Fonction Publique Mode D'emploi
Fonction Publique Mode D'emploi
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s
Fonction
publique
Mode d’emploi
Révision et entraînement
✓ 270 corrigés
✔ L’organisation nationale QCM
et territoriale de l’État
✔ Le fonctionnement
des collectivités territoriales
✔ Les finances publiques locales
PASS CONCOURS FONCTION PUBLIQUE
Fonction
publique
Mode d’emploi
Dominique Berville
Conservateur territorial des bibliothèques
Formatrice
Yolande Ferrandis
Formatrice à la préparation aux concours
de la fonction publique d’État et territoriale
Les ressources numériques
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Mode d’emploi
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de location, de publicité ou de promotion de l’accord de l’auteur ou des ayants droit. »
Partie 1
CONNAISSANCES INDISPENSABLES
3
Comprendre l’organisation nationale de l’État
Fiche 14 L’État. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Fiche 15 L’organisation administrative de l’État.. . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Fiche 16 Hiérarchie juridique et actes administratifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Fiche 17 L’État français avant la loi du 2 mars 1982. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Fiche 18 L’État français après la loi du 2 mars 1982. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Fiche 19 Déconcentration – Décentralisation. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Fiche 20 Les représentants de l’État déconcentré.. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4
Partie 2
ENTRAÎNEMENT
5
Comprendre l’organisation territoriale de l’État
QCM 21 – Les collectivités territoriales . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
QCM 22 – Les convergences entre les trois collectivités territoriales. . . . . . . . . . . 175
QCM 23 – Les divergences entre les trois collectivités territoriales . . . . . . . . . . . . . 176
QCM 24 – Les spécificités de la commune . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
QCM 25 – La coopération intercommunale. .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
QCM 26 – La commune nouvelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
QCM 27 – La réforme administrative de l’État
et des collectivités territoriales. . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
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6
De l’administration royale
à la fonction publique d’État
Les origines de l’appareil administratif français – et par conséquent de son
Fiche
premier principe fondateur – sont particulièrement anciennes. Il s’agit, dans
un premier temps, pour les monarques et empereurs, d’assurer la dissémination
de leur volonté sur l’ensemble de leur royaume, de maintenir l’unité de leur
territoire et de leur population, mais aussi et surtout de percevoir les taxes et
impôts.
7
Le préfet, agent du gouvernement en province, est placé à la tête du
département, assisté d’un conseil général et d’un conseil de préfecture.
Dans l’arrondissement est nommé un sous-préfet qui a pour mission d’exé-
cuter les ordres du préfet. Préfets et sous-préfets peuvent être révoqués
à tout moment par le Premier Consul dont ils dépendent entièrement.
Désormais, le Gouvernement nomme tous ses fonctionnaires d’État.
Fiche
Fiche
publics).
Enfin, le statut général des fonctionnaires d’État fait l’objet d’une refonte
globale entre 1983 et 1986 au moyen des quatre lois qui, désormais, le
constitue :
la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires,
dite loi Le Pors, commune aux trois fonctions publiques et formant le
Statut général des fonctionnaires ;
– la loi du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique de l’État ;
– la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale ;
– la loi du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique hospitalière.
À noter
L’ordonnance n° 2021 du 24 novembre 2021 portant partie du Code général
de la fonction publique (CGFP) modifie et remanie la partie législative du CGFP.
Des textes réglementaires sont attendus à ce sujet. Il conviendra donc de suivre
l’évolution de ces textes qui modifieront de façon importante les règles statutaires
connues à ce jour (abrogations et modifications du code actuel sont attendues
d’ici 2023).
© Éditions Foucher
9
Du serviteur communal
au fonctionnaire territorial
L’histoire des « agents locaux » est intriquée à celle des communes et des
Fiche
10
grade supérieur relèvent de son seul choix. En 1930, cette obligation d’un
statut est étendue aux autres communes.
Si en 1946, la loi du 19 octobre dote les fonctionnaires de l’État d’un
statut général fondé sur le principe de la carrière et de la séparation du
grade et de l’emploi, il ne s’étend pas aux agents locaux, toujours sans
garantie d’emploi organisée.
Fiche
Il faut attendre la loi du 28 avril 1952 portant statut général du per-
sonnel des communes et des établissements publics communaux pour
que soient établies des prémices de statut pour les personnels locaux (codi-
fié dans le livre IV du Code des communes). La loi reconnaît les syndicats ;
crée les commissions paritaires ; prévoit l’avancement, la rémunération
et la discipline. En revanche, la mutation n’existe pas, confirmant la
conception d’une fonction publique locale fondée sur le système de l’emploi
et non de la carrière.
12
Partie 1
Partie 1
CONNAISSANCES
INDISPENSABLES
Comprendre la fonction publique
1
Fonctionnaire, agent et statut
Fiche
1 Le fonctionnaire
L’expression « fonction publique » désigne l’ensemble des agents publics
titulaires travaillant dans les différentes administrations françaises –
État, collectivités territoriales, hôpitaux, établissements publics.
Un agent public titulaire, dénommé couramment fonctionnaire, se défi-
nit non pas par son employeur, mais par son statut, c’est-à-dire un
ensemble de textes législatifs et réglementaires qui régissent sa carrière.
Le statut de la fonction publique correspond, en quelque sorte, au droit
du travail des fonctionnaires.
Un fonctionnaire est donc un agent titulaire de l’une de ces trois fonc-
tions publiques :
– la fonction publique d’État (FPE) ;
– la fonction publique territoriale (FPT) ;
– la fonction publique hospitalière (FPH).
Fiche
– leur employeur : État, collectivités territoriales, hôpitaux.
Les agents titulaires se définissent par la permanence de leur emploi
et leur titularisation dans un corps/cadre d’emplois et un grade. Ce sont
des agents publics, dits « statutaires » car régis par un statut de droit
public, et non soumis à des contrats ou conventions collectives.
La catégorie des agents non titulaires s’est multipliée, aussi bien au
sein de l’administration d’État que territoriale ou hospitalière. Elle pré-
sente des conditions plus souples de recrutement. Il existe plusieurs
régimes : agents auxiliaires, contractuels (en contrat à durée déterminée
– CDD ou indéterminée – CDI), vacataires, intérimaires. À l’intérieur de
cet ensemble, il existe deux sous-catégories : les agents non titulaires de
droit public et les agents non titulaires de droit privé.
Le saviez-vous ?
L’un des principes régissant la carrière des fonctionnaires est celui de la garantie
de l’emploi ; ce qui signifie qu’un fonctionnaire est nommé sur un emploi
permanent ; il ne peut donc être licencié à cause de la suppression de cet emploi.
En revanche, l’emploi budgétaire peut, lui, très bien être supprimé par la loi de
finances. Et c’est arrivé une fois en 1947 ; des fonctionnaires cadres ont été
licenciés. Mais l’exécutif répugne à prendre ce genre de mesures. Ainsi, entre 2007
et 2012, lors de la RGPP (Révision générale des politiques publiques), le choix
a été fait de ne pas remplacer les départs à la retraite.
En termes purement juridiques, le licenciement des fonctionnaires, contrairement
à ce qui est souvent dit, est possible. L’emploi à vie n’existe pas !
3 Le statut
Le statut est organisé en quatre grands titres, comparables à quatre
chapitres d’un livre :
– le Titre I regroupe l’ensemble des textes communs à tous les fonction-
naires, quels que soient leur administration, leur employeur ou leur service
d’affectation = statut général des fonctionnaires ;
– le Titre II regroupe l’ensemble des statuts particuliers des agents
travaillant au service de l’État = dispositions statutaires relatives à la
fonction publique de l’État (FPE) ;
© Éditions Foucher
15
– le Titre III regroupe l’ensemble des cadres d’emplois des agents travail-
1 lant dans une collectivité territoriale (communes, départements, régions)
et leurs établissements publics = dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale (FPT) ;
– le Titre IV regroupe tous les textes concernant des agents travaillant
dans un établissement public hospitalier ou assimilé (hôpitaux, maison
Fiche
16
Le recruteur est Le recruteur est l’exécutif Le recruteur est l’exécutif
l’État.
Les directeurs de
de chaque collectivité
territoriale ou chaque
de chaque établissement
public : le président du
1
service ou les préfets établissement public local conseil
recrutent leur (maire, président). d’administration.
personnel
Fiche
par délégations de
l’État.
Le statut est Le statut est organisé en Le statut est organisé en
organisé en corps, cadres d’emplois, gérés corps, gérés dans le cadre
gérés sur le plan par l’autorité territoriale de chaque établissement.
national. ou par les centres
de gestion.
Les modalités de calcul du traitement sont identiques.
Les augmentations ont lieu en même temps.
Le traitement Le traitement provient du Le traitement provient du
provient du budget budget de la collectivité budget de l’établissement
de l’État. territoriale ou de public.
l’établissement
public.
À noter
L’ordonnance n° 2021 du 24 novembre 2021 portant partie du Code général
de la Fonction publique (CGFP) modifie et remanie le CGFP. Des textes
juridiques sont attendus d’ici 2023.
© Éditions Foucher
17
Comprendre la fonction publique
2
L’organisation des fonctions
publiques
Fiche
À noter
Magistrats et militaires sont régis par un statut particulier.
Fiche
– est nommé dans un emploi permanent ;
– est titulaire de son grade (mais pas de son emploi) ;
– travaille au service de l’intérêt général.
À noter
• Réussir un concours n’est pas synonyme d’avoir un poste : l’autorité territo-
riale choisit librement sur une liste d’aptitude les candidats qu’elle souhaite
recruter (principe constitutionnel de la libre administration des collectivités
territoriales).
• L’accès à un cadre d’emplois après réussite à un concours constitue un recru-
tement, même si l’on est déjà titulaire d’un autre grade, d’où l’obligation, en
principe, d’effectuer à nouveau une période de stage.
l’Union européenne ou d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace éco-
nomique européen, sauf pour la filière de la police municipale ;
– jouir de ses droits civiques ;
– ne pas avoir subi de condamnations incompatibles avec l’exercice des
fonctions, à savoir qu’une éventuelle mention portée au bulletin n° 2 du
casier judiciaire ne doit pas être incompatible avec les futures fonctions
exercées ;
– être en position régulière au regard du service civique ;
– remplir les conditions d’aptitude physique exigées pour l’exercice de la
fonction compte tenu des possibilités de compensation du handicap ; par
exemple, certains postes sont soumis à des exigences de taille particulières.
20
À savoir
Pour chaque corps/cadre d’emplois, les statuts particuliers peuvent prévoir des
conditions particulières, outre l’admission à un concours, comme la nécessité
2
d’un diplôme professionnel ou d’un niveau d’études (baccalauréat, master…) ;
des conditions d’âge prévues par les statuts particuliers (police municipale et
Fiche
pompiers).
Le saviez-vous ?
Il ne faut pas confondre fonction publique et secteur public.
• La fonction publique regroupe tous les agents travaillant pour l’État, une
collectivité territoriale, un établissement public ou une structure hospitalière.
• Le secteur public regroupe tous les organismes publics exerçant des mis-
sions de service public. Néanmoins, dans les établissements publics industriels
et commerciaux – EPIC, la plupart des agents publics sont soumis au droit du
travail privé, même s’ils exercent des missions de service public.
© Éditions Foucher
21
Comprendre la fonction publique
3
L’organisation des statuts
de la fonction publique territoriale
Fiche
1 La notion de grade
Le fonctionnaire est titulaire d’un grade, auquel correspond un échelon.
La FPT compte 145 grades.
Le grade est le « titre » qui confère à son titulaire vocation à occuper un
certain nombre d’emplois ; par exemple, rédacteur dans la FPT.
Chaque grade est subdivisé en échelons (13 pour le grade de rédacteur
dans la FPT) auxquels correspondent un indice brut qui fixe le position-
nement hiérarchique et qui détermine un indice majoré qui donne le trai-
tement.
Exemple : grille indiciaire du grade de rédacteur
Échelon Indice brut Indice majoré Durée
1 372 343 2 ans
2 379 349 2 ans
3 388 355 2 ans
4 397 361 2 ans
5 415 369 2 ans
6 431 381 2 ans
7 452 396 2 ans
8 478 415 3 ans
9 500 431 3 ans
10 513 441 3 ans
11 538 457 3 ans
12 563 477 4 ans
13 597 503
Grille indiciaire du grade de rédacteur (https://www.emploi-collectivites.fr)
© Éditions Foucher
Fiche
2 La notion de cadre d’emplois
Le cadre d’emplois est le regroupement des agents soumis à un même
statut particulier, titulaires d’un grade, et ayant vocation à occuper un
ensemble d’emplois. Par leur appartenance à un même cadre d’emplois,
ces agents ont en commun des savoir-faire, des aptitudes, des connaissances,
une formation, des modalités de recrutement, de rémunération et
d’avancement. La FPT compte 55 cadres d’emplois. Chaque cadre d’emplois
est divisé en grades.
3 La notion de filière
Les filières, au nombre de 8 dans la FPT, correspondent aux grands
domaines d’intervention des collectivités territoriales et regroupent les
cadres d’emplois d’une même famille.
8 filières de métiers : administrative, technique, culturelle (patrimoine,
bibliothèque, enseignement artistique), sanitaire et sociale (social, médi-
co-social, médico-technique), sportive, animation, sapeurs-pompiers,
police municipale.
© Éditions Foucher
23
4 La notion de catégories hiérarchiques
3 Au sein des différentes filières, le statut de la FPT comme pour la FPE et
la FPH répartit les fonctionnaires en trois catégories hiérarchiques : la
catégorie A, la catégorie B, la catégorie C.
Fiche
8 filières
3
55 cadres catégories
145 grades d'emplois
Emploi
Tout il appartient
fonctionnaire il est titulaire à un cadre à une et relève d’une
occupe un d’un grade d’emplois/ catégorie filière
emploi… corps
Rédacteur Rédacteur B Administrative
principal de 2e
classe
(2e grade)
Adjoint du Adjoint C Culturelle
patrimoine territorial du
principal de 1re patrimoine
classe
(4e grade)
Conseiller Conseiller A Sanitaire et
supérieur territorial sociale
socio- socio-éducatif
éducatif
(2e grade)
-… -… -… -…
24
Comprendre la fonction publique
4
Du recrutement à la cessation
d’activité
Fiche
Le recrutement d’un fonctionnaire se fait en général par concours. Les concours
peuvent consister en des épreuves écrites et/ou orales Une fois admis, les
conditions de nomination varient selon la fonction publique et la catégorie de
l’emploi concerné.
1 Le recrutement
Le recrutement sur liste d’aptitude (par ordre de mérite pour les FPE et
FPH ; par ordre alphabétique pour la FPT) après concours est le principal
mode de recrutement des fonctionnaires. Cependant, certains d’entre
eux peuvent avoir lieu sans concours. Ainsi :
– l’accès au 1er grade de la catégorie C est direct (le concours devient obli-
gatoire pour l’accès au 2e grade et la suite de la carrière) ;
– l’accès à certains postes facilité pour les personnes reconnues travail-
leurs handicapés.
Les collectivités peuvent aussi (sous certaines conditions) procéder au
recrutement de non titulaires :
– contractuels (la durée totale des contrats successifs est limitée à 6 ans) ;
– agents de droit privé : contrats uniques d’insertion (CUI), apprentis.
La carrière d’un fonctionnaire débute le jour de sa nomination. Elle se
termine par sa cessation de fonction (retraite, démission…).
Le saviez-vous ?
La loi du 6 août 2019 élargit le recours aux contractuels, notamment pour les
emplois de direction, certains emplois de catégories A et B, et par les « contrats
de projet ».
2 Le stage
Le stage est une période probatoire destinée à vérifier les qualités pro-
fessionnelles de l’agent. C’est aussi une période de formation. La durée
du stage dépend du corps/cadre d’emplois mais est généralement d’un an.
Il y a stage :
– lors du premier recrutement dans un cadre d’emplois ;
© Éditions Foucher
25
3 La titularisation
4 En fin de stage, trois cas de figures sont possibles :
– la prorogation du stage : le stage ne peut être prorogé (maintenu) que
d’une durée au maximum égale à la durée normale, sauf disposition
contraire d’un statut particulier. Toute décision de prorogation de stage
Fiche
À retenir
La prolongation du stage est différente de la prorogation. Une prolongation a
lieu, par exemple, lorsque l’agent a été en congé de maternité durant sa période
de stage.
Stage
Titularisation
probant
26
S’il était déjà titulaire dans une autre fonction publique, il est radié de
son corps/cadre d’emplois d’origine.
Lorsque la titularisation est prononcée, le temps passé comme stagiaire 4
est validé pour la retraite.
L’agent titulaire :
– peut occuper un certain nombre d’emplois en rapport avec son grade ;
Fiche
– bénéficie des avancements d’échelon et de grade ;
– peut changer de corps/cadre d’emplois par la promotion interne ;
– est pris en charge en cas de suppression de son emploi.
