BEMChap1 (Piston 1 Fond)
BEMChap1 (Piston 1 Fond)
BEMChap1 (Piston 1 Fond)
Les notes ci-après, relatives à la modélisation des différents organes sont donnés à titre
exemplatif, et ne constituent nullement un mode de calcul obligé.
Pour les moteurs Diesel, les tensions thermiques peuvent devenir très importantes pour les grands
diamètres.
Pour certains pistons de moteurs Otto, le fond du piston est nervurés, celles-ci permettent de
réduire l’épaisseur nécessaire d’un facteur 2 ... 3.
Toujours à cause de la symétrie, la seule équation d’équilibre des moments à considérer est :
d
( M r r dθ ) dr + V r dθ dr − M c dθ dr = 0 (éq. P1.7.)
dr
où le dernier terme représente la somme vectorielle des Mc adjacents. En simplifiant par dθ dr, on obtient :
d
dr
( M r r ) + V r − M c = 0 (éq. P1.8.)
et en substituant (éq. P1.5.) dans (éq. P1.7.), on obtient :
d 2θ 1 dθ 1 V
2
+ − 2 θ=− (éq. P1.9.)
dr r dr r Dr
Si la plaque est chargée uniformément (p constante), ce que l’on peut admettre dans le cas actuel,
on obtient à partir de (éq. P1.6.) :
d p r2
dr
(V r ) = p r V r = p r dr =
2
+C
pr C
V= + (éq. P1.11.)
2 r
la constante d’intégration C = 0 si la plaque est pleine (cas du fond du piston).
Si on substitue cette expression de V dans (éq. P1.9.), l’équation en θ a pour solution (par deux
intégrations faciles qui introduisent deux nouvelles constantes A et B) :
B p r3
θ = Ar + − (éq. P1.13.)
r 16 Dr
où les constantes d’intégration A et B se déduisent des conditions aux limites.
p
θ=
16 Dr
( )
R 2 r − r 3 (éq. P1.20.)
p
(
M r = 16 R (1 + ν ) − r (3 + ν )
2 2
)
(éq. P1.21.)
M c = p R 2 (1 + ν ) − r 2 (1 + 3 ν )
( )
16
Pour les composantes de contraintes σr et σc maximales dans une section à la distance r de l’axe,
on a, e étant l’épaisseur de la plaque :
6 Mr
σ r max = ± e 2
(éq. P1.22.)
σ 6 Mc
= ±
c max e2
Lorsque le contour est encastré, les contraintes extensives maximales σr ont lieu à la surface
supérieure pour r = R .
3p 2
σ r max = 4 e 2 R
(éq. P1.25.)
σ 3p
= ν R 2
c max 4 e 2
Dès lors la condition de résistance à l’égard de la pression maximale d’explosion pmax devient (en
ne considérant que les contraintes radiales maximales) :
e 3 p max
σ r max < σ adm Y ≥ (éq. P1.27.)
R 4 σ adm
La valeur attribuée à la contrainte admissible doit tenir compte de la variation des efforts.
Dans tous les cas, que ce soit les cas encastré ou appuyé, il s’agit de vérifier que :
p 5+ν 2
f =
64 Dr
(
R2 − r 2
1+ ν
)
R − r 2 (éq. P1.35.)
Tandis que :
p
( 2
(
M r = 16 (3 + ν ) R − r
2
))
(éq. P1.36.)
M c = p R 2 (3 + ν ) − r 2 (1 + 3 ν )
( )
16
Lorsque le contour est appuyé, les contraintes extensives maximales σr ont lieu à la surface
inférieure pour r = 0 :
3 (3 + ν ) p R 2
σ r max = σ c max = (éq. P1.40.)
