Recettes F Et NF
Recettes F Et NF
Recettes F Et NF
Rapport sur la
Performance de la Gestion des Finances Publiques
(Version définitive)
24 juin 2008
Table des matières
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 2
Equivalence Monétaire1
Unité monétaire : Ouguiya
1 Euro = 366,76 Ouguiya (20 juin 2008-vente)
1 US $ = 236,96 Ouguiya (20 juin 2008-vente)
Poids et mesures
Système métrique
1
Source : BCM www.bcm.mr
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 3
Liste des abréviations
2
Rattaché au Secrétariat général du gouvernement pour contrôler les dépenses du MEF
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 4
DI Direction de l’informatique (absorbée par la DGB en 2007)
DPAE Direction de la Prévision et de l’Analyse Economique
DRASS Direction Régionale de l’Action Sanitaire et Sociale
DREN Direction Régionale de l’Education Nationale
DRI Dépenses à Règlement Immédiat
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
DTCP Direction du Trésor et de la comptabilité Publique3
EP Entreprises Publiques
EPA Etablissement Public à Caractère Administratif
EPIC Entreprises Publiques à Caractère Industriel et Commercial
FAD Fonds Africain de Développement
FADES Fonds Arabe de Développement Economique et Social.
FED Fond Européen de Développement
FIDA Fonds International de Développement Agricole
FKDEA Fonds Koweitien pour le Développement Economique Arabe
FMI Fonds Monétaire International
FNRH Fonds National de Revenu des Hydrocarbures
FRD Fond Régional de Développement
FRPC Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance
FSD Fonds Saoudien de Développement
GTZ Gesellschaft fuer teknische Zusammenarbeit
GFP Gestion des Finances Publiques
GFS Statistiques des Finances Publiques
IDA Investment Development Agency (BM)
IDEN Inspection Départementale de l’Education Nationale
IGE Inspection Générale d’Etat
IGF Inspection Générale des Finances
INTOSAI Organisation Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des
Finances Publiques
IRDM Initiative pour la Réduction de la Dette Multi-latérale
JICA Japan International Cooperation Agency
LF Loi de Finances
LFR Loi de Finances Rectificative
LR Loi de Règlement
MDA Ministères, départements et agences
MDAT Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire
MDRI Multilateral Debt Relief Initiative (Annulation dette multilatérale)
MDTF Multi Donor Trust Fund
MEF Ministère de l’Economie et des Finances
MEN Ministère de l’Education Nationale
MFPMA Ministère de la Fonction Publique et de Modernisation de l’Administration
MCJS Ministère de la culture, jeunesse et sport
MS Ministère de la Santé
OMC Organisation Mondiale du Commerce
ONG Organisme non Gouvernemental
ONS Office National de la Statistique
PAFIEM Programme d’appui aux administrations financières et économiques en
Mauritanie (coopération française)
PARPEF Projet d’appui au renforcement de la programmation économique et
3
Devenue la DGTCP en 2007
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financière
PAS Programme d’Appui à l’Ajustement Structurel
PEFA Public Expenditure and Financial Accountability
PIB Produit Intérieur Brut
PIP Programme d’investissement public
PFM-PR Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques
PLF Projet de loi de finances
PNG Position Nette du Gouvernement
PNP Personnel non permanent
PNUD Programme des Nations- Unies pour el Développement
PPTE Pays Pauvres Très Endettés
PRCSP Projet de Renforcement des Capacités du Secteur Public
PRECASP Projet de Renforcement des Capacités du Secteur Public4
RACHAD Réseau Automatisé de Chaîne de la Dépense
RDP Revue des Dépenses Publiques
REF Rapport Economique et Financier
RGCP Règlement général de la Comptabilité Publique
RIM République Islamique de Mauritanie
ROFE Rapport sur les Opérations Financières de l’Etat
SCAC Service de Coopération et d’Action Culturelle (France)
SGG Secrétariat Général du Gouvernement
SEM Société d’Economie Mixte
SN Société Nationale
SNDE Société Nationale de l’Eau
SNIM Société Nationale Industrielle et Minière
SOMELEC Société Mauritanienne d’Electricité
SYSCOA Système Comptable Ouest- Africain
TOFE Tableau des Opérations Financières de l’Etat
TPO Transfert du pouvoir d’ordonnancement
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UAEL Union des Associations des Elus Locaux
UE Union Européenne
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest –Africaine
UM/MRO : Unité monétaire nationale (Ouguiya)
USAID Agence Américaine pour le Développement International
4
Remplace le PRCSP depuis 2006
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 6
Avant - Propos
Ce rapport sur la performance de la gestion des finances publiques a été financé par la
Commission Européenne. Il a été rédigé par une équipe conjointe de DFC SA de
Barcelone5, Espagne et d’ATC- Consultants de Vienne, Autriche. L’équipe était
composée de Giovanni Caprio, chef d’équipe, d’Esther Palacio, experte en finances
publiques, d’Alain Kerrec, économiste et expert de la Mauritanie et de Mohammed
Moulaye, expert local6.
5
Leader du Consortium pour le Lot 11 des Contrats Cadres
6
Giovanni Caprio et Esther Palacio ont déjà réalisé plusieurs évaluations de la performance de la GFP
en utilisant le cadre PEFA (dans d’autres pays). M. Kerrec est économiste de formation et a travaillé sept
ans en Mauritanie (dont cinq en tant que conseiller du Directeur du Budget). M. Moulaye est spécialiste
des finances publiques et ancien ministre des finances de la Mauritanie.
Résumé de l’évaluation
1. La crédibilité du budget s’est améliorée mais elle reste encore limitée. Même si des
progrès sont visibles quant au processus d’exécution budgétaire durant la période
2005-2007, celui-ci reste partiellement crédible du fait de la capacité limitée d’exécution
des dépenses primaires totales inscrites au budget. Si des données relatives au stock
d’arriérés sur les dépenses ont été générées au cours des trois dernières années et si
ce stock a été considérablement réduit, l’absence d’information exhaustive sur le stock
récent des arriérés et le manque de données fiables pour le suivi de ce stock nuisent
également à la crédibilité du budget.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 8
insuffisants et inefficaces et les activités de contrôle et d’inspection internes des
dépenses non salariales consistent essentiellement en un contrôle de la viabilité
budgétaire des dépenses des ministères. Elles sont associées au contrôle plus
traditionnel de la régularité des pièces justificatives et sont peu efficaces dans
l’ensemble même si le système de contrôle interne a été récemment déconcentré (et
bénéficie de l’introduction du système intégré de gestion des dépenses). En outre, si
diverses mesures sont prévues pour le contrôle des engagements des dépenses, elles
sont souvent contournées dans la pratique par l’utilisation massive de procédures
simplifiées ou d’urgence. Quant aux activités de vérification interne, elles sont
simultanément assumées par plusieurs corps d’inspection qui disposent de moyens
limités. En outre elles sont caractérisées par un niveau insuffisant de coordination et
des chevauchements dans leurs attributions.
6. Les dispositions relatives à l’examen des finances publiques et aux mesures de suivi
par les responsables concernés ne sont que partiellement opérationnelles. Les
vérifications externes réalisées par la Cour des Comptes restent limitées dans la
pratique et ne mettent pas l’accent sur les aspects systémiques. Elles exercent
essentiellement un contrôle de régularité conforme aux normes internationales et sont
assorties de rapports de vérification intégrant les réponses des entités auditées aux
recommandations formulées. Le Parlement en prends connaissance depuis 2007 mais
le fait avec un retard considérable et ne les examine pas. L’absence de contrôle des
rapports de vérification externe par le pouvoir législatif constitue une insuffisance au
niveau de la gestion des finances publiques. Néanmoins, le Parlement examine et
adopte la Loi de Règlement s’appuyant sur les vérifications accomplies par la Cour des
Comptes. Toutefois, l’examen du budget par le pourvoir législatif n’est pas approfondi et
n’engage pas des débats étendus même si des recommandations sont formulées à
l’endroit de l’exécutif qui met en œuvre certaines d’entre elles.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 9
ii) Évaluation de l’incidence des insuffisances de la gestion des finances
publiques7
La prestation efficace des services publics bénéficie d’un bon suivi et gestion de la
trésorerie, des dettes et des garanties. Toutefois la prestation des services publics
souffre de l’insuffisance des contrôles des états de paie, du fonctionnement inefficace
des systèmes actuels de passation de marché publics et des insuffisances au niveau
des systèmes de contrôle interne des dépenses non salariales. L’inefficacité des
systèmes de vérifications interne et externe ainsi que de la très faible proportion de
l’aide gérée sur la base des procédures nationales ont également un effet négatif sur
cette prestation.
En conclusion, on peut noter que de nombreuses insuffisances ont été identifiées par
l’évaluation PEFA en RIM au niveau des six dimensions d’un système de GFP.
Certaines de ces insuffisances sont déjà connues et des mesures de correction sont en
7
Le lien plus détaillé entre la gestion des finances publiques en RIM et les trois objectifs budgétaires est
établi dans les deux tableaux de l’Annexe 1.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 10
cours. Plusieurs ont été réalisées depuis 2005 et d’autres sont en cour de réalisation.
Afin d’éviter que ces insuffisances ne portent atteinte au développement du pays et au
programme de réduction de la pauvreté, l’application de ces mesures devra continuer.
Des mesures additionnelles et/ou nouvelles pourront également être considérées sur la
base de l’exercice PEFA. Dans ce contexte, le leadership du gouvernement qui n’a pas
fait défaut depuis 2005 demeure incontournable pour le succès des réformes de GFP.
Ces actions ne figurent pas dans d’un programme national de réforme des finances
publiques proprement dit mais sont intégrées dans le CSLP, dans le Programme
d'équipement, de modernisation, d'informatisation et de renforcement des capacités
des services (PREMIER) du MEF et dans les programmes d’appui des partenaires au
développement (notamment le programme PRECASP de la BM et les assistances
techniques fournies par les coopérations bilatérales française et allemande). Le pilotage
et le suivi des réformes par l’Administration Centrale se fait notamment autour des
plans d’action des départements ministériels concernés (essentiellement celui du MEF),
mais aussi de la matrice des engagements pris avec le FMI qui est entièrement
intégrée dans le plan d’action du Gouvernement et constitue une sorte de pierre
angulaire de ces initiatives de réforme. Le dispositif institutionnel mis en place contribue
au processus de planification, d’exécution et d’appropriation des réformes par
l’Administration Centrale mais ne favorise pas la coordination avec les partenaires
techniques et financiers voulant soutenir ces efforts. Des pistes de solution ont été
identifiées à l’occasion du groupe consultatif et un dialogue s’initie depuis lors autour
des questions majeures de finances publiques.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 11
TABLEAU 1 : LA SÉRIE D’INDICATEURS DE HAUT NIVEAU SUR LA GFP EN RIM
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 12
1. Introduction
Le Gouvernement de la RIM a réalisé en 2002 avec l’appui des partenaires au
développement et de la société civile, un exercice d’évaluation et de diagnostic du
système de gestion des finances publiques8 qui a servi de base à toute une série
d’actions d’urgence et de réformes de plus longue haleine. Ces programmes de
réforme sont soutenus au plan technique notamment par le FMI, la Banque mondiale
(PRECASP) et les coopérations française et allemande. Dans le cadre de la mise en
oeuvre du 10ème FED, la Commission Européenne (CE) examine actuellement pour sa
part la faisabilité d’appuis budgétaires conséquents tant général que sectoriels et
soutiendra ces appuis par un important programme de renforcement institutionnel et
des capacités, destiné pour une large part à la Modernisation de l’Etat. Cet appui visera
à consolider les appuis actuels et à les amplifier, en liaison avec les instances de
coordination, globale et sectorielles qui seront mises en place et développées, dans la
lettre et l’esprit de la Déclaration de Paris de 2005.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 13
respectifs de l’Agence Française de Développement, M. Didier Grébert, Mme Françoise
Gianviti du SCAC et M. Rainer Geppert de la GTZ (Allemagne), Mme. Narjess Saidane
Représentant Résident adjoint du PNUD, ainsi que des représentants de la CE, de la
GTZ, de la coopération française, et de la Banque Mondiale, étaient également
présents à l’atelier.
La CE, point focal du côté des bailleurs des fonds associés à l’exercice a bien préparé
la mission de terrain en organisant un atelier de sensibilisation à l’exercice PEFA et sa
méthodologie de travail10, participant à la préparation des rendez-vous avec le bureau
de l’Ordonnateur National et en mettant à la disposition de l’équipe une documentation
exhaustive ainsi qu’une liste des contacts. Des représentants de la CE ont souvent
participé aux réunions de l’équipe avec les services de l’Administration Centrale.
10
M. Olivier Sherpereel, expert en planification et appui budgétaire à la DCE, a animé cet atelier.
11
Frans Ronsholt et Franck Bessette sont les principaux contacts au Secrétariat.
12
PEFA Secrétariat, Lignes directrices et sources d’information pour faciliter la notation des indicateurs,
Dernière version de février 2007, www.pefa.org
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 14
qualitatives et de toute l’information requise pour la notation. En fait, ces questions ont
d’abord été introduites dans le cadre des exercices de l’atelier. Elles ont été bien reçues
par les participants qui ont fourni bon nombre d’informations utiles durant les séances
de travaux pratiques de ce dernier. Par la suite ces questions ont été utilisées de façon
systématique pour chaque indicateur durant les diverses séances de travail et les
entretiens réalisés avec les structures concernées13. Les informations ainsi recueillies
ont été complétées par la revue des sources primaires (documents du budget, rapport
d’exécutions, TOFE, etc.) et par la revue des sources secondaires (diverses
évaluations et études dans le domaine de la gestion des finances publiques, les revues
des dépenses publiques et autres textes disponibles)14. Les communications
spécifiques des structures ont été utilisées et citées comme sources dans le rapport
uniquement quand celles-ci n’étaient pas disponibles au niveau des sources primaires
et secondaires. Dans ce cas et dans la mesure du possible, elles ont été corroborées
par une communication d’une autre structure ou d’un bailleur.
ADMINISTRATION CENTRALE
dont :
a) Ministères, départements, et
entités déconcentrées
b) Etablissements Publics à
Caractère Administratif (EPA- ou
Agences publiques autonomes)
Administrations décentralisées
(216 communes)
13
Dans l’ensemble l’équipe est de l’opinion que l’utilisation des Guidances (ou Lignes directrices de
2007) et de la série de questions a sans aucun doute facilité l’exercice et contribué à une plus grande
efficacité de ce dernier
14
Voir la bibliographie en annexe
15
IMF, GFS Manuel, Chapitre 2, 2001
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 15
Les opérations des EPA (établissements publics à caractère administratif) qui sont des
agences publiques autonomes ne sont pas consolidées avec les données du budget de
l’Administration Centrale. Toutefois, leurs opérations budgétaires consolidées sont
publiées dans le budget annexe du Budget Consolidé d’Investissement comme requis
par la loi16. Les EPA reçoivent des transferts de l’Administration Centrale qui ont
représenté environ 16.6 milliards d’Ouguiya en 200717. Ils ont également leurs
ressources propres18. Les 216 communes mauritaniennes ont reçu des transferts de
l’Administration Centrale qui ont représenté moins de 1% du budget total du
gouvernement général en 2007. En fait, les collectivités locales n’ont été intégrées
dans l’exercice que sous l’angle des transferts financiers de l’Administration Centrale
dont elles sont bénéficiaires. Dans l’ensemble la situation quant à la répartition des
ressources budgétaires du Gouvernement Général entre les diverses entités
mentionnées n’a pas beaucoup variée ces dernières années avec l’Administration
Centrale absorbant plus de 90% de ces ressources. Le tableau qui suit montre
l’importance relative de chacune de ces catégories pour l’exercice 2007 :
(**) La plupart de ces entités sont effectivement des EPA bien que la liste comprenne environ une demi-
douzaine d’entités qualifiées de Groupement d’Intérêt Public et d’EPIC (Etablissement Publics à
Caractère Industriel et Commercial).
(***) Ce montant représente en fait le transfert de 2.6 milliards d’Ougiya au Fonds Régional de
Développement et exclut les recettes propres des collectivités territoriales (relativement marginales)
16
Budget Consolidé d’Investissement, Annexe à la LF – 2007. La Loi No. 78-011 du 19 janvier 1978
portant loi organique relative aux lois de finances prévoit en son article 12 que toutes les opérations
financières des EPA doivent faire l’objet d’un budget annexe au budget de l’Etat.
17
Budget Consolidé d’Investissement (2007), déjà cité, page 73
18
Ces ressources ont représenté environ 2,96 milliards d’Ouguiya en 2007 (BCI, 2007), Idem
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 16
2. Données générales sur le pays
L’objectif de cette section est de fournir des éléments d’information sur la République
Islamique de Mauritanie dont le système de gestion des finances publiques est évalué,
afin de permettre une bonne compréhension du contexte plus large dans lequel
s’inscrivent les réformes de ce système, ainsi que les principales caractéristiques du
système de gestion des finances publiques du pays.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 17
Ce rétablissement récent des grands équilibres macroéconomiques associé à des
recettes pétrolières dès 2006 a créé des perspectives économiques générales plutôt
positives sur le moyen terme. Les perspectives sur le moyen terme des recettes
budgétaires en particulier sont également encourageantes (CBMT). Toutefois, il
conviendrait de nuancer ces perspectives du fait de la surévaluation au départ des
prévisions des recettes pétrolières. Il faudrait signaler également dans ce contexte que
les effets de la chute de la production pétrolière ont bénéficié d’une conjoncture
favorable caractérisée par la hausse des cours du brut et ainsi que par la bonne tenue
des exportations de l’or et du fer.
19
FMI, République Islamique de Mauritanie, Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, janvier
2007
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 18
2.2 DESCRIPTION DES OBJECTIFS BUDGETAIRES
Des données encore préliminaires pour 2007 font état d’une situation plus nuancée par
rapport à l’année précédente dans la mesure où les dons n’ont pas eu un caractère
exceptionnel. Les recettes internes (non pétrolières) sont relativement comparables à
celles de 2005 tandis que les recettes pétrolières ont fortement diminuées. Les
dépenses totales sont apparemment contrôlées. Néanmoins la masse salariale a
encore augmenté en pourcentage des dépenses totales (voir tableau 5).
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 19
Allocation des ressources. L’éducation, la santé, l’hydraulique, le développement
rural et urbain et les infrastructures constituent des domaines prioritaires du Cadre
Stratégique de Lutte contre la Pauvreté. On remarquera que les dépenses globales
liées à ces domaines sont restées plus ou moins stables en pourcentage des dépenses
totales entre 2004 et 2006 alors qu’en 2007 on note une légère amélioration par rapport
à 2006. Cette évolution globale des secteurs prioritaires s’est accompagnée par une
baisse significative des dépenses relatives pour le ministère de l’intérieur surtout à
partir de 2006. Les dépenses relatives pour la défense ont elles aussi diminuées dès
2006.
Considéré de façon séparée, les dotations budgétaires pour chaque domaine prioritaire
n’ont reflété les priorités du gouvernement que pour l’éducation dans la mesure où elles
ont augmenté entre 2004 et 2007. Cette augmentation est même très significative
quelle que soit l’année de référence de la période considérée. Les dépenses relatives
pour les infrastructures ont varié de façon irrégulière durant la même période. Elles ont
certes augmenté par rapport à 2004 et par rapport à 2006 mais elles ont très
légèrement diminué par rapport à 2005.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 20
Dans un contexte macroéconomique plus général, on notera que la diminution relative
des dotations budgétaires pour certains secteurs prioritaires s’accompagne d’une
diminution significative des recettes pétrolières entre 2006 et 2007 (tableau 3). On
notera par contre que la masse salariale a augmenté de façon significative durant la
même période (tableau 5). Si cette tendance s’accentue sur le moyen –terme l’atteinte
des objectifs et priorités 2006-2010 du CSLP risque d’être en partie compromise.
Le cadre juridique : La gestion des finances publiques en RIM est définie par un cadre
juridique et administratif composé d’un nombre abondant de textes législatifs. Ces
textes ont été assemblés dans plusieurs recueils que l’équipe a pu consulter.
Les principales références législatives et les plus importantes pour la mission PEFA
sont mentionnées ci-dessous :
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 21
TABLEAU 6 : PRINCIPAUX TEXTES JURIDIQUES DE LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES
_ Loi No. 78-011 du 19 janvier 1978 portant loi organique relative aux lois de finances
_ Décret 091-2007/PM fixant les attributions du ministre de l’économie et des finances et l’organisation de
l’administration centrale de son département
_ Ordonnance No 90-09 du 4 avril 1990 portant statut des établissements publics et les sociétés a capitaux
publics, et régissant les relations de ces entités avec l’état
_ Ordonnance 89-012 du 23 janvier 1989 portant règlement général de la comptabilité publique, modifiée
2006
_ Arrêté N° 560/ MF / 98 du 30/8/1998 portant nomenclature détaillée des recettes et dépenses du budget de
l’Etat, des budgets annexes, des comptes de prêts, des comptes d’avances, des comptes de participations
et des comptes d’affectations spéciales (modifié en 2007/prise en compte du Plan Comptable de l’Eta)
_ Loi 2001-039 du 19 Juillet 2001 sur l’apurement des comptes de la comptabilité générale de l’Etat
_ Arrêté 3303 MEF/DGTCP/2007 portant approbation du Plan Comptable de l’Etat conforme au comptable
général et adapté aux spécificités de l’Etat
_ Décret No. 2006-95 PM/2006 du 25 août 2006 portant mise en place d’un système intégré de gestion des
dépenses publiques.
_ Arrêté R-2294 du 11 septembre 2006 fixant la chaîne des opérations de dépenses publiques avec
l’application de RACHAD.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 22
Le Fonds National des Revenus des Hydrocarbures (FNRH)
L’Ordonnance No 2006-008 du 4 avril 2006 porte création d’un Fonds National des
revenus des Hydrocarbures (FNRH) destiné à collecter l’ensemble des revenus de
l’Etat provenant de l’exploitation des ressources pétrolières nationales. Ce fonds est un
compte ouvert au nom de l’Etat mauritanien dans une banque étrangère et les
ressources du FNRH sont ou épargnées ou utilisées pour le financement du budget de
l’Etat. La gestion du FNRH est assurée par le ministre de l’économie et des finances
assisté par un Comité Consultatif d’Investissement.
1. Primature X X
2. Parlement X X
4. MEF X X X
5. Ministères sectoriels X X
X
20
Il convient de signaler que suite au coup d’Etat d’août 2005, il n’y a plus eu de Parlement jusqu’aux
élections législatives du printemps 2007
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 23
également une activité de contrôle de l’exécution budgétaire à travers l’adoption des
Lois de Règlement. La Cour des Comptes effectue un contrôle externe du projet de Loi
de Règlement. Au niveau de la Primature, le PM peut intervenir en amont de la
préparation du projet de LF pour le cadrage puis ensuite pour les arbitrages. En outre,
le Contrôle Financier Central (CFC) est rattaché au Secrétariat Général du
Gouvernement (SGG) pour le contrôle du budget du MEF, des dépenses de solde des
ministères ainsi que le titre 99 des Charges communes.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 24
d’investissements publics, de suivre l’exécution financière et physique des projets et
d’assurer la gestion de la dette extérieure. Elle participe, sous la responsabilité de la
Direction Générale du Budget, à la préparation du CDMT et des projets de lois de
finances. La DGDCE comprend trois directions : La Direction des Stratégies et des
Politiques, la Direction du Financement et du Suivi des Projets et la Direction de la
Dette Extérieure.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 25
Les EPIC sont des entités dont l’activité revêt un caractère industriel ou commercial de
par la production ou la vente de biens ou de services et dont l’organisation et le
fonctionnement sont analogues à ceux des entreprises privées21. Ils sont considérés
comme des agences autonomes dans le cadre de cette analyse. Les SN dont la
SOMELEC, une société produisant l’électricité et la SNDE, la société nationale de l’eau,
sont des sociétés stratégiques du point de vue approvisionnement en service de base à
plus d’un titre tandis que les SEM sont les plus représentatives et les plus importantes
du point de vue économique pour le pays. Le tableau 1 de l’annexe 2 présente les
diverses catégories d’entreprises les plus importantes :
Les trois dernières années ont vu la création de nombreux EPA, résultant soit de la
création d’ancienne direction administrative soit dans une logique d’urgence ou de
projet23.
Les EPA reçoivent une subvention de l’Administration Centrale et nombre d’entre eux
ont des ressources propres. Le même tableau 2 de l’annexe 2 résume pour les divers
types d’EPA le montant des subventions et des recettes propres.
21
Ordonnance No. 90 – 09 du 4 avril 1990 portant statut des établissements publics et des sociétés à
capitaux publics, et régissant les relations de ces entités avec l’état.
22
Ordonnance No. 90-09, idem
23
Une analyse de ces évolutions dans la longue durée serait souhaitable ainsi qu’une réflexion sur leurs
motivations. Une réflexion sur la nécessité d’un nouveau type de support, permettant de mener des
actions avec des cofinancements et dans une durée déterminée contribuerait de façon positive dans ce
sens. D’autres formules comme par exemple le Groupement d’Intérêt Public (GIP) pourraient être
examinées dans ce cadre comme alternative à la multiplication d’EPA.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 26
3. Évaluation des systèmes, des processus et des
institutions des systèmes de gestion des finances publiques
Cette section a pour objet de présenter une évaluation des éléments clés du système
de gestion des finances publiques telle qu’elle ressort des indicateurs, et de rendre
compte des progrès faits pour les améliorer.
(i) Différence entre les dépenses primaires totales réelles et les dépenses
primaires initialement prévues au budget. Au cours des trois derniers
exercices, les dépenses effectives n’ont qu’une seule année (2005)
enregistré un écart correspondant à un montant équivalent à plus de 15%
des dépenses prévues au budget. Pour 2006 et 2007, l’écart s’est
graduellement réduit en passant à 5.3% et 2% respectivement. Ceci étant,
l’année 2005 devrait être considérée comme une année particulière avec le
coup d’état d’août, la dissolution du Parlement et la formation d’un
gouvernement de transition. Ces événements ont entraîné une diminution
d’environ 17% des dépenses primaires totales prévues au budget. En fait si
les dépenses totales budgétisées n’ont pu être dépensées à cause des
événements sus- mentionnés, on notera que ces derniers n’ont eu aucune
incidence sur la variation de la composition des dépenses primaires et sur les
prévisions des recettes pour 2005 ;
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 27
TABLEAU 9 : ÉCARTS DE L’EXECUTION BUDGETAIRE DE LA DEPENSE PRIMAIRE GLOBALE ET DE SA
COMPOSITION EN POURCENTAGE DE LA DEPENSE PREVUE INITIALEMENT AU BUDGET
(a) Écart global de la dépense primaire hors financement extérieur 17.7% 5.3% 2.0%
(b) Variation de la composition de la dépense primaire hors financement
extérieur : La variation est calculée comme étant la valeur moyenne
pondérée de l’écart entre les dépenses effectives et les dépenses
initialement prévues au budget, exprimé en pourcentage des dépenses
prévues dans le budget sur la base da la classification administrative, en 21.6% 9.9% 7.2%
utilisant la valeur absolue de la déviation (*).