5 La cessation d’activité
A| Le départ à la retraite
Il intervient normalement lorsque le fonctionnaire atteint la limite d’âge
requise. Néanmoins, le régime des fonctions publiques autorise, comme
© Éditions Foucher
27
B| La démission
4 La démission résulte d’une demande écrite de l’intéressé marquant sa
volonté expresse de quitter son administration. Elle obéit à deux principes :
– la nécessité de l’acceptation. La démission n’a d’effet que lorsqu’elle
est acceptée par l’autorité investie du pouvoir de nomination et prend
Fiche
effet à la date fixée par cette autorité. L’autorité de nomination doit don-
ner réponse dans les quatre mois aux demandes de démission. Le silence
gardé par l’administration équivaut à un rejet de la demande de démission ;
– les effets de la démission acceptée. Le fonctionnaire dont la démission
a été régulièrement acceptée continue à exercer ses fonctions jusqu’à la
date qui lui est indiquée par l’autorité hiérarchique. L’acceptation de la
démission rend celle-ci irrévocable. Lorsque la démission est acceptée, les
liens du fonctionnaire avec le service sont rompus. Il ne pourra être réin-
tégré que par le fait d’une nouvelle nomination soumise aux règles ordi-
naires (le concours…).
C| Le licenciement
Un licenciement pour insuffisance professionnelle peut être prononcé
après observation de la procédure prévue en matière disciplinaire. Le
fonctionnaire licencié pour insuffisance professionnelle peut recevoir une
indemnité dans les conditions qui sont fixées par décret.
D| L’abandon de poste
Le fonctionnaire qui abandonne son poste est considéré comme ayant
renoncé aux garanties qu’il tient du statut. Il peut donc être radié des
cadres sans observation d’une procédure disciplinaire.
E| La révocation
La révocation intervient à la suite de la plus grave des sanctions
disciplinaires.
© Éditions Foucher
28
Comprendre la fonction publique
5
L’avancement au cours de la carrière
Fiche
Une fois classé dans l’échelle indiciaire de son grade, le fonctionnaire bénéficie
d’avancements.
1 L’avancement d’échelon
L’avancement d’échelon correspond, au sein d’un même grade, au pas-
sage d’un échelon à l’échelon immédiatement supérieur. Éventuellement
de grade à grade à l’intérieur du corps ou cadre d’emplois.
À chaque grade d’un corps ou cadre d’emplois est associée une échelle
indiciaire, par exemple, ci-dessous, l’échelle indiciaire du premier grade
(rédacteur) du cadre d’emplois de rédacteur territorial.
Échelle indiciaire du premier grade du cadre d’emplois des rédacteurs territoriaux
Échelons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Indices bruts 372 379 388 397 415 431 452 478 500 513 538 563 597
Indices majorés 343 349 355 361 369 381 396 415 431 441 457 477 503
Durées 2a 2a 2a 2a 2a 2a 2a 3a 3a 3a 3a 4a 4a
2 L’avancement de grade
© Éditions Foucher
C’est la procédure qui permet (au sein d’un même corps/cadre d’emplois)
d’accéder au grade immédiatement supérieur. L’agent exerce alors de nou-
velles fonctions. L’avancement n’est pas automatique.
29
• Exemple
5 Le cadre d’emplois de rédacteur territorial comporte trois grades :
rédacteur (1er grade) ; rédacteur principal de 2e classe (2e grade) ;
rédacteur principal de 1re classe (3e grade).
Fiche
Avancement de grade Non automatique. Par concours, examen
professionnel ou promotion interne.
Accès à un nouveau cadre Non automatique. Soit par promotion interne
d’emplois au choix ou après examen professionnel ; soit par
concours (externe ou interne).
32
3 Organisation de l’entretien et compte rendu
L’agent est informé de la date d’entretien au moins 8 jours à l’avance. 6
La convocation est accompagnée de la fiche de poste de l’agent et d’un exem-
plaire de la fiche d’entretien professionnel servant de base au compte rendu.
À la suite de l’entretien, le supérieur hiérarchique établit un compte
Fiche
rendu, notifié à l’agent dans les 15 jours suivant l’entretien. L’agent peut
y apporter des observations sur la conduite de l’entretien ou les différents
sujets abordés ; puis il le signe pour attester qu’il en a pris connaissance
et le renvoie à son supérieur hiérarchique.
Le compte rendu est ensuite visé par l’autorité de nomination, commu-
niqué à l’agent et ajouté à son dossier.
Pour le fonctionnaire, le compte rendu de l’entretien professionnel fait
partie des éléments pris en compte pour préparer les tableaux d’avance-
ment de grade et les listes d’aptitude à la promotion interne.
Pour l’agent, le compte rendu de l’entretien professionnel fait partie
des éléments pris en compte lors de la réévaluation de la rémunération.
4 Recours
Tout agent peut demander la révision du compte rendu de l’entretien
professionnel à l’autorité de nomination dans les 15 jours francs suivant
sa notification.
L’autorité de nomination a 15 jours pour répondre à partir de la date de
réception de la demande de révision.
En cas de réponse défavorable :
– le fonctionnaire peut saisir la Commission administrative paritaire
(CAP) dans le mois suivant la notification de la réponse. Après avis de la
CAP, l’autorité de nomination communique au fonctionnaire le compte
rendu définitif de l’entretien et l’ajoute à son dossier. Le rôle des CAP sera
modifié dès janvier 2023 ;
– l’agent non titulaire peut saisir la Commission consultative paritaire
(CCP) dans le mois suivant la notification de la réponse de l’autorité de
nomination.
Le compte rendu d’entretien peut également faire l’objet d’un recours
contentieux devant le tribunal administratif.
33
Comprendre la fonction publique
7
La rémunération des fonctionnaires
Fiche
Fiche
– le traitement de base (voir ci-dessus) ;
– l’indemnité de résidence, en fonction de la zone géographique de la
collectivité territoriale ;
– le supplément familial, si des enfants sont à charge ;
– les indemnités instituées par un texte législatif ou réglementaire.
En complément, chaque employeur est libre (dans les conditions prévues
par la loi) de compléter la rémunération par un régime indemnitaire et des
primes facultatives diverses (indemnités horaires pour travaux supplé-
mentaires, indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires, aide
sociale…).
Ainsi, à conditions identiques (même indice, même ancienneté, même
zone d’indemnité de résidence…), si le traitement de base est similaire sur
tout le territoire, quel que soit l’employeur, la différence de régime indem-
nitaire et/ou des primes peuvent révéler des rémunérations différentes
d’un agent à l’autre.
Cependant, la mise en œuvre progressive du RIFSEEP – Régime Indem-
nitaire tenant compte des Fonctions, Sujétions, Expertises et Engagement
Professionnel – encadrera, à terme, le régime indemnitaire attribué par
l’organe délibérant de la collectivité en application des textes en vigueur.
Ce régime indemnitaire a vocation à :
– s’appliquer à tous les fonctionnaires de l’État et aux fonctionnaires ter-
ritoriaux appartenant à des cadres d’emplois assimilés aux corps de l’État
concernés ;
– se substituer à tous les régimes indemnitaires existants.
Le RIFSEEP est entré en vigueur à partir du 1er juillet 2017 puis par
étapes successives, au fur et à mesure de la publication des arrêtés minis-
tériels.
Fonctionnaires territoriaux Salariés du privé
Ils sont soumis à un statut. Ils sont soumis au code du travail.
Ils perçoivent un traitement de base. Ils perçoivent un salaire.
Ils reçoivent un bulletin de paie. Ils reçoivent un bulletin de salaire.
© Éditions Foucher
35
Comprendre la fonction publique
8
Les droits des fonctionnaires
Fiche
Tous les agents des trois fonctions publiques – titulaires comme non
titulaires – sont soumis à des règles communes et dont l’essentiel a été fixé
par la loi du 13 juillet 1983 relative au Statut général des fonctionnaires (dite
loi Le Pors). Cet ensemble de règles est plus connu sous l’expression « droits
et obligations du fonctionnaire ».
mettre en danger leur vie de façon grave ET imminente. Ils doivent alors le
signaler aussitôt à leur hiérarchie.
36
Modification des conditions d’accès à la formation
de certains agents publics 8
Les conditions d’accès à la formation de certains agents publics évoluent
pour favoriser leur parcours professionnel. Cela concerne les fonction-
naires de catégorie C sans diplôme ou reconnus handicapés ou particuliè-
Fiche
rement exposés à un risque d’usure professionnelle. L’ordonnance
n° 2021-658 prévoit un accès prioritaire à la formation, à un accompagne-
ment personnalisé et un congé de formation professionnelle plus long et
mieux rémunéré. Cette ordonnance prévoit aussi la possibilité de bénéficier
d’un congé de transition professionnelle en cas de nécessité d’exercer un
nouveau métier. Un décret doit préciser ces mesures. Les pages concernées
seront mises à jour à sa parution.
37
3 L’actualisation des droits
8 La loi n° 2016-483 du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits
et obligations des fonctionnaires actualise et complète les principes du
statut général des fonctionnaires (toutefois, l’ordonnance du 24 novembre
2021 modifiera la partie législative du Code général de la fonction publique.
Fiche
© Éditions Foucher
38
Comprendre la fonction publique
9
Les obligations des fonctionnaires
Fiche
Parallèlement aux droits des fonctionnaires, des obligations ont été définies
par la loi et par la jurisprudence. Certaines obligations sont le pendant de
certains droits : par exemple, si le fonctionnaire a un « droit » à la formation,
il a également le « devoir » de se former pour s’adapter aux évolutions du
service.
39
L’obligation de formation
9 Le fonctionnaire a le devoir de s’adapter au service public et de mettre ses
connaissances à jour régulièrement. Le manquement à cette obligation
constitue une faute.
Fiche
40
L’obligation du respect du principe de laïcité (loi du 20 avril 2016)
Le fonctionnaire doit traiter de façon égale tous les usagers, indépendamment
de leurs origines, leur sexe, leurs convictions politiques ou religieuses,
9
respecter leur liberté de conscience et leur dignité. Il lui est interdit de
manifester ses opinions religieuses durant son service.
Fiche
L’obligation de probité, dignité et impartialité
• La probité impose au fonctionnaire de ne pas utiliser ses fonctions pour en
tirer un profit personnel.
• La dignité : le fonctionnaire ne doit pas, par son comportement, porter
atteinte à la réputation de son administration (dénonciation calomnieuse,
scandale public en état d’ébriété…).
• L’impartialité exige du fonctionnaire de se départir de tout préjugé d’ordre
personnel et d’adopter une attitude impartiale dans ses fonctions.
L’obligation d’intégrité
Le fonctionnaire veille à faire cesser immédiatement ou à prévenir les
situations de conflit d’intérêts dans lesquelles il se trouve ou pourrait se
trouver (interdiction de prendre des intérêts dans une entreprise soumise au
contrôle de l’administration dont il relève).
L’obligation de se consacrer entièrement à ses fonctions
En principe, un fonctionnaire ne peut en aucun cas cumuler ses fonctions avec
une autre activité, privée ou publique. Il existe néanmoins des exceptions, par
exemple pour les activités d’enseignement ou d’écriture.
© Éditions Foucher
41
Comprendre la fonction publique
10
Les sanctions disciplinaires
Fiche
42
En outre, les manquements dans la vie privée peuvent aussi être rete-
nus comme faute s’ils portent atteinte à la dignité du corps auquel appar-
tient l’agent. 10
2 Le pouvoir disciplinaire
Fiche
Avant la mise en œuvre de la procédure disciplinaire, si la faute présente
un caractère de gravité et une vraisemblance suffisantes, l’autorité
investie du pouvoir disciplinaire peut prononcer la suspension de l’agent
(voir paragraphe 4. La suspension).
Le pouvoir disciplinaire est exercé par l’autorité ayant le pouvoir de
recruter (ministre, autorité territoriale : maire, président de région ou
département, directeur d’établissement public, notamment hospitalier).
Après avis de la commission administrative paritaire (CAP), hormis pour
les sanctions du 1er groupe, le pouvoir disciplinaire s’exerce en conseil de
discipline. Le conseil détermine si les faits sont fautifs ou non et, le cas
échéant, si la faute mérite une sanction ainsi que le type de sanction.
Cette sanction, motivée en droit et en fait, est notifiée à l’agent et
devient exécutoire.
Sous réserve d’annulation pour irrégularité de la sanction, l’autorité de
nomination est tenue d’informer l’agent de l’engagement d’une procédure
disciplinaire, de son droit à la communication de l’intégralité de son dos-
sier individuel, à se faire assister d’un (ou plusieurs) conseiller de son choix,
à présenter des observations écrites ou orales.
• Révocation
43
Dans les trois fonctions publiques, la radiation du tableau d’avancement
10 peut également être prononcée comme sanction complémentaire d’une
sanction des 2e et 3e groupes.
44
Comprendre la fonction publique
11
La formation tout au long de la vie
Fiche
La loi du 13 juillet 1984, modifiée en profondeur par la loi du 19 février 2007,
détermine les différents types de formation offerts aux agents territoriaux. Elle
distingue, d’une part, les formations statutaires obligatoires, et, d’autre part,
les formations facultatives. Il conviendra de suivre les évolutions prévues par
l’ordonnance n° 2021-1574 du 24 novembre 2021.
45
2 Les autres types de formations
11 Relèvent de ces formations :
– les préparations aux concours et aux examens professionnels ;
– les formations de perfectionnement dispensées en cours de carrière ;
– les formations personnelles ;
Fiche
46
Comprendre la fonction publique
12
L’administration
de la fonction publique
Fiche
La gestion des agents est assurée par des organes soit externes, soit intégrés
à l’autorité de nomination sur le plan local et/ou national. Les lois portant
dispositions statutaires relatives aux trois fonctions publiques ont été
modifiées en profondeur par la loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de
transformation de la fonction publique.
47
FONCTION PUBLIQUE DE L’ÉTAT
12 Organes centraux Organes de participation Organes internes
La Direction générale Le Comité social
de l’administration et d’administration.
de la fonction publique Fusion du Comité
Fiche
48
2 L’administration de la fonction publique territoriale
FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE
12
Organismes de gestion Organismes paritaires
Au niveau national Au niveau national
Fiche
Le Centre national de la fonction Le Conseil commun de la fonction
publique territoriale – CNFPT. publique – CCFP. Il est saisi des projets
Sa principale mission est centrée de loi ou d’ordonnance et, lorsqu’une
sur la formation des agents disposition législative ou réglementaire
territoriaux. Il est composé de le prévoit, de projets de décret,
membres élus représentant les communs aux trois fonctions publiques,
collectivités territoriales et de à l’exception des textes spécifiques à
membres désignés par les syndicats chaque fonction publique.
pour représenter le personnel. Le Conseil supérieur de la fonction
publique territoriale – CSFPT. Il donne
son avis sur les projets de lois ou de
décrets relatifs à la fonction publique
territoriale et accomplit des missions
d’études et de traitements statistiques.
Organismes de gestion Organismes paritaires
Au niveau local Au niveau local
Les centres départementaux et • La Commission administrative
interdépartementaux de gestion paritaire – CAP. Elle doit être
de la fonction publique obligatoirement consultée pour ce
territoriale. qui concerne la carrière des agents
• Ils assurent le fonctionnement à titre individuel : l’avancement,
des instances consultatives : CAP, la promotion interne, l’évaluation
CT et conseil de discipline des professionnelle, les sanctions, le refus
collectivités affiliées. de titularisation… ; le détachement, la
• Ils organisent les concours et disponibilité (sauf si accordés de droit)
examens professionnels des • Le Comité social territorial. Fusion
agents de catégories A, B et C et du Comité technique (CT) et du
établissent les listes d’aptitude. Comité d’hygiène et de sécurité et des
• Ils assurent la publicité des conditions de travail (CHSCT) lors des
créations et vacances d’emplois. prochaines élections professionnelles
• Ils prennent en charge les de 2022, selon la loi du 6 août 2019
fonctionnaires privés d’emploi de transformation de la fonction
(catégories A, B et C). publique.
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49
Comprendre la fonction publique
13
La loi de transformation
de la fonction publique
Fiche
1 Présentation
La loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique,
touche aux lignes maîtresses de la gestion des emplois publics en assou-
plissant les règles de recrutement et de mobilité professionnelle, en refon-
dant le dialogue social et en érigeant l’égalité professionnelle en principe
de gestion des agents publics et de leur déroulement de carrière.
Elle impacte la gestion des ressources humaines dont : le dialogue avec
les organisations syndicales, les procédures de recrutement et d’emploi,
les perspectives de mobilité, de départ de la fonction publique.
Cette loi porte aussi l’ambition de donner aux employeurs publics une
place centrale dans les décisions d’évolution de carrière en les dotant d’ou-
tils adaptés au contexte local.
