Contrôle de Gestion DCG 11
Contrôle de Gestion DCG 11
Contrôle de Gestion DCG 11
CONTRÔLE
DE GESTION
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préparatoires au DCG.
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Dans la même collection :
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- DCG 2 - Exercices corrigés de Droit des sociétés, 3e éd. 2016-2017 (L. Simonet).
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- DCG 4 - Exercices corrigés de Droit fiscal, 5e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot et P. Recroix).
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et identification du métier
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Fiche 1
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2 Contrôle de gestion
et modélisation d’une organisation
Fiche 3 Contrôle de gestion et théories des organisations 13
Fiche 4 La construction des modèles de coûts 15
Fiche 5 Les sources d’informations comptables 17
Fiche 6 Introduction au calcul des probabilités 19
Fiche 7 Les prévisions en contexte aléatoire 25
Fiche 8 Les lois usuelles de probabilités 33
Fiche 9 Échantillonnage et estimation 43
Fiche 10 La performance économique 51
•G
4 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
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L’imputation rationnelle des charges fixes (IRCF) 75
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Fiche 15
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Le risque d’exploitation 81
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Fiche 16
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La méthode UVA (Unités de Valeur Ajoutée) 89
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Fiche 17
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Le coût marginal 97
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Fiche 21
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Tableau de bord et reporting 215
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Fiche 37
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Le pilotage d’un processus de production 221
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Fiche 38
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La gestion de la chaîne logistique (supply chain) 225
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Fiche 39
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Fiche 40 L’analyse de la valeur 229
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1 ♦ L’ORGANISATION
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Les organisations sont de plus en plus complexes. Leur croissance, la mutation de leur environnement les ont
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amenées à décentraliser les centres de décision, la direction a dû déléguer son autorité. De ce fait, un besoin plus
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pressant de contrôle s’est fait ressentir. Pour contrôler convenablement une organisation, il faut être en position
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de la comprendre.
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Une organisation est « divisée en centres de travail (lieu d’exécution des tâches) qui développent des activités
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(ensemble organisé de tâches élémentaires) qui nécessitent la consommation de ressources pour réaliser la
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2 ♦ LE CONTRÔLE ET LA GESTION
A – Le contrôle
Le contrôle peut prendre deux sens : le contrôle-vérification (s’assurer que les règles ou les normes ont bien
été respectées) ou le contrôle-maîtrise (pouvoir d’agir pour modifier l’état des choses). Il s’agit d’un processus
qui porte sur toutes les phases de l’activité de l’entreprise c’est-à-dire la finalisation (avant l’action), le pilotage
(pendant l’action) et l’évaluation (après l’action). Le contrôle de gestion coexiste avec d’autres formes de
contrôle au sein de l’entreprise tel que le contrôle par la hiérarchie (le rôle des acteurs est réduit au maximum),
le contrôle par le règlement (il concerne essentiellement les organisations bureaucratiques), le contrôle par
le marché (l’organisation est découpée en plusieurs divisions autonomes), le contrôle par la culture d’entre-
prise (socialisation du personnel) et le contrôle clanique (W. Ouchi : le contrôle par un corps professionnel).
•G
8
B – La notion de gestion
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
La science de gestion regroupe l’ensemble des disciplines qui étudient la prise de décision dans les organisations.
Il existe une multitude de définitions du terme « gestion ».
Selon Tabatoni et Jarniou, « gérer, c’est finaliser, organiser, animer ».
Gérer consiste à prendre des décisions dans le but d’atteindre un objectif en utilisant au mieux les ressources
disponibles.
Le terme management a remplacé le terme de gestion. Le management est la démarche qui vise à atteindre
des objectifs par l’intermédiaire d’autres personnes. Le manager est le pilote, il indique la direction. Selon R.N.
Anthony : « un manager est une personne qui a la responsabilité de réaliser des résultats par l’intermédiaire de
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l’action d’autres personnes ».
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La notion de management a une connotation humaine qui n’existe pas en gestion.
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Le contrôle de gestion (management control) se situe entre les deux : il doit permettre de décliner les choix
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stratégiques dans l’action quotidienne. Il ne s’agit pas de contrôler la gestion mais le processus du
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4:
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management.
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Cette fonction occupe, dans les entreprises, une place de plus en plus importante.
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3 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION
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Sous l’effet de la financiarisation de l’économie, de la culture du résultat, l’entreprise doit être dans la possibilité
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A – L’approche traditionnelle
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D’après l’approche traditionnelle, le contrôle de gestion est défini comme le « processus par lequel les dirigeants
s’assurent que les ressources rares sont utilisées de manière efficace et efficiente pour atteindre les objectifs
fixés ».
Cette vision donne une image étriquée du contrôle, en se limitant aux phénomènes d’optimisation.
C – De nouvelles définitions
On aboutit à des définitions plus ouvertes, qui mettent l’accent sur les liens entre la stratégie et la gestion cou-
rante, et qui soulignent l’importance du facteur humain.
Selon H. Bouquin : « Le contrôle de gestion est formé des processus et des systèmes qui permettent aux diri-
geants d’avoir l’assurance que les choix stratégiques et les actions courantes ont été, sont et seront cohérents,
notamment grâce au contrôle d’exécution. »
FICHE 1 ♦ Introduction au contrôle de gestion
Selon R.N. Anthony : « Le contrôle de gestion est un processus par lequel les dirigeants influencent les
•G 9
membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de manière efficace et efficiente. »
Selon A. Burlaud : « Le contrôle de gestion est un système de régulation des comportements applicables dans
les organisations exerçant une activité économique. »
E.A. Lowe propose comme définition du contrôle de gestion : « Le contrôle de gestion est un système qui saisit
et traite l’information sur l’organisation, un système de responsabilité et de feed-back conçu pour apporter
l’assurance que l’entreprise s’adapte aux changements de son environnement et que le comportement de son
personnel au travail est mesuré par référence à un système d’objectifs opérationnels en cohérence avec les objec-
tifs d’ensemble, de telle sorte que toute incohérence entre les deux puisse être identifiée et corrigée. »
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4 ♦ L’AUDIT ET LE CONTRÔLE DE GESTION
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La finalité du contrôle de gestion est d’assurer la cohérence et la rationalité des comportements. Il se rap-
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proche de plus en plus du contrôle organisationnel et donc de l’audit.
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4:
L’OEC (Ordre des Experts-Comptables) définit l’audit interne comme l’ensemble des sécurités contribuant à la
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maîtrise de l’entreprise. Celui-ci doit permettre d’assurer la protection et la sauvegarde du patrimoine, de contrô-
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ler la qualité des informations fournies, d’encourager le respect des politiques de la direction et favoriser l’amé-
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L’audit financier (révision comptable) est le plus connu. Il a pour objectif de certifier l’image fidèle des comptes.
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L’audit opérationnel concerne toutes les dimensions de l’entreprise (audit informatique, audit fiscal, audit
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social, audit de la culture d’entreprise…). Il a pour objectif d’améliorer la gestion et s’est considérablement déve-
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x.
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La délimitation entre l’audit opérationnel et le contrôle de gestion est parfois délicate puisque tous les deux ont
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le même objectif : améliorer la gestion. La différence principale réside dans le caractère ponctuel d’une mission
d’audit alors que le contrôle de gestion doit fonctionner de manière permanente dans l’entreprise.
5 ♦ LE CONTRÔLEUR DE GESTION
Le contrôleur de gestion est un professionnel chargé essentiellement d’organiser efficacement les procédures de
traitements de l’information permettant un bon fonctionnement du mécanisme de régulation. Son travail est de
faciliter le pilotage de l’entreprise. Pour cela, il accompagne le changement, il améliore les systèmes d’infor-
mations et les outils et il communique avec les autres services. Son rôle ne se cantonne pas uniquement à la
surveillance, il a aussi un rôle de conseil.
Le contrôleur de gestion est polyvalent, il doit organiser les procédures et maîtriser les différents outils permettant
d’établir un diagnostic, gérer les informations et conseiller les décideurs, intégrer la dimension technique de
l’activité et gérer les hommes.
Le contrôleur de gestion est un acteur central dans le processus budgétaire ; il est à la fois concepteur, animateur
et vérificateur.
Sa place dans l’organigramme de l’organisation n’est pas nettement définie. Il peut être rattaché au directeur
financier (cela restreint son domaine de compétence), au directeur général (lien fort entre contrôle de gestion
et stratégie), ou être autonome (mêmes pouvoirs que les autres directeurs).
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Positionnement et rôle
FICHE
du contrôle de gestion 2
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1 ♦ QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES
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Fin XIXe, début du XXe siècle : la comptabilité industrielle est centrée sur la production, et les calculs de
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coûts. Dans les années 1910-1915, la notion de coûts variables apparaît ainsi que l’imputation rationnelle.
G
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Dupont De Nemours met en place une structure divisionnelle (centres de profit). Fin des années 1920, Rimailho
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formalise la méthode des sections homogènes. Les années 1980 sont les années du tout marketing (nouvelles
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méthodes de calcul de coûts, coûts cachés, tableau de bord). Fin XXe, début XXIe siècle, la gestion sert au mana-
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démarches plaquées à l’identique sur n’importe quelle organisation ne sont plus pertinentes, des outils plus
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50
souples ont été mis en place, tels que le management des activités et des processus (cf. Fiche 41), les coûts cibles
:1
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.2
(cf. Fiche 40) et les tableaux de bord prospectifs (cf. Fiche 36).
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4 ♦ LES LIMITES DU CONTRÔLE DE GESTION
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:8
Le contrôle de gestion impose un rythme unique qui est le sien. Il structure l’entreprise en année et en mois. Or
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les différentes fonctions sont asynchrones et le contrôle de gestion ne le retraduit pas. Il existe une divergence
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Par mesure de commodités, l’entreprise est découpée en entités. Les transversalités sont minimisées. L’effet
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réseau (l’utilité d’un bien pour un agent dépend du nombre des autres utilisateurs) est ignoré.
m
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x.
o
Un contrôle de gestion fiable et rigoureux demande du temps dans la collecte et sa conception. L’information
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lorsqu’elle arrive est-elle toujours d’actualité ? Ce problème peut en partie être résolu en établissant des coûts
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1 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET L’ÉCOLE CLASSIQUE
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Pour l’école classique (Taylor, Weber…), l’entreprise est un lieu de production, son objectif prioritaire est la pro-
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Se
ductivité. Elle recherche une organisation centralisée, régulée au moyen de règles et de procédures telle que
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N
celles de l’Organisation Scientifique du Travail (OST) de Taylor. Elle repose sur une séparation des fonctions,
:E
m
co
des économies d’échelle, une parcellisation des tâches poussée à l’extrême et la standardisation des gestes,
x.
o
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la
des outils et des méthodes de travail. Le contrôle de gestion se limite alors à l’analyse et au suivi de la
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ch
.s
production.
w
w
w
Les principaux apports de l’école néoclassique (Drucker, Sloan, Gélinier) concernent la recherche opération-
nelle. Leurs postulats sont la maximisation du profit, la décentralisation des responsabilités et des décisions, la
direction par objectifs, le contrôle par l’analyse des écarts et la motivation par la compétitivité.
3
simplement rechercher une solution satisfaisante pour chaque organisation voire chaque situation particulière.
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Il faut rechercher des outils et procédures, plus adaptés au contexte (les centres de responsabilité).
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6 ♦ LE CONTRÔLE DE GESTION ET LES NOUVELLES THÉORIES DE LA FIRME
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Les nouvelles théories de la firme considèrent l’homme comme rationnel et opportuniste. De nouvelles théo-
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ries sont apparues (la théorie des coûts de transaction, la théorie de la propriété, la théorie de l’agence).
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DE L’APPRENTISSAGE ORGANISATIONNEL
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Une autre logique émerge, celle de l’apprentissage organisationnel par lequel les membres d’une organisation
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x.
détectent des erreurs et les corrigent en modifiant leur théorie d’action (Argyris et Schön). Il est source d’avan-
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rv
la
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tages concurrentiels. Le contrôle de gestion doit se doter d’outils permettant de favoriser l’apprentissage
ch
.s
w
w
organisationnel, par exemple la démarche du target costing (cf. Fiche 40), la gestion de projet (cf. Fiche 23).
w
Ces points sont développés dans le livre de la même collection « Carrés DCG 7 – Management », André Cavagnol
et Pascale Roulle.
FICHE
La construction des modèles de coûts 4
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1 ♦ GÉNÉRALITÉS
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La comptabilité de gestion (ou comptabilité analytique) est la source d’information du contrôle de gestion.
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Se
Elle permet de connaître les coûts les plus objectifs et d’influencer les comportements. Elle dispose d’outils qui
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lui permettent d’identifier les problèmes, de repérer et d’évaluer les solutions et de choisir celles qui lui
:E
m
co
conviennent.
x.
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Le choix d’un modèle de calcul est lié à l’organisation et aux objectifs du décideur. Quelle information ce dernier
ch
.s
w
va-t-il privilégier ?
w
w
Un coût représente la somme des charges relatives à un élément défini au sein d’un réseau comptable.
Les coûts peuvent être établis par fonction économique (administration, production, distribution), par moyen
de production (usine, atelier), par activité d’exploitation (produits, ligne de produits) ou par centre de
responsabilité.
La méthode utilisée peut être celle des coûts complets (l’ensemble des charges mobilisées est pris en compte)
ou des coûts partiels (coût variable ou coût direct). Il peut s’agir de coûts constatés (réels) ou de coûts
préétablis.
Le choix du coût repose sur sa pertinence, c’est-à-dire sur sa capacité à répondre à un besoin particulier d’infor-
mation. Dans tous les cas :
Résultat = Chiffre d’affaires – Coût complet
Marge = Chiffre d’affaires – Coût partiel
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– les charges fixes directes ou charges spécifiques (amortissement d’une machine) ;
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– les charges fixes indirectes ou de structure (les frais généraux administratifs).
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4 ♦ LES DIFFÉRENTES APPROCHES DE LA COMPTABILITÉ DE GESTION
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La comptabilité de gestion permet la modélisation du fonctionnement de l’entreprise. L’organisation a le
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choix entre deux méthodes de coûts :
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– la méthode des coûts complets : l’organisation utilise les charges directes et indirectes. Pour traiter ces der-
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nières, elle utilise des centres d’analyse et doit définir des unités d’œuvre. Le découpage peut se faire en
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t:5
fonction de la hiérarchie, en ce cas l’entreprise utilise les centres de responsabilité, ou en fonction des proces-
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Se
sus et alors il est plus judicieux pour l’entreprise d’utiliser les méthodes ABC (cf. Fiche 13) ou UVA. Le modèle
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peut être complexifié en tenant compte de la sous-activité (imputation rationnelle, cf. Fiche 15) ;
m
co
– la méthode des coûts partiels : l’entreprise renonce à imputer certaines charges du fait de leur caractère
x.
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arbitraire. Les outils utilisés peuvent, par exemple, être le direct costing, la méthode des coûts spécifiques
o
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(cf. Fiches 14 et 15), le coût marginal (cf. Fiche 17), le coût cible (cf. Fiche 40), etc.
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FICHE
Les sources d’informations comptables 5
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1 ♦ DÉFINITION
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La comptabilité financière est une obligation légale. Son but est d’enregistrer les flux entre l’entreprise et
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Se
La comptabilité de gestion se préoccupe des conditions internes d’exploitation ; elle permet à l’entreprise
m
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x.
de retraiter et de ventiler les charges par produits vendus. Elle peut être tenue de façon autonome. Pour cela les
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comptes « réfléchis » sont utilisés (miroir inversé). Ce sont des comptes symétriques aux comptes de charges et
o
ch
.s
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produits correspondants. Ils permettent de faire la liaison entre la comptabilité financière et la comptabilité de
w
w
gestion sans avoir à solder les comptes. Avec les systèmes informatisés « intégrés », une double codification per-
met de tenir conjointement ces deux comptabilités à l’aide d’une saisie unique. Il n’est plus question de partie
double mais de partie triple (classer les charges à la fois par nature et par destination).
La comptabilité financière et la comptabilité de gestion sont complémentaires l’une de l’autre.
Afin de faciliter le calcul des coûts, de tenir compte des différences de périodicité entre les deux comptabilités,
certaines charges comptabilisées en comptabilité financière sont prises en compte pour un montant différent en
comptabilité de gestion. Cela donne naissance à des différences d’incorporation.
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= Résultat comptable
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♦ Application
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Le compte de résultat de la société Jycrois présente un résultat de 40 000 e.
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Le résultat de 54 000 e en comptabilité de gestion tient compte de charges supplétives pour 10 000 e ; de charges non incor-
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porables pour 25 000 e et de différences d’incorporation sur éléments supplétifs pour 1 000 e.
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40 000 €
FICHE
Introduction au calcul des probabilités 6
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1 ♦ L’ANALYSE COMBINATOIRE
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t:5
L’analyse combinatoire permet de recenser les dispositions qu’il est possible de former à partir d’un ensemble
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Se
donné d’éléments. La notion d’ordre est essentielle. Deux ou plusieurs dispositions comportant les mêmes élé-
G
C
N
ments seront différentes s’il s’agit de dispositions ordonnées et identiques s’il s’agit de dispositions non ordon-
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nées. Il existe trois formes de dispositions : les permutations, les arrangements et les combinaisons.
x.
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A – Les permutations
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B – Les arrangements
Un arrangement est une disposition ordonnée de p éléments choisis parmi n éléments. Le nombre d’arrange-
ments de p éléments choisi parmi n, est donné par la relation :
n!
A p
n = (n – p)!
•G
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♦ Application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Une course de chevaux comporte 20 partants. Combien peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Un même cheval ne peut pas apparaître plusieurs fois dans le tiercé. Ce sont donc des éléments distincts. De plus, l’ordre d’ap-
parition des différents chevaux dans le tiercé est important.
Un tiercé correspond à un arrangement de 3 éléments parmi les 20, soit : A 203 = 20! = 6 840 solutions
(20 – 3)!
C – Les combinaisons
Une combinaison est une disposition non ordonnée de p éléments choisis parmi n éléments. Le nombre de
3
combinaisons de p éléments choisi parmi n, est donné par la relation :
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C n=
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p! (n – p)!
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Lorsque plusieurs combinaisons sont utilisées :
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– si les différentes étapes sont reliées par un « et », les combinaisons sont multipliées entre elles ;
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– si les différents cas sont reliés par un « ou », les combinaisons sont additionnées les unes aux autres.
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♦ Application
Se
G
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Dans un jeu de 32 cartes, on tire au hasard 5 cartes. Ces 5 cartes s’appellent une main.
m
co
x.
Lors d’un tirage la même carte ne peut pas être tirée plusieurs fois. Les éléments sont donc distincts. L’ordre n’a pas
d’importance.
Le nombre de mains total : C 5 = 32! = 201376
32 5! (32 – 5)!
Le nombre de mains qui contiennent exactement 3 Rois : cela revient à choisir 3 cartes parmi 4 et 2 parmi
les 28 restantes : C 3 × C 2 = 4! × 28! = 1512
4 28 3! (4 – 3)! 2! (28 – 2)!
Le nombre de mains qui contiennent au moins 3 Rois : nous pouvons avoir 3 Rois ou 4 Rois :
C3 × C 2 + C4 × C 1 = 4! 28! + 1× 28! = 1540
×
4 28 4 28 3! (4 – 3)! 2! (28 – 2)! 1! (28 – 1)!
1) L’univers
L’ensemble de toutes les issues d’une expérience aléatoire est appelé univers. Il est généralement noté Ω.
Une même expérience peut déboucher sur des univers différents selon les hypothèses énoncées :
– l’univers peut être fini s’il est constitué d’un nombre fixe de résultats, par exemple un dé est jeté et l’intérêt
porte sur la face obtenue Ω = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6} ;
– cet univers peut être infini dénombrable, s’il est possible d’affecter un numéro à chacun des résultats ; par
exemple, lancer un dé une ou plusieurs fois jusqu’à l’apparition du 1 Ω = {1 ; 2 ;…. n} ;
– l’univers peut être infini et non dénombrable (intervalle continu) ; par exemple, les intervalles de temps.
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2) L’événement
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Une partie des éléments de l’univers Ω qui répondent à une définition sont appelés des événements.
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On lance deux dés et on considère la somme S obtenue. Soit l’univers Ω composé des éléments {2 ; 3 ; … 11 ;
.2
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12} ; il est possible de déterminer plusieurs types d’événements :
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– événement : ensemble de plusieurs issues ; par exemple, obtenir un nombre pair : A = {2 ; 4 ; 6 ; 8 ; 10 ; 12} ;
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– événement élémentaire : l’une des issues de la situation est étudiée (ω un élément de Ω) ; par exemple,
55
99
obtenir un 8 : ω = {8} ;
31
t:5
tta
– événements incompatibles (notés A ∙ B = Ø) : ce sont des événements qui n’ont pas d’éléments en com-
Se
G
C
mun ; par exemple, une somme ne peut pas être à la fois inférieure à 5 et supérieure à 10 ;
N
:E
m
incompatibles dont la réunion forme la totalité des issues (Ω) ; par exemple, si A représente l’événement
la
o
ch
« obtenir un nombre pair », alors l’événement contraire, A ∙ , sera « obtenir un nombre impair » ;
.s
w
w
– événements simultanés (A et B) noté A ∙ B : événements constitués des issues communes aux deux événe-
w
ments ; par exemple, si A représente l’événement « obtenir un nombre pair » et B l’événement « obtenir un
multiple de 3 », alors A ∙ B = {6 ; 12} ;
– événements A ou B (réunion), noté A ∙ B : événements constitués de toutes les issues des deux événe-
ments ; par exemple, A ∙ B = {2 ; 3 ; 4 ; 6 ; 8 ; 9 ; 10 ; 12} ;
– événement impossible : l’ensemble associé à cet événement est vide I = Ø ; par exemple, l’événement obtenir
un nombre supérieur à 25 est impossible ;
– implication des événements : « l’événement A implique l’événement B » signifie que la réalisation de A
entraîne celle de B ; d’où la notation : A ➾ B ➾ A ⊂ B ; par exemple, soit l’événement E : « obtenir un 2 », et
l’événement F : « obtenir un nombre impair ». L’événement E : « obtenir un deux » en un lancer de dé, implique
l’événement F : « obtenir un nombre impair » (pour avoir une somme égale à deux, chaque dé doit valoir un).
B – La loi de probabilité
Soit Ω l’univers d’une expérience aléatoire. Définir la probabilité P sur Ω revient à associer, à chaque événement
élémentaire ωi, des probabilités pi ∈ [0 ; 1] telles que :
pi = P(Ω) = 1
i
•G
22
♦ Application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Soit un dé truqué dont les probabilités d’apparition des faces sont données par le tableau suivant :
Issues w i 1 2 3 4 5 6
Probabilités P(w) 0,05 0,05 0,1 0,1 0,2 0,5
La probabilité d’obtenir un résultat inférieur à 4 sera : P(A) = P(1) + P(2) + P(3) = 0,05 + 0,05 + 0,1 = 0,2
42
La probabilité d’obtenir un résultat inférieur à 6 sera : P(6) = P(1) + P(2) + P(3) + P(4) + P(5) = 0,5
02
81
09
15
0:
1) Les différentes conceptions de la notion de probabilité
22
6.
18
9.
21
a) L’approche de Pascal
5.
:4
04
21
Selon Pascal, « le hasard est égal ». Selon cette maxime, il existe une égalité des chances de réalisation de chacun
84
88
des événements élémentaires. 55
:
09
1
38
N
tra
ni
♦ Application
Un dé est lancé. Quelle est la probabilité d’obtenir un 6 ?
L’univers Ω = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6} est composé de 6 issues possibles. L’événement A « avoir un 6 » a une issue favorable. La proba-
1
bilité d’obtenir un 6 est : P(A) = .
6
a
fn(A) ➞ P(A) =
n
♦ Application
FICHE 6 ♦ Introduction au calcul des probabilités
•G
23
Sur 1 000 personnes contrôlées dans un autobus, 350 d’entre elles ont fait l’objet d’une amende pour infraction. Quelle est
la probabilité qu’un passager quelconque soit un fraudeur ?
c) L’approche subjective
L’hypothèse de départ est l’absence de répétition. La probabilité affectée au résultat se fonde sur les avis émis
par des spécialistes du domaine concerné.
42
02
81
09
2) Les propriétés
15
0:
22
6.
L’équiprobabilité est présente lorsque toutes les issues d’une expérience aléatoire ont la même probabilité.
18
9.
21
5.
Dans le cas où il n’y a pas d’équiprobabilité, alors P(1) ∙ P(2).
:4
04
21
La probabilité de la réunion de deux événements est P(A ∙ B) = P(A) + P(B) – P(A ∙ B).
84
88
:
55
Si deux événements sont incompatibles, alors la probabilité de leur union est égale à la somme de leurs proba-
09
38
91
le fait que A est réalisé sachant que B est réalisé. PB(A) = P(A ∙ B) .
.c
ox
rv
la
P(B)
ho
c
.s
Soient deux événements A et B tels que : P(A) ∙ 0 et P(B) ∙ 0. La probabilité de la réalisation simultanée de A
w
w
w
1 – La probabilité que le sac soit accepté alors qu’il présente un défaut est de PE(A) = 1 – 0,94 = 0,06.
Les événements sont indépendants et simultanés donc :
P(A ∙ E) = PE(A) × P(E) = 0,06 × 0,03 = 0,001 8
P(A ∙ E∙ ) = PE∙(A) × P(E∙ ) = 0,92 × 0,97 = 0,892 4
2 – La probabilité que le sac soit accepté à l’issue du contrôle est :
P(A ∙ E ) + P(A ∙ E∙ ) = P(A) = 0,001 8 + 0,892 4 = 0,894 2
3 – La probabilité qu’un sac soit défectueux sachant qu’il a été accepté par le contrôle est :
P(A ∙ E) 0,001 8
PA(E) = = = 0,002
P(A) 0,894 2
42
02
81
3) Le théorème de Bayes
09
15
0:
22
Le théorème de Bayes, appelé théorème des causes ou hypothèses, permet de modifier les probabilités initiales
6.
18
9.
attribuées à différents événements en fonction d’une information nouvelle. Il est souvent utilisé en milieu
21
5.
médical :
:4
04
21
– soit D1 D2…, Dn, un système complet de causes ;
84
88
:
– soit B un événement quelconque de probabilité non nulle qui se produit en même temps que l’un, et un seul,
55
09
38
des Di.
91
:7
tra
Il s’agit de déterminer la probabilité que l’événement B étant réalisé, la cause en soit D1, D2 …
ni
Ke
G
C
N
:E
P(Dk) × PDk(B)
om
PB (Dk ) = n
.c
ox
rv
P(Di) × PDi(B)
la
ho
i =1
c
.s
w
w
w
FICHE
Les prévisions en contexte aléatoire 7
42
02
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ LES VARIABLES ALÉATOIRES
09
38
91
:7
Dans le domaine de la gestion, de nombreux phénomènes sont soumis à divers aléas ; par exemple, la qualité
tra
ni
Ke
Une épreuve est une expérience dont le résultat est incertain mais pour laquelle on connaît l’ensemble des
:E
om
résultats possibles.
.c
ox
rv
la
Un événement élémentaire est l’un des résultats possibles auxquels peut conduire l’épreuve.
ho
c
.s
w
Une variable aléatoire est une application qui permet d’associer à chaque résultat d’une épreuve une proba-
bilité. Un événement aléatoire X peut prendre différentes valeurs réelles xi. A chaque valeur xi de l’événement,
une probabilité peut être associée P(xi).
Par définition :
n
P(xi) = 1 et P(X ⩽ a) + P(X > a) = 1
i=1
Une variable discrète est une variable qui prend des valeurs discontinues dans un intervalle : il s’agit principa-
lement de dénombrements tels que, par exemple, le lancer de dés, le gain d’un jeu de hasard, le nombre de
produits vendus pendant une période, etc.
Une variable continue peut prendre toutes les valeurs réelles à l’intérieur d’un intervalle : le cas le plus fréquent
concerne des mesures telles que, par exemple, la taille, le poids, le chiffre d’affaires, le délai de livraison, etc.
•G
26
La loi de probabilité (ou distribution de probabilité) de la variable aléatoire X exprime l’ensemble des couples
(xi, pi), c’est-à-dire les valeurs xi que peut prendre la variable aléatoire et les probabilités correspondantes.
♦ Application
Une association d’anciens étudiants de DCG a interrogé 100 de ses membres. Il leur a été demandé le nombre de mois passés
avant d’être embauchés.
Les réponses ont été les suivantes :
42
02
81
Mois 1 2 3 4 5 6 7
09
15
0:
Nombre d’étudiants 4 9 25 27 19 11 5
22
6.
18
Soit X la variable aléatoire « durée de la recherche d’emploi ». L’ensemble X se définit ainsi : X = {1, 2, 3 … 7}. Il s’agit d’un
9.
21
5.
ensemble fini.
:4
04
n
21
Déterminons les probabilités associées à chacune des valeurs possibles de X : P(xi) = i avec N = somme des effectifs,
84
88
N
c’est-à-dire 100.
:
55
09
38
91
:7
Variable Xi 1 2 3 4 5 6 7
tra
ni
Ke
Effectif ni 4 9 25 27 19 11 5
G
C
N
:E
SP(xi) = 1
la
ho
c
.s
w
w
A – La fonction de distribution
w
Elle indique la loi de probabilité de X. Elle est généralement représentée par un diagramme en bâtons sur lequel
sont représentées les valeurs possibles de X et les probabilités qui leurs sont associées (P(X = xi)).
B – La fonction de répartition
Elle donne la probabilité que la variable aléatoire X prenne une valeur inférieure à x. Sa représentation s’effectue
à partir des probabilités cumulées croissantes. Elle permet de calculer la probabilité de tout intervalle. Elle est
représentée par une courbe en escalier.
F(x) = P(X < x) = P(xi) et P(a < X ⩽ b) = F(b) – F(a)
xi < x
♦ Suite de l’application
Il est demandé de calculer les probabilités dans les cas suivants :
Quelle est la probabilité d’être embauché moins de 4 mois après la fin de ses études ?
Quelle est la probabilité d’être embauché 4 mois au plus après sa sortie de DCG ?
FICHE 7 ♦ Les prévisions en contexte aléatoire
Quelle est la probabilité d’être embauché plus de 4 mois après la fin de ses études ?
•G
27
Quelle est la probabilité d’être embauché plus de 4 mois mais au plus 6 mois après sa sortie d’études ?
La probabilité d’être embauché moins de 4 mois après la fin de ses études est : P(X< 4) = F(4) = 0,38.
60
04
81
La probabilité d’être embauché 4 mois au plus après sa sortie de DCG est : P(X ⩽ 4) = F(5) = 0,65.
09
15
La probabilité d’être embauché plus de 4 mois après la fin de ses études est :
0:
22
6.
18
P (X > 4) = P(X = 5) + P (X = 6) + P(X = 7) = 0,35
9.
21
= 1 – P (X ⩽ 4) = 1 – P(X < 5) = 1 – F(5) = 1 – 0,65 = 0,35
5.
:4
04
La probabilité d’être embauché plus de 4 mois mais au plus 6 mois après sa sortie d’études est :
21
84
88
P(4 < X ⩽ 6) = P(X ⩽ 6) – P(X ⩽ 4) = F(7) – F(5) = 0,95 – 0,65 = 0,30
:
55
09
L’espérance mathématique d’une variable aléatoire X, notée E(X), est la somme des valeurs prises par X pon-
la
cho
n
E(X) = xip(xi)
i=1
♦ Suite de l’application
Déterminer l’espérance mathématique de la variable aléatoire « durée de la recherche d’emploi ».
xi 1 2 3 4 5 6 7 Total
p(xi) 0,04 0,09 0,25 0,27 0,19 0,11 0,05 1
xi.p(xi) 0,04 0,18 0,75 1,08 0,95 0,66 0,35 4,01
La durée moyenne d’obtention d’un emploi est d’environ 4 mois.
•G
28
L’objectif de la variance est d’exprimer la dispersion de la variable aléatoire par rapport à la tendance centrale
(l’espérance mathématique).
La variance d’une variable aléatoire X, notée V(X), est la somme des carrés des écarts à l’espérance mathéma-
tique, pondérée par les probabilités associées à chacune des valeurs de X :
n
V(X) = [xi – E(X)]2p(xi) = E(X²) – [E(X)]²
i=1
60
Afin de disposer d’une mesure de dispersion qui soit du même ordre que l’espérance, le calcul de la variance est
04
81
fréquemment accompagné de celui de l’écart-type :
09
15
0:
22
s(X) = BV(X)
6.
18
9.
21
L’écart type est fréquemment assimilé à une mesure du risque. Un écart-type important est synonyme d’un risque
5.
:4
04
élevé.
21
84
88
:
55
♦ Suite de l’application
09
38
91
:7
tra
xi 1 2 3 4 5 6 7 Total
:E
om
.c
ox
xi
2
1 4 9 16 25 36 49
xi2.p(xi) 0,04 0,36 2,25 4,32 4,75 3,96 2,45 18,13
La variance est : V(X) = E(X ) – [E(X)] = 18,13 – (4,01) = 2,0499
2 2 2
Espérance Variance
2
E(aX) = a E(X) V(aX) = a V(X)
E(aX + b) = a E(X) + b V(aX + b ) = a2 V(X)
60
04
81
V(X + Y) = V(X) + V(Y) + 2 COV (X,Y)
09
15
Covariance : COV (X, Y) = E[(X – E(X)) × (Y – E(Y))]
0:
E(X.Y) = E(X) × E(Y)
22
6.
COV (X, Y) = E(XY) – E(X) × E(Y)
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
♦ Application (d’après un sujet adapté)
88
:
55
09
38
La société Chocalor produit pour Pâques des œufs en chocolat garnis d’un assortiment de bonbons.
91
:7
tra
La masse de chocolat en gramme d’un œuf vide est une variable aléatoire X d’espérance mathématique E(X) = 50 g et d’écart-
ni
Ke
type s (X) = 3.
G
C
N
:E
La masse de garniture pour un œuf est une variable aléatoire Y d’espérance mathématique E(Y) = 78 g et d’écart-type
om
.c
s (Y) = 4.
ox
rv
la
Le chocolat utilisé pour la fabrication d’un œuf vide coûte 0,01 €, le coût unitaire de fabrication hors matières premières est
w
w
estimé à 0,15 €.
1 – Donner l’expression de Cv en fonction de X et Y.
2 – Déterminer E(Cv ), s (Cv).
3 – Sachant que le coût unitaire d’un œuf, garni et emballé, Cr = 0,16 + 0,01 X + 0,018 Y, démontrer que E(Cr) = 2,064
et s(Cr) = 0,078.
1 – Cv = 0,15 + 0,01 X
Une variable aléatoire est dite continue si elle peut prendre une infinité de valeurs comprises dans un intervalle
[a,b]. Elle se définit par sa fonction de répartition et sa densité de probabilité.
Par exemple, à la naissance, le poids d’un enfant est compris entre 2,6 kg et 5,2 kg. Son poids peut prendre un
nombre infini de valeurs.
60
04
81
f(x)dx = 1
09
I
15
0:
22
6.
18
On appelle fonction de répartition de X, la fonction F définie pour tout réel x de I par :
9.
21
5.
:4
t
04
21
F(x) = f(x)dx
84
88
a
:
55
09
+∞
38
91
F(X) est une fonction positive croissante, lim F(X) = 0 et lim F(X) = 1 d’où f(x)dx = 1.
:7
tra
x→–∞ x → +∞ –∞
ni
Ke
La loi de probabilité associe une probabilité à chaque ensemble de valeurs définies dans un intervalle donné.
G
C
N
:E
Soit un intervalle I et f une densité de probabilité sur I. Une variable aléatoire X, à valeurs dans I, suit une loi de
om
.c
ox
b
w
w
♦ Application
x
Une variable aléatoire continue X prend ses valeurs dans l’intervalle [0, 2]. On sait que la densité de probabilité f(x) = 1 –
2
1. Déterminer la fonction de répartition.
2. Quelle est la probabilité que X ∈ [0,4 ; 1,2] ?
x2 xn + 1
Rappel : la primitive de x est et la primitive de xn est .