8 e2
Il s’agit de déterminer la quantité de chaleur transmise en moyenne dans un cycle par unité de
surface du fond du piston. Cette densité de flux sera notée q . Nous pouvons l’évaluer si nous connaissons
la quantité de chaleur perdue (du point de vue rendement thermodynamique) par conduction. Celle-ci en
général peut-être estimée à environ 25 à 30 % de la chaleur totale Q de combustion et s’écoule en partie
directement par la culasse et les parois du cylindre. Comme elle est du même ordre de grandeur que la
partie utile de Q, nous pouvons admettre pour q transmise du gaz au piston l’expression suivante :
4
q = ξ Pe (éq. P1.43.) W/m
2
π D2
Toute la théorie qui sera développée ultérieurement repose sur la notion de densité de flux au
travers de la surface du fond du piston. Il est donc d’une grande importance de connaître avec le plus de
précision possible cette quantité q et donc déterminer avec le plus grand soin le facteur ξ.
a) Soit via la fig. P1.3. qui nous montre la variation de ce facteur ξ en fonction de la pression
moyenne effective pour un moteur Diesel. Cependant ce facteur dépend aussi de la
température moyenne du fond du piston.
b) Soit le calcul du flux de chaleur à travers du piston via la relation (empirique) de Ditchenko
{Réf. 27} (semble bien fonctionner pour les moteurs Otto):
0.38 0.88
D 10 Ta
Q = b u p pme csp (éq. P1.45.) W
τ r pa 293
Notations : b coefficient -
2T b = 1
4T b = 178
.
2T chambre de combustion séparé : b = 11
.
4T chambre de combustion séparé : b = 196
.
C
csp = 194.2 − 7 (éq. P1.49.)
D
Au total, le flux thermique évacué par des pistons en alliages d’aluminium (donc à température
de paroi limitée par la nature du matériau) s’avère être {Réf. 1} :
La différence majeure de cette différence réside dans le fait que, la pression et la turbulence des
gaz Diesel étant plus élevées, le coefficient de transfert thermique entre gaz et surface de fond du piston
est plus important dans de cas des Diesel.
En conséquence, les températures des fonds de pistons aluminium sont sensiblement les mêmes
dans un Diesel et dans un moteur Otto de même alésage développant une puissance double, que cette sur
puissance soit obtenue par l’accroissement du couple moteur ou de la vitesse de rotation.
Remarque :
Nous pouvons aussi écrire l’équation (éq 1.43.) en fonction de la pression moyenne
effective pme. En effet, la relation liant Pe à pme étant :
π D2 n 2
Pe = pm e C (éq. P1.50.)
4 60 nbs(t )
l’expression de q devient :
pm e C n
q = ξ (éq. P1.52.) W/m
2
30 nbs(t )
Ayant connaissance de la densité de flux thermique q , il nous sera possible de calculer, non
seulement les différentes contraintes thermiques, mais encore, connaissant la répartition de la température
sur la surface externe du fond du piston, de calculer la différence de température existant entre les deux
faces du fond du piston ainsi que le coefficient de convection thermique superficiel h régnant à la surface
extérieure du fond du piston.
Lors du lancement du moteur, Tparoi est la même en tous points et la quantité d’énergie
calorifique transférée est uniforme. Mais cette quantité d’énergie s’évacue par la surface cylindrique de
rayon r et de hauteur e (e étant l’épaisseur du fond du piston à la distance r du centre). Voir fig. P1.5..
( ) (T
Q = h π r 2 gaz − Tparoi )
dT (éq. P1.55.) W
= − λ (2 π r e )
dr
D’où :
dT = −
(
h Tgaz − Tparoi ) r dr (éq. P1.59.)
2λ e
qui concrétise, dans le domaine température, que l’énergie calorifique entrante est proportionnelle à r2
et l’énergie sortante à r (en supposant e constant).
Tr = −
(
h Tgaz − Tparoi r 2
+ C1
)
4λ e
Tr = Tc −
(
h Tgaz − Tparoi r 2 ) = Tc −
q r 2
(éq. P1.63.)
