CD-DTU V2 - Edition 150 - Décembre 2007

Document : NF P74-203-2 (DTU 59.3) (mai 1993) : Peinture de sols - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Indice de classement : P74-203-2)

NF P 74-203-2
Mai 1993

DTU 59.3
Travaux de bâtiment - marchés privés

Peinture de sols
Partie 2 : cahier des clauses spéciales
E : Building works - Private contracts - Paint work for floor - Part 2 : Special clauses
D : Bauarbeiten - Private Baukontrakte - Bodenanstrichfarben - Teil 2 : Sondervorschriften

Statut
Norme française homologuée par décision du Directeur Général de l'afnor le 5 avril 1993 pour prendre
effet le 5 mai 1993.
Norme reprenant le DTU 59.3 de septembre 1990 sans modifications. L'annexe 1 est contractuelle
(normative).

Correspondance
A la date de publication de la présente norme, il n'existe pas de norme ou de projet de norme européenne
ou internationale sur le sujet.

Analyse
La présente norme propose les clauses administratives spéciales à insérer dans un marché de travaux de
peinture de sols visés par la norme NF P 74-203-1 (référence DTU 59.3).

Descripteurs
contrat, peinturage, peinture, sol, bâtiment, subjectile

Sommaire
• Liste des auteurs
• 1 Objet
• 2 Consistance des travaux

• 2.1
• 2.2
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• 2.3
• 3 Préparation des travaux
• 4 Exécution des travaux
•
• 4.1 Locaux de dépôt pour approvisionnements
• 4.2 Reconnaissance préalable des subjectiles
•
• En cas de non-conformité
• 4.3 Conditions d'application
•
• 4.3.1 Frais de chauffage
• 4.3.2 Cas des produits de peintures à fonctions particulières
• 4.4 Autres dispositions
• 5 Réception des travaux
•
• 5.1 Spécifications
• 5.2 Méthodes d'évaluation
• Annexe 1 méthodes d'essai citées dans l'article 5 du CCS
•
• 1 Méthode n° 1 évaluation de l'aspect
• 2 Méthode n° 2 appréciation visuelle de la couleur
• 3 Méthode n° 3 contrôle de l'adhérence
• 4 Méthode n° 4 contrôle des épaisseurs
•
• 4.1 Subjectile à base de liants hydrauliques et bois
• 4.2 Subjectiles métalliques
• 5 Méthode n° 5 insensibilité à l'eau

membres de la commission d'étude du DTU 59.3 relatif aux travaux de peinture de sols
Animateur : Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB)
Rédacteurs : MM. ACREMAN (CSTB) et FLIPO (UNPVF)
Membres :
MM.
• BALCON, représentant la Société de Contrôle Technique et d'Expertise de la Construction (SOCOTEC)
• BELILOS, représentant le Laboratoire National d'Essais (LNE)
• BONHOMME, représentant le Centre Technique National et International des APAVE (CETEN/APAVE)

Mme CLIQUET, représentant le Bureau VERITAS

MM.
• CLAUZON, représentant l'Union Nationale de la Maçonnerie (UNM)
• CORBEL et DAUXAIS, représentant la Société Plasdox
• CRESSON, représentant le Centre Expérimental de Recherches et d'Etudes du Bâtiment et des Travaux publics (CEBTP)
• DESLANDRES, représentant la Fédération Nationale du Bâtiment (FNB)

Mme GABRIEL et MM. FALIEU, FLIPO, JONVILLE et RIGOLOT, représentant l'Union Nationale des Peintres-Vitriers de France
(UNPVF)
MM.
• JARDRY, représentant l'Union Nationale des Fédérations d'HLM (UNFHLM)
• JANMOT, représentant le Bureau de Normalisation des Peintures et Vernis (BNPV)
• L'ANTOINE, LEFEBVRE et TEZENAS du MONTCEL, représentant la Fédération des Industries des Peintures, Vernis et
Couleurs (FIPEC)
• LUCAS, représentant l'Office National d'Homologation des Garnitures de Peintures Industrielles (ONHGPI)
• MOREAU, représentant l'Association Française de Normalisation (AFNOR)
• NOVAK, représentant la Société Sika

Mme ROUX, représentant le Centre Technique du Bois et de l'Ameublement (CTBA)

MM.
• UNGER, représentant le Centre d'Assistance technique et de Documentation (CATED)
• VAUTROT, représentant l'OPAC de la Ville de Paris

