SN-Mar20-PFMPR-Public With PEFA Check
SN-Mar20-PFMPR-Public With PEFA Check
SN-Mar20-PFMPR-Public With PEFA Check
Rapport final
Mars 2020
1
Evaluation de la Performance de la Gestion des Finances Publiques
au Sénégal selon la méthodologie PEFA 2016
Rapport final
Mars 2020
2
Rapport final
Par
M. Nicolas Lokpe
Mme Elena Morachiello
M. Sofiane Fakhfakh
Et
M. Eugène Mampassi-Nsika
Présenté par
DT Global Idev Europe SL
3
Équivalence Monétaire
Poids et mesures
Système métrique
4
Index
5
ANNEXE 3 : SOURCES DES INFORMATIONS ....................................................................... 186
Annexe 3A - Enquêtes et études analytiques connexes ................................................................... 186
Annexe 3B - Liste des personnes rencontrées .................................................................................. 187
Annexe 3C - Documents consultés .................................................................................................. 191
ANNEXE 4 - ÉVALUATION SELON LA METHODE PEFA 2011 ET COMPARAISON PAR
RAPPORT A L’EVALUATION DE 2011 ......................................................................................... 199
Tableau 1 : Tableau des notations des composantes et des indicateurs selon le cadre de notation 2011
.............................................................................................................................................. 200
ANNEXE 5 : CALCULS POUR PI-1, PI-2 ET PI-3 .......................................................................... 225
A – Calculs pour PI-1 et PI-2 méthode du cadre 2016 ..................................................................... 225
B – Calculs pour PI-1 et PI-2 méthode du cadre 2011 ..................................................................... 236
C – Calculs pour PI-3 méthode du cadre 2016................................................................................. 245
D – Calculs pour PI-3 méthode du cadre 2011 ................................................................................ 249
6
LISTE DES ABREVIATIONS
SIGLE DEVELOPPEMENT
7
DSP Direction du secteur parapublic
DSPL Direction du secteur public local
DUE Délégation de l’Union européenne
EPA Établissement public administratif
EPIC Établissement public industriel et commercial
EPS Établissement public de santé
FADL Fonds d’appui au développement local
FDD Fonds de dotation de la décentralisation
FECL Fonds d’équipement des collectivités locales
FMI Fonds Monétaire International
FNR Fonds national des retraites
FPACL Fonds de péréquation et d’appui aux collectivités locales
GAINDE Système d’information douanière et des échanges
GFP Gestion des finances publiques
GFS Government finance statistics
IDH Indice de développement humain
IGE Inspection générale d’État
IGF Inspection générale des finances
IPRES Institution de prévoyance retraite du Sénégal
IRVM Impôt sur le revenu des valeurs mobilières
ISPE Instrument de soutien à la politique économique
LF Loi de finances
LOLF Loi organique relative aux lois de finances
LPSD Lettre de politique sectorielle de développement
MEFP Ministère de l’économie, des finances et du plan
N/C Non communiqué
Nd Non disponible
OHADA Organisation pour l’harmonisation en Afrique des droits des affaires
PAMA Programme d’appui à la modernisation de l’administration
PCRBF Projet de coordination des réformes budgétaires et financières
PEFA Public expenditure and financial accountability
PETS Public expenditure tracking survey
PIB Produit intérieur brut
PLR Projet de loi de règlement
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPM Plan de passation des marchés
PPP Partenariat public privé
PRBF Plan de réformes budgétaires et financières
PSE Plan Sénégal Émergent
PTF Partenaire technique et financier
PTIP Programme triennal d’investissements publics
REF Rapport économique et financier
RELF Rapport sur l’exécution des lois de finances
RGCP Règlement général sur la comptabilité publique
8
RTEB Rapport trimestriel d’exécution budgétaire
SDMT Stratégie de la dette à moyen terme
SE/PCRBF Secrétaire exécutif du Projet de coordination des réformes budgétaires et
financières
SG/MEFP Secrétaire général du Ministère de l’économie, des finances et du plan
SIGFIP Système intégré de gestion des finances publiques
SIGMAP Système intégré de gestion des marchés publics
SYSCOA Système comptable ouest-africain
SYSCOHADA Système comptable OHADA
TAME Traitement analyse des risques de marchandises par voie électronique
TOFE Tableau des opérations financières de l’État
TPR Trésorerie paierie régionale
TVA Taxe sur la valeur ajoutée
UE Union européenne
UEMOA Union économique et monétaire ouest-africaine
UMOA Union monétaire ouest-africain
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
USAID Agence des États-Unis pour le développement
9
Avant-propos
Afin de permettre la comparaison des résultats de l’évaluation de 2018 avec ceux de l’évaluation
précédente de 2011, la performance du système de GFP du Sénégal est aussi évaluée au moyen
de la méthodologie du cadre PEFA de 2011 qui avait servi à cette évaluation. Cette comparaison
est analysée dans le rapport et présentée à l’annexe 4.
Les évaluateurs tiennent à exprimer leur gratitude aux autorités et à tous les directeurs et
responsables des services qu’ils ont rencontrés pour leur accueil, leur disponibilité, les
dispositions prises pour faciliter le déroulement de la mission, ainsi que pour l’abondante
documentation et informations fournies.
Les consultants remercient de façon particulière, Monsieur Amadou BA, ancien Ministre de
l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP) et M. Bassirou Samba NIASSE, ancien Secrétaire
Général du MEFP, avec qui le processus a démarré, mais également l’actuel Ministre des Finances
et du Budget Monsieur Abdoulaye Daouda DIALLO et l’actuel Secrétaire général, Monsieur
Abdoulaye SAMB ainsi que M. Mor DIOUF, Secrétaire exécutif du Projet de Coordination des
Réformes Budgétaires et Financières (SE/PCRBF), et M. Diafara SEYE, Spécialiste en passation
de marchés et point focal du projet au PCRBF pour l’excellente qualité de l’accueil, leur grande
disponibilité et l’appui constant qu’ils leur ont fourni pendant la mission.
Enfin, ils remercient également tous les représentants des partenaires techniques et financiers
engagés dans cette troisième évaluation PEFA, notamment Mme Hadja Aminata TINE, M. Pablo
CENDOYA REVENGA et M. Clemens SCHROETER de la Délégation de l’Union européenne
au Sénégal.
Les commentaires et observations des réviseurs sur la version préliminaire du 25 avril 2019 qui
ont été complétés au cours de l’atelier technique organisé les 04 et 05 septembre 2019 à Dakar et
qui a regroupé les responsables des principales structures et les partenaires techniques et
financiers impliqués dans la gestion des finances publiques d’une part, et sur les versions du
rapport final du 09 décembre 2019 et du 12 février 2020 d’autre part, sont pris en compte pour la
finalisation du présent rapport.
10
Résumé
Objectif de l’évaluation
Le système de gestion des finances publiques (GFP) du Sénégal a été soumis à une évaluation de
la performance suivant la méthodologie du cadre PEFA en 2007 puis en 2011. La présente
évaluation qui vient après celle de 2011 vise à dresser un état des lieux de la performance du
système de GFP du Sénégal, à en mesurer l’évolution depuis la précédente évaluation, et à mettre
en évidence les forces et les faiblesses actuelles du système. Ces résultats permettront d’alimenter
les réflexions en vue de l’actualisation du Plan de réformes budgétaires et financières (PRBF).
Les exercices budgétaires considérés pour l’évaluation sont 2015, 2016 et 2017. Les données
prises en compte sont celles qui sont disponibles et communiquées au 30 septembre 2019.
Conformément au cadre PEFA, le champ couvert est soit l’administration publique centrale, soit
l’administration budgétaire centrale selon les indicateurs de performance évalués.
L’administration publique centrale du Sénégal est constituée de : 40 unités budgétaires
(ministères et institutions constitutionnelles) ; 148 unités extrabudgétaires (établissements publics
de type administratif, agences autonomes et autres structures assimilées) ; et 2 organismes de
sécurité sociale. Les 599 collectivités territoriales ne sont prises en compte que pour ce qui est de
leur relation budgétaire avec l’État central. De même, les entreprises publiques n’entrent dans le
champ de l’évaluation qu’en ce qui concerne l’incidence de leur gestion sur les finances
publiques.
Conduite de l’évaluation
Pour la conduite de l’évaluation, le dispositif institutionnel mis en place est constitué (i) d’un
comité de pilotage, (ii) d’un comité technique, (iii) de points focaux et (iv) d’un comité de revue.
11
(iii) Les points focaux
Des points focaux sont désignés au sein des services concernés afin de faciliter le dialogue et
favoriser l’appropriation des constatations. Ils appuient le comité technique en assurant la liaison
avec les entités concernées par l’évaluation.
La performance du système de GFP du Sénégal est encore insuffisante pour assurer pleinement
la réalisation des trois principaux objectifs budgétaires que sont : la discipline budgétaire,
l’allocation stratégique des ressources et la fourniture efficace et efficiente de services publics.
Certes, des forces du système ont été mises en évidence par l’évaluation, mais il subsiste encore
de nombreuses faiblesses.
Malgré ces améliorations, la discipline budgétaire est amoindrie par les faiblesses suivantes :
• Les taux globaux de l’exécution des dépenses sont inférieurs à ceux requis pour la
performance de base, et la performance en matière de la variation de la composition des
dépenses est basique ;
• L’incapacité du système de GFP à produire des données fiables sur les arriérés de
paiement ;
• Les recettes et les dépenses des projets financés par les bailleurs de fonds contenues dans
les rapports financiers sont très sommaires ;
• Les opérations de recettes et de dépenses des unités extrabudgétaires qui ne sont pas
rapportées dans les états financiers de l’administration budgétaire centrale sont
relativement importantes ;
• L’accès du public à très peu d’informations budgétaires ;
• Le temps alloué aux ministères et Institutions pour préparer leurs propositions budgétaires
qui était de six semaines en 2011 a été réduit à quatre semaines en 2018 ;
12
• Les enveloppes budgétaires communiquées aux ministères et Institutions au début du
processus de préparation du budget ne sont toujours pas préalablement approuvées par le
Conseil des ministres ;
• Des plans stratégiques sectoriels dûment chiffrés ne sont élaborés que pour certains
ministères ;
• Les charges récurrentes des investissements ne sont pas estimées et prises en compte dans
une programmation budgétaire pluriannuelle ;
• La performance en matière de régulation budgétaire et de planification de la trésorerie en
place est restée faible ;
• Les dispositifs de suivi et de gestion des dettes et des garanties ne sont pas performants ;
• Les états de paie et les fichiers de personnel continuent d’être tenus de façon parallèle et
la prise en compte financière des modifications de la situation administrative des agents
de l’État est toujours tardive ;
• Le contrôle de l’engagement des dépenses non salariales n’est pas exercé sur les dépenses
exécutées suivant des procédures dérogatoires qui sont relativement importantes ;
• La production tardive des RTEB, l’incomplétude de l’exécution des dépenses rapportées
suivant la classification administrative, ainsi que la faible qualité des données budgétaires
rapportées ;
• Les audits internes réalisés portent plus sur la conformité financière que sur les systèmes ;
• L’examen des rapports de vérification externe par l’Assemblée Nationale demeure peu
performant.
La prévisibilité des fonds pour l’engagement des dépenses, le suivi et la gestion de la trésorerie,
des dettes et des garanties ne se sont pas globalement améliorés entre 2011 et 2018. Toutefois, la
performance s’est améliorée en ce qui concerne les ajustements budgétaires effectués en cours
d’exercice et en matière de consolidation des soldes de trésorerie avec la mise en œuvre du CUT,
ce qui renforce la discipline budgétaire.
La performance du contrôle des états de paie n’a pas globalement changé et les insuffisances
relevées en 2011 persistent. En ce qui concerne la passation et le contrôle des marchés publics, la
performance est restée globalement bonne en dépit de la forte détérioration de l’accès du public
aux principales informations sur les marchés publics. Par contre, la performance a baissé en
matière de contrôle des dépenses non salariales du fait de l’importance des dépenses exécutées
suivant les procédures dérogatoires.
La discipline budgétaire est aussi affectée par les faiblesses constatées entre 2011 et 2018 en
matière de rapportage budgétaire en cours d’exercice, notamment pour ce qui est de la portée, des
délais de production et de la qualité des données. De même, s’agissant des rapports financiers
annuels, la performance a globalement baissé par rapport à 2011.
Entre 2011 et 2018, la performance du système de vérification interne n’a pas significativement
changé et est restée basique.
En matière de vérification externe, une hausse globale de la performance est enregistrée. Des
améliorations significatives sont notées quant à l’étendue du champ couvert par la vérification
externe et la réduction des délais de présentation des rapports de vérification à l’Assemblée
Nationale et de leur examen.
Cependant, certaines insuffisances du système de la GFP mises en évidence aussi bien en 2011
qu’en 2018 continuent d’affecter négativement l’allocation stratégique des ressources. Ces
faiblesses sont relatives notamment à la non-utilisation de la classification fonctionnelle ou
programmatique pour la présentation, l’exécution et le suivi de l’exécution du budget de l’État, et
à la non-détermination des charges récurrentes des investissements sur le moyen terme.
14
(iii) L’efficacité de la prestation des services publics
En 2011 comme en 2018, la performance en matière de passation et de contrôle des marchés
publics est restée bonne, ce qui est de nature à favoriser la prestation efficiente des services
publics.
Outre les faiblesses relatives à l’allocation stratégique présentées ci-dessus et qui existaient déjà
en 2011 (notamment la non-utilisation de la classification fonctionnelle ou programmatique et la
non-détermination des charges récurrentes des investissements sur le moyen terme), la non
élaboration des plans et des rapports annuels de performance et l’accès limité du public aux
informations budgétaires ne favorisent pas la mesure de l’efficacité des prestations de services
publics.
Le Plan Sénégal Émergent vise particulièrement en son axe III « gouvernance, institutions, paix
et sécurité » à asseoir les fondements d’une nouvelle gestion publique fondée sur l’autonomie, la
performance, l’imputabilité de la responsabilité ainsi que la transparence à travers notamment :
« L’amélioration de la gestion des finances publiques, à travers la modernisation et la
rationalisation du système fiscal national, la rationalisation des dépenses de fonctionnement de
l'administration, la réduction des vulnérabilités liées à la structure de la dette à travers la
stratégie de moyen terme de gestion de la dette, le respect des procédures d’exécution de la
dépense publique, ainsi que le renforcement de la gestion axée sur les résultats et du contrôle
citoyen dans la gestion des affaires publiques »
15
Tableau n° 1 : Récapitulation des notes
16
1. INTRODUCTION
1.1 Raison d’être et objectif de l’évaluation
Le système de gestion des finances publiques (GFP) du Sénégal a été soumis à une évaluation de la
performance suivant la méthodologie du cadre PEFA en 2007 puis en 2011. Les résultats de la première
évaluation ont servi de base pour l’élaboration du Plan de réformes budgétaires et financières (PRBF) 2008-
2010 et ceux de la deuxième évaluation ont été utilisés pour son actualisation pour la période 2012-2014.
La présente évaluation qui vient après celle de 2011 vise à dresser un état des lieux de la performance du
système de GFP du Sénégal, à en mesurer l’évolution depuis la précédente évaluation, et à mettre en
évidence les forces et les faiblesses actuelles du système, ce qui permettra d’alimenter les réflexions en vue
de l’actualisation du PRBF.
Un dispositif d’assurance de la qualité, le "PEFA check", a été mis en place à plusieurs niveaux et appliqué
aux différentes étapes du processus. En plus du Ministère de l’économie, des finances et du plan et du
Secrétariat PEFA, huit partenaires techniques et financiers (PTF) sont désignés comme réviseurs : l’Union
européenne (UE) ; le Canada ; la Banque mondiale (BM) ; la Banque Africaine de Développement (BAD) ;
le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ; l’Agence des États-Unis pour le Développement
(USAID) ; le Luxembourg et le Fonds Monétaire International (FMI).
La note conceptuelle de la mission a été examinée et approuvée par les réviseurs et par le Secrétariat PEFA
le 25 mai 2018. Le rapport préliminaire daté du 25 avril 2019 a été transmis également aux réviseurs et au
Secrétariat PEFA pour revue et commentaires. Les 04 et 05 septembre 2019, un atelier technique a été
organisé à Dakar et a regroupé les évaluateurs, les responsables des principales structures et les partenaires
techniques et financiers impliqués dans la gestion des finances publiques en vue de s’accorder sur les
résultats préliminaires de l’évaluation et de recueillir d’éventuels commentaires complémentaires. La prise
en compte de tous les commentaires formulés par les réviseurs a abouti à la rédaction de la première version
du rapport final le 09 décembre 2019 qui a été soumis à nouveau aux réviseurs. Le présent rapport prend
en compte les ultimes commentaires formulés par les réviseurs.
Pour la gestion de l’évaluation, le dispositif institutionnel mis en place est constitué (i) d’un comité de
pilotage, (ii) d’un comité technique, (iii) de points focaux et (iv) d’un comité de revue.
Le comité de pilotage
Placé sous l’autorité du Ministre de l’Économie, des Finances et du Plan ou de son représentant, le comité
de pilotage supervise l’ensemble du processus, donne les grandes orientations à suivre et valide les rapports
d’étape. Il est composé des représentations de l’administration, du groupe des PTF des finances publiques,
des organisations de la société civile actives dans le domaine des finances publiques, du secteur privé et
des associations des collectivités locales. Il est doté d’un secrétariat qui est assuré par le Secrétaire exécutif
du Projet de Coordination des Réformes Budgétaires et Financières (SE/PCRBF).
Le comité technique
Le comité technique est placé sous l’autorité SE/PCRBF et est le principal interlocuteur opérationnel de
l’équipe d’évaluateurs. Il est chargé notamment de : (i) coordonner la collecte des informations et
17
documents requis pour l’évaluation ; (ii) organiser les réunions des missions à Dakar et leur facilitation ;
(iii) assurer que les questions de l’équipe d’évaluateurs reçoivent une réponse appropriée dans les délais
impartis et (iv) consolider et transmettre dans les délais les commentaires du comité de revue à l’équipe
d’évaluateurs. Le secrétariat du comité technique est assuré par un représentant du SE/PCRBF.
Des points focaux sont désignés au sein des services concernés afin de faciliter le dialogue et favoriser
l’appropriation des constatations. Ils appuient le comité technique en assurant la liaison avec les entités
concernées par l’évaluation.
Le comité de revue
18
Encadré 1 : Modalité de gestion et d’assurance qualité de l’évaluation
19
- Gouvernement
- Union Européenne
- Canada
- Banque Mondiale
- Luxembourg
- FMI
- USAID
- Secrétariat PEFA
Les exercices budgétaires considérés pour l’évaluation sont 2015, 2016 et 2017 pour la plupart des
indicateurs mesurés à partir des données quantitatives, et les exercices 2018 et 2019 pour certains autres
indicateurs.
Conformément au cadre PEFA, pour certains indicateurs, le champ couvert par l’évaluation est
l’administration publique centrale et pour d’autres, l’administration budgétaire centrale. L’administration
publique centrale du Sénégal est constituée de : 40 unités budgétaires (ministères et institutions
constitutionnelles) ; 148 unités extrabudgétaires (établissements publics de type administratif, agences
autonomes et autres structures assimilées) ; et 2 organismes de sécurité sociale. Les 599 collectivités
territoriales sont prises en compte uniquement pour ce qui est de leur relation budgétaire avec l’État central.
20
De même, les entreprises publiques n’entrent dans le champ de l’évaluation qu’en ce qui concerne
l’incidence de leur gestion sur les finances publiques.
Calendrier de l’évaluation
L’évaluation a été lancée le 12 novembre 2018 et réalisée au cours de l’année 2019. Les données prises en
compte sont celles disponibles et communiquées au 30 septembre 2019.
Les travaux qui ont abouti à la production du présent rapport se sont déroulés suivant les principales phases
et dates ci-après :
La phase de lancement de l’évaluation s’est déroulée du 12 au 16 novembre 2018 et a été marquée par deux
grandes activités : la cérémonie officielle de lancement de l’évaluation a le 12 novembre 2018 par Monsieur
Bassirou Samba NIASSE, Secrétaire général du MEFP et la formation des points focaux désignés du 14 au
16 novembre 2019. Au terme de la phase de lancement de la mission, les consultants ont soumis au comité
technique le projet de programme de la mission, ainsi qu’une première liste des documents nécessaires à
l’évaluation.
La mission de terrain s’est déroulée entièrement à Dakar du 14 janvier au 08 février 2019 et a été consacrée
essentiellement aux séances de travail avec les services impliqués dans la GFP et à la collecte de données
et d’informations nécessaires à l’évaluation. Une semaine après la fin de la mission de terrain, les
consultants ont adressé au comité technique un aide-mémoire faisant le point du déroulement de la mission,
des difficultés rencontrées et des documents non encore reçus.
La phase post mission de terrain a été consacrée essentiellement à la poursuite de la collecte des documents,
à la revue documentaire, à la rédaction des rapports, à l’organisation à Dakar d’un atelier technique et à la
prise en compte des commentaires des réviseurs pour la finalisation des rapports.
Sources d’informations
Les informations utilisées pour cette évaluation ont été recueillies notamment auprès de diverses structures
du MEFP, de certains ministères et institutions constitutionnelles, de certains établissements publics et
agences autonomes, des organismes de sécurité sociale, d’une organisation de la société civile (Forum civil)
du secteur privé (Conseil national du patronat) et d’une Collectivité territoriale (Commune des HLM). Les
évaluateurs ont également exploité divers rapports d’études et de missions réalisées par d’autres organismes
qu’ils ont reçus du SE/PCRBF et d’autres services. Les premiers documents et informations recueillis au
démarrage de la mission de terrain ont été complétés au fur et à mesure lors des entretiens et par des
recherches effectuées sur différents sites web. Les listes des personnes rencontrées, des rapports d’enquêtes
et d’études exploités, et des documents consultés sont présentées à l’annexe 3 du présent rapport.
21
2. INFORMATIONS GENERALES SUR LE PAYS
2.1 Situation économique du pays
Le contexte national
Pays sahélien d’Afrique de l’Ouest d’une superficie de 196 712 km², le Sénégal est situé en bordure de
l’océan Atlantique et partage ses frontières avec la Mauritanie, le Mali, la Guinée, la Guinée-Bissau et la
Gambie. La population était estimée à 16 300 000 habitants en 2018, composée de 50,2% de femmes et
49,8% d’hommes. Plus de la moitié des personnes vivant au Sénégal résident en milieu rural (53,5%) contre
46,5% de citadins. Le Sénégal affiche un des taux de croissance démographique les plus élevé de la sous-
région (2,9%) essentiellement dû à un fort taux de fécondité de 4,6 enfants par femme.
Sur le plan économique, le pays représente la deuxième plus grande économie de la région de l'Union
économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avec un produit intérieur brut estimé à 12,265 milliards
de FCFA en 2017. Depuis l’adoption en 2014 de la stratégie de développement Plan Sénégal Émergent
(PSE), le pays a réussi à maintenir un taux de croissance du PIB réel de plus de 6% sur trois années
consécutives tout en maintenant une situation macroéconomique stable. La croissance est passée de 4,3 %
en 2014 à 6,5 % en 2015 et 6,2% en 2016. En 2017, le pays a enregistré une croissance de
7,2% essentiellement tirée par le secteur agricole et des services financiers. L’inflation pour la même
période était contenue à 1,3 % tandis que le déficit budgétaire était limité dans des proportions acceptables
de 3% du PIB.
Cette croissance économique reste cependant vulnérable aux chocs externes et présente des faiblesses liées
à la structure même de l’économie. Il s’agit notamment des coûts élevés du transport et de l’énergie et du
climat des affaires insuffisamment attractif. Par ailleurs, les défis sécuritaires dans la sous-région pourraient
constituer des risques importants. Malgré ces risques, dans son rapport 2018 le FMI estime que les
perspectives de maintien de ce rythme de croissance demeurent globalement positives à moyen terme.
Sur le plan social, le Sénégal reste un pays à faible développement humain. En effet, avec un indicateur
composite de développement humain de 0.505, le pays occupe la 164ième place sur un total de 189 pays en
2017. Il faut noter cependant une tendance à la hausse de l’IDH du pays depuis 1990. Cette hausse est la
résultante de nombreux efforts en matière de santé et d’éducation. L’espérance de vie par habitant est passée
de 57,2 ans en 2009 à 67,5 ans en 2017. Par ailleurs, le Sénégal enregistre l’un des meilleurs taux (30%) de
couverture des ménages par le système des filets sociaux et le plus faible taux de mortalité infantile (17%)
en Afrique subsaharienne continentale1. Les résultats restent cependant moins encourageants pour la santé
maternelle, néonatale, reproductive et adolescente à cause des coûts très élevés des soins de santé. Le
programme d’assurance universelle lancé en 2013 peine encore à atteindre l’objectif de 75% initialement
fixé pour fin 2017.
D’une manière générale, malgré les nombreux progrès enregistrés depuis la dernière enquête sur le niveau
de la pauvreté, la pauvreté demeure endémique avec la subsistance d’inégalités au sein de la population.
1
https://www.banquemondiale.org/fr/country/senegal/overview
22
Les principaux enjeux économiques de l’État et les réformes à l’échelle de l’ensemble de
l’administration publique
Le Plan Sénégal Émergent (PSE) adopté en 2014, constitue le cadre de référence de la politique économique
et sociale sur le moyen et le long terme. Cette stratégie devrait permettre au Sénégal d’accélérer son
développement économique et d’accéder à l’émergence à l’horizon 2035. Il comporte trois axes :
La mise en œuvre de la tranche 2014- 2018 du PSE à travers le Plan d’Actions Prioritaires a permis au pays
d’enregistrer de bons taux de croissance économique depuis 2014. Le pays devrait toutefois maintenir une
croissance élevée et soutenue pour atteindre son objectif de devenir pays émergeant à l’horizon 2035. Au
terme de la 6ième revue du programme du Sénégal, le FMI recommande pour ce faire, que des efforts
supplémentaires soient effectués sur le plan des reformes en vue (i) de remédier aux facteurs structurels qui
limitent le crédit au secteur privé, dont les PME ; (ii) d’accroitre l’efficience des infrastructures publiques
; (iii) de réduire le coût de l’énergie et d’améliorer la fiabilité de l’approvisionnement ; (iv) et enfin, de
renforcer la transparence de l’administration fiscale2.
La modernisation de l’administration publique constitue l’une des réformes prioritaires du PSE. Elle
consiste à « améliorer l’accès des usagers au service public, la rationalisation des structures étatiques, la
promotion d'un système de recrutement basé sur le mérite, la modernisation de la gestion des ressources
humaines ainsi que le renforcement des capacités de formulation, de mise en œuvre, d’évaluation et de
contrôle des politiques publiques. Elle doit asseoir une administration performante à travers
l’automatisation des procédures administratives, l’internalisation de la culture de la gestion axée sur les
résultats. »
Le Sénégal ne dispose pas encore d’un programme global de réforme de l’administration publique.
Cependant un programme de modernisation de l’administration publique est en cours d’élaboration avec
l’appui du PNUD à travers le Programme d’appui à la modernisation de l’administration (PAMA) dont les
principaux objectifs spécifiques sont : (i) optimiser le cadre organisationnel de l’Administration ; (ii)
améliorer la qualité des services rendus aux usagers et la performance de l’Administration ; et (iii)
professionnaliser la gestion des ressources humaines de l’État.
2
Rapport du FMI consultations 2018 au titre de l’article IV
23
En attendant la validation du programme de modernisation de l’administration publique, ce sont les
recommandations et le plan d’actions prioritaires issus du forum national de l’administration publique tenu
les 09 et 10 avril 2016 qui servent de référence aux réformes dans l’administration publique.
L’effet conjugué des mesures prises par le gouvernement pour accroitre la mobilisation des recettes et
réduire le train de vie des administrations publiques a permis d’améliorer considérablement le niveau des
recettes et de contenir les dépenses courantes. En effet, il ressort du tableau ci-après que les ressources
globales de l’État se sont améliorées progressivement au cours des trois années sous revue. Leurs
proportions dans le PIB ont été de 23%, 24% et 25% respectivement en 2015, 2016 et 2017. Les dépenses
totales quant à elles ont très peu varié. Elles ressortent à 28%, 28% et 29% du PIB sur la même période.
Toute chose qui a permis de réduire le déficit budgétaire au cours des trois dernières années.
L’État Sénégalais recourt aux prêts concessionnels ainsi qu’aux marchés financiers régionaux et
internationaux pour financer les déficits budgétaires.
3
Les recettes propres n’incluent pas les recettes exceptionnelles, le remboursement des prêts et avances et les
emprunts.
24
2015 2016 2017
Financement net nd nd nd
-Extérieur nd nd nd
-Intérieur nd nd nd
Sources : Lois de finances 2015, 2016 et 2017
Allocation des ressources par secteur
Le tableau ci-après présente l’allocation des ressources suivant la classification fonctionnelle. Il ressort du
tableau que les crédits alloués au secteur défense, ordre et sécurité connaissent une augmentation
progressive depuis 2015 et ont représenté 5,5%, 6,5% et 9,5% des dépenses totales respectivement en 2015,
2016 et 2017. La situation sécuritaire dans le sahel explique certainement cette augmentation.
