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Il est né le 6 janvier 1900 dans une vieille famille aristocratique, dont d'autres membres s'engageront également dans la
résistance (ses frères François et Henri ainsi que sa nièce Bertrande). Élève de l'Ecole Navale, mais peu fait pour la vie
militaire, Emmanuel d'Astier devient journaliste dans les années 1930 et fréquente les milieux littéraires. Mobilisé à la
déclaration de guerre de 1939, il est d'abord affecté au centre de renseignements maritimes de Lorient, puis au 5ème
Bureau de l'armée en juin 1940, enfin il est démobilisé après la défaite, en juillet 1940.
N'acceptant pas la défaite et refusant l'armistice, Emmanuel d'Astier tente à plusieurs reprises,
au cours de l'été et de l'automne 1940, de réunir un noyau de quelques personnes décidées comme lui à " faire quelque
chose". Il contacte d'abord un certain nombre de personnalités, parmi
personuage lesquelles André Malraux et Joseph Kessel, sans succès. Il poursuit sans se décourager sa recherche de bonnes
volontés et crée à Cannes puis à Clermont-Ferrand un petit groupe qu'il appelle la " Dernière Colonne ". Ce premier noyau,
auquel participent Lucie et Raymond Aubrac, ainsi que le philosophe Jean Cavaillés, se lance dans des actions de contre
propagande en
placardant dans quelques villes du sud de la france (yon, Clemente aolo me, encore
Marseille, Nîmes) des affiches anti-collaborationnistes.
inexpérimentée, ne survit pas à cette première action d'envergure ; en février 1941, des colleurs d'affiche sont arrêtés, puis
la propre nièce d'Emmanuel d'Astier, Bertrande, et le groupe doit se disperser. Poursuivi en justice, Emmanuel d'Astier
entre dans la clandestinité. Il décide alors, avec le même noyau de résistants, de fonder un périodique clandestin,
Libération, dont le premier numéro sort en juillet 1941. Le journal devient l'organe du grand mouvement de résistance «
Libération-Sud »...
Document 2 : Consignes aux camarades par d'Astier de la Vigerie parues dans Libération.
A mesure que s'étend notre action, votre responsabilité de militant s'étend.
L'heure de la libération approche, et votre rôle devient de plus en plus important. De plus en plus difficile aussi.
Vous êtes de plus en plus visés par la police d'Hitler et la Milice. Appliquez les consignes suivantes:
1. Ne bavardez jamais, peu de paroles inutiles.
2. Ne citez jamais vos amis par leur nom. Utilisez des pseudonymes, pas des prénoms.
3. Ne téléphonez pas : écrivez, le moins possible. La censure ouvre 30% des lettres.
4. Jamais de listes de noms ou d'adresses.
5. Jamais de réunions de plus de 4 amis, sans précautions très grandes.
6. Utilisez la poste pour la diffusion. C'est un excellent moyen qui coûte peu de peine et d'argent, mais est très sûr.
Si vous êtes arrêtés, n'oubliez pas que c'est un devoir d'honneur de ne pas parler.
N'inventez pas d'histoires, niez, demandez un avocat.
Se taire devant la police est un devoir. C'est aussi votre intérêt. Si vous parlez, on ne cessera de vous harceler, le
policier pensera toujours que vous en savez plus.
Notre cause exige du courage. Elle en mérite. Nous punirons les traîtres.
Nous vaincrons.
Document 3 : Tract.
Échap
trl
Ara ed pol as Taple do Frine:
réletance, LIBÉRATION
14 Juillet - 11 Novembre
FETES
DE LA LIBERTE
DE LA VICTOIRE
Elles symbolisent la France - C'est pourquoi l'Ennemi et les Traitres les rayent denos calendriers
En maese, il y a quatre mois, vous avez célébré le 14 JUILLET contre l'Ennemi et les Traitres La France rest retrouvée ce jour-
là.
En masse: vous célébretez le 11 NOVEMBRE
Contre l'Ennemi et les Traiter La Franco s'affirmera de jour-la.
Contro le Bocho - Contre Vichy
Avec de Gaulle
Dans le souvenir de la VICTOIRE
Dans la certitude de la VICTOIRE
PATRIOTES le 11 Novembre 1942, à partir de MIDI mastés sur les lieux habituels de rassemblement
vous proclamerez Ia solonte unanime de la France.
LIBERATION
document 4 : témoignages de Lucie, Aubrac,:
Lucie Aubrac, on associe très souvent la résistance à l’image du sabotage mais résister comme vous l’avez fait c’était
surtout informer maintenir l’information c’est ça ? Demande la reportrice. le sabotage c’est venu beaucoup plus tard.