Elle vise 5 objectifs au travers de ces 5 titres :
1. promouvoir un dialogue social plus stratégique, efficace et réactif,
dans le respect des garanties des agents publics ;
2. transformer et simplifier le cadre de gestion des ressources humaines
pour une action publique plus efficace ;
3. simplifier et garantir la transparence et l’équité du cadre de gestion
des agents publics ;
4. favoriser la mobilité et accompagner les transitions professionnelles
des agents publics ;
5. renforcer l’égalité professionnelle dans la fonction publique entre les
femmes et les hommes, comme vis-à-vis des agents en situation de
handicap.
© Éditions Foucher
50
2 Les principales dispositions de la loi
de transformation de la fonction publique 13
A| Les dispositions relatives au dialogue social et à l’évolution
des instances paritaires
Fiche
La loi modifie le fonctionnement et le champ de compétences des instances
paritaires : création d’un comité social (d’administration pour la FPE et la
FPH ; territorial pour la FPT), compétences des commissions administratives
paritaires et du comité social, définition des lignes directrices de gestion,
du rapport social unique, réforme des commissions consultatives paritaires.
51
nominations équilibrées au sein des emplois de direction et d’une
13 représentation équilibrée des membres des jurys de concours ainsi que de
nombreuses mesures concernant les agents en situation de handicap.
52
Comprendre l’organisation nationale
de l’État 14
L’État
Fiche
En droit international, pour qu’il y ait un État, il est exigé un gouvernement qui
exerce effectivement un pouvoir sur la population vivant sur un territoire. Ce
gouvernement peut se présenter sous quelque forme que ce soit du moment
qu’il est effectif. C’est donc dans le sens d’organisation politique ou d’appareil
d’État que cette notion est ici présentée.
À retenir
Un État de droit désigne donc un État dans lequel l’autorité publique respecte
et s’applique à elle-même les règles de droit qu’elle a elle-même définies et elle-
même mises en place via son pouvoir législatif.
De fait, ce principe implique, d’une part, que chaque règle de droit tire
sa validité de sa conformité aux règles supérieures (hiérarchie des règles
de droit) et, d’autre part, que l’État de droit est très étroitement soumis
au respect de la séparation des pouvoirs et des droits fondamentaux des
citoyens.
54
A| La hiérarchie des règles de droit
À savoir 14
La Constitution est le texte de droit
fondamental qui définit comment
s’exerce la souveraineté, quelles sont les 1
Fiche
institutions qui détiennent le pouvoir et 2
comment elles sont contrôlées.
3
La hiérarchie des règles de droit, dite
aussi hiérarchie des normes, est une 4
expression juridique qui traduit
l’organisation des règles de droit sous 5
forme hiérarchique selon le principe
6
que chaque règle de droit inférieure
tire sa validité de sa conformité aux 7
règles supérieures.
2. Le pouvoir législatif
Il élabore et vote la loi et le budget. Il est incarné, d’une part, par les députés
(Assemblée nationale) et, d’autre part, par les sénateurs (Sénat). La réunion
des deux chambres est nommée : Parlement.
3. Le pouvoir judiciaire
Il contrôle l’application de la loi et sanctionne le non-respect de la loi. Il
est principalement représenté par les juridictions judiciaires et les
juridictions administratives.
55
Comprendre l’organisation nationale
15 de l’État
L’organisation administrative
de l’État
Fiche
L’État, issu de la volonté d’un peuple, est une personne morale dont l’autorité
souveraine s’exerce sur l’ensemble d’une population et d’un territoire
déterminés. Néanmoins, afin d’exercer son autorité, de rendre la vie en groupe
possible, d’assurer la stabilité de la société, de garantir le bien commun en
maintenant un certain ordre, de permettre l’activité économique… l’État ne
peut pas vivre sans un minimum de lois, normes, règles. Cet ensemble de textes
qui régit la vie en société, l’ordre, l’activité économique forme le droit – public,
civil, pénal, économique…
56
Une constitution est donc la loi fondamentale d’un État qui définit les
droits et les libertés des citoyens ainsi que l’organisation et les sépara-
tions des pouvoirs politiques, précise l’articulation, le fonctionnement et
15
les relations des différentes institutions qui composent l’État. Par consé-
quent, toutes les lois, tous les décrets, arrêtés et traités internationaux
doivent être conformes aux règles qu’elle définit (hiérarchie des normes).
Fiche
Si la souveraineté nationale appartient au peuple, elle est exercée par
les représentants élus par le peuple. Aussi, afin d’éviter que tous les pou-
voirs ne soient concentrés entre les mains d’un seul homme ou d’un seul
groupe, la Constitution française garantit les droits fondamentaux des
citoyens ; prévient l’arbitraire de la part des différents pouvoirs en insti-
tuant le principe de la séparation des pouvoirs.
A| Le pouvoir exécutif
Il a en charge l’application des lois et la gestion de la politique courante.
Il est représenté par un président de la République, élu au suffrage
universel direct pour cinq ans, et par un gouvernement dirigé par un
Premier ministre.
Le président de la République nomme le Premier ministre puis, sur pro-
position de celui-ci, nomme les autres membres du gouvernement.
À savoir
Les ministres ne sont ni des élus, ni des fonctionnaires. Ils ont une mission
ponctuelle pour laquelle ils ne perçoivent pas un salaire mais une indemnité.
B| Le pouvoir législatif
Il élabore et vote la loi et le budget. Il est incarné :
– d’une part, par l’Assemblée nationale (les députés), élue au suffrage
universel direct par la population pour un mandat de cinq ans. Les dépu-
tés sont au nombre de 577 dont 228 femmes et 349 hommes en 2019 ;
– d’autre part, par le Sénat (les sénateurs). Les 348 sénateurs sont élus
© Éditions Foucher
au suffrage universel indirect par environ 162 000 grands électeurs – dépu-
tés et sénateurs, conseillers régionaux, conseillers départementaux,
conseillers municipaux, élus, eux, au suffrage universel direct par la popu-
57
lation. Les sénateurs sont élus pour un mandat de six ans ; l’assemblée
15 sénatoriale est renouvelée d’environ la moitié de ses sénateurs tous les
trois ans. Ainsi, en septembre 2017, 170 sièges ont été renouvelés ; 178
sièges le seront lors des élections sénatoriales de septembre 2020.
La réunion de ces deux chambres constitue le Parlement, chargé de voter
les lois et de contrôler l’action du gouvernement (Constitution, art. 24).
Fiche
Rôle du député
Être député, c’est exercer un mandat confié par le peuple français au ser-
vice de l’intérêt général, c’est-à-dire au service de la Nation tout entière et
non ses seuls électeurs. Les députés sont aujourd’hui élus dans le cadre de
circonscriptions, à l’intérieur d’un département dans la plupart des cas ; les
pays et collectivités d’outre-mer ainsi que les Français établis hors de
France élisent aussi des députés.
Rôle du sénateur
Être sénateur, c’est exercer un mandat confié par les grands électeurs au service
des collectivités territoriales de métropole et d’outre-mer. De fait, le nombre de
sénateurs par département n’étant pas proportionnel au nombre d’habitants,
53 % des délégués sont issus de communes de moins de 1 500 habitants alors
que celles-ci ne représentent que 33 % de la population française.
C| Le pouvoir judiciaire
Il contrôle l’application de la loi, sanctionne le non-respect de celle-ci
et règle les conflits des particuliers entre eux ou avec l’État ou une autre
personne morale. L’indépendance du pouvoir judiciaire par rapport au
pouvoir exécutif et au pouvoir législatif est inscrite dans la Constitution.
Ce pouvoir judiciaire est constitué d’un grand nombre d’instances spé-
cialisées dans des domaines précis du droit : Cour de cassation, Conseil
d’État, Prud’hommes, tribunal administratif, d’instance, de police…
Séparation des pouvoirs
Rôle Rôle
Rôle
Étudie, discute et vote Contrôle l’application des
Application des lois.
© Éditions Foucher
58
Comprendre l’organisation nationale
de l’État 16
Hiérarchie juridique
et actes administratifs
Fiche
La hiérarchie des normes juridiques, dite aussi hiérarchie des règles de droit,
est une expression juridique qui traduit l’organisation des différents textes
législatifs sous forme hiérarchique, selon le principe que chaque règle de droit
inférieure tire sa validité de sa conformité aux règles supérieures.
59
2 Quels actes administratifs pour l’État ?
16 Un acte administratif est un acte juridique qui émane d’une autorité
administrative et a pour finalité l’intérêt général. Il doit être conforme à
un ensemble de règles de droit qui constituent la légalité administrative
(voir Hiérarchie des normes).
Fiche
Fiche
sont :
– les marchés publics ;
– les délégations de service public ;
– les contrats de partenariat public-privé.
61
Contrôle possible du Conseil Après deux nouvelles lectures du
16 constitutionnel pour vérifier que le
texte n’est pas contraire à la
texte par chacune des deux
chambres, le Premier ministre peut
Constitution. demander la réunion d’une
commission mixte paritaire (CMP)
qui doit proposer un texte commun.
Fiche
© Éditions Foucher
62
Comprendre l’organisation nationale
de l’État 17
L’État français avant la loi
du 2 mars 1982
Fiche
L’État français est traditionnellement centralisateur quant aux prises de
décision. C’est pourquoi il a longtemps eu un seul centre d’impulsion politique
servi par une administration centralisée et peu déconcentrée qui agissait sur
l’ensemble du territoire.
63
Communes Comme les départements, les communes sont
17 principalement des circonscriptions
administratives de l’État dont le préfet, aidé
par les administrations d’État, assure le
pouvoir exécutif (contrôle a priori). En effet, si
elles disposent d’un organe délibérant élu au
Fiche
Fiche
supplémentaires qu’il considère relever de l’intérêt général de la popu-
lation.
Ainsi, l’État français a fait le choix de prendre à sa charge, sur le plan
national, au nom de l’égalité de traitement des citoyens (cf. Préambule de
la Constitution du 27 octobre 1946 – art. 1 à 13) :
– l’enseignement (de l’école maternelle au supérieur), la formation pro-
fessionnelle (art. 11,13) ;
– les services de soins, de santé, de Sécurité sociale (art. 11) ;
– les allocations et les indemnités (art. 11 et 13) ;
– les services culturels et patrimoniaux (art. 13).
© Éditions Foucher
65
Comprendre l’organisation nationale
18 de l’État
L’État français après la loi
du 2 mars 1982
Fiche
La loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des
départements et des régions organise un État qui demeure unitaire et
indivisible mais qui transfère diverses de ses compétences à des autorités
distinctes, locales et élues.
66
L’État français après la loi du 2 mars 1982 → 2019
Régions 1. Circonscription administrative de droit
commun
18
• Le niveau régional est désormais le cadre
de base de l’administration déconcentrée
de l’État alors que ce cadre était aupara-
Fiche
vant le département.
• Le représentant de l’autorité de l’État dans
la région est le préfet de région, égale-
ment préfet du département du chef-lieu
de la région.
• En tant que préfet de région, il a autorité
sur les préfets des autres départements
composant la région, hormis dans
certaines matières spécifiques : contrôle
administratif, ordre public et sécurité, en-
trée et séjour des étrangers, droit d’asile,
sous réserve de l’intervention d’un arrêté
interministériel donnant une compétence
interdépartementale à un préfet pour sta-
tuer sur les demandes d’entrée et d’asile.
2. Collectivité territoriale
• Structure administrative personne morale
de droit public distincte de l’administra-
tion de l’État, en charge des intérêts de
la population de son territoire géogra-
phique.
• Pouvoir exécutif régional = président de
région.
• Contrôle de légalité a posteriori exercé par
les tribunaux administratifs.
© Éditions Foucher
67
L’État français après la loi du 2 mars 1982 → 2019
18 Départements 1. Circonscription administrative de droit
commun
Le représentant de l’autorité de l’État dans
le département est le préfet de département.
Fiche
68
2 Un État unitaire plus déconcentré
Bien que devenus des collectivités territoriales de plein exercice, la 18
commune et le département demeurent deux circonscriptions admi-
nistratives.
La tutelle de l’État (contrôle de légalité et d’opportunité a priori) exer-
Fiche
cée par le préfet sur les décisions des collectivités est remplacée par un
contrôle sur la seule légalité a posteriori, exercé par les tribunaux admi-
nistratifs. Les actes des collectivités territoriales deviennent ainsi exécu-
toires de plein droit, même si certains d’entre eux doivent encore
obligatoirement être notifiés au préfet.
Déconcentration Décentralisation
Circonscriptions Représentants Collectivités
Organe exécutif
administratives de l’État territoriales
Commune Maire Commune Maire
Arrondissement Sous-préfet
Département Préfet de Département Président du conseil
département départemental
Région Préfet de région Région Président du conseil
régional
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69
Comprendre l’organisation nationale
19 de l’État
Déconcentration – Décentralisation
Fiche
À savoir
Bien qu’il n’existe pas de lien hiérarchique entre administration décentralisée
et administration déconcentrée, l’une et l’autre sont soumises au contrôle de
l’État.
Fiche
La loi d’orientation du 6 février 1992 relative à l’administration ter-
ritoriale de la République dite loi ATR, énonce que « l’administration
territoriale de la République est assurée par les collectivités territoriales
et par les services déconcentrés de l’État ».
En posant ainsi le principe qu’il n’y a pas de bonne décentralisation sans
une déconcentration parallèle des services de l’État, la loi ATR a donné
aux élus locaux la possibilité de s’adresser, sur le plan local, à un représen-
tant de l’État pouvant, au regard de ses attributions, engager l’État sans
en référer systématiquement à l’échelon central.
A| La décentralisation française
C’est « un transfert de compétences de l’État vers les différentes collectivités
territoriales de son territoire ».
L’enseignement public
• L’organisation et la gestion de l’enseignement sont confiées au ministère
chargé de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche. Celui-ci a la responsabilité de l’organisation et de l’administra-
tion de l’ensemble du système éducatif, de l’école maternelle à l’enseigne-
ment supérieur. D’autres ministères complètent son action, notamment le
ministère de l’Agriculture pour l’enseignement agricole.
• Néanmoins, les différentes lois de décentralisation (1982-1983 et 2003-
2004) ont transféré des compétences limitées aux collectivités territo-
riales :
– l’État a conservé les compétences liées à l’enseignement (programmes,
calendrier scolaire, recrutement et paie des enseignants…) ;
– l’État a transféré les fonctions matérielles (bâtiments, cantine, trans-
port scolaire…). Aux communes, les écoles maternelles et primaires ; aux
départements, les collèges ; aux régions, les lycées d’enseignement géné-
ral et de l’enseignement professionnel.
© Éditions Foucher
71
B| Le transfert de compétences
19 Ces transferts de compétences ont induit de nouvelles règles de
fonctionnement pour les communes, les départements et les régions.
de la Constitution française).
72
1. L’administration d’État, qu’elle exerce au niveau
national ou dans les services déconcentrés,
appartient à une même personne publique : l’État.
19
DÉCONCENTRATION 2. Les services déconcentrés exercent leurs
missions dans une circonscription administrative
L’État aménage la
Fiche
sans personnalité juridique distincte de l’État.
centralisation de son
↔ 3. Puisque les autorités déconcentrées (préfet,
administration sur le
recteur…) représentent l’État, elles sont nommées.
plan local via des
services 4. Puisque les autorités déconcentrées sont
déconcentrés. nommées, elles sont soumises au principe de
subordination hiérarchique.
5. Les décisions prises par les autorités déconcentrées
sont prises au nom et pour le compte de l’État.
73
6 Tableaux récapitulatifs comparatifs
19 Déconcentration Décentralisation
POUVOIR RÉGLEMENTAIRE POUVOIR LÉGISLATIF
Logique administrative Logique politique
Fiche
➡
Nomination, affectation, sanction, Élection des organes délibérants au
révocation des autorités suffrage universel direct.
déconcentrées. Élection des organes exécutifs au
➡ suffrage universel indirect.
74
Comprendre l’organisation nationale
de l’État 20
Les représentants
de l’État déconcentré
Fiche
Dans le cadre de la déconcentration de ses services, l’État délègue certains
de ses pouvoirs de décision à des fonctionnaires d’État nommés, entre autres,
dans une circonscription administrative. À la tête de celle-ci, ils assurent le
relais et la mise en œuvre des politiques publiques décidées au niveau national,
l’application ou la mise en application d’une réglementation, la délivrance de
prestations aux usagers.
1 Le préfet de région
Il est le représentant de l’État sur la circonscription géographique du
territoire d’une région.
Le préfet de région est également le préfet du département dans lequel
se situe le chef-lieu de la région. De ce fait, dans ce département, le préfet
remplit à la fois la totalité des prérogatives d’un préfet de région et d’un
préfet de département.
2 Le préfet de département
A| Ses fonctions politiques
Le préfet de département : assure la représentation de l’État dans toutes
les cérémonies officielles ; informe ses supérieurs hiérarchiques sur tous
les événements locaux, sur l’évolution de l’opinion publique.
