égal à : 32 000 + 16 000 = 48 000 €.
L’entreprise serait tentée d’abandonner ce produit mais…

6 ♦ CONCLUSION
Pour choisir quelle méthode de coûts partiels adopter, il faut étudier la structure des charges de l’entreprise.
Ces méthodes sont intéressantes pour procéder à des simulations et prendre des décisions.
Enfin, comme le résultat n’est pas calculé par produit ou par activité, ces méthodes ne permettent pas de fixer
un prix de vente.
L’imputation rationnelle
FICHE
des charges fixes (IRCF) 15

63
60
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ PRINCIPE DE LA MÉTHODE
24
55
99
31

Le principe de l’IRCF est de déterminer des coûts de revient unitaires constants (contrairement aux coûts
t:5
tta
Se

complets) malgré une variation du niveau d’activité. C’est pourquoi seule une fraction des charges fixes est
G
C
N

imputée aux coûts, ce qui revient à les « variabiliser ».


:E
om
.c

Cette imputation des charges fixes est fonction d’un niveau d’activité normale : « L’activité normale correspond
ox
rv
la

à l’activité théorique maximale diminuée des déperditions incompressibles de l’activité liées aux temps de congé,
o
ch
.s
w

d’arrêt de travail, de réparations (entretien, pannes, réglages) statistiquement normales et aux contraintes struc-
w
w

turelles de l’organisation (changements d’équipes, goulots d’étranglement. »

2 ♦ LA DÉMARCHE DE CALCUL
Le schéma suivant illustre la détermination du coût d’imputation rationnelle :

Charges Charges
variables variables
Coût
d’imputation
Charges rationnelle
Charges x coefficient d’imputation
fixes
fixes imputées

Différence
d’imputation
•G
76 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Les charges fixes sont imputées en fonction du rapport suivant :


Activité réelle
Coefficient d’imputation rationnelle (IR) =
Activité normale

Les charges fixes imputées se déterminent de la manière suivante :


Charges fixes imputées = Charges fixes constatées ¥ Coefficient d’IR

Le coût de revient se calcule ainsi :


Coût d’imputation rationnelle = Charges variables constatées + Charges fixes imputées

63
60
Ces calculs peuvent être déterminés de manière unitaire, comme dans l’application suivante.

86
09
15
8:
14
2.
22
♦ Application (d’après un sujet d’examen)

3.
25
7.
19
La société Mélusine est spécialisée dans le montage de compresseurs et le négoce d’accessoires d’air comprimé (outils) vendus

4:
10
42
en l’état.
88
:8
24
L’analyse des charges de juin relatives au compresseur X fait apparaître :
55
99

– les charges de production : variables unitaires : 144 €


31
t:5

fixes mensuelles : 1 200 €


tta
Se

– les autres charges (hors production du mois) : 1 800 € dont 600 € de charges fixes.
G
C
N
:E

L’activité normale et programmée correspond à une fabrication et à une vente de 60 compresseurs par mois. En juin, la pro-
om
.c

duction a été de 40 compresseurs : 35 d’entre eux ont été vendus au prix unitaire (HT) de 240 € et le stock au 30 juin est de
ox
rv

5 compresseurs.
la
o
ch
.s

Calculer le coût de production d’un compresseur X fabriqué en juin : sans imputation rationnelle et avec imputation
w
w
w

rationnelle.
Activité réelle = 40 compresseurs Activité normale = 60 compresseurs
Coefficient d’imputation rationnelle = 40 / 60
Charges fixes imputées = 1 200 × 40 / 60 = 800. Soit en unitaire : 800 / 40 = 20
Comme l’énoncé demande un coût de production unitaire, il est possible de le calculer directement comme suit :
Coût de production
Sans imputation rationnelle Avec imputation rationnelle
Coût variable unitaire : 144 Coût variable unitaire : 144
Coût fixe unitaire (1 200 / 40) : 30 Coût fixe d’imputation rationnelle
(1 200 / 60) : 20
Coût de production unitaire : 174 Coût de production unitaire : 164

3 ♦ LES DIFFÉRENCES DE NIVEAU D’ACTIVITÉ


Le schéma ci-dessus illustre bien la différence d’imputation rationnelle qui se calcule ainsi :
Charges fixes constatées – Charges fixes imputées = Différence d’imputation
FICHE 15

Trois situations peuvent se présenter :


♦ L’imputation rationnelle des charges fixes (IRCF)
•G
77

1) Activité réelle < Activité normale ➾ Charges fixes réelles > Charges fixes imputées ➾ Coefficient d’IR < 1
➾ Coût de sous-activité = Coût fixe unitaire normal x Nombre d’unités non produites.
2) Activité réelle = Activité normale ➾ Charges fixes réelles = Charges fixes imputées ➾ Coefficient d’IR =1
➾ Pas de sous-activité
3) Activité réelle > Activité normale ➾ Charges fixes réelles < Charges fixes imputées ➾ Coefficient d’IR > 1
➾ Gain ou boni de sur-activité = Coût fixe unitaire normal × Nombre d’unités produites en plus.

Le coût de la sous-activité peut être chiffré et décomposé en coût de sous-activité de la production et de la


distribution :

63
60
– Coût de sous-activité de la production = Coût réel – Coût d’imputation rationnelle de production = Charges

86
09
15
fixes totales de production – Charges fixes d’imputation rationnelle de production

8:
14
– Coût de sous-activité de la distribution = Charges fixes totales de distribution – Charges fixes d’imputation

2.
22
3.
rationnelle de distribution

25
7.
19
4:
10
4 ♦ LA PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT
42
88
:8
24
Le compte de résultat doit donc être présenté selon la méthode de l’imputation rationnelle des charges
55
99

fixes pour ne pas affecter la valeur des stocks par la sous-activité de la période.
31
t:5
tta

En effet, « la quote-part des charges correspondant à la sous-activité n’est pas majorable au coût de production
Se
G

[des actifs] ». « Les coûts d’acquisition et de production du stock ne comprennent que les seuls éléments qui
C
N
:E
om

interviennent normalement dans leur formation. Les pertes et les gaspillages en sont exclus. L’imputation des
.c
ox

charges fixes de production au coût de transformation est basée sur la capacité normale de production (imputa-
rv
la
o

tion rationnelle). »
ch
.s
w
w
w

♦ Suite de l’application pour illustrer les deux points précédents


• Présenter les deux comptes de résultat de la société (sans imputation rationnelle et avec). Quelle présentation du
compte de résultat devrait être adoptée en comptabilité financière ?
• En vous limitant aux seules charges de production, calculer le coût de sous-activité du mois de juin et le répartir
entre la production vendue et la production stockée.
• Calculer le coût global de sous-activité du mois de juin en considérant que les « autres charges » sont essentielle-
ment des charges de distribution.

• Présentation des comptes de résultat


Compte de résultat sans imputation rationnelle
Charges variables (144 × 40) : 5 760 Production vendue (35 × 240) : 8 400
Charges fixes : 1 200 Production stockée (5 × 174) (1) : 870
Autres charges : 1 800
Résultat : 510
Total : 9 270 Total : 9 270
(1) Coût variable unitaire + Coût fixe unitaire = 144 + 30 = 174
•G
78 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Compte de résultat avec imputation rationnelle


Charges variables (144 × 40) : 5 760 Production vendue (35 × 240) : 8 400
Charges fixes : 1 200 Production stockée (5 × 164) (1) : 820
Autres charges : 1 800
Résultat : 460
Total : 9 220 Total : 9 220
(1) Coût variable unitaire + Coût fixe unitaire d’imputation rationnelle = 144 + 20 = 164

C’est la présentation avec imputation rationnelle qui doit être adoptée en comptabilité financière. Le résultat diminue de 50 €,
ce qui correspond au coût de la sous-activité affecté à la production stockée.

63
60
86
09
• Coût de sous-activité de la production

15
8:
= Coût total de production – Coût d’imputation rationnelle de production

14
2.
22
= Charges fixes totales de production – Charges fixes d’imputation rationnelle de production =

3.
25
7.
1 200 – (1 200 × 40/60) = 400 e soit 10 € par compresseur.

19
4:
10
Le coût de la sous-activité est imputé : à la production vendue pour : 35 × 10 € = 350 € et à la production stockée pour :

42
88
5 × 10 € = 50 €. :8
24
55
99

• Pour le coût global de la sous-activité :


31
t:5

Charges fixes de distribution : 600 €


tta
Se
G

Coefficient d’imputation rationnelle = Activité réelle / Activité normale = 35/60


C
N
:E

Le coût de la sous-activité de la distribution est donc égal à : 600 – (600 × 35/60) = 250 €
om
.c
ox

Et le coût global de la sous-activité est égal à : 400 + 250 = 650 €.


rv
la
o
ch
.s
w
w

5 ♦ LES INTÉRÊTS DE LA MÉTHODE


w

Les intérêts de la méthode sont nombreux :


– les résultats peuvent s’analyser indépendamment des variations d’activité ;
– la méthode permet une comparaison pertinente des coûts d’une période à l’autre ;
– elle neutralise l’instabilité du coût complet, ce qui permet un pilotage court terme de l’entreprise avec l’analyse
des écarts, par exemple ;
– l’IRCF met en évidence le coût de la sous-activité et permet de l’analyser ;
– l’IRCF permet d’évaluer les éléments qui entrent dans le patrimoine en conformité avec les règles du PCG ;
– elle facilite la détermination du prix de vente à partir d’un coût de revient « normal », ce qui est particulière-
ment intéressant pour les entreprises saisonnières.

6 ♦ LES LIMITES DE LA MÉTHODE


L’activité normale, base de la méthode, peut être difficile à déterminer.
Une autre difficulté réside dans la distinction de la part fixe et variable pour les charges semi-variables.
La méthode appliquée aux charges indirectes (voir paragraphe suivant) augmente la complexité du tableau de
répartition.
FICHE 15

7 ♦ L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES INDIRECTES


♦ L’imputation rationnelle des charges fixes (IRCF)
•G
79

Il faut ventiler les charges indirectes en charges variables et en charges fixes dans les centres d’analyse auxiliaires
et principaux, selon les calculs présentés en début de fiche.
Dans le tableau de répartition des charges indirectes, le coefficient d’imputation rationnelle peut être commun
aux différents centres d’analyse ou différent pour chaque centre, ce qui rend les calculs difficiles.
S’il existe un coefficient d’imputation rationnelle pour les centres auxiliaires, il faut procéder à l’imputation ration-
nelle de ces centres avant la répartition secondaire.
Les différences d’imputation peuvent être calculées, toujours selon le principe présenté en début de fiche.

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t:5
tta
Se
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
o
ch
.s
w
w
w
w
w
w
.s
ch
ola
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
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FICHE
Le risque d’exploitation 16

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10
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:8
1 ♦ LE RISQUE EN AVENIR CERTAIN
24
55
99
31

L’étude de la rentabilité d’une entreprise est souvent basée sur le modèle Coût – Volume – Profit. Le postulat
t:5
tta
Se

de départ est que les charges variables sont proportionnelles à l’activité, que l’activité est mesurée par les ventes
G
C
N

et que les coûts de structure sont fixes.


:E
om
.c
ox

Résultat (R) = Marge sur coût variable (MCV) – Charges fixes (CF)
rv
la
o
ch

Marge sur coût variable (MCV) = Chiffre d’affaires (CA) – Charges variables (CV)
.s
w
w
w

Ces indicateurs sont issus de l’analyse des charges variables et des charges fixes (cf. Fiche 14).
De plus, les entreprises sont soumises à différents risques résultant d’événements extérieurs (risque de change,
risque de taux), mais aussi à un risque spécifique propre à chacune d’elles : le risque d’exploitation.
C’est la possibilité de l’existence d’une différence entre le chiffre d’affaires réel et le chiffre d’affaires prévisionnel
qui constitue ce risque d’exploitation. Plus cette sensibilité est forte, plus le risque de l’entreprise est élevé.
Il existe différents outils permettant de mesurer le risque d’exploitation.

A – Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité (chiffre d’affaires critique, point mort) est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise
couvre la totalité de ses charges (variables et fixes). Il s’agit du chiffre d’affaires pour lequel le résultat est
nul.
1) La résolution par le calcul
Ce modèle repose sur des hypothèses simplificatrices. Il part du postulat que les prix de vente, le rendement, la
composition des ventes ainsi que les frais fixes sont constants.
•G
82

Le seuil de rentabilité est donné par la formule suivante :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Montant des charges fixes CF


SR = =
Taux de marge sur coût variable Taux MCV

avec taux marge sur coût variable = Marge sur coût variable = MCV
Chiffre d’affaires CA

♦ Application
Pour un chiffre d’affaires de 1 500 000 €, l’entreprise dégage une marge sur coût variable de 450 000 € (taux de marge sur

63
60
coût variable de 30 %).

86
09
15
Quel chiffre d’affaires permet de dégager une marge de 260 000 € (montant des charges fixes) ?

8:
14
2.
22
Si la MCV est de 450 000 pour un chiffre d’affaires de 1 500 000, alors une marge de 260 000 représente un

3.
25
260 000 × 1 500 000

7.
19
chiffre d’affaires de : = 866 667 € ; ce montant représente le seuil de rentabilité.

4:
450 000

10
42
260 000
88
Par la formule, SR = = 866 667 € :8
24
0,3
55
99
31
t:5
tta

2) La résolution par le graphique


Se
G
C
N

La résolution graphique se fait en utilisant l’une des trois méthodes suivantes ; le seuil de rentabilité est atteint
:E
om

lorsque :
.c
ox
rv
la

y
o

CA = CV + CF
ch
.s
w
w

CA
w

Zone de gain

Droite du chiffre d’affaires : Coût total


y=x SR

Droite du coût total :


y = 0,7 x + 260 000 500000
Zone de perte
5E5

00 2.5E5 500000 1000000 chiffre d'affaires

y
Le résultat est nul
R=0 Résultat

Zone de perte

200000
2E5 Zone de gain
Droite du résultat : SR
y = 0,3 x – 260 000 00 5E5 1000000 Chiffre d'affaires
MCV = Charges fixes
FICHE 16 ♦ Le risque d’exploitation

y MCV
•G
83

SR
Charges fixes Zone de gain

Droite des charges fixes :


Zone de perte
y = 260 000 100000
1E5

Droite de la marge sur coût variable :


00 2.5E5 500000 Chiffre d'affaires
y = 0,3 x

B – Les autres outils


– La date d’atteinte du seuil de rentabilité : il est intéressant de connaître à quelle date le seuil de rentabilité

63
est atteint. Plus le seuil de rentabilité est atteint tôt dans l’année, plus l’entreprise est à l’abri d’un retourne-

60
86
ment de situation concernant ses ventes. Certains ouvrages utilisent le nom de point mort :

09
15
8:
14
d = CF × 12 SR

2.
× 12

22
d=

3.
MCV CA

25
7.
19
4:
10
– La marge de sécurité représente le montant du chiffre d’affaires qui peut être supprimé par une conjoncture
42
88
défavorable sans entraîner de pertes pour l’entreprise. :8
24
55
99
31

Marge de sécurité = Chiffre d’affaires – SR


t:5
tta
Se

Son calcul est généralement accompagné de celui de l’indice de sécurité ; celui-ci exprime la position de l’entre-
G
C
N
:E
om

prise par rapport au seuil de rentabilité : Indice de sécurité (IS) = CA – SR


.c
ox

CA
rv
la
o
ch

Il montre dans quelle mesure l’entreprise peut diminuer son chiffre d’affaires tout en restant bénéficiaire.
.s
w
w
w

– L’indice de prélèvement (IP) exprime le pourcentage du chiffre d’affaires nécessaire pour couvrir les charges
fixes. Plus la valeur de cet indice est faible, plus l’entreprise peut facilement atteindre son seuil de rentabilité :

IP = CF × 100
CA

– Le coefficient de volatilité, le levier opérationnel ou levier d’exploitation exprime la sensibilité du résul-


tat d’exploitation par rapport à une baisse du chiffre d’affaires. Il présente l’élasticité du résultat par rapport
au chiffre d’affaires, avec un prix de vente constant et des conditions d’exploitation identiques. Plus ce rapport
est élevé, plus le risque est important. Lorsque le chiffre d’affaires de l’entreprise s’éloigne du seuil de renta-
bilité alors l’élasticité diminue et le risque encouru faiblit.

DR
eR/CA = R = CA = 1
DCA CA – SR IS
CA

L’élasticité du prix est traitée Fiche 22.


•G
84

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Pour compléter la gamme des produits proposés et soutenir leur politique de croissance, une société veut lancer un nouvel
engin. Mais se pose le choix de l’équipement à acquérir pour sa fabrication et celui de l’effort publicitaire devant accompagner
le lancement.
Le nouvel engin serait vendu au prix unitaire hors taxes de 105 €, le budget de dépenses publicitaires est fixé à 200 000 €
par an.
Deux équipements sont envisagés ; ils seraient amortis linéairement sur 5 ans :
– le matériel A d’un montant HT de 1 400 000 €, coût variable unitaire 65 € ;
– le matériel B d’un montant HT de 2 000 000 €, coût variable unitaire 60 €.

63
60
Déterminer le seuil de rentabilité pour chaque matériel envisagé.

86
09
15
Dans l’hypothèse où 24 000 nouveaux engins seraient fabriqués et vendus en N+1, quel serait l’indice de sécurité et

8:
14
le coefficient de volatilité associés à chaque matériel ?

2.
22
3.
25
Calcul du seuil de rentabilité pour chaque matériel envisagé :

7.
19
4:
10
MCV Taux MCV Publicité Amortissement Total FF SR SR quantité

42
88
105 – 65 :8
24
Matériel A 40/105 = 0,38 200 000 280 000 480 000 1260 000 12 000
55

= 40
99
31
t:5

Matériel B 45 0,429 200 000 400 000 600 000 1 400 000 13 333
tta
Se
G
C
N

480 000 1 260 000


:E

Avec FF = Frais fixes ; SR du matériel A = et SR en quantité =


om

0,380 95 105
.c
ox
rv
la

Calcul de l’indice de sécurité et du levier opérationnel :


o
ch
.s
w

Marge de sécurité (CA – SR) Indice de sécurité (MS / CA) L.O (1 / IS)
w
w

(24 000 – 12 000) × 105 =


Matériel A 1 260 000 / (24 000 × 105) = 0,5 2
1 260 000
Matériel B 1 120 000 0,44 2,25
Les différents indicateurs mesurent le risque. Le projet A est moins risqué que le projet B.

C – Les entreprises saisonnières


La réalisation du chiffre d’affaires est irrégulière. Les conditions d’exploitation ne sont pas remises en cause, le
seuil de rentabilité n’est pas modifié. Mais la saisonnalité a une incidence sur le délai d’atteinte du seuil de ren-
tabilité. La durée est obtenue en cumulant les chiffres d’affaires des différentes périodes jusqu’à l’obtention de
la valeur du seuil de rentabilité.

♦ Application
Une entreprise génère un chiffre d’affaires de 1 500 000 €, dispose d’un taux de marge sur coût variable de 30 % et de
260 000 € de charges fixes.
Le montant du seuil de rentabilité de 866 667 € est atteint le 28 juillet.
Supposons que l’entreprise ait une activité saisonnière répartie ainsi :
Mois J F M
FICHE 16

A
♦ Le risque d’exploitation

M J J A S O N D
•G
85

% CA 6 6 8 8 18 18 15 10 3 4 4

Déterminer la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint.

L’hypothèse de la proportionnalité ne peut pas être utilisée, la constitution du chiffre d’affaires doit être décomposée période par
période.
Mois J F M A M J
% CA 6 6 8 8 18 18
CA mensuel 90 000 90 000 120 000 120 000 270 000 270 000

63
60
86
Cumul CA 90 000 180 000 300 000 420 000 690 000 960 000

09
15
8:
14
2.
Mois J A S O N D

22
3.
25
% CA 15 10 3 4 4

7.
19
4:
10
CA mensuel 225 000 0 150 000 45 000 60 000 60 000

42
88
Cumul CA 1 185 000 1 185 000 :8 1 335 000 1 380 000 1 440 000 1 500 000
24
55
99
31

(866 667 – 690 000) × 30


t:5

Le seuil de rentabilité est atteint le 20 juin : , soit 1 mois plus tôt que dans le cas de la production
tta

270 000
Se

régulière.
G
C
N
:E
om

D – Les modifications des conditions d’exploitation


.c
ox
rv
la

Si les conditions d’exploitation sont modifiées, par exemple augmentation ou diminution des charges fixes,
o
ch
.s

modification du taux de marge sur coût variable, du prix de vente, des charges variables, le modèle précédent
w
w
w

est caduc. Il doit être adapté.


Il convient de travailler par paliers en tenant compte de tous les changements qui interviennent dans les condi-
tions d’exploitation. En cas de représentation graphique, un changement de repère doit être effectué pour tenir
compte de la variation des charges fixes.

♦ Application
Pour l’exercice N+1, le chiffre d’affaires mensuel est de 125 000 € (sur 12 mois). Le taux de marge sur coût variable (30 %) et
le montant des charges fixes (260 000 €) sont inchangés.
Afin d’augmenter sa capacité de production, l’entreprise décide d’investir.
Le 1er avril N+1, l’entreprise met en place son nouveau matériel d’une valeur de 500 000 € (durée d’utilisation 5 ans). Celui-ci
ne sera opérationnel que le 1er juillet N+1.
Ce nouveau matériel permet une économie de charges variables, ce qui permet à l’entreprise d’atteindre un taux de marge
sur coût variable de 40 %. Conjointement, l’entreprise lance une opération promotionnelle : coût 30 000 €. Cette opération
permettrait une augmentation des ventes de 8 % sans diminution du prix de vente.
Calculer la date à laquelle le seuil de rentabilité serait atteint.
•G
86

Palier 1 : de janvier à fin mars


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Marge sur coût variable de la période : 125 000 × 3 × 30 % = 112 500 €


Montant de charges fixes restant à couvrir : 260 000 – 112 500 = 147 500 €
Palier 2 : d’avril à fin juin
La mise en place du nouveau matériel augmente les charges fixes de 75 000 € pour le restant de l’année :
500 000 9
( × ).
5 12
Marge sur coût variable de la période : 125 000 × 3 × 30 % = 112 500 €
Montant de charges fixes restant à couvrir : 147 500 + 75 000 – 112 500 = 110 000 €.

63
60
Palier 3 : de juillet à fin décembre

86
09
Le nouveau matériel est opérationnel, les conditions de production changent. Les quantités augmentent de 8 % et le taux marge

15
8:
14
passe à 40 %.

2.
22
La nouvelle marge sur coût variable mensuelle est de 54 000 € : (125 000 × 1,08 × 40 %).

3.
25
7.
Les charges fixes non couvertes s’élèvent à : 110 000 + 30 000 = 140 000 e.

19
4:
10
140 000

42
Pour couvrir les charges fixes, il faut 2,59 mois ( ). Le seuil de rentabilité est atteint le 18 septembre.
88
54 000 :8
24
55
99
31

E – La multiproduction
t:5
tta
Se

Il est rare qu’une entreprise ne produise qu’un seul produit. En cas de multiproduction, il est possible d’exprimer
G
C
N
:E

le seuil de rentabilité de deux manières :


om
.c

– en fonction des quantités, mais cela fournit de trop nombreuses solutions ;


ox
rv
la

– en euros sans faire de distinction entre les produits, en utilisant la méthode des équivalents, mais cette
o
ch
.s
w

méthode ne reflète pas la diversité des taux de marge sur coûts variables.
w
w

♦ Application (d’après un sujet d’examen adapté)


Une entreprise fabrique deux produits : SL et DC.
La proportion entre les produits est la suivante : 6 modèles SL pour 7 modèles DC. La marge sur coût variable unitaire du
produit SL est de 59,40 e et celle de DC 68,20 e.
Les coûts fixes globaux mensuels s’élèvent à 339 500 e.
Déterminer le seuil de rentabilité de l’entreprise.

Les charges fixes annuelles s’élèvent à : 339 500 x 12 = 4 074 000 e


SL 6 6
D’après l’énoncé, la proportion est de 6 SL pour 7 DC donc = , d’où 1SL = DC
DC 7 7
Le seuil de rentabilité est atteint lorsque : 4 074 000 = 59,40 SL + 68,20 DC
4 074 000 = 59,40 (6/7 DC) + 68,20 DC
d’où : DC = 34 202 unités et SL = 29 317 unités.
Vérification : (29 317 × 59,40) + (34 202 × 68,20) = 4 074 006,20 e.
FICHE 16 ♦ Le risque d’exploitation

Le seuil de rentabilité est beaucoup utilisé, mais il repose sur des hypothèses qui ne sont pas forcément perti-
•G
87

nentes dans l’environnement actuel.

2 ♦ LE RISQUE EN AVENIR INCERTAIN


En avenir incertain, il est possible de lister les différents états possibles et de leur affecter une probabilité d’ap-
parition. Dans cette perspective, le décideur ne cherche plus à déterminer le montant exact du chiffre d’affaires
critique mais la probabilité que ce seuil soit atteint ou dépassé.

A – L’écart-type

63
Un risque résulte du caractère aléatoire d’une variable, il est fonction de la dispersion de cette variable et il est

60
86
mesuré par l’écart-type. Dans le cas présent, le risque d’exploitation peut être mesuré par la dispersion du résul-

09
15
tat d’exploitation.

8:
14
2.
22
3.
R = MCVu ¥ Q – cf. E(R) = MCVu ¥ E(Q) – CF s(R) = MCVu ¥ s(Q)

25
7.
19
4:
avec R = Résultat d’exploitation ; MCVu = Marge sur coût variable unitaire ; Q = Quantités vendues ; CF = Charges

10
42
88
fixes (cf. Fiche 8 – Les lois usuelles de probabilités). :8
24
55
99
31

♦ Application (d’après un sujet adapté)


t:5
tta
Se
G

La société Micro Vision souhaite pénétrer le marché brésilien en pleine croissance avec son modèle leader le « Sensa Lucia ».
C
N
:E

Le directeur commercial estime que les quantités liées à la demande du modèle « Sensa Lucia » suivent une loi normale de
om
.c
ox

moyenne 8 000 unités et d’écart-type 2 750 unités.


rv
la
o

Le montant des charges fixes s’élève à 4 074 000 e et la marge sur coût variable unitaire est de 833,13 e, le prix de vente de
ch
.s
w

2 045 e.
w
w

Déterminer le seuil de rentabilité.


Définir la loi suivie par le résultat attendu par l’entreprise.
Calculer la probabilité que le seuil de rentabilité soit atteint au cours de l’exercice.
L’entreprise compte vendre 6 000 unités. Que pouvez-vous conclure en terme de risque ?

833,13
Le taux de marge sur coût variable est de = 40,74 %. Le seuil de rentabilité est donc de :
2 045
4 074 000
= 10 000 000 e, soit 4 890 unités.
0,4074
Loi suivie par le résultat :
R = 833,13 Q – 4 074 000 d’où E(R) = 833,13 × 8 000 – 4 074 000 = 2 591 040 e et s(R) = 833,13 × 2 750 = 2 291 107 e.
Le résultat suit une loi normale de paramètres (2 591 040 ; 2 291 107).
La probabilité que le seuil de rentabilité soit atteint : P(Q > 4 890 unités) ou P(R > 0)
4 890 × 8 000
Avec les quantités : P(Q > 4 890) = P(T > ) = P(T > –1,13) = P(T < 1,13) = 0,87076 = 87 %.
2 750
0 – 2 591 040
Avec le résultat : P(R > 0) = P(T > ) = P(T > –1,13) = 87 %.
2 291 107
•G
88

Conclusion :
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le chiffre d’affaires est de 6 000 x 2 045 = 12 270 000 e.


Résultat : (6 000 × 833,13) – 4 074 000 = 924 780 e, soit 7,5 % du chiffre d’affaires.
L’indice de sécurité est de 18,5 % ; le levier d’exploitation, de 5,4.
L’indice de sécurité n’est pas très important, le risque est significatif, l’élasticité du résultat aux variations de l’activité est forte, la
probabilité de dégager des pertes (13 %) n’est pas négligeable.

B – L’écart réduit
Lorsque deux projets ont des tailles différentes, il n’est pas judicieux de comparer leur niveau de risque en fonc-

63
tion de l’écart-type du résultat. Il convient de ramener les écarts types à une échelle commune en calculant les

60
86
rapports :

09
15
8:
14
2.
22
Écart-type

3.
25
7.
19
Espérance mathématique

4:
10
42
88
:8
24
C – L’intervalle de confiance
55
99
31

Si le chiffre d’affaires et donc le résultat d’exploitation sont distribués par une loi normale, l’intervalle de
t:5
tta
Se

confiance du résultat au seuil de probabilité de 95 % est voisin de :


G
C
N

[E(R) – 2 s(R) ; E(R) + 2 s(R)]


:E
om
.c
ox
rv
la

D – La probabilité de ruine
o
ch
.s
w
w

C’est la probabilité que le résultat ne soit pas atteint.


w
LA MÉTHODE UVA
FICHE
(Unités de Valeur Ajoutée) 17

1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ ORIGINE ET PRINCIPES
09
38
91
:7

La méthode UVA trouve son origine dans les travaux d’un ingénieur français, Georges Perrin qui, en 1953, pro-
tra
ni
Ke

posait d’évaluer la production à l’aide « d’unité d’effort de production ». Le cabinet LIA (Les Ingénieurs Associés)
G
C
N

a repris et développé ces travaux dès 1975 mais le nom « UVA » n’est pas apparu avant 1995.
:E
om
.c

La méthode UVA est une méthode de calcul de coûts complets mais sa vision est novatrice. En effet, elle est
ox
rv
la

fondée sur la création d’une seule unité de base, dite « unité de valeur ajoutée », utilisable par toutes les
ho
c
.s
w

fonctions de l’entreprise. Cette unité doit être représentative de l’activité de l’entreprise (produit le plus vendu,
w
w

par exemple). Elle est souvent complexe (exemple : le lot de 100 paquets de galettes pur beurre, par exemple).
Tous les produits et toutes les prestations de service sont exprimés par rapport à cette unité, qui sert d’étalon de
mesure.
Une entreprise multiproduits, donc complexe, est alors considérée comme une entreprise monoproduit.
L’idée est que des rapports stables peuvent être établis entre l’unité de base et les autres productions. En effet,
si un poste consomme 100 et un autre 200, à un instant donné, le rapport 1 reste stable tant que la configura-
2
tion des ressources des deux postes ne change pas.
L’objectif est de mesurer le bénéfice ou la perte au niveau de chaque transaction.
Cette méthode nécessite une analyse fine de tous les processus qui aboutissent à une vente ce qui permet de
réduire les charges indirectes à moins de 10 % (voire 5 %) du total des charges.
•G
90

2 ♦ LA TERMINOLOGIE
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Précisons les notions suivantes :


Somme de tous les échanges entre l’entreprise et un client nécessaires à la conclusion d’une vente et
Transaction aboutissant à un processus transversal élémentaire du type : « commande – production – expédition –
livraison – facturation – règlement ».
Coût des produits : matières, recherche et développement, achats, fabrication, stockage…
Coûts d’une
transaction + Coût des prestations de services : marketing, administration des ventes, préparation des commandes,
livraison et facturation.
Poste UVA Ensemble de ressources (matérielles et humaines) consommées toujours dans les mêmes proportions.

1
21
66
Taux de poste

98
Consommation de ressources du poste, par unité d’œuvre. Exprimé en euros.

50
UVA

:1
36
6.
Gamme Suite d’opérations réalisées sur des postes UVA dans un temps donné. Elle concerne l’élaboration du produit

22
3.
opératoire (fonction fabrication) et la relation avec le client (fonction administrative et commerciale).

25
7.
19
Unité de valeur

4:
10
Consommation des ressources nécessaires pour réaliser un article ou un processus de base.

42
ajoutée

88
:8
55
09
38

3 ♦ LA MISE EN ŒUVRE DE LA MÉTHODE UVA


91
:7
tra
ni

1re étape : l’entreprise est divisée en postes UVA entre lesquels sont réparties les charges. Le taux de poste est
Ke
G
C

calculé. Il correspond à la somme des ressources consommées par unité d’œuvre.


N
:E
om
.c
ox

Total des charges du poste


rv

Taux de poste =
la
ho

Nombre d’unités d’œuvre


c
.s
w
w
w

Le raisonnement est identique à celui appliqué aux méthodes traditionnelles. Toutefois, les postes UVA sont plus
nombreux que les centres d’analyse (exemple : différenciation entre un poste en production et un poste en
réglage appartenant à un centre de responsabilité unique) et le point de départ est la nomenclature et la gamme
opératoire du produit.

Attention ! Lors de l’examen, le taux de poste peut être fourni comme dans l’application ci-dessous.

2e étape : l’article de base (ou Unité de Valeur Ajoutée) est choisi. Lors de l’examen, l’article de base vous sera
donné.
3e étape : le coût de l’UVA ou Taux de base est déterminé. Il correspond au total des ressources consommées
pour réaliser l’article de base (hors matières premières).

♦ Application (d’après un sujet d’examen adapté)


L’entreprise « Terroirs de Loire » vient de racheter une biscuiterie. Le contrôleur de gestion a procédé aux premiers travaux de
mise en place de la méthode UVA ; il vous transmet les éléments obtenus et vous demande de poursuivre l’étude.
L’organisation de la production fait apparaître 5 postes de travail. Ce sont les postes de la gamme opératoire « produits »
(opérations de fabrication) P1 à P3 et les postes de la gamme opératoire « clients » (opérations commerciales et administratives)
P4 et P5.
FICHE 17 ♦ La méthode UVA (Unités de Valeur Ajoutée)

Une étude très détaillée des opérations conduites dans chacun des postes de travail met en lumière les ressources consom-
•G
91

mées par ces postes (hors matières premières).

Annexe – Résultats de l’étude


Pour les taux de postes UVA :

Postes UVA Désignation des postes Unités d’œuvre Taux de poste


P1 Préparation de la pâte-Remplissage des moules heure 12,70 €
P2 Four-Démoulage-Refroidissement heure 11,80 €
P3 Conditionnement et emballage heure 6,70 €

1
21
66
98
P4 Opérations commerciales commande de base 13,14 €

50
:1
36
P5 Enregistrement et suivi factures facture 17,00 €

6.
22
3.
25
7.
19
4:
Le lot de 100 paquets de 16 galettes pur beurre est choisi comme article de base.

10
42
88
:8
55
09
38

Pour la gamme opératoire « produits » concernant deux articles :


91
:7
tra
ni

Opérations réalisées sur Temps en heures Temps en heures pour 100


Ke
G
C
N

les postes UVA pour l’article de base paquets de 12 palets


:E
om
.c

P1 1,0 0,83
ox
rv
la
ho

P2 1,5 1,78
c
.s
w
w
w

P3 0,3 0,42

Pour la gamme opératoire « clients » pour les petites surfaces :


Postes Unités d’œuvre (UO) Nombre d’UO
P4 commande de base 1
P5 facture 1

À l’aide des éléments ci-dessus, calculer le taux de base (ou coût de l’UVA) pour la biscuiterie.

Postes Temps en heures Taux de poste Taux de l’opération


P1 1,0 12,70 € 12,700
P2 1,5 11,80 € 17,700
P3 0,3 6,70 € 1,876
Taux de base : 32,276
•G
92 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

4e étape : l’indice de poste UVA est obtenu en divisant le taux de poste UVA par le taux de base.
Taux du poste UVA
Indice d’un poste UVA =
Taux de base

♦ Suite de l’application
Déduire des éléments ci-dessus les indices de postes pour les postes de travail de la gamme opératoire « produits »
et de la gamme opératoire « clients ». Les résultats seront arrondis à quatre décimales.

Postes Taux de poste Taux de base Indices de poste UVA

1
21
66
P1 12,70 € 32,276 0,3935

98
50
:1
36
P2 11,80 € 32,276 0,3656

6.
22
3.
P3 6,70 € 32,276 0,2076

25
7.
19
4:
P4 13,14 € 32,276 0,4071

10
42
88
P5 17,00 € 32,276 0,5267
:8
55
09
38
91
:7
tra

5e étape : il faut calculer, pour chaque produit de l’entreprise, son coût en équivalent de l’article de base.
ni
Ke
G

Comme les indices UVA sont stables, les équivalents UVA le sont aussi.
C
N
:E
om

Équivalent UVA = S (Unités d’œuvres consommées × Indices de postes)


.c
ox
rv
la
ho
c
.s
w
w

♦ Suite de l’application
w

Calculer l’équivalent UVA correspondant à la fabrication de 100 paquets de palets (hors matières premières et
services aux clients). Calculer les équivalents UVA de la gamme opératoire « clients » pour les petites surfaces. Les
résultats seront arrondis à quatre décimales.

• Équivalent UVA pour 100 paquets de 12 palets, hors matières premières :

Postes Temps passé Indices de poste Équivalents UVA


P1 0,83 0,3935 0,3266
P2 1,78 0,3656 0,6508
P3 0,42 0,2076 0,0872
Équivalent UVA : 1,0645
FICHE 17 ♦ La méthode UVA (Unités de Valeur Ajoutée)

• Équivalent UVA de la gamme opératoire « clients » pour les petites surfaces :


•G
93

Opérations commerciales
Unités d’œuvre (UO) Indices de poste Nombre d’UO Équivalent UVA
et administratives
P4 commande de base 0,4071 1 0,4071
P5 facture 0,5267 1 0,5267
Total équivalent UVA : 0,9338

6e étape : il est alors possible de calculer un coût de revient et le résultat d’une facture ou toute autre

1
transaction.

21
66
98
La méthode UVA s’applique aux coûts de distribution. Des dépenses spécifiques clients peuvent également

50
:1
36
s’ajouter. Les formules à appliquer sont les suivantes :

6.
22
3.
25
7.
Coût de revient = Coût des matières + Coût des UVA de production + Coût des UVA de distribution

19
4:
10
+ Dépenses spécifiques clients

42
88
Coût en euros = équivalent UVA × Quantité × Taux de base
55
:8
09
38

Résultat = Chiffre d’affaires – Coût de revient


91
:7
tra
ni
Ke
G

♦ Fin de l’application
C
N
:E
om

Les éléments complémentaires ci-dessous vous sont fournis :


.c
ox
rv
la

– l’entreprise a vendu 200 paquets de palets à un client de la catégorie « petites surfaces ». Prix de vente unitaire : 1,05 € ;
ho
c
.s
w

– le coût des matières consommées pour un paquet de palets est de 0,31 € ;


w
w

– les dépenses spécifiques s’élèvent à 25 € pour ce type de client et concernent le transport et la commission du
représentant.
Calculer le coût de la facture « clients petites surfaces » et le résultat généré par cette vente.