Le poste Service des organes de souveraineté (Organes législatifs) connait lui aussi un accroissement de 3
points de pourcentage de 2016 à 2017. On note par contre une réduction des crédits alloués aux secteurs de
l’enseignement, de la formation et de la recherche ainsi qu’aux secteurs sociaux (santé et action sociale) en
2017 par rapport à 2016.
Tableau n° 5 : Dotation budgétaires effectives par classification fonctionnelle entre 2015 et 2017 (en
% des dépenses totales)
25
Allocation des ressources selon la nature économique
Le tableau ci-après de l’allocation des ressources selon la nature économique montre les efforts du
gouvernement pour réduire les dépenses courantes au profit des dépenses d’investissement. En effet, de
2015 à 2017, la proportion des dépenses courantes par rapport aux dépenses totales est passée de 59% à
55,18% tandis que celle des dépenses d’investissement s’est accrue de 41% à 44,82%. Au niveau des
dépenses courantes, la baisse est constatée principalement en ce qui concerne les achats de biens et services
dont la proportion dans les dépenses totales a baissé de 15% en 2015 à 12,58% en 2017. Par ailleurs, le
gouvernement a réussi en 2017 à ramener les dépenses de personnel à 21.44% des dépenses totales alors
qu’elles étaient de 22% en 2015 et en 2016.
Tableau n° 6 : Dotation budgétaire par classification économique entre 2015 et 2017(en pourcentage
des dépenses totales)
Les textes législatifs et réglementaires constitutifs du cadre juridique de la gestion des finances publiques
sont recensés, par thème et domaine, dans le tableau suivant.
Textes généraux
-
Loi n° 2012-16 du 28 septembre 2012 portant - Loi uniforme n° 2004-09 du 06 février 2004,
révision de la Constitution ; relative à la lutte contre le blanchiment de
- Loi n° 2016-10 du 5 avril 2016 portant révision de capitaux ;
la Constitution ; - Loi n° 2009-16, relative à la lutte contre le
- Loi n° 2018-14 du 11 mai 2018 portant révision financement du terrorisme.
de la Constitution ;
- Loi n° 2014-17 du 02 avril 2014 relative à̀ la
déclaration de patrimoine ;
Comptabilité
26
- Décret-n° 2011-1880 du 24-11-2011 portant - Décret n° 2018-842 du 18 Mai 2018 portant
règlement général sur la comptabilité publique ; comptabilité matière ;
Décret n°2014-1472 du 12 novembre 2014 portant - Décret n° 341 du 24 Mars 2012 portant Tableau
régime financier et comptable des établissements des opérations financières de l’État ;
publics, des agences et autres structures - Instruction comptable n°
administratives similaires ou assimilées ; 05/MEFP/DGCPT/DCP du 9 mai 2016,
- Arrêté n ° 013642 MEFP/DGCPT/DCP du 13 remplacée par le n° 08/MEFP/DGCPT/DCP du
juillet 2015 portant organisation de la Direction 30 décembre 2016 en vue d’interfacer ASTER
générale de la Comptabilité publique et du et SICA pour la génération automatique de la
Trésor ; comptabilité.
- Décret n° 2012-92 du 11 janvier 2012 portant Plan
comptable de l’État ;
Personnel
- Loi n°61-33 du 15 juin 1961 relative au statut - Décret n° 2008-695 du 30 juin 2008
général des fonctionnaires modifié ; réglementant l’acquisition, l’attribution et
- Loi n° 2006-16 modifiant la loi n° 65-51 du 19 l’utilisation des véhicules administratifs ;
juillet 1965 Portant Code des Obligations de - Décret n° 2013-1382 du 30 Octobre 2013
l’Administration ; abrogeant et remplaçant le décret 75 -1035
- Décret n° 2013-1376 du 30 octobre 2013 fixant les tarifs du service du transit
modifiant les dispositions de l’annexe 1 du décret administratif.
n° 91-490 du 8 Mai 1991 fixant les conditions
d’attribution et d’occupation des logements
administratifs ;
Impôts
27
Douanes
- Loi n° 2014-10 du 28 février 2014 portant Code - Décret n° 2015-145 du 04 février 2015 fixant
des Douanes ; les modalités d’intervention des Organisations
- Décret n° 84-59 MJS/BEP/SIL du 23 mai 1984 non gouvernementales (ONG) au Sénégal ;
portant Charte du Sport et définissant le régime - Décret n° 2017-535 du 13 avril 2017 portant
fiscal et douanier du matériel sportif ; application de la loi n°2017-06 du 06 janvier
- Décret n°2017-1507 du 25 août 2017 portant 2017 sur les zones économiques spéciales ;
admission du Parc industriel intégré de - Décret n° 2017-1174 portant application de la
Diamniadio (P2ID) au régime des Zones loi n°2017-07 du 06 janvier 2017 portant
économiques spéciales ; dispositif d’incitations applicable dans les
- Circulaire de la Primature n°001 PM/SGG/SP du zones économiques spéciales.
07 janvier 2011 sur la signature des accords ou - Code d’éthique et de conduite des agents des
conventions avec des clauses à incidence fiscale douanes, Janvier 2002 ;
ou douanière ; - Arrêté n°7282 MEF/DGD du 30 juillet 2009
- Décret n° 83-504 du 17-05-1983 fixant les portant organisation de l’Administration des
conditions d’application de l’article 187 du code Douanes ;
des douanes sur étrangers ou les admissions en - Circulaire 189 sur les franchises diplomatiques.
franchise, les conventions signées entre l’État du
Sénégal et les partenaires nationaux prévoyant
l’exonération des droits et taxes sur les dons ;
Collectivités territoriales
- Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant code - Décret n° 2014-876 du 22 juillet 2014 relatif
général des Collectivités locales ; aux attributions du Ministre de la Gouvernance
- Loi n° 2003-36 du 24 novembre 2003 portant code locale, du Développement et de
minier ; l’Aménagement du Territoire,
- Loi n° 2011-08 du 30 mars 2011 - Décret n° 2014-878 du 22 juillet 2014 relatif
relative au statut général des fonctionnaires aux attributions du Ministre de l’Industrie et
des Collectivités locales ; des Mines,
- Décret 2015-1879 du 16 décembre 2015 - Décret n° 66-510 du 04 juillet 1966 portant
modifiant le décret n°2009-1334 du 30 Novembre régime financier des Collectivités locales ;
2009 portant création et fixant le taux et les - Décret n° 2004-647 du 17 mai 2004 fixant les
modalités de répartition du Fonds de péréquation modalités d’application de la loi portant code
et d’appui aux Collectivités locales ; minier.
- Décret n° 2008-209 du 04 Mars 2008 fixant les
critères de répartition du Fonds de dotation de la
Décentralisation ;
28
Ministères économiques et financiers
- Décret n° 2014-1171 du 16 septembre 2014 - Décret n° 2008-1377/MEF du 25 novembre
portant organisation du Ministère de l’Économie 2008 relatif aux paiements sans
et des Finances et du Plan, modifié par le décret ordonnancement préalable avant et après
n° 2017-480 du 03 avril 2017 ; service fait ;
- Décret n° 2017-1569 du 13 septembre 2017 relatif - Décret n° 2008-1377/MEF du 25 novembre
aux attributions du Ministre de l’Économie, des 2008 relatif aux paiements sans
Finances et du Plan ; ordonnancement préalable avant et après
- Décret n° 2017-1599 du 13 septembre 2017 relatif service fait.
aux attributions du ministre délégué auprès du - Arrêté n° 001025/DGTCP du 28 janvier 2011,
MEFP ; créant un comité de suivi de l’exécution des
- Décret n° 2014-878 du 22 juillet 2014 relatif aux dépenses budgétaires ;
attributions du Ministre de l’Industrie et des - Arrêté n° 001025/DGTCP du 28 janvier 2011
Mines ; portant création d’un comité de suivi de
- Décret n° 2003-657 du 14 août 2003 relatif aux l’exécution des dépenses budgétaires ;
régies de recettes et aux régies d’avances de - Circulaire n° 05791/MEF/DGF/DGT/DB/TG
l’État ; du 14 octobre 1985 sur la procédure
- Décret n° 2009-192 du 27 février 2009 relatif aux d’exécution des dépenses de l’État.
reprises en engagement et aux reports de crédits
du Budget général ;
Établissements et entreprises publiques
- Loi n° 2017-32 du 15 juillet 2017 fixant les règles - Décret n°2012-1269 du 8 novembre 2012
d'organisation et de fonctionnement de la Caisse portant régime financier des Universités
des Dépôts et Consignations ; publiques ;
- Loi n° 90-07 du 26 juin 1990 relative à - Décret n° 2014-696 du 27 Mai 2014 fixant
l'organisation et au contrôle des entreprises du rémunérations et avantages des directeurs
secteur parapublic et au contrôle des personnes généraux et des directeurs, des présidents et
morales de droit privé bénéficiant du concours membres des conseils d’administration des
financier de la puissance publique ; entreprises du secteur parapublic et des autres
- Loi n° 97-13 du 2 juillet 1997 sur les établissements publics ;
Établissements publics à caractère scientifique et - Décret n° 2014-1472 du 14 Novembre 2014
technologique (EPST) ; portant régime financier et comptable des
- Loi n° 98-08 du 2 mars 1998 portant réforme établissements publics, des agences et des
hospitalière, modifiée ; autres structures administratives similaires ou
- Loi n° 2009-20 du 04 mai 2009 portant loi assimilées ;
d’orientation sur les agences d’exécution ; - Arrêté n° 03956/MEFP/ du 14 mars 2016
- Loi n° 2015-26 du 28 décembre 2015 relative aux fixant les conditions de recours à l’emprunt par
Universités publiques ; les établissements publics, les agences et les
- Décret n° 2008-517 du 20 mai 2008 sur les autres structures administratives similaires ou
Agences régionales de développement (ARD) ; assimilées ;
- Décret n° 2009-522 du 4 juin 2009 portant - Arrêté n° 3955 MEFP du 14 mars 2016 sur les
organisation et fonctionnement des Agences Régies de recettes et d’avances des
d’exécution ; établissements publics, les agences et autres
- Décret n° 2010-1812 du 31 décembre 2010 structures administratives similaires ou
portant contrats de performance ; assimilées ;
- Arrêté n°19815 MEFP du 29 décembre 2016 sur - Instruction n°0010 MEFP/DGCPT/DSP/ DLR
le modèle type du compte administratif des du 14 mars 2016 relative à la procédure de
universités publiques, des établissements publics, reddition des comptes par les agents
des agences et autres structures administratives comptables des établissements publics, les
similaires ou assimilées ; agences et autres structures administratives
similaires ou assimilées.
29
Contrôle interne
- Loi n° 2011-14 du 08 juillet 2011 portant statut - Arrête n° 10347 du 20 novembre modifiant
des Inspecteurs d’État ; celui du 07 juillet 1983 et créant l’Inspection
- Décret n° 2011-538 du 26 avril 2011 sur générale des Finances ;
l’organisation et le fonctionnement de l’IGE ; - Arrêté 07178- 2014 du 28 avril 2014 portant
- Décret n° 82-631 du 19 août 1982 relatif aux organisation et fonctionnement de l’IGF ;
Inspections internes des départements ministériels - Arrêté n° 5330 du 15 juin 2004 relatif aux
et les Directions de contrôle interne créées par directions du contrôle interne des directions
l’arrêté 0553330 /MEF/AD/bt du 15 Juin 2004 et générale du Ministère de l’Économie et des
qui sont les relais de l’IGF auprès des Finances.
administrations financières du Ministère des - Circulaire n° 003/PM du 14 Novembre 2006
Finances ; relative aux difficultés rencontrées par les
- Arrêté n° 027148/MEFP/IGF du 31 décembre missions d’inspection, d’enquête, de
2018 portant approbation du manuel des normes vérification et d’audit des corps de contrôle ;
de contrôle et de vérification internes de l’IGF et - Code d’éthique et de déontologie inclus dans le
des directions du contrôle interne du MEFP ; manuel de contrôle et de vérification interne de
- Arrêté n° 07178 du 28 Avril 2014 portant l’IGF validé par arrêté 27148/MEFP/IGF du
organisation et fixant les règles de fonctionnement 31/12/2018.
de l’Inspection générale des Finances ;
Marchés publics
- Loi n° 2006-16 du 30 juin 2006 portant création - Arrêté n° 00861 du 22-01-2015 fixant le
de l’ARMP ; modèle d’engagement des candidats à respecter
- Décret n° 2014-1212 du 24 septembre 2014 les dispositions de la Charte de Transparence et
portant code des marchés publics qui définit les d’Éthique en matière de marchés publics, pris
modalités d’organisation de la commande en application de l’article 44-f du Code des
publique ; Marchés publics ;
- Décret n° 2007-547 du 25 avril 2007 portant - Arrêté n° 00862 du 22-01-2015 relatif aux
création au sein du Ministère de l’Économie et des commissions régionales et départementales des
Finances, de la Direction centrale des marchés marchés publics dans les régions autres Dakar,
publics (DCMP) ; pris en application de l’article 36, alinéa 7 du
- Décret n° 2007-546 du 25 avril 2007 portant Code des Marchés publics ;
organisation et fonctionnement de l’autorité de - Arrêté n° 00863 du 22-01-2015 pris en
régulation des marchés publics (ARMP) ; application de l’article 79 du Code des marchés
- Arrêté n° 00860 du 22 Janvier 2015 fixant les publics, relatif aux procédures applicables aux
seuils en dessous desquels il n’est pas requis de marchés passés par certaines communes.
garantie de soumission, pris en application de
l’article 114 du code des marchés publics ;
- Arrêté n° 00107 du 07-01-2015 relatif aux
modalités de mise en œuvre des procédures de
demande de renseignements et de prix en
application de l’article 78 du Code des marchés
publics ;
Privatisation et PPP
- Loi n° 84-64 du 16 août 1984 fixant les modalités - Décret n° 84-992 du 11 septembre 1984
de la liquidation des Établissements publics, des portant application de loi n° 84-64 du 16 Août
sociétés nationales et des sociétés d’économie 1984 fixant les modalités de la liquidation des
mixte ; Établissements publics, des sociétés
- Loi n° 87-23 du 18 août 1987 relative à la nationales et des sociétés d’économie mixte ;
privatisation des entreprises ; - Décret n° 87-1476 du 27 novembre 1987,
- Loi n° 2014-09 du 20 février 2014 relative aux modifié par le décret n°94-863 du 22 août
contrats de partenariat ; 1994 portant organisation et fonctionnement
- Décret n° 88-232 du 4 mars 1988 portant sur la de la Commission spéciale de suivi du
procédure d’offre publique de vente des titres désengagement de l’État.
d’État ;
30
Contrôle externe
- Loi organique n° 2012-23 du 27 décembre 2012 - Décret n° 2013-1450 du 13 novembre 2013
abrogeant et remplaçant la loi 99-70 du 17 février portant régime financier de la Cour des
1999 sur la Cour des Comptes ; Comptes ;
- Loi organique n° 2016-26 du 05 août 2016 - Décret n° 2018-26 du 03 janvier 2018 fixant
relative au statut des magistrats de la Cour des les conditions, les modalités et le programme
Comptes ; du concours de recrutement des magistrats de
- Décret n° 2013-1349 du 13 novembre 2013 fixant la Cour des comptes ;
les modalités d’application de la loi organique n° - Décret n° 2018-2168 du 13 décembre 2018
2012-23 du 27 décembre sur la Cour des portant nomination des magistrats de la Cour
Comptes ; des Comptes ;
- Décret n° 2018-06 du 03 janvier 2018 fixant les - Décret n° 2018-06 du 16 janvier 2018 fixant
conditions de recrutement, de service et l’échelonnement indiciaire applicable aux
rémunération des assistants de vérification de la magistrats de la Cour des Comptes.
Cour des Comptes ;
Le cadre juridique de contrôle interne des finances publiques au Sénégal repose sur une série de textes
législatifs et réglementaires. Il s’agit pour les textes de base de la loi organique 2011-15 du 08 juillet 2011
relative aux lois de finances modifiée par la loi 2016-34 du 23 décembre 2016 relative aux lois de finances,
de la loi n° 2012-22 du 27 décembre 2012 portant code de transparence dans la gestion des finances
publiques, du décret n° 2011-1880 du 24-11 2011 portant règlement général sur la comptabilité publique et
du décret n°2014-1472 du 12 novembre 2014 portant régime financier et comptable des établissements
publics, des agences et autres structures administratives similaires ou assimilées. Cependant, étant donné
que la budgétisation par programme n’est pas encore mise en œuvre, ces textes ne font pas encore l’objet
d’une application intégrale. En attendant, les organes de contrôle interne continuent à assurer leurs missions
conformément aux lois et règlements les régissant y compris les différents types de contrôle.
Pour les textes à caractère spécifique, il y a la loi n° 2011-14 du 08 juillet 2011 portant statut des Inspecteurs
d’État, le décret n° 2011-538 du 26 avril 2011 sur l’organisation et le fonctionnement de l’IGE, l’arrêté n°
07178-2014 du 28 avril 2014 portant organisation et fonctionnement de l’IGF, le décret n° 82-631 du 19
août 1982 relatif aux Inspections internes des départements ministériels et l’arrêté n° 5330 du 15 juin 2004
relatif aux directions du contrôle interne des directions générales du Ministère de l’Économie et des
Finances. A ces textes il faut ajouter tous les décrets portant organisation et fonctionnement des
départements ministériels qui incluent des aspects sur l’inspection interne des services ainsi que les arrêtés
portant organisation des directions générales des administrations financières relevant du Ministère des
Finances dont un des volets porte sur le contrôle interne.
L’article 91 du décret n° 2003-101 du 13-03-2003 précise les actes constitutifs des engagements de
dépenses de l’État en fonction de la nature de celles-ci tandis que la loi organique 2011-15 du 8 juillet 2011
portant loi des finances modifiée par la loi organique n° 2016- 34 du 23 décembre 2016 et le décret n° 2011-
1880 du 24 novembre 2011 portant Règlement général sur la comptabilité publique définissent le contenu
et les modalités du contrôle administratif à priori. Ce contrôle à priori sur les engagements de toutes les
dépenses publiques est exercé sous l’autorité de la Direction du contrôle budgétaire de la DGB à travers
des contrôleurs financiers placés auprès des Ministères sectoriels et des contrôleurs régionaux auprès des
régions.
Le cadre institutionnel spécifique au contrôle repose dans le cas du Sénégal sur différents organes ayant
chacun ses compétences et ses attributions propres. Il s’agit de l’Inspection générale d’état rattachée à la
Présidence de la République et qui fait office d’institution supérieure de contrôle de l’ordre administratif,
de l’Inspection générale des Finances rattachée au MEFP, des Inspections internes dans les différents
départements ministériels et des Directions de contrôle interne au sein des administrations financières du
31
Ministère de l’Économie et des Finances (DGB, DGID, DGD, DGCPT) qui servent de relai à l’IGF. Le
contrôle des engagements sur les marchés publics est assuré par la Direction centrale des marchés publics
(DCMP).
Le Ministère de l’Économie, des Finances et du Plan. Ce Ministère est au centre de la gestion des
finances publiques, en charge de l’orientation générale de la politique économique et financière du
gouvernement et de la gestion du patrimoine de l’État. Il assure aussi la tutelle financière des entreprises et
établissements publics ou à participation étatique tout en contribuant à leur transfert au secteur privé, dans
les cadres, législatif et réglementaire du processus de privatisation.
A ce titre, il procède à : l’élaboration des lois de finances (lois de finances initiales, lois de finances
rectificatives et lois de règlement) ; à la préparation et à l’exécution du budget de l’État, aux contrôles
internes à priori et a posteriori de l’exécution du budget de l’État et des comptes spéciaux du Trésor, ainsi
que la gestion et le suivi de la dette publique. Il reste l’ordonnateur principal du budget de l’État en attendant
la déconcentration de la fonction d’ordonnateur prescrite par la nouvelle loi organique relative aux lois de
finances. Suivant ce nouveau dispositif législatif, la Ministre en charge des finances est l’ordonnateur
principal unique des recettes du budget de l’État et ordonnateur principal des crédits de programme, des
dotations et des budgets annexes de son ministère.
Pour la coordination du suivi des réformes liées à la gestion des finances publiques, le MEFP avait créé en
2003 un organe de coordination, le Projet de coordination des réformes budgétaires et financières (PCRBF)
rattachée au cabinet du Ministre de l’Économie et des finances. Le PCRBF et le Comité Conjoint
d’Harmonisation et de Suivi (CCHS) qui regroupe les PTF présents au Sénégal constituent le dispositif de
pilotage et de suivi de la mise en œuvre des réformes budgétaires et financières au Sénégal.
Les principales directions du MEFP impliquées dans la gestion des finances publiques sont : la Direction
générale du budget (DGB), la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), la
Direction générale de la planification et des politiques économiques (DGPPE), la Direction générale des
impôts et des domaines (DGID), la Direction générale des douanes (DGD), et l’Inspection générale des
Finances (IGF.
32
La DGB est chargée de la mise en œuvre de la politique budgétaire de l’État. A cet effet elle assure la
préparation et l’élaboration des différents projets de loi de finances (lois de finances initiales, lois de
finances rectificatives et lois de règlement). Elle assure le suivi de la mise en œuvre des lois de finances et
formule des avis sur tout dossier, projet de texte et acte individuel ayant une incidence financière sur le
budget de l’État. Elle élabore les différents rapports (annuels et infra annuels) d’exécution du budget. Sont
rattachées notamment à la DGB la Direction du contrôle budgétaire (DCB) et les Contrôleurs financiers, la
Direction de la Solde (DSI), la Direction de la coopération et des financements extérieurs (DCFE), la
Direction du système d’information (DSI), la Cellule des études et de la réglementation (CER).
La DGID est chargée de la mise en œuvre de la politique fiscale et domaniale de l’État. A ce titre, elle
détermine l'assiette, assure le contrôle, la liquidation et le recouvrement des impôts, droits et taxes.
La DGD est chargée de l’application de la législation et de la réglementation douanières. A cet effet, elle
élabore et met en œuvre les stratégies de mobilisation des ressources, procède à la détermination de
l’assiette, liquide les droits et taxes et assure la comptabilité́ des émissions douanières. Elle surveille les
frontières et contrôle la régularité de la détention et de la circulation des marchandises sur l’ensemble du
territoire national et réprime les fraudes.
Le Ministère délégué au Budget est en charge (i) de la préparation du budget de l’État, du suivi de son
exécution, de la recherche d’une meilleure utilisation des moyens aux niveaux de la décision et de la gestion,
de l’étude de toutes les questions générales ou particulières et de tous les textes et projets susceptibles
d’avoir une répercussion directe ou indirecte sur les finances publiques, (ii) de la tutelle financière des
collectivités locales, des établissements autonomes, des entreprises et sociétés nationales etc., et (iii) de
l’étude et de l’adoption des contributions de l’État aux budgets des organisations internationales.
Les Ministères sectoriels et les institutions constitutionnelles. Suivant la nouvelle loi organique relative
aux lois de finances, les ministres sectoriels et les présidents des institutions constitutionnelles sont
ordonnateurs principaux des dépenses budgétaires de leurs départements et institutions respectifs. A ce titre,
ils préparent les budgets de leurs ministères et organes et effectuent des opérations de la phase
administrative de l’exécution de la dépense. Mais en attendant la mise en application intégrale de cette
LOLF, ils demeurent administrateurs des crédits de leurs départements et institutions respectifs. A ce titre,
ils initient les propositions d’engagement des dépenses qui sont ensuite engagées, liquidées et ordonnancées
par les ordonnateurs délégués du MEFP, ordonnateur principal des dépenses du budget de l’Etat.
33
L’Inspection générale d’Etat (IGE) rattachée à la Présidence de la République et l’Inspection générale
des finances (IGF) qui relève du ministère de l’économie, des finances et du plan assurent le contrôle
interne a posteriori de la gestion des finances publiques.
Depuis la suppression du Sénat, seule l’Assemblée nationale exerce le pouvoir législatif au Sénégal. A ce
titre, elle vote les lois de finances et exerce la surveillance externe de l’exécution des lois de finances à
l’occasion du vote des lois de règlement. A cette fin, elle examine les rapports annuels de la Cour des
comptes sur l’exécution de la loi des Finances (RELF).
La Cour des Comptes est la plus haute juridiction en matière de contrôle des finances publiques. A cet effet,
elle est chargée de : (i) contrôler et statuer sur les comptes publics et ceux des entreprises publiques et
parapubliques ; (ii) déclarer et apurer les comptabilités de fait ; (iii) donner son avis sur toute question
relative au contrôle et au jugement des comptes ; (iv) donner son avis sur les projets de loi de règlement
présentés à l’Assemblée nationale ; et (v) produire un rapport sur l’exécution du budget qu’elle transmet à
l’Assemblée Nationale.
Le Sénégal compte au total 148 établissements publics, agences et structures assimilées et 2 organismes de
prévoyance et de sécurité sociale. En dehors des Institutions de prévoyance et de sécurité sociale, les autres
établissements publics reçoivent une subvention du budget de l’État sous forme de transferts (courant ou
en capital). En 2017, les dépenses non comptabilisées de ces établissements dans les états financiers de
l’administration budgétaire centrale ont représenté 28,1 % des dépenses budgétaires totales de
l’administration centrale.
Enfin, l’État Sénégalais détient 100% du capital de 23 des 60 entreprises publiques que compte le pays. Il
est aussi actionnaire majoritaire dans 12 d’entre elles. Les entreprises publiques transmettent tous leurs états
financiers au Ministère de l’économie, des finances et du plan qui assure leur tutelle financière.
Tableau n° 7 : Structure du secteur public- nombre d’entités et montants des budgets (en milliards
de FCFA)
Année : 2017 Secteur public
4
Budget initial-Projet de Loi de règlement 2017.
34
Année : 2017 Secteur public
Communes
- Nombre 552
- Budget Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible
Source : Recueil organisation administrative du Sénégal – Informations pratiques sur la gestion des collectivités locales ;
Projet de loi de règlement 2017 ; DGCPT
Transferts à (-) et provenant (+) d’autres Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible
unités des administrations publiques
Passifs Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible
Actifs financiers Non disponible Non disponible Non disponible
Actifs non financiers Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible
Source : Projet de loi de règlement 2017.
Transferts à (-) et provenant (+) d’autres Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible
unités des administrations publiques
Passifs Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible
Actifs financiers Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible
Actifs non financiers Non disponible Non disponible Non disponible Non disponible
Source : DGCPT, Cour des Comptes
2.5 Autres éléments importants de la gestion des finances publiques et de son environnement
opérationnel
Le système de gestion des finances publiques du Sénégal est en pleine mutation. Comme tous les pays
membres de l’UEMOA, le Sénégal prépare la mise en vigueur du cadre harmonisé des finances publiques
de l’UEMOA à l’horizon 2020. Toutes les directives de l’UEMOA relatives à la gestion des finances
publiques sont déjà transposées dans le cadre juridique national.
Au Sénégal, le Ministre de l’économie, des finances et du plan est le principal acteur du système de gestion
des finances publiques. Il dispose de prérogatives très étendues en matière de programmation budgétaire,
de budgétisation, d’exécution, du contrôle a priori de l’exécution du budget et de reddition de compte. Il
35
reste l’ordonnateur principal du budget de l’État en attendant la déconcentration de la fonction
d’ordonnateur prescrite par la nouvelle loi organique relative aux lois de finances.
Pendant la période de transition vers la mise en œuvre intégrale du nouveau cadre juridique de la gestion
des finances publiques, certains aspects de la GFP continuent d’être régis par les lois et règlements
antérieurs. D’une manière générale, les nouveaux textes abrogent les textes antérieurs sauf en ce qui
concerne leurs dispositions pour lesquelles une échéance est expressément fixée pour leur mise en œuvre.
Donc pendant la période de transition certains textes antérieurs demeurent applicables. Cette situation induit
des confusions au niveau des acteurs de la GFP que la Cour des comptes a d’ailleurs relevée dans son
rapport sur l’exécution de la loi de finances de 2017, notamment en ce qui concerne la loi organique relative
aux lois de finances applicable en matière d’ouverture de crédits par décret d’avance. En effet, la nouvelle
loi organique n° 2011-15 du 8 juillet 2011 relative aux lois de finances a abrogé la loi organique n° 2001-
09 du 15 octobre 2001 relative aux lois de finances sauf pour certaines de ses dispositions dont la mise en
œuvre a été étendue jusqu’au 1er janvier 2016. Cependant, en raison du retard accusé par la mise en œuvre
de la budgétisation suivant l’approche programmatique qui constitue l’un des fondements de la nouvelle
LOLF, toutes ses dispositions qui sont basées sur la présentation et l’exécution du budget suivant l’approche
programmatique deviennent de facto inapplicables. C’est le cas notamment des dispositions relatives à
l’unité de vote des crédits qui désormais est le programme, et aux modifications budgétaires que peut
effectuer l’Exécutif par voies règlementaires.