1 Objet
Le présent Cahier des Clauses Spéciales a pour objet de définir les clauses administratives spéciales aux marchés privés de mise
en oeuvre des peintures de sols, exécutés en application des prescriptions du Cahier des Clauses Techniques du DTU 59.3 .
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2 Consistance des travaux

2.1
Les travaux de peinture de sols comprennent :
a la fourniture des produits propres à l'exécution des travaux ;
b la fourniture de l'outillage et du matériel d'exécution ;
c les travaux préparatoires ( cf. art. 4.2 du Cahier des Clauses Techniques ) ;
d l'application des produits suivant les prescriptions du Cahier des Clauses Techniques du DTU 59.3 et des documents
particuliers du marché ;
e la protection des ouvrages et/ou le nettoyage des salissures occasionnées par l'intervention du peintre.

2.2
Ne sont pas compris dans les travaux de peinture de sols, sauf prescriptions dans les Documents Particuliers du Marché :
a l'emploi des produits de peinture de teintes vives. On entend par peinture de teintes vives des peintures autres que le gris,
l'ocre, le vert moyen et le jaune signalisation 1 .
b 1
c En effet, l'emploi de produits de peinture de teintes vives peut être à l'origine de problèmes technico-économiques (coût des
pigments variant de 1 à 25, compatibilité pigment-liant, augmentation du nombre des couches).
d
e
f En cas de peintures de teintes vives, les DPM devront préciser les prescriptions spécifiques ;
g les travaux dits de « décoration » impliquant notamment des tracés et rechampissages décoratifs (polychromie) ;
h l'emploi de produits spéciaux destinés à des fonctions spécifiques ;
i les travaux préparatoires complémentaires des supports, tels que définis à l' article 4.2 du Cahier des Clauses Techniques du
DTU 59.3 ;
j les opérations nécessaires à l'obtention d'un résultat esthétique amélioré consistant généralement en la réalisation d'un
rebouchage partiel ou d'un lissage en plein des supports à l'aide de produits adaptés ( cf. art. 4.3.1.1 du Cahier des Clauses
Techniques ).

2.3
Ne font pas partie des travaux de mise en oeuvre des peintures de sols :
a les travaux rectificatifs de la compétence des autres corps d'état ;
b les nettoyages consécutifs aux travaux exécutés par les autres corps d'état ;
c les protections d'ouvrages d'autres corps d'état ;
d les raccords estimés nécessaires par le maître d'oeuvre suite à l'intervention d'autres corps d'état ;
e la dépose et la repose nécessaires des appareillages.

3 Préparation des travaux

L'entrepreneur dispose de 15 jours pour réaliser les surfaces de références prévues à l' article 5.3.2 du Cahier des Clauses
Techniques .
Ces surfaces de référence doivent être approuvées par le maître d'oeuvre au plus tard 8 jours après leur achèvement ; au-delà le
délai contractuel est prolongé d'autant.

4 Exécution des travaux

Le délai contractuel débute 30 jours après réception de l'ordre de service de commencer les travaux.
L'état du local ou son encombrement doit permettre un travail en continu de l'applicateur de peintures.
Si le déroulement des travaux (du fait d'autres corps d'état) n'est pas conforme au planning approuvé, l'entrepreneur de peinture
est en droit de présenter une réclamation.
Si l'état du chantier suscite des réserves de la part de l'entrepreneur, il en avise par écrit le maître d'oeuvre qui, avant tout début
des travaux, décidera, après un examen contradictoire, de la mise en conformité éventuelle.
Un nouvel ordre de service fixera, s'il y a lieu, une nouvelle date de début du délai contractuel.

4.1 Locaux de dépôt pour approvisionnements

Sauf dispositions contraires des Documents Particuliers du Marché, sont à la charge du maître d'ouvrage :
• la mise à disposition de l'entrepreneur des locaux nécessaires au dépôt sur chantier des approvisionnements des produits de
peinture ;
• le chauffage éventuel de ces locaux.