2 n+1
x
1 t2 x2
1. La fonction de répartition est F(x) = (1 – t)dt = [t – ] x = x – pour X ∈ [0 ; 2]
0
2 4 0 4
2. La probabilité que X ∈ [0,4 ; 1,2] est :
1,2
1,22 0,42
P(0,4 ⩽ X ⩽ 1,2) = f(x)dx = F(1,2) – F(0,4) = [1,2 – ] – [0,4 – ] = 0,48
0,4 4 4
FICHE 7 ♦ Les prévisions en contexte aléatoire
Soit X une variable aléatoire de densité de probabilité f(x) et dont l’intervalle de définition est ] - ∞ ; + ∞ [.
L’espérance mathématique de X est définie par :
+∞
E(X) = xf(x)dx
–∞
La variance de la variable aléatoire X dont l’intervalle de définition est ] - ∞ ; + ∞ [ est définie par :
+∞
V(X) = x2f(x)dx – [E(X)]2 = E(X2) – [E(X)]2
60
04
–∞
81
09
15
et donc, par définition, l’écart-type : s(X) = BV(X)
0:
22
6.
18
♦ Suite de l’application
9.
21
5.
:4
04
21
Calculer l’espérance mathématique et l’écart-type de la variable aléatoire X.
84
88
:
55
09
2
2
⎡ x2 x3 ⎤
38
⎛ x⎞ 4 8 2
91
E(X) = x ⎜ 1 – ⎟ dx = ⎢ – ⎥ = – =
:7
⎝ ⎠ ⎣2 6 ⎦0 2 6 3
tra
0 2
ni
Ke
2
2 ⎛ x2 ⎞ ⎡ x3 x4 ⎤ 8 16 2
G
C
x2 ⎜ 1 – ⎟ dx = ⎢ – ⎥ = – =
N
E(X2) =
:E
⎝ 2⎠ ⎣3 8 ⎦0 3 8 3
om
0
.c
ox
2
2 ⎛ 2⎞ 2
rv
la
V(X) = – ⎜ ⎟ =
ho
3 ⎝ 3⎠ 9
c
.s
w
w
w
s(X) = 0,47
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
: 88
84
21
04
:4
5.
21
9.
18
6.
22
0:
15
09
81
04
60
FICHE
Les lois usuelles de probabilités 8
60
04
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ LES LOIS DE PROBABILITÉS DISCRÈTES
09
38
91
:7
A – La variable de Bernoulli
tra
ni
Ke
Une variable de Bernoulli est une variable qui ne peut prendre que deux valeurs exclusives, souvent désignées
G
C
N
par « succès » et « échec », avec les probabilités respectives : p et q. Soit une variable aléatoire X qui est égale à
:E
om
.c
1 en cas de succès et 0 en cas d’échec. On dit que X suit une loi de Bernoulli de paramètres p. On note alors :
ox
rv
la
X ➞ ß (1 ; p).
ho
c
.s
w
♦ Application
Un dé est lancé et l’événement (A) qui nous intéresse est « obtenir un 1 » (succès).
L’événement contraire A∙ est « n’obtenir aucun 1 ».
Calculer la probabilité que l’événement A se réalise, que l’événement A∙ se réalise et vérifier que la somme des
probabilités soit égale à 1.
B – La loi binomiale
Soit E une épreuve de Bernoulli (épreuve comportant deux issues : Succès ou Échec). On note p la probabilité de
succès. Soit n ∈ . On répète n fois, de manière indépendante, l’épreuve E et on note X la variable aléatoire égale
•G
34 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
au nombre de succès. Dans ces conditions, la variable aléatoire X suit une loi binomiale de paramètres n et p,
notée X ➞ ß (n ; p).
k k n–k
Pour tout k ∈ {0 ; 1 ; 2 ; … n} ; P(X = k) = C n × p × q
♦ Application
1 5
Reprenons la situation précédente (lancer de 3 dés ; p = et q = ) et notons X le nombre de 1 obtenus.
6 6
Calculer la probabilité d’obtenir deux 1.
Si n, le nombre d’épreuves est de 3, alors la probabilité d’obtenir deux 1 sera de : P(X = 2) = C23 × p2 × q
60
04
3!
81
avec C23 = = 3,
09
2!1!
15
0:
22
1 5
soit une probabilité de P(X = 2) = 3 × ( )2 × = 0,069 4
6.
18
6 6
9.
21
5.
Cette valeur peut être obtenue approximativement par lecture de la table de la loi binomiale.
:4
04
21
Les caractéristiques de la loi binomiale sont les suivantes :
84
88
:
55
Si X ➞ ß (n ; p) avec n ∈ et p ∈ [0 ; 1], alors :
09
38
91
E(X) = n × p
:7
tra
ni
V(X) = n × p × q
Ke
G
C
s(X) = Bnpq
N
:E
om
.c
ox
rv
♦ Application
la
ho
c
.s
w
w
La probabilité qu’il y ait une erreur dans une facture est de 0,5 %. On teste 25 factures.
w
1. Cette épreuve comporte 2 issues : soit il n’y a pas d’erreur, soit il y a des erreurs. Cette variable suit une loi de Bernoulli. De
plus elle est renouvelée 25 fois. Il s’agit donc d’une loi binomiale X ➞ ß (25 ; 0,005).
2. L’espérance mathématique de cette variable est : E(X) = n × p = 25 × 0,005 = 0,125
La variance est de : V(X) = n × p × q = 25 × 0,005 × 0,995 = 0,124375
L’écart-type de la variable X est de : s (X) = 0,3527
3. La probabilité de deux erreurs :
25!
P(X = 2) = C225 × 0,0052 × 0,99523 = × 2,5.10– 5 × 0,891 1 = 6,68 × 10– 3
2!23!
C – La loi de Poisson
FICHE 8 ♦ Les lois usuelles de probabilités
•G
35
1) Définition
La loi de Poisson est la loi des phénomènes rares, de petites probabilités. Elle est utilisée dans le cas d’événe-
ments qui surviennent dans le futur indépendamment du passé, en petit nombre, pendant un laps de temps
donné (appels téléphoniques, clients à un guichet…).
Soit une variable aléatoire discrète X, et λ un nombre réel strictement positif. X est dite variable de Poisson si la
loi est définie par :
λk
P(k) = P(X = k) = e– λ × Avec e = 2,718 28
60
k!
04
81
09
et λ le nombre moyen de survenance de l’événement observé pendant l’unité de temps définie au moment de
15
0:
22
l’observation.
6.
18
9.
Les caractéristiques de la loi de Poisson sont les suivantes :
21
5.
:4
04
E(X) = V(X) = λ
21
84
88
55
:
s(X) = Bλ
09
38
91
:7
tra
♦ Application
ni
Ke
G
C
Un standard téléphonique reçoit en moyenne 0,6 appel à la minute. Quelle est la probabilité pour qu’entre 17 h 59 et
N
:E
om
Soit X la variable « survenance des appels » ; elle suit une loi de Poisson P(λ) = P(0,6)
c
.s
w
0,60
La probabilité de ne recevoir aucun appel est de : P(X = 0) = e– 0,6 × = 0,548 8
0!
0,61
La probabilité de recevoir un appel est de : P(X = 1) = e– 0,6 × = 0,329 3
1!
La probabilité de recevoir plus d’un appel est de :
P(X ⩾ 1) = 1 – P(X ⩽ 1) = 1 – [P(X = 0) + P(X = 1)] = 1 – 0,548 8 – 0,329 3 = 0,121 9
2) Le processus de Poisson
La réalisation d’un événement est liée à la variable temps. Trois conditions doivent être remplies :
– la probabilité de réalisation de l’événement considéré au cours d’un intervalle de temps infiniment petit (dt)
est proportionnelle à sa durée ;
– cette probabilité est indépendante du nombre de réalisations antérieures de l’événement, et demeure
constante au cours de la période d’observation ;
– la probabilité que l’événement se réalise plus d’une fois dans le même intervalle de temps (dt) est faible.
Le nombre X d’événements réalisés au cours d’un intervalle de temps T est une variable de Poisson de paramètre :
λ=p×n
Avec : n = T : rapport de proportionnalité entre T et dt
dt
p : nombre constant de réalisations au cours de l’intervalle de temps dt.
•G
36
♦ Application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Dans un centre commercial, il a été constaté qu’entre 13 heures et 14 heures, lorsqu’une caisse est ouverte, la file d’attente
augmente d’un client toutes les 40 secondes.
1 – Définir la loi de probabilités du nombre de clients arrivant à la caisse durant 2 minutes.
2 – Déterminer la probabilité que ce nombre soit égal à zéro et quatre.
60
04
La variable X « le nombre de clients arrivant à la caisse durant 2 minutes » suit une loi de Poisson de paramètre :
81
09
λ=p×n=1×3=3
15
0:
22
30
6.
2 – La probabilité qu’il n’y ait aucun client à la caisse pendant ce laps de temps est de : P(X = 0) = e– 3 × = 0,049 8
18
0!
9.
21
3 4
5.
La probabilité qu’il y ait quatre clients s’élève à : P(X = 4) = e– 3 ×
:4
= 0,168
04
4!
21
84
88
:
55
09
La loi de Poisson est une loi asymptotique de la loi binomiale. Si n est assez grand et p assez petit, alors la loi
tra
ni
Ke
n ⩾ 30 , p ⩽ 0,10 et n × p ⩽ 15
la
ho
c
.s
w
L’espérance mathématique de la loi de Poisson, λ, est alors égale à l’espérance mathématique de la loi binomiale
w
w
soit λ = np
Y qui suit une loi binomiale ß (100 ; 0,04), peut être approchée par X qui suit la loi de Poisson P car :
– n ⩾ 100 et p ⩽ 0,1
– λ = np = 100 × 0,04 = 4 ⩽ 15
Pour faire 6 roulements, il faut au moins 6 × 15 = 90 billes sans défaut donc au plus 10 billes avec défaut.
P(X ⩽ 10) = 1 – P(X >10) et, d’après la table cumulée, P(X > 10) = 0,003 alors P(X ⩽ 10) = 0,997.
2 ♦ LES LOIS DE PROBABILITÉS CONTINUES
FICHE 8 ♦ Les lois usuelles de probabilités
•G
37
A – La loi exponentielle
La loi de probabilité d’une variable aléatoire a été étudiée dans la fiche 7. Rappelons-nous que :
b
P(a ⩽ X ⩽ b) = f(x)dx
a
60
04
et P(X ⩾ x) = 1 – P(X ⩽ x) = e– λx
81
09
15
0:
22
Les caractéristiques de la loi exponentielle sont :
6.
18
9.
21
l’espérance mathématique : E(X) = 1 , la variance : V(X) = 12 et l’écart-type : s(X) = 1
5.
:4
04
l l l
21
84
88
:
55
09
38
Dans la population constituée de tous les comptes rémunérés de toutes les agences de la banque B, on note T la variable
G
C
B – La loi normale
La distribution normale est une distribution théorique. Elle ne se rencontre jamais exactement dans la nature,
mais de nombreuses distributions réellement observées s’en rapprochent, et ont la forme de la courbe de Gauss :
•G
38 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
une forme en cloche. Elle traduit des situations pratiques très fréquentes, qui font de cette loi l’une des distribu-
tions statistiques majeures.
1) Définition
Une variable aléatoire continue X obéit à une loi normale, ou loi de Laplace-Gauss, de moyenne m et d’écart-type
s, si X admet une fonction de densité définie par :
1 × x–m 2 +∞ +∞ 1 × [ x – m] 2
1 [ σ ]
et 1
f(x) = ×e 2 f(x)dx = ×e 2 σ dx = 1
σ × 2π –∞ –∞ σ × 2π
avec : – ∞ < x < + ∞ s>0
60
04
e = 2,718 28 π = 3,141 59
81
09
15
La probabilité que la variable aléatoire X ait une valeur inférieure à x est donnée par la fonction de répartition :
0:
22
6.
18
9.
x
21
1 × [ x – m] 2
1
5.
F(x) = P(X x) = ×e 2 σ dx
:4
04
σ × 2π
21
–∞
84
88
:
55
2) La loi centrée réduite
09
38
91
Le calcul des valeurs à partir de la fonction de répartition de la variable normale X, notée X = N(m, s), n’est pas
:7
tra
ni
aisé. Les paramètres m et s prennent une infinité de valeurs auxquelles correspond un nombre tout aussi grand
Ke
G
C
de configurations de courbes. C’est pourquoi il est fait usage d’un changement de variable qui va permettre de
N
:E
om
travailler avec une loi normale centrée réduite N(0 ; 1). Cette loi est connue et une table permet de connaître les
.c
ox
s
w
–t 2
La loi de T, notée N(0,1), admet une fonction de densité définie par : f(t) = 1 × e 2
2π
t –t2
et une fonction de répartition notée Π(t) : F(t) = P(t) = P(T t) = 1 ×e 2 dt
–∞ 2π
L’aire totale comprise entre la courbe de densité de probabilité et l’axe des abscisses est égale à 1.
Les tables sont établies pour des valeurs de t positives. La détermination des valeurs pour t négatif se fonde sur
les propriétés suivantes :
La fonction f(t) est paire
FICHE 8 ♦ Les lois usuelles de probabilités
La fonction F(t) est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées Π(– t0) = 1 – Π(t0)
La probabilité associée à un intervalle P(a < T < b) = Π(b) – Π(a)
Si l’intervalle est centré P(– a < T < a) = 2Π(a) – 1
60
ment de ce secteur d’activité, l’entreprise a mené des études afin d’améliorer ses performances.
04
81
L’entreprise a choisi de séparer la production en trois unités, chacune spécialisée dans le montage d’un type de vélo.
09
15
0:
Les nombres de VTT montés chaque semaine dans chaque unité ne sont pas fixes mais sont représentés par des variables
22
6.
18
aléatoires indépendantes qui suivent des lois normales.
9.
21
5.
On note MT la marge nette hebdomadaire, et on admet que la variable aléatoire MT suit une loi normale N(2 070 ; 426).
:4
04
21
Calculer la probabilité que la marge nette hebdomadaire soit :
84
88
– supérieure à 2 100 e ; 55
:
09
Sachant que la marge brute avant imputation des coûts annexes est de 7 270 e, à quel montant faudrait-il limiter
tra
ni
Ke
P(MT > 2 100) = 1 – P(MT < 2 100) Avec un changement de variable T = = = 0,07
c
426 426
.s
w
La probabilité que la marge nette hebdomadaire soit comprise entre 1 900 € et 2 300 € :
P(1 900 < MT < 2 300) = P(MT < 2 300) – P(MT < 1 900) = Π(0,54) – Π(– 0,4) = Π(0,54) – (1 – Π (0,4))
P(1 900 < MT < 2 300) = 0,7054 – (1 – 0,6554) = 0,3608
Quelles que soient les lois de probabilités suivies par les variables aléatoires X1, X2 …… Xn, la variable T tend à
suivre une loi normale centrée réduite lorsque n devient grand. La convergence des lois de Poisson et binomiale
vers la loi normale constituent deux cas particuliers de ce théorème.
a) L’approximation de la loi binomiale par la loi normale
Soit X une variable aléatoire binomiale de loi B(n,o) et T une variable aléatoire définie par :
x – np
T= avec q = 1 – p
Bnpq
60
04
81
Si n est grand et p n’est voisin ni de 1 ni de 0, alors la variable aléatoire T converge en loi vers
09
15
0:
une variable normale centrée réduite. Dans ce cas : E(X) = np et s (X) = Bnpq
22
6.
18
Dans la pratique, cette approximation est opérée dès lors que n ⩾ 30 et p = + ou – 0,5 et q = + ou – 0,5 ou
9.
21
5.
npq ⩾ 10 ou np > 15 et nq > 15
:4
04
21
84
♦ Application (d’après un sujet adapté) 88
:
55
09
38
91
Une entreprise de démarchage par téléphone a procédé à une étude statistique afin d’améliorer sa rentabilité. La probabilité
:7
tra
qu’un appel téléphonique lancé, choisi au hasard au cours d’une journée, soit suivi d’une commande est de 0,065.
ni
Ke
G
Le nombre d’appels lancés au cours d’une journée est 1 000 (on suppose qu’il y a indépendance entre les issues des différents
C
N
:E
appels).
om
.c
ox
On note X la variable aléatoire qui, à chaque jour, associe le nombre d’appels lancés suivis d’une commande.
rv
la
cho
1 – Expliquer pourquoi la loi suivie par X est binomiale. Quels en sont les paramètres ?
.s
w
w
w
Du fait que n > 30, on admet que l’on peut approcher la loi de X par une loi normale. On désigne Y une variable aléatoire
qui suit la loi normale N(65 ; 7,8).
2 – Calculer la probabilité P(50 < Y < 70).
3 – Déterminer le nombre entier le plus proche du nombre a tel que P(65 – a < Y < 65 + a) = 0,8. Quelle signification
concrète peut-on donner à ce résultat ?
1 – Expliquer pourquoi la loi suivie par X est binomiale. Quels en sont les paramètres ?
Pour chaque appel, il n’y a que 2 issues possibles : soit il est suivi d’une commande (probabilité 0,065), soit il ne l’est pas.
On passe 1 000 appels, dont les résultats sont indépendants.
X est la variable aléatoire indiquant le nombre de commandes, c’est-à-dire le nombre d’appels ayant été suivis de commandes. X
suit donc une loi binomiale de paramètres (1 000 ; 0,065).
60
04
81
Soit X une variable aléatoire de Poisson de loi P(λ) et T une variable aléatoire définie par :
09
15
0:
x–λ
22
6.
T=
18
Bλ
9.
21
5.
:4
La variable aléatoire T converge en loi vers une variable normale centrée réduite :
04
21
84
E(X) = λ et s (X) = Bλ
88
:
55
Dans la pratique, cette approximation est opérée dès lors que λ > 15.
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
♦ Application
G
C
N
:E
om
Nous sommes en présence d’un processus de Poisson. L’intervalle de temps dt = 1 minute ; T = 60 minutes ;
w
w
3
p, le nombre constant de réalisations au cours de l’intervalle dt, est égal à
5
3
λ = pT = × 60 = 36 λ étant supérieur à 15, alors le processus de Poisson converge vers la loi Normale de paramètres (36, 6).
5
x – 36 50 – 36
P(X > 50) = P(T > 2,33) = 1 – P(T < 2,33) = 0,0099, soit 0,99 % avec T = = = 2,33
6 6
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
: 88
84
21
04
:4
5.
21
9.
18
6.
22
0:
15
09
81
04
60
FICHE
Échantillonnage et estimation 9
60
04
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ GÉNÉRALITÉS
09
38
91
:7
Lorsque l’entreprise souhaite connaître la fréquence d’achat de divers produits, la proportion de pièces défec-
tra
ni
Ke
tueuses, etc., il est plus facile pour elle de raisonner sur un échantillon que sur la population totale. Cette
G
C
N
étude sera moins onéreuse et l’accès à l’information sera plus rapide. Voici les principaux termes utilisés :
:E
om
– échantillon : partie de la population utilisée pour en tirer des conclusions concernant la population ;
la
ho
c
.s
– échantillonnage : définir les lois des échantillons en fonction des paramètres de la population ;
w
w
w
– estimation par intervalle de confiance : donner un intervalle tel qu’il y ait une certaine probabilité (95 %
par exemple) pour que le paramètre de la population en fasse partie. Cela permet de diminuer le risque de se
tromper ;
– test d’hypothèse : permet de savoir si un échantillon correspond à une norme fixée pour la population.
2 ♦ LA DISTRIBUTION D’ÉCHANTILLONNAGE
A – La distribution d’échantillonnage des moyennes
La distribution d’échantillonnage des moyennes consiste en la distribution des moyennes arithmétiques possibles
de tailles données n pouvant être formée à partir de la population.
60
04
81
La variation de ces moyennes est appelée variation d’échantillonnage. Il existe trois types de distribution de
09
15
probabilités.
0:
22
6.
18
9.
1) La distribution de population
21
5.
:4
04
Cette distribution est unique et fixe. Elle a les caractéristiques suivantes :
21
84
Moyenne : m = Sx avec N la taille de la population et Écart-type : s = S(x – m)
88
B
2
:
55
09
N N
38
91
:7
2) La distribution d’échantillons
tra
ni
Ke
Il existe autant de distributions qu’il y a d’échantillons différents. Chaque échantillon a ses propres caractéris-
G
C
N
:E
Elle est unique et fixe pour un n donné. L’écart-type dépend de la taille de l’échantillon. Ses caractéristiques sont
w
w
les suivantes :
Moyenne : mx∙ = m et Écart-type, appelé erreur type : sx∙ = s × N – n
Bn N–1 B
avec N = la taille de la population ; n = la taille de l’échantillon et s = l’écart-type de la population.
La moyenne X, variant d’un échantillon à l’autre, est une estimation ponctuelle de μ, μ étant la moyenne de
la variable X définie sur la population mère.
♦ Application
FICHE 9 ♦ Échantillonnage et estimation
•G 45
Une entreprise utilise 5 machines pour remplir des paquets de riz. Chaque machine est calibrée afin de remplir des paquets
de 500 g. Le poids du paquet peut légèrement varier, il suit une loi normale de paramètre μ = 500 et s = 5. Sur chaque
machine, il est prélevé en fin de journée 20 paquets.
1) Déterminer les paramètres de la loi du poids moyen de l’échantillon.
2) Déterminer la probabilité que le poids moyen des 100 paquets prélevés soit inférieur ou égal à 499 g.
1) Les paramètres de la loi du poids moyen : l’échantillon est formé de 20 x 5 = 100 éléments.
Tous ces éléments proviennent d’une population mère dont le poids suit une loi normale.
La distribution d’échantillonnage de moyennes suit une loi normale de paramètres :
60
04
s 5
81
μ = 500 et sx = = = 0,5
09
Bn B100
15
0:
22
2) La probabilité que le poids moyen des 20 paquets soit inférieur à 499 g est de :
6.
18
X–μ
9.
499 – 500
21
Dans un premier temps, il faut effectuer un changement de variable t = = = –2
5.
s 0,5
:4
04
P(X < 499) = P(T < – 2) = 1 – P(T < 2) = 1 – 0,977 2 = 0,022 8
21
84
88
La probabilité que l’un des paquets prélevés pèse moins de 499 g est de 2,28 %.
:
55
09
38
91
Soit une population dont une certaine proportion (p) d’éléments possède une certaine propriété. La loi consiste
G
C
pq )
.c
n
la
ho
c
.s
w
w
avec : p = la proportion dans la population des individus possédant une certaine caractéristique ;
w
q = 1 – p;
n = taille de l’échantillon ⩾ 30.
♦ Application
Une entreprise fabrique des pièces mécaniques. Elle met en place une politique de recherche de qualité. Suite à une nouvelle
organisation et à la révision complète des machines, le taux de pièces défectueuses est tombé à 1 %. Un contrôle est effectué
sur 5 000 pièces.
Déterminer la loi de la fréquence de l’échantillon.
Quelle est la probabilité que cette fréquence soit inférieure à 1,2 % ?
3 ♦ L’ESTIMATION
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
L’estimation est la réciproque de l’échantillonnage. Comment, à partir d’informations calculées sur un échantil-
lon, peut-on retrouver les informations de la population ?
60
04
Une estimation ponctuelle m de la moyenne μ de la population est m = μe
81
09
15
0:
Bn – 1 s
n
22
Une estimation ponctuelle s de l’écart-type s de la population est s =
6.
18
e
9.
21
5.
:4
04
21
♦ Application
84
88
:
55
09
Un commercial a calculé que sur 21 jours il consommait en moyenne 13 litres d’essence par jour avec un écart-type de 2 litres.
38
91
:7
20
rv
la
La consommation d’essence par jour suit une loi normale de paramètres (13 ; 2,05). Il ne s’agit que d’une estimation, il n’est pas
ho
c
.s
possible de retrouver les caractéristiques exactes de la consommation journalière. L’estimation ponctuelle permet de disposer d’une
w
w
w
valeur de référence.
2) L’intervalle de confiance
L’intervalle de confiance permet d’estimer un paramètre x, inconnu, par un intervalle (a,b). Cet intervalle contient
x avec une probabilité de α, α étant le coefficient de confiance.
P(x ∈ (a, b)) = α
Selon le théorème de la limite centrale, si la taille de l’échantillon est grande, c’est-à-dire au moins égale à 30,
alors la variable aléatoire X obéit à une loi normale de paramètres : (m, s ). La valeur t est donnée dans la table
de la loi normale. Bn
s s
P(m ∈ (a, b)) = P(x – t <m<x+t )=α
Bn Bn
Si la taille de l’échantillon est inférieure à 30 et la population mère distribuée normalement, la valeur de t cor-
respondant à α s’obtient par la lecture de la table de la loi de Student-Fisher.
S S
P(m ∈ (a, b)) = P(x – t <m<x+t )=α
Bn Bn
♦ Suite de l’application
FICHE 9 ♦ Échantillonnage et estimation
•G
47
60
04
Il y a 95 % de chances que la moyenne inconnue m de la population soit comprise entre 12,06 litres et 13,93 litres.
81
09
15
0:
22
B – L’estimation d’une proportion
6.
18
9.
21
1) L’estimation ponctuelle
5.
:4
04
21
Soit un caractère (ou attribut) A sur une population dont la proportion p est inconnue. Un échantillon de taille
84
88
:
n (tirage avec remise) est prélevé, la proportion pe d’individus ayant le caractère A a été calculée.
55
09
38
pq
B
ni
n
B
rv
Si n < à 30 alors sp = e e
p
e e
♦ Application
Un commissaire aux comptes effectue un sondage. Sur les 160 fournisseurs interrogés, 40 se disent prêts à accorder une
remise supplémentaire.
Déterminer les paramètres de la population.
40
La proportion de fournisseurs prêts à faire un geste est de pe = = 0,25 et
160
0,25 × (1 –0,25)
sp =
B 160
= 0,034. La population suit une loi normale de paramètres (0,25 ; 0,034).
pq
La loi de probabilité de f est une loi normale de paramètres (p,
Bn ):
60
Les valeurs de p et q sont inconnues ; elles sont estimées par f = pe = 0,25.
04
81
La valeur de t est donnée par la table de la loi normale centrée réduite : P{– t < T < t} = 0,80 = 2 Π(t) – 1 d’où Π(t) = 0,9 et
09
15
d’après la table t = 1,28.
0:
22
0,25 × (1 – 0,25)
6.
B
18
L’intervalle de confiance à 80 % a pour bornes : a = 0,25 – 1,28 = 0,206 et b = 0,294.
9.
160
21
5.
Il y a 80 % de chances que la proportion de fournisseurs prêts à accepter des remises soit comprise entre 20,6 % et 29,4 %.
:4
04
21
84
88
4 ♦ LES TESTS DE COMPARAISON 09
55
:
38
91
Les statistiques développent des méthodes qui permettent de déterminer les caractéristiques d’une population
:7
tra
en partant d’observations. Pour ce faire, il a fallu poser des hypothèses. En général, la situation se résume en
ni
Ke
G
deux hypothèses :
C
N
:E
Un test d’hypothèses est une règle de décision qui permet, sur la base des données observées et avec des risques
.s
w
w
w
n
χ2 = (effectif observé – effectif théorique)2
i=1 effectif théorique
L’étape suivante consiste à déterminer le nombre de degrés de liberté (v) : il s’agit du nombre de valeurs
aléatoires qui ne peuvent pas être déterminées par une équation.
FICHE 9 ♦ Échantillonnage et estimation
Par exemple, pour obtenir la somme 5 à l’aide de deux chiffres, on peut choisir le premier chiffre, mais le deu-
•G
49
xième est obtenu par soustraction. Il y a deux variables aléatoires mais un seul degré de liberté.
Autre exemple : l’échantillon est réparti en 5 classes, l’effectif total est connu ainsi que les effectifs des classes 1
à 4. La classe 5 s’obtient par déduction. Le nombre de degrés de liberté est de 4.
Si r = nombre de classes, alors v = r – 1.
Pour finir, il convient de déterminer le risque (seuil de signification) que l’on souhaite prendre, 5 % par
exemple ; on lit dans la table χ2 la valeur critique (β) correspondante à ce seuil et au nombre de degrés de liberté :
– si χ2 calculé est inférieur à β, on ne peut pas rejeter l’hypothèse H0. Rien ne permet de dire que la distribution
observée est différente de la distribution théorique ;
66
– si χ2 calculé est supérieur à β, on peut rejeter l’hypothèse H0, La loi retenue ne traduit pas correctement la
06
81
09
distribution.
15
0:
22
6.
18
9.
21
♦ Application (d’après un sujet d’examen)
5.
:4
04
21
84
L’expert-comptable désire comparer les proportions d’erreurs constatées parmi les deux types de saisies suivantes : enregistre-
88
:
55
ment des factures et traitement de la paye.
09
38
91
Effectuer un test du c2, au seuil de risque de 5 %, permettant de décider s’il y a ou non indépendance entre la
C
N
:E
Les observations et effectifs théoriques sont résumés dans les tableaux suivants :
ho
c
.s
w
w
B – Le test d’hypothèses
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Le test d’hypothèses permet de savoir si la proportion p de la population mère respecte ou non la norme ou le
standard (il s’agit du contrôle statistique de la qualité ; cf. Fiche 35).
66
06
On y a trouvé 7 billes présentant le défaut de surface.
81
09
15
À l’aide d’un test d’hypothèse au niveau a = 0,04, et des résultats de l’échantillon, décider si le nouvel abrasif dimi-
0:
22
nue ou non la proportion de billes ayant le défaut de surface.
6.
18
9.
21
5.
Le test porte sur la proportion p de billes ayant le défaut de surface avec le nouvel abrasif.
:4
04
21
Les hypothèses sont :
84
88
– H0 : p = 0,016 (pas de diminution)
:
55
09
B n ) avec p = 0,016 et
pq
:7
0,016 × (1 – 0,016)
Bn =B
pq
G
C
= 0,005
N
:E
630
om
.c
La table ne donne pas de valeurs inférieures à 0,5. La table donne la probabilité que π(t) = 0,96. On trouve t = 1,75. Par symétrie,
ho
c
.s
s – 0,016
Le changement de variable = – 1,75, d’où : s = 0,007 25
0,005
La règle de décision :
– si f < s alors on rejette H0 ;
– si f > s alors on accepte H0.
7
Dans le cas présent, la fréquence de l’échantillon est f = = 0,011
630
f > s donc on accepte H0 ; il n’y a pas de diminution significative de la proportion étudiée.
FICHE
La performance économique 10
66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
Le rôle du contrôle de gestion est de piloter la performance. 88
:
55
09
38
91
:7
1 ♦ DÉFINITION
tra
ni
Ke
G
D’après l’auteur Annick Bourguignon, « En matière de gestion, la performance est la réalisation des objectifs
C
N
:E
organisationnels. »
om
.c
ox
La loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001 a introduit la notion de performance dans
rv
la
ho
le secteur public. Donc tous les secteurs, qu’ils soient marchands ou non marchands, sont concernés.
c
.s
w
w
w
2 ♦ LE LANGAGE DE LA PERFORMANCE
Les différentes notions associées à la performance sont souvent intégrées dans un schéma du type
Objectifs-Moyens-Résultat :
Il n’est pas possible de mesurer une performance sans objectifs définis. Et il n’y a pas de résultat sans moyens
attribués.
•G
52
– la pertinence correspond à l’adéquation entre les moyens mobilisés et les objectifs fixés ;
– l’efficacité est le rapport entre les résultats et les objectifs fixés. Par exemple, livrer un produit dans les délais
fixés ;
– l’efficience est le rapport entre les réalisations et les dépenses engagées ou, d’une manière générale, entre
les résultats obtenus et les moyens mis en œuvre. Par exemple, produire une pièce de qualité au moindre coût.
66
leur performance et de son amélioration : le tableau de bord et le reporting.
06
81
09
Ces deux outils de gestion sont développés Fiche 36.
15
0:
22
6.
18
9.
4 ♦ LES PRINCIPAUX OUTILS DE LA PERFORMANCE
21
5.
:4
04
21
Le tableau ci-dessous liste les principaux outils développés dans différentes fiches de ce livre :
84
88
:
55
Les prix de cession internes Fiche 19
09
38
91
:7
66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ LES BASES DU MODÈLE
09
38
91
:7
A – Définition
tra
ni
Ke
Le coût complet d’un objet est « constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être rapportées par tout
.c
ox
rv
traitement analytique approprié : affectation, répartition, imputation… ». Il constitue le coût de revient. Il per-
la
cho
met de dégager le résultat par produit ou par objet de coût par comparaison avec le chiffre d’affaires.
.s
w
w
w
Affectation
Charges
directes
Centres Coûts
Répartition Imputation Imputation
Charges auxiliaires Centres
indirectes principaux
Répartition
66
06
Un centre d’analyse est « une division de l’unité comptable dans laquelle sont groupés, préalablement à leur
81
09
15
imputation aux coûts des produits, les éléments de charge qui ne peuvent leur être directement affectés ». Ces
0:
22
centres correspondent généralement à des centres de responsabilité (cf. Fiche 18).
6.
18
9.
21
Ces centres se décomposent en :
5.
:4
04
– centres principaux qui correspondent au cycle « achat-production-vente » d’où des centres Approvisionnement,
21
84
Assemblage ou Distribution, par exemple ;
88
:
55
– centres auxiliaires qui remplissent des fonctions communes à plusieurs activités (l’entretien, la gestion admi-
09
38
91
L’affectation est l’inscription immédiate d’une charge à un compte de coût sans calcul préalable.
Ke
G
C
N
La répartition est un « un travail de classement des charges aboutissant à l’inscription dans les comptes de
:E
om
reclassement et les centres d’analyse, des éléments qui ne peuvent être affectés faute de moyens de mesure. Une
.c
ox
rv
répartition s’effectue à l’aide d’une clé de répartition fondée sur des relevés ».
la
ho
c
.s
L’imputation est l’« inscription des coûts des centres d’analyse aux coûts des produits en proportion des unités
w
w
w
Attention ! Nous nous limiterons à l’étude des entreprises industrielles, plus complexes.
FICHE 11 ♦ Les coûts complets traditionnels ou la méthode des centres d’analyse
La répartition primaire consiste à affecter le total des charges indirectes dans tous les centres, d’après des clés
de répartition qui vous seront données, le plus souvent en pourcentage.
La répartition secondaire correspond à la réaffectation des charges des centres auxiliaires vers les centres
principaux. La répartition en escalier (sans réciprocité) et la répartition croisée seront étudiées Fiche 12.
Un tableau de répartition à double entrée permet de présenter les répartitions : sur les lignes, sont inscrites les
charges indirectes ; dans les colonnes, les centres d’analyse.
Dans le même tableau, il est possible de procéder à l’imputation des charges indirectes sur la base d’unités
66
d’œuvre ou d’assiette de frais (souvent, seul le terme unité d’œuvre est utilisé).
06
81
09
L’unité d’œuvre est une unité physique : le kilo de matière achetée pour le centre Approvisionnement, par
15
0:
exemple.
22
6.
18
9.
L’assiette de frais est une unité monétaire : 1 e de vente pour le centre Distribution, par exemple.
21
5.
:4
La difficulté est de trouver une unité de mesure raisonnablement représentative des charges imputées.
04
21
84
Le coût correspondant se calcule ainsi :
88
:
55
09
38
91
Taux de frais =
:E
Assiette de frais
om
.c
ox
rv
la
ho
♦ Application
c
.s
w
w
w
L’entreprise REP vous fournit le tableau de répartition des charges indirectes suivant :
Centre
Centres principaux
auxiliaire
Charges indirectes Montants Entretien Approvisionnement Assemblage Distribution Total
Répartition primaire
Charges externes 200 000 30 % 25 % 20 % 25 % 100 %
Charges de personnel 350 000 5% 30 % 35 % 30 % 100 %
Répartition secondaire
Entretien 35 % 60 % 5% 100 %
Effectuer les répartitions primaire et secondaire des charges indirectes. En déduire le coût de l’unité d’œuvre (UO)
ou le taux de frais.
