Fiche Dissert ODG
Fiche Dissert ODG
Fiche Dissert ODG
TH principaux :
Une œuvre encrée dans la révolution française
Être une femme au temps des Lumières
Le combat pour l’égalité hommes femmes
Combattre l’esclavage la traite des humains la colonisation
Le droit à l’éducation, un combat encore actuel
La Déclaration d’Olympe de Gouges est donc un texte-miroir voire un pastiche de la Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen.
Les droits suivants y sont proclamés :
L’égalité des droits de l’homme et de la femme (art 1)
La liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression pour les deux sexes (art.2)
La souveraineté qui est la réunion de l’homme et de la femme dans le corps politique (art.3)
La protection des droits de la femme par les lois de la nature et de la raison (art. 4 et 5).
Le droit pour la femme et l’homme de participer à l’élaboration des lois et de prétendre aux
dignités selon leur mérite. (art. 6)
L’égalité devant la loi pour les deux sexes, y compris pour les devoirs et les châtiments (art. 7, 8, 9
et 10).
La liberté d’expression pour la femme (art. 10 et 11).
La garantie des droits de la femme (art. 12)
La contribution de la femme à l’impôt et le droit de participer à la distribution des places, des
emplois, des dignités et de l’industrie. (art. 13 et 14).
Le droit pour la femme de demander à tout agent public des comptes sur son administration (art
15).
La participation des femmes à la rédaction de la Constitution (art.16).
Le droit à la propriété, « inviolable et sacré » pour les deux sexes (art. 17).
Quels sont les thèmes principaux de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?
Pour espérer un jour connaitre cette égalité entre les hommes et les femmes, ODG demande aux femmes
de se réveiller et de prendre conscience de l’oppression et la soumission des hommes sur les femmes. Les
femmes doivent revendiquer l’égalité.
L’auteur veut aussi une reconnaissance de cette égalité non seulement pour l’équilibre de la nation ainsi
que pour les bienfaits que cela peut avoir sur les femmes.
On peut considérer le combat d’Olympe de Gouges comme un combat à la fois citoyen et à la fois
féministe.
La justice :
Avant la DDFC est un texte juridique, ODG emploie une conception distributive ceci consiste à partager des
biens, des droits, les dignités, emplois et récompenses en fonction de la valeur du mérite de chacun (art6).
ODG insiste beaucoup sur le principe de responsabilité, indissociable de la justice. Pour cela, ODG va
détourner le sens des articles 7,8,9,10 pour affirmer que la loi doit d’appliquer avec la même rigueur aux
femmes et aux hommes. De plus, dans ces articles, ODG emploie une formulation ironique elle évoque
d’abord les devoirs puis les droits. Elle justifie l’obtention d’un certain droit par un devoir.
ODG revendique ensuite un droit pour la femme de monter sur l’échafaud. Art10
Le mariage :
« le mariage est le tombeau de la confiance et de l’amour », ODG souhaite substituer à ce sacrement
religieux des « conventions conjugales » afin que les relations fondés avec l’époux soient fondés sur un
contrat, une sorte de pacte civil qui donne à la femme une place digne dans son foyer et dans la société.
Effectivement, par exemple, à l’époque, lorsque les femmes avaient des enfants sans se marier avec leur
mari, leur enfant n’était considéré que comme le fils de sa mère mais pas comme le fils de son père.
Nous avons vu qu’elle utilise l’écriture juridique pour donner solennité et force de loi à son combat. Mais
son texte est également un pastiche de la DDHC de 1789. Olympe de Gouges fait parfois preuve d’une
ironie grinçante, comme dans l’article 4 où elle définit la liberté de la femme : « l’exercice des droits
naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ». Elle s’exprime de
manière plus énergique et vigoureuse dans le postambule où elle emploie les figures de l’antithèse et
du chiasme pour rendre sa lutte mémorable. Elle y écrit par exemple : « tout a été soumis à l’ambition de
ce sexe autrefois méprisable et respecté et depuis la Révolution, respectable et méprisé.» Ce chiasme
montre la situation contradictoire dans laquelle est enfermée la femme au 18ème siècle : sa valeur
intérieure (« respectable ») ne correspond pas à sa situation politique (« méprisée »). L’apostrophe aux
femmes les invite à faire la Révolution dans la Révolution mais relève aussi d’une tirade tragique aux
accents raciniens : « Ô femmes, femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? ». Cette tonalité rappelle
que les femmes sont victimes d’une tragédie politique.
Dans le postambule, Olympe de Gouges adopte aussi un style romanesque : « D’autres exemples encore
plus touchants s’offrent à la raison …» L’adjectif « touchants » dévoile une sensibilité préromantique. La
situation de la jeune femme évoquée par l’écrivaine (« l’ingrat la laissera après quelques années » …)
rappelle le destin de Manon Lescaut, l’héroïne du roman de l’Abbé Prévost ou l’histoire de Polly
Baker dans Supplément au voyage de Bougainville de Diderot.