L’information. Si les gens ne sont pas au courant de ce qui se passe, il n’y a plus de journaux pour informer ou les journaux
n’informent pas. Il renseigne sur un nouveau pouvoir et une nouvelle occupation. Il faut donc informer les premiers moyens
d’information ils sont tous simples, ce sont les murs qui nous servent à ça c’est le bout de craie au lycée. Il fallait mettre la
craie sous clé parce que les élèves prenaient automatiquement La craie avec cette clé et avec cette craie faisait des graffitis
sur les murs, il n’y avait pas de bombe comme maintenant pour bomber les murs, répondit Lucie Aubrac des graffitis pour
dire quoi, demande à la reportrice ? Graffiti de Hitler dehors. Vive la démocratie, des choses comme ça et nous les adultes,
on a commencé par informer les gens de notre milieu, répondit Lucie Aubrac. Elle vous venez d’où l’information, la vraie
pas, la propagande ? Demanda la reportrice ? la vraie information d’abord c’était ce qu’on pouvait voir, c’est-à-dire la
présence d’engins blindé dans une cour d’établissement scolaire. Ensuite ce qu’on pouvait voir c’était les défilés de l’armée
allemande musique en tête dans les rues alors ça c’était facile d’informer en disant, on ne peut pas accepter ça, et puis
l’information elle venait de différentes sources. Il y avait deux radios étrangères, la BBC d’abord la radio de Londres, et puis
radio SO T, T, E, E, N, S qui était la radio de la Suisse romaine à langue française, ces deux radio-là, malgré tous les brouillage
qu’il pouvait y avoir on les écoutait. On avait donc déjà une petite notion de ce qu’il fallait dire sur l’évènement parce que
l’évènement nous était reproduit d’une manière différente par les journaux de la collaboration et par les radios qui étaient
dans les mains des nazis, on a commencé par des petits tracts, des petits tracts où on expliquait où était la liberté. Exprima
Lucie, Aubrac. Qui était fabriqué où ses petites tracts. Répondit la reportrice. Lucie Aubrac, répondit, les tracts. Au début,
c’était tout simple, c’était fabriqué. Vous savez, une machine à écrire cinq feuilles de papier carbone, et puis, on a déjà six
tracts en comptant le premier qu’on a tapé plus les cinq autres qui suivent après il y avait encore dans les milieux syndicaux
dans les milieux politiques, ils les avaient des appareils de reproduction plus important ont tapé ce qu’on appelait un
Stencill, c’est-à-dire une espèce de papier gras. Donc le texte s’écrivait un peu en creux. Et puis ensuite on l’a passé avec un
rouleau. On arrivait à faire entre 50 et 60 petits tracts. Mais ces petits tr tracts là au début, les gens souriiez en disant, mais
vous êtes fou, vous ne voyez pas la puissance et finalement c’est l’information qui a été la première arme de la résistance.
Vraiment la première arme de la résistance et puis dans le petit tract, on disait les enseignants de telles lycée. Deux
enseignants sont révoqués parce que d’origine juive, dans un autre petit tract, on disait il est passé un train qui contenait
des étrangers des Espagnols républicains et qui portait dans des camps de regroupement. On ne disait pas concentration
dans le sud de la France, ou bien un autre petit tract qui disait le président du conseil de Léon Blum est en prison en
forteresse le ministre de l’Éducation nationale, Jean Zay est emprisonné. ses petits tracts, Là, mettez les gens au contact
d’évènements qui forcément devait les révolter. Bien sûr, il pouvait y en avoir qui disait bien fait pour eux, mais dans
l’ensemble dans un pays qui était une démocratie, arrêter des gens parce que ce sont des politiques de gauche, des
socialistes ou des communistes ou des syndicalistes du monde ouvrier il n’y en avait pas mal qui était arrêté des députés
qui avait été élu à gauche ou des juifs c’était c’était une injustice. Ça ne s’acceptait pas. La reportrice demanda ses tracts.
Puis journaux. D’ailleurs ils sont fabriqués, clandestinement ? Lucie Aubrac répondit après ce n’était plus de l’artisanat. Il a
fallu passer au stade industriel. C’est là que le monde ouvrier a rejoint sur le plan social. Voyez-vous, les milieux
professionnels et les milieux sociaux différents. Ce sont retrouvés pour un même combat qui était l’information si bien que
vous vous avez une floraison de journaux clandestin qui ont paru il y en a qui sont très intellectuels, il y en a qui sont très
politiques. Il y en a qui sont chrétiens, témoignages, chrétiens à côté de ça vous avez combat franc, tireur, défense de la
France libération, chacun de ses journaux, exprimer à sa façon correspondant à un milieu professionnel ou social, qui
n’acceptait pas cette double oppression qui était les nazis et le gouvernement de Vichy à sa façon. Répondez les idées qui
permettent de discuter tout ça c’était le travail d’information. Vous savez ça a duré jusqu’à la fin, 1941.