36
3. EVALUATION DES SYSTEMES, DES PROCESSUS ET DES
INSTITUTIONS DE LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES
3.1 Fiabilité du Budget
Cet indicateur évalue dans quelle mesure les dépenses effectives totales correspondent aux
prévisions de dépenses initialement approuvées, tel qu’indiqué dans les documents du budget de
l’État et les rapports budgétaires. Il vise à évaluer la mesure dans laquelle le système de gestion
des finances publiques a les mécanismes nécessaires pour élaborer et convenir d'un budget
réaliste, basé sur les projections de recettes précises et d'exécuter les dépenses au cours de l'année
d'une manière compatible avec le budget initialement approuvé.
Les données exploitées pour la notation de cet indicateur proviennent de plusieurs sources : les
lois de finances initiales, les lois de règlement, les extractions du système de gestion des finances
publiques (SIGFIP), les situations d’exécution des dépenses de personnel produites par la
Direction de la solde et les états d’exécution des dépenses d’investissement sur ressources
extérieures communiqués par la Direction de l’ordonnancement des dépenses publiques.
L’indicateur est évalué sur la base des dépenses payées.
Tableau n° 10 : Écarts entre les dépenses effectives et les dépenses initialement approuvées
au titre des exercices 2015, 2016 et 2017.
Le tableau ci-dessus montre les écarts entre les dépenses effectives totales et les dépenses
initialement approuvées sur la période sous revue. L’écart le plus important est observé en 2017
avec 7,1% contre 6,3% et 4% respectivement en 2016 et 2015. Il en résulte que les taux
d’exécution des dépenses initialement approuvées se sont établis à 96%, 93,7% et 92,9%. On peut
donc conclure que les dépenses totales exécutées ont représenté entre 90 % et 110 % du montant
total des dépenses approuvées au cours d’au moins deux des trois derniers exercices.
Ces taux d’exécution des dépenses totales satisfont aux critères requis pour l’attribution de la note
B. (Critères pour la note B : Les dépenses totales exécutées ont représenté entre 90 % et 110 %
du montant total des dépenses approuvées inscrites au budget au cours d’au moins deux des trois
derniers exercices.).
37
PI-2 : Composition des dépenses exécutées
Cet indicateur évalue la mesure dans laquelle les réaffectations entre les principaux postes
budgétaires durant la phase d’exécution ont contribué à modifier la composition des dépenses.
Les sources des données utilisées pour l’évaluation de cet indicateur sont les mêmes que celles de
l’indicateur PI-1.
Le tableau ci-dessous résume les résultats des calculs des variations des différentes composantes
de l’indicateur.
Au cours des trois exercices couverts par l’évaluation, la composition des dépenses effectives
suivant la classification administrative s’est écartée de celle du budget initialement approuvé de
14,2% en 2015, de 13,5% en 2016 et de 14,2% en 2017, soit de moins de 15% sur les trois
exercices.
Ces résultats correspondent à la note C. (Critère pour la note C : La composition des dépenses,
classées par programme, unité administrative ou fonction, s’est écartée du budget initial de moins
de 15 % au cours d’au moins deux des trois derniers exercices).
La note attribuée à cette composante est C. (Critère pour la note C : la composition des dépenses,
classées par catégorie économique, s’est écartée du budget initial de moins de 15 % au cours
d’au moins deux des trois derniers exercices).
38
Les dépenses exécutées sur les dotations pour dépenses imprévues sont restées comprises entre
6% et 10% du budget initial. Elles ont été de 9,9%, 9% et 7.3% respectivement en 2015, 2016 et
2017, soit en moyenne de 8,8% du budget initial.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : Les dépenses effectives imputées
à une réserve provisionnelle sont restées, en moyenne, comprises entre 6 % et 10 % du budget
initial).
Cet indicateur mesure l’écart entre les recettes effectives et les prévisions budgétaires de recettes
initialement approuvées pour les exercices budgétaires 2015, 2016 et 2017.
La présente évaluation considère comme recettes réalisées, les recettes recouvrées quel que soit
l’exercice budgétaire auquel elles se rattachent. L’analyse couvre les recettes fiscales et non
fiscales, les dons budgétaires et dons projets ainsi que les autres recettes. Les remboursements de
prêts rétrocédés, les emprunts projets, les émissions de bons du trésor et les recettes
exceptionnelles ne sont pas pris en compte.
Le tableau ci-dessous retrace les prévisions et les situations d’exécution des recettes de l’État de
2015 à 2017.
39
Tableau n° 12 : Prévisions et réalisations des recettes du budget général de l’État (en
milliards de FCFA)
Il ressort de l’analyse de ce tableau que les recettes recouvrées en 2015 et en 2016 sont proches
des montants inscrits dans les lois de finances initiales. Elles ressortent respectivement à 98,7%
et 102,3% des montants initiaux. Comparée aux deux années précédentes, l’année 2017 enregistre
une contre-performance avec seulement 92.6% de taux de recouvrement. La faible mobilisation
des ressources concerne aussi bien les dons que les ressources internes toutes catégories
confondues.
Ces résultats correspondent à ceux qui sont requis pour l’attribution de la note A. (Critères pour
la note A : les recettes effectives ont représenté entre 97% et 106% des recettes inscrites au
budget au cours d’au moins deux des trois derniers exercices.).
Le tableau ci-dessus montre que la composition des recettes s’est écartée du budget initial de
moins de 10% au cours de deux exercices (2015 et 2016). Seul l’exercice 2017 connait une grande
dispersion dans le taux de réalisation de chaque catégorie de recettes.
La notation correspondante est donc B. (Critères pour la note B : La composition des recettes
s’est écartée du budget initial de moins de 10 % au cours de deux des trois derniers exercices.).
Cet indicateur évalue la mesure dans laquelle le budget de l’État et la classification des comptes
respectent les normes internationales.
Les classifications utilisées pour la préparation, l’exécution et l’établissement des rapports sur
l’exécution du budget au titre de l’exercice 2017, le dernier exercice clos, sont celles définies par
le décret n°2004-1320 du 30 septembre 2004. Suivant ce décret, les recettes du budget général
sont classées par nature et les dépenses par nature et par destination fonctionnelle et
administrative.
41
Tableau n° 14 : Structure des nomenclatures des recettes et des dépenses utilisées en 2017
Recettes Dépenses
La note C est attribuée à cet indicateur. (Critères pour la note C : La préparation, l’exécution et
l’élaboration de rapports sur l’exécution du budget sont basées sur la classification
administrative et économique et appliquent la norme SFP (au moins au niveau des codes à deux
chiffres de la norme SFP) ou un système de classification permettant d’établir des documents
cohérents comparables à ces normes.).
PI-4 : Classification du
C Méthode de notation M1
budget
Les documents budgétaires annuels soumis au pouvoir législatif pour examen, délibération et
approbation doivent donner une image exhaustive des prévisions économiques sous-tendant le
42
projet de budget, des propositions de budget et des réalisations de l’exercice en cours et des
exercices précédents.
Le projet de loi de finances au titre de l’année 2019 transmis à l’Assemblée Nationale en date du
12 octobre 2018 est accompagné des documents et annexes suivants :
- Document voies et moyens annexé au Projet de loi de finances pour l’année 2019 ;
- Projets de budget des ministères et institutions (pochettes budget) ;
- Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2019-
2021 ;
- Rapport économique et financier ;
- Rapport d’évaluation ex ante des projets et programmes ;
- Document budgétaire genre.
Au regard du cadre PEFA, un certain nombre d’éléments, listés dans le tableau ci-après, devraient
être contenus dans le projet de loi de finances et ses annexes listées plus haut. Leur vérification
est opérée sur la base de toute documentation du projet de loi de finances de l’année 2019 tel que
présenté au Parlement.
43
Éléments de base Vérifications Justifications
La note B est attribuée à cet indicateur. (Critères pour la note B : Les documents du budget
comprennent 7 éléments, y compris au moins 3 éléments de base -1 à 4-).
5
Bordereau d’envoi N°3074 du 12 octobre 2018
44
PI-6 : Opérations de l’administration centrale non comptabilisées dans les états financiers
Les opérations des entités de l’administration centrale doivent être rapportées dans les états
financiers de l’administration budgétaire centrale qui sont soumis à la revue et à la vérification de
l’institution supérieure de contrôle.
Les dépenses et les recettes (y compris les recettes propres) des établissements publics, des
agences et autres structures administratives similaires ou assimilées (EPA) à but non lucratif et
entièrement financés par des subventions du budget de l’État (transferts courants et en capital),
de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et de la Caisse de Sécurité Sociale
(CSS) doivent être comptabilisées dans les états financiers de l’administration budgétaire centrale
(le CGAF ou le règlement du budget ou rapportées dans une annexe à ces états financiers sans
forcément être transcrites en comptabilité.
Au Sénégal le CGAF et le règlement du budget ne rendent pas compte des recettes perçues et des
dépenses exécutées par l’ensemble de l’administration centrale c’est-à-dire y compris celles des
unités extrabudgétaires définies plus haut et les opérations des caisses de sécurité sociale.
Les dépenses des unités extrabudgétaires et des institutions de prévoyance et de sécurité sociale
(IPRES et CSS) qui ne sont pas rapportées en 2017 dans les états financiers de l’administration
centrale représentent 28,1% des dépenses totales de l’administration centrale.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Les dépenses non comptabilisées dans les états financiers de l’État
représentent moins de 10 % des dépenses totales de l’administration centrale.).
Les recettes des unités extrabudgétaires et des institutions de prévoyance et de sécurité sociale
(IPRES et CSS) non rapportées en 2017 dans les états financiers de l’Administration Budgétaire
Centrale représentent 28,1% des recettes totales.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Les recettes non comptabilisées dans les états financiers de l’État
représentent moins de 10 % des recettes totales de l’administration centrale.).
46
Composante 6.3 : États financiers des unités extrabudgétaires
La composante évalue dans quelle mesure les états financiers ex-post des unités extrabudgétaires
et des administrations de prévoyance et de sécurité sociale sont communiquées à l’administration
centrale.
La transmission des états financiers des unités extrabudgétaires n’est pas régulière. La DGCPT a
élaboré et transmis à la mission une situation faisant état du nombre et des dates de transmission
par les unités extrabudgétaires de leurs états financiers 2017, les dates ne sont pas connues pour
toutes les unités extrabudgétaires En nombre, seulement 48 EPA et EPS sur un total de 148 ont
transmis leurs états financiers annuels 2017 dans le délai de neuf mois suivant la fin de l’exercice,
l’IPRES et la CSS ne figurent pas dans cette liste. En valeur, les charges de ces établissements
rapportées aux charges totales des unités extrabudgétaires et des caisses de sécurité sociale
représentent 36,1%.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C (Critères pour la note C : La majorité (50% et plus en valeur) des unités extrabudgétaires
soumettent des états financiers détaillés au gouvernement une fois par an, dans les neuf mois
suivant la fin de l’exercice.).
PI-6 : Opérations de
l’administration centrale non
D Méthode de notation M2
comptabilisées dans les états
financiers
Les dépenses des unités extrabudgétaires et des
institutions de prévoyance et de sécurité sociale (IPRES
Composante 6.1 : Dépenses non
et CSS) et qui ne sont pas rapportées en 2017 dans les
comptabilisées dans les états D
états financiers de l’administration budgétaire centrale
financiers.
représentent 28,1% des dépenses totales de
l’administration centrale.
Les recettes des unités extrabudgétaires et des institutions
Composante 6.2 : Recettes non de prévoyance et de sécurité sociale (IPRES et CSS) non
comptabilisées dans les états D rapportées en 2017 dans les états financiers de
financiers. l’administration budgétaire centrale représentent 28,1%
des recettes totales de l’administration centrale.
Seulement certaines (36,1%) unités extrabudgétaires
Composante 6.3 : États financiers soumettent des états financiers détaillés au gouvernement
D
des unités extrabudgétaires une fois par an, dans les neuf mois suivant la fin de
l’exercice.
Cet indicateur évalue la transparence et la rapidité des transferts de l’administration centrale aux
administrations infranationales qui ont des liens financiers directs avec elle.
47
L’organisation de l’administration territoriale a connu une évolution avec le vote de la loi n° 2013-
10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales qui a abrogé et
remplacé la loi n° 72-02 du 1er février 1972 portant organisation et administration des
collectivités territoriales.
Régions 14 -
Départements 45 42
Villes - 5
Arrondissements 123 -
Communes - 552
TOTAL 182 599
Source : Recueil organisation administrative du Sénégal – Informations pratiques sur la gestion des
collectivités locales
Sur la base de ces critères, les dotations budgétaires sont réparties par arrêté interministériel pris
sur la base du montant de la TVA collectée l’année précédente et affectée au FDD. Le cadre légal
applicable depuis 2014 est la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des
Collectivités locales en ses articles 324 et 328 qui disposent que "le fonds de dotation de la
décentralisation, créé par la loi des finances, reçoit une dotation équivalente à 3,5% de la Taxe
sur la Valeur Ajoutée (TVA) perçue au profit du budget de l'État de la dernière gestion connue.
Ce pourcentage est modifié dans le sens d’une hausse progressive, à chaque fois que de besoin,
compte tenu des compétences des collectivités locales".
Il est à souligner que le décret ne fixe pas par contre les critères de répartition de ces dotations
entre collectivités territoriales (la répartition horizontale).
(ii) Le Fonds d’Équipement des Collectivités locales (FECL) : le FECL est un compte
d’affectation spéciale destiné à renforcer les capacités d’investissement des collectivités locales
dans la réalisation d’infrastructures à caractère social et commercial, etc. Les règles
d’organisation et de fonctionnement du compte d’affectation spéciale FECL sont fixées par
l’Arrêté interministériel nº 012488 bis du 15 octobre 1988.
48
Le FECL reçoit une dotation équivalente à 2% de la Taxe sur la Valeur ajoutée (TVA) au profit
du budget de l’État de la dernière gestion connue. Ce pourcentage est modifié dans le sens d’une
hausse progressive, à chaque fois que de besoin, compte tenu des compétences des collectivités
locales.
La répartition des dotations du FECL au titre de l’exercice 2017 n’est pas faite sur la base de
critères précis et préétablis mais sur la base du principe de la solidarité nationale, il est en effet
procédé chaque année à la répartition du FECL par arrêté conjoint du Ministre chargé des
Finances et du Ministre chargé des Collectivités locales entre les différents ordres de collectivités
locales.
Les modalités d’allocation et les critères de répartition du FECL sont fixés le décret 2018-1250
du 06 juillet 2018.
(iii) Le Fonds de péréquation et d’appui aux collectivités locales (FPACL) : le FPACL est
créé par le décret N°2009-1334 du 30 novembre 2009 modifié par le décret N°2015-1879 du 16
décembre 2015. Ce fonds est réparti entre deux dotations : (i) une dotation d’appui destinée à
l’équipement des collectivités locales des régions circonscriptions administratives abritant les
opérations minières et (ii) une dotation de péréquation qui est redistribuée à l’ensemble des
collectivités locales suivant le principe de solidarité.
Le décret de 2009 cité plus haut détermine le pourcentage de répartition des dotations du FPACL
entre les collectivités locales abritant les sites des opérations minières et les autres collectivités.
La part revenant à ces dernières est répartie entre les communes (40%) et les communautés rurales
(40%) au prorata de la taille de leur population, et aux régions collectivités locales (20%).
Le montant des transferts réalisés en 2017 dans le cadre du FPACL ne sont pas communiqués.
(iv) Le Fonds d’appui au développement local (FADL) : doté par l’affectation de 0.5 % du
chiffre d’affaires hors taxes des Sociétés minières. Cette dotation est prévue par la loi N°2016-32
du 08 Novembre 2016 portant Code Minier. Un décret sera pris prochainement pour mettre en
application cette disposition du code minier et déterminer les modalités et les critères de
répartition de cette dotation.
Aucun transfert réalisé en 2017 n’a permis sur la base de critères précis et préétablis la répartition
et d’affectation horizontale entre collectivités locales. En effet, les critères établis pour répartition
49
les transferts exécutés en 2017 (FDD et FACL) ne permettent pas la détermination de la part de
chaque collectivité locale (commune) dans les transferts.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : L’affectation horizontale de certains transferts de l’administration
centrale aux administrations infranationales est déterminée par des mécanismes transparents et
fondés sur des règles.).
La date limite d’adoption du budget des collectivités locales est fixée au 31 mars de l’année en
cours. Le budget de la collectivité locale est dans un premier temps établi sur la base de ses
ressources propres (vote d’un « budget primitif ») et approuvé par le représentant de l’État ce qui
le rend exécutoire. Lorsque les autres ressources (notamment le FDD et le FECL) sont connues
au courant du mois de février ou de mars, le budget est complété par ces ressources nouvelles.
Les arrêtés interministériels relatifs à la répartition des montants du FDD ont été pris le 21 avril
2017 et ceux concernant la répartition du FECL l’ont été le 10 août de la même année, donc bien
après l’échéance du 31 mars. Aussi, les collectivités territoriales sont-elles contraintes à préparer
et à voter leur budget primitif avant le 31.03 sans tenir compte des transferts de l’État, puis à
procéder par intégrations successives de nouvelles ressources et dépenses au fur et à mesure
qu’elles reçoivent les informations sur les dotations. La répartition du FDD et du FECL n’est pas
rendue publique.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : La procédure budgétaire est parfois appliquée avec des retards
importants. Les informations sur les transferts annuels aux administrations infranationales sont
publiées juste avant le début de leur exercice, alors que leur budget pourrait déjà être établi.).
50
PI-8 : Utilisation des informations sur la performance pour assurer les prestations de
services
Cet indicateur examine les informations sur la performance des services publics qui sont
présentées dans le projet de budget de l’Exécutif, ou dans ses documents justificatifs, et dans les
rapports de fin d’exercice. Il détermine si des audits ou des évaluations de la performance sont
effectués. Il évalue également la mesure dans laquelle les informations sur les ressources reçues
par une unité de prestation de services sont recueillies et enregistrées.
Par ailleurs, il est prescrit par le cadre PEFA que les ressources mises à la disposition des unités
de prestation de services de base tels que les écoles primaires et les centres de santé de base soient
suivies et qu’il soit rendu compte sur leur utilisation.
Actuellement, le budget général de l’État tel que discuté en conférences budgétaires, formulé et
présenté pour le vote au Parlement est un budget de moyens et ne retrace pas des plans ou des
programmes de performance comprenant des indicateurs et des cibles de prestations de services.
L’entrée en application effective de la démarche de performance matérialisée par l’élaboration de
PAP et de RAP est reportée par le gouvernement au 1er janvier 2020. Pour ce faire, l’Assemblée
nationale a voté la loi organique n° 2016-34 du 10/12/2016 modifiant la loi organique n° 2011-
15 du 08/07/2011.
Par contre, dans le cadre de mise en œuvre des stratégies sectorielles, certains ministères et
institutions représentant 26% des dépenses budgétaires totales (voir PI-16 composante 3)
préparent des lettres de politiques sectorielles chiffrées comprenant des objectifs de prestation de
service et socioéconomiques. Par conséquent, on peut conclure qu’il existe pour certains
ministères un ensemble d’indicateurs de performance permettant d’évaluer les services délivrés
ou les résultats obtenus.
51
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Des informations annuelles sont publiées sur les activités à mettre
en œuvre dans le cadre des politiques ou des programmes de la majorité des ministères, OU il
existe un ensemble d’indicateurs de performance permettant d’évaluer les produits fournis ou les
résultats obtenus par la majorité des ministères.).
La réforme n’étant pas encore effective, les DPPD et les PAP ne font pas encore partie des
documents budgétaires examinés au Parlement et ne constituent pas encore des instruments de
pilotage du processus de préparation et du suivi de l’’exécution budgétaire. Les ministères n’ont
pas encore exécuté leurs budgets en mode programmes et par conséquent ne sont pas en mesure
de préparer des rapports annuels faisant état de la performance atteinte en comparaison avec la
performance projetée.
Dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies sectorielles et des lettres de politiques
sectorielles, certains ministères ont mis en place un système de suivi basé sur des indicateurs de
performance permettant d’évaluer les résultats obtenus à l’occasion des revues annuelles
conjointes des politiques (telle que la politique économique et sociale) et des stratégies sectorielles
notamment celles de l’éducation nationale, de la santé et de l’action sociale, du tourisme et du
transport aérien, de la culture, etc. Il est à noter, par ailleurs, que tous les ministères sectoriels
préparent des rapports d’activité faisant état des activités menées pendant l’année écoulée, mais
ces rapports ne sont pas publiés.
Cette situation correspond à la note D car la performance est en deçà de celle exigée pour la note
C. (Critères pour la note C : Des informations annuelles sont publiées sur les activités menées
pour la majorité des ministères.).
Les ressources mises à la disposition des unités de prestations de service à la base (centres de
52
santé, postes de santé et cases de santé) sont constituées des subventions du ministère qui sont
transférées aux districts qui exécutent les dépenses pour le compte des unités de prestations de
service à la base.
En plus des ressources provenant du budget de l’État au titre du fonctionnement courant, les unités
de prestations de service à la base bénéficient des fonds de dotation qui sont transférés aux
collectivités locales qui prennent en charge certaines dépenses des unités de base, et également
de ressources provenant des ménages gérés par les comités de gestion. Les comités de gestion
gèrent, en plus des ressources provenant des ménages, les ressources qui proviennent des
contributions des partenaires techniques et financiers et du mécénat.
Chaque mois des rapports sont établis et remis par les postes de santé aux centres de santé. Les
comités de gestion aux centres de santé consolident les rapports reçus des postes de santé,
élaborent et transmettent des rapports sur les ressources perçues et leur utilisation au chef de
district sanitaire, et puis chaque trimestre le chef de district sanitaire élabore un rapport trimestriel
qu’il soumet au médecin chef de région. Au niveau national un comité interne de suivi est créé au
sein Ministère de la santé et de l’action sociale dont la mission est notamment de s’assurer de la
traçabilité des ressources mise à la disposition des unités de base.
Les ressources mises à la disposition des écoles élémentaires sont constituées des subventions du
Ministère de l’éducation nationale destinées au fonctionnement de ces écoles. Ces subventions
sont transférées directement aux comités de gestion qui en assurent la gestion. Les fonds sont
versés dans les comptes bancaires des écoles élémentaires ouverts aux noms desdits comités de
gestion dans une banque de la place6. Les écoles élémentaires perçoivent également des
contributions provenant des ménages et autres contributeurs.
Le dispositif prévu pour le reporting sur les ressources mises à la disposition des écoles
élémentaires et utilisées par celles-ci se présente comme suit : le président du comité de gestion
fait chaque deux mois un rapport sur l’exécution des ressources reçues par l’école élémentaire
qu’il transmet au point focal de l’ Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF), ce dernier
compile l’ensemble des rapports de ces comités de gestion pour les envoyer au niveau de
l’Inspection d’Académies qui les compilent pour l’ensemble des trois ou quatre Inspections de
l’Éducation et de la Formation qui composent l’Inspection d’Académie et puis les envoient aux
services centraux du ministère de l’éducation nationale. Ce dispositif n’est pas encore totalement
opérationnel et les rapports ne sont pas régulièrement élaborés par les comités de gestion et la
consolidation n’est pas encore effective.
La seule remontée d’information effectuée actuellement sur les ressources reçues par les écoles
primaires est le rapport fait par ECOBANK qu’il envoie au ministère de l’éducation nationale
accompagné des états bimensuels des soldes des comptes bancaires des écoles primaires. Ces
rapports font seulement état du total des fonds qui ont été reçus et du total des fonds dépensés,
mais ne présentent pas le détail et la nature des opérations.
6
Il s’agit de ECOBANK
53
En conclusion, il n’existe pas au ministère de l’éducation nationale un système de reporting
opérationnel des ressources mises à la disposition des écoles élémentaires. Par contre, au niveau
du ministère de la santé et de l’action sociale, un système de reporting des ressources mises à la
disposition des unités de prestation des services de santé à la base est en place et opérationnel.
Il est à souligner par ailleurs, qu’aucune enquête de type PETS7 n’a été réalisée pendant les trois
derniers exercices clos dans le secteur de l’éducation ou dans le secteur de la santé pour fournir
des estimations sur les ressources reçues par les unités opérationnelles de prestation de services
pour au moins un grand ministère.
Cette situation correspond à la note B. (Critères pour la note B : Des informations sur les
ressources reçues par les unités opérationnelles de prestation de services sont recueillies et
enregistrées pour au moins un grand ministère. Un rapport présentant ces informations est établi
au moins une fois par an.).
L’évaluation de la performance des fonctions de prestation de services telle que projetée dans le
cadre des projets annuels de performance et dans le cadre des documents de programmation
pluriannuelle des dépenses des ministères n’est pas encore effective.
Par ailleurs, les institutions de contrôle notamment la Cour des Comptes, l’IGE ou l’IGF évaluent,
dans le cadre de leurs missions de contrôle et de vérification, la performance des fonctions de
prestation de services dans les ministères, dans les institutions ou des projets et programmes. Il
ressort des entretiens qu’une évaluation de la performance dans la prestation des services de
l’éducation nationale a été réalisée par l’IGE en 2016. Toutefois, les évaluateurs n’ont pas pu
avoir copie des rapports des évaluations de performance réalisées.
7
Public expenditure tracking survey
54
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Des informations sur les ressources reçues par les
unités opérationnelles de prestation de services sont
Composante 8.3 : Ressources reçues recueillies et enregistrées pour au moins un grand
B
par les unités de prestations de services ministère (ministère de la santé et de l’action sociale).
Un rapport présentant ces informations est établi au
moins une fois par an.
Des évaluations de la performance auraient été
Composante 8.4 : Évaluation de la
réalisées pour certaines fonctions de prestation de
performance des fonctions de D*
service mais les rapports n’ont pas été communiqués
prestation de services
aux évaluateurs.
Cet indicateur évalue l’exhaustivité des informations budgétaires rendues publiques, sur la base
d’éléments d’information auxquels on estime essentiel que le public ait accès.
L’accès du public aux informations signifie qu’elles sont accessibles sans aucune restriction, dans
des délais raisonnables, sans qu’il soit nécessaire de s’inscrire, et gratuitement, sauf indication
contraire justifiée par les circonstances particulières du pays.
55
Éléments fondamentaux Satisfaction Justification
Au total, le public n’a accès qu’à un (1) seul élément d’information de base sur les cinq (5) requis,
et à deux (2) éléments d’information supplémentaires sur les quatre (4) prescrits par le cadre
PEFA.
8
http://www.courdescomptes.sn/publications/rapports/rapports-publics-annuels/
56
La note D est attribuée à cet indicateur parce que la performance est inférieure à celle requise
pour la note C. (Critères pour la note C : L’État publie quatre éléments de base dans les délais
prescrits.).
57
3.3 Gestion des actifs et des passifs
Cet indicateur évalue la mesure dans laquelle les risques budgétaires encourus par l’administration
centrale sont signalés.
Part de l’État
Catégories d’entreprises publiques Nombre
dans le capital
Établissements publics à caractère industriel et commercial 10 100%
Sociétés nationales 11 100%
Sociétés anonymes à participation publique majoritaire 12 51% - 99%
Sociétés anonymes à participation publique minoritaire 25 Moins de 50%
Entités à statut spécial9 2 100%
Total 60
Source : DGCPT, direction du secteur parapublic
Pour l’analyse de la composante de l’indicateur, nous retenons les catégories d’entreprises publiques
au sens du PEFA, c’est-à-dire les entreprises publiques résidentes contrôlées par des unités
administratives ou par d’autres entreprises publiques, à savoir les EPIC, les sociétés nationales, les
sociétés anonymes à participation publique majoritaire et les entités à caractère spécial (total de 35
entreprises publiques)
Ces entreprises sont placées sous la tutelle financière du Ministre chargé des finances et sous la tutelle
technique du ministre désigné par décret. « Elles sont dispensées de tout contrôle a priori. Le
contrôleur financier est par contre chargé du suivi des activités et du contrôle permanent de la gestion
financière des entreprises du secteur parapublic. Il assure ce contrôle soit par lui-même soit par un
contrôleur d'État placé sous son autorité et nommé par lui auprès de chaque entreprise contrôlée.
9
FONSIS et AIBD
10
Articles 28, 29 et 30 de la loi 90-07 du 26 juin 1990
58
états, élaborés selon le référentiel SYSCOA sont adressés aux commissaires aux comptes pour être
audités, quarante-cinq jours au moins avant la date de réunion du Conseil d’Administration. Ces
documents, en plus du rapport du ou des commissaires aux comptes sont présentés et examinés par le
Conseil d’Administration qui doit obligatoirement se tenir dans les six mois suivant la clôture de
l’exercice. Une fois la réunion du Conseil d’Administration tenue et les états financiers approuvés, ces
états en plus du rapport des commissaires aux comptes sont obligatoirement adressés à la Direction du
Secteur Parapublic (DSP) relevant du Ministère de l’Économie, des Finances et du Plan.