Sources : Calculs de la mission sur la base des données des Lois de Finances, des Lois de Règlement et projet de
Loi de Règlement et de RACHAD (DGB, DGTCP du MEF). Pour les détails des calculs voir Annexe 2
Au delà des écarts constatés précédemment entre les dépenses globales prévues et
effectives, il est important d’analyser les variations intervenues dans la composition de
ces dépenses avant de déterminer si le budget initial constitue un document
d’orientation fiable. Cet indicateur évalue l’importance des écarts enregistrés entre les
dépenses primaires prévues et réalisées par rapport aux principales rubriques
budgétaires de la classification administrative. Comme le nombre des entités de la
classification administrative est très élevé, le calcul se centre sur les vingt entités
principales (en termes d’enveloppes budgétaires). Le reste des entités est assimilé à
une seule rubrique budgétaire afin de simplifier l’analyse. Les entités correspondent
pour la plupart aux ministères. Les données utilisées pour évaluer cet indicateur sont
également celles des Lois de Finances (dépenses budgétisées), de la LR (et du projet
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 28
de LR) pour 2005 et 2006 (dépenses exécutées) et RACHAD pour 2007 (dépenses
ordonnancées), les données pour les dépenses exécutées pour 2007 n’étant pas
disponibles au moment de l’évaluation.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 29
performance est visible pour les recettes non- pétrolières et n’est pas due à
l’augmentation du prix du pétrole.
1. RECETTES TOTALES PREVUES (LF) 113 711 181 025 191 170
a. Dont : recettes pétrolières -- 49 140 38 800
2. RECETTES TOTALES RÉELLES 117 369 193 498 188 990 (*)
b. Dont : recettes pétrolières -- 39 045 19 890
4. Taux de réalisation des recettes non pétrolières = (2-b)/ (2-a) -- 117,11% 110,97%
(*) Les données utilisées pour les recettes réelles en 2007 sont préliminaires
Source : Calculs du taux de réalisation par la mission sur la base des données de la DGTCP (MEF).
Les arriérés sont des dépenses ordonnancées donc en principe inscrites au budget et
régulièrement exécutées. La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique (DGTCP) a reçu les éléments justificatifs du paiement et n’a néanmoins pas
procédé à ce paiement à la clôture de l’exercice budgétaire. Le fait d’allonger les délais
de paiement en cours d’année ne constitue pas en soi création d’arriérés et l’objectif de
cet indicateur n’est pas la mesure des délais de règlement mais la mesure du stock en
fin d’exercice. Pour constituer un arriéré de l’année, la dépense doit avoir été liquidée et
ordonnancée avant le 15 décembre, les marchés en cours d’exécution pouvant faire
l’objet de décomptes intermédiaires. Par contre des arriérés peuvent avoir été reportés
d’un exercice antérieur, situation que la Mauritanie a connu jusqu’en 2007. L’analyse
des informations relatives aux arrêtés de fin d’exercice doit toujours prendre en
considération le Décret No.84-189 du 21 août 1984 ainsi que d’une manière générale la
loi No.78-011 du 19 janvier 1978 portant Loi organique relative aux lois de finances. La
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 30
pratique consistant à dissimuler des arriérés en bloquant les paiements au niveau de
l’ordonnancement, courante lorsque la chaîne de la dépense se caractérisait par le
système de l’ordonnateur unique est également rendue difficile depuis la
déconcentration de l’ordonnancement et l’installation du système intégré RACHAD.
(i) Stock des arriérés de paiement sur les dépenses et toute variation récente
du stock. Le gouvernement mauritanien s’était engagé auprès du FMI à
supprimer intégralement les arriérés de paiement de l’Etat au 31/12/2007, y
compris les arriérés hérités des périodes antérieures. L’existence d’un
reliquat non significatif de 600 millions d’ouguiyas environ permet de
considérer l’objectif comme atteint. A partir de 2008, dont l’exercice sera
appuyé sur le système RACHAD intégré de bout en bout l’objectif sera bien
entendu de maintenir les instances de fin d’année au niveau zéro. Le
montant des arriérés et instances de toute nature au 31 décembre 2007
s’élève donc à 600 millions d’ouguiyas ce qui satisfait les recommandations
du FMI et représente un progrès considérable par rapport aux années
antérieures. Les données du TOFE non finalisé de 2007 apparaissent
totalement compatibles avec les informations reçues de la DGTCP.
L’analyse des contributions mensuelles à la couverture du solde par
financement intérieur, extérieur et fluctuation des arriérés confirme
l’évolution des arriérés en cours d’année 2007. Elle fait apparaître en effet
une diminution des arriérés de 9,4 milliards d’ouguiyas en janvier tandis que
la séquence ultérieure apparaît également compatible avec un stock de
départ de 12 milliards d’ouguiyas et un stock final de 600 millions d’ouguiyas
soit moins de 0,3% des dépenses totales de l’année 2007. Il serait toutefois
souhaitable de disposer d’une lecture plus directe du stock d’arriérés à
travers une procédure et un TOFE normalisés toujours identiques. Ceci
permettrait d’établir avec plus de certitude le montant d’arriérés en fin
24
Note relative à l’apurement du budget 2005-DGTCP et TOFE 2005, Note sur l’apurement des arriérés
2006 – DGTCP et TOFE 2006 et Communication de la DGTCP et TOFE 2007
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 31
d’années. Si l’impossibilité de les croiser de manière indiscutable ne permet
pas de considérer ces montant comme définitif, il n’en demeure pas moins
que le stock d’arriérés a considérablement diminués durant ces deux
dernières années (c'est-à-dire de bien plus que 25%) ;
25
Note de la DGTCP du MEF ‘’Evolution du suivi des instances du Trésor’’ (2007)
26
Communication du Directeur de la DGTCP lors de la session de travail du 17 juin 2008
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 32
Réformes
Si la plupart des réformes urgentes qui s’imposaient à la DGTCP concernant la
dépense ont été accomplies avec diligence, plusieurs réformes restent à entreprendre
dont certaines sont en préparation :
• Rattachement d’un nouveau fichier de la solde27 à RACHAD ;
• Mise en place d’une comptabilité patrimoniale, intégrant comptabilité matière et
amortissements des équipements. Il s’agit d’un projet « lourd » qui sera
programmé sur plusieurs années ;
• Instauration d’un audit interne au sein de l’administration de la DGTCP;
• Conception et exploitation d’un système d’optimisation de gestion de trésorerie
et de maîtrise de la PNG ;
• Démarrage d’un programme de déconcentration géographique en installant des
ordonnateurs secondaires et une gestion des lignes de crédit au niveau de
Nouadhibou et de quelques autres régions.
Une nouvelle classification budgétaire compatible avec les normes internationales a été
adoptée depuis 1998 en vertu de l’Arrêté N° 560/ MF / 98 du 30/8/1998 portant
nomenclature détaillée des recettes et dépenses du budget de l’Etat, des budgets
annexes, des comptes de prêts, des comptes d’avances, des comptes de participations
et des comptes d’affectations spéciales (modifié en 2007avce Prise en compte du Plan
Comptable de l’Etat). La classification économique a été utilisée pour présenter les
dépenses de fonctionnement depuis 1999. Bien qu’une classification fonctionnelle ait
été adoptée elle n’a pas été utilisée de façon exhaustive28.
27
Le cahier des charges de ce projet de fichier numérisé unique est actuellement en cours de
préparation au sein du Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration Ce
projet est évoqué dans le cadre de l’évaluation de l’indicateur PI- 18.
28
IMF -Fiscal ROSC (2002), page 10.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 33
2008 ainsi que pour les rapports d’exécution budgétaire (voir PI-24) est pour
l’essentiel conforme aux normes internationales GFS. Le Budget Consolidé
d’Investissement (BCI) se présente sous une classification sectorielle
(Développement Rural, Développement Industriel, Aménagement du
Territoire, Ressources Humaines, Développement Institutionnel et Projets
multisectoriels) et sous -sectorielle. Dans chaque sous-secteur les projets de
référence, leur agence d’exécution, leur source et type de financement de
même que le coût total du projet sont également présentés. En outre le BIC
contient également une présentation des dépenses d’investissements
conforme à la nomenclature budgétaire prévue par la loi. Les Budgets
Annexes couvrant les EPA utilisent une présentation économique très
générale. Le Rapport sur les Opérations Financières de l’Etat (ROFE)
présente les dépenses budgétaires en classification fonctionnelle (10
fonctions)29. Le CBMT 2008-2010 présente également une classification
fonctionnelle du budget en 10 fonctions30.
Réformes
L’application informatique RACHAD est structurée pour l’introduction de la classification
budgétaire fonctionnelle. Dans ce contexte, du point de vue technique le système de
codification reste à définir. L’utilisation de la classification budgétaire fonctionnelle est
prévue pour 200831. Elle requiert également un renforcement des capacités existantes
avec des séances de formation et une meilleure organisation32.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 34
budgétaires, des budgets proposés et des résultats budgétaires des exercices
précédents. L’information contenue dans le ‘’Rapport Economique et Financier’’ ainsi
que dans les commentaires en exergue de la LF 2008 est en fait limitée. Ces
documents auraient du être accompagnés d’un CBMT extrêmement détaillé tant en
termes d’analyse des années antérieures qu’en éléments prévisionnels qualitatifs et
chiffrés. Le CBMT qui aurait dû normalement être transmis au Parlement en annexe au
projet de LF comprend cette information ainsi que des réponses exhaustives au point 1.
Il intègre un TOFE pluriannuel. Ce document n’a pas été transmis officiellement au
Parlement. Outre les informations détaillées sur les recettes et les dépenses les
informations de la documentation budgétaire annuelle sont résumées dans le tableau
suivant :
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 35
(i) La documentation budgétaire satisfait 4 des 9 critères d’information
Cet indicateur a comme couverture l’Administration Centrale comme défini par le Manuel
des Statistiques des Finances Publiques du FMI (2001). Cette définition de l’Administration
Centrale exclut les entités décentralisées ainsi que les entreprises publiques qui sont
couvertes par les PI-8 et PI-9. Dans la terminologie du FMI sus- mentionnée,
l’Administration Centrale comprend toutes les unités au niveau central qui exécutent les
politiques publiques du Gouvernement. Elle inclut essentiellement les ministères,
départements et agences (MDA) qui fonctionnent comme partie du Gouvernement. Dans
le cas de la RIM les établissements publics à caractère administratif (EPA) et les
établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) en tant qu’agences
autonomes sont touchés par cette définition. Toutefois les entreprises publiques et
parapubliques en sont exclues.
(i) Le niveau des dépenses extrabudgétaires (autres que les projets financés
par les bailleurs de fonds) qui ne sont pas incluses dans les rapports
budgétaires:
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 36
Il n’a pas été porté à la connaissance de la mission d’autres dépenses extra-
budgétaires. Actuellement les données de 2007 établissent ces dernières à
5.74% des dépenses totales.
1. EPIC
2. Autre
(ii) Les informations sur les recettes / dépenses liées aux projets financés par les
bailleurs de fonds qui sont incluses dans les rapports budgétaires. Il n’y a pas
de publication spécifique (rapports budgétaires) sur les recettes et dépenses
liées aux projets financés sur ressources externes. Toutefois le TOFE
mensuel d’exécution inclut des informations sur les emprunts extérieurs de
même que sur les dépenses de projets financés par ces emprunts. Cette
information du TOFE se retrouve également dans le Rapport trimestriel sur
les Opérations Financières de l’Etat (ROFE)33 et reflète l’exécution des
projets, elle-même se basant sur les accords de financement entre les
autorités et les bailleurs. Le TOFE (et ROFE) contient également des
informations sur les dons externes destinés au financement de projets. Cette
33
TOFE et ROFE (Source: www.tresor.mr)
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 37
information est incomplète dans la mesure où les montants de l’aide
alimentaire ainsi que l’assistance technique ne sont pas pris en
considération. Par contre, il ne fournit pas des informations sur les dépenses
des projets financés par ces dons. Il n’est donc pas possible d’évaluer le
pourcentage (en valeur) des projets financés grâce à des dons.
(ii) Les informations sur les Note = C : Des informations Le TOFE mensuel d’exécution inclut
recettes/dépenses liées aux complètes sur les des informations sur les emprunts
projets financés par les recettes/dépenses concernant tous extérieurs de même que sur les
bailleurs de fonds qui sont les projets financés grâce à des dépenses de projets financés par ces
incluses dans les rapports emprunts sont incluses dans les emprunts. Cette information du TOFE
budgétaires rapports budgétaires se retrouve également dans le Rapport
trimestriel sur les Opérations
Financières de l’Etat (ROFE)
Réformes
La situation concernant le compte à la BCM qui reçoit des recettes pétrolières (qui
devraient être déposées au FNRH) a été régularisée dans le cadre du budget de 2008.
Ce compte est désormais sous le contrôle de la DGTCP et suit la procédure des
comptes d’affectation spéciale.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 38
l’Administration Centrale)34. Pour 2008, la LF indique que 2.8 milliards d’Ouguiyas sont
prévus. Le FRD créé en 1980 a connu une nouvelle évolution en 2002 avec son
indexation théorique pour l’instant (à compter de 2005) sur l’évolution des recettes du
Budget National. Les modalités de cette indexation et la nature de l’index restent à
préciser. Il convient dans ce contexte de mentionner également la transformation du
FRD (à partir de 2003) en dotation de fonctionnement et d’investissement Les
communes utilisent prioritairement le FRD pour des dépenses de fonctionnement. Les
dotations en investissement sont prioritairement affectées à l’acquisition de matériel et
de véhicules. Cette évolution s’est accompagnée d’un débat important sur la définition
des critères de répartition à retenir et sur les mesures d’accompagnement conditionnant
sa répartition effective35.
34
Environ 1.3% des dépenses totales de l’Administration Centrale sous financement ressources propres
(1.04% des dépenses totales y compris les dépenses financées sur ressources extérieures) (Sources :
LF 2007 et BIC 2007)
35
Note de Travail sur le FRD, Programme de Développement Urbain (financement IDA), Ministère des
Affaires Economiques et du Développement, 5 décembre 2007
36
Les règles de répartition ont été instituées par voie de circulaire en 2003 (Note de Travail sur le FRD,
déjà cité)
37
Idem et séances de travail avec la Direction de la Gouvernance du Ministère de la Décentralisation et
de l’Aménagement du Territoire et avec la Sous -Direction des Collectivités Locale de la DGTCP du MEF
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 39
(ii) Communication en temps voulu d’informations fiables aux administrations
décentralisées sur leurs allocations. Les communes ne sont au courant des
subventions de l’Administration Centrale qu’en février de l’année budgétaire
en cours38 ;
38
Idem
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 40
Réformes
Dans le cadre des réformes, il convient de signaler le nouveau Code des Collectivités
Locales, préparé par le MDAT qui introduit notamment la régionalisation et la réforme
de la fiscalité locale, et qui devrait être soumis très prochainement au Conseil des
Ministres. La réforme de la fiscalité locale s’appuie en partie sur des enquêtes très
détaillées financées par la CE. Les résultats de ces enquêtes ont fait l’objet d’un rapport
exhaustif (version provisoire mars 2008) remis à la DCE. Des études complémentaires
dans le cadre du programme européen d'appui à la décentralisation sont également
prévues.
Il convient également de signaler que la réforme du FRD est à l’étude. Les résultats
sont attendus pour fin 2008. En outre plusieurs actions à entreprendre dans le cadre de
l’exécution du DSRP 2 ont été préconisées pour la décentralisation. Ces actions visent
essentiellement à renforcer le cadre institutionnel et les outils et capacité de gestion
communale.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 41
(ii) Étendue du contrôle de l’administration centrale sur la situation budgétaire
des administrations décentralisées. L’Administration Centrale exerce un
contrôle de légalité des actes des communes à travers la région. Quant à la
situation budgétaire des communes elle est susceptible d’être contrôlée à
tout moment par l’Administration Centrale à travers le percepteur qui
représente le Trésor (et est contrôleur financier) au niveau du département
en conformité avec l’Ordonnance No 87-289 du 20 octobre 1987, art. 78. Ce
percepteur joue le rôle de contrôleur et comptable principal. Actuellement
seulement 22 communes sur 216 (les 13 communes chefs-lieux de région et
les 9 communes de Nouakchott) remettent leurs Comptes Administratifs et
leurs Comptes de Gestion au MADT. Cette information n’est pas utilisée
actuellement pour établir une situation consolidée des risques budgétaires
imputables aux communes39. De ce fait le suivi des communes de la part de
l’Administration Centrale demeure incomplet pour l’instant.
Réformes
Plusieurs actions à entreprendre dans le cadre de l’exécution du DSRP 2 ont été
préconisées pour les entreprises publiques dont une révision des textes légaux
régissant ces dernières de même que l’adoption de codes de bonne conduite. La
standardisation des méthodes de collecte d’informations et de prévisions budgétaires
est également au programme. Dan le même contexte du CSLP, le gouvernement a
décidé d’entreprendre une étude exhaustive sur la bonne gouvernance des entreprises
publiques en RIM. L’étude vise à conduire une réflexion approfondie sur la
gouvernance des EP qui devrait aboutir à la définition d’un cadre global, cohérent, et
coordonné pour la gestion et le contrôle de l’actionnariat de l’Etat dans ces entreprises.
39
Communications de la DGTCP et du MADT.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 42
Il convient également de signaler que des réflexions sont actuellement en cours pour
une extension du contrôle des Contrôleurs Financiers Ministériels sur les EPA et
assimilés.
Les éléments d’information, les modalités d’accès et les supports utilisables ainsi que
les délais d’accès à ces informations sont présentés dans le tableau suivant :
40
Si le TOFE est effectivement accessible aux personnes initiées ayant accès à internet, il n’existe par
contre pas d’information quant à l’exécution des dépenses du budget présentées sous un format
facilement compréhensible (fonctionnel ou économique) ou simplement selon la présentation de la LF
elle-même, ce que RACHAD permettrait très facilement. D’autre part la volonté de communication du
gouvernement se traduit en général par la publication sur le site www.mauritania.mr les autres sites étant
peu consultés.
41
25 millions d’ouguiyas (janvier 2008
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 43
les marchés ayant obtenu une dérogation. Cette publication a
démarré à partir de l’exercice 2007 et beaucoup de commissions
spéciales échappent au contrôle de la CCM et à cette publication.
NON
vi) Ressources mises à Ces informations ne sont pas systématiquement collectées ni
la disposition des publiées mais pourraient dans certains cas être obtenues sur -- NON
unités de service de demande auprès de la direction régionale du ministère concerné.
base (cf. PI-23)
Sources : DGTCP, DGB, Cour des Comptes, CCM, FMI.
Réformes
Un nouveau code des marchés publics est en phase d’adoption, une plus grande
publicité et un meilleur accès à l’information y sont prévus (voir PI-19).
Le plan d’action du MEF pour 2008 prévoit la publication sur le site du Ministère des
principales informations et données concernant l’exécution budgétaire, le suivi des
revenus pétroliers, le TOFE, les données ONS et d’autres données économiques
utiles.
42
Les seuils pour lesquels la CCM est seule compétente dès le stade de l’ouverture des plis, sont
respectivement de 100 millions d’ouguiyas pour les travaux, 50 millions pour les marchés de biens et
services et 4O millions pour les marchés de prestation intellectuelle.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 44
N°86-178 du 29 octobre 1986 instituant un budget consolidé d’investissement, tous
deux modifiés.
Lors de la préparation du budget 2008, dernier budget adopté par le Parlement, pour la
première fois, le MF et le MAED sont fusionnés au sein du MEF. Cette démarche bien
que le Budget d’Etat et le BCI fassent encore l’objet de 2 documents séparés a
grandement facilité la préparation d’un CDMT sur 3 ans, 2008-2010 défini à la fois dans
son esprit et dans son organisation par la communication au conseil des ministres
d’octobre 2007 portant instauration d’un CBMT 2008-2010. A partir d’un cadrage macro
économique global réaliste, hiérarchisant les plafonds ministériels conformément à la
stratégie nationale, et au terme d’un processus intégrant le budget d’investissement et
le budget de fonctionnement43, participatif et interactif en associant les départements
sectoriels, le CBMT a permis l’élaboration d’un programme triennal chiffré et doté
d’indicateurs ainsi que d’un calendrier permettant d’en évaluer les performances44. Le
CBMT est à la fois un texte adopté en Conseil des Ministres, une analyse pro -active de
la situation économique et un programme d’action détaillé.
43
Des expériences de Budget triennal d’investissement ont eu lieu auparavant mais elles ont toujours été
limitées au BCI.
44
Note technique Préparation du CDMT 2008-2010 par la Direction de la programmation du MEF.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 45
sectoriels (hiérarchisation des actions prioritaires alternatives, capacités
techniques et d’absorption, structure des coûts et classification de la
dépense…) , (5) communication des enveloppes (6) plan d’action arbitré et
choix d’indicateurs de performance, (7) conciliation, vérification du respect
des priorités du CSLP, évaluation des charges récurrentes post projet et des
critères de performance. C’est après la soumission d’un CBMT actualisé au
Gouvernement et un pré- arbitrage sur les enveloppes globales de la LF à fin
juin que la circulaire est envoyée aux MDA début juillet. Cette circulaire
budgétaire contraint en principe les MDA à de stricts aménagements de détail
à l’intérieur de leur enveloppe45 ;
.
(iii) Approbation du budget par les autorités législatives dans les délais prévus.
Après finalisation du CDMT46 et des conférences budgétaires, il est procédé
à la finalisation du projet de LF ainsi qu’à l’arrêté du CDMT et à leur adoption
en Conseil des Ministres par le Gouvernement. Ces travaux doivent
s’achever à fin octobre et le projet de LF est soumis au Parlement en principe
accompagné en annexe du BCI et du CBMT47. Le Parlement dispose de 2
mois pour adopter le texte. Le dernier projet de LF pour 2008, n’a pu être
adopté par le Parlement que le 11 janvier 2008. Au cours des 2 années
précédentes, il n’y avait pas de Parlement et donc pas de vote, le CMJD
étant détenteur du pouvoir législatif a néanmoins approuvé le budget à deux
reprises en 2005 et 2006 à chaque fois dans les délais. Au cours des années
antérieures, le projet de LF n’était jamais voté avant le début de l’exercice
concerné.
45
Lors de la préparation du budget 2008, 4 groupes de travail ont été constitués pour mener à bien
l’expérience et encadrer les MDA: un groupe chargé du cadrage macro économique, un second chargé
de la revue des dépenses publiques, le troisième a travaillé sur l’actualisation du PIP et des financements
extérieurs tandis que le dernier groupe était chargé de l’alignement du CBMT et des stratégies
sectorielles
46
CDMT est en principe utilisé dans la rédaction comme le terme générique du processus de
budgétisation pluri- annuelle alors que CBMT est le document spécifique de la Mauritanie
47
Après consultation du Rapporteur Général du Budget à l’Assemblée Nationale et de plusieurs députés,
les documents remis au Parlement avant approbation de la LF 2008 n’ont pas intégré le CBMT.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 46
propositions approuvés par le Conseil des ministres (ou tout globales de la LF à fin juin e la
budgétaires organe équivalent) avant la distribution de la circulaire est envoyée aux MDA
circulaire aux MDA. début juillet. Elle contraint les MDA
à de stricts aménagements de détail
à l’intérieur de leur enveloppe
iii) Approbation du Note = B : Les autorités législatives approuvent le Le budget est approuvé par le
budget par les budget avant le début de l’exercice budgétaire, mais CMJD/Parlement aux dates
autorités un retard de jusqu’à deux mois a été constaté suivantes :
législatives dans pendant l’un des trois derniers exercices. 2006 : avant le 31/12/2005
les délais prévus 2007 : avant le 31/12/ 2006
2008 : 11 janvier 2008
Réformes
La première mise en application du CBMT n’a pas permis de respecter intégralement le
calendrier indiqué, le budget n’ayant été approuvé par le Parlement que le 10 janvier
2008, mais il faut constater un progrès considérable dans l’adoption, l’appropriation et
la mise en œuvre de ce processus nouveau. Les modifications récemment adoptées
dans le calendrier des sessions parlementaires doivent également faciliter le respect
des délais.
48
Le CBMT comprend à la fois une analyse de la situation économique, une méthodologie et un
calendrier d’élaboration du CDMT, l’année 1 (n) du CBMT 2008-2010 et a été adopté en conseil des
ministres.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 47
non concessionnel auprès de la BID49. Une analyse de viabilité de la dette
publique (interne et externe) a été menée en 2006. Le plan d’action du MEF pour
2008 prévoit d’actualiser l’analyse de la viabilité de la dette au vu des résultats
du groupe consultatif et des négociations avec le Koweït. Une prochaine analyse
de la viabilité de la dette est également prévue, lors de la première revue du FMI
en 2008 ;
(iii) Existence de stratégies sectorielles assorties d’états de coût. Tous les ministères
ont élaboré dans le cadre du CBMT 2008-2010 une stratégie ainsi qu’une
matrice identifiant (a) les objectifs – au service du CSLP- (b) les actions, (c) le
chiffrage des coûts prévisionnels incluant les charges récurrentes, (d) des
indicateurs permettant de mesurer la performance (e) un calendrier d’exécution
et (f) des responsables identifiés. Toutes ces stratégies ont été alignées de
manière cohérente sur le cadrage et les plafonds sectoriels communiqués à
partir du CBMT. La nouveauté du procédé, la fermeté exigée dans la mise en
œuvre du calendrier accentuée par un manque de capacité des ministères
sectoriels ont conduit à restreindre la participation de certains ministères au
processus et à limiter l’ambition de certaines stratégies, les rendant peu
conformes aux desseins initiaux. En plus des diverses stratégies sectorielles le
BCI décrit, par ministère et dans le détail les différents projets avec leur coût. Le
CBMT ne reprend pas le détail des projets mais reprend pour les années 2008 à
2010 les coûts prévisionnels pour le secteur en distinguant financement sur
ressources propres et financement extérieur. A titre d’exemple, on retrouve le
même chiffre pour les investissements du budget de la Santé dans les 2
documents. Le chiffre est très voisin en ce qui concerne le ‘’Développement
rural’’. Par contre, concernant le secteur ‘’Justice’’, certaines dépenses prévues
dans le CBMT ne se retrouvent pas dans le BCI du ministère. Cela tient au fait
que certaines dépenses classées dans le secteur justice comme le retour des
immigrés seront gérées par le Ministère de l'Intérieur et non par celui de la
Justice. Dans ces conditions, compte tenu d'un non recouvrement total des
secteurs par les ministères, le coût chiffré de toutes les stratégies ne se retrouve
pas intégralement dans le BCI ni dans l'application annuelle du CBMT. En fait,
des stratégies sectorielles incluant des états de coûts complets ont été élaborées
pour les secteurs représentant seulement 40% à 70% des dépenses primaires50;
(iv) Liens entre les budgets d’investissement et les prévisions de dépenses à moyen
terme Les stratégies sectorielles cadrées par les prévisions de ressources
disponibles sont déclinées par ministère et type de dépense dans le CBMT. Le
budget de fonctionnement et le BCI 2008 reprennent les chiffres de la première
année du programme glissant triennal 2008-2010. Les charges récurrentes sont
associées au coût du projet lui même pendant sa durée de vie et sont
programmées dans les dépenses de fonctionnement dès la fin du projet.
49
Lettre d’intention au FMI du 2 novembre 2007 et seconde revue de l’accord triennal de la FCRP. En
réalité la convention de prêt avait été signée avant l’engagement pris devant le FMI.