4λ e 4λ e
La température maximale d’une surface de tête de piston (supposée plane) se situe donc en son
centre, la température des gaz et le coefficient de coefficient de convection thermique étant supposé
constant.
q
h= (éq. P1.69.) W/m2K
( Tgaz − Tparoi )
1.1.2.2. Théorie générale
{Réf. 4 et 9}
Hypothèse :
Le fond du piston est considéré comme un disque porté à une certaine température, non
uniforme, mais dont la répartition comporte une symétrie de révolution par rapport à
l’axe du piston.
Remarque :
Un peu de théorie...
Si la température T ne varie pas le long de l’épaisseur du disque (à vérifier à posteriori !), on peut
supposer qu’il en est de même de la contrainte et du déplacement dus à l’échauffement ( σ z = 0 ; ε z = 0 ).
Les relations ordinaires entre contraintes et déformations (Loi de Hooke généralisée) doivent être
modifiées, du fait que la déformation est due en partie à la dilatation thermique et en partie à la contrainte
mécanique σ.
Si gr est la dilatation radiale réelle, la part (ε r − α T ) est due à la contrainte, et nous avons donc :
1 1
εr − α T =
E
(σ r − ν σ c ) et de même : εc − α T =
E
(σ c − ν σ r )
E
σ r = 1 − ν 2 ( (ε r + ν ε c ) − (1 + ν ) α T )
d’où : (éq. P1.76.)
σ c = E ( (ε c + ν ε r ) − (1 + ν ) α T )
1− ν 2
∂
De part la symétrie de révolution nous avons : = 0.
∂θ
du u
Si u est le déplacement radial, et en sachant que : ε r = et ε c = nous obtenons ainsi :
dr r
E du u
σ r = + ν − (1 + ν ) α T
1− ν 2 dr r
(éq. P1.80.)
σ = E u du
c 1− ν 2 + ν − (1 + ν ) α T
r dr
La condition d’équilibre d’un élément du disque (voir cours de résistance des matériaux), s’écrit :
dσ r d
σr + r − σ c = (σ r r ) − σ c = 0
dr dr
Par substitution des deux équations des contraintes (éq. P1.80.) dans l’équation d’équilibre ci-
dessus nous obtenons :
d 2 u 1 du 1 ∂
+ − 2 u = (1 + ν ) (α T )
dr 2
r dr r ∂r
Les constantes C1 et C2 sont à déterminer par les conditions aux limites pour r = a et r = R . Si
la plaque est pleine : a = 0 u = 0 pour r = 0 et C2 = 0 .
Remarque :
Avant d’effectuer l’intégrale il convient de connaître T = f (r ) .
r
u= α T r dr (éq. P1.95.)
R2 0
Nous savons que dans la théorie de la transmission de la chaleur, nous avons la conservation du
flux de chaleur q . De manière générale cette équation s’écrit, en coordonnée polaire (r, θ) :
1 ∂ ∂ T 1 ∂ λ e ∂ T ∂T
λ e r + =eρc − Q( r , t ) (éq. P1.103.)
r ∂r ∂ r r ∂θ r ∂θ ∂t
λ e ∂ ∂ T ∂T
r =eρc − q ( r , t )
r ∂r ∂r ∂t
Hypothèses :
[H1] Flux constant (en régime) ( q n’est pas fonction du temps t)
[H2] Flux répartit uniformément ( q n’est pas fonction du rayon r)
Et dans ce cas, prenons le flux moyen q , ainsi que la température moyenne T (sur l’épaisseur
de la plaque), et dans ce cas, l’équation de continuité du flux devient :
λe ∂ ∂T
r = − q (éq. P1.112.)
r ∂r ∂r
q
Tr = Tmax − r 2 (éq. P1.126.)
4λ e
Remarque :
On retrouve la formule éq. P1.63.
fig. P1.7. - Répartition des températures sur les faces d’un piston. {Réf. 7}
q
emin = R 2 (éq. P1.129.)