En sens inverse, il informe les administrés de la politique gouvernemen-
tale qu’il doit expliquer et défendre ; assure la direction des services de
l’État dans le département.
Les services déconcentrés de l’État (Direction Départementale de la
Cohésion Sociale et de la Protection des Populations ou DDCSPP ; DDT
ou Direction départementale des territoires…) ainsi que les services de la
préfecture sont sous sa direction ; il dispose de tous les pouvoirs de décision
déconcentrés.
Toutefois certains services échappent à l’autorité du préfet : l’autorité
militaire, l’éducation nationale, les finances, la justice…
C| Sa fonction de police
Le préfet de département est en charge de toutes les mesures de bon
ordre, de sûreté, de sécurité ou de salubrité publique lorsqu’elles excèdent
le territoire d’une commune.
© Éditions Foucher
Dans les communes où une police d’État (police nationale) a été instituée,
il doit prendre les mesures de police en matière de manifestation ; en cas
d’atteinte à la tranquillité publique.
76
Enfin, il met en œuvre certains plans d’urgence : ORSEC, POLMAR (pol-
lution maritime), etc.
20
D| Son pouvoir de police judiciaire
Le préfet de département effectue le constat de crimes et de délits
concernant la sûreté intérieure ou extérieure du territoire et doit déférer
Fiche
leurs auteurs aux tribunaux avec transmission au procureur de la
République.
77
Les représentants de l’État déconcentré, leur circonscription,
- Publication et exécution
des lois et règlements
- Exécution des mesures
Attribution de sûreté générale
administrative - Établissement des listes
électorales et des appelés
- Organisation des élections
- Légalisation des signatures
- Constat d’infraction,
recherche des auteurs,
Fonctions
des preuves
d’officier
- Fonctions de ministère
de police judiciaire
public devant le tribunal
de police
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78
Comprendre l’organisation territoriale
de l’État 21
Les collectivités territoriales
Fiche
Les collectivités territoriales apparaissent dans la Constitution de 1946 et
l’expression sera reprise dans le texte de 1958. Elles sont aussi désignées sous
le nom de « collectivités locales ». Si la Constitution a privilégié l’appellation
« collectivités territoriales » (art. 34), de même que le Code général des
collectivités territoriales (CGCT) créé en 1996, dans le langage courant les
deux expressions sont employées de manière équivalente.
79
place de la communauté urbaine de Lyon et, dans les limites territoriales
21 précédemment reconnues à celle-ci, du département du Rhône » (art.
L3611-1 CGCT). En dehors du territoire métropolitain, le département du
Rhône continue d’exercer ses compétences de plein exercice.
La « collectivité de Corse ». Depuis le 1er janvier 2018, la « collectivité
de Corse » (et non plus « la collectivité territoriale de Corse ») est devenue
Fiche
Fiche
En droit, un statut est un ensemble de dispositions législatives, réglementaires…
qui fixent les droits et les obligations applicables aux collectivités territoriales
de droit commun – communes, départements, régions. Une partie de ces
statuts édictent des règles semblables aux trois.
le juge n’a pas pris sa décision, l’acte reste exécutoire : il est applicable.
81
3 Trois collectivités territoriales indépendantes
22 les unes des autres
La loi du 7 janvier 1983, par l’article L1111-3 du Code général des col-
lectivités territoriales (CGCT), énonce que « la répartition de compétences
entre les communes, les départements et les régions ne peut autoriser
Fiche
82
Comprendre l’organisation territoriale
de l’État 23
Les divergences entre
les trois collectivités territoriales
Fiche
Malgré nombre de ressemblances dans l’organisation et le fonctionnement
des trois collectivités, il existe cependant des exceptions importantes à ce
schéma institutionnel commun.
B| Le département
Il est doté d’une commission permanente dont les vice-présidents et le
président font partie de droit. Les membres de cette commission, dont le
nombre n’est pas limité, sont élus par le conseil départemental.
C| La région
Comme le département, il est doté d’une commission permanente mais à
la différence de ce dernier, elle est dotée en plus d’un Conseil économique,
social et environnemental régional (CESER).
Commune Département Région
• Dédoublement Commission • Commission
fonctionnel du maire permanente permanente
• Possible nationalité • CESER – Conseil
européenne des économique, social
conseillers et environnemental
régional
© Éditions Foucher
83
2 Chaque collectivité a un mode de scrutin
23 Le mode de scrutin diffère en fonction des collectivités concernées, mais
dans tous les cas la durée des mandats est de six ans.
Les dernières élections municipales ont été organisées en juin 2020 ; le
dernier renouvellement des conseils départementaux date de juin 2021 ;
Fiche
et proximité.
84
Élus pour six ans, les conseillers départementaux (selon la nouvelle
appellation retenue par la loi, en remplacement de celle de conseillers
généraux) sont désormais renouvelés en intégralité. Les binômes de 23
candidats de sexes différents doivent déposer une déclaration conjointe
de candidature avant chaque tour de scrutin.
Pour être élu au premier tour, un binôme doit recueillir à la fois la majo-
Fiche
rité absolue et le quart des électeurs inscrits. Si aucun des binômes ne
l’emporte au premier tour, un second tour est organisé. Au second tour,
sont autorisés à se présenter les binômes ayant obtenu au moins 12,5 %
des voix des électeurs inscrits.
Par ailleurs, pour conforter la parité, la loi prévoit que le binôme des
remplaçants des candidats doit lui aussi être composé de deux personnes
de sexe différent, afin que chaque candidat et son remplaçant soient du
même sexe.
tention électorale.
85
3 Chaque collectivité a ses compétences
23 Les compétences des collectivités sont régies par plusieurs principes :
– une collectivité ne peut pas exercer une tutelle sur une autre ;
– les compétences des collectivités sont définies par le législateur et non
par les collectivités elles-mêmes ;
Fiche
86
La répartition des compétences entre collectivités territoriales
Domaines
COMMUNE DÉPARTEMENT RÉGION
23
de compétences
Urbanisme • Élaboration • Schéma régional
et aménagement du PLU d’aménagement
Fiche
• Délivrance du territoire.
des permis • Contrat de plan
de construire État-région
Habitat – Programme local Fonds de solidarité
Logement de l’habitat pour le logement
Action sociale Aide aux personnes PMI + Aide sociale
et santé en difficulté (CCAS) à l’enfance, aux
personnes handicapées,
à l’autonomie – RSA
Sécurité Police municipale Police de la voirie
départementale + SDIS
Enfance – • Haltes-garderies • Crèches
Jeunesse-Activités • Crèches • Protection
périscolaires • Centres de loisirs des mineurs
Enseignement Construction, équipement, entretien des …
• Écoles mater. Collèges Lycées
• Écoles primaires
Formation • Formation
professionnelle Apprentissage
• Enseignement
artistique pro.
Transports Urbains de Scolaires et routiers Ferrés régionaux
personnes
Schéma régional des
transports
Voirie Construction, entretien de la voirie :
communale départementale d’intérêt national
et nationale
Infrastructures Ports de plaisance Ports maritimes, de • Ports fluviaux
(ports & aéroports) commerce et de pêche • Aérodromes civils
Environnement • Collecte, Plan départemental Plan régional
et développement traitement de gestion des déchets d’élimination
durable des ordures des déchets
ménagères
Participation au schéma d’aménagement
• Distribution eau
et de gestion des eaux
potable
Culture Enseignement Archives et Inventaire général
artistique initial bibliothèques du patrimoine
départementales
© Éditions Foucher
87
Comprendre l’organisation territoriale
24 de l’État
Les spécificités de la commune
Fiche
1 Présentation
C’est la loi du 14 décembre 1789 qui a érigé en communes « toutes les
communautés d’habitants » (paroisses, villages, bourgs, villes) existant au
moment de la Révolution française.
Cette décision explique le nombre encore important de communes en
France aujourd’hui : 34 954 communes au 1er janvier 2022 (34 825 en
France métropolitaine et 129 dans les DOM). Au 1er janvier 2021,
29 576 communes, soit 84,6 % d’entre elles, possèdent moins de 2 000 habi-
tants et représentent 22,6 % des habitants du pays. En 2019, 42 communes
comptaient plus de 100 000 habitants. Néanmoins, quelle que soit sa taille,
chaque commune est soumise aux mêmes normes et textes législatifs et
dispose des mêmes compétences.
Par ailleurs, contrairement aux deux autres collectivités (département,
région), la commune a pour particularité d’être tout à la fois une circons-
cription administrative (déconcentration) et une collectivité territoriale
(décentralisation) dotée d’un seul et unique représentant : le maire.
C’est pourquoi il est couramment dit que le maire d’une commune a
« une double casquette ».
Déconcentration Décentralisation
Circonscriptions Représentants Collectivités
Organe exécutif
administratives de l’État territoriales
Commune Maire Commune Maire
Arrondissement Sous-préfet
Département Préfet de Département Président du conseil
département départemental
Région Préfet de région Région Président du conseil
régional
© Éditions Foucher
88
2 Le maire, agent de l’État
En tant qu’agent de l’État, le maire exerce des attributions, d’une part, sous 24
le contrôle du préfet en ce qui concerne ses attributions administratives ;
d’autre part, sous le contrôle du procureur de la République en ce qui
concerne ses attributions « judiciaires ».
Fiche
A| Les attributions sous le contrôle du préfet
Le maire est chargé :
– de la publication et de l’exécution des lois et règlements ;
– de l’établissement des listes électorales, des listes des appelés au service
national ;
– de l’exécution des mesures de sûreté générale.
Le maire est l’autorité de police administrative au nom de la commune.
Afin de mener ses missions de sécurité publique, tranquillité publique et
salubrité publique, le maire possède des pouvoirs de police générale. Il exerce
ses pouvoirs au nom de la commune, sous le contrôle administratif du pré-
fet. Le pouvoir de police administrative du maire est un pouvoir normatif
qui permet au maire d’édicter des mesures réglementaires et individuelles
(il ne doit pas être confondu avec les missions des services de police muni-
cipale). Ce pouvoir de police générale inclut : la police municipale ; la police
rurale ; l’exécution des actes de l’État qui y sont relatifs.
Le pouvoir de police confié au maire est un pouvoir qui lui est propre,
qu’il est seul à pouvoir mettre en œuvre. Le conseil municipal ne peut
pas prendre de mesures de police administrative, elles seraient entachées
d’incompétence. Par exemple, une délibération du conseil municipal ne
peut pas enjoindre au maire de prendre des mesures de police.
Le maire est également officier d’état civil. À ce titre, il tient les registres
de l’état civil (naissances, mariages, décès), célèbre les mariages, délivre
les actes de naissance, de mariage et de décès.
89
3 Le maire, agent de la commune
24 A| Les pouvoirs exécutifs du maire
En tant qu’organe exécutif de la commune, avec le conseil municipal, le
maire est chargé de :
Fiche
90
Les autorités de police sont :
Sur le plan de l’État • Le Premier ministre L’État assure le maintien de
• Les préfets l’ordre sur l’ensemble du
24
et sous-préfets territoire (police d’État)
Sur le plan local • Le maire Le maire et les présidents des
Fiche
• Les présidents ECPI prennent des mesures
d’EPCI d’ordre local (police
municipale), mais ne peuvent
pas avoir pour finalité de régler
des problèmes sociaux (arrêté
« couvre-feu »)
Local État
municipal)
91
Tableau récapitulatif du fonctionnement des collectivités territoriales
92
Fonctions • Chef du • Chef du Chef du personnel
personnel
• Autorité
personnel
• Autorité
24
de police de police
municipale administrative
• Officier d’état
Fiche
civil
Organe Commission Conseil
consultatif permanente économique,
social et
environnemental
(CESER).
Il doit être
consulté avant
que les élus ne
prennent leurs
décisions
Nature du Contrôle de la légalité exercé Contrôle de la
contrôle exercé a posteriori par le préfet du légalité exercé
sur les décisions département a posteriori par le
préfet de la région
© Éditions Foucher
93
Comprendre l’organisation territoriale
25 de l’État
La coopération intercommunale
Fiche
Fiche
et d’aménagement de l’espace, en leur donnant pour vocation de prendre
en compte des intérêts dépassant le seul territoire communal.
À la fin des années 2000, plusieurs rapports font état de :
– la multiplicité des acteurs dans le domaine de la gestion publique –
syndicats intercommunaux ou mixtes, communautés de communes,
pays… ;
– la faible lisibilité de l’organisation territoriale ;
– la parcellisation des compétences entre les différents groupements com-
munaux ;
– la complexité des financements.
La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales
tente d’apporter une réponse à cette problématique. Elle définit trois objec-
tifs principaux quant à l’intercommunalité :
– achever la carte intercommunale d’ici au 31 décembre 2013 – la loi rend
obligatoire pour les communes l’adhésion à une intercommunalité au
plus tard au 1er janvier 2014 ;
– rationaliser les périmètres existants ;
– simplifier l’organisation intercommunale de l’époque.
La loi crée également deux nouvelles formes d’association : la métropole
et le pôle métropolitain.
La coopération intercommunale
Dates et formes Compétences Fiscalité
1890-1956 : Développement des syndicats de gestion
Syndicat intercommunal Libre association, négociation Non
contractuelle
1959 – 1992 : Le fait urbain
Syndicat intercommunal Libre association, négociation Non
contractuelle
District urbain Obligatoires et éventuellement Oui
facultatives
1992 : Apparition de l’intercommunalité de projet
Syndicat intercommunal Libre association, négociation Non
contractuelle
© Éditions Foucher
95
Communauté Dotées de compétences élargies Oui
25 de communes
Communauté de villes Sont obligatoirement compétentes en Oui
matière d’aménagement de l’espace et de
développement économique
Fiche
96
3 Les deux principales catégories de coopération
intercommunale pour une seule forme 25
d’établissement de gestion
A| Les deux principales catégories de coopération intercommunale
Fiche
Les syndicats Les communautés
Forme associative Forme fédérative
• Ils sont fondés sur la libre • Depuis le 1er janvier 2014,
association des communes et sur l’adhésion des communes à une
la liberté contractuelle depuis leur catégorie de communautés est
création en 1890. obligatoire.
• Ils exercent des responsabilités • Elles exercent des compétences
variées transférées par les dévolues par l’État (obligatoires)
différentes communes membres. et des compétences déléguées
• Ils ne peuvent percevoir d’impôts par leurs communes membres.
(sans fiscalité propre). Leurs ressources • Elles ont toujours disposé du droit
sont donc constituées des contributions de prélever l’impôt – les quatre taxes
des communes le composant. locales (avec fiscalité propre).
• Ils se constituent dans l’objectif de • Elles ont été constituées dans
mieux exercer leurs compétences l’objectif d’optimiser leurs
et de mieux répondre aux besoins ressources dans le cadre de projets
de la population grâce à une d’aménagement du territoire.
gestion commune et optimisée des • Elles ont au nombre de 3 :
activités ou des services d’intérêt – les communautés de communes ;
communautaire. – les communautés d’agglomération ;
• Les plus connus sont : – les communautés urbaines.
– les SIVU – syndicats • Les métropoles en font partie par
intercommunaux à vocation unique ; suite de la loi du 16 décembre
– les SIVOM – syndicats 2010 de réforme des collectivités
intercommunaux à vocation multiple. territoriales.
EPCI sans fiscalité propre EPCI à fiscalité propre
À savoir
© Éditions Foucher
• l’existence de compétences :
– obligatoires : celles qui doivent être impérativement transférées à l’EPCI
pour qu’il puisse se créer dans la catégorie correspondante ;
98
– optionnelles : un choix est possible dans une liste prédéfinie de com-
pétences ;
– facultatives : supplémentaires à toutes celles qui ne sont pas prévues 25
au titre des compétences obligatoires et optionnelles.
Ainsi, au sein de la même catégorie d’EPCI, les transferts de compétences
donneront lieu à de structures plus ou moins intégrées.
Fiche
5 Principes de fonctionnement d’un EPCI à fiscalité propre
A| Le principe de spécialité
L’EPCI ne peut intervenir que dans le champ des compétences qui lui sont
transférées ou déléguées par les communes membres et à l’intérieur de
son périmètre (celui des communes membres).
B| Le principe d’exclusivité
L’EPCI est le seul à pouvoir agir dans les domaines se rattachant aux
compétences qui lui ont été transférées par les communes membres.
2 FORMES DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE
1. Syndicat sans fiscalité propre 2. Communauté avec fiscalité propre
Syndicats intercommunaux : • Communautés de communes
– à vocation unique (SIVU) • Communautés d’agglomération
– à vocation multiple (SIVOM) • Communautés urbaines
• Métropoles
1 structure administrative de gestion = l’établissement public
Puisque cet établissement public est ici chargé de gérer une « coopération
intercommunale », il est appelé : établissement public de coopération
intercommunale = EPCI.