50
Evaluation conservatrice et approximative de la mission sur la base des données de la LF (2008), du
BCI (2008) et du CBMT (2008-2010)
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 48
Certains stratégies et programmes, préparés de longue date avant la préparation
du CBMT et l’annonce des plafonds sectoriels très contraignants ont été
particulièrement pénalisés et devront être revus, c’est le cas de l’Hydraulique51.
..
Ce tableau satisfaisant doit donc être en partie nuancé car s’il privilégie le
cadrage et la rigueur budgétaire et s’il limite ses ambitions aux ressources
acquises il a parfois donné l’impression lors de l’indispensable cadrage des
stratégies de faire passer au second plan certains des objectifs à moyen terme
et à long terme auxquels le CSLP l’engage52. Les ressources ayant fait l’objet de
promesses, comme d’engagements en cours de conférences ne sont
effectivement inscrites qu’après signature des Conventions. Une mise en garde
de même nature était clairement exprimée dans le cadre de la dernière revue
des dépenses publiques, antérieure à la publication du CBMT53.
51
Communication SCAC. Pour préciser cette information l’AFD fait remarquer qu’elle a entrepris le
financement d’un CMDT Hydraulique sensiblement différent de celui adopté dans le cadre du CBMT et
qui a été appliqué dans le cadre de la LF 2008.
52 Il apparaît à la lecture du CBMT et en particulier du budget du MS que certains objectifs des OMD ne
seront probablement pas atteints faute d’ambition au niveau des moyens alloués et de l’affirmation
suffisante des priorités. Le renoncement à certains programmes d’hydraulique villageoise évoqué plus
haut au renvoi n°4 pour privilégier le programme ‘’Aftout Saheli’’ relève du même ordre d’idées.
L’obligation de prévoir une contrepartie sur financement propre à la majorité des financements extérieurs,
conjuguée avec le montant plafonné de ces ressources par secteur peut être à l’origine de l’abandon de
certains projets.
53
Banque Mondiale, Rapport No. 36385-MR Mauritanie ‘’Améliorer la Gestion Budgétaire pour
Promouvoir une Croissance Durable et Réduire la Pauvreté’’ Revue des Dépenses Publiques Actualisée
Août 2007
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 49
budgets investissements importants sont par ministère et type de dépense dans le
d’investissement et sélectionnés en tenant compte des CBMT. Le budget de fonctionnement et le
les estimations de stratégies sectorielles et des BCI 2008 reprennent les chiffres de la
dépenses à moyen conséquences qu’ils entraînent sur les première année du programme glissant
terme charges récurrentes au regards des triennal 2008-2010. Les charges
affectations sectorielles et sont inclus récurrentes sont associées au coût du
dans les estimations budgétaires projet lui même pendant sa durée de vie.
pluriannuelles pour le secteur considéré.
Réformes
Pour la première fois, le Budget 2008 s’inscrit dans un CBMT triennal et des prévisions
budgétaires globales glissantes sur la période 2008-2010. La classification des
dépenses selon la nomenclature administrative et économique est complétée par une
classification fonctionnelle qui permettra d’évaluer l’alignement des budgets sectoriels
(budget de fonctionnement et BCI) sur les priorités du CSLP II et la lutte contre la
pauvreté. Le cadre global pluriannuel est estimé sur base des hypothèses de
ressources y compris les appuis extérieurs confirmés. Le cadrage global est ensuite
décliné en plafonds sectoriels qui déterminent les budgets annuels des ministères. La
préparation de l’exercice est organisée selon une méthodologie54, un plan d’action et
des groupes de travail organisés et animés par des responsables identifiés
54
Note méthodologique concernant la « Préparation du CDMT global 2008-2010 »
55
Les administrations fiscales et douanières et la composition des recettes fiscales en RIM sont présentées
dans une note détaillée en annexe 3.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 50
internationales et par plusieurs décrets et arrêtés. Suite aux réformes des
dernières années, cette législation a été simplifiée (notamment par la
réduction des taux ou tarifs applicables)56 mais la liste des exonérations est
encore importante57. La DGI et la DGD disposent chacun d’un manuel de
procédures58 qui précise davantage les procédures déclaratives et
d’imposition, les régimes douaniers, les compétences des administrations
fiscale ou douanière et les procédures de contrôle, de sanction et de recours.
Ces textes donnent des pouvoirs discrétionnaires relativement limités aux
administrations fiscale et douanière. Les pouvoirs discrétionnaires se fondent
essentiellement sur la marge d’appréciation qui est laissée aux agents lors de
la détermination de la base qui sert à l’évaluation des impôts au forfait59, la
validation de la valeur transactionnelle et des catégories des produits
déclarées dans les déclarations douanières60 et la sélection des critères de
vérification des déclarations douanières61. Les insuffisances sur le plan
informatique et de gestion intégrée pénalisent en quelque sort la rigueur des
procédures mises en place62. Toutefois, dans la pratique, ces pouvoirs ne
constituent pas des pouvoirs discrétionnaires substantiels63 ;
(ii) Accès des contribuables aux informations relatives aux obligations fiscales et
douanières, et aux procédures administratives y afférentes. Les
administrations fiscale et douanière ont une structure déconcentrée qui
favorise et simplifie l’accès des contribuables aux informations64. La DGI a
56
Les taux des principales catégories d’impôts, taxes et droits des douanes sont actuellement les
suivantes : TVA (0% ou 14%), BIC (25%), DFI (0%, 5%, 13% ou 20%), ITS (15% ou 30%) et TCA (16%).
57
Les régimes spéciaux représentent presque un tiers du total.
58
Elle a été élaborée en 1991 et mise à jour en 1997. Elle est actuellement en cours d’actualisation.
59
Les montants sont fixés de façon forfaitaire par les services des impôts conformément à des barèmes.
En l’absence d’une comptabilité (il s’agit de petites et moyennes entreprises qui opèrent dans le secteur
informel), le chiffre d’affaires est estimé lors des campagnes de recensement sur la base des critères tels
que l’emplacement, la superficie, le loyer et le contenu (marchandise) de l’activité économique.
60
La liste de variétés de produits différentiées par la douane est très longue et laisse dans certains cas
une marge d’interprétation aux douaniers. Par exemple, les catégories des meubles en métal (94031- et
94032-), en bois (94033-, 94034, 94035- et 94036-), en plastic (94037-) et autres matières (94038-00 et
94038-10) sont taxées de 20% pour le DFI. Cependant, pour la catégorie d’autres meubles en autres
matières (94038-90) on peut appliquer un tarif de seulement 5% pour calculer le DFI.
61
La vérification physique des produits n’est pas obligatoire. Le niveau de contrôle exercé peut être
approfondit, moyen ou petit en fonction des risques. Cependant, actuellement les critères de sélectivité
sont laissés à la discrétion des douaniers (ils ne sont pas encore automatisés dans SYDONIA).
62
La DGI ne dispose pas encore d’un système de gestion intégré. Au sein de la DGD, certaines
procédures de traitement informatique sont opérationnelles grâce à SYDONIA mais la couverture et
généralisation de ce système ne sont pas encore complètes.
63
Les recettes collectées au forfait équivalent à moins de 1% du total des recettes gérées par la DGI.
D’autre part, il y a des accords signés avec l’OMC pour déterminer la valeur transactionnelle et la Société
Générale de Surveillance intervient en cas de problème. Même si les catégories des biens importés (ou à
importer) sont nombreuses, les tarifs se limitent à 4 taux uniquement et les produits qui se ressemblent
ont souvent le même taux. Par ailleurs, tout mauvais usage des critères de sélectivité est limité par
l’action de la Direction des Enquêtes et des Contrôles de Douane de la DGD.
64
La DGI a 21 centres d’impôts (CDI) répartis dans l’ensemble du pays (un par région et 9 au niveau de
Nouakchott). Chaque centre a un responsable qui accueille les contribuables (notamment ceux qui sont
sous le régime forfaitaire) et les oriente vers le service concerné. Parallèlement, la DGD dispose de 13
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 51
crée une Direction spécialisée pour les grandes entreprises et une autre pour
les petites et moyennes entreprises. Chaque contribuable identifié est
rattaché à une division et à un gestionnaire qui devient un interlocuteur
privilégié pour satisfaire aux requêtes d’informations. La législation fiscale et
douanière est révisée fréquemment lors de l’adoption de la Loi de Finances.
Cette législation est intégrée tous les ans dans des versions mises à jour du
Code des Impôts et des formulaires de déclarations relatives à tous les
revenus catégoriels65. Toutefois elle ne se traduit pas régulièrement par une
révision du Code des Douanes. La DGI a aussi élaboré un guide pour le
contribuable qui rassemble les principales obligations et procédures mais il
n’est pas mis à jour régulièrement66. L’information fiscale et douanière est
accessible aux contribuables (en version papier) sous demande auprès de la
DGI et de la DGD67.
bureaux de douanes de plein exercice répartis à Nouakchott, à Nouadhibou, à Rosso, aux ports et
aéroports et dans le site spécifique du pétrole. Il y a aussi un bureau d’accueil au niveau de la DGD. Des
informations sont données dans la langue locale en cas de besoin.
65
BIC, BNC, ITS, IRCM, IRF.
66
Ce guide à été crée en 1991 et est actuellement en cour de révision.
67
Dans la pratique, il y a très peu des demandes par an (10 en moyenne au niveau de la DGI).
68
Il s’agit des contribuables au réel ayant fait une déclaration d’existence (2.200 sociétés immatriculées).
69
Ces informations concernent notamment la TVA, le BIC et l’ITS.
70
Généralement elles présentent et expliquent les nouvelles dispositions, rappellent les obligations des
contribuables et sont suivies d’un débat. Elles concernent notamment la TVA, le BIC, le DFI et l’ITS. La
DGI prépare environ 4 émissions par an pour sensibiliser les contribuables à payer avant l’application
des pénalités. La DGD fait surtout des émissions de radio en début d’année.
71
Ces séminaires peuvent être des séminaires d’information au public mais aussi des séminaires de
formation pour les commissionnaires en douane. Ils ont lieu généralement à Nouakchott ou dans les
principaux pôles de l’activité économique.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 52
les forces vives (fédérations de commerce et contribuables potentiels) de la
zone72. Les administrations fiscales et douanières ne possèdent pas de site
web pour afficher la législation et les procédures en vigueur ni de « ligne
verte » pour répondre aux questions des contribuables. Cependant, des
informations complètes et mises à jour concernant certaines des principales
catégories d’impôt, de taxes et de droits de douane sont régulièrement mises
à la disposition des contribuables par d’autres voies ;
S’agissant des déclarations douanières, les litiges soulevés lors des constats
de vérification peuvent porter sur la classification tarifaire et le calcul des
valeurs ou bien sur le non respect des procédures (poids, régime appliqué,
contrôles sanitaires, etc.). En cas de contestation d’une décision douanière
pour le premier cas de figure, la Convention d’adhésion à l’OMC prévoit un
premier recours auprès d’un comité national d’arbitrage des tarifs ou valeurs.
Comme la Mauritanie ne l’a pas encore mis en place, dans la pratique le
différend doit se régler à l’amiable. Dans le deuxième cas de figure, le
contribuable est censé reconnaître l’infraction à partir du Procès Verbal (PV)
de constatation dressé par la DGD. Selon le Code de Douanes, un recours
72
À part la présentation des objectifs de la campagne de recensement, elles expliquent les obligations
des contribuables, l’intérêt de l’impôt ou la taxe en question, les échéances, les garanties, les pénalités et
les voies de recours.
73
Si les preuves sont jugées suffisantes, l’administration fiscale établit une décision de dégrèvement qui
peut être remboursée ou déduit des prochains impôts.
74
Il n’y a pas des statistiques plus précises sur le suivi des réclamations (elles sont uniquement
enregistrées à l’arrivée dans un registre de courrier). Par ailleurs, aucun recours n’a jamais été introduit
par les contribuables des secteurs minier et pétrolier.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 53
peut néanmoins être introduit devant les Tribunaux par vois d’exception mais
ceux-ci ne peuvent admettre contre les PV de douane d’autres nullités que
celles résultant de l’omission des formalités et ne peuvent pas modifier les
sanctions douanières (uniquement les peines de prison). Cette pratique est
plutôt rare. Généralement, le recours des contestations douanières aboutit à
une liquidation supplémentaire de droit et le contribuable est obligé de payer
pour récupérer sa marchandise. Dans les quelques cas où le recours aboutit
à un remboursement de droit, l’application de la décision nécessite un arrêté
du Ministre chargé des Finances. Ce mécanisme a besoin d’être remanié de
manière profonde pour en garantir l’équité et l’efficacité.
Réformes
Malgré les importantes réformes introduites pour baisser la pression fiscale,
l’administration a amélioré régulièrement ses performances en recettes. La DGI
exécute un plan d’action 2008-2010 pour améliorer les performances et la bonne
gouvernance de l’impôt. Le Code des Investissements et la Documentation Fiscale de
la DGI sont en cours de révision. Par ailleurs, la BM a accordé un financement pour
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 54
l’informatisation de la DGI à partir du PRECASP et le cahier de charges est en cours de
préparation. Toutefois, le logiciel ne sera pas opérationnel avant 2010. Toute une
réforme est en cours afin de s’acheminer progressivement vers un impôt sur le revenu
unique. Des mesures sont également prévues pour que la DGI construise son site web.
Par ailleurs, la DGD est en train d’exécuter un plan de réforme pour la modernisation
des procédures douanières.
(ii) Efficacité des pénalités prévues pour les cas de non-respect des obligations
d’immatriculation et de déclaration. La DGI pénalise essentiellement le non
75
Les administrations fiscales et douanières et la composition des recettes fiscales en RIM sont présentées
dans une note détaillée en annexe 4.
76
L’obligation d’immatriculation revient aux contribuables. Les salariés contribuables à l’ITS ne déclarent
pas les revenus de leur travail et ne sont pas immatriculés à cet effet. Les retenues à la source font
l’objet d’une déclaration agrégée par l’employeur et sont suivies par le numéro de contribuable de
l’entreprise.
77
À partir des équivalences des codes qui existaient entre les différents registres, on a procédé à la
fusion et au nettoyage des registres. Le fichier de la douane (1.700 opérateurs enregistrés dont 404
actifs) et celui de fournisseurs (20.000 opérateurs enregistrés dont 700 actifs) ont été ainsi transférés
dans la base de données de la DGI (100.000 contribuables enregistrés dont 2.200 actifs). Actuellement,
les opérateurs qui veulent importer des marchandises ou fournir des biens et services à l’État doivent
préalablement s’immatriculer auprès de la Cellule d’Immatriculation de la DGI. Comme pour le reste des
sociétés, un numéro d’identifiant fiscal (RNC) est attribué suite à la validation de la déclaration
d’existence de ces opérateurs (notamment par une visite des lieux qui assure la véracité des informations
déclarées). Ce numéro est désormais reconnu comme l’identifiant unique au niveau de la DGD, de la
DGB et du Trésor.
78
Communication de la DGI à la session de travail du 17 juin 2008
79
L’économie mauritanienne est basée en grande partie sur le secteur l’informel. La plupart des activités
économiques quotidiennes ne requièrent pas l’octroi préalable d’une licence.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 55
dépôt, les retards et les fausses déclarations avec des taux réalistes qui
peuvent être accompagnés d’emprisonnement80. Dans la pratique, les
pénalités appliquées au cours des trois dernières années représentent en
moyenne 16% des droits mis en recouvrement et 8% des droits émis
effectivement recouvrés. Ces sanctions s’avèrent efficaces notamment dans
le cas des retards dans le dépôt des déclarations des entreprises gérées au
réel81. Elles ont un effet moins dissuasif dans les cas de non déclaration ou
de fausse déclaration. Premièrement, les contribuables soumis au régime du
forfait sont censés déclarer de façon spontanée mais dans la pratique les
déclarations se font au moment des recensements sans qu’une pénalité soit
appliquée à cet effet. Généralement on ne sanctionne pas les contribuables
qui n’ont pas fait de déclaration prétendant pouvoir adhérer au régime du
forfait82. Par ailleurs, la loi ne prévoit pas de pénalités pour sanctionner le non
respect des obligations d’immatriculation83. Dans la pratique, aucune pénalité
n’a été appliquée aux sociétés pétrolières ou minières84. Au niveau de la
DGD, le Code des Douanes établit 5 classes de contraventions douanières et
3 types de délits douaniers avec des taux et des peines beaucoup plus
élevés que ceux prévues par le Code des Impôts85. Ces contraventions
sanctionnent notamment les omissions, inexactitude ou fausse déclaration.
Dans la pratique, les autorités douanières peuvent accepter la négociation de
façon réaliste et pragmatique afin d’aboutir à un compromis satisfaisant les
deux parties. Ainsi, les pénalités existent de manière générale mais ne
couvrent pas plusieurs domaines pertinents, ne s’appliquent pas pour
certaines contraventions et n’ont pas toujours l’incidence recherchée sur le
respect des obligations fiscales ;
(iii) Planification et suivi des programmes de contrôle fiscal et d’enquête sur les
fraudes. Conformément au Code des Impôts, la DGI fait le redressement de
la fraude à travers le contrôle fiscal, les recoupements et les
80
Conformément au Code Général des Impôts, le montant dû peut être majoré de 10%, 25% ou 40% en
fonction de la gravité de l’infraction commise. Les amandes fiscales oscillent entre 20.000 et 3.000.000
ouguiyas et les sanctions pénales peuvent aller de 6 mois à 5 ans de prison.
81
La DGI était confrontée à un problème de retards fréquents dans le respect des échéances mensuelles
des entreprises structurées (notamment pour le versement de la TVE et de l’ITS). Au mois d’août 2007,
elle a expédié une circulaire à ces entreprises mettant en évidence les obligations dues et signalant que
les pénalités pour moindres retards seraient strictement appliquées. Ainsi, les pénalités se sont
effectivement appliquées et ont eu l’effet qu’à présent la majorité des entreprises payent leurs obligations
fiscales à temps durant la première quinzaine du mois.
82
Ils sont simplement inscrits au régime du réel et contrôlés par la suite comme tel.
83
L’obligation d’enregistrement est effective dans les 20 premiers jours du commencement de l’activité.
84
La Loi 2004-29 portant création du régime fiscal simplifié au profit des opérateurs pétroliers ne
prévoyait aucune pénalité ou amande pour sanctionner l’insuffisance de retenues. Cette faiblesse a été
corrigée dans la nouvelle Loi récemment approuvée par le Parlement et en cours de ratification qui
prévoit désormais des pénalités pécuniaires (allant jusqu’à un million de dollars ($ US) en cas de fausse
déclaration) et pénales.
85
Conformément au Code Général de Douanes, les amandes peuvent aller de 2.000, 10.000 ou 20.000
ouguiyas, au triple des droits et taxes éludés, à la confiscation de la marchandise litigieuse et jusqu’au
triple de leur valeur. Les peines d’emprisonnement vont de 10 jours à 3 ans.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 56
communications86. La Direction du Contrôle Fiscal, Recherche des Enquêtes
et Recoupements mène des vérifications générales87 et fait des
recoupements88. Les Services de Gestion de l’Assiette des différentes
Directions conduisent des vérifications ponctuelles89. Les recoupements
alimentent une base de données (AIER) et sont assortis de rapports et de
fiches de renseignements adressées aussi bien à la Brigade de Vérification
Générale qu’au Service de l’Assiette. Un programme annuel et confidentiel
de vérifications générales et ponctuelles est établi en début d’année en
conformité avec l’instruction organisant le contrôle fiscal. Ce programme est
discuté et validé par la Cellule de coordination90 de la DGI en charge de la
programmation et du suivi de la vérification des entreprises et adopté par le
Ministre chargé de Finances. La procédure de sélection des dossiers est
manuelle et consiste à l’appliquer sur l’ensemble de contribuables
enregistrés91 un certain nombre de critères objectifs visant à limiter le risque
d’évasion fiscal dans les principaux secteurs d’activité de l’économie92. Les
critères d’analyse de risque sont clairs mais très simplifiés compte tenu des
limites imposés par la méthodologie manuelle de sélection des dossiers93. Le
programme de travail résultant n’est pas exhaustif mais il est documenté94.
86
La loi ne prévoit pas un droit d’enquête ni de saisi mais elle donne la possibilité à la DGI de faire des
demandes de renseignement auprès des contribuables soupçonnés de fraude fiscale (droit de
communication).
87
La Brigade de Vérification Général mène les vérifications générales qui portent sur l’ensemble des
obligations fiscales du contribuable audité. Généralement elles couvrent les 3 dernières années et
s’étalent sur 3 mois.
88
La Brigade des Enquêtes et des Recoupements se sert du droit de communication. Elle est membre
des différentes Commissions des Marchés et reçoit de l’Administration Centrale et des Établissements
Publiques la liste des fournisseurs, les valeurs des marchés et les règlements effectués par l’Etat. Au
niveau de la Douane, la Brigade reçoit les statistiques sur les importations et au niveau des Domaines, la
liste des marchés attribués et exécutés. À l’exception de quelques données reçues de la BCM sur les
transferts des devises (exportations), la Brigade ne reçoit pas des informations bancaires. La Brigade se
sert aussi des données des vérifications fiscales. Toutes ces données sont intégrées dans base AIER.
89
Les vérifications ponctuelles portent à chaque fois sur un impôt ou taxe déterminé et couvrent une
période inférieure ou égale à 1 an. Elles se font uniquement en 3 jours.
90
Cette Cellule est composée du Directeur Général des Impôts (assume la Présidence), du Directeur du
Contrôle Fiscal et des deux Directeurs chargés des grandes, moyennes et petites entreprises (services
gestionnaires complices potentiels). Elle est chargée notamment de faire le point sur l’avancement des
vérifications programmées et de dresser des statistiques. Elle se réuni en début d’année pour évaluer le
programme de l’année précédente et finaliser celui de l’année entrante.
91
Le contrôle fiscal se limite aux contribuables gérés au réel (2.200 sociétés immatriculées).
92
Ces critères sont les suivantes : (i) Degré de sincérité des déclarants basé notamment sur le
comportement passé des contribuables et sur les statistiques fournies par les recoupements, (ii) Date de
la dernière mission de vérification (on favorise un passage tous les 3 ans pour éviter tomber dans la
prescription) (iii) Couverture de l’ensemble des secteurs d’activité et (iv) Taille de l’entreprise et du chiffre
d’affaires (on favorise les risques fiscales les plus importants).
93
La procédure de sélection manuelle limite substantiellement les données qui peuvent être utilisées
dans l’évaluation des risques et ne permet pas d’intégrer des recoupements systématiques avec d’autres
données disponibles dans les systèmes de l’administration. Toutefois, elle a l’avantage d’optimiser
l’utilisation des connaissances locales. L’utilisation de la procédure manuelle est conséquence du faible
niveau d’informatisation de la DGI.
94
Le programme de vérification de 2007 se limite à la liste de contribuables à vérifier mais contient en
annexe les éléments ayant servi à déterminer le programme.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 57
Ces vérifications se complètent par un contrôle inopiné. Les vérifications sont
conduites sur le terrain et assorties de rapports qui justifient soit des droits et
pénalités à recouvrir (donnant lieu à une notification de redressement), soit la
tenue à jour des obligations fiscales du contribuable (donnant lieu à un avis
d’absence de redressement). Dans la pratique, le nombre de vérifications
s’avère insuffisant95. Par ailleurs, la DGI dispose d’un Service d’Inspection
Interne qui audite régulièrement l’administration fiscale pour améliorer son
fonctionnement96. Au niveau de la DGD, la Direction des Enquêtes et des
Contrôles de Douane réalise des vérifications régulières sur la base des
documents et des valeurs standard. Les critères d’évaluation sont donnés par
le Directeur de la DGD et la sélection des dossiers répondant à ces critères
se fait manuellement. Les vérifications ne répondent pas à un programme
annuel mais elles donnent lieu à des rapports, des notes d’orientation et des
Procès Verbaux de constatation. En résumé, des vérifications fiscales (par
contribuable et par nature d’impôt/taxe) assorties de rapports conformément
à un programme annuel avec des critères de risque simplifiés et clairs sont
au moins conduites par la DGI concernant une catégorie majeur d’impôts et
taxes.
95
Uniquement 45 entreprises (sur un total de 2.200) étaient programmées pour vérification dans le plan
(de vérification de 2007) et le nombre de contrôles effectivement terminés et notifiés en fin d’année n’a
été que de 22.
96
Ce Service permet notamment de faire le suivi de l’activité des agents de la DGI et de détecter de
possibles comportements de complicité avec des contribuables frauduleux. Elle dispose d’un programme
annuel d’audit et produit des rapports assortis des recommandations. Un suivi rigoureux est fait de
l’application de ces recommandations.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 58
pour la vérification pour au moins une moins conduites par la DGI concernant
catégorie majeure d’impôts qui applique une catégorie majeur d’impôts et taxes.
le système de déclaration individuelle.
Réformes
Le PRECASP finance actuellement des opérations de recensement pour constituer un
fichier central de contribuables et accroître la connaissance de l’assiette fiscale. Il
appuie également l’élaboration d’un manuel de contrôle interne à la DGI et la mise à
jour du manuel de contrôle de la comptabilité des contribuables. Par ailleurs, plusieurs
réformes sont en cours pour renforcer l’informatisation de la DGI et de la DGD. En
particulier, la DGD prépare un système automatisé pour déterminer les critères de
risque et de sélectivité.
97
Les administrations fiscales et douanières et la composition des recettes fiscales en RIM sont présentées
dans la note détaillée en annexe 5.
98
Leur rôle s’achève lors de la liquidation des droits de douane (Communication de la DGTCP et de la
DGD)
99
Le cumul d’arriérés au niveau de la DGD est insignifiant (environ 1% du total des recouvrements
annuels).
100
Par stock d’arriérés on entend les arriérés cumulés bruts d'impôts et taxes (y compris les montants
contestés faisant objet de litige) au début de chaque exercice budgétaire. Selon les explications de la
DGI ceci est dû au fait qu’ils gèrent les recouvrements de l’ensemble des impôts et taxes les concernant
uniquement à partir de 2007. Cependant, l’arrêté 3302/MF/DTCP/2007 (art.6) prévoit : « Les rôles
émargés et les situations de 2003, 2004, 2005 et 2006 doivent être transmis sur décharge à la DGI ».
Quoi qu’il en soit, il y a un problème d’apurement des dettes fiscales cumulées ou historiques.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 59
normes de gestion efficace des recouvrements. Il convient en outre de
signaler que le montant total des arriérés d’impôts et taxes cumulés durant
ces 3 dernières années est très important et équivaut à 154% du montant des
recouvrements de 2007;
(ii) Efficacité du transfert sur le compte du Trésor des montants d’impôt, taxes et
droits de douane recouvrés par les administrations fiscales et douanières. À
l’heure actuelle, les seuls receveurs des impôts, taxes et droits des douanes
sont le Trésor (DGTCP) et la DGI, mais cette dernière ne l’est que pour les
impôts et taxes sous sa tutelle perçus à Nouakchott. Le réseau des
comptables du Trésor se substitue au réseau de la DGI dans les autres
circonscriptions administratives de la Mauritanie où les structures de
recouvrement de cette dernière n’ont pas encore été établies. C’est le cas
des Centres des Impôts des régions qui intègrent les Percepteurs du Trésor.