Éléments Quantités Équivalent UVA Coût UVA Total


Coût matière 200 0,31 € 62,46 €
Gamme opératoire « produits » 2(1) 1,0645 32,276 68,72 €
Gamme opératoire « clients » 0,9338 32,276 30,14 €
Dépenses spécifiques clients 25,00 €
Total du coût de la facture 186,32 €
Chiffre d’affaires 200 1,05 € 210,00 €
Résultat 23,68 € 11 %
(1) L’équivalent UVA en production est donné pour 100 paquets.
Les clients de la catégorie « petites surfaces » sont largement bénéficiaires.
•G
94 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

4 ♦ LA COURBE DE RENTABILITÉ (PARFOIS APPELÉE COURBE DE « PROFITABILITÉ »)


Cette courbe permet de comparer le chiffre d’affaires d’un client et les coûts associés à cette vente
(conception, fabrication, contrôle, traitement des commandes, livraison, facturation, etc.).
Le résultat par facture se calcule par différence entre le chiffre d’affaires et le coût de la facture.
Le taux de rentabilité est le rapport entre le résultat et le chiffre d’affaires :
Résultat
Taux de rentabilité (ou de profitabilité) =
Chiffre d’affaires

Pour établir la courbe de rentabilité, il faut intégrer, dans un tableau, les éléments de calcul ci-dessus classés par

1
21
66
ordre croissant de résultat. Sur la représentation graphique, l’abscisse porte le pourcentage cumulé du chiffre

98
50
d’affaires et l’ordonnée, le résultat en pourcentage du chiffre d’affaires.

:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
Exemple : pour l’entreprise X, le tableau présente les éléments nécessaires au tracé de la courbe de rentabilité.

4:
10
42
88
Chiffre d’affaires Résultat par facture Taux de rentabilité
:8
N° facture Coût de la facture 55 % cumulé du CA
CA (1) (2) (2/1)
09
38
91

1 815,65 € 982,75 –167,10 –20,49 % 3%


:7
tra
ni
Ke

2 983,50 € 1 032,68 –49,18 –5,00 % 6%


G
C
N
:E

3 1 320,25 € 1 346,66 –26,41 –2,00 % 10 %


om
.c
ox

4 8 974,20 € 8 287,04 687,16 7,66 % 40 %


rv
la
ho
c

5 9 845,60 € 8 664,13 1 181,47 12,00 % 73 %


.s
w
w
w

6 8 050,50 € 6 007,92 2 042,58 25,37 % 100 %


29 989,70 €
FICHE 17 ♦ La méthode UVA (Unités de Valeur Ajoutée)

Grâce à cette courbe, quatre types de ventes sont identifiées :


•G
95

– les ventes hémorragiques qui ont un pourcentage de perte supérieur à 20 % de leur CA. Elles doivent être
traitées en priorité ;
– les ventes déficitaires qui ont un résultat compris entre 0 et -20 % du CA. Il faut les réduire ;
– les ventes bénéficiaires qui ont un pourcentage de bénéfice entre 0 et 20 % du CA sont à développer ;
– les ventes dangereusement bénéficiaires qui dégagent un bénéfice supérieur à 20 % de leur CA. L’entreprise
gagne de l’argent au détriment de ses clients, qui pourraient réagir en négociant les prix voire en changeant
de fournisseur.

1
21
66
5 ♦ LES INTÉRÊTS DE LA MÉTHODE UVA

98
50
:1
36
La méthode s’adapte à tous les types d’activités et aux entreprises de toutes les tailles.

6.
22
3.
Elle permet une analyse précise des coûts et de la rentabilité des ventes avec chaque catégorie de client, voire

25
7.
19
chaque client. Il est donc possible de mettre en place des actions d’amélioration.

4:
10
42
Les indices étant stables dans le temps, les calculs de coûts et des résultats sont facilités.
88
:8
55
09
38
91

6 ♦ LES LIMITES
:7
tra
ni
Ke

La mise en œuvre est lourde pour obtenir une analyse très fine des processus, gage de fiabilité de la méthode.
G
C
N

L’investissement est donc important en termes de moyens et de temps.


:E
om
.c
ox

La remise à plat de cette analyse est effectuée tous les 5 ans. Il faut une évolution technologique lente pour que
rv
la
ho

les calculs restent pertinents ; cette méthode tourne donc le dos à l’amélioration continue et peut encourager
c
.s
w

l’immobilisme.
w
w

Enfin, l’analyse ne s’intéresse pas à la causalité des coûts.


w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
21
1
FICHE
Le coût marginal 18

1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ DÉFINITIONS
09
38
91
:7

Le coût marginal est « constitué par la différence entre l’ensemble des charges nécessaires à une production
tra
ni
Ke

donnée et l’ensemble de celles qui sont nécessaires à cette même production majorée ou minorée d’une unité ».
G
C

C’est donc le coût engendré par une commande, un lot ou une série supplémentaire.
N
:E
om

Mathématiquement, il est possible d’écrire :


.c
ox
rv
la
ho

DC
c

avec DC = Variation du coût total et Dq = Variation des quantités


.s

Coût marginal (Cma) =


w

Dq
w
w

Le coût moyen, lui, se calcule ainsi :


C
Coût moyen (Cmo) = avec C = Coût total et q = Quantités
q

La recette marginale est le supplément de chiffre d’affaires résultant d’une unité supplémentaire vendue.
Le résultat marginal est égal à la recette marginale diminuée du coût marginal :
Résultat marginal = Recette marginale – Coût marginal

2 ♦ L’UTILITÉ DU COÛT MARGINAL


Le coût marginal est un coût estimé, à l’aide d’outils mathématiques. Il permet donc de procéder à des
simulations.
C’est un outil d’aide à la décision pour l’acceptation ou le refus d’une commande supplémentaire.
Il peut servir pour la détermination des prix de cession interne.
Il est utilisé dans la détermination du tarif pour les entreprises publiques ou qui étaient publiques.
•G
98

3 ♦ LES DÉCISIONS DE GESTION ASSOCIÉES


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Il est possible de comparer un coût marginal à un prix de vente ou à un coût d’achat.


Dans le cadre d’une offre commerciale, par exemple, si le prix de vente est supérieur au coût marginal, il faut
accepter l’offre. Sinon, il faut la refuser.
Dans le choix entre produire ou sous-traiter, si le coût de sous-traitance est inférieur au coût marginal, il est
intéressant de sous-traiter. Sinon, il faut produire.
En cas d’égalité, les deux décisions sont équivalentes. Le choix relève alors d’autres critères, qui sont organisa-
tionnels ou stratégiques.

1
21
66
98
4 ♦ LES COMPOSANTES DU COÛT MARGINAL

50
:1
36
6.
Le coût marginal se compose de charges variables et, éventuellement, de charges fixes (en cas de changement

22
3.
25
de structure).

7.
19
4:
10
Si les charges fixes ne sont pas modifiées :

42
88
Coût marginal = Coût variable unitaire
:8
55
09
Si les charges fixes augmentent, à cause d’un changement de structure :
38
91

Coût marginal = Coût variable unitaire + Charges fixes supplémentaires par unité
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


.c
ox
rv
la
ho

Une entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de modèles réduits à construire souhaite vendre des
c
.s
w

boîtes équipées de moteur de 4,5 cm3. Elle propose à la société Microvol de lui en confier la fabrication.
w
w

Éléments 200 moteurs 240 moteurs 280 moteurs 320 moteurs


Charges variables = 192 e × Nombre de moteurs : 38 400 46 080 53 760 61 440
Charges fixes : 1 600 3 200 3 200 3 200
Coût total (Cto) : 40 000 49 280 56 960 64 640
Coût total moyen =
200,00 205,33 203,43 202,00
Coût global / Nombre de moteurs :
Coût marginal de la série : 9 280 7 680 7 680
Coût global de la série – Coût global de la série
précédente
Coût marginal par moteur =
232 (1) 192 192
Coût marginal de la série / 40 moteurs :
(1) Vérification : Coût marginal = Coût variable unitaire + Charges fixes supplémentaires par unité
= 192 + [(3200 – 1600)/40] = 192 + 40 = 232
FICHE 18 ♦ Le coût marginal

Pour savoir si la société Microvol a intérêt à accepter la proposition, comparons la recette marginale et le coût marginal :
•G
99

200 moteurs 240 moteurs 280 moteurs 320 moteurs


Recette marginale 8 400 (1) 8 400 8 400
Coût marginal 9 280 7 680 7 680
Résultat marginal – 880 720 720
Résultat total (2) 2 000 1 120 1 840 2 560
(1) 40 moteurs × 210 e = 8 400 e
(2) 210 × Nombre de moteurs – Coût total (ou Cto)

1
21
66
98
50
Dans le cas présent, le résultat marginal ne suffit pas (il est identique pour 280 et 320 moteurs). Il faut calculer le résultat total.

:1
36
Microvol a intérêt à accepter la commande de 320 moteurs, la seule qui dégage un résultat supérieur à celui obtenu sans com-

6.
22
3.
mande supplémentaire.

25
7.
19
4:
10
42
5 ♦ L’OPTIMUM TECHNIQUE ET L’OPTIMUM ÉCONOMIQUE
88
:8
55
09

– L’optimum technique est le niveau de production pour lequel le coût moyen est minimum. Le coût moyen
38
91

est minimum lorsque sa dérivée est nulle.


:7
tra
ni

Par définition, le coût marginal (Cma) est égal à : DC . Lorsque la variation des quantités (Δq)
Ke
G
C

Dq
N
:E
om

DC est la dérivée de C, appelée C’. C’ = DC .


.c

tend vers zéro, la limite du rapport


ox
rv

Dq Dq
la
ho
c
.s

C
w

Le coût moyen (Cmo) est égal à : .


w
w

q
Rappel : la dérivée d’une fonction de la forme C est : C’q –2 Cq’ avec q’ = 1. La dérivée est donc
q q
égale à : C’q – C . Si la dérivée est nulle, alors C’q – C = 0 et C’ = C = Cmo.
q2 q
Il est donc démontré que l’optimum technique est atteint lorsque le coût marginal est égal au coût moyen.
– L’optimum économique est le niveau de production pour lequel le résultat est maximum. Le résultat aug-
mente tant que chaque unité supplémentaire est vendue à un prix supérieur au coût moyen. Le résultat est donc
maximum lorsque la dernière unité produite a un coût marginal égal à la recette marginale (ou prix de vente
noté PV).

6 ♦ LES LIMITES DU COÛT MARGINAL


En pratique, la détermination du coût marginal est difficile. L’analyse incite à accepter toute offre commerciale,
tant que le prix de vente est supérieur au coût marginal. Ceci peut compromettre la rentabilité globale de
l’entreprise. En effet, il peut y avoir transfert de la clientèle du prix habituel vers le prix de l’offre (donc le prix
marginal). La concurrence peut réagir par une baisse de prix généralisée. Le coût marginal est un modèle uni-
quement volumique. En conclusion, le coût marginal est un outil d’aide à la décision ponctuel.
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
21
1
Les centres de responsabilité
FICHE
et les prix de cession interne 19

1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ LES CENTRES DE RESPONSABILITÉ
09
38
91
:7

A – Définition
tra
ni
Ke

Les centres de responsabilité résultent d’une décentralisation et d’une délégation d’autorité.


G
C
N
:E
om

Un centre de responsabilité est une subdivision de l’organisation regroupée autour d’un responsable qui dispose de
.c
ox

moyens et d’une autonomie de gestion pour atteindre les objectifs assignés ou négociés.
rv
la
cho
.s
w
w

B – La typologie des centres de responsabilité


w

Cinq types de centres de responsabilité sont généralement distingués en fonction de la nature de l’activité, de la
stratégie de l’organisation, des missions assignées et du degré d’autonomie accordé.
Le tableau ci-dessous synthétise les objectifs des centres, fournit des exemples de centres et quelques indicateurs
de performance :
Type de centre Objectif Exemple Indicateurs de performance
Centre de coûts Fabriquer un produit de Atelier Respect de coût standard
qualité, au moindre coût et Usine Respect de normes de qualité
dans un délai imparti Respect des délais
Centre de recettes Maximiser le chiffre d’affaires Services commerciaux Niveau de chiffre d’affaires
(réparti par produit, par
zone…)
Quantités vendues
Nombre de visites aux clients
Nombre de nouveaux clients
Nombre de clients perdus
•G
102

Type de centre Objectif


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Exemple Indicateurs de performance


Centre de profit Dégager une marge maximale Usine Marge commerciale
(en maximisant les recettes et Filiale Marge directe
en diminuant les coûts) Excédent Brut d’Exploitation
(EBE)
Centre d’investissement (1) Dégager la meilleure Filiale Résultat / Capital investi
rentabilité des capitaux
investis
Centre de dépenses Respecter une dotation Service Contrôle de gestion Respect du budget fixé
discrétionnaire budgétaire dans l’exercice de

1
21
leur mission qui est d’aider une

66
98
activité opérationnelle.

50
:1
36
6.
(1) Pour être un centre d’investissement, le centre doit vendre une grande partie de ses produits à l’extérieur de l’entreprise et le responsable doit pouvoir

22
3.
décider du produit et de ses évolutions.

25
7.
19
Au niveau des centres, il faut faire attention à ne pas privilégier l’intérêt individuel au détriment de celui de

4:
10
42
l’organisation. Chaque responsable de centre établit son budget en fonction des contraintes et des objectifs fixés
88
par la direction. Chaque budget est en adéquation avec ceux des autres centres. :8
55
09
38
91
:7
tra
ni

♦ Application (d’après un sujet d’examen) : mise en place d’un centre de responsabilités « Logistique »
Ke
G
C
N
:E

Comme de nombreux établissements hospitaliers, l’hôpital Saint-Paul se trouve en difficultés financières depuis plusieurs
om
.c
ox

années.
rv
la
ho

Afin d’améliorer l’ensemble des performances de l’hôpital, Madame Houillet, la directrice, souhaite créer au sein de son éta-
c
.s
w

blissement quatre pôles (ou centres) de responsabilités : un pôle « médical » ; un pôle « maison de retraite » ; un pôle « mana-
w
w

gement » et un pôle appelé « logistique » qui regroupera les services entretien et maintenance, restauration et self, blanchis-
serie, stocks et dont la responsabilité incombera au Directeur des Services Économiques.
Présenter les principales caractéristiques du pôle appelé « logistique » : type (ou statut) du centre de responsabilité
et les principaux objectifs à atteindre.

Le pôle logistique est un centre de coûts (en effet, c’est une activité à caractère « marchand » qui pourrait être gérée comme un
centre de profit, mais cette activité reste marginale et l’hôpital, en tant qu’organisme public, n’a pas pour vocation première de
faire des bénéfices).
Les principaux objectifs à atteindre sont :
– la maîtrise des coûts : coût des repas, coût du linge traité… ;
– l’amélioration de la qualité : satisfaction des « clients » (patients, résidents, clients externes, etc.), qualité des prestations,
respect des normes (hygiène, sécurité, etc.) ;
– la réduction des délais (exemple : blanchisserie).

2 ♦ LES PRIX DE CESSION INTERNE


A – Définition
Les différents centres de responsabilité au sein d’une entreprise ou d’un groupe ne sont pas indépendants. Un
centre de profit, par exemple, peut s’approvisionner en interne ; un centre de production peut écouler ses
FICHE 19 ♦ Les centres de responsabilité et les prix de cession interne

produits auprès d’autres centres. Une question se pose d’emblée : quelle est la liberté d’approvisionnement pour
•G
103

les différents centres ?

Les échanges entre ces centres d’une même entreprise ou d’un même groupe doivent être valorisés à
un prix, nommé « prix de cession interne (PCI) ».

1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
Dans tous les cas, le résultat global de l’entreprise n’est pas modifié car les produits du centre vendeur cor-

3.
25
7.
respondent exactement aux charges du centre acheteur.

19
4:
10
42
88
Exemple :
:8
55
09

Au sein de l’entreprise, le centre de production P vend 900 unités au centre de profit T (qui ne s’approvisionne
38
91

qu’auprès de P).
:7
tra
ni
Ke

Première hypothèse : le prix de cession interne est de 35 e, le prix de vente par T est fixé à 65 e
G
C
N
:E
om

Compte de résultat simplifié de P Compte de résultat simplifié de T


.c
ox
rv
la
ho

Cessions internes : 35 × 900 = 31 500 Chiffre d’affaires : 65 × 900 = 54 000


c
.s
w
w
w

Achats : 10 000 Achats internes : 31 500


Autres charges : 8 000 Autres charges : 11 000
Résultat : 13 500 Résultat : 11 500
Résultat global : 13 500 + 11 500 = 25 000

Deuxième hypothèse : le prix de cession interne est de 45 e

Compte de résultat simplifié de P Compte de résultat simplifié de T


Cessions internes : 45 × 900 = 40 500 Chiffre d’affaires : 65 × 900 = 54 000
Achats : 10 000 Achats internes : 40 500
Autres charges : 8 000 Autres charges : 11 000
Résultat : 22 500 Résultat : 2 500
Résultat global : 22 500 + 2 500 = 25 000

La cession interne représente un double intérêt : le centre vendeur a un débouché garanti et le centre acheteur
a une source d’approvisionnement garantie à un prix inférieur.
•G
104

B – Un problème complexe
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Les prix de cession interne sont soit négociés, c’est-à-dire que la direction laisse les responsables de centre
négocier le PCI entre eux, soit imposés par la direction générale. Aucun des deux systèmes n’est exempt d’in-
convénients. Dans le premier cas, le processus de négociation peut être très long et la plus ou moins bonne
capacité de négociation d’un responsable influence l’évaluation de la performance du centre dont il est respon-
sable. Dans le second cas, l’autonomie des centres est forcément diminuée.
L’évaluation des prix de cession interne pose problème car ces derniers doivent garantir l’autonomie de ges-
tion des centres tout en respectant l’intérêt général de l’entreprise.
Chaque centre doit respecter les objectifs qui lui ont été fixés tout en travaillant pour le meilleur résultat global

1
21
de l’entreprise. Mais si le PCI est trop bas, le centre vendeur pourrait préférer vendre à l’extérieur et afficher un

66
98
50
bon résultat individuel. Inversement, si le PCI est trop proche du prix du marché, le centre acheteur ne voit pas

:1
36
l’intérêt de s’approvisionner en interne.

6.
22
3.
25
Dans les paragraphes suivants, nous allons étudier les deux types de méthodes pour la valorisation des PCI : celle

7.
19
fondée sur les coûts et celle fondée sur le prix du marché.

4:
10
42
88
C – Les méthodes fondées sur les coûts :8
55
09
38

La valeur retenue est déterminée en interne. Le PCI tient compte d’une marge ajoutée à un coût. Ces méthodes
91
:7
tra

sont utilisées quand il n’existe pas de marché pour des produits équivalents, ou que le marché n’est pas assez
ni
Ke

concurrentiel, ou que cette information est très difficile à obtenir, ou lorsque la direction générale souhaite, pour
G
C
N
:E

des raisons stratégiques, privilégier un approvisionnement interne, ou que le centre amont est un centre de coût.
om
.c
ox

1) Le coût réel
rv
la
ho
c

Il est simple à obtenir mais il ne permet pas la localisation des performances car les variations du coût du
.s
w
w
w

centre vendeur (ou amont) sont répercutées sur le centre acheteur (ou aval). Et donc l’efficience ou l’ineffi-
cience du centre vendeur est transférée au centre acheteur. C’est pourquoi ce coût est rarement retenu.
Rappel : l’efficience est la capacité de minimiser les moyens employés pour un résultat donné.
2) Le coût standard
Ce coût permet la localisation des performances. Mais il ne faut pas que les standards soient revus trop souvent
ou, au contraire, pas assez souvent pour éviter une trop grande instabilité du PCI.
Un problème subsiste : les charges fixes du centre amont deviennent variables pour le centre aval. Celui-ci peut
trouver le PCI trop élevé d’où l’apparition de conflit entre les deux centres.
3) Le coût variable
En général, le PCI retenu est égal au coût variable standard plus un forfait qui permet une couverture des
charges fixes budgétées, ce qui permet de ne pas transférer trop de charges fixes comme ci-dessus mais sans
pénaliser financièrement le centre amont.
Dans ce cas, le centre acheteur doit au moins acquérir l’équivalent des quantités budgétées sinon le centre amont
devient déficitaire. Mais l’autonomie de gestion du centre acheteur est remise en cause par cette obligation
d’achat.
4) Le coût marginal
FICHE 19 ♦ Les centres de responsabilité et les prix de cession interne
•G
105

Rappel : le coût marginal est le coût de l’unité supplémentaire.


L’évaluation de ce coût exige de prendre en compte le temps.
Le coût marginal « de court terme » correspond au coût variable unitaire, si la capacité de production de l’en-
treprise n’est pas saturée.
Sur le long terme, il faut tenir compte de l’accroissement de la capacité de production et donc prendre en
compte les coûts fixes supplémentaires pour le calcul du coût marginal.
Selon la théorie micro-économique, le « vrai » coût marginal devrait tenir compte d’un coût d’opportunité car,
pour honorer la prestation interne, le centre amont renonce souvent à une vente à un client extérieur (et donc

1
21
66
à un prix supérieur).

98
50
:1
Par exemple, le centre vendeur AM a un coût de revient unitaire « interne » de 40 e. Compte tenu de frais de

36
6.
22
distribution de 5 e, le coût de revient « externe » est de 45 e.

3.
25
7.
19
Il peut vendre ses produits 100 e à des clients extérieurs.

4:
10
42
Le PCI devrait être fixé à 100 (renoncement à une recette) – 5 (économie de frais de distribution) = 95 e.
88
:8
55
À travers ces différents calculs de coûts apparaît la complexité du choix.
09
38
91
:7
tra

D – La méthode fondée sur le prix du marché


ni
Ke
G
C

La méthode va inciter les centres concernés à être compétitif par rapport aux entreprises externes. Elle sera
N
:E
om

plus particulièrement adaptée à des centres de profit.


.c
ox
rv
la

1) Le prix réel du marché


ho
c
.s
w
w

Il est facile à obtenir et peut être motivant pour le centre vendeur.


w

Mais le prix est très dépendant du contexte économique ; il peut donc être instable.
Et le système ne privilégie pas les achats internes. Si le PCI est trop proche du marché, les centres acheteurs
préféreront s’adresser à des fournisseurs externes, ce qui entraînerait des problèmes d’écoulement des produits
en interne. Pour régler ce problème, il est possible de faire signer aux deux centres des engagements pluriannuels
de livraisons / achats avec une possibilité d’indexation des prix.
2) Le prix du marché moins une commission
Ce prix est surtout utilisé lors d’une cession à une division commerciale.
La commission doit théoriquement représenter les frais de distribution engagés par cette division commerciale.
Le choix reste également complexe avec ce type de méthode.

E – Les critères de choix des PCI


À travers les points précédents, des critères de choix pour fixer un PCI se sont dessinés.
Tentons de les synthétiser dans le tableau présenté page suivante :
•G
106

La nature des centres


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Pour une prestation entre centres de coût ou entre un centre de coût et un centre de
profit, une méthode fondée sur les coûts semble a priori pertinente, contrairement à
une prestation entre centres de profit, en prise directe avec le marché.
Existence ou non d’un marché extérieur Si oui, sous quelles conditions, en termes de rapport qualité-prix et de délais ?
concurrentiel
La stratégie de l’entreprise Quelle est la structure d’entreprise actuelle ou future ? Plutôt centralisée ou
décentralisée ? Plutôt diversifiée ou intégrée verticalement ?
Quels investissements futurs ?
Quelle répartition de ressources entre les centres ?
Prise de décision dans la détermination Le PCI est-il négocié ou imposé ?

1
21
66
du PCI

98
50
:1
Marge de manœuvre quant à L’approvisionnement interne est-il obligatoire ?

36
6.
l’approvisionnement

22
Qui décide de l’approvisionnement interne : le centre vendeur ou le centre acheteur ?

3.
25
7.
19
4:
10
L’objectif de la fixation d’un PCI est l’évaluation de la performance des centres et de l’entreprise, un certain

42
88
:8
équilibre entre les parties, une convergence de buts et l’autonomie de gestion des centres. La difficulté est
55
09

que ces différents objectifs sont souvent inconciliables !


38
91
:7
tra

En pratique, il est possible de raisonner sur une fourchette de prix, une moyenne, pour obtenir un PCI cohérent
ni
Ke

pour tous.
G
C
N
:E

Ces questions étant d’ordre stratégique, en cas de conflit entre centres, ou lorsqu’un centre reçoit une com-
om
.c
ox

mande très importante de l’extérieur, c’est à la direction de « trancher ».


rv
la
cho
.s
w
w
w

♦ Suite de l’application (d’après un sujet d’examen) : prix de cession des repas à la maison de retraite
La tarification des prestations internes entre l’hôpital et la maison de retraite n’est pas une simple question de transfert entre
les budgets des deux unités. Elle a un impact sur les ressources de la maison de retraite, et donc sur les ressources globales
de l’établissement.
Il convient donc de fixer des prix de cession internes justes (sincérité des comptes) et justifiés par des évaluations
pertinentes.
Vous disposez des informations suivantes :
Coût complet standard unitaire d’un repas : 4,91 e dont 2,54 e en coût variable.
Prix du marché du secteur : entre 5,50 e et 8,20 e.
Prix du marché à prestation équivalente : 6,50 e.
Le budget consacré par ces entreprises aux frais commerciaux est de 10 % de leur chiffre d’affaires hors taxes.
Quel prix de cession suggérez-vous ? Justifiez votre réponse.

Comme il s’agit d’un centre de coûts et que l’hôpital n’a pas pour vocation première de faire des bénéfices, c’est le coût complet
standard (4,91 e) qui devrait servir de PCI.
Mais certains seraient tentés de retenir un prix du marché aménagé, à savoir 6,50 e (le prix à prestation équivalente) – 10 % soit
5,85 e.
FICHE
Introduction à la gestion budgétaire 20

1
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:1
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1 ♦ LE BUDGET
09
38
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:7

A – Définition
tra
ni
Ke

Les organisations ont progressivement développé des outils prévisionnels de contrôle de gestion en fonction de leur
G
C
N

horizon temporel : long terme, moyen terme et court terme. Le pilotage d’une organisation nécessite la mise en
:E
om
.c

place de centres de responsabilité et d’une gestion budgétaire.


ox
rv
la
ho

La budgétisation définit les projets que l’organisation retient pour l’avenir et les moyens qu’elle compte leur
c
.s
w

allouer, alors que le budget sert à chiffrer monétairement les différents choix.
w
w

Le budget est un instrument de pilotage, de simulation, de motivation et de prévention des conflits.

B – Le fonctionnement
Le budget est le dernier maillon d’une planification qui permet de passer du long terme au court terme.
L’organisation cherche à « prévoir », à façonner l’avenir. Il convient donc de suivre différentes étapes :
– les plans regroupent les grandes orientations stratégiques à moyen et long terme de l’organisation. Ils
décrivent les actions qui seront mises en œuvre par les centres de responsabilité ;
– les programmes : il s’agit de plans d’action à court terme. Ils déterminent les objectifs et les moyens. Les
prévisions sont établies en unités physiques ;
– les budgets représentent la mise en œuvre des programmes par leur chiffrage en unités monétaires. Il existe
des budgets fonctionnels et des budgets financiers ou de synthèse.
La direction générale (ou les directions opérationnelles) transmet aux responsables des centres de responsabilités
les différents objectifs fixés (vente, production…) lors de l’élaboration du plan opérationnel ainsi que les para-
mètres à respecter (prix de vente, prévisions…). Chaque responsable de centre établit ses propres budgets.
Ensuite l’ensemble des budgets est consolidé et un état financier est présenté. Cette phase permet de mettre en
évidence les incohérences, les problèmes de trésorerie, etc. Après discussion entre les différents protagonistes,
les budgets et états financiers définitifs sont établis.
•G
108

C – La présentation des budgets


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Budget des ventes

Budget de production

Budget des autres charges Budget des achats Budget des investissements

1
21
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98
50
Budget de Trésorerie

:1
36
6.
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3.
25
7.
19
Budget général (compte de résultat et bilan prévisionnels)

4:
10
42
88
:8
55
Les budgets ne sont pas figés, ils sont interactifs les uns avec les autres. En effet, si une contrainte de production
09
38

est modifiée alors il faudra revoir le budget des ventes, etc.


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:7
tra
ni
Ke

D – Les budgets particuliers


G
C
N
:E

1) Le budget flexible (cf. Fiche 31)


om
.c
ox
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Il s’agit d’un budget construit en fonction de différentes hypothèses. Il distingue les charges variables des charges
la
ho
c
.s

fixes. Il permet d’effectuer des simulations.


w
w
w

2) Le budget des services généraux


Ce budget regroupe les services qui ne concourent qu’indirectement à l’activité mais qui rendent possible cette
activité. Ce sont, en général, des charges fixes indirectes qui sont propices au développement d’un matelas de
précaution (slack). Ce budget est établi arbitrairement et est à la discrétion des managers (coûts discrétion-
naires). Chaque année, il est reporté à l’identique.
3) Le budget à base zéro (BBZ)
Le postulat de départ est que rien n’est jamais acquis, la reconduction pure et simple d’un budget d’une année
sur l’autre est par principe exclue. Le gestionnaire, chaque année, doit repartir à blanc (de zéro) comme s’il
n’avait jamais fait de budget les années précédentes.
Il est efficace pour réduire les coûts mais complexe à mettre en œuvre.
4) Le budget glissant
Il s’agit d’établir un budget pour plusieurs périodes, en décalant d’une période à chaque fois. Il permet de tra-
vailler sur une même période plusieurs fois et donc d’affiner les prévisions. Il n’est plus tenu compte des dates
de clôture, mais il est lourd à mettre en place.
FICHE 20

5) Le budget d’activité (ABB = activity base budget)


♦ Introduction à la gestion budgétaire
•G
109

Les budgets traditionnels sont calculés sur une structure de coûts utilisant les centres analytiques. Pour éviter
les critiques traditionnelles concernant cette organisation, certaines entreprises définissent leurs budgets en
fonction des ressources nécessaires pour chaque activité.

2 ♦ LES BUDGETS ET LA DÉCENTRALISATION


Le budget permet la décentralisation de la gestion et une autonomie des différents responsables. Malgré tout,
ceux-ci doivent rendre des comptes à leur hiérarchie (reporting).
Pour permettre ce type de gestion, l’organisation va être découpée en centres de responsabilité.

4
37
66
98
50
A – Les centres de responsabilité (cf. Fiche 19)

:1
36
6.
22
Rappelons qu’un centre de responsabilité est la subdivision d’une organisation regroupée autour d’un respon-

3.
25
sable qui dispose de moyens et d’une autonomie de gestion pour atteindre l’objectif qui lui a été assigné. Il peut

7.
19
4:
servir d’outil d’animation et de motivation pour les acteurs de l’organisation (direction par objectifs : DPO) ; il

10
42
88
permet de retrouver de la souplesse et une rapidité d’actions ; etc. 24
:8
55
99
31

B – Le contrôle des centres de responsabilité


t:5
tta
Se

Le responsable a une obligation de moyens mais aussi de résultat.


G
C
N
:E

Il existe deux principes de base :


m
co
x.

– le principe de responsabilité : le dirigeant est responsable du travail fait par ses subordonnés ;
vo
ar
ol

– le principe de contrôlabilité : le dirigeant n’est responsable que sur les éléments qu’il contrôle et sur lesquels
ch
.s
w

il a un pouvoir de décision.
w
w

C – La direction par objectifs


La direction par objectifs (DPO) consiste à fixer aux différents centres de l’entreprise des objectifs quantitatifs
et qualitatifs à atteindre. Ces centres doivent donc posséder un niveau d’autonomie et de capacité d’ac-
tion. La DPO nécessite un instrument de mesure des résultats et d’élaboration des objectifs quantitatifs.
C’est un mode de gestion dans lequel les salariés sont évalués selon la réalisation de leurs objectifs.
La direction participative par objectifs (DPPO) rajoute la dimension de négociation des objectifs entre un
responsable et sa hiérarchie.
La négociation porte sur les objectifs mais aussi sur les moyens mis en œuvre pour les atteindre. Il est nécessaire
que la communication se fasse dans les deux sens (ascendante et descendante).
Les avantages de la DPO sont :
– le principe de subsidiarité : les décisions sont prises par des hommes directement au contact de la réalité.
Elles seront en général mieux adaptées, mieux exécutées et mieux contrôlées ;
– la gestion par exception : seuls les problèmes les plus graves remontent l’échelle hiérarchique ;
– la motivation est plus forte, car l’évaluation des responsables dépend de leur capacité à atteindre les
objectifs ;
– les responsables peuvent être jugés en fonction de leur performance.
•G
110

Les inconvénients sont :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

– le risque de manipuler les informations : éviter de réaliser de trop bons résultats de crainte d’un durcis-
sement des objectifs futurs, report sur l’exercice suivant des dépassements d’objectifs, etc. ;
– le risque de privilégier le court terme sur le long terme : les actions à long terme procurent des
gains trop tardifs et donc pas de récompense immédiate ;
– le risque de transfert des responsabilités si un centre transfère des biens à un autre (cf. prix de ces-
sion interne, cf. Fiche 19) ;
– la négociation des objectifs : l’équilibre de la négociation semble difficile à maintenir entre un res-
ponsable et sa hiérarchie (asymétrie de l’information, création de matelas de protection) ;
– le phénomène d’agence : le responsable a une approche individualiste et n’exécute pas les objectifs de

4
37
départ. Si le dirigeant accorde peu d’importance au contrôle, ou considère qu’il accepte implicitement

66
98
50
le risque lié aux actions du responsable du centre, la situation peut rapidement dégénérer.

:1
36
6.
22
3.
3 ♦ LES RISQUES ET LIMITES DE LA BUDGÉTISATION

25
7.
19
4:
10
Le budget doit être suivi, il convient de calculer des écarts (différence entre la réalisation et le prévisionnel) afin

42
88
:8
d’analyser les variations et de prendre les mesures correctives qui s’imposent. (Cf. Fiches 30 à 34).
24
55
99

La procédure est lourde, le risque d’établir des budgets sans les analyser est grand, cela nuit à l’organisation qui
31
t:5

sera moins réactive.


tta
Se
G

La fixation des objectifs nécessite des informations fiables rapidement et à un coût raisonnable or, dans un
C
N
:E
m

environnement instable, cela s’avère difficile. De plus, les responsables des budgets sont rarement associés à la
co
x.
vo

réflexion stratégique.
ar
ol
ch

Selon Hofstede, un budget peu ambitieux induit de la facilité, il faut obligatoirement un challenge pour
.s
w
w
w

motiver l’ensemble de l’organisation. A contrario, un budget trop ambitieux peut démotiver et démobiliser
le personnel. Agyris a d’ailleurs montré les effets psychologiques dévastateurs d’une pression trop forte.
Pour P. Massé, le budget est un outil « anti hasard », il favorise l’immobilisme et la résistance au changement.
Tenir son budget devient l’objectif central et cela occulte les autres performances, notamment celle de s’adapter
aux modifications de l’environnement.
En période de stabilité ou de croissance régulière, l’utilisation du budget est positive. En période de turbulence,
de volatilité, ce n’est plus le cas.
Face à ces différentes contraintes, les managers (n’étant pas jugé sur la base de la réalisation de leur budget)
s’adaptent et réagissent en mettant en place des gardes fous tels que le slack budgétaire (Cyert et March), le
droit de dépenser… Cela a pour effet de fausser l’information comptable (sous-évaluation des stocks par
exemple) et de nuire à la gestion de l’organisation.
Établir des budgets ne résout pas tous les problèmes : il ne faut pas trop attendre de la budgétisation et il
est judicieux d’utiliser simultanément d’autres outils (démarche sans budget, indicateurs clés de performance,
etc.).
FICHE
La prévision des ventes 21

4
37
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
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:8
24

1 ♦ LES DOMAINES DE LA PRÉVISION DES VENTES


55
99
31
t:5

Les ventes représentent pour l’entreprise une ressource potentielle ; c’est pourquoi, elle doit être capable d’ex-
tta
Se

trapoler les évolutions futures à partir des phénomènes passés. Le but est de mettre en exergue une ten-
G
C
N

dance. L’estimation des ventes futures est à la base de la gestion de l’entreprise, au niveau de la gestion bud-
:E
m
co

gétaire, du calcul de la rentabilité prévisionnelle, de l’établissement des documents prévisionnels, du calcul


x.
vo
ar

de sa capacité de remboursement, du business plan, etc.


ol
ch
.s
w

Pour mettre en place les outils nécessaires, l’entreprise doit collecter des informations internes ou externes ainsi
w
w

que des informations passées ou actuelles.


Ces différentes informations peuvent être tirées de diverses sources telles que : les banques de données, les
panels de consommateurs, les enquêtes, le système de gestion, etc.
Il convient, dans un premier temps, de collecter l’historique des ventes. Une tendance apparaît et, grâce aux
outils mathématiques, il est aisé d’effectuer une modélisation de la tendance.

2 ♦ LES OUTILS DE PRÉVISION QUANTITATIVE DES VENTES


L’objectif est d’exprimer les ventes en fonction d’une variable (le plus souvent celle-ci sera le temps) et d’extrapo-
ler une tendance. À l’aide d’un graphique, le nuage de points représenté fera apparaître la croissance des ventes.
Celle-ci peut être :
– une croissance linéaire : il sera fait référence à l’ajustement linéaire ;
– une croissance géométrique, d’où un ajustement exponentiel ;
– une croissance lente (les ventes croissent de moins en moins), d’où un ajustement puissance ;
– une croissance fluctuante, d’où les variations saisonnières.
Ces différents outils n’ont pas la même fiabilité. De plus, l’hypothèse implicite est que l’environnement de l’en-
treprise ne subit aucun changement.
•G
112

A – L’ajustement linéaire
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

1) La méthode graphique
La représentation graphique est un complément indispensable aux tableaux. Elle permet de visualiser rapidement
l’ensemble des données et d’en simplifier l’interprétation (tendances, anomalies).
Il est possible de mettre en relation la variable explicative (le temps) et la variable expliquée (donnée pour
laquelle la prévision est recherchée ; par exemple, le chiffre d’affaires) en calculant

Sxiyi – nx y
un coefficient de corrélation, r : r =
BS(xi – x)2S(yi – y)2

4
37
66
98
La corrélation est bonne si le coefficient r est compris entre -1 et 1. Si le coefficient est proche de |1|, alors nous

50
:1
36
sommes en présence d’une tendance linéaire, et il est possible de procéder à un ajustement linéaire en mettant

6.
22
3.
en évidence une fonction affine de la forme : y = ax + b

25
7.
19
avec : y = le chiffre d’affaires (en valeur ou quantité) ; x = le temps ; a = le coefficient directeur (accroissement du

4:
10
42
phénomène) et b = valeur phénomène à la période précédant la première observation.
88
:8
24

Si r = 0, il n’existe pas de tendance linéaire, ce qui revient à dire que les variables sont indépendantes.
55
99
31
t:5
tta
Se
G

♦ Application
C
N
:E
m
co

Le chiffre d’affaires annuel HT en millions d’euros réalisé pendant la dernière décennie vous est fourni dans le tableau
x.
vo
ar

suivant :
ol
ch
.s
w
w

Période (xi ) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
w

CA (yi ) 110 120 130 145 138 162 170 167 195 198

Calculer le coefficient de corrélation. Conclure.

somme moyenne
xi 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 55 5,5
yi 110 120 130 145 138 162 170 167 195 198 1 535 153,5
xiyi 110 240 390 580 690 972 1 190 1 336 1 755 1 980 9 243
(xi – xi)² 20,25 12,25 6,25 2,25 0,25 0,25 2,25 6,25 12,25 20,25 82,5
(yi – yi)² 1 892,25 1 122,25 552,25 72,25 240,25 72,25 272,25 182,25 1 722,25 1 980,25 8 108,5

(9 243 – 10 × 5,5 × 153,5)


r= = 0,98 avec x = 5,5 et y = 153,5
B82,5 × 8 108,5
Le coefficient de corrélation est voisin de 1 ; cela indique qu’il existe entre les deux variables une tendance
linéaire. L’augmentation du chiffre d’affaires sera régulière et suivra une droite de la forme y = ax + b
2) La méthode des moindres carrés
FICHE 21 ♦ La prévision des ventes
•G
113

Une droite d’ajustement ne passe pas par tous les points. Il existe des écarts entre les points observés et les
points ajustés. La méthode des moindres carrés minimise la somme de ces écarts et permet un meilleur ajuste-
ment. Elle permet, à l’aide de formules, de calculer le coefficient directeur de la droite (a) et d’en déduire la
constante b :
Sxiyi – nx y et b = y – ax
a=
S(xi – x)2

♦ Suite de l’application

4
37
66
98
Calculer la droite de régression selon la méthode des moindres carrés.

