Approche Croisée P&e
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Approche Croisée P&e
Le beau et l’esthétique
Platon et le Beau
Selon Platon le Beau est une Idée issue de la réalité intelligible, c’est donc une vérité mais
n’est pas immuable et dépend de la perception de chacun.
=> quand on dit que quelque chose est ‘beau’, ce ‘beau’ serait la progression entre le
sensible et l’intelligible (l’idée du Beau)
Selon Platon le Beau est une Idée issue de la réalité intelligible, c’est donc une vérité mais
n’est pas immuable et dépend de la perception de chacun.
=> quand on dit que quelque chose est ‘beau’, ce ‘beau’ serait la progression entre le
sensible et l’intelligible (l’idée du Beau)
L’esthétique dans l’illusion artistique est souvent trompeur et nous éloigne de la vérité, du
Beau.
Elle travaille avec des géométries et des nombres=> monde des idées mais échappe à
l’emprise de la matière
La matérialité se trouve déjà dans nos idées=> l’architecture relève du Beau.
Conception du monde en triangle et cercles => architecture a toujours existé, éternel.
Mais l’architecture est nécessairement influencée par les sens de l’auteur
=> elle est à cheval entre la copie et le modèle éternel
Conclusion
L’architecture mélange « ce qui est toujours » et « ce qui est en devenir mais qui n’est
jamais ». Elle assemble des formes géométriques « éternelles » sous l’effet du sensible
irrationnel.
Le Beau objectif
= le Beau au-delà de la nature, échappe aux règles du monde sensible, impersonnel,
personne peut se l’approprier. (Platon)
= la vérité de l’apparence, suivant des couleurs universelles et des principes ‘nombre d’or’.
(Aristote)
Exemples :
Le panthéon, il traverse
L’homme de Vitruve, transcende les points de vue particuliers.
Piet Mondrian, relève du rythme de ses relations internes.
Le Corbusier, lie l’esthétique et le vrai
Architecture contemporaine, difficile d’apercevoir les principes du Beau, même s’il existe des
principes comme le rapport des tiers/deux-tiers.
Le Beau subjectif
= le Beau suite à l’avis et l’œil de celui qui perçoit.
= on n’aime ou on n’aime pas (beau<bellus : émotion artistique)
= le Beau appartient aux Idées mais apparaît dans le sensible, l’artiste essaye de représenter
le Beau, mais ce n’est qu’une tentation. (Platon). Exemple de la « belle femme ».
= pour Kant, le génie de l’artiste crée des œuvres de l’apparence de la nature, d’où relève le
Beau. Pour lui le Beau est un jugement personnel mais universel quand même.
Conclusion
Le beau n’a pas de limite, s’ouvre à ce qui crée une émotion chez nous que nous définissons
de beau. Le beau a recours à notre sensualité, admiration et appréciation personnelle mais
exige également le consensus de tous, qui existe réellement.
Ou situer l’architecture ?
Même si le schéma hégélien est fini, les nouvelles thèses évoluent dans des formes nouvelles
qui résultent d’un changement dynamique de la société, cela nous rapproche à chaque fois
de l’idéal.
L’œuvre d’art= présentation du monde, révèle une vérité, représentation de l’essence des
choses.
La terre et le monde
L’œuvre d’art
Installe un monde, érige une culture
Et en faisant cela, fait venir la terre dans le monde (sur quoi se fonde le monde)
Ex. Temple grec, il est bâti sur la roche, matériau de la terre.
Ce qui inspire l’édifice, est le lieu où il se trouve.
Le quadriparti et l’habiter
Quadriparti= la terre, le ciel, les divins et les mortels.
Une construction respectueuse ménage ce quadriparti
Ex. une construction qui respecte le ciel (fait entrer la lumière et rythme les saisons), les
divins (côté sacré du lieu) et les mortels (permettre d’habiter)
Habiter= être logé dans un bâtiment et satisfaire aux besoins élémentaires (protection)
=> c’est une condition
L’architecture ménage et rassemble le quadriparti, sans ce dernier il n’y aurait pas de
constructions.
Le traité de Vitruve
Architecte de l’antiquité
Dans son traité il nous sa pensée générale selon laquelle l’architecture trouve ses
fondements. Un traité constitué de 10 livres (organisation de la ville, formation et qualité de
l’architecture, techniques et matériaux, origines, temples et ordres, édifices publics, édifices
privés, parement et décoration, hydraulique et mécanique.
Alberti sorti Vitruve en quelques sortes de l’ombre, il donne une ampleur a son traité ce que
Vitruve n’avait pas fait.