Les organes de l’EPCI
Un organe exécutif Un organe délibérant
Le président de l’EPCI élu par les Le conseil communautaire, composé de
membres de l’organe délibérant. représentants des communes-membres
élus dans le cadre de l’élection
municipale au suffrage universel direct.
Les principes de fonctionnement d’un EPCI
Le principe de spécialité Le principe d’exclusivité
L’EPCI ne peut intervenir que dans L’EPCI est le seul à pouvoir agir dans les
le champ des compétences qui lui domaines se rattachant aux
sont transférées ou déléguées par les compétences qui lui ont été transférées
communes membres et à l’intérieur par les communes membres.
© Éditions Foucher
99
À savoir
25 La décentralisation s’est concrétisée par la création de deux nouvelles catégories
de personnes morales de droit public distinctes de l’État : les collectivités
territoriales et les établissements publics.
Fiche
100
Un pouvoir Juridictions Maire Non Non Non
judiciaire judiciaires
Juridictions
1. au titre
d’élu local Non Non Non
25
administra- 2. au titre
tives de repré-
sentant de
Fiche
l’État
Juridictions Maire = Président = Président Président
financières Ordonna- Ordonnateur = Ordon- = Ordon-
teur nateur nateur
Sous contrôle a posteriori soit du préfet, soit du
procureur, soit de la Chambre régionale des comptes
Une personne Oui Oui Oui Oui Oui
morale de droit
public
Des compétences Régaliennes Urbanisme Action sanitaire Dévelop- Oui
propres et sociale pement
écono-
mique
Des compétences Oui Oui Non Non Non
générales
Des compétences Oui Non = Oui Oui Oui
spécifiques Générales
Une • Fonction Fonction publique territoriale
administration publique
d’État
• Fonction
publique
hospitalière
© Éditions Foucher
101
Comprendre l’organisation territoriale
26 de l’État
La commune nouvelle
Fiche
1 Historique
La rationalisation de la carte communale a toujours été une préoccupa-
tion du législateur, au point que tous les gouvernements qui succéderont
à l’Assemblée constituante de 1789, du Consulat à la VIe République en
passant par la monarchie de Juillet et le Second Empire, proposent des
réformes visant à la fusion ou au regroupement de communes.
Au XXe siècle, la loi du 16 juillet 1971 sur les fusions de communes et
regroupements de communes, dite « loi Marcellin », fut, elle aussi, une
tentative, sans grand succès, de relance de la rationalisation de la carte
communale par fusion de communes.
Au XXIe siècle, deux lois réaffirment et promulguent la possibilité de
création des communes nouvelles :
– la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales
(RCT), dans son article 21, abroge le statut de l’association de communes
pour lui substituer celui de la commune nouvelle s’appuyant notamment
sur le périmètre des intercommunalités que les communes ont développées ;
– la loi du 16 mars 2015 relative à l’amélioration du régime de la com-
mune nouvelle, pour des communes fortes et vivantes. Cette dernière
loi est venue améliorer le régime de la commune nouvelle créée par la loi
du 16 décembre 2010 et instaure un « pacte de stabilité » de la dotation
globale de fonctionnement (DGF) pour toute commune nouvelle créée au
plus tard le 1er janvier 2016 [exonération de la baisse de la DGF ; maintien
des dotations de solidarité perçues par les « anciennes » communes (DSU,
DSR, DNP)].
2 La commune nouvelle
A| Définition
© Éditions Foucher
B| Enjeux
Fiche
L’enjeu principal de la commune nouvelle est d’apporter une solution à
l’émiettement communal en mutualisant les moyens et les institutions
tout en diminuant le nombre des « anciennes » communes.
C| Création
La création d’une commune nouvelle peut :
– résulter d’une demande de tous les conseils municipaux des com-
munes de la future commune nouvelle. C’est alors un véritable « projet de
territoire » ayant des incidences fortes tant sur les territoires que sur les
élus en place dont l’accord unanime est obligatoire. Cette procédure de
création présente l’avantage de la rapidité (seule une délibération de
chaque commune est nécessaire, sans nouvelle consultation de ces der-
nières par la suite ni référendum à organiser) ;
– émaner de la demande d’une majorité qualifiée, les deux tiers au moins
des conseils municipaux des communes membres d’un même établisse-
ment public de coopération intercommunale (EPCI) et représentant plus
des deux tiers de la population totale de ces dernières ;
– émaner directement de l’organe délibérant de l’EPCI si la création de
la commune nouvelle se substitue à l’ensemble des communes membres ;
– être à l’initiative du représentant de l’État dans le département.
104
Mais avec la loi du 16 mars 2015 relative à l’amélioration du régime de
la commune nouvelle, la dynamique s’est amplifiée, notamment grâce au
pacte financier qui garantit pendant trois ans le niveau des dotations de 26
l’État, mais aussi grâce à la souplesse du dispositif. À l’exception de la
Corse et des collectivités d’outre-mer, toutes les régions ont enregistré sur
leur territoire la création d’au moins une commune nouvelle.
Fiche
Cependant, deux régions concentrent à elles seules plus de 50 % des
communes fondatrices : la Normandie (36,5 %) et les Pays de la Loire
(15,5 %).
Dans ces deux régions, quatre départements concentrent près de 30 %
des communes nouvelles de la période 2015-2016 : le Calvados, l’Eure,
le Maine-et-Loire et la Manche.
Et les quatre départements qui ont réduit le plus le nombre de leurs
communes sont le Maine-et-Loire (– 48 %), le Calvados (– 24 %), la Manche
(– 21 %) et l’Orne (– 20 %).
Normandie Pays de la Loire
Communes 36,5 % Communes 15,5 %
fondatrices fondatrices
4 départements concentrent ± 30 % des communes nouvelles de la période
2015-2016
Normandie Pays de la Loire
Calvados Maine-et-Loire
Eure
Manche
Les 4 départements qui ont réduit le plus le nombre de leurs communes
Normandie Pays de la Loire
Calvados – 24 % Maine-et-Loire – 48 %
Manche – 21 %
Orne – 20 %
105
Année Date France métropolitaine DOM Total
26 2015 1er janvier 2015 13 37 36 529 129 36 658
2016 1er janvier 2016 306 1 014 35 756 129 35 885
2017 1er janvier 2017 181 573 35 287 129 35 416
Fiche
106
ACTUALITÉ À SUIVRE
Le régime actuel des communes nouvelles a été créé par la loi du 26
16 décembre 2010 et par la loi du 16 mars 2015, dite « Pélissard ». Si ce
nouveau dispositif a permis, depuis 2010, la création de plus de
778 communes nouvelles, regroupant 2 508 communes, l’expérience de
Fiche
ces pionnières a permis d’identifier certaines difficultés dans leur création
et leur mise en œuvre. Afin de lever ces freins, la loi n° 2019-809 du 1er août
2019, dite « Gatel », a assoupli le régime juridique qui leur est applicable,
afin de l’adapter aux diverses réalités des territoires, qu’il s’agisse de leur
gouvernance, de leur fonctionnement, de leur procédure de création et de
leur organisation avec l’intercommunalité.
Comprendre le texte
• La commune nouvelle est une collectivité territoriale dans laquelle ont
fusionné volontairement plusieurs communes. Elle a la qualité de collecti-
vité territoriale mais son fonctionnement est adapté à l’existence de com-
munes déléguées. Il était prévu que le fonctionnement des conseils
municipaux des communes nouvelles entre dans le droit commun après les
élections municipales de 2020. La loi reporte cette échéance.
L’effectif transitoire du conseil municipal, entre le 1er et le 2e renouvellement
des conseils municipaux suivant la création de la commune nouvelle, est
relevé. La loi permet d’avoir un nombre de conseillers municipaux égal au
1/3 de l’addition des conseils municipaux des anciennes communes, dans la
limite de 69 élus. Les communes à l’origine de la commune nouvelle, dont la
population est relativement faible, sont ainsi mieux représentées.
• Les communes nouvelles disposent désormais d’un délai de 3 ans pour
se conformer à certaines obligations si, lors de leur création, elles dépassent
un certain seuil d’habitants […].
• Les fonctions de maire de la commune nouvelle et de maire d’une com-
mune déléguée sont cumulables mais pas leur indemnité.
• Par ailleurs, la loi offre à chaque commune nouvelle la possibilité de s’or-
ganiser librement, selon la spécificité de son territoire. Elle permet
notamment :
– au conseil municipal de la commune nouvelle de supprimer, sous cer-
taines conditions, une partie ou la totalité des communes déléguées ou des
annexes ;
– l’organisation de conseils municipaux dans les annexes des communes
déléguées.
• Un nouveau dispositif de commune-communauté est mis en place. Il
autorise une commune nouvelle constituée à l’échelle de son établissement
public de coopération intercommunale (EPCI) d’exercer aussi bien les com-
pétences communales qu’intercommunales. Le choix de rejoindre un autre
EPCI ou de devenir une commune-communauté doit être effectuée dès la
création de la commune nouvelle.
Texte à consulter sur : (https://www.vie-publique.fr/
loi/270745-loi-sur-les-communes-nouvelles-du-1er-aout-2019)
© Éditions Foucher
107
Comprendre l’organisation territoriale
27 de l’État
La réforme administrative de l’État
et des collectivités territoriales
Fiche
108
2 Acte II de la décentralisation : 2003-2010
Révision constitutionnelle du 28 mars 2003 : vaste révision du titre XII 27
de la Constitution (réforme du droit de l’outre-mer ; apparition de prin-
cipes touchant aux finances locales ; renforcement de la démocratie locale ;
apparition du « droit à l’expérimentation », notion de collectivité territo-
Fiche
riale « chef de file »).
Loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales :
nouveaux transferts de compétences de l’État vers les collectivités terri-
toriales. La loi simplifie également les règles de fonctionnement des EPCI
et renforce leurs possibilités de transformation et de fusion.
Loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales.
Achèvement du processus d’intercommunalité ; instauration de la com-
mune nouvelle (collectivité territoriale) et de la métropole (EPCI).
Loi qui vise à clarifier les compétences des différents échelons territoriaux
(communes, départements, régions) ainsi que celles des intercommunalités,
modifiant de façon substantielle l’organisation des collectivités
territoriales. Ce texte procède, notamment :
– au renforcement des régions ;
– à une rationalisation de l’intercommunalité ;
– à un repositionnement du département axé sur la solidarité (action
sociale) ;
– à une confirmation du rôle des communes dans leur mission de services
de proximité, seul échelon de collectivité à conserver la clause générale
de compétence ;
– à la poursuite du mouvement de regroupement de communes pour dis-
poser, au 1er janvier 2017, d’intercommunalités de vaste taille.
3 Loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations
des fonctionnaires
Loi qui consacre les valeurs que le fonctionnaire doit respecter dans l’exercice
de ses fonctions : dignité, impartialité, intégrité, probité, neutralité,
laïcité, égalité de traitement et respect de la liberté de conscience et de
la dignité des usagers. Si ces principes ont toujours été la base même du
fonctionnement des administrations publiques, ils n’avaient pas été jusqu’à
présent inscrits dans le Statut général des fonctionnaires.
3 Le programme « Action publique 2022 » lancé le 13 octobre 2017
À cette occasion, le Comité Action Publique 2022, « CAP 22 » a été
officiellement installé. Il comprend une trentaine de personnalités :
économistes, personnalités du secteur public et privé, élus. En parallèle
est également lancé un Comité Jeune Action Publique 2022, composé
d’étudiants et de jeunes actifs.
Les trois objectifs sont :
1. Pour les usagers : améliorer la qualité des services publics, en passant
d’une culture du contrôle à une culture de confiance ; en travaillant à la
simplification et la numérisation des procédures administratives.
2. Pour les agents publics : leur offrir un environnement de travail
modernisé, en les impliquant pleinement dans le définition et le suivi des
transformations.
© Éditions Foucher
110
(https://www.gouvernement.fr/action/action-publique-2022-pour-une-
transformation-du-service-public)
3 Circulaire du 24 juillet 2018 sur l’organisation territoriale
27
des services publics
Signée par le Premier ministre, elle fixe le cadre d’une évolution notable
Fiche
de l’organisation des services déconcentrés de l’État dans les 4 ans à venir.
Évolution du périmètre des missions de l’État, en énumérant celles pour
lesquelles « le rôle de l’État doit être réaffirmé », et celles qui ne seront pas
maintenues dans le giron de l’État ou qui seront allégées « compte tenu
de l’intervention des collectivités territoriales ».
Évolution de l’organisation et du fonctionnement des services départe-
mentaux de l’État.
Rationalisation des moyens de fonctionnement en fixant des objectifs
de mutualisation : en matière d’immobilier (regroupements) et de gestion
des moyens de fonctionnement.
Le nombre des députés est fixé à 433 (contre 577 actuellement) et celui des
sénateurs à 261 (contre 348 actuellement). Cette mesure nécessite de
renouveler intégralement le Sénat en 2021.
111
La réduction du nombre de parlementaires implique de déterminer le
27 nombre de députés et de sénateurs élus par département, par collectivité
d’outre-mer, en Nouvelle-Calédonie et au titre des Français établis hors de
France. Elle conduit également à arrêter une nouvelle délimitation des cir-
conscriptions législatives (redécoupage électoral). Le projet de loi ordinaire
habilite le gouvernement, dans les 18 mois à compter de la publication de la
Fiche
112
Comprendre le fonctionnement des CT
28
Le pouvoir réglementaire
des collectivités territoriales
Fiche
Les collectivités territoriales sont tenues au respect de la loi. Cependant, le
législateur ou le pouvoir réglementaire peut leur permettre de déroger aux
dispositions législatives ou réglementaires.
1 Définition
Le pouvoir réglementaire est le pouvoir dont disposent les autorités
exécutives pour édicter des règlements, c’est-à-dire des actes exécutoires,
de portée générale et impersonnelle pour les domaines non couverts par
la loi (article 37 de la Constitution).
Le pouvoir réglementaire s’oppose au pouvoir législatif.
En France, le pouvoir réglementaire est détenu principalement par le
Premier ministre, ainsi que par le président de la République pour les textes
les plus importants, après délibération en Conseil des ministres.
Les ministres ne disposent pas du pouvoir réglementaire par la Consti-
tution. Il est cependant possible au Premier ministre ou au pouvoir légis-
latif de déléguer un pouvoir réglementaire aux ministres pour la mise en
application d’une loi. Il est en outre admis que le ministre dispose d’un
pouvoir réglementaire pour organiser ses propres services.
Certaines autorités administratives indépendantes, comme la CNIL
(Commission nationale de l’informatique et des libertés) ou le CSA (Conseil
supérieur de l’audiovisuel), détiennent également un pouvoir réglemen-
taire afin de mener à bien leurs missions.
Les préfets disposent d’un pouvoir réglementaire pour l’exercice de la
police administrative générale et pour celui de polices administratives
spéciales (chasse, pêche, etc.).
Enfin, l’article 72, alinéa 3 de la Constitution, issu de la révision consti-
tutionnelle du 28 mars 2003, attribue aux collectivités territoriales un
« pouvoir réglementaire pour l’exercice de leurs compétences ».
114
2. L’extension au travers des mécanismes de l’expérimentation
Conformément à l’article 37-1 de la Constitution, « les collectivités ter-
ritoriales ou leurs groupements peuvent, lorsque la loi ou le règlement l’a
28
prévu, déroger, à titre expérimental pour un objet et une durée limitée,
aux dispositions législatives ou réglementaires qui régissent l’exercice
d’une compétence » :
Fiche
– il revient, dans un tel cas, à la collectivité territoriale, dans l’exercice
d’une compétence qui lui est déjà acquise, de déroger à la loi ou au règle-
ment et d’élaborer la norme en lieu et place des autorités normalement
compétentes ;
– il revient au législateur ou au pouvoir réglementaire, pour ce qui le
concerne, d’autoriser cette dérogation.
L’objectif est de transférer à certaines collectivités désignées par la loi
ou le décret les compétences exercées auparavant par l’État.
L’expérimentation est valable pendant une durée limitée et sur un objet
précis (la régionalisation ferroviaire ou la gestion des fonds structurels de
l’Union européenne par les régions par exemple). Pendant cette expéri-
mentation, la collectivité exerce un pouvoir réglementaire, en application
de l’article 72 alinéa 2 de la Constitution ; néanmoins, les mesures régle-
mentaires prises par la collectivité ne peuvent déroger aux lois et aux
règlements.
La Constitution (article 72-4) prévoit également un pouvoir réglemen-
taire local d’expérimentation dérogatoire, les collectivités se voyant recon-
naître un pouvoir réglementaire local pouvant déroger aux lois et aux
règlements. La loi organique du 1er août 2003 relative à l’expérimentation
des collectivités territoriales prévoit le régime juridique de l’expérimenta-
tion. Cette dernière est exclue lorsque sont en cause les conditions essen-
tielles d’exercice d’une liberté publique ou d’un droit constitutionnellement
garanti. Dans ce cas, ce sont les collectivités qui demandent l’expérimen-
tation. Lorsqu’elle est accordée, elles expérimentent une nouvelle législa-
tion ou réglementation, l’État pouvant généraliser ensuite au plan
national en fonction des résultats obtenus (le revenu de solidarité active
(RSA) par exemple).