50
:1
36
Calculer le chiffre d’affaires prévisionnel pour les années 11 et 12.

6.
22
3.
25
7.
À l’aide du tableau de calcul précédent, il est possible de calculer a et b :

19
4:
10
(9 243 – 10 × 5,5 × 153,5)

42
a= = 9,703 et b = 153,5 – 9,7 × 5,5 = 100,13
88
82,5 24
:8
55

La droite d’ajustement sera : y = 9,703 x + 100,13


99
31

Le chiffre d’affaires de l’année 11 est de : 9,703 × 11 + 100,13 = 206,86 millions d’euros.


t:5
tta
Se

Le chiffre d’affaires de l’année 12 est de : 9,703 × 12 + 100,13 = 216,57 millions d’euros.


G
C
N
:E
m
co

B – Les ajustements non linéaires


x.
vo
ar
ol

L’accroissement peut ne pas être régulier ; c’est le cas lorsque le coefficient de corrélation n’est pas proche de
ch
.s
w

|1| ; il ne s’agit alors pas d’une tendance linéaire. Il peut s’agir :


w
w

– d’une tendance exponentielle de la forme Y = BAx ;


– d’une tendance puissance de la forme y = bxa .
Dans chacun des cas, il faut procéder à un changement de variable afin de revenir à une forme y = ax + b.
1) La tendance exponentielle
L’ajustement exponentiel se présente sous la forme y = B × Ax

Les machines savent calculer par la méthode des moindres carrés la fonction y = ax + b. Pour revenir à cette
forme, il faut procéder à un changement de variable. En effet :
lny = ln(AxB) = lnAx + lnB = xlnA + lnB
Posons : ln y = Y ; ln A = a ; ln B = b et, dans ce cas, Y = ax + b

Remarque : ce changement peut aussi se faire avec les logarithmes à base 10.

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


Le tableau suivant vous donne les résultats d’une étude réalisée sur un produit P.
x représente le prix de vente unitaire du produit P exprimé en euros.
•G
114 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Y est la quantité demandée du produit P exprimée en milliers d’articles.

Prix de vente unitaire 0,3 0,35 0,45 0,65 0,8 1


Demandes 6,25 4,9 3,75 2,75 2,4 2,25

1) Procéder au changement de variable Yi = ln yi . Donner le coefficient de corrélation linéaire de la série (xi, Yi ), et


par la méthode des moindres carrés, une équation de la droite de régression de Y en x sous forme Y = ax +b.
2) En déduire une estimation de la demande y en fonction du prix x.
3) Déterminer le nombre d’unités de produits P que les consommateurs sont prêts à acheter si le prix de vente
unitaire est fixé à 1,50 euro.

4
37
1) Procéder au changement de variable et calculer la droite de régression

66
98
50
:1
Somme Moyenne

36
6.
22
xi 0,3 0,35 0,45 0,65 0,8 1 3,55 0,592

3.
25
7.
19
yi 6,25 4,9 3,75 2,75 2,4 2,25

4:
10
42
ln y 1,833 1,589 1,322 1,012 0,875 0,811 7,442 1,240
88
:8
24
xi. lnyi 0,550 0,556 0,595 0,658 0,700 0,811 3,870
55
99
31

(xi – xi)² 0,084 0,058 0,020 0 0,04 0,17 0,38


t:5
tta
Se

(lnyi. ln y)² 0,351 0,122 0,007 0,052 0,133 0,184 0,849


G
C
N
:E
m

r = – 0,94 ; a = – 1,41 ; b = 2,077 ; d’où la droite de régression Y = – 1,41x + 2,077


co
x.
vo

avec Y = lny
ar
ol
ch
.s

2) En déduire une estimation de la demande y en fonction du prix x.


w
w
w

Il faut refaire la conversion :


Y = ax + b
a = – 1,41 = ln A ; d’où A = e(– 1,41) = 0,243
b = 2,077 = ln B ; d’où B = e2,77 = 7,98
d’où y = 0,243x × 7,98
Il est possible maintenant de prévoir l’évolution des ventes en fonction des changements de prix.
3) Si le prix passe à 1,50 €, les consommateurs sont prêts à acheter : y = 0,2431,5 × 7,98 = 956 000 produits.

2) La tendance d’une fonction puissance


De la même façon, il va falloir procéder à un changement de variable.
La tendance se présente sous la forme y = b × xa

Le travail consiste à revenir sur une forme y = ax + b. Or lny = lnbxa = lnb + lnxa = lnb + alnx
Posons : Y = ln y ; X = ln x ; B = ln b et, dans ce cas, Y = aX + B
♦ Application
FICHE 21 ♦ La prévision des ventes
•G
115

L’évolution du chiffre d’affaires en milliers d’euros est donnée en fonction du nombre de commerciaux.

Nombre de commerciaux 1 3 5 8 12 15
CA 0,62 5,56 15,5 39,68 89,36 139,5

Déterminer la fonction d’ajustement sachant que cette série suit la tendance d’une fonction puissance.

Il faut procéder à des changements de variables.


xi yi ln x ln y lnx.lnyi (lnxi . ln x)² (lnyi . ln y)²

4
37
66
98
1 0,62 0 – 0,478 0 2,756 11,076

50
:1
36
3 5,56 1,099 1,716 1,885 0,315 1,287

6.
22
3.
25
5 15,5 1,609 2,741 4,411 0,003 0,012

7.
19
4:
8 39,68 2,079 3,681 7,654 0,176 0,690

10
42
88
12 89,36 2,485:8
24 4,493 11,164 0,680 2,698
55
99

15 139,5 2,708 4,938 13,373 1,098 4,360


31
t:5
tta

44 290,22 9,980 17,090 38,486 5,028 20,123


Se
G
C

Moyenne 1,663 2,848


N
:E
m
co

A = 2 et B = – 0,4794 ; d’où b = e – 0,4794


= 0,619
x.
vo
ar

L’équation de la droite d’ajustement est : y = 0,619 × x²


ol
ch
.s
w

L’entreprise peut évaluer son chiffre d’affaires prévisionnel en fonction du nombre de commerciaux.
w
w

3) Le lissage exponentiel
Lors des méthodes précédentes toutes les observations ont la même importance, quelle que soit leur ancienneté. Le
lissage exponentiel permet de coefficienter les observations en fonction de leur date de réalisation. Les données les
plus antérieures auront un coefficient moindre que les données récentes.

Pt + 1 = λOt + λ × (1 – λ)Ot – 1 + λ × (1 – λ)2Ot – 2 + … + λ × (1 – λ)nOt – n

Par mesure de simplification : Pt + 1 = λOt – 1 + (1 – λ)Pt

Avec : Pt + 1 = prévision de la période à venir ; Pt = la prévision de l’année ; λ = coefficient de pondération ente 0


et 1 (proche de 1 la prévision est proche de la dernière observation) et Ot – 1 = observation de l’année
précédente.
•G
116

♦ Application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

L’évolution du chiffre d’affaires en milliers d’euros est donnée dans le tableau suivant.
Sachant que le coefficient de lissage λ est de 0,7, calculer la prévision de l’année 7.
Années 1 2 3 4 5 6
Observations 570 550 560 570 560 565

Années 1 2 3 4 5 6
Observations 570 550 560 570 560 565
Prévisions 570 556 558,8 566,64 561,99

4
37
66
Prévision de l’année 2 : 570 × 0,7 + 570 × 0,3 = 570

98
50
:1
Prévision de l’année 3 : 550 × 0,7 + 570 × 0,3 = 556

36
6.
22
Prévision de l’année 7 : 561,99 × 0,3 + 565 × 0,7 = 564,10 milliers d’euros

3.
25
7.
19
4:
10
C – Les fluctuations saisonnières
42
88
:8
Comme précédemment, le graphique permet d’avoir une tendance générale ; son étude met en évidence trois
24
55
99

composantes :
31
t:5

– le trend (la tendance) : évolution générale de longue durée. La tendance peut être à croissance rapide (inter-
tta
Se

net), à croissance lente (automobiles), à croissance stable (livres), décroissante (charbon) ;


G
C
N
:E

– les variations saisonnières : fluctuations qui se produisent régulièrement aux mêmes périodes d’année en
m
co
x.

année. Les facteurs de fluctuation sont connus, il peut s’agir de facteurs climatiques, de facteurs sociaux, etc. ;
vo
ar
ol

– les aléas : mouvements imprévisibles (grèves, accidents, etc.).


ch
.s
w
w
w

La série chronologique se présente sous deux modèles :


– le modèle additif : l’amplitude de la variation saisonnière est indépendante de la tendance (amplitude
constante) ;
– le modèle multiplicatif : l’amplitude de la variation saisonnière est proportionnelle à la tendance.
Le but de cette analyse est de dégager une tendance générale en effaçant les variations saisonnières. Deux
méthodes peuvent être utilisées : la moyenne mobile centrée ou la méthode des moindres carrés.
1) La méthode des moyennes mobiles centrées
Le travail consiste à « désaisonnaliser » la série afin de neutraliser les variations saisonnières. Les moyennes
annuelles successives (mobiles) sont calculées. Chaque observation est remplacée par sa moyenne calculée sur 4
trimestres (si la périodicité est le trimestre).
1y + y + y + y + 1y
Moyenne mobile = 2 2 5
1 2 3 4

Des informations de début et de fin de série sont éliminées.


FICHE 21 ♦ La prévision des ventes

Ces moyennes vont permettre de faire des comparaisons avec les données observées et de calculer un coeffi-
•G
117

yi
cient : Ci =
moyenne mobilei
Calculer le coefficient saisonnier de chaque trimestre revient à faire la moyenne des coefficients ainsi trouvés.

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


La société des équipements modulaires est une petite entreprise industrielle qui fabrique des modules d’échafaudages vendus
à la clientèle régionale d’entreprises du bâtiment.
La structure saisonnière des ventes est :

4
37
1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre

66
98
N–3 7 074 14 140 12 120 7 070

50
:1
36
N–2 6 900 13 800 11 850 6 904

6.
22
3.
N–1 6 860 13 720 11 760 6 860

25
7.
19
4:
Calculer les coefficients saisonniers selon la méthode des moyennes mobiles.

10
42
88
:8
24
55

Sachant que les ventes de N s’élèvent à 41 000 unités quelles sont les prévisions du premier trimestre N ?
99
31
t:5
tta
Se

t 1 2 3 4 5 6
G
C
N

Ventes 7 074 14 140 12 120 7 070 6 900 13 800


:E
m
co

Moy. mobile 10 079,25 10 015 9 938,75 9 884,25


x.
vo
ar

Coefficient 1,20 0,71 0,69 1,40


ol
ch
.s
w
w
w

t 7 8 9 10 11 12
Ventes 11 850 6 904 6 860 13 720 11 760 6 860
Moy. mobile 9 858,5 9 843,5 9 822,25 9 805,5
Coefficient 1,20 0,70 0,70 1,40
1 1
7 074 + 14 140 + 12 120 + 7 070 + 6 900
2 2
La moyenne mobile pour t = 3 est mm3 = = 10 079,25
4
12 120
Coefficient C3 = = 1,2
10 079,5
0,69 + 0,7
Coefficient du 1er trimestre = = 0,7 Coefficient du 2e trimestre = 1,4
2
Coefficient du 3e trimestre = 1,2 Coefficient du 4e trimestre = 0,7
La somme des coefficients est égale à 1. Ils permettent de répartir les ventes en fonction de la saisonnalité de l’activité.
Si l’entreprise est en pleine saison, alors le coefficient saisonnier est généralement supérieur à 1. En effet, l’entreprise réalise la
plus grosse partie de son chiffre d’affaires. En basse saison, les coefficients sont inférieurs à 1 car l’activité tourne au ralenti.
Cette entreprise a une forte activité pendant la belle saison (printemps, été), et tourne au ralenti pendant la période hivernale.
0,7
Les prévisions de ventes du premier trimestre N sont de : 41 000 × = 7 175 unités
4
•G
118

2) La méthode du rapport de Trend


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Cette méthode utilise les mêmes techniques mathématiques que l’ajustement linéaire. Les rapports entre les
variables observées et les variables obtenues grâce à la droite d’ajustement f(t) vont permettre de calculer des
coefficients saisonniers :
Valeur observée Ventes
Coefficient saisonnier = =
Valeur ajustée f(t)

♦ Suite de l’application
Calculer les coefficients saisonniers selon la méthode du rapport de Trend.

4
37
66
98
50
t 1 2 3 4 5 6

:1
36
6.
ventes 7 074 14 140 12 120 7 070 6 900 13 800

22
3.
25
7.
f(t) 10 220,77 10 166,36 10 111,95 10 057,54 10 003,13 9 948,72

19
4:
10
C = ventes/f(t) 0,69 1,39 1,20 0,70 0,69 1,39

42
88
:8
24
55
99

t 7 8 9 10 11 12
31
t:5
tta

ventes 11 850 6 904 6 860 13 720 11 760 6 860


Se
G
C

f(t) 9 894,31 9 839,9 9 785,49 9 731,08 9 676,67 96 22,26


N
:E
m
co

C = ventes/f(t) 1,20 0,70 0,70 1,41 1,22 0,71


x.
vo
ar
ol

Par la méthode des moindres carrés y = f(t) = – 54,41 t + 10 275,18


ch
.s
w
w

0,69 + 0,69 + 0,7


w

Coefficient du trimestre 1 = = 0,69 Coefficient du trimestre 2 = 1,4


3
Coefficient du trimestre 3 = 1,2 Coefficient du trimestre 4 = 0,71
Les coefficients obtenus sont sensiblement les mêmes.
FICHE
La gestion des ventes 22

4
37
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ LE BUDGET DES VENTES
55
99
31
t:5

Le budget des ventes représente les objectifs en valeur. Il dépend des quantités (méthode de prévision vue
tta
Se

précédemment) mais aussi du prix de vente.


G
C
N
:E

La fixation du prix de vente est fonction du marché. Il peut être déterminé par rapport à la concurrence, aux
m
co
x.

clients, à l’élasticité de la demande par rapport au prix, etc.


vo
ar
ol
ch

Le budget peut être présenté de différentes manières. Il doit être utilisable par les différentes fonctions de
.s
w
w

l’entreprise.
w

♦ Application
L’entreprise Veutu réalise 80 % de son chiffre d’affaires auprès de détaillants et 20 % dans les hypermarchés. Son produit est
diffusé de la façon suivante :
Est : 70 % du chiffre d’affaires Sud : 30 % du chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires prévisionnel en milliers d’euros pour l’année N+1 est :

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total
Ventes 152 119 153 144 148 147 134 95 135 180 141 171 1 719

Présenter le budget détaillé des ventes en procédant à un regroupement trimestriel.


•G
120 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le budget des ventes en milliers d’euros se présente comme suit :

1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre Totaux


H D H D H D H D H D
Régions
– Est 59,36 237,44 61,46 245,84 50,96 203,84 68,88 275,52 240,66 962,64
– Sud 25,44 101,76 26,34 105,36 21,84 87,36 29,52 118,08 103,14 412,56
Totaux 84,8 339,2 87,8 351,2 72,8 291,2 98,4 393,6 343,8 1375,2

4
avec : D = détaillants ; H = hypermarchés

37
66
98
Pour le premier trimestre, les ventes prévisionnelles s’élèvent à : 152 + 119 + 153 = 424 Me

50
:1
pour les détaillants : 424 × 80 % = 339,20 Me

36
Soit :

6.
22
pour les détaillants de la région Est : 339,20 × 70 % = 237,44 Me

3.
25
7.
pour les détaillants de la région Sud : 339,20 × 30 % = 101,76 Me

19
4:
10
Le budget permet de visualiser les ventes prévisionnelles par région et par secteur. Il sera plus facile d’identifier les secteurs défail-

42
88
lants, sur lesquels un contrôle plus poussé sera effectué. :8
24
55
99
31

2 ♦ LA POLITIQUE DE PRIX
t:5
tta
Se
G
C

L’entreprise peut avoir différentes stratégies :


N
:E
m

– la domination par les coûts : l’entreprise recherche les coûts les plus bas possibles afin de fixer un prix de
co
x.
vo

vente compétitif ;
ar
ol
ch

– une stratégie de différenciation : l’entreprise tente de proposer un produit unique sur le marché (perçu
.s
w
w

comme tel par le client) et pour lequel le client est prêt à payer un prix élevé.
w

Les prix peuvent être adaptés en fonction du marché à pénétrer en mettant en place une politique différenciée,
des tarifs de groupe, des remises, etc. La fixation des prix peut dépendre des coûts, du prix proposé par la concur-
rence, de la valeur accordée par le client à un type de produit, de l’élasticité de la demande par rapport au prix,
etc.
L’élasticité permet de mettre en relief la variation de la demande en fonction de la variation de prix. Si les prix
varient de x %, de combien la demande va-t-elle varier (en positif ou négatif) ? Elle se calcule à l’aide de la
formule :
DDemande
Demande
e=
DPrix
Prix

Si, par exemple, e = 0,8 cela veut dire que si les prix augmentent de 1 %, alors la demande augmente de 0,8 %.
– Si e est proche de 0, la demande est rigide : les prix peuvent être augmentés sans que la demande en soit
affectée (essence) ;
– Si e < 0, alors il existe une forte sensibilité au prix : toute augmentation ou diminution des prix provoque
un changement inverse au niveau de la demande (loisirs). Il convient de calculer un optimum ;
FICHE 22 ♦ La gestion des ventes

– Si e > 0, il est fait référence à un effet snob : les ventes augmentent avec l’augmentation des prix. Si le prix
•G
121

est trop faible, le consommateur pense qu’il s’agit d’un produit de moindre qualité et donc ne l’achète pas
(luxe).
L’élasticité peut être croisée : dans ce cas, la variation de prix d’un produit peut avoir des conséquences sur la
demande d’un autre produit.
DDemande2
Demande2 DD2 DP1
eD/P = D’où : = eD/P ×
DPrix1 D2 P1
Prix1

4
37
66
98
50
♦ Application (d’après un sujet d’examen)

:1
36
6.
22
M. Viard fabrique et vend 3 types de fromages (brebis, vache, mixte). Le prix du fromage de brebis (10,80 e par kg) est infé-

3.
25
7.
rieur à celui du marché (entre 12 e et 22 e). Le prix minimal accepté pour un fromage de brebis fermier est de 15 e. Pour

19
4:
ce produit, l’élasticité est positive : eD/P = 0,8 entre 10 e et 17 e par kg.

10
42
88
Pour N+1, les prévisions sont les suivantes avant les modifications de prix :
24
:8
55
99

Brebis Vache Mixte


31
t:5
tta

Quantité (5 kg la tomme) 6 750 4 500 3 750


Se
G
C

Le prix de vente du Mixte est de 41 e. Il existe entre le fromage de vache et le mixte une élasticité croisée. Les valeurs obser-
N
:E
m

vées d’élasticité sont les suivantes dans l’hypothèse d’une hausse des prix :
co
x.
vo
ar
ol

Demande
ch

M V
.s
w

Prix
w
w

M – 0,1 0,2
V 0,4 – 0,2
1) Calculer la demande potentielle de fromage de brebis si le prix est fixé à 15 e par kg en N+1.
2) Les fromages de vache et mixtes sont substituables. Il est envisagé d’augmenter le prix du mixte de 3 e par
fromage. Calculer les quantités vendues des produits V et M.

1) La demande potentielle de fromage de brebis si le prix était fixé à 15 € par kg en N+1 est de :
DD
D
= 0,8.
DP
P
DD (15 – 10,80)
D’où : DD = 0,8 × × D = 0,8 [ ] × 6 750 = 2 100 tommes
P 10,8
La demande potentielle de fromage de brebis est de : D + ΔD = 6 750 + 2 100 = 8 850 tommes.
2) Les quantités vendues des produits V et M :
⎛ 3⎞
La hausse du prix de vente de M (3 e) correspond à une augmentation de 7,32 % ⎜ ⎟ du prix de vente. Cette hausse entraîne :
⎝ 41⎠
– une baisse de la demande de M : 0,0732 × 0,1 = 0,007 2, soit 0,72 %
– une hausse de la demande de V : 0,0732 × 0,2 = 0,014 64, soit 1,464 %
•G
122 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Ces variations ont une incidence sur les quantités vendues :


– pour M : 3 750 × (1 – 0,007 2) = 3 723 tommes
– pour V : 4 500 × (1+ 0,014 64) = 4 566 tommes

3 ♦ LE CONTRÔLE BUDGÉTAIRE DES VENTES


Il s’agit de comparer les réalisations aux prévisions. Le contrôleur doit rechercher les causes des divergences et
mener des actions correctives pour régulariser la situation. Le chiffre d’affaires prévisionnel sera rapproché au
chiffre d’affaires réalisé. Suivant l’origine des écarts, des décisions seront prises, comme par exemple un change-
ment de méthode de prévision, un changement dans la politique des prix, un changement au niveau des pro-

4
duits, etc.

37
66
98
Ces écarts sont développés dans les Fiches 30 à 34.

50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
m
co
x.
vo
ar
ol
ch
.s
w
w
w
FICHE
La gestion de la production 23

4
37
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ LE PROGRAMME DE PRODUCTION
55
99
31
t:5

Le but de la gestion de production est de satisfaire la demande en respectant les coûts, la qualité et les délais
tta
Se

prévus.
G
C
N
:E

Le gestionnaire de production est fortement dépendant des choix stratégiques retenus par le service commercial
m
co
x.

(délai, qualité) et de la politique du service approvisionnements (ruptures de stock). De plus, il est tributaire des
vo
ar
ol

outils de production et des moyens mis en œuvre.


ch
.s
w
w
w

A – La programmation linéaire
Le gestionnaire doit déterminer les quantités à produire pour satisfaire les demandes potentielles tout en
tenant compte des contraintes techniques de production. Il établit une programmation linéaire. Celle-ci com-
prend des contraintes commerciales (limitation des ventes, production minimale, produits liés) et des
contraintes de production appelées facteurs rares (heures machines, heures du personnel, matières).
L’objectif de cette programmation est la maximisation d’une valeur (chiffre d’affaires ou marge sur coût
variable) ou la minimisation d’un coût. Cet objectif se traduit sous la forme d’une fonction économique.
La programmation linéaire revient à transcrire ces contraintes sous forme d’un système d’inéquations (système
canonique). Les inconnues sont les quantités produites. La somme des facteurs utilisés doit être inférieure ou
égale à la capacité disponible. Il faut raisonner en quantité de facteurs utilisés pour un produit.

♦ Application
Un atelier fabrique deux pièces A et B. La capacité de production de l’atelier est de 40 heures. En une heure, l’atelier fabrique
6 pièces A ou 8 pièces B.
Les pièces A et B sont vendues respectivement 3,25 e et 2,50 e ; les charges variables s’élèvent à 3 e par kg de matières
premières utilisées. La fabrication d’une pièce A consomme 0,4 kg de matières, celle de B, 0,25 kg.
•G
124 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Présenter la contrainte sous la forme d’une inéquation ainsi que la fonction économique permettant de maximiser
la marge sur coût variable.

Posons A et B les nombres de pièces produites.


1
En une heure, l’atelier fabrique 6 pièces A ou 8 pièces B : pour une pièce A, il faut heure et pour une pièce B,
6
1 1 1
heure. La capacité de l’atelier est de 40 heures ; d’où la contrainte de l’atelier : A + B ⩽ 40.
8 6 8
Les charges variables s’élèvent à 0,4 × 3 = 1,20 e par produit.
La marge sur coût variable du produit A est de 2,05 e (3,25 – 1,20).

4
Avec le même raisonnement, la marge sur coût variable du produit B est de 1,75 e

37
66
98
La fonction économique (Max Z) permettant de maximiser la marge sur coût variable est :

50
:1
36
Max Z = 2,05 A + 1,75 B

6.
22
3.
25
7.
B – La résolution graphique

19
4:
10
La résolution graphique est utilisée dans le cas de la production de deux produits. Si la programmation linéaire
42
88
:8
concerne plus de deux produits, alors cette résolution n’est pas possible puisque l’on travaille dans un repère à
24
55
99

deux dimensions.
31
t:5
tta
Se
G

♦ Application
C
N
:E
m
co
x.

Une entreprise fabrique du sirional et des engrais. Les installations spécifiques à la production d’engrais, unité de séchage et
vo
ar
ol

criblage, limitent pour l’instant cette production à 180 tonnes par mois, mais exigent aussi une production minimale de
ch
.s

40 tonnes.
w
w
w

De plus, la capacité mensuelle de traitement est de 700 heures pour la station de filtrage et 600 heures pour celle de cristal-
lisation. Le temps de passage par tonne de produit fini est de :
– pour le sirional : 5 heures en atelier filtration et 6 heures en atelier cristallisation ;
– pour l’engrais : 3,5 heures en atelier filtration et 2 heures en atelier cristallisation.
La marge sur coût variable par tonne de produit fini est de 12 e pour le sirional et 10 e pour l’engrais.
Déterminer quel est le programme optimal de production mensuelle.

L’entreprise a le choix entre deux produits.


Soit X le nombre de tonnes de sirional et Y le nombre de tonnes d’engrais.
Il existe des contraintes commerciales : X ⩾ 0 ; Y ⩾ 0
et des contraintes de production : filtration : 5X + 3,5Y ⩽ 700
cristallisation : 6X + 2Y ⩽ 600
Y ⩽ 180 et Y ⩾ 40
L’entreprise cherche à maximiser sa marge sur coût variable. La fonction économique est :
Max Z = 12X + 10 Y
FICHE 23 ♦ La gestion de la production
•G
125

4
37
66
98
50
:1
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6.
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3.
25
7.
19
4:
10
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88
:8
24
55
99
31

Le polygone ABCDE (hachuré) représente la zone d’acceptabilité. Pour trouver les quantités à produire permettant de maximiser
t:5
tta

la marge sur coût variable, il faut déplacer la droite représentative de la fonction économique Z, et l’optimum est atteint lorsque
Se
G

la droite atteint la limite du domaine d’acceptabilité. Dans le cas présent, il s’agit du point D (14 tonnes de sirional et 180 tonnes
C
N
:E

d’engrais).
m
co
x.

Ce résultat peut se retrouver par le calcul. Pour chaque point, intersection de deux contraintes, il faut calculer les coordonnées,
vo
ar
ol

ce qui donne les quantités à produire. Celles-ci permettent de déterminer la marge sur coût variable. Le programme choisi est, en
ch
.s

principe, celui qui maximise la marge. L’entreprise doit produire 14 tonnes de sirional et 180 tonnes d’engrais. Mais dans ce cas,
w
w
w

il n’est pas tenu compte de la sous-activité de l’atelier cristallisation.

C – Le simplexe
Lorsque l’entreprise fabrique plus de deux produits, la méthode graphique est inapplicable. Dans ce cas, l’utili-
sation d’outils mathématiques plus complexes est nécessaire. Dans le cas présent, il s’agit du simplexe (ou
méthode de Dantzig ou système standard ou méthode du Pivot). Les inéquations sont transformées en équation
avec l’introduction de variables d’écart. Elles permettent de voir si la contrainte est saturée.

♦ Suite de l’application
Présenter le programme associé à la filtration et à la cristallisation sous forme standard. Est-il pertinent dans le
cas présent ?
Si la variable d’écart associée à l’atelier cristallisation est de 0 ou de 156, comment l’analysez-vous ?
Le programme sous forme standard est :
filtration : 5X + 3,5Y + e1 = 700 ;
cristallisation : 6X + 2Y + e2 = 600.
•G
126 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Dans le cas présent, il n’y a que deux produits ; la résolution graphique est donc suffisante.
– Si e2 = 0, cela revient à dire que la production des Y et des X a utilisé la totalité des ressources de l’atelier cristallisation.
– Si e2 = 156, il reste 156 heures disponibles dans l’atelier cristallisation. C’est le cas pour le programme trouvé précédemment :
soit 14X et 180Y. Cette production a utilisé : 14 × 6 + 180 × 2 = 444 heures, d’où un reliquat de 600 – 444 = 156 heures.

2 ♦ LES GOULOTS D’ÉTRANGLEMENT


L’entreprise cherche à maximiser sa marge : elle doit privilégier le produit qui génère la plus forte marge. Mais
il faut tenir compte du fait que certains facteurs de production sont rares (le temps de machine, les matières
premières achetées, etc.). L’entreprise ne doit pas raisonner en terme de marge sur coût variable total, mais en

4
37
66
fonction de la marge sur coût variable par unité de facteur rare (marge horaire par exemple).

98
50
:1
36
6.
22
♦ Application

3.
25
7.
19
4:
10
42
Une entreprise fabrique 3 produits A et B et C. Elle ne peut pas produire plus de 2 500 A, 1 000 B et 1 000 C et ses heures
88
machines pour l’atelier production sont limitées à 12 000 heures. :8
24
55
99

Pour fabriquer un produit A, il faut 3 heures de machine, pour un produit B 3 heures et pour un produit C 5 heures. La marge
31
t:5

sur coût variable de A est de 21 e, celle de B de 24 e et celle de C de 30 e.


tta
Se

Quelle production faut-il privilégier en l’absence de toute autre contrainte ?


G
C
N
:E
m
co

Le facteur rare est l’heure de machine. Il faut ramener la marge sur coût variable en fonction de celui-ci.
x.
vo
ar

Pour A = 21/3 = 7 e ; pour B = 24/3 = 8 e ; pour C = 30/5 = 6 e. Le produit B est à fabriquer en premier.
ol
ch
.s

L’entreprise va commencer par produire 1 000 B.


w
w
w

De ce fait, elle consomme : 3 × 1 000 = 3 000 heures


Il reste 12 000 – 3 000 = 9 000 heures qui lui permettent de fabriquer 2 500 A.
Pour fabriquer ces 2 500 A, elle consomme : 2 500 × 3 = 7 500 heures.
Après cette production, il ne lui reste plus que 9 000 – 7 500 = 1 500 heures.
Avec les 1 500 heures restantes, elle ne peut fabriquer que 1 500 / 5 = 300 produits C sur les 1 000.
Marge sur coût variable = 2 500 × 21 + 1 000 × 24 + 300 × 30 = 85 500 €

3 ♦ LES BESOINS PAR COMPOSANTS


L’entreprise doit faire face à une double contrainte : les délais promis aux clients et les capacités de produc-
tion. Ces contraintes sont prises en compte dans le processus de planification. La décision est prise en amont.
Le Plan des Besoins Matières, appelé aussi la gestion des besoins en composants ou MRP (Management
Ressources Planning), permet de calculer les besoins résultants de ceux exprimés dans le plan directeur de
production.
Un produit fini est composé d’ensembles, de sous-ensembles et de pièces. Ce sont les composants. Gérer les
stocks de ce produit revient à gérer les stocks de ces différents composants qui sont dépendants du produit final.
La méthode par composants prend pour point de départ le produit fini et utilise les nomenclatures afin de
FICHE 23 ♦ La gestion de la production

calculer les quantités d’approvisionnement de chaque composant, de prévoir les dates des ordres d’achat et de
•G
127

fabrication.
La nomenclature est l’ensemble des éléments constituant le produit ainsi que la nature de l’opération et la durée
nécessaire de celle-ci. Il existe des besoins indépendants (produit acheté en l’état et qui ne dépend que de la
prévision de ventes) et des besoins dépendants (sous-ensembles, matières nécessaires aux produits finis). Pour
définir ces besoins dépendants, des calculs matriciels sont nécessaires.

Petit rappel :
(ac bd) × (xz yt) = (azcx ++ dzbz aycy ++ dtbt)
Travaillons sur un exemple : une entreprise fabrique 2 produits X et Y dont les nomenclatures vous sont four-

4
37
nies. Elle vous demande de planifier les besoins en ensembles et en pièces.

66
98
50
:1
Janvier Février X Y E1 E2

36
6.
22
X 1 2 E1 1 2 P1 2 2

3.
25
7.
Y 3 2 E2 3 1 P2 1 2

19
4:
10
42
Commandes prévisionnelles pour Répartition des ensembles Usinage des pièces
88
:8
24
les deux premiers mois de l’année Délai assemblage 2 mois Délai usinage 1 mois
55
99
31

Les besoins en ensembles sont :


t:5
tta
Se

Délai 2 mois
G
C
N
:E
m
co
x.

X Y Janv. Févr. Nov. Déc.


vo
ar

( ) ( ) ( )
ol

E1 1 2 X 1 2 E1 7 6
ch

× =
.s
w

E2 3 1 Y 3 2 E2 6 8
w
w

Pour livrer en janvier 1 produit X et 3 produits Y, l’entreprise doit prévoir pour début novembre 7 E1 et 6 E2.
Les besoins en pièces sont :
E1 E2 Nov. Déc. oct. nov.
P1
P2
2
1( 2
2) × E1
E2
7
6 (6
8 ) = P1
P2 (26 28
19 22 )
La production et les approvisionnements sont planifiés sur la durée de 3 mois qui correspond au processus de
production. Il faut, au mois d’octobre, prévoir 26 pièces P1 et 19 pièces P2 pour livrer 1 produit X et 3 produits
Y au mois de janvier.
Pour chaque référence, la méthode de gestion par composants détermine successivement les quantités à com-
mander. Sa logique relève d’une approche à flux tirés (cf. Fiche 38). La demande de chaque référence déclenche
la production de ses composants et le but est de démarrer cette production juste à temps en tenant compte des
délais d’obtention. Mais cette méthode est lourde et coûteuse, sa mise à jour est difficile. Il n’est pas fait réfé-
rence aux goulots d’étranglement, aux retards. Elle manque de flexibilité. C’est pourquoi, le système MRP est
surtout utilisé comme système d’information permettant de gérer les lancements des ordres de fabrication ou de
commande et de contrôler la production des références.
w
w
w
.s
ch
ol
ar
vo
x.
co
m
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
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55
24
:8
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19
7.
25
3.
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6.
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:1
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4
FICHE
La gestion de projet 24

2
60
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:1
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3.
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7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ L’ORDONNANCEMENT
09
38
91
:7

De nombreuses activités de production ou de services s’organisent sous forme de projet. Le gestionnaire doit
tra
ni
Ke

jongler avec le temps et les coûts. La gestion des coûts se fait par l’élaboration et le suivi des budgets alors
G
C

que la gestion du temps passe par l’étude des délais et la surveillance de l’avancement du projet ; il s’agit de
N
:E
om

l’ordonnancement.
.c
ox
rv
la

Le projet est décomposé en opérations appelées des tâches. Pour chacune, il existe une durée de réalisation et
ho
c
.s

parfois un budget prévisionnel. Elles sont reliées par des contraintes (relation d’antériorité). L’ordonnancement
w
w
w

doit permettre l’enchaînement des tâches et de déterminer la durée minimale du projet. De plus, il men-
tionne les dates au plus tôt et les dates au plus tard auxquelles doivent commencer les différentes tâches,
celles-ci permettant de calculer les marges de temps dont l’entreprise dispose pour la réalisation de chaque
tâche. Enfin, il permet de minimiser le coût total en ralentissant la durée d’exécution des opérations non
critiques.
Il existe différentes méthodes de résolution : la méthode des diagrammes (Gantt) et les méthodes des che-
mins critiques (connaître le temps minimum de réalisation du projet). Tout retard dans l’exécution d’une tâche
critique entraîne un retard de même durée dans la réalisation totale du projet.

2 ♦ LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE RÉSOLUTION


A – Le diagramme de Gantt
Il s’agit de représenter la durée du projet, à l’aide d’un diagramme à barres. Les tâches sont reliées les unes aux
autres par des relations d’antériorité (tâches antérieures). Il s’agit de contraintes. Par exemple, si la tâche A a
pour antériorité B et D, cela revient à dire que la tâche A ne pourra commencer que lorsque les tâches B et D
seront terminées.
•G
130

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Un GAEC est dans l’obligation de construire un nouvel abattoir. Il décide d’ordonner ce projet et obtient le tableau suivant :

Tâches A B C D E F G H I
Tâches antérieures – C–E F F–H A–I A D A –
Durée (jours) 10 11 3 8 6 5 7 4 9
Coût (milliers e) 12 8 14 11 3 17 12 10 6

Présenter le diagramme de Gantt.

2
60
66
98
50
:1
36
6.
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3.
25
7.
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4:
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:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la

Les tâches EFH ne peuvent commencer que lorsque les tâches A et I sont terminées. A étant plus longue, elles ne commencent
ho
c
.s

qu’à la fin de A.
w
w
w

Et ainsi de suite. Le projet a une durée totale de 30 jours (A, F, D et G).

Ce diagramme n’est utilisé que pour un nombre limité de tâches dont les enchaînements ne sont pas complexes.
Dans les autres cas, il convient d’utiliser une des autres méthodes présentées ci-dessous.