(
4 λ Tmax − TR )
Si nous posons que le coefficient de dilatation thermique α du matériau est constant, ce qui en
pratique est quasi vrai, nous obtenons, après intégration, les diverses contraintes dues au flux thermique.
Remarque :
De part les hypothèses prises (température moyenne suivant l’épaisseur), les différentes
contraintes thermiques sont constantes suivant l’épaisseur de la plaque.
1 E α q R 2 r2
σ
r = − 1 −
16 λ e R2
(éq. P1.131.)
σ = − 1 E α q R 1 − 3r2
2
c
16 λ e R2
1 E α q R 2 3 − ν r 2
σ
r = − −
16 λ e 1 − ν R2
(éq. P1.135.)
σ = − 1 E α q R 3 − ν − 3 r
2 2
c
16 λ e 1− ν R2
C) Commentaires :
Les contraintes maximales sont, pour un même rapport de densité de flux thermique q ,
inversement proportionnelle à l’épaisseur e et proportionnelle au carré du rayon R [!].
On conçoit facilement que ces circonstances limitent de façon assez nette les diamètres réalisables
pour les moteurs Diesel (où l’apport est le plus important) à pistons non refroidis.
Le calcul des températures dans la plaque qui constitue le fond du piston devrait s’effectuer dans
deux cas pour lesquels la connaissance des tensions est la plus importante.
Le premier est celui du démarrage où l’on peut voir apparaître des tensions alternatives élevées
près de la surface de la paroi exposée à un flux calorifique périodique intense. Nous en reparlerons sous
le nom d’effet thermique pelliculaire; les tensions thermiques qui en résultent peuvent expliquer
l’apparition de fissures.
Le second est celui du fonctionnement en régime, à une fréquence donnée, π n 30 hertz. Ici
encore, il existe une contribution alternative de la température limitée à la pellicule supérieure, et
importante du point de vue de la fatigue du matériau. Cette contribution vient s’ajouter à une répartition
(quasi) permanente correspondant à l’évacuation du flux calorifique moyen q , supposé quasi-constant,
en ce sens, qu’à vitesse constante, on admet que la puissance développée varie peu ou lentement.
L’entretoisement du fond du piston par des nervures permet de réduire du tiers à la moitié
l’épaisseur e.
1 E α q e
σ r max = σ c max = (éq. P1.146.)
2 (1 − ν ) λ
contraintes indépendantes du rayon ! En conclusion, nous devrions avoir un fond de piston le plus mince
possible (!), quelque soi le diamètre de celui-ci, ce qui est en désaccord total avec la pratique.
Il est possible de tracer les différentes isothermes régnant dans l’épaisseur du fond du piston et
ainsi vérifier ceux données par la solution éléments finis.
En effet il est intéressant de constater qu’au moyen des deux équations (éq 1.55.) et (éq. P1.126.),
En première approximation, on pourrait utiliser la conservation du flux thermique sur une plaque
plane afin de trouver la différence de température Δse′ T , en un endroit donné du fond du piston, entre
celle existant à la surface et celle existant à une profondeur e’. Soit :
e
Δse′ T = − q (éq. P1.148.)
λ
Nous utiliserons d’abord l’équation (éq. P1.126.) pour déterminer à quel rayon l’isotherme
recherché aboutit en “surface”.
4λ e
r= (T max − Tr )
q
(éq. P1.149.)
λ
e′ =
q
(Tr − Te′ ) (éq. P1.151.) (À revoir)
Ainsi, de proche en proche, pour différents rayons r et différentes isothermes, nous tracerons la
carte des isothermes régnant dans l’épaisseur du fond du piston.
L’équation (éq. P1.149.) nous donnera la profondeur à laquelle passe l’isotherme de 300 EC au
centre de la tête du piston.
Dans ce qui précède, nous avons considéré séparément l’effet des dilatations thermiques et celui
de la pression. En pratique on pourra ici superposer les répartitions de tension qui leur correspondent.