•G
56 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
66
h de main
06
Unité d’œuvre (UO) kg de matière 1 e de vente
81
d’œuvre
09
15
0:
Nombre d’UO 2 100 2 500 90 000
22
6.
18
86,73 (3)
9.
Coût de l’UO 83,60 1,77
21
5.
:4
(1) 200 000 × 30 % = 60 000 (2) 77 500 × 35 % = 27 125 (3) 182 125 / 2 100 = 86,73
04
21
84
88
:
55
4 ♦ LA VALORISATION DES STOCKS
09
38
91
:7
La méthode d’évaluation des stocks préconisée est soit celle du Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP, soit
tra
ni
Ke
après chaque entrée, soit en fin de période), soit celle du Premier Entré Premier Sorti (ou PEPS).
G
C
N
:E
om
Attention ! Lors de l’examen, la méthode utilisée est celle des coûts unitaires moyens pondérés après chaque entrée. C’est
.c
ox
rv
Après chaque entrée, il faut calculer le coût unitaire moyen pondéré (CUMP) ainsi :
Valeur du stock précédent + Valeur de l’achat
CUMP =
Quantité du stock précédent + Quantité achetée
♦ Application
Une entreprise assemble des remorques. Elle vous communique les rares mouvements de matières premières, pour le mois de
mai :
Le 3 mai : bon d’entrée (BE) no 1 36 articles à 60 e l’un
Le 14 mai : bon de sortie (BS) no 1 10 articles
Le stock initial est de 58 articles à 62 € l’un.
Valoriser les stocks selon la méthode du CUMP après chaque entrée. Arrondir à deux décimales.
FICHE 11 ♦ Les coûts complets traditionnels ou la méthode des centres d’analyse
•G
57
66
06
81
09
15
5 ♦ LA HIÉRARCHIE DES COÛTS
0:
22
6.
18
Les différents coûts s’enchaînent dans un ordre logique. Voici les différentes étapes dans le cas d’une entreprise
9.
21
5.
industrielle :
:4
04
21
84
1re étape – Calcul du coût d’achat
88
:
55
09
38
Coût d’achat des matières achetées = Prix d’achat des matières premières
91
:7
Les charges indirectes sont toujours calculées de la même façon, à savoir : Coût d’unité d’œuvre multiplié
C
N
:E
♦ Application
la
ho
c
.s
w
w
Cette étape permet donc de calculer le coût d’achat des matières consommées utilisé dans la troisième étape.
Exemple : stock de marchandises
ENTREES SORTIES
Q PU Montant Q PU Montant
Stock initial 450 1 264* 569 000 Sortie 2 250 1 440 3 240 000
Entrée 1 500 1 450 2 175 000
Entrée 800 1 520 1 216 000 Stock final 500 1 440 720 000
2 750 1 440 3 960 000 2 750 1 440 3 960 000
66
CUMP = 3 960 000/2 750 = 1 440 qui sert pour valoriser la sortie (soit le coût d’achat des marchandises vendues)
06
81
et le stock final.
09
15
0:
*Valeur arrondie (en réalité, PU = 1 264,44 e)
22
6.
18
9.
3e étape – Calcul du coût de production des produits fabriqués
21
5.
:4
04
21
Coût de production des produits fabriqués = Coût d’achat des matières consommées (de l’étape 2)
84
88
+ Autres charges directes de production + Charges indirectes de production
:
55
09
38
91
Cette étape permet de calculer en partie le coût de revient étudié dans l’étape 6 ci-dessous.
Ke
G
C
N
=
w
w
Attention ! Les difficultés liées aux calculs des coûts complets selon la méthode des centres d’analyse seront étudiées Fiche 12.
FICHE 11 ♦ Les coûts complets traditionnels ou la méthode des centres d’analyse
La société LEOL commercialise deux modèles de chariots de golfs : le modèle classique « Golfy Loisir » et le modèle motorisé
« Golfy intense ».
En vous aidant des annexes 1 et 2, calculer, selon la méthode des centres d’analyse, le coût de production, le coût
de revient et le résultat unitaire de chacun des modèles de chariots. Calculer également le résultat total par produit
et le résultat global de la division Golfy. Commenter les résultats obtenus.
Annexe 1 – Informations générales
Modèle Loisir Modèle Intense
66
Nombre de chariots fabriqués et vendus 836 164
06
81
Prix de vente unitaire 122 e 311 e
09
15
0:
Prix unitaire d’achat des fournitures 18,30 e 49,60 e
22
6.
18
9.
L’entreprise travaille sans stocks de fournitures, s’approvisionnant au fur et à mesure de ses besoins. Il n’y a eu ni stock initial ni stock
21
5.
final de chariots.
:4
04
21
84
88
Modèle Loisir Modèle Intense
:
55
09
38
66
06
– Approvisionnement 0,50 18,30 9,15 49,60 24,80
81
09
15
– Assemblage 94,50 0,50 47,25 1,50 141,75
0:
22
6.
Total 86,90 222,75
18
9.
21
Charges indirectes de distribution 0,10 122 12,20 311 31,10
5.
:4
04
99,10 283,85
21
Coût de revient
84
88
Prix de vente 122,00 311,00
:
55
09
Le résultat global est positif mais certains points posent problèmes : le modèle Loisir contribue à hauteur de 81 % au résultat global
.c
ox
(19 144,40 / 23 597), alors que le Directeur Général envisage de privilégier l’autre modèle. Le coût et le résultat du modèle Loisir
rv
la
ho
sont plus performants que ceux du modèle Intense. En effet, son résultat représente 18,77 % (22,9 / 122) du prix de vente contre
c
.s
8,73 %, et son coût est trois fois moins élevé. La stratégie envisagée par le Directeur Général n’est pas pertinente et ne peut
w
w
w
66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ LES PRESTATIONS RÉCIPROQUES
09
38
91
:7
tra
Les prestations réciproques désignent le fait que des centres auxiliaires se fournissent réciproquement des pres-
ni
Ke
tations. Pour déterminer le montant de chaque centre auxiliaire à répartir, il est alors nécessaire de poser un
G
C
N
:E
♦ Application
w
w
w
Entretien 10 %
Administration 5%
{ E = 2 000 + 5 % A
A = 3 700 + 10 % E
•G
62
66
06
81
par exemple). Il existe alors des produits en-cours (ces en-cours pouvant être initiaux et/ou finaux).
09
15
0:
Les en-cours initiaux seront achevés durant la période étudiée. Les en-cours finaux, au contraire, seront ache-
22
6.
18
vés durant la période suivante.
9.
21
5.
On peut en déduire qu’en cas d’en-cours, le coût de production des produits terminés se calcule ainsi :
:4
04
21
84
88
Coût de la production des produits terminés (ou finis) =
:
55
09
Coût de production de la période + En-cours initiaux – En-cours finaux
38
91
:7
tra
ni
♦ Application
ox
rv
la
ho
c
L’entreprise PROD a calculé un coût de production pour 1 000 produits, pour le mois de mai.
.s
w
w
w
Les en-cours initiaux sont évalués à 7 500 €. Les en-cours finaux à 10 000 €.
Calculer le coût de la production terminée.
Certaines fabrications donnent, en plus du produit principal, des déchets, des rebuts et des sous-produits :
– un déchet est un résidu de matière première : copeaux de métal ou sciure de bois, par exemple ;
– un rebut est un produit qui présente des défauts donc non conforme : pièces cassées, par exemple ;
– un sous-produit est un produit secondaire obtenu au cours de la fabrication d’un produit principal. Par
exemple, le bitume qui résulte du raffinage du pétrole. Ils sont considérés, soit comme des déchets, soit
comme des produits (certains préfèrent alors le terme de coproduit) et traités en tant que tels.
Si ces produits dérivés peuvent être vendus : le prix de vente ou la marge est soustrait du coût de pro-
duction du produit principal, ou bien ajouté au résultat du produit principal.
66
06
81
09
15
♦ Application
0:
22
6.
18
9.
L’entreprise X a produit 2 000 articles. Le coût de production correspondant est de 5 000 €.
21
5.
:4
04
Durant le processus de fabrication, 2 tonnes de ferraille mêlée ont pu être triées et « mises de côté » car elles ont une valeur
21
84
marchande.
88
:
55
Le prix d’achat, par un ferrailleur, de ferraille mêlée est de 100 € la tonne.
09
38
91
Si ces produits résiduels peuvent être recyclés : la valeur retenue est, d’une part, soustraite du coût de
w
production du produit fini dont ils sont dérivés et, d’autre part, ajoutée au coût de production du produit
fini auquel ils sont intégrés.
Par exemple, le granulé de bois (ou pellet) est un petit cylindre de sciure de bois très fortement compressée. La
valeur de la sciure est soustraite du coût de production du stère de bois vendu et intégrée au coût de production
des granulés.
Si ces produits résiduels sont inutilisables : dans ce cas, ils n’ont pas de valeur d’échange. Mais les frais enga-
gés pour les éliminer sont à incorporer aux coûts de production des produits finis.
Par exemple, la récupération des déchets professionnels par les déchetteries est payante.
♦ Application
Une entreprise vient jeter 2 m3 de déchets à la déchetterie municipale. L’entreprise doit payer 7 e par m3 lors de son arrivée.
Les frais de transport sont évalués à 20 e.
Déterminer le coût de traitement des déchets à ajouter, par l’entreprise, à son coût de production pour obtenir le
coût de production définitif des produits finis.
Il faudra ajouter : (2 × 7) + 20 = 34 €.
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
: 88
84
21
04
:4
5.
21
9.
18
6.
22
0:
15
09
81
06
66
FICHE
Les coûts basés sur les activités (ABC) 13
66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ ORIGINE ET PRINCIPES DE LA MÉTHODE
09
38
91
:7
Cette récente méthode est née aux États-Unis dans les années 1980.
tra
ni
Ke
L’évolution de la structure des coûts, de nouvelles méthodes de travail ont entraîné une remise en cause de la
G
C
N
– les coûts indirects sont devenus prépondérants (recherche et développement, gestion des ventes, etc.) et leur
ox
rv
la
répartition est souvent considérée comme arbitraire dans les méthodes classiques ;
cho
.s
– les entreprises travaillent, de plus en plus souvent, en flux tendus, ce qui entraîne la disparition des stocks et
w
w
w
« Une activité est définie comme un ensemble de tâches homogènes caractéristiques d’un processus de réalisation de la
chaîne de valeur et consommateur de ressources. »
66
06
2e étape – Calculer le coût des activités
81
09
15
À noter que de nombreuses consommations sont indirectes par rapport aux produits mais directes par rapport
0:
22
aux activités. Ce qui permet de répondre à une limite des coûts complets traditionnels : l’arbitraire de la venti-
6.
18
9.
lation des charges indirectes.
21
5.
:4
04
21
Attention ! Le jour de l’examen, les montants vous seront donnés.
84
88
:
55
09
Dans cette méthode, les unités d’œuvre sont remplacées par des inducteurs de coûts.
tra
ni
Ke
L’inducteur est une unité de mesure qui sert à mesurer la consommation du coût de l’activité par le produit et
G
C
N
Attention ! Lors de l’examen, les types d’inducteurs sont très différents les uns des autres.
À noter également que les activités qui ont le même inducteur sont regroupées dans un même centre.
♦ Application
Une entreprise monte et expédie 900 produits A et 1 000 produits B dans un atelier unique.
Prix de vente unitaire : 125 € pour A et 150 € pour B.
Coût des matières premières : 50 € par produit.
Une analyse de l’entreprise a permis d’identifier deux activités : le montage automatisé pour un coût total de 85 000 € et
l’expédition pour un coût total de 10 000 €.
L’inducteur du montage automatisé est l’heure machine. Le temps de passage pour A est de 10 minutes et pour B de
4 minutes.
L’inducteur pour l’expédition est le poids des produits livrés. Chaque produit pèse 1 kg.
FICHE 13 ♦ Les coûts basés sur les activités (ABC)
– Calculer les coûts unitaires, le résultat unitaire de chacun des produits, le résultat global et commenter.
A B
66
06
81
Matières 50,00 50,00
09
15
0:
Montage automatisé (10/60) × 392,31 = 65,38 26,15
22
6.
18
9.
Coût de production 115,38 76,15
21
5.
:4
Expédition 5,26 × 1 = 5,26 5,26
04
21
84
Coût de revient 120,64 81,41
88
:
55
09
66
06
81
09
15
0:
22
6.
18
9.
21
5.
:4
04
21
84
88
:
55
1 ♦ INTRODUCTION
09
38
91
:7
Les méthodes de coûts partiels n’intègrent qu’une partie jugée pertinente des charges incorporables de la
tra
ni
Ke
comptabilité générale. Les autres charges ne sont pas réparties entre les produits ou activités.
G
C
N
Elles restent constantes pour une structure donnée. Elles varient par Dotations aux
Charges fixes
paliers, en cas de changement de structure. amortissements
Charges directes Elles sont directement affectées ou imputées sans ambiguïté à un coût. Main-d’œuvre directe
Charges indirectes Elles se rapportent à plusieurs coûts. Consommation d’énergie
Les différentes méthodes de calcul de coûts partiels sont présentées dans le tableau suivant avec les catégories
de charges concernées :
Charges directes Charges indirectes
Charges variables Charges fixes Charges variables Charges fixes
Méthode des coûts variables X X
Méthode des coûts directs X X
Méthode des coûts spécifiques X X X
•G
70
Les charges variables (communément appelées charges opérationnelles) sont des charges « qui varient avec le
volume d’activité de l’entreprise, sans qu’il y ait nécessairement exacte proportionnalité entre la variation
des charges et la variation du volume des produits obtenus ».
Les charges variables unitaires sont constantes par rapport à l’activité.
Exemple : le litre de jus coûte 0,50 €.
Si l’on commande 10 litres, le coût total est égal à 10 × 0,5 = 5 €.
Le coût total passe à 10 € si l’on commande 20 litres.
Les charges fixes (communément appelées charges de structure) sont constantes quel que soit le volume
63
60
d’activité, dans le cadre d’une structure donnée. Elles évoluent par paliers, en cas de changement de
86
09
structure.
15
8:
14
Les charges fixes unitaires sont décroissantes par rapport à l’activité.
2.
22
3.
25
Exemple : les coûts fixes du centre montage représentent 3 410 € pour 1 240 heures machine soit un coût uni-
7.
19
taire égal à 2,75. Si le nombre d’heures de montage est de 1 300 heures (suite à un problème de réglage des
4:
10
42
machines), le coût unitaire fixe est alors de 3 410/1 300 = 2,62.
88
:8
24
Les charges semi-variables comportent une partie fixe et une partie variable.
55
99
31
t:5
Le coût variable est « constitué seulement par les charges qui varient avec le volume d’activité de l’entreprise
N
:E
om
[…] » :
.c
ox
rv
la
o
ch
Les coûts fixes sont calculés globalement. En effet, il est souvent arbitraire de répartir ces coûts entre diffé-
rents produits (comment répartir le salaire du personnel administratif entre les différents produits ?).
Les différents éléments de calcul sont intégrés dans un compte de résultat différentiel :
A B Total %
Chiffre d’affaires
– Charges variables des produits vendus
= Marge sur coût variable (MCV) S MCV
– Charges fixes (CF) S CF
= Résultat (R) R
La méthode cherche à dégager les marges sur coûts variables (MCV) des différents produits afin de mesurer
leur contribution à l’absorption des charges fixes. Elle n’a donc d’intérêt que si la part des charges variables est
importante dans la structure des coûts.
Le taux de marge sur coût variable est pertinent à calculer, notamment pour l’analyse.
63
60
– Charges variables 11 200 20 400 9 200
86
09
15
8:
Marge sur coût variable 12 600 3 600 4 800 21 000 33,98 %
14
2.
22
Taux de MCV 52,94 % 15,00 % 34,29 %
3.
25
7.
19
– Charges fixes 11 900
4:
10
42
Résultat 9 100 14,72 %
88
:8
24
55
L’entreprise dégage un résultat positif. Le modèle Fashion, avec un taux de MCV de 53 % environ, est celui qui absorbe le mieux
99
31
Dans cette méthode de coût, les stocks sont évalués au coût variable. Si un stock final apparaît, il y aura
C
N
:E
une différence entre le résultat obtenu ci-dessus et le résultat comptable obtenu dans la méthode du coût
om
.c
ox
complet. Cette différence correspond à la part de charges fixes incluses dans les stocks en coût complet.
rv
la
o
ch
♦ Suite de l’application
Le contrôleur de gestion de l’entreprise FCS, lors du calcul de coût complet, constate que le modèle Classic dégage une perte
comme le détaille le tableau suivant :
Faut-il abandonner la commercialisation de ce produit Classic sachant que les coûts fixes restent identiques ?
•G
72
63
– les charges fixes peuvent prendre de l’importance dans certaines entreprises (logistique, gestion de la qualité,
60
86
09
administration des ventes, par exemple). Dans cette méthode, elles sont traitées comme une « masse » unique.
15
8:
14
Quid de l’analyse ?
2.
22
– à long terme, les décisions stratégiques telles que les nouveaux investissements se répercutent sur les
3.
25
7.
charges fixes (dites de structure). L’analyse par la méthode des coûts variables est donc valable uniquement
19
4:
10
à court terme.
42
88
:8
24
55
– des charges qui lui sont directement affectées : ce sont le plus souvent des charges opérationnelles (ou
N
:E
om
variables) ;
.c
ox
rv
– des charges qui peuvent être rattachées à ce coût sans ambiguïté même si elles transitent par des centres
la
o
ch
d’analyse ; certaines de ces charges sont opérationnelles (ou variables, d’autres sont de structure (ou fixes) ».
.s
w
w
w
Dans cette méthode, seuls les coûts directs sont détaillés par produit :
Coût direct = Charges variables directes + Charges fixes directes
Ce qui permet de calculer une marge sur coût direct et le taux de marge qui s’y rapporte.
Marge sur coût direct = Chiffre d’affaires – Coût direct
Marges sur coût direct
Taux de marge sur coût direct = × 100
Chiffre d’affaires
Ces différents calculs sont souvent présentés sur la forme d’un tableau, le compte d’exploitation analytique
en coût direct.
FICHE 14
A
♦ Les coûts partiels
B Total %
•G
73
Chiffre d’affaires
– Coût direct
= Marge sur coût direct (MCD) S MCD
– Charges indirectes (CI) S CI
= Résultat (R) R
63
5 ♦ LA MÉTHODE DES COÛTS SPÉCIFIQUES
60
86
09
(OU MÉTHODE DES COÛTS VARIABLES ÉVOLUÉS)
15
8:
14
2.
22
Elle prolonge celle des coûts variables en imputant, à chaque produit, ses propres charges fixes directes.
3.
25
7.
19
Coût spécifique = Charges variables totales + Charges fixes directes
4:
10
42
88
:8
Il est alors possible de calculer deux marges : la marge sur coût variable (étudiée dans la section 2 ci-dessus) et
24
55
une marge sur coût spécifique (ou marge de contribution). Cette dernière se calcule ainsi :
99
31
t:5
tta
Se
Marge sur coût spécifique = Marge sur coût variable – Charges fixes spécifiques (ou directes)
G
C
N
:E
Les calculs sont repris dans le compte d’exploitation analytique en coûts spécifiques (il est présenté dans
l’application ci-dessous).
♦ Application
Une entreprise vous communique les éléments suivants concernant trois produits fabriqués :
A B C
Chiffre d’affaires 150 000 170 000 110 000
Charges variables 62 000 75 000 87 000
Charges fixes spécifiques 30 000 40 000 39 000
A B C Total %
Chiffre d’affaires 150 000 170 000 110 000 430 000 100 %
– Charges variables 62 000 75 000 87 000
= Marge sur coût variable 88 000 95 000 23 000 206 000 47,91 %
– Charges fixes spécifiques 30 000 40 000 39 000
= Marge sur coûts spécifiques 58 000 55 000 – 16 000 97 000 22,56 %
– Charges fixes indirectes 65 000
63
60
Résultat 32 000 7,44 %
86
09
15
8:
Le résultat global est positif mais le produit C présente une marge sur coût spécifique négative. Que décider ?
14
2.
22
3.
Les intérêts de la méthode sont les suivants :
25
7.
19
– elle est plus précise que la méthode des coûts variables en intégrant les charges fixes spécifiques ;
4:
10
42
– elle permet ainsi une meilleure décision quant à l’abandon ou non d’un produit grâce au calcul de contri-
88
bution de chaque produit à la couverture des charges fixes communes. :8
24
55
99
Toutefois, précisons pour le dernier point, qu’avant d’abandonner un produit, il faudrait réfléchir à la stra-
31
t:5
tta
tégie adoptée (est-ce que les produits sont complémentaires ? quelle est l’image de marque du produit ?), s’as-
Se
G
surer que la production ne peut être augmentée (est-ce que les contraintes de production sont saturées ?) et que
C
N
:E
♦ Suite de l’application
w
w
Si le produit C est abandonné, le résultat se trouve majoré de la marge sur coût spécifique de C.
Le résultat serait alors égal à : 32 000 + 16 000 = 48 000 €.
L’entreprise serait tentée d’abandonner ce produit mais…
6 ♦ CONCLUSION
Pour choisir quelle méthode de coûts partiels adopter, il faut étudier la structure des charges de l’entreprise.
Ces méthodes sont intéressantes pour procéder à des simulations et prendre des décisions.
Enfin, comme le résultat n’est pas calculé par produit ou par activité, ces méthodes ne permettent pas de fixer
un prix de vente.
L’imputation rationnelle
FICHE
des charges fixes (IRCF) 15
63
60
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ PRINCIPE DE LA MÉTHODE
24
55
99
31
Le principe de l’IRCF est de déterminer des coûts de revient unitaires constants (contrairement aux coûts
t:5
tta
Se
complets) malgré une variation du niveau d’activité. C’est pourquoi seule une fraction des charges fixes est
G
C
N
Cette imputation des charges fixes est fonction d’un niveau d’activité normale : « L’activité normale correspond
ox
rv
la
à l’activité théorique maximale diminuée des déperditions incompressibles de l’activité liées aux temps de congé,
o
ch
.s
w
d’arrêt de travail, de réparations (entretien, pannes, réglages) statistiquement normales et aux contraintes struc-
w
w
2 ♦ LA DÉMARCHE DE CALCUL
Le schéma suivant illustre la détermination du coût d’imputation rationnelle :
Charges Charges
variables variables
Coût
d’imputation
Charges rationnelle
Charges x coefficient d’imputation
fixes
fixes imputées
Différence
d’imputation
•G
76 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
63
60
Ces calculs peuvent être déterminés de manière unitaire, comme dans l’application suivante.
86
09
15
8:
14
2.
22
♦ Application (d’après un sujet d’examen)
3.
25
7.
19
La société Mélusine est spécialisée dans le montage de compresseurs et le négoce d’accessoires d’air comprimé (outils) vendus
4:
10
42
en l’état.
88
:8
24
L’analyse des charges de juin relatives au compresseur X fait apparaître :
55
99
– les autres charges (hors production du mois) : 1 800 € dont 600 € de charges fixes.
G
C
N
:E
L’activité normale et programmée correspond à une fabrication et à une vente de 60 compresseurs par mois. En juin, la pro-
om
.c
duction a été de 40 compresseurs : 35 d’entre eux ont été vendus au prix unitaire (HT) de 240 € et le stock au 30 juin est de
ox
rv
5 compresseurs.
la
o
ch
.s
Calculer le coût de production d’un compresseur X fabriqué en juin : sans imputation rationnelle et avec imputation
w
w
w
rationnelle.
Activité réelle = 40 compresseurs Activité normale = 60 compresseurs
Coefficient d’imputation rationnelle = 40 / 60
Charges fixes imputées = 1 200 × 40 / 60 = 800. Soit en unitaire : 800 / 40 = 20
Comme l’énoncé demande un coût de production unitaire, il est possible de le calculer directement comme suit :
Coût de production
Sans imputation rationnelle Avec imputation rationnelle
Coût variable unitaire : 144 Coût variable unitaire : 144
Coût fixe unitaire (1 200 / 40) : 30 Coût fixe d’imputation rationnelle
(1 200 / 60) : 20
Coût de production unitaire : 174 Coût de production unitaire : 164
1) Activité réelle < Activité normale ➾ Charges fixes réelles > Charges fixes imputées ➾ Coefficient d’IR < 1
➾ Coût de sous-activité = Coût fixe unitaire normal x Nombre d’unités non produites.
2) Activité réelle = Activité normale ➾ Charges fixes réelles = Charges fixes imputées ➾ Coefficient d’IR =1
➾ Pas de sous-activité
3) Activité réelle > Activité normale ➾ Charges fixes réelles < Charges fixes imputées ➾ Coefficient d’IR > 1
➾ Gain ou boni de sur-activité = Coût fixe unitaire normal × Nombre d’unités produites en plus.
63
60
– Coût de sous-activité de la production = Coût réel – Coût d’imputation rationnelle de production = Charges
86
09
15
fixes totales de production – Charges fixes d’imputation rationnelle de production
8:
14
– Coût de sous-activité de la distribution = Charges fixes totales de distribution – Charges fixes d’imputation
2.
22
3.
rationnelle de distribution
25
7.
19
4:
10
4 ♦ LA PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT
42
88
:8
24
Le compte de résultat doit donc être présenté selon la méthode de l’imputation rationnelle des charges
55
99
fixes pour ne pas affecter la valeur des stocks par la sous-activité de la période.
31
t:5
tta
En effet, « la quote-part des charges correspondant à la sous-activité n’est pas majorable au coût de production
Se
G
[des actifs] ». « Les coûts d’acquisition et de production du stock ne comprennent que les seuls éléments qui
C
N
:E
om
interviennent normalement dans leur formation. Les pertes et les gaspillages en sont exclus. L’imputation des
.c
ox
charges fixes de production au coût de transformation est basée sur la capacité normale de production (imputa-
rv
la
o
tion rationnelle). »
ch
.s
w
w
w
C’est la présentation avec imputation rationnelle qui doit être adoptée en comptabilité financière. Le résultat diminue de 50 €,
ce qui correspond au coût de la sous-activité affecté à la production stockée.
63
60
86
09
• Coût de sous-activité de la production
15
8:
= Coût total de production – Coût d’imputation rationnelle de production
14
2.
22
= Charges fixes totales de production – Charges fixes d’imputation rationnelle de production =
3.
25
7.
1 200 – (1 200 × 40/60) = 400 e soit 10 € par compresseur.
19
4:
10
Le coût de la sous-activité est imputé : à la production vendue pour : 35 × 10 € = 350 € et à la production stockée pour :
42
88
5 × 10 € = 50 €. :8
24
55
99
Le coût de la sous-activité de la distribution est donc égal à : 600 – (600 × 35/60) = 250 €
om
.c
ox
Il faut ventiler les charges indirectes en charges variables et en charges fixes dans les centres d’analyse auxiliaires
et principaux, selon les calculs présentés en début de fiche.
Dans le tableau de répartition des charges indirectes, le coefficient d’imputation rationnelle peut être commun
aux différents centres d’analyse ou différent pour chaque centre, ce qui rend les calculs difficiles.
S’il existe un coefficient d’imputation rationnelle pour les centres auxiliaires, il faut procéder à l’imputation ration-
nelle de ces centres avant la répartition secondaire.
Les différences d’imputation peuvent être calculées, toujours selon le principe présenté en début de fiche.
63
60
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
o
ch
.s
w
w
w
w
w
w
.s
ch
ola
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
31
99
55
24
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
2.
14
8:
15
09
86
60
63
FICHE
Le risque d’exploitation 16
63
60
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ LE RISQUE EN AVENIR CERTAIN
24
55
99
31
L’étude de la rentabilité d’une entreprise est souvent basée sur le modèle Coût – Volume – Profit. Le postulat
t:5
tta
Se
de départ est que les charges variables sont proportionnelles à l’activité, que l’activité est mesurée par les ventes
G
C
N
Résultat (R) = Marge sur coût variable (MCV) – Charges fixes (CF)
rv
la
o
ch
Marge sur coût variable (MCV) = Chiffre d’affaires (CA) – Charges variables (CV)
.s
w
w
w
Ces indicateurs sont issus de l’analyse des charges variables et des charges fixes (cf. Fiche 14).
De plus, les entreprises sont soumises à différents risques résultant d’événements extérieurs (risque de change,
risque de taux), mais aussi à un risque spécifique propre à chacune d’elles : le risque d’exploitation.
C’est la possibilité de l’existence d’une différence entre le chiffre d’affaires réel et le chiffre d’affaires prévisionnel
qui constitue ce risque d’exploitation. Plus cette sensibilité est forte, plus le risque de l’entreprise est élevé.
Il existe différents outils permettant de mesurer le risque d’exploitation.
A – Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité (chiffre d’affaires critique, point mort) est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise
couvre la totalité de ses charges (variables et fixes). Il s’agit du chiffre d’affaires pour lequel le résultat est
nul.
1) La résolution par le calcul
Ce modèle repose sur des hypothèses simplificatrices. Il part du postulat que les prix de vente, le rendement, la
composition des ventes ainsi que les frais fixes sont constants.
•G
82
avec taux marge sur coût variable = Marge sur coût variable = MCV
Chiffre d’affaires CA
♦ Application
Pour un chiffre d’affaires de 1 500 000 €, l’entreprise dégage une marge sur coût variable de 450 000 € (taux de marge sur
63
60
coût variable de 30 %).
86
09
15
Quel chiffre d’affaires permet de dégager une marge de 260 000 € (montant des charges fixes) ?
8:
14
2.
22
Si la MCV est de 450 000 pour un chiffre d’affaires de 1 500 000, alors une marge de 260 000 représente un
3.
25
260 000 × 1 500 000
7.
19
chiffre d’affaires de : = 866 667 € ; ce montant représente le seuil de rentabilité.
4:
450 000
10
42
260 000
88
Par la formule, SR = = 866 667 € :8
24
0,3
55
99
31
t:5
tta
La résolution graphique se fait en utilisant l’une des trois méthodes suivantes ; le seuil de rentabilité est atteint
:E
om
lorsque :
.c
ox
rv
la
y
o
CA = CV + CF
ch
.s
w
w
CA
w
Zone de gain
y
Le résultat est nul
R=0 Résultat
Zone de perte
200000
2E5 Zone de gain
Droite du résultat : SR
y = 0,3 x – 260 000 00 5E5 1000000 Chiffre d'affaires
MCV = Charges fixes
FICHE 16 ♦ Le risque d’exploitation
y MCV
•G
83
SR
Charges fixes Zone de gain
63
est atteint. Plus le seuil de rentabilité est atteint tôt dans l’année, plus l’entreprise est à l’abri d’un retourne-
60
86
ment de situation concernant ses ventes. Certains ouvrages utilisent le nom de point mort :
09
15
8:
14
d = CF × 12 SR
2.
× 12
22
d=
3.
MCV CA
25
7.
19
4:
10
– La marge de sécurité représente le montant du chiffre d’affaires qui peut être supprimé par une conjoncture
42
88
défavorable sans entraîner de pertes pour l’entreprise. :8
24
55
99
31
Son calcul est généralement accompagné de celui de l’indice de sécurité ; celui-ci exprime la position de l’entre-
G
C
N
:E
om
CA
rv
la
o
ch
Il montre dans quelle mesure l’entreprise peut diminuer son chiffre d’affaires tout en restant bénéficiaire.
.s
w
w
w
– L’indice de prélèvement (IP) exprime le pourcentage du chiffre d’affaires nécessaire pour couvrir les charges
fixes. Plus la valeur de cet indice est faible, plus l’entreprise peut facilement atteindre son seuil de rentabilité :
IP = CF × 100
CA
DR
eR/CA = R = CA = 1
DCA CA – SR IS
CA
Pour compléter la gamme des produits proposés et soutenir leur politique de croissance, une société veut lancer un nouvel
engin. Mais se pose le choix de l’équipement à acquérir pour sa fabrication et celui de l’effort publicitaire devant accompagner
le lancement.
Le nouvel engin serait vendu au prix unitaire hors taxes de 105 €, le budget de dépenses publicitaires est fixé à 200 000 €
par an.
Deux équipements sont envisagés ; ils seraient amortis linéairement sur 5 ans :
– le matériel A d’un montant HT de 1 400 000 €, coût variable unitaire 65 € ;
– le matériel B d’un montant HT de 2 000 000 €, coût variable unitaire 60 €.
63
60
Déterminer le seuil de rentabilité pour chaque matériel envisagé.
86
09
15
Dans l’hypothèse où 24 000 nouveaux engins seraient fabriqués et vendus en N+1, quel serait l’indice de sécurité et
8:
14
le coefficient de volatilité associés à chaque matériel ?
2.
22
3.
25
Calcul du seuil de rentabilité pour chaque matériel envisagé :
7.
19
4:
10
MCV Taux MCV Publicité Amortissement Total FF SR SR quantité
42
88
105 – 65 :8
24
Matériel A 40/105 = 0,38 200 000 280 000 480 000 1260 000 12 000
55
= 40
99
31
t:5
Matériel B 45 0,429 200 000 400 000 600 000 1 400 000 13 333
tta
Se
G
C
N
0,380 95 105
.c
ox
rv
la
Marge de sécurité (CA – SR) Indice de sécurité (MS / CA) L.O (1 / IS)
w
w
♦ Application
Une entreprise génère un chiffre d’affaires de 1 500 000 €, dispose d’un taux de marge sur coût variable de 30 % et de
260 000 € de charges fixes.
Le montant du seuil de rentabilité de 866 667 € est atteint le 28 juillet.
Supposons que l’entreprise ait une activité saisonnière répartie ainsi :
Mois J F M
FICHE 16
A
♦ Le risque d’exploitation
M J J A S O N D
•G
85
% CA 6 6 8 8 18 18 15 10 3 4 4
L’hypothèse de la proportionnalité ne peut pas être utilisée, la constitution du chiffre d’affaires doit être décomposée période par
période.
Mois J F M A M J
% CA 6 6 8 8 18 18
CA mensuel 90 000 90 000 120 000 120 000 270 000 270 000
63
60
86
Cumul CA 90 000 180 000 300 000 420 000 690 000 960 000
09
15
8:
14
2.
Mois J A S O N D
22
3.
25
% CA 15 10 3 4 4
7.
19
4:
10
CA mensuel 225 000 0 150 000 45 000 60 000 60 000
42
88
Cumul CA 1 185 000 1 185 000 :8 1 335 000 1 380 000 1 440 000 1 500 000
24
55
99
31
Le seuil de rentabilité est atteint le 20 juin : , soit 1 mois plus tôt que dans le cas de la production
tta
270 000
Se
régulière.
G
C
N
:E
om
Si les conditions d’exploitation sont modifiées, par exemple augmentation ou diminution des charges fixes,
o
ch
.s
modification du taux de marge sur coût variable, du prix de vente, des charges variables, le modèle précédent
w
w
w
♦ Application
Pour l’exercice N+1, le chiffre d’affaires mensuel est de 125 000 € (sur 12 mois). Le taux de marge sur coût variable (30 %) et
le montant des charges fixes (260 000 €) sont inchangés.
Afin d’augmenter sa capacité de production, l’entreprise décide d’investir.
Le 1er avril N+1, l’entreprise met en place son nouveau matériel d’une valeur de 500 000 € (durée d’utilisation 5 ans). Celui-ci
ne sera opérationnel que le 1er juillet N+1.
Ce nouveau matériel permet une économie de charges variables, ce qui permet à l’entreprise d’atteindre un taux de marge
sur coût variable de 40 %. Conjointement, l’entreprise lance une opération promotionnelle : coût 30 000 €. Cette opération
permettrait une augmentation des ventes de 8 % sans diminution du prix de vente.
Calculer la date à laquelle le seuil de rentabilité serait atteint.
•G
86
63
60
Palier 3 : de juillet à fin décembre
86
09
Le nouveau matériel est opérationnel, les conditions de production changent. Les quantités augmentent de 8 % et le taux marge
15
8:
14
passe à 40 %.