En Mauritanie, la DGI ne dispose pas de comptes de recouvrement propres
et le chèque certifié au nom du Trésor Public est le principal moyen de
paiement. Tout encaissement intervenu dans un poste comptable (rattaché à
la DGI ou à la DGTCP) doit être acheminé le plus rapidement au Trésor pour
être déposé à la BCM. Dans la pratique, les services de recouvrement de la
DGI déposent quotidiennement à la Trésorerie Générale les fonds chèques et
espèces conformément aux dispositions régissant les relations entre les
receveurs des administrations financières et le Trésor. Les Percepteurs du
Trésor situés dans les régions transfèrent les recettes fiscales recouvrées à
la Trésorerie Générale au moins toutes les semaines et ceux basés à
Nouakchott le font tous les jours ;
101
Le Trésor établit la situation détaillée des recettes fiscales encaissées dans le mois lors de
l’élaboration du TOFE mensuel et la DGI vérifie que c’est conforme avec ce que ses services ont déclaré
au Trésor. Dans la pratique, il existe un comité de recettes composé des Directeurs du Trésor, des
Impôts et de la Douane (pas encore formalisé) qui se réunit chaque mois pour valider ces
rapprochements.
102
La DGI n’a pas une application informatique de gestion intégrée mais détient des états récapitulatifs
des émissions (AMR) par nature d’impôt. Au niveau du Trésor, le logiciel de la recette publique (Beit El
Mal) sert de système comptable mais pas de gestion des recouvrements (la gestion des émissions se fait
parallèlement).
103
Communication de la DGI lors de la session de travail du 17 juin 2008
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 60
Composantes Critères minima Justifications
Méthode de notation : M1
Note globale : D+
i) Le taux de recouvrement des Note= D : Le taux de Le taux de recouvrement des
arriérés d’impôts/ taxes bruts, calculé recouvrement des créances au arriérés des années 2005 et
en pourcentage des arriérés d’impôts titre de la toute dernière année 2006 est respectivement de 24%
au commencement de l’exercice était inférieur à 60% et le montant et 26%
budgétaire, qui ont été recouvrés au total des arriérés d’impôt est
cours de l’exercice donné (moyenne important (plus de 2% des
des deux derniers exercices recouvrements annuels)
budgétaires)
ii) Efficacité du transfert sur le Note= B : Les recettes Les seuls receveurs des impôts,
compte du Trésor des montants recouvrées sont reversées au taxes et droits des douanes sont
d’impôts, taxes et droits de douane Trésor au moins toutes les le Trésor (DGTCP) et la DGI. Les
recouvrés par les administrations semaines. recettes sont transférées ã la
fiscale et douanière Trésorerie générale au moins
toutes les semaines
iii) Fréquence du rapprochement Note= B Le rapprochement Le rapprochement complet des
complet des comptes d’évaluation, complet des évaluations de recouvrements et des transferts
des recouvrements, des fichiers des l’impôt, des recouvrements, des au Trésor se fait au moins tous
arriérés et des montants reçus par le arriérés et des transferts au les mois dans le mois suivant la
Trésor Trésor se fait au moins tous les fin de la période. Le
trimestres dans les 6 semaines rapprochement des évaluations
suivant la fin de la période. de l’impôt et des arriérés se fait
de façon irrégulière mais au
moins tous les trimestres dans le
mois suivant la fin de la période.
Réformes
Le récent transfert du réseau comptable à la DGI et le transfert programmé à la DGD, le
renforcement de ressources humaines et matérielles de l’administration, l’actuelle
préparation d’un logiciel de gestion intégré des impôts et taxes et la progressive
introduction d’une comptabilité en droit constaté vont dans le sens d’une plus forte
efficacité du recouvrement des contributions fiscales et douanières.
(i) Degré de prévisibilité et de suivi des flux de trésorerie. Des prévisions de flux
de trésorerie (pour les dépenses de fonctionnement et d’investissement
financées sur ressources propres) sont préparées pour l’exercice budgétaire
par la Direction du Budget du MEF. Cet exercice qui a lieu vers la fin de
l’année précédant l’exercice budgétaire fait intervenir la Direction Générale
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 61
des Impôts, les Douanes, la Direction des Domaines, la Direction de la
Tutelle des Entreprises Publiques, le Ministère des Pêches et le Ministère
des Mines. Les recettes fiscales et non fiscales sont prises en considération.
Ces prévisions sont par la suite actualisées par le Comité de Programmation
Budgétaire (qui inclut des représentants de la Direction Générale du Budget,
de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique et de la
Banque Centrale de Mauritanie). Cette actualisation se fait au moins une fois
par mois sur la base des entrées et sorties effectives de fonds (il arrive
toutefois que le comité se réunisse plus souvent quand la situation le
requiert)104. Pour les projets sur financement externe, les dépenses sont
prévues dans les accords de financement et seules ces dépenses sont
autorisées. Un plan budgétaire est établi pour chaque projet conformément à
l’accord de financement respectif;
104
Groupe de travail avec le Directeur Général du Budget et avec le Chef de Service des Opérations
Budgétaires
105
Idem
106
Ces ajustements budgétaires ont représentés environ 18.1 milliards d’Ouguiyas en 2007 ou 9.3% des
dépenses exécutés sur ressources internes (données écrites fournies par la DGTCP)
107
La liste des arrêtés a été également mise à la disposition de l’équipe par la DGTCP : Arrêté 0255 du
MF du 31 janvier 2007 ; Arrêté 1222 du SGG du 4 avril 2007 ; Arrêté MF du 5 avril 2007 ; Arrêté 1419 du
MEF du 14 mai 2007 ; Arrêté 2310 du MCJS su 23 octobre 2007 ; Arrêté 2820 du 13 novembre 2007 ;
Arrêté 2838 du MEF du 16 novembre 2007 ;
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 62
Composantes Critères minima Justifications
Méthode notation M1
Note globale : C+
Note = A : Des prévisions Des prévisions de flux de trésorerie pour les
i) Degré de prévisibilité et de
de flux de trésorerie sont dépenses financées sur ressources propres sont
suivi des flux de trésorerie
préparées pour l’exercice préparées pour l’exercice budgétaire par la
budgétaire et sont Direction du Budget du MEF. Elles sont
actualisées tous les mois, sur actualisées tous les mois (ou plus souvent si
la base des entrées et sorties nécessaire)
effectives de fonds.
ii) Fiabilité et fréquence des Note = B : Les MDA La planification et l’engagement des dépenses
informations périodiques disposent d’informations de la part des entités budgétaires ne sont
fournies en cours d’exercice fiables sur les plafonds possibles que pour une période de 3 mois à
aux MDA sur les plafonds d’engagement au moins un l’avance en fonction des dotations budgétaires
d’engagement de dépenses trimestre à l’avance. même si elles disposent à travers les DAPBI
d’une orientation générale sur les plafonds
d’engagements pour le courant de l’année.
iii) Fréquence et Note = C : Des ajustements En 2007, il y a eu environ 45 ajustements
transparence des budgétaires significatifs en budgétaires au sein des entités de
ajustements des dotations cours d’exercice sont l’Administration Centrale, effectués tous de
budgétaires, dont la décision fréquents, mais effectués de manière transparente et par un décret
est prise à un niveau manière assez transparente. ministériel. Ils ont représentés environ 9,3% des
hiérarchique supérieur à la dépenses sur ressources internes.
direction des MDA
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 63
(ii) Etat de consolidation des soldes de trésorerie de l’Administration Centrale. Le
Compte Unique (CU) du Trésor est le compte consolidé de l’Etat à la Banque
Centrale de Mauritanie (BCM). Il se compose du compte courant qui reçoit
toutes les recettes de l’Administration Centrale et exécute toutes les
dépenses. Le CU inclut également plusieurs comptes divisionnaires (environ
300) pour les entités budgétaires de l’Administration Centrale, les EPA, les
EPIC, etc. Tous les soldes de ces comptes sont calculés chaque jour et
consolidés109 ;
109
Documentation écrite sur les comptes du Trésor et séance de travail avec le Trésorier
110
FMI, RIM (décembre 2007), Rapport No. 07/375, page 30
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 64
Réforme
L’adoption d’un arrêté instituant les mécanismes budgétaires et comptables ainsi que
les modalités de diffusion de l’information sur la dette extérieure de l’Etat est prévu pour
début 2008. Il s’agit d’un repère structurel dans le cadre de la Facilité pour la Réduction
de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) financée par le FMI111. L’installation de la
dernière version du SYGADE à la Direction de la dette est également prévue pour
2008. Dans ce contexte, il est également prévu qu’un comité technique tiendra des
réunions mensuelles dont le procès verbal sera transmis aux services du FMI afin que
ce dernier soit informé de tout nouveau prêt contracté et du niveau de service de la
dette112.
Le Budget 2008 prévoit un montant de 65,3 milliards d’ouguiyas au titre des traitements
et salaires soit 44% des dépenses de fonctionnement113. Cette importance relative
justifie un système pointilleux de contrôle et de mise à jour. Il s’agit de la partie 1 dans
la nomenclature administrative qui comprend en plus du salaire, les primes et
indemnités, les prestations sociales et les cotisations sociales.
a) Régime Général
111
Idem, page 30
112
Idem, page 35
113
Les dépenses de fonctionnement votées dans la Loi de Finances 2008 s’élèvent à 228 milliards
d’ouguiyas pour un budget total fonctionnement et BCI, financement national et financements extérieurs
de 340 milliards d’ouguiyas.
114
Décret 2006- 003 /PM et Décret 2007-029 /PM portant modification de la valeur du point d’indice….
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 65
suspensions éventuelles sont visées par le contrôleur financier du MEF et
communiqués à la DGTCP.
Vers le 20 du mois le service de la solde procède à l’édition d’un listing de contrôle puis
le 25 à l’ordonnancement en éditant le listing des paiements, un bulletin de salaire
individuel, et un titre de paiement. Le listing et les ordres de virement sont adressés à
la DGTCP qui effectue le paiement, les bulletins de salaire sont adressés au ministère
qui les distribue. Concernant les ambassades il est effectué une délégation globale
accompagnée du détail des affectations.
115
Décret N°73033 du 12 mars 1973 fixant l’organisation des services administratifs et comptables et
instituant un sous -ordonnancement des dépenses du Ministère de la Défense Nationale
116
Décret N°085 du 27 mai 1985 portant création d’un sous -ordonnancement des dépenses de la Garde
Nationale.
117 Circulaire MF N°00008 du 24 février 2006 concernant le document annuel de programmation
budgétaire initiale (DAPBI) qui prévoit que ‘’….le contrôleur financier participe à la maîtrise de l’exécution
des LF tant en crédit qu’en effectif ‘’ et du Décret 2005-023 du 13 mars 2005, Art. 4.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 66
système de contrôle de l’armée n’est probablement pas moins fiable dans
la mesure où il est basé sur un fichier unique. Chaque mois, entre le 15 et
le 20 les modifications à porter au fichier sont communiquées par les unités
et vérifiées par l’Etat Major118 ;
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 67
l’unité lors des paiements effectués en présence du chef d’unité. Le
système de régie d’avance alimenté par ordonnancement de la DGB, crée
en permanence un compte d’avance que les récents aménagements dans
la gestion de la DGTCP ont ramené à un mois et qui s’élevait à 1,2 milliards
d’ouguiyas fin 2007 ;
(iv) Un système efficace de vérification annuelle des états de paie est en place
en vue de déceler les failles du système de contrôle interne et/ou
employés fantômes. Chaque année les fiches navette sont renouvelées
sur base des indications du ministère de la fonction publique et des
ministères. Toutefois on ne peut pas dire qu’une vérification exhaustive soit
pratiquée chaque année et pour l’ensemble des personnels. Des
vérifications partielles ont été effectuées à plusieurs reprises au cours des
trois dernières années. Le recensement des fonctionnaires a été déclaré
prioritaire par le Gouvernement125 prévoit cet exercice dès le début 2008 ce
qui confirme l’urgence de cette opération. La réalisation de dépenses
salariales sensiblement supérieures aux prévisions en 2007, assortie de
difficultés récurrentes lors des prévisions pour 2008 sont de nature à porter
un doute sur la maîtrise de ‘’l’assiette’’, ceci en dépit des effets de base
allégués.
Dans le régime militaire, il n’existe qu’un seul fichier et sa mise à jour est
automatique, elle est contrôlée par les chefs d’unité sur site et en présence
des bénéficiaires, mais comme signalé en conclusion de (iii) ci-dessus,
l’absence de contrôle externe atténue considérablement la valeur et la
crédibilité du processus.
124
Etude sur la traçabilité des dépenses dans le secteur de l’éducation.
125 Memorandum sur la politique économique et financière ‘’ Fiscal Policy’’ §24– FMI -2 novembre 2007.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 68
Méthode de notation : M1
Note globale : D+
Note = D : L’intégrité des états Il n’y a que des rapprochements partiels et
i) Degré d’intégration et de
de paie est fortement de manière irrégulière entre le fichier
rapprochement des
compromise par l’absence de nominatif de certains ministères et le listing
données relatives à l’état
fichiers de personnel et d’une informatique. Le système de l’armée basé
de paie et au fichier
base de données complète sur sur un fichier unique est non transparent et
nominatif
le personnel ou par le manque non accessible aux contrôles externes de
de rapprochement entre les l’armé. Les modifications à porter au fichier
trois listes. sont communiquées par les unités et
vérifiées par l’Etat Major mensuellement.
Note = B L’actualisation des Les modifications au fichier nominatif et aux
ii) Modifications apportées
modifications apportées au états de paie reçues par le service de la
en temps opportun au
fichier nominatif et aux états de solde font l’objet d’une mise à jour
fichier nominatif et à l’état
paie peut accuser un retard de mensuelle. Si le service de la solde effectue
de paie
trois mois, mais ce retard n’a un travail régulier dans ce sens, ce n’est pas
d’incidence que sur un petit sûr que les données que certaines
nombre de changements. Les directions du personnel des ministères
ajustements rétroactifs sont doivent transmettre mensuellement à la
effectués occasionnellement. DGB le soient de façon régulière
Note = D : Les mesures de Les décisions en matière de paiement sont
iii) Contrôles internes des contrôle des modifications limitées au SG du ministère concerné, au
modifications apportées au apportées aux fichiers sont peu directeur de la fonction publique et au
fichier nominatif et à l’état efficaces et favorisent des erreurs Directeur du budget. Tout changement
de paie de paiement. donne lieu à une trace auditable. Toutefois
ce n’est pas le cas dans les régions. Pour
l’armée le système ne ne permet pas les
contrôles
iv) Existence de mesures Note = C Des vérifications Seules des vérifications partielles ont été
de vérification de l’état de partielles des états de paie ou réalisées au cours des trois dernières
paie pour déceler les des enquêtes sur le personnel années.
failles du système de ont été effectuées au cours des
contrôle interne et/ou des trois dernières années.
employés fantômes
Réformes
Le budget 2008 prévoit un contrôle exhaustif des fonctionnaires en poste dès mars
2008, contrôle complété par une analyse fonctionnelle des besoins des ministères en
août 2008 en vue d’une meilleure allocation des effectifs. La DFPMA a lancé une
consultation en vue de la rédaction du cahier des charges d’un programme intégré qui
doit permettre la mise en place d’un fichier unique dès la fin du 1er semestre 2009.Le
projet est financé par la BM dans le cadre du PRECASP. L’étude de faisabilité
préalable a déjà été exécutée sur financement du PNUD
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 69
PI-19 Mise en concurrence, utilisation optimale des ressources et contrôles de la
passation de marchés publics.
Le fonctionnement des systèmes de passation des marchés publics est codifié à travers
le Décret 2002/08 instituant le Code des marchés publics et l’arrêté N° 1176/PM fixant
les différents seuils et compétences. Les seuils sont fixés selon trois types de marché
par nature: fournitures et services, travaux, prestations intellectuelles. Les seuils au-
delà desquels l’appel à la concurrence pour toute dépense de l’Etat et des EPA est
obligatoire sont de 6 millions d’ouguiyas pour les marchés de fourniture, 8 millions
d’ouguiyas pour les marchés de travaux et 5 millions d’ouguiyas pour les prestations
intellectuelles. Les EPIC et sociétés d’Etat sont assujettis à des seuils sensiblement
plus élevés tandis que les communes doivent faire appel à la concurrence pour tout
marché de plus de 1,2 millions d’ouguiyas.
Le système actuel des marchés publics distingue le Régime commun des marchés126
et le régime dérogatoire127 des commissions spéciales. Il existe deux types de
commissions spéciales, la commission spéciale de la CE qui se tient hors de la CCMP
et les autres commissions spéciales qui tout en adoptant en partie les procédures du
126
Par ordre d’importance hiérarchique et seuils de compétence le Régime commun distingue la CCMP, les
Commissions ministérielles, les commissions Municipales parmi lesquelles les municipalités de Nouakchott et
Nouadhibou bénéficient de seuils supérieurs aux autres villes, les commissions des EPA, des EPIC et des sociétés à
capitaux publics, enfin les commissions ad hoc qui concernent le Ministère de la Défense nationale et les marchés
d’armement en général.
127
Le régime dérogatoire au régime commun et les Commissions spéciales concernent les projets sur financement
extérieur, mais seulement lorsque la Convention qui les régit le précise. Les Conventions peuvent ainsi définir des
niveaux spécifiques de mixage empruntant à des degrés divers les procédures nationales et les complétant par des
éléments empruntés aux usages particuliers du bailleur, ceci selon la nature des marchés et les seuils de valeur.
C’est le cas de nombreux bailleurs dont la BM qui passe les marchés sur financement IDA au siège de la CCM avec
des procédures identiques à celles de la CCM mais des seuils parfois différents. Certains projets en particulier s’ils
relèvent d’un co-financement par plusieurs bailleurs peuvent adopter des modalités spécifiques ad hoc. C’est le cas
du projet ‘’Aftout Saheli’’ co-financé essentiellement par le FADES et la BAD qui donne lieu à des marchés d’un
montant considérable et très supérieur aux seuils de compétence de la CCM elle même.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 70
bailleur se déroulent au sein de la CCM et avec l’assistance de son personnel. Ces
Commissions spéciales ont été demandées par les bailleurs à la fois en raison des
contraintes légales de leurs pays respectifs et des délais excessifs de passage en
Commission Centrale.
128
Le site internet de la CCMP est encore récent et ne publie actuellement que les données relatives à
l’exercice 2007, les chiffres de l’année 2006 qui ont été communiqués aux membres de l’équipe devraient
prochainement y être également présentés.
129
Les audits des appuis budgétaires de la CE par le cabinet 2AC couvrant l’exercice budgétaire 2003
ont rejeté jusqu'à 48% des dépenses directes et autant pour certaines dépenses déléguées du Ministère
de la Santé comme celles du Centre Hospitalier National (Source : Rapport final mission 3, page 10).
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 71
raisons de facilité et d’organisation insuffisante au niveau des
gestionnaires.130
Les commissions spéciales qui passent par la CCM, telles que les
marchés sur financement IDA sont bien entendu des marchés ouverts à la
concurrence, utilisant presque intégralement les procédures nationales et
aussi bien contrôlés que les marchés relevant du régime général. Les
autres commissions spéciales de bailleurs comme celle du FED, bien
qu’utilisant des procédures et des seuils sensiblement différents de ceux
du régime général font jouer la concurrence de manière aussi nette que
possible, et souvent par des AO ouverts. Bien qu’emmenée à passer des
marchés d’un montant très élevés la commission spéciale du projet
‘’Aftout Saheli’’ comme les autres commissions spéciales en traite un
nombre relativement restreint et cette commission fait appel à la
concurrence ;
130
La RDP de 2007 rappelle que les audits font ressortir entre autres disfonctionnements ‘’ …les
fractionnements de marchés ‘’ page 56.
131
Le fractionnement est l'une des causes essentielles de non validation à côté des irrégularités relatives
aux identifiants. Il convient également de souligner l'engorgement des structures de contrôle a priori et le
manque de capacités. Cette situation incite de fait les décideurs à éviter la procédure d'appel à la
concurrence afin d'être approvisionnés plus rapidement (Source : Rapport de la BM sur la Revue des
Dépenses Publiques, août 2007)
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 72
en particulier du fait de la lenteur de la procédure et de son caractère non
suspensif.
Réformes
Le Gouvernement a engagé depuis décembre 2004 une réforme du système national
de passation des marchés publics. Cette réforme envisage la mise en place d’un
système de passation transparent, efficace, équilibré, équitable et bien régulé par la
révision du cadre juridique et institutionnel des marchés publics et le renforcement des
capacités des structures de passation en place132. Le nouveau code devra en particulier
traiter la dissociation des fonctions évoquées plus haut et prévoir (i) la mise en place
d’un système de contrôle à priori des marchés publics séparé de la fonction de
passation, (ii) un recours suspensif, (iii) une gamme de sanctions et leurs modalités
d’application, (iv) la publication systématique de plans de passation de marchés ainsi
que les procès-verbaux d’évaluation des offres.
Les travaux ont nettement progressé et le futur code, sous la responsabilité d’un comité
de pilotage ad hoc133, élargi à de nouveaux membres par Arrêté conjoint du MAED et
132 Note sur le projet ‘’ Réforme du système de passation des marchés publics’’ CCM
133
Ce comité de Pilotage a été élargi à de nouveaux membres par Arrêté conjoint du MAED et du SGG
n°0774 du 01/06/2006
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 73
du SGG No 0774 du 01/06/2006, en est aux dernières retouches avant son adoption
par le conseil des ministres. Le document est intitulé ‘’Projet de code des marchés
publics’.’
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 74
régulariser ce blocage pour tenir compte du montant exact du marché et
libérer, le cas échéant, les crédits excédentaires. Aucun marché ne peut être
attribué au delà des crédits disponibles à tel effet (crédits bloqués).
134
Ces règles ne sont pas rassemblées dans un manuel de procédures de contrôle interne. Elles figurent
pour la plupart dans le Décret 62-43 du 22 janvier 1962 portant organisation du contrôle financier de la
RIM, le Décret 2005-23 du 13 mars 2005 instituant un contrôle financier auprès des départements
ministériels, et l’Arrêté R-2294 du 11 septembre 2006 fixant la chaîne des opérations de dépenses
publiques avec l’application de RACHAD.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 75
dispositions d’ordre financier des lois et règlements, de leurs conséquences
pour les finances publiques, de l’imputation de la dépense, de la disponibilité
des crédits et des emplois, de l’exactitude de l’évaluation et de l’exécution du
budget. Cependant, il ne se prononce pas sur l’opportunité de la dépense. Ce
contrôle s’exerce sur la base des pièces justificatives et ne se complète
rarement par des visites in situ, le contrôle in situ s’exerçant généralement
lors des réceptions des travaux ou des marchés importants. Par ailleurs, le
paiement effectif des dépenses est précédé d’un contrôle interne exercé par
le comptable public. Ce contrôle vérifie l’exhaustivité des pièces justificatives
et leur conformité avec la saisie informatique et supervise à nouveau les
aspects liés à la régularité de la dépense. Il convient de préciser que ces
règles et procédures ne s’appliquent pas aux ressources transférées auprès
des services déconcentrés de l’État135 et que presque aucun mécanisme de
contrôle à posteriori n’est prévu pour conditionner les nouvelles notifications
de crédit136. Ces dépenses représentent 13% des dépenses totales
ordonnancées en 2007. En résumé, certaines mesures de contrôle des
dépenses de l’Administration Centrale font double emploi tandis que d’autres
font défaut.
En 2007, 78% des dépenses ont été exécutées par la procédure de DRI et
13% par des notifications de crédits, ce qui fait que 9% seulement des
dépenses ont été exécutées par la procédure standard (moyenne annuelle en
base ordonnancement). Le recours massif à la procédure DRI est souvent
injustifié dans les titres des dépenses des biens et services et des dépenses
d’investissement. Dans ces cas précis, la non- observation flagrante des
règles est de façon paradoxale acceptée par les contrôleurs financiers. Le
comportement des services de l’Administration Centrale qui constitue à éviter
les actes d’engagement est en grande partie toléré grâce à l’existence
135
Au niveau local, le comptable secondaire assure les contrôles internes au même titre que le
comptable central à Nouakchott. Le décret de 2005 sur le contrôle financier a prévu que « au niveau des
services déconcentrés de l’Etat (…) le comptable du Trésor en fonction au chef-lieu de la Wilaya à
laquelle sont rattachés ces services assurera temporairement les missions du contrôle financier ».
136
Depuis 2007, le Ministère des Affaires Étrangers et de la Coopération conditionne les nouvelles
notifications aux postes à l’étranger à la production d’un rapport d’utilisation des notifications
précédentes.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 76
préalable des blocages de crédits137. Cependant, leur régularisation se fait au
fur et à mesure de la consommation du marché et ne permet pas de
confirmer le montant exact du contrat signé pour libérer le surplus de crédits
bloqués. Cette pratique à la fois répandue et acceptée au sein de
l’Administration constitue un certain risque à la bonne gestion des finances
publiques. Par ailleurs, des dérogations de plus en plus fréquentes autorisent
des régies d’avance au–delà du seuil prévu par les règles de base138. Enfin,
les dérogations fréquentes des règles (concernant notamment le recours aux
DRI et les plafonds des régies d’avance) sont l’expression en quelque sorte
d’une inadaptation des procédures normales aux besoins du contexte actuel.
Réformes
La déconcentration de l’ordonnancement et du contrôle financier et l’installation
effective du système RACHAD sont encore très récentes. Ces réformes ont reçu l’appui
constant du SCAC à travers le programme d'appui à la modernisation du contrôle
137
L’acte de blocage des crédits permet de faire un certain nombre de contrôles préalables à
l’engagement dont la vérification de l’existence des allocations budgétaires nécessaires. Il permet aussi
de sécuriser les crédits afin d’éviter qu’ils soient utilisés à d’autres fins, comme s’ils avaient été
effectivement engagés. Ainsi, les agents de l’Administration Centrale voient plus de travail que de gains à
procéder à l’étape de l’engagement.
138
La création d’une régie d’avance est réservée au paiement de dépenses de faible importance ou des
dépenses de nature particulière et urgente. Les soldes en fin d’année fournis par la DGTCP montrent
qu’au moins 68% des régies d’avance excèdent le plafond standard (de 600.000 ouguiyas) grâce à une
dérogation accordée par le Ministre chargé des finances. Aussi, certains de ces soldes sont négatifs.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 77
financier (PAFIEM). Elles visent à rapprocher les structures de contrôle à priori des
dépenses des ministères dépensiers, à automatiser les transactions et les contrôles
financiers et à accélérer la dépense publique. Par ailleurs, l’arrêté de 2007 précisant les
dépenses pouvant être affectées par DRI est en cours de mise en application. Un autre
arrêté fixant les modalités d’exercice du contrôle financier est en préparation et prévoit
d’insister le rôle des contrôleurs financiers ministériels dans la vérification du service fait
(y compris par des contrôles sur place), conformément aux recommandations de l’IGE.