Les états financiers de toutes entreprises publiques, une fois audités par les commissaires aux comptes,
sont transmis à la DSP dans les 9 mois suivant la fin de l’exercice. Ces états financiers ne font pas
l’objet de publication. Dans le cadre de l’exercice de ces missions de suivi et de supervision des
entreprises publiques, la DSP prépare chaque année deux types de rapports : un rapport sur le secteur
parapublic établi sur la base des états financiers certifiés et un rapport de suivi de l’endettement des
entreprises publiques. Ces rapports sont soumis à la hiérarchie mais ne sont pas rendus publics.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : L’administration centrale reçoit les
états financiers de la plupart des entreprises publiques dans les neuf mois suivant la fin de l’exercice.).
Les comptables publics et les ordonnateurs (maires) des collectivités territoriales sont tenus de produire
et de transmettre au plus tard le 30 juin de chaque année respectivement leurs comptes de gestion et
leurs comptes administratifs à la Cour des Comptes. Les comptables publics des collectivités
territoriales sont également tenus de transmettre périodiquement des états d’exécution de leurs budgets
respectifs à la DSPL.
Au titre de l’exercice 2017, nous avons relevé que les états financiers des collectivités territoriales
n’ont pas été transmis à la Cour des Comptes et par conséquent l’exercice de contrôle de ces comptes
par cette institution n’a pas été rendu possible.
Par ailleurs, la DSPL n’a pas produit un rapport consolidé sur la situation financière des collectivités
territoriales. C’est en 2019 que cette direction s’est engagée dans l’élaboration de deux types de
rapports : un rapport annuel intitulé le livre financier des collectivités territoriales, et des points de
conjoncture trimestriels.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : Des rapports non vérifiés sur la situation et les résultats financiers de la
majorité des administrations infranationales sont publiés au moins une fois par an, dans les neuf mois
suivant la fin de l’exercice.).
59
Composante 10.3 : Passifs éventuels et autres risques budgétaires
Les passifs éventuels et les autres risques budgétaires peuvent menacer la soutenabilité des finances
publiques. Ces passifs et ces risques peuvent être macroéconomiques, dus aux garanties octroyées par
l’administration au profit d’une entreprise publique ou d’une collectivité territoriale ou lors d’un
contrat de partenariat public privé (PPP). Les risques budgétaires implicites concernent
particulièrement le sauvetage d’entreprises publiques en difficulté ou en cessation de paiement, et
peuvent également être liés à des contrats PPP etc. La composante vise à vérifier si, pendant la période
sous revue, les passifs éventuels explicites et autres risques budgétaires sont dument identifiés,
quantifiés et suivis par l’administration centrale et si cette dernière établit des rapports à ce sujet.
Les garanties
À fin 2017, l’ensemble des encours garantis explicitement par l’État représentait près de 3,6% du PIB12
constituées principalement de prêts rétrocédés (214 Mds FCFA) de financement garanti (80 Mds
FCFA) et des garanties par lettres de confort (49 Mds FCFA). Le cadre de l’octroi des garanties et
avals par l’État est défini et limité par la LOLF, et la Direction de la dette publique (DDP) suit les
garanties qui font l’objet d’une provision au travers d’un compte de garantie et d’aval.
11
Source : Perspectives économique en Afrique 2019, BAD
12
Source : FMI, évaluation de la transparence des finances publiques, rapport d’assistance technique juillet
2018
60
Les contrats de partenariats public-privé
Il s’agit de risques explicites découlant des contrats formels (délégation de services publics ou contrats
de partenariat) passés entre l’État et un privé en vertu duquel l’État peut être contraint à supporter les
charges financières liées à la matérialisation de certains évènements. Les contrats PPP passés depuis
plusieurs années l’ont été à un moment où le cadre institutionnel était instable, ceci est de nature à
limiter sensiblement la capacité de suivi consolidé de ces contrats par l’administration et il en résulte
une faiblesse des informations concernant les engagements pris et la quantification des risques
budgétaires conséquents.
Le secteur financier
L’État est actionnaire dans le capital de sept établissements bancaires et dans sept compagnies
d’assurance. Ce poids actionnarial de l’État est renforcé par les prises de participation de l’IPRES et
la CSS dans ces mêmes banques. La prise de participation consolidée du secteur public (État, l’IPRES
et CSS) demeure minoritaire ce qui rend le contrôle de l’État et sa marge de manœuvre limités. Le
contrôle par contre revient aux groupes bancaires internationaux qui détiennent plus de 50% de capital
de ces banques, ce qui par conséquent exposerait le secteur financier à des risques systémiques liés
aux chocs économiques ou politiques qui surviendraient dans les pays d’origine des sociétés-mères.
Par ailleurs, il n’est pas procédé depuis un certain temps à la réalisation de stress tests ou tests de
résistance bancaires, qui auraient permis d’évaluer la capacité des établissements bancaires à faire face
à des chocs sévères, simulés à travers des scénarii extrêmes, mais susceptibles de se produire.
61
(i) La lettre de couverture budgétaire (ou financière) : il s’agit d’une lettre adressée par le
Ministre chargé des finances au Directeur de la direction centrale des marchés publics, dans
le cadre de la procédure d’instruction d’un marché pluriannuel soumis au contrôle a priori.
La lettre de couverture budgétaire est en réalité un engagement du Ministre à inscrire les
crédits qui permettront de financer un projet ;
(ii) La lettre de domiciliation bancaire : il s’agit d’une lettre adressée par le Ministre
chargé des finances au Directeur général d’une banque, par laquelle il s’engage de manière
ferme et irrévocable à domicilier dans un compte ouvert au sein de ladite banque les paiements
découlant d’un projet inscrit au Budget. La banque à qui elle est adressée est en général celle
qui lui fournit les financements lui permettant d’exécuter le marché dont il est attributaire ;
(iii) La lettre de confort stricto sensu : il s’agit d’une lettre adressée par le Ministre
chargé des finances au Directeur général d’une banque, par laquelle il sollicite le financement
d’une opération déterminée, à rembourser sur des crédits budgétaires à venir (dans le cadre
d’une prochaine loi de finances en général) ;
(iv) Les lettres de garanties : l’État se porte garant pour un opérateur aux fins
d’obtention d’un financement auprès d’un établissement de crédit 13».
Cette pratique devrait avoir des répercussions importantes sur les équilibres des finances publiques
puisqu’elle a comme conséquence de constater des engagements supplémentaires sur le budget de
l’État qui viennent aggraver les contraintes. Le risque budgétaire induit par le recours à de telles
pratiques n’est ni identifié, ni calculé et la mission n’a pu avoir des éléments chiffrés pour évaluer
l’ampleur de cette pratique.
Une annexe de la loi de finances présente quelques éléments d’information concernent notamment
l’endettement de quelques entreprises publiques (SENELEC notamment), la liste des sociétés
nationales ou agences présentant une insuffisance de capitaux propres ou ressources
d’exploitation (CICES, Le Soleil, l’APS et La Poste) et le montant cumulé des condamnations
susceptibles d’être encourues en 2017, au titre des contentieux pendants devant les tribunaux
internationaux et nationaux, etc. Ces informations sont dans l’ensemble sommaires, non exhaustives
et ne couvrent pas les principaux risques budgétaires énumérés plus haut. Dans la situation des risques
budgétaires annexée à la loi de finances de 2017, seuls sont quantifiés les risques liés aux actions en
justice.
La note de la composante est D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : Les entités de l’administration centrale quantifient certains des principaux
éléments de passif éventuel dans leurs rapports financiers.).
PI-10 Établissement de
rapports sur les risques D+ Méthode de notation M2
budgétaires
L’administration centrale reçoit les états financiers de la plupart
Composante 10.1 : Suivi des
C des entreprises publiques dans les neuf mois suivant la fin de
entreprises publiques
l’exercice.
Composante 10.2 : Suivi des Les états financiers des collectivités locales ne sont pas tous
D
administrations infranationales transmis et ne sont pas publiés.
13
FMI, Évaluation de la transparence des finances publiques, rapport d’assistance technique, juillet 2018
62
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Cet indicateur évalue les méthodes d’évaluation économique, de sélection, de calcul du coût et de suivi
des projets d’investissements publics de l’État, l’accent étant mis sur les projets les plus importants.
La notion de « grands projets » est donnée par le cadre PEFA. Il s’agit de projets dont le coût total
représente au moins 1 % du montant total des dépenses budgétaires annuelles ; et qui comptent parmi
les dix projets les plus importants (du point de vue du coût d’investissement total) de chacune des cinq
plus grandes unités de l’administration centrale (du point de vue des dépenses consacrées aux projets
d’investissement). L’expression « grand projet d’investissement » désigne aussi les investissements
exécutés dans le cadre d’instruments financiers structurés, comme les PPP.
Les grands projets retenus qui répondent aux critères listés ci-dessus sont présentés dans le tableau ci-
après :
Tableau n° 25 : Liste des grands projets d’investissement répondant aux critères PEFA
Coût total
Structure du
N° Projet Ministère porteur (milliards
financement
FCFA)
Infrastructure,
Projet de construction de la desserte Financement
1 transport terrestre et 668,0
ferroviaire DAKAR – AIBD conjoint
désenclavement
Infrastructure,
Projet de réhabilitation du chemin de fer Financement
2 transport terrestre et 390,0
DAKAR – BAMAKO conjoint
désenclavement
Infrastructure,
Projet de réalisation de l’autoroute Financement
3 transport terrestre et 243,5
THIES – TOUBA conjoint
désenclavement
Infrastructure,
Projet de construction et de réhabilitation
4 transport terrestre et 186,0 National
d’infrastructures routières
désenclavement
Infrastructure,
Prolongement de l’autoroute à péage
5 transport terrestre et 168,0 National
AIBD-MBOUR-THIES
désenclavement
Énergie et
Construction de la ligne 225 KW développement des Financement
6 120,0
KOLDA – TAMBA – ZIGUINCHOR énergies conjoint
renouvelables
Programme de développement Agricole Agriculture et
7 115,0 National
durable et sécurité alimentaire équipement rural
Projet d’élargissement, de réhabilitation
Infrastructure,
et d’aménagement de la route des
8 transport terrestre et 110,0 National
NIAYES/CC voiries urbaines de
désenclavement
connexion
63
Coût total
Structure du
N° Projet Ministère porteur (milliards
financement
FCFA)
Agriculture et
9 Projet “corridors céréaliers” 106,0 National
équipement rural
Énergie et
Aménagement hydro-électrique de développement des
10 70,0 National
GOUINA énergies
renouvelables
Total 2176,5
Source : MEF-DPB
Les analyses économiques des projets d’investissements listés plus haut n’ont pas été toutes
communiquées à la mission. Seules les études économiques se rapportant à quelques projets à savoir
le projet de (i) réalisation de l’autoroute THIES –TOUBA, (ii) le projet de prolongement de l’autoroute
à péage AIBD-MBOUR-THIES, et (iii) le projet d’élargissement, de réhabilitation et d’aménagement
de la route des NIAYES/CC voiries urbaines de connexion ont été mises à la disposition et consultées
par la mission. Ces trois projets dont le coût total s’élève 521,5 milliards représentent 23,96% du coût
total des grands projets retenus.
Par ailleurs, et sachant que tous les projets financés par les bailleurs de fonds font obligatoirement
l’objet d’analyses économiques avant la décision de financement, nous pouvons admettre que dans la
liste des projets listés dans le tableau la majorité (représentant 65,3% du coût total des projets) de ces
projets qui sont financés conjointement sur le budget national et par un ou plusieurs bailleurs de fonds
font l’objet d’analyses économiques. Mais ces analyses ne font pas l’objet de publication.
La fonction de gestion et de suivi des investissements publics au Sénégal est décentralisée dans les
ministères sectoriels, et le processus d’identification et de formulation des projets d’investissements
est pris en charge par ces ministères. Les analyses économiques de tous les grands projets
d’investissement doivent en principe être examinées par le Comité de maturation et d’évaluation des
projets/programmes d’investissements publics créé par l’arrêté ministériel n° 15348 en date du 28
juillet 2015. En son sein le sous-comité chargé de l’évaluation ex-ante des projets/programmes
d’investissements publics a pour mission de s’assurer de la viabilité des grands projets et de leur
conformité avec les stratégies générales et sectorielles de politiques publiques, leur impact
environnemental, la prise en compte des besoins des populations, notamment. Il donne un avis
favorable ou défavorable (qui peut être total, partiel, ou sous conditions) à l’admissibilité du
projet/programme.
L’arrêté ne prescrit pas une procédure ou une méthodologie pour l’élaboration et la validation des
études économiques des grands projets, et aucun autre texte ne prévoit une directive ou une
méthodologie de référence pour la réalisation des études économiques qui s’applique au processus
d’évaluation des projets et qui est utilisée systématiquement pour tous les grands projets
d’investissement.
64
Les analyses économiques des trois projets d’investissement ont été examinées par le Comité de
maturation et d’évaluation des projets/programmes d’investissements publics, elles sont relativement
récentes et demeurent valables. Ces études n’ont pas fait l’objet de publication.
Il convient de préciser, toutefois, que depuis la mise en place du comité de maturation des projets,
coïncidant avec la préparation du budget de 2017, les nouveaux projets inscrits au budget de l’État font
l’objet d’évaluation ex ante par la méthode coûts/avantages et c’est dans ce sillage que les services de
la planification sont associés aux conférences budgétaires organisées par la DGB pour le respect de
cette mesure. Il est à noter qu’actuellement la plupart des projets contenus dans le PTIP en cours
d’exécution ont démarré avant l’application de cette réforme majeure, ce qui pourrait expliquer
l’indisponibilité des documents d’évaluation ex-ante des grands projets d’investissement.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Des analyses économiques sont
effectuées pour évaluer certains grands projets d’investissement.).
L’arrêté portant création du comité de maturation dispose que ledit comité accompagne les ministères
sectoriels en assurant un suivi du processus de maturation des projets depuis l’identification jusqu’à
l’évaluation ex ante, dans la perspective de leur inscription au PTIP. Toutefois, l’arrêté n’institue pas
et ne décrit pas la procédure de sélection des projets d’investissement et ne précise pas les critères pour
la sélection et la priorisation des projets.
L’évaluation des projets d’investissement proposés à l’inscription au PTIP est faite au sein du Comité
« sur la base de leurs dossiers de projets complets (études de faisabilité technique, économique et
financière), présentés par les ministères sectoriels et autres acteurs habilités ». Cette évaluation n’est
pas faite sur la base d’une procédure de sélection préétablie ou de critères prédéfinis, et n’aboutit pas
à un classement des projets par ordre de priorité. Les trois projets retenus pour l’évaluation ont certes
été examinés et évalués par le comité de maturation mais leur sélection n’a pas obéi à une procédure
nationale de sélection et sur la base de critères préétablis.
Le cadre PEFA prescrit que les projets d’investissement doivent être sélectionnés sur la base de critères
clairement définis afin de garantir l’alignement des projets ainsi sélectionnés sur les priorités des pays.
Et c’est justement l’objet de la réforme engagée depuis 2018 au Sénégal. En effet, les autorités
sénégalaises se sont engagées à partir de 2018, dans le cadre de l’amélioration de la qualité et
l’efficience des dépenses publiques, dans un processus d’évaluation systématique ex ante de tous les
nouveaux projets/programmes, soumis pour examen et approbation à la loi de finances. Cette démarche
vise à relever la rentabilité des investissements publics et de s’assurer que la préparation des projets et
programmes d’investissements publics s’inscrit dans l’opérationnalisation des politiques nationale et
14
Arrêté N° 015348 du 25 juillet 2005
65
sectorielle.
À cet effet, la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques (DGPPE) évaluera
tous les projets/programmes dont les études de faisabilité sont bouclées, et aussi les
projets/programmes, reçus des ministères ou autres acteurs de la vie économique, disposant de dossiers
complets.
Cet exercice permettra de faciliter la programmation des investissements publics via le Comité
d’investissement créé par un arrêté du Ministre de l’Économie, des Finances et du Plan15 et permettra
de prioriser les projets/programmes éligibles à l’inscription du budget. Le Comité aura pour principale
mission de « suivre le processus d’inscription des projets/programmes après leur évaluation ex-ante
afin d’optimiser et de faciliter leur inscription au budget d’investissement public ». Le comité
d’investissement des projets/programmes est chargé notamment « d’examiner la banque de
projets/programmes évalués ex-ante ; de sélectionner les projets/programmes d’investissement
prioritaires évalués à proposer à l’inscription au budget d’investissement ; et de s’assurer que seuls
les projets évalués et prêts à être exécutés sont effectivement inscrits dans le budget d’investissement ».
L’arrêté énonce la procédure d’examen des projets/programmes par la DGPPE et institue une grille
multicritère de sélection des projets/programmes d’investissements qui permet l’attribution d’une note
globale qui doit être supérieure ou égale à 75 qui le seuil d’éligibilité fixé.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : Avant leur inscription au budget, certains grands projets d’investissement
sont classés par une entité centrale, par ordre de priorité.).
Au Sénégal, les DPPD des ministères sectoriels, et en l’occurrence ceux des ministères porteurs des
grands projets d’investissement sélectionnés plus haut, présentent les prévisions de dépenses
d’investissement et les crédits à budgétiser en T+1 à T+3. Ces DPPD ne figurent pas encore parmi les
documents transmis au Parlement dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances annuel (voir
PI-5 liste des documents transmis à l’Assemblée Nationale)
Par contre, les autorisations de programmes et les crédits de paiement T+1 de tous les projets
d’investissement figurent dans le Programme Triennal d’Investissement Public (PTIP) annuellement
voté en loi programme à l’Assemblée Nationale mais aussi dans le budget d’investissement des
institutions constitutionnelles et ministères. Les prévisions concernant le montant total des dépenses
d’équipement des grands projets d’investissement au titre de l’exercice T+1 figurent dans les
documents budgétaires.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : Les prévisions concernant le montant
total des dépenses d’équipement des grands projets d’investissement, ainsi que les dépenses
15
Arrêté N° 008618 du 20 avril 2018
66
d’équipement pour l’exercice suivant, figurent dans les documents budgétaires.).
Durant la phase d’exécution des projets au Sénégal, les réalisations physiques et financières des projets
d’investissement font l’objet d'un suivi soit par des agences comme c’est le cas de AGEROUTE qui
gère la mise en œuvre des projets d’infrastructure routière, soit par des directions techniques des
ministères et les directions techniques du Ministère de l’économie, des finances et du plan (DFCE et
DPB).
Les rapports de suivi physique et financier des projets d’infrastructure routière dressent un état des
lieux du coût total des projets ainsi que l’avancement physique, ces rapports sont produits de manière
périodique et régulière, mais ne sont pas rendus publics. Pour les autres projets, la mission n’a pas reçu
les rapports de suivi établis et ne peut dans ce cas apprécier et mesurer la performance et par conséquent
scorer la composante.
Le suivi physique et financier infra annuel n’est pas généralisé sauf pour les projets financés sur
ressources extérieures qui disposent de rapports périodiques envoyés aux bailleurs concernés.
Toutefois, des dispositions sont prises par la Direction Générale du budget pour l’élaboration de bilans
annuels d’exécution physique et financière des projets et programmes de développement toutes sources
de financement confondues. Aussi, dans la lettre circulaire portant cadrage budgétaire, il est demandé
aux ministères d’élaborer une partie qui concerne le bilan de l’année écoulée en termes de réalisations
physiques et financières.
La note D* est attribuée à cette composante en raison de l’insuffisance des informations obtenues.
67
Cet indicateur évalue la gestion et le suivi des actifs publics (financiers et non financiers) ainsi que la
transparence de la cession d’actifs.
Les actifs financiers suivis par l’administration et concernés par l’évaluation sont notamment les prises
de participations, les numéraires et les prêts.
En ce qui concerne les prises de participations de l’administration centrale dans les entreprises
publiques au Sénégal, la DSP prépare chaque année deux rapports présentant la situation financière
des entreprises publiques et l’évolution de leur endettement dans une perspective de surveillance et de
prévention d’une restructuration. Ces rapports sur le secteur parapublic et sur l’endettement des
entreprises publiques ne font pas état de l’évolution des prises de participation de l’État et la
performance de cette participation en termes de rendement des capitaux investis sous forme de
dividendes.
En ce qui concerne les autres entités de l’administration centrale, seuls les soldes bancaires et de
trésorerie de dix (10) établissements publics et agences sont suivis par l’ACCT. Les disponibilités des
autres établissements publics, de l’IPRES et de la CSS sont détenues dans des comptes ouverts dans
les banques commerciales et ne font pas par conséquent l’objet de suivi au niveau de la DGCPT. A
noter que les comptes bancaires liés aux projets financés sur ressources extérieures ne sont pas suivis
par l’ACCT, mais plutôt par la Direction de la coopération et des financements extérieurs (DCFE).
S’agissant des prêts, ils opérations sont enregistrées dans la Balance Générale des Comptes du Trésor,
celle-ci ressort des recettes des comptes de prêts qui s’élèvent à 7,80 milliards de F CFA à fin 2017, et
des dépenses à 1,74 milliards de F CFA, d’où un solde créditeur de 6,06 milliards de F CFA. Dans
cette catégorie, seul le compte « prêts aux particuliers » a enregistré des recettes d’un montant de 7,80
milliards de F CFA et des dépenses pour un montant de 1,74 milliard de FCFA, d’où ce solde créditeur
68
de 6,06 milliards de F CFA. Hormis, l’enregistrement comptable, aucune analyse et aucun suivi ne
sont effectués, et par conséquent aucun rapport n’est élaboré faisant état du rendement desdits prêts.
Afin de scorer cette composante de l’indicateur, il est exigé de savoir si l’État tient un registre des
principales catégories d’actifs financiers, et le terme « principal » désigne la majorité, soit 50% au
moins en valeur. Étant donné que les informations sur le numéraire détenu par toutes les unités
extrabudgétaires, par l’IPRES et par la CSS ne sont pas connues, l’importance relative des actifs
financiers faisant l’objet d’un enregistrement n’a pu être déterminée.
Cette situation correspond à la note D* qui est attribuée en cas d’insuffisance ou d’indisponibilité des
informations nécessaires à la notation d’une composante.
Il est prescrit que les institutions et structures tiennent des registres (physiques ou informatisés) qui
recensent les différentes catégories et sous-catégories d’actifs non financiers en précisant leurs valeurs
initiales et actualisées ainsi que leurs âges. La situation est que le recensement des actifs non financiers
est effectué au Sénégal sur une base ad hoc et l’inventaire des actifs des ministères sectoriels n’est pas
régulièrement effectué. Les ministères tiennent des listes non exhaustives et non actualisées des actifs
non financiers.
69
Objets de Œuvres d’art
N/C N/C
valeur
Actifs non Terrains N/C N/C
produits Gisements N/C N/C
Autres actifs naturels N/C N/C
Actifs incorporels non
N/C N/C
produits
La comptabilité matière était régie par le décret n°81-844 du 20 août 1981, ce texte a révélé des
insuffisances dans son application liées notamment à un manque de coordination dans la gestion du
patrimoine mobilier et à l'inexistence d'un système de centralisation de l'information comptable. En
2018, le Sénégal s’est doté d’un nouveau cadre réglementaire (le décret 2018-842 du 09 mai 2018) qui
permettra de fixer les règles d'organisation, de gestion et de contrôle de la comptabilité des matières.
Les pratiques comptables actuellement en vigueur au Sénégal ne permettent pas d’établir le patrimoine
de l’État. La balance générale des comptes du Trésor n’est pas conçue dans une logique patrimoniale.
Il n’est donc pas possible de restituer l’ensemble des encours d’actifs et de passifs à partir de celle-ci.
Les registres tenus par l’État sur les immobilisations corporelles recueillent des informations partielles,
ne couvrent pas l’entièreté des immobilisations sur le territoire et ne permettent de recueillir que des
informations partielles sur leur utilisation et leur âge, ces registres et états ne sont pas rendus publics.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : L’État tient un registre des immobilisations corporelles qu’il détient et
recueille des informations partielles sur leur utilisation et leur âge.).
S’agissant des actifs non financiers, le patrimoine mobilier et immobilier, nous avons recensé dans le
cadre juridique et réglementaire régissant le patrimoine mobilier et immobiliser de l’État la loi N°76-
66 du 02 juillet 1976 portant code du domaine de l’État et décret 1981-557 du 21 mai 1981 portant
application du Code du domaine de l’État. Ce sont seulement ces deux textes qui organisent la cession
du patrimoine mobilisé et immobilier de l’État.
En conclusion, les procédures et les règles relatives au transfert ou à la cession d’actifs financiers et
non financiers sont établies. Les documents budgétaires et les rapports financiers ne contiennent que
des informations partielles sur les transferts et cessions des actifs non financiers notamment les
privatisations. Toutefois, les documents budgétaires et/ou les rapports financiers ne fournissent pas
des informations sur le coût d’achat initial et le montant des cessions.
La note D est attribuée car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critères pour
la note C : Des procédures et des règles visant le transfert ou la cession d’actifs non financiers sont
70
établies. Les documents budgétaires, rapports financiers ou autres rapports contiennent des
informations partielles sur les transferts et cessions.).
Cet indicateur évalue la gestion de la dette intérieure et extérieure et des garanties. Il vise à déterminer
si les méthodes de gestion, les registres et les mesures de contrôle en place permettent d’assurer
l’utilisation de dispositifs efficients et efficaces.
Composante 13.1 : Enregistrement et présentation des données sur la dette et les garanties
La Direction de la Dette Publique (DDP) au sein de la DGCPT est en charge notamment de (i) la
préparation et de la coordination de la politique d’endettement public et de la stratégie de gestion de
la dette, (ii) du suivi de la mise en œuvre de la stratégie d’emprunt, (iii) de la gestion de la dette
extérieure et intérieure. La DDP gère le système d’information D-AIDA (Dette-Automatisation de
l'investissement, de la dette et de l'aide hors projets) qui permet l’enregistrement et le règlement de la
dette intérieure et extérieure et les garanties conventionnelles.
Par ailleurs, la Direction de la Coopération et des Financements Extérieurs (DCFE) au sein de la DGB
est chargée de (i) la programmation et recherche de financements extérieurs, (ii) de l’élaboration des
documents portant définition du cadre de coopération avec les partenaires techniques et financiers, (iii)
de la gestion des dépenses d'investissement financées sur ressources extérieures, et (iv) du Suivi et
mobilisation des financements extérieurs. Les conventions d’emprunt signées dans le cadre des
financements mobilisés ou recherchés par le DCFE ne sont pas systématiquement transmises à la DDP
pour leur inscription dans D-AIDA, des retards parfois importants dans la transmission de ces
conventions d’emprunt ont été constatés.
Ces retards dans la transmission des conventions d’emprunt signées posent le problème de complétude
à un certain moment des données sur la dette publique, ce qui rendrait les rapports infra-annuels sur la
dette publique non exhaustifs.
Les rapports infra-annuels (bulletins trimestriels) et les rapports annuels (rapports sur l’analyse de la
viabilité de la dette) sont par ailleurs peu exhaustifs et incomplets puisque les données sur la dette
n’incluent pas les données sur la dette intérieure et extérieure contractée par les établissements publics,
71
par l’IPRES et par la CSS. Les données sur la dette des établissements publics sont suivies par une
autre direction à savoir la Direction du Secteur parapublic (donc ne sont pas saisies sur D-AIDA) ; et
en ce qui concerne les données relatives à la dette de l’IPRES et de la CSS, ces données sont
disponibles et suivies au niveau de ces établissements.
Les données de la dette saisies et suivies par la DDP et saisies sur D-AIDA sont celles se rapportant à
la dette de nature financière de l’administration budgétaire centrale et non l’administration centrale.
La tâche de compilation des données sur la dette de l’administration centrale qui intègre les unités
extrabudgétaires et les organismes de sécurité sociale, est assignée à la DDP à compter de 201916
En ce qui concerne le rapprochement des données sur la dette, ce rapprochement est effectué
trimestriellement pour la dette intérieure de l’administration budgétaire centrale en comparant les
données saisies dans le système D-AIDA et la situation publiée par l’agence UEMOA-Titres, et
annuellement pour la dette extérieure. Aucun rapprochement n’est effectué pour les garanties.
Concrètement, le rapprochement des données se fait suivant les modalités ci-après :
- Systématiquement à réception des rappels d’échéances et/ou après chaque émission ou tirage,
ou encore notification d’incidents de paiement (un suivi de ces incidents éventuels se fait avec
l’ouverture de fiches analytiques d’anomalies qui ne sont fermées qu’après traitement
radical) ;
- A défaut, trimestriellement : avec l’agence UEMOA-Titres, s’agissant de la dette intérieure ;
et par requêtes adressées aux bailleurs listés dans le portefeuille ou par accès sécurisé par code
à leurs plateformes d’informations sur les prêts consentis au Sénégal, pour ceux qui en
disposent.