2.
22
La nouvelle marge sur coût variable mensuelle est de 54 000 € : (125 000 × 1,08 × 40 %).
3.
25
7.
Les charges fixes non couvertes s’élèvent à : 110 000 + 30 000 = 140 000 e.
19
4:
10
140 000
42
Pour couvrir les charges fixes, il faut 2,59 mois ( ). Le seuil de rentabilité est atteint le 18 septembre.
88
54 000 :8
24
55
99
31
E – La multiproduction
t:5
tta
Se
Il est rare qu’une entreprise ne produise qu’un seul produit. En cas de multiproduction, il est possible d’exprimer
G
C
N
:E
– en euros sans faire de distinction entre les produits, en utilisant la méthode des équivalents, mais cette
o
ch
.s
w
méthode ne reflète pas la diversité des taux de marge sur coûts variables.
w
w
Le seuil de rentabilité est beaucoup utilisé, mais il repose sur des hypothèses qui ne sont pas forcément perti-
•G
87
A – L’écart-type
63
Un risque résulte du caractère aléatoire d’une variable, il est fonction de la dispersion de cette variable et il est
60
86
mesuré par l’écart-type. Dans le cas présent, le risque d’exploitation peut être mesuré par la dispersion du résul-
09
15
tat d’exploitation.
8:
14
2.
22
3.
R = MCVu ¥ Q – cf. E(R) = MCVu ¥ E(Q) – CF s(R) = MCVu ¥ s(Q)
25
7.
19
4:
avec R = Résultat d’exploitation ; MCVu = Marge sur coût variable unitaire ; Q = Quantités vendues ; CF = Charges
10
42
88
fixes (cf. Fiche 8 – Les lois usuelles de probabilités). :8
24
55
99
31
La société Micro Vision souhaite pénétrer le marché brésilien en pleine croissance avec son modèle leader le « Sensa Lucia ».
C
N
:E
Le directeur commercial estime que les quantités liées à la demande du modèle « Sensa Lucia » suivent une loi normale de
om
.c
ox
Le montant des charges fixes s’élève à 4 074 000 e et la marge sur coût variable unitaire est de 833,13 e, le prix de vente de
ch
.s
w
2 045 e.
w
w
833,13
Le taux de marge sur coût variable est de = 40,74 %. Le seuil de rentabilité est donc de :
2 045
4 074 000
= 10 000 000 e, soit 4 890 unités.
0,4074
Loi suivie par le résultat :
R = 833,13 Q – 4 074 000 d’où E(R) = 833,13 × 8 000 – 4 074 000 = 2 591 040 e et s(R) = 833,13 × 2 750 = 2 291 107 e.
Le résultat suit une loi normale de paramètres (2 591 040 ; 2 291 107).
La probabilité que le seuil de rentabilité soit atteint : P(Q > 4 890 unités) ou P(R > 0)
4 890 × 8 000
Avec les quantités : P(Q > 4 890) = P(T > ) = P(T > –1,13) = P(T < 1,13) = 0,87076 = 87 %.
2 750
0 – 2 591 040
Avec le résultat : P(R > 0) = P(T > ) = P(T > –1,13) = 87 %.
2 291 107
•G
88
Conclusion :
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
B – L’écart réduit
Lorsque deux projets ont des tailles différentes, il n’est pas judicieux de comparer leur niveau de risque en fonc-
63
tion de l’écart-type du résultat. Il convient de ramener les écarts types à une échelle commune en calculant les
60
86
rapports :
09
15
8:
14
2.
22
Écart-type
3.
25
7.
19
Espérance mathématique
4:
10
42
88
:8
24
C – L’intervalle de confiance
55
99
31
Si le chiffre d’affaires et donc le résultat d’exploitation sont distribués par une loi normale, l’intervalle de
t:5
tta
Se
D – La probabilité de ruine
o
ch
.s
w
w
1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ ORIGINE ET PRINCIPES
09
38
91
:7
La méthode UVA trouve son origine dans les travaux d’un ingénieur français, Georges Perrin qui, en 1953, pro-
tra
ni
Ke
posait d’évaluer la production à l’aide « d’unité d’effort de production ». Le cabinet LIA (Les Ingénieurs Associés)
G
C
N
a repris et développé ces travaux dès 1975 mais le nom « UVA » n’est pas apparu avant 1995.
:E
om
.c
La méthode UVA est une méthode de calcul de coûts complets mais sa vision est novatrice. En effet, elle est
ox
rv
la
fondée sur la création d’une seule unité de base, dite « unité de valeur ajoutée », utilisable par toutes les
ho
c
.s
w
fonctions de l’entreprise. Cette unité doit être représentative de l’activité de l’entreprise (produit le plus vendu,
w
w
par exemple). Elle est souvent complexe (exemple : le lot de 100 paquets de galettes pur beurre, par exemple).
Tous les produits et toutes les prestations de service sont exprimés par rapport à cette unité, qui sert d’étalon de
mesure.
Une entreprise multiproduits, donc complexe, est alors considérée comme une entreprise monoproduit.
L’idée est que des rapports stables peuvent être établis entre l’unité de base et les autres productions. En effet,
si un poste consomme 100 et un autre 200, à un instant donné, le rapport 1 reste stable tant que la configura-
2
tion des ressources des deux postes ne change pas.
L’objectif est de mesurer le bénéfice ou la perte au niveau de chaque transaction.
Cette méthode nécessite une analyse fine de tous les processus qui aboutissent à une vente ce qui permet de
réduire les charges indirectes à moins de 10 % (voire 5 %) du total des charges.
•G
90
2 ♦ LA TERMINOLOGIE
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
1
21
66
Taux de poste
98
Consommation de ressources du poste, par unité d’œuvre. Exprimé en euros.
50
UVA
:1
36
6.
Gamme Suite d’opérations réalisées sur des postes UVA dans un temps donné. Elle concerne l’élaboration du produit
22
3.
opératoire (fonction fabrication) et la relation avec le client (fonction administrative et commerciale).
25
7.
19
Unité de valeur
4:
10
Consommation des ressources nécessaires pour réaliser un article ou un processus de base.
42
ajoutée
88
:8
55
09
38
1re étape : l’entreprise est divisée en postes UVA entre lesquels sont réparties les charges. Le taux de poste est
Ke
G
C
Taux de poste =
la
ho
Le raisonnement est identique à celui appliqué aux méthodes traditionnelles. Toutefois, les postes UVA sont plus
nombreux que les centres d’analyse (exemple : différenciation entre un poste en production et un poste en
réglage appartenant à un centre de responsabilité unique) et le point de départ est la nomenclature et la gamme
opératoire du produit.
Attention ! Lors de l’examen, le taux de poste peut être fourni comme dans l’application ci-dessous.
2e étape : l’article de base (ou Unité de Valeur Ajoutée) est choisi. Lors de l’examen, l’article de base vous sera
donné.
3e étape : le coût de l’UVA ou Taux de base est déterminé. Il correspond au total des ressources consommées
pour réaliser l’article de base (hors matières premières).
Une étude très détaillée des opérations conduites dans chacun des postes de travail met en lumière les ressources consom-
•G
91
1
21
66
98
P4 Opérations commerciales commande de base 13,14 €
50
:1
36
P5 Enregistrement et suivi factures facture 17,00 €
6.
22
3.
25
7.
19
4:
Le lot de 100 paquets de 16 galettes pur beurre est choisi comme article de base.
10
42
88
:8
55
09
38
P1 1,0 0,83
ox
rv
la
ho
P2 1,5 1,78
c
.s
w
w
w
P3 0,3 0,42
À l’aide des éléments ci-dessus, calculer le taux de base (ou coût de l’UVA) pour la biscuiterie.
4e étape : l’indice de poste UVA est obtenu en divisant le taux de poste UVA par le taux de base.
Taux du poste UVA
Indice d’un poste UVA =
Taux de base
♦ Suite de l’application
Déduire des éléments ci-dessus les indices de postes pour les postes de travail de la gamme opératoire « produits »
et de la gamme opératoire « clients ». Les résultats seront arrondis à quatre décimales.
1
21
66
P1 12,70 € 32,276 0,3935
98
50
:1
36
P2 11,80 € 32,276 0,3656
6.
22
3.
P3 6,70 € 32,276 0,2076
25
7.
19
4:
P4 13,14 € 32,276 0,4071
10
42
88
P5 17,00 € 32,276 0,5267
:8
55
09
38
91
:7
tra
5e étape : il faut calculer, pour chaque produit de l’entreprise, son coût en équivalent de l’article de base.
ni
Ke
G
Comme les indices UVA sont stables, les équivalents UVA le sont aussi.
C
N
:E
om
♦ Suite de l’application
w
Calculer l’équivalent UVA correspondant à la fabrication de 100 paquets de palets (hors matières premières et
services aux clients). Calculer les équivalents UVA de la gamme opératoire « clients » pour les petites surfaces. Les
résultats seront arrondis à quatre décimales.
Opérations commerciales
Unités d’œuvre (UO) Indices de poste Nombre d’UO Équivalent UVA
et administratives
P4 commande de base 0,4071 1 0,4071
P5 facture 0,5267 1 0,5267
Total équivalent UVA : 0,9338
6e étape : il est alors possible de calculer un coût de revient et le résultat d’une facture ou toute autre
1
transaction.
21
66
98
La méthode UVA s’applique aux coûts de distribution. Des dépenses spécifiques clients peuvent également
50
:1
36
s’ajouter. Les formules à appliquer sont les suivantes :
6.
22
3.
25
7.
Coût de revient = Coût des matières + Coût des UVA de production + Coût des UVA de distribution
19
4:
10
+ Dépenses spécifiques clients
42
88
Coût en euros = équivalent UVA × Quantité × Taux de base
55
:8
09
38
♦ Fin de l’application
C
N
:E
om
– l’entreprise a vendu 200 paquets de palets à un client de la catégorie « petites surfaces ». Prix de vente unitaire : 1,05 € ;
ho
c
.s
w
– les dépenses spécifiques s’élèvent à 25 € pour ce type de client et concernent le transport et la commission du
représentant.
Calculer le coût de la facture « clients petites surfaces » et le résultat généré par cette vente.
Pour établir la courbe de rentabilité, il faut intégrer, dans un tableau, les éléments de calcul ci-dessus classés par
1
21
66
ordre croissant de résultat. Sur la représentation graphique, l’abscisse porte le pourcentage cumulé du chiffre
98
50
d’affaires et l’ordonnée, le résultat en pourcentage du chiffre d’affaires.
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
Exemple : pour l’entreprise X, le tableau présente les éléments nécessaires au tracé de la courbe de rentabilité.
4:
10
42
88
Chiffre d’affaires Résultat par facture Taux de rentabilité
:8
N° facture Coût de la facture 55 % cumulé du CA
CA (1) (2) (2/1)
09
38
91
– les ventes hémorragiques qui ont un pourcentage de perte supérieur à 20 % de leur CA. Elles doivent être
traitées en priorité ;
– les ventes déficitaires qui ont un résultat compris entre 0 et -20 % du CA. Il faut les réduire ;
– les ventes bénéficiaires qui ont un pourcentage de bénéfice entre 0 et 20 % du CA sont à développer ;
– les ventes dangereusement bénéficiaires qui dégagent un bénéfice supérieur à 20 % de leur CA. L’entreprise
gagne de l’argent au détriment de ses clients, qui pourraient réagir en négociant les prix voire en changeant
de fournisseur.
1
21
66
5 ♦ LES INTÉRÊTS DE LA MÉTHODE UVA
98
50
:1
36
La méthode s’adapte à tous les types d’activités et aux entreprises de toutes les tailles.
6.
22
3.
Elle permet une analyse précise des coûts et de la rentabilité des ventes avec chaque catégorie de client, voire
25
7.
19
chaque client. Il est donc possible de mettre en place des actions d’amélioration.
4:
10
42
Les indices étant stables dans le temps, les calculs de coûts et des résultats sont facilités.
88
:8
55
09
38
91
6 ♦ LES LIMITES
:7
tra
ni
Ke
La mise en œuvre est lourde pour obtenir une analyse très fine des processus, gage de fiabilité de la méthode.
G
C
N
La remise à plat de cette analyse est effectuée tous les 5 ans. Il faut une évolution technologique lente pour que
rv
la
ho
les calculs restent pertinents ; cette méthode tourne donc le dos à l’amélioration continue et peut encourager
c
.s
w
l’immobilisme.
w
w
1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ DÉFINITIONS
09
38
91
:7
Le coût marginal est « constitué par la différence entre l’ensemble des charges nécessaires à une production
tra
ni
Ke
donnée et l’ensemble de celles qui sont nécessaires à cette même production majorée ou minorée d’une unité ».
G
C
C’est donc le coût engendré par une commande, un lot ou une série supplémentaire.
N
:E
om
DC
c
Dq
w
w
La recette marginale est le supplément de chiffre d’affaires résultant d’une unité supplémentaire vendue.
Le résultat marginal est égal à la recette marginale diminuée du coût marginal :
Résultat marginal = Recette marginale – Coût marginal
1
21
66
98
4 ♦ LES COMPOSANTES DU COÛT MARGINAL
50
:1
36
6.
Le coût marginal se compose de charges variables et, éventuellement, de charges fixes (en cas de changement
22
3.
25
de structure).
7.
19
4:
10
Si les charges fixes ne sont pas modifiées :
42
88
Coût marginal = Coût variable unitaire
:8
55
09
Si les charges fixes augmentent, à cause d’un changement de structure :
38
91
Coût marginal = Coût variable unitaire + Charges fixes supplémentaires par unité
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
Une entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de modèles réduits à construire souhaite vendre des
c
.s
w
boîtes équipées de moteur de 4,5 cm3. Elle propose à la société Microvol de lui en confier la fabrication.
w
w
Pour savoir si la société Microvol a intérêt à accepter la proposition, comparons la recette marginale et le coût marginal :
•G
99
1
21
66
98
50
Dans le cas présent, le résultat marginal ne suffit pas (il est identique pour 280 et 320 moteurs). Il faut calculer le résultat total.
:1
36
Microvol a intérêt à accepter la commande de 320 moteurs, la seule qui dégage un résultat supérieur à celui obtenu sans com-
6.
22
3.
mande supplémentaire.
25
7.
19
4:
10
42
5 ♦ L’OPTIMUM TECHNIQUE ET L’OPTIMUM ÉCONOMIQUE
88
:8
55
09
– L’optimum technique est le niveau de production pour lequel le coût moyen est minimum. Le coût moyen
38
91
Par définition, le coût marginal (Cma) est égal à : DC . Lorsque la variation des quantités (Δq)
Ke
G
C
Dq
N
:E
om
Dq Dq
la
ho
c
.s
C
w
q
Rappel : la dérivée d’une fonction de la forme C est : C’q –2 Cq’ avec q’ = 1. La dérivée est donc
q q
égale à : C’q – C . Si la dérivée est nulle, alors C’q – C = 0 et C’ = C = Cmo.
q2 q
Il est donc démontré que l’optimum technique est atteint lorsque le coût marginal est égal au coût moyen.
– L’optimum économique est le niveau de production pour lequel le résultat est maximum. Le résultat aug-
mente tant que chaque unité supplémentaire est vendue à un prix supérieur au coût moyen. Le résultat est donc
maximum lorsque la dernière unité produite a un coût marginal égal à la recette marginale (ou prix de vente
noté PV).
1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ LES CENTRES DE RESPONSABILITÉ
09
38
91
:7
A – Définition
tra
ni
Ke
Un centre de responsabilité est une subdivision de l’organisation regroupée autour d’un responsable qui dispose de
.c
ox
moyens et d’une autonomie de gestion pour atteindre les objectifs assignés ou négociés.
rv
la
cho
.s
w
w
Cinq types de centres de responsabilité sont généralement distingués en fonction de la nature de l’activité, de la
stratégie de l’organisation, des missions assignées et du degré d’autonomie accordé.
Le tableau ci-dessous synthétise les objectifs des centres, fournit des exemples de centres et quelques indicateurs
de performance :
Type de centre Objectif Exemple Indicateurs de performance
Centre de coûts Fabriquer un produit de Atelier Respect de coût standard
qualité, au moindre coût et Usine Respect de normes de qualité
dans un délai imparti Respect des délais
Centre de recettes Maximiser le chiffre d’affaires Services commerciaux Niveau de chiffre d’affaires
(réparti par produit, par
zone…)
Quantités vendues
Nombre de visites aux clients
Nombre de nouveaux clients
Nombre de clients perdus
•G
102
1
21
leur mission qui est d’aider une
66
98
activité opérationnelle.
50
:1
36
6.
(1) Pour être un centre d’investissement, le centre doit vendre une grande partie de ses produits à l’extérieur de l’entreprise et le responsable doit pouvoir
22
3.
décider du produit et de ses évolutions.
25
7.
19
Au niveau des centres, il faut faire attention à ne pas privilégier l’intérêt individuel au détriment de celui de
4:
10
42
l’organisation. Chaque responsable de centre établit son budget en fonction des contraintes et des objectifs fixés
88
par la direction. Chaque budget est en adéquation avec ceux des autres centres. :8
55
09
38
91
:7
tra
ni
♦ Application (d’après un sujet d’examen) : mise en place d’un centre de responsabilités « Logistique »
Ke
G
C
N
:E
Comme de nombreux établissements hospitaliers, l’hôpital Saint-Paul se trouve en difficultés financières depuis plusieurs
om
.c
ox
années.
rv
la
ho
Afin d’améliorer l’ensemble des performances de l’hôpital, Madame Houillet, la directrice, souhaite créer au sein de son éta-
c
.s
w
blissement quatre pôles (ou centres) de responsabilités : un pôle « médical » ; un pôle « maison de retraite » ; un pôle « mana-
w
w
gement » et un pôle appelé « logistique » qui regroupera les services entretien et maintenance, restauration et self, blanchis-
serie, stocks et dont la responsabilité incombera au Directeur des Services Économiques.
Présenter les principales caractéristiques du pôle appelé « logistique » : type (ou statut) du centre de responsabilité
et les principaux objectifs à atteindre.
Le pôle logistique est un centre de coûts (en effet, c’est une activité à caractère « marchand » qui pourrait être gérée comme un
centre de profit, mais cette activité reste marginale et l’hôpital, en tant qu’organisme public, n’a pas pour vocation première de
faire des bénéfices).
Les principaux objectifs à atteindre sont :
– la maîtrise des coûts : coût des repas, coût du linge traité… ;
– l’amélioration de la qualité : satisfaction des « clients » (patients, résidents, clients externes, etc.), qualité des prestations,
respect des normes (hygiène, sécurité, etc.) ;
– la réduction des délais (exemple : blanchisserie).
produits auprès d’autres centres. Une question se pose d’emblée : quelle est la liberté d’approvisionnement pour
•G
103
Les échanges entre ces centres d’une même entreprise ou d’un même groupe doivent être valorisés à
un prix, nommé « prix de cession interne (PCI) ».
1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
Dans tous les cas, le résultat global de l’entreprise n’est pas modifié car les produits du centre vendeur cor-
3.
25
7.
respondent exactement aux charges du centre acheteur.
19
4:
10
42
88
Exemple :
:8
55
09
Au sein de l’entreprise, le centre de production P vend 900 unités au centre de profit T (qui ne s’approvisionne
38
91
qu’auprès de P).
:7
tra
ni
Ke
Première hypothèse : le prix de cession interne est de 35 e, le prix de vente par T est fixé à 65 e
G
C
N
:E
om
La cession interne représente un double intérêt : le centre vendeur a un débouché garanti et le centre acheteur
a une source d’approvisionnement garantie à un prix inférieur.
•G
104
B – Un problème complexe
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Les prix de cession interne sont soit négociés, c’est-à-dire que la direction laisse les responsables de centre
négocier le PCI entre eux, soit imposés par la direction générale. Aucun des deux systèmes n’est exempt d’in-
convénients. Dans le premier cas, le processus de négociation peut être très long et la plus ou moins bonne
capacité de négociation d’un responsable influence l’évaluation de la performance du centre dont il est respon-
sable. Dans le second cas, l’autonomie des centres est forcément diminuée.
L’évaluation des prix de cession interne pose problème car ces derniers doivent garantir l’autonomie de ges-
tion des centres tout en respectant l’intérêt général de l’entreprise.
Chaque centre doit respecter les objectifs qui lui ont été fixés tout en travaillant pour le meilleur résultat global
1
21
de l’entreprise. Mais si le PCI est trop bas, le centre vendeur pourrait préférer vendre à l’extérieur et afficher un
66
98
50
bon résultat individuel. Inversement, si le PCI est trop proche du prix du marché, le centre acheteur ne voit pas
:1
36
l’intérêt de s’approvisionner en interne.
6.
22
3.
25
Dans les paragraphes suivants, nous allons étudier les deux types de méthodes pour la valorisation des PCI : celle
7.
19
fondée sur les coûts et celle fondée sur le prix du marché.
4:
10
42
88
C – Les méthodes fondées sur les coûts :8
55
09
38
La valeur retenue est déterminée en interne. Le PCI tient compte d’une marge ajoutée à un coût. Ces méthodes
91
:7
tra
sont utilisées quand il n’existe pas de marché pour des produits équivalents, ou que le marché n’est pas assez
ni
Ke
concurrentiel, ou que cette information est très difficile à obtenir, ou lorsque la direction générale souhaite, pour
G
C
N
:E
des raisons stratégiques, privilégier un approvisionnement interne, ou que le centre amont est un centre de coût.
om
.c
ox
1) Le coût réel
rv
la
ho
c
Il est simple à obtenir mais il ne permet pas la localisation des performances car les variations du coût du
.s
w
w
w
centre vendeur (ou amont) sont répercutées sur le centre acheteur (ou aval). Et donc l’efficience ou l’ineffi-
cience du centre vendeur est transférée au centre acheteur. C’est pourquoi ce coût est rarement retenu.
Rappel : l’efficience est la capacité de minimiser les moyens employés pour un résultat donné.
2) Le coût standard
Ce coût permet la localisation des performances. Mais il ne faut pas que les standards soient revus trop souvent
ou, au contraire, pas assez souvent pour éviter une trop grande instabilité du PCI.
Un problème subsiste : les charges fixes du centre amont deviennent variables pour le centre aval. Celui-ci peut
trouver le PCI trop élevé d’où l’apparition de conflit entre les deux centres.
3) Le coût variable
En général, le PCI retenu est égal au coût variable standard plus un forfait qui permet une couverture des
charges fixes budgétées, ce qui permet de ne pas transférer trop de charges fixes comme ci-dessus mais sans
pénaliser financièrement le centre amont.
Dans ce cas, le centre acheteur doit au moins acquérir l’équivalent des quantités budgétées sinon le centre amont
devient déficitaire. Mais l’autonomie de gestion du centre acheteur est remise en cause par cette obligation
d’achat.
4) Le coût marginal
FICHE 19 ♦ Les centres de responsabilité et les prix de cession interne
•G
105
1
21
66
à un prix supérieur).
98
50
:1
Par exemple, le centre vendeur AM a un coût de revient unitaire « interne » de 40 e. Compte tenu de frais de
36
6.
22
distribution de 5 e, le coût de revient « externe » est de 45 e.
3.
25
7.
19
Il peut vendre ses produits 100 e à des clients extérieurs.
4:
10
42
Le PCI devrait être fixé à 100 (renoncement à une recette) – 5 (économie de frais de distribution) = 95 e.
88
:8
55
À travers ces différents calculs de coûts apparaît la complexité du choix.
09
38
91
:7
tra
La méthode va inciter les centres concernés à être compétitif par rapport aux entreprises externes. Elle sera
N
:E
om
Mais le prix est très dépendant du contexte économique ; il peut donc être instable.
Et le système ne privilégie pas les achats internes. Si le PCI est trop proche du marché, les centres acheteurs
préféreront s’adresser à des fournisseurs externes, ce qui entraînerait des problèmes d’écoulement des produits
en interne. Pour régler ce problème, il est possible de faire signer aux deux centres des engagements pluriannuels
de livraisons / achats avec une possibilité d’indexation des prix.
2) Le prix du marché moins une commission
Ce prix est surtout utilisé lors d’une cession à une division commerciale.
La commission doit théoriquement représenter les frais de distribution engagés par cette division commerciale.
Le choix reste également complexe avec ce type de méthode.
Pour une prestation entre centres de coût ou entre un centre de coût et un centre de
profit, une méthode fondée sur les coûts semble a priori pertinente, contrairement à
une prestation entre centres de profit, en prise directe avec le marché.
Existence ou non d’un marché extérieur Si oui, sous quelles conditions, en termes de rapport qualité-prix et de délais ?
concurrentiel
La stratégie de l’entreprise Quelle est la structure d’entreprise actuelle ou future ? Plutôt centralisée ou
décentralisée ? Plutôt diversifiée ou intégrée verticalement ?
Quels investissements futurs ?
Quelle répartition de ressources entre les centres ?
Prise de décision dans la détermination Le PCI est-il négocié ou imposé ?
1
21
66
du PCI
98
50
:1
Marge de manœuvre quant à L’approvisionnement interne est-il obligatoire ?
36
6.
l’approvisionnement
22
Qui décide de l’approvisionnement interne : le centre vendeur ou le centre acheteur ?
3.
25
7.
19
4:
10
L’objectif de la fixation d’un PCI est l’évaluation de la performance des centres et de l’entreprise, un certain
42
88
:8
équilibre entre les parties, une convergence de buts et l’autonomie de gestion des centres. La difficulté est
55
09
En pratique, il est possible de raisonner sur une fourchette de prix, une moyenne, pour obtenir un PCI cohérent
ni
Ke
pour tous.
G
C
N
:E
Ces questions étant d’ordre stratégique, en cas de conflit entre centres, ou lorsqu’un centre reçoit une com-
om
.c
ox
♦ Suite de l’application (d’après un sujet d’examen) : prix de cession des repas à la maison de retraite
La tarification des prestations internes entre l’hôpital et la maison de retraite n’est pas une simple question de transfert entre
les budgets des deux unités. Elle a un impact sur les ressources de la maison de retraite, et donc sur les ressources globales
de l’établissement.
Il convient donc de fixer des prix de cession internes justes (sincérité des comptes) et justifiés par des évaluations
pertinentes.
Vous disposez des informations suivantes :
Coût complet standard unitaire d’un repas : 4,91 e dont 2,54 e en coût variable.
Prix du marché du secteur : entre 5,50 e et 8,20 e.
Prix du marché à prestation équivalente : 6,50 e.
Le budget consacré par ces entreprises aux frais commerciaux est de 10 % de leur chiffre d’affaires hors taxes.
Quel prix de cession suggérez-vous ? Justifiez votre réponse.
Comme il s’agit d’un centre de coûts et que l’hôpital n’a pas pour vocation première de faire des bénéfices, c’est le coût complet
standard (4,91 e) qui devrait servir de PCI.
Mais certains seraient tentés de retenir un prix du marché aménagé, à savoir 6,50 e (le prix à prestation équivalente) – 10 % soit
5,85 e.
FICHE
Introduction à la gestion budgétaire 20
1
21
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ LE BUDGET
09
38
91
:7
A – Définition
tra
ni
Ke
Les organisations ont progressivement développé des outils prévisionnels de contrôle de gestion en fonction de leur
G
C
N
horizon temporel : long terme, moyen terme et court terme. Le pilotage d’une organisation nécessite la mise en
:E
om
.c
La budgétisation définit les projets que l’organisation retient pour l’avenir et les moyens qu’elle compte leur
c
.s
w
allouer, alors que le budget sert à chiffrer monétairement les différents choix.
w
w
B – Le fonctionnement
Le budget est le dernier maillon d’une planification qui permet de passer du long terme au court terme.
L’organisation cherche à « prévoir », à façonner l’avenir. Il convient donc de suivre différentes étapes :
– les plans regroupent les grandes orientations stratégiques à moyen et long terme de l’organisation. Ils
décrivent les actions qui seront mises en œuvre par les centres de responsabilité ;
– les programmes : il s’agit de plans d’action à court terme. Ils déterminent les objectifs et les moyens. Les
prévisions sont établies en unités physiques ;
– les budgets représentent la mise en œuvre des programmes par leur chiffrage en unités monétaires. Il existe
des budgets fonctionnels et des budgets financiers ou de synthèse.
La direction générale (ou les directions opérationnelles) transmet aux responsables des centres de responsabilités
les différents objectifs fixés (vente, production…) lors de l’élaboration du plan opérationnel ainsi que les para-
mètres à respecter (prix de vente, prévisions…). Chaque responsable de centre établit ses propres budgets.
Ensuite l’ensemble des budgets est consolidé et un état financier est présenté. Cette phase permet de mettre en
évidence les incohérences, les problèmes de trésorerie, etc. Après discussion entre les différents protagonistes,
les budgets et états financiers définitifs sont établis.
•G
108
Budget de production
Budget des autres charges Budget des achats Budget des investissements
1
21
66
98
50
Budget de Trésorerie
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
Budget général (compte de résultat et bilan prévisionnels)
4:
10
42
88
:8
55
Les budgets ne sont pas figés, ils sont interactifs les uns avec les autres. En effet, si une contrainte de production
09
38
Il s’agit d’un budget construit en fonction de différentes hypothèses. Il distingue les charges variables des charges
la
ho
c
.s
Les budgets traditionnels sont calculés sur une structure de coûts utilisant les centres analytiques. Pour éviter
les critiques traditionnelles concernant cette organisation, certaines entreprises définissent leurs budgets en
fonction des ressources nécessaires pour chaque activité.
4
37
66
98
50
A – Les centres de responsabilité (cf. Fiche 19)
:1
36
6.
22
Rappelons qu’un centre de responsabilité est la subdivision d’une organisation regroupée autour d’un respon-
3.
25
sable qui dispose de moyens et d’une autonomie de gestion pour atteindre l’objectif qui lui a été assigné. Il peut
7.
19
4:
servir d’outil d’animation et de motivation pour les acteurs de l’organisation (direction par objectifs : DPO) ; il
10
42
88
permet de retrouver de la souplesse et une rapidité d’actions ; etc. 24
:8
55
99
31
– le principe de responsabilité : le dirigeant est responsable du travail fait par ses subordonnés ;
vo
ar
ol
– le principe de contrôlabilité : le dirigeant n’est responsable que sur les éléments qu’il contrôle et sur lesquels
ch
.s
w
il a un pouvoir de décision.
w
w
– le risque de manipuler les informations : éviter de réaliser de trop bons résultats de crainte d’un durcis-
sement des objectifs futurs, report sur l’exercice suivant des dépassements d’objectifs, etc. ;
– le risque de privilégier le court terme sur le long terme : les actions à long terme procurent des
gains trop tardifs et donc pas de récompense immédiate ;
– le risque de transfert des responsabilités si un centre transfère des biens à un autre (cf. prix de ces-
sion interne, cf. Fiche 19) ;
– la négociation des objectifs : l’équilibre de la négociation semble difficile à maintenir entre un res-
ponsable et sa hiérarchie (asymétrie de l’information, création de matelas de protection) ;
– le phénomène d’agence : le responsable a une approche individualiste et n’exécute pas les objectifs de
4
37
départ. Si le dirigeant accorde peu d’importance au contrôle, ou considère qu’il accepte implicitement
66
98
50
le risque lié aux actions du responsable du centre, la situation peut rapidement dégénérer.
:1
36
6.
22
3.
3 ♦ LES RISQUES ET LIMITES DE LA BUDGÉTISATION
25
7.
19
4:
10
Le budget doit être suivi, il convient de calculer des écarts (différence entre la réalisation et le prévisionnel) afin
42
88
:8
d’analyser les variations et de prendre les mesures correctives qui s’imposent. (Cf. Fiches 30 à 34).
24
55
99
La procédure est lourde, le risque d’établir des budgets sans les analyser est grand, cela nuit à l’organisation qui
31
t:5
La fixation des objectifs nécessite des informations fiables rapidement et à un coût raisonnable or, dans un
C
N
:E
m
environnement instable, cela s’avère difficile. De plus, les responsables des budgets sont rarement associés à la
co
x.
vo
réflexion stratégique.
ar
ol
ch
Selon Hofstede, un budget peu ambitieux induit de la facilité, il faut obligatoirement un challenge pour
.s
w
w
w
motiver l’ensemble de l’organisation. A contrario, un budget trop ambitieux peut démotiver et démobiliser
le personnel. Agyris a d’ailleurs montré les effets psychologiques dévastateurs d’une pression trop forte.
Pour P. Massé, le budget est un outil « anti hasard », il favorise l’immobilisme et la résistance au changement.
Tenir son budget devient l’objectif central et cela occulte les autres performances, notamment celle de s’adapter
aux modifications de l’environnement.
En période de stabilité ou de croissance régulière, l’utilisation du budget est positive. En période de turbulence,
de volatilité, ce n’est plus le cas.
Face à ces différentes contraintes, les managers (n’étant pas jugé sur la base de la réalisation de leur budget)
s’adaptent et réagissent en mettant en place des gardes fous tels que le slack budgétaire (Cyert et March), le
droit de dépenser… Cela a pour effet de fausser l’information comptable (sous-évaluation des stocks par
exemple) et de nuire à la gestion de l’organisation.
Établir des budgets ne résout pas tous les problèmes : il ne faut pas trop attendre de la budgétisation et il
est judicieux d’utiliser simultanément d’autres outils (démarche sans budget, indicateurs clés de performance,
etc.).
FICHE
La prévision des ventes 21
4
37
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
Les ventes représentent pour l’entreprise une ressource potentielle ; c’est pourquoi, elle doit être capable d’ex-
tta
Se
trapoler les évolutions futures à partir des phénomènes passés. Le but est de mettre en exergue une ten-
G
C
N
dance. L’estimation des ventes futures est à la base de la gestion de l’entreprise, au niveau de la gestion bud-
:E
m
co
Pour mettre en place les outils nécessaires, l’entreprise doit collecter des informations internes ou externes ainsi
w
w
A – L’ajustement linéaire
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
1) La méthode graphique
La représentation graphique est un complément indispensable aux tableaux. Elle permet de visualiser rapidement
l’ensemble des données et d’en simplifier l’interprétation (tendances, anomalies).
Il est possible de mettre en relation la variable explicative (le temps) et la variable expliquée (donnée pour
laquelle la prévision est recherchée ; par exemple, le chiffre d’affaires) en calculant
Sxiyi – nx y
un coefficient de corrélation, r : r =
BS(xi – x)2S(yi – y)2
4
37
66
98
La corrélation est bonne si le coefficient r est compris entre -1 et 1. Si le coefficient est proche de |1|, alors nous
50
:1
36
sommes en présence d’une tendance linéaire, et il est possible de procéder à un ajustement linéaire en mettant
6.
22
3.
en évidence une fonction affine de la forme : y = ax + b
25
7.
19
avec : y = le chiffre d’affaires (en valeur ou quantité) ; x = le temps ; a = le coefficient directeur (accroissement du
4:
10
42
phénomène) et b = valeur phénomène à la période précédant la première observation.
88
:8
24
Si r = 0, il n’existe pas de tendance linéaire, ce qui revient à dire que les variables sont indépendantes.
55
99
31
t:5
tta
Se
G
♦ Application
C
N
:E
m
co
Le chiffre d’affaires annuel HT en millions d’euros réalisé pendant la dernière décennie vous est fourni dans le tableau
x.
vo
ar
suivant :
ol
ch
.s
w
w
Période (xi ) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
w
CA (yi ) 110 120 130 145 138 162 170 167 195 198
somme moyenne
xi 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 55 5,5
yi 110 120 130 145 138 162 170 167 195 198 1 535 153,5
xiyi 110 240 390 580 690 972 1 190 1 336 1 755 1 980 9 243
(xi – xi)² 20,25 12,25 6,25 2,25 0,25 0,25 2,25 6,25 12,25 20,25 82,5
(yi – yi)² 1 892,25 1 122,25 552,25 72,25 240,25 72,25 272,25 182,25 1 722,25 1 980,25 8 108,5
Une droite d’ajustement ne passe pas par tous les points. Il existe des écarts entre les points observés et les
points ajustés. La méthode des moindres carrés minimise la somme de ces écarts et permet un meilleur ajuste-
ment. Elle permet, à l’aide de formules, de calculer le coefficient directeur de la droite (a) et d’en déduire la
constante b :
Sxiyi – nx y et b = y – ax
a=
S(xi – x)2
♦ Suite de l’application
4
37
66
98
Calculer la droite de régression selon la méthode des moindres carrés.
