Observer Champ Electrostatique
Observer Champ Electrostatique
Observer Champ Electrostatique
Compétences transversales :
- Rechercher des informations utiles et les exploiter
- Analyser, raisonner et argumenter
- Proposer un protocole et le réaliser
La Terre crée un champ de pesanteur. Tous les corps situés au voisinage du sol terrestre sont
soumis à l’action de ce champ. Peut-on alors imaginer que d’autres champs existent ?
Dans une première partie, nous allons étudier quelques phénomènes électriques et nous
interroger sur l’existence d’un champ électrique lié à ces phénomènes.
Dans une seconde partie, nous chercherons à mettre en évidence expérimentalement le champ
électrostatique et à transposer le modèle du champ de pesanteur au champ électrostatique.
A l’aide de recherches sur Internet, de revues ou livres, vous répondrez aux questions qui
suivent (la foudre ou les lignes à haute tension) et préciserez la source de vos informations.
Une mise en commun des informations recueillies par les deux groupes sera faite en classe.
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III. DEUXIEME PARTIE : ACTIVITE EXPERIMENTALE
Le champ électrique est qualifié de champ électrostatique quand il est créé par des charges
immobiles dans le référentiel d’étude considéré.
La cuve rhéographique (voir schéma ci-dessous) va nous permettre de déterminer les
caractéristiques du champ électrostatique. En effet, elle est constituée de deux électrodes
chargées et immobiles dans le référentiel du laboratoire.
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1.1. Quelles relations ya-t-il entre les potentiels VA, VB,VP et VN ?
1.2. Déterminer la valeur du potentiel VA de l’électrode A et la valeur du potentiel VB de
l’électrode B.
1.3. Quelle électrode (A ou B) est chargée positivement ? négativement ?
1.4. Quelle tension mesure le voltmètre ?
1.5. En théorie, quand le point C de la sonde est en A, que vaut VC (potentiel en C).
Même question quand le point C de la sonde est en B.
Les lignes (ou surfaces) équipotentielles sont des lignes (ou des surfaces) sur lesquelles la
valeur du potentiel électrique est la même. Les lignes équipotentielles sont semblables aux
courbes de niveau d’une carte topographique. Tous les points situés sur une courbe de niveau
sont à la même altitude. Par convention, l’altitude au niveau de la mer est considérée comme
nulle.
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1.12. Donner l’équation modélisée de la courbe obtenue, c'est-à-dire en considérant que la
courbe passe nécessairement par l’origine du repère puisque pour x =0 alors Vc =0. Que peut-
on alors dire de Vc et x ?
1.13. Sachant que la valeur du champ électrostatique E s’exprime en V.m-1, comment la
déterminer à l’aide des résultats précédents ?
1.14. En déduire l’expression littérale qui lie Vc (ou UCA) à la valeur de E et à la distance x.
1.15. Pourquoi peut-on dire que le champ électrostatique est uniforme selon l’axe (Ox) ? Peut-
on dire qu’il est uniforme en tout point de la cuve ?
Placer maintenant une tige de cuivre reliée à l’électrode A et dirigée selon l’axe (Ox).
Chercher l’équipotentielle 1V et la représenter d’une autre couleur sur la feuille de papier
millimétré.
Mettre en œuvre
un protocole qui permettrait de mettre en évidence l’existence d’une force
électrostatique F s’exerçant sur des corps chargés et placés dans un champ électrostatique.
2.1. Quels sont les ions responsables de la couleur bleue du sulfate de cuivre pentahydraté?
Quels sont les ions responsables de la couleur violette du permanganate de potassium ?
2.2. L’expérience réalisée permet-elle de conclure à l’existence
de forces électrostatiques?
2.3. Selon vous, de quoi dépend la force électrostatique F ?
2.4. Pour chaque ion, précisez la direction de cette force et son sens.
2.5. Par analogie avec l’expression littérale de la force qui s’exerce sur un corps de masse m
soumis au champ
de pesanteur, en déduire l’expression littérale de la valeur de la force
électrostatique F qui s’exerce sur une charge électrostatique q placée dans un champ
électrostatique.
2.6. Calculer la valeur de la force électrostatique qui s’exerce sur l’ion cuivre Cu 2+ ; même
question pour l’ion permanganate MnO4-.
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Remarque : UPN mis en jeu pour l’expérience est différent de 6V et la distance séparant les
deux électrodes a changé : il faut donc recalculer la valeur du champ électrostatique (voir
l’expression littérale établie au 1.14)
2.7. Faire un schéma de l’expérience et tracer le vecteur force électrostatique F qui s’exerce
sur les ions colorés avec l’échelle de votre choix (1cm ↔ ? V.m-1)
2.8. Extension possible : chercher des informations sur l’électrophorèse (principe, domaine
d’utilisation etc…)
objet de masse m
1 charge q >0
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3.1. Quelles analogies y a-t-il entre les deux modèles du champ de pesanteur et du champ
électrostatique ?