B – La méthode des potentiels METRA (MPM)


Cette méthode de représentation, d’origine française, repose sur des conventions :
– chaque tâche (opération) est représentée par un sommet ;
– ce sommet informe sur le nom de la tâche, la date au plus tôt et la date au plus tard de commencement
de la tâche ;
– chaque relation d’antériorité entre deux tâches est représentée par un arc reliant les deux sommets
concernés ;
– l’arc est valorisé par la durée de l’opération située en amont.
A, B Les tâches respectives.
FICHE 24 ♦ La gestion de projet
•G
131

a, b Les durées des tâches A et B.


da, db Les dates au plus tôt de début des tâches A, B. La date au plus tôt est la date à laquelle on peut arriver à cette
tâche au plus tôt en ayant terminé toutes les tâches précédentes : db = da + a
Si la tâche B dépend de plusieurs tâches, prendre la valeur la plus grande.
Da, Db Les dates au plus tard de début des tâches A et B. La date au plus tard (date limite) est la date à laquelle on peut
quitter le sommet au plus tard, sans remettre en cause la durée totale du projet : Da = Db – a
Si la tâche A est suivie de plusieurs tâches, prendre la valeur la plus petite.
fa, fb Les dates au plus tôt de fin de tâche : fb = fa + b
Si la tâche B dépend de plusieurs tâches, prendre la valeur la plus grande.

2
Fa, Fb Les dates au plus tard de fin de tâche : Fa = Fb – b

60
66
Si la tâche A est suivie de plusieurs tâches, prendre la valeur la plus petite.

98
50
:1
36
6.
♦ Suite de l’application

22
3.
25
7.
19
Établir le graphe MPM, déterminer le chemin critique ainsi que la durée minimale de réalisation des travaux.

4:
10
42
88
:8
55
09
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91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
cho
.s
w
w
w

Le projet dure au minimum 30 jours. Le chemin critique est AFDG.

C – Le PERT (Program Evaluation and Review Technique)


Cette méthode de représentation est d’origine américaine. Les conventions sont les mêmes que pour le modèle
MPM, seule la représentation change. De plus, cette méthode ne fait pas apparaître les dates de fin de tâche. La
•G
132 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

représentation peut faire référence à des tâches fictives de durée nulle. Ce sont des tâches qui sont nécessaires
pour l’enchaînement du projet.

da Da A(a) db Db
Étape 1 Étape 2

3 ♦ LE CALCUL DES MARGES


Pour les opérations qui ne sont pas critiques, le gestionnaire dispose d’une marge de manœuvre. Il peut agir sur

2
60
ces tâches sans remettre en cause la durée totale du projet. Plus les marges sont faibles et plus le programme

66
98
est rigide. Il existe deux types de marges :

50
:1
36
– la marge totale : c’est le retard maximum qu’il est possible de prendre au démarrage d’une opération sans

6.
22
3.
remettre en cause les dates au plus tard de début des opérations suivantes :

25
7.
19
4:
10
MT (A) = Fa – da – a = Da – da

42
88
:8
55
– la marge libre : c’est le retard qu’il est possible de prendre pour une opération sans remettre en cause les
09
38

dates au plus tôt de début des opérations suivantes. La marge libre est inférieure ou égale à la marge totale.
91
:7
tra
ni
Ke

ML (A) = Min (db – da – a) = db – fa


G
C
N
:E
om
.c

♦ Suite de l’application
ox
rv
la
ho
c

Déterminer la marge totale et la marge libre de chaque tâche non critique.


.s
w
w
w

Date au plus tôt Date au plus tard Marge totale Date au plus tôt
Marge libre
Tâches début de tâche début de tâche début de tâche Délai (a) (4)
(2-1) (3 – 1 – 4)
(a) (1) (a) (2) b (3)
B 18 19 1 30 11 1
C 15 16 1 18 3 0
E 10 13 3 18 6 2
H 10 11 1 15 4 1
I 0 4 4 10 9 1
Les tâches B et H ont des marges totales et libres égales. Pour les autres tâches leur marge libre est inférieure à la marge totale.
La marge libre est la plus importante. Si l’entreprise prend 2 jours de retard dans la tâche E, il sera toujours possible pour l’entre-
prise de prendre 1 jour de retard pour la tâche B.

4 ♦ L’AMÉLIORATION DU PROJET
Au fur et à mesure de l’avancement du projet, l’ordonnancement est mis à jour. Le projet évolue.
Il est possible de chercher à améliorer les coûts. Pour cela, l’entreprise va pouvoir « jouer » sur les tâches qui ne
sont pas critiques. À chaque décision, l’ordonnancement est retravaillé.
♦ Suite de l’application
FICHE 24 ♦ La gestion de projet
•G
133

Toutes les entreprises ont accepté de consentir une remise de 5 % sur les coûts indiqués, à condition de disposer chacune d’au
moins 20 % de temps en plus.
Déterminer toutes les tâches dont la durée peut augmenter de 20 % sans remettre en cause la durée du projet.
Déterminer l’économie ainsi réalisée.

Il convient de calculer les nouvelles durées et de les comparer aux marges libres.
Tâches B C E H I
Durée × 1,2 2,2 0,6 1,2 0,8 1,8
Marge libre 1 0 2 1 1

2
60
66
Seules les tâches E et H peuvent augmenter leur durée de 20 % sans reculer la date au plus tôt des tâches suivantes.

98
50
:1
Le gain sera de : (3 + 10) × 0,05 = 650 e.

36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
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:7
tra
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C
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w
w
w
w
w
.s
cho
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N
C
G
Ke
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3.
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2
FICHE
La gestion des approvisionnements 25

2
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:1
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6.
22
3.
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7.
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4:
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:8
55
1 ♦ LA GESTION DES APPROVISIONNEMENTS
09
38
91
:7

Il s’agit de la gestion économique des stocks par opposition à la gestion physique. Gérer un stock, c’est
tra
ni
Ke

répondre à un double objectif : apporter satisfaction à une demande et minimiser l’ensemble des coûts
G
C

relatifs aux stocks. Pour éviter l’inconvénient de la rupture de stock, il est possible de prévoir un stock de sécu-
N
:E
om

rité. Celui-ci absorbe l’allongement du délai de livraison ou l’élévation du rythme de la consommation.


.c
ox
rv
la

Le coût total de l’approvisionnement est :


ho
c
.s
w
w

Coût total (G) = Coût de possession + Coût de passation


w

A – Le coût de possession du stock (le coût de stockage)


Ce coût prend en compte les charges de magasinage, la dépréciation des articles stockés, le coût du capital
investi, etc.
Q D Q
N= = et Coût de possession = ¥ Cs ¥ Q
T Q 2

Avec : D = demande sur la durée Θ ; Q = quantité à commander


T = période entre 2 achats ; N = nombre d’achats pendant la période de gestion
Θ = durée totale ; Cs = coût unitaire de possession

♦ Application
Dans une entreprise, la demande est de 600 000 produits par an. L’entreprise passe 4 commandes par an. Le coût de posses-
sion est de 0,01 e par unité et par jour.
Calculer la période entre 2 achats (T), la quantité à commander (Q) ainsi que le coût de possession.
•G
136 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

La période entre 2 achats : T = 12 = 12 = 3, soit 1 commande tous les 3 mois.


N 4
D
La quantité à commander : Q = = 600 000 = 150 000, soit 150 000 produits par commande.
N 4
Le coût de possession est donné en jours et la demande est annuelle ; donc Θ = 360 jours.

Coût de possession : 150 000 × 0,01 × 360 = 270 000 euros


2

B – Le coût de passation (le coût de lancement)

2
Ce coût recense les opérations administratives, le suivi de la commande, les opérations de contrôle, etc. Il peut

60
66
98
être considéré comme un coût opérationnel.

50
:1
36
6.
22
D
Coût de lancement = N ¥ Cl = ¥ Cl avec Cl = coût unitaire de la commande

3.
25
Q

7.
19
4:
10
42
88
♦ Suite de l’application :8
55
09
38
91
:7

Le coût de lancement unitaire d’une commande est de 1 000 e.


tra
ni
Ke

Calculer le coût de passation (le coût de lancement).


G
C
N
:E
om

600 000
× 1 000 = 4 × 1 000 = 4 000 euros
.c

Coût de lancement =
ox

150 000
rv
la
ho
c
.s
w
w
w

2 ♦ LES MODÈLES DE GESTION DE L’APPROVISIONNEMENT ET DES STOCKS EN AVENIR


CERTAIN
A – Le modèle de Wilson
Le modèle de Wilson prend pour hypothèses de départ que la demande est régulière et connue de façon certaine
et que le réapprovisionnement est instantané.
Il n’est pas fait référence aux ruptures de stocks, à la pénurie ou au stock de sécurité.
Il s’agit de minimiser le coût de passation des commandes et le coût de possession du stock. Rappelons que :
Coût total (G) = Coût de passation + Coût de possession
D Q Q
= ¥ Cl + ¥ Cs ¥ Q = N ¥ Cl + ¥ Cs ¥ Q
Q 2 2

L’optimum est obtenu lorsque la dérivée du coût total par rapport aux quantités est nulle. Dans ce cas, il est
possible de calculer la quantité optimale à commander afin de minimiser le coût total :

B
Q* = 2 ¥ D ¥ Cl
CsQ
♦ Suite de l’application
FICHE 25 ♦ La gestion des approvisionnements
•G
137

Nous avons trouvé un coût de passation de 4 000 e et un coût de possession de 270 000 e.
Calculer la quantité optimale à commander lors de chaque commande afin de minimiser le coût total.

Dans l’état actuel des choses, le coût total est de 274 000 e. Calculons à l’aide de la formule de Wilson la quantité
optimale : Q* = 2 × 60 000 × 1 000 = 18 257,42 unités.

D 600
B
000
0,01 × 360
N= = = 32,86 commandes et T = 360 = 10,95 jours pour un coût total de 65 726,71 e
Q 18 257,42 32,86
Pour minimiser ses coûts, l’entreprise devra passer 33 commandes de 18 257 unités.

2
60
66
98
Parfois, le coût de possession peut être donné sous forme de taux. Dans ce cas, il faut, dans la

50
:1
36
6.
formule de Wilson, tenir compte du prix. Q* = 2 ¥ D ¥ Cl avec p = prix d’achat.
B

22
3.
25
pCsQ

7.
19
4:
10
42
88
♦ Suite de l’application 55
:8
09
38
91

Le taux de possession du stock de ce produit est de 5 % et le coût unitaire d’achat de 72 e.


:7
tra

Calculer la quantité optimale.


ni
Ke
G
C
N

Calculons la quantité optimale à l’aide de la formule de Wilson :


:E
om

Q* = 2 × 600 000 × 1 000 = 18 257, 42 unités.


.c

B
ox
rv

72 × 0,05
la
ho
c
.s
w
w
w

B – Le stock de sécurité
Certains aléas peuvent survenir tels que : l’augmentation de la demande, des retards de livraison, etc. Dans ce
cas, l’entreprise court le risque d’être en rupture de stock. Pour s’en prémunir, un stock de sécurité peut être
prévu.
1) Le stock de sécurité est constant
En tenant compte du stock de sécurité, la quantité optimale ne change pas. Le coût total devient :
D Q
Coût total (G) = ¥ Cl + ¥ Cs ¥ Q + SS ¥ Cs ¥ Q avec SS = stock de sécurité
Q 2

♦ Suite de l’application
Sachant que le stock de sécurité s’élève à 200 unités, calculer la quantité optimale à commander afin de minimiser le
coût total.
•G
138 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

La quantité à commander est toujours de 18 257,42 unités. Le coût total en tenant compte du stock de sécurité est de :
G = 600 000 × 1 000 + 18 257,42 × 0,01 × 360 + 200 × 0,01 × 360 = 66 446,71 e, soit un surcoût de 720 e
18 257,42 2
pour éviter une rupture de stock.

2) Le stock de sécurité dépend de la quantité commandée


Le stock de sécurité (SS) est égal à : SS = a.Q, avec « a » la proportion réservée au stock de sécurité.
D Q
Coût total (G) = ¥ Cl + ¥ Cs ¥ Q + aQ ¥ Cs ¥ Q
Q 2

2
60
66
98
BCsQ (1 + 2a)
2 ¥ D ¥ Cl

50
La quantité optimale à commander est : Q* =

:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
C – Le délai des approvisionnements

4:
10
42
Le modèle de Wilson ne prend pas en compte le délai de livraison. Celui-ci n’a aucune incidence sur la quantité
88
:8
55
optimale, mais il intervient pour la détermination de la date de la commande.
09
38
91

De nouvelles notions apparaissent :


:7
tra
ni
Ke

La date de commande Date de livraison – Délai d’approvisionnement


G
C
N

Le stock critique (SC) Il s’agit du montant de stock nécessaire pour satisfaire la demande pendant le délai de livraison :
:E
om

– si Délai de livraison < Délai de consommation alors :


.c
ox
rv

SC = consommation quotidienne ¥ nombre de jours de livraison


la
ho

– si Délai de livraison > Délai de consommation alors :


c
.s
w
w

SC = consommation quotidienne ¥ nombre de jours de livraison


w

– commande en cours
Le point de commande Il s’agit du niveau du stock qui déclenche la commande :
(stock d’alerte) Stock critique + Stock de sécurité

♦ Application
Une entreprise consomme 50 000 produits par mois. Le coût de possession du stock est de 0,12 e par jour et par produit. Le
coût de lancement de 150 e.
Calculer la quantité optimale à commander pour minimiser les coûts ainsi que le stock d’alerte sachant que le délai
de livraison est de 2 jours.

2 × 50 000 × 150
Par le modèle de Wilson, la quantité optimale est : Q* =
0,12 × 30 B
= 2 041 produits,

soit 24 commandes (50 000), ce qui représente une commande tous les 1,25 jour ( 30 ).
2 041 24
Dans le cas présent, le délai de livraison (2 jours) est supérieur au délai de consommation (1,25 jour) ; le stock d’alerte est donc de :
Stock d’alerte = 50 000 × 2 – 2 041 = 1 292,33, soit 1 293 produits.
30
Lorsque le stock de l’entreprise atteint 1 293 produits, une commande est passée.
D – Le coût de pénurie
FICHE 25 ♦ La gestion des approvisionnements
•G 139

Il se manifeste lorsqu’il y a rupture de stock. Il a pour conséquences directes le chômage technique de l’appareil
de production et une perte de clientèle. La rupture de stock engendre pour l’entreprise, quels que soient les cas,
un coût. Si le coût de pénurie est supérieur au coût de stockage, alors l’entreprise va agir pour remédier à cet
état de fait ; si le coût de pénurie est inférieur au coût de stockage, l’entreprise modifiera l’optimum (voir
paragraphes suivants).
Le coût total est composé du coût de passation, du coût de possession (pendant la période où le stock
est positif) et du coût de pénurie (pendant la période où la demande est différée).

2
60
Cp
L’entreprise calcule en premier lieu le taux de pénurie (p) = avec Cp = coût de pénurie et Cs = coût de

66
98
Cp + Cs

50
possession.

:1
36
6.
22
3.
Bp
Puis la Quantité optimale à commander Qp = Qw × 1 avec Qw = quantité calculée avec le modèle

25
7.
19
4:
10
42
de Wilson et p = taux de pénurie.
88
:8
55
09
38

Coût optimal de pénurie = CG Wilson ¥ Bp et Stock maximal Sp = Qw ¥ Bp


91
:7
tra
ni
Ke

Le coût de possession dépend de la durée de stockage réelle sans la rupture. Ce délai peut être
G
C
N
:E

Stock maximal
om

calculé par le rapport :


.c

Quantité optimale
ox
rv
la
cho

Le coût de pénurie est calculé en fonction de la durée de rupture de stock et des quantités manquantes.
.s
w
w
w

T = Ts + Tp avec : T, le temps entre deux livraisons ; Ts, le temps de stockage ; et Tp le temps de pénurie
Sp Ts
p= =
Qp T

♦ Application
Lors des applications précédentes, pour une consommation de 600 000 produits par an avec un coût de possession de 0,01 e
par produit et par jour et un coût de lancement de 1 000 e, la quantité optimale à commander est de 18 257 produits pour
un coût total de 65 726,71 e et 33 commandes. En cas de pénurie, le coût est de 1 e par produit et par jour.
Calculer le taux de pénurie.
Déterminer les paramètres d’une gestion optimale de ce stock. Calculer le coût global.

1
Dans les conditions normales, le taux de pénurie est de : = 0,99
1 + 0,01

La quantité optimale à commander est de : 18 257 ×


B 0,99
1
= 18 348 produits, soit un stock maximal de

18 257 × B0,99 = 18 167 produits. Cela occasionne 32,7 commandes ( 600 000 ).
18 348
•G
140

Le coût de passation est de : 1 000 × 32,7 = 32 700 e.


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le coût de possession de : 32 378 e (18 167 × 0,01 × 360 18 167).


2 18 348

Le coût de pénurie s’élève à 321,40 e (18 348 – 18 167 × 1 × 360 × (1 – 18 167)).


2 18 348
Le coût total, en tenant compte de la pénurie, s’élève à 65 399,40 e (32 700 + 32 378 + 321,40), soit une économie de
327,31 e.
Plus la pénurie est onéreuse et moins l’entreprise l’acceptera. En effet, l’économie réalisée est très faible. Lorsque la pénurie n’est
pas onéreuse, l’entreprise a intérêt à gérer son stock en fonction de la demande.

2
L’entreprise va gérer sa pénurie, mais devra être attentive, car le modèle utilisé a pour hypothèse la proportionnalité des quantités

60
66
stockées par rapport au temps, ce qui n’est pas forcément le cas en pratique.

98
50
:1
36
6.
E – Les tarifs dégressifs

22
3.
25
7.
Les entreprises peuvent, dans certains cas, bénéficier de tarifs dégressifs lors de commandes importantes. Les

19
4:
calculs précédents sont remis en cause car il sera peut-être plus intéressant pour l’entreprise de commander plus

10
42
88
afin de bénéficier d’un tarif préférentiel et, dans ce cas, l’économie réalisée permettra de compenser la hausse
:8
55
du coût global. Afin de prendre une décision, il faut, pour chaque palier, recalculer le coût total. Si les économies
09
38
91

réalisées sur le coût d’approvisionnement sont supérieures à l’augmentation du coût total, alors il faut revoir la
:7
tra

politique d’approvisionnement.
ni
Ke
G
C
N
:E

3 ♦ LES MODÈLES DE GESTION DE L’APPROVISIONNEMENT ET DES STOCKS


om
.c
ox

EN AVENIR ALÉATOIRE
rv
la
ho
c

A – La demande est une variable aléatoire discrète


.s
w
w
w

L’entreprise doit arbitrer entre les coûts liés à la possession des stocks et les coûts provenant d’une rupture de
ceux-ci. Elle doit prendre la meilleure décision, c’est-à-dire celle qui lui permettra de minimiser ses coûts tout en
gérant les aléas.
La méthode consiste à construire la matrice des marges ou des résultats et à calculer l’espérance mathéma-
tique de chaque résultat.

♦ Application (d’après un sujet d’examen adapté)


Une étude a montré que la demande pour un modèle suit la loi de distribution suivante :

Demande (d) 0 1 2 3
Probabilité 0,05 0,4 0,35 0,2

La vente d’un produit entraîne un profit de 100 e. Tout invendu génère une perte de 30 e.
Quelle est la valeur du stock qui procure le plus grand gain probable ?
Avec S = niveau des stocks et D = demande
FICHE 25 ♦ La gestion des approvisionnements
•G
141

∙ ∙∙ ∙∙ ∙
D
S 0 1 2 3 P E
0 0 0 0 0 0,05 0
×
1 – 30 100 100 100 0,4 = 93,5
2 – 60 70 200 200 0,35 135
3 – 90 40 170 300 0,2 131
Si le stock est de 3 produits et la demande de 1, alors la matrice des résultats donne : 1 × 100 – 2 × 30 = 40
Le résultat attendu en ayant 1 produit en stock est de 93,50 e (– 30 × 0,05 + 100 × 0,95).

2
60
66
L’entreprise maximise son résultat en ayant 2 produits en stock.

98
50
:1
36
L’entreprise peut tenir compte du temps de stockage et de la pénurie. Le travail s’effectue sur la base des stocks

6.
22
3.
moyens et de la pénurie totale. Une matrice de coût est calculée :

25
7.
19
– si la quantité en stock (S) est supérieure à la demande (D), alors l’entreprise ne subit pas de

4:
10
42
88
D
pénurie et le stock moyen est : SM = S –
:8
55
2
09
38
91
:7
tra

Le coût subi par l’entreprise sera : SM ¥ Coût de stockage


ni
Ke
G
C

– si la quantité en stock (S) est inférieure ou égale à la demande (D), alors l’entreprise subit une
N
:E
om
.c

S2
ox

pénurie de (D – S) et le stock moyen est : SM =


rv
la

2D
cho
.s
w
w
w

Le coût subi par l’entreprise sera : SM ¥ Coût de stockage + (D – S) ¥ Coût de pénurie

♦ Suite de l’application
Sachant que le coût de pénurie est de 70 e, le coût de stockage de 25 e, le résultat est-il le même ?

∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙
D
S 0 1 2 3 P E
0 0 70 140 210 0,05 119
× =
1 25 12,5 76,25 144,17 0,4 61,77
2 50 37,5 25 86,67 0,35 43,58
3 75 62,5 50 37,5 0,2 53,75
Si le stock est de 2 produits et la demande de 3, la matrice des coûts donne alors :
22 × 25 + (3 – 2) × 70 = 86,67
2×3
Si le stock est de 3 produits et la demande de 2, la matrice des coûts donne alors : (3 – 2 ) × 25 = 50
2
Il faut 2 produits en stock afin d’avoir le coût minimum.
•G
142

B – La demande est une variable aléatoire continue


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Cp
Dans le cas d’une variable aléatoire continue, P(D ⩽ S) =
Cp + Cs
Cp
avec le taux de service.
Cp + Cs
L’entreprise, dans ce cas, cherche soit à déterminer le stock de début de période afin d’assurer le taux de service,
soit à déterminer le taux de service dépendant du stock fixé au départ.
Ce taux n’est parfois pas représentatif de la réalité. Dans ce cas, l’entreprise fixe le taux de service souhaitable
et met en place la politique nécessaire pour atteindre cet objectif.

2
60
66
98
♦ Suite de l’application

50
:1
36
6.
22
La demande de l’entreprise suit une loi normale de paramètre m = 100 et s = 10.

3.
25
7.
À quel taux de service correspondrait un stock de sécurité de 15 produits ?

19
4:
10
42
15
88
P(D < 100 + 15) = P(t < ) = p(t < 1,5) = 0,933 2
:8
55
10
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
cho
.s
w
w
w
FICHE
Le budget des approvisionnements 26

2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ LES APPROVISIONNEMENTS À BUDGÉTER
09
38
91
:7

La gestion des approvisionnements a permis de déterminer les conditions optimales afin de minimiser les coûts.
tra
ni

Le budget des approvisionnements doit mettre en évidence l’échelonnement des prévisions dans le temps en
Ke
G
C

faisant apparaître les commandes (dates et valeur), les livraisons (entrées), les sorties (consommation) et le stock
N
:E
om

en fin de période.
.c
ox
rv
la

L’entreprise peut utiliser des méthodes de gestion différentes selon les matières. Pour déterminer ces approvi-
ho
c
.s

sionnements, elle peut utiliser la loi de Pareto (20/80) ou la loi ABC (cf. Fiche 35).
w
w
w

2 ♦ LE BUDGET DES APPROVISIONNEMENTS DANS LE CAS


D’UNE CONSOMMATION RÉGULIÈRE
À l’aide des modèles vus précédemment (cf. Fiche 24), l’entreprise peut déterminer la quantité à commander,
ainsi que le nombre de commandes. Elle peut alors déterminer le point de commande. Le point de livraison est
donné par le niveau du stock de sécurité.

♦ Application
La consommation annuelle de matière est de 50 000 kg, répartie uniformément sur toute l’année, la quantité optimale
(Wilson) de 2 500 kg et le nombre de commandes 20. Le délai de livraison est de 1 mois. Un stock de sécurité de 100 kg est
prévu.
Présenter le budget des commandes, le budget des livraisons et le budget des stocks pour le premier trimestre de
l’année N.
•G
144 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le délai séparant deux réapprovisionnements est de 18 jours ( 360 ).


20
Le point de commande est de 1 766 kg soit :
Quantité consommée pendant le délai de réapprovisionnement (1 mois) : 50 000 = 4 166
12
+ Stock de sécurité = 100
– Commandes en-cours pendant le délai de réapprovisionnement : = – 2 500
Budget des commandes et des livraisons :
T0 T1 T2 T3 T4 T5

2
Date de commande 1er décembre 19 décembre 7 janvier 25 janvier 13 février 1er mars

60
66
98
Date de livraison 1er janvier 19 janvier 7 février 25 février 13 mars 1er avril

50
:1
Quantités 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500

36
6.
22
Les dates sont calculées sans considération calendaire, la consommation étant considérée comme régulière sur 30 jours par mois.

3.
25
7.
19
Budget des stocks

4:
10
42
Janvier Février Mars
88
:8
55
Stock initial 100 934 1 768
09
38

Entrées 5 000 5 000 2 500


91
:7
tra

Sorties 4 166 4 166 4 166


ni
Ke

Stock final 934 1 768 102


G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
ho
c

3 ♦ LE BUDGET DES APPROVISIONNEMENTS


.s
w
w
w

DANS LE CAS D’UNE CONSOMMATION IRRÉGULIÈRE


A – Les commandes à quantité constante et à période variable
1) L’entreprise dispose d’une marge de sécurité
La marge de sécurité représente la durée séparant la livraison de la rupture. Elle est exprimée en nombre de jours.
La quantité commandée étant toujours la même, il faut déterminer les dates de commande et de livraison. La
résolution peut se faire à l’aide d’un graphique ou par la méthode des tableaux.

♦ Application
Une entreprise vous fournit les prévisions de la demande du produit X :

Mois Janvier Février Mars Avril

Demande 40 50 40 100

Cumul demande 40 90 130 230


FICHE 26 ♦ Le budget des approvisionnements

La quantité à commander est de 60 unités. L’entreprise passe 12 commandes sur l’année.


•G
145

Le délai d’approvisionnement est de 1 mois, la marge de sécurité de 15 jours et le stock initial de 100.
Présenter le budget des approvisionnements pour le premier trimestre selon les deux méthodes.

Méthode graphique :

2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
Détermination de la première date de commande : la rupture intervient courant mars (stock initial = 100, demande cumulée
88
:8
= 130). Pendant le mois de mars (30 jours), l’entreprise doit faire face à une demande de 40. Début mars, il lui reste 10 unités
55
09

(100 – 90), qui lui permettront de répondre à la demande pendant 7,5 jours
38
91
:7

( 30 × 10 ). L’entreprise sera donc en rupture de stock le 8 mars. Sachant que la marge de sécurité est de 15 jours,
tra
ni
Ke

40
G
C

elle doit être livrée le 23 février. Le délai de livraison est d’un mois donc la commande doit être passée le 23 janvier.
N
:E
om

Le raisonnement est le même pour les autres dates de commande.


.c
ox
rv

La rupture a lieu le 9 avril ( (160 – 130) × 30 ), la livraison doit avoir lieu le 24 mars et la commande doit être passée le 24 février.
la
ho
c

100
.s
w
w
w

Méthode des tableaux :

Stock Stock Date Date Date


Mois Demande Livraison
théorique rectifié rupture livraison commande
Décembre 100
Janvier 40 60 23 janvier
Février 50 10 60 70 23 février 24 février
40 – 30 30 8 mars
Mars
60 90 24 mars
Le calcul des dates de rupture se fait de la même manière que pour la méthode graphique, par interpolation.
En mars, l’entreprise subit une rupture de stock de 30 unités. Cette rupture a lieu le 8 mars, l’entreprise doit être livrée le
23 février. Cette livraison de 60 unités modifie le stock de février. Au lieu de 10, le stock de février est de 70 unités et le stock du
mois de mars de 30.
Sur avril, rupture de stock le 9 avril, la livraison a lieu le 24 mars. Le stock, fin mars, est de 90 unités. Ce stock est insuffisant pour
faire face à la demande de 100 unités, il manque 10. L’entreprise subit une deuxième rupture de stock.
•G
146

Budget des approvisionnements :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Janvier Février Mars


Quantité commandée 60 60
Stock initial 100 60 70
Quantité livrée 0 60 60
Sortie 40 50 40
Stock final 60 70 90

2
60
66
2) L’entreprise dispose d’un stock de sécurité

98
50
:1
36
Le stock de sécurité doit permettre de faire face à l’augmentation de la demande ainsi que des délais de livraison.

6.
22
Il est défini en quantités. Le raisonnement est le même que précédemment : la première livraison a lieu lorsque

3.
25
7.
le stock est égal au stock de sécurité.

19
4:
10
42
88
B – Les commandes à quantité variable et à période constante
:8
55
09
38
91

1) L’entreprise dispose d’une marge de sécurité


:7
tra
ni
Ke

Le problème est le même que précédemment. Mais dans ce cas, l’entreprise étant réapprovisionnée à période
G
C

constante, la marge de sécurité doit être prise en compte pour le calcul de la date de la première commande.
N
:E
om
.c
ox

2) L’entreprise dispose d’un stock de sécurité


rv
la
ho
c

Le stock de sécurité est pris en compte pour le calcul des quantités à commander.
.s
w
w
w

La gestion des stocks et des approvisionnements a été remise en cause avec les nouvelles organisations de la
production. La production travaille à flux tendus et avec des stocks réduits. Le maître mot est : Juste à temps (cf.
Fiche 38 – Le pilotage d’un processus de production).

4 ♦ LE CONTRÔLE BUDGÉTAIRE DES APPROVISIONNEMENTS


La mise en évidence d’écarts entre le réel et le prévisionnel peut modifier la politique des approvisionnements
(cf. Fiches 30 à 34).
L’entreprise a aussi recours à certains ratios tels que :
– les ratios de rotation des stocks : en général, il s’agit des marchandises, matières premières et produits finis.
Par exemple :
Coût d’achat des marchandises
Stock de marchandises =
Stock moyen des marchandises
FICHE 26 ♦ Le budget des approvisionnements

– les ratios de structure : le stock est un élément important du besoin en fonds de roulement. Calculer ce type
•G
147

de ratio permet de mesurer l’incidence du stock et, en cas de variation, de réagir immédiatement et d’en
analyser les causes.
Valeur des stocks
Ratio de structure =
Total actif
– les taux de rupture : ce sont ceux calculés précédemment.

Ces différents indicateurs que l’on retrouve dans le tableau de bord permettent à l’entreprise d’affiner sa gestion
(cf. Fiche 37).

2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
ho
c
.s
w
w
w
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
60
2
FICHE
La masse salariale 27

9
77
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ GÉNÉRALITÉS
55
99
31
t:5

La masse salariale ne concerne pas simplement le salaire. Il s’agit du salaire brut, des cotisations patronales,
tta
Se

des charges fiscales et parafiscales, mais aussi des avantages en nature, de la participation, de l’intéres-
G
C
N

sement, du personnel extérieur, etc.


:E
m
co
x.

Le contrôle de la masse salariale repose sur une décomposition et une analyse d’écarts. De plus, l’entreprise
vo
ar
ol

peut effectuer une projection à partir d’un coefficient de Glissement – Vieillissement – Technicité (GVT) qui
ch
.s
w

représente des variations structurelles autres que les effectifs.


w
w

2 ♦ LES PRÉVISIONS DE LA MASSE SALARIALE


Pour évaluer la masse salariale, il faut tenir compte à la fois des augmentations de salaire (individuelles ou
collectives) et des mouvements du personnel (départs, embauches).
Le travail se fait à partir du salaire de décembre N – 1. Ce salaire est la référence (la base). Il a pour indice une
valeur égale à 100. À chaque augmentation, cet indice sera modifié :
– les augmentations individuelles sont qualifiées d’additives ; il suffit de les ajouter à la masse salariale. Par
exemple, si les augmentations individuelles représentent 0,97 % de la masse salariale de décembre N – 1,
l’indice sera 100 + (0,97 % × 100) = 100 + 0,97 = 100,97 ;
– les augmentations collectives sont qualifiées de multiplicatives ; elles s’appliquent de façon cumulative les
unes sur les autres. Par exemple, pour une augmentation de 1 %, la base passe à 100 × 1,01 = 101.
Ensuite, il faut tenir compte des personnels stables, des personnels sortants et des personnels entrants. Pour
chacune de ces catégories, il convient de calculer leur masse salariale propre.

Masse salariale N = Masse salariale de l’effectif stable + Masse salariale de l’effectif entrant
+ Masse salariale de l’effectif sortant
•G
150

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Aucune promotion interne n’est prévue. L’accord salarial pour N prévoit :


– des augmentations générales : 1 % au 1er février ; 1,60 % au 1er septembre
– des augmentations individuelles : elles représentent 0,95 % de la masse salariale de décembre N – 1 et seront accordées au
1er juillet N

Catégories Effectifs au 31 décembre Salaire brut moyen Masse salariale


socioprofessionnelles N–1 de décembre N – 1 décembre N – 1
Techniciens 222 2 300 510 600
Ouvriers 50 1 800 90 000

9
77
66
Employés 45 2 000 90 000

98
50
:1
36
317 690 600

6.
22
3.
Les cotisations sociales patronales représentent en moyenne 44 % des salaires bruts en N–1.

25
7.
19
Un employé part en novembre N (salaire brut mensuel de décembre N – 1 : 2 100 e) et un autre est embauché en juin avec

4:
10
42
un salaire brut mensuel de 1 700 e.
88
:8
24
Les départs se font le dernier jour du mois, les arrivées le premier jour. Les salariés entrants ou sortants ne bénéficient pas des
55
99

augmentations individuelles.
31
t:5
tta

Calculer la masse prévisionnelle de N compte tenu de l’accord salarial et des mouvements d’effectifs.
Se
G
C
N
:E

1) Prise en compte des augmentations de salaires


m
co

Soit I, l’indice des salaires. I = 100 en décembre N-1


x.
vo
ar
ol
ch

Mois Indice Somme des indices


.s
w
w

Janvier 100 100


w

Février à juin (5 mois) 100 × 1,01 101 505


Juillet et août (2 mois) 101 + 0,95 101,95 203,9
Septembre à décembre (4 mois) 101,95 × 1,016 103,5812 414,3248
Valeur de l’indice multiplicateur 1 223,2248
Coefficient multiplicateur 12,232248

2) La masse salariale stable de N


Un employé est parti. La masse salariale stable au 31 décembre N – 1 = 690 600 – 2 000 = 688 600 e
La masse salariale de N stable est de 688 600 × 12,232248 = 8 423 126 e
3) Calcul de la masse salariale des départs
Les salariés qui quittent l’entreprise n’ont pas droit aux augmentations individuelles ; l’indice reste donc inchangé entre février et
août (101) et il passe à 102,616 (101 x 1,016) pour septembre jusqu’à décembre.
L’employé est resté 11 mois dans l’entreprise.
Coefficient : (1 × 100 + 7 × 101 + 3 × 102,616) / 100 = 11,14848
Masse salariale des sortants = 2 100 × 11,14848 = 23 412 e
4) Calcul de la masse salariale des entrants
FICHE 27 ♦ La masse salariale
•G
151

L’indice 100 concerne tous les nouveaux entrants. Ne pourront bénéficier de l’augmentation de septembre que ceux qui sont
rentrés avant cette date (indice 100 × 1,016 = 101,6).
L’employé intègre l’entreprise en juin, soit 7 mois de présence jusqu’au 31/12.
Coefficient : (3 × 100 + 4 × 101,6) / 100 = 7,064
Masse salariale des entrants = 1 700 × 7,064 = 12 009 e
Masse salariale de N = 8 423 126 + 23 412 + 12 009 = 8 458 547 e
Après cotisations patronales : 12 180 308 e

9
3 ♦ LES FACTEURS STRUCTURELS D’ÉVOLUTION DE LA MASSE SALARIALE

77
66
98
50
A – La variation entre deux années

:1
36
6.
22
La masse salariale peut varier du fait d’un changement au niveau de l’activité, d’une variation de l’effectif, d’une

3.
25
modification dans la structure des emplois, d’une modification de la structure des âges, d’une augmentation des

7.
19
4:
rémunérations ou bien d’un changement de la durée légale du travail.

10
42
88
:8
24
Variation de la masse salariale = Masse salariale de N(MSN) – Masse salariale de N – 1 (MSN-1)
55
99

MSN – MSN – 1
31

Taux de variation de la masse salariale (Tms) =


t:5

MSN – 1
tta
Se
G
C
N
:E
m

♦ Application (d’après un sujet adapté)


co
x.
vo
ar
ol

Durant l’année N, 5 ingénieurs « junior » ont démissionné et 30 ont été promus « seniors ».
ch
.s
w
w
w

Année N-1 Année N


Catégories Total salaires Total salaires
Effectifs Effectifs
(milliers euros) (milliers euros)
Ingénieurs juniors 50 2 247 80 4 286
Ingénieurs seniors 45 2 404 56 3 344
Total Ingénieurs 95 4 651 136 7 630
Techniciens 5 103 8 169
Employés 5 83 16 215
105 4 837 160 8 014

Calculer la variation totale de la masse salariale entre N et N-1.


•G
152 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Masse salariale N – 1 Masse salariale N


Catégories
de salariés Salaire moyen Salaire
Effectifs Total Effectif N Total Écart total
N–1 moyen
Ingénieurs 95 48,958 4 651 136 56,103 7 630 2 979
Techniciens 5 20,6 103 8 21,125 169 66
Employés 5 16,6 83 16 13,438 215 132
105 46,067 4 837 160 50,088 8 014 3 177

Le salaire moyen N – 1 = 4 651 = 48,96 Ke. Celui de N = 7 630 = 56,10 Ke.

9
77
95 136

66
98
50
La variation de la masse salariale est de 3 177 Ke, soit une augmentation de 65,6 %.

:1
36
6.
22
3.
25
B – L’impact des variations d’effectifs et des salaires moyens

7.
19
4:
10
La variation de la masse salariale s’explique par le fait que les effectifs et les salaires ne sont pas constants. Cet

42
88
écart total peut être décomposé en deux écarts mesurant l’impact des variations d’effectifs (l’effet effectif) et
24
:8
55

l’impact des variations de salaires moyens par catégorie en négligeant l’influence de l’ancienneté (l’effet salaire
99
31
t:5

moyen).
tta
Se

Pour pouvoir calculer ces écarts, le gestionnaire doit calculer la masse salariale adaptée. Cette masse salariale
G
C
N

est égale à la somme des produits des effectifs de chaque catégorie de l’année N par le salaire moyen de la
:E
m
co

catégorie correspondante de l’année N–1.


x.
vo
ar
ol

À partir de là, il est possible de calculer deux écarts :


ch
.s
w
w
w

Écart sur salaire moyen = Masse salariale de N – Masse salariale adaptée


SMN – SMN – 1
Taux de variation du salaire moyen (Tsm) (effet salaire moyen) =
SMN – 1
Écart sur effectif = masse salariale adaptée – masse salariale N – 1
E – EN – 1
Taux de variation des effectifs (Te) (effet effectif) = N
EN – 1
Variation de la masse salariale (Tms) = (1 + Tsm) ¥ (1 + Te)

Avec : SM = salaire moyen et E = effectifs

♦ Suite de l’application
Présenter à l’aide d’un tableau la masse salariale adaptée. Calculer les deux écarts.
FICHE 27 ♦ La masse salariale
•G
153

Catégories Masse salariale N – 1 Masse salariale N


de salariés Effectifs Salaire moyen N – 1 Total Effectif N Salaire moyen Total
Ingénieurs 95 48,96 4 651 136 56,10 7 630
Techniciens 5 20,60 103 8 21,13 169
Employés 5 16,60 83 16 13,44 215
105 46,07 4 837 160 50,09 8 014

Masse salariale adaptée Écarts


Catégories

9
Effectif N Salaire moyen N–1 Sur salaire

77
de salariés Total Total Sur effectifs

66
par catégorie par catégorie moyen

98
50
:1
Ingénieurs 136 48,96 6 658,27 2 979 971,73 2 007,27

36
6.
22
Techniciens 8 20,60 164,80 66 4,20 61,80

3.
25
7.
Employés 16 16,60 265,60 132 – 50,60 182,60

19
4:
10
42
160 44,30 7 088,67 3 177 925,33 2 251,67
88
:8
24

Les effectifs augmentent de 52,38 % entre N – 1 et N ; le salaire moyen augmente quant à lui de 8,71 % ce qui explique l’aug-
55
99
31

mentation de 65,6 % de la masse salariale.


t:5
tta

Incidence des effets sur la masse salariale = 1,5238 × 1,0871 = 1,6565 soit 65,65 %.
Se
G
C
N
:E
m
co

C – La décomposition en sous-écarts
x.
vo
ar
ol

Les effectifs des différentes catégories ainsi que la structure d’ancienneté d’une catégorie peuvent expliquer la
ch
.s
w

variation de la masse salariale.


w
w

Le but des sous-écarts est de déterminer le poids des différentes catégories dans l’écart effectif et l’influence de
l’ancienneté dans l’écart salaire moyen.

1) La décomposition de l’écart effectif


Cet écart peut être subdivisé en 2 sous-écarts :
– un sous-écart sur effectif total, qui met en évidence l’accroissement de l’effectif ;
– un sous-écart sur la structure professionnelle, qui permet de mesurer l’impact de la modification de la
structure professionnelle d’une année sur l’autre.

Sous-écart sur effectif total = (Effectif N – Effectif N – 1) ¥ Salaire moyen de N – 1


Sous-écart sur la structure professionnelle = (Salaire moyen adapté – Salaire moyen N – 1) ¥ Effectif N
SMad – SMN – 1
Taux de variation de la structure (Tsc) =
SMN – 1

Avec : SMad = salaire moyen adapté


•G
154

♦ Suite de l’application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Décomposer l’écart sur effectif en deux sous-écarts.

Sous-écart sur effectif total = (160 – 105) × 46,07 = 2 534 Ke.


L’augmentation des effectifs est de 52,38 %. Appliquée à la masse salariale de N – 1 (4 837 × 0,523 8 = 2 534), elle entraîne ce
sous-écart de 2 534 Ke.
Sous-écart sur la structure professionnelle = (44,31 – 46,07) × 160 = – 282 Ke

La variation de la structure est de : – 3,82 % ( 44,31 – 46,07 ).


46,07

9
77
66
Le poids des ingénieurs passe de 90 % (95/105) à 85 % (136/160). Le poids des employés a, quant à lui, augmenté. Il est passé

98
50
de 5 % à 10 %. L’entreprise est en pleine évolution, le sous-écart sur structure est favorable puisqu’il exprime une redistribution

:1
36
de la masse salariale vers les catégories moins onéreuses.

6.
22
3.
25
7.
19
2) La décomposition de l’écart salaire moyen

4:
10
42
88
L’entreprise doit recalculer la masse salariale attendue pour l’effectif total de N, valorisé au salaire moyen global
24
:8
obtenu sur la base des salaires N–1 avec la structure d’ancienneté de N–1. Cette masse salariale est appelée
55
99
31

masse salariale à structure d’ancienneté constante.


t:5
tta
Se

Suite à ce calcul, il est possible de mettre en évidence deux sous-écarts :


G
C
N

– un sous-écart sur la composition de l’ancienneté, qui met en évidence l’influence de l’ancienneté sur le
:E
m
co

salaire moyen global (effet noria) ;


x.
vo
ar

– un sous-écart sur taux nominal, qui mesure l’influence des modifications de salaires d’une année par rapport
ol
ch
.s

à l’autre.
w
w
w

Sous-écart sur composition = (Salaire moyen ancienneté constante – Salaire moyen adapté ) ¥ Effectif N
SMac – SMad
Taux de variation de composition (Tc) =
SMad
Sous-écart sur taux nominal = (Salaire moyen N – Salaire moyen ancienneté constante) ¥ Effectif N
SMN – SMac
Taux de variation salaire (Ts) =
SMac

Avec : SMac = salaire moyen à ancienneté constante et SMad = salaire moyen adapté.

♦ Suite de l’application
Décomposer l’écart sur salaire moyen en deux sous-écarts.
FICHE 27 ♦ La masse salariale
•G
155

Masse salariale N – 1 Masse salariale N MS à structure ancienneté constante


Catégories Effectif N Salaire moyen
de salariés Salaire moyen Salaire
Effectifs Total Effectif N Total par N – 1 par Total
N–1 moyen
catégorie catégorie
Juniors 50 44,94 2 247 80 53,58 4 286 80 44,94 3 595,20
Séniors 45 53,42 2 404 56 59,71 3 344 56 53,42 2 991,64
Ingénieurs 95 48,96 4 651 136 56,10 7 630 136 48,43 6 586,84
Techniciens 5 20,60 103 8 21,13 169 8 20,60 164,80

9
77
Employés 5 16,60 83 16 13,44 215 16 16,60 265,60

66
98
50
105 46,07 4 837 160 50,09 8 014 160 43,86 7 017,24

:1
36
6.
22
3.
43,86 – 44,31

25
Sous-écart sur composition = (43,86 – 44,31) × 160 = –72 Ke, soit une variation de – 1 % ( )

7.
19
44,31

4:
10
Le rajeunissement du personnel a réduit la charge de la masse salariale. L’entreprise semble avoir du mal à fidéliser son personnel

42
88
de haut niveau, mais ne rencontre aucun problème pour recruter des ingénieurs en début de carrière puisque son taux d’em-
:8
24
bauche est important (65 juniors en N), d’où un impact sur la masse salariale de – 72 Ke.
55
99
31

Sous-écart sur taux nominal = (50,09 – 43,86) × 160 = 997 Ke, soit une variation de 14,20 %.
t:5
tta

( 50,09 – 43,86 )
Se
G

43,86
C
N
:E

La hausse des salaires nominaux est importante sauf pour les employés. Le recrutement a été important, ce qui peut expliquer
m
co
x.

cette disparité.
vo
ar
ol
ch
.s
w
w

4 ♦ LES AUGMENTATIONS DE SALAIRES


w

Le personnel peut bénéficier d’augmentations de salaires individuelles ou collectives. Ces augmentations ont
automatiquement une incidence sur la masse salariale.
Il est possible de mesurer leur impact en mettant en évidence trois ratios :
– l’effet niveau permet de mesurer l’évolution du niveau des salaires entre deux dates pour un salarié ou un
groupe de salariés. Il exprime la variation de salaire telle qu’elle est perçue par le salarié ;
– l’effet masse mesure l’impact des augmentations réalisées au cours de la période sur la masse salariale glo-
bale. Il exprime le coût réel supporté par l’entreprise ;
– l’effet report met en évidence l’impact des augmentations passées sur la masse salariale actuelle. Il mesure
l’incidence sur une année pleine des augmentations survenues au cours de l’année précédente.

Indice décembre N
Effet report de N sur N + 1 = Salaire décembre N ¥ 12 =
Salaire annuel N Indice moyen N

Salaire annuel N Indice moyen 31.12.N


Effet de masse = =
Salaire décembre (N – 1) ¥ 12 Indice 100
•G
156 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Salaire décembre N
Effet niveau = = Indice 31.12.N
Salaire décembre (N – 1) Indice 01.01.N

Effet niveau = Effet masse ¥ Effet report

♦ Suite de l’application
Pour la catégorie des techniciens, sans prendre en compte l’évolution des effectifs, l’effectif (N–1) est de 5, le salaire moyen
annuel (N–1) est de 20,60 et le salaire de décembre N–1 de 1,75.

9
77
Pour N, l’effectif est de 8, le salaire moyen annuel de 21,13 et le salaire de décembre N de 1,80.

66
98
50
Analyser les différents effets.

:1
36
6.
22
21,13

3.
La variation de la masse salariale est de = 1,025 7, soit 2,57 % entre N et N – 1.

25
7.
20,6

19
4:
10
1) Les effets supportés par l’année N sont :

42
88
– l’effet masse : sur la base d’un salaire de décembre N – 1 de 1,75 Ke, le salaire annuel moyen serait de 1,75 × 12 = 21 Ke,
24
:8
55

soit un effet masse de 21,13 = 1,006 19, soit 0,62 %. L’effet masse prend en compte l’impact du temps, l’augmentation semble
99
31
t:5

21
tta

avoir eu lieu sur la fin de l’année N ;


Se
G

– l’effet report N – 1 sur N : 12 × 1,75 = 1,019 4, soit 1,94 %.


C
N
:E
m

20,6
co
x.

La variation de la masse salariale est bien de : 1,006 19 × 1,019 4 = 1,025 7


vo
ar
ol
ch

2) Les effets issus de l’année N :


.s
w
w
w

– l’effet niveau est de : 1,8 = 1,028 5, soit 2,85 %. On constate une augmentation de 2,85 % du salaire,
1,75
mais cela n’indique pas quand a eu lieu cette augmentation ;
– l’effet masse de 1,006 19, soit 0,62 % ;
– l’effet report de N sur N + 1 : 1,028 5 = 1,022, soit 2,2 %.
1,006 19
La variation de la masse salariale de N subira, au minimum, une augmentation de 2,2 %.

5 ♦ L’EFFET GVT (GLISSEMENT, VIEILLISSEMENT, TECHNICITÉ)


L’effet du temps est pris en compte :
– l’effet glissement est dû aux augmentations au mérite accordées par l’entreprise ;
– l’effet vieillissement est lié au mode de rémunération en fonction de l’ancienneté, décidé par l’entreprise ou
issu d’accords collectifs ;
– l’effet technicité s’explique par des promotions accordées au personnel (changement de poste avec change-
ment de rémunération, revalorisation SMIC, etc.).

Effet GVT = Effet Noria ¥ Effet de structure = Effet masse salariale


Effet salaires nominaux ¥ Effet effectifs
♦ Suite de l’application
FICHE 27 ♦ La masse salariale
•G
157

Monsieur Arnaud vous demande de calculer l’effet GVT.

La masse salariale a été multipliée par 1,656 au cours de l’année N. Sur la même période :
– les salaires nominaux sont multipliés par 1,142 ;
– les effectifs sont multipliés par 1,5238.

Le GVT s’établit à 1,656 = 0,9516, soit un GVT négatif de : – 4,83 %.


1,142 × 1,523 8
Ce résultat peut être obtenu par : Effet noria × Effet structure = 0,99 × 0,9618 = 0,952.

9
77
L’effet GVT négatif confirme ce qui a été vu précédemment, c’est-à-dire que l’entreprise n’arrive pas à fidéliser ses ingénieurs

66
98
confirmés.

50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
m
co
x.
vo
ar
ol
ch
.s
w
w
w
w
w
w
.s
ch
ol
ar
vo
x.
co
m
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
31
99
55
24
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
77
9
La budgétisation
FICHE
des investissements 28

9
77
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ GÉNÉRALITÉS
55
99
31

Un investissement est une affectation de ressources à un projet dans l’espoir d’en retirer des profits
t:5
tta
Se

futurs.
G
C
N
:E

Pour la comptabilité, il s’agit des immobilisations. L’économie a une approche plus large : les investissements
m
co

incluent certaines dépenses comptabilisées en charges telle que la formation du personnel, par exemple.
x.
vo
ar
ol
ch
.s
w

2 ♦ LES CRITÈRES DE CHOIX


w
w

Lors d’un choix d’investissement, l’entreprise ne sait pas comment son environnement va réagir. Elle doit donc
en tenir compte lors de son choix définitif.

A – Le choix en avenir certain


Lorsqu’une entreprise souhaite investir, elle a souvent le choix entre plusieurs investissements. Pour faire son
choix, elle se place au niveau de la rentabilité économique. Pour cela, l’entreprise a différents outils à sa
disposition :
La valeur actuelle nette des flux La VAN représente la trésorerie actualisée générée globalement par l’investissement sur
économiques (VAN) l’ensemble de la période. Pour la trésorerie, c’est le meilleur critère.
n
VANt = CFi ¥ (1 + t)– i
i=0

Avec t = taux d’actualisation, i = durée et CF = cash-flows.


Le projet est rentable si la VAN est positive.
•G
160

Le taux interne de rentabilité


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Il s’agit du taux d’actualisation pour lequel la VAN est égale à 0.


des flux économiques (TIR) n
CFi ¥ (1 + k)– i = 0 avec k = taux de rentabilité interne.
i=0

Si le TIR > taux d’actualisation, alors le projet est acceptable. Dans le cas contraire, le projet ne
permet pas de rémunérer les apporteurs de capitaux, il faut donc l’abandonner.
Parmi plusieurs investissements, celui ayant le TIR le plus élevé sera privilégié.
L’indice de profitabilité (IP) Il s’agit de rechercher ce que rapporte l’investissement pour un euro investi.
Cet indice doit être supérieur à 1 pour que le projet soit rentable pour l’entreprise.
L’entreprise choisit le projet ayant le plus grand IP.

9
77
VAN + I

66
IP = avec I = investissement

98
50
I

:1
36
6.
22
Il s’agit de calculer le temps nécessaire à la récupération du capital investi. À quelle date

3.
Le délai de récupération

25
7.
du capital investi (DRCI) les flux économiques couvrent-ils l’investissement ? Le délai peut être calculé sans ou avec

19
4:
actualisation.

10
42
88
:8 n
24
CFi ¥ (1 + t)– i = 0
55
99

i=0
31
t:5
tta
Se

Pour plus de détails, se référer au livre de la même collection « Carrés DCG 6 – Finance d’entreprise » (P. Recroix).
G
C
N
:E
m
co

B – Le choix en avenir incertain


x.
vo
ar
ol

Le gestionnaire doit évaluer les gains et les pertes prévisibles dans les différents cas et prendre une décision. Il
ch
.s
w

n’existe pas une réponse unique, ou optimale, tout dépendra du comportement du décideur, de son aversion ou
w
w

non pour le risque. Il dispose de différents critères de décision :

Le critère dit « optimiste » Critère optimiste, il convient de prendre la décision qui maximise le résultat. C’est la recherche
ou Maximax du plus grand gain.
Critère de prudence, il s’agit de prendre la décision qui maximise le résultat minima. C’est la
Le critère de Wald ou Maximin
recherche de la moindre perte.
Critère moyen, les différents états de la nature sont équiprobables en probabilité. Il s’agit de
Le critère de Laplace
maximiser le résultat moyen. L’avenir incertain est transformé en avenir aléatoire.
Il s’agit d’un critère moyen qui combine le maximin et le maximax. Il nécessite l’utilisation d’un
Le critère de Hurwicz coefficient optimiste α. Le résultat le plus fort est pondéré par α, et le résultat le plus faible
par (1 – α). La meilleure décision est celle qui maximise le résultat moyen.
Il minimise le manque à gagner. Le résultat le plus fort est recherché pour chaque état. Une
matrice des regrets est établie pour chaque décision en calculant le regret, c’est-à-dire la
Le critère de Savage
différence entre le résultat le plus fort retenu et le résultat prévu. La décision minimise le
regret maximal.
FICHE 28

♦ Application (d’après un sujet d’examen adapté)


♦ La budgétisation des investissements
•G
161

La société Aramis souhaite investir dans un projet de 150 milliers d’euros. Ce projet est réalisable en deux tranches. Différentes
décisions sont envisagées. Les valeurs actuelles nettes correspondant aux décisions envisagées et aux hypothèses relatives à la
demande sont résumées ainsi :

Demande forte (Ke) Demande limitée (Ke)


Décision 1 42,15 6,12
Décision 2 20,72 20,09
Décision 3 0 0

9
77
66
98
50
La décision 1 : réaliser l’investissement en totalité à la date 0.

:1
36
6.
La décision 2 : réaliser l’investissement en deux étapes (100 Ke à la date 0 et 50 Ke à la date 1).

22
3.
25
La décision 3 : ne pas réaliser l’investissement.

7.
19
4:
Indiquer la décision à prendre selon les différents critères de décision que vous connaissez. Pour Hurwicz, le coef-

10
42
88
ficient est de 0,4 (plutôt pessimiste).
:8
24
55
99

Le critère de Maximax : le résultat maximal pour chaque décision est : D1 = 42,15 Ke ; D2 = 20,72 Ke ; D3 = 0Ke. Le choix du
31
t:5

décideur se portera sur la décision 1.


tta
Se

Le critère de Wald : le résultat minimal pour D1 = 6,12 Ke ; pour D2 = 20,09 Ke ; pour D3 = 0Ke. Le décideur privilégie la
G
C
N

décision qui lui procurera le plus grand résultat minimal c’est-à-dire la décision 2.
:E
m
co

Le critère de Laplace : il convient de calculer la moyenne de chaque décision,


x.
vo
ar

D1 = 42,15 + 6,12 = 24,14 Ke ; D2 = 20,41 Ke ; D3 = 0 Ke Le décideur prend le résultat moyen le plus élevé ;
ol
ch
.s

2
w
w
w

ici, c’est la décision 1.


Le critère de Hurwicz : il convient de calculer le résultat moyen en tenant compte du coefficient de pondération.
D1 = 42,15 x 0,4 + 6,12 x 0,6 = 20,53 Ke ; D2 = 20,3 Ke ; D3 = 0 Ke le décideur prendra la décision 1.
Le critère de Savage : le résultat le plus fort pour la demande forte est 42,15 Ke, pour la demande limitée 20,09 Ke.
La matrice des regrets se présente ainsi :

Demande forte Demande limitée


Décision 1 42,15 – 42,15 = 0 20,09 – 6,12 = 13,97
Décision 2 42,15 – 20,72 = 21,43 0
Décision 3 42,15 20,09
Le regret maximum pour D1 = 13,97 Ke ; pour D2 = 21,43 Ke et pour D3 = 42,15 Ke. Le décideur prend la décision qui minimise
les regrets c’est-à-dire la décision 1.
Quelle que soit la décision prise (1 ou 2), le projet devrait dégager une VAN positive. Il est souhaitable de le réaliser. Dans le cas
présent, il semble que la décision 1 est celle qui sera choisie par le décideur même si elle présente un risque plus élevé.
•G
162

C – Le choix en avenir aléatoire


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

L’entreprise est capable d’appréhender l’ensemble des résultats possibles et de leur affecter une probabilité.
Il existe différents outils pour prendre une décision :
L’espérance mathématique Le projet procurant la plus grande espérance de gain est retenu.
de gain
E(x) = xipi

La dispersion du résultat Le décideur peut décider d’évaluer le risque à l’aide de l’écart-type.

sx = B [xi – E(x)]2pi

9
Dispersion

77
Il peut mesurer son importance relative à l’aide du rapport :

66
98
Espérance de gain

50
:1
36
Un arbre de décision Il permet de visualiser de manière synthétique toutes les décisions en tenant compte du temps.

6.
22
Cela revient à remplacer les gains risqués par des gains fictifs certains.

3.
L’équivalent certain

25
7.
19
4:
Équivalent certain = Gain risqué ¥ Coefficient

10
42
88
Le coefficient est toujours < 1. Le décideur veut être sûr d’une décision, même moins
24
:8
fructueuse.
55
99
31
t:5
tta
Se

♦ Suite de l’application
G
C
N
:E
m

La probabilité de réalisation de la demande forte est de 65 %, celle de la demande limitée de 35 %.


co
x.
vo
ar

Quelle décision prenez-vous en tenant compte du critère de l’espérance mathématique ? Du critère de la


ol
ch

dispersion ?
.s
w
w
w

L’espérance mathématique = xipi


E(D1) = 42,15 × 0,65 + 6,12 × 0,35 = 29,54 Ke et E(D2) = 20,49 Ke. Le décideur privilégie la décision 1.

L’écart-type s = B [xi – E(x)]2pi

d’où : s(D1) = B(42,15 – 29,54)2 × 0,65 + (6,12 – 29,54)2 × 0,35 = 17,18 Ke et s(D2) = 0,30 Ke.
La décision 1 est la plus risquée. Le choix du décideur dépendra de son aversion ou non pour le risque.

3 ♦ LE BUDGET DES INVESTISSEMENTS


Il permet de programmer les dépenses. Il doit faire apparaître les engagements de dépenses et les décaisse-
ments à effectuer.
Le contrôle porte essentiellement sur le respect des délais (si le projet prend du retard, cela a une incidence sur
l’exploitation) et le montant des dépenses (tout dépassement engendre un réajustement des financements et
une remise en cause de la rentabilité).
♦ Application
FICHE 28 ♦ La budgétisation des investissements
•G
163

Un cabinet d’expertise souhaite rénover ses locaux. Le projet se présente comme suit :

Montant e Engagement Réception Règlements


Étude architecte 24 000 Janvier Avril 20 % à l’engagement, solde à réception
320 000 Février Juin 10 % à l’engagement, 40 % en mars et solde
Agencement des locaux
à réception

Présenter le budget des investissements.

9
77
66
Engagements Réception Décaissements

98
50
:1
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Janvier Février Mars Avril Mai Juin

36
6.
22
3.
Étude architecte 24 000 24 000 4 800 19 200

25
7.
19
Agencements 320 000 320 000 32 000 128 000 160 000

4:
10
42
88
24 000 320 000 0 24 000 0 320 000 4 800 32 000 128 000 19 200 0 160 000
:8
24
55

344 000 344 000 344 000


99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
m
co
x.
vo
ar
ol
ch
.s
w
w
w
w
w
w
.s
ch
ol
ar
vo
x.
co
m
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
31
99
55
24
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
77
9
Les budgets de trésorerie
FICHE
et les documents prévisionnels 29

9
77
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ LES BUDGETS DE TRÉSORERIE
55
99
31

A – La procédure à suivre
t:5
tta
Se

Selon le Vernimmen : « Le budget de trésorerie enregistre non seulement les flux de trésorerie existants, mais
G
C
N
:E

aussi toutes les recettes et toutes les dépenses dont l’entreprise prévoit la perception ou l’engagement, qu’il
m
co
x.
vo

s’agisse de dépenses et recettes liées au processus d’investissement, au processus d’exploitation, ou à la politique


ar
ol
ch

de financement de l’entreprise. Le budget de trésorerie est un tableau de bord prévisionnel de l’offre et de


.s
w
w

la demande de liquidités de l’entreprise. Il permet au trésorier d’optimiser le résultat financier de la société en


w

mettant en concurrence les différentes banques ainsi que les marchés financiers. »
Le trésorier doit s’assurer que l’entreprise dispose de liquidités suffisantes au moindre coût. Pour ce faire, il va
mettre en place le budget de trésorerie. Ce budget est la résultante des budgets vus précédemment, mais doit
prendre aussi en compte les mouvements de trésorerie non répertoriés dans les budgets (impôt société,
dividendes, participation, produits et charges financières, emprunts). Il dépend des prévisions effectuées, mais
aussi des décalages entre les engagements et les encaissements / décaissements réels.

Attention ! Certains encaissements et décaissements se font TTC, par exemple les achats et les ventes, d’autres non, par
exemple les charges de personnel. Il existe des charges non décaissées qui sont exclues du budget de trésorerie, par exemple
les amortissements. Tous les décaissements ne sont pas des charges : le remboursement d’un emprunt, par exemple. Il ne faut pas
oublier les informations fournies dans le bilan d’ouverture.
•G
166 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Synthèse de la construction du budget de trésorerie

9
77
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
m
co
x.
vo
ar
ol
ch
.s
w
w
w

Source : Bellier Delienne et Khath, Gestion de trésorerie, Economica.

B – Le budget des encaissements


Le budget des encaissements tient compte de tous les encaissements réalisés par l’entreprise. Il s’agit du règle-
ment des clients mais aussi des nouveaux emprunts, des produits financiers, des cessions, des augmentations de
capital en numéraire, etc.
Pour les clients, il faut bien faire la distinction entre la date de facturation (engagement) et la date du règle-
ment (trésorerie). L’établissement d’un sous-budget est nécessaire.

♦ Application (d’après un sujet d’examen adapté)


Le chef comptable de l’entreprise Cofres a établi les budgets pour N + 1.
Il vous est demandé d’établir le budget des encaissements pour le premier trimestre.
Activité commerciale : ventes de 6 000 escabeaux par mois à 75 e HT l’unité. Le coefficient de saisonnalité est de 0,9 pour le
premier trimestre. Les clients règlent 25 % au comptant, 50 % à 30 jours et 25 % à 60 jours.
FICHE 29 ♦ Les budgets de trésorerie et les documents prévisionnels

Extrait du bilan au 31/12/N


•G
167

Immobilisations corporelles 970 280 Capital 800 000


Stocks 248 180 Réserves 479 580
Clients 402 640 Emprunts 300 000
Disponibilités 242 600 Fournisseurs 160 000
Autres dettes (a) 124 120
1 863 700 1 863 700
Créances clients à 30 jours : 301 040 Fournisseurs à 30 jours : 79 000

9
77
66
Créances clients à 60 jours : 101 600 Fournisseurs à 60 jours : 81 000

98
50
:1
(a) dont Sécurité sociale : 60 000

36
6.
22
(a) dont Commissions à payer : 35 000 (a) dont TVA à décaisser : 29 120

3.
25
7.
19
Sous-budget : le budget des ventes

4:
10
42
88
Facturation Encaissements TTC
:8
24
55

HT TVA TTC Janvier Février Mars Avril Mai


99
31

Janvier 405 000 81 000 486 000 121 500 243 000 121 500
t:5
tta
Se

Février 405 000 81 000 486 000 121 500 243 000 121 500
G
C
N

Mars 405 000 81 000 486 000 121 500 243 000 121 500
:E
m
co
x.

121 500 364 500 486 000 364 500 121 500
vo
ar
ol
ch

avec : 405 000 = 6 000 × 75 e × 0,9 et 121 500 = 486 000 × 25 %


.s
w
w
w

Budget des encaissements


Janvier Février Mars Bilan
Bilan 301 040 101 600
Clients 121 500 364 500 486 000 486 000
Total 422 540 466 100 486 000 486 000

C – Le budget de la TVA
Pour établir le budget de TVA, il faut établir le sous-budget des achats. Le budget de TVA doit tenir compte de
la fiscalité. Suivant le type d’entreprise, le régime ainsi que les règles de déductibilité diffèrent. Pour de plus
amples informations, vous pouvez vous reporter au livre publié dans la même collection « Carrés DCG 4 – Droit
fiscal » (B. et F. Grandguillot et P. Recroix).

TVA à décaisser du mois M (payée en M+1) = TVA collectée sur les ventes du mois M
– TVA déductible sur achats, charges et investissements du mois M.

Parfois, la TVA déductible est supérieure à la TVA collectée ; l’entreprise dispose alors d’un crédit de TVA qui
bénéficie d’un report ou dont le remboursement peut être demandé.
•G
168 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Attention ! La TVA du mois M est payée le mois suivant. S’il existe des opérations intracommunautaires, bien faire attention
aux dates d’exigibilité. Bien définir également l’activité de l’entreprise car, en cas de prestations de services, c’est la TVA sur les
encaissements qui s’applique.

♦ Suite de l’application
Il vous est demandé d’établir le budget de TVA.
Activité industrielle : l’activité de production est régulière sur l’ensemble de l’année ;
– les achats mensuels s’élèveraient à 120 000 e HT. Les règlements s’effectuent ainsi : 40 % au comptant et 60 % à 60 jours ;
– toutes les autres charges s’élèveraient annuellement à 1 362 000 e HT dont 162 000 d’amortissements. La TVA s’élèverait

9
77
66
en moyenne à 10 600 e par mois.

98
50
:1
Opérations d’investissements : l’entreprise envisage d’acquérir une nouvelle machine d’une valeur de 320 000 e HT courant

36
6.
janvier. Le règlement s’effectuerait ainsi : 84 000 e à la livraison et le solde en 3 versements de 100 000 e tous les mois à

22
3.
25
partir de février. Le bien a une durée d’utilisation de 5 ans.

7.
19
4:
10
Sous-budget des achats

42
88
:8
24
Facturation Décaissements TTC
55
99
31

HT TVA TTC Janvier Février Mars Avril Mai


t:5
tta

Janvier 120 000 24 000 144 000 57 600 86 400


Se
G
C

Février 120 000 24 000 144 000 57 600 86 400


N
:E
m

Mars 120 000 24 000 144 000 57 600 86 400


co
x.
vo
ar

57 600 57 600 144 000 86 400 86 400


ol
ch
.s
w

Avec 57 600 = 144 000 × 40 %


w
w

Budget de la TVA
Janvier Février Mars Bilan
TVA collectée 81 000 81 000 81 000
TVA déductible
sur achats 24 000 24 000 24 000
sur autres 10 600 10 600 10 600
sur investissement 64 000
TVA à décaisser du mois – 17 600 46 400 46 400
TVA à décaisser dans le mois 29 120 0 28 800 46 400
Avec la TVA de décembre au bilan à décaisser courant janvier.

D – Le budget des décaissements


Le budget des décaissements est plus complexe que celui des encaissements. Les décaissements sont plus nom-
breux et différents. À chaque fois qu’une charge n’est pas payée au comptant, il est préférable de faire des
sous-budgets afin de limiter les risques d’erreurs. Il est recommandé de ne pas regrouper les charges ; par
FICHE 29 ♦ Les budgets de trésorerie et les documents prévisionnels

exemple, pour les charges de personnel, le salaire net n’est pas réglé en même temps que les cotisations sociales ;
•G
169

dans ce cas, le budget des décaissements fait apparaître deux lignes distinctes.

♦ Suite de l’application
Il vous est demandé d’établir le budget des décaissements pour le premier trimestre.
Informations complémentaires :
– les représentants perçoivent une commission de 5 % du chiffre d’affaires HT ; leur règlement intervient le mois suivant ;
– la rémunération du personnel s’élèverait annuellement à 1 500 000 e et les charges sociales à 600 000 e. Les salaires sont
versés le mois même, les cotisations le mois suivant.

0
99
66
Opérations de financement : fin février N+1 l’entreprise rembourse 75 000 e d’emprunts (dont 15 000 e d’intérêts).

98
50
:1
Imposition : le montant du premier acompte d’impôt société, payé le 15 mars, s’élève à 18 600 e.

36
6.
22
3.
25
7.
Budget des décaissements

19
4:
10
Janvier Février Mars Bilan

42
88
:8
Bilan 79 000 55 81 000
09
38

Achat 57 600 57 600 144 000 172 800


91
:7
tra
ni

TVA 29 120 0 28 800 46 400


Ke
G
C

Personnel 125 000 125 000 125 000


N
:E
om
.c

Sécurité sociale 60 000 50 000 50 000 50 000


ox
rv
la
ho

Commissions 35 000 20 250 20 250 20 250


c
.s
w
w

Autres charges 110 600 110 600 110 600


w

Immobilisations 84 000 100 000 100 000 100 000


Emprunt 75 000
Impôt sociétés 18 600
580 320 619 450 597 250
Pour les commissions de février : 20 250 = 405 000 × 5 %
Les autres charges : 110 600 = (1 362 000 – 162 000) / 12 + 10 600

E – Le budget de trésorerie
Le budget de trésorerie permet de connaître le montant de la trésorerie à la fin des « m » prochains mois. Il est
la résultante des précédents.
Le budget de trésorerie fait apparaître la trésorerie finale :

Trésorerie Finale = Trésorerie initiale + Encaissements – Décaissements


•G
170

♦ Suite de l’application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Il vous est demandé d’établir le budget de trésorerie pour le premier trimestre.

Budget de trésorerie
Janvier Février Mars
Trésorerie initiale 242 600 84 820 – 68 530
Encaissements 422 540 466 100 486 000
Décaissements 580 320 619 450 597 250

0
99
66
Trésorerie finale 84 820 – 68 530 – 179 780

98
50
:1
36
À partir du mois de février, l’entreprise a des difficultés financières.

6.
22
3.
L’activité de l’entreprise est saisonnière, les ventes sont inférieures à la moyenne pour les trois premiers mois et les achats mensuels

25
7.
sont importants et réguliers quel que soit le volume de production, ce qui peut en partie expliquer le déficit.

19
4:
10
Pour remédier à cette situation, l’entreprise doit vérifier le niveau de son stock, envisager le report de certains paiements. Si cela

42
88
s’avère insuffisant, alors l’entreprise devra avoir recours à des crédits à court terme (escompte, par exemple).
:8
55
09

Après ce premier travail, le trésorier doit ajuster son budget.


38
91
:7
tra
ni

2 ♦ LE PLAN DE TRÉSORERIE
Ke
G
C
N
:E

Le plan de trésorerie permet d’équilibrer le budget de trésorerie.


om
.c
ox

Le plan de trésorerie est un instrument de suivi de gestion, il permet le rapprochement entre les trésoreries
rv
la
ho

prévisionnelle et réelle. Malgré tout, ce document n’est qu’approximatif car il est basé sur des budgets prévi-
c
.s
w
w

sionnels. Il doit être modifié à chaque changement de situation.


w

Pour de plus amples informations, se reporter au livre de la même collection « Carrés DCG 6 – Finance d’entre-
prise » (P. Recroix).

3 ♦ LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE PRÉVISIONNELS


L’établissement du bilan et du compte de résultat prévisionnels (appelés aussi budget général) permet de
s’assurer de l’équilibre comptable entre les budgets des différents services et le budget de trésorerie. Ils per-
mettent de vérifier la cohérence de la construction budgétaire avec les orientations retenues dans les plans
opérationnels à long et moyen terme.

Attention ! Le compte de résultat se présente en HT, alors que le bilan tient compte des dettes et créances TTC. Le résultat du
compte de résultat et du bilan doit être le même.

♦ Suite de l’application
Compte tenu d’un stock final de 250 000 e, présenter les documents de synthèse de l’entreprise Cofres au 31 mars
N + 1.
FICHE 29 ♦ Les budgets de trésorerie et les documents prévisionnels
•G
171

Bilan prévisionnel au 31 mars N + 1


Immobilisations corporelles 1 233 780 Capital 800 000
Stocks 250 000 Réserves 479 580
Clients 486 000 Résultat (perte) – 100 430
Créances diverses (IS) 18 600 Emprunts (et CBC) 419 780
Disponibilités Fournisseurs 172 800
Dettes diverses 216 650

0
1 988 380 1 988 380

99
66
98
50
Immobilisations corporelles : 1 233 780 = 970 280 + 320 000 – 56 500

:1
36
Emprunts et CBC : 419 780 = 300 000 – 60 000 + 179 780

6.
22
3.
25
Dettes diverses : 216 650 = 46 400 (TVA) + 50 000 (Sécurité sociale) + 20 250 (commissions) + 100 000 (fournisseurs

7.
19
immobilisation)

4:
10
42
88
Compte de résultat prévisionnel au 31 mars N + 1
:8
55
09

Achats matières (120 000 × 3) 360 000 Ventes (405 000 × 3) 1 215 000
38
91
:7

Variation de stocks (248 180 – 250 000) – 1 820


tra
ni
Ke

Autres charges (100 000 × 3) 300 000


G
C
N
:E

Commissions (20 250 × 3)


om

60 750
.c
ox

Rémunération (125 000 × 3)


rv

375 000
la
ho
c
.s

Cotisation (50 000 × 3) 150 000


w
w
w

Dotations amortissements 56 500


Intérêts 15 000 Résultat (perte) 100 430
1 315 430 1 315 430
Dotations aux amortissements : 56 500 = 162 000 / 12 × 3 + 320 000 / 5 × 3 / 12
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
99
0
FICHE
Introduction au contrôle budgétaire 30

0
99
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ DÉFINITION
09
38
91
:7

D’après M. Gervais, le contrôle budgétaire est la « comparaison permanente des résultats réels et des prévisions
tra
ni
Ke

chiffrées figurant aux budgets afin : de rechercher la (ou les) cause(s) d’écarts ; d’informer les différents niveaux
G
C

hiérarchiques ; de prendre les mesures correctrices éventuellement nécessaires ; d’apprécier l’activité des res-
N
:E
om

ponsables budgétaires ».
.c
ox
rv
la

Il est possible de schématiser le contrôle budgétaire de la manière suivante :


ho
c
.s
w
w
w

Lors des examens, les questions sont concentrées autour des calculs d’écarts et l’analyse des causes est secon-
daire. Mais en pratique, le calcul des écarts est automatisé. Le point fondamental est alors l’évaluation et la
localisation des performances des responsables. C’est pourquoi, le travail des contrôleurs de gestion
•G
174 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

s’articule principalement autour de l’analyse des causes et la proposition d’actions correctives ou correctrices ainsi
que les révisions budgétaires (3 fois par an dans certains groupes).

2 ♦ LES ÉCARTS
A – Calcul des écarts
Par convention, un écart se calcule dans le sens : réel moins prévisionnel (ce dernier étant budgété, préé-
tabli, etc.) :

Écart = Réel – Prévu

0
99
66
98
En général, les écarts sont « siglés » (+) ou (–). Mais surtout, ils doivent être qualifiés de « favorable » (F) ou

50
:1
36
« défavorable » (D), selon qu’ils traduisent un impact positif ou négatif sur la performance de l’organisation. En

6.
22
effet, selon l’élément contrôlé (produit ou charge, par exemple), un écart positif peut être favorable ou

3.
25
7.
défavorable.

19
4:
10
42
Le tableau suivant développe la notion d’écart favorable ou défavorable :
88
:8
55
09

Écart Élément contrôlé Qualification Explication


38
91
:7

Ventes Favorable Les ventes réalisées sont supérieures aux ventes prévues
tra
ni
Ke

Coûts Défavorable Les coûts réalisés sont majorés par rapport aux coûts prévus
G
C

Positif
N
:E

Les marges ou résultats dégagés sont supérieurs aux prévisions de


om

Marges et résultats Favorable


.c

marges ou résultats
ox
rv
la
ho

Ventes Défavorable Les ventes réalisées sont inférieures aux ventes prévues
c
.s
w
w
w

Coûts Favorable Les coûts réalisés sont minorés par rapport aux coûts prévus
Négatif
Les marges ou résultats dégagés sont inférieures aux prévisions de
Marges et résultats Défavorable
marges ou résultats

B – Les causes des écarts


Tous les écarts peuvent être analysés en un écart sur prix et un écart sur quantités (au minimum).
Mais les causes de ces écarts sont très diverses ; elles peuvent être :
– externes à l’organisation : par exemple, une hausse généralisée des matières premières (blé, sucre, etc. uti-
lisés dans les produits alimentaires, pétrole utilisé dans les produits plastiques) entraîne automatiquement un
surcoût. L’inverse est vrai également ;
– internes à l’organisation : un mauvais réglage d’une machine entraînera un taux de rebut plus élevé.
Seuls les écarts significatifs (méthode d’exception) doivent être analysés (en valeur absolue et en valeur
relative) puisqu’en remédiant à ces écarts, l’organisation pourra améliorer sensiblement sa performance, sa
productivité, etc.
Ces écarts doivent être rattachés aux centres de responsabilité concernés (les actions commerciales, par
exemple, n’ont pas à être imputées aux services productifs). Il faut donc décomposer les écarts selon la structure
hiérarchique de l’organisation ou l’organisation fonctionnelle des services.
FICHE 30 ♦ Introduction au contrôle budgétaire

Enfin, les types d’actions correctives doivent être adaptés aux types de cause.
•G
175

C – La décomposition des écarts


Le schéma d’ensemble suivant est souvent retenu :

0
99
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om

Mais les analystes préfèrent analyser un écart de marge plutôt qu’un écart sur chiffre d’affaires. En
.c
ox

effet, une modification de la composition des ventes peut entraîner un accroissement du chiffre d’affaires mais
rv
la
ho

pas forcément un meilleur résultat, si ce sont des produits (ou services) à faible marge qui sont favorisés.
c
.s
w
w
w

Le schéma d’ensemble devient alors :

Il faut toujours vérifier que la somme des sous-écarts est égale à l’écart analysé.
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
99
0
FICHE
Les coûts préétablis 31

0
99
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ DÉFINITION
09
38
91
:7

Un coût préétabli se définit comme : « un coût évalué a priori :


tra
ni
Ke

– soit pour faciliter certains traitements analytiques ;


G
C

– soit pour permettre le contrôle de gestion par l’analyse des écarts ».


N
:E
om
.c
ox
rv
la
ho

Il existe 4 types de coûts préétablis (ce qui engendre souvent des confusions) :
c
.s
w

– le devis : c’est une estimation des prix réalisée avant l’exécution de travaux, ou avant l’achat d’un bien ;
w
w

– les coûts budgétés : ils résultent d’éléments extraits de budgets établis en fonction d’une activité prévue ;
– les coûts prévisionnels : ils sont calculés à partir de coûts réels passés et intègrent des corrections prévisibles
dans les conditions techniques et économiques de production ;
– les coûts standards : ils font l’objet de cette fiche.
Un coût préétabli avec précision par une analyse à la fois technique et économique est dit « standard » ; il
présente généralement le caractère d’une norme, stable, qui ne fluctue pas avec la variation d’activité ou de prix,
mais qui nécessite une mise à jour régulière.

2 ♦ LA FINALITÉ DES COÛTS PRÉÉTABLIS


La définition ci-dessus permet de faire ressortir trois finalités :
– faciliter certains traitements analytiques : afin d’obtenir des résultats rapides et fiables, l’évaluation des
en-cours, des prestations croisées entre centres d’analyse et de la production stockée (dans le compte de
résultat) est fondée sur les coûts préétablis ;
– prévoir : la définition précise « un coût évalué a priori » : l’élaboration des budgets est faite à partir des coûts
préétablis. Ces mêmes coûts anticipés permettent de répondre à des demandes d’informations internes
(afin d’ajuster au mieux ressources et besoins) ou externes (résultats futurs par exemple) ;
•G
178 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

– contrôler : évidemment, l’analyse des écarts repose sur le calcul de coûts préétablis. Mais ces derniers peuvent
également servir de base lors de l’évaluation des produits échangés entre centres d’une entreprise.

3 ♦ LA FICHE DE COÛTS STANDARDS


La structure des coûts préétablis est la même que celle des coûts constatés. Ils comprennent donc des charges
directes et des charges indirectes.
Les coûts standards ont pour origine l’étude technique du produit et sont calculés pour une activité
normale.
Cette étude permet d’établir une fiche de coût unitaire standard fondée sur les calculs suivants :

0
99
66
98
50
:1
Charges directes Matières Quantité préétablie ¥ Coût unitaire préétabli

36
6.
22
MOD Temps préétabli ¥ Taux horaire préétabli

3.
25
7.
Charges indirectes Centres d’analyse Nombre d’UO préétabli ¥ Coût préétabli de l’UO

19
4:
10
42
88
La fiche de coût unitaire standard (ou préétabli) se présente généralement ainsi :
:8
55
09
38

Quantités Coût Montant


91
:7
tra
ni

Charges directes :
Ke
G

Matières
C

Quantité
N
:E

Main-d’œuvre directe ×
om
.c
ox

Charges indirectes : Prix


rv
la
ho

Centre X
c
.s
w
w

Coût total
w

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


La Saule fabrique un produit baptisé « Plastinet » qui est vendu sous forme d’aérosols d’un volume de 500 ml.
Les informations nécessaires au contrôle de gestion sont regroupées ci-dessous :
– le produit est obtenu en utilisant un mélange de liquide et de gaz appelé « le jus », acheté et stocké dans des cuves. Les
bidons ou « aérosols » sont remplis dans le centre Emboutissage ;
– données préétablies : Production normale : 20 000 aérosols. Activité normale : 1 240 unités d’œuvre (UO). Consommations :
Jus : 3 000 e. Bidons : 7 000 e. Main-d’œuvre directe : 17 700 e. Un aérosol nécessite quatre minutes de main-d’œuvre
directe. Centre emboutissage : 5 300 e dont 3 410 e de charges fixes.

Présenter, à partir de l’annexe, la fiche du coût unitaire standard (préétabli) de l’aérosol « Plastinet ».
Fiche de coût unitaire standard de « Plastinet » :
FICHE 31 ♦ Les coûts préétablis
•G
179

Unités Quantités Coût Montant

Charges directes :
Jus Le litre 0,5 (1) 0,3 (2) 0,15
Bidon Le bidon 1 0,35 (3) 0,35
Main-d’œuvre directe L’heure 0,066 7 (4) 13,275 (5) 0,885

Charges indirectes :
Centre emboutissage L’heure machine 0,062 (6) 4,274 2 (7) 0,265

0
Coût total 1,65

99
66
98
50
(1) 500 ml = 0,5 litre.

:1
36
6.
(2) 20 000 aérosols nécessitent : 20 000 × 0,5 = 10 000 litres de jus. Le prix unitaire est donc égal à 3 000 e / 10 000 litres = 0,3.

22
3.
25
(3) 7 000 e / 20 000 bidons = 0,35.

7.
19
(4) 4 / 60 = 0,066 7 heure.

4:
10
42
(5) 17 700 e / (20 000 × 0,0667…) = 13,275.

88
:8
(6) 1 240 UO / 20 000 aérosols = 0,062 heure. 55
09
38

(7) 5 300 / 1 240 = 4,274 2.


91
:7
tra
ni
Ke
G

4 ♦ LE BUDGET STANDARD DES CHARGES INDIRECTES


C
N
:E
om
.c

Ce budget permet de calculer, pour un centre d’analyse, un coût préétabli d’unité d’œuvre (UO), pour une acti-
ox
rv
la

vité normale. Il comprend des charges variables et des charges fixes.


ho
c
.s
w

Exemple : le budget d’un centre de production pour une activité normale mensuelle de 5 000 heures comporte
w
w

les éléments suivants :


Types de coûts Total Charges variables Charges fixes
Salaires 180 000 180 000
Énergie 80 000 75 000 5 000
Amortissements 210 000 210 000
Entretien 60 000 30 000 30 000
Total 530 000 105 000 425 000
Coût préétabli de l’UO 106 (105 000 / 5 000) = 21 85

5 ♦ LE BUDGET FLEXIBLE DES CHARGES INDIRECTES


Ce budget est un budget standard, établi pour divers niveaux d’activité.
Il permet donc de prévoir le coût total d’un centre avec plusieurs hypothèses d’activité possibles.
C’est une fonction de l’activité (x) du type : f(x) = ax + b, dans laquelle « a » représente le coût variable unitaire
préétabli et « b » les charges fixes préétablies totales.
Rappel : les charges qui sont variables globalement deviennent fixes unitairement.
C’est l’inverse qui se produit pour les charges fixes (à l’intérieur d’un palier).
•G
180 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le budget flexible prend tout son intérêt lors du calcul des écarts sur coûts (cf. Fiche 33).
Exemple : le budget flexible du centre de production ci-dessus se présente ainsi :
Activité 2 500 h 5 000 h 7 500 h 10 000 h
Charges variables 52 500 (1) 105 000 157 500 210 000
Charges fixes 425 000 425 000 500 000 (2) 500 000
Total 477 500 530 000 657 500 710 000

(1) 2 500 heures × 21 e = 52 500.


(2) Au-delà de 7 500 heures, les charges fixes sont de : 500 000 e (au lieu de 425 000 e).

0
99
66
98
6 ♦ L’ÉVALUATION DES EN-COURS

50
:1
36
6.
Dans le paragraphe 2 de cette fiche, il est précisé que l’évaluation des en-cours est fondée sur les coûts

22
3.
25
préétablis.

7.
19
4:
10
Il n’est pas rare que des produits mis en fabrication ne soient pas terminés à la fin de la période étudiée (le mois

42
88
par exemple).
:8
55
09

Il existe alors des produits en-cours (ces en-cours pouvant être initiaux et/ou finaux).
38
91
:7

L’analyse des écarts sur coûts de production doit être réalisée pour la production réalisée pendant une période
tra
ni
Ke

ou production réelle.
G
C
N
:E

Pour cela, il faut « convertir » les en-cours en nombre d’équivalents terminés, en fonction d’un degré
om
.c
ox

d’avancement (exprimé en %).


rv
la
ho
c

Il est alors possible de calculer la production réelle ainsi :


.s
w
w
w

Production réelle = Nombre de produits finis fabriqués


– Nombre « d’équivalents produits finis » pour les en-cours initiaux
+ Nombre « d’équivalents produits finis » pour les en-cours finaux

Un tableau récapitulatif permet de présenter les calculs (voir l’application ci-dessous).

♦ Application
Les informations concernant le produit Z sont les suivantes : En-cours initiaux : 30 unités ; Production fabriquée : 200 unités ;
En-cours finaux : 40 unités.
État d’achèvement des en-cours
Éléments En-cours initiaux En-cours finaux
Matière 80 % 70 %
MOD 60 % 45 %
Charges indirectes 50 % 40 %

Calculer la production réelle de la période.


FICHE 31 ♦ Les coûts préétablis
•G
181

En-cours initiaux En-cours finaux


Produits finis
Éléments Nombre % Équivalent Nombre % Équivalent Production réelle
fabriqués
Matière 200 30 80 % 24 (1) 40 70 % 28 204 (2)
MOD 200 30 60 % 18 40 45 % 18 200
Charges
200 30 50 % 15 40 40 % 16 201
indirectes

(1) 30 × 80 % = 24 produits.

0
99
(2) 200 – 24 + 28 = 204 produits.

66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
ho
c
.s
w
w
w
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
99
0
Les écarts sur résultat FICHE
et sur chiffre d’affaires 32

0
99
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ INTRODUCTION À L’ÉCART SUR RÉSULTAT
09
38
91
:7

Le calcul de l’écart sur résultat est simple :


tra
ni
Ke
G
C

Écart sur résultat = Résultat réel – Résultat prévu (budgété)


N
:E
om
.c
ox

Un écart positif indique un accroissement du résultat par rapport aux prévisions. Et vice-versa.
rv
la
ho

Mais l’écart sur résultat ne permet pas de localiser les responsabilités, de rechercher les causes des diffé-
c
.s
w
w

rences éventuellement constatées.


w

Le résultat est une résultante des performances des différents services. En effet, les différences entre données
réelles et données prévues peuvent provenir : des ventes (les commerciaux en sont responsables), des coûts
de production (pilotés par les responsables des services de production), des charges de structure ou frais
généraux (qui incombent aux services administratifs et financiers).
Sachant, qu’en plus, certains éléments peuvent se compenser, il faut décomposer l’écart sur résultat pour
obtenir une analyse pertinente de la situation.
C’est pourquoi, dans la suite de cette fiche et les fiches suivantes, nous verrons l’écart sur chiffre d’affaires, l’écart
sur marge, l’écart sur charges directes et l’écart sur charges indirectes.

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


Les activités de la SAR sont organisées en deux centres de responsabilité : le centre Études et le centre Direction de travaux.
À partir des annexes ci-dessous, Monsieur G, responsable du contrôle de gestion vous demande de calculer l’écart
sur résultat et de le commenter.
•G
184 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Annexe 1 – Données réelles (chiffres d’affaires et charges de l’année N)

Éléments prévisionnels Études Direction de travaux Total


Nombre de services rendus 100 150
Prix de vente moyen 9 400 18 100
Chiffre d’affaires 940 000 2 715 000 3 655 000
Charges de personnel directes 504 000 1 231 000 1 735 000
Autres charges directes 40 000 840 000 880 000

Le montant des charges indirectes réelles s’élève à 1 149 600 e.


Annexe 2 – Prévisions de chiffre d’affaires (année N)

0
99
66
98
Éléments prévisionnels Études Direction de travaux Total

50
:1
36
Nombre de services rendus 80 160

6.
22
Prix de vente moyen 9 550 18 000

3.
25
7.
19
Chiffre d’affaires 764 000 2 880 000 3 644 000

4:
10
42
88
Annexe 3 – Charges prévues (année N)
:8
55
09
38

Éléments prévisionnels Études Direction de travaux Total


91
:7
tra

Charges directes :
ni
Ke

Personnel 446 400 1 278 000 1 724 400


G
C
N

Autres 35 100 965 000 1 000 100


:E
om

Charges indirectes : 999 600


.c
ox
rv
la
cho
.s
w
w

Réel Prévu Écarts


w

Chiffre d’affaires 3 655 000 3 644 000 11 000 Favorable (F)


Charges de personnel directes 1 735 000 1 724 400 10 600 Défavorable (D)
Autres charges directes 880 000 1 000 100 – 120 100 Favorable (F)
Charges indirectes 1 149 600 999 600 150 000 Défavorable (D
Résultat – 109 600 – 80 100 – 29 500 Défavorable (D)

La perte est plus importante que prévue d’où un écart défavorable sur résultat. Ceci s’explique par une hausse des charges de
personnel et des charges indirectes, non compensée par un meilleur chiffre d’affaires et des autres charges directes en baisse. La
décomposition de l’écart sur résultat, ligne à ligne, nous permettra d’analyser plus finement la situation et de localiser les
performances.

2 ♦ ÉCART SUR CHIFFRE D’AFFAIRES


Cet écart est pertinent dans le cadre d’un centre de recettes dont l’objectif est de maximiser le chiffre d’affaires
des produits ou services proposés.
Une variation de chiffre d’affaires a trois causes possibles : la variation du prix de vente, la variation du
volume des ventes (l’entreprise vend plus ou moins en quantités) et la modification de la composition des
ventes (les proportions des différents produits vendus varient).
FICHE 32 ♦ Les écarts sur résultat et sur chiffre d’affaires

Pour mener une analyse de la variation du chiffre d’affaires, il faut procéder par étapes :
•G
185

0
99
66
98
50
:1
36
A – Décomposition en deux sous-écarts

6.
22
3.
25
Tous les écarts peuvent être analysés en un écart sur prix et un écart sur quantité, au minimum.

7.
19
4:
Les formules sont les suivantes :

10
42
88
:8
55
Sous-écart sur prix = (Prix réel – Prix budgété) ¥ Quantité réelle = (Pr – Pb) ¥ Qr
09
38

Sous-écart sur quantité = (Quantité réelle – Quantité budgétée) ¥ Prix budgété = (Qr – Qb) ¥ Pb
91
:7
tra
ni
Ke

Avec : Pr = Prix de vente réel Pb = Prix de vente budgété


G
C
N

Qr = Quantités réelles vendues Qb = Quantités réelles budgétées


:E
om
.c

Il faut toujours contrôler que :


ox
rv
la
ho
c
.s

Sous-écart sur prix + Sous-écart sur quantité = Écart sur chiffre d’affaires
w
w
w

♦ Suite de l’application
Monsieur G vous demande de calculer l’écart sur chiffre d’affaires, l’écart sur prix et l’écart sur quantité.

• Écart sur chiffre d’affaires


Réel Prévu
Écarts
Qr Pr QrPr Qb Pb QbPb
Études 100 9 400 940 000 80 9 550 764 000 176 000 (F)
Direction de travaux 150 18 100 2 715 000 160 18 000 2 880 000 – 165 000 (D)
Total 250 3 665 000 240 3 644 000 11 000 (F)

• Sous-écart sur prix = (Pr – Pb) ¥ Qr


Pour le centre Études :
Pour la Direction de travaux :
(9 400 – 9 550) × 100 =
(18 100 – 18 000) × 150 =
– 15 000 (D)
+ 15 000 (F) } 0

• Sous-écart sur prix = (Qr – Qb) ¥ Pb


Pour le centre Études :
Pour la Direction de travaux :
(100 – 80) × 9 550 =
(150 – 160) × 18 000 =
+ 191 000 (F)
– 180 000 (D) } 11 000 (F)
•G
186 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Question : le sous-écart sur quantité (favorable ou défavorable) provient-il d’une augmentation / dimi-
nution des ventes ou d’une meilleure / moins bonne composition des ventes ? Pour répondre à cette ques-
tion, il faut décomposer l’écart sur quantité en deux sous-écarts, ce qui donne trois sous-écarts au total.

B – Décomposition en trois sous-écarts


Il est toujours possible de mener une analyse à deux niveaux : pour l’ensemble des produits ou produit par pro-
duit, le deuxième niveau permettant d’être plus précis quant aux causes des écarts.
1) Pour l’ensemble des produits
En termes globaux, chaque chiffre d’affaires peut être analysé comme un prix moyen multiplié par des quantités

0
totales. Donc :

99
66
98
50
Chiffre d’affaires global = Prix moyen × Quantités totales

:1
36
6.
Et, plus particulièrement, le chiffre d’affaires préétabli s’obtient en appliquant le prix de vente prévu (bud-

22
3.
25
gété) aux quantités réelles.

7.
19
4:
10
42
88
Chiffre d’affaires préétabli = (Pb ¥ Qr)
:8
55
09
38

Le sous-écart sur prix reste inchangé puisque seul le sous-écart sur quantité est décomposé.
91
:7
tra

Dans ce cas :
ni
Ke
G
C

Sous-écart sur volume des ventes =


N
:E


om

(Quantité totale réelle – Quantité totale budgétée) ¥ Prix moyen budgété = (QTr – QTb) ¥ Pb
.c
ox

Sous-écart sur composition des ventes ou écart de mix =


rv

— —
la
ho

(Prix moyen préétabli – Prix moyen budgété) ¥ Quantité totale réelle = (Pb – Pb) ¥ QTr
c
.s
w
w

Avec : QTr = Quantités totales réelles QTb = Quantités totales budgétées


w

— —
P b = Prix moyen budgété P p = Prix moyen préétabli

♦ Suite de l’application
Monsieur G vous demande de calculer l’écart sur volume des ventes et l’écart sur composition des ventes.

Qr Pb Chiffre d’affaires préétabli


Études 100 9 550 955 000
Direction de travaux 150 18 000 2 700 000
Total 250 3 655 000
Prix moyen préétabli = 3 655 000 / 250 = 14 620
Prix moyen budgété = 3 644 000 / 240 = 15 183,33
Sous-écart sur volume =
Sous-écart sur composition =
(250 – 240) × 15 183,33 = 151 833,33 (F)
(14 620 – 15 183,33) × 250 = – 140 833,33 (D) } 11 000 (F)
2) Produit par produit
FICHE 32 ♦ Les écarts sur résultat et sur chiffre d’affaires
•G
187

Attention ! Lors des examens, c’est cette décomposition qui est demandée.
Afin d’obtenir un calcul cohérent, il faut calculer les quantités de chaque produit qui auraient été vendues
si la composition des ventes n’avait pas été modifiée. Cette quantité est généralement notée : Qm
Quantité prévue des ventes d’un produit
Qm = ¥ Quantité totale des ventes réelles
Quantité totale des ventes prévues

Dans ce cas :

0
99
66
Écart sur chiffre d’affaires = CA réel – CA préétabli

98
50
= (Qr × Pr) – (Qp × Pp)

:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
Écart sur prix = (Pr – Pp) × Qr Écart sur quantité = (Qr – Qp) × Pp

4:
10
42
88
:8
55
09
38

Sous-écart sur composition des ventes Sous-écart sur volume =


91
:7
tra

= (Qr – Qm) × Pp (Qm – Qp) × Pp


ni
Ke
G
C
N

Comme aucune démarche d’analyse de l’écart sur chiffre d’affaire n’est préconisée, il est possible de calcu-
:E
om
.c

ler Qm comme suit :


ox
rv
la
ho

Quantité réelle des ventes d’un produit


c
.s

Qm = ¥ Quantité totale des ventes prévues


w
w

Quantité totale des ventes réelles


w

Dans ce cas, seuls changent :


Sous-écart sur composition des ventes = (Qm – Qp) ¥ Pp
Sous-écart sur volume des ventes = (Qr – Qm) Pp

Selon la méthode de calcul de Qm, l’écart sur composition des ventes et l’écart sur volume des ventes sont
quelque peu différents mais l’analyse ne sera pas modifiée.

C – Conclusion
L’analyse du chiffre d’affaires n’est pas toujours pertinente. En effet, augmenter le chiffre d’affaires n’en-
traîne pas augmentation du résultat si ce sont les produits à faible marge qui sont privilégiés.
C’est pourquoi l’analyse des écarts sur marge prime en général.
♦ Suite de l’application
Monsieur G. vous demande d’analyser le chiffre d’affaires de la SAR :
– en le décomposant par type de service proposé (donc par centre de responsabilité) ;
– puis en mettant en évidence un écart sur prix, un écart sur volume et un écart sur composition des ventes.
Et de commenter.
•G
188

– Analyse par centre de responsabilité


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Réel Prévu
Écarts
Qr Pr QrPr Qp Pp QpPp
Études 100 9 400 940 000 80 9 550 764 000 176 000 (F)
Direction des travaux 150 18 100 2 715 000 160 18 000 2 880 000 – 165 000 (D)
Total 250 3 655 000 240 3 644 000 11 000 (F)

• Écart sur prix inchangé = (Pr – Pp) × Qr = 0

0
99
• Calcul de Qm = Quantité prévue de ventes d’un produit × Quantité totale des ventes réelles

66
98
50
Quantité totale des ventes prévues

:1
36
6.
80 × 250 / 240 =
}
Pour le centre Études : 83,33

22
3.
250

25
Pour la Direction de travaux : 160 × 250 / 240 = 166,67

7.
19
4:
• Sous-écart sur composition des ventes = (Qr – Qm) Pp

10
42
88
(100 – 83,33) × 9 550 =
}
Pour le centre Études : 159 166,67 (F)
:8
55
– 140 833,33 (D)
09

Pour la Direction de travaux : (150 – 166,67) × 18 000 = – 300 000 (D)


38
91
:7

• Sous-écart sur volume des ventes = (Qm – Qp) × Pp


tra
ni
Ke

(83,33 – 80) × 9 550 =


}
Pour le centre Études : 31 833,33 (F)
G

151 833,33 (F)


C
N

Pour la Direction de travaux : (166,67 – 160) × 18 000 = 120 000 (F)


:E
om
.c

Globalement, l’écart sur chiffre d’affaires favorable (+11 000 e). Mais la décomposition par produit fait apparaître une compen-
ox
rv
la

sation entre « Études » et « Direction des travaux ». En effet, l’amélioration du chiffre d’affaires du centre « Études » est due à un
ho
c
.s

nombre de prestations vendues (100) supérieur au nombre prévu (80) qui compense le prix moyen de l’étude (9 400 e réels contre
w
w
w

9 550 e prévus). Par contre, la baisse du chiffre d’affaires du centre « Direction des travaux » est due à un nombre de prestations
réel (150) inférieur au nombre prévu (160) non compensée par un prix moyen réel légèrement supérieur à celui prévu (18 100 e
contre 18 000 e).
L’analyse des sous-écarts, quant à elle, met en évidence une compensation parfaite entre la baisse des prix des « Études » et la
hausse des prix de la « Direction de travaux ». Les ventes se sont développées en termes de volume (+151 833 e). Par contre, les
ventes des produits les plus chers n’ont pas été favorisées (300 000 e) pour la « Direction de travaux ».
Les écarts de marge
FICHE
sur coûts préétablis 33

23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ DÉCOMPOSITION DE L’ÉCART SUR RÉSULTAT
24
55
99
31

Dans la fiche précédente, l’écart sur résultat a été abordé.


t:5
tta
Se
G
C

Rappel : Écart sur résultat = Résultat réel – Résultat prévu (budgété)


N
:E
om
.c
ox
rv

Comme un résultat est la différence entre le chiffre d’affaires et les charges (celles incluses dans le coût de pro-
la
o
ch

duction mais aussi les autres charges), il est possible d’écrire :


.s
w
w
w

Écart sur résultat = (CAr – CPr – ACr) – (CAb – CPb – ACb)

Avec : CAr = Chiffre d’affaires réel CAb = Chiffre d’affaires budgété


CPr = Coût de production réel CPb = Coût de production budgété
ACr = Autres charges réelles ACb = Autres charges budgétées
Mais le calcul ci-dessus ne permet pas de définir les responsabilités des différents services. Pour cela, il faut
« agréger » les éléments du calcul différemment en introduisant également le facteur CPp qui est le coût de
production préétabli. Il s’agit du coût de production attendu des ventes réelles si les conditions de fabrication
retenues au budget avaient été respectées (on introduit en fait (Cpp – Cpp) pour que l’égalité reste vérifiée.
Il se calcule ainsi :
Coût de production préétabli = Coût de production unitaire budgété des produits vendus
¥ Quantité réelle des produits vendus
•G
190

Dans ce cas, on obtient :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Écart sur résultat = [(CAr – CPp) – (CAb – CPb)] – (CPr – CPp) – (ACr – ACb)
C’est-à-dire :
Écart sur résultat = Écart de marge sur coûts préétablis
– Écart sur coût de production
– Écart sur charges de structure

Ce qui permet de localiser les performances des différents services.


En effet :

23
– l’écart de marge sur coûts préétablis, de la responsabilité des services commerciaux, est égal à :

71
86
Marge dite « réelle » – Marge budgétée = [(CAr – CPp) – (CAb – CPb)] ;

09
15
8:
– les services de production sont responsables de l’écart de production qui se calcule comme suit :

14
2.
22
(CPr – CPp) ;

3.
25
7.
19
– enfin, l’éventuel écart sur charges de structure, de la responsabilité des services fonctionnels et admi-

4:
10
nistratifs est égal à : (ACr – ACb).
42
88
:8
24
55

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


99
31
t:5
tta
Se

La SARL Viard fabrique deux types de fromage : le fromage de brebis (B) et le fromage de vache (V). Les quantités sont expri-
G
C
N

mées en fromages de 5 kg (tomme). Les prix et les coûts sont exprimés par fromage.
:E
om
.c

Données réelles :
ox
rv
la
o
ch

Quantité (Qr) Prix de vente (Pr) Coût unitaire (CUr)


.s
w
w

B 6 750 54 52,40
w

V 4 500 34 27,20

Données budgétées :
Quantité (Qb) Prix de vente (Pb) Coût unitaire (CUb)
B 8 100 55 50
V 3 375 30 28

Monsieur Viard vous demande de calculer l’écart entre le résultat réel et le résultat prévu de N et de décomposer
cet écart en un écart de marges sur coûts préétablis et un écart sur coûts.

Tableaux préparatoires
Qr Pr CAr Qb Pb CAb
B 6 750 54 364 500 8 100 55 445 500
V 4 500 34 153 000 3 375 30 101 250
517 500 546 750
FICHE 33 ♦ Les écarts de marge sur coûts préétablis
•G
191

Qr CUr CPr Qb CUb CPb Qr CUb CPp


B 6 750 52,40 353 700 8 100 50 405 000 6 750 50 337 500
V 4 500 27,2 122 400 3 375 28 94 500 4 500 28 126 000
476 100 499 500 463 500

Écart sur résultat = Résultat réel (Rr) – Résultat budgété (Rb)

CAr CPr Rr = CAr – CPr CAb CPb Rb = CAb – CPb Écart sur résultat
B 364 500 353 700 10 800 445 500 405 000 40 500 – 29 700 (D)
V 153 000 122 400 30 600 101 250 94 500 6 750 23 850 (F)

23
71
517 500 476 100 41 400 546 750 499 500 47 250 – 5 850(D)

86
09
15
8:
14
2.
2 ♦ L’ÉCART DE MARGE SUR COÛTS PRÉÉTABLIS

22
3.
25
Lors du contrôle budgétaire de l’activité commerciale, il faut faire apparaître le respect, ou non, des trois objectifs

7.
19
4:
suivants : objectifs de prix ; objectifs de volume des ventes ; objectifs de composition des ventes.

10
42
88
Pour mener une analyse de la variation des marges, il faut procéder par étapes :
:8
24
55
99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
o
ch
.s
w
w
w

Attention ! La marge dite « réelle » est la différence entre un chiffre d’affaires réel et un coût de production prévu. En effet,
l’écart sur marge n’est pas déterminé à partir des coûts réels de production car ces derniers sont de la responsabilité du centre de
production et non des commerciaux.

Reprenons le calcul de base :


Écart sur marge = Marge dite « réelle » – Marge budgétée
= (CAr – CPp) – (CAb – CPb)
Un écart favorable est siglé (F), un écart défavorable (D).
•G
192

♦ Suite de l’application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

CAr CPp M dite « réelle » CAb CPb M budgétée Écart de marge


B 364 500 337 500 27 000 445 500 405 000 40 500 – 13 500 (D)
V 153 000 126 000 27 000 101 250 94 500 6 750 20 250 (F)
517 500 463 500 54 000 546 750 499 500 47 250 6 750(F)

Écart sur coût de production = (CPr – CPp)

CPr CPp Écart sur coût

23
71
86
B 353 700 337 500 16 200 (D)

09
15
8:
14
V 122 400 126 000 – 3 600 (F)

2.
22
3.
476 100 463 500 12 600 (D)

25
7.
19
4:
L’écart sur résultat est bien égal à l’écart sur marge moins l’écart sur coût.

10
42
88
Écart de marge :8 Écart sur coût Écart sur résultat
24
55
99

B –13 500 16 200 –29 700


31
t:5
tta

V 20 250 –3 600 23 850


Se
G
C

Total 6 750 12 600


N

–5 850
:E
om
.c
ox
rv

A – Décomposition en deux sous-écarts


ola
ch
.s
w

Tous les écarts peuvent être analysés en un écart sur prix et un écart sur quantité, au minimum.
w
w

Les formules sont les suivantes :


Sous-écart sur prix = Marge dite « réelle » – Marge préétablie
= (Marge réelle unitaire – Marge budgétée unitaire) ¥ Quantité réelle
= [(Pr – Cb) ¥ Qr] – [(Pb – Cb) ¥ Qr]
En simplifiant, on obtient :
Sous-écart sur prix = [Pr x Qr] – [Pb x Qr] = CA réel – CA préétabli

Et :

Sous-écart sur quantité = Marge préétablie – Marge budgétée


= (Quantité réelle – Quantité budgétée) ¥ Marge budgétée

Avec : Pr = Prix de vente réel Pb = Prix de vente budgété


Cb = Coût de production unitaire budgété
Qr = Quantités réelles vendues Qb = Quantités réelles budgétées

Il faut toujours contrôler que : Sous-écart sur prix + Sous-écart sur quantité = Écart sur marge
♦ Suite et fin de l’application
FICHE 33 ♦ Les écarts de marge sur coûts préétablis
•G
193

Sous-écart sur prix :


a) CA réel – CA préétabli

CA réel Pb Qr CA préétabli Écart sur prix


B 364 500 55 6 750 371 250 – 6 750 (D)
V 153 000 30 4 500 135 000 18 000 (F)
517 500 506 250 11 250 (F)

23
71
86
b) Marge dite réelle – Marge préétablie

09
15
8:
14
2.
Marge dite « réelle » Quantité réelle M budgétée unitaire Marge préétablie Écart sur prix

22
3.
25
B 27 000 6 750 55 – 50 = 5 33 750 – 6 750

7.
19
4:
V 27 000 4 500 30 – 28 = 2 9 000 18 000

10
42
54 000 42 750
88
11 250
:8
24
55
99
31

Sous-écart sur quantité = Marge préétablie – Marge budgétée


t:5
tta
Se

= (CA préétabli – Coût de production préétabli) – Marge budgétée


G
C
N
:E
om

CA préétabli CPp Marge préétablie Marge budgétée Écart sur quantité


.c
ox
rv

B 371 250 337 500 33 750 40 500 – 6 750 (D)


la
o
ch
.s

V 135 000 126 000 9 000 6 750 2 250 (F)


w
w
w

506 250 463 500 42 750 47 250 – 4 500 (F)

L’écart de marge est bien égal à l’écart sur prix plus l’écart sur quantité.

Écart sur prix Écart sur quantité Écart sur marge


B –6 750 –6 750 –13 500
V 18 000 2 250 20 250
Total 11 250 –4 500 6 750

B – Décomposition en trois-sous écarts


Dans une entreprise fabriquant de nombreux produits, il vaut mieux décomposer l’écart sur marge en trois
sous-écarts.
1) Pour l’ensemble des produits
Le sous-écart sur prix est inchangé.
La marge préétablie et la marge budgétée sont exprimées comme des marges moyennes unitaires
multipliées par des quantités totales.
•G
194

L’écart sur quantité est décomposé en deux sous-écarts :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Sous-écart sur volume = (Quantités totales réelles – Quantités totales budgétées) ¥ Marge moyenne budgétée

= (QTr – QTb) ¥ Mb
Sous-écart sur composition des ventes :
= (Marge moyenne préétablie – Marge moyenne budgétée) ¥ Quantités totales réelles
— —
= (Mp – Mb) ¥ QTr
Avec Marge préétablie = Quantité réelle ¥ Marge unitaire budgétée

Avec : QT = Quantités totales.


Indices r et b : servent à identifier, respectivement, les quantités réelles et budgétées,
— —
Mp = Marge moyenne préétablie Mb = Marge moyenne budgétée

23
71
86
09
♦ Application (d’après le DCG 2008)

15
8:
14
2.
22
La direction de la société Micro Vision SAS souhaite analyser les résultats de la gamme de lunettes « Vista ».

3.
25
7.
Annexe 1 – Données prévisionnelles

19
4:
10
Actuellement, les prix de cession interne des modèles Vista 100 et Vista 110 sont respectivement de 98 e et 115,50 e. Les

42
88
ventes prévues sont de 5 000 Vista 100 et 8 000 Vista 110. :8
24
55

Les prix de vente unitaires prévus des produits Vista 100 et Vista 110 sont respectivement de 150 e et 210 e.
99
31
t:5

Annexe 2 – Données réelles du mois de mai


tta
Se
G
C

Modèles Vista 100 Vista 110


N
:E
om

Stocks au 1er mai 500 unités 1 100 unités


.c
ox
rv

Production 6 000 unités 7 000 unités


la
o
ch
.s

Quantités vendues 6 400 unités 5 800 unités


w
w
w

Prix de vente unitaire 126 e 200 e


Calculer l’écart sur marge imputable au centre de distribution pour le mois de mai.
Proposer une analyse de cet écart sur marge en faisant apparaître, notamment, un écart de composition.
Commenter les résultats obtenus.

Cb Pr Mr unitaire Qr Mr Pb Qb Mb unitaire Mb
Vista 100 98 126 28 6 400 179 200 150 5 000 52 260 000
Vista 110 115,5 200 84,5 5 800 490 100 210 8 000 94,5 756 000
Total 12 200 669 300 13 000 78,15 1 016 000

Mb Marge préétablie Écart sur marge : Écart sur prix :


Qr
unitaire (Mp) (Mr – Mb) (Mr – Mp)
Vista 100 6 400 52 332 800 – 80 800 (D) – 153 600 (D)
Vista 110 5 800 94,50 548 100 – 265 900 (D) – 58 000 (D)
Total 12 200 880 900 – 346 700 (D) – 211 600 (D)
FICHE 33 ♦ Les écarts de marge sur coûts préétablis

Calculons la marge moyenne préétablie : 880 900 / 12 200 = 72,20.


•G
195


Sous-écart sur volume = (QTr – QTb) ¥ Mb = (12 200 – 13 000) × 78,15 = – 62 520 (D)
— —
Sous-écart sur composition = (Mp – Mb) ¥ QTr = (72,2 – 78,15) × 12 200 = – 72 590 (D)
aux arrondis près, écart sur prix + écart sur volume + écart sur composition = écart sur marge

2) Produit par produit


Reprenons le même calcul préparatoire que dans la fiche précédente, pour calculer Qm, les quantités de
chaque produit qui auraient été vendues si la composition des ventes n’avait pas été modifiée.

23
71
Quantité prévue des ventes d’un produit

86
QM = ¥ Quantité totale des ventes réelles

09
Quantité totale des ventes prévues

15
8:
14
2.
22
Et, produit par produit :

3.
25
7.
19
4:
Sous-écart sur composition des ventes = (Qr – Qm) ¥ Mb unitaire

10
42
Sous-écart sur volume = (Qm – Qb) ¥ Mb unitaire
88
:8
24
55
99
31

♦ Suite et fin de l’application (d’après le DCG 2008)


t:5
tta
Se
G
C
N
:E

Qm
om
.c
ox

Vista 100 4 692 Calcul pour Vista 100 = (5 000 × 12 200) / 13 000 = 4 692
rv
la
o
ch

Vista 110 7 508


.s
w
w

Total 12 200
w

Sous-écart sur composition des ventes = (Qr – Qm) ¥ Mb unitaire


Sous-écart sur volume = (Qm – Qb) ¥ Mb unitaire
Qr Qm Qb Mb unitaire Écart sur volume Écart sur composition des ventes
Vista 100 6 400 4 692 5 000 52 – 16 016 (D) 88 816 (F)
Vista 110 5 800 7 508 8 000 94,5 – 46 494 (D) – 161 406 (D)
Total 12 200 12 200 13 000 – 62 510 (D) – 72 590 (D)
Les deux méthodes aboutissent au même résultat, aux arrondis près, en calculant avec une machine.
Commentaire :
L’écart sur marge est globalement défavorable (baisse de 30 % par rapport au budget).
Si l’on cherche à analyser cette dégradation, on constate une baisse des prix pour Vista 100 (-16 %) et pour Vista 110 (-5 %).
Malgré cela, le volume des ventes n’est pas au « rendez-vous » (écart défavorable de 62 510 e).
La composition des ventes évolue défavorablement, elle aussi. En effet, les ventes de Vista 100 augmentent au détriment de
l’autre modèle. Comme Vista 100 est le produit qui dégage la plus faible marge, les objectifs commerciaux ne sont pas respectés.
Si l’entreprise souhaite faire de Vista 100 un produit « phare », il faudrait en vendre beaucoup plus afin de compenser la perte de
marge sur l’autre produit. Précisons que, de manière générale, il est préférable de développer les ventes de produits à forte
marge unitaire.
w
w
w
.s
ch
ola
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
31
99
55
24
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
2.
14
8:
15
09
86
71
23
Les écarts sur coûts directs FICHE
et indirects 34

23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ INTRODUCTION
24
55
99
31

Le calcul des écarts sur coûts permet de détecter l’origine des différences entre les prévisions du coût de produc-
t:5
tta
Se

tion d’un produit et le coût réel.