© Éditions Foucher
115
Comprendre le fonctionnement des CT
29
Les actes administratifs
des collectivités territoriales
Fiche
1 Principes généraux
Un acte administratif est un acte juridique qui émane d’une autorité
administrative et a pour finalité l’intérêt général. Il doit être conforme
à un ensemble de règles de droit qui constituent la légalité administrative
(voir fiche 16 - Hiérarchie juridique et actes administratifs).
Les délibérations, les arrêtés, les contrats, les marchés publics… sont
des actes administratifs. Ils :
– créent des droits ou imposent des obligations ;
– s’intègrent à la hiérarchie des normes (voir fiche 15 – L’organisation
administrative de l’État) ;
– doivent respecter les règles qui leur sont supérieures.
• Exemple
Un maire ne peut pas prendre un arrêté dont le contenu serait contraire
à une loi ou à un décret.
Ces actes administratifs sont classés en deux grandes familles : les actes
unilatéraux et les actes contractuels.
116
A| L’acte administratif unilatéral (AAU)
Le pouvoir de prendre des décisions est une prérogative essentielle des
pouvoirs publics. Elles s’imposent par la seule volonté de leur auteur et
29
donc indépendamment du consentement de ceux qu’elles concernent.
L’acte administratif unilatéral (AAU) constitue une décision lorsque
Fiche
l’auteur pose une norme, individuelle ou collective, ayant pour but de
modifier ou de maintenir en état l’ordonnancement juridique. Il existe
trois types d’actes : les actes réglementaires, les décisions individuelles,
les actes particuliers.
Tous les actes sont susceptibles d’un recours pour excès de pouvoir, à
l’exception des mesures d’ordre intérieur, des circulaires et des directives.
L’auteur de l’acte est en principe :
• une autorité publique :
– au niveau national : le chef de l’État, le Premier
Ministre, les autorités administratives indépendantes,
le préfet de région, le préfet de département et
Auteur de l’acte certains organismes de droit public ou privé ;
– au niveau local : le maire, le président du conseil
départemental, le président du conseil régional, le
président des EPCI.
• une personne privée ;
• une personne investie du pouvoir réglementaire.
L’acte administratif est composé de deux critères
Critères de l’acte déterminants pour le juge administratif en cas de litige :
le critère organique et le critère matériel.
• Il n’existe aucune forme déterminée de l’acte mais il
doit revêtir un caractère d’ordre public.
Néanmoins, il y a obligation de motiver son acte, sauf :
Forme de l’acte – lorsque la loi prévoit le secret ;
– lorsque l’acte a été pris en urgence ;
– lorsque l’acte a été pris en cas de décision implicite.
• L’acte doit obligatoirement comporter des visas.
Décision de l’acte Elle doit être expresse, explicite, tacite, implicite.
• L’acte est revêtu de la chose décidée.
• Il s’applique dès son édiction (le privilège du préalable).
• Il n’est pas rétroactif sauf cas contraire prévu dans la
loi ou la jurisprudence.
Exécution de l’acte • Pour être opposable aux tiers, il est soumis à publicité :
– Acte collectif = Objet d’une publication ;
– Acte individuel = Objet d’une notification.
• La fin d’un acte se déroule en trois étapes :
l’abrogation, le retrait, la caducité.
© Éditions Foucher
117
B| Les contrats administratifs
29 Les contrats administratifs sont une catégorie de contrats conclus par
l’administration, qui peut également signer des contrats de droit privé.
Les contrats – administratifs ou privés – constituent, avec les actes admi-
nistratifs unilatéraux, le second moyen d’action de l’administration dans
Fiche
A| Le rôle du préfet
Le contrôle sur les actes, opéré par le préfet, a été aménagé en 1982.
Jusqu’aux lois de décentralisation de 1982, le contrôle par le préfet :
– s’effectuait avant l’entrée en vigueur de l’acte (contrôle a priori) ;
– et portait autant sur sa légalité (cet acte est-il conforme à la loi ?) que
sur son opportunité (cet acte était-il pertinent et nécessaire ?) ;
Depuis les lois de décentralisation de 1982, le contrôle par le préfet :
– s’exerce une fois que l’acte est applicable , donc après (contrôle a poste-
riori) ;
– et, surtout, ne porte que sur la légalité de celui-ci.
Enfin, dans le cadre de l’Acte II de la décentralisation, ce contrôle de
© Éditions Foucher
118
Contrôle par le préfet Sur la légalité Sur l’opportunité
Avant 1982 Avant l’entrée en vigueur
de l’acte
29
Oui Oui
= Contrôle a priori
= TUTELLE de l’État
Fiche
Après 1982 Après que l’acte est applicable
= Contrôle a posteriori
Oui Non
= LIBRE ADMINISTRATION
des collectivités
119
Le processus décisionnel et la mise en œuvre de la décision
29 1. LE RECENSEMENT DE LA DEMANDE
Les citoyens, associations, services, conseillers municipaux/départementaux/
régionaux expriment une demande.
2. LA PÉRIODE DE CONCERTATION
Fiche
© Éditions Foucher
120
Comprendre le fonctionnement des CT
30
Le service public
Fiche
L’expression « service public » désigne à la fois une activité et un organe. D’un
point de vue fonctionnel, le service public est la production et la gestion de
services d’intérêt général. Sur le plan organique, le service public rassemble
l’ensemble des organismes publics, et aussi privés, chargés d’exécuter et de
gérer des missions de service public.
121
nuité doit s’accommoder du principe du droit de grève. La plupart des
30 agents des services publics disposent de ce droit, à l’exception de certaines
catégories pour lesquelles la grève est interdite (policiers, militaires…) ou
limitée par un service minimum (navigation aérienne, transports ferro-
viaires, télévision et radio…) ;
– le principe d’égalité. Toutes les personnes se trouvant dans une situa-
Fiche
A| La régie directe
La gestion directe signifie que la collectivité exerce elle-même le service, avec
ses moyens propres ; c’est-à-dire qu’elle se charge directement de l’organisation
et du fonctionnement quotidien d’un service public, avec ses propres moyens
techniques, humains, financiers, etc. La régie est le procédé de gestion
© Éditions Foucher
122
B| La délégation de service public (DSP)
La collectivité, après avoir créé un service public, décide d’en confier la
gestion à une personne publique ou privée. Néanmoins, la collectivité
30
conserve le pouvoir de contrôler la conformité des actions du gestionnaire
avec les exigences de l’intérêt général.
Fiche
Une des formes les plus courantes de la gestion indirecte est dénommée
délégation de service public (DSP).
Ce mode de gestion permet à la collectivité de confier à une entreprise
privée ou à une personne publique l’exécution du service public tout en
conservant la maîtrise de celui-ci. L’entreprise est alors chargée de l’exé-
cution du service. Elle l’assure avec son propre personnel selon les méthodes
de la gestion privée et à ses risques et périls. La commune lui octroie en
contrepartie un monopole d’exploitation du service. Le risque financier
lié à l’exploitation du service pèse non pas sur la collectivité, mais sur
l’entreprise, qui se rémunère, en tout ou partie, par le prix payé par les
usagers du service. Cette particularité trouve d’ailleurs sa contrepartie
dans la liberté offerte à la collectivité de faire appel à l’entreprise de son
choix, dans le cadre d’une procédure assurant la transparence du choix.
La collectivité garde néanmoins la maîtrise du service dans la mesure
où l’entreprise est tenue de rendre compte de sa gestion sur les plans
technique et financier. En outre, la collectivité dispose des moyens juri-
diques nécessaires pour assurer, quoi qu’il arrive, le fonctionnement du
service ou pour modifier son organisation (pouvoir d’infliger des sanctions
à l’entreprise, de modifier unilatéralement le contrat ou même de le rési-
lier pour des motifs tenant à l’organisation du service ou tirés de l’intérêt
général).
• Exemple
• La restauration scolaire peut être gérée soit directement en régie
simple, soit indirectement par délégation à des sociétés privées.
• Les services publics tels que l’enlèvement des ordures, les pompes
funèbres, les transports, l’eau sont souvent délégués.
À savoir
Certains services, comme l’état civil, ne peuvent pas être délégués.
© Éditions Foucher
123
Comprendre les finances
31 publiques locales
Présentation générale
Fiche
124
2 Le budget
A| Un acte politique
31
Le budget exprime une multitude d’arbitrages, qui ne sont pas sans
importance pour les administrés, entre :
Fiche
– le contribuable (par les impôts) et l’usager (par la tarification des services
publics) ;
– le contribuable d’aujourd’hui (par les impôts d’aujourd’hui) et le contri-
buable de demain (par la dette actuelle qui se traduit par des annuités les
années suivantes) ;
– la gestion directe (régie) et la gestion déléguée (délégation de service
public) ;
– les arbitrages au sein des dépenses qui sont plus nombreux qu’au sein
des recettes.
B| Un acte d’autorisation
Les recettes sont majoritairement issues de la perception fiscale. Les
collectivités et EPCI doivent donc être autorisés à lever l’impôt. Quant aux
dépenses, elles sont soumises à l’autorisation des élus via leur vote du
budget. De plus, pour être réalisées, elles dépendent de décisions
administratives (délibération, autorisation de programme…).
C| Un acte de prévision
Un budget est voté pour l’année à venir ; il ne repose donc que sur des
estimations. Aussi est-il primordial que celles-ci demeurent au plus près
de la réalité (sincérité).
D| Un acte administratif
Un budget obéit à des règles administratives (publication et transmission
en préfecture), comme tout autre acte ou décision du conseil.
Par ailleurs, le budget de toutes les collectivités territoriales et des EPCI
est contrôlé par la Chambre régionale des comptes, mise en place lors
des lois de décentralisation.
© Éditions Foucher
125
Comprendre les finances publiques locales
32
Les grands principes budgétaires
Fiche
1 Le cadre
Les règles qui régissent les budgets locaux se doivent de respecter le
principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales
qui implique, en matière budgétaire, l’autonomie financière de ces der-
nières et qui se traduit par l’existence d’un budget autonome.
Trois grandes règles en découlent :
– les collectivités ont le libre choix de la dépense, à l’exception des dépenses
obligatoires ;
– elles doivent disposer de ressources propres suffisantes ;
– les contrôles exercés par l’État et les différentes juridictions doivent
être respectueux du principe de libre administration, ce qui implique que
le contrôle est un simple contrôle de légalité et qu’il intervient a posteriori.
Ces différents principes budgétaires applicables aux collectivités terri-
toriales sont destinés à permettre aux assemblées délibérantes d’exercer
un contrôle étroit et constant des finances locales, tout en subissant des
aménagements : c’est le cas pour les principes d’annualité, d’unité, d’uni-
versalité et de spécialité. Ils peuvent, par ailleurs, pour certains d’entre
eux, apparaître plus contraignants : il en va ainsi des principes d’équilibre
et de sincérité budgétaires.
126
Principes Exceptions
Équilibre réel et sincérité 32
• Dépenses égales aux recettes pour Possibilité d’adopter dans certains cas
les deux sections (investissement et un budget excédentaire
fonctionnement)
Fiche
• Évaluation sincère des dépenses et des
recettes
• Dépenses obligatoires correctement
évaluées et figurant au budget
• Autofinancement du capital de
l’annuité de la dette et des dépenses
imprévues
Exhaustivité, cohérence et exactitude des informations financières fournies
Annualité
• Budget voté chaque année civile pour • Journée complémentaire en
une durée d’un an fonctionnement
• Annulation des crédits non • Autorisations de programmes de
utilisés (obligation d’une nouvelle financement d’investissements
autorisation pour l’année suivante) • Reports de crédits en investissement
• Décisions modificatives
Antériorité
Obligations préalables. Avant le vote du budget, toutes les communes de plus de
3 500 habitants doivent respecter deux obligations : le rapport d’orientation
budgétaire (ROB) et le débat d’orientation budgétaire (DOB) préalables au vote. C’est
également vrai pour toutes les structures intercommunales comprenant au moins
une commune supérieure à 3 500 habitants.
Adoption du budget avant le 1er janvier • Adoption possible jusqu’au 15 avril
• Adoption possible jusqu’au 30 avril
l’année de renouvellement des
assemblées locales
Spécialité
• Autorisation budgétaire spécialisée Crédits pour dépenses imprévues
par chapitre
• Simple évaluation des recettes
Unité
Un seul et unique document comportant • Budgets annexes
toutes les opérations de dépenses et de • Budgets autonomes
recettes et la totalité des charges et des • Décisions modificatives
produits
Universalité
• Intégralité des dépenses et des recettes • Budgets annexes
sans compensation entre elles • Subventions affectées, emprunts,
• Principe de non-contraction des dons et legs
© Éditions Foucher
B| La règle de la transparence
Cette règle vise à accroître la clarté du budget et l’information de l’assemblée
délibérante, mais aussi du public, sur les politiques financières suivies et
comprend :
– le rattachement à l’exercice ;
– les engagements, pour les collectivités de plus de 3 500 habitants ;
– les annexes budgétaires ;
– l’obligation d’information.
À savoir
L’équilibre réel du budget est une obligation juridique pour une collectivité
territoriale qui ne peut, en aucun cas, présenter un budget en déficit ;
contrairement à l’État qui, lui, n’est pas assujetti à ce principe.
© Éditions Foucher
128
Comprendre les finances publiques locales
33
Structure et élaboration du budget
Fiche
Acte prévisionnel, le budget est préparé par l’exécutif local puis voté par
l’assemblée délibérante de la collectivité. Il autorise l’exécutif à réaliser les
dépenses et à lever les recettes fiscales qui y sont inscrites. Néanmoins, il peut
être modifié ou complété en cours d’exécution par l’assemblée délibérante. Il
est soumis au contrôle de légalité applicable à toutes les délibérations d’une
collectivité ainsi qu’à un contrôle budgétaire spécifique.
1 Définition du budget
Le budget est :
– l’acte par lequel sont prévues et autorisées toutes les recettes et toutes
les dépenses de la collectivité pour une année civile (1er janvier-31 décembre) ;
– préparé par chaque organe exécutif (maire, président du conseil dépar-
temental, président du conseil régional) en collaboration avec les services
de la collectivité ;
– voté en équilibre réel par chaque assemblée délibérante (conseil muni-
cipal, départemental ou régional) avant le 15 avril de chaque année ;
– exécuté par le maire, le président du conseil départemental ou régional,
une fois approuvé par l’assemblée délibérante ;
– devient exécutoire lorsqu’il a été :
– voté,
– transmis en préfecture ou sous-préfecture,
– affiché obligatoirement à l’extérieur (et non à l’intérieur) pour être
accessible 24/24 heures et 7/7 jours aux lieux habituels : la mairie, pour
une commune ; l’hôtel du département pour le conseil départemental ;
l’hôtel de région pour le conseil régional.
À savoir
Toute personne physique ou morale a le droit de demander communication du
budget sur place et d’en prendre copie totale ou partielle, à ses frais, auprès du
maire ou des services déconcentrés de l’État.
2 La structure du budget
Le budget comprend deux sections : fonctionnement et investissement.
La section de fonctionnement regroupe l’ensemble des dépenses cou-
rantes et ordinaires annuelles qui doivent être couvertes par des recettes
© Éditions Foucher
129
Section de fonctionnement
33 Dépenses Recettes
Salaire des personnels Fiscalité locale
Consommation Location de bâtiments
Fiche
En résumé :
Consommation
Charges obligatoires
Section de fonctionnement
Charges facultatives
Charges récurrentes
Modifie le patrimoine
Ressources définitives
Section d’investissement
Dépenses exceptionnelles ou à caractère
patrimonial
130
Les recettes de fonctionnement sont donc dans la colonne de droite dans
la partie haute.
Dépenses Recettes
33
Fonctionnement ➋ ➊
Investissement ➍ ➌
Fiche
3 L’élaboration du budget
C’est la compétence exclusive de l’exécutif. Il a la charge de :
– préparer le budget ;
– le présenter à l’assemblée délibérante avant le 15 avril ;
– l’adresser en préfecture une fois voté dans le délai de 15 jours.
L’exécutif peut préparer le budget seul ou faire appel à la commission
des finances, à la municipalité pour une commune, à la commission per-
manente pour le département, aux services de la collectivité, au comptable
public, à un cabinet privé… Le comptable public pourra être associé à la
préparation du budget, ou simplement consulté. Cependant, la préparation
et la maîtrise du budget doivent rester impérativement au sein de la col-
lectivité.