Ce rapprochement fait avec les bailleurs permet d’atténuer l’impact d’une transmission non
systématique des conventions signées par la DCFE ; l’information à ce sujet étant alors recueillie. Il
s’y ajoute que, de plus en plus, la DDP est désignée dans les conventions comme destinataire des
conventions signées et des informations relatives à leur exécution.
En conclusion, les données sur la dette intérieure et extérieure et les garanties ne sont pas complètes
parce que n’incluant pas les données des unités extrabudgétaires et des deux caisses de sécurité
sociale ; le rapprochement des données de la dette de l’administration budgétaire centrale est réalisé,
mais il ne concerne que la dette intérieure et extérieure et ne concerne pas les garanties.
Cette situation correspond à la note D car la performance est en deçà de celle exigée pour la note C.
(Critères pour la note C : Les données sur la dette intérieure et extérieure et les garanties (de
l’administration centrale) sont actualisées une fois par an. Un rapprochement des données est effectué
chaque année. Les domaines dans lesquels le rapprochement des données nécessite des informations
supplémentaires complètes sont reconnus comme faisant partie des données à fournir.).
16
cf. paragraphe 34 du mémorandum ISPE ; décembre 2018 approuvé par le Conseil d’Administration du FMI
en janvier 2019
72
que le Ministre en charge des finances, et lui seul, signe chaque année les conventions d’emprunt dans
la limite des autorisations budgétaires votées par la loi de finances.
En ce qui concerne les garanties et avals, la loi organique relative aux lois de finances précise que les
garanties et avals sont donnés par décret pris en Conseil des Ministres (cf. article 42 alinéa 4 de la loi
organique 2011-15 du 8 juillet 2011 relative aux lois de finances). Autrement dit, l’autorité ayant
habilitation à les octroyer, de par la loi, des garanties et des avals est le Président de la République.
Par ailleurs, les lois de finances votées chaque année autorisent soit le Président de la République, soit
le Ministre en charge des finances à contracter pour le compte de l’État aussi bien des emprunts
extérieurs qu’intérieurs. Spécifiquement, pour l’exercice 2017, cette autorisation a été donnée au
Président de la République.
Les procédures de contraction de nouveaux emprunts et d’octroi des garanties sont, pour
l’administration budgétaire centrale, de la responsabilité du MEFP et en son sein deux directions à
savoir la DDP et la DCFE, ceci rend le suivi des emprunts et le suivi des garanties parfois difficiles.
Cette difficulté est accentuée par l’absence de mécanismes d’échange régulier et systématique
d’informations et de données entre ces deux entités permettant ainsi de mettre à jour régulièrement les
données sur la dette. Les autorités sont en train de déployer tous les moyens afin de rendre
l’intervention à la fois de la DDP et de la DCFE bien coordonnée dans le respect des compétences de
73
chaque structure. Ceci dit, malgré les rares rencontres entre les services, la collaboration s’améliore
avec des échanges plus soutenus d’informations, par courriel, relativement à la conclusion de
conventions de financement, à leur négociation et, de plus en plus, aux tirages y relatifs.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : La loi autorise des entités
expressément désignées par la loi à emprunter, à émettre de nouveaux titres d’emprunt et à émettre
des garanties de prêt au nom de l’administration centrale. Des politiques et procédures documentées
fournissent des directives pour emprunter, effectuer d’autres opérations au titre de la dette et accorder
des garanties de prêt à une ou plusieurs entités. Ces opérations sont signalées et suivies par une seule
entité́ compétente.).
(i) « Après un rappel des objectifs et du champ de la SDMT, présentation de l’état de mise
en œuvre de la stratégie 2015-2018 ; l’analyse de la structure du portefeuille de la dette
à fin 2014 tout en mettant en exergue les faits marquants qui ont influencé l’évolution de
l’endettement public au cours de la période récente ;
17
La stratégie examinée est celle se rapportant à la période 2016-2019, la période sous revue au niveau de la
composante de l’indicateur
74
(ii) La dernière partie consacrée à l’élaboration et l’analyse des résultats des différentes
stratégies »
En plus de l’exposé des orientations stratégiques en matière d’endettement public, la SDMT présente
notamment des analyses se rapportant aux résultats des simulations des différentes stratégies, et une
projection des principaux agrégats en matière d’endettement public ainsi que les objectifs visés pour
des indicateurs tels que le niveau des risques de taux d’intérêt, de risques de refinancement et de risques
de change.
En ce qui concerne les réalisations par rapport aux objectifs fixés en matière d’endettement notamment
les agrégats cités plus haut, les autorités ne préparent pas de rapports spécifiques mais le SDMT
comprend une partie, comme il a été indiqué plus haut, qui fait état de la mise en œuvre de la stratégie
antérieure
La stratégie SDMT de l’administration budgétaire centrale est actualisée chaque année et couvre la
dette en cours et prévue, et indique les objectifs visés par des indicateurs notamment le niveau des
risques de taux d’intérêt, le risque de refinancement et le risque de change. Cette stratégie présente
aussi les résultats atteints par rapport aux objectifs, elle fait l’objet de transmission au Parlement et de
publication.
La SDMT couvre seulement l’endettement de l’administration budgétaire centrale et non pas celui des
unités extrabudgétaires et des deux caisses de sécurité sociale (IPRES et CSS). Ces entités ne disposent
pas de stratégie d’endettement à moyen terme qui soient publiées et qui remplissent les conditions
minimas exigées par le cadre PEFA pour toute stratégie d’endettement à moyen terme.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : Une stratégie de gestion de la dette à moyen terme, couvrant la dette publique
en cours et prévue de l’Administration Centrale (c’est-à-dire les unités budgétaires, les unités
extrabudgétaires, l’IPRES et la CSS), est publiée. Elle indique au moins l’évolution souhaitée des
facteurs de risque tels que les taux d’intérêt, de refinancement et de change.)
75
Cet indicateur mesure l’aptitude d’un pays à élaborer de solides prévisions macroéconomiques et
budgétaires, essentielles pour définir une stratégie budgétaire durable et contribuer à une meilleure
prévisibilité des allocations. Il évalue également la capacité des pouvoirs publics à estimer l’impact
d’éventuels changements des conditions économiques sur le budget.
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A : L’administration centrale établit
des prévisions pour les principaux indicateurs macroéconomiques et les inclut, aux côtés des
hypothèses sous-jacentes, dans la documentation budgétaire présentée au parlement. Ces prévisions
sont actualisées au minimum une fois par an. Elles couvrent l’exercice budgétaire et les deux exercices
suivants. Les projections sont examinées par une entité différente de celle qui les a établies.).
18
Arrêté ministériel n° 436 du 23 janvier 2013, portant modification de l’arrêté n° 324/MEF/DPS du 26 janvier
2004, portant création d’un comité de cadrage macroéconomique.
76
requis par le cadre PEFA 2016. Les prévisions présentées à l’Assemblée Nationale sont accompagnées
des hypothèses sous-jacentes mais pas d’une explication des principales différences avec les prévisions
présentées pour l’exercice précédent.
La note B est attribuée à cette composante. (Critères pour la note B : L’administration centrale
élabore des prévisions pour les principaux indicateurs budgétaires, notamment les recettes (par
catégorie), les dépenses totales et le solde budgétaire, pour l’exercice budgétaire et les deux exercices
suivants. Ces prévisions sont incluses dans la documentation budgétaire présentée au parlement,
accompagnées des hypothèses sous-jacentes.).
La note B est attribuée à cette composante. (Critères pour la note B : L’administration centrale
prépare pour son usage propre un ensemble de scenarios budgétaires prévisionnels fondes sur
différentes hypothèses macroéconomiques. Les documents du budget incluent une analyse de
sensibilité́ des prévisions.).
77
PI-15 : Stratégie budgétaire
Cet indicateur analyse la capacité à définir et appliquer une stratégie budgétaire claire. Il mesure en
outre l’aptitude à déterminer et évaluer l’impact budgétaire des propositions de recettes et de dépenses
visant à favoriser la concrétisation des objectifs budgétaires de l’administration centrale.
Cette situation correspond à la note D parce que la performance est inférieure à celle requise pour la
note C. (Critères pour la note C : Le gouvernement prépare des estimations de l’impact budgétaire de
toutes les modifications proposées à la politique de recettes et de dépenses pour l’exercice
budgétaire.).
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Le gouvernement a préparé pour son usage propre une stratégie
budgétaire comprenant des objectifs qualitatifs en matière de politique budgétaire.).
19
http://www.budget.gouv.sn/recherche-par-types-documents/preparation-du-budget
78
objectifs et cibles initiaux, mais plutôt aux réalisations budgétaires de l’exercice précédent. En somme,
un rapport sur les progrès accomplis au regard de la stratégie budgétaire n'est pas établi.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Le gouvernement prépare un rapport interne sur les progrès accomplis
au regard de sa stratégie budgétaire. Ce rapport a déjà été préparé, au moins pour le dernier exercice
clos.).
Cet indicateur permet de déterminer dans quelle mesure des dépenses à moyen terme sont budgétées
dans le respect de plafonds de dépenses à moyen terme explicites. En outre, il examine à quel point les
budgets annuels s’inspirent des estimations à moyen terme et évalue le degré d’alignement entre les
estimations budgétaires à moyen terme et les plans stratégiques.
En somme, les prévisions de dépenses à moyen terme contenues dans le DPBEP 2019-2021 sont
présentées uniquement par grandes natures (titres budgétaires) et ne sont pas détaillées suivant les
classifications administratives, programmatiques ou fonctionnelles.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Le budget annuel présente des
prévisions de dépenses pour l’exercice budgétaire et les deux exercices suivants classées selon une
typologie administrative ou économique.).
79
Composante 16.2 : Plafonnement des dépenses à moyen terme
Dans le cadre de la préparation du budget, la Direction du Budget notifie aux Ministères des
enveloppes triennales au moment de l’envoi de la lettre circulaire (voir Encadré 17 : Calendrier
budgétaire pour la préparation de la LF 2019, sous PI-17.1). Toutefois, les plafonds annuels
communiqués dans la lettre circulaire et les plafonds triennaux ne sont pas approuvés par le Conseil
des Ministres avant leur communication aux Ministères. Le DPBEP est validé par le Conseil des
Ministres mais ne détaille pas les dépenses par Ministère.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Les plafonds de dépenses cumulés pour l’exercice budgétaire et les deux
exercices suivants sont approuvés par le gouvernement avant diffusion de la première circulaire
budgétaire.).
Composante 16.3 : Alignement des plans stratégiques et des budgets à moyen terme
Les plans stratégiques des Ministères sont développés à la fois dans les Documents de Programmation
Pluriannuelle des Dépenses (DPPD) et dans Lettres de Politique Sectorielle de Développement
(LPSD). Certaines LPSD sont assorties de plan d’actions chiffré.
Le tableau ci-dessous présente les Ministères qui ont développé une LPSD et un plan d’actions chiffré
pour la préparation de la loi de finances 2019.
Dépenses Totales (hors remboursement du principal de la dette 2 712 760 000 000
Dépenses (exécution 2017) des Ministères ayant une Lettre de Politique 26%
Sectorielle de Développement Signée et un plan d’actions chiffré en 2018 en
proportion des dépenses totales (exécution 2017).
80
*base ordonnancement car au moment de la rédaction les dépenses exécutées par Ministère base paiement n’étaient pas
disponibles.2017 était également la dernière année pour laquelle les données sur l’exécution des dépenses étaient
disponibles.
De ce tableau, il ressort que pour la préparation de la loi de finances de 2019, 26% (en termes de
dépenses) des Ministères étaient dotés en 2018 d’une LPSD chiffrée.
En outre, les propositions de dépenses budgétaires détaillées sont développées dans le Cadrage
budgétaire qui est préparé chaque année. Les prévisions de dépenses à moyen terme dans le cadrage
budgétaire 2019-2021 des ministères disposant d’une LPSD chiffrée sont alignées sur leurs plans
stratégiques.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : Des plans stratégiques à moyen terme
sont préparés pour certains ministères. Certaines propositions de dépenses figurant dans les
prévisions budgétaires annuelles sont alignées sur les plans stratégiques.).
Composante 16.4 : Cohérence des budgets avec les estimations de l’exercice précédent
Les écarts entre les prévisions de dépenses à moyen terme du DPBEP 2018-2020 et celles du DPBEP
2019-2021 pour ce qui concerne les prévisions de 2019 sont présentées dans le tableau ci-dessous.
Tableau n° 29 : Écarts entre les prévisions de 2019 du DPBEP 2018-2020 et celles du DPBEP
2019-2021 (en milliards de FCFA)
Il ressort de ce tableau que même si globalement les modifications apportées aux prévisions de
dépenses sont faibles (+2,39%), les prévisions au titre de certaines natures de dépenses ont connu des
modifications considérables (- 44,43% pour les investissements sur ressources intérieures et +60,87%
pour les investissements financés sur ressources extérieures. Ces modifications ne sont pas expliquées
dans les DPBEP.
Le DPBEP présente un état de l’exécution des recettes et des dépenses pour l’année n-1 et n-2 et le
Cadrage budgétaire présente les résultats de l’exécution pour l’année n-1, mais les documents
budgétaires ne fournissent pas une explication pour les modifications apportées aux prévisions de
dépenses entre la deuxième année du dernier budget à moyen terme et la première année de l’actuel
budget à moyen terme même au niveau des agrégats.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle exigée pour
la note C. (Critères pour la note C : Les documents budgétaires fournissent une explication à certaines
des modifications apportées aux prévisions de dépenses entre la deuxième année du dernier budget à
moyen terme et la première année de l’actuel budget à moyen terme au niveau des agrégats.).
81
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Cet indicateur mesure le degré de participation effective des acteurs concernés, notamment les
décideurs politiques, au processus de préparation du budget, et détermine dans quelle mesure cette
participation intervient en bon ordre et en temps opportun.
82
Il importe de préciser qu’en 2019, le décret de 2009 relatif à la préparation du budget de l’État a été
abrogé et remplacé par le décret n° 2019-120 du 16 janvier 2019.
En résumé, il existe un calendrier annuel de préparation du budget de l’État institué par décret qui
accorde au moins quatre semaines aux ministères et institutions pour la soumission de leurs
propositions budgétaires et qui est respecté par 93,53% des ministères et institutions.
La note B est attribuée à cette composante. (Critères pour la note B : Il existe un calendrier budgétaire
annuel clairement défini, qui est généralement respecté. Ce calendrier laisse aux unités budgétaires
au moins quatre semaines après réception de la circulaire budgétaire. La plupart des unités
budgétaires sont à même de produire leurs estimations détaillées dans le délai imparti.).
83
Composante 17.2 : Directives pour la préparation du budget
Pour la préparation de la loi de finances initiale de chaque année, le MEFP adresse aux ministres
sectoriels et responsables d’Institution une lettre circulaire. Ainsi, le 05 juillet 2018, le MEFP a envoyé
à toutes les unités budgétaires une lettre en vue de l’élaboration du projet de loi de finances de 2019.
Cette circulaire budgétaire précise les orientations stratégiques de la politique budgétaire et fixe les
modalités pratiques et techniques de la préparation du projet de loi de finances gestion 2019. Elle
donne notamment les indications générales à observer pour la répartition des enveloppes indicatives
et des indications spécifiques à suivre pour l’établissement des prévisions au titre de chaque grande
nature de dépense (personnel, biens et services, transferts courants, investissements exécutés par l’État
et transferts en capital). En outre, la circulaire budgétaire précise les tâches à exécuter par les unités
budgétaires en vue d’un bon déroulement des conférences budgétaires. Dans ce cadre en particulier, la
circulaire budgétaire prescrit aux ministères sectoriels et responsables d’Institution la transmission de
leurs projets de budget et DPPD respectifs au plus tard 72 heures avant la date fixée pour leur passage
à la conférence budgétaire. Le chronogramme de préparation du budget et le calendrier de passage à
la conférence budgétaire sont annexés à la circulaire budgétaire.
Au même moment que la circulaire budgétaire, le MEFP notifie par une correspondance aux ministères
sectoriels et responsables d’Institution les enveloppes indicatives de dépenses dans les limites
desquelles doivent tenir leurs propositions budgétaires. Ces plafonds de dépenses sont répartis par
grandes natures de dépenses et portent non seulement sur l’exercice dont le budget est en cours
d’élaboration, mais aussi sur les deux exercices suivants. Néanmoins, ces enveloppes indicatives de
dépenses ne sont pas approuvées préalablement par le Conseil des ministres avant leur communication
aux ministères sectoriels et Institutions constitutionnelles. Enfin, la lettre de notification des
enveloppes indicatives fixe la date limite de transmission par les unités budgétaires de leurs
propositions budgétaires. Pour le budget de 2019, cette date a été fixée au 3 août 2018.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : Une ou plusieurs circulaires
budgétaires, précisant notamment les plafonds de dépenses par domaine administratif ou fonctionnel,
sont adressées aux unités budgétaires. Toutes les dépenses budgétaires sont couvertes pour l’ensemble
de l’exercice. Les estimations budgétaires sont examinées et approuvées par le Conseil des ministres
après leur élaboration détaillée par les unités budgétaires.).
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A : Pour chacun des trois exercices
précédents, l’exécutif a présenté la proposition de budget annuel au parlement au moins deux mois
avant le début de l’exercice.).
84
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Cet indicateur évalue la nature et l’ampleur de l’examen du budget annuel par le parlement. Il analyse
l’étendue de l’examen et de la discussion du budget annuel par le pouvoir législatif avant son
approbation, et plus particulièrement l’existence de procédures dûment établies et respectées par le
pouvoir législatif. Il détermine en outre l’existence de règles régissant les modifications apportées au
budget en cours d’exercice sans l’approbation préalable du parlement.
Depuis la suppression du Sénat en 2012, le pouvoir législatif au Sénégal est exercé par la seule
Assemblée Nationale. L’Assemblée Nationale sénégalaise comprend onze commissions permanentes
spécialisées par domaines de compétences. Aux termes des dispositions de l’article 24 de la loi n°
2002-20 du 15 mai 2002, modifiant et complétant le Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale,
toutes les questions relatives au budget de l’État sont de la compétence de la Commission de
l’économie générale, des finances, du plan et de la coopération économique.
85
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A : L’examen du pouvoir législatif
couvre les politiques budgétaires, les prévisions budgétaires à moyen terme, les priorités à moyen
terme ainsi que les éléments détaillés des dépenses et des recettes.).
En outre, la loi organique n° 2011-15 portant loi de finances encadre l’examen et le vote de la loi de
finances. Elle fixe notamment le délai de vote à 60 jours (article 57), précise les modalités
d’amendement du projet de loi de finances (article 58) et définit les unités de vote du budget (article
60).
Les séances plénières de l’Assemblée Nationale sont publiques (article 62 du règlement intérieur),
mais l’examen des projets de loi de finances ne donnent pas lieu à des consultations publiques.
En conclusion, les procédures d’examen des projets de loi de finances par l’Assemblée Nationale sont
fixées par le règlement intérieur et la loi organique relative aux lois de finances, et dans la pratique
elles sont respectées. Elles couvrent les modalités d’organisation internes et le recours à l’assistance
technique, mais pas le recours à des consultations publiques.
La note B est attribuée à cette composante. (Critères pour la note B : Le pouvoir législatif approuve
les procédures d’examen du budget avant les séances tenues à cet effet et les applique. Les procédures
couvrent les modalités d’organisation internes, tels que les comités d’examen spécialisés, l’appui
technique et les procédures de négociation.).
Tableau n° 33 : Dates d’approbation des lois de finances initiales par l’Assemblée National
86
Lois de finances Dates d’approbation
Loi de finances 2016 Le 11 décembre 2015
Loi de finances 2017 Le 10 décembre 2016.
Loi de finances 2018 Le 11 décembre 2017
Loi de finances 2019 Le 08 décembre 2018
Source : DPB/DGB
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A : Le pouvoir législatif a approuvé
le budget annuel avant le début de l’exercice pour chacun des trois exercices précédents.).
Aux termes des dispositions de l’article 15 de la LOLF de 2001, les transferts de crédits modifient le
service responsable de l’exécution de la dépense sans modifier la nature de cette dernière. Ils sont
autorisés par arrêté du ministre en charge des finances.
Quant aux virements de crédits, ils conduisent à modifier la nature de la dépense. Ils sont autorisés par
décret sous réserve d’intervenir à l’intérieur du même titre du budget et d’être maintenus dans la limite
du dixième de la dotation de chacun des chapitres intéressés, et par arrêté du ministre chargé des
finances sous réserve d’intervenir à l’intérieur d’un même chapitre ou d’un même article.
Les décrets d’avances permettent, en cas d’urgence et de nécessité impérieuse, d’ouvrir des crédits
supplémentaires à condition que l’équilibre de la loi de finances ne soit pas affecté (article 12 de la
LOLF de 2001).
Suivant les dispositions de l’article 18 de la LOLF de 2001, les crédits de paiement disponibles sur les
opérations en capital à la clôture d’un exercice peuvent être reportés par arrêté du ministre chargé des
finances par l’ouverture de dotation de même montant en plus de la dotation de l’année suivante.
Néanmoins, le décret n° 2009-192 du 27 février 2009, relatif aux reprises en engagements et aux
reports de crédits limite au plus à 5% des crédits de l’année en cours le montant des reports (article 6
alinéa 1er).
Les annulations des crédits devenus sans objet en cours d’année sont effectuées par arrêté du ministre
chargé des finances après avis du ministre concerné (article 14 de la LOLF de 2001).
La loi organique de 2001 autorise donc le gouvernement à effectuer des modifications budgétaires par
voies règlementaires (décrets et arrêtés) en cours d’exercice dont certaines peuvent entraîner des
réaffectations administratives et d’autres, une augmentation du total des dépenses sans le contrôle ex
ante du Parlement. Cependant, le cadre juridique en place fixe expressément pour certains de ces actes
modificatifs des limites strictes. C’est le cas des virements de crédits à l’intérieur d’un même titre
budgétaire et des reports de crédits.
Au titre de la gestion 2017, sept décrets d’avance ont été pris en tout (trois pour l’ouverture de crédits
de dépenses courantes pour un montant de 27 988 829 116 FCFA et quatre pour l’ouverture de crédits
87
de dépenses en capital pour un montant de 73 792 485 340 FCFA), et quatre arrêtés de report de crédits.
Plusieurs arrêtés de virements, de transferts et d’annulation de crédits ont été aussi pris, mais les
informations sur leur nombre ne sont pas disponibles.
La Cour des Comptes dans son rapport sur l’exécution de la loi de finances (RELF) gestion 2017, a
relevé que les reports de crédits faits en 2017 ont dépassé la limite règlementaire de 5%. Elle a
également fait remarquer que les transferts et les virements opérés ont modifié la répartition des crédits
aussi bien par titre que par ministère et institution. Tous les virements ayant été effectués par arrêtés
du Ministre des finances, il est surprenant que ces ajustements aient entraîné une modification de la
répartition des crédits par titre et par section. En effet, le ministre des finances n’est autorisé à effectuer
des virements de crédits par arrêté que s’ils interviennent à l’intérieur d’un même chapitre ou d’un
même article. Donc, les virements effectués par arrêté du MEFP ne peuvent entraîner une modification
de la répartition des dotations ni par titre, ni par ministère. Au total, toutes les règles régissant les
modifications budgétaires en cours d’exercice ne sont donc pas respectées.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Il existe des règles claires qui
sont appliquées dans certains cas ou qui peuvent autoriser d’importantes réaffectations
administratives ainsi qu’une augmentation du total des dépenses.).
Cet indicateur évalue les procédures de recouvrement et de suivi des recettes de l’administration
centrale.
88
La Direction générale des impôts et du domaine (DGID), la Direction générale des douanes (DGD) et
la Direction Générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) sont les entités qui recouvrent
la majorité des recettes budgétaires de l’administration centrale (administration budgétaire centrale,
établissements publics et agences autonomes, et organismes de sécurité sociale) au Sénégal comme le
fait ressortir le tableau ci-dessous.
La DGID procède à l’émission des titres et au recouvrement des recettes fiscales (impôts et taxes
intérieurs), la DGD procède à la liquidation de toutes les recettes douanières qui sont encaissées par la
DGCPT soit par paiement au comptant, soit dans un délai de quinze jours à travers un crédit
d’enlèvement. Les montants directement encaissés par la Douane font l’objet d’un versement au Trésor
qui en parallèle, procède au recouvrement des recettes administratives, à la centralisation de toutes les
recettes du Budget de l’État, à la conservation des fonds et valeurs et à la production des états
comptables.
En 2017, les recettes du budget de l’État (recettes fiscales, recettes non fiscales et dons) recouvrées
par la DGID, la DGD et la DGPCT ont représenté 60,94% du total des recettes de l’administration
centrale.
Les recettes des Établissements publics et des agences d’exécution autonomes (soit 34,89% du total
des recettes de l’administration centrale en 2017) sont couvertes à la fois par les subventions
budgétaires de l’État (domiciliées dans les comptes de dépôt au Trésor) et par leurs ressources propres.
Celles des organismes de sécurité sociale (soit 4,15% du total des recettes de l’administration centrale)
sont constituées pour la Caisse de sécurité sociale dont l’objet est la prise en charge de prestations
sociales20 et pour l’IPRES qui a pour mission la gestion du régime de retraite de base, des cotisations
payées par les employeurs21, des majorations de retard de paiement desdites cotisations, des revenus
de placement des fonds et des immeubles de rapport, des produits de la gestion financière des réserves,
des subventions, des dons et des legs.
20
Il s’agit de prestations familiales (allocations prénatales, maternité, familiales, indemnités journalières, action sociale, sanitaire et
familiale) et prestations liées aux accidents de travail (indemnités, rente aux victimes et rente aux ayant droit de la famille).
21
auxquels s’ajoutent les salariés pour l’IPRES soit 40% des cotisations selon le Décret d'application n° 75-455 du 24 Avril 1975 rendant
obligatoire pour tous les employeurs et pour tous les travailleurs l'affiliation à un régime de retraite, modifié en ses Articles 11 et 21 par le
Décret n° 76-17 du 9.01.1976,, l'Arrêté n° 3043 du 9 mars 1978 du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l'Emploi qui confie à
l'IPRES la responsabilité de la gestion du régime de retraite de base, institué par le Décret n° 75-455 susvisé et qui approuve les statuts et
règlements intérieurs n° 1 et 2 de cette institution relatifs respectivement au régime général de retraite et au régime complémentaire de
retraite des cadres
89
Composante 19.1 : Droits et obligations en matière de recouvrement des recettes.
Pour procéder à l’imposition des contribuables, au recouvrement des impôts et taxes ainsi qu’aux
contrôles et vérifications sous-jacents, la DGID s’appuie sur une législation nationale transcrite dans
le code général des impôts. La dernière révision du code général des impôts au Sénégal qui remonte à
l’année 201222 a consacré le rapatriement des autres codes à régime dérogatoire tels que le code minier
et le code pétrolier dans le but d’accroître la lisibilité et la cohérence de ladite législation. Depuis, des
mises à jour de ce code interviennent à travers des modifications par voie législative.
En ce qui concerne la législation douanière, elle est prescrite par le code des douanes qui avait été
révisé pour la dernière fois en 201423
Les Établissements publics et agences d’exécution autonomes communiquent aux clients qui
sollicitent leurs prestations des informations sur leurs droits et obligations en tant que demandeurs de
services. Toutefois, cela se fait en général lorsque les usagers se présentent devant les animateurs des
services prestataires concernés ou à travers des échanges par téléphone ou par mail. Sur le site web de
l’Ageroute (http://www.ageroute.sn), les informations communiquées sont relatives au processus de
passation des marchés relevant de cette structure (avis d’appels d’offre, manifestations d’intérêt, avis
de passation de marchés et autres communiqués).
Pour les organismes de sécurité sociale, c’est à travers leurs sites web que la CSS
(http://www.secusociale.sn) et l’IPRES (http://www.ipres.sn) informent leurs affiliés respectifs
(employeurs et salariés) sur leurs droits et obligations.
Le pouvoir discrétionnaire des administrations fiscale et douanière est limité en matière d’exonérations
fiscales et/ou douanières. L’octroi des exonérations relève du domaine de la loi pour les impôts
(référence à la loi de 2004 portant code des investissements et loi de 2001 sur les zones économiques
et sociales) et du domaine réglementaire et conventionnel pour la Douane. Les exonérations sur les
90
dons sont, par exemple, accordées sur la base des dispositions du décret n° 83-504 du 17-05-1983
fixant les conditions d’application de l’article 187 du code des douanes sur étrangers ou les admissions
en franchise. Les conventions signées entre l’État du Sénégal et les partenaires nationaux prévoient
l’exonération des droits et taxes sur les dons. Les autres types d’exonération reposent sur les
conventions, incluant les protocoles d’accord, les lois, les règlements et les décisions ministérielles.
Les voies et procédures de recours (recours administratif et recours juridictionnel) existent à l’attention
des contribuables et de tout usager concerné. Elles sont prévues dans le code général des impôts
respectivement aux titres II et III et dans le code des douanes au titre XII.