Les traités de la renaissance sont réinterprétés et appliqués mais au 17ième siècle, suite aux
grandes découvertes et aux progrès technique et scientifique, on va se penser au-delà.
Ex. Querelle des Anciens et de Modernes. Les Anciens convaincus des modèles antiques et le
Modernes convaincus qu’avec le progrès on peut apporter de nouvelles choses. Claude
Perrault fait partie de ces Modernes, va traduire Vitruve de manière critique. Au 20 ième siècle,
le fonctionnalisme apparaît, fait référence au terme « utilitas », la triade devient ici « forme,
fonction, structure ». Dans le moderne : la forme suit la fonction (Villa Savoie), dans le post-
moderne, la fonction suit la forme. (EPFL)
=> grâce aux progrès les contemporains se nourrissent d’informations et sont moins attaché
à la définition canonique de l’antiquité.
Le Beau chez Alberti
Le plan libre : ne correspond plus à la définition renaissante, tout est sujet à modification.
=>la question de l’unité et des fragments évolue dans l’histoire de l’architecture et chaque
architecte a émis sa perception.
Quatrième malheur :
La dualité et le contraste des Anciens et des Modernes.
Anciens : les principes antiques sont indépassables, les modèles anciens sont les meilleurs
Modernes : reconnaissent les idéals des Anciens mais ajouteront une évolution.
Claude Perrault définit 2 types de Beau
o Beau positif : universel, commun à toutes les cultures (ex. mélodie harmonieuse)
o Beau arbitraire : variable, rien de naturel et qui devient le Beau par excellence.
Quels effets respectifs d’un monde supposé fini ou infini sur l’architecture
Dans un « le monde fini » : le Beau était dicté par le progrès technique.
(Architecture gothique, aboutissement de l’idéal recherché depuis l’antiquité)
Le Baroque offre également des dispositifs pour créer cet infini mais en les déformant.
Le Beau fini sera capté par la profondeur de l’infini : la chute du Beau.
Le Baroque essaye d’apporter une stabilité face à cette stabilité : apparences, impressions,
mouvement, détournement des codes, expérimentation de l’infini.
Les œuvres baroques résolvent les difficultés de la Renaissance en y tombant : les effets de
l’infini
Le verbe « tomber » dans l’infini
Masaccio et la Trinité (« être entrainé à terre, vers le bas »)
Le point de fuite tombe sur la ligne d’horizon, il est entrainé vers le bas.
« Arriver du haut »
Le soleil est le centre de tout à présent, les baroques se tournent vers le ciel, qui déploie
l’infini. La coupole ouverte/peinte représente la voûte céleste.
Ils ont transformé la forme du cercle en ellipse, une forme qui induit le mouvement.
=> Il est difficile de créer une unité spatiale, il y a éclatement qui est à la base de la définition
d’Alberti de l’ornement. Le Beau se défait.
=> Nouvelle conception d’un monde infini émerge. Dieu est infini et son incarnation finie est
Jésus. (Voir fresque d’Andrea Pozzo). Le plafond devient un support privilégié de peinture.
On utilise du trompe-l’œil pour prolonger l’espace.
=> En architecture, notion du mouvement par la démultiplication des supports, recherche de
relief, spirales, courbes, déformations formelles.
D’abord on s’est basé sur le Beau, on a été confronté à l’idéal et la réalité et l’art baroque
s’est déployé.
Art baroque romain : abondance de matériaux et de décorations, mais cela a été un peu
transformé par ces deux hommes.
Ils ont tous les deux travailler sur le palais Barberini : on voit bien la différence entre les deux
artistes :
- Bernin : riche
- Borromini : modeste
=> il y a donc plus de différences que de similitudes, mais l’intensité décorative et les
coupoles d’affirment.
Les œuvres de ces deux hommes annoncent-elles les ouvrages qui suivront dans l’histoire
Dans toute l’Europe et en Italie ailleurs que Rome, ils seront les modèles. Leurs architectures
étaient très baroque certes mais très ordonnée et régulière.
Ex. Le Bernin a été demandé pour fair la terminaison du Louvre, mais n’a pas été pris,
nationalisme.
À Turin, il y a un Guarino Guarini qui va avoir énormément d’influence en Europe.
Turin a été transformé complètement en une ville baroque et avec l’arrivée de cet
architecte, une période florissante d’innovations ><Rome qui n’innovait plus. Durant ses
études à Rome, va s’inspirer de Borromini. Il va a Paris et s’inspire de l’architecture gothique.