139
La Direction de la Lutte Contre la Délinquance Économique et Financière rattachée au Ministère de
l’Intérieur, des Postes et des Télécommunications conduit des investigations policières en vue de la
recherche et la répression des délits à caractère économique et financier et l’ancienne Inspection du
Trésor (dans le nouvel organigramme dénommé service d’audit interne) mène des vérifications inopinées
des caisses publiques et exerce un contrôle de régularité des pièces de dépenses sur les comptables
publics.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 78
Dans la pratique, la couverture effective de toutes ces attributions et entités
est limitée faute des moyens140 suffisants et de coordination141. En effet, il n’y
a pas une vue d’ensemble sur les programmes de travail et sur les rapports
de vérification des corps d’inspection. Ceci ne permet pas une analyse
globale des risques et se traduit par un nombre relativement faible de
missions réalisées. À titre d’exemple, l’IGF a conduit 18 missions de son
programme annuel et 12 missions de conseil en 2007 et l’IGE a réalisé 200
missions au total depuis sa création. En conséquence tous les domaines
d’intervention prévus par la loi ne sont pas couverts dans la pratique et
certaines mesures de vérification ne sont pas appliquées. En particulier, les
audits internes analysent peu les aspects systémiques et de performance. Ce
type de contrôle est principalement exercé par les Inspections Internes des
ministères qui n’ont pas des compétences pointues en finances publiques ;
(ii) Fréquence et diffusion des rapports. Les vérifications s’effectuent soit sur la
base d’un programme annuel confidentiel, soit sur requête ponctuelle de
l’autorité compétente. Uniquement l’IGF et certaines Inspections Internes ont
un programme de vérification annuel approuvé par l’autorité. Dans tous les
cas, elles aboutissent à des constats et/ou des recommandations qui font
régulièrement l’objet d’un rapport à l’issue de chaque mission. Généralement,
les rapports sont contradictoires et tiennent compte des réponses des agents
aux observations soulevées. Par ailleurs, l’IGE élabore depuis 2007 un
rapport de synthèse mensuel qui résume les vérifications internes réalisées.
Ce rapport s’élabore avant le 3 de chaque mois à partir des informations dont
ils ont pris connaissance (l’IGF ne communique pas encore ses vérifications).
Ces rapports sont destinés à l’autorité hiérarchique respective de chacun des
corps d’inspection au sein de l’Administration Centrale qui décide des suites
à donner (notamment d’autres destinataires éventuels). Pour l’IGE les
rapports sont adressés au Chef de l’État et au Premier Ministre tandis que
pour l’IGF ils sont uniquement destinés au Ministre chargé des Finances. Les
rapports des Inspections Internes sont transmis au Ministre du Département
concerné avec copie à l’IGE. De ce fait, ces rapports ne sont pas adressés à
la Cour des Comptes et leur transmission n’est pas systématique non plus ;
(iii) Mesure de la suite donnée par les autorités responsables aux conclusions de
la vérification interne. Les rapports de vérification ont tendance à mettre
l’accent sur les constats plutôt qu’à la formulation de recommandations. Par
exemple, le constat d’une malversation ne s’accompagne pas
140
On constate des insuffisances au niveau des effectifs (l’IGF est dotée de 9 Inspecteurs Généraux et
de 11 Inspecteurs Vérificateurs et l’Inspection Interne du nouveau MEF de 1 Inspecteur Général et de 1
Inspecteur) mais certains efforts sont faits pour doter les corps d’inspection des moyens nécessaires à
l’accomplissement de leurs missions (création des régies d’avance auprès de l’IGE et de l’IGF).
141
Les textes règlementaires prévoient certaines mesures de coordination mais elles ne sont qu’en partie
opérationnelles. Par exemple, ils déterminent que l’IGE a préséance sur tous les corps d’inspection et de
contrôle ministériels et qu’elle reçoit copie de tous leurs rapports. À présent, uniquement une circulaire a
été prise pour convier les Inspections Internes à transmettre leurs rapports et programme de travail à
l’IGE. L’IGF ne procède pas encore dans ce sens.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 79
automatiquement de recommandations constructives pour éviter ce type de
comportement dans l’avenir. Il est difficile de donner une mesure de la suite
donnée aux conclusions de la vérification interne car aucun service
administratif n’est chargé de faire ce suivi et que les différents corps
d’inspection ne disposent pas d’un mécanisme pour suivre ces éléments. Par
exemple, aucun registre ne donne le nombre d’insuffisances matérielles sur
le courant d’une année et le taux de correction. L’IGE et l’IGF ont la
possibilité de faire une mise en demeure et de saisir les juridictions aux fins
de poursuite si elles trouvent des détournements. Pour ces problèmes
majeurs, une suite immédiate et exhaustive est donnée aux constats des
vérifications afin d’obtenir la réparation du préjudice financier. Cependant,
dans le reste des cas, le suivi des recommandations contenues dans les
rapports n’est pas systématique et immédiat. Les corps d’inspection
partagent le sentiment que leurs recommandations sont souvent ignorées. Un
exemple qui a été partagé avec la mission est celui d’un rapport de
vérification concernant les douanes : « On avait réussi à faire payer
l’entreprise pour les exonérations dont elle avait bénéficié sans avoir le droit
ainsi qu’a rappeler les Douanes qu’elles n’avaient pas à créer des
exonérations artificielles mais pour le reste on a classé le dossier sans
donner suite aux autres recommandations ».
Réformes
Le nouvel organigramme du MEF prévoit un service d’audit interne aussi bien au sein
de la DGB, directement rattaché au Directeur Général du Budget que de la DGTCP
rattaché à la Direction de la Comptabilité Publique (voir tableau no. 8). La stratégie de
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 80
l’IGE pour 2008 prévoit de consacrer 30% du temps de travail du personnel au
renforcement des capacités des unités de contrôle et d’audit internes de
l’administration, à l’amélioration de leur coordination et à des aspects de normalisation
de l’action de l’administration. Dans ce contexte, plusieurs mesures sont en train d’être
prises, tels que l’encadrement des Inspections Internes, la réalisation des missions de
contrôle conjointes et l’instauration des réunions régulières de coordination des corps
d’inspection.
La gestion des comptes d’avance et des comptes d’attente relève en premier chef de
l’Ordonnance 89-012 du 23 janvier 1989 portant règlement général de la comptabilité
publique, modifiée 2006 et est précisée par l’arrêté R-165 du 12 décembre 1993 relatif
aux régies d’avances et de recettes des organismes publics, ainsi que par la loi 2001-
039 du 19 Juillet 2001 sur l’apurement des comptes de la comptabilité générale de
l’Etat. L’ordonnance précitée défini également les conditions d’ouverture et de
fonctionnement des comptes de disponibilités.
142
Séance de travail avec la DGTCP et Rapport révisé de la RDP menée par la BM- Août 2007 (« Beit El
Mal » signifie trésor en arabe).
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 81
réduits ces dernières années. Ces comptes sont essentiellement constitués à
l’occasion du paiement des intérêts payables dès adjudication des bons du
trésor. A fin 2007 le montant total des comptes d’avance était de 5,015
milliards d’ouguiyas. Ce montant comprend les régies d’avance pour la partie
non apurée. L’observation faite concernant les comptes d’avance, vaut pour
les comptes d’attente dont le nombre et l’importance sont marginalisés
depuis la mise en application du système RACHAD. Le montant total du
solde de ces comptes au 31 décembre 2007 représentait seulement 62
milliards d’ouguiyas (Beit el Mal comptes 479 11 et 475 11)143
Réforme
Le logiciel interne de la DGTCP ‘’ Beit el Mal ’’ permet d’ores et déjà d’effectuer ces
rapprochements sur commande et avec la périodicité souhaitée. Il est prévu de le faire
mensuellement à partir de mars 2008.
143
Source DGTCP, Idem
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 82
PI- 23 : Disponibilité des informations sur les ressources reçues par les unités
de prestation des services primaires.
144
LF initiale Budget de l’Etat pour l’année 2008. Titre 53- page 215.
145
Enquête sur la traçabilité des dépenses publiques du secteur de la santé. C2G conseil – BINOR
Associés- novembre 2006. Pages 37, 38. Portant sur les budgets de fonctionnement 2004 et 2005.
146
Enquête citée ci-dessus Pages 56, 57- tableaux des pages 60 et 61
147
LF initiale Budget de l’Etat pour l’année 2008. Titre 50- page 199.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 83
(Nouakchott non compris) au titre de la partie 2 ‘’biens et services’’ soit moins
de 16%. Ces dépenses concernent des allocations de fonctionnement en
biens et services, ainsi que le paiement d’agents contractuels (PNP). Les
primes et indemnités aux fonctionnaires éloignés font l’objet d’un
ordonnancement et d’une délégation de crédit différente non inscrite au
chapitre de la DREN. Une enquête de traçabilité récente 148 a permis une
meilleure connaissance des allocations déléguées par le MEN aux DREN et
IDEN. Le paiement des personnels non permanents (PNP) peut être suivi au
niveau périphérique par contre en ce qui concerne les indemnités il n’existe
pas de réel suivi, les rapports n’existent pas ou ne sont pas transmis au
niveau central ce qui dénote un processus ni contrôlé ni transparent.149
Concernant les autres dépenses de fonctionnement la délégation de crédit
destinée aux établissements du secondaire et du fondamental demeure
globalisée au niveau régional. Aucune répartition n’étant indiquée ni aucune
directive, la répartition est totalement laissée à la responsabilité des autorités
périphériques qui ne sont pas non plus tenues d’informer systématiquement
le niveau central a posteriori150. Avec difficulté et pour un nombre limité
d’écoles l’échantillon analysé lors de l’enquête précitée donne un aperçu de
la répartition des délégations de crédit par établissement151 mais toute
connaissance exhaustive est impossible et bien que les DREN soient tenues
de tenir une comptabilité détaillée et à jour de l’usage fait des fonds qui
transitent par elles et que des contrôles inopinés aient lieu sur mandat du
niveau central, on observe que cette obligation est remplie de manière
inégale152
.
Concernant les manuels scolaires leur répartition et leur distribution
échappent aux DREN et relèvent des services de ’’Institut Pédagogique
National’’. Le suivi comptable et la transparence sont respectés et disponibles
mais la programmation elle-même et son exécution, non concertées avec les
DREN ont posé des problèmes.
148
‘’Enquête de traçabilité des dépenses publiques dans le secteur de l’Education’’ C2G conseil – BINOR
Associés- décembre 2007
149
Enquête précitée, pages 42,43, 44, 48 et 49.
150
Enquête précitée page 52.
151
Enquête précitée, tableaux 12-1 et 12-2 page 72.
152
AT SCAC et IGE non infirmée par le contrôleur financier du MEN
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 84
Réformes (santé)
Il est prévu à partir de l’exercice budgétaire 2008, l’envoi des dotations trimestriellement
aux DRASS. Le transfert de l’allocation du trimestre suivant étant conditionnée à
l’apurement de la première dotation et à la réception des justificatifs des dépenses
exécutées. Ce système devrait permettre d’établir au niveau de la DRASS, mais
également au niveau central une situation détaillée de l’usage des fonds y compris
concernant les unités de base153.
Réformes (éducation)
En 2008, certaines DREN ont affiché la répartition par école de leur délégation de crédit
globale154.
PI-24. Qualité et respect des délais des rapports d’exécution budgétaire produits en
cours d’année
(ii) Emissions dans les délais des rapports. La situation mensuelle d’exécution
du budget (TOFE) préparée par la DGTCP est disponible au plus tard dans
les quatre semaines suivant le mois couvert. Le rapport trimestriel ROFE est
disponible au plus tard dans les quatre semaines suivant la période
couverte156;
153
Séance de travail avec le conseiller du ministre.
154
Observation faite par un AT SCAC, début 2008 au siège de la DREN du TRARZA.
155
www.tresor.mr
156
Communication du Directeur de la DGTCP lors de la session de travail du 17 juin 2008
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 85
(iii) Qualité de l’information. La qualité des données s’est encore améliorée
depuis novembre 2007 après l’installation d’un lien (bridge) entre RACHAD et
le « Beit El Mal » du Trésor ce qui fait que ces rapports (TOFE et ROFE).
Vraisemblablement des préoccupations existent quant à la fiabilité des
données. Ces préoccupations ne sont pas mentionnées dans les rapports.
Néanmoins l’utilité primaire de ces derniers n’est pas remise en cause.
La Loi de Règlement, états financiers consolidés de fin d’exercice, est essentielle pour
la transparence du système de gestion des finances publiques. En RIM, la préparation
de Loi de Règlement relève de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique (DGTCP) du MEF dont les capacités sont limitées en particulier en ce qui
concerne l’élaboration de ce document. La Loi No. 78-011 du 19 janvier 1978 portant loi
organique relative aux lois de finances régit préparation/contenu des lois de Règlement.
(i) Entre 1967 et 2000 aucun projet de Loi de Règlement n’a été élaboré. Le
projet de Loi de Règlement élaboré en 2001 l’a été partiellement. En 2002 il y
a eu l’élaboration d’un projet de Loi de Règlement plus complet. Un projet de
Loi de Règlement pour 2003, 2004 et 2005 a été finalisé en août 2006. Ce
projet de Loi de Règlement pour ces trois années devait être adopté par le
Conseil militaire en 2006 mais il a finalement été adopté par le Parlement en
août 2007. La DGTCP a également préparé le projet de Loi de Règlement
pour l’année 2006. Comme les précédents, ce projet de Loi inclut uniquement
les recettes et les dépenses budgétaires et est étayé par le Compte Général
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 86
de l’Administration des Finances (CGAF) 157. Il inclut le développement des
recettes et des dépenses budgétaires, un tableau synthétique de l’exécution
du budget général de l’état des recettes et un tableau similaire pour les
dépenses. En outre il inclut une balance générale détaillée et synthétique des
comptes. L’actif/passif financier et les soldes bancaires ne figurent pas dans
les états financiers du projet de Loi de Règlement158. Il convient de signaler
qu’au moment de la finalisation du rapport PEFA, le projet de Loi de
Règlement pour 2006 n’avait pas encore été adopté en Conseil des
Ministres. Par conséquent, il n’avait pas encore été transmis à la Cour des
Comptes et au Parlement ;
(ii) Soumission dans les délais des états financiers. Le dernier projet de Loi de
Règlement reçu par la Cour des Comptes est celui de l’année 2006. Il a été
reçu à la Cour des Comptes en octobre 2007 donc dans les dix (10) mois qui
suivent la fin de l’exercice159 (de façon informelle de la part de la DGTCP). La
Cour ne peut s’exprimer officiellement qu’après l’approbation du projet de la
loi par le Conseil de Ministre;
(iii) Les normes comptables utilisées. Les projets de Loi de Règlement sont
présentés selon le même format d’une année à l’autre mais aucune
information n’est donnée sur les normes comptables utilisées160.
157
« La loi de règlement arrête le montant définitif des recettes encaissées et des dépenses
ordonnancées au cours de la gestion considérée » Elle établit le compte de résultat de l’année qui
comprend : a) le déficit ou l’excédent du budget général et des budgets annexes auxquels s’ajoutent les
dépenses à caractère définitif des comtes spéciaux; b) la variation nette du solde des comptes spéciaux
du Trésor ; c) les résultats des opérations de trésorerie dans les conditions prévues par la réglementation
de la comptabilité publique (Loi No. 78-011, Art. 25).
158
Annexe du Projet Loi de Règlement de budget de l’année 2006 et Communication de la DGTCP
159
Communication de la DGTCP et de la Cour des Comptes. La loi no 78-011 (Art. 26) établit un délai
pour la présentation du projet de loi de règlement à l’Assemblée nationale mais pas à la Cour des
Comptes.
160
Annexe aux Projets de Lois de Règlement 2003-2004-2005 et 2006 et communication de la DGTCP
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 87
3.6 Surveillance et vérification externes
(ii) Présentation dans les délais des rapports de vérifications au Parlement. Les
vérifications présentées dans la composante (i) s’étalent en moyenne sur une
période de 6 à 9 mois et portent sur plusieurs exercices. Les rapports
élaborés suite à ces exercices ne sont pas automatiquement transmis au
pouvoir législatif. Aucun texte légal ou réglementaire ne l’oblige. Cependant,
depuis 2007, la Cour des Comptes publie et envoie au Parlement un rapport
général contenant notamment la majorité de ces rapports. Une sélection est
faite pour inclure les rapports d’intérêt public particulier. Le premier rapport a
porté sur la gestion 2005 et intègre tous les rapports ayant constaté des
fautes de gestion. De cette manière, le Parlement a accès aux principaux
résultats des vérifications effectuées par la Cour mais les reçoit plus de 12
mois après la fin de la période sous revue. Par ailleurs, la Cour des Comptes
161
Voir annexe 5 pour plus détails
162
Ceci est essentiellement valable pour les entités de l’Administration Centrale et pour les aspects qui
relèvent de l’efficience. En fait, les actions ponctuelles menées à présent concernent essentiellement les
aspects d’efficacité (atteinte des résultats) dans des projets de développement et des sociétés et entités
à caractère public.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 88
dispose d’un délai réglementaire de 2 mois pour vérifier le compte général
des finances et les comptes de gestion du comptable principal de l’État, des
comptables des EPA et des receveurs municipaux. Le Gouvernement est
dans l’obligation de transmettre ces comptes accompagnés des pièces
justificatives avant le 31 octobre suivant la clôture de l’exercice mais cette
date n’a été respectée que pour 2005. Au vu de ces comptes, la Cour rends
une déclaration générale de conformité et un rapport critique sur la gestion
qui accompagne le projet de Loi de Règlement. En pratique, ce travail se fait
dans l’espace de 2 à 3 mois suivant la réception des comptes. Les derniers
projets de Loi de Règlement (relatifs aux années 2003, 2004 et 2005) ont été
reçus par la Cour des Comptes entre juillet et août 2006 et leur traitement
s’est achevé en novembre 2006163. Cependant, dû à la situation transitoire
vécue, ils n’ont pu être transmis au Parlement qu’en août 2007, après le
siège et l’ouverture de sa première séance. À présent, uniquement les
comptes de gestion du comptable principal de l’État intervenues après
l’apurement de 2001 sont en cours de jugement par la Cour sans qu’il soit
prévu une date de finalisation ni l’acheminement des résultats vers le
Parlement164. En résumé, les derniers rapports de vérification de la Cour ont
pour la plupart été présentés au Parlement au-delà des 12 mois suivant la fin
de la période sous revue mais certains n’ont pas été transmis ;
163
Le projet de Loi de Règlement pour 2006 était sur le point d’être transmit officiellement à la Cour des
Comptes en début 2008.
164
La Cour des Comptes a reçu les comptes de gestion des années 2001 à 2006 (ces dernières ont été
reçues en novembre 2007). Elle a commencé à juger les comptes de gestion de 2001 mais, après s’être
aperçue de l’impossibilité de les juger d’une façon valable, elle a fait un arrêt provisoire. La question
actuellement en discussion avec le MEF concerne le prolongement de l’apurement jusqu’à la gestion
2006.
165
La partie IV du rapport annuel de la Cour est consacrée aux suites accordées à ses communications.
166
Il est encore prématuré de se prononcer sur cette question car c’est uniquement depuis 2005 que la
Cour des Comptes envois les référés. Il faut préciser que rien n’est prévu dans la loi contre l’absence de
réponse mais que la Cour essaye d’y faire face en le dénonçant publiquement.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 89
Composantes Critères minima Justifications
Méthode de notation : M1
Note globale : D+
i) Etendue de la Note = D : Les vérifications portent surLes vérifications de la Cour des Comptes
vérification effectuée (y les entités de l’administration centrale portant sur des entités de l’Administration
compris le respect des représentant moins de 50 % des Centrale représentent moins de 50% des
normes d’audit) dépenses totales ou les vérifications dépenses totales. Ces entités font l’objet
ont une plus couverture plus d’un contrôle de régularité de la part de la
importante mais ne mettent pas en Cour. Les vérifications de la performance
évidence les questions d’importance sont encore rares et ne mettent pas
majeure. l’accent sur des aspects systémiques ou
structurels importants.
ii) Présentation dans les Note = D : Les rapports de vérification Le Parlement a accès aux principaux
délais des rapports de sont présentés au parlement au-delà résultats des vérifications effectuées par
vérification au parlement des 12 mois suivant la fin de la la Cour mais les reçoit plus de 12 mois
période sous revue ; les rapports de après la fin de la période sous revue.
vérification concernant les états
financiers sont présentés au
parlement au-delà des 12 mois
suivant leur réception par l’institution
de vérification externe.
iii) Preuve du suivi des Note = B : Une réponse formelle est En principe, une réponse formelle aux
recommandations donnée dans les délais appropriés, conclusions et recommandations de la
formulées par les mais peu de preuves existent d’un vérification est fournie par les entités
vérificateurs suivi systématique audités dans le délai réglementaire de 3
mois. Ces réponses sont annexées aux
rapports de vérification. Les indices d’un
suivi systématique sont limités.
Réformes
La Cour des Comptes a bénéficié d’un appui important de la Coopération Technique
Allemande (GTZ) à travers le Projet d’Appui à la mise en œuvre du Programme
National de Bonne Gouvernance. Elle reçoit une assistance technique régulière
accompagnée d’un appui logistique et des activités de formation du personnel qui ont
contribué à moderniser cette institution. Plusieurs textes réglementaires ont été
récemment approuvés ou sont en cours d’approbation ou de discussion, dont un décret
autorisant le recrutement de manière directe et indépendante de son personnel. La
Cour des Comptes n’a pas encore sanctionné des fautes de gestion mais a initié
plusieurs instructions depuis 2007. Un séminaire de sensibilisation a eu lieu pour
délimiter la période à partir de laquelle les fautes de gestion pourraient s’appliquer. Le
manuel de procédures de l’Institution a été enrichi par l’expérience des usagers et il a
été récemment adopté (deuxième trimestre 2008). L’exercice de planification annuel de
la Cour a limité les délais des missions programmées en 2008 à un maximum de 6
mois pour les grandes entités et de 3 mois pour les autres. Il a également limité la
période sous revue aux 2 derniers exercices maximum.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 90
PI-27 Examen de la loi de finance annuelle par le pouvoir législatif
La Constitution ainsi que la Loi Organique relative aux lois de finances prévoient les
procédures pour autoriser le Gouvernement à utiliser les fonds publics à travers
l’adoption annuelle de la Loi de Finances. Les lois de finances déterminent la nature et
le montant des charges et des ressources de l’État ainsi que l’équilibre financier qui en
résulte dans le cadre de la politique générale définie par le Gouvernement. Le pouvoir
législatif appartient au Parlement qui vote le projet de Loi de Finances. En Mauritanie,
le Parlement est composé de l’Assemblée Nationale et du Sénat167. Son rôle a été
perturbé pendant le processus de transition entamé le 3 août 2005 et achevé en avril
2007.
(ii) Mesure dans laquelle les procédures du Parlement sont bien établies et
respectées. Les procédures d’examen et d’adoption des Lois de Finances par
le pouvoir législatif sont définies de façon générale dans la Constitution. Elles
sont approfondies dans le Règlement de l’Assemblée Nationale, dans
l’ordonnance relative au fonctionnement des assemblées parlementaires et
dans l’instruction fixant les règles relatives à la procédure parlementaire. Le
Sénat ne dispose pas d’un règlement propre mais se réfère à celui de
l’Assemblée notamment pour l’examen du budget. Dans l’ensemble, ces
procédures sont simples. Le projet est d’abord examiné et adopté par
l’Assemblée et ensuite par le Sénat. En cas de désaccord et sous demande
du Gouvernement, l’Assemblée Nationale peut statuer définitivement la Loi
de Finances. En pratique, ce travail est organisé à l’aide des commissions
permanentes spécialisées en finances173 qui auditionnent le Ministre des
167
Les députés à l’Assemblée Nationale sont élus pour 5 ans au suffrage direct et les sénateurs pour 6
ans. Ces derniers assurent la représentation des collectivités territoriales.
168
En août 2007, le Parlement a approuvé la Loi de Finances Rectificative relative à l’année 2007.
169
Les parlementaires ont reçu une formation portant sur l’outil cadre budgétaire à moyen terme (CBMT)
mais n’ont pas reçu le CBMT élaboré par le Gouvernement pour la période 2008-2010. Ce cadre glissant
est le reflet de la politique économique du Gouvernement pour les trois prochaines années (2008-2010) ;
la Loi de Finances de 2008 étant sa traduction en budget annuel.
170
Les amendements proposés par le Parlement ont été de moindre importance.
171
Informations incomplètes et peu désagrégées. Se référer aussi au PI-6.
172
Voir ci-dessous, la composante (iii).
173
Ces sont la Commission des finances de l’Assemblée et la Commission des finances, du contrôle
budgétaire et des comptes de la nation du Sénat. Les compétences de la Commission des finances de
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 91
Finances sur le contenu global du budget. Par la suite, elles auditionnent
chacun des autres ministres sur le budget et plan d’action de leurs
départements. Les échanges et délibérations aboutissent, le cas échéant, à
l’adoption de la Loi de Finances, à des amendements et/ou à des
recommandations qui font l’objet d’un rapport adressé au pouvoir exécutif.
Les membres du Parlement ont le droit d’amendement, sous réserve que ce
droit ne se traduise pas par une aggravation des charges ou une diminution
des ressources. Malgré les contraintes des délais, ces procédures sont
globalement respectées ;
l’Assemblée sont fixées dans l’article 4 de son règlement comme suit : assiettes, taux, modalités de
recouvrement des impôts de toute nature et budget.
174
Les amendements qui requièrent un vote du Parlement doivent être présentés ex-ante au Parlement.
175
Les transferts modifient la détermination du service responsable de l’exécution de la dépense sans
modifier la nature de cette dernière.
176
Les virements modifient la nature de la dépense.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 92
Ministre de Finances177. La répartition des crédits entre paragraphes d’un
même article peut être modifiée sur la demande motivée du ministre
intéressé après accord du Ministre de Finances. Aussi, le titre des dépenses
communes qui englobe notamment des crédits à répartir permet de transférer
des réserves de crédits vers tous les autres titres sous accord motivé du
Ministre chargé des Finances. Par ailleurs, les ressources extérieures
encaissées durant la gestion peuvent être créditées au budget par un décret.
177
Les transferts et virements de chapitre à chapitre ou d’article de personnel à article de matériel doivent
impérativement être autorisés par le Parlement dans une Loi de Finances Rectificative.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 93
Réformes
Le contrôle parlementaire bénéficie de l’assistance technique régulière de la GTZ.
Depuis la constitution du nouveau Parlement, une série de formations a été faite
notamment pour renforcer les capacités des parlementaires à l’examen du projet de
budget.
Les textes légaux en vigueur en Mauritanie ne prévoient pas que des rapports de
vérification externe soient envoyés au Parlement, en dehors du rapport annuel de la
Cour des Comptes qui rassemble une partie de ces vérifications et qui est rendu public
depuis 2007. Conformément à la loi, le Parlement n’est tenu d’examiner que la
vérification des comptes de l’État que la Cour élabore pour le Parlement, dans le cadre
de l’adoption de la Loi de Règlement. En sa qualité de conseiller et de vérificateur
externe, la Cour de Comptes élabore une étude juridique et technique sur le projet de
Loi de Règlement (se référer au PI-26) et l’adresse au Parlement. Ce rapport est assez
détaillé eu égard de l’information transmise par le Gouvernement et met en évidence
les principales lacunes de la gestion budgétaire.