La CSS a prévu des voies de recours en cas de contestation de ses membres relatives aux branches
(article 37 de la loi relative à la transformation de la CSS en Institut de prévoyance sociale et modifiant
la loi 73-37 portant sécurité sociale). Au niveau de l’IPRES, les voies de recours pour bénéficier des
remises gracieuses des majorations ou pénalités de retard sont définies sur son site
(http://www.servicepublic.gouv.sn/).
En résumé, toutes les entités de l’administration centrale emploient des voies et moyens pour
communiquer à leurs contribuables, clients et affiliés des informations sur leurs droits et obligations y
compris sur les voies et procédures de recours. Néanmoins, les informations communiquées par les
Établissements publics et agences d’exécution autonomes sur leurs sites web ne sont pas exhaustives.
L’accès aux informations concernant les droits et obligations de leurs clients respectifs n’est pas
toujours facilité, les canaux de communication utilisées par ces entités ne reposent pas sur les sites
web.
La note B est attribuée à cette composante. (Critères pour la note B : Les entités chargées de recouvrer
la majorité des recettes donnent aux contribuables accès à des informations exhaustives et à jour sur
leurs principaux droits et obligations en matière de recettes, y compris au minimum les voies et
procédures de recours.).
De leur côté, les organismes de sécurité sociale ont encore une organisation sommaire en matière de
gestion des risques. La CCS dispose d'un corps de contrôleurs chargés d'une mission d'information, de
conseil et de contrôle auprès des employeurs qui travaillent en étroite collaboration avec les
Inspections Régionales du Travail et de la Sécurité Sociale. Au niveau de la CSS et de l’IPRES,
l’analyse du risque financier n’est pas développée et ce, malgré les pertes financières subies par
l’IPRES en 2016 sur le marché bancaire et financier.24
La plupart des Établissements publics et agences autonomes sont dotés d’un service de contrôle et/ou
d’audit interne mais la gestion des risques n’est pas encore déployée en tant que fonction.
24
Source : Rapport FMI, Évaluation de la transparence sur les Finances publiques au Sénégal, Rapport
d'assistance technique - Juillet 2018.
91
Pour sa part, la DGID procède au contrôle fiscal à travers ses directions opérationnelles en charge du
recouvrement que sont la Direction des grandes entreprises (DGE), la Direction des moyennes
entreprises (DME) et la Direction des services fiscaux (DSF).
L’analyse des risques découlant des contrôles réalisés par les autres unités de la DGID et qui pâtit
d’une faiblesse en moyens humains et logistiques, est encore partielle puisque ne couvrant ni toute la
chaîne de la recette (émission, recouvrement du principal et recouvrement des arriérés et contrôle et
redressements fiscaux), ni tous les secteurs et/ou branches de l’économie. Dans ce domaine, seuls les
contrôles sur les gros contribuables (leur nombre total représente moins de 1000 contribuables) réalisés
par la DGE reposent sur une démarche globale et structurée.
En 2018, les flux de revenus contrôlés par les brigades d’audit et d’enquêtes de la DGE ont représenté
un montant de 191,5 milliards de francs CFA au titre de l’impôt sur les sociétés ; 41,2 milliards
d’impôts sur le revenu des valeurs mobilières (IRVM) et 150 milliards de F CFA des taxes spécifiques
(pétrole et hors pétrole). Soit un contrôle fiscal portant sur un flux de revenus total de 341,5 milliards
de francs CFA équivalant à 26, 37% du total des recettes DGID recouvrées en 2018 équivalant à 1297,
3 milliards de F CFA.
La DGD a mis en place un système structuré dans le cadre de la gestion des risques qui fonctionne
avec des outils d’analyse moderne.25
Par ailleurs, la Direction des systèmes informatiques de la DGD qui est dotée d’un bureau d’analyse
et d’aide à la décision (BAD) agit de son côté en concevant et en opérationnalisant un système
d’analyse de risque en rapport avec les services compétents de la Direction générale des douanes, tout
en mettant en place des systèmes d’aide à la décision.
Il en ressort qu’au niveau de la DGD, la démarche est plus structurée et plus globale avec des contrôles
systématiques portant autant sur les liquidations que sur les transactions et spécifiquement sur des flux
de revenus issus du transit. En 2018, ces flux ont représenté un montant de droits de douane de 247
milliards FCFA sur un total de recettes douanières globales de 771 milliards de FCFA soit une
proportion de flux de revenus douaniers sous contrôle égale à 32%.
Au total, les flux de revenus ayant fait l’objet d’une analyse des risques en 2018 par les deux entités
chargées de recouvrer la majorité des recettes de l’Administration centrale (DGID et DGD) se chiffrent
à 588,5 milliards de FCFA sur un montant total de recettes recouvrées de 2068,3 milliards de FCFA,
soit 28,4%.
En résumé, il ressort que l’analyse des risques repose sur une démarche structurée et globale à la DGD
et au niveau de la DGID (dans le cas exclusif des contrôles exercés par la Direction des grandes
entreprises pour les flux de revenus des gros contribuables). Dans les autres cas (autres unités des
services fiscaux, DGCPT, Établissements publics autonomes et agences de sécurité sociale), la
démarche est encore partielle.
La note B est attribuée à cette composante. (Critères pour la note B : Les entités chargées de recouvrer
la majorité des recettes appliquent une démarche structurée et systématique pour évaluer et
92
hiérarchiser les risques d’irrégularités pour certaines catégories de recettes et, au minimum, pour les
gros contribuables.).
Au niveau de la DGID, le contrôle est encore manuel et il n’y a ni de contrôle sur la base de critères
de risques prédéfinis, ni de rapports conformément à un plan exhaustif et documenté de vérifications,
avec des critères clairs d’évaluation de risques pour tous les principaux impôts qui appliquent le
système de déclaration individuelle.
Dans le cas de la DGD, un programme d’audits et d’enquêtes n’existe pas en tant que tel. Néanmoins
la tranche annuelle 2017 du Plan d’action élaboré par la DGD combine des actions (i) de réforme
portant sur l’élaboration d’un plan d’action annuel du renseignement, la formalisation des protocoles
d’échanges du renseignement, la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le blanchiment
de capitaux et le financement de la lutte contre le terrorisme et (ii) de renforcement des capacités
auxquelles s’ajoutent des activités spécifiques de contrôle (contrôle régulier des régimes suspensifs et
contrôle dans la lutte contre la contrefaçon) comme le fait ressortir le tableau ci-dessous.
93
Les principales activités spécifiques au contrôle douanier prévues dans le Plan d’action ont été
entièrement menées à terme.
Les agences d’exécution et les organismes de sécurité sociale n’élaborent pas de programmes d’audit
et d’enquête même si des activités de contrôle interne sont assurées chaque année par la direction de
l’Audit interne de chacun de ces organismes.
Dans l’ensemble, même si les entités chargées de recouvrer les recettes de l’État sont dotées de
programmes de vérification financière, d’audits et d’enquêtes et réalisent des audits, elles sont
dépourvues de plan documenté d’amélioration de la conformité réglementaire.
En résumé, pour toutes les entités impliquées dans la gestion des recettes au niveau de l’administration
centrale, une majorité de ces entités a bien réalisé des activités de contrôle, d’audit et d’enquêtes
comme prévu dans leurs programmes respectifs. Mais, ces entités n’ont pas élaboré un plan documenté
d’amélioration de la conformité réglementaire.
La note D est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Les entités chargées de recouvrer
la majorité des recettes publiques réalisent des audits et des enquêtes sur les fraudes, en appliquant
un plan d’amélioration de la conformité réglementaire ; elles procèdent à la majorité des audits et
enquêtes prévus.).
Tableau n° 36 : Situation des arriérés de recettes à la DGD de 2015 à 2018 (en francs CFA)
2016 10 084 990 475 3 147 209 180 7 032 380 429 2 168 885 565 3 052 610 046 978 323 615
2017 28 873 169 054 2 941 019 068 15 669 178 117 1 868 169 068 13 203 990 937 1 092 000 000
2018 18 305 115 868 3 261 104 033 5 855 361 098 1 847 186 513 12 449 754 770 1 423 917 520
Total 61 354 741 672 11 746 876 642 31 827 881 958 8 044 036 064 29 526 859 714 3 734 021 580
Source : Données DGD
Suivant les données communiquées par la DGD, le stock des arriérés droits et taxes de plus de douze
(12) mois (cumul 2017) s’élève à 17 077 104 944 F CFA tandis que le stock des arriérés amendes de
plus de douze (12) mois (cumul 2017) s’élève à 2 310 104 060 FCFA ;
La mission n’a pas reçu des données de la DGID sur les arriérés de recettes indiquant la situation
cumulée en 2017. Les chiffres indiqués dans le RELF 2017 de la Cour des Comptes ne portent que sur
les impôts directs émis par voie de rôle dont les arriérés sont suivis au niveau de la DGTCP. Sur la
base de ces chiffres, le montant des restes à recouvrer sur impôts directs s’élève au 31 décembre 2017
à 365,25 milliards de Francs CFA. Le même rapport indique que « s’agissant des arriérés d’impôts
directs perçus par voie de rôle, sur des droits constatés d’un montant de 293,30 milliards de F CFA,
seuls 13,34 milliards de F CFA ont été recouvrés, soit 4,55% ». Cette présentation ne porte donc pas
sur toutes les catégories d’impôts et taxes recouvrés par la DGID qui, malgré l’opérationnalisation du
logiciel SIGTAS, ne produit pas encore une situation globale sur les arriérés.
94
En résumé, en l’absence de données complètes en provenance de la DGID, l’information sur les
arriérés de recettes n’a pas un caractère exhaustif. Il n’a donc pas été possible d’apprécier l’évolution
du stock des arriérés de recettes pour toutes les entités impliquées dans le recouvrement des recettes
de l’État.
La note est D* puisque les informations disponibles ne sont pas suffisantes pour noter la composante.
95
et taxes de douane liquidés par la DGD et versés au Trésor (iii) ainsi que les recettes des services
liquidées et recouvrées par les Ministères sectoriels (recettes administratives). Les données sur les
recettes recouvrées et ventilées par type de recettes sont donc communiquées au Trésor par la DGID
et la DGD lors de la transmission chaque mois de leurs comptabilités respectives.
La gestion des recettes des Établissements publics et Agences d’exécution autonomes ainsi que celle
des organismes de sécurité sociale au Sénégal, obéit au principe de la séparation des ordonnateurs et
comptables édicté par le RGCP avec à la clé la liquidation des ordres de recettes et la prescription de
leur recouvrement confiée au Directeur général de chacune de ces entités tandis que le recouvrement
de ces recettes incombe au comptable correspondant (Agent comptable ou Directeur financier et
comptable selon les cas). Les recettes dans chacun de ces cas sont ventilées par nature dans un état
financier (compte de gestion par exemple) ou document synthétique propre à chaque organisme
concerné.
Au niveau du Trésor, la centralisation des recettes de l’État se fait selon un schéma comptable articulé
autour des relations entre le Trésorier Général ou ACCT (niveau central) et les Trésoriers Payeurs
régionaux (niveau régional). Le premier niveau de la centralisation implique les Percepteurs et les
Régisseurs de recettes qui arrêtent leurs écritures comptables selon la périodicité suivante (jour, décade
et mois) avant le transfert par mois (mais avec des retards de près de plus d’un mois dans les faits) de
leurs comptabilités au Trésor Payeur régional de leur région comptable. A la fin de chaque mois (mais
avec des retards de près de plus d’un mois dans la pratique), les Trésoriers Payeurs régionaux
transmettent à leur tour leurs comptabilités respectives au Trésorier général ou ACCT. Ce dernier
centralise toutes ces opérations budgétaires avant de les intégrer dans sa propre comptabilité à travers
la balance mensuelle des comptes du Trésor.
Des rapports mensuels, semestriels et annuels consolidés sur le recouvrement et sur les recettes
encaissées sont produits respectivement par la DGID pour les recettes des impôts et taxes, par la DGD
pour les recettes douanières et par la DGTCP pour les recettes budgétaires de l’État. Le Trésor ne
reçoit pas des informations sur les recettes de la CSS et l’IPRES. Par contre, il les reçoit pour les
Établissements publics administratifs (EPA) et les Établissements publics de santé (EPS) qui sont dotés
d’un Agent comptable public nommé sur proposition du DGCPT parmi les comptables directs du
Trésor. Les informations sur les recettes de ces organismes figurent dans leurs comptes de gestion
annuels et les situations financières et comptables mensuelles qu’ils transmettent au Trésor
respectivement au début de l’année N+1 pour les comptes de l’année N et le 5 de chaque mois pour
les situations financières et comptables. En outre, ces établissements ont des comptes de dépôts
domiciliés au Trésor dans lesquels le Trésor verse les transferts qui leurs sont alloués par l’État, leurs
recettes propres étant très faibles. Mais le Trésor ne produit pas de rapport sur les données portant sur
les recettes des Établissements publics et Agences d’exécution autonomes.
En résumé, la DGID, la DGD et la DGCPT qui recouvrent la majorité des recettes budgétaires de
l’administration centrale produisent des rapports mensuels, trimestriels et/ou annuels sur l’exécution
des recettes dont elles ont la charge. Des données consolidées suivant les différentes grandes catégories
de recettes de l’État figurent dans les rapports trimestriels de la DGID et de la DGD. Pour ce qui est
de la DGCPT, elle produit des données consolidées sur les recettes budgétaires totales de l’État qui
sont intégrées et analysées dans les rapports trimestriels d’exécution budgétaire. Les informations sur
les recettes des Établissements publics et agences autonomes communiquées par le biais des comptes
de gestion annuels et des situations ne donnent pas lieu à la production d’un rapport par le Trésor.
96
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Un organisme central reçoit au
minimum tous les mois des données sur les recettes, qui lui sont communiquées par les entités chargées
du recouvrement de la majorité des recettes de l’administration centrale, et procède à la consolidation
de ces données.).
Composante 20.2 : Transferts des recettes recouvrées
La DGCPT est l’organisme sous l’autorité du Ministère des Finances qui gère la liquidité de l’État
qu’elle utilise pour couvrir les dépenses du Budget de l’État. Sur la chaîne des recettes de l’État, le
transfert des fonds issus du recouvrement porte sur les mouvements de fonds à destination des comptes
bancaires et des caisses du Trésor.
Les fonds encaissés par les comptables directs du Trésor chargés du recouvrement des recettes du
Budget de l’État au niveau régional (Perceptions) conduisent à de simples opérations d’ordre ne
générant aucun mouvement puisque ces fonds restent dans le circuit comptable propre au Trésor.
Les transferts de fonds au Trésor par chèques bancaires en provenance de la DGID et /ou de la DGD
s’effectuent dans un délai maximal de 24 heures, les chèques reçus au jour J sont déposés en fin de
journée au Trésor ou au plus tard au jour J+1.
Les transferts de fonds en numéraire de la DGID et /ou de la DGD au Trésor se font invariablement
au jour le jour lorsque le montant de l’encaisse est élevé ou impérativement le 25 de chaque mois
lorsque les montants sont faibles. Mais en général, les montants en espèces sont très faibles depuis la
circulaire qui enjoint aux contribuables de payer par chèques bancaires pour tous les montants
supérieurs à 100 000 Francs CFA. Selon des statistiques de la DGE qui recouvre près de 80% des
recettes au niveau de la DGID, au titre de la gestion 2018, sur un total de recettes de 1061 milliards
de francs CFA recouvrés, les paiements ont été effectués selon les modes suivants : 64, 2% par
télépaiement (soit 681 milliards de FCFA), 22,3% par chèques bancaires (soit un montant de 237
milliards de FCFA), 9,3% en numéraires (soit un montant de 98 milliards de F CFA), 2,7% par chèques
Trésor (soit un montant de 29 milliards de FCFA) et 1,5% par chèques DDI26 (soit un montant de 16
milliards de FCFA) .
Par ailleurs, les délais pour l’encaissement des chèques ont été raccourcis depuis l’adhésion du Trésor
au système de transfert automatisé et de règlement (STAR UEMOA) en 2016 et au système
interbancaire de compensation automatisé de l’UEMOA (SICA UEMOA) en 2017. Avec ce système,
les chèques reçus et aussitôt scannés sont envoyés à la Banque le même jour. L’introduction dans le
circuit des relations Trésor-banques du logiciel de paiement SICA-STAR permet au Trésor d’encaisser
ces chèques et de créditer son compte chaque jour dès transmission du chèque scanné à la banque
concernée. Afin de raccourcir les délais de paiement des impôts et/ou des droits et taxes de la douane,
la DGID et la DGD ont mis en place, chacune de son côté, un système de télépaiement exploitable sur
les téléphones mobile des contribuables et/ou redevables de douanes.
Pour ce qui est des autres entités de l’administration centrale (établissements publics, agences
autonomes et organismes de sécurité sociale), les recettes sont recouvrées soit par chèques, soit en
numéraires et sont portées sur les comptes appropriés au jour le jour.
26
Les chèques DDI sont des chèques émis par la Direction de la Dette et de l'Investissement (DDI) pour le compte des
entreprises attributaires des marchés de l’État et qui ont pour objet la prise en charge par l’État, de la TVA due sur les
marchés et opérations de l’État financés sur fonds extérieurs.
97
En résumé, les transferts des recettes recouvrées s’effectuent directement sur des comptes bancaires
gérés par le Trésor au moyen de chèques bancaires en provenance de la DGID et de la DGD avec
possibilité d’encaissement le jour même de leur dépôt au Trésor. Les versements en numéraires qui
représentent une proportion très faible des recouvrements se font au jour le jour si le montant est élevé,
et au plus tard le 25 de chaque mois si le montant de l’encaisse est faible. En ce qui concerne les autres
entités de l’administration centrale, les recettes recouvrées sont portées au jour le jour sur les comptes
appropriés. La quasi-totalité des recettes de l’administration centrale sont donc transférées
quotidiennement soit les comptes du Trésor, soit sur les comptes des autres entités de l’administration
centrale.
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A : Les entités chargées de recouvrer
la plupart des recettes de l’administration centrale transfèrent les fonds directement sur des comptes
administrés par le Trésor ou procèdent quotidiennement à leur transfert au Trésor et autres
organismes désignés.).
Les recettes douanières sont d’abord consignées dans un compte d’attente lors du versement puis
budgétisées dans les comptes dédiés ou transférées en fin de période.
Les Percepteurs et Receveurs transmettent périodiquement (décade, mois, trimestre et année) les
situations d’exécution de leurs opérations aux Trésoriers Payeurs régionaux. Ces derniers transmettent
à leur tour chaque mois leurs opérations (y compris les recettes) à travers leurs balances comptables
envoyées au Trésorier Général (ACCT). Ces opérations sont par la suite centralisées et intégrées dans
comptabilité de l’ACCT qui renvoie chaque mois à la balance mensuelle consolidée du Trésor.
27
Depuis le transfert de la fonction de recouvrement des impôts du Trésor à la DGID en 2009, le
rapprochement sur les évaluations des arriérés effectué par le Trésor en tant que comptable principal de
l’État qui ne porte que sur une catégorie des impôts (impôts émis sur rôles).
98
portent que sur les impôts émis sur rôles depuis que le Trésor n’assure plus le recouvrement des
recettes.
Par ailleurs, des rapprochements budgétaires mensuels sont effectués au niveau central entre d’une
part la DGCPT et la DGID et d’autre part entre la DGCPT et la DGD. Ils ont lieu dans le mois qui suit
le recouvrement des recettes et portent sur les fonds transférés au Trésor et les fonds reçus par le
Trésor. Ces rapprochements sont sanctionnés par la signature de procès-verbaux par les parties
prenantes.
Pour ce qui est des autres entités de l’administration centrale, un rapprochement interne à chacune de
ces entités s’opère chaque fin de mois (dans le mois qui suit le recouvrement de ces recettes) et en fin
d’année (dans l’année suivante) entre les services administratifs en charge de la liquidation des recettes
et les services en charge des opérations de recouvrement des recettes ainsi que de la centralisation et
des écritures comptables correspondantes. Ce rapprochement porte sur les recettes prévues, les recettes
liquidées, les recettes réalisées, les recettes transférées dans les comptes bancaires, les restes à
recouvrer et les arriérés de recettes. Pour les recettes issues des transferts de l’État aux Établissements
publics autonomes et qui sont domiciliés dans des comptes de dépôt au Trésor, des rapprochements
bancaires hebdomadaire et mensuel s’opèrent entre les services compétents du Trésor, gestionnaire de
compte et l’Agent comptable de chaque Établissement public autonome.
En résumé, des rapprochements des comptes de recettes sont effectués par les comptables directs du
Trésor au niveau régional et au niveau central du Trésor. Ils portent sur les évaluations de l'impôt, les
recouvrements, une partie des arriérés28 et les recettes transférées et se font au moins tous les trimestres
dans les six semaines suivant la fin de la période. Le même rapprochement de comptes est effectué au
niveau des Établissements publics et agences d’exécution autonomes et organismes de sécurité sociale
suivant une fréquence mensuelle et annuelle dans le mois et l’année qui suivent.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Les entités chargées de recouvrer
la plupart des recettes publiques procèdent au rapprochement complet des recettes recouvrées et des
transferts au Trésor et aux autres organismes désignés au minimum une fois par an, dans un délai de
deux mois suivant la fin de l’année ».
Composante 20.1: Informations sur le C Outre les recettes non fiscales dont elle assure le
recouvrement des recettes recouvrement, la DGCPT centralise toutes les
recettes recouvrées par la DGID et la DGD, et
produit des rapports mensuels, trimestriels et/ou
annuels sur l’exécution des recettes budgétaires
représentant 60,90% des recettes de
l’administration centrale. Elle reçoit des
informations dans l’année (à l’année N+1 pour les
recettes de l’année N) sur les recettes des
28
Depuis le transfert de la fonction de recouvrement des impôts du Trésor à la DGID en 2009, le
rapprochement sur les évaluations des arriérés effectué par le Trésor en tant que comptable principal de
l’État (ACCT au niveau central) n’est que partiel parce que ne portant que sur les impôts émis sur rôles
comme l’indiquent les RELF de la Cour des comptes 2015, 2016 et 2017.
99
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Cet indicateur évalue la capacité du ministère central des Finances à prévoir les engagements et les
besoins de trésorerie et à fournir des informations fiables sur les fonds dont disposeront les unités
budgétaires en vue de leurs prestations de services.
La capacité de l’ACCT à gérer sa trésorerie a été renforcée depuis son adhésion au Système de transfert
automatisé et de Règlement (STAR UEMOA) en Octobre 2016 et par la suite au système interbancaire
de compensation automatisé de l’UEMOA (SICA UEMOA) en Décembre 2017, sous l’égide de la
BCEAO. Ce système permet en effet une compensation des chèques impactant le compte de règlement
du Trésor à J+1.
La mise en place du CUT de deuxième génération a été amorcée avec la possibilité donnée au Trésor
de consolider dorénavant les soldes bancaires et de trésorerie de dix (10) établissements publics
autonomes et agences sur près de 70. La finalisation de ce processus qui est en cours devra prendre en
compte les soldes de tous ces établissements publics et agences auxquels il faudra ajouter ceux des
comptes bancaires liés aux projets financés sur ressources extérieures qui pour le moment ne sont gérés
et suivis que par la Direction de la coopération et des financements extérieurs (DCFE), le Trésor n’étant
pas comptable assignataire de ces opérations.
Les ressources encaissées au titre de la gestion 2017 et gérées au travers des comptes de disponibilités
sont présentées dans le tableau ci-dessous.
100
Tableau nº 37 : Ressources encaissées au titre de 2017 (en milliards de FCFA)
De ce tableau il ressort que les ressources qui alimentent les comptes gérés par l’ACCT et qui
proviennent des recettes du budget de l’État, des comptes spéciaux du trésor et d’autres ressources de
trésorerie représentent 87,48% des ressources totales. Ces ressources sont prises en compte dans le
cadre du CUT et consolidées au jour le jour. S’agissant des ressources provenant des financements
extérieurs et qui sont gérées par la DCFE, elles ont représenté 12,52% des ressources totales en 2017.
Bien que la totalité de ces ressources ne soient pas gérées au travers des comptes de projets ouverts
dans les banques (certaines dépenses faisant l’objet de paiement direct par les bailleurs de fonds) et en
l’absence d’informations précises, la mission a retenu l’hypothèse maximaliste en considérant que
l’intégralité de ces ressources ne sont pas prises en compte dans la consolidation.
En résumé, le Trésor consolide au quotidien tous les soldes de trésorerie alimentés par les recettes du
budget de l’État, des comptes spéciaux du trésor et d’autres ressources de trésorerie et qui représentent
87,48% des ressources totales.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : La plupart des soldes de
trésorerie sont consolidés sur une base mensuelle.).
La DGCPT a élaboré en 2017 une situation de trésorerie qui met en relief l’évolution au jour le jour la
capacité de financement réelle du Trésor à partir de la consolidation des soldes bancaires et des soldes
de trésorerie des comptes dont elle assure la gestion29.
En l’absence de plan de trésorerie basé sur des prévisions mensuelles de trésorerie, des prévisions
étaient établies à partir du TOFE prévisionnel trimestriel préparé par la DPEE et qui sert de cadre de
29
Cette situation de trésorerie de 2017 a été remise à la mission par la Direction des études et statistiques de
la DGCPT.
101
référence à la réunion mensuelle du Comité de suivi de l’exécution des dépenses, précédée chaque
semaine par la réunion du Comité des recettes. La fusion de ces deux comités avait été envisagée pour
laisser la place à un comité de trésorerie mais aucun texte créant ce comité n’est disponible.
Le comité de suivi de l’exécution des dépenses se réunit chaque mois sous l’autorité du Ministre des
Finances et auquel assistent les Directeurs généraux du DGCPT, de la DGID, de la DGD, de la DGB
et de la DPPE. En général, la réunion de ce comité démarre par un examen de l’exécution mensuelle
du budget de l’État (mois courant) avant que ne soient déclinées les orientations données par le
Ministre des Finances aux Directeurs des administrations financières sur les aspects de mobilisation
des recettes et de l’exécution des dépenses pour le mois suivant celui au cours duquel se tient la
réunion.
En résumé, le plan de trésorerie annuel dont l’actualisation se ferait chaque mois n’a pas été
communiquée à la mission. Les flux de trésorerie sont préparés dans le cadre des TOFE prévisionnels
trimestriels. Les écarts entre les réalisations effectives et les prévisions initiales sont examinés
périodiquement et conduisent à la révision de ce TOFE.
La note B est attribuée à cette composante. (Critère pour la note B : Des prévisions de flux de trésorerie
sont préparées pour l’exercice budgétaire et actualisées au minimum tous les trimestres d’après les
entrées et sorties de fonds effectives).
Créé par l’arrêté n° 001025/MEF/DGCPT du 28 janvier 2011, le comité de suivi de l’exécution des
dépenses budgétaires est chargé de « suivre le rythme d’exécution des dépenses budgétaires en vue de
rendre compatibles, à tout moment, les dépenses exigibles avec la trésorerie disponible afin d’éviter
l’accumulation d’arriérés et d’instances de paiement. ». Ce Comité se réunit hebdomadairement (tous
les mardis) et sur la base des prévisions de trésorerie, fixe les plafonds d’engagement de la semaine
suivante.
Les plafonds hebdomadaires d’engagement de dépenses retenus par le Comité de suivi ne sont pas
notifiés à l’avance aux ministères sectoriels (administrateurs de crédits). Ils sont saisis dans le SIGFIP
par les contrôleurs budgétaires et constituent la limite supérieure des engagements pour lesquels ils
peuvent accorder leur visa au cours de la semaine considérée. A noter que le Directeur du contrôle
budgétaire est membre du comité de suivi. Les ministères sectoriels n’étant pas informés à l’avance de
ces plafonds d’engagement, initient donc leurs propositions d’engagement de dépenses sans en tenir
compte.
En résumé, les plafonds hebdomadaires d’engagement de dépense retenus par le Comité de suivi ne
sont pas notifiés à l’avance aux ministères sectoriels Les ministères sectoriels n’étant pas informés à
l’avance de ces plafonds d’engagement, initient donc leurs propositions d’engagements de dépenses
sans en tenir compte.
102
La note est D puisque la performance de cette composante ne satisfait pas au critère requis par le cadre
PEFA pour obtenir la note C. (Critères pour la note C : les unités budgétaires disposent d’informations
fiables sur les plafonds d’engagement au moins un mois à l’avance.).
Les ajustements budgétaires effectués au cours de l’exercice 2017 concernent des virements, transferts
et annulations de crédits, l’ouverture de dotations par décret d’avance ainsi que des reports de crédits.
Ils sont récapitulés dans le tableau ci-dessous.
MONTANTS RATIOS
NATURE DES MODIFICATIONS
(En milliards de FCFA) (En % dépenses totales
Arrêtés de virement 39,234 1,44
Arrêtés de transferts 50,019 1,84
Arrêtés d’annulation 101,781 3,75
Décrets d’avance 101,781 3,75
Arrêtés de report de crédit 50,654 1,86
Pour mémoire : Dépenses budgétaires 2 712,760
totales de 2017 hors remboursement du
principal de la dette
Source : Projet de Loi de Règlement Gestion 2017.