4.2 Reconnaissance préalable des subjectiles

Avant la date prévue par le marché ou par l'ordre de service pour procéder à l'application des produits de peintures, l'entrepreneur

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doit s'assurer que les subjectiles sont conformes aux dispositions du marché et à celles des documents approuvés par le maître
d'oeuvre. Il note tous les défauts constatés et les cas de non-conformité avec les documents particuliers du marché et avec les
prescriptions de l'article du Cahier des Clauses Techniques .
Dans le cas de travaux sur subjectiles anciens revêtus ou non, l'entrepreneur effectue un examen préalable pour définir la nature et
l'importance des travaux préparatoires et d'apprêts et soumet sa proposition au maître d'ouvrage. Pour cela, l'entrepreneur doit
avoir libre accès au chantier et la possibilité de procéder à des essais.

En cas de non-conformité
L'entrepreneur mentionne, en regard de ses constatations, la nature des travaux supplémentaires nécessaires relevant de sa
spécialité.
Il avise par écrit le maître d'oeuvre qui, avant tout début d'exécution des travaux, décidera, après un examen contradictoire avec les
corps d'état intéressés, de la mise en conformité éventuelle, laquelle pourra faire l'objet d'un ordre de service dont l'entrepreneur de
peintures est informé. Cet ordre de service modifie, par conséquent, la date de fin des travaux de peinture.

4.3 Conditions d'application

L'application des produits de peinture est assujettie à la satisfaction des clauses suivantes :
• température ambiante : > 8 °C ( cf. art. 4.1 du Ca hier des Clauses Techniques ),
• humidité ambiante : < 70 % HR ( cf. art. 4.1 du Cahier des Clauses Techniques ),
• température du support : > + 5 °C ( cf. art. 4.1 d u Cahier des Clauses Techniques ),
• humidité du support : < 4 % en masse ( cf. art. 3.1.2 du Cahier des Clauses Techniques ) dans le cas de liants hydrauliques et
14 % dans le cas du bois.

4.3.1 Frais de chauffage

Les frais correspondant au séchage et au chauffage des locaux sont répartis dans les conditions prévues par la norme NF P 03-
001 Marchés privés - Cahiers types - Cahier des Clauses Administratives Générales applicable aux travaux de bâtiment faisant
l'objet de marchés privés (annexe A, art. 3.3) .

4.3.2 Cas des produits de peintures à fonctions particulières

Les fonctions à remplir par ces produits ainsi que les conditions d'application doivent être définies dans les Documents Particuliers
du Marché.

4.4 Autres dispositions

La famille des produits de peinture, par référence à la norme NF T 36-005 , est soumise par l'entrepreneur à l'approbation du
maître d'ouvrage.

5 Réception des travaux

La réception doit intervenir avant la mise en service des sols.
Si les sols sont utilisés avant la réception, celle-ci est réputée acquise.
La réception porte principalement sur les trois critères suivants :
1 comparaison visuelle des éprouvettes référence de couleur et de l'ouvrage.
2 Cette comparaison peut être complétée par une appréciation des écarts colorimétriques par rapport à l'échelle des gris
( norme NF G 07-011 ) ;
3 conformité de l'aspect de l'ouvrage aux surfaces de référence agréées par le maître d'oeuvre ;
4 des essais physiques et chimiques comprenant éventuellement :
• résistance à l'arrachement par traction,
• contrôle de l'épaisseur du revêtement,
• insensibilité à l'eau.

5.1 Spécifications
Les spécifications sont données dans le tableau ci-après :

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5.2 Méthodes d'évaluation

Les méthodes d'essais nécessaires sont données en annexe au présent Cahier des Clauses Spéciales .

Annexe 1 méthodes d'essai citées dans l' article 5 du CCS

1 Méthode n° 1 évaluation de l'aspect

Les observations sont faites à 2 m avec un éclairage normal.
L'aspect de surface est matérialisé par des surfaces de référence.Nota
Le film couvre le subjectile, lui apporte une couleur.
L'état de finition reflète celui du subjectile.

2 Méthode n° 2 appréciation visuelle de la couleur

La dérive éventuelle de la couleur d'un revêtement est évaluée par comparaison visuelle des éprouvettes échantillons de couleur
définies à l' article 5.3.1 du Cahier des Charges et le revêtement en oeuvre à réceptionner.
L'observation est réalisée conformément à la norme NF T 30-061 « Comparaison visuelle de la couleur des peintures » .
L'échelle des gris ( NF G 07-011 ) est couramment utilisée comme moyen de cotation de l'écart de couleur. Le rendu de la couleur
pouvant être affecté par les couches précédentes (apprêts, couches intermédiaires...), il est indispensable de vérifier, au moment
de la réception, qu'il n'y a pas dérive entre les éprouvettes échantillons de couleurs et les surfaces de référence exécutées par le
peintre au sens de l' article 4.3.2 . Pour la même raison, les écarts admissibles varient avec l'état de finition recherché.