Strictement parlant, il se produit une interférence, en ce sens que la déformation par flexion est elle-même
influencé par la présence des contraintes radiales dans le plan du disque, tandis que cette même
déformation peut faire décroître ces mêmes contraintes radiales. Ce dernier effet est du second ordre pour
une flèche petite par rapport au diamètre. Quant à l’effet des contraintes radiales on peut montrer qu’il
est négligeable pour des disques relativement épais, tels que ceux constitués par le fond des pistons.
1.2.3.1. Interférence
{Réf. 4}
En effet, l’équation d’équilibre (éq.1.9.) Prend alors la forme :
d 2θ 1 dθ 1 1 pr
+ − 2 θ =− − e σ r θ (éq. P1.155.)
dr 2
r dr r Dr 2
où le dernier terme donne la contribution à l’effet tangentiel V, due à l’inclinaison θ de la face sur laquelle
agit l’effort normal e σ r .
Si on pose : r = x R avec ( r R ≤ x ≤ 1 )
q
En introduisant (éq. P1.126.) pour r = R : Tmax − Tr = R 2 , ( Tmax − TR = ΔTmoyen entre le
4λ e
centre et l’extrémité de la plaque) la contrainte σr devient :
3α 3−ν
σ r = − Dr 3 (Tmax − TR )
e 1− ν
(
− x2 1− ν 2
)
(
3α R2 1 − ν 2 ) (T
max − TR )
En posant : K = (éq. P1.166.) on obtient :
2
e
K Dr 3 − ν
σr = − 2
− x 2 (éq. P1.167.)
e R 1− ν
En adoptant la répartition des contraintes thermiques ci-dessus, l’équation (éq. P1.155.) s’écrit
(sachant que r = x R ) :
d 2θ 1 dθ 1 3−ν 2 p R3x
+ − θ + θ K Dr −x =− (éq. P1.169.)
dt 2 x dt x 2 1− ν 2 Dr
Remarque :
Comme le coefficient K est petit, la méthode des perturbations est applicable; si l’on écrit :
θ = θ 0 + K θ 1 + K 2 θ 2 + ...
et substitue dans (éq. P1.19.), l’identification en fonction des puissances de K donne, par résolution
successive des équations correspondantes, et en ne retenant ici que la première puissance de K :
K x2 x2 B′ K x2 x2
θ = A′ x 1 − 1 − + ... + 1 − ( )
ln x − + ...
8 3 x 2 4
p R3 3 K x2 x2
− x 1 − 1 − + ...
16 Dr 24 2
que l’on peut comparer avec (éq. P1.13.); ainsi la condition d’encastrement d’un disque plein θ = 0 en x = 0
et x = 1 donne :
p R3 K
A ′ = 1 + + ...
16 Dr
16
B′ = 0
et donc :
p R2 r K p r3 K x2 x2
θ= 1 + + 1 − 1 − + ... (éq. P1.177.)
16 Dr 16 16 Dr 24 2
(A comparer avec (éq. P1.20.))
Ces considérations montrent que les tensions dans le plan du disque n’ont une influence sur la
flexion que s’il s’agit d’une plaque très mince, mettons, dans le cas usuel, d’une épaisseur relative
e R = 50 − 1 ... 100 − 1 . Notons que K croît avec le carré de R e .
En fait, en combinant les expressions (éq. P1.23.) de σr pression et (éq. P1.135.) pour σr thermique on
obtient :
σ r tot = − σ r th ± σ r pression
q
Sachant de plus que Tmax − TR = R 2 , l’expression finale devient :
4λ e
σ r tot = −
( )
E α Tmax − TR 3 − ν r 2 3 p
− 2 ± 1 + ν
R2 3 + ν r 2
( ) e 2 1 − 1 + ν R 2 (éq. P1.182.)
4 1− ν R 8
Ceci montre que la valeur de la contrainte est d’autant plus grande que la différence de
température entre le centre et l’extrémité de la plaque est plus grande.