Au titre de la gestion 2017, sept décrets d’avance ont été pris en tout (trois pour l’ouverture de crédits
de dépenses courantes pour un montant de 27 988 829 116 FCFA et quatre pour l’ouverture de crédits
de dépenses en capital pour un montant de 73 792 485 340 FCFA), et quatre arrêtés de report de crédits.
Plusieurs arrêtés de virements, de transferts et d’annulation de crédits ont été aussi pris, mais les
informations sur leur nombre ne sont pas disponibles.
Les virements de crédits sont effectués sur proposition des ministères concernés. Les transferts de
crédits interviennent après une réorganisation administrative et n’affectent que le service en charge de
l’exécution de l’opération et pas la nature et la finalité de la dépense, donc ne modifient pas les priorités
initiales. Quant aux annulations de crédits, elles sont opérées après avis des ministres concernés.
La Cour des Comptes dans son rapport sur l’exécution de la loi de finances (RELF) gestion 2017, a
relevé que les reports de crédits faits en 2017 ont dépassé la limite règlementaire de 5%. Elle a
également fait remarquer que les transferts et les virements opérés ont modifié la répartition des crédits
aussi bien par titre que par ministère et institution. Tous les virements ayant été effectués par arrêté du
Ministre des finances, il est surprenant que ces ajustements aient entraîné une modification de la
répartition des crédits par titre et par section. En effet, le ministre des finances n’est autorisé à effectuer
des virements de crédits par arrêté que s’ils interviennent à l’intérieur d’un même chapitre ou d’un
103
même article. Toutes les règles régissant les modifications budgétaires en cours d’exercice ne sont
donc pas respectées.
Du tableau ci-dessus, il ressort que l’incidence financière rapportée aux dépenses totales d’aucune de
ces modifications n’excède pas 3,75%.
En résumé, plusieurs ajustements budgétaires sont intervenus en 2017, mais ils sont de moindre
importance. Ils ont tous été effectués au moyen d’actes règlementaires (décrets ou arrêtés)
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, mais les limites imposées n’ont pas
toujours été respectées. Par ailleurs, les ministères sectoriels sont soit à l’origine de ces modifications
ou consultés avant les ajustements des dotations budgétaires.
La note est B puisque la performance de cette composante satisfait au critère requis par le cadre PEFA.
(Critères pour la note B : les ajustements budgétaires importants en cours d’exercice n’interviennent
pas plus de deux fois par an et sont effectués de façon relativement transparente.).
Cet indicateur mesure l’existence et l’importance du stock d’arriérés de dépenses et, s’il s’agit d’un
problème systémique, dans quelle mesure il est corrigé et maîtrisé.
Au Sénégal, les arriérés de dépenses sont définis par le décret n° 2012-341 du 12 mars 2012, portant
tableau des opérations financières de l’État (TOFE) qui dispose en son article 17 que : « Les restes à
104
payer sont constitués de toutes les liquidations non réglées. Ils comprennent les fonds en route et les
arriérés de paiement. Les fonds en route sont constitués de toutes les liquidations non réglées de moins
de trois mois. Les arriérés de paiement sont constitués de toutes les liquidations non réglées de plus
de trois mois. ».
Le système intégré de gestion des finances publiques (SIGFIP) qui est utilisé pour l’exécution des
dépenses du budget de l’État et des comptes spéciaux du Trésor (à l’exclusion des charges de la dette,
des dépenses salariales et des dépenses sur ressources extérieures) enregistre les opérations
d’exécution des dépenses de l’engagement jusqu’à la prise en charge des ordonnancements par le
comptable public. Le SIGFIP est conçu de manière à renseigner sur les dates de réalisation de chaque
opération. Quant au paiement effectif de la dépense, il est effectué dans le logiciel ASTER, mais le
comptable public renseigne par la suite dans SIGFIP les paiements effectués, ainsi que leurs dates.
Ainsi, les dispositifs informatiques et organisationnels en place permettent de suivre le processus
d’exécution des dépenses des titres 3 (Dépenses de fonctionnement), 4 (Transferts courants), 5
(Investissements sur ressources intérieures exécutés par l’État), 6 (Transferts en capital sur ressources
intérieures) et des comptes spéciaux du Trésor à toutes les principales étapes et, partant, de renseigner
sur les délais de règlement des dépenses après leur liquidation et de déterminer les montants des fonds
en route et des arriérés de paiement.
Par ailleurs, par arrêté n° 001025/MEF/DGCPT du 28 janvier 2011, le Ministre des finances a créé un
comité de suivi de l’exécution des dépenses budgétaires chargé notamment « de suivre le rythme
d’exécution des dépenses budgétaires en vue de rendre compatible, à tout moment, les dépenses
exigibles avec la trésorerie disponible en vue d’éviter l’accumulation d’arriérés et d’instances de
paiement ». Ce comité se réunit hebdomadairement.
Enfin, dans le cadre des programmes conclus avec le Fonds monétaire international (FMI), le
gouvernement sénégalais a pris l’engagement de limiter strictement les instances de paiement, c’est-
à-dire les dépenses liquidées et non encore payées, à 50 milliards de FCFA au plus par trimestre.
Les deux grandes catégories d’arriérés de dépenses prises en compte pour l’évaluation de cet indicateur
sont les arriérés salariaux et les arriérés non salariaux.
105
Tableau n° 39 : Rappels de salaires payés de 2015 à 2017
Par ailleurs, en ce qui concerne particulièrement le personnel enseignant, sur la base des actes
disponibles à la Direction de la Solde au 31 juillet 2017, la dette salariale de l’État vis-à-vis des agents
de ce corps a été estimée à quelque 87 milliards de FCFA. En vue de l’apurement de cette dette, le
MEFP a mis en place un plan global de 150 milliards de FCFA sur la période 2018-2020. Ainsi, dans
le budget de l’État exercice 2019, des crédits de 52 milliards de FCFA ont été ouverts à cet effet.
Suivant les décomptes faits en janvier 2019 sur la base d’une partie des actes encore en instance à la
Direction de la Solde, la dette salariale de l’État vis-à-vis des enseignants est évaluée à 64 411 484 578
FCFA. Il convient de signaler qu’il reste à cette date 9783 actes non encore décomptés.
Il apparaît donc que les informations disponibles ne sont pas suffisantes pour cerner le stock des
arriérés au titre des dépenses salariales et leur évolution sur la période 2015-2017 couverte par
l’évaluation.
(ii) Les arriérés de dépenses non salariales (hors charges de la dette et les dépenses sur
financements extérieurs)
Comme il est indiqué plus haut, le SIGFIP permet de déterminer les montants des arriérés de dépenses
non salariales sur ressources intérieures imputées aux titres budgétaires 3, 4, 5 et 6. Les données
relatives à ces arriérés recueillies auprès de la Direction des Systèmes d’Information de la DGB sont
présentées dans le tableau ci-dessous.
Ces données correspondent aux dépenses des titres 3, 4, 5 et 6 liquidées au titre de chacun des exercices
concernés mais qui ont été payées au cours de l’exercice suivant au-delà de 90 jours.
Il importe de mentionner que le système comptable actuel n’est pas basé sur les droits constatés et
donc ne permet pas encore d’appréhender la dette de l’État vis-à-vis des tiers au stade de la liquidation
de la dépense comme le prescrit le décret n° 2012-341 du 12 mars 2012, portant tableau des opérations
financières de l’État (TOFE).
En conclusion, les données relatives aux arriérés de dépenses non salariales (hors charges de la dette
et les dépenses sur financements extérieurs) à la fin de chacun des exercices couverts par l’évaluation
(2015, 2016 et 2017) ne sont pas exhaustives.
(iii) Les arriérés relatifs aux charges de la dette et aux dépenses financées sur ressources
extérieures
106
La mission n’a pas pu obtenir des données concernant les arriérés relatifs aux charges de la dette et
aux dépenses financées sur ressources extérieures. Les procédures d’exécution des dépenses sur
financements extérieurs ne permettent pas de renseigner facilement sur les délais de paiement de ces
dépenses à partir de la date de leur liquidation.
Au total, les données disponibles sur les arriérés de dépenses ne sont pas exhaustives et suffisantes
pour apprécier l’évolution de leur stock sur la période couverte par l’évaluation.
Aussi, la note D* est-elle attribuée à cette composante conformément aux prescriptions du cadre PEFA
relatives à la notation en cas d’indisponibilité des informations.
En ce qui concerne les arriérés de dépenses salariales, il n’existe pas un dispositif pour en déterminer
les montants et l’évolution de leurs stocks. Il en est de même pour les dépenses financées sur ressources
extérieures.
En outre, le système comptable actuel n’étant pas basé sur les droits constatés, la comptabilité générale
de l’État n’est pas en mesure aujourd’hui de déterminer les arriérés de dépenses par rapport aux
liquidations.
Un dispositif de suivi de l’évolution de tous les types d’arriérés de paiement n’est donc pas mis en
place. De plus, des rapports ou des états périodiques des arriérés de paiement ne sont pas produits.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Des données sur le stock et la composition des arriérés sont produites
chaque année à la fin de l’exercice budgétaire.)
Cet indicateur traite uniquement des salaires des fonctionnaires, et plus particulièrement des modalités
de gestion des états de paie, du traitement des changements et de la correspondance avec la gestion
des dossiers du personnel.
107
Au Sénégal, on distingue deux grandes catégories de personnel de l’État : les agents fonctionnaires et
les agents non-fonctionnaires.
Parmi le personnel fonctionnaire de l’État, deux groupes sont à distinguer : (i) les agents régis par la
loi n° 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires et les différentes lois qui l’ont
modifiée et, (ii) les fonctionnaires de l’État qui sont soumis à des statuts spéciaux. Il s’agit notamment
des militaires, des magistrats, des Inspecteurs généraux d’État (IGE), des personnels des
administrations pénitentiaires, du chiffre, des parcs nationaux, des eaux, forêts et chasses, du service
national d’hygiène, de la police nationale et de la douane. Les fonctionnaires régis par le statut général
sont administrés par le ministère en charge de la fonction publique et ceux des régimes spéciaux par
leur ministère ou institution de rattachement.
Les agents non fonctionnaires de l’État sont régis par divers décrets dont principalement le décret n°
74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux agents non fonctionnaires de l’État, le
décret n° 99-908 du 13 septembre 1999 fixant les conditions générales d’emploi et de rémunération
des maîtres contractuels, le décret n° 2002-1055 du 25 octobre 2002 fixant les conditions générales
d’emploi. Les agents non fonctionnaires comprennent les agents décisionnaires et les agents
contractuels.
La gestion financière est assurée, pour ce qui est des fonctionnaires de l’État et des agents non
fonctionnaires décisionnaires par le MEFP (Direction de la Solde/DGB) et en qui concerne les agents
non fonctionnaires contractuels, par les services des ministères sectoriels concernés. Il importe de
signaler que les salaires des agents contractuels de l’État sont imputés aux lignes budgétaires du titre
3 « Dépenses de fonctionnement » et ceux des fonctionnaires et agents décisionnaires de l’État aux
lignes budgétaires du titre 2 « Dépenses de personnel ».
L’administration et la gestion du personnel des Établissements publics et des Agences autonomes sont
du ressort des services compétents desdits organismes.
Sont pris en compte pour l’évaluation de cet indicateur les agents fonctionnaires et non fonctionnaires
de l’État, ainsi que les agents des Établissements publics, des Agences autonomes et des organismes
de sécurité sociale. S’agissant particulièrement de ces organismes publics autonomes, l’évaluation
s’est fondée sur la pratique au niveau de l’Agence des travaux et de gestion des routes (AGEROUTE),
de l’Agence de gestion du patrimoine bâti de l’État (AGPBE) et de la Caisse de sécurité sociale (CSS).
La DGFP tient une partie du fichier du personnel de l’État (les fonctionnaires autres que ceux qui sont
régis par des statuts spéciaux et les non fonctionnaires décisionnaires). Les fichiers des fonctionnaires
qui sont régis par des statuts spéciaux et ceux des agents non fonctionnaires contractuels de l’État sont
tenus par les services compétents des ministères sectoriels desquels ces agents relèvent. Quant aux
fichiers du personnel d’Établissements publics, des agences autonomes et des organismes de sécurité
sociale, ils sont tenus par les services compétents de ces organismes.
La Direction de la Solde (DS) qui est chargée de la liquidation des droits des agents de l’État dont les
salaires sont imputables au titre 2 « dépenses de personnel » du budget de l’État tient de son côté un
état de paie dudit personnel. Ainsi, les fichiers de paie tenus par la DS n’intègrent pas les données des
108
agents contractuels de l’État dont les salaires sont imputés au titre 3 « Dépenses de fonctionnement »,
et ceux des Établissements publics, des Agences autonomes et des organismes de sécurité sociale.
Les fichiers du personnel et les fichiers de paie sont tenus parallèlement, donc ne sont pas reliés. Il
n’existe pas un dispositif d’échange de données entre les deux fichiers. De même, des rapprochements
périodiques entre les deux fichiers ne sont pas organisés. La réalisation d’un fichier unifié du personnel
de l’État engagée depuis 2012 serait, au moment de la présente évaluation, achevée mais ce fichier
unique n’est pas encore opérationnel.
Au niveau des organismes autonomes, un dispositif d’échange mensuel de données est en place entre
les services en charge de la gestion des ressources humaines et ceux qui sont chargés de la gestion
financière du personnel.
Des tableaux prévisionnels des effectifs et des emplois ne sont pas encore élaborés par les services en
charge de la gestion du personnel de l’État pour soutenir les prévisions de la masse salariale et servir
aussi de base à l’exécution des dépenses salariales. Seuls les recrutements font l’objet d’une
programmation triennale et sont mis en œuvre chaque année sur autorisation du Premier Ministre et
après confirmation de la disponibilité budgétaire par le MEFP.
En conclusion, des tableaux prévisionnels des effectifs et des emplois ne sont pas élaborés. Les fichiers
du personnel et les états de paie ne sont ni intégrés, ni reliés. Il n’existe pas un dispositif d’échange de
données entre les services en charge de la gestion administrative du personnel et ceux qui sont chargés
de leur gestion financière. Des rapprochements entre les fichiers du personnel et les états de paie ne
sont pas effectués. Seuls les recrutements sont programmés sur un horizon triennal et ne sont réalisés
qu’après autorisation du Premier Ministre et avis du MEFP.
Cette situation correspond à la note D car la performance est en deçà de celle qui est requise pour la
note C. (Critères pour la note C : Le rapprochement des états de paie et des dossiers du personnel est
effectué au minimum tous les six mois. Avant d’être autorisés, les recrutements et les promotions de
personnel sont vérifiés par référence au budget approuvé.)
Pour ce qui est de la prise en compte financière de ces modifications sur les états de paie, le cas du
personnel enseignant est à distinguer de celui des autres personnels de l’État. En ce qui concerne les
personnels de l’État autres que les enseignants, les actes reçus avant la date 14 d’un mois donné sont
pris en compte pour le calcul du salaire du mois suivant ainsi que les rappels découlant du changement
de salaire. S’agissant du personnel enseignant, compte tenu de leurs effectifs et de l’incidence
financière des différentes modifications, la Direction de la Solde ne paie pas les rappels sur salaires en
109
même temps que les salaires réajustés. Au moment de l’évaluation, les actes administratifs des
enseignants constatant des modifications datant de l’année 2010 sont encore en cours de traitement à
la Direction de la Solde.
Les décalages importants notés entre la date d’effet des droits, la prise des actes les constatant et leur
prise en compte financière engendrent d’importants réajustements rétroactifs. Le tableau ci-dessous
présente les rappels payés au titre des années 2015 à 2017.
Rappels de salaires payés (1) 10 781 872 753 29 894 901 234 28 082 116 519
Montants salaires (2) 522 463 039 457 563 622 744 963 599 945 561 224
Ratio (1) / (2) 2,06% 5,30% 4,68%
Source : Direction de la Solde/Direction Générale du Budget/MEFP
Il importe de signaler que pour les enseignants, les rappels sur salaire décomptés au 31 janvier 2019
s’élèvent à 64 411 484 578 FCFA et que 9783 actes ne sont pas encore décomptés.
Somme toute, la mise à jour des dossiers de personnel et les états de paie est tributaire de prise des
actes constatant les modifications de la situation administrative du personnel qui intervient suivant une
fréquence minimale d’un an, et donne lieu à d’importants réajustements rétroactifs.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle qui est requise pour la
note C. (Critères pour la note C : Les dossiers du personnel et les états de paie sont mis à jour au
minimum tous les trimestres et nécessitent certains ajustements.)
Après leur signature, les actes devraient être transmis à la Direction de la Solde par la Direction
générale de la fonction publique (DGFP), mais en général c’est l’agent de l’État concerné lui-même
qui dépose son dossier à la DS. Le traitement des salaires est informatisé à la Direction de la Solde.
Les données relatives à la situation administrative de l’agent de l’État sont saisies dans l’application
Solde par le gestionnaire de l’agent sur la base du dossier physique transmis. L’application Solde
calcule automatiquement le nouveau salaire de l’agent. Le décompte du nouveau salaire de l’agent est
ensuite soumis dans le système au Bureau de contrôle de la solde. Ce bureau effectue son contrôle
toujours sur la base du dossier physique puis, si le contrôle est satisfaisant, valide le décompte si le
montant est inférieur à 1000 000 de FCFA, mais le soumet à la validation du Directeur de la Solde ou
de son Adjoint si le montant est supérieur ou égal à 1000 000 de FCFA. A l’issue de ces contrôles et
validations, le décompte du salaire est transmis au Bureau des ordonnancements pour mise en
paiement. Il existe un système d’habilitation fondé sur des codes utilisateurs associés à des
responsabilités spécifiques qui permettent de sécuriser les interventions au niveau de l’application
Solde. De plus, le système est conçu de façon à produire une piste d’audit. Par ailleurs, il existe au sein
de la Direction de la Solde un Bureau d’audit chargé d’effectuer des contrôles a posteriori.
110
Par ailleurs, pour ce qui est des dépenses salariales imputées au titre 3 « dépenses de fonctionnement »,
les contrôleurs budgétaires exercent les contrôles a priori aux étapes de la phase administrative de leur
exécution. De même, avant le paiement des dépenses salariales, les comptables publics effectuent les
contrôles relevant de leurs responsabilités.
Les contrôles en place au niveau de la Direction de la Solde et des autres acteurs de la chaîne des
dépenses salariales sont donc suffisants pour assurer l’intégrité de la masse salariale. Cependant, le
degré d’intégrité des données salariales n’a pas pu être apprécié en raison de l’absence de rapports
d’audit récents. De plus, le fait que d’une part les dossiers physiques qui servent de base aux
modifications sont généralement transmis par les agents concernés eux-mêmes, et que d’autre part il
n’existe pas un dispositif d’échange de fichiers entre la DGFP et la DS, un doute pèse sur l’intégrité
des actes administratifs qui sont traités par la DS.
En ce qui concerne les contrôles des états de paie au niveau des organismes autonomes, ils sont exercés
par les services des Directions Financières sur les états de salaire établis par les services en charge de
la gestion des ressources humaines et qui leur sont transmis tous mois appuyés des justificatifs.
Au total, les contrôles en place sont suffisants pour assurer l’intégrité des données salariales, mais
l’absence de rapports d’audit récents ne permet pas d’évaluer le degré d’intégrité de la masse salariale.
La note C est attribuée à cette composante car la performance correspond à celle requise par la cadre
PEFA à savoir : (Critères pour la note C : Des contrôles suffisants ont été mis en place pour assurer
l’intégrité des données de paie les plus importantes.).
Au cours de la période 2015-2017 couverte par la présente évaluation, aucun audit, même partiel des
états de paie n’a été réalisé au niveau des entités de l’administration centrale.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : Des audits partiels des états de paie ou des enquêtes auprès du personnel
ont été réalisés au cours des trois derniers exercices clos.).
111
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Cet indicateur examine les principaux aspects de la gestion de la passation des marchés.
Au Sénégal, le cadre juridique des marchés publics est articulé autour des textes législatifs et
réglementaires suivants:
- Loi n°2006-16 du 30 juin 2006 modifiant la loi n° 65-61 du 19 juillet 1965 portant Code des
Obligations de l’Administration (article 30 nouveau) ;
- Décret n° 2014-1212 du 24 Septembre 2014 portant code des marchés publics qui définit les
modalités d’organisation de la commande publique (chapitre 1), les candidats aux marchés
publics (chapitre 2), les règles générales applicables aux marchés publics (chapitre 3) ;
Le nouveau code des marchés publics publié en 2014 à travers le décret 2014-1212 du 24 septembre
2014 portant code des marchés publics et qui a remplacé le décret 2011-1048 du 27 juillet 2011 portant
code des marchés publics, définit les parties prenantes du processus de passation des marchés publics
ainsi que leurs rôles respectifs. Il s’agit des autorités contractantes, des candidats aux marchés publics
et des autorités de contrôle et de suivi du processus de passation des marchés publics (DCMP pour le
contrôle à priori et ARMP pour le contrôle a posteriori).
Les autorités contractantes qui ont chacune auprès d’elles une cellule de passation de marchés publics
renvoient aux instances suivantes: Ministères, Institutions, sociétés nationales (à l’exclusion de
l’IPRES et de la CSS) et collectivités locales.
112
L’autorité d’approbation des marchés publics dont le seuil dépasse trois cent millions de francs CFA
est le Ministre des Finances. Pour les sociétés nationales, l’autorité d’approbation est le Représentant
légal suivant article 29 et 30 du Code des marchés publics (Directeur général en l’occurrence) tandis
que pour les Collectivités locales, l’autorité d’approbation est le représentant de l’État.
Dans le cadre de leurs activités de suivi du processus de passation des marchés publics au Sénégal et
pour la production des statistiques sur les marchés planifiés, passés et immatriculés, l’ARMP et la
DCMP disposent d’une base de données principale : le système de gestion intégré des marchés publics
(SIGMAP)30.
Les données statistiques produites par la DCMP proviennent de l’exploitation des données générées
par SIGMAP. Les autorités contractantes qui sont les maîtres d’œuvre en matière de passation des
marchés se trouvent à l’origine de la transmission des informations et données statistiques à la DCMP
par le canal soit des rapports, soit des saisies effectuées sur SIGMAP. Le déploiement de SIGMAP au
niveau central a entraîné la dématérialisation des procédures de passation des marchés publics. Les
autorités contractantes reçoivent à cet effet un code de saisie qui leur permet d’exploiter pleinement
ce système intégré.
L’enregistrement des données sur les marchés se fait en deux étapes : (i) l’étape de la planification
avec les données sur les plans de passation des marchés (PPM) et (ii) l’étape qui suit la passation des
marchés ayant fait l’objet d’une immatriculation préalable. A l’issue des entretiens avec les
représentants de la DCMP et de l’ARMP, complétés par l’examen des rapports d’activité de ces deux
organes, il est établi que les autorités contractantes ne renseignent pas systématiquement sur les
marchés passés par DRP simples et DRP à compétition restreinte. Ceci est dû au fait qu’une grande
partie de ces marchés ne fait pas l’objet d’une immatriculation. En conséquence, les marchés passés
suivant les DRP ne peuvent pas figurer dans les statistiques publiées. Aussi, les données sur les
informations relatives à ces modes de passation des marchés ne sont pas disponibles en intégralité, ce
qui altère l’exhaustivité de la base de données de SIGMAP et des statistiques sur les marchés publics
au Sénégal31.
Par ailleurs, le rapport d’activité 2017 de l’ARMP, qui s’appuie sur les résultats issus de quelques
audits réalisés par des organismes indépendants fait état d’une série d’irrégularités constatées
concernant la passation de certains marchés publics : fractionnement des marchés ; retard dans la
publication des plans de passation de marchés ; défaut d’inscription des marchés dans les PPM ;
manquement à l’obligation de publier des avis d’attribution des DRP ; différence entre le montant d’un
marché attribué et celui mentionné dans le contrat signé ; incohérence entre les dates mentionnées dans
30
De son côté la DCMP a une base de données qui lui est propre, qui joue le rôle d’un simple tableau de bord à
usage purement interne.
31
SIGMAP n’enregistre que les informations sur les marchés planifiés et passés à la condition qu’ils aient été
immatriculés auparavant. Le montant des marchés non immatriculés et donc non enregistrés dans SIGMAP n’est
pas connu.
113
les documents de passation des marchés ainsi que des défaillances dans le dispositif organisationnel et
institutionnel.
L’existence de ces manquements et irrégularités révélés par les audits sur une partie des marchés passés
ne peut qu’entamer la précision et la fiabilité de la base de données du SIGMAP. En outre, l’état actuel
des éléments disponibles dans cette base de données ne permet pas de déterminer l’importance relative
des méthodes de passation des marchés pour lesquelles les informations sont complètes et fiables.
En résumé, les informations publiées par la DCMP sur les marchés publics ne sont pas exhaustives et
il n’a pas été possible, en l’état actuel du dispositif de collecte de l’information sur les marchés publics,
de déterminer l’importance relative des méthodes de passation des marchés pour lesquelles les données
sont complètes et fiables.
Tableau n° 42 : Marchés passés en 2017 par mode de passation (en milliards de francs CFA)
Il ressort du tableau ci-dessus que les marchés passés en 2017 suivant les modes concurrentiels ont
représenté 65,60% du montant total des marchés et ceux passés suivant des modes non concurrentiels
34,40%.
Ce résultat correspond à la note C. (Critère pour la note C : La valeur totale des marchés attribués
par des méthodes fondées sur une mise en concurrence durant le dernier exercice clos représente 60
% ou plus de la valeur totale des marchés.).
32
Estimation de la mission sur la base des 5% que ce mode représente dans le total des marchés passés.
114
Composante 24.3 : Accès du public aux informations sur la passation des marchés.
L’accès du public aux informations sur la passation des marchés est évalué sur la base des critères
définis par le cadre PEFA et qui sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Au total, deux éléments d’information sur les six requis sont mis à la disposition du public.
Cette situation correspond à la note D car la performance est en deçà de celle qui est requise pour la
note C. (Critère pour la note C : Au moins trois des principaux éléments d’information sur les marchés
passés par les services administratifs représentant la plupart des marchés sont complets et fiables et
mis à la disposition du public en temps voulu.).
115
règlement des différends est composé de trois membres issus respectivement de l’Administration, du
secteur privé et de la société civile. La présidence du comité est assurée par le Président du Conseil de
régulation de l’ARMP. Le Comité est doté d’une cellule d’enquête qui a pour mission de s’assurer, à
partir d’une série d’enquêtes à mener, de la réalité des dénonciations.
Tableau n° 44 : Satisfaction des critères PEFA portant sur l’instruction des plaintes concernant
la passation des marchés publics
Caractéristique du système : les
plaintes sont examinées par un Satisfaction Justifications
organe qui :
1-Ne participe à aucun titre à la L’article 19 du décret 2007-546 interdit les
passation des marchés publics ou au conflits d’intérêt pour les membres du Comité et
processus décisionnel conduisant à Satisfait prévoit des mesures correctrices lorsque c’est le
cas.
leur attribution ;
Ainsi, lorsque le Comité de Règlement des
Différends examine des réclamations ou des
recours concernant des entreprises dans
lesquelles les membres du secteur privé ou de la
société civile ont des intérêts, ces derniers sont
remplacés sur décision du Président du Conseil
de Régulation.
2-Ne facture aucune commission Satisfait Le plaignant dépose une caution de 50 000
constituant un obstacle pour les Francs CFA remboursable si sa plainte aboutit.
parties intéressées ; Ce montant étant insignifiant, le critère est
considéré comme satisfait.
3-Applique des procédures de dépôt Satisfait Le décret 2007-546 définit clairement la
et de règlement des plaintes procédure en ses articles 20, 21 et 22.
clairement définies et mises à la
disposition du public ;
4-A le pouvoir de suspendre le Satisfait L’article 21 du décret 2007-546 dispose que le
processus de passation des marchés Comité a le droit « d’ordonner toute mesure
conservatoire, corrective, ou suspensive de
l’exécution de la procédure de passation,
l’attribution définitive du marché étant
suspendue jusqu’au prononcé de la décision de
la Commission »
5-Rend des décisions dans les délais Le décret 2014 a fixé en son article 138 le délai
spécifiés par les règles/la de traitement des plaintes à 15 jours après la
réglementation saisine des plaignants et à un mois la réaction
des plaignants après la notification de l’avis du
Satisfait Comité de règlement des différends. (Cf. section
1 chapitre 3 article 138 paragraphes 5 et 6).
L’article 92 du même décret dispose que la
décision du Comité de règlement des différends
en matière de passation des marchés doit être
rendue dans les sept (7) jours ouvrables à
compter de la réception des documents
complémentaires demandés dans le cadre de
l’instruction du recours, faute de quoi
l’attribution du marché ne peut plus être
suspendue. Au titre de l’exercice 2017, ces
délais règlementaires ont été respectés.