(i) Respect des délais impartis pour l’examen des rapports de vérification par le
Parlement (pour les rapports reçus au cours des trois dernières années). La
loi ne précise pas le délai d’examen du projet de Loi de Règlement par le
Parlement. Le projet de Loi de Règlement doit être soumis à l’Assemblée au
plus tard le 31 décembre de l’année qui suit l’année de l’exécution du budget
et doit être accompagné notamment de la déclaration générale de conformité
et du rapport critique de la Cour de Comptes. Les derniers projets de Loi de
Règlement vérifiés par la Cour ont été ceux des années 2003, 2004 et
2005178. Ils ont été présentés au Parlement en août 2007 et celui-ci les a
examiné et approuvé dans la même session parlementaire (bien avant 3 mois
suivant la réception des rapports)179, au détriment de la qualité de l’examen. Il
faut cependant préciser que le Parlement n’a pas examiné les quelques
autres rapports de vérification reçus à partir de 2007 portant sur des aspects
spécifiques et plus approfondis de la gestion des deniers publics. Ceci
s’explique par l’absence d’un cadre réglementaire adapté et par le retard
accusé dans la réception de ces rapports de vérification (ils ont pour la
plupart été présentés au Parlement au-delà des 12 mois suivant la fin de la
période sous revue) ;
(ii) Ampleur des auditions effectuées par le Parlement concernant les principales
conclusions. La pratique des questions orales ou écrites n’est pas
178
La Loi d’apurement 2001-39 a apuré les comptes de l’État de 1967 à 2000 et a adopté les Lois de
Règlement des années 2001 et 2002.
179
En l’espace d’environ 1 mois, laissant au prorata une dizaine de jours pour l’examen et le vote de
chacun des projets de Loi de Règlement.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 94
expressément prévue dans la loi mauritanienne180. Elle se cantonne à obliger
le Gouvernement de fournir au Parlement toutes les explications qui lui
auront été demandées sur sa gestion et sur ses actes, sans définir les
éventuelles hypothèses de la mise en œuvre de cette obligation. Lors de
l’examen de la Loi de Règlement, les auditions effectuées par le Parlement
sont limitées. Elles sont conduites par la Commission des Finances de
l’Assemblée Nationale et concernent uniquement le Ministre chargé des
finances. Le Sénat a consacré un temps symbolique à cet exercice : les
dernières Lois de Règlement relatives aux années 2003, 2004 et 2005 ont en
effet été examinées et approuvées de façon formelle mais très rapidement.
Au-delà de ces échanges, il n’y a pas d’autres auditions portant sur le
contrôle de l’exécution budgétaire et sur les principales conclusions des
rapports de vérification ;
180
Il existe toutefois la possibilité pour des questions orales à l’occasion d’une session plénière réservée
aux questions.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 95
Réforme
L’ordonnance 2007-07 portant modification de certaines modifications de la Loi 93-19
renforce les liens entre la Cour de Comptes et le Parlement. Entre autre, elle rend
public le rapport annuel de la Cour de Comptes qui inclus les principales vérifications
externes effectuées dans l’année. Un texte réglementaire ainsi que la création d’une
commission mixte Cour de Comptes – Parlement sont actuellement en discussion pour
concrétiser davantage ces liens. Par ailleurs, une ordonnance est en cours de
ratification pour unifier et prolonger la session parlementaire (qui irait désormais de
novembre à août).
La RIM est l’un des pays au monde qui reçoit le plus d’aide officielle par habitant, en
partie du fait de la faible densité de sa population. Le budget 2008 prévoit un
financement extérieur de 110 milliards d’ouguiyas, soit les 2/3 du BCI181. Cette aide
extérieure publique représente 1/3 environ du budget global (fonctionnement et BCI).
(i) Écart annuel entre l’appui budgétaire effectif et les prévisions communiquées
par les bailleurs de fonds au moins six semaines avant la présentation du
projet de budget au Parlement. L’aide budgétaire a débuté dès les années 80
par des aides ciblées est s’est poursuivie jusqu’en 2004, par le déblocage de
la troisième et dernière tranche variable182 de l’appui budgétaire au CSLP183
(PAS IV). Entre 2001 et 2004 l’UE était de loin le principal bailleur pratiquant
l’appui budgétaire et les aides européennes ont représenté durant cette
période plus de 50% de l’aide budgétaire reçue par la RIM. Cet appui
budgétaire a presque toujours été très inférieur aux montants attendus sur la
période en raison soit du non respect des engagements du gouvernement
et/ou des conditionnalités soit de délais administratifs au niveau de la
décision par la CE. A partir de cette date les projets de nouveaux appuis
budgétaires ont dû être ajournés puis définitivement retirés en raison de
l’arrêt du programme de soutien du FMI et de la déclaration ‘’off track’’ de la
RIM. Face à une attitude prudente des PTF, le gouvernement Mauritanien a
entrepris avec succès depuis 2005 un exercice d’assainissement des
comptes nationaux et de réforme de la GFP. Aucun appui budgétaire n’a
181
Le Budget consolidé d’investissement, annexe à la loi de finances regroupe l’aide extérieure et le
financement sur ressources propres. Il connaît une croissance rapide ces dernières années: 69,2
milliards d’ouguiyas en 2006, 94,5 milliards d’ouguiyas en 2007 et 110 milliards d’ouguiyas en 2008, en
partie en raison d’un CBMT qui a su motiver les PTF.
182 Après validation de dépenses de lutte contre la pauvreté du budget 2003, la dernière tranche variable
calculée à 4,9 millions d’€ a été débloquée au terme du premier semestre 2004.
183 Convention nº 6436/MAU/7200/005 d’un montant de 18 millions d’€ adoptée le 27 novembre 2001.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 96
cependant été mis en place au bénéfice des exercices budgétaires 2005 à
2007184.
Réformes et projets
Certains bailleurs dont l’UE envisagent de mettre en place une aide budgétaire soit en
2009 soit en 2010 dans cadre du 10ème FED. Les actions pourraient comporter un appui
global et des appuis sectoriels, la décision étant largement conditionnée par la
poursuite satisfaisante des réformes en cours en particulier dans le domaine de la GFP.
184 L’accord pêche 2006-2012 prévoit que le montant annuel versé par l’UE sera composé d’un montant
compensatoire de 75 millions d’€ (versé au budget de l’état) et d’un appui budgétaire au secteur des
pêches et au Parc National du Ban d’Arguin de 11 millions d’€. L’accord prévoit également des
indicateurs de suivi et un calendrier de décaissement. Le gouvernement a aligné dès lors ses dotations
au budget du secteur Pêche et Parc National du Ban d’Arguin à 11 M€ et assimilé dans le TOFE avec
l’accord du FMI, les deux lignes de la redevance payée par la CE dans la rubrique des ressources non
fiscales. Il est difficile dans ces conditions de dissocier les 2 lignes de la redevance commerciale pour
faire des 11 millions d’€ un véritable appui budgétaire.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 97
Surtout depuis l’arrêt des appuis budgétaires l’essentiel de l’APD au bénéfice de la RIM
est octroyé sous forme d’aide projet ou d’aide programme. A l’origine de ces aides, si
l’on exclu des aides marginales la direction du financement du MEF fait état de 17
bailleurs principaux dont une dizaine plus actifs que les autres : BM (IDA), UE, FADES,
BID et BAD étant les 5 plus importants sur la période 2005 à 2007.
Cette distinction contribue à accentuer les écarts entre la base analysée par l’enquête
2006 de l’OCDE186 sur laquelle s’appuie en partie l’évaluation PEFA et le tableau ci-
dessus.
185
Ce tableau ne reprend que les financements ordonnancés par le pays bénéficiaire. Les transferts
occasionnés dans le cadre de certains projets (AT, dépenses de fonctionnement…) qui sont entièrement
administrés par le bailleur, son agence ou une ONG ne sont pas considérés ici et échappent faute
d’information au suivi de la Direction de la Programmation, c’est le cas des programmes et projets de la
GTZ et du SCAC et de certains projets de l’AFD.
186
Enquête 2006 de suivi de la mise en œuvre de la déclaration de Paris – chapitre Mauritanie. En effet
l’enquête OCDE prétend considérer 82% des aides alors que selon notre propre décompte elle ne retient
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 98
(i) État complet et respect des délais dans la communication par les bailleurs de
fonds des prévisions budgétaires à l’appui des projets. Pour chaque projet ou
programme dont l’État est le bénéficiaire direct, une Convention assortie de
conditions de financement et d’un calendrier indicatif sont généralement
signés qui permettent au MEF d’établir de premières prévisions. Par ailleurs
la direction de la Programmation interroge chaque année tous les projets qui
dépendent de ses ordonnancements de manière à préparer à partir du
second semestre le BCI de l’année suivante. Jusqu’à très récemment, seule
la BM (IDA) communiquait spontanément des prévisions de décaissement
pour l’exercice à venir. A partir de 2008 le SCAC et l’AFD ont rejoint l’IDA.
Aucun autre bailleur ne prend l’initiative de communiquer ses prévisions de
décaissement en fonction du calendrier budgétaire. La CE communique
certes l’EAMR, tableau prévisionnel d’exécution financière mais seulement
dans le courant du premier trimestre de l’année budgétaire en cours. Aucun
bailleur ne présente ses prévisions selon la présentation et la nomenclature
du budget. La Direction de la Programmation n’est pas systématiquement
informée des prévisions de décaissement qui ne relèvent pas de ses
ordonnancements (GTZ, Coopération espagnole….), et pour une grande
partie d’entre eux ces décaissements ne sont donc pas pris en compte dans
le BCI ;
.
(ii) Fréquence et portée des rapports des bailleurs de fonds sur les flux réels à
l’appui des projets. Les fonds Koweitiens et Saoudiens ainsi que la BM et
l’AFD depuis fin 2006, envoient de manière trimestrielle l’état des
décaissements qu’ils financent. La CE communique également
mensuellement par projet la situation des décaissements effectués qui sont
gérés par le système OLAS, le système financier ''on line'' de la CE. Ces
quatre bailleurs qui représentent au moins 50% des prévisions de
financement extérieurs des projets inscrites au budget fournissent
l’information dans le mois suivant la période. Tous les autres bailleurs ou
presque (FADES, BID, BAD, GTZ, SCAC, Coopération espagnole…)
fournissent uniquement à la demande la situation des décaissements.
Aucune information n’est communiquée en recherchant la compatibilité avec
la nomenclature budgétaire. Il peut arriver que des projets dont le
financement n’est pas ordonnancé par la Direction de la Programmation ne
figurent pas dans les états de décaissement.
qu’à peine 60% de l’aide et ne prends pas en compte 4 des 10 principaux bailleurs en laissant de côté
les Fonds et Banques arabes (FADES, FAD, BID, OPEP…) qui représentent 30% de l’aide à eux seuls.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 99
Composantes Critères minima Justifications
(méthode de notation : M1)
Note globale : D+
i) Etat complet et Note = D : Tous les principaux bailleurs La Direction de la Programmation n’est
respect des délais de fonds ne fournissent pas pas systématiquement informée des
dans la communication d’estimations au moins pour l’exercice prévisions de décaissement qui ne
par les bailleurs de budgétaire à venir et au moins trois relèvent pas de ses ordonnancements
fonds des prévisions mois avant le démarrage de cet (GTZ, Coopération espagnole….), et pour
budgétaires à l’appui exercice. une grande partie d’entre eux ces
des projets décaissements ne sont donc pas pris en
compte dans le BCI
ii) Fréquence et portée Note = C : Les bailleurs de fonds Seuls quatre bailleurs (CE, BM, Arabie
des rapports des fournissent les rapports trimestriels Saoudite, Kuweit) qui représentent au
bailleurs de fonds sur dans les deux mois suivant la fin de la moins 50% des prévisions de financement
les flux réels à l’appui période sur l’ensemble des extérieurs des projets inscrites au budget
des projets décaissements effectués, pour au fournissent l’information dans le mois
moins 50 % des prévisions de suivant la période. Aucune information
financement extérieurs des projets n’est communiquée en recherchant la
inscrites au budget. L’information ne compatibilité avec la nomenclature
donne pas nécessairement une budgétaire.
ventilation conforme à la classification
budgétaire du gouvernement.
La Déclaration de Paris encourage les bailleurs à utiliser de plus en plus les systèmes
nationaux lorsque ceux-ci donnent l’assurance que l’aide sera utilisée conformément
aux objectifs convenus. L’utilisation des procédures nationales signifie que les
procédures applicables lors de l’utilisation de l’aide en matière financière, de passation
des marchés, de l’établissement des rapports, comme d’évaluation sont celles qui
s’appliquent à la gestion des fonds publics. Les aides budgétaires directes, globales ou
sectorielles utilisent par définition les procédures nationales. L’aide projet par contre
impose souvent au partenaire des procédures spécifiques propres au bailleur ou
conçue pour la circonstance y compris lors de l’attribution des marchés ce qui
n’améliore pas toujours la transparence, constitue une occasion manquée de faire
évoluer les procédures nationales, mais grève indéniablement les coûts de transaction.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 100
le SCAC et l’AFD (hors C2D) et l’Allemagne à travers GTZ ne délèguent pas
l’ordonnancement. Si l’on se réfère au tableau 15 de l’indicateur D-2 classant
les bailleurs par importance et à la référence aux 4 domaines que sont a) la
passation des marchés, b) les paiements et la comptabilité, c) la vérification
et d) l’établissement des rapports, pondérés de manière égale, beaucoup
moins de 50% des fonds sont gérés conformément aux procédures
nationales. Le rapport OCDE187 déjà commenté à propos de l’indicateur D-2
qui analyse des critères voisins de ceux de l’évaluation PEFA, conclut que
seulement 4% des aides utilisent le système de gestion des fonds publics et
20% les procédures de marchés publics. Malgré des débuts timides de la part
de la France et de l’IDA à l’instar de l’Allemagne en ce qui concerne les
marchés, seul un retour à l’appui budgétaire est de nature à faire remonter ce
ratio à cour -terme.
Réformes
Ce constat de pratiques peu alignées sur les engagements de la Déclaration de Paris
doit être interprété à la lumière de la situation bien spécifique de la RIM. Au terme d’une
période de gestion des fonds publics dénoncée et d’un arrêt motivé du soutien du FMI,
une réforme constitutionnelle, des élections transparentes et la mise en place d’un
nouveau Gouvernement il y a moins d’une année, sont le signe d’une volonté de
changement. L’adoption progressive des procédures nationales devrait en principe
constituer une partie intégrante de ce processus.
187 Enquête 2006 de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris – chapitre Mauritanie. Indicateur 5 Tableau 20.3.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 101
4. Le processus gouvernemental de réforme
Au cours des dernières années, des progrès importants ont été accomplis en RIM en
vue de l’amélioration de la performance de la gestion des finances publiques. Le pays
s’est récemment acheminé vers une transition démocratique tout en s’engageant dans
un processus de réformes sans précédents. Cette section permet de faire un bilan
succinct des principales réformes et met en perspective les facteurs susceptibles
d’avoir un impact sur la planification, l’exécution et le suivi des réformes à l’avenir.
Les progrès essentiels réalisés par l’Administration Centrale pour renforcer le système
de gestion des finances publiques sont récapitulés ci-dessous (toutefois, l’analyse des
indicateurs de la Section 3 qui précède donne une description plus détaillée des
188
Rapport « Évaluation de la Gestion des Finances Publiques et des pratiques comptables du secteur
privé » (CFAA) de la Banque Mondiale de novembre 2002.
189
« Rapport sur l’observation des normes et des codes de transparence fiscale en Mauritanie» (ROSC)
du FMI de décembre 2002.
190
Ce plan a été élaboré avec la participation des bailleurs de fonds et de la société civile mais n’intégrait
pas les dernières recommandations du FMI.
191
L’évaluation du Gouvernement s’est basée sur les analyses externes telles que le CFAA (2002), le
ROSC (2002) et la RDP (2004) et a relevé des insuffisances proches des éléments des évaluations
externes (comme par exemple l’évaluation AAP de 2006 réalisée dans le cadre du processus de
l’annulation de la dette multilatérale du G8). Ella a aussi tenu compte des mesures de réformes
prioritaires dans le plan d’action qui venait d’être élaboré (Rapport du Comité Interministériel chargé de la
Bonne Gouvernance, octobre 2005).
192
L’objectif était de dégager les principaux problèmes de bonne gouvernance qui prévalaient et de
proposer des mesures réalisables en partie au cours de la transition afin d’asseoir les bases d’un
système de gestion publique transparent et efficace (Rapport du Comité Interministériel, 2005).
193
Mesures immédiates, mesures 2006, mesures 2007, mesures à long terme et mesures continues.
194
FMI (SMP, PRGF), Banque Mondiale (PRECASP) et coopérations française et allemande.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 102
réformes récentes et en cours introduites dans les domaines couverts par chacun des
indicateurs) :
195
Le programme PREMIER (2006-2008) a l’ambition d’être le programme fédérateur des réformes du
système des finances publiques (Communication du Secrétaire Général du MEF). Il s’assoit sur 12
objectifs stratégiques : (1) Mobiliser des ressources (transparence, fiabilité et meilleur rendement), (2)
Améliorer la présentation et la programmation budgétaire, (3) Améliorer l'exécution budgétaire, (4)
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 103
des mesures prioritaires des autres partenaires techniques et financiers de la RIM font
partie de ce plan d’actions196. Le Gouvernement assure le pilotage et le bilan régulier
de ce plan.
Renforcer le Trésor, le système comptable et la tenue des comptes, (5) Renforcer le contrôle interne et
externe, (6) Assurer la gestion rationnelle du patrimoine de l'État, (7) Améliorer les relations entre
l'administration et les usagers du service public, (8) Moderniser les structures du MEF, (9) Optimiser
l'informatisation des finances publiques, (10) Moderniser les structures et améliorer les conditions de
travail et (12) Assurer la coordination, le suivi et l'évaluation du Programme PREMIER.
196
Néanmoins, le plan d’actions gagnerait à être enrichi de tous les projets et opérations contribuant à
réformer les finances publiques financés par les bailleurs à la demande du MEF.
197
Les mesures programmées en 2007 n’ayant pas pu être achevées ont été pour la plupart
reprogrammées dans le plan d’action de 2008.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 104
Tableau 15 (1): Résumé du bilan des réformes du Plan d’action du MEF de 2007
Structure
Actions Etat d'avancement Performance
responsable
Refonte complète du modèle macroéconomique existant et rajout
DPAE Non réalisée 0%
d’un module de pauvreté
Consolider et actualiser les plans d'action triennaux des différents
DGDCE Réalisée 100%
Départements ministériels
Préparation du CDMT global 2008-2010 et son actualisation chaque
DGB Réalisée 100%
année
Développer (+améliorer) une application pour la préparation des lois
DGB Lancement des travaux 35%
de finances
Formaliser un calendrier pour la préparation budgétaire. DGB Réalisée (Cf circulaire MEF) 100%
Présenter la LF 2008 selon une nomenclature fonctionnelle DGB Réalisée 100%
Identifier et confectionner les annexes nécessaires à l’examen de la
DGB Réalisée 100%
LF par l’exécutif et le législatif
Elaborer des rapports périodiques sur l’exécution du budget DGTCP et DGB Réalisée 100%
Introduire des indicateurs sur le rythme et le délai d’exécution des
DGB Non réalisée 0%
dépenses publiques pour tous les intervenants
Conduire une étude pour fonder une réforme fiscale avec comme
objectifs : révision des tarifs des impôts y compris le droit
Réalisation de certains aspects (révision
d'enregistrement+révision de l’ITS et de l'IMF +élargissement de DGI 40%
de l'ITS et de l'IMF)
l’assiette fiscale+ élimination des incohérences+réduction des
exonérations
Lancer la réflexion pour l'abandon progressif de la retenue à la
DGI Action non réalisée 0%
source de la TVA sur la base de critères objectifs
Introduire un régime d’imposition simplifié DGI Action non réalisée 0%
Formation en cours pour la fiscalité des
Elargissement du contrôle fiscal à tous les secteurs d’activités 70%
nouveaux secteurs (Telecomm. Pétrole)
Contacts établis avec AFRITAC pour la
Conduire des travaux de modernisation et d’actualisation du Code
DGD réalisation de l'étude courant premier 15%
des Douanes
trimestre 2008
Travaux de réconciliation faits de
Poursuivre le programme de mise en œuvre de la valeur
manière régulière/ La mise en œuvre de
transactionnelle et de l’amélioration du mécanisme de réconciliation DGD 80%
la valeur transactionnelle s'opère avec le
des données.
concours de la SGS
Installer dans les locaux de la Commission Fiscale les structures
CF Réalisée 100%
concernées par le traitement du crédit d’impôt (marchés publics)
Source : Bilan du Plan d’action 2007 du MEF.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 105
Tableau 15 (2): Résumé du bilan des réformes du Plan d’action du MEF de 2007
Structure
Actions Etat d'avancement Performance
responsable
Réaliser une étude sur la refonte et l’adaptation du dispositif Lancement des travaux préparatoires
législatif et réglementaire régissant le budget : loi organique relative DGB (Compilation de l'ensemble des textes 20%
aux LF+ décret sur BCI, etc. relatifs aux FP )
Mettre en oeuvre les nouveaux supports de travail (DAU et régimes Travaux achevés mais reste
DGD 80%
type OMD) et réaliser la migration à la Version 3 de SYDONIA l'immigration effective
Préparer & mettre en œuvre plate forme de communication reliant la Liaison entre les sites du port, la
DGD 35%
DGD, les Directions Régionales et tous les bureaux des douanes direction générale et le site de Sydonia
Assurer l'interface du système SYDONIA avec les structures
DGD Connexion du réseau local réalisée 50%
publiques concernées (Trésor, Impôts, ONS...)
Parachever la réorganisation de la DGI DGI Non réalisée 0%
Rendre possible l'utilisation des outils de paiements électroniques au
DGTCP Etude préalable en cours 10%
Trésor
Mettre en place avec l’appui de la SGS des mécanismes de
DGD Connexion du réseau local réalisée 100%
contrôles de la valeur
Former les équipes de contrôles douaniers avec l’appui de la SGS
aux techniques modernes de contrôles rationnels et introduire le DGD Non réalisée 0%
principe de la sélectivité.
Lancement de l'appel de mise en
Evaluer l’opportunité de maintenir le recours à la SGS avec un
DGD concurrence et négociation de la 100%
contrat dit nouvelle génération
prorogation du contrat actuel
Initier une étude pour la création de postes de receveurs douaniers DGD Non réalisée 0%
Initier et achever l'informatisation des procédures fiscales DGI TDR et sélection du consultant terminée 30%
Travaux de préparation terminés,
Réaliser un recensement national des contribuables DGI 25%
lancement en 2008
Elaborer un guide du contribuable DGI Réalisée 100%
Réflexion moyens d’identification obligatoires pour activité lucrative DGI Non réalisée 0%
Lancer une réflexion pour l’Intégration du calendrier d’exécution des
DGDCE et DGB Non réalisée 0%
Projets dans le cycle budgétaire
Renforcer les outils de gestion de la dette avec mise en place d'une
DGDCE Non réalisée 0%
interface avec la BCM et intégration de la dette dans RACHAD
Signer un Arrêté déterminant les procédures de financement du
DGTCP Réalisée 100%
compte Trésor dédié au remboursement
Réaliser une étude de diagnostic et de recommandations sur le
DGPE Choix du consultant en cours 30%
portefeuille de l’Etat
Réaliser un recensement du patrimoine immobilier de l’Etat et des Recensement fait, Elaboration TGPE en
DGPE 80%
terrains nus à Nouakchott et NDB et élaborer un TGPE cours
Action différée du fait qu'elle est prise en
Mettre en place la base de données pour la comptabilité matière DAAF charge dans le cadre de la commission 0%
transversale (IGE, MFPA et MEF)
Développer une base de données pour la gestion administrative du Lancement effectif de travaux préalables
DAAF 65%
personnel (assainissement du fichier du personnel)
Lancer une réflexion sur les moyens d’améliorer le contrôle interne Cabinet et GF Non réalisée 0%
Créer mécanismes d’échange avec structures externes de contrôle Cabinet Réalisée: concertation de l'IGI/IGE 80%
Cabinet et
Lancer une étude sur le développement d’un dispositif de suivi des
structures de Lancement d'une réflexion interne 20%
activités avec identification d’indicateurs de suivi
contrôle interne
Mettre en place un système de remboursement des crédits de la
TVA (Résorber les crédits de TVA pour les entreprises créditrices+ DGI Arrêté pris 100%
formation des agents et opérateurs)
Traiter le stock des restes à recouvrer (recouvrement ou admission Lancement d'une grande campagne de
DGI 100%
en non valeur) recouvrement d'arriérés
Réalisée partiellement (manquent les
Généralisation de l'identifiant fiscal unique DGI impôts sur les biens et revenus 50%
immobilières et ceux calculés au forfait)
Assainir le fichier des conventions de loyers DGB Réalisée 100%
Mise en place d'une gestion active de trésorerie DGTCP Réalisée 100%
Elaborer un bilan et un compte de résultat de l'Etat DGTCP Réalisée 100%
Intégrer le bilan et le compte de résultat à la loi de règlement DGTCP Réalisée 100%
Source : Bilan du Plan d’action 2007 du MEF.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 106
4.2 FACTEURS INSTITUTIONNELS CONTRIBUANT A LA PLANIFICATION, À
L’EXÉCUTION ET AU SUIVI DES RÉFORMES
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 107
partenaires au développement, d’un dispositif de suivi performant et d’une plateforme
de dialogue régulière sur l’avancement des réformes.
199
On peut citer par exemple la réforme des corps d’inspection internes.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 108
ANNEXES
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 110
Annexe 1 : Liens entre les 6 dimensions d’un système de GFP transparent et organisé et les 3 objectifs
budgétaires200
Annexe 1 (1)
Discipline budgétaire Allocation stratégique Mise à disposition
Des ressources efficiente des services
1. Crédibilité du La crédibilité du budget est La bonne composition des La bonne composition des
budget partiellement remise en cause par dépenses primaires réelles par dépenses primaires réelles
une capacité limitée à exécuter les rapport au budget initialement par rapport au budget
dépenses globales inscrites au approuvé et la bonne prévision des initialement approuvé affecte
budget et par une disponibilité recettes publiques facilitent le de façon positive les
limitée de données pour le suivi du financement des dépenses dépenses récurrentes non
stock d’arriérés de paiement sur les prioritaires salariales ce qui se traduit
dépenses. La faible crédibilité vraisemblablement par un
pourrait accroître le risque impact positif sur l’utilisation
d’augmentation du stock d’arriérés. efficace des ressources pour
la mise à disposition des
services.
2. Exhaustivité et Le risque budgétaire global Les dépenses des établissements Le manque d’exhaustivité
transparence imputable aux entreprises publiques publics non comptabilisés au niveau (faible dans le cas de la
et aux établissements publics n’est gouvernemental représentent documentation budgétaire),
pas bien suivi et la documentation environ 5% des dépenses totales. l’importance relative des
budgétaire n’est pas exhaustive. En Elles affectent l’efficacité de la dépenses extra- budgétaires
plus, les opérations extra- planification stratégique au regard et le manque de consolidation
budgétaires sont relativement des priorités gouvernementales. En des comptes budgétaires des
significatives. Ces éléments limitent outre le manque d’information entreprises et établissements
les informations disponibles sur la budgétaire consolidé au niveau publics risquent de favoriser
capacité du gouvernement à central ne permet pas d’établir si le gaspillage des ressources
maintenir la discipline budgétaire et l’utilisation des ressources est et de réduire les prestations
à gérer les risques budgétaires conforme aux priorités définies par de services fournis.
le gouvernement.