On n’oubliera pas d’effectuer la vérification tant pour les contraintes radiales que
circonférentielles. Soit, von Mises :
1
σ r2 + σ c2 + (σ r − σ c ) ≤ σ adm
2
σ eq =
2
Dans le cas du fond du piston nous devons considérer deux genres de dilatation. Le fond du
piston est tout d’abord porté de manière uniforme de la température ambiante (à froid) jusque ± 220 ...
240 °C (température régnant à l’extrémité du fond du piston) et ensuite il existe une dilatation due à la
variation parabolique de la température.
ΔD1
= α piston (TR − Ta ) (éq. P1.187.)
D
(1 + ν ) (1 − ν ) r R
u=
r α T r dr + R 2 0
α T r dr (éq. P1.188.)
T=
(
q R 2 − r 2 )
4λ e
Sachant que, comme on calcule uniquement la dilatation due à la variation parabolique de
température, on prendra TR = 0 dans l’équation (éq. P1.126. et (2)) .
D’où :
α R (
q R 2 − r 2 ) r dr = α q R 3
uR = 2
R 0 4λ e 8λ e
(éq. P1.194.)
La dilatation totale du fond du piston sera la somme des deux dilatations, soit :
Il faudrait calculer la dilatation des cylindres aussi. Cependant, lorsque le moteur est froid, au
démarrage, le piston dilate immédiatement (faible masse) en rapport au cylindre (masse plus importante)
surtout s’il est chemisé fonte (dilatation longue). Le piston augmente de volume (diamètre plus
important), le cylindre doit aussi augmenter de volume, mais plus lentement que le piston. Si l’on accélère
moteur froid, le piston dilate très rapidement, le cylindre lui, n’a pas encore dilaté…
Conséquence : pour calculer le jeux minimum il ne faut pas tenir compte de la dilatation du
cylindre.
En général, le jeu à chaud jc est de l’ordre de 4 10 − 4 Dc . La chemise est en général alésée à froid
avec la tolérance H6 et l’ajustement à chaud entre le piston et la chemise doit correspondre
approximativement à une tolérance H6f7 ou H6g6. Si la répartition linéaire des températures de la
chemise et du piston est connue, il est possible de calculer le jeu à froid pour la couronne du piston, pour
le diamètre sous le segment racleur d’huile et pour le bas de la jupe.
Le jeu entre le cylindre et le piston est défini sur la figure fig. P1.11.. Ces jeux doivent être
augmentés de 33 % dans le cas d’un moteur fonctionnement avec un régime variable.
Sans rentrer dans le détail des formulations mathématiques (voir cours de dynamique des
systèmes thermiques), nous pouvons conclure que tout se passe comme s’il se propageait des ondes de
température à amplitudes décroissantes, déphasées dans le temps.
Comme les équations qui régissent le problème du transfert thermique sont linéaires, on peut
considérer séparément l’effet des différentes harmoniques de la série de Fourier qui représente la variation
périodique (de période 2 π ω ) de la température du fluide au voisinage de la paroi exposée au gaz.
( )
T( z , t ) − T f = ΔT f M e − βn z cos n ω t − ( N + β n z) (éq. P1.204.)
1 k
M= et N = arctg n
1 + 2 kn + 2 k n2 k n + 1
avec :
nω λ
βn = et kn = β n
2a h
Tf max − Tf min
ΔTf amplitude de la température du fluide
2
Tf max + Tf min
Tf température moyenne du fluide
2
λ
a diffusivité thermique du matériau a=
ρc
λ : coefficient de conductivité thermique W/mK
ρ : masse volumique kg/m3
c : chaleur massique J/kgK
La température moyenne du fluide est donc prise comme référence. C’est-à-dire que l’on
considère la température initiale du solide égale à la température moyenne du fluide.
On comprend mieux le sens physique des paramètres M et N si, dans l’équation (éq. P1.204.), on
fait z = 0 , de façon à obtenir la température de surface :
(
On voit de même qu’en z = 0 , le retard de l’oscillation de température sur celle de T( z , t ) − T f )
est ( N + β n z ) en angle, ou encore cette même expression divisée par ω, en temps.