L’exécutif a cependant des obligations :
– présenter le rapport d’orientations budgétaires (ROB) dans les deux mois
qui précèdent le vote du budget ;
– faire voter le débat d’orientations budgétaires (DOB) préalable dans les
deux mois qui précèdent le vote du budget (pour les collectivités de plus
de 3 500 habitants) ;
– présenter des prévisions sincères et véritables pour un budget le plus
juste possible ;
– inscrire les autorisations d’engagement et les autorisations de pro-
gramme déjà votées ;
– présenter le budget en double équilibre en fonctionnement et en inves-
tissement ou en suréquilibre pour les recettes de fonctionnement ;
– inscrire les dépenses obligatoires ;
Pour élaborer le budget, il faut :
1 Recettes 2 Dépenses 3 4 Recettes 5 Dépenses
fonctionnement fonctionnement Autofinancement investissement investissement
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132
Comprendre les finances publiques locales
34
Les documents budgétaires
Fiche
La loi NOTRe du 7 août 2015 a prévu de nouvelles obligations relatives à la
présentation et à l’élaboration des budgets locaux.
1 Les règles
Pour les communes de plus de 3 500 habitants (article L. 2312-1 du Code
général des collectivités territoriales – CGCT), les EPCI comprenant au
moins une commune supérieure à 3 500 habitants1 (article L. 5211-36 du
CGCT), les départements (article L. 3312-1 du CGCT) et les régions (article
L. 4311-1 du CGCT), le vote du budget doit être précédé, au sein du conseil,
d’un débat d’orientation budgétaire (DOB) sur les orientations générales
et les engagements pluriannuels.
Pour les communes, le délai préalable avant l’adoption du budget est de
deux mois ; pour les régions, il est de dix semaines.
Le débat d’orientation budgétaire (DOB) constitue une étape essentielle
de la procédure budgétaire. Il a pour but :
– d’informer le conseil municipal de la situation économique, juridique
et financière de la collectivité ;
– d’éclairer les choix du conseil municipal lors du vote du budget au regard
du contexte national et local ;
– d’appréhender les différentes contraintes et opportunités qui pourront
s’appliquer dans la collectivité ;
– de prendre connaissance des projets envisagés par le maire et ses
adjoints durant l’exercice à venir.
Il est pris acte de ce débat par une délibération spécifique.
Le débat d’orientation budgétaire doit s’appuyer sur un rapport d’orien-
tation budgétaire (ROB). Ce ROB est présenté par l’exécutif (maire,
président) à l’assemblée délibérante et donne lieu à un débat dont il est
pris acte par une délibération spécifique.
Le rapport doit obligatoirement présenter et détailler les thèmes suivants :
– les grandes orientations budgétaires ;
– les engagements pluriannuels envisagés ;
1. Peu importe la population de la structure intercommunale, c’est le fait d’avoir ou non une commune
membre de plus de 3 500 habitants qui rend obligatoire le DOB. Exemple : une communauté de com-
munes de 10 communes de 3 000 habitants, soit une population totale de 30 000 habitants, n’est pas sou-
© Éditions Foucher
mise à l’obligation du DOB car elle ne compte aucune commune de plus de 3 500 habitants. A contrario,
une communauté de communes de 2 communes, l’une de 3 501 habitants et l’autre de 99 habitants, soit
une population totale de 3 600 habitants, sera soumise à l’obligation du DOB puisque la communauté de
communes comprend une commune de plus de 3 500 habitants.
133
– la structure et la gestion de la dette ;
34 – l’évolution prévisionnelle et l’exécution des dépenses de personnel, des
rémunérations, des avantages en nature et du temps de travail.
A| Le budget primitif – BP
Le budget primitif constitue le premier acte obligatoire du cycle budgé-
taire annuel de la collectivité.
Il doit être voté par l’assemblée délibérante avant le 15 avril de l’année
à laquelle il se rapporte et transmis au représentant de l’État dans les
15 jours qui suivent son approbation.
Par cet acte, l’ordonnateur (exécutif) est autorisé à effectuer les opéra-
tions de recettes et de dépenses inscrites au budget, pour la période qui
s’étend du 1er janvier au 31 décembre de l’année civile. Ce principe d’an-
nualité budgétaire comporte quelques aménagements pour tenir compte
d’opérations prévues et engagées mais non dénouées en fin d’année.
Le BP contient les prévisions de recettes et de dépenses pour l’année
civile à laquelle il se rapporte. Composé du détail des prévisions, d’infor-
mations statistiques, d’états récapitulatifs (balances), il doit être équilibré
en fonctionnement et en investissement.
B| Le budget supplémentaire – BS
Acte non obligatoire et unique par exercice budgétaire, il est à la fois :
– un budget de reports par l’intégration des résultats de l’exercice précé-
dent dans le budget de l’année (résultats de l’exercice précédent, restes à
réaliser, à mandater, à recouvrer) ;
– et un budget d’ajustement en modifiant ou complétant de manière plus
ou moins importante le budget primitif (opérations nouvelles, rectifica-
tions de prévisions).
Voté avant le 31 décembre, le budget supplémentaire doit être équilibré
en fonctionnement et en investissement (principe du double équilibre).
C| La décision modificative – DM
Une décision modificative, facultative, est une délibération de l’assemblée
délibérante prévoyant et autorisant des dépenses non prévues, ou évaluées
© Éditions Foucher
134
3 Les documents budgétaires de résultats
L’exécution annuelle du budget d’une collectivité donne lieu à la confection 34
de deux documents, qui doivent être parfaitement concordants :
– le compte administratif, qui est le compte de résultat de l’ordonnateur
(exécutif) ;
Fiche
– le compte de gestion, qui est le compte de résultat du comptable public.
135
du comptable public de la collectivité et peut, si des négligences sont
34 constatées, engager la responsabilité personnelle et pécuniaire de celui-ci.
Le calendrier budgétaire
Budget
Budget primitif Compte administratif
supplémentaire
Fiche
DOB
Année
N
2 mois avant vote
BP
A N N É E N–1
BP
Année
N
BS
Année
N
DM
Année
N
31/12 15/04 30/06 31/12 21/01
N–1 N N N N+1
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136
Comprendre les finances publiques locales
35
Vote, exécution et contrôle
du budget
Fiche
Il existe dans le droit des finances publiques un principe fondamental qui
impose que celui qui ordonne les recettes ou les dépenses ne peut être celui
qui effectue concrètement les opérations d’exécution du budget. Cette
séparation a pour but d’éviter toute malversation, tout en mettant en place
une série de contrôles.
1 Le vote du budget
C’est de la compétence exclusive de l’assemblée délibérante qui a des
pouvoirs de fonds et des pouvoirs de forme.
A| Pouvoirs de fonds
L’assemblée délibérante peut :
Voter Accepter le budget tel qu’il est présenté.
S’abstenir Voter blanc.
Refuser le budget Voter contre.
Amender le budget Proposer une ou plusieurs modifications au budget.
B| Pouvoirs de forme
L’assemblée délibérante peut voter le budget par :
– chapitre (règle normale) ou par article (sur délibération de l’assemblée
délibérante) ;
– article spécialisé ;
– nature et fonction (suivant la population de la collectivité).
© Éditions Foucher
137
Vote du Budget Population de la commune
35 Obligatoirement par nature Inférieure à 3 500 habitants
Obligatoirement par nature, mais la Supérieure à 3 500 et
présentation par nature doit être complétée inférieure à 10 000 habitants
par une présentation fonctionnelle
Fiche
2 L’exécution budgétaire
La comptabilité, contrairement aux actes budgétaires, repose sur une
démarche a posteriori puisqu’il s’agit de retracer les mouvements financiers
exécutés.
Tous les fonds doivent être obligatoirement déposés au Trésor public, les
collectivités territoriales ayant interdiction d’ouvrir un compte bancaire.
Tous les fonds de la collectivité (budget principal + budgets annexes) sont
versés dans la même caisse en vertu du principe de l’unité de caisse. Les
prêts et avances entre collectivités sont interdits. La trésorerie s’apprécie
donc globalement et non budget par budget. Les fonds déposés le sont à
titre gratuit et ne sont donc pas rémunérés sauf quelques cas très particuliers.
Le comptable public regardera ce qu’il reste « en caisse » avant de payer
une dépense, qu’elle concerne le budget général ou un budget annexe. En
revanche, les fonds des budgets autonomes sont dans une caisse à part
puisque l’établissement public dispose de la personnalité juridique.
Les placements possibles sont limités pour éviter les risques et il s’agira
toujours de produits de l’État (emprunts, obligations…). La décision de
placement est prise par l’assemblée délibérante.
Fiche
– rend compte annuellement des opérations budgétaires qu’il a exécutées
via le compte administratif.
Le comptable (fonctionnaire du Trésor Public) est l’autorité qui :
– liquide et paye la dépense ;
– recouvre la recette ;
– clôt l’exercice via le compte de gestion.
Évidemment, les deux documents – compte administratif et compte de
gestion – doivent coïncider.
À savoir
L’ordonnateur ne peut procéder à la manipulation des fonds publics :
– celui qui ordonne ne paie pas ;
– celui qui paye n’ordonne pas.
Un agent d’État, le comptable, contrôle, paie et encaisse
Rôle de l’organe
Rôle de l’organe exécutif
délibérant Rôle du comptable
(maire ou président)
(assemblée délibérante)
• Prépare le budget Vote le budget • Liquide et paye
• Donne l’ordre la dépense
de paiement • Recouvre la recette
ou d’encaissement
Établir le compte Établir le compte
administratif de gestion
Il est ordonnateur Il assure les fonctions
de comptable
5 Le contrôle budgétaire
Les services de la préfecture vont exercer deux sortes de contrôle
a posteriori :
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– un contrôle de légalité ;
– un contrôle budgétaire.
140
A| Contrôle de légalité
Ils sont de deux types :
Contrôle sur la légalité interne ou sur la forme : ce contrôle s’exerce
35
dans les mêmes conditions que les autres délibérations et va porter notam-
ment sur : le délai de convocation ; le respect du quorum ; la règle de majo-
Fiche
rité ; la présentation correcte ou non du budget.
Contrôle sur la légalité externe ou sur le fond : le contrôle va porter
sur : la conformité aux lois et règlements ; l’absence de dépenses interdites
(subvention à un parti politique par exemple).
B| Contrôle budgétaire
Parallèlement au contrôle de légalité, les collectivités territoriales sont
soumises à un contrôle a posteriori spécifique, le contrôle budgétaire, prévu
aux articles L. 1612-1 à L. 1612-20 du Code général des collectivités terri-
toriales (CGCT). Ce contrôle budgétaire relève de la compétence exclusive
du préfet. Le préfet est seul habilité, dans les cas prévus par le CGCT et
après avis de la Chambre régionale des comptes, à réformer les documents
budgétaires dans le cadre de son pouvoir de substitution qui lui permet de
régler d’office et de rendre exécutoire le budget d’une collectivité.
Les communes, les départements, les régions et les établissements
publics locaux, dont les établissements publics de coopération intercom-
munale, sont concernés par ce contrôle.
L’objectif de ce contrôle est d’assurer le respect des règles applicables à
l’élaboration, l’adoption et l’exécution des budgets des collectivités terri-
toriales et de leurs établissements publics (budget primitif, budget sup-
plémentaire, décision modificative et compte administratif).
Ces règles portent sur quatre points :
– la date d’adoption et de transmission du budget ;
– l’équilibre réel du budget ;
– la date de vote, l’équilibre et le rejet éventuel du compte administratif ;
– l’inscription et le mandatement d’office des dépenses obligatoires.
141
Comprendre les finances publiques locales
36
Les recettes des collectivités
Fiche
142
À savoir
La taxe habitation, le foncier bâti, le foncier non bâti, la contribution économique
territoriale sont encaissés par l’État et reversés ensuite par douzième aux
36
collectivités territoriales avec une régularisation en cours d’année (en général
au mois de mai) en fonction du montant des impôts votés au budget primitif.
Fiche
B| La réforme de la taxe habitation
La loi de finances 2018 met en place progressivement, en 3 ans et sous
conditions de ressources, un dégrèvement de la taxe d’habitation (30 %
en 2018, 65 % en 2019 et 100 % en 2020). Ce dégrèvement bénéficie aux
personnes seules ou en couple disposant d’un revenu fiscal de référence
inférieur à 27 000 € et 43 000 €, à condition que ces contribuables ne
soient pas redevables de l’impôt sur la fortune. Chaque demi-part
supplémentaire entraîne un relèvement de ces seuils.
Le mécanisme du dégrèvement garantit la compensation intégrale des
communes et des intercommunalités. L’évolution des valeurs locatives
sera prise en compte au fil des années pour le calcul du dégrèvement mais
les taux et abattements resteront ceux de 2017.
143
Les produits des domaines. Il s’agit des recettes de location, mise à
36 disposition, occupation du patrimoine mais en aucun cas d’une vente. Il
faut distinguer :
– le domaine public : emplacement taxis, marchés, stationnement, ter-
rasses de café… ;
– le domaine privé : location de terrains, bâtiments, atelier relais, maté-
Fiche
riel…
144
4 Le financement par l’emprunt
Les collectivités peuvent recourir aux emprunts pour financer leurs 36
investissements ainsi qu’à des partenariats publics/privés.
L’assemblée délibérante peut emprunter librement :
– auprès de n’importe quelle banque ;
Fiche
– à taux fixe ou révisable ;
– en euros ou en devises ;
– à la durée souhaitée.
La réalisation d’un emprunt se fait en trois étapes :
– vote de l’emprunt au budget ;
– délibération de l’assemblée délibérante, sauf délégation à l’exécutif, pour
décider de l’emprunt ;
– signature du contrat par l’exécutif.
6 Les subventions
L’Europe (Fonds européen de développement régional – FEDER, Fonds
européen d’orientation et de garantie agricole – FEOGA), l’État, le conseil
régional, le conseil départemental, l’Agence de l’eau, la Caisse d’allocations
familiales (CAF)… sont autant de financeurs possibles pour les collectivi-
tés territoriales.
Le conseil départemental et le conseil régional peuvent également béné-
ficier de subventions de l’État et de l’Europe. Pour chaque opération, il
© Éditions Foucher
145
Comprendre les finances publiques locales
37
Les dépenses des collectivités
Fiche
Fiche
dépenses obligatoires spécifiques aux compétences transférées par l’État.
Depuis l’ordonnance du 20 février 2004, ces dépenses sont classées en 31
catégories qui couvrent tous les aspects de la décentralisation.
• Exemple
Les communes sont tenues d’assurer le fonctionnement normal de la
mairie, de garantir les dépenses de personnel et de prévoir des sommes
suffisantes pour assurer le bon fonctionnement des services publics
obligatoires.
147
• Intérêt public local
37 Les dépenses
facultatives
• Dans le champ de compétence de la collectivité
• Les plus neutres possible
• Cultuelles (exception : Alsace-Moselle)
Les dépenses • Enseignement privé (cas particulier)
interdites • Rémunération directe d’agents de l’État
Fiche
# info
Le portail de l’État au service
des collectivités
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22passmemploi02
148
Pour les collectivités dont la population est supérieure à 3 500 habitants
et inférieure à 10 000 habitants, les opérations font l’objet d’un double
classement, par nature mais aussi par fonction (au nombre de 10), c’est- 37
à-dire selon la destination ou l’affectation de la recette ou de la dépense.
Chaque collectivité peut établir un code fonctionnel plus ou moins détaillé.
Les fonctions se divisent ensuite en sous-fonctions.
Fiche
• Exemple
Le classement par fonction rend possible la connaissance du coût de
chaque école maternelle s’il y en a deux ou plusieurs.
À savoir
La comptabilité analytique permet une connaissance plus fine des coûts des
différents services. C’est donc un outil de gestion ainsi qu’un outil d’aide à la
décision car une parfaite connaissance de tous les coûts facilite une meilleure
gestion du budget et, en conséquence, d’améliorer la marge de manœuvre ou de
limiter la pression fiscale.
C’est pourquoi, même si la comptabilité par fonction n’est pas obligatoire dans
© Éditions Foucher
1 Le marché public
A| Définition
Un marché public est un contrat administratif conclu à titre onéreux
qui permet à l’administration de recourir à une personne publique ou
privée pour répondre à ses besoins en matière de travaux, de fournitures
ou de services, nécessaires à l’exécution d’un service public, en échange
d’un prix qu’elle acquitte.
Fiche
supérieure à 25 000 € HT, la procédure de passation est obligatoirement
dématérialisée (plateforme de l’acheteur).
151
En fonction des montants hors taxe engagés pour l’achat public et de
38 l’objet du marché, les procédures à respecter sont différentes.
Ceci justifie la mise en œuvre de procédures permettant de garantir ces
impératifs :
– publicité des offres ;
– mise en concurrence des fournisseurs ;
Fiche
À savoir
Un marché public existe dès le premier centime. Seule la procédure est affectée
par le montant de l’achat.
Modification à venir
Décret n° 2019-1344 12 décembre 2019 modifiant certaines dispositions
du Code de la commande publique relatives aux seuils et aux avances.