3.2. Représenter les vecteurs champ électrostatique et champ de pesanteur ainsi que la force
électrostatique s’exerçant sur la charge et la force de pesanteur s’exerçant sur l’objet sur les
schémas correspondants.
3.3. Quelle autre caractéristique commune des champs a-t-on mise en évidence dans cette
activité expérimentale ?
3.4. Quelle est la principale différence entre ces deux modèles ? (penser au signe de la
charge q)
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Document professeur
Il s’agit de montrer aux élèves qu’on peut établir un lien entre deux phénomènes différents
(l’un d’origine naturelle et l’autre crée par l’homme) : le champ électrostatique.
Cette activité préparatoire à la deuxième partie expérimentale sera réalisée par les élèves chez
eux. Ils choisiront un des deux phénomènes.
Chaque sujet traité se termine par une question ouverte où les élèves peuvent s’exprimer sur
des points qui les ont intéressés ou interpellés (pouvoir des pointes, effet corona, aspects
historiques sur le paratonnerre etc.) et qui peuvent les amener à évoquer d’autres phénomènes
où le champ électrostatique intervient (fonctionnement d’une photocopieuse par exemple).
La cuve rhéographique peut être réalisée avec un cristallisoir, deux plaques de cuivre
maintenues par des pinces et une feuille de papier millimétré. Il existe aussi des cuves toutes
prêtes avec un quadrillage en fond de cuve.
La solution conductrice est une solution aqueuse de sulfate de cuivre à 0,1 mol.L-1. L’eau du
robinet peut convenir mais les équipotentielles sont moins régulièrement espacées.
Réponses attendues :
1.1 VA = VN et VB = VP
1.2. VN = 0 V par convention d’où VP = 6V. En conséquence, VA =0V et VB = 6V
1.3. A est chargée négativement, B est chargée positivement.
1.4. Le voltmètre mesure UCA (borne V du voltmètre reliée en C)
1.5. UCA = VC – VA = VC
Quand C est en A alors Vc = VA = 0V
Quand C est en B alors Vc = VB = 6V
1.6. Le potentiel est le même sur toute la surface
1.7. Le potentiel augmente quand on va vers l’électrode B
1.8. Il faut déplacer la sonde sur toute la surface perpendiculaire à l’axe (Ox)
1.9. Les équipotentielles sont parallèles aux électrodes
1.10. Elles sont bidimensionnelles.
1.11. Le champ de pesanteur est perpendiculaires aux courbes de niveau et orienté dans le
sens des altitudes décroissantes ; Par analogie, le champ électrostatique est perpendiculaire
aux équipotentielles et orienté vers dans le sens des potentiels décroissants.
1.12. L’équation de la droite est ici Vc ≈ 56 x (la distance entre les électrodes est de 11 cm)
donc Vc est proportionnel à x.
remarque : On doit modéliser l’équation car sinon elle ne passe pas par l’origine (électrolyse
de la solution)
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Vc en fonction de x
4 x (m)
3 Linéaire (x (m))
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12
abscisse x en m ètre
fig. 1 fig.2
1 .16. Les équipotentielles sont modifiées. La distance x entre la tige de cuivre (qui est au
potentiel 0V) et l’équipotentielle 1V a diminué donc E a augmenté. Le champ électrostatique
augmente autour de la pointe de cuivre : c’est le pouvoir des pointes.
La tige constitue le paratonnerre et la plaque B matérialise le ciel.(voir fig.2)
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2. Que la force soit avec vous !
L’électrolyte utilisé est une solution aqueuse de nitrate de potassium à 0,5 mol.L-1. Eviter la
solution de chlorure de sodium à cause du dégagement gazeux de dichlore observé à l’anode.
Veiller à ce que la plaque support soit bien horizontale et à chasser les bulles d’air entre la
plaque de verre et le papier filtre imbibé de solution électrolytique.
Déposer peu de cristaux (surtout pour le permanganate de potassium) avec la pointe d’une
spatule.
La migration est assez rapide avec une tension UPN de 12V et une distance de 3 cm entre les
deux électrodes. Les résultats sont visibles en moins de 10 min. Les élèves peuvent,
éventuellement pendant ce temps, tracer le graphe Vc en fonction de x de la question 1.12
On peut conseiller aux élèves d’ajouter en cours d’expérience quelques gouttes
d’ammoniaque sur le papier filtre pour mieux voir les ions cuivre (formation de l’ion
complexe bleu foncé tétramminecuivre(II)).
Plaque A chargée F
Plaque B chargée
négativement F positivement
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3ème partie – Analogies entre le champ de pesanteur et le champ électrostatique
Dans cette partie, les élèves font une synthèse des connaissances acquises pendant l’activité
expérimentale et font une analogie avec celles du chapitre sur le champ de pesanteur.
Dans les deux cas, on retrouve aussi la notion d’uniformité du champ dans un domaine
d’espace défini.
La principale différence entre les deux modèles est le sens de la force car si q<0 alors la force
électrostatique sera dirigée vers le haut sur le schéma.