50
:1
36
Calculer le chiffre d’affaires prévisionnel pour les années 11 et 12.
6.
22
3.
25
7.
À l’aide du tableau de calcul précédent, il est possible de calculer a et b :
19
4:
10
(9 243 – 10 × 5,5 × 153,5)
42
a= = 9,703 et b = 153,5 – 9,7 × 5,5 = 100,13
88
82,5 24
:8
55
L’accroissement peut ne pas être régulier ; c’est le cas lorsque le coefficient de corrélation n’est pas proche de
ch
.s
w
Les machines savent calculer par la méthode des moindres carrés la fonction y = ax + b. Pour revenir à cette
forme, il faut procéder à un changement de variable. En effet :
lny = ln(AxB) = lnAx + lnB = xlnA + lnB
Posons : ln y = Y ; ln A = a ; ln B = b et, dans ce cas, Y = ax + b
Remarque : ce changement peut aussi se faire avec les logarithmes à base 10.
4
37
1) Procéder au changement de variable et calculer la droite de régression
66
98
50
:1
Somme Moyenne
36
6.
22
xi 0,3 0,35 0,45 0,65 0,8 1 3,55 0,592
3.
25
7.
19
yi 6,25 4,9 3,75 2,75 2,4 2,25
4:
10
42
ln y 1,833 1,589 1,322 1,012 0,875 0,811 7,442 1,240
88
:8
24
xi. lnyi 0,550 0,556 0,595 0,658 0,700 0,811 3,870
55
99
31
avec Y = lny
ar
ol
ch
.s
Le travail consiste à revenir sur une forme y = ax + b. Or lny = lnbxa = lnb + lnxa = lnb + alnx
Posons : Y = ln y ; X = ln x ; B = ln b et, dans ce cas, Y = aX + B
♦ Application
FICHE 21 ♦ La prévision des ventes
•G
115
L’évolution du chiffre d’affaires en milliers d’euros est donnée en fonction du nombre de commerciaux.
Nombre de commerciaux 1 3 5 8 12 15
CA 0,62 5,56 15,5 39,68 89,36 139,5
Déterminer la fonction d’ajustement sachant que cette série suit la tendance d’une fonction puissance.
4
37
66
98
1 0,62 0 – 0,478 0 2,756 11,076
50
:1
36
3 5,56 1,099 1,716 1,885 0,315 1,287
6.
22
3.
25
5 15,5 1,609 2,741 4,411 0,003 0,012
7.
19
4:
8 39,68 2,079 3,681 7,654 0,176 0,690
10
42
88
12 89,36 2,485:8
24 4,493 11,164 0,680 2,698
55
99
L’entreprise peut évaluer son chiffre d’affaires prévisionnel en fonction du nombre de commerciaux.
w
w
3) Le lissage exponentiel
Lors des méthodes précédentes toutes les observations ont la même importance, quelle que soit leur ancienneté. Le
lissage exponentiel permet de coefficienter les observations en fonction de leur date de réalisation. Les données les
plus antérieures auront un coefficient moindre que les données récentes.
♦ Application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
L’évolution du chiffre d’affaires en milliers d’euros est donnée dans le tableau suivant.
Sachant que le coefficient de lissage λ est de 0,7, calculer la prévision de l’année 7.
Années 1 2 3 4 5 6
Observations 570 550 560 570 560 565
Années 1 2 3 4 5 6
Observations 570 550 560 570 560 565
Prévisions 570 556 558,8 566,64 561,99
4
37
66
Prévision de l’année 2 : 570 × 0,7 + 570 × 0,3 = 570
98
50
:1
Prévision de l’année 3 : 550 × 0,7 + 570 × 0,3 = 556
36
6.
22
Prévision de l’année 7 : 561,99 × 0,3 + 565 × 0,7 = 564,10 milliers d’euros
3.
25
7.
19
4:
10
C – Les fluctuations saisonnières
42
88
:8
Comme précédemment, le graphique permet d’avoir une tendance générale ; son étude met en évidence trois
24
55
99
composantes :
31
t:5
– le trend (la tendance) : évolution générale de longue durée. La tendance peut être à croissance rapide (inter-
tta
Se
– les variations saisonnières : fluctuations qui se produisent régulièrement aux mêmes périodes d’année en
m
co
x.
année. Les facteurs de fluctuation sont connus, il peut s’agir de facteurs climatiques, de facteurs sociaux, etc. ;
vo
ar
ol
Ces moyennes vont permettre de faire des comparaisons avec les données observées et de calculer un coeffi-
•G
117
yi
cient : Ci =
moyenne mobilei
Calculer le coefficient saisonnier de chaque trimestre revient à faire la moyenne des coefficients ainsi trouvés.
4
37
1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre 4e trimestre
66
98
N–3 7 074 14 140 12 120 7 070
50
:1
36
N–2 6 900 13 800 11 850 6 904
6.
22
3.
N–1 6 860 13 720 11 760 6 860
25
7.
19
4:
Calculer les coefficients saisonniers selon la méthode des moyennes mobiles.
10
42
88
:8
24
55
Sachant que les ventes de N s’élèvent à 41 000 unités quelles sont les prévisions du premier trimestre N ?
99
31
t:5
tta
Se
t 1 2 3 4 5 6
G
C
N
t 7 8 9 10 11 12
Ventes 11 850 6 904 6 860 13 720 11 760 6 860
Moy. mobile 9 858,5 9 843,5 9 822,25 9 805,5
Coefficient 1,20 0,70 0,70 1,40
1 1
7 074 + 14 140 + 12 120 + 7 070 + 6 900
2 2
La moyenne mobile pour t = 3 est mm3 = = 10 079,25
4
12 120
Coefficient C3 = = 1,2
10 079,5
0,69 + 0,7
Coefficient du 1er trimestre = = 0,7 Coefficient du 2e trimestre = 1,4
2
Coefficient du 3e trimestre = 1,2 Coefficient du 4e trimestre = 0,7
La somme des coefficients est égale à 1. Ils permettent de répartir les ventes en fonction de la saisonnalité de l’activité.
Si l’entreprise est en pleine saison, alors le coefficient saisonnier est généralement supérieur à 1. En effet, l’entreprise réalise la
plus grosse partie de son chiffre d’affaires. En basse saison, les coefficients sont inférieurs à 1 car l’activité tourne au ralenti.
Cette entreprise a une forte activité pendant la belle saison (printemps, été), et tourne au ralenti pendant la période hivernale.
0,7
Les prévisions de ventes du premier trimestre N sont de : 41 000 × = 7 175 unités
4
•G
118
Cette méthode utilise les mêmes techniques mathématiques que l’ajustement linéaire. Les rapports entre les
variables observées et les variables obtenues grâce à la droite d’ajustement f(t) vont permettre de calculer des
coefficients saisonniers :
Valeur observée Ventes
Coefficient saisonnier = =
Valeur ajustée f(t)
♦ Suite de l’application
Calculer les coefficients saisonniers selon la méthode du rapport de Trend.
4
37
66
98
50
t 1 2 3 4 5 6
:1
36
6.
ventes 7 074 14 140 12 120 7 070 6 900 13 800
22
3.
25
7.
f(t) 10 220,77 10 166,36 10 111,95 10 057,54 10 003,13 9 948,72
19
4:
10
C = ventes/f(t) 0,69 1,39 1,20 0,70 0,69 1,39
42
88
:8
24
55
99
t 7 8 9 10 11 12
31
t:5
tta
4
37
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ LE BUDGET DES VENTES
55
99
31
t:5
Le budget des ventes représente les objectifs en valeur. Il dépend des quantités (méthode de prévision vue
tta
Se
La fixation du prix de vente est fonction du marché. Il peut être déterminé par rapport à la concurrence, aux
m
co
x.
Le budget peut être présenté de différentes manières. Il doit être utilisable par les différentes fonctions de
.s
w
w
l’entreprise.
w
♦ Application
L’entreprise Veutu réalise 80 % de son chiffre d’affaires auprès de détaillants et 20 % dans les hypermarchés. Son produit est
diffusé de la façon suivante :
Est : 70 % du chiffre d’affaires Sud : 30 % du chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires prévisionnel en milliers d’euros pour l’année N+1 est :
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total
Ventes 152 119 153 144 148 147 134 95 135 180 141 171 1 719
4
avec : D = détaillants ; H = hypermarchés
37
66
98
Pour le premier trimestre, les ventes prévisionnelles s’élèvent à : 152 + 119 + 153 = 424 Me
50
:1
pour les détaillants : 424 × 80 % = 339,20 Me
36
Soit :
6.
22
pour les détaillants de la région Est : 339,20 × 70 % = 237,44 Me
3.
25
7.
pour les détaillants de la région Sud : 339,20 × 30 % = 101,76 Me
19
4:
10
Le budget permet de visualiser les ventes prévisionnelles par région et par secteur. Il sera plus facile d’identifier les secteurs défail-
42
88
lants, sur lesquels un contrôle plus poussé sera effectué. :8
24
55
99
31
2 ♦ LA POLITIQUE DE PRIX
t:5
tta
Se
G
C
– la domination par les coûts : l’entreprise recherche les coûts les plus bas possibles afin de fixer un prix de
co
x.
vo
vente compétitif ;
ar
ol
ch
– une stratégie de différenciation : l’entreprise tente de proposer un produit unique sur le marché (perçu
.s
w
w
comme tel par le client) et pour lequel le client est prêt à payer un prix élevé.
w
Les prix peuvent être adaptés en fonction du marché à pénétrer en mettant en place une politique différenciée,
des tarifs de groupe, des remises, etc. La fixation des prix peut dépendre des coûts, du prix proposé par la concur-
rence, de la valeur accordée par le client à un type de produit, de l’élasticité de la demande par rapport au prix,
etc.
L’élasticité permet de mettre en relief la variation de la demande en fonction de la variation de prix. Si les prix
varient de x %, de combien la demande va-t-elle varier (en positif ou négatif) ? Elle se calcule à l’aide de la
formule :
DDemande
Demande
e=
DPrix
Prix
Si, par exemple, e = 0,8 cela veut dire que si les prix augmentent de 1 %, alors la demande augmente de 0,8 %.
– Si e est proche de 0, la demande est rigide : les prix peuvent être augmentés sans que la demande en soit
affectée (essence) ;
– Si e < 0, alors il existe une forte sensibilité au prix : toute augmentation ou diminution des prix provoque
un changement inverse au niveau de la demande (loisirs). Il convient de calculer un optimum ;
FICHE 22 ♦ La gestion des ventes
– Si e > 0, il est fait référence à un effet snob : les ventes augmentent avec l’augmentation des prix. Si le prix
•G
121
est trop faible, le consommateur pense qu’il s’agit d’un produit de moindre qualité et donc ne l’achète pas
(luxe).
L’élasticité peut être croisée : dans ce cas, la variation de prix d’un produit peut avoir des conséquences sur la
demande d’un autre produit.
DDemande2
Demande2 DD2 DP1
eD/P = D’où : = eD/P ×
DPrix1 D2 P1
Prix1
4
37
66
98
50
♦ Application (d’après un sujet d’examen)
:1
36
6.
22
M. Viard fabrique et vend 3 types de fromages (brebis, vache, mixte). Le prix du fromage de brebis (10,80 e par kg) est infé-
3.
25
7.
rieur à celui du marché (entre 12 e et 22 e). Le prix minimal accepté pour un fromage de brebis fermier est de 15 e. Pour
19
4:
ce produit, l’élasticité est positive : eD/P = 0,8 entre 10 e et 17 e par kg.
10
42
88
Pour N+1, les prévisions sont les suivantes avant les modifications de prix :
24
:8
55
99
Le prix de vente du Mixte est de 41 e. Il existe entre le fromage de vache et le mixte une élasticité croisée. Les valeurs obser-
N
:E
m
vées d’élasticité sont les suivantes dans l’hypothèse d’une hausse des prix :
co
x.
vo
ar
ol
Demande
ch
M V
.s
w
Prix
w
w
M – 0,1 0,2
V 0,4 – 0,2
1) Calculer la demande potentielle de fromage de brebis si le prix est fixé à 15 e par kg en N+1.
2) Les fromages de vache et mixtes sont substituables. Il est envisagé d’augmenter le prix du mixte de 3 e par
fromage. Calculer les quantités vendues des produits V et M.
1) La demande potentielle de fromage de brebis si le prix était fixé à 15 € par kg en N+1 est de :
DD
D
= 0,8.
DP
P
DD (15 – 10,80)
D’où : DD = 0,8 × × D = 0,8 [ ] × 6 750 = 2 100 tommes
P 10,8
La demande potentielle de fromage de brebis est de : D + ΔD = 6 750 + 2 100 = 8 850 tommes.
2) Les quantités vendues des produits V et M :
⎛ 3⎞
La hausse du prix de vente de M (3 e) correspond à une augmentation de 7,32 % ⎜ ⎟ du prix de vente. Cette hausse entraîne :
⎝ 41⎠
– une baisse de la demande de M : 0,0732 × 0,1 = 0,007 2, soit 0,72 %
– une hausse de la demande de V : 0,0732 × 0,2 = 0,014 64, soit 1,464 %
•G
122 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
4
duits, etc.
37
66
98
Ces écarts sont développés dans les Fiches 30 à 34.
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
m
co
x.
vo
ar
ol
ch
.s
w
w
w
FICHE
La gestion de la production 23
4
37
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ LE PROGRAMME DE PRODUCTION
55
99
31
t:5
Le but de la gestion de production est de satisfaire la demande en respectant les coûts, la qualité et les délais
tta
Se
prévus.
G
C
N
:E
Le gestionnaire de production est fortement dépendant des choix stratégiques retenus par le service commercial
m
co
x.
(délai, qualité) et de la politique du service approvisionnements (ruptures de stock). De plus, il est tributaire des
vo
ar
ol
A – La programmation linéaire
Le gestionnaire doit déterminer les quantités à produire pour satisfaire les demandes potentielles tout en
tenant compte des contraintes techniques de production. Il établit une programmation linéaire. Celle-ci com-
prend des contraintes commerciales (limitation des ventes, production minimale, produits liés) et des
contraintes de production appelées facteurs rares (heures machines, heures du personnel, matières).
L’objectif de cette programmation est la maximisation d’une valeur (chiffre d’affaires ou marge sur coût
variable) ou la minimisation d’un coût. Cet objectif se traduit sous la forme d’une fonction économique.
La programmation linéaire revient à transcrire ces contraintes sous forme d’un système d’inéquations (système
canonique). Les inconnues sont les quantités produites. La somme des facteurs utilisés doit être inférieure ou
égale à la capacité disponible. Il faut raisonner en quantité de facteurs utilisés pour un produit.
♦ Application
Un atelier fabrique deux pièces A et B. La capacité de production de l’atelier est de 40 heures. En une heure, l’atelier fabrique
6 pièces A ou 8 pièces B.
Les pièces A et B sont vendues respectivement 3,25 e et 2,50 e ; les charges variables s’élèvent à 3 e par kg de matières
premières utilisées. La fabrication d’une pièce A consomme 0,4 kg de matières, celle de B, 0,25 kg.
•G
124 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Présenter la contrainte sous la forme d’une inéquation ainsi que la fonction économique permettant de maximiser
la marge sur coût variable.
4
Avec le même raisonnement, la marge sur coût variable du produit B est de 1,75 e
37
66
98
La fonction économique (Max Z) permettant de maximiser la marge sur coût variable est :
50
:1
36
Max Z = 2,05 A + 1,75 B
6.
22
3.
25
7.
B – La résolution graphique
19
4:
10
La résolution graphique est utilisée dans le cas de la production de deux produits. Si la programmation linéaire
42
88
:8
concerne plus de deux produits, alors cette résolution n’est pas possible puisque l’on travaille dans un repère à
24
55
99
deux dimensions.
31
t:5
tta
Se
G
♦ Application
C
N
:E
m
co
x.
Une entreprise fabrique du sirional et des engrais. Les installations spécifiques à la production d’engrais, unité de séchage et
vo
ar
ol
criblage, limitent pour l’instant cette production à 180 tonnes par mois, mais exigent aussi une production minimale de
ch
.s
40 tonnes.
w
w
w
De plus, la capacité mensuelle de traitement est de 700 heures pour la station de filtrage et 600 heures pour celle de cristal-
lisation. Le temps de passage par tonne de produit fini est de :
– pour le sirional : 5 heures en atelier filtration et 6 heures en atelier cristallisation ;
– pour l’engrais : 3,5 heures en atelier filtration et 2 heures en atelier cristallisation.
La marge sur coût variable par tonne de produit fini est de 12 e pour le sirional et 10 e pour l’engrais.
Déterminer quel est le programme optimal de production mensuelle.
4
37
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
Le polygone ABCDE (hachuré) représente la zone d’acceptabilité. Pour trouver les quantités à produire permettant de maximiser
t:5
tta
la marge sur coût variable, il faut déplacer la droite représentative de la fonction économique Z, et l’optimum est atteint lorsque
Se
G
la droite atteint la limite du domaine d’acceptabilité. Dans le cas présent, il s’agit du point D (14 tonnes de sirional et 180 tonnes
C
N
:E
d’engrais).
m
co
x.
Ce résultat peut se retrouver par le calcul. Pour chaque point, intersection de deux contraintes, il faut calculer les coordonnées,
vo
ar
ol
ce qui donne les quantités à produire. Celles-ci permettent de déterminer la marge sur coût variable. Le programme choisi est, en
ch
.s
principe, celui qui maximise la marge. L’entreprise doit produire 14 tonnes de sirional et 180 tonnes d’engrais. Mais dans ce cas,
w
w
w
C – Le simplexe
Lorsque l’entreprise fabrique plus de deux produits, la méthode graphique est inapplicable. Dans ce cas, l’utili-
sation d’outils mathématiques plus complexes est nécessaire. Dans le cas présent, il s’agit du simplexe (ou
méthode de Dantzig ou système standard ou méthode du Pivot). Les inéquations sont transformées en équation
avec l’introduction de variables d’écart. Elles permettent de voir si la contrainte est saturée.
♦ Suite de l’application
Présenter le programme associé à la filtration et à la cristallisation sous forme standard. Est-il pertinent dans le
cas présent ?
Si la variable d’écart associée à l’atelier cristallisation est de 0 ou de 156, comment l’analysez-vous ?
Le programme sous forme standard est :
filtration : 5X + 3,5Y + e1 = 700 ;
cristallisation : 6X + 2Y + e2 = 600.
•G
126 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Dans le cas présent, il n’y a que deux produits ; la résolution graphique est donc suffisante.
– Si e2 = 0, cela revient à dire que la production des Y et des X a utilisé la totalité des ressources de l’atelier cristallisation.
– Si e2 = 156, il reste 156 heures disponibles dans l’atelier cristallisation. C’est le cas pour le programme trouvé précédemment :
soit 14X et 180Y. Cette production a utilisé : 14 × 6 + 180 × 2 = 444 heures, d’où un reliquat de 600 – 444 = 156 heures.
4
37
66
fonction de la marge sur coût variable par unité de facteur rare (marge horaire par exemple).
98
50
:1
36
6.
22
♦ Application
3.
25
7.
19
4:
10
42
Une entreprise fabrique 3 produits A et B et C. Elle ne peut pas produire plus de 2 500 A, 1 000 B et 1 000 C et ses heures
88
machines pour l’atelier production sont limitées à 12 000 heures. :8
24
55
99
Pour fabriquer un produit A, il faut 3 heures de machine, pour un produit B 3 heures et pour un produit C 5 heures. La marge
31
t:5
Le facteur rare est l’heure de machine. Il faut ramener la marge sur coût variable en fonction de celui-ci.
x.
vo
ar
Pour A = 21/3 = 7 e ; pour B = 24/3 = 8 e ; pour C = 30/5 = 6 e. Le produit B est à fabriquer en premier.
ol
ch
.s
calculer les quantités d’approvisionnement de chaque composant, de prévoir les dates des ordres d’achat et de
•G
127
fabrication.
La nomenclature est l’ensemble des éléments constituant le produit ainsi que la nature de l’opération et la durée
nécessaire de celle-ci. Il existe des besoins indépendants (produit acheté en l’état et qui ne dépend que de la
prévision de ventes) et des besoins dépendants (sous-ensembles, matières nécessaires aux produits finis). Pour
définir ces besoins dépendants, des calculs matriciels sont nécessaires.
Petit rappel :
(ac bd) × (xz yt) = (azcx ++ dzbz aycy ++ dtbt)
Travaillons sur un exemple : une entreprise fabrique 2 produits X et Y dont les nomenclatures vous sont four-
4
37
nies. Elle vous demande de planifier les besoins en ensembles et en pièces.
66
98
50
:1
Janvier Février X Y E1 E2
36
6.
22
X 1 2 E1 1 2 P1 2 2
3.
25
7.
Y 3 2 E2 3 1 P2 1 2
19
4:
10
42
Commandes prévisionnelles pour Répartition des ensembles Usinage des pièces
88
:8
24
les deux premiers mois de l’année Délai assemblage 2 mois Délai usinage 1 mois
55
99
31
Délai 2 mois
G
C
N
:E
m
co
x.
( ) ( ) ( )
ol
E1 1 2 X 1 2 E1 7 6
ch
× =
.s
w
E2 3 1 Y 3 2 E2 6 8
w
w
Pour livrer en janvier 1 produit X et 3 produits Y, l’entreprise doit prévoir pour début novembre 7 E1 et 6 E2.
Les besoins en pièces sont :
E1 E2 Nov. Déc. oct. nov.
P1
P2
2
1( 2
2) × E1
E2
7
6 (6
8 ) = P1
P2 (26 28
19 22 )
La production et les approvisionnements sont planifiés sur la durée de 3 mois qui correspond au processus de
production. Il faut, au mois d’octobre, prévoir 26 pièces P1 et 19 pièces P2 pour livrer 1 produit X et 3 produits
Y au mois de janvier.
Pour chaque référence, la méthode de gestion par composants détermine successivement les quantités à com-
mander. Sa logique relève d’une approche à flux tirés (cf. Fiche 38). La demande de chaque référence déclenche
la production de ses composants et le but est de démarrer cette production juste à temps en tenant compte des
délais d’obtention. Mais cette méthode est lourde et coûteuse, sa mise à jour est difficile. Il n’est pas fait réfé-
rence aux goulots d’étranglement, aux retards. Elle manque de flexibilité. C’est pourquoi, le système MRP est
surtout utilisé comme système d’information permettant de gérer les lancements des ordres de fabrication ou de
commande et de contrôler la production des références.
w
w
w
.s
ch
ol
ar
vo
x.
co
m
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
31
99
55
24
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
37
4
FICHE
La gestion de projet 24
2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ L’ORDONNANCEMENT
09
38
91
:7
De nombreuses activités de production ou de services s’organisent sous forme de projet. Le gestionnaire doit
tra
ni
Ke
jongler avec le temps et les coûts. La gestion des coûts se fait par l’élaboration et le suivi des budgets alors
G
C
que la gestion du temps passe par l’étude des délais et la surveillance de l’avancement du projet ; il s’agit de
N
:E
om
l’ordonnancement.
.c
ox
rv
la
Le projet est décomposé en opérations appelées des tâches. Pour chacune, il existe une durée de réalisation et
ho
c
.s
parfois un budget prévisionnel. Elles sont reliées par des contraintes (relation d’antériorité). L’ordonnancement
w
w
w
doit permettre l’enchaînement des tâches et de déterminer la durée minimale du projet. De plus, il men-
tionne les dates au plus tôt et les dates au plus tard auxquelles doivent commencer les différentes tâches,
celles-ci permettant de calculer les marges de temps dont l’entreprise dispose pour la réalisation de chaque
tâche. Enfin, il permet de minimiser le coût total en ralentissant la durée d’exécution des opérations non
critiques.
Il existe différentes méthodes de résolution : la méthode des diagrammes (Gantt) et les méthodes des che-
mins critiques (connaître le temps minimum de réalisation du projet). Tout retard dans l’exécution d’une tâche
critique entraîne un retard de même durée dans la réalisation totale du projet.
Un GAEC est dans l’obligation de construire un nouvel abattoir. Il décide d’ordonner ce projet et obtient le tableau suivant :
Tâches A B C D E F G H I
Tâches antérieures – C–E F F–H A–I A D A –
Durée (jours) 10 11 3 8 6 5 7 4 9
Coût (milliers e) 12 8 14 11 3 17 12 10 6
2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
Les tâches EFH ne peuvent commencer que lorsque les tâches A et I sont terminées. A étant plus longue, elles ne commencent
ho
c
.s
qu’à la fin de A.
w
w
w
Ce diagramme n’est utilisé que pour un nombre limité de tâches dont les enchaînements ne sont pas complexes.
Dans les autres cas, il convient d’utiliser une des autres méthodes présentées ci-dessous.
2
Fa, Fb Les dates au plus tard de fin de tâche : Fa = Fb – b
60
66
Si la tâche A est suivie de plusieurs tâches, prendre la valeur la plus petite.
98
50
:1
36
6.
♦ Suite de l’application
22
3.
25
7.
19
Établir le graphe MPM, déterminer le chemin critique ainsi que la durée minimale de réalisation des travaux.
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
cho
.s
w
w
w
représentation peut faire référence à des tâches fictives de durée nulle. Ce sont des tâches qui sont nécessaires
pour l’enchaînement du projet.
da Da A(a) db Db
Étape 1 Étape 2
2
60
ces tâches sans remettre en cause la durée totale du projet. Plus les marges sont faibles et plus le programme
66
98
est rigide. Il existe deux types de marges :
50
:1
36
– la marge totale : c’est le retard maximum qu’il est possible de prendre au démarrage d’une opération sans
6.
22
3.
remettre en cause les dates au plus tard de début des opérations suivantes :
25
7.
19
4:
10
MT (A) = Fa – da – a = Da – da
42
88
:8
55
– la marge libre : c’est le retard qu’il est possible de prendre pour une opération sans remettre en cause les
09
38
dates au plus tôt de début des opérations suivantes. La marge libre est inférieure ou égale à la marge totale.
91
:7
tra
ni
Ke
♦ Suite de l’application
ox
rv
la
ho
c
Date au plus tôt Date au plus tard Marge totale Date au plus tôt
Marge libre
Tâches début de tâche début de tâche début de tâche Délai (a) (4)
(2-1) (3 – 1 – 4)
(a) (1) (a) (2) b (3)
B 18 19 1 30 11 1
C 15 16 1 18 3 0
E 10 13 3 18 6 2
H 10 11 1 15 4 1
I 0 4 4 10 9 1
Les tâches B et H ont des marges totales et libres égales. Pour les autres tâches leur marge libre est inférieure à la marge totale.
La marge libre est la plus importante. Si l’entreprise prend 2 jours de retard dans la tâche E, il sera toujours possible pour l’entre-
prise de prendre 1 jour de retard pour la tâche B.
4 ♦ L’AMÉLIORATION DU PROJET
Au fur et à mesure de l’avancement du projet, l’ordonnancement est mis à jour. Le projet évolue.
Il est possible de chercher à améliorer les coûts. Pour cela, l’entreprise va pouvoir « jouer » sur les tâches qui ne
sont pas critiques. À chaque décision, l’ordonnancement est retravaillé.
♦ Suite de l’application
FICHE 24 ♦ La gestion de projet
•G
133
Toutes les entreprises ont accepté de consentir une remise de 5 % sur les coûts indiqués, à condition de disposer chacune d’au
moins 20 % de temps en plus.
Déterminer toutes les tâches dont la durée peut augmenter de 20 % sans remettre en cause la durée du projet.
Déterminer l’économie ainsi réalisée.
Il convient de calculer les nouvelles durées et de les comparer aux marges libres.
Tâches B C E H I
Durée × 1,2 2,2 0,6 1,2 0,8 1,8
Marge libre 1 0 2 1 1
2
60
66
Seules les tâches E et H peuvent augmenter leur durée de 20 % sans reculer la date au plus tôt des tâches suivantes.
98
50
:1
Le gain sera de : (3 + 10) × 0,05 = 650 e.
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
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ox
rv
la
ho
c
.s
w
w
w
w
w
w
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la
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ox
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om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
60
2
FICHE
La gestion des approvisionnements 25
2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ LA GESTION DES APPROVISIONNEMENTS
09
38
91
:7
Il s’agit de la gestion économique des stocks par opposition à la gestion physique. Gérer un stock, c’est
tra
ni
Ke
répondre à un double objectif : apporter satisfaction à une demande et minimiser l’ensemble des coûts
G
C
relatifs aux stocks. Pour éviter l’inconvénient de la rupture de stock, il est possible de prévoir un stock de sécu-
N
:E
om
♦ Application
Dans une entreprise, la demande est de 600 000 produits par an. L’entreprise passe 4 commandes par an. Le coût de posses-
sion est de 0,01 e par unité et par jour.
Calculer la période entre 2 achats (T), la quantité à commander (Q) ainsi que le coût de possession.
•G
136 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
2
Ce coût recense les opérations administratives, le suivi de la commande, les opérations de contrôle, etc. Il peut
60
66
98
être considéré comme un coût opérationnel.
50
:1
36
6.
22
D
Coût de lancement = N ¥ Cl = ¥ Cl avec Cl = coût unitaire de la commande
3.
25
Q
7.
19
4:
10
42
88
♦ Suite de l’application :8
55
09
38
91
:7
600 000
× 1 000 = 4 × 1 000 = 4 000 euros
.c
Coût de lancement =
ox
150 000
rv
la
ho
c
.s
w
w
w
L’optimum est obtenu lorsque la dérivée du coût total par rapport aux quantités est nulle. Dans ce cas, il est
possible de calculer la quantité optimale à commander afin de minimiser le coût total :
B
Q* = 2 ¥ D ¥ Cl
CsQ
♦ Suite de l’application
FICHE 25 ♦ La gestion des approvisionnements
•G
137
Nous avons trouvé un coût de passation de 4 000 e et un coût de possession de 270 000 e.
Calculer la quantité optimale à commander lors de chaque commande afin de minimiser le coût total.
Dans l’état actuel des choses, le coût total est de 274 000 e. Calculons à l’aide de la formule de Wilson la quantité
optimale : Q* = 2 × 60 000 × 1 000 = 18 257,42 unités.
D 600
B
000
0,01 × 360
N= = = 32,86 commandes et T = 360 = 10,95 jours pour un coût total de 65 726,71 e
Q 18 257,42 32,86
Pour minimiser ses coûts, l’entreprise devra passer 33 commandes de 18 257 unités.
2
60
66
98
Parfois, le coût de possession peut être donné sous forme de taux. Dans ce cas, il faut, dans la
50
:1
36
6.
formule de Wilson, tenir compte du prix. Q* = 2 ¥ D ¥ Cl avec p = prix d’achat.
B
22
3.
25
pCsQ
7.
19
4:
10
42
88
♦ Suite de l’application 55
:8
09
38
91
B
ox
rv
72 × 0,05
la
ho
c
.s
w
w
w
B – Le stock de sécurité
Certains aléas peuvent survenir tels que : l’augmentation de la demande, des retards de livraison, etc. Dans ce
cas, l’entreprise court le risque d’être en rupture de stock. Pour s’en prémunir, un stock de sécurité peut être
prévu.
1) Le stock de sécurité est constant
En tenant compte du stock de sécurité, la quantité optimale ne change pas. Le coût total devient :
D Q
Coût total (G) = ¥ Cl + ¥ Cs ¥ Q + SS ¥ Cs ¥ Q avec SS = stock de sécurité
Q 2
♦ Suite de l’application
Sachant que le stock de sécurité s’élève à 200 unités, calculer la quantité optimale à commander afin de minimiser le
coût total.
•G
138 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
La quantité à commander est toujours de 18 257,42 unités. Le coût total en tenant compte du stock de sécurité est de :
G = 600 000 × 1 000 + 18 257,42 × 0,01 × 360 + 200 × 0,01 × 360 = 66 446,71 e, soit un surcoût de 720 e
18 257,42 2
pour éviter une rupture de stock.
2
60
66
98
BCsQ (1 + 2a)
2 ¥ D ¥ Cl
50
La quantité optimale à commander est : Q* =
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
C – Le délai des approvisionnements
4:
10
42
Le modèle de Wilson ne prend pas en compte le délai de livraison. Celui-ci n’a aucune incidence sur la quantité
88
:8
55
optimale, mais il intervient pour la détermination de la date de la commande.
09
38
91
Le stock critique (SC) Il s’agit du montant de stock nécessaire pour satisfaire la demande pendant le délai de livraison :
:E
om
– commande en cours
Le point de commande Il s’agit du niveau du stock qui déclenche la commande :
(stock d’alerte) Stock critique + Stock de sécurité
♦ Application
Une entreprise consomme 50 000 produits par mois. Le coût de possession du stock est de 0,12 e par jour et par produit. Le
coût de lancement de 150 e.
Calculer la quantité optimale à commander pour minimiser les coûts ainsi que le stock d’alerte sachant que le délai
de livraison est de 2 jours.
2 × 50 000 × 150
Par le modèle de Wilson, la quantité optimale est : Q* =
0,12 × 30 B
= 2 041 produits,
soit 24 commandes (50 000), ce qui représente une commande tous les 1,25 jour ( 30 ).
2 041 24
Dans le cas présent, le délai de livraison (2 jours) est supérieur au délai de consommation (1,25 jour) ; le stock d’alerte est donc de :
Stock d’alerte = 50 000 × 2 – 2 041 = 1 292,33, soit 1 293 produits.
30
Lorsque le stock de l’entreprise atteint 1 293 produits, une commande est passée.
D – Le coût de pénurie
FICHE 25 ♦ La gestion des approvisionnements
•G 139
Il se manifeste lorsqu’il y a rupture de stock. Il a pour conséquences directes le chômage technique de l’appareil
de production et une perte de clientèle. La rupture de stock engendre pour l’entreprise, quels que soient les cas,
un coût. Si le coût de pénurie est supérieur au coût de stockage, alors l’entreprise va agir pour remédier à cet
état de fait ; si le coût de pénurie est inférieur au coût de stockage, l’entreprise modifiera l’optimum (voir
paragraphes suivants).
Le coût total est composé du coût de passation, du coût de possession (pendant la période où le stock
est positif) et du coût de pénurie (pendant la période où la demande est différée).
2
60
Cp
L’entreprise calcule en premier lieu le taux de pénurie (p) = avec Cp = coût de pénurie et Cs = coût de
66
98
Cp + Cs
50
possession.
:1
36
6.
22
3.
Bp
Puis la Quantité optimale à commander Qp = Qw × 1 avec Qw = quantité calculée avec le modèle
25
7.
19
4:
10
42
de Wilson et p = taux de pénurie.
88
:8
55
09
38
Le coût de possession dépend de la durée de stockage réelle sans la rupture. Ce délai peut être
G
C
N
:E
Stock maximal
om
Quantité optimale
ox
rv
la
cho
Le coût de pénurie est calculé en fonction de la durée de rupture de stock et des quantités manquantes.
.s
w
w
w
T = Ts + Tp avec : T, le temps entre deux livraisons ; Ts, le temps de stockage ; et Tp le temps de pénurie
Sp Ts
p= =
Qp T
♦ Application
Lors des applications précédentes, pour une consommation de 600 000 produits par an avec un coût de possession de 0,01 e
par produit et par jour et un coût de lancement de 1 000 e, la quantité optimale à commander est de 18 257 produits pour
un coût total de 65 726,71 e et 33 commandes. En cas de pénurie, le coût est de 1 e par produit et par jour.
Calculer le taux de pénurie.
Déterminer les paramètres d’une gestion optimale de ce stock. Calculer le coût global.