Ce décret du 12 décembre 2019 modifie certaines dispositions du Code de
la commande publique relatives aux seuils et aux avances, et a paru au
Journal officiel du 13 décembre 2019. Il poursuit deux objectifs :
– simplifier les procédures de passation des marchés publics en relevant le
seuil de dispense de procédure à 40 000 €HT ;
– faciliter l’accès des PME à la commande publique en augmentant le taux
minimal des avances obligatoires versées aux PME par certains acheteurs
publics.
• Le seuil de dématérialisation des marchés publics, qui s’impose aux
acheteurs depuis le 1er octobre 2018, suit la même courbe et passe égale-
ment de 25 000 à 40 000 € HT. Les seuils ont donc été alignés.
• Pour les marchés dont le montant est compris entre 25 000 et 40 000 €,
la procédure est allégée.
152
Partie 2
Partie 2
ENTRAÎNEMENT
Comprendre la fonction publique
1 Fonctionnaire, agent et statut
QCM
§QCM 1—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Sont considérés comme des agents publics :
c A les fonctionnaires stagiaires ou titulaires
c B les agents des services publics industriels et commerciaux
c C les agents en CDD ou CDI travaillant dans une collectivité territoriale
2. Un fonctionnaire est :
c A un agent de l’une des trois fonctions publiques
c B un agent titulaire de l’une des trois fonctions publiques
154
Comprendre la fonction publique
L’organisation des fonctions publiques 2
QCM
§QCM 2—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Un fonctionnaire travaillant en préfecture appartient :
c A à la fonction publique d’État
c B à la fonction publique territoriale
c C à la fonction publique préfectorale
2. L'accès à la fonction publique territoriale s'effectue :
c A exclusivement par concours
c B par recommandation
c C par concours ou, dans certains cas, par recrutement direct
3. Pour accéder à la fonction publique, il faut réunir :
c A 3 conditions obligatoires
c B 5 conditions obligatoires
c C 7 conditions obligatoires
4. Le candidat qui réussit un concours d'accès à la fonction publique territoriale :
c A est nommé à un poste en fonction de son rang de classement
c B est inscrit sur une liste d'aptitude qui lui donne vocation à être nommé
par un employeur territorial
c C est, lorsqu'il n'a pas d'employeur, rémunéré dès sa réussite au concours
5. Quand un agent est fonctionnaire titulaire dans une fonction publique :
c A il doit passer un concours pour être titularisé dans une autre fonction
publique
c B il doit passer par une période de stage dans l'autre fonction publique
c C sa qualité de fonctionnaire titulaire est reconnue quelle que soit la
fonction publique
6. Réussir un concours est synonyme d’avoir :
c A un poste
c B un emploi
c C un grade
7. Pour se présenter à un concours, il faut, entre autres conditions :
c A posséder obligatoirement la nationalité française
c B posséder la nationalité française, ou celle d’un autre État membre de l’UE
8. Quelle autorité a compétence en matière de nomination ?
© Éditions Foucher
c A un maire
c B un président de département
c C un ministre
c D un président de région
155
Comprendre la fonction publique
3 L’organisation des statuts
de la fonction publique territoriale
QCM
§QCM 3—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le cadre d’emplois est le regroupement :
c A des agents titulaires d’un grade
c B des agents soumis à un même statut particulier
c C des agents ayant vocation à occuper un ensemble d’emplois
c D les trois conditions précédentes réunies
156
Comprendre la fonction publique
Du recrutement à la cessation 4
d’activité
QCM
§QCM 4—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Quelles décisions peuvent être prises à l’issue de la période de stage ?
c A la titularisation
c B un licenciement pour cause d’insuffisance professionnelle
c C la prorogation du stage
c D le refus de titularisation
c A Vrai
c B Faux
157
Comprendre la fonction publique
5 L’avancement au cours de la carrière
QCM
§QCM 5—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le passage d’un échelon à l’autre est automatique.
c A Vrai
c B Faux
158
Comprendre la fonction publique
L’évaluation des fonctionnaires 6
QCM
§QCM 6—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. La notation :
c A est la modalité d’évaluation de l’agent
c B a été remplacée par un entretien professionnel annuel
159
Comprendre la fonction publique
7 La rémunération des fonctionnaires
QCM
§QCM 7—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le niveau de rémunération est défini par un indice brut.
c A Vrai
c B Faux
160
Comprendre la fonction publique
Les droits des fonctionnaires 8
QCM
§QCM 8—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Les droits et obligations des fonctionnaires sont énumérés dans un texte
datant de :
c A 1958
c B 1983
c C 2016
c D 2019
2. Le droit de grève :
c A concerne tous les fonctionnaires
c B connaît certaines restrictions
4. Les droits et obligations des fonctionnaires sont les mêmes quelle que soit
la fonction publique.
c A Vrai
c B Faux
161
Comprendre la fonction publique
9 Les obligations des fonctionnaires
QCM
§QCM 9—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. La formation est un droit et une obligation pour le fonctionnaire.
c A Vrai
c B Faux
4. Lorsqu’il est dit que les fonctionnaires ont une « obligation de réserve », cela
signifie qu’ils :
c A ne disposent pas de la liberté d’expression
c B doivent tenir des propos mesurés dans leur contenu lorsqu’ils
s’expriment sur leur administration
c C ne doivent rien révéler sur l’administration
162
Comprendre la fonction publique
Les sanctions disciplinaires 10
QCM
§QCM 10—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Laquelle de ces sanctions disciplinaires est la moins importante ?
c A le blâme
c B l’abaissement d’échelon
c C la radiation du tableau d’avancement
c D la révocation
163
Comprendre la fonction publique
11 La formation tout au long de la vie
QCM
§QCM 11—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le compte personnel de formation :
c A a remplacé le droit individuel à la formation
c B correspond au compte personnel d’activité
c C comporte 24 heures maximum de formation par an, dans la limite de
120 heures
6. Le CPA :
c A est en place depuis le 1er janvier 2017
c B a intégré d’office le DIF
c C n’est pas transférable du privé vers le public et inversement
c B de 2 comptes
c C de 3 comptes
164
Comprendre la fonction publique
L’administration de la fonction 12
publique
QCM
§QCM 12—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le sigle CAP signifie capacité d’admission professionnelle.
c A Vrai
c B Faux
165
Comprendre la fonction publique
13 La loi de transformation
de la fonction publique
QCM
§QCM 13—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. À quelle date précise la loi de transformation de la fonction publique a-t-elle
été votée ?
c A 20 avril
c B 26 juillet
c C 6 août
c D 19 octobre
QCM
§QCM 14—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Un pays est considéré comme un État s’il est doté d’un territoire,
d’une population et d’une autorité publique.
c A Vrai
c B Faux
167
Comprendre l’organisation nationale
15 de l’État
L’organisation administrative
QCM
de l’État
§QCM 15—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le texte fondamental qui prévoit l’organisation de l’État, le fonctionnement
des institutions et qui garantit des droits aux citoyens est :
c A la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
c B une Constitution
c C une loi organique
c A le Sénat
c B le Parlement
c C l’Assemblée nationale
168
Comprendre l’organisation nationale
de l’État 16
Hiérarchie juridique
QCM
et actes administratifs
§QCM 16—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Dans la hiérarchie des normes :
c A la loi prime sur le règlement
c B la loi prime sur la Constitution
c C la loi prime sur le traité international
169
Comprendre l’organisation nationale
17 de l’État
L’État français avant la loi
QCM
du 2 mars 1982
§QCM 17—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. L’État français a été un État centralisé et peu déconcentré jusqu’en :
c A 1982
c B 1992
170
Comprendre l’organisation nationale
de l’État 18
L’État français après la loi
QCM
du 2 mars 1982
§QCM 18—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. L’État français est un État :
c A fédéral
c B unitaire
c C régional
3. Un préfet est :
c A élu
c B nommé
c C désigné par les grands électeurs
5. Le préfet contrôle a priori la légalité des actes émis par les collectivités
territoriales.
c A Vrai
c B Faux
§QCM 19—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. La déconcentration et la décentralisation sont deux systèmes d’organisation
administrative complémentaires.
c A Vrai
c B Faux
2. Les autorités déconcentrées administrent librement les affaires locales.
c A Vrai
c B Faux
3. La décentralisation en France :
c A s’est traduite par le transfert de compétences vers les collectivités
territoriales
c B s’est traduite par le transfert de services de l’État vers des échelons
inférieurs
c C s’est accompagnée de transferts de moyens
c D s’est accompagnée d’un pouvoir de tutelle sur les autorités
décentralisées
4. La décentralisation n’est pas une délégation de pouvoirs de l’État vers
les communes.
c A Vrai
c B Faux
5. Le pouvoir hiérarchique encadre :
c A la décentralisation
c B la déconcentration
6. Sont des autorités déconcentrées :
c A le Premier ministre
c B le préfet
c C le recteur d’académie
c D le maire
7. La décentralisation a créé de multiples nouveaux centres de décision sur
le territoire.
c A Vrai
c B Faux
© Éditions Foucher
172
Comprendre l’organisation nationale
de l’État 20
Les représentants de l’État
QCM
déconcentré
§QCM 20—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. La direction départementale de la jeunesse et des sports est :
c A un service déconcentré de l’État
c B un service décentralisé de l’État
c C une autorité administrative indépendante
3. Au nom de ses pouvoirs de police, le maire ne peut pas prendre un arrêté qui :
c A fixe un couvre-feu pour les mineurs de 13 ans
c B interdit de se promener torse nu dans les rues de la ville
c C interdit aux étrangers de s’installer dans la commune
4. Le préfet est :
c A le chef hiérarchique de chaque service déconcentré
c B le représentant exclusif du ministre de l’Intérieur
c C le représentant direct du Premier ministre
c D le représentant direct de chacun des ministres
173
Comprendre l’organisation territoriale
21 de l’État
Les collectivités territoriales
QCM
§QCM 21—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Les catégories de collectivités territoriales sont au nombre de :
c A2
c B5
c C3
5. Les trois collectivités territoriales que sont les communes, les départements
et les régions relèvent chacune d’une catégorie particulière.
c A Vrai
c B Faux
c A Région de Corse
c B Collectivité de Corse
c C Collectivité territoriale de Corse
174
Comprendre l’organisation territoriale
de l’État 22
Les convergences entre
QCM
les trois collectivités territoriales
§QCM 22—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. La région est un établissement public.
c A Vrai
c B Faux
c A Vrai
c B Faux
175
Comprendre l’organisation territoriale
23 de l’État
Les divergences entre
QCM
§QCM 23—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Dans les communes, l’état civil est un service de l’État.
c A Vrai
c B Faux
3. Dans les communes, la mise en place des élections est une compétence de
l’État.
c A Vrai
c B Faux
QCM
§QCM 24—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le maire est élu par les citoyens au suffrage universel direct.
c A Vrai
c B Faux
9. Le maire est :
© Éditions Foucher
§QCM 25—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le sigle EPCI signifie :
c A établissement public de coopération indépendant
c B établissement public de coopération intercommunale
178
Comprendre l’organisation territoriale
de l’État 26
La commune nouvelle
QCM
§QCM 26—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. La « commune nouvelle » a été instaurée par :
c A la loi MAPTAM du 24 janvier 2014
c B la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010
c C la loi dite « Marcellin » du 16 juillet 1971
c D la loi du 16 mars 2015
7. La loi du 1er août 2019, dite loi « Gatel », met en place un nouveau dispositif
de « commune-communauté ».
c A Vrai
© Éditions Foucher
c B Faux
179
Comprendre l’organisation territoriale
27 de l’État
La réforme administrative de l’État
QCM
§QCM 27—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. La loi portant sur les droits et obligations des fonctionnaires date du :
c A 2 mars 1982
c B 13 juillet 1983
5. Les modes de scrutin aux élections communautaires ont été modifiés par
la loi du :
c A 2 mars 2013
c B 17 mai 2013
c A Vrai
c B Faux
180
Comprendre le fonctionnement
des collectivités territoriales 28
Le pouvoir réglementaire
QCM
des collectivités territoriales
§QCM 28—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le pouvoir réglementaire est le pouvoir dont disposent :
c A les autorités exécutives
c B les autorités législatives
181
Comprendre le fonctionnement
29 des collectivités territoriales
Les actes administratifs
QCM
§QCM 29—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Depuis la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes,
départements et régions, le contrôle exercé par le préfet sur les actes des
collectivités territoriales est :
c A un contrôle portant sur la légalité et l’opportunité des actes
c B un contrôle a posteriori des actes
c C un contrôle de légalité des actes
c D un contrôle a priori des actes
4. Les actes administratifs sont classés en deux grandes familles : les actes
unilatéraux et les actes contractuels.
c A Vrai
c B Faux
c A Vrai
c B Faux
182
Comprendre le fonctionnement
des collectivités territoriales 30
Le service public
QCM
§QCM 30—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Les principes du service public sont : égalité, continuité et gratuité.
c A Vrai
c B Faux
4. Une commune ne peut pas créer un service à la population s’il n’y a pas
carence de l’initiative privée.
c A Vrai
c B Faux
5. Une personne de droit privé peut prendre en charge une mission de service
public.
c A Vrai
c B Faux
c B Faux
183
Comprendre les finances publiques
31 locales
Présentation générale
QCM
§QCM 31—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. L’autonomie financière des collectivités territoriales est induite par :
c A le principe de libre administration
c B le principe de spécialité
c C le principe d’exclusivité
184
Comprendre les finances publiques
locales 32
Les grands principes budgétaires
QCM
§QCM 32—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Les grands principes budgétaires sont au nombre de :
c A2
c B4
c C6
7. Le budget d’une collectivité territoriale et d’un EPCI est voté pour une année
civile.
c A Vrai
c B Faux
© Éditions Foucher
§QCM 33—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Le budget est préparé par l’exécutif local.
c A Vrai
c B Faux
6. Le budget comprend :
c A une section fonctionnement
c B une section endettement
c C une section investissement
c D une section autofinancement
186
Comprendre les finances publiques
locales 34
Les documents budgétaires
QCM
§QCM 34—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. La dernière loi ayant prévu de nouvelles obligations relatives
à la présentation et à l’élaboration des budgets locaux est :
c A la loi du 27 janvier 2014
c B la loi du 16 mars 2015
c C la loi du 7 août 2015
3. Quel que soit le nombre d’habitants d’une collectivité ou d’un EPCI, le vote
du budget doit être précédé d’un débat d’orientation budgétaire – DOB.
c A Vrai
c B Faux
4. Quelle que soit la catégorie de collectivités ou d’EPCI, le DOB doit avoir lieu
dans les deux mois précédant l’adoption du budget.
c A Vrai
c B Faux
8. Le sigle BP signifie :
© Éditions Foucher
c A budget premier
c B budget prévisionnel
c C budget primitif
187
Comprendre les finances publiques
35 locales
Vote, exécution et contrôle du budget
QCM
§QCM 35—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. L’ordonnateur est l’autorité qui clôt l’exercice budgétaire via le compte de
gestion.
c A Vrai
c B Faux
c C4
188
Comprendre les finances publiques
locales 36
Les recettes des collectivités
QCM
§QCM 36—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Les principales recettes fiscales directes sont au nombre de :
c A4
c B5
c C6
c A Vrai
c B Faux
189
Comprendre les finances publiques
37 locales
Les dépenses des collectivités
QCM
§QCM 37—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Dépenses de fonctionnement et dépenses d’investissement sont séparées.
c A Vrai
c B Faux
8. Le budget est obligatoirement voté par nature pour les collectivités dont
la population est :
© Éditions Foucher
QCM
§QCM 38—
Choisissez la ou les réponse(s) exacte(s).
1. Sur lequel de ces trois domaines ne porte pas l’objet d’un marché public ?
c A Les biens
c B Les fournitures
c C Les travaux
7. Depuis le 1er janvier 2020, en dessous de quel seuil les marchés publics
peuvent-ils se faire sans publicité ni mise en concurrence ?
c A 25 000 €
c B 40 000 €
© Éditions Foucher
c C 90 000 €
191
# corrigés
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JF/SM
PASS CONCOURS FONCTION PUBLIQUE
Fonction publique
Mode d'emploi
Primo&Primo
PASS CONCOURS FONCTION PUBLIQUE
des
Catégories A et B dern
ière UR
s ré
Les
form
es
L’essentiel
pour réviser
Collectivités
Des fiches synthétiques pour réviser
Toutes les règles applicables aux collectivités
territoriales déclinées en 75 fiches
Toutes les dernières réformes en vigueur
territoriales
étayées par la jurisprudence la plus récente
Révision et entraînement
✔ Les fondamentaux
75 fideches
Primo&Primo
✔ L’assemblée locale
Graphisme
✔ L’exécutif local
✔ Les administrés locaux
15 4605 4 13,50 €
✔ Action, compétences et
ISBN 978-2-216-16121-8
moyens des collectivités
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12mm
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