6-Rend des décisions ayant force Satisfait L’article 21 du décret 2007-546 dispose que
exécutoire pour toutes les parties « les décisions de la Commission sont
(sans exclure la possibilité d’un exécutoires et ont force contraignante sur les
parties ; elles sont définitives, sauf en cas de
éventuel recours ultérieur auprès
recours devant une juridiction administrative
d’une autorité supérieure externe).
116
Caractéristique du système : les
Satisfaction Justifications
plaintes sont examinées par un
organe qui :
ou judiciaire, ce recours n’ayant pas d’effet
suspensif »
Cette situation correspond à la note A. (Critères pour la note A : Le système de règlement des litiges
concernant la passation des marchés satisfait tous les critères).
Cet indicateur mesure l’efficacité des contrôles internes généraux des dépenses non salariales.
Les dépenses budgétaires de l’État sont exécutées suivant la procédure normale ou des procédures
dérogatoires. La procédure normale se déroule en quatre étapes que sont : l’engagement, la liquidation,
l’ordonnancement et le paiement. Par dérogation à l’article 84 du RGCP qui prescrit la procédure
normale, des procédures dérogatoires sont appliquées à certaines dépenses en raison de leur
particularité. Il s’agit de : (i) la demande de mise en règlement immédiat (DMRI) et (ii) des dépenses
payées sans ordonnancement préalable (DSOP).
La DMRI est une procédure simplifiée et raccourcie par rapport à la procédure normale en ce sens que
certaines tâches prévues aux étapes de l’engagement et de la liquidation sont allégées, voire
supprimées. Les dépenses qui peuvent être exécutées suivant cette procédure sont limitativement
énumérées par la Circulaire n° 05791/MEF/DGF/DGT/DB/TG du 14 octobre 1985.
117
La procédure de DSOP permet au ministre en charge des finances de demander, en cas d’urgence, au
comptable assignataire de procéder au règlement de la dépense avant ordonnancement, mais après
s’être assuré de la disponibilité des crédits. Cette procédure est régie par le décret n° 2008-1377/MEF
du 25 novembre 2008 relatif aux paiements sans ordonnancement préalable avant et après service fait.
A ces deux procédures dérogatoires du droit commun, il convient d’ajouter les procédures des bailleurs
de fonds qui sont applicables aux dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures.
Suivant le Règlement général sur la comptabilité publique (RGCP), les principaux intervenants dans
la chaîne de l’exécution des dépenses budgétaires sont les administrateurs de crédit, les ordonnateurs,
les comptables publics et les contrôleurs budgétaires. La procédure d’exécution des dépenses
comprend quatre étapes : l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement et le paiement. Les
administrateurs de crédits initient les engagements de dépenses et préparent les liquidations. Tous les
ministres et Présidents des institutions sont administrateurs des crédits de leur département respectif.
Les trois premières étapes de la procédure qui constituent la phase administrative ressortissent aux
ordonnateurs, et le paiement est de la compétence des comptables publics. Toutefois, le visa du
contrôleur budgétaire est requis à chaque étape de la phase administrative.
Au Sénégal, le nouveau cadre juridique de gestion des finances publiques a consacré la déconcentration
de la fonction d’ordonnateur en faisant de chaque Ministre et de chaque Président d’institution
constitutionnelle, ordonnateur principal des dépenses budgétaires de son département ou institution.
Toutefois, la déconcentration de la fonction d’ordonnateur n’est pas encore effective. Le Ministre en
charge des finances demeure l’ordonnateur principal unique des dépenses du budget de l’État. Dans le
cadre de l’exercice de ses attributions d’ordonnateur, le Ministre des finances a procédé à des
délégations au profit des responsables de certaines administrations centrales.
Placés auprès des administrateurs de crédit, les contrôleurs budgétaires relèvent de la Direction du
contrôle budgétaire (DCB) qui est une structure de la Direction Générale du Budget (DGB). Ils
effectuent notamment des contrôles de régularité et de conformité de l’exécution des dépenses du
budget de l’État et des établissements publics, et de l’exécution physique de la commande publique.
Les contrôleurs budgétaires interviennent aux stades de l’engagement, de la liquidation et de
l’ordonnancement de la dépense. Ils ne sont pas sous la tutelle des ministres ou présidents d’institution
constitutionnelle, ou des directeurs généraux des établissements publics.
Les responsabilités de chaque acteur de la chaîne d’exécution de la dépense sont clairement définies
par la loi organique relative aux lois de finances, le RGCP et les textes portant organisation du MEFP.
La séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable tant en ce qui concerne l’exécution des
dépenses que la gestion des matières est consacrée par le cadre juridique de la gestion des finances
publiques.
L’exécution des dépenses (hors charges de la dette et les dépenses financées sur ressources extérieures)
est informatisée et se fait au moyen du SIGFIP. La comptabilité administrative est mise à jour
automatiquement au fur et à mesure de la saisie et de la validation des opérations dans le système.
118
En ce qui concerne la gestion des matières, les principaux acteurs prévus par les textes régissant la
comptabilité des matières33 sont l’ordonnateur des matières, les administrateurs des matières, les
comptables des matières.
Le ministre en charge des finances est l’ordonnateur principal des matières. Il délègue cette attribution
à des ordonnateurs délégués des matières tels que le Directeur du matériel et du transit administratif
(DMTA). L’ordonnateur des matières assure l’application des règlements et contrôle les opérations
des administrateurs des matières. Les ministres, les présidents d’institution et les directeurs des
établissements publics sont les administrateurs des matières, de leurs départements, institutions ou
organismes respectifs. A ce titre, ce sont eux qui prennent les décisions de mouvement des matières.
La conservation des matières est assurée par le comptable des matières et, le cas échéant, secondé par
le détenteur qui est responsable du magasin. Sur la base des décisions de mouvement des matières
prises par l’administrateur des matières (bons d’entrée et bons de sortie), le comptable des matières
prend en charge les matières ou les enlève de sa garde. Les fonctions d’administrateur des matières et
de comptable des matières sont séparées. De plus, la fonction de comptable des deniers et celle de
comptable des matières sont incompatibles. La réception des matières est faite par une commission
composée notamment des représentants de l’administrateur des matières, du comptable des matières
et du contrôleur budgétaire. Chaque comptable des matières et le responsable du magasin dressent
chaque année un inventaire contradictoire des matières dont ils ont la garde qu’ils transmettent au
comptable principal centralisateur des matières en vue de la production du compte principal des
matières.
Il importe de faire remarquer que tout le dispositif décrit supra prévu par les règlements régissant la
comptabilité des matières n’est pas encore mis en place intégralement. Les comptables des matières
ne sont pas encore nommés dans tous les ministères.
Dans le domaine de la passation des marchés publics, la séparation entre les autorités contractantes qui
sont chargées de l’initiation des appels d’offres et les structures en charge de l’évaluation et du
jugement des offres est observée. La Direction centrale des marchés publics (DCMP) qui relève du
MEFP contrôle a priori aussi bien les dossiers d’appel à concurrence préparés par les autorités
contractantes avant le lancement de la procédure, que les résultats de l’analyse et du jugement des
offres faits par les commissions mises en place à cet effet. Par ailleurs, l’enregistrement des marchés
est centralisé à la DCMP. L’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) qui est rattachée à la
Primature exerce un contrôle a posteriori du processus de passation des marchés publics.
Les contrôles et les audits sont réalisés par des structures à compétence nationale (Inspection générale
d’État –IGE- et Inspection générale des finances –IGF-), par les inspections des ministères qui sont
rattachées aux ministres, et par les directions de contrôle interne qui dépendent des directeurs
généraux.
En résumé, la séparation des tâches relatives à l’exécution des principales opérations de dépenses de
l’État et des établissements publics est donc bien prévue, et les responsabilités des principaux
intervenants clairement définies par le cadre juridique des finances publiques et par les textes portant
organisation et fonctionnement des ministères et des institutions constitutionnelles.
33
Décret n° 81-844 du 20 août 1981 relatif à la comptabilité des matières appartenant à l’État, aux
Collectivités locales et aux Établissements publics et le Décret n° 2007-434 du 23 mars 2007 qui l’a modifié, et
l’Instruction générale n° 004 du 08 mars 1988 relative à la comptabilité des matières.
119
La performance en matière de séparation des tâches correspond à la note A. (Critère pour la note A :
Le processus de dépenses impose une séparation appropriée des tâches à toutes les étapes. Les
responsabilités sont clairement définies).
Le contrôle des engagements des dépenses non salariales financées sur ressources intérieures (hors
charges de la dette) est de la compétence de la Direction du contrôle budgétaire (DCB. Pour l’exercice
de ce contrôle a priori des engagements de dépenses, la DCB dispose de contrôleurs budgétaires qui
sont installés au niveau des ministères et institutions constitutionnelles. Les contrôles a priori exercés
par les contrôleurs budgétaires sont définis par le décret n° 2011-1880 du 24 novembre 2011 portant
RGCP en son article 204 ainsi qu’il suit : « Les contrôles a priori exercés par les Contrôleurs des
opérations financières34 portent sur les opérations budgétaires et sur le rythme de consommation des
crédits conformément au plafond d’engagement trimestriel.
Tous les actes des ordonnateurs portant engagement de dépenses budgétaires sont soumis au visa
préalable du Contrôle des opérations financières.
Sont également soumis au visa du Contrôle des opérations financières, les arrêtés, mesures ou
décisions émanant d’un ordonnateur.
Ces actes sont examinés au regard de l’imputation de la dépense, de la disponibilité des crédits, de
l’application des dispositions d’ordre financier, des lois et règlements, de leur conformité avec les
autorisations parlementaires ainsi que des conséquences que les mesures proposées peuvent avoir sur
les finances publiques. ».
Toutefois, en ce qui concerne certaines catégories de dépenses, ce contrôle a priori des contrôleurs
budgétaires est limité, voire inexistant. C’est le cas de certaines dépenses exécutées suivant des
procédures dérogatoires, des dépenses d’investissement exécutées par des agences d’exécution et des
dépenses exécutées suivant la procédure d’autorisation d’exécution. Pour ces dépenses, le contrôle a
priori porte sur les fonds mis périodiquement à la disposition et non sur les dépenses réelles. Par
ailleurs, bien qu’ayant été expressément interdit par le décret n° 2008-1377/MEF du 28 novembre
2008, certaines dépenses continuent d’être payées en anticipation de l’ouverture de crédits futurs. Ces
dépenses sont imputées au compte 483 « Dépenses imputables aux années à venir » qui au 31 décembre
2017, dégage un solde d’un peu plus de 12 milliards de francs CFA. Les dépenses par anticipation ne
sont pas soumises au contrôle a priori avant leur règlement.
L’exécution des dépenses sur ressources intérieures étant informatisée, le contrôle des engagements
s’effectue à travers le Système intégré de gestion des finances publiques (SIGFIP) qui est déployé dans
tous les ministères et institutions constitutionnelles, ainsi que dans les départements.
Le décret n° 2011-1880 du 24 novembre 2011 portant règlement général sur la comptabilité publique
dispose en son article 87 que « l’engagement doit rester dans la limite des autorisations budgétaires
et demeurer subordonné aux autorisations, avis et visas prévus par les lois et les règlements. ». Le
RGCP n’a donc pas prescrit que les engagements de dépenses doivent également rester dans la limite
des prévisions de ressources. Toutefois, de 2015 à 2019, les lois de finances initiales disposent que
34
Le Contrôle des opérations financières a été transformé en Direction du contrôle budgétaire par le décret
n° 2017-480 du 03 avril 2017 modifiant le décret n° 2014-1171 du 16 septembre 2014 portant organisation du
MEFP.
120
« Tout acte de dépense qui engage les finances publiques doit être subordonné à l’engagement
préalable et à l’existence d’une couverture financière suffisante. ».
En vue de limiter les engagements de dépenses aux prévisions de ressources, le MEFP a, par arrêté n°
001025/DGTCP du 28 janvier 2011, créé un comité de suivi de l’exécution des dépenses budgétaires
et en a fixé les attributions, la composition et les règles de fonctionnement. Aux termes de l’article 2
dudit arrêté, ce comité est chargé de « suivre le rythme d’exécution des dépenses budgétaires en vue
de rendre compatibles, à tout moment, les dépenses exigibles avec la trésorerie disponible afin d’éviter
l’accumulation d’arriérés et instances de paiement ». Des plans annuels de trésorerie séquencés
mensuellement sont élaborés au début de chaque année, mais ils ne sont pas systématiquement
actualisés. Dans le cadre de ses travaux, le comité de suivi de l’exécution des dépenses budgétaires
procède à des prévisions hebdomadaires de trésorerie. Ces prévisions hebdomadaires de trésorerie sont
intégrées dans le SIGFIP par les contrôleurs budgétaires ministériels (CBM) et constituent la limite
des engagements initiés par les administrateurs de crédit que les CBM peuvent viser chaque semaine.
Ainsi, les engagements des dépenses non salariales financées sur ressources intérieures à l’exclusion
des charges de la dette sont soumis au contrôle a priori des contrôleurs budgétaires et sont contraints
aussi bien par les dotations budgétaires que par les prévisions de trésorerie.
Le dispositif en place en ce qui concerne le contrôle des engagements des dépenses non salariales (hors
charges de la dette) financées sur ressources intérieures permet d’éviter les dépassements de dotations
budgétaires. En 2017, aucun dépassement de crédit n’a été enregistré au niveau des lignes budgétaires
dotées de crédits limitatifs. Seules les lignes budgétaires dotées de crédits évaluatifs (charges de la
dette publique, frais d’actes et de contentieux et impôts et taxes) ont connu des dépassements de
crédits.
En outre, les taux de rejet des propositions d’engagement des administrateurs de crédit ont été
respectivement de 5,20% en 2017 et de 6,92% en 2018.
Les dépenses d’investissement sur ressources extérieures sont exécutées suivant les procédures des
bailleurs, donc en dehors de la chaîne budgétaire et comptable à l’exclusion des dépenses financées
par la coopération luxembourgeoise. Toutefois, la Direction de la coopération et des financements
extérieurs (DCFE) qui relève du MEFP assure un certain contrôle des engagements desdites dépenses.
Ce contrôle s’effectue à l’occasion de la conclusion des marchés et se traduit par la délivrance d’une
attestation d’existence de crédits et de ressources nécessaires à la couverture financière du contrat. En
2017, ces dépenses ont été exécutées en dépassement des prévisions initiales, soit à 104,47% (456 549
476 127 FCFA/437 000 000 000 FCFA).
En conclusion, le dispositif de contrôle des engagements de dépenses en place ne couvre pas toutes les
catégories de dépenses non salariales notamment les charges de la dette publique, certaines dépenses
payées suivant des procédures dérogatoires et les dépenses payées par anticipation.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Des mesures de contrôle des
engagements de dépenses ont été établies, mais n’offrent qu’une couverture et une efficacité
partielles).
Les dépenses budgétaires de l’État sont exécutées soit suivant la procédure normale, soit suivant des
procédures dérogatoires (dépenses payées sans ordonnancement préalable –DSOP-, demande de mise
en règlement immédiat –DMRI-), soit suivant les procédures des bailleurs de fonds si les dépenses
121
sont financées sur ressources extérieures. Les procédures dérogatoires sont expressément prévues par
la règlementation en vigueur, de même que les dépenses pour lesquelles elles doivent être utilisées.
Pour ce qui est des dépenses financées sur ressources extérieures, les conventions de financement
prévoient les procédures applicables.
Le tableau ci-dessous présente les dépenses non salariales exécutées suivant des procédures
dérogatoires et les rapporte aux dépenses non salariales totales au titre de l’exercice budgétaire 2017.
Tableau n° 45 : Dépenses non salariales exécutées suivant les procédures dérogatoires en 2017
(en milliards de francs CFA)
Nature de la dépense Montants (en milliards de
FCFA)
Dépenses non salariales suivant procédures dérogatoires 990,08*
Dépenses non salariales totales 1656,26**
% des dépenses exécutées suivant procédures dérogatoires 59,77%
% des dépenses exécutées suivant procédure normale 40,23%
Sources : Direction du contrôle budgétaire et Rapport de la Cour des comptes sur l’exécution de la loi de finances
de l’exercice 2017.
* Retraitement du montant total des dépenses exécutées suivant des procédures dérogatoires communiquées par la DCB
(2036,51 milliards de FCFA) déduction faite des dépenses salariales (599,95 milliards de FCFA) et du remboursement du
principal de la dette (446,48 milliards de FCFA).
** Hors remboursement du principal de la dette, des dépenses du titre 2 et des dépenses des projets financés par les bailleurs
de fonds.
Du tableau ci-dessus, il ressort qu’au titre de l’exercice 2017, 59,77% des dépenses non salariales ont
été exécutées suivant des procédures dérogatoires et 40,23% par la procédure normale.
En conclusion, les procédures dérogatoires utilisées pour l’exécution des dépenses du budget de l’État
sont bien établies par la réglementation. Toutefois, en 2017 moins de la majorité (50%) des dépenses
non salariales sont exécutées suivant la procédure normale, soit 40,23%.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : La majorité des paiements sont effectués conformément aux procédures
ordinaires. La majorité des exceptions sont dûment autorisées et justifiées).
122
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Composante 25.3 : Respect des D Les procédures dérogatoires utilisées pour l’exécution des
règles et procédures de paiement dépenses du budget de l’État sont bien établies par la
réglementation. En 2017, 40,23% des dépenses non
salariales sont exécutées suivant la procédure normale.
Cet indicateur évalue les normes et procédures appliquées aux audits internes.
Le cadre institutionnel du contrôle et de l’audit internes est articulé au Sénégal autour des structures
à compétence nationale telles que l’IGE, l’IGF, les Inspections internes des Ministères créées par le
décret 82-631 du 19 août 1982 relatif aux Inspections internes des départements ministériels et les
Directions de contrôle interne créées par l’arrêté n° 0553330 /MEF/AD/bt du 15 juin 2004 et qui sont
les relais de l’IGF auprès des administrations financières du Ministère des Finances (DGB, DGID,
DGD et DGCPT).
L’IGE a été consacrée par la loi n° 2011-14 du 08 juillet 2011 portant statut des Inspecteurs généraux
d’État, institution supérieure de contrôle de l’ordre administratif. Son cadre organisationnel repose sur
le décret n° 2011-538 du 26 avril 2011 modifiant le décret n° 2007-809 de 2017 fixant les règles
d’organisation et de fonctionnement de l’Inspection générale d’état.
L’IGF est la structure chargée du contrôle interne au sein du ministère des finances selon le décret n°
2014-1171 du 16 septembre 2014 portant organisation du Ministère de l’Économie et des Finances et
du Plan, modifié par le décret n° 2017-480 du 03 avril 2017, complété par l’arrêté n° 07178- 2014 du
28 avril 2014 portant organisation et fixant les règles de fonctionnement de l’IGF.
L’audit interne figure parmi les missions de tous ces organes de contrôle interne et leur cadre
organisationnel a intégré cet aspect, comme cela ressort dans les textes réglementaires qui portent
création, organisation et fonctionnement de chacun de ces organes qui dispose d’un département
d’audit interne.
Des procédures de contrôle et d'audit sont définies dans des manuels de procédures tant au niveau de
l’IGE que de l’IGF.
123
Au cours de l’année 2018, l’activité d’audit a été opérationnalisée dans un espace budgétaire portant
sur certaines opérations du budget de l’État en plus des projets et programmes exécutés au niveau de
quelques ministères
En plus, en prenant en compte les ministères dans lesquels l’IGE a élaboré des cartographies de risque
de 2017 à 2018, toutes les entités auditées par les organes de contrôle interne représentent en termes
budgétaires 1465 milliards de francs CFA de dépenses budgétisées sur un budget global de 3709,1
milliards de Francs CFA soit 50 ,63% tandis que les recettes mobilisées par le Ministère des finances
dont certaines structures qui lui sont rattachées (Direction générale des Douanes, DGID) ont fait l’objet
d’un audit, représentent la majorité des recettes de l’Administration centrale comme cela a été indiqué
au niveau de l’indicateur PI-19.
En résumé, les caractéristiques d’une fonction d’audit opérationnelle au Sénégal sont bien réunies au
niveau de l’IGE, de l’IGF et de certaines Inspections internes relevant des départements ministériels.
Les dépenses budgétaires des entités auditées représentent la majorité des dépenses du Budget de l’État
tandis que les recettes des entités auditées représentent la majorité des recettes de l’administration
centrale.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : l’audit interne est opérationnel
pour les entités de l’administration centrale à l’origine de la majorité des dépenses budgétisées ainsi
que pour les entités de l’administration centrale qui recouvrent la majorité des recettes budgétisées).
S’agissant de l’IGF, elle a réalisé les activités suivantes : audit des bourses de l’Enseignement, audit
du contrôle interne des programmes eau-assainissement, gouvernance locale et décentralisation, santé
et formation professionnelle, évaluation du système électronique des marchandises en transit, contrôle
des exonérations fiscales et douanières. A ces activités, il faut ajouter trois enquêtes et deux
vérifications administratives et financières.
En ce qui concerne les normes, les activités de contrôle et d’audit internes de l’IGE et l’IGF sont
alignées sur les normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne (IIA). L’IGF
a élaboré un manuel de méthodologie pour l’exécution des missions (Guide de l’Inspecteur des
Finances) et un manuel d’audit selon les normes de l’IAA, validé le 31/12/ 2018. Dans l’exercice de
leurs fonctions, les Inspecteurs de l’IGF sont tenus de respecter en permanence les principes moraux
et les règles de pratique professionnelle prévues par le code d’éthique et de déontologie des structures
de contrôle approuvé par le Ministre des Finances. Quant à l’IGE qui utilise les normes internationales
d’audit (ISA), elle a élaboré à l’attention de toutes les structures de contrôle interne un guide de
méthodes et de procédures (Guide de l’audit) aligné sur ces normes internationales.
Dans le domaine de l’assurance qualité, il n’y a pas une structure spécifique chargée de la qualité au
sein des organes de contrôle interne au Sénégal
124
L’IGF s’appuie sur un comité de lecture qui procède à l’analyse de la qualité des rapports produits à
la fin de chaque mission. Le Comité réunit à cette occasion tous les Inspecteurs autour des membres
de la mission ayant produit le rapport examiné. Cette réunion procède à la pré-validation des rapports
produits à la fin des missions de contrôle et/ou d’audit internes. Dans son organisation, l’IGE en ce
qui la concerne est dotée de Comités parmi lesquels figure le Comité qualité dont l’objet est d’apprécier
systématiquement la qualité des rapports produits à la fin de chaque mission.
En résumé, l’activité d’audit interne auprès des organes de contrôle interne est encore toute récente au
Sénégal. Les activités d’audit interne réalisées en 2018 sont principalement axées sur la conformité
financière et ce, même si les audits de l’IGE allient la régularité à la pertinence et l’efficacité des
contrôles internes. Les organes de contrôle et d’audit internes dont en particulier l’IGE et l’IGF,
appliquent les normes internationales. En l’absence d’une structure spécifique chargée de la qualité,
ce sont des comités internes pour l’assurance de la qualité composés d’Inspecteurs, qui jouent ce rôle.
La note C est attribuée à cette composante : (Critères pour la note C : Les activités d’audit interne
sont essentiellement axées sur la conformité financière.).
L’IGF a de son côté procédé à l’élaboration et à l’exécution de son programme annuel pour l’exercice
2017 axé principalement sur des activités portant sur une dizaine de vérifications administratives et
financières contre seulement trois audits de conformité financière. Au-delà de son programme annuel,
l’IGF peut à la demande du Ministre des Finances, « effectuer des études, audits et enquêtes diverses
ainsi que des missions spécifiques » comme le prévoit l’article 2 de l’arrêté n° 07 178/MEF/IGF du 28
avril 2014 (alinéa 44) portant organisation et fixant les règles de fonctionnement de l’IGF.
Pour des besoins d’harmonisation, les Inspections internes des départements ministériels transmettent
en début d’année à l’IGE leurs programmes de travail annuels et par la suite les rapports produits dans
le cadre de la mise en œuvre des activités retenues.
Dans le cas de l’IGE, les rapports produits doivent être validés par la Présidence de la République
tandis que pour l’IGF, l’approbation des rapports est du ressort du Ministre des Finances.
Les rapports de l’IGE sont transmis aux entités auditées suivant l’article 15 du décret n° 2007-809
fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Inspection générale d’État. Une fois validé,
le rapport définitif est transmis au Président de la République.
Dans le cas de l’IGF et suivant le décret n°82-631 du 19 août 1982 relatif aux inspections internes des
départements ministériels en son article 7, alinéa 2 et l’arrêté n°7173 du 28 avril 2014 portant
125
organisation et fixant les règles de fonctionnement de l’IGF en son article 12 , les rapports produits
sont transmis aux destinataires suivants: Président de la République, Premier Ministre, Ministre de
l’Économie, des Finances et du Plan, Ministre délégué auprès du MEFP, chargé du Budget et l’entité
auditée.
A sa demande, la Cour des comptes peut se faire transmettre le rapport de l’IGF. Tous ces rapports ne
sont pas publiés et ne font pas l’objet d’une large diffusion au sein de l’administration publique.
Sur trente (30) activités de contrôle et/ou d’audits internes et d’enquêtes prévues dans le programme
de 2017 de l’IGE, vingt-trois (23) activités ont été réalisées et ont donné lieu à la production de vingt-
trois (23) rapports, soit un taux d’exécution du programme de 77%. Pour l’IGF, douze (12) activités
ont été réalisées sur dix-sept (17) de prévues, soit un taux d’exécution du programme de 2017 de 71%.
Au total, l’IGE et l’IGF ont réalisé 35 activités sur 47 de prévues, soit un taux d’exécution de 74,46
%. Ainsi, la majorité des activités prévues dans les programmes d’activités de 2017 de l’IGE et de
l’IGF soit 74, 46 % ont été menées à terme, avec production de rapports à l’appui. Au niveau du
Ministère de l’Éducation, sur 14 missions d’audit, vérifications et enquêtes prévues en 2017, 13 ont
été réalisées.
En résumé, les principaux organes de contrôle et d’audit internes au Sénégal élaborent des programmes
d’activités annuels dont l’exécution débouche sur la production de rapports. La majorité des activités
prévues dans les programmes d’activités de 2017 de l’IGE et de l’IGF ont été menées à terme et des
rapports ont été produits à cet effet y compris au niveau des audits réalisés par les Inspections internes
des départements ministériels (santé et éducation surtout).
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Il existe des programmes d’audit
annuel. La majorité des audits prévus sont menés à bien, comme en attestent les rapports communiqués
aux parties concernées)
Pour l’IGE, cette activité de suivi repose sur deux « input » interne et externe : les recommandations
émises par l’IGE et celles émises par les Inspections internes des départements ministériels.
L’IGE procède en effet au suivi de la mise en œuvre des recommandations émises par ses propres
Inspecteurs généraux à l’attention des entités que ces derniers ont auditées. Les recommandations
formulées à cette occasion sont ainsi ventilées : (i) faute de gestion (dossiers à transmettre à la Cour
des Comptes), (ii) fraude (dossiers à transmettre au Procureur Général de la République) et (iii)
dysfonctionnements au niveau administratif, financier et comptable nécessitant des redressements
appropriés (dossiers à traiter directement par les entités concernées ayant fait l’objet de l’audit). En
général, les recommandations doivent être mises en œuvre dans un délai de deux mois à partir de leur
notification. En termes de logistique, l’IGE a amélioré ses méthodes de travail avec l’introduction
d’une échelle d’évaluation des recommandations fondée sur des éléments liés à leur nature et à leur
mode d’exécution, et s’est dotée d’un outil d’analyse pour le suivi de la mise en œuvre des
recommandations. Au cours de la mission, ce logiciel qui était en pleine phase de renforcement de
capacités n’a pas pu être déployé.
L’IGE en tant qu’organe supérieur de contrôle de l’ordre administratif au Sénégal, assure aussi un rôle
de coordination dans le suivi des recommandations émises par les Inspections internes des
départements ministériels. A cet effet, un cadre de concertation a été mis en place au niveau de l’IGE
126
qui rassemble à travers des réunions, toutes les Inspections internes des départements ministériels.
Ainsi, les Inspections internes qui transmettent en début d’année leurs programmes d’activité à l’IGE
pour harmonisation sont également tenues de lui faire parvenir chaque année tous leurs rapports validés
incluant les recommandations émises lors des contrôles et audits internes.
De son côté, l’IGF est de par ses attributions, chargée, entre autres, d’assurer le suivi des
recommandations à incidence financière issues des rapports d’audit des projets. Pour rendre
opérationnel ce suivi, une réunion de mise en œuvre est organisée sous l’égide de l’IGF deux mois
après la transmission du rapport approuvé par le Ministre des Finances. A cette réunion qui fait le point
sur le chronogramme de mise en œuvre des directives et de leur état d’exécution, assistent les
responsables de l’entité auditée ainsi que toutes les autres parties concernées par l’application de ces
directives. Un an après approbation et transmission au chef de service