Intro
Selon vous, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges ne s’adresse-t-
elle qu’aux femmes ?
Le XVIII° siècle, marqué par le mouvement culturel et littéraire des Lumières, a permis une libération
des pensées scientifiques, une représentation du contrat social et également des idées humanistes.
Cependant, malgré ce grand courant philosophique qui a impacté notre présent, la Révolution Française,
qui a commencé en 1789, a entaché l’image de la femme en ne la considérant pas comme un être égal à
l’homme masculin. C’est ainsi que des femmes se sont rebellées contre le régime de l’époque comme
Manon Roland, une salonnière, qui accueillait des politiques à sa table mais également la grande écrivaine
Olympe de Gouges. Marie Gouze, de son vrai nom, était une écrivaine française née en 1748 à Montauban
dans un milieu bourgeois. À l’âge de 17 ans, elle est mariée de force et devient veuve l’année d’après. Elle
est guillotinée en 1793 pour ses prises de position contre Robespierre et Marat sur la place des femmes
dans la société ainsi que pour l’aide apportée au roi lors de son procès. Celle-ci rédige la Déclaration des
droits de la femme et de la citoyenne juste après la proclamation de la Constitution, le 3 septembre 1791.
Cet écrit est une réécriture critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La déclaration
est précédée d’une épître dédicatoire adressée à la reine pour lui demander de soutenir la Révolution mais
principalement de s’engager en faveur des droits des femmes. Cette œuvre engagée n’a-t-elle pas une
portée plus universelle ? Dans un premier temps, nous allons aborder cet écrit en tant que précurseur du
féminisme actuel et dans un second temps, nous allons étudier ce texte s’adressant à l’ensemble de la
population.
CITATION A RETENIR :
« la femme nait libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être
fondées que sur l’utilité commune » art1 DDFC
« nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales, la femme a le droit de monter sur
l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune » extrait art10 DDFC droit à la parole
« En vérité, je suis bien ennuyé d’être une femme. (…) Mon esprit et mon cœur trouvent de toute part
les entraves de l’opinion, les fers des préjugés et toute ma force s’épuise à secouer vainement mes
chaines. O liberté, idole des âmes fortes aliment vertus, tu n’es pour moi qu’un nom » mémoire de mme
roland
« on fait plus de mal que de bien » les femmes jouent de leur charmes pour s’intégrer dans la société
patriarcale.
« Dans l'espèce humaine l'homme est plus parfait que la femme. La cause de cette supériorité est la
surabondance du chaud. » aristote philosophe de l’antiquité
Exemple de sujet :
AVEC CITATION :
1/ Dans son essai Des femmes rebelles, Michelle Perrot affirme au sujet d’Olympe de Gouges : « L’écriture
fut pour elle surtout instrumentale, un cri protestataire, véhément. Elle avait le talent du manifeste. » En
quoi la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne illustre-t-elle l’écriture militante d’Olympe
de Gouges ?
2/ « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune »,
déclare Olympe de Gouges dans l’article X de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Selon vous, la littérature est-elle une tribune efficace pour dénoncer les inégalités ?
3/ Selon Olivier Blanc dans un numéro spécial de la revue L’Histoire intitulé « Citoyenne Olympe », « il
faudrait beaucoup de mauvaise foi pour ne pas reconnaître en Olympe de Gouges un “grand homme” ». En
quoi l’engagement d’Olympe de Gouges pourrait-il être qualifié d’humaniste ?
4/ « Si dans mes réflexions il n’y a point d’énergie, mon sexe m’en justifie ; si mon style est décousu et
diffus, mon trouble est mon excuse », affirme Olympe de Gouges lorsqu’elle rédige sa Lettre au
peuple en 1788. Ce propos vous semble-t-il convaincant pour qualifier la Déclaration des droits de la
femme et de la citoyenne ?
5/ Jean Paul Sartres affirme à la fin de son autobiographie, « Les Mots » (1963) : « Longtemps j’ai pris ma
plume pour une épée : à présent je connais notre impuissance. N’importe : je fais, je ferai des livres ; il en
faut ; cela sert tout de même. »
En quoi cette pensée du philosophe éclaire-t-elle votre lecture de la Déclaration des droits de la femme
et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, et de la littérature d’idées en général ?
6/ « La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne s’inspirait bien sur de celle des droits de
l’homme de 1789, mais elle allait beaucoup plus loin. Attitude d’un modernisme inouï si l’on songe que
deux siècles, ce problème reste encore au cœur de nos préoccupations. »
Lire la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a-t-il encore un sens aujourd’hui ?