Enfin, les équations précédentes permettent aussi de constater que la température de surface suit
( )
d’autant mieux la température du fluide que la valeur du nombre π k n2 est grande, en particulier si h
est grand ou si λ est petit. Également, le terme exponentiel de l’équation (éq. P1.204.) montre à nouveau
que la pénétration d’une onde (amplitude) est d’autant plus profonde que la fréquence 1 Tν est faible.
Dans le cas d’une excitation non plus harmonique mais quelconque (série de Fourier), ceci conduit à dire
que les oscillations de haute fréquence sont rapidement amorties par rapport aux faibles harmoniques ou
à l’harmonique fondamental.
La théorie précédente est particulièrement importante dans l’étude des moteurs à combustion
interne où les gaz chauds, et variant de façon périodique en température, n’endommagent pas les parois
du cylindre par suite de l’amortissement considérable des températures (faible valeur de M).
Solution :
Cela revient à calculer le facteur M. Calculons le pour la première harmonique ( n = 1 ).
1 2 π 4 000
1× ×
nω 2 60
β1 = = −5
. m −1
= 11414
2a 2 × 8.038 10
λ 204
k1 = β 1
= 11414. × = 423.4
h 550
1 1
M= = = 0.00167 ≈ 017
. %
1 + 2 k1 + 2 k12 1 + 2 × 423.4 + 2 × 423.4 2
Remarque :
Dans le cas d’un moteur à 4 temps, la fréquence des pulsations est divisée par 2.
M = 017
. % étant très faible il en va, de même pour l’amplitude de la variation de
(
température (harmonique fondamental) de la paroi en surface ΔT f M . Ainsi, si )
ΔT f = 800 ° C , l’amplitude en surface du fondamental vaut :
ΔT f M = 800 × 0.00167 = 134
. °C
Il s’agit bien d’un effet “pelliculaire” analogue à celui de la répartition de l’intensité du courant
alternatif dans un conducteur électrique. Mais la profondeur de pénétration de ce champ est inversement
proportionnelle à la fréquence de variation de la température et proportionnel à la diffusivité du matériau.
Il s’ensuit que, dans un moteur thermique à piston un tant soit peu rapide, les oscillations de température
des structures, dues aux variations cycliques inhérentes à la combustion, sont pratiquement nulles à un
millimètre de profondeur, amis que les variations de régime provoquent des variations de température
beaucoup plus importantes en amplitude, variations qui pénètrent beaucoup plus profondément et sont,
de ce fait, plus nocives. La plus nocive de ces variations de régime s’avère être le retour rapide au ralenti
après un fonctionnement continu à pleine charge. Nous percevons donc que les moteurs fonctionnant à
régime variable sont soumis à des épreuves beaucoup plus sévères que les mêmes moteurs utilisés à
régime constant.
Quant aux tensions thermoélastiques qui accompagnent ces variations périodiques de température,
nous pouvons les évaluer, en ne considérant que les contraintes dues à la température, par la relation
suivante (contrainte de compression en superficie de la paroi) :
E α (ΔT f M )
σr = σc = − (éq. P1.227.)
(1 − ν )
En effet, de par la loi de Hooke généralisé, nous avons :
{Réf. 4}
1
(
ε r = E σ r − ν (σ c − σ z )) + α ΔT
1
ε c =
E
(σ c − ν (σ r − σ z )) + α ΔT
1
ε z =
E
(σ z − ν (σ r − σ c )) + α ΔT
Hypothèses :
[H1] : plaque mince, d’où : σ z = 0
[H2] : milieu semi infini (encastrement sur le, pourtour), d’où : ε c = ε r = 0
E α ΔT (1 + ν ) E α ΔT
σr =σc = − =− (contrainte de compression)
(1 − ν )
2
(1 − ν )
Et dans notre cas :
ΔT ΔT f M