3 Méthode n° 3 contrôle de l'adhérence

Cette méthode est une transposition « chantier » de la norme NF T 30-062 .
Ce contrôle ne peut être appliqué que sur les surfaces planes, lisses et sèches.
Coller, à l'aide d'une colle cyanoacrylique, 7 plots de 50 mm de diamètre.
Après consolidation, inciser la périphérie du collage à l'aide d'une pointe à tracer.
Après 3 heures, exercer sur le plot une traction perpendiculaire au subjectile et noter, en newtons, la force nécessaire pour
arracher chaque plot. L'appareil doit être muni d'un système à double rotule.
Calculer la contrainte en MPa.
Faire la moyenne arithmétique après avoir supprimé les valeurs non significatives.Nota

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• Sur bois, aucune valeur ne peut être fixée, la rupture doit entraîner des fragments du subjectile.
• Sur subjectiles poreux, la rupture adhésive n'est pas admise, elle doit être cohésive au niveau du subjectile.
• Sur métaux et subjectiles non poreux, la rupture est soit adhésive, soit cohésive.

4 Méthode n° 4 contrôle des épaisseurs

Plusieurs méthodes sont utilisées en fonction de la nature du subjectile.

4.1 Subjectile à base de liants hydrauliques et bois

Méthode au comparateur suivant la norme NF T 30-122 « Peintures - Détermination de l'épaisseur du feuil sec - Méthode du
comparateur » .
Cette méthode est destructive mais donne de bons résultats sur les subjectiles durs.
Repérer les emplacements de mesure par une croix faite de 2 traits perpendiculaires (longueur 10 cm).
Effectuer une mesure de zéro, puis détruire, à l'aide de solvants, le revêtement et reprendre la mesure.
Les subjectiles rugueux entraînent une erreur systématique.
Méthode au microscope sur écaille de peinture
• Prélever une écaille ou un éclat comportant à la fois un morceau du subjectile et de la peinture.
• Réaliser un enrobage si nécessaire.
• Mesurer au droit de la cassure, ou du polissage, dans le cas d'enrobage, l'épaisseur de chaque couche et l'épaisseur totale.
• L'utilisation du bleu de méthylène permet d'augmenter la précision.

4.2 Subjectiles métalliques

Subjectiles ferrifères
Utiliser les appareils magnétiques ou à courant de Foucault conformes à la norme NF T 30-124 « Peintures - Détermination de
l'épaisseur du feuil sec - Méthodes instrumentales non destructives » .
Subjectiles métalliques non magnétiques
Utiliser les jauges à courant de Foucault ( norme NF T 30-124 ) ou les mesureurs d'épaisseur à ultra-sons.

5 Méthode n° 5 insensibilité à l'eau

L'essai consiste à mettre en contact du revêtement une éponge imbibée d'eau pendant 1 heure.
Utiliser une éponge synthétique de dimensions proches de : diamètre 50 mm, épaisseur 10 mm.
Imbiber celle-ci dans de l'eau déminéralisée à la température ambiante.
Essorer légèrement l'éponge et la plaquer contre le revêtement pendant le temps prescrit. Utiliser pour cela un verre de montre et
un ruban adhésif.
A l'issue du temps, enlever le dispositif et laisser sécher 30 minutes.
Examiner le revêtement pour déceler d'éventuelles altérations. Juger à l'ongle la différence de dureté entre la zone en contact avec
l'éponge et celle non soumise à l'eau.
Aucune altération ne doit être constatée.
Liste des documents référencés
#1 - NF P74-203-1 (DTU 59.3) (mai 1993) : Travaux de bâtiment - Peinture de sols - Partie 1 : Cahier des clauses techniques +
Amendement A1 (octobre 2000) (Indice de classement : P74-203-1)
#2 - NF P03-001 (décembre 2000) : Marchés privés - Cahiers types - Cahier des clauses administratives générales (CCAG)
applicable aux travaux de bâtiment faisant l'objet de marchés privés (Indice de classement : P03-001)

Liste des tableaux

Tableau de l'article : 5.1 Spécifications

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