1
Dans les conditions normales, le taux de pénurie est de : = 0,99
1 + 0,01
18 257 × B0,99 = 18 167 produits. Cela occasionne 32,7 commandes ( 600 000 ).
18 348
•G
140
2
L’entreprise va gérer sa pénurie, mais devra être attentive, car le modèle utilisé a pour hypothèse la proportionnalité des quantités
60
66
stockées par rapport au temps, ce qui n’est pas forcément le cas en pratique.
98
50
:1
36
6.
E – Les tarifs dégressifs
22
3.
25
7.
Les entreprises peuvent, dans certains cas, bénéficier de tarifs dégressifs lors de commandes importantes. Les
19
4:
calculs précédents sont remis en cause car il sera peut-être plus intéressant pour l’entreprise de commander plus
10
42
88
afin de bénéficier d’un tarif préférentiel et, dans ce cas, l’économie réalisée permettra de compenser la hausse
:8
55
du coût global. Afin de prendre une décision, il faut, pour chaque palier, recalculer le coût total. Si les économies
09
38
91
réalisées sur le coût d’approvisionnement sont supérieures à l’augmentation du coût total, alors il faut revoir la
:7
tra
politique d’approvisionnement.
ni
Ke
G
C
N
:E
EN AVENIR ALÉATOIRE
rv
la
ho
c
L’entreprise doit arbitrer entre les coûts liés à la possession des stocks et les coûts provenant d’une rupture de
ceux-ci. Elle doit prendre la meilleure décision, c’est-à-dire celle qui lui permettra de minimiser ses coûts tout en
gérant les aléas.
La méthode consiste à construire la matrice des marges ou des résultats et à calculer l’espérance mathéma-
tique de chaque résultat.
Demande (d) 0 1 2 3
Probabilité 0,05 0,4 0,35 0,2
La vente d’un produit entraîne un profit de 100 e. Tout invendu génère une perte de 30 e.
Quelle est la valeur du stock qui procure le plus grand gain probable ?
Avec S = niveau des stocks et D = demande
FICHE 25 ♦ La gestion des approvisionnements
•G
141
∙ ∙∙ ∙∙ ∙
D
S 0 1 2 3 P E
0 0 0 0 0 0,05 0
×
1 – 30 100 100 100 0,4 = 93,5
2 – 60 70 200 200 0,35 135
3 – 90 40 170 300 0,2 131
Si le stock est de 3 produits et la demande de 1, alors la matrice des résultats donne : 1 × 100 – 2 × 30 = 40
Le résultat attendu en ayant 1 produit en stock est de 93,50 e (– 30 × 0,05 + 100 × 0,95).
2
60
66
L’entreprise maximise son résultat en ayant 2 produits en stock.
98
50
:1
36
L’entreprise peut tenir compte du temps de stockage et de la pénurie. Le travail s’effectue sur la base des stocks
6.
22
3.
moyens et de la pénurie totale. Une matrice de coût est calculée :
25
7.
19
– si la quantité en stock (S) est supérieure à la demande (D), alors l’entreprise ne subit pas de
4:
10
42
88
D
pénurie et le stock moyen est : SM = S –
:8
55
2
09
38
91
:7
tra
– si la quantité en stock (S) est inférieure ou égale à la demande (D), alors l’entreprise subit une
N
:E
om
.c
S2
ox
2D
cho
.s
w
w
w
♦ Suite de l’application
Sachant que le coût de pénurie est de 70 e, le coût de stockage de 25 e, le résultat est-il le même ?
∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙
D
S 0 1 2 3 P E
0 0 70 140 210 0,05 119
× =
1 25 12,5 76,25 144,17 0,4 61,77
2 50 37,5 25 86,67 0,35 43,58
3 75 62,5 50 37,5 0,2 53,75
Si le stock est de 2 produits et la demande de 3, la matrice des coûts donne alors :
22 × 25 + (3 – 2) × 70 = 86,67
2×3
Si le stock est de 3 produits et la demande de 2, la matrice des coûts donne alors : (3 – 2 ) × 25 = 50
2
Il faut 2 produits en stock afin d’avoir le coût minimum.
•G
142
Cp
Dans le cas d’une variable aléatoire continue, P(D ⩽ S) =
Cp + Cs
Cp
avec le taux de service.
Cp + Cs
L’entreprise, dans ce cas, cherche soit à déterminer le stock de début de période afin d’assurer le taux de service,
soit à déterminer le taux de service dépendant du stock fixé au départ.
Ce taux n’est parfois pas représentatif de la réalité. Dans ce cas, l’entreprise fixe le taux de service souhaitable
et met en place la politique nécessaire pour atteindre cet objectif.
2
60
66
98
♦ Suite de l’application
50
:1
36
6.
22
La demande de l’entreprise suit une loi normale de paramètre m = 100 et s = 10.
3.
25
7.
À quel taux de service correspondrait un stock de sécurité de 15 produits ?
19
4:
10
42
15
88
P(D < 100 + 15) = P(t < ) = p(t < 1,5) = 0,933 2
:8
55
10
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
cho
.s
w
w
w
FICHE
Le budget des approvisionnements 26
2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ LES APPROVISIONNEMENTS À BUDGÉTER
09
38
91
:7
La gestion des approvisionnements a permis de déterminer les conditions optimales afin de minimiser les coûts.
tra
ni
Le budget des approvisionnements doit mettre en évidence l’échelonnement des prévisions dans le temps en
Ke
G
C
faisant apparaître les commandes (dates et valeur), les livraisons (entrées), les sorties (consommation) et le stock
N
:E
om
en fin de période.
.c
ox
rv
la
L’entreprise peut utiliser des méthodes de gestion différentes selon les matières. Pour déterminer ces approvi-
ho
c
.s
sionnements, elle peut utiliser la loi de Pareto (20/80) ou la loi ABC (cf. Fiche 35).
w
w
w
♦ Application
La consommation annuelle de matière est de 50 000 kg, répartie uniformément sur toute l’année, la quantité optimale
(Wilson) de 2 500 kg et le nombre de commandes 20. Le délai de livraison est de 1 mois. Un stock de sécurité de 100 kg est
prévu.
Présenter le budget des commandes, le budget des livraisons et le budget des stocks pour le premier trimestre de
l’année N.
•G
144 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
2
Date de commande 1er décembre 19 décembre 7 janvier 25 janvier 13 février 1er mars
60
66
98
Date de livraison 1er janvier 19 janvier 7 février 25 février 13 mars 1er avril
50
:1
Quantités 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500
36
6.
22
Les dates sont calculées sans considération calendaire, la consommation étant considérée comme régulière sur 30 jours par mois.
3.
25
7.
19
Budget des stocks
4:
10
42
Janvier Février Mars
88
:8
55
Stock initial 100 934 1 768
09
38
♦ Application
Une entreprise vous fournit les prévisions de la demande du produit X :
Demande 40 50 40 100
Le délai d’approvisionnement est de 1 mois, la marge de sécurité de 15 jours et le stock initial de 100.
Présenter le budget des approvisionnements pour le premier trimestre selon les deux méthodes.
Méthode graphique :
2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
Détermination de la première date de commande : la rupture intervient courant mars (stock initial = 100, demande cumulée
88
:8
= 130). Pendant le mois de mars (30 jours), l’entreprise doit faire face à une demande de 40. Début mars, il lui reste 10 unités
55
09
(100 – 90), qui lui permettront de répondre à la demande pendant 7,5 jours
38
91
:7
( 30 × 10 ). L’entreprise sera donc en rupture de stock le 8 mars. Sachant que la marge de sécurité est de 15 jours,
tra
ni
Ke
40
G
C
elle doit être livrée le 23 février. Le délai de livraison est d’un mois donc la commande doit être passée le 23 janvier.
N
:E
om
La rupture a lieu le 9 avril ( (160 – 130) × 30 ), la livraison doit avoir lieu le 24 mars et la commande doit être passée le 24 février.
la
ho
c
100
.s
w
w
w
2
60
66
2) L’entreprise dispose d’un stock de sécurité
98
50
:1
36
Le stock de sécurité doit permettre de faire face à l’augmentation de la demande ainsi que des délais de livraison.
6.
22
Il est défini en quantités. Le raisonnement est le même que précédemment : la première livraison a lieu lorsque
3.
25
7.
le stock est égal au stock de sécurité.
19
4:
10
42
88
B – Les commandes à quantité variable et à période constante
:8
55
09
38
91
Le problème est le même que précédemment. Mais dans ce cas, l’entreprise étant réapprovisionnée à période
G
C
constante, la marge de sécurité doit être prise en compte pour le calcul de la date de la première commande.
N
:E
om
.c
ox
Le stock de sécurité est pris en compte pour le calcul des quantités à commander.
.s
w
w
w
La gestion des stocks et des approvisionnements a été remise en cause avec les nouvelles organisations de la
production. La production travaille à flux tendus et avec des stocks réduits. Le maître mot est : Juste à temps (cf.
Fiche 38 – Le pilotage d’un processus de production).
– les ratios de structure : le stock est un élément important du besoin en fonds de roulement. Calculer ce type
•G
147
de ratio permet de mesurer l’incidence du stock et, en cas de variation, de réagir immédiatement et d’en
analyser les causes.
Valeur des stocks
Ratio de structure =
Total actif
– les taux de rupture : ce sont ceux calculés précédemment.
Ces différents indicateurs que l’on retrouve dans le tableau de bord permettent à l’entreprise d’affiner sa gestion
(cf. Fiche 37).
2
60
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
ho
c
.s
w
w
w
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
60
2
FICHE
La masse salariale 27
9
77
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ GÉNÉRALITÉS
55
99
31
t:5
La masse salariale ne concerne pas simplement le salaire. Il s’agit du salaire brut, des cotisations patronales,
tta
Se
des charges fiscales et parafiscales, mais aussi des avantages en nature, de la participation, de l’intéres-
G
C
N
Le contrôle de la masse salariale repose sur une décomposition et une analyse d’écarts. De plus, l’entreprise
vo
ar
ol
peut effectuer une projection à partir d’un coefficient de Glissement – Vieillissement – Technicité (GVT) qui
ch
.s
w
Masse salariale N = Masse salariale de l’effectif stable + Masse salariale de l’effectif entrant
+ Masse salariale de l’effectif sortant
•G
150
9
77
66
Employés 45 2 000 90 000
98
50
:1
36
317 690 600
6.
22
3.
Les cotisations sociales patronales représentent en moyenne 44 % des salaires bruts en N–1.
25
7.
19
Un employé part en novembre N (salaire brut mensuel de décembre N – 1 : 2 100 e) et un autre est embauché en juin avec
4:
10
42
un salaire brut mensuel de 1 700 e.
88
:8
24
Les départs se font le dernier jour du mois, les arrivées le premier jour. Les salariés entrants ou sortants ne bénéficient pas des
55
99
augmentations individuelles.
31
t:5
tta
Calculer la masse prévisionnelle de N compte tenu de l’accord salarial et des mouvements d’effectifs.
Se
G
C
N
:E
L’indice 100 concerne tous les nouveaux entrants. Ne pourront bénéficier de l’augmentation de septembre que ceux qui sont
rentrés avant cette date (indice 100 × 1,016 = 101,6).
L’employé intègre l’entreprise en juin, soit 7 mois de présence jusqu’au 31/12.
Coefficient : (3 × 100 + 4 × 101,6) / 100 = 7,064
Masse salariale des entrants = 1 700 × 7,064 = 12 009 e
Masse salariale de N = 8 423 126 + 23 412 + 12 009 = 8 458 547 e
Après cotisations patronales : 12 180 308 e
9
3 ♦ LES FACTEURS STRUCTURELS D’ÉVOLUTION DE LA MASSE SALARIALE
77
66
98
50
A – La variation entre deux années
:1
36
6.
22
La masse salariale peut varier du fait d’un changement au niveau de l’activité, d’une variation de l’effectif, d’une
3.
25
modification dans la structure des emplois, d’une modification de la structure des âges, d’une augmentation des
7.
19
4:
rémunérations ou bien d’un changement de la durée légale du travail.
10
42
88
:8
24
Variation de la masse salariale = Masse salariale de N(MSN) – Masse salariale de N – 1 (MSN-1)
55
99
MSN – MSN – 1
31
MSN – 1
tta
Se
G
C
N
:E
m
Durant l’année N, 5 ingénieurs « junior » ont démissionné et 30 ont été promus « seniors ».
ch
.s
w
w
w
9
77
95 136
66
98
50
La variation de la masse salariale est de 3 177 Ke, soit une augmentation de 65,6 %.
:1
36
6.
22
3.
25
B – L’impact des variations d’effectifs et des salaires moyens
7.
19
4:
10
La variation de la masse salariale s’explique par le fait que les effectifs et les salaires ne sont pas constants. Cet
42
88
écart total peut être décomposé en deux écarts mesurant l’impact des variations d’effectifs (l’effet effectif) et
24
:8
55
l’impact des variations de salaires moyens par catégorie en négligeant l’influence de l’ancienneté (l’effet salaire
99
31
t:5
moyen).
tta
Se
Pour pouvoir calculer ces écarts, le gestionnaire doit calculer la masse salariale adaptée. Cette masse salariale
G
C
N
est égale à la somme des produits des effectifs de chaque catégorie de l’année N par le salaire moyen de la
:E
m
co
♦ Suite de l’application
Présenter à l’aide d’un tableau la masse salariale adaptée. Calculer les deux écarts.
FICHE 27 ♦ La masse salariale
•G
153
9
Effectif N Salaire moyen N–1 Sur salaire
77
de salariés Total Total Sur effectifs
66
par catégorie par catégorie moyen
98
50
:1
Ingénieurs 136 48,96 6 658,27 2 979 971,73 2 007,27
36
6.
22
Techniciens 8 20,60 164,80 66 4,20 61,80
3.
25
7.
Employés 16 16,60 265,60 132 – 50,60 182,60
19
4:
10
42
160 44,30 7 088,67 3 177 925,33 2 251,67
88
:8
24
Les effectifs augmentent de 52,38 % entre N – 1 et N ; le salaire moyen augmente quant à lui de 8,71 % ce qui explique l’aug-
55
99
31
Incidence des effets sur la masse salariale = 1,5238 × 1,0871 = 1,6565 soit 65,65 %.
Se
G
C
N
:E
m
co
C – La décomposition en sous-écarts
x.
vo
ar
ol
Les effectifs des différentes catégories ainsi que la structure d’ancienneté d’une catégorie peuvent expliquer la
ch
.s
w
Le but des sous-écarts est de déterminer le poids des différentes catégories dans l’écart effectif et l’influence de
l’ancienneté dans l’écart salaire moyen.
♦ Suite de l’application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
9
77
66
Le poids des ingénieurs passe de 90 % (95/105) à 85 % (136/160). Le poids des employés a, quant à lui, augmenté. Il est passé
98
50
de 5 % à 10 %. L’entreprise est en pleine évolution, le sous-écart sur structure est favorable puisqu’il exprime une redistribution
:1
36
de la masse salariale vers les catégories moins onéreuses.
6.
22
3.
25
7.
19
2) La décomposition de l’écart salaire moyen
4:
10
42
88
L’entreprise doit recalculer la masse salariale attendue pour l’effectif total de N, valorisé au salaire moyen global
24
:8
obtenu sur la base des salaires N–1 avec la structure d’ancienneté de N–1. Cette masse salariale est appelée
55
99
31
– un sous-écart sur la composition de l’ancienneté, qui met en évidence l’influence de l’ancienneté sur le
:E
m
co
– un sous-écart sur taux nominal, qui mesure l’influence des modifications de salaires d’une année par rapport
ol
ch
.s
à l’autre.
w
w
w
Sous-écart sur composition = (Salaire moyen ancienneté constante – Salaire moyen adapté ) ¥ Effectif N
SMac – SMad
Taux de variation de composition (Tc) =
SMad
Sous-écart sur taux nominal = (Salaire moyen N – Salaire moyen ancienneté constante) ¥ Effectif N
SMN – SMac
Taux de variation salaire (Ts) =
SMac
Avec : SMac = salaire moyen à ancienneté constante et SMad = salaire moyen adapté.
♦ Suite de l’application
Décomposer l’écart sur salaire moyen en deux sous-écarts.
FICHE 27 ♦ La masse salariale
•G
155
9
77
Employés 5 16,60 83 16 13,44 215 16 16,60 265,60
66
98
50
105 46,07 4 837 160 50,09 8 014 160 43,86 7 017,24
:1
36
6.
22
3.
43,86 – 44,31
25
Sous-écart sur composition = (43,86 – 44,31) × 160 = –72 Ke, soit une variation de – 1 % ( )
7.
19
44,31
4:
10
Le rajeunissement du personnel a réduit la charge de la masse salariale. L’entreprise semble avoir du mal à fidéliser son personnel
42
88
de haut niveau, mais ne rencontre aucun problème pour recruter des ingénieurs en début de carrière puisque son taux d’em-
:8
24
bauche est important (65 juniors en N), d’où un impact sur la masse salariale de – 72 Ke.
55
99
31
Sous-écart sur taux nominal = (50,09 – 43,86) × 160 = 997 Ke, soit une variation de 14,20 %.
t:5
tta
( 50,09 – 43,86 )
Se
G
43,86
C
N
:E
La hausse des salaires nominaux est importante sauf pour les employés. Le recrutement a été important, ce qui peut expliquer
m
co
x.
cette disparité.
vo
ar
ol
ch
.s
w
w
Le personnel peut bénéficier d’augmentations de salaires individuelles ou collectives. Ces augmentations ont
automatiquement une incidence sur la masse salariale.
Il est possible de mesurer leur impact en mettant en évidence trois ratios :
– l’effet niveau permet de mesurer l’évolution du niveau des salaires entre deux dates pour un salarié ou un
groupe de salariés. Il exprime la variation de salaire telle qu’elle est perçue par le salarié ;
– l’effet masse mesure l’impact des augmentations réalisées au cours de la période sur la masse salariale glo-
bale. Il exprime le coût réel supporté par l’entreprise ;
– l’effet report met en évidence l’impact des augmentations passées sur la masse salariale actuelle. Il mesure
l’incidence sur une année pleine des augmentations survenues au cours de l’année précédente.
Indice décembre N
Effet report de N sur N + 1 = Salaire décembre N ¥ 12 =
Salaire annuel N Indice moyen N
Salaire décembre N
Effet niveau = = Indice 31.12.N
Salaire décembre (N – 1) Indice 01.01.N
♦ Suite de l’application
Pour la catégorie des techniciens, sans prendre en compte l’évolution des effectifs, l’effectif (N–1) est de 5, le salaire moyen
annuel (N–1) est de 20,60 et le salaire de décembre N–1 de 1,75.
9
77
Pour N, l’effectif est de 8, le salaire moyen annuel de 21,13 et le salaire de décembre N de 1,80.
66
98
50
Analyser les différents effets.
:1
36
6.
22
21,13
3.
La variation de la masse salariale est de = 1,025 7, soit 2,57 % entre N et N – 1.
25
7.
20,6
19
4:
10
1) Les effets supportés par l’année N sont :
42
88
– l’effet masse : sur la base d’un salaire de décembre N – 1 de 1,75 Ke, le salaire annuel moyen serait de 1,75 × 12 = 21 Ke,
24
:8
55
soit un effet masse de 21,13 = 1,006 19, soit 0,62 %. L’effet masse prend en compte l’impact du temps, l’augmentation semble
99
31
t:5
21
tta
20,6
co
x.
– l’effet niveau est de : 1,8 = 1,028 5, soit 2,85 %. On constate une augmentation de 2,85 % du salaire,
1,75
mais cela n’indique pas quand a eu lieu cette augmentation ;
– l’effet masse de 1,006 19, soit 0,62 % ;
– l’effet report de N sur N + 1 : 1,028 5 = 1,022, soit 2,2 %.
1,006 19
La variation de la masse salariale de N subira, au minimum, une augmentation de 2,2 %.
La masse salariale a été multipliée par 1,656 au cours de l’année N. Sur la même période :
– les salaires nominaux sont multipliés par 1,142 ;
– les effectifs sont multipliés par 1,5238.
9
77
L’effet GVT négatif confirme ce qui a été vu précédemment, c’est-à-dire que l’entreprise n’arrive pas à fidéliser ses ingénieurs
66
98
confirmés.
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
m
co
x.
vo
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ch
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w
w
w
w
w
w
.s
ch
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co
m
:E
N
C
G
Se
tta
t:5
31
99
55
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:8
88
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4:
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7.
25
3.
22
6.
36
:1
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77
9
La budgétisation
FICHE
des investissements 28
9
77
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ GÉNÉRALITÉS
55
99
31
Un investissement est une affectation de ressources à un projet dans l’espoir d’en retirer des profits
t:5
tta
Se
futurs.
G
C
N
:E
Pour la comptabilité, il s’agit des immobilisations. L’économie a une approche plus large : les investissements
m
co
incluent certaines dépenses comptabilisées en charges telle que la formation du personnel, par exemple.
x.
vo
ar
ol
ch
.s
w
Lors d’un choix d’investissement, l’entreprise ne sait pas comment son environnement va réagir. Elle doit donc
en tenir compte lors de son choix définitif.
Si le TIR > taux d’actualisation, alors le projet est acceptable. Dans le cas contraire, le projet ne
permet pas de rémunérer les apporteurs de capitaux, il faut donc l’abandonner.
Parmi plusieurs investissements, celui ayant le TIR le plus élevé sera privilégié.
L’indice de profitabilité (IP) Il s’agit de rechercher ce que rapporte l’investissement pour un euro investi.
Cet indice doit être supérieur à 1 pour que le projet soit rentable pour l’entreprise.
L’entreprise choisit le projet ayant le plus grand IP.
9
77
VAN + I
66
IP = avec I = investissement
98
50
I
:1
36
6.
22
Il s’agit de calculer le temps nécessaire à la récupération du capital investi. À quelle date
3.
Le délai de récupération
25
7.
du capital investi (DRCI) les flux économiques couvrent-ils l’investissement ? Le délai peut être calculé sans ou avec
19
4:
actualisation.
10
42
88
:8 n
24
CFi ¥ (1 + t)– i = 0
55
99
i=0
31
t:5
tta
Se
Pour plus de détails, se référer au livre de la même collection « Carrés DCG 6 – Finance d’entreprise » (P. Recroix).
G
C
N
:E
m
co
Le gestionnaire doit évaluer les gains et les pertes prévisibles dans les différents cas et prendre une décision. Il
ch
.s
w
n’existe pas une réponse unique, ou optimale, tout dépendra du comportement du décideur, de son aversion ou
w
w
Le critère dit « optimiste » Critère optimiste, il convient de prendre la décision qui maximise le résultat. C’est la recherche
ou Maximax du plus grand gain.
Critère de prudence, il s’agit de prendre la décision qui maximise le résultat minima. C’est la
Le critère de Wald ou Maximin
recherche de la moindre perte.
Critère moyen, les différents états de la nature sont équiprobables en probabilité. Il s’agit de
Le critère de Laplace
maximiser le résultat moyen. L’avenir incertain est transformé en avenir aléatoire.
Il s’agit d’un critère moyen qui combine le maximin et le maximax. Il nécessite l’utilisation d’un
Le critère de Hurwicz coefficient optimiste α. Le résultat le plus fort est pondéré par α, et le résultat le plus faible
par (1 – α). La meilleure décision est celle qui maximise le résultat moyen.
Il minimise le manque à gagner. Le résultat le plus fort est recherché pour chaque état. Une
matrice des regrets est établie pour chaque décision en calculant le regret, c’est-à-dire la
Le critère de Savage
différence entre le résultat le plus fort retenu et le résultat prévu. La décision minimise le
regret maximal.
FICHE 28
La société Aramis souhaite investir dans un projet de 150 milliers d’euros. Ce projet est réalisable en deux tranches. Différentes
décisions sont envisagées. Les valeurs actuelles nettes correspondant aux décisions envisagées et aux hypothèses relatives à la
demande sont résumées ainsi :
9
77
66
98
50
La décision 1 : réaliser l’investissement en totalité à la date 0.
:1
36
6.
La décision 2 : réaliser l’investissement en deux étapes (100 Ke à la date 0 et 50 Ke à la date 1).
22
3.
25
La décision 3 : ne pas réaliser l’investissement.
7.
19
4:
Indiquer la décision à prendre selon les différents critères de décision que vous connaissez. Pour Hurwicz, le coef-
10
42
88
ficient est de 0,4 (plutôt pessimiste).
:8
24
55
99
Le critère de Maximax : le résultat maximal pour chaque décision est : D1 = 42,15 Ke ; D2 = 20,72 Ke ; D3 = 0Ke. Le choix du
31
t:5
Le critère de Wald : le résultat minimal pour D1 = 6,12 Ke ; pour D2 = 20,09 Ke ; pour D3 = 0Ke. Le décideur privilégie la
G
C
N
décision qui lui procurera le plus grand résultat minimal c’est-à-dire la décision 2.
:E
m
co
D1 = 42,15 + 6,12 = 24,14 Ke ; D2 = 20,41 Ke ; D3 = 0 Ke Le décideur prend le résultat moyen le plus élevé ;
ol
ch
.s
2
w
w
w
L’entreprise est capable d’appréhender l’ensemble des résultats possibles et de leur affecter une probabilité.
Il existe différents outils pour prendre une décision :
L’espérance mathématique Le projet procurant la plus grande espérance de gain est retenu.
de gain
E(x) = xipi
sx = B [xi – E(x)]2pi
9
Dispersion
77
Il peut mesurer son importance relative à l’aide du rapport :
66
98
Espérance de gain
50
:1
36
Un arbre de décision Il permet de visualiser de manière synthétique toutes les décisions en tenant compte du temps.
6.
22
Cela revient à remplacer les gains risqués par des gains fictifs certains.
3.
L’équivalent certain
25
7.
19
4:
Équivalent certain = Gain risqué ¥ Coefficient
10
42
88
Le coefficient est toujours < 1. Le décideur veut être sûr d’une décision, même moins
24
:8
fructueuse.
55
99
31
t:5
tta
Se
♦ Suite de l’application
G
C
N
:E
m
dispersion ?
.s
w
w
w
d’où : s(D1) = B(42,15 – 29,54)2 × 0,65 + (6,12 – 29,54)2 × 0,35 = 17,18 Ke et s(D2) = 0,30 Ke.
La décision 1 est la plus risquée. Le choix du décideur dépendra de son aversion ou non pour le risque.
Un cabinet d’expertise souhaite rénover ses locaux. Le projet se présente comme suit :
9
77
66
Engagements Réception Décaissements
98
50
:1
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Janvier Février Mars Avril Mai Juin
36
6.
22
3.
Étude architecte 24 000 24 000 4 800 19 200
25
7.
19
Agencements 320 000 320 000 32 000 128 000 160 000
4:
10
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24 000 320 000 0 24 000 0 320 000 4 800 32 000 128 000 19 200 0 160 000
:8
24
55
9
77
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
1 ♦ LES BUDGETS DE TRÉSORERIE
55
99
31
A – La procédure à suivre
t:5
tta
Se
Selon le Vernimmen : « Le budget de trésorerie enregistre non seulement les flux de trésorerie existants, mais
G
C
N
:E
aussi toutes les recettes et toutes les dépenses dont l’entreprise prévoit la perception ou l’engagement, qu’il
m
co
x.
vo
mettant en concurrence les différentes banques ainsi que les marchés financiers. »
Le trésorier doit s’assurer que l’entreprise dispose de liquidités suffisantes au moindre coût. Pour ce faire, il va
mettre en place le budget de trésorerie. Ce budget est la résultante des budgets vus précédemment, mais doit
prendre aussi en compte les mouvements de trésorerie non répertoriés dans les budgets (impôt société,
dividendes, participation, produits et charges financières, emprunts). Il dépend des prévisions effectuées, mais
aussi des décalages entre les engagements et les encaissements / décaissements réels.
Attention ! Certains encaissements et décaissements se font TTC, par exemple les achats et les ventes, d’autres non, par
exemple les charges de personnel. Il existe des charges non décaissées qui sont exclues du budget de trésorerie, par exemple
les amortissements. Tous les décaissements ne sont pas des charges : le remboursement d’un emprunt, par exemple. Il ne faut pas
oublier les informations fournies dans le bilan d’ouverture.
•G
166 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
9
77
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
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99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
m
co
x.
vo
ar
ol
ch
.s
w
w
w
9
77
66
Créances clients à 60 jours : 101 600 Fournisseurs à 60 jours : 81 000
98
50
:1
(a) dont Sécurité sociale : 60 000
36
6.
22
(a) dont Commissions à payer : 35 000 (a) dont TVA à décaisser : 29 120
3.
25
7.
19
Sous-budget : le budget des ventes
4:
10
42
88
Facturation Encaissements TTC
:8
24
55
Janvier 405 000 81 000 486 000 121 500 243 000 121 500
t:5
tta
Se
Février 405 000 81 000 486 000 121 500 243 000 121 500
G
C
N
Mars 405 000 81 000 486 000 121 500 243 000 121 500
:E
m
co
x.
121 500 364 500 486 000 364 500 121 500
vo
ar
ol
ch
C – Le budget de la TVA
Pour établir le budget de TVA, il faut établir le sous-budget des achats. Le budget de TVA doit tenir compte de
la fiscalité. Suivant le type d’entreprise, le régime ainsi que les règles de déductibilité diffèrent. Pour de plus
amples informations, vous pouvez vous reporter au livre publié dans la même collection « Carrés DCG 4 – Droit
fiscal » (B. et F. Grandguillot et P. Recroix).
TVA à décaisser du mois M (payée en M+1) = TVA collectée sur les ventes du mois M
– TVA déductible sur achats, charges et investissements du mois M.
Parfois, la TVA déductible est supérieure à la TVA collectée ; l’entreprise dispose alors d’un crédit de TVA qui
bénéficie d’un report ou dont le remboursement peut être demandé.
•G
168 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Attention ! La TVA du mois M est payée le mois suivant. S’il existe des opérations intracommunautaires, bien faire attention
aux dates d’exigibilité. Bien définir également l’activité de l’entreprise car, en cas de prestations de services, c’est la TVA sur les
encaissements qui s’applique.
♦ Suite de l’application
Il vous est demandé d’établir le budget de TVA.
Activité industrielle : l’activité de production est régulière sur l’ensemble de l’année ;
– les achats mensuels s’élèveraient à 120 000 e HT. Les règlements s’effectuent ainsi : 40 % au comptant et 60 % à 60 jours ;
– toutes les autres charges s’élèveraient annuellement à 1 362 000 e HT dont 162 000 d’amortissements. La TVA s’élèverait
9
77
66
en moyenne à 10 600 e par mois.
98
50
:1
Opérations d’investissements : l’entreprise envisage d’acquérir une nouvelle machine d’une valeur de 320 000 e HT courant
36
6.
janvier. Le règlement s’effectuerait ainsi : 84 000 e à la livraison et le solde en 3 versements de 100 000 e tous les mois à
22
3.
25
partir de février. Le bien a une durée d’utilisation de 5 ans.
7.
19
4:
10
Sous-budget des achats
42
88
:8
24
Facturation Décaissements TTC
55
99
31
Budget de la TVA
Janvier Février Mars Bilan
TVA collectée 81 000 81 000 81 000
TVA déductible
sur achats 24 000 24 000 24 000
sur autres 10 600 10 600 10 600
sur investissement 64 000
TVA à décaisser du mois – 17 600 46 400 46 400
TVA à décaisser dans le mois 29 120 0 28 800 46 400
Avec la TVA de décembre au bilan à décaisser courant janvier.
exemple, pour les charges de personnel, le salaire net n’est pas réglé en même temps que les cotisations sociales ;
•G
169
dans ce cas, le budget des décaissements fait apparaître deux lignes distinctes.
♦ Suite de l’application
Il vous est demandé d’établir le budget des décaissements pour le premier trimestre.
Informations complémentaires :
– les représentants perçoivent une commission de 5 % du chiffre d’affaires HT ; leur règlement intervient le mois suivant ;
– la rémunération du personnel s’élèverait annuellement à 1 500 000 e et les charges sociales à 600 000 e. Les salaires sont
versés le mois même, les cotisations le mois suivant.
0
99
66
Opérations de financement : fin février N+1 l’entreprise rembourse 75 000 e d’emprunts (dont 15 000 e d’intérêts).
98
50
:1
Imposition : le montant du premier acompte d’impôt société, payé le 15 mars, s’élève à 18 600 e.
36
6.
22
3.
25
7.
Budget des décaissements
19
4:
10
Janvier Février Mars Bilan
42
88
:8
Bilan 79 000 55 81 000
09
38
E – Le budget de trésorerie
Le budget de trésorerie permet de connaître le montant de la trésorerie à la fin des « m » prochains mois. Il est
la résultante des précédents.
Le budget de trésorerie fait apparaître la trésorerie finale :
♦ Suite de l’application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Budget de trésorerie
Janvier Février Mars
Trésorerie initiale 242 600 84 820 – 68 530
Encaissements 422 540 466 100 486 000
Décaissements 580 320 619 450 597 250
0
99
66
Trésorerie finale 84 820 – 68 530 – 179 780
98
50
:1
36
À partir du mois de février, l’entreprise a des difficultés financières.
6.
22
3.
L’activité de l’entreprise est saisonnière, les ventes sont inférieures à la moyenne pour les trois premiers mois et les achats mensuels
25
7.
sont importants et réguliers quel que soit le volume de production, ce qui peut en partie expliquer le déficit.
19
4:
10
Pour remédier à cette situation, l’entreprise doit vérifier le niveau de son stock, envisager le report de certains paiements. Si cela
42
88
s’avère insuffisant, alors l’entreprise devra avoir recours à des crédits à court terme (escompte, par exemple).
:8
55
09
2 ♦ LE PLAN DE TRÉSORERIE
Ke
G
C
N
:E
Le plan de trésorerie est un instrument de suivi de gestion, il permet le rapprochement entre les trésoreries
rv
la
ho
prévisionnelle et réelle. Malgré tout, ce document n’est qu’approximatif car il est basé sur des budgets prévi-
c
.s
w
w
Pour de plus amples informations, se reporter au livre de la même collection « Carrés DCG 6 – Finance d’entre-
prise » (P. Recroix).
Attention ! Le compte de résultat se présente en HT, alors que le bilan tient compte des dettes et créances TTC. Le résultat du
compte de résultat et du bilan doit être le même.
♦ Suite de l’application
Compte tenu d’un stock final de 250 000 e, présenter les documents de synthèse de l’entreprise Cofres au 31 mars
N + 1.
FICHE 29 ♦ Les budgets de trésorerie et les documents prévisionnels
•G
171
0
1 988 380 1 988 380
99
66
98
50
Immobilisations corporelles : 1 233 780 = 970 280 + 320 000 – 56 500
:1
36
Emprunts et CBC : 419 780 = 300 000 – 60 000 + 179 780
6.
22
3.
25
Dettes diverses : 216 650 = 46 400 (TVA) + 50 000 (Sécurité sociale) + 20 250 (commissions) + 100 000 (fournisseurs
7.
19
immobilisation)
4:
10
42
88
Compte de résultat prévisionnel au 31 mars N + 1
:8
55
09
Achats matières (120 000 × 3) 360 000 Ventes (405 000 × 3) 1 215 000
38
91
:7
60 750
.c
ox
375 000
la
ho
c
.s
0
99
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ DÉFINITION
09
38
91
:7
D’après M. Gervais, le contrôle budgétaire est la « comparaison permanente des résultats réels et des prévisions
tra
ni
Ke
chiffrées figurant aux budgets afin : de rechercher la (ou les) cause(s) d’écarts ; d’informer les différents niveaux
G
C
hiérarchiques ; de prendre les mesures correctrices éventuellement nécessaires ; d’apprécier l’activité des res-
N
:E
om
ponsables budgétaires ».
.c
ox
rv
la
Lors des examens, les questions sont concentrées autour des calculs d’écarts et l’analyse des causes est secon-
daire. Mais en pratique, le calcul des écarts est automatisé. Le point fondamental est alors l’évaluation et la
localisation des performances des responsables. C’est pourquoi, le travail des contrôleurs de gestion
•G
174 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
s’articule principalement autour de l’analyse des causes et la proposition d’actions correctives ou correctrices ainsi
que les révisions budgétaires (3 fois par an dans certains groupes).