3. Budgétisation La préparation budgétaire contribue Le bon processus de préparation L’existence de stratégies
fondée sur des à donner de l’importance aux budgétaire et une budgétisation sectorielles assorties de
politiques nationales objectifs budgétaires dans les pluri- annuelle en développement coûts et les liens entre les
200
Ces tableaux de l’annexe 1 (1 & 2) ne visent pas à établir un lien mécanique entre les insuffisances du système de gestion des finances
publiques et la réalisation de ces trois objectifs. Ils visent plutôt à stimuler la réflexion sur l’impact des insuffisances du système de gestion et à
expliquer pourquoi celles-ci sont importantes pour le pays.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 111
négociations budgétaires finales. Le favoriseront l’allocation globale des décisions d’investissements
processus de budgétisation ressources en fonction des priorités et les stratégies sectorielles
pluriannuel en cours pour 2008- du gouvernement. contribuent à l’efficacité de
2010 favorisera de façon acceptable l’utilisation des ressources.
l’adoption de politiques viables
Annexe 1 (2)
Discipline budgétaire Allocation stratégique Mise à disposition efficiente
des ressources des services
4. Prévisibilité et L’assiette fiscale n’est pas bien La gestion de trésorerie et la Des contrôles et vérifications
contrôle de l'exécution maîtrisée et les mesures de régulation budgétaire partiellement efficaces et peu
du budget sensibilisation, de contrôle ou de n’affectent pas l’allocation axées sur la performance et le
pénalisation des contribuables ont stratégique des ressources. suivi de systèmes limitent la
une incidence limitée sur le respect En revanche, le recours mise à disposition efficace des
des obligations. Des actions de injustifié au DRI est de nature services.
recouvrement sont conduites mais à affecter l’allocation
s’avèrent peu efficaces. Les mesures stratégique des ressources
de contrôle de l’engagement sont car on maintient des crédits
souvent contournées par l’utilisation excédentaires bloqués. Le
massive des procédures simplifiées contrôle interne ne vérifie pas
ou d’urgence (DRI) qui permettent un l’opportunité de la dépense et
traitement simultané des actes les recommandations des
d’engagement et d’ordonnancement vérifications internes sont peu
des dépenses. suivies.
La discipline budgétaire s’en trouve
limitée malgré les contrôles fréquents
sur la régularité des dépenses
5. Comptabilité, La capacité du gouvernement pour La production de données sur La non- disponibilité des
enregistrement des déterminer et contrôler les agrégats l’exécution du budget est informations sur les ressources
informations et rapports budgétaires est limitée par le manque acceptable mais tardive. Elle perçues par les unités de
financiers de régularité du rapprochement et de appui la capacité à allouer les prestation des services
l’ajustement des comptes d’attente et ressources en fonction des primaires compromet la
d’avances et par la non- disponibilité priorités gouvernementales. planification et la gestion des
des informations sur les ressources La production régulière de services de base. Toutefois, en
perçues par les unités de prestation données sur l’exécution du tant qu’éléments
des services primaires. budget permet de suivre d’appréciation, les informations
l’utilisation des ressources de disponibles au niveau des
façon moyenne. Elle permet rapports d’exécution
en outre d’identifier budgétaire et des états
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 112
passablement d’éventuels financiers contribuent
problèmes suite à des davantage à l’exécution des
changements significatifs activités de vérification et de
dans le budget exécuté. surveillance de l’utilisation des
fonds.
6. Surveillance et L’examen actuel de Loi de Finances Les défaillances du contrôle Les vérifications externes sont
vérification externe et de son exécution est encore externe et le nombre limité encore peu axées sur la
superficiel mais il contribue en d’auditions réduisent performance ou le suivi de
quelque sorte à inciter le vraisemblablement les systèmes réduisant la mesure
Gouvernement à respecter ses pressions exercées sur le dans laquelle le Gouvernement
objectifs budgétaires globaux. Gouvernement pour qu’il est tenu responsable de la
Cependant les vérifications externes alloue les ressources et gestion efficace des
couvrent moins de la moitié des exécute le budget en ressources. La valeur des
entités de l’Administration Centrale et conformité avec les politiques services s’en trouve
ne sont pas suivies par le Parlement. déclarées vraisemblablement diminuée.
De ce fait, elles ont un impact limité
sur le respect de la discipline
budgétaire.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 113
Annexe 2 : Catégories d’Entreprises Publiques (EP) et Etablissements Publics à Caractère Administratif (EPA)
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 114
TABLEAU Annexe 2 (2) : ETABLISSEMENTS PUBLICS A CARACTERE ADMINISTRATIF (EPA) EN 2007
(Subventions et recettes propres en milliards d’Ouguiyas)
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 115
Annexe 3 : Données pour calculs P-1& P-2
Tableau 1
Données pour l'année = 2005
rubrique administrative Budget (LF) Réel (EXECUTE/LR) différence Absolu (%)
1. PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE 1 161 321 600,00 1 040 202 306,00 -121119294 121119294 10,4%
2. ASSEMBLEE NATIONALE 500 000 000,00 375 000 000,00 -125000000 125000000 25,0%
3. SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT 1 190 451 680,00 1 167 979 051,00 -22472629 22472629 1,9%
4. DEFENSE NATIONALE 12 387 155 000,00 12 664 883 805,00 277728805 277728805 2,2%
5. AFFAIRES ETRANGERES ET COOPERATION 950 514 344,00 939 916 270,00 -10598074 10598074 1,1%
6. JUSTICE 972 164 509,00 855 222 544,00 -116941965 116941965 12,0%
7. INTERIEUR POSTES & TELECOMMUNICATION 10 099 364 880,00 8 475 454 481,00 -1623910399 1623910399 16,1%
8. FINANCES 1 467 946 150,00 1 455 079 184,00 -12866966 12866966 0,9%
9. AFFAIRES ECONOMIQUES ET DEVELOPPEMENT 10 601 471 625,00 3 927 379 919,00 -6674091706 6674091706 63,0%
10. PECHE ET ECONOMIE MARITIME 1 285 594 450,00 1 271 639 209,00 -13955241 13955241 1,1%
11. EQUIPEMENT ET TRANSPORTS 7 276 646 580,00 3 583 489 784,00 -3693156796 3693156796 50,8%
12. DEVELOPPEMENT RURAL ET ENVIRONNEMENT 1 926 025 710,00 1 645 991 584,00 -280034126 280034126 14,5%
13. HYDRAULIQUE ET ENERGIE 4 163 663 540,00 2 311 345 005,00 -1852318535 1852318535 44,5%
14. EDUCATION NATIONALE 11 461 890 160,00 12 760 597 069,00 1298706909 1298706909 11,3%
15. SANTE ET AFFAIRES SOCIALES 5 693 093 800,00 5 156 877 853,00 -536215947 536215947 9,4%
16. COMM DROITS HOMME ET LUTTE C/ 4 110 500 000,00 4 107 999 996,00 -2500004 2500004 0,1%
17. COMMISSARIAT A LA SECURITE ALIMENTAIRE 726 000 000,00 726 000 000,00 0 0 0,0%
18. SEC ETAT CHARGE DES TECHNOLOGIES 1 056 705 000,00 577 214 435,00 -479490565 479490565 45,4%
19. CULTURE, JEUNESSE ET SPORTS 625 273 500,00 561 438 226,00 -63835274 63835274 10,2%
20. LUTTE C/ANALPH, ORIENT ISLAM E 533 455 710,00 528 357 743,00 -5097967 5097967 1,0%
21. DIVERS 2 606 063 920,00 2 332 970 593,00 -273093327 273093327 10,5%
écart total des dépenses 80795302158 66465039057 -14330263101 14330263101 17,7%
variation de la composition 80795302158 66465039057 17483134529 21,6%
Sources : Calculs de la mission sur la base des données des Lois de Finances et des données de la LR (DGTCP-MEF).
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 116
Tableau 2
Données pour l'année = 2006
rubrique administrative Budget (LF) Réel (EXECUTE) différence absolu (%)
1. PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE 2 645 207 294,00 2 688 855 821,00 43648527 43648527 1,7%
2. SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERN 2 192 321 335,00 1 956 333 965,00 -235987370 235987370 10,8%
3. DEFENSE NATIONALE 17 610 182 414,00 16 232 642 481,00 -1377539933 1377539933 7,8%
4. AFFAIRES ETRANGERES ET COOPERA 7 353 688 111,00 7 159 318 276,00 -194369835 194369835 2,6%
5. JUSTICE 2 180 530 022,00 1 437 326 803,00 -743203219 743203219 34,1%
6. INTERIEUR POSTES & TELECOMMUNI 13 982 702 142,00 12 224 068 510,00 -1758633632 1758633632 12,6%
7. FINANCES 3 408 878 352,00 3 304 999 267,00 -103879085 103879085 3,0%
8. AFFAIRES ECONOMIQUES ET DEVELO 6 392 821 490,00 6 542 147 308,00 149325818 149325818 2,3%
9. PECHE ET ECONOMIE MARITIME 1 631 744 093,00 2 111 663 776,00 479919683 479919683 29,4%
10. EQUIPEMENT ET TRANSPORTS 7 872 224 533,00 3 915 629 996,00 -3956594537 3956594537 50,3%
11. DEVELOPPEMENT RURAL ET ENVIRON 4 837 014 756,00 4 330 529 375,00 -506485381 506485381 10,5%
12. SANTE ET AFFAIRES SOCIALES 8 339 948 134,00 7 084 795 674,00 -1255152460 1255152460 15,0%
13. COMM DROITS HOMME ET LUTTE C/ 4 228 000 000,00 4 608 000 000,00 380000000 380000000 9,0%
14. FONCTION PUBLIQUE ET L'EMPLOI 1 962 245 933,00 2 042 302 409,00 80056476 80056476 4,1%
15. LUTTE C/ANALPH, ORIENT ISLAM E 2 320 047 230,00 2 509 961 612,00 189914382 189914382 8,2%
16. HYDRAULIQUE 3 461 319 590,00 3 273 476 011,00 -187843579 187843579 5,4%
17. ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL ET SE 15 878 331 503,00 16 563 549 519,00 685218016 685218016 4,3%
18. ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE L 4 604 098 000,00 4 524 291 808,00 -79806192 79806192 1,7%
19. COMMUNICATION 2 511 632 200,00 2 882 165 037,00 370532837 370532837 14,8%
20. APUREMENT DES ARRIERES 22 000 000 000,00 22 895 658 214,00 895658214 895658214 4,1%
21. DIVERS 9 356 406 735,00 8 759 611 988,00 -596794747 596794747 6,4%
écart total des dépenses 144 769 343 867,00 137 047 327 850,00 - 7 722 016 017,00 7 722 016 017,00 5,3%
variation de la composition 144 769 343 867,00 137 047 327 850,00 14 270 563 923,00 9,9%
Sources : Calculs de la mission sur la base des données des Lois de Finances et des données du projet de la LR (DGTCP-MEF).
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 117
Tableau 3
Données pour l'année = 2007
rubrique administrative Budget (LF) Réel (ORDONNANCE) différence Absolu (%)
1. PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE 2 659 503 700 2 697 223 477 37719777,1 37719777,1 1,4%
2. MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE 21 307 442 000 21 297 631 919 -9810081,14 9810081,14 0,0%
3. MINISTÈRE AFFAIRES ETRANGERES & COOP. 7 932 874 090 7 854 306 490 -78567600,36 78567600,36 1,0%
4. MINISTÈRE DE LA JUSTICE 2 632 748 300 2 180 716 580 -452031720,3 452031720,3 17,2%
5. MINISTÈRE INTÉRIEUR, POSTES ET TELECOM. 8 471 016 022 8 874 433 083 403417061 403417061 4,8%
6. MINISTÈRE DES FINANCES 2 429 160 288 2 627 818 209 198657921 198657921 8,2%
7. MINISTÈRE SANTÉ & DES AFFAIRES SOCIALES 4 652 577 757 4 978 421 434 325843677 325843677 7,0%
8. MINISTÈRE ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL & SEC 17 292 325 855 20 048 851 951 2756526096 2756526096 15,9%
9. MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR 2 680 483 879 2 706 553 526 26069647 26069647 1,0%
10. MINISTÈRE DE L'INTERIEUR 4 997 136 225 4 595 784 371 -401351853,8 401351853,8 8,0%
11. MINISTÈRE DE L' ECONOMIE ET DES FINANCES 2 901 067 977 2 448 237 429 -452830547,6 452830547,6 15,6%
12. MINISTÈRE DE L'EDUCATION NATIONALE 6 426 337 794 6 338 506 118 -87831676 87831676 1,4%
13. MINISTÈRE DE L'EMPLOI DE L'INSERTION & FPROF 2 023 653 800 1 931 906 137 -91747663,31 91747663,31 4,5%
14. MINISTÈRE DE LA SANTÉ 3 904 574 615 3 331 365 450 -573209165,2 573209165,2 14,7%
15. MINISTÈRE DES PÊCHES 3 339 717 997 2 830 752 414 -508965583 508965583 15,2%
16. MINISTÈRE DE LA DECENTRALISATION 3 201 300 000 3 173 649 023 -27650977,18 27650977,18 0,9%
17. MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ELEVAGE 3 964 616 632 3 723 762 721 -240853910,7 240853910,7 6,1%
18. MINISTÈRE DE L'EQUIPEMENT, DE L'URBANISME 4 004 952 500 3 941 202 788 -63749712,4 63749712,4 1,6%
19. MINISTÈRE DES TRANSPORTS 6 215 345 304 3 850 152 703 -2365192601 2365192601 38,1%
20. MINISTÈRE DEL' HYDRAULIQUE DE L'ENERGIE 4 572 754 050 3 823 903 996 -748850054,4 748850054,4 16,4%
21. DIVERS 28 279 937 922 27 729 538 295 -550399627 550399627 1,9%
écart total des dépenses 143 889 526 707,69 140 984 718 113,43 - 2 904 808 594,26 2 904 808 594,26 2,0%
variation de la composition 143 889 526 707,69 140 984 718 113,43 10 401 276 952,46 7,2%
Sources : Calculs de la mission sur la base des données des Lois de Finances et de RACHAD (DGB-MEF).
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 118
Tableau 4 - Matrice des Résultats pour PI-1 et PI-2
pour PI-1 pour PI-2
année (a) écart/dép. totales (b) Variation des dépenses totales (=b -a) Variation dépassant l'écart total
Sources : Calculs de la mission sur la base des données des tableaux 1, 2 et 3 de l’annexe 1
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 119
Annexe 4 : Note sur les recettes fiscales en Mauritanie201
Les recettes fiscales en Mauritanie sont composées des impôts sur les revenus et
bénéfices, des taxes sur les biens et services, des taxes sur le commerce international
et d’autres recettes fiscales. Au total, elles constituent 56% des recettes budgétaires en
2007. Le reste sont des recettes non fiscales composées essentiellement des recettes
de la pêche (licences), des recettes minières (redevances, droits d’exploitation) et des
dividendes des entreprises publiques et aussi des recettes pétrolières transférées au
budget de l’État à partir du Fonds National des Revenus des Hydrocarbures.
Les impôts sur les revenus et bénéfices représentent 17% des recettes budgétaires
en 2007. Ils suivent un système déclaratif cédulaire (impôt sur les bénéfices industriels
et commerciaux (BIC), impôt sur les bénéfices non commerciaux, impôt sur les
traitements et salaires, impôt sur les revenus des capitaux mobiliers et impôts sur les
revenus fonciers) complété par un impôt général sur les revenus. À l’exception de
l’impôt minimum forfaitaire (acompte sur le BIC) prélevé par la DGD (généralement sur
le chiffre d’affaires des importations), le recouvrement de ces impôts relève de la DGI.
Les taxes sur les biens et services représentent 28% des recettes budgétaires en
2007. La plupart de ces recettes proviennent de la TVA. La DGI recouvre la TVA
intérieure, la taxe sur le chiffre d’affaires (TCA)202, la taxe sur les prestations des
services et la plupart d’autres taxes (véhicules, aéroports). La DGD assume la tutelle de
la TVA sur les importations, de la taxe sur les produits pétroliers et des droits de
consommation (thé, tabac, sucre, ciment). La Direction des Domaines se charge de la
taxe des assurances.
Les taxes sur le commerce international représentent 10% des recettes budgétaires
en 2007. L’essentiel de ces taxes est constitué par les importations mais on applique
aussi une taxe statistique. Ces taxes sont compétence de la DGD. Les autres recettes
fiscales représentent uniquement 2% des recettes budgétaires en 2007 et sont
essentiellement les droits de timbres et les droits d’enregistrement sous la tutelle de la
Direction des Domaines.
Les principales catégories d’impôts, taxes et droits de douane sont, par ordre
d’importance : la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux (BIC), le droit fiscal à l’importation (DFI) et l’impôt sur les traitements et
salaires (ITS)203.
201
Sources : TOFE décembre 2007, textes légaux et communications des Directions concernés du MEF.
202
Payé à 99% par la Société Nationale des Industries Minières (SNIM).
203
Elles représentent 78% des recettes fiscales prévues par la Loi de Finances de 2008.
Annexe 5 : Données pour le calcul de P-15 (i)
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 121
Annexe 6 : Note sur la Cour de Comptes
Les prérogatives de la Cour de Comptes sont très étendues de par son action
permanente et systématique de vérification, d’information et de conseil. Outre
l’assistance au Parlement et au Gouvernement dans le contrôle de l’exécution des Lois
de Finances, elle exerce un contrôle administratif sur la gestion publique et un contrôle
juridictionnel sur les comptables publics (jugement des comptes) et sur les
ordonnateurs (sanction de fautes de gestion). Ces contrôles se font à posteriori, sur
pièces et sur place, de manière intégrale ou par sondage et ont pour but non seulement
de contribuer à la sauvegarde des finances publiques, mais aussi à l’amélioration des
méthodes et techniques de gestion et à la rationalisation de l’action administrative206.
204
Art. 68 :« Une Cour de Comptes assiste le Parlement et le Gouvernement dans le contrôle de
l’exécution des Lois des Finances ».
205
Loi 93-19 du 26 janvier 1993 relative a la Cour de Comptes, Art.4 : « Institution supérieure de contrôle
de finances publiques, la Cour de Comptes bénéficie d’une indépendance garantie dans les conditions
définies par la Constitution et par la présente Loi ».
206
L’organisation et le fonctionnement de la Cour des Comptes sont définis dans la Loi 93-19 modifié par
l’Ordonnance 2007-06. Ces règles et procédures ainsi que les suites du contrôle qu’elle exerce sont
détaillées dans le Décret 96-41 du 30 mai 1996 fixant les modalités d’application de la Loi 93-19.
207
Loi 93-19, Art. 7 : Chambre des Finances Publiques et Chambre des Entreprises Publiques.
208
INTOSAI : Organisation Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances
Publiques. Le manuel s’applique depuis 2006 mais n’a pas encore un caractère officiel.
209
Loi 93-20 du 20 janvier 1993 portant statut des membres de la Cour des Comptes modifié par
l’Ordonnance 2007-07.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 122
Annexe 7 : Résumé des notes par indicateurs &par composante
A. RESULTATS DU SYSTÈME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES : Crédibilité du budget
Indicateur Méthodes de Notations et Notes (i) (ii) (iii) (iv)
PI-1 (M1) C C -- -- --
PI-2 (M1) B B -- -- --
PI-3 (M1) A A -- -- --
PI-4 (M1) B+ A B -- --
B. SPECIFICITES TRANSVERSALES: Couverture et transparence
PI-5 (M1) C C -- -- --
P-6 (M1) C C -- -- --
PI-7 (M1) C C C -- --
PI-8 (M2) D+ B D D --
PI-9 (M1) D+ C D -- --
PI-10 (M1) B B -- -- --
C. CYCLE BUDGÉTAIRE
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 123
Annexe 8 : Résumé des Indicateurs avec notes et justification
A. RESULTATS DU
SYSTÈME DE GESTION DES EXPLICATIONS SUCCINCTES ET DONNEES
FINANCES PUBLIQUES : IMPORTANTES UTILISEES
Crédibilité du budget Note
PI-1 Dépenses réelles totales par rapport (i) Au cours des trois derniers exercices (2005-2007), les dépenses effectives n’ont qu’une
au budget initialement approuvé C seule année (2005) enregistré un écart correspondant à un montant équivalent à plus de 15%
des dépenses prévues au budget.
PI-2 Composition des dépenses réelles (i) En effet, seules pour une année (2007), la variation de la composition des dépenses
par rapport au budget initialement B primaires dépasse la déviation globale des dépenses primaires de plus de 5%.
approuvé
PI-3 Recettes réelles totales par rapport (i) Au cours des trois derniers exercices (2005-2007), les recettes réelles internes n’ont jamais
au budget initialement approuvé A été inférieures à 97% des recettes internes prévues au budget.
PI-4 Stock et suivi des arriérés de (i) Des données attestent que le stock d’arriérés a été considérablement réduit ces deux
paiement sur les dépenses B+ dernières années (plus de 25%)
(ii) Des données relatives ont été générées par des actions exhaustive et ponctuelle en 2005 et
2006.
B. SPECIFICITES
TRANSVERSALES:
Couverture et transparence
PI-5 Classification du budget C (i) La préparation et l’exécution du budget reposent sur la classification administrative et
économique et s’appuie sur les normes GFS.
P-6 Exhaustivité des informations (i) La documentation budgétaire satisfait 4 des 9 critères d’information
contenues dans la documentation C
budgétaire
PI-7 Importance des opérations non (i) Le niveau des dépenses extra- budgétaires correspond à 5,74% des dépenses budgétaires
rapportées de l’administration C totales en 2007
centrale (ii) Des informations complètes portant sur les recettes/dépenses concernant tous les projets
financés grâce à des emprunts sont inclus dan les rapports budgétaires.
PI-8 Transparence des relations (i) Les règles des mécanismes de la plupart des transferts de l’Administration Centrale aux
budgétaires intergouvernementales D+ communes sont des règles claires
(ii) Les communes ne sont au courant des subventions de l’Administration Centrale qu’en
février de l’année budgétaire en cours
(iii) Dans le cas des informations budgétaires (ex ante et ex post) des communes disponibles
au niveau de l’Administration Centrale, aucun exercice de consolidation n’est réalisé de la part
de cette dernière.
PI-9 Surveillance du risque budgétaire D+ (i) La plupart des EPA, EPIC et EP présentent au moins tous les ans des rapports budgétaires
global imputable aux autres entités à l’administrations centrale mais une situation consolidée des risques budgétaires n’est pas
du secteur public faite.
(ii) La situation budgétaire des communes par l’administration centrale est incomplète.
PI-10 Accès du public aux principales B (i) L’administration mauritanienne met à la disposition du public 2 des 6 éléments d’information
informations budgétaires analysés.
C. CYCLE BUDGÉTAIRE
C (i) Budgétisation basée sur les politiques publiques
PI -11 Caractère organisé et participatif du A (i) Il existe un calendrier budgétaire annuel clair qui est respecté et lasse suffisamment de
processus annuel de préparation du temps aux MDA pour établir à temps et de façon adéquate leurs estimations budgétaires
budget détaillées
(ii) Une circulaire budgétaire exhaustive et claire est émise à l’intention des ministères et inclut
des plafonds approuvés par le Conseil des ministres avant la distribution aux MDA.
(iii) Le dernier projet de LF pour 2008, n’a pu être adopté par le Parlement que le 11 janvier
2008. Au cours des 2 années précédentes, il n’y avait pas de Parlement et donc pas de vote, le
CMJD étant détenteur du pouvoir législatif a néanmoins approuvé le budget à deux reprises en
2005 et 2006 à chaque fois dans les délais.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 124
PI -12 Perspective pluriannuelle dans la B (i) A partir de 2004, des stratégies sectorielles ont été élaborées pour tous les ministères
planification budgétaire et de la suivant la classification économique et administrative
politique des dépenses publiques (ii) Une analyse de viabilité de la dette publique (interne et externe) a été menée en 2006.
(iii) des stratégies sectorielles incluant des états de coûts complets ont été élaborées pour les
secteurs représentant seulement 40% à 70% des dépenses primaires
(iv) Une bonne partie des dépenses d’investissements est sélectionnée en tenant compte des
stratégies sectorielles et des conséquences qu’ils entraînent sur les charges récurrentes et sont
inclues dans les estimations budgétaires pluriannuelles.
C (ii) Prévisibilité et contrôle de l’exécution du budget
PI -13 Transparence de l’assujettissement B (i) La législation et les procédures relatives aux principales catégories d’impôts, de taxes et de
et des obligations des contribuables droits de douane sont exhaustives et claires et donnent des pouvoirs discrétionnaires limités
aux administrations concernées / Codes des Impôts et des Douanes, Loi des Finances 2008 et
autre documentation fiscale et douanière
(ii) Les contribuables de certaines des principales catégories d’impôts, de taxes et de droits de
douane ont un accès facile aux informations exhaustives et mises à jour sur les obligations
fiscales et douanières et les procédures administratives y afférentes / Organisation des
administrations fiscale et douanière et actions de sensibilisation et d’information menées à
l’encontre des contribuables
(iii) Un mécanisme de recours des administrations fiscales existe mais devrait être remanié
pour être plus efficace et transparent / Codes des Impôts et des Douanes et nombre de recours
introduits
PI -14 Efficacité des mesures C+ (i) L’introduction d’un identifiant unique est toute récente et se complète. Le système
d’immatriculation des contribuables d’immatriculation des contribuables n’est pas relié à d’autres systèmes d’immatriculation du
et de l’évaluation de l’impôt, des secteur public et financier et n’est pas assortie d’un dispositif de sanction / Code des Impôts
taxes et des droits de douane (ii) Les pénalités pour contraventions existent mais ne couvrent pas plusieurs domaines
pertinents, ne s’appliquent pas pour certaines contraventions et n’ont pas toujours l’incidence
recherchée sur le respect des obligations fiscales / Codes des Impôts et des Douanes et
statistiques de la DGI
(iii) Des vérifications fiscales (par contribuable et par nature d’impôt/taxe) sont conduites par la
DGI et assorties de rapports conformément à un programme annuel avec des critères de risque
simplifiés et clairs appliqués manuellement et validés par une cellule de coordination mixte /
Code des Impôts, programme de vérification de 2007, exemples de rapports de vérification,
statistiques de la DGI
PI -15 Efficacité du recouvrement des D+ (i) (Stock total d’arriérés de la DGI mal maîtrisé. Hypothèse : arriérés en fin 2004 = 0). Le taux
contributions fiscales et douanières de recouvrement des arriérés des années 2005 et 2006 est respectivement de 24% et 26%. le
montant total des arriérés d’impôts et taxes cumulés ces 3 dernières années équivaut à 154%
du montant des recouvrements de 2007. Statistiques de la DGI
(ii) Le mode de paiement principal est le chèque certifié. Les recettes fiscales sont versées
directement dans des perceptions du Trésor à l’exception des impôts/taxes recouvrés par la
DGI à Nouakchott. Celle-ci les reverse au Trésor quotidiennement et les perceptions du Trésor
le font au moins toutes les semaines (tous les jours celles qui sont à Nouakchott)
(iii) Le rapprochement des recouvrements et des transferts au Trésor se fait mensuellement
dans le mois suivant la fin de la période mais le rapprochement complet des évaluations de
l’impôt et des arriérés se fait tous les trimestres
PI -16 Prévisibilité de la disponibilité des C+ (i) Des prévisions de flux de trésorerie sont préparées pour l’exercice budgétaire et sont
fonds pour l’engagement des actualisées tous les mois
dépenses (ii) Les MDA disposent d’information fiables sur les plafonds d’engagement au moins un
trimestre à l’avance
(iii) Des ajustements budgétaires fréquents représentant 9.3% des dépenses exécutées sur
ressources internes ont été réalisées en 207
PI -17 Suivi et gestion de la trésorerie, des B (i) Les données sur la dette intérieure et extérieure sont complètes et font l’objet de
dettes et des garanties rapprochements. Elles sont de bonne qualité. Toutefois des rapports sur les données de la
dette ne sont pas produits
(ii) Toutes les soldes de Trésorerie sont calculé journellement et consolidés.