Chez lui chaque élément semble indépendant
Une querelle éclate entre les partisans du classicisme et les partisan de la modernité. Elle
s’inscrit dans un contexte de centralisation politique (monarque absolu Louis 14), religieuse
(affirmation de la religion catholique) et un siècle de changement culturel et de progrès de la
science (Académie française).
Points de discorde
o Le merveilleux chrétien :
1641 : Corneille : épopée chrétienne qui tranche avec les mythes païens
1647 : Boileau : défense à Corneille, défend le respect des canons antiques pour les
épopées, les mythes antiques.
o L’ornement des monuments publique
1676 : on propose de changer les inscriptions latines en des inscriptions françaises
Ce qui a été décide finalement.
o Charles Perrault lit son poème Le siècle de Louis le Grand en disant que l’époque de
Louis 14 était supérieure à celle d’Auguste, il offusque certains Anciens
o 1688, il publie un ouvrage en 4 volumes dans lequel il critique les anciens en
opposant imitation des anciens modèles et le génie de l’imagination qui vient de lui-
même.
o 1694 fin de la querelle
Traité :
o Parallèle de l’architecture antique avec la moderne , un éloge à l’architecture antique
tout en réfutant les modèles de Vitruve.
o François Blondel : reprend les ordres et idées de Palladio et des Anciens.
o Claude Perrault : traduction critique de Vitruve
=> opposition entre ces deux derniers.
Quel sort offre-t-elle au Beau objectif/subjectif ?
Les Anciens prônent un Beau intelligble, Beau idéal, Beau de Platon, Beau objectif. Imposent
la création d’un beau éternel et universel.
Les Modernes, reconnaissent le Beau objectif mais introduisent le Beau subjectif, le Beau
sensible, apogée du sublime.
Il y en avait dans tous les champs disciplinaires tels que, la danse, la musique, l’art, le
cinéma, la sculpture, l’architecture, la littérature, …
Op art (1960) : art optique, illusions, jeux d’optique, mouvement, économie des moyens
(simple et géométrique). Une grande précision.
Cinéma : (dadaïsme,surréalisme, underground) c’est l’art le plus récent, est apparu grâce au
progrès technique. Il sera inspiré par les pratiques dans les autres arts. Formes géométrique
mouvante, pas de développement logique, esthétique qui tend vers le chaos et le désordre.
(Va redisparaître avec le nazisme). Scénarios écrit à l’aide de l’écriture automatique.
Analogie rêve et film. Dimension de violence sociale.
Le métier d’architecte est reconnu comme un métier savant et une profession libérale. Il
peut maîtriser à lui seule l’espace.
=> ruptures avec le modernisme
Raumplan (Adolf Loos): plan de l’espace => on joue avec les hauteurs, longueurs, largeurs
différentes. Chaque pièce nécessite un espace différent.
Art Nouveau avec Victor Horta : on aborde les façades, son innovation vient de la
compréhension des besoins culturels des hommes. Dans un hôtel il crée des espaces assez
libre, fondateur du plan libre ?
Quelles théories et pratiques des avant-gardes agissent encore et toujours dans la situation
contemporaine ?
De nombreux principes de ces avant-gardes sont inévitables aujourd’hui. Grâce aux
nouvelles techniques et matériaux plus ‘rien’ nous est impossible.
La Russie était à la traine artistiquement, le modernisme Russe commence sur base des
œuvres occidentales. D’abord inspiration du fauvisme, cubisme, expressionnisme. Ensuite
développement de leur propre art : le constructivisme (= miroir des bousculements socio-
culturels)
Avant la révolution l’art était pour les riches, après au service de la propagande pour la
Troisième Internationale, une organisation visant à rassembler le plus de partis communistes
dans le monde pour une ligne de conduite commune. Ils espèrent une révolution mondiale
et imposer leur modèle bolchévique.
On veut que l’art soit disponible à tous, que l’avant-gardisme soit le quotidien =>
l’architecture est une bonne option car on la croise partout.
Quels valeurs et principes des avant-gardes, mobilisée ici par Tatline, agissent encore et
toujours dans la situation contemporaine ?
o Spirale=> le renouvellement et une répétition des cycles (ce qui est encore fort
d’actualité aujourd’hui). Ex. mode ou la remontée des régimes extrémistes.
o La mentalité qui a mené à faire cette œuvre est très différente d’aujourd’hui. Suite à
cette mentalité nous en sommes là aujourd’hui le fait de vouloir surpasser la nature
et également qu’on est allé trop vite.
Ce livre peut-il être considéré comme fondateur des nouvelles pratiques artistiques au sens
large ?