2 ♦ LES ÉCARTS
A – Calcul des écarts
Par convention, un écart se calcule dans le sens : réel moins prévisionnel (ce dernier étant budgété, préé-
tabli, etc.) :
0
99
66
98
En général, les écarts sont « siglés » (+) ou (–). Mais surtout, ils doivent être qualifiés de « favorable » (F) ou
50
:1
36
« défavorable » (D), selon qu’ils traduisent un impact positif ou négatif sur la performance de l’organisation. En
6.
22
effet, selon l’élément contrôlé (produit ou charge, par exemple), un écart positif peut être favorable ou
3.
25
7.
défavorable.
19
4:
10
42
Le tableau suivant développe la notion d’écart favorable ou défavorable :
88
:8
55
09
Ventes Favorable Les ventes réalisées sont supérieures aux ventes prévues
tra
ni
Ke
Coûts Défavorable Les coûts réalisés sont majorés par rapport aux coûts prévus
G
C
Positif
N
:E
marges ou résultats
ox
rv
la
ho
Ventes Défavorable Les ventes réalisées sont inférieures aux ventes prévues
c
.s
w
w
w
Coûts Favorable Les coûts réalisés sont minorés par rapport aux coûts prévus
Négatif
Les marges ou résultats dégagés sont inférieures aux prévisions de
Marges et résultats Défavorable
marges ou résultats
Enfin, les types d’actions correctives doivent être adaptés aux types de cause.
•G
175
0
99
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
Mais les analystes préfèrent analyser un écart de marge plutôt qu’un écart sur chiffre d’affaires. En
.c
ox
effet, une modification de la composition des ventes peut entraîner un accroissement du chiffre d’affaires mais
rv
la
ho
pas forcément un meilleur résultat, si ce sont des produits (ou services) à faible marge qui sont favorisés.
c
.s
w
w
w
Il faut toujours vérifier que la somme des sous-écarts est égale à l’écart analysé.
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
99
0
FICHE
Les coûts préétablis 31
0
99
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ DÉFINITION
09
38
91
:7
Il existe 4 types de coûts préétablis (ce qui engendre souvent des confusions) :
c
.s
w
– le devis : c’est une estimation des prix réalisée avant l’exécution de travaux, ou avant l’achat d’un bien ;
w
w
– les coûts budgétés : ils résultent d’éléments extraits de budgets établis en fonction d’une activité prévue ;
– les coûts prévisionnels : ils sont calculés à partir de coûts réels passés et intègrent des corrections prévisibles
dans les conditions techniques et économiques de production ;
– les coûts standards : ils font l’objet de cette fiche.
Un coût préétabli avec précision par une analyse à la fois technique et économique est dit « standard » ; il
présente généralement le caractère d’une norme, stable, qui ne fluctue pas avec la variation d’activité ou de prix,
mais qui nécessite une mise à jour régulière.
– contrôler : évidemment, l’analyse des écarts repose sur le calcul de coûts préétablis. Mais ces derniers peuvent
également servir de base lors de l’évaluation des produits échangés entre centres d’une entreprise.
0
99
66
98
50
:1
Charges directes Matières Quantité préétablie ¥ Coût unitaire préétabli
36
6.
22
MOD Temps préétabli ¥ Taux horaire préétabli
3.
25
7.
Charges indirectes Centres d’analyse Nombre d’UO préétabli ¥ Coût préétabli de l’UO
19
4:
10
42
88
La fiche de coût unitaire standard (ou préétabli) se présente généralement ainsi :
:8
55
09
38
Charges directes :
Ke
G
Matières
C
Quantité
N
:E
Main-d’œuvre directe ×
om
.c
ox
Centre X
c
.s
w
w
Coût total
w
Présenter, à partir de l’annexe, la fiche du coût unitaire standard (préétabli) de l’aérosol « Plastinet ».
Fiche de coût unitaire standard de « Plastinet » :
FICHE 31 ♦ Les coûts préétablis
•G
179
Charges directes :
Jus Le litre 0,5 (1) 0,3 (2) 0,15
Bidon Le bidon 1 0,35 (3) 0,35
Main-d’œuvre directe L’heure 0,066 7 (4) 13,275 (5) 0,885
Charges indirectes :
Centre emboutissage L’heure machine 0,062 (6) 4,274 2 (7) 0,265
0
Coût total 1,65
99
66
98
50
(1) 500 ml = 0,5 litre.
:1
36
6.
(2) 20 000 aérosols nécessitent : 20 000 × 0,5 = 10 000 litres de jus. Le prix unitaire est donc égal à 3 000 e / 10 000 litres = 0,3.
22
3.
25
(3) 7 000 e / 20 000 bidons = 0,35.
7.
19
(4) 4 / 60 = 0,066 7 heure.
4:
10
42
(5) 17 700 e / (20 000 × 0,0667…) = 13,275.
88
:8
(6) 1 240 UO / 20 000 aérosols = 0,062 heure. 55
09
38
Ce budget permet de calculer, pour un centre d’analyse, un coût préétabli d’unité d’œuvre (UO), pour une acti-
ox
rv
la
Exemple : le budget d’un centre de production pour une activité normale mensuelle de 5 000 heures comporte
w
w
Le budget flexible prend tout son intérêt lors du calcul des écarts sur coûts (cf. Fiche 33).
Exemple : le budget flexible du centre de production ci-dessus se présente ainsi :
Activité 2 500 h 5 000 h 7 500 h 10 000 h
Charges variables 52 500 (1) 105 000 157 500 210 000
Charges fixes 425 000 425 000 500 000 (2) 500 000
Total 477 500 530 000 657 500 710 000
0
99
66
98
6 ♦ L’ÉVALUATION DES EN-COURS
50
:1
36
6.
Dans le paragraphe 2 de cette fiche, il est précisé que l’évaluation des en-cours est fondée sur les coûts
22
3.
25
préétablis.
7.
19
4:
10
Il n’est pas rare que des produits mis en fabrication ne soient pas terminés à la fin de la période étudiée (le mois
42
88
par exemple).
:8
55
09
Il existe alors des produits en-cours (ces en-cours pouvant être initiaux et/ou finaux).
38
91
:7
L’analyse des écarts sur coûts de production doit être réalisée pour la production réalisée pendant une période
tra
ni
Ke
ou production réelle.
G
C
N
:E
Pour cela, il faut « convertir » les en-cours en nombre d’équivalents terminés, en fonction d’un degré
om
.c
ox
♦ Application
Les informations concernant le produit Z sont les suivantes : En-cours initiaux : 30 unités ; Production fabriquée : 200 unités ;
En-cours finaux : 40 unités.
État d’achèvement des en-cours
Éléments En-cours initiaux En-cours finaux
Matière 80 % 70 %
MOD 60 % 45 %
Charges indirectes 50 % 40 %
(1) 30 × 80 % = 24 produits.
0
99
(2) 200 – 24 + 28 = 204 produits.
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
09
38
91
:7
tra
ni
Ke
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
ho
c
.s
w
w
w
w
w
w
.s
cho
la
rv
ox
.c
om
:E
N
C
G
Ke
ni
tra
:7
91
38
09
55
:8
88
42
10
4:
19
7.
25
3.
22
6.
36
:1
50
98
66
99
0
Les écarts sur résultat FICHE
et sur chiffre d’affaires 32
0
99
66
98
50
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
55
1 ♦ INTRODUCTION À L’ÉCART SUR RÉSULTAT
09
38
91
:7
Un écart positif indique un accroissement du résultat par rapport aux prévisions. Et vice-versa.
rv
la
ho
Mais l’écart sur résultat ne permet pas de localiser les responsabilités, de rechercher les causes des diffé-
c
.s
w
w
Le résultat est une résultante des performances des différents services. En effet, les différences entre données
réelles et données prévues peuvent provenir : des ventes (les commerciaux en sont responsables), des coûts
de production (pilotés par les responsables des services de production), des charges de structure ou frais
généraux (qui incombent aux services administratifs et financiers).
Sachant, qu’en plus, certains éléments peuvent se compenser, il faut décomposer l’écart sur résultat pour
obtenir une analyse pertinente de la situation.
C’est pourquoi, dans la suite de cette fiche et les fiches suivantes, nous verrons l’écart sur chiffre d’affaires, l’écart
sur marge, l’écart sur charges directes et l’écart sur charges indirectes.
0
99
66
98
Éléments prévisionnels Études Direction de travaux Total
50
:1
36
Nombre de services rendus 80 160
6.
22
Prix de vente moyen 9 550 18 000
3.
25
7.
19
Chiffre d’affaires 764 000 2 880 000 3 644 000
4:
10
42
88
Annexe 3 – Charges prévues (année N)
:8
55
09
38
Charges directes :
ni
Ke
La perte est plus importante que prévue d’où un écart défavorable sur résultat. Ceci s’explique par une hausse des charges de
personnel et des charges indirectes, non compensée par un meilleur chiffre d’affaires et des autres charges directes en baisse. La
décomposition de l’écart sur résultat, ligne à ligne, nous permettra d’analyser plus finement la situation et de localiser les
performances.
Pour mener une analyse de la variation du chiffre d’affaires, il faut procéder par étapes :
•G
185
0
99
66
98
50
:1
36
A – Décomposition en deux sous-écarts
6.
22
3.
25
Tous les écarts peuvent être analysés en un écart sur prix et un écart sur quantité, au minimum.
7.
19
4:
Les formules sont les suivantes :
10
42
88
:8
55
Sous-écart sur prix = (Prix réel – Prix budgété) ¥ Quantité réelle = (Pr – Pb) ¥ Qr
09
38
Sous-écart sur quantité = (Quantité réelle – Quantité budgétée) ¥ Prix budgété = (Qr – Qb) ¥ Pb
91
:7
tra
ni
Ke
Sous-écart sur prix + Sous-écart sur quantité = Écart sur chiffre d’affaires
w
w
w
♦ Suite de l’application
Monsieur G vous demande de calculer l’écart sur chiffre d’affaires, l’écart sur prix et l’écart sur quantité.
Question : le sous-écart sur quantité (favorable ou défavorable) provient-il d’une augmentation / dimi-
nution des ventes ou d’une meilleure / moins bonne composition des ventes ? Pour répondre à cette ques-
tion, il faut décomposer l’écart sur quantité en deux sous-écarts, ce qui donne trois sous-écarts au total.
0
totales. Donc :
99
66
98
50
Chiffre d’affaires global = Prix moyen × Quantités totales
:1
36
6.
Et, plus particulièrement, le chiffre d’affaires préétabli s’obtient en appliquant le prix de vente prévu (bud-
22
3.
25
gété) aux quantités réelles.
7.
19
4:
10
42
88
Chiffre d’affaires préétabli = (Pb ¥ Qr)
:8
55
09
38
Le sous-écart sur prix reste inchangé puisque seul le sous-écart sur quantité est décomposé.
91
:7
tra
Dans ce cas :
ni
Ke
G
C
—
om
(Quantité totale réelle – Quantité totale budgétée) ¥ Prix moyen budgété = (QTr – QTb) ¥ Pb
.c
ox
— —
la
ho
(Prix moyen préétabli – Prix moyen budgété) ¥ Quantité totale réelle = (Pb – Pb) ¥ QTr
c
.s
w
w
— —
P b = Prix moyen budgété P p = Prix moyen préétabli
♦ Suite de l’application
Monsieur G vous demande de calculer l’écart sur volume des ventes et l’écart sur composition des ventes.
Attention ! Lors des examens, c’est cette décomposition qui est demandée.
Afin d’obtenir un calcul cohérent, il faut calculer les quantités de chaque produit qui auraient été vendues
si la composition des ventes n’avait pas été modifiée. Cette quantité est généralement notée : Qm
Quantité prévue des ventes d’un produit
Qm = ¥ Quantité totale des ventes réelles
Quantité totale des ventes prévues
Dans ce cas :
0
99
66
Écart sur chiffre d’affaires = CA réel – CA préétabli
98
50
= (Qr × Pr) – (Qp × Pp)
:1
36
6.
22
3.
25
7.
19
Écart sur prix = (Pr – Pp) × Qr Écart sur quantité = (Qr – Qp) × Pp
4:
10
42
88
:8
55
09
38
Comme aucune démarche d’analyse de l’écart sur chiffre d’affaire n’est préconisée, il est possible de calcu-
:E
om
.c
Selon la méthode de calcul de Qm, l’écart sur composition des ventes et l’écart sur volume des ventes sont
quelque peu différents mais l’analyse ne sera pas modifiée.
C – Conclusion
L’analyse du chiffre d’affaires n’est pas toujours pertinente. En effet, augmenter le chiffre d’affaires n’en-
traîne pas augmentation du résultat si ce sont les produits à faible marge qui sont privilégiés.
C’est pourquoi l’analyse des écarts sur marge prime en général.
♦ Suite de l’application
Monsieur G. vous demande d’analyser le chiffre d’affaires de la SAR :
– en le décomposant par type de service proposé (donc par centre de responsabilité) ;
– puis en mettant en évidence un écart sur prix, un écart sur volume et un écart sur composition des ventes.
Et de commenter.
•G
188
Réel Prévu
Écarts
Qr Pr QrPr Qp Pp QpPp
Études 100 9 400 940 000 80 9 550 764 000 176 000 (F)
Direction des travaux 150 18 100 2 715 000 160 18 000 2 880 000 – 165 000 (D)
Total 250 3 655 000 240 3 644 000 11 000 (F)
0
99
• Calcul de Qm = Quantité prévue de ventes d’un produit × Quantité totale des ventes réelles
66
98
50
Quantité totale des ventes prévues
:1
36
6.
80 × 250 / 240 =
}
Pour le centre Études : 83,33
22
3.
250
25
Pour la Direction de travaux : 160 × 250 / 240 = 166,67
7.
19
4:
• Sous-écart sur composition des ventes = (Qr – Qm) Pp
10
42
88
(100 – 83,33) × 9 550 =
}
Pour le centre Études : 159 166,67 (F)
:8
55
– 140 833,33 (D)
09
Globalement, l’écart sur chiffre d’affaires favorable (+11 000 e). Mais la décomposition par produit fait apparaître une compen-
ox
rv
la
sation entre « Études » et « Direction des travaux ». En effet, l’amélioration du chiffre d’affaires du centre « Études » est due à un
ho
c
.s
nombre de prestations vendues (100) supérieur au nombre prévu (80) qui compense le prix moyen de l’étude (9 400 e réels contre
w
w
w
9 550 e prévus). Par contre, la baisse du chiffre d’affaires du centre « Direction des travaux » est due à un nombre de prestations
réel (150) inférieur au nombre prévu (160) non compensée par un prix moyen réel légèrement supérieur à celui prévu (18 100 e
contre 18 000 e).
L’analyse des sous-écarts, quant à elle, met en évidence une compensation parfaite entre la baisse des prix des « Études » et la
hausse des prix de la « Direction de travaux ». Les ventes se sont développées en termes de volume (+151 833 e). Par contre, les
ventes des produits les plus chers n’ont pas été favorisées (300 000 e) pour la « Direction de travaux ».
Les écarts de marge
FICHE
sur coûts préétablis 33
23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ DÉCOMPOSITION DE L’ÉCART SUR RÉSULTAT
24
55
99
31
Comme un résultat est la différence entre le chiffre d’affaires et les charges (celles incluses dans le coût de pro-
la
o
ch
Écart sur résultat = [(CAr – CPp) – (CAb – CPb)] – (CPr – CPp) – (ACr – ACb)
C’est-à-dire :
Écart sur résultat = Écart de marge sur coûts préétablis
– Écart sur coût de production
– Écart sur charges de structure
23
– l’écart de marge sur coûts préétablis, de la responsabilité des services commerciaux, est égal à :
71
86
Marge dite « réelle » – Marge budgétée = [(CAr – CPp) – (CAb – CPb)] ;
09
15
8:
– les services de production sont responsables de l’écart de production qui se calcule comme suit :
14
2.
22
(CPr – CPp) ;
3.
25
7.
19
– enfin, l’éventuel écart sur charges de structure, de la responsabilité des services fonctionnels et admi-
4:
10
nistratifs est égal à : (ACr – ACb).
42
88
:8
24
55
La SARL Viard fabrique deux types de fromage : le fromage de brebis (B) et le fromage de vache (V). Les quantités sont expri-
G
C
N
mées en fromages de 5 kg (tomme). Les prix et les coûts sont exprimés par fromage.
:E
om
.c
Données réelles :
ox
rv
la
o
ch
B 6 750 54 52,40
w
V 4 500 34 27,20
Données budgétées :
Quantité (Qb) Prix de vente (Pb) Coût unitaire (CUb)
B 8 100 55 50
V 3 375 30 28
Monsieur Viard vous demande de calculer l’écart entre le résultat réel et le résultat prévu de N et de décomposer
cet écart en un écart de marges sur coûts préétablis et un écart sur coûts.
Tableaux préparatoires
Qr Pr CAr Qb Pb CAb
B 6 750 54 364 500 8 100 55 445 500
V 4 500 34 153 000 3 375 30 101 250
517 500 546 750
FICHE 33 ♦ Les écarts de marge sur coûts préétablis
•G
191
CAr CPr Rr = CAr – CPr CAb CPb Rb = CAb – CPb Écart sur résultat
B 364 500 353 700 10 800 445 500 405 000 40 500 – 29 700 (D)
V 153 000 122 400 30 600 101 250 94 500 6 750 23 850 (F)
23
71
517 500 476 100 41 400 546 750 499 500 47 250 – 5 850(D)
86
09
15
8:
14
2.
2 ♦ L’ÉCART DE MARGE SUR COÛTS PRÉÉTABLIS
22
3.
25
Lors du contrôle budgétaire de l’activité commerciale, il faut faire apparaître le respect, ou non, des trois objectifs
7.
19
4:
suivants : objectifs de prix ; objectifs de volume des ventes ; objectifs de composition des ventes.
10
42
88
Pour mener une analyse de la variation des marges, il faut procéder par étapes :
:8
24
55
99
31
t:5
tta
Se
G
C
N
:E
om
.c
ox
rv
la
o
ch
.s
w
w
w
Attention ! La marge dite « réelle » est la différence entre un chiffre d’affaires réel et un coût de production prévu. En effet,
l’écart sur marge n’est pas déterminé à partir des coûts réels de production car ces derniers sont de la responsabilité du centre de
production et non des commerciaux.
♦ Suite de l’application
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
23
71
86
B 353 700 337 500 16 200 (D)
09
15
8:
14
V 122 400 126 000 – 3 600 (F)
2.
22
3.
476 100 463 500 12 600 (D)
25
7.
19
4:
L’écart sur résultat est bien égal à l’écart sur marge moins l’écart sur coût.
10
42
88
Écart de marge :8 Écart sur coût Écart sur résultat
24
55
99
–5 850
:E
om
.c
ox
rv
Tous les écarts peuvent être analysés en un écart sur prix et un écart sur quantité, au minimum.
w
w
Et :
Il faut toujours contrôler que : Sous-écart sur prix + Sous-écart sur quantité = Écart sur marge
♦ Suite et fin de l’application
FICHE 33 ♦ Les écarts de marge sur coûts préétablis
•G
193
23
71
86
b) Marge dite réelle – Marge préétablie
09
15
8:
14
2.
Marge dite « réelle » Quantité réelle M budgétée unitaire Marge préétablie Écart sur prix
22
3.
25
B 27 000 6 750 55 – 50 = 5 33 750 – 6 750
7.
19
4:
V 27 000 4 500 30 – 28 = 2 9 000 18 000
10
42
54 000 42 750
88
11 250
:8
24
55
99
31
L’écart de marge est bien égal à l’écart sur prix plus l’écart sur quantité.
Sous-écart sur volume = (Quantités totales réelles – Quantités totales budgétées) ¥ Marge moyenne budgétée
—
= (QTr – QTb) ¥ Mb
Sous-écart sur composition des ventes :
= (Marge moyenne préétablie – Marge moyenne budgétée) ¥ Quantités totales réelles
— —
= (Mp – Mb) ¥ QTr
Avec Marge préétablie = Quantité réelle ¥ Marge unitaire budgétée
23
71
86
09
♦ Application (d’après le DCG 2008)
15
8:
14
2.
22
La direction de la société Micro Vision SAS souhaite analyser les résultats de la gamme de lunettes « Vista ».
3.
25
7.
Annexe 1 – Données prévisionnelles
19
4:
10
Actuellement, les prix de cession interne des modèles Vista 100 et Vista 110 sont respectivement de 98 e et 115,50 e. Les
42
88
ventes prévues sont de 5 000 Vista 100 et 8 000 Vista 110. :8
24
55
Les prix de vente unitaires prévus des produits Vista 100 et Vista 110 sont respectivement de 150 e et 210 e.
99
31
t:5
Cb Pr Mr unitaire Qr Mr Pb Qb Mb unitaire Mb
Vista 100 98 126 28 6 400 179 200 150 5 000 52 260 000
Vista 110 115,5 200 84,5 5 800 490 100 210 8 000 94,5 756 000
Total 12 200 669 300 13 000 78,15 1 016 000
—
Sous-écart sur volume = (QTr – QTb) ¥ Mb = (12 200 – 13 000) × 78,15 = – 62 520 (D)
— —
Sous-écart sur composition = (Mp – Mb) ¥ QTr = (72,2 – 78,15) × 12 200 = – 72 590 (D)
aux arrondis près, écart sur prix + écart sur volume + écart sur composition = écart sur marge
23
71
Quantité prévue des ventes d’un produit
86
QM = ¥ Quantité totale des ventes réelles
09
Quantité totale des ventes prévues
15
8:
14
2.
22
Et, produit par produit :
3.
25
7.
19
4:
Sous-écart sur composition des ventes = (Qr – Qm) ¥ Mb unitaire
10
42
Sous-écart sur volume = (Qm – Qb) ¥ Mb unitaire
88
:8
24
55
99
31
Qm
om
.c
ox
Vista 100 4 692 Calcul pour Vista 100 = (5 000 × 12 200) / 13 000 = 4 692
rv
la
o
ch
Total 12 200
w
23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ INTRODUCTION
24
55
99
31
Le calcul des écarts sur coûts permet de détecter l’origine des différences entre les prévisions du coût de produc-
t:5
tta
Se
Les causes possibles des écarts sont multiples : différence de prix de la matière, de la main-d’œuvre, des quantités
o
ch
.s
de matières utilisées, de rendement de la main-d’œuvre, qualité des approvisionnements, réglage des machines,
w
w
w
etc.
Afin de bien identifier les causes des différences, il faut décomposer l’écart sur coûts comme suit :
Cet écart est la différence entre le coût réel et le coût préétabli adapté à la production réelle. De ce fait,
il est expliqué uniquement par des variations de quantités ou de coûts. Il se décompose généralement en un écart
sur matières et un écart sur main-d’œuvre (MOD).
23
71
86
09
Sous-écart sur coût = (Coût réel – Coût standard) ¥ Quantité réelle = (Cr – Cs) x Qr
15
8:
Sous-écart sur quantité = (Quantité réelle – Quantité préétablie) ¥ Coût standard = (Qr – Qp) x Cs
14
2.
22
3.
25
Avec : Cr = Coût unitaire réel Cs = Coût unitaire standard (ou budgété)
7.
19
4:
Qr = Quantité réelle Qp = Quantité préétablie (adaptée à la production réelle)
10
42
88
:8
Le sous-écart sur coût peut être lié à une hausse générale du coût (« flambée » actuelle du prix du blé, par
24
55
Le sous-écart sur quantité peut être lié à un gaspillage de matière, à un défaut de qualité, etc.
tta
Se
G
C
N
:E
om
La Saule fabrique un produit baptisé « Plastinet » qui sert au nettoyage des garnitures plastiques intérieures et
des tableaux de bord des automobiles.
Données préétablies :
Production normale : 20 000 aérosols
Activité normale : 1 240 unités d’œuvre (UO)
Fiche de coût unitaire standard de « Plastinet » :
Unités Quantités Coût Montant
Charges directes :
Jus Le litre 0,5 0,3 0,15
Bidon Le bidon 1 0,35 0,35
Main d’œuvre directe L’heure 0,0667 13,275 0,885
Charges indirectes :
Centre emboutissage L’heure machine 0,062 4,2742 0,265
Coût total 1,65
Données réelles (extrait) :
FICHE 34 ♦ Les écarts sur coûts directs et indirects
•G
199
Réel Prévu
Qr Cr QrCr Qp Cs QpCs Écart
23
71
86
Jus 7 500 0,4 3 000 7 500 (1) 0,3 2 250 750 (D)
09
15
(1) 15 000 × 0,5
8:
14
2.
22
Sous-écart sur coût : (Cr – Cs) × Qr = (0,4 – 0,3) × 7 500 = 750 (D)
3.
25
Sous-écart sur quantité : (Qr – Qp) × Cs = (7 500 – 7 500) × 0,3 = 0
7.
19
4:
10
Contrôle : sous-écart sur coût + sous-écart sur quantité = 750 (D)
42
88
L’écart défavorable sur matières est dû à un coût d’achat plus élevé que prévu. :8
24
55
99
31
Le principe est le même que pour l’écart sur matières mais la terminologie est souvent différente.
G
C
N
:E
En effet, le sous-écart sur coût est appelé « sous-écart sur taux horaire » et le sous-écart sur quantité, exprimé en
om
.c
ox
Sous-écart sur taux horaire = (Taux horaire réel – Taux horaire standard) ¥ Temps réel = (tr – ts) Tr
Sous-écart sur temps = (Temps réel – Temps préétabli) ¥ Taux horaire standard = (Tr – Tp) ts
♦ Suite de l’application
Calculer et décomposer l’écart de main-d’œuvre directe (MOD) de « Plastinet » à l’aide de l’information
complémentaire ci-dessous :
Main d’œuvre directe (MOD) : 1 025 heures – coût horaire = 13 €
•G
200
Réel Prévu
Tr Tr Tr.tr Tp Ts Tp.ts Écart
MOD 1 025 13 13 325 1 000 (1) 13,275 13 275 50 (D)
(1) 15 000 × 0,0667 = 1 000
Sous-écart sur coût : (tr – ts) × Tr = (13 – 13,275) × 1 025 = –282 (D)
Sous-écart sur quantité : (Tr – Tp) × ts = (1 025 – 1 000) × 13,275 = 332 (F)
Contrôle : sous-écart sur coût + sous-écart sur quantité = 50 (D)
L’écart défavorable sur MOD s’explique par un temps de travail réel supérieur à celui prévu, compensé par un taux horaire réel en
23
71
baisse.
86
09
15
8:
14
3 ♦ LES ÉCARTS SUR CHARGES INDIRECTES
2.
22
3.
25
A – Principes
7.
19
4:
10
Dans le budget d’un centre d’analyse, on trouve des charges variables et des charges fixes, une activité mesurée
42
88
:8
en nombre d’unités d’œuvre, et un rendement, à savoir un rapport entre activité et production.
24
55
99
Chaque sous-écart doit exprimer l’influence d’un des trois paramètres. C’est pourquoi, l’écart sur charges indi-
31
t:5
rectes se décompose en un sous-écart sur budget (ou écart sur coût variable), un sous-écart sur activité
tta
Se
G
Il faut déterminer l’activité normale qui correspond à une production normale. Il faut également construire un
budget flexible, c’est-à-dire adapté à différents niveaux d’activité.
B – Le budget flexible
Rappelons que ce budget est un budget standard, établi pour divers niveaux d’activité.
Il permet donc de prévoir le coût total d’un centre avec plusieurs hypothèses d’activité possibles.
C’est une fonction de l’activité (x) du type : f(x) = ax + b dans laquelle « a » représente le coût variable unitaire
préétabli et « b » les charges fixes préétablies totales.
Prenons un exemple :
Activité normale : 100 UO Activité réelle : 150 UO
Charges fixes totales : 4 000 Charges fixes totales : 4 000
Charges variables : 100 UO × 60 = 6 000 Charges variables : 150 UO × 60 = 9 000
Total : 10 000 Total : 13 000
Coût unitaire = 100 e
FICHE 34 ♦ Les écarts sur coûts directs et indirects
La partie droite du tableau correspond au coût budgété de l’activité réelle. Il est égal à la somme des charges fixes
•G
201
prévues et du produit du coût variable unitaire prévu par le nombre d’UO réelles, donc :
Coût budgété de l’activité réelle = CVUp ¥ Qr + CFp
Avec : CVUp = Coût variable prévu par unité d’œuvre CFp = Charges fixes prévues
Qr = Nombre d’unités d’œuvre réellement consommées
♦ Suite de l’application
Calculer l’activité normale et présenter le budget flexible, à l’aide des informations suivantes :
23
71
– quantités produites et vendues constatées pour le trimestre : 15 900 unités « étalon » pour la ligne ER1 ; et 23 100 unités « étalon »
86
09
pour la ligne ER2 ;
15
8:
– frais réels du centre « Contrôles techniques » : 315 150 e pour une activité trimestrielle de 3 820 UO ; l’activité du centre est mesu-
14
2.
rée en heures-machines ;
22
3.
25
– les objectifs de production sont de 15 000 unités pour la ligne ER1 et de 25 000 unités pour la ligne ER2 ;
7.
19
– dans la nomenclature par unité produite, il est précisé : 0,12 unité d’œuvre pour la ligne ER1 et 0,08 unité d’œuvre pour la ligne
4:
10
ER2 ;
42
88
– le budget des frais du centre a permis de déterminer un coût variable par unité d’œuvre de 16 e et un coût fixe annuel de
:8
24
972 800 e.
55
99
31
t:5
Charges fixes : 972 800 / 4 = 243 200 Charges fixes : 243 200
.s
w
w
w
C – Les sous-écarts
Afin d’isoler l’influence d’un des trois paramètres précités, à savoir les charges variables, les charges fixes et le
rendement, il faut introduire des « bornes » entre le coût total réel et le coût standard de la production réelle.
Il est possible de schématiser de la manière suivante l’analyse des écarts sur charges indirectes :
: Cb.Qr
global
•G
202 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
23
71
86
09
15
♦ Application (d’après un sujet d’examen)
8:
14
2.
22
La SA Merial s’est spécialisée dans le montage et le câblage de composants électroniques.
3.
25
7.
19
La gamme comporte une quinzaine de produits regroupés en deux lignes référencées ER1 et ER2. Pour chaque ligne, un produit
4:
10
« étalon » a été défini. Merial faisant appel à la sous-traitance pour la réalisation de sous-ensembles de ses composants, le pro-
42
88
cessus de production est limité à trois phases : montage des sous-ensembles, câblage des composants et contrôles techniques.
:8
24
55
Calculer et décomposer l’écart sur frais du centre d’analyse « Contrôles techniques », à l’aide de l’annexe
99
31
précédente.
t:5
tta
Se
Précisons que les contrôles techniques sont effectués à l’issue des phases de montage et de câblage : ils permettent à Mérial
G
C
Coût budgété de l’activité réelle ou budget (16 × 3 820) Sous-écart sur budget =
Cb.Qr 304 320
flexible de l’activité réelle + 243 200 315 150 – 304 320 = 10 830 (D)
Coût préétabli de l’activité réelle ou coût Sous-écart sur activité =
CUp.Qr 3 820 80 305 600
standard de l’activité réelle 304 320 – 305 600 = – 1 280 (F)
Coût préétabli de l’activité préétablie Sous-écart sur rendement =
pour réaliser la production réelle ou coût CUp.Qp 3 756 (1) 80 300 480
standard de la production réelle 305 600 – 300 480 = 5 120 (D)
(1) (15 900 × 0,12) + (23 100 × 0,08) = 3 756 heures machine.
Écart global = 315 150 – 300 480 = 14 670 (D) = 10 830 – 1 280 + 5 120.
L’écart global est défavorable : il représente 4,88 % du coût standard de la production réelle.
Le sous-écart sur budget est défavorable : il valorise la hausse du prix des facteurs consommés. Pour mieux l’analyser, il faudrait
le détail du coût réel.
Par contre, le sous-écart sur activité est favorable : l’activité réelle (3 820 UO) est légèrement supérieure à l’activité normale (3 800
UO), d’où une meilleure absorption des charges fixes. Malheureusement, ce sous-écart favorable ne compense pas du tout les
deux autres sous-écarts.
Enfin, le sous-écart sur rendement est défavorable : l’activité réelle (3 820 heures-machines) est très supérieure à l’activité prééta-
blie (3 756 heures-machines) pour une production réelle (15 900 ER1 + 23 100 ER2 = 39 000 unités) inférieure à l’objectif de
15 000 ER1 et 25 000 ER2, soit 40 000 unités au total. Cette différence est-elle due à une qualité défectueuse des produits, à un
matériel de travail inadapté ou défectueux ou à un personnel sous-qualifié ?
FICHE
Les outils de gestion de la qualité 35
23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
1 ♦ DÉFINITION DE LA QUALITÉ
24
55
99
31
La définition de la qualité a évolué avec les normes ISO. Il est possible d’en retenir deux :
t:5
tta
Se
– « Aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire, au moindre coût et dans les moindres délais les
G
C
N
– « Ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit ou d’un service qui lui confèrent l’aptitude à satis-
.c
ox
rv
La qualité est donc une juste réponse aux attentes des utilisateurs, grâce à des processus maîtrisés sans aller
w
w
dans les extrêmes que sont la sur ou la sous-qualité. Tout est question d’équilibre.
En effet, la sur-qualité entraîne un surcoût. Il faut fournir une offre adaptée, meilleure que celle des concurrents,
sans produire de coût inadéquat.
À l’inverse, la non-qualité possède aussi un coût. Plus un produit défectueux est détecté tardivement, plus il est
coûteux de corriger les défauts de conception, de production. La non-qualité a des répercussions fâcheuses pour
l’entreprise : réclamations, perte de clientèle, etc. pouvant mettre en péril sa pérennité.
Où ?
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Il est possible d’ajouter la question « Combien ? » afin d’obtenir une réponse chiffrée.
23
B – Le brainstorming ou remue-méninges ou effusion d’idées
71
86
09
D’après le Journal Officiel, c’est une « technique de groupe destinée à stimuler l’imagination des partici-
15
8:
14
pants en vue de leur faire produire le maximum d’idées dans le minimum de temps ».
2.
22
3.
25
L’idée est de stimuler la créativité de tous afin d’étudier le problème, d’imaginer les causes et de trouver des
7.
19
solutions, sur un temps court (30 à 40 minutes pour l’émission des idées).
4:
10
42
88
Le jugement, la critique, la censure et la moquerie sont interdits. :8
24
55
C’est au moment de l’exploitation des idées que, de façon consensuelle, les idées imprécises ou hors sujet sont
99
31
éliminées, que les idées similaires sont regroupées, que les idées sont classées, etc.
t:5
tta
Se
G
C
N
L’économiste Italien Vilfredo Pareto observa que 20 % des voies ferrées occupaient 80 % du trafic (d’où le nom
ox
rv
la
Dans de nombreux domaines, et notamment dans les suivis qualité, les statistiques mettent en évidence que
w
80 % des effets sont dus à 20 % des causes. Il faut donc travailler en priorité sur ces 20 % pour améliorer
significativement la qualité des produits.
Le diagramme de Pareto est un graphique à double axe qui présente les informations (nombre de réclamations
par exemple) sur un histogramme, par ordre décroissant et les % cumulés sur une courbe.
Il est élaboré en plusieurs étapes :
1 Déterminer le problème à résoudre
2 Collecter les données
3 Classer les données dans l’ordre décroissant. Elles seront la base de l’histogramme
4 Totaliser les données et en déterminer les % par rapport au total
5 Déterminer les % cumulés afin de tracer la courbe associée
6 Tracer le graphique
Il est alors possible d’appliquer la méthode ABC qui distingue trois classes A, B et C en fonction de la distribution
des données :
– Classe A : les données accumulent 80 % de l’effet observé ;
– Classe B : les données accumulent les 15 % restants ;
FICHE 35
23
71
B
86
Poches 8 5,56 % 94,44 %
09
15
8:
14
Tailles 5 3,47 % 97,92 %
2.