(iii) L’article 78 de la Constitution révisée (2006) stipule que les traités qui engagent les
finances de l’Etat (emprunts) ne peuvent être ratifiés qu’en vertu d’une loi. L’Administration
Centrale contracte des emprunts et émet des garanties en cohérence avec la viabilité à moyen
–terme, le maintien d’une épargne de précaution dans le FNRH, la réduction de l’endettement
intérieur et les objectifs de lutte contre la pauvreté
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 125
PI -18 Efficacité des contrôles des états de D+ (i) L’intégrité de la solde est compromise par l’absence d’une base de données
paie complète sur le personnel (le service de la solde ne dispose que des informations que
les ministères veulent bien lui transmettre) et par le manque de rapprochements (les
rapprochements partiels ont lieu de manière irrégulière entre le fichier nominatif de
certains ministères et le listing informatique). Le système de contrôle de l’armée est
basé sur un fichier unique. Chaque mois, entre le 15 et le 20 les modifications à
porter au fichier sont communiquées par les unités et vérifiées par l’Etat Major.
(ii) Les modifications au fichier nominatif et aux états de paie reçues par le service de la solde
font l’objet d’une mise à jour mensuelle dans les délais impartis pour les paiements du mois en
cours. Des doutes subsistent toutefois quant à l’exhaustivité et au respect des délais de
transmission de certaines données
(iii) Il y a des contrôles adéquats pour le système civil mais pas pour le système militaire.
(iv) Seules des vérifications partielles ont été effectuées ces trois dernières années.
PI -19 Mise en concurrence, utilisation C (i) Des données existent. Elles sont inexactes dues aux pratiques de fractionnement de marché
optimale des ressources et contrôles (ii) Les dérogations à la règle obligatoire d’appel à la concurrence prévues par le
de la passation des marchés publics Code des marchés publics et détaillées par l’arrêté N°1176/PM sont strictement
règlementées par les articles 43 et 44 de ce même code. Les pratiques de
fractionnement remettent en cause le bon fonctionnement des réglementations en
vigueur
(iii) Il existe un mécanisme d’enregistrement et de traitement des réclamations. En réalité le
système ne fonctionne pas de manière satisfaisante et très peu de recours aboutissent en
particulier du fait de la lenteur de la procédure et de son caractère non suspensif.
PI -20 Efficacité des contrôles internes des D+ (i) Les mesures de contrôle de l’engagement des dépenses existent et sont en partie efficaces
dépenses non salariales mais sont enfreintes de temps à autre par l’utilisation des procédures simplifiées ou d’urgence
qui permettent un traitement simultané des actes d’engagement et d’ordonnancement des
dépenses / Textes régissant le contrôle interne à priori et données de RACHAD
(ii) Il existe une série de règles et procédures pour contrôler les dépenses après l’engagement
qui est bien comprise par les agents (taux de rejet de 0,56% en 2007) mais certaines mesures
de contrôle font double emploi tandis que d’autres font défaut / Textes régissant le contrôle
interne à priori et données de RACHAD
(iii) La série de règles de base n’est pas observée de manière systématique (78% des
dépenses ont été exécutées par la procédure de DRI et 13% par des notifications de crédits, ce
qui fait que 9% seulement des dépenses ont été exécutées par la procédure standard) / Textes
régissant le contrôle interne à priori et données de RACHAD
PI -21 Efficacité du système de vérification D+ (i) La vérification interne est peu axée sur le suivi des systèmes
interne (ii) Les rapports de vérifications sont produits régulièrement à l’issu de chaque mission mais la
Cour des Comptes n’est pas destinataire
(iii) Le suivi n’est assuré que pour les problèmes majeurs (détournements)
C (iii) Comptabilité, enregistrement de l’information et rapports financiers
PI -22 Régularité et respect des délais pour (i) Le relevé quotidien des opérations sur le compte courant du Trésor à la BCM est
les opérations de rapprochement C+ saisi à travers un fichier informatisé. De manière hebdomadaire ainsi que chaque fin
des comptes de mois ce fichier est rapproché du fichier des écritures comptables du Trésor
enregistrées dans la base de données numérisée du Trésor. Ces rapprochements
permettent un suivi et une analyse quotidienne des écarts des anomalies
(ii) Pour les comptes d’attente et d’avance il est procédé au rapprochement une fois l’an 2 mois
après la fin de la période.
PI -23 Disponibilité des informations sur les D (i) Pour la Santé, il n’existe pas de collecte systématique et exhaustive des données sur les
ressources reçues par les unités de ressources perçues en espèces ou en nature par les unités de base. Pour l’éducation, toute
prestation de services primaires connaissance exhaustive sur les ressources reçues est impossible. Les DREN sont
tenues de tenir une comptabilité détaillée et à jour de l’usage fait des fonds qui
transitent par elles et des contrôles inopinés ont lieu sur mandat du niveau central.
Toutefois on observe que cette obligation est remplie de manière inégale.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 126
PI -24 Qualité et respect des délais des C+ (i) Les postes des prévisions budgétaires sont mentionnés dans le TOFE qui
rapports d’exécution budgétaire regroupent les recettes et les principales rubriques économiques des dépenses
produits en cours d’année couvertes à la phase de l’ordonnancement uniquement. La classification économique
des données utilisée est conforme aux normes internationales. Elle permet une
comparaison au niveau des agrégats les plus importants
(ii) Les rapports trimestriels sont émis avec moins de quatre (4) semaines de retard
(iii) Des préoccupations existent quant à la fiabilité des données des rapports. Ces
préoccupations ne sont pas mentionnées dans les rapports. Toutefois l’utilité primaire
de ces derniers n’est pas remise en cause.
PI -25 Qualité et respect des délais des D+ (i) Des informations essentielles ne figurent pas dans les états financiers (actifs/passifs
états financiers annuels financiers, soldes bancaires)
(ii) Les états financiers sont présentés pour vérification externe à la Cour des Comptes dans les
10 mois qui suivent la fin de l’exercice
(iii) Aucune information n’est disponible sur les normes comptables utilisées
C(iv) Surveillance et vérification externes
PI -26 Etendue, nature et suivi de la D+ (i) Les vérifications réalisées par la Cour des Comptes portant sur les entités de l’Administration
vérification externe Centrale représentent moins de 50% des dépenses totales / Rapport annuel de la Cour (2005)
(ii) Les rapports de vérification de la Cour sont présentés au Parlement au-delà des 12 mois
suivant la fin de la période sous revue (malgré que les rapports concernant les états financiers
sont présentés dans les 3 mois suivant leur réception) / Rapport annuel de la Cour (2005)
(iii) Une réponse formelle aux conclusions et recommandations de la vérification est fournie par
les entités concernées. Toutefois les indices d’un suivi systématique sont limités / Rapport
annuel de la Cour (2005)
PI -27 Examen de la loi de finances C+ (i) Le contrôle parlementaire intervient à la fin du processus de préparation budgétaire et ne
annuelle par le pouvoir législatif porte que sur les recettes et les dépenses /Rapports du Parlement
(ii) La procédure d’élaboration et d’adoption des Lois de Finances sont simples et globalement
respectées / Constitution, Règlement de l’Assemblée Nationale, Ordonnance relative au
fonctionnement des assemblées parlementaires, Instruction fixant les règles relatives à la
procédure parlementaire et rapports du Parlement
(iii) Le Parlement a un mois et demi pour examiner le projet de Loi de Finance. Dans la
pratique, ce délai s’avère insuffisant compte tenu de la procédure mise en place pour l’examen
du projet de budget par les deux chambres (l’Assemblée a 30 jours et le Sénat 15 jours)
(iv) Les règles pour la modification du budget en cours d’exercice sont clairement énoncées
dans la loi et sont observées dans la pratique
PI -28 Examen des rapports de vérification C+ (i) Le Parlement n’est tenu d’examiner que la vérification des comptes de l’État que la Cour de
externe par le pouvoir législatif Comptes élabore dans le cadre de l’adoption de la Loi de Règlement et dans la pratique il le fait
dans le mois suivant la réception du rapport / Rapports du Parlement
(ii) Les auditions effectuées par le Parlement sont très limitées
(iii) Le Parlement formule des recommandations sur la base de la documentation budgétaire
reçue et des preuves existent que l’exécutif met en œuvre certaines d’entre elles / Rapports du
Parlement
D. PRATIQUES DES BAILLEURS
DE FONDS
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 127
Annexe 9 : Sources principales utilisées par indicateur
A. RESULTATS DU
SYSTÈME DE GESTION DES SOURCES UTILISEES
FINANCES
PUBLIQUES : Crédibilité du
budget
PI-1 Dépenses réelles totales par rapport (i) Loi de Finances 2005, 2006 et 2007 ; Lois de Règlement et projets (2005-2006), DGB
au budget initialement approuvé (RACHAD), DGTCP
PI-2 Composition des dépenses réelles (i) Loi de Finances 2005, 2006 et 2007 ; Lois de Règlement et projets (2005-2006), DGB
par rapport au budget initialement (RACHAD), DGTCP
approuvé
PI-3 Recettes réelles totales par rapport (i) Loi de Finances 2005, 2006 et 2007 DGTCP, TOFE préliminaire 2007
au budget initialement approuvé
PI-4 Stock et suivi des arriérés de (i) & (ii) Décret No.84-189 du 21 août 1984 fixant les dates de clôture des opérations
paiement sur les dépenses budgétaires ; loi No.78-011 du 19 janvier 1978 portant Loi organique relative aux lois de
finances ; Note relative à l’apurement du budget 2005-DGTCP et TOFE 2005 ; Note sur
l’apurement des arriérés 2006 – DGTCP et TOFE 2006 ;
Communication de la DGTCP et TOFE 2007 ; Note de la DGTCP du MEF ‘’Evolution du
suivi des instances du Trésor’’ (2007)
B. SPECIFICITES
TRANSVERSALES:
Couverture et transparence
PI-5 Classification du budget (i) l’Arrêté N° 560/ MF / 98 du 30/8/1998 portant nomenclature détaillée des recettes et
dépenses du budget de l’Etat, des budgets annexes, des comptes de prêts, des comptes
d’avances, des comptes de participations et des comptes d’affectations spéciales. CBMT
2008-2010 et Fiscal ROSC FMI (2002)
P-6 Exhaustivité des informations (i) CBMT, TOFE pluriannuel. LF 2007 et LFR 2007 et la LF 2008
contenues dans la documentation
budgétaire
PI-7 Importance des opérations non (i) LF et BCI 2007, et Direction de la Tutelle des Entreprises Publiques et de la Banque
rapportées de l’administration Centrale de Mauritanie (BCM).
centrale (ii) TOFE et ROFE
PI-8 Transparence des relations (i) et (ii) La Constitution 2006 (Titre X, article 98), l’Ordonnance 87-289 de 1989 du 20
budgétaires intergouvernementales octobre 1987 Instituant les Communes régissent le fonctionnement des collectivités
locales. Ordonnance No 86-134 du 13 août 1986 instituant les communes, modifiée par
l’Ordonnance 90-025 du 29 octobre 1990, la Loi 93-31 du 18 juillet 1993, la Loi no 98-020
du 14 décembre 1998 et la Loi No. 2001-27 du 7 février 2001.
PI-9 Surveillance du risque budgétaire (i) et (ii) Ordonnance No 87-289 du 20 octobre 1987
global imputable aux autres entités
du secteur public
PI-10 Accès du public aux principales (i) www.mauritania.mr
informations budgétaires
C. CYCLE BUDGÉTAIRE
C (i) Budgétisation basée sur les politiques publiques
PI -11 Caractère organisé et participatif du (i) Loi N°78-011 du 19 janvier 1978 portant Loi organique relative aux lois de finance
processus annuel de préparation du ainsi et décret N°86-178 du 29 octobre 1986 instituant un budget consolidé
budget d’investissement, tous deux modifiés. Note technique Préparation du CDMT 2008-2010
par la Direction de la programmation du MEF.
(ii) CBMT.
(iii) DGB
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 128
PI -12 Perspective pluriannuelle dans la (i) CBMT 2008-2010. Note méthodologique concernant la « Préparation du CDMT
planification budgétaire et de la global 2008-2010 »
politique des dépenses publiques (ii) Lettre d’intention au FMI du 2 novembre 2007 et seconde revue de l’accord triennal de
la FCRP.
(iii) LF (2008), du BCI (2008) et du CBMT (2008-2010), SCAC
(iv) Rapport No. 36385-MR Mauritanie ‘’Améliorer la Gestion Budgétaire pour Promouvoir
une Croissance Durable et Réduire la Pauvreté’’ Revue des Dépenses Publiques
Actualisée Août 2007
C (ii) Prévisibilité et contrôle de l’exécution du budget
PI -13 Transparence de l’assujettissement (i) Code des Impôts (1982, mis à jour en 2007), Code des Douanes (1966, mis à jour en
et des obligations des contribuables 1991), Loi des Finances (2008), Code d’Investissement (2002, en cours de révision), loi
2004-29 sur le régime fiscale simplifié au profit des opérateurs pétroliers, contrat de
partage de production (1981, en cours de révision et d’intégration dans un nouveau Code
Pétrolier), Code Minier (1999), Code des Pêches (2000), Conventions fiscales
internationales, Documentation Fiscale (1991, mise à jour en 1997 et en cours
d’actualisation), divers décrets et arrêtés, Évaluation de la Gestion des Finances
Publiques et des pratiques de la comptabilité du secteur privé (2002) et Communications
de la DGI, de la DGD et de la DD.
(ii) Textes régissant l’organisation des administrations fiscale et douanière, Lois des
Finances (2007 et 2008), Code des Impôts (version mise à jour en 2007), formulaires de
déclarations des revenus catégoriels (2008), Lettres circulaires de la DGI adressées aux
contribuables enregistrés (2000-2004, 200 et 2007), Exemples de circulaires (en arabe et
en français) adressées à tous les Gouverneurs de région leur demandant de réunir des
contribuables potentiels pour organiser les campagnes de sensibilisation / recensements
et Communications de la DGI et de la DGD.
(iii) Codes des Impôts (version mise à jour en 2007), Code des Douanes (version mise
à jour en 1991), Communications de la DGI, de la DGD et de la Primature.
PI -14 Efficacité des mesures (i) Code des Impôts (version mise à jour en 2007), Arrêté 50/MF du 7 février 2006 portant
d’immatriculation des contribuables généralisation de l’identifiant fiscal à toutes les administrations financières et fiscales,
et de l’évaluation de l’impôt, des Rapport de la Cour de Comptes pour 2005, Application Informatique des Enquêtes et
taxes et des droits de douane Recoupements (base AIER) et Communications de la DGI, de la DGD, de la DD et de la
DGTCP.
(ii) Codes des Impôts (version mise à jour en 2007), Code des Douanes (version mise à
jour en 1991), Statistiques sur les émissions et les recouvrements (tout type d’impôt et
taxe confondu) des années 2005, 2006 et 2007 de la DGI et Communications de la DGI,
de la DGD, de la Primature et des contribuables.
(iii) Code des Impôts (version mise à jour en 2007), Code des Douanes (version mise à
jour en 1991), Instruction 0016/MEF du 13 juillet 2000 relative à l’organisation du contrôle
fiscal programme de vérification de 2007, Programme de vérification fiscale de 2007 de
la DGI, Exemples de rapports de vérification de la DGI, Statistiques de la DGI et
Communications de la DGI et de la DGD.
PI -15 Efficacité du recouvrement des (i) Statistiques de la DGI et Communications de la DGI et de la DGD.
contributions fiscales et douanières (ii) Code des Impôts (version mise à jour en 2007), Code des Douanes (version mise à
jour en 1991), Ordonnance 2006-49 du 28 décembre 2006 modifiant l’Ordonnance 1989-
12 du 23 janvier 1989 (art. 67, 69), Arrêté 3302/MF/DTCP/2007 (art. 2 et 7) et
Communications de la DGTCP, de la DGI et de la DGD.
(iii) Arrêté 3302/MF/DTCP/2007 (Articles 3 à 5). Communications de la DGI et de la
DGTCP.
PI -16 Prévisibilité de la disponibilité des (iii) Arrêté 0255 du MF du 31 janvier 2007 ; Arrêté 1222 du SGG du 4 avril 2007 ; Arrêté
fonds pour l’engagement des MF du 5 avril 2007 ; Arrêté 1419 du MEF du 14 mai 2007 ; Arrêté 2310 du MCJS su 23
dépenses octobre 2007 ; Arrêté 2820 du 13 novembre 2007 ; Arrêté 2838 du MEF du 16 novembre
2007
PI -17 Suivi et gestion de la trésorerie, des (i), (ii) et (iii) DGDCE, DGTCP, DGB et BCM. Constitution. Loi 78-011
dettes et des garanties
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 129
PI -18 Efficacité des contrôles des états de (i), (ii), (iii) et (iv) Décret 2006- 003 /PM et Décret 2007-029 /PM portant
paie modification de la valeur du point d’indice ; Décret N°73033 du 12 mars 1973
fixant l’organisation des services administratifs et comptables et instituant un sous
-ordonnancement des dépenses du Ministère de la Défense Nationale ; Décret
N°085 du 27 mai 1985 portant création d’un sous -ordonnancement des dépenses
de la Garde Nationale ; Circulaire MF N°00008 du 24 février 2006 concernant le
document annuel de programmation budgétaire initiale (DAPBI) qui prévoit que
‘’….le contrôleur financier participe à la maîtrise de l’exécution des LF tant en
crédit qu’en effectif ‘’ et du Décret 2005-023 du 13 mars 2005, Art. 4. Décret du 13
mars 2005 et ordonnance 89/02 modifiée portant règlement général de la
comptabilité publique.
PI -19 Mise en concurrence, utilisation (i) , (ii) (iii) Décret 2002/08 Portant Code des Marchés Publics ; Arrêté N° 1176 PM
optimale des ressources et contrôles portant seuil de passation, de contrôle et d’approbation des marchés publics et
de la passation des marchés publics seuils de compétence des commissions des marchés.
Rapport de la BM sur la Revue des Dépenses Publiques, août 2007)
PI -20 Efficacité des contrôles internes des (i) Décret 2005-23 du 13 mars 2005 instituant un contrôle financier auprès des
dépenses non salariales départements ministériels, Décret 62-43 du 22 janvier 1962 portant organisation du
contrôle financier de la RIM, Décret 2006-95 du 25 août 2006 portant mise en place d’un
système intégré de gestion des dépenses publiques, Arrêté R-2294 du 11 septembre
2006 fixant la chaîne des opérations de dépenses publiques avec l’application de
RACHAD, Arrêté R-656/MF du 17 mai 2006 instituant la structure de gestion pour
RACHAD, Données de RACHAD et Communications de la DGB, des Contrôleurs
Financiers Ministériels et du Contrôle Financier Central.
(ii) Décret 2005-23 du 13 mars 2005 instituant un contrôle financier auprès des
départements ministériels (notamment l’article 12), Décret 62-43 du 22 janvier 1962
portant organisation du contrôle financier de la RIM, Ordonnance 89-12 du 23 avril 1989
portant règlement général de la comptabilité publique modifiée par l’Ordonnance 2006-49
du 28 décembre 2006, Décret 2006-95 du 25 août 2006 portant mise en place d’un
système intégré de gestion des dépenses publiques, Arrêté R-2294 du 11 septembre
2006 fixant la chaîne des opérations de dépenses publiques avec l’application de
RACHAD, Arrêté R-656/MF du 17 mai 2006 instituant la structure de gestion pour
RACHAD, Données de RACHAD et Communications de la DGB, des Contrôleurs
Financiers Ministériels et du Contrôle Financier Central.
(iii) Arrêté R-2294 du 22 septembre 2006 fixant la chaîne des opérations de dépenses
publiques avec l’application RACHAD (art. 19 et 31), Arrêté R-165 du 12 décembre 1993
relatif aux régis d’avances et de recettes des organismes publics, Arrêté 3301
MEF/DGB/2007 précisant les dépenses pouvant être affectées par DRI, Données de
RACHAD et Communications de la DGB, des Contrôleurs Financiers Ministériels et du
Contrôle Financier Central.
PI -21 Efficacité du système de vérification (i) Décret 135-2005/PM/MF du 2 décembre 2005 portant modification du Décret 137-
interne 2004 fixant l’organisation, le fonctionnement et les attributions de l’IGF, Arrêté
204/MF/IGF du 8 février 2005 portant Instruction sur les travaux de l’IGF (notamment
l’art. 2), Décret 2005-122 du 19 septembre 2005 portant Institution d’une Inspection
Générale d’État (notamment art. 6 et 9) modifié par le Décret 2005-129 du 1 novembre
2005 (notamment art. 7), Décret 93-75 du 6 janvier 1993 fixant les conditions
d’organisation des administrations centrales et définissant les modalités de gestion et de
suivi des structures administratives ainsi que les différents Décrets fixant les attributions
de chacun des ministères (art. 6) et Communications de l’IGE, de l’IGF et de l’Inspection
Interne du MEF.
(ii) Décret 2005-129 (notamment l’art. 3), Arrêté 204/MF/IGF de 2005 (notamment l’art.
3), Rapports d’inspection de l’IGF produits en 2007 et Communications de l’IGE, de l’IGF
et de l’Inspection Interne du MEF.
(iii) Décret 2005-122 (notamment l’art. 11), Décret 2005-135 (notamment l’art. 26),
Ordonnance 83-162 du 9 juillet 1983 portant institution du Code Pénal (art. 166) et
Communications du Ministre chargé des Finances, de l’IGE, de l’IGF et de l’Inspection
Interne du MEF.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 130
PI -22 Régularité et respect des délais pour (i) et (ii) DGTCP
les opérations de rapprochement
des comptes
PI -23 Disponibilité des informations sur (i) Enquête sur la traçabilité des dépenses publiques du secteur de la santé. C2G
les ressources reçues par les unités conseil – BINOR Associés- novembre 2006. . Portant sur les budgets de
de prestation de services primaires fonctionnement 2004 et 2005. LF initiale Budget de l’Etat pour l’année 2008
PI -24 Qualité et respect des délais des TOFE, ROFE, DGTCP, www.tresor.mr
rapports d’exécution budgétaire
produits en cours d’année
PI -25 Qualité et respect des délais des Loi No. 78-011 du 19 janvier 1978 portant loi organique relative aux lois de finances LFR,
états financiers annuels DGTC
PI -26 Etendue, nature et suivi de la (i) Loi 93-19 du 26 janvier 1993 relative a la Cour des Comptes modifié par l’Ordonnance
vérification externe 2007-06, Décret 96-41 du 30 mai 1996 fixant les modalités d’application de la Loi 93-19,
rapport CFAA de novembre 2002, Conclusions de l’atelier de planification de la Cour des
Comptes de janvier 2008, Rapport annuel de la Cour des Comptes (2005), Calculs de la
mission et Communications de la Cour des Comptes.
(ii) Loi 93-19 du 26 janvier 1993 relative a la Cour des Comptes modifié par l’Ordonnance
2007-06, Décret 96-41 fixant les modalités d’application de la Loi 93-19 (art. 38),
Ordonnance n° 89-12 du 23 janvier 1989 portant règlement général de la comptabilité
publique modifiée par l’Ordonnance 2006-49 du 28 décembre 2006 (art. 139, 182 et
264), Ordonnance 2006-49 (art. 146), Ordonnance 2007-06, Rapport annuel de la Cour
des Comptes (2005) et Communications de la Cour des Comptes.
(iii) Loi 93-19 du 26 janvier 1993 relative a la Cour des Comptes modifié par
l’Ordonnance 2007-06, Décret 96-41 fixant les modalités d’application de la Loi 93-19,
Rapport annuel de la Cour (2005) et Communications de la Cour des Comptes.
PI -27 Examen de la loi de finances (i) Ordonnance 91-22 du 20 juillet 1991 portant Constitution de 1991 (art. 45 à 47, 57 et
annuelle par le pouvoir législatif 68), Loi 78-11 du 19 janvier 1978 portant Loi Organique relative aux Lois de Finances
(Titres I et IV, art. 1), Rapports des Commissions des Finances de l’Assemblée Nationale
et du Sénat sur le projet de Loi de Finances pour 2008 et Communications de
l’Assemblée Nationale et du Sénat.
(ii) Constitution de 1991 (art. 62, 66 et 68), Règlement administratif et financier de
l’Assemblée Nationale (1992) (notamment art.4), Ordonnance 92-23 du 18 février 1992
relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, Instruction 92-02
règlementant les relations Gouvernement – Parlement, Rapport de la Commission des
finances de l’Assemblée sur la Loi de Finances pour 2008 du 22 décembre 2007 (partie
D relative aux travaux de la Commission) et Communications de l’Assemblée Nationale
et du Sénat.
(iii) Constitution de 1991 (art. 68 et 52) et Communications de l’Assemblée Nationale et
du Sénat.
(iv) Loi 78-11 du 19 janvier 1978 portant Loi Organique relative aux lois de finances (art.
1, 2 et 28), Rapport général annuel de la Cour des Comptes pour l’année 2005 publié en
2007, Communication du Ministre des Finances et de la Direction du Budget corroborée
par le Président de la Chambre des Finances Publiques de la Cour de Comptes sur la
base des informations reçues concernant la gestion de 2006.
PI -28 Examen des rapports de vérification (i) Ordonnance 2007-06, Ordonnance 89-12 du 23 janvier 1989 portant règlement
externe par le pouvoir législatif général de la comptabilité publique, Règlement administratif et financier de l’Assemblée
Nationale (1992), Ordonnance 92-23 du 18 février 1992 relative au fonctionnement des
assemblées parlementaires, Instruction 92-02 règlementant les relations Gouvernement
– Parlement, Rapports du Parlement sur les Lois de Règlements des années 2003 à
2005 et Communications du Parlement et de la Cour des Comptes.
(ii) Constitution de 1991 (art. 78) et Communications de l’Assemblée Nationale et du
Sénat.
(iii) Rapports sur les Projets de Loi de Règlement 2003, 2004 et 2005, sur le projet de Loi
de Finances Rectificative pour 2007 et sur la Loi de Finances pour 2008 de la
Commission de Finances de l’Assemblée Nationale, Rapport sur la Loi de Finances pour
2008 de la Commission de Finances du Sénat et Communications de l’Assemblé
Nationale, du Sénat, de la Cour de Comptes et du Ministre chargé des Finances.
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 131
D. PRATIQUES DES BAILLEURS
DE FONDS
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 132
Annexe 10 : Source d’information
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 133
REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE LA MAURITANIE, Ministère de l’Economie et des
Finances, Code Général des Douanes, Nouakchott, mise à jour janvier 1991 ;
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 134
REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE LA MAURITANIE, Rapport National sur l’Initiative pour
la Transparence des Industries Extractives 2005, Nouakchott, mars 2007 ;
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 135
REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE LA MAURITANIE, Ministère de l’Economie et des
Finances, Lois de Finance, 2005, 2006, 2007 et Projet de Loi de Finances 2008 ;
Rapport sur la performance de la gestion des finances publiques en RIM (version définitive) – 24 juin 2008 136