On peut trouver des analogues à ces trois termes dans pleins de disciplines artistiques.
Ex. Musique : points (=notes, noirs/blanches), lignes (=portées), feuille (=plan). L’analogie
avec la musique est grande même dans son vocabulaire utilisé : vibrer, résonner,
improvisation, composition, … La musique est représentée de façon claire et concise. Le
point est le principal en peinture, la ligne en musique.
Abstraction= volonté artistique de créer une distanciation pour mieux faire sentir les
émotions chez un spectateurs.
En sculpture : abstraction 3D
En cinéma : films qui jouent uniquement avec la lumière, l’obscurité et le son.
En littérature : la poésie
=> Kandinsky contribue donc aussi au développement artistique d’autres disciplines.
Ce qui crée une œuvre d’art ce sont les formes vues intérieurement.
Œuvre minimale : point et un plan, mais la position du point sur le plan crée une infinté de
possibilités. Si on rajoute des points on complexifie, une résonance avec le support partagé
et entre les points.
La grande différence avec les autres disciplines artistiques est qu’on peut entrer dans
l’architecture (quelque chose de complexe)
=> le point matériel n’est pas un élément de l’architecture.
Dispositif minimal d’architecture = fait de points, de lignes, de plans sur un site à partir d’un
programme donné.
Avant de pouvoir parler d’équivalence il faut passer par la ligne et le plan
Le Ligne
=> est la trace du point qui bouge, le bond du statique au dynamique.
=> possède une tension qui naît du mouvement et plusieurs directions.
Ligne droite : action d’une force unique
Ligne pas droite : action de deux forces.
Comme pour le point, la ligne seule ne peut pas suffire (>< domaine pictural) , l’architecture
est l’art de l’espace et des volumes. Elle devient seulement compréhensible quand elle
s’épaissit/se prolonge pour faire un/des plans. La ligne ne peut exister sans support.
Le Plan
Kandinsky : plan originel unique qui est la condition pour la rencontre du point et de la ligne.
=> délimité par un ensemble de lignes qui sont des ensembles de points.
=> ce n’est pas une surface.
Trois plans caractéristiques
o Le carré : fait de deux lignes froides et deux lignes chaudes, une forme objective et
d’équilibre. >< rectangle en portrait/paysage est très différent.
o Le triangle
o Le cercle : le plan le plus calme, son centre est le point le plus calme point solitaire. A
la fois simple et compliqué. Il n’y a pas d’angles mais le haut se transforme des deux
côtés.
=> peut être apparenté à un être vivant : partie supérieur la souplesse, et inférieur la
densité. Même si pour la plupart d’entre nous la droite est plus développé, quand on
regarde un plan à notre droite, c’est la gauche du plan la supérieur.
=> le haut= le ciel, la gauche= le lointain, la droite= la maison, le bas= la terre.
Cette analogie peut être représenté par un schéma : p157
A : souple
D : fort
B : atténué vers le haut
C : atténué vers le bas
AD : tension dramatique
BC : tension lyrique
La composition d’un plan dépend de facteurs tels que l’ambiance de l’époque, le caractère
du peuple, personnalité de l’artiste.
L’art peut s’opposer à l’image de son temps ou pas.
=> le plan est matériel et résulte d’un procédé purement matériel et son caractère dépend
de ce procdédé.
Piet Mondrian : grand peintre de l’abstraction qui va se concentre sur la peinture des choses
qui lui paraissent essentielles et va se diriger vers une épuration de ses tableaux.
Aussi bien les œuvres de Kandinsky que celles de Mondrian vont influencer l’architecture.
Projet d’architecture
Dessins d’esquisses => pas mal d’abstractions
Ensuite le travail avec toutes les équipes => plus rien est laissé au hasard, on gomme les
abstractions initiales avec tous les critères à satisfaire.
Ex. Bâtiment Zaha Hadid, Centre culturel à Bakou : bâtiment pensé en dehors de son
environnement, sur table rase, sans se soucier directement des couleurs, matérialités,
contexte et structure. Les bureaux d’ingénieurs ont fait leur travail pour que cela tienne et
que ce soit viable donc l’architecture est en quelque sorte abstraite suite aux esquisses
abstraites de l’architecte
Conclusion
Piet Mondrian et Kandinsky ont inventé le fait d’abstraire dans les champs de la peinture, de
l’écriture et de l’architecture. L’abstraction en architecture se remarque dans les esquisses
et les idées de projet qui font abstraction de beaucoup de choses destinées néanmoins à
constituer le projet.