G
C
N
:E
om

Écart sur coût = Coût réel – Coût prévu


.c
ox
rv
la

Les causes possibles des écarts sont multiples : différence de prix de la matière, de la main-d’œuvre, des quantités
o
ch
.s

de matières utilisées, de rendement de la main-d’œuvre, qualité des approvisionnements, réglage des machines,
w
w
w

etc.
Afin de bien identifier les causes des différences, il faut décomposer l’écart sur coûts comme suit :

Il faut également qualifier les écarts et les sous-écarts :


Si Coût réel > Coût prévu, l’écart est défavorable (signe +). Il est siglé (D).
Si Coût réel < Coût prévu, l’écart est favorable (signe –). Il est siglé (F).
•G
198

2 ♦ L’ÉCART SUR CHARGES DIRECTES


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Cet écart est la différence entre le coût réel et le coût préétabli adapté à la production réelle. De ce fait,
il est expliqué uniquement par des variations de quantités ou de coûts. Il se décompose généralement en un écart
sur matières et un écart sur main-d’œuvre (MOD).

A – L’écart sur matières


L’écart sur matières se divise en deux sous-écarts : le sous-écart sur quantités et le sous-écart sur coûts
unitaires.
Les formules sont les suivantes :

23
71
86
09
Sous-écart sur coût = (Coût réel – Coût standard) ¥ Quantité réelle = (Cr – Cs) x Qr

15
8:
Sous-écart sur quantité = (Quantité réelle – Quantité préétablie) ¥ Coût standard = (Qr – Qp) x Cs

14
2.
22
3.
25
Avec : Cr = Coût unitaire réel Cs = Coût unitaire standard (ou budgété)

7.
19
4:
Qr = Quantité réelle Qp = Quantité préétablie (adaptée à la production réelle)

10
42
88
:8
Le sous-écart sur coût peut être lié à une hausse générale du coût (« flambée » actuelle du prix du blé, par
24
55

exemple) ou à une mauvaise négociation du prix d’achat.


99
31
t:5

Le sous-écart sur quantité peut être lié à un gaspillage de matière, à un défaut de qualité, etc.
tta
Se
G
C
N
:E
om

♦ Application (d’après un sujet d’examen)


.c
ox
rv
la
o
ch

Reprenons et complétons l’application page 178.


.s
w
w
w

La Saule fabrique un produit baptisé « Plastinet » qui sert au nettoyage des garnitures plastiques intérieures et
des tableaux de bord des automobiles.

Données préétablies :
Production normale : 20 000 aérosols
Activité normale : 1 240 unités d’œuvre (UO)
Fiche de coût unitaire standard de « Plastinet » :
Unités Quantités Coût Montant
Charges directes :
Jus Le litre 0,5 0,3 0,15
Bidon Le bidon 1 0,35 0,35
Main d’œuvre directe L’heure 0,0667 13,275 0,885
Charges indirectes :
Centre emboutissage L’heure machine 0,062 4,2742 0,265
Coût total 1,65
Données réelles (extrait) :
FICHE 34 ♦ Les écarts sur coûts directs et indirects
•G
199

Production : 15 000 aérosols


Consommations : 7 500 litres de jus
Coût d’achat total : 3 000 €

Calculer, décomposer et analyser l’écart sur matières de « Plastinet ».


Pour une production réelle de 15 000 aérosols « Plastinet » :

Réel Prévu
Qr Cr QrCr Qp Cs QpCs Écart

23
71
86
Jus 7 500 0,4 3 000 7 500 (1) 0,3 2 250 750 (D)

09
15
(1) 15 000 × 0,5

8:
14
2.
22
Sous-écart sur coût : (Cr – Cs) × Qr = (0,4 – 0,3) × 7 500 = 750 (D)

3.
25
Sous-écart sur quantité : (Qr – Qp) × Cs = (7 500 – 7 500) × 0,3 = 0

7.
19
4:
10
Contrôle : sous-écart sur coût + sous-écart sur quantité = 750 (D)

42
88
L’écart défavorable sur matières est dû à un coût d’achat plus élevé que prévu. :8
24
55
99
31

B – L’écart sur main-d’œuvre directe (MOD)


t:5
tta
Se

Le principe est le même que pour l’écart sur matières mais la terminologie est souvent différente.
G
C
N
:E

En effet, le sous-écart sur coût est appelé « sous-écart sur taux horaire » et le sous-écart sur quantité, exprimé en
om
.c
ox

nombre d’heures, est appelé « sous-écart sur temps ».


rv
la
o
ch

Dans ce cas, les calculs se présentent ainsi :


.s
w
w
w

Sous-écart sur taux horaire = (Taux horaire réel – Taux horaire standard) ¥ Temps réel = (tr – ts) Tr
Sous-écart sur temps = (Temps réel – Temps préétabli) ¥ Taux horaire standard = (Tr – Tp) ts

Avec : tr = Taux horaire réel ts = Taux horaire standard


Tr = Temps réel Tp = Temps préétabli
Le sous-écart sur taux horaire est lié à l’évolution des salaires et/ou des charges sociales, à des heures supplé-
mentaires (mieux rémunérées) et non prévues, etc.
Le sous-écart sur temps est lié à des machines mal réglées ou défectueuses, ce qui entraîne des arrêts, à un
personnel mal formé, etc.

♦ Suite de l’application
Calculer et décomposer l’écart de main-d’œuvre directe (MOD) de « Plastinet » à l’aide de l’information
complémentaire ci-dessous :
Main d’œuvre directe (MOD) : 1 025 heures – coût horaire = 13 €
•G
200

Pour une production réelle de 15 000 « Plastinet » :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Réel Prévu
Tr Tr Tr.tr Tp Ts Tp.ts Écart
MOD 1 025 13 13 325 1 000 (1) 13,275 13 275 50 (D)
(1) 15 000 × 0,0667 = 1 000
Sous-écart sur coût : (tr – ts) × Tr = (13 – 13,275) × 1 025 = –282 (D)
Sous-écart sur quantité : (Tr – Tp) × ts = (1 025 – 1 000) × 13,275 = 332 (F)
Contrôle : sous-écart sur coût + sous-écart sur quantité = 50 (D)
L’écart défavorable sur MOD s’explique par un temps de travail réel supérieur à celui prévu, compensé par un taux horaire réel en

23
71
baisse.

86
09
15
8:
14
3 ♦ LES ÉCARTS SUR CHARGES INDIRECTES

2.
22
3.
25
A – Principes

7.
19
4:
10
Dans le budget d’un centre d’analyse, on trouve des charges variables et des charges fixes, une activité mesurée
42
88
:8
en nombre d’unités d’œuvre, et un rendement, à savoir un rapport entre activité et production.
24
55
99

Chaque sous-écart doit exprimer l’influence d’un des trois paramètres. C’est pourquoi, l’écart sur charges indi-
31
t:5

rectes se décompose en un sous-écart sur budget (ou écart sur coût variable), un sous-écart sur activité
tta
Se
G

(ou écart sur imputation du coût fixe) et un sous-écart sur rendement.


C
N
:E
om

Il est fondamental de distinguer :


.c
ox
rv

– le niveau de production exprimé en nombre de produits ;


la
o
ch
.s

– le niveau d’activité exprimé en nombre d’unités d’œuvre (UO).


w
w
w

Il faut déterminer l’activité normale qui correspond à une production normale. Il faut également construire un
budget flexible, c’est-à-dire adapté à différents niveaux d’activité.

B – Le budget flexible
Rappelons que ce budget est un budget standard, établi pour divers niveaux d’activité.
Il permet donc de prévoir le coût total d’un centre avec plusieurs hypothèses d’activité possibles.
C’est une fonction de l’activité (x) du type : f(x) = ax + b dans laquelle « a » représente le coût variable unitaire
préétabli et « b » les charges fixes préétablies totales.
Prenons un exemple :
Activité normale : 100 UO Activité réelle : 150 UO
Charges fixes totales : 4 000 Charges fixes totales : 4 000
Charges variables : 100 UO × 60 = 6 000 Charges variables : 150 UO × 60 = 9 000
Total : 10 000 Total : 13 000
Coût unitaire = 100 e
FICHE 34 ♦ Les écarts sur coûts directs et indirects

La partie droite du tableau correspond au coût budgété de l’activité réelle. Il est égal à la somme des charges fixes
•G
201

prévues et du produit du coût variable unitaire prévu par le nombre d’UO réelles, donc :
Coût budgété de l’activité réelle = CVUp ¥ Qr + CFp

Avec : CVUp = Coût variable prévu par unité d’œuvre CFp = Charges fixes prévues
Qr = Nombre d’unités d’œuvre réellement consommées

♦ Suite de l’application
Calculer l’activité normale et présenter le budget flexible, à l’aide des informations suivantes :

23
71
– quantités produites et vendues constatées pour le trimestre : 15 900 unités « étalon » pour la ligne ER1 ; et 23 100 unités « étalon »

86
09
pour la ligne ER2 ;

15
8:
– frais réels du centre « Contrôles techniques » : 315 150 e pour une activité trimestrielle de 3 820 UO ; l’activité du centre est mesu-

14
2.
rée en heures-machines ;

22
3.
25
– les objectifs de production sont de 15 000 unités pour la ligne ER1 et de 25 000 unités pour la ligne ER2 ;

7.
19
– dans la nomenclature par unité produite, il est précisé : 0,12 unité d’œuvre pour la ligne ER1 et 0,08 unité d’œuvre pour la ligne

4:
10
ER2 ;

42
88
– le budget des frais du centre a permis de déterminer un coût variable par unité d’œuvre de 16 e et un coût fixe annuel de
:8
24
972 800 e.
55
99
31
t:5

Calculons l’activité normale :


tta
Se

(0,12 × 15 000 ER1) + (0,08 × 25 000) = 1 800 + 2 000 = 3 800 UO


G
C
N

Présentons le budget flexible :


:E
om
.c
ox

Activité normale : 3 800 UO Activité réelle : 3 820 UO


rv
la
o
ch

Charges fixes : 972 800 / 4 = 243 200 Charges fixes : 243 200
.s
w
w
w

Charges variables : 16 × 3 800 = 60 800 Charges variables : 16 × 3 820 = 61 120


Total : 304 000 Total : 304 320
Coût unitaire = 80 e

C – Les sous-écarts
Afin d’isoler l’influence d’un des trois paramètres précités, à savoir les charges variables, les charges fixes et le
rendement, il faut introduire des « bornes » entre le coût total réel et le coût standard de la production réelle.
Il est possible de schématiser de la manière suivante l’analyse des écarts sur charges indirectes :

: Cb.Qr

global
•G
202 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le coût budgété de l’activité réelle a été détaillé dans le point B.


L’activité préétablie (Qp) est adaptée à la production réelle.
Le coût standard (Cp) correspond au coût unitaire total, déterminé dans le budget flexible, pour une activité
normale.
Le sous-écart sur budget valorise la hausse de prix des facteurs
Cr ¥ Qr – (CVUp ¥ QR + CFp)
consommés. C’est donc un écart sur prix. Il est égal à :
Le sous-écart sur activité mesure l’impact de l’absorption des
(CVUp ¥ QR + CFp) – CUp ¥ Qr
charges fixes d’une sur ou d’une sous-activité. Il est égal à :
Le sous-écart sur rendement traduit la plus ou moins bonne
CUp ¥ Qr – CUp ¥ Qp
utilisation des facteurs de production. Il est égal à :

23
71
86
09
15
♦ Application (d’après un sujet d’examen)

8:
14
2.
22
La SA Merial s’est spécialisée dans le montage et le câblage de composants électroniques.

3.
25
7.
19
La gamme comporte une quinzaine de produits regroupés en deux lignes référencées ER1 et ER2. Pour chaque ligne, un produit

4:
10
« étalon » a été défini. Merial faisant appel à la sous-traitance pour la réalisation de sous-ensembles de ses composants, le pro-

42
88
cessus de production est limité à trois phases : montage des sous-ensembles, câblage des composants et contrôles techniques.
:8
24
55

Calculer et décomposer l’écart sur frais du centre d’analyse « Contrôles techniques », à l’aide de l’annexe
99
31

précédente.
t:5
tta
Se

Précisons que les contrôles techniques sont effectués à l’issue des phases de montage et de câblage : ils permettent à Mérial
G
C

d’assurer une production « zéro défaut » des composants ER1 et ER2.


N
:E
om
.c
ox
rv

Élément Formule Q CU Montant


la
o
ch
.s

Coût réel constaté Cr.Qr 3 820 82,50 315 150


w
w
w

Coût budgété de l’activité réelle ou budget (16 × 3 820) Sous-écart sur budget =
Cb.Qr 304 320
flexible de l’activité réelle + 243 200 315 150 – 304 320 = 10 830 (D)
Coût préétabli de l’activité réelle ou coût Sous-écart sur activité =
CUp.Qr 3 820 80 305 600
standard de l’activité réelle 304 320 – 305 600 = – 1 280 (F)
Coût préétabli de l’activité préétablie Sous-écart sur rendement =
pour réaliser la production réelle ou coût CUp.Qp 3 756 (1) 80 300 480
standard de la production réelle 305 600 – 300 480 = 5 120 (D)

(1) (15 900 × 0,12) + (23 100 × 0,08) = 3 756 heures machine.
Écart global = 315 150 – 300 480 = 14 670 (D) = 10 830 – 1 280 + 5 120.
L’écart global est défavorable : il représente 4,88 % du coût standard de la production réelle.
Le sous-écart sur budget est défavorable : il valorise la hausse du prix des facteurs consommés. Pour mieux l’analyser, il faudrait
le détail du coût réel.
Par contre, le sous-écart sur activité est favorable : l’activité réelle (3 820 UO) est légèrement supérieure à l’activité normale (3 800
UO), d’où une meilleure absorption des charges fixes. Malheureusement, ce sous-écart favorable ne compense pas du tout les
deux autres sous-écarts.
Enfin, le sous-écart sur rendement est défavorable : l’activité réelle (3 820 heures-machines) est très supérieure à l’activité prééta-
blie (3 756 heures-machines) pour une production réelle (15 900 ER1 + 23 100 ER2 = 39 000 unités) inférieure à l’objectif de
15 000 ER1 et 25 000 ER2, soit 40 000 unités au total. Cette différence est-elle due à une qualité défectueuse des produits, à un
matériel de travail inadapté ou défectueux ou à un personnel sous-qualifié ?
FICHE
Les outils de gestion de la qualité 35

23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ DÉFINITION DE LA QUALITÉ
24
55
99
31

La définition de la qualité a évolué avec les normes ISO. Il est possible d’en retenir deux :
t:5
tta
Se

– « Aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire, au moindre coût et dans les moindres délais les
G
C
N

besoins des utilisateurs (ISO 9000 : 1982) » ;


:E
om

– « Ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit ou d’un service qui lui confèrent l’aptitude à satis-
.c
ox
rv

faire des besoins exprimés ou implicites (ISO 9000 : 1987) ».


la
o
ch
.s
w

La qualité est donc une juste réponse aux attentes des utilisateurs, grâce à des processus maîtrisés sans aller
w
w

dans les extrêmes que sont la sur ou la sous-qualité. Tout est question d’équilibre.
En effet, la sur-qualité entraîne un surcoût. Il faut fournir une offre adaptée, meilleure que celle des concurrents,
sans produire de coût inadéquat.
À l’inverse, la non-qualité possède aussi un coût. Plus un produit défectueux est détecté tardivement, plus il est
coûteux de corriger les défauts de conception, de production. La non-qualité a des répercussions fâcheuses pour
l’entreprise : réclamations, perte de clientèle, etc. pouvant mettre en péril sa pérennité.

2 ♦ QUELQUES OUTILS DE RÉSOLUTION DE PROBLÈMES


A – Le QQOQCP
La méthode QQOQCP permet d’obtenir, sur toutes les dimensions du problème, des informations élémentaires.
Il s’agit d’un questionnement systématique afin de n’oublier aucune dimension du problème.
Les questions sont : QQOQCP : Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
Quoi ? Quel est l’état de la situation ? Quelles sont les conséquences ? Quel est le risque ?
Qui ? Qui est concerné par le problème ? Qui peut le résoudre ?
•G
204

Où ?
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Sur quelle machine apparaît le problème ? Dans quel service ?


Quand ? Quand apparaît le problème ? A quelle fréquence ? Depuis quand existe-t-il ?
Dans quelles circonstances apparaît le problème ? Quelles procédures utilise-t-on ?
Comment ?
Comment mettre en œuvre les moyens nécessaires ?
Quelles sont les raisons qui nous incitent à résoudre le problème ?
Pourquoi ?
Cette question peut être couplée avec les autres (Quoi et Pourquoi ? par exemple)

Il est possible d’ajouter la question « Combien ? » afin d’obtenir une réponse chiffrée.

23
B – Le brainstorming ou remue-méninges ou effusion d’idées

71
86
09
D’après le Journal Officiel, c’est une « technique de groupe destinée à stimuler l’imagination des partici-

15
8:
14
pants en vue de leur faire produire le maximum d’idées dans le minimum de temps ».

2.
22
3.
25
L’idée est de stimuler la créativité de tous afin d’étudier le problème, d’imaginer les causes et de trouver des

7.
19
solutions, sur un temps court (30 à 40 minutes pour l’émission des idées).

4:
10
42
88
Le jugement, la critique, la censure et la moquerie sont interdits. :8
24
55

C’est au moment de l’exploitation des idées que, de façon consensuelle, les idées imprécises ou hors sujet sont
99
31

éliminées, que les idées similaires sont regroupées, que les idées sont classées, etc.
t:5
tta
Se
G
C
N

C – Le diagramme de Pareto (ou règle des 80/20) et la classification ABC


:E
om
.c

L’économiste Italien Vilfredo Pareto observa que 20 % des voies ferrées occupaient 80 % du trafic (d’où le nom
ox
rv
la

de la loi 80-20 ou 20-80).


o
ch
.s
w
w

Dans de nombreux domaines, et notamment dans les suivis qualité, les statistiques mettent en évidence que
w

80 % des effets sont dus à 20 % des causes. Il faut donc travailler en priorité sur ces 20 % pour améliorer
significativement la qualité des produits.
Le diagramme de Pareto est un graphique à double axe qui présente les informations (nombre de réclamations
par exemple) sur un histogramme, par ordre décroissant et les % cumulés sur une courbe.
Il est élaboré en plusieurs étapes :
1 Déterminer le problème à résoudre
2 Collecter les données
3 Classer les données dans l’ordre décroissant. Elles seront la base de l’histogramme
4 Totaliser les données et en déterminer les % par rapport au total
5 Déterminer les % cumulés afin de tracer la courbe associée
6 Tracer le graphique

Il est alors possible d’appliquer la méthode ABC qui distingue trois classes A, B et C en fonction de la distribution
des données :
– Classe A : les données accumulent 80 % de l’effet observé ;
– Classe B : les données accumulent les 15 % restants ;
FICHE 35

– Classe C : les données accumulent les 5 % restants.


♦ Les outils de gestion de la qualité
•G
205

Cette classification permet de prioriser les actions correctives.


Exemple : le nombre de réclamations concernant les jeans xls ont été analysées. Il en ressort les causes sui-
vantes classées dans l’ordre décroissant et les pourcentages correspondants :

Causes de réclamations Nombre de réclamations % % cumulés


Coutures 67 46,53 % 46,53 %
A
Couleurs 49 34,03 % 80,56 %
Délai de livraison 12 8,33 % 88,89 %

23
71
B

86
Poches 8 5,56 % 94,44 %

09
15
8:
14
Tailles 5 3,47 % 97,92 %

2.
C

22
3.
Fermetures 3 2,08 % 100,00 %

25
7.
19
4:
Total 144

10
42
88
:8
24
55

Il faudra donc travailler en priorité sur la qualité des coutures et la bonne teinte des jeans (la couleur donc) pour éviter
99
31

les réclamations les plus nombreuses.


t:5
tta
Se
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
o
ch
.s
w
w
w

D – Le diagramme d’Ishikawa
Il porte le nom de son créateur : le professeur Kaoru Ishikawa. Il est connu également comme le diagramme
causes-effets ou le diagramme en arêtes de poisson (d’après sa forme).
Il permet de visualiser toutes les causes à l’origine d’un défaut de qualité, d’analyser le rapport entre un problème
et ses causes, tout en classant ces dernières en 5 familles (les 5 M) :
Matériel Locaux, installations, machines, etc.
Main-d’œuvre Compétences, motivation, effectif, communication, management, etc.
Matières Tout ce qui est consommable : matières premières, énergie, etc.
Milieu Bruit, température, ergonomie, localisation, etc.
Méthode Procédures, consignes, modes opératoires, etc.
•G
206 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

La construction du diagramme est fondée sur un travail de groupe. Le recensement de toutes les causes peut se
faire lors d’une séance de brainstorming (ou remue-méninges ou effusion d’idées).
L’objectif est de déterminer les causes principales (représentées par des flèches horizontales) afin d’agir en
priorité sur celles-ci pour améliorer la qualité du produit ou du service. Si certaines causes découlent d’autres,
elles deviennent « secondaires » et sont représentées par une flèche en biais.
Le diagramme se présente donc ainsi :

23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
t:5

Notons que le diagramme peut être suivi d’une collecte de données quantitatives (par un diagramme de Pareto)
tta
Se

et/ou qualitatives (par un QQOQCP) sur la nature exacte et l’ampleur des causes.
G
C
N
:E
om

Notons également que ce même outil peut être utilisé pour anticiper les ressources nécessaires à la préparation
.c
ox

d’un projet.
rv
la
o
ch
.s
w
w
w

♦ Application (d’après un sujet adapté)


Les techniciens d’une entreprise se sont plaints de la circulation sur le parking de l’entreprise. Le directeur réunit en votre
présence l’ensemble du personnel. L’objectif est de rechercher les causes qui peuvent être à l’origine des incidents entre les
techniciens, les chauffeurs-livreurs qui amènent matériel et pièces détachées et les clients qui veulent se garer le temps de
leurs achats.
Dessiner le diagramme d’Ishikawa correspondant à la situation, à l’aide des informations ci-dessous :
Durant la réunion, les arguments suivants ont été avancés : le parking est trop petit (A) ; le parking est rempli de voitures, de
motos, de vélos, de camions de livraisons et de voitures de clients (B) ; il n’y a pas de place attitrée (C) ; l’entrée est trop étroite
(D) ; la cour est « défoncée », il y a des trous partout (E) ; nous changeons trop souvent de véhicules (F) ; il n’y a pas de plan de
circulation (G) ; chacun traverse n’importe où (H) ; c’est la « bagarre » le matin (I).
FICHE 35 ♦ Les outils de gestion de la qualité
•G
207

23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
À la lecture du diagramme, la priorité porte sur le goudronnage du parking afin d’éliminer les « trous ». Puis il faudra procéder au

42
88
marquage au sol afin de délimiter les différentes zones réservées au personnel, aux clients, aux piétons et aux livraisons et il faudra
:8
24
55

préciser le sens de circulation.


99
31
t:5
tta
Se

E – Les cercles de qualité


G
C
N
:E

Ils sont apparus au Japon, dans les années 1960, sous l’influence d’Ishikawa. D’après le Grand Dictionnaire ter-
om
.c
ox

minologique, un cercle de qualité est un « groupe d’employés, animé par un responsable hiérarchique et com-
rv
la
o

posé de cinq à dix volontaires, généralement de la même unité administrative ou du même atelier de produc-
ch
.s
w
w

tion, qui a pour mission de cerner, d’analyser et de résoudre les problèmes en vue d’améliorer les procédés,
w

la qualité des produits et la qualité de vie au travail ».

F – D’autres outils
1) L’analyse de la valeur
Selon l’AFNOR, « l’analyse de la valeur est une méthode de compétitivité organisée et créative, visant la satisfac-
tion du besoin de l’utilisateur par une démarche spécifique de conception à la fois fonctionnelle, économique
et pluridisciplinaire ».
Pour en savoir plus, cf. Fiche 40.
2) Les tableaux de bord
C’est un document clair et synthétique qui regroupe un ensemble d’indicateurs significatifs indispensables au
contrôle à court terme de la gestion de l’entreprise ou d’un centre de responsabilité. Au-delà du contrôle
proprement dit, il doit permettre de déterminer et de suivre la performance des centres ou de l’entreprise et
doit être une aide à la décision.
Pour en savoir plus, cf. Fiche 37.
•G
208

3) Le système poka-yoke
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le terme poka-yoke vient du japonais et signifie « à l’épreuve des erreurs ». Il a été inventé par un ingénieur,
Shigeo Shingo.
Le Grand Dictionnaire terminologique précise que c’est un « dispositif technique, souvent simple, mis en place
afin d’éviter l’erreur humaine lors d’opérations répétitives non mécanisées ».
Par exemple, le simple fait de mettre une butée permet de savoir si le serrage d’un boulon est correctement
effectué.
Après avoir identifié des défauts et analysé les causes de ces derniers, il faut mettre en place des systèmes
manuels ou automatiques pour éviter aux causes de se reproduire.

23
71
86
09
4) Le contrôle par sondage ou échantillonnage

15
8:
14
Cette méthode statistique permet de contrôler le procédé de fabrication. L’échantillonnage est étudié Fiche 9.

2.
22
3.
25
7.
19
3 ♦ QUEL BUT POUR QUELS OUTILS ?

4:
10
42
88
Les outils peuvent également être classés en fonction de leur but : :8
24
55

– pour analyser une performance, la carte de contrôle est l’outil approprié ;


99
31
t:5

– pour analyser un fonctionnement, l’outil PERT (Program Evaluation and Review Technique) est privilégié : il
tta
Se

est analysé Fiche 24 ;


G
C
N

– pour rechercher les causes des défauts, les diagrammes de Pareto et d’Ishikawa sont simples d’utilisation ;
:E
om
.c

– pour optimiser un processus, il est possible de créer un diagramme de Gantt (cf. Fiche 24) ou d’utiliser le
ox
rv
la

Poka Yoke.
o
ch
.s
w
w
w
FICHE
Le pilotage de la qualité 36

68
72
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
1 ♦ POURQUOI PILOTER LA QUALITÉ :8
55
09
38
91

Rappel : la qualité est l’« aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire, au moindre coût et dans les
:7
tra
ni

moindres délais les besoins des utilisateurs ».


Ke
G
C
N

Pour répondre aux attentes, fortes, des clients, il faut mettre en place un ensemble de procédures qui permettent
:E
m
co

de véritablement gérer la qualité.


x.
vo
ar

Le pilotage est d’autant plus important que l’objectif n’est plus un niveau de qualité acceptable mais la qualité
ol
ch
.s

totale.
w
w
w

2 ♦ L’OBJECTIF : LA QUALITÉ TOTALE OU TOTAL QUALITY MANAGEMENT (TQM)


A – Définition
La qualité totale est définie par la norme ISO 9 000 comme : l’« ensemble des principes et méthodes (…) visant
à mobiliser toute l’entreprise vers l’amélioration continue pour obtenir une meilleure satisfaction du client
au moindre coût ».
La vision de l’entreprise est globale et la recherche de la qualité totale nécessite une vision tri axiale :
– l’axe technique : rationaliser les processus de production afin d’aboutir au « zéro défaut » ;
– l’axe humain : gérer les compétences humaines doit permettre l’implication de tous et la réduction des
défauts ;
– l’axe organisationnel : l’amélioration de l’organisation des postes de travail (en matière d’ergonomie, d’ho-
raires, d’adéquation compétence/poste, etc.) doit être au service de la qualité.
Le TQM se traduit souvent par les 5 zéros : zéro défaut, zéro papier, zéro panne, zéro stock, zéro délai.
•G
210

B – Les facteurs qui influencent la qualité


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

L’approche par les « 7 M » fait ressortir 7 facteurs interdépendants qui influencent la qualité :
Matériel
Matériaux
Méthodes de production
Management
Main-d’œuvre
Milieu de travail
Monnaie (ou investissements matériel ou financier)

68
Il faut donc que tous participent et que les moyens soient coordonnés afin d’aboutir à la qualité totale.

72
86
09
15
8:
14
C – Quelques outils d’amélioration continue

2.
22
3.
25
La définition de la qualité totale précise qu’il s’agit d’une « amélioration continue ». Certains outils permettent

7.
19
4:
d’amorcer cette démarche ou d’améliorer les processus et, par conséquent, de satisfaire le client.

10
42
88
:8
55
1) Les 5 S
09
38
91

Cet outil, importé du Japon, permet d’optimiser l’organisation d’un poste de travail mais peut être appliqué à un
:7
tra
ni

service ou à l’entreprise dans son ensemble. Chaque membre du personnel prend en charge son poste de tra-
Ke
G
C

vail qui doit être propre et ordonné.


N
:E
m
co

Cette méthode améliore la qualité de vie au travail, réduit les pertes de temps, libère de l’espace, améliore la
x.
vo
ar

sécurité au travail, inspire confiance aux visiteurs, permet l’implication du personnel, etc.
ol
ch
.s

Le tableau ci-dessous précise ce que signifie chaque initiale :


w
w
w

Seiri Débarrasser Il s’agit de trier, éliminer ce qui est inutile et donc de ne garder que l’essentiel.
Il faut aménager le poste de travail afin d’éviter de perdre du temps (place bien délimitée
Seiton Ranger
pour chaque outil, par exemple).
Seiso Nettoyer Il faut tenir propre les machines, l’atelier, etc.
Il faut formaliser des règles afin de garantir l’appropriation du projet et le respect des
Seiketsu Organiser
règles.
Shitsuke Être rigoureux Il ne suffit pas de formaliser les règles, il faut les respecter et donc être rigoureux.

Ce processus suit le principe PDCA qui fait l’objet du point suivant.


2) La roue de Deming ou cycle PDCA
La roue de Deming (du nom de son inventeur, un statisticien) est une illustration de la méthode de gestion de la
qualité PDCA. La roue qui avance, représentée ci-dessous, permet de symboliser les efforts continus à accom-
plir par l’entreprise.
FICHE 36 ♦ Le pilotage de la qualité
•G
211

68
72
86
09
15
La méthode comporte quatre étapes, chacune entraîne l’autre afin d’établir un cercle vertueux. Chaque terme

8:
14
2.
du cycle PDCA se rapporte à une phase de recherche de qualité :

22
3.
25
– plan (planifier) : elle comporte trois étapes : l’identification du problème (à l’aide du QQOQCP, par exemple),

7.
19
la recherche des causes (grâce au diagramme de Pareto ou Ishikawa, par exemple) et la recherche de solutions

4:
10
42
qui aboutissent à un cahier des charges et à un plan d’actions ;
88
:8
55
– do (faire) : il s’agit de mettre en œuvre le plan d’actions prédéfini ;
09
38

– check (vérifier) : il faut suivre et évaluer les résultats obtenus c’est-à-dire si la solution mise en place résout le
91
:7
tra

problème (avec des indicateurs de performance, par exemple) ;


ni
Ke

– act (agir, ajuster, réagir) : il s’agit d’améliorer la solution mise en place ou la corriger. Ceci induit une nouvelle
G
C
N
:E

planification et donc un nouveau cycle.


m
co
x.
vo
ar

3) Le Kaizen
ol
ch
.s
w

Ce mot, qui résulte de la fusion de deux mots japonais « kai » et « zen », signifie littéralement « changement » et
w
w

« bon ». Mais on le retranscrit plutôt comme « amélioration continue ».


C’est une philosophie d’entreprise fondée sur un processus d’améliorations concrètes, simples et peu coûteuses,
réalisées au quotidien, par opposition au processus de réingénierie.

3 ♦ LE COÛT DE LA QUALITÉ ET DE LA NON-QUALITÉ


Obtenir un produit de qualité est certes coûteux, mais la non-qualité a également un coût, plus important. Selon
la norme ISO 8402, la non-qualité est « l’écart entre la qualité visée et la qualité effectivement
obtenue ».
Calculer le coût d’obtention de la qualité (COQ) fait partie intégrante de la gestion de la qualité. Cette notion
de COQ a été lancée en 1995 par l’Union européenne dans le cadre du programme PHARE. Par définition :

Coût d’Obtention de la Qualité = Coût de Non-Qualité + Coût d’Investissement Qualité


COQ = CNQ + CIQ
•G
212 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Selon la norme AFNOR NF X 50-126, le COQ se répartit ainsi :

68
72
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
Ces 4 catégories de coûts seront définies dans le tableau suivant et illustrées :

7.
19
4:
10
42
Catégories de coûts Définition Exemples

88
:8
55
09

« Frais encourus lorsque le produit ne satisfait pas Rebuts - Retouches - Absentéisme -


38
91

Coût des anomalies internes aux exigences de qualité avant d’avoir quitté Accidents du travail
:7
tra

l’entreprise »
ni
Ke
G
C

« Frais encourus lorsque le produit ne répond pas Coût de garantie (SAV) - Remises suites à
N
:E
m

Coût des anomalies externes aux exigences de qualité après avoir quitté des réclamations - Pénalités de retard -
co
x.
vo

l’entreprise » Remboursements de dommages


ar
ol
ch
.s

« Dépenses engagées pour vérifier la conformité des Frais de contrôles (salaires et charges) -
w
w
w

Coût de détection produits aux exigences de qualité, c’est-à-dire pour Frais d’étalonnage - Produits détruits pour
financer la recherche des anomalies » essais

« Investissements humains et matériels engagés pour Frais de formation et de sensibilisation -


vérifier, prévenir et réduire les anomalies, c’est-à-dire Documents relatifs à la gestion et à l’assu-
Coût de prévention
pour financer les actions menées au niveau des rance qualité - Réalisation d’audits
causes des anomalies » qualité

Une des difficultés est de récolter un maximum d’informations chiffrées pour calculer le COQ auprès de dif-
férents services :
– service Comptabilité/Contrôle de gestion : factures liées à la fonction qualité (formation, par exemple), coûts
de revient, imputation des coûts par catégorie, etc. ;
– service Client : remises suites à réclamations, remboursement de dommages, etc. ;
– service Production : temps d’arrêt, rebuts, rendements, etc.

♦ Application (d’après un sujet adapté)


L’entreprise A emploie 55 salariés. Constatant de nombreuses réclamations de la part des clients, le responsable qua-
lité vous demande de calculer le montant des anomalies internes et externes, puis de calculer le coût d’Obtention
de la Qualité (COQ) pour N+1.
FICHE 36 ♦ Le pilotage de la qualité

Vous disposez des informations suivantes : le chiffre d’affaires constaté est de 800 000 e, le coût des réclamations de
•G
213

53 220 e. 40 % du coût des réclamations concernent des anomalies internes, 60 % des anomalies externes. Le coût d’inves-
tissement prévisionnel dans la qualité (CIQ) est constitué de dépenses de prévention pour 3 500 e et de dépenses de détec-
tion pour 9 500 e. Grâce à cela, l’entreprise espère que les anomalies (internes et externes) diminueront de 10 %.

– Montant des anomalies internes : 53 220 x 40 % = 21 288 e.


– Montant des anomalies externes : 53 220 x 60 % = 31 932 e.
– COQ = Coût de non-qualité (CNQ) + Coût d’investissement dans la qualité (CIQ)
CNQ = 53 220 x (100 – 10) % = 53 220 x 90 % = 47 898 e
CIQ = 3 500 + 9 500 = 13 000 e

68
COQ = 60 898 e

72
86
09
Ce coût est important à court terme mais l’objectif, en réduisant les anomalies est de réduire le nombre de réclamations et donc

15
8:
leur coût. Si le produit est de meilleure qualité, l’entreprise peut espérer une hausse du chiffre d’affaires et donc de meilleurs ratios

14
2.
de non-qualité.

22
3.
25
7.
19
4:
10
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:8
55
09
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:7
tra
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Ke
G
C
N
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m
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x.
vo
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ch
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w
w
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ch
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co
m
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N
C
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Ke
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:7
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4:
19
7.
25
3.
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2.
14
8:
15
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68
FICHE
Tableau de bord et reporting 37

68
72
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
Attention ! Lors de l’examen, des questions de cours peuvent être posées (DCG 2008 et 2010) ou un dossier peut être consacré
55
09

à la création d’un tableau de bord.


38
91
:7
tra
ni
Ke
G

1 ♦ LE TABLEAU DE BORD DE GESTION TRADITIONNEL


C
N
:E
m
co
x.

A – Définition
vo
ar
ol
ch

C’est un document clair et synthétique qui regroupe un ensemble d’indicateurs significatifs indispensables
.s
w
w

au contrôle à court terme de la gestion de l’entreprise ou d’un centre de responsabilité. Les tableaux de bord
w

sont établis dans des délais très courts et avec une périodicité élevée (quotidienne, hebdomadaire, men-
suelle), ce qui permet aux dirigeants d’analyser rapidement l’évolution des indicateurs (présentés sous formes
de graphiques, de ratios, d’écarts, de clignotants, etc.), de déterminer rapidement des actions correctives et
même d’anticiper l’événement. En cela, le tableau de bord est un outil de pilotage à court terme.

B – Intégration
Chaque centre de responsabilité (cf. Fiche 19) possède un tableau de bord mais ces derniers s’imbriquent les uns
dans les autres en suivant les lignes hiérarchiques : c’est le principe gigogne. Il y a donc intégration verticale.
Mais l’intégration est également horizontale.
Le tableau de bord d’un responsable informe sur des éléments qui sont hors de sa responsabilité directe mais qui
sont nécessaires à une vision transversale de l’entreprise. Certains indicateurs sont partagés entre plusieurs
tableaux de bord.
Un point fondamental est d’impliquer les acteurs et d’obtenir l’acceptation de cet outil afin qu’il ne soit pas
perçu uniquement comme un outil de contrôle (et donc de sanctions possibles). Le tableau de bord permet donc
de mieux communiquer, voire de motiver le personnel.
•G
216

C – Fonctions du tableau de bord


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

À travers les points indiqués ci-dessus, les fonctions du tableau de bord se « dessinent ». C’est donc à la fois un
outil de contrôle et de comparaison, un outil de pilotage et d’aide à la décision, un outil de diagnostic et de
réactivité, un outil de dialogue, un outil de motivation et de mesure des performances.

D – Construction des tableaux de bord


Les facteurs clés de succès sont les conditions essentielles à respecter pour atteindre les objectifs. Ces facteurs
clés prennent la forme :
– soit de compétences distinctives qui confèrent à l’entreprise un avantage concurrentiel ;
– soit de performances minimales à réaliser dont l’insuffisance compromettrait la position de l’entreprise face à

68
72
ses concurrents et pourrait conduire à son élimination.

86
09
15
8:
Un indicateur est un élément significatif qui permet de traduire, de mesurer une action, une situation, un

14
2.
22
processus. Il peut s’agir d’indicateurs financiers ou physiques, d’indicateurs de résultats et/ou de moyens, d’indi-

3.
25
cateurs d’état ou d’évolution, d’indicateurs globaux ou partiels, d’indicateurs quantitatifs et/ou qualitatifs, etc.

7.
19
4:
10
La valeur cible est la valeur attribuée à un indicateur ; elle doit être atteinte sur une période déterminée.

42
88
:8
La démarche classique pour construire un tableau de bord d’un centre de responsabilité est la suivante :
55
09
38
91
:7

Démarche générale Exemple : centre approvisionnement


tra
ni
Ke

1 – Définir les objectifs du centre Les objectifs sont :


G
C
N

– de fournir les quantités nécessaires de matières pour la production, tout en évitant


:E
m

toute pénurie ou, au contraire, le surstockage ;


co


x.
vo

– de connaître la qualité de ces matières ;


ar
ol

– d’obtenir la quantité et la qualité dans les délais voulus et au prix minimum.


ch
.s
w
w
w

2 – Retenir les points clés qui – Coûts d’approvisionnement.


peuvent traduire ces objectifs – Qualité d’approvisionnement.

– Stocks.
– Délais de livraison.
3 – Déterminer les facteurs clés – Maîtrise des coûts d’approvisionnement.
de succès – Niveau de qualité des approvisionnements.

– Contrôle et gestion des stocks.
– Respect des délais de livraison.

4 – Choisir des indicateurs – Fréquence du recours à l’approvisionnement d’urgence = Nombre de commandes


pertinents en urgence / Nombre total de commandes.
➞ – Taux de satisfaction clients = % de livraison défectueuses.
– Délai moyen d’écoulement des stocks.
– Délai moyen d’approvisionnement du centre Fabrication.

5 – Spécifier, si possible, la valeur – Cible : 0 commande en urgence.


cible à atteindre – 0 livraison défectueuse.

– 20 jours.
– 72 heures.
E – Conception du tableau de bord
FICHE 37 ♦ Tableau de bord et reporting
•G
217

La structure générale fréquemment rencontrée est la suivante :

Indicateurs Valeur (N) Objectif Écart Valeur (N – 1)

La dimension du tableau de bord doit être limitée à 1 page s’il est journalier, 1 à 3 pages s’il est hebdomadaire,
2 à 10 pages s’il est mensuel.
Les indicateurs sont présentés sous la forme de valeurs brutes, d’écarts clés entre réalisation et objectif, limités

68
aux facteurs clés de succès, de ratios, de clignotants (limites unilatérales ou bilatérales des indicateurs) qui

72
86
alertent sur les situations d’urgence.

09
15
8:
La consultation du tableau de bord doit être facilitée par des tableaux de chiffres et/ou des graphiques simples

14
2.
22
qui font percevoir aisément la tendance et les écarts.

3.
25
7.
19
Le tableau de bord est orienté vers l’action. Aussi mentionne-t-il les causes de certains écarts ainsi que les

4:
10
actions correctives prises ou recommandées.

42
88
:8
55
09
38

F – Les limites du tableau de bord traditionnel


91
:7
tra

– Le tableau de bord est souvent figé pendant des années, d’où un manque de réactivité, de possibles erreurs
ni
Ke

dans la prise de décision, etc.


G
C
N
:E

– Il n’est pas forcément personnalisé par centre de responsabilité.


m
co
x.

– Il est souvent utilisé pour uniquement contrôler et non pour aider à piloter les centres.
vo
ar
ol

– Il n’est pas forcément conçu en collaboration avec les acteurs concernés.


ch
.s
w

– Enfin, il est tourné vers des indicateurs essentiellement financiers.


w
w

G – Une évolution : le tableau de bord prospectif (balanced scorecard)


En 1992, Kaplan et Norton sont partis du constat que les indicateurs financiers ne suffisent pas pour évaluer
la performance globale d’une entreprise (surtout dans un environnement instable).
Pour ces auteurs, « chaque mesure sélectionnée pour le balanced scorecard doit être un élément d’une chaîne de
relation de cause à effet exprimant l’orientation stratégique de l’entreprise ». Ce n’est donc plus le contrôle qui est
mis en avant mais la stratégie et la vision globale de l’entreprise.
Ce tableau de bord permet de relier les mesures de la performance selon 4 axes, l’un financier et les 3 autres à
caractère opérationnel ou qualitatif (Clients, Processus internes et Apprentissage organisationnel) : ceci doit
permettre l’équilibre entre des indicateurs financiers et non-financiers, entre des objectifs à court et à moyen
ou long terme, entre des indicateurs de mesure de la performance passée et des indicateurs tournés vers l’avenir
(« prospectif »), entre la performance réalisée en interne et sa perception externe.
•G
218

Ces liens sont schématisés comme suit :


LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

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:8
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:7
tra
ni
Ke

Source : R.S. Kaplan et D.P. Norton, Le Tableau de bord prospectif, Ed. d’Organisation, 1987.
G
C
N

Le tableau suivant présente quelques exemples d’indicateurs par axe :


:E
m
co
x.
vo

Axes Exemples d’indicateurs


ar
ol
ch
.s

% des investissements consacrés à la Recherche et Développement et à la formation.


w
w
w

Apprentissage opérationnel Taux de fidélisation des salariés.


Nombre de brevets déposés.
% de retour des livraisons.
Processus internes Temps moyen d’une panne.
Temps moyen de réponse à une demande.
Chiffre d’affaires moyen par client. % de chiffre d’affaires réalisé avec de nouveaux clients.
Clients
Parts de marché.
EBE ou Valeur ajoutée.
Résultats financiers Taux de rentabilité économique.
Taux de rentabilité financière.

À noter, toutefois, que selon les auteurs, 60 % des organisations ne créent aucun lien entre le budget et la stra-
tégie. Le tableau de bord prospectif est donc un outil difficile à mettre en œuvre.

2 ♦ LE REPORTING
Le reporting consiste, selon une périodicité préalablement définie (souvent mensuelle), à remonter les infor-
mations synthétiques de gestion d’un centre de responsabilité, d’une usine, etc. aux instances de décision.
FICHE 37 ♦ Tableau de bord et reporting

L’information est essentiellement financière et homogène afin d’agréger les résultats des différents centres
•G
219

de responsabilité ou usines.
Exemple de reporting trésorerie, d’après une revue de presse datalog :
– « Position financière : les filiales fournissent au siège les données concernant les soldes bancaires, les prêts,
les emprunts [….].
– Position de change : les filiales donnent au siège les informations relatives à leur position de change par
devise […].
– Reporting bancaire : il est effectué à un rythme annuel et non mensuel comme les deux précédents. Dans le
cadre de ce reporting, les filiales doivent indiquer le chiffre d’affaires réalisé avec chaque banque, les frais

68
financiers, et donner une note sur la prestation de chaque banque […] ».

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Le pilotage d’un processus FICHE
de production 38

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1 ♦ LES CARACTÉRISTIQUES DU PROCESSUS DE PRODUCTION :8
55
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91
:7

A – La production en flux poussés


tra
ni
Ke

C’est un « Modèle de pilotage des flux selon lequel les matières premières ou les pièces sont introduites dans la
G
C
N
:E

chaîne de fabrication suivant un programme ou un calendrier établi en prévision de la demande ».


m
co
x.

La méthode la plus connue pour gérer la production en flux poussés est la méthode MRP (Manufacturing
vo
ar
ol

Ressources Planning) fondée sur les nomenclatures des produits et les prévisions des ventes.
ch
.s
w
w
w

Avec : OA = Ordre d’Achat et OF = Ordre de fabrication.

La production en flux poussés a des avantages : elle permet la planification de la production ; elle évite les rup-
tures de stock ; elle permet de prévoir les variables d’ajustement temporaire comme les heures supplémentaires
ou, a contrario, le chômage partiel.
Mais des critiques apparaissent : il est difficile de minimiser les stocks, d’où un coût de stockage qui peut être
important ; un manque de flexibilité est lié aux prévisions calculées longtemps à l’avance ; etc.
Le terme flux poussé s’emploie par opposition au terme flux tiré.

B – La production en flux tirés


C’est un « Modèle de pilotage des flux selon lequel les matières premières ou les pièces n’avancent dans la chaîne
de fabrication que lorsque la demande les réclame ».
•G
222 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Ce qui entraîne une réduction voire une suppression des stocks.

La gestion des en-cours et des stocks au plus juste en chaque point stratégique de la chaîne de production per-

68
met d’assurer flexibilité, adaptabilité, réactivité et économie.

72
86
09
Mais un ensemble de conditions doit être rempli pour un bon fonctionnement de ce mode de production :

15
8:
14
les distances doivent être raccourcies, un partenariat fort avec les clients et les fournisseurs doit être créé et la

2.
22
formation des salariés aux techniques associées (Kanban, par exemple) doit être assurée.

3.
25
7.
19
4:
10
42
C – La production à flux tendu ou le Juste à temps (JAT)
88
:8
55
Le Juste à temps est une méthode de gestion de la production en flux tendu, issue du Toyotisme. Il consiste à
09
38
91

coordonner le système de production en fonction des commandes et non des stocks, en produisant ou en ache-
:7
tra
ni

tant la quantité juste nécessaire au moment précis où on en a besoin, et ce, à chaque étape du proces-
Ke
G

sus. Il est donc associé aux flux tirés.


C
N
:E
m

Ce mode de production est un système global de pilotage tourné vers la qualité du service rendu aux clients.
co
x.
vo

Il implique tous les personnels et toutes les fonctions pour obtenir cette qualité.
ar
ol
ch
.s
w

Par exemple, le constructeur d’ordinateurs Dell ne commence à assembler une machine que lorsqu’il reçoit la
w
w

commande. Dell s’engage à livrer l’ordinateur dans les 48 heures, après 5 contrôles qualité minimum.
Mais le JAT ne s’applique pas à toutes les entreprises. En effet, il nécessite une demande stable sur une
période donnée, une polyvalence des salariés, des ateliers de production spécialisés et de taille réduite avec des
temps opératoires sensiblement équivalents, une maintenance préventive pour éviter les arrêts machines intem-
pestifs, un contrôle qualité efficace, etc.

2 ♦ LA MATÉRIALISATION DU JUSTE À TEMPS : LE KANBAN


C’est Taiichi Ohno, ingénieur chez Toyota, qui est à l’origine du Kanban.
Le site « actufinance.fr » définit les Kanbans et explique leur utilisation dans l’entreprise :
Un « Kanban (ou fiche ou étiquette) est une simple fiche cartonnée que l’on fixe sur les bacs ou les conteneurs
de pièces dans une ligne d’assemblage ou une zone de stockage. […]
Le système Kanban fonctionne entre les postes de production aval et amont :
– l’opérateur aval entame un conteneur. Il libère alors le Kanban de manutention fixé sur le conteneur et le
dispose dans une boîte ;
– le manutentionnaire ramasse le Kanban de manutention et va au poste amont ;
FICHE 38 ♦ Le pilotage d’un processus de production

– au poste amont, il enlève le Kanban de production du conteneur plein, le met dans une autre boîte et lui
•G
223

substitue le Kanban de manutention ;


– il ramène le conteneur plein avec le Kanban de manutention au poste aval ;
– quand l’opérateur du poste amont a rempli un conteneur, il regarde la boîte de Kanban de production. S’il y
a un Kanban, il l’enlève, le fixe à un conteneur vide et reprend la production. S’il n’y a pas de Kanban, cela
veut dire que les en-cours sont suffisants et il attend. »
Pour M. Lallement, « la méthode Kanban consiste à économiser systématiquement sur les coûts de production.
À cette fin, il ne doit plus être question ni de rebuts ou de rectification du produit (zéro défaut), ni de stocks
coûteux (zéro stock), ni d’arrêt de machine (zéro panne), ni de coordinations inutilement lourdes et centralisées
(zéro papier), ni de trop longues distances entre les unités de production (zéro délai), ni, enfin, de production

68
72
86
excédant la demande. »

09
15
8:
14
Les avantages sont indéniables : la méthode ne nécessite pas d’investissements lourds et mobilise peu de

2.
22
3.
moyens matériels tout en étant un outil puissant de traçabilité et un outil de contrôle du niveau des stocks.

25
7.
19
Mais la méthode comporte ses limites : la décentralisation conduit à une perte d’informations. Il n’y a pas

4:
10
42
d’historique des différentes opérations réalisées, d’où la difficulté de gérer le prévisionnel. Une mauvaise synchro-
88
:8
nisation des tâches peut entraîner des ruptures de stocks, un nombre non justifié de Kanbans en circulation,
55
09
38

etc. Tout aléa dans l’activité d’un poste sera répercuté sur le poste aval. Enfin, la pression exercée sur les four-
91
:7
tra

nisseurs et les transporteurs est très importante.


ni
Ke
G

Pour calculer le nombre de Kanbans nécessaires entre deux postes de travail, il faut utiliser la formule suivante :
C
N
:E
m
co

D(Tf + Ta)(1 + A)
x.
vo

Nombre de Kanbans (K) =


ar

C
ol
ch
.s
w
w
w

Avec : D = nombre de pièces demandées par le poste aval par unité de temps ;
Tf = temps de fabrication nécessaire pour réaliser une pièce ;
Ta = temps d’attente pour une pièce qui correspond au délai de livraison par le poste fournisseur par unité
de temps ;
C = capacité d’un conteneur ;
A = une variable interne qui exprime un taux d’aléa.

♦ Application
L’entreprise JAT vous fournit les éléments suivants :
D = 1 000 pièces par heure Tf + Ta = ½ heure C = 300 pièces
Les dirigeants ne veulent pas que le stock excède 3 % de la production quotidienne, donc A = 3 %.
Calculer le nombre de Kanbans.

1 000 × 1 × (1 + 0,03)
2
K= = 1,71, soit 2 Kanbans.
300
w
w
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N
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La gestion de la chaîne logistique FICHE
(supply chain) 39

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1 ♦ DÉFINITIONS :8
55
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Selon l’encyclopédie Universalis, « Dans son usage courant, le terme logistique évoque des activités d’achemi-
:7
tra
ni

nement de matériels ou de biens, dont les domaines d’application sont d’abord militaires ou s’y apparentent
Ke
G

lorsqu’il est question, par exemple, de logistique de l’aide humanitaire lors de conflits ou de famines. Or, si la
C
N
:E

logistique reste bien l’une des composantes majeures de “l’art de la guerre”, elle connaît depuis la fin des années
m
co
x.

1960 une mise en pratique de plus en plus systématique dans le contexte de l’entreprise. »
vo
ar
ol
ch

Le secteur logistique constitue une composante majeure de l’économie. Selon le portail internet de l’industrie,
.s
w
w

en Europe, en 2009, le secteur « Transport et Logistique » représentait 5 millions d’emplois, 710 milliards d’euros
w

de chiffre d’affaires, soit 8 % du PIB européen.


La notion de gestion de la chaîne logistique (ou supply chain management - SCM) est très étendue. Elle
consiste à améliorer la gestion des flux qui vont « du fournisseur du fournisseur » jusqu’au « client du
client » c’est-à-dire au sein de l’entreprise mais également au travers de l’ensemble des fournisseurs et de leurs
sous-traitants.

Source : www.commentcamarche.net
•G
226 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Plus précisément, il y a trois types de logistique :


– la logistique amont : c’est l’approvisionnement de l’entreprise en matières premières ;
– la logistique interne : c’est l’organisation des flux de marchandises à l’intérieur de l’entreprise ;
– la logistique aval : c’est l’acheminement des produits finis vers les clients.
Entre ces partenaires, qui composent la chaîne logistique, circulent trois catégories de flux :
– des flux physiques : transport, entreposage et stockage des marchandises de l’amont vers l’aval ;
– des flux financiers : ils vont dans le sens inverse ;
– des flux d’informations : contrôle des entrées et des sorties de marchandises, passation et traitement des
commandes, suivi des livraisons, etc.

68
72
86
2 ♦ OPTIMISER LES COÛTS

09
15
8:
14
2.
Pour une bonne gestion de la chaîne logistique, il faut fluidifier les flux tout en optimisant les coûts. Ces coûts

22
3.
sont : les coûts de conception des produits, les coûts d’approvisionnement, les coûts de production, les coûts

25
7.
19
d’emballage, les coûts de gestion des stocks, les coûts de transport, les coûts de dédouanement éventuel,

4:
10
42
les coûts d’assurance, les coûts du parc de véhicules, les coûts de logistique inversée (reverse logistic) qui
88
:8
55
correspondent aux retours d’emballages, aux retours de produits sous-traités, etc.
09
38
91

Dans le processus d’optimisation globale de la chaîne logistique, apparaît de plus en plus la notion de coût total
:7
tra
ni

de possession qui intègre, en plus, le coût du retraitement final du produit (traitements des déchets, recyclage,
Ke
G

désassemblage).
C
N
:E
m
co
x.
vo

3 ♦ LES OUTILS DE LA SUPPLY CHAIN


ar
ol
ch
.s
w

Dans le tableau suivant, sont présentés les domaines associés à l’outil et la définition de ce dernier :
w
w

Domaine Outil et définition associée


Planification MRP (Manufacturing Resources Planning) : méthode de gestion et de planification de production en flux
poussé (par opposition au Kanban) basé sur les nomenclatures de produits et les prévisions des ventes.
JAT (Juste à temps) : méthode de gestion de la production en flux tendu, qui consiste à coordonner le
système de production en fonction des commandes et non des stocks, en produisant ou en achetant la
quantité juste nécessaire au moment précis où on en a besoin, et ce, à chaque étape du processus.
APS (Advanced Planning and Scheduling) : application destinée à la planification de la supply chain. En
fonction de la demande, elle permet d’analyser la capacité des ressources et les contraintes afin de proposer
un horaire détaillé et adaptable pour une production optimale.
Fabrication Kanban : carte, document ou signal qui est utilisé dans un système de juste à temps et qui autorise
l’acheminement d’un produit, d’un composant d’un point à un autre, généralement du point d’entreposage
aval du poste précédent au point d’entreposage amont du poste suivant.
MES (Manufacturing Execution System) ou système d’exécution de la fabrication : système informatisé qui
permet d’assurer le pilotage et le suivi, en temps réel, des diverses étapes de la production.
Optimisation La gestion des stocks est détaillée Fiche 24.
des stocks
Transport
FICHE 39 ♦ La gestion de la chaîne logistique (supply chain)

RFID (Radio Frequency Identification) : méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance,
•G
227

et entreposage en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes » qui comprennent une antenne associée à
une puce électronique qui leur permet de recevoir et de répondre aux requêtes radio émises depuis
l’émetteur-récepteur.
SCE (Supply Chain Execution) : application chargée de gérer l’exécution (logistique, transport, stockage,
etc.) du Supply Chain.
Gestion ERP (Enterprise Resource Planning) ou (PGI) Progiciel de Gestion Intégré : ensemble de modules fonctionnels
de l’information reliés à une base de données commune, couvrant les grandes fonctions de l’entreprise et intégrés au sein
d’un système d’information unique.
CRM (Customer Relationship management) ou GRC (Gestion de la relation Client) : ensemble des outils et
techniques destinés à capter, traiter, analyser les informations relatives aux clients et aux prospects, dans le

68
but de les fidéliser en leur offrant le meilleur service.

72
EDI (Échange de données informatisées) : technique qui remplace les échanges physiques de documents

86
09
entre entreprises par des échanges, selon un format standardisé, entre ordinateurs connectés par liaisons

15
8:
spécialisées ou par un réseau privatif à valeur ajoutée.

14
2.
22
3.
Qualité La qualité totale ou TQM est l’« ensemble des principes et méthodes (…) visant à mobiliser toute

25
7.
l’entreprise vers l’amélioration continue pour obtenir une meilleure satisfaction du client au

19
4:
moindre coût » (ISO 9000).

10
42
Cette notion est détaillée Fiche 35.
88
:8
55
09
38

4 ♦ LES DÉFIS DE LA GESTION DE LA CHAÎNE LOGISTIQUE


91
:7
tra
ni
Ke

D’après Supply Chain Magazine, le SCM a cinq défis majeurs à relever :


G
C
N

– la maîtrise des risques sanitaires : pandémie, chaîne du froid, traçabilité ;


:E
m
co

– la réponse aux contraintes environnementales : respect des normes, recyclage ;


x.
vo
ar

– les risques politiques et terroristes : « Le risque-pays peut être défini comme le risque de matérialisation
ol
ch
.s

d’un sinistre, résultant du contexte économique et politique d’un État étranger, dans lequel une entreprise
w
w
w

effectue une partie de ses activités » (Cf. Bernard Marois, Le risque-pays, PUF, Que sais-je ?, 1990) ;
– la refonte du sourcing avec un éventuel rapatriement des capacités de production lié à l’envolée des
dépenses énergétiques, le besoin de maîtriser la qualité, l’augmentation des risques d’instabilité sociale des
pays producteurs, etc. ;
– l’adaptation aux mutations de la demande : personnalisation accrue des produits, zapping des consomma-
teurs, consommateurs de plus en plus expert, etc.
w
w
w
.s
ch
ol
ar
vo
x.
co
m
:E
N
C
G
Ke
ni
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:7
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2.
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FICHE
L’analyse de la valeur 40

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2.
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3.
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7.
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4:
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:8
Attention ! Ce thème fait l’objet de questions de cours lors de l’examen (voir DCG 2008), couplé avec un calcul de coût cible
24
55

(cf. Fiche 41).


99
31
t:5
tta
Se

1 ♦ DÉFINITION
G
C
N
:E
om

Selon l’AFNOR, « l’analyse de la valeur est une méthode de compétitivité organisée et créative, visant la satisfac-
.c
ox

tion du besoin de l’utilisateur par une démarche spécifique de conception à la fois fonctionnelle, économique et
rv
la
o
ch

pluridisciplinaire ». Elle s’applique à la production de biens et services mais aussi aux services fonctionnels de
.s
w
w

l’entreprise.
w

L’analyse de la valeur est une méthode qui analyse un produit et cherche à l’améliorer en vue d’en augmenter
l’utilité et d’en diminuer le coût, ce qui permet de créer de la valeur pour le client.

Création de valeur Économie de ressources

2 ♦ OBJECTIFS
L’analyse de la valeur a plusieurs objectifs :
– mieux satisfaire le client en lui proposant des fonctions mieux adaptées à ses besoins ;
– réduire le coût total du produit en supprimant les fonctionnalités qui n’augmentent pas la satisfaction du
client ;
•G
230 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

– encourager l’innovation car il est indispensable de repenser le produit ou le service faisant l’objet de cette
démarche ;
– améliorer la communication : en effet, l’analyse de la valeur crée une dynamique nouvelle dans l’entreprise.
Plusieurs services sont impliqués dans cette démarche. C’est donc un outil qui favorise le décloisonnement
interne.

3 ♦ RÔLE DE L’ANALYSE DE LA VALEUR


Le rôle de cette analyse est de trouver des relations entre les fonctions à assurer, auxquelles les clients attachent
un certain prix, plus ou moins subjectif, et les solutions concrètes auxquelles correspondent des coûts de revient.
Exemple : un stylo-plume :

07
74
86
09
Fonctions (pourquoi) Solutions (comment)

15
8:
14
Écrire Plume

2.
22
3.
Conserver l’encre Cartouche

25
7.
19
Être tenu en main Corps du stylo ergonomique

4:
10
42
88
Assurer l’étanchéité
:8 Capuchon
24
Protéger la plume
55
99
31

Produit plus ou moins luxueux Esthétique


t:5
tta
Se
G
C

4 ♦ ANALYSE DES FONCTIONS


N
:E
om
.c

Il est possible de classer les fonctions d’un produit.


ox
rv
la
o
ch

Fonctions Caractéristiques Exemple : parapluie


.s
w
w

Principale Raison d’être du produit Protéger de la pluie


w

Ombrelle
Secondaires Le produit peut également servir à d’autres usages
Canne
Élégance
D’estime Esthétique ou standing du produit
Féminin ou masculin
Construction Relations avec d’autres produits ou entre sous-ensembles Système de baleines articulées

La fonction principale est souvent unique. Mais l’usage principal doit être précis et bien défini. Par exemple,
une chaise sert à s’asseoir. Mais si elle est utilisée dans un bureau, il faut prévoir une rotation vers la droite ou
la gauche. Alors que c’est inutile si elle est utilisée dans une cuisine ou une salle à manger.
Les fonctions secondaires peuvent être insolites. Qui n’a jamais utilisé une chaise comme porte-vêtements ou
comme escabeau ?
Les fonctions d’estime sont également importantes. Le design peut être un véritable argument de vente. La
Citroën DS, par exemple, s’est offert un coup de jeune, voir un redesign complet et se fait rebaptiser DS3. Le
consommateur peut configurer, en plus de la couleur de la caisse et du garnissage intérieur, la couleur de toit et
personnaliser les jantes, les rétroviseurs, les baguettes latérales.
Les fonctions de construction sont déconnectées des fonctions principale ou secondaire. Par exemple, même
si les baleines sont remplacées par un autre système, le parapluie permet toujours de se protéger de la pluie.
FICHE 40 ♦ L’analyse de la valeur

La recherche de liaisons entre les fonctions est parfois difficile. La méthode FAST (Functional Analysis System
•G
231

Technique ou Technique d’Analyse Fonctionnelle systématique) aide les analystes. Il s’agit d’un diagramme d’en-
chaînement entre les fonctions (les fonctions d’ordre supérieur à gauche, les fonctions d’ordre moins élevé à
droite).

5 ♦ MÉTHODOLOGIE
La démarche de l’analyse est la suivante :
1re étape : recensement de toutes les fonctionnalités du produit.
2e étape : évaluation de leur coût.

07
74
3e étape : détermination des fonctions essentielles pour le client ou pour la sécurité qu’il faudra donc conserver.

86
09
4e étape : mise en évidence des nouvelles fonctions à créer et détermination de celles qui peuvent être supprimées.

15
8:
5e étape : identification du coût minimum.

14
2.
22
6e étape : maintien de la qualité et de la sécurité du produit.

3.
25
7.
19
4:
10
6 ♦ CONDITION DE RÉUSSITE
42
88
:8
24
55

L’analyse de la valeur doit être soutenue par la direction générale car elle oblige des services différents, ayant
99
31

des objectifs parfois contradictoires, à collaborer. Il faudra pour certaines entreprises accomplir une véritable
t:5
tta

« révolution culturelle ».
Se
G
C
N

Un mode de management participatif est indispensable pour que s’instaure un climat de confiance propice à
:E
om

la créativité et à la collaboration.
.c
ox
rv
la
o
ch
.s

7 ♦ CONCLUSION
w
w
w

L’analyse de la valeur est parfois longue et coûteuse mais elle permet, si tout a été mis en œuvre pour qu’elle
réussisse, de réaliser des économies non négligeables, tout en répondant aux attentes des clients internes ou
externes. Elle permet de réconcilier les approches souvent antagonistes de la « production » et « du
marketing ».
w
w
w
.s
ch
ola
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
31
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3.
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07
FICHE
Le coût cible (ou target costing) 41

07
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:8
Le coût cible a été inventé en 1965 chez Toyota (Japon). Mais c’est dans les années 1990 qu’il s’est généralisé
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55

dans le monde.
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31
t:5
tta
Se

1 ♦ DÉFINITION ET OBJECTIF
G
C
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om

Un constat : 80 % des coûts du cycle de vie d’un produit sont déterminés au niveau de la phase de conception
.c
ox
rv

et se poursuivent tant que le produit est sur le marché.


la
o
ch
.s

Pour YukataKato, c’est une démarche « qui vise à réduire les coûts des produits sur l’ensemble de leur cycle de
w
w
w

vie, tout en satisfaisant aux exigences du consommateur en matière de qualité, de fiabilité et autres, en
examinant toutes les idées envisageables de réduction des coûts au moment de la planification, du déve-
loppement et du prototypage ».
L’idée centrale est que le prix de vente est imposé par le marché en lien avec les situations de concurrence. Le
coût est donc une contrainte a priori car c’est le coût qui doit être adapté au prix du marché (d’où une démarche
inversée).
Le calcul proprement dit est simple :

Coût cible = Prix de vente imposé par le marché – Marge attendue par l’entreprise

Mais la méthode ne se limite pas à une technique de calcul des coûts. C’est une pratique de manage-
ment tournée vers l’environnement (l’analyse part des besoins des clients), orientée vers le futur (elle anticipe
les gains attendus des économies d’échelle et de l’expérience), qui implique une transversalité interne (de
nombreux départements sont mobilisés lors des différentes phases de l’analyse : marketing, études et méthodes,
production, contrôle de gestion, approvisionnements…) et qui aide au pilotage de la performance financière
mais également non financière.
•G
234

2 ♦ LA DÉMARCHE DE CALCUL
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

La démarche est la suivante :


1re étape : analyser le marché
Grâce à des études de marché, par exemple, il sera possible d’analyser la demande des clients, leurs besoins, les qualités
attendues du produit, etc. tout en respectant les orientations stratégiques de l’entreprise.
2e étape : fixer le prix de vente imposé par le marché sur la durée de vie du produit
Les études de marché permettent d’obtenir une fourchette de prix pour laquelle les clients seraient acheteurs.
3e étape : fixer la marge attendue par l’entreprise
À l’aide d’analyses financières, il est possible d’effectuer diverses simulations pour aboutir à un taux de marge cible.

07
74
4e étape : le coût cible est déduit des étapes 2 et 3

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09
En effet, il est égal à la différence entre le prix de vente imposé par le marché et la marge attendue par l’entreprise.

15
8:
14
5e étape : décomposer le coût cible par fonction voire par composants

2.
22
Le travail transversal prend tout son sens. Les propositions des différents acteurs sont discutées, voire améliorées, afin

3.
25
de satisfaire les fonctions principales et secondaires attendues par les clients.

7.
19
4:
6e étape : calculer le coût estimé du produit d’après ses fonctionnalités et les compétences de l’entreprise. Ce coût est

10
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en général supérieur au coût cible.
:8
24
7e étape : réduire l’écart entre coût cible et coût estimé
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31

Il s’agit de gérer un couple « valeur-coût » et de l’optimiser. La réduction du coût ne doit pas se faire au détriment de la
t:5
tta

valeur attendue. Il est possible de calculer un indice de valeur par composant :


Se
G
C

Indice de valeur = Importance du composant / Part du coût estimé


N
:E
om

Si l’indice est inférieur à 1, cela signifie que le coût du composant est trop élevé compte tenu de sa contribution à la
.c
ox

satisfaction du prospect. Si l’indice est supérieur à 1, il faudra s’assurer qu’une attention suffisante a été apportée à ce
rv
la
o

composant, compte tenu de sa contribution à la satisfaction du prospect.


ch
.s
w
w
w

3 ♦ LES OUTILS UTILISÉS


Le calcul du coût cible d’un produit entraîne le recours à divers outils de gestion, comme :
– l’analyse de la valeur qui vise « la satisfaction du besoin de l’utilisateur par une démarche de conception du
produit, à la fois fonctionnelle, économique et pluridisciplinaire » (pour plus de détail, cf. Fiche 40) ;
– le benchmarking pour s’inspirer des solutions des concurrents et progresser ;
– la méthode ABC pour évaluer les coûts estimés (cf. Fiche 13).

4 ♦ LES LIMITES DE LA MÉTHODE


La méthode est particulièrement efficace si des coûts de conception élevés sont associés à un cycle de vie court.
Pourtant il existe des risques de :
– temps de développement longs en cherchant une baisse des coûts associée à une qualité du produit ;
– manque de différenciation des produits si le coût cible est très bas ;
– conflit entre les personnels : la culture budgétaire est très forte. Or, cette méthode implique une
transversalité.
♦ Application
FICHE 41 ♦ Le coût cible (ou target costing)
•G
235

L’entreprise CB souhaite lancer un nouveau stylo-plume.


Le prix de vente cible, compte tenu de la concurrence est fixé à 16 e. La marge attendue par l’entreprise est de 5 e.
Une étude de marché et la décomposition organique du stylo-plume ont permis de déterminer l’importance relative de chaque
composant par fonction, « aux yeux » des prospects :
Composants de traçage (1) Corps du stylo Capuchon Total
Fonction d’écriture 37,00 % 10,00 % 0,00 % 47,00 %
Fonction d’ergonomie 1,50 % 24,00 % 6,50 % 32,00 %
Fonction d’esthétique 6,50 % 10,50 % 4,00 % 21,00 %

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74
Importance du composant 45,00 % 44,50 % 10,50 % 100,00 %

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09
15
(1) Les composants de traçage comprennent les éléments tels que cartouche d’encre et plume.

8:
14
2.
Calculer le coût cible de ce stylo à plume. Ventiler ce coût par composant. Calculer la part de chaque composant

22
3.
dans le coût estimé.

25
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4:
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• Coût cible = Prix de vente « cible » – Marge attendue par l’entreprise = 16 – 5 = 11 e

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:8
Ventilation du coût cible par composant :
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Composants de traçage Corps du stylo Capuchon Total


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45 % × 11 e = 4,95 e
Se

Coût cible 4,90 e 1,16 e 11 e


G
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Part de chaque composant dans le coût estimé :


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Composants de traçage Corps du stylo Capuchon Total


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Coût estimé 6,70 e 5,10 e 1,20 e 13,00 e


w
w

Part du coût estimé 6,70 / 13 = 51,54 % 39,23 % 9,23 % 100,00 %

Écart entre coût cible et coût estimé :

Composants de traçage Corps du stylo Capuchon Total


Coût cible 4,95 € 4,90 € 1,16 € 11,00 €
Coût estimé 6,70 € 5,10 € 1,20 € 13,00 €
Écart 1,75 € 0,21 € 0,04 € 2,00 €

Conclusion :

Composants
Corps du stylo Capuchon Total
de traçage
Importance du composant 45,00 % 44,50 % 10,50 % 100,00 %
Part du coût estimé 51,54 % 39,23 % 9,23 % 100,00 %
Indice de valeur 0,90 1,1 1,1

Les éléments de traçage sont trop coûteux par rapport à leur utilité pour la satisfaction des prospects. Il faudra donc réduire le coût
de la plume et éventuellement des cartouches d’encre.
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Le management à base d’activités FICHE
(ABM – Activity-Based-Management) 42

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1 ♦ DÉFINITION ET CONCEPTS ASSOCIÉS
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D’après le grand dictionnaire terminologique, le management à base d’activités est une « méthode de
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Se

gestion dans laquelle on conçoit et on pilote l’entreprise comme un ensemble d’activités créatrices de
G
C
N
:E

valeur, et dans laquelle on utilise le modèle de la comptabilité par activités, la réingénierie des processus
om
.c
ox

et l’analyse de valeur comme moyens d’améliorer la performance notamment en termes de coûts, de


rv
la
o

délais et de qualité ».
ch
.s
w
w
w

De nombreux concepts sont associés à cette définition. Parmi ceux-là :


– la comptabilité par activités a été étudiée à la Fiche 13. Elle fournit les informations utiles à la démarche
ABM ;
– selon Philippe Lorino, un processus est « un ensemble d’activités reliées entre elles par des flux d’informations
ou de matières significatifs et qui se combinent pour fournir un produit matériel ou immatériel important et
bien défini » ;
– la réingénierie (ou reconfiguration) des processus est une « démarche de gestion qui consiste à analyser en
profondeur et à redéfinir entièrement les façons de faire ou processus dans le but d’identifier et d’éliminer les
activités sans valeur ajoutée et de réduire les coûts et les consommations de ressources » ;
– l’analyse de la valeur a été étudiée à la Fiche 40 ;
– la performance a été étudiée à la Fiche 10.

2 ♦ OBJECTIF DE L’ABM
L’objectif est d’optimiser le couple « valeur-coût » par des actions qui permettent de réduire les coûts et
d’augmenter la valeur.
•G
238 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION

Le management à base d’activités permet une réorganisation des activités et des processus :
– les activités créatrices de valeur vont être améliorées tant en terme de coûts que de performances. Elles
sont perçues par les clients comme des activités qui augmentent l’utilité des produits. Par exemple, l’airbag
augmente la sécurité des conducteurs ;
– les activités sans valeur ajoutée doivent être réduites, voire supprimées. Par exemple, un stockage trop
important, des erreurs de facturation ;
– les activités secondaires peuvent être externalisées pour que l’entreprise se recentre sur son cœur de métier.
Par exemple, dans le secteur de l’édition, la gestion des stocks, l’expédition des livres et la facturation sont
assurés par une plateforme de distribution sous-traitante.

07
74
3 ♦ LES OUTILS DE L’ABM

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8:
Les outils suivants sont utilisés :

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2.
22
– la chaîne de valeur de Porter : pour Porter, l’entreprise est un système dans lequel toutes les activités sont

3.
25
7.
interdépendantes et concourent à la création de valeur ;

19
4:
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– la reconfiguration des processus (re-engineering) : la définition est indiquée dans la section 1 de cette

42
88
fiche. L’objectif du re-engineering est de réduire la complexité des processus et d’améliorer les processus
:8
24
55

créateurs de valeur. Par exemple, réduire les circuits de décisions trop longs ;
99
31

– le benchmarking (ou étalonnage) : il s’agit d’une « technique de gestion qui consiste, pour une entité, à
t:5
tta
Se

comparer de façon dynamique la performance de ses propres produits, services, processus ou activités avec
G
C
N

la performance correspondante d’autres entités (concurrentes ou non, du même groupe ou non), reconnue
:E
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comme étant parmi les meilleures ».


.c
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4 ♦ UNE LIMITE DE L’ABM


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Tous les acteurs doivent se sentir impliqués par ce changement culturel lié à la transversalité des fonctions et
à la démarche d’amélioration qui doit être continue. Ceci pose la question de la conduite du changement.
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Cet ouvrage a été achevé d’imprimer dans les ateliers de Leitzaran


Numéro d’impression : 453
Dépôt légal : Août 2017
Imprimé en Espagne

Composition : Soft Office


11 210 H DE COURS
18 ECTS

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pour acquérir les connaissances nécessaires


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