C
22
3.
Fermetures 3 2,08 % 100,00 %
25
7.
19
4:
Total 144
10
42
88
:8
24
55
Il faudra donc travailler en priorité sur la qualité des coutures et la bonne teinte des jeans (la couleur donc) pour éviter
99
31
D – Le diagramme d’Ishikawa
Il porte le nom de son créateur : le professeur Kaoru Ishikawa. Il est connu également comme le diagramme
causes-effets ou le diagramme en arêtes de poisson (d’après sa forme).
Il permet de visualiser toutes les causes à l’origine d’un défaut de qualité, d’analyser le rapport entre un problème
et ses causes, tout en classant ces dernières en 5 familles (les 5 M) :
Matériel Locaux, installations, machines, etc.
Main-d’œuvre Compétences, motivation, effectif, communication, management, etc.
Matières Tout ce qui est consommable : matières premières, énergie, etc.
Milieu Bruit, température, ergonomie, localisation, etc.
Méthode Procédures, consignes, modes opératoires, etc.
•G
206 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
La construction du diagramme est fondée sur un travail de groupe. Le recensement de toutes les causes peut se
faire lors d’une séance de brainstorming (ou remue-méninges ou effusion d’idées).
L’objectif est de déterminer les causes principales (représentées par des flèches horizontales) afin d’agir en
priorité sur celles-ci pour améliorer la qualité du produit ou du service. Si certaines causes découlent d’autres,
elles deviennent « secondaires » et sont représentées par une flèche en biais.
Le diagramme se présente donc ainsi :
23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
24
55
99
31
t:5
Notons que le diagramme peut être suivi d’une collecte de données quantitatives (par un diagramme de Pareto)
tta
Se
et/ou qualitatives (par un QQOQCP) sur la nature exacte et l’ampleur des causes.
G
C
N
:E
om
Notons également que ce même outil peut être utilisé pour anticiper les ressources nécessaires à la préparation
.c
ox
d’un projet.
rv
la
o
ch
.s
w
w
w
23
71
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
À la lecture du diagramme, la priorité porte sur le goudronnage du parking afin d’éliminer les « trous ». Puis il faudra procéder au
42
88
marquage au sol afin de délimiter les différentes zones réservées au personnel, aux clients, aux piétons et aux livraisons et il faudra
:8
24
55
Ils sont apparus au Japon, dans les années 1960, sous l’influence d’Ishikawa. D’après le Grand Dictionnaire ter-
om
.c
ox
minologique, un cercle de qualité est un « groupe d’employés, animé par un responsable hiérarchique et com-
rv
la
o
posé de cinq à dix volontaires, généralement de la même unité administrative ou du même atelier de produc-
ch
.s
w
w
tion, qui a pour mission de cerner, d’analyser et de résoudre les problèmes en vue d’améliorer les procédés,
w
F – D’autres outils
1) L’analyse de la valeur
Selon l’AFNOR, « l’analyse de la valeur est une méthode de compétitivité organisée et créative, visant la satisfac-
tion du besoin de l’utilisateur par une démarche spécifique de conception à la fois fonctionnelle, économique
et pluridisciplinaire ».
Pour en savoir plus, cf. Fiche 40.
2) Les tableaux de bord
C’est un document clair et synthétique qui regroupe un ensemble d’indicateurs significatifs indispensables au
contrôle à court terme de la gestion de l’entreprise ou d’un centre de responsabilité. Au-delà du contrôle
proprement dit, il doit permettre de déterminer et de suivre la performance des centres ou de l’entreprise et
doit être une aide à la décision.
Pour en savoir plus, cf. Fiche 37.
•G
208
3) Le système poka-yoke
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Le terme poka-yoke vient du japonais et signifie « à l’épreuve des erreurs ». Il a été inventé par un ingénieur,
Shigeo Shingo.
Le Grand Dictionnaire terminologique précise que c’est un « dispositif technique, souvent simple, mis en place
afin d’éviter l’erreur humaine lors d’opérations répétitives non mécanisées ».
Par exemple, le simple fait de mettre une butée permet de savoir si le serrage d’un boulon est correctement
effectué.
Après avoir identifié des défauts et analysé les causes de ces derniers, il faut mettre en place des systèmes
manuels ou automatiques pour éviter aux causes de se reproduire.
23
71
86
09
4) Le contrôle par sondage ou échantillonnage
15
8:
14
Cette méthode statistique permet de contrôler le procédé de fabrication. L’échantillonnage est étudié Fiche 9.
2.
22
3.
25
7.
19
3 ♦ QUEL BUT POUR QUELS OUTILS ?
4:
10
42
88
Les outils peuvent également être classés en fonction de leur but : :8
24
55
– pour analyser un fonctionnement, l’outil PERT (Program Evaluation and Review Technique) est privilégié : il
tta
Se
– pour rechercher les causes des défauts, les diagrammes de Pareto et d’Ishikawa sont simples d’utilisation ;
:E
om
.c
– pour optimiser un processus, il est possible de créer un diagramme de Gantt (cf. Fiche 24) ou d’utiliser le
ox
rv
la
Poka Yoke.
o
ch
.s
w
w
w
FICHE
Le pilotage de la qualité 36
68
72
86
09
15
8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
1 ♦ POURQUOI PILOTER LA QUALITÉ :8
55
09
38
91
Rappel : la qualité est l’« aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire, au moindre coût et dans les
:7
tra
ni
Pour répondre aux attentes, fortes, des clients, il faut mettre en place un ensemble de procédures qui permettent
:E
m
co
Le pilotage est d’autant plus important que l’objectif n’est plus un niveau de qualité acceptable mais la qualité
ol
ch
.s
totale.
w
w
w
L’approche par les « 7 M » fait ressortir 7 facteurs interdépendants qui influencent la qualité :
Matériel
Matériaux
Méthodes de production
Management
Main-d’œuvre
Milieu de travail
Monnaie (ou investissements matériel ou financier)
68
Il faut donc que tous participent et que les moyens soient coordonnés afin d’aboutir à la qualité totale.
72
86
09
15
8:
14
C – Quelques outils d’amélioration continue
2.
22
3.
25
La définition de la qualité totale précise qu’il s’agit d’une « amélioration continue ». Certains outils permettent
7.
19
4:
d’amorcer cette démarche ou d’améliorer les processus et, par conséquent, de satisfaire le client.
10
42
88
:8
55
1) Les 5 S
09
38
91
Cet outil, importé du Japon, permet d’optimiser l’organisation d’un poste de travail mais peut être appliqué à un
:7
tra
ni
service ou à l’entreprise dans son ensemble. Chaque membre du personnel prend en charge son poste de tra-
Ke
G
C
Cette méthode améliore la qualité de vie au travail, réduit les pertes de temps, libère de l’espace, améliore la
x.
vo
ar
sécurité au travail, inspire confiance aux visiteurs, permet l’implication du personnel, etc.
ol
ch
.s
Seiri Débarrasser Il s’agit de trier, éliminer ce qui est inutile et donc de ne garder que l’essentiel.
Il faut aménager le poste de travail afin d’éviter de perdre du temps (place bien délimitée
Seiton Ranger
pour chaque outil, par exemple).
Seiso Nettoyer Il faut tenir propre les machines, l’atelier, etc.
Il faut formaliser des règles afin de garantir l’appropriation du projet et le respect des
Seiketsu Organiser
règles.
Shitsuke Être rigoureux Il ne suffit pas de formaliser les règles, il faut les respecter et donc être rigoureux.
68
72
86
09
15
La méthode comporte quatre étapes, chacune entraîne l’autre afin d’établir un cercle vertueux. Chaque terme
8:
14
2.
du cycle PDCA se rapporte à une phase de recherche de qualité :
22
3.
25
– plan (planifier) : elle comporte trois étapes : l’identification du problème (à l’aide du QQOQCP, par exemple),
7.
19
la recherche des causes (grâce au diagramme de Pareto ou Ishikawa, par exemple) et la recherche de solutions
4:
10
42
qui aboutissent à un cahier des charges et à un plan d’actions ;
88
:8
55
– do (faire) : il s’agit de mettre en œuvre le plan d’actions prédéfini ;
09
38
– check (vérifier) : il faut suivre et évaluer les résultats obtenus c’est-à-dire si la solution mise en place résout le
91
:7
tra
– act (agir, ajuster, réagir) : il s’agit d’améliorer la solution mise en place ou la corriger. Ceci induit une nouvelle
G
C
N
:E
3) Le Kaizen
ol
ch
.s
w
Ce mot, qui résulte de la fusion de deux mots japonais « kai » et « zen », signifie littéralement « changement » et
w
w
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15
8:
14
2.
22
3.
25
Ces 4 catégories de coûts seront définies dans le tableau suivant et illustrées :
7.
19
4:
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42
Catégories de coûts Définition Exemples
88
:8
55
09
Coût des anomalies internes aux exigences de qualité avant d’avoir quitté Accidents du travail
:7
tra
l’entreprise »
ni
Ke
G
C
« Frais encourus lorsque le produit ne répond pas Coût de garantie (SAV) - Remises suites à
N
:E
m
Coût des anomalies externes aux exigences de qualité après avoir quitté des réclamations - Pénalités de retard -
co
x.
vo
« Dépenses engagées pour vérifier la conformité des Frais de contrôles (salaires et charges) -
w
w
w
Coût de détection produits aux exigences de qualité, c’est-à-dire pour Frais d’étalonnage - Produits détruits pour
financer la recherche des anomalies » essais
Une des difficultés est de récolter un maximum d’informations chiffrées pour calculer le COQ auprès de dif-
férents services :
– service Comptabilité/Contrôle de gestion : factures liées à la fonction qualité (formation, par exemple), coûts
de revient, imputation des coûts par catégorie, etc. ;
– service Client : remises suites à réclamations, remboursement de dommages, etc. ;
– service Production : temps d’arrêt, rebuts, rendements, etc.
Vous disposez des informations suivantes : le chiffre d’affaires constaté est de 800 000 e, le coût des réclamations de
•G
213
53 220 e. 40 % du coût des réclamations concernent des anomalies internes, 60 % des anomalies externes. Le coût d’inves-
tissement prévisionnel dans la qualité (CIQ) est constitué de dépenses de prévention pour 3 500 e et de dépenses de détec-
tion pour 9 500 e. Grâce à cela, l’entreprise espère que les anomalies (internes et externes) diminueront de 10 %.
68
COQ = 60 898 e
72
86
09
Ce coût est important à court terme mais l’objectif, en réduisant les anomalies est de réduire le nombre de réclamations et donc
15
8:
leur coût. Si le produit est de meilleure qualité, l’entreprise peut espérer une hausse du chiffre d’affaires et donc de meilleurs ratios
14
2.
de non-qualité.
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FICHE
Tableau de bord et reporting 37
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2.
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3.
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4:
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88
:8
Attention ! Lors de l’examen, des questions de cours peuvent être posées (DCG 2008 et 2010) ou un dossier peut être consacré
55
09
A – Définition
vo
ar
ol
ch
C’est un document clair et synthétique qui regroupe un ensemble d’indicateurs significatifs indispensables
.s
w
w
au contrôle à court terme de la gestion de l’entreprise ou d’un centre de responsabilité. Les tableaux de bord
w
sont établis dans des délais très courts et avec une périodicité élevée (quotidienne, hebdomadaire, men-
suelle), ce qui permet aux dirigeants d’analyser rapidement l’évolution des indicateurs (présentés sous formes
de graphiques, de ratios, d’écarts, de clignotants, etc.), de déterminer rapidement des actions correctives et
même d’anticiper l’événement. En cela, le tableau de bord est un outil de pilotage à court terme.
B – Intégration
Chaque centre de responsabilité (cf. Fiche 19) possède un tableau de bord mais ces derniers s’imbriquent les uns
dans les autres en suivant les lignes hiérarchiques : c’est le principe gigogne. Il y a donc intégration verticale.
Mais l’intégration est également horizontale.
Le tableau de bord d’un responsable informe sur des éléments qui sont hors de sa responsabilité directe mais qui
sont nécessaires à une vision transversale de l’entreprise. Certains indicateurs sont partagés entre plusieurs
tableaux de bord.
Un point fondamental est d’impliquer les acteurs et d’obtenir l’acceptation de cet outil afin qu’il ne soit pas
perçu uniquement comme un outil de contrôle (et donc de sanctions possibles). Le tableau de bord permet donc
de mieux communiquer, voire de motiver le personnel.
•G
216
À travers les points indiqués ci-dessus, les fonctions du tableau de bord se « dessinent ». C’est donc à la fois un
outil de contrôle et de comparaison, un outil de pilotage et d’aide à la décision, un outil de diagnostic et de
réactivité, un outil de dialogue, un outil de motivation et de mesure des performances.
68
72
ses concurrents et pourrait conduire à son élimination.
86
09
15
8:
Un indicateur est un élément significatif qui permet de traduire, de mesurer une action, une situation, un
14
2.
22
processus. Il peut s’agir d’indicateurs financiers ou physiques, d’indicateurs de résultats et/ou de moyens, d’indi-
3.
25
cateurs d’état ou d’évolution, d’indicateurs globaux ou partiels, d’indicateurs quantitatifs et/ou qualitatifs, etc.
7.
19
4:
10
La valeur cible est la valeur attribuée à un indicateur ; elle doit être atteinte sur une période déterminée.
42
88
:8
La démarche classique pour construire un tableau de bord d’un centre de responsabilité est la suivante :
55
09
38
91
:7
➞
x.
vo
La dimension du tableau de bord doit être limitée à 1 page s’il est journalier, 1 à 3 pages s’il est hebdomadaire,
2 à 10 pages s’il est mensuel.
Les indicateurs sont présentés sous la forme de valeurs brutes, d’écarts clés entre réalisation et objectif, limités
68
aux facteurs clés de succès, de ratios, de clignotants (limites unilatérales ou bilatérales des indicateurs) qui
72
86
alertent sur les situations d’urgence.
09
15
8:
La consultation du tableau de bord doit être facilitée par des tableaux de chiffres et/ou des graphiques simples
14
2.
22
qui font percevoir aisément la tendance et les écarts.
3.
25
7.
19
Le tableau de bord est orienté vers l’action. Aussi mentionne-t-il les causes de certains écarts ainsi que les
4:
10
actions correctives prises ou recommandées.
42
88
:8
55
09
38
– Le tableau de bord est souvent figé pendant des années, d’où un manque de réactivité, de possibles erreurs
ni
Ke
– Il est souvent utilisé pour uniquement contrôler et non pour aider à piloter les centres.
vo
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3.
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:7
tra
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Ke
Source : R.S. Kaplan et D.P. Norton, Le Tableau de bord prospectif, Ed. d’Organisation, 1987.
G
C
N
À noter, toutefois, que selon les auteurs, 60 % des organisations ne créent aucun lien entre le budget et la stra-
tégie. Le tableau de bord prospectif est donc un outil difficile à mettre en œuvre.
2 ♦ LE REPORTING
Le reporting consiste, selon une périodicité préalablement définie (souvent mensuelle), à remonter les infor-
mations synthétiques de gestion d’un centre de responsabilité, d’une usine, etc. aux instances de décision.
FICHE 37 ♦ Tableau de bord et reporting
L’information est essentiellement financière et homogène afin d’agréger les résultats des différents centres
•G
219
de responsabilité ou usines.
Exemple de reporting trésorerie, d’après une revue de presse datalog :
– « Position financière : les filiales fournissent au siège les données concernant les soldes bancaires, les prêts,
les emprunts [….].
– Position de change : les filiales donnent au siège les informations relatives à leur position de change par
devise […].
– Reporting bancaire : il est effectué à un rythme annuel et non mensuel comme les deux précédents. Dans le
cadre de ce reporting, les filiales doivent indiquer le chiffre d’affaires réalisé avec chaque banque, les frais
68
financiers, et donner une note sur la prestation de chaque banque […] ».
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2.
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Le pilotage d’un processus FICHE
de production 38
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2.
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3.
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7.
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42
88
1 ♦ LES CARACTÉRISTIQUES DU PROCESSUS DE PRODUCTION :8
55
09
38
91
:7
C’est un « Modèle de pilotage des flux selon lequel les matières premières ou les pièces sont introduites dans la
G
C
N
:E
La méthode la plus connue pour gérer la production en flux poussés est la méthode MRP (Manufacturing
vo
ar
ol
Ressources Planning) fondée sur les nomenclatures des produits et les prévisions des ventes.
ch
.s
w
w
w
La production en flux poussés a des avantages : elle permet la planification de la production ; elle évite les rup-
tures de stock ; elle permet de prévoir les variables d’ajustement temporaire comme les heures supplémentaires
ou, a contrario, le chômage partiel.
Mais des critiques apparaissent : il est difficile de minimiser les stocks, d’où un coût de stockage qui peut être
important ; un manque de flexibilité est lié aux prévisions calculées longtemps à l’avance ; etc.
Le terme flux poussé s’emploie par opposition au terme flux tiré.
La gestion des en-cours et des stocks au plus juste en chaque point stratégique de la chaîne de production per-
68
met d’assurer flexibilité, adaptabilité, réactivité et économie.
72
86
09
Mais un ensemble de conditions doit être rempli pour un bon fonctionnement de ce mode de production :
15
8:
14
les distances doivent être raccourcies, un partenariat fort avec les clients et les fournisseurs doit être créé et la
2.
22
formation des salariés aux techniques associées (Kanban, par exemple) doit être assurée.
3.
25
7.
19
4:
10
42
C – La production à flux tendu ou le Juste à temps (JAT)
88
:8
55
Le Juste à temps est une méthode de gestion de la production en flux tendu, issue du Toyotisme. Il consiste à
09
38
91
coordonner le système de production en fonction des commandes et non des stocks, en produisant ou en ache-
:7
tra
ni
tant la quantité juste nécessaire au moment précis où on en a besoin, et ce, à chaque étape du proces-
Ke
G
Ce mode de production est un système global de pilotage tourné vers la qualité du service rendu aux clients.
co
x.
vo
Il implique tous les personnels et toutes les fonctions pour obtenir cette qualité.
ar
ol
ch
.s
w
Par exemple, le constructeur d’ordinateurs Dell ne commence à assembler une machine que lorsqu’il reçoit la
w
w
commande. Dell s’engage à livrer l’ordinateur dans les 48 heures, après 5 contrôles qualité minimum.
Mais le JAT ne s’applique pas à toutes les entreprises. En effet, il nécessite une demande stable sur une
période donnée, une polyvalence des salariés, des ateliers de production spécialisés et de taille réduite avec des
temps opératoires sensiblement équivalents, une maintenance préventive pour éviter les arrêts machines intem-
pestifs, un contrôle qualité efficace, etc.
– au poste amont, il enlève le Kanban de production du conteneur plein, le met dans une autre boîte et lui
•G
223
68
72
86
excédant la demande. »
09
15
8:
14
Les avantages sont indéniables : la méthode ne nécessite pas d’investissements lourds et mobilise peu de
2.
22
3.
moyens matériels tout en étant un outil puissant de traçabilité et un outil de contrôle du niveau des stocks.
25
7.
19
Mais la méthode comporte ses limites : la décentralisation conduit à une perte d’informations. Il n’y a pas
4:
10
42
d’historique des différentes opérations réalisées, d’où la difficulté de gérer le prévisionnel. Une mauvaise synchro-
88
:8
nisation des tâches peut entraîner des ruptures de stocks, un nombre non justifié de Kanbans en circulation,
55
09
38
etc. Tout aléa dans l’activité d’un poste sera répercuté sur le poste aval. Enfin, la pression exercée sur les four-
91
:7
tra
Pour calculer le nombre de Kanbans nécessaires entre deux postes de travail, il faut utiliser la formule suivante :
C
N
:E
m
co
D(Tf + Ta)(1 + A)
x.
vo
C
ol
ch
.s
w
w
w
Avec : D = nombre de pièces demandées par le poste aval par unité de temps ;
Tf = temps de fabrication nécessaire pour réaliser une pièce ;
Ta = temps d’attente pour une pièce qui correspond au délai de livraison par le poste fournisseur par unité
de temps ;
C = capacité d’un conteneur ;
A = une variable interne qui exprime un taux d’aléa.
♦ Application
L’entreprise JAT vous fournit les éléments suivants :
D = 1 000 pièces par heure Tf + Ta = ½ heure C = 300 pièces
Les dirigeants ne veulent pas que le stock excède 3 % de la production quotidienne, donc A = 3 %.
Calculer le nombre de Kanbans.
1 000 × 1 × (1 + 0,03)
2
K= = 1,71, soit 2 Kanbans.
300
w
w
w
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ch
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x.
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C
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3.
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2.
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La gestion de la chaîne logistique FICHE
(supply chain) 39
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8:
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88
1 ♦ DÉFINITIONS :8
55
09
38
91
Selon l’encyclopédie Universalis, « Dans son usage courant, le terme logistique évoque des activités d’achemi-
:7
tra
ni
nement de matériels ou de biens, dont les domaines d’application sont d’abord militaires ou s’y apparentent
Ke
G
lorsqu’il est question, par exemple, de logistique de l’aide humanitaire lors de conflits ou de famines. Or, si la
C
N
:E
logistique reste bien l’une des composantes majeures de “l’art de la guerre”, elle connaît depuis la fin des années
m
co
x.
1960 une mise en pratique de plus en plus systématique dans le contexte de l’entreprise. »
vo
ar
ol
ch
Le secteur logistique constitue une composante majeure de l’économie. Selon le portail internet de l’industrie,
.s
w
w
en Europe, en 2009, le secteur « Transport et Logistique » représentait 5 millions d’emplois, 710 milliards d’euros
w
Source : www.commentcamarche.net
•G
226 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
68
72
86
2 ♦ OPTIMISER LES COÛTS
09
15
8:
14
2.
Pour une bonne gestion de la chaîne logistique, il faut fluidifier les flux tout en optimisant les coûts. Ces coûts
22
3.
sont : les coûts de conception des produits, les coûts d’approvisionnement, les coûts de production, les coûts
25
7.
19
d’emballage, les coûts de gestion des stocks, les coûts de transport, les coûts de dédouanement éventuel,
4:
10
42
les coûts d’assurance, les coûts du parc de véhicules, les coûts de logistique inversée (reverse logistic) qui
88
:8
55
correspondent aux retours d’emballages, aux retours de produits sous-traités, etc.
09
38
91
Dans le processus d’optimisation globale de la chaîne logistique, apparaît de plus en plus la notion de coût total
:7
tra
ni
de possession qui intègre, en plus, le coût du retraitement final du produit (traitements des déchets, recyclage,
Ke
G
désassemblage).
C
N
:E
m
co
x.
vo
Dans le tableau suivant, sont présentés les domaines associés à l’outil et la définition de ce dernier :
w
w
RFID (Radio Frequency Identification) : méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance,
•G
227
et entreposage en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes » qui comprennent une antenne associée à
une puce électronique qui leur permet de recevoir et de répondre aux requêtes radio émises depuis
l’émetteur-récepteur.
SCE (Supply Chain Execution) : application chargée de gérer l’exécution (logistique, transport, stockage,
etc.) du Supply Chain.
Gestion ERP (Enterprise Resource Planning) ou (PGI) Progiciel de Gestion Intégré : ensemble de modules fonctionnels
de l’information reliés à une base de données commune, couvrant les grandes fonctions de l’entreprise et intégrés au sein
d’un système d’information unique.
CRM (Customer Relationship management) ou GRC (Gestion de la relation Client) : ensemble des outils et
techniques destinés à capter, traiter, analyser les informations relatives aux clients et aux prospects, dans le
68
but de les fidéliser en leur offrant le meilleur service.
72
EDI (Échange de données informatisées) : technique qui remplace les échanges physiques de documents
86
09
entre entreprises par des échanges, selon un format standardisé, entre ordinateurs connectés par liaisons
15
8:
spécialisées ou par un réseau privatif à valeur ajoutée.
14
2.
22
3.
Qualité La qualité totale ou TQM est l’« ensemble des principes et méthodes (…) visant à mobiliser toute
25
7.
l’entreprise vers l’amélioration continue pour obtenir une meilleure satisfaction du client au
19
4:
moindre coût » (ISO 9000).
10
42
Cette notion est détaillée Fiche 35.
88
:8
55
09
38
– les risques politiques et terroristes : « Le risque-pays peut être défini comme le risque de matérialisation
ol
ch
.s
d’un sinistre, résultant du contexte économique et politique d’un État étranger, dans lequel une entreprise
w
w
w
effectue une partie de ses activités » (Cf. Bernard Marois, Le risque-pays, PUF, Que sais-je ?, 1990) ;
– la refonte du sourcing avec un éventuel rapatriement des capacités de production lié à l’envolée des
dépenses énergétiques, le besoin de maîtriser la qualité, l’augmentation des risques d’instabilité sociale des
pays producteurs, etc. ;
– l’adaptation aux mutations de la demande : personnalisation accrue des produits, zapping des consomma-
teurs, consommateurs de plus en plus expert, etc.
w
w
w
.s
ch
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x.
co
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N
C
G
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7.
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3.
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2.
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FICHE
L’analyse de la valeur 40
07
74
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09
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8:
14
2.
22
3.
25
7.
19
4:
10
42
88
:8
Attention ! Ce thème fait l’objet de questions de cours lors de l’examen (voir DCG 2008), couplé avec un calcul de coût cible
24
55
1 ♦ DÉFINITION
G
C
N
:E
om
Selon l’AFNOR, « l’analyse de la valeur est une méthode de compétitivité organisée et créative, visant la satisfac-
.c
ox
tion du besoin de l’utilisateur par une démarche spécifique de conception à la fois fonctionnelle, économique et
rv
la
o
ch
pluridisciplinaire ». Elle s’applique à la production de biens et services mais aussi aux services fonctionnels de
.s
w
w
l’entreprise.
w
L’analyse de la valeur est une méthode qui analyse un produit et cherche à l’améliorer en vue d’en augmenter
l’utilité et d’en diminuer le coût, ce qui permet de créer de la valeur pour le client.
2 ♦ OBJECTIFS
L’analyse de la valeur a plusieurs objectifs :
– mieux satisfaire le client en lui proposant des fonctions mieux adaptées à ses besoins ;
– réduire le coût total du produit en supprimant les fonctionnalités qui n’augmentent pas la satisfaction du
client ;
•G
230 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
– encourager l’innovation car il est indispensable de repenser le produit ou le service faisant l’objet de cette
démarche ;
– améliorer la communication : en effet, l’analyse de la valeur crée une dynamique nouvelle dans l’entreprise.
Plusieurs services sont impliqués dans cette démarche. C’est donc un outil qui favorise le décloisonnement
interne.
07
74
86
09
Fonctions (pourquoi) Solutions (comment)
15
8:
14
Écrire Plume
2.
22
3.
Conserver l’encre Cartouche
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7.
19
Être tenu en main Corps du stylo ergonomique
4:
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Assurer l’étanchéité
:8 Capuchon
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Protéger la plume
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99
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Ombrelle
Secondaires Le produit peut également servir à d’autres usages
Canne
Élégance
D’estime Esthétique ou standing du produit
Féminin ou masculin
Construction Relations avec d’autres produits ou entre sous-ensembles Système de baleines articulées
La fonction principale est souvent unique. Mais l’usage principal doit être précis et bien défini. Par exemple,
une chaise sert à s’asseoir. Mais si elle est utilisée dans un bureau, il faut prévoir une rotation vers la droite ou
la gauche. Alors que c’est inutile si elle est utilisée dans une cuisine ou une salle à manger.
Les fonctions secondaires peuvent être insolites. Qui n’a jamais utilisé une chaise comme porte-vêtements ou
comme escabeau ?
Les fonctions d’estime sont également importantes. Le design peut être un véritable argument de vente. La
Citroën DS, par exemple, s’est offert un coup de jeune, voir un redesign complet et se fait rebaptiser DS3. Le
consommateur peut configurer, en plus de la couleur de la caisse et du garnissage intérieur, la couleur de toit et
personnaliser les jantes, les rétroviseurs, les baguettes latérales.
Les fonctions de construction sont déconnectées des fonctions principale ou secondaire. Par exemple, même
si les baleines sont remplacées par un autre système, le parapluie permet toujours de se protéger de la pluie.
FICHE 40 ♦ L’analyse de la valeur
La recherche de liaisons entre les fonctions est parfois difficile. La méthode FAST (Functional Analysis System
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Technique ou Technique d’Analyse Fonctionnelle systématique) aide les analystes. Il s’agit d’un diagramme d’en-
chaînement entre les fonctions (les fonctions d’ordre supérieur à gauche, les fonctions d’ordre moins élevé à
droite).
5 ♦ MÉTHODOLOGIE
La démarche de l’analyse est la suivante :
1re étape : recensement de toutes les fonctionnalités du produit.
2e étape : évaluation de leur coût.
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3e étape : détermination des fonctions essentielles pour le client ou pour la sécurité qu’il faudra donc conserver.
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4e étape : mise en évidence des nouvelles fonctions à créer et détermination de celles qui peuvent être supprimées.
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5e étape : identification du coût minimum.
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6e étape : maintien de la qualité et de la sécurité du produit.
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6 ♦ CONDITION DE RÉUSSITE
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L’analyse de la valeur doit être soutenue par la direction générale car elle oblige des services différents, ayant
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des objectifs parfois contradictoires, à collaborer. Il faudra pour certaines entreprises accomplir une véritable
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« révolution culturelle ».
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Un mode de management participatif est indispensable pour que s’instaure un climat de confiance propice à
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la créativité et à la collaboration.
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7 ♦ CONCLUSION
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L’analyse de la valeur est parfois longue et coûteuse mais elle permet, si tout a été mis en œuvre pour qu’elle
réussisse, de réaliser des économies non négligeables, tout en répondant aux attentes des clients internes ou
externes. Elle permet de réconcilier les approches souvent antagonistes de la « production » et « du
marketing ».
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FICHE
Le coût cible (ou target costing) 41
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Le coût cible a été inventé en 1965 chez Toyota (Japon). Mais c’est dans les années 1990 qu’il s’est généralisé
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dans le monde.
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1 ♦ DÉFINITION ET OBJECTIF
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Un constat : 80 % des coûts du cycle de vie d’un produit sont déterminés au niveau de la phase de conception
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Pour YukataKato, c’est une démarche « qui vise à réduire les coûts des produits sur l’ensemble de leur cycle de
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vie, tout en satisfaisant aux exigences du consommateur en matière de qualité, de fiabilité et autres, en
examinant toutes les idées envisageables de réduction des coûts au moment de la planification, du déve-
loppement et du prototypage ».
L’idée centrale est que le prix de vente est imposé par le marché en lien avec les situations de concurrence. Le
coût est donc une contrainte a priori car c’est le coût qui doit être adapté au prix du marché (d’où une démarche
inversée).
Le calcul proprement dit est simple :
Coût cible = Prix de vente imposé par le marché – Marge attendue par l’entreprise
Mais la méthode ne se limite pas à une technique de calcul des coûts. C’est une pratique de manage-
ment tournée vers l’environnement (l’analyse part des besoins des clients), orientée vers le futur (elle anticipe
les gains attendus des économies d’échelle et de l’expérience), qui implique une transversalité interne (de
nombreux départements sont mobilisés lors des différentes phases de l’analyse : marketing, études et méthodes,
production, contrôle de gestion, approvisionnements…) et qui aide au pilotage de la performance financière
mais également non financière.
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2 ♦ LA DÉMARCHE DE CALCUL
LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
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4e étape : le coût cible est déduit des étapes 2 et 3
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En effet, il est égal à la différence entre le prix de vente imposé par le marché et la marge attendue par l’entreprise.
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5e étape : décomposer le coût cible par fonction voire par composants
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Le travail transversal prend tout son sens. Les propositions des différents acteurs sont discutées, voire améliorées, afin
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de satisfaire les fonctions principales et secondaires attendues par les clients.
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6e étape : calculer le coût estimé du produit d’après ses fonctionnalités et les compétences de l’entreprise. Ce coût est
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en général supérieur au coût cible.
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7e étape : réduire l’écart entre coût cible et coût estimé
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Il s’agit de gérer un couple « valeur-coût » et de l’optimiser. La réduction du coût ne doit pas se faire au détriment de la
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Si l’indice est inférieur à 1, cela signifie que le coût du composant est trop élevé compte tenu de sa contribution à la
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satisfaction du prospect. Si l’indice est supérieur à 1, il faudra s’assurer qu’une attention suffisante a été apportée à ce
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Importance du composant 45,00 % 44,50 % 10,50 % 100,00 %
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(1) Les composants de traçage comprennent les éléments tels que cartouche d’encre et plume.
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Calculer le coût cible de ce stylo à plume. Ventiler ce coût par composant. Calculer la part de chaque composant
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dans le coût estimé.
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• Coût cible = Prix de vente « cible » – Marge attendue par l’entreprise = 16 – 5 = 11 e
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Ventilation du coût cible par composant :
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45 % × 11 e = 4,95 e
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Conclusion :
Composants
Corps du stylo Capuchon Total
de traçage
Importance du composant 45,00 % 44,50 % 10,50 % 100,00 %
Part du coût estimé 51,54 % 39,23 % 9,23 % 100,00 %
Indice de valeur 0,90 1,1 1,1
Les éléments de traçage sont trop coûteux par rapport à leur utilité pour la satisfaction des prospects. Il faudra donc réduire le coût
de la plume et éventuellement des cartouches d’encre.
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Le management à base d’activités FICHE
(ABM – Activity-Based-Management) 42
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1 ♦ DÉFINITION ET CONCEPTS ASSOCIÉS
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D’après le grand dictionnaire terminologique, le management à base d’activités est une « méthode de
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gestion dans laquelle on conçoit et on pilote l’entreprise comme un ensemble d’activités créatrices de
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valeur, et dans laquelle on utilise le modèle de la comptabilité par activités, la réingénierie des processus
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délais et de qualité ».
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2 ♦ OBJECTIF DE L’ABM
L’objectif est d’optimiser le couple « valeur-coût » par des actions qui permettent de réduire les coûts et
d’augmenter la valeur.
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238 LES CARRÉS DU DCG 11 – CONTRÔLE DE GESTION
Le management à base d’activités permet une réorganisation des activités et des processus :
– les activités créatrices de valeur vont être améliorées tant en terme de coûts que de performances. Elles
sont perçues par les clients comme des activités qui augmentent l’utilité des produits. Par exemple, l’airbag
augmente la sécurité des conducteurs ;
– les activités sans valeur ajoutée doivent être réduites, voire supprimées. Par exemple, un stockage trop
important, des erreurs de facturation ;
– les activités secondaires peuvent être externalisées pour que l’entreprise se recentre sur son cœur de métier.
Par exemple, dans le secteur de l’édition, la gestion des stocks, l’expédition des livres et la facturation sont
assurés par une plateforme de distribution sous-traitante.
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3 ♦ LES OUTILS DE L’ABM
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Les outils suivants sont utilisés :
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– la chaîne de valeur de Porter : pour Porter, l’entreprise est un système dans lequel toutes les activités sont
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interdépendantes et concourent à la création de valeur ;
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– la reconfiguration des processus (re-engineering) : la définition est indiquée dans la section 1 de cette
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fiche. L’objectif du re-engineering est de réduire la complexité des processus et d’améliorer les processus
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créateurs de valeur. Par exemple, réduire les circuits de décisions trop longs ;
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– le benchmarking (ou étalonnage) : il s’agit d’une « technique de gestion qui consiste, pour une entité, à
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comparer de façon dynamique la performance de ses propres produits, services, processus ou activités avec
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la performance correspondante d’autres entités (concurrentes ou non, du même groupe ou non), reconnue
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Tous les acteurs doivent se sentir impliqués par ce changement culturel lié à la transversalité des fonctions et
à la démarche d’amélioration qui doit être continue. Ceci pose la question de la conduite du changement.
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UTILE
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LE PUBLIC
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Prix : 17 €
ISBN 978-2-297-06678-5
www.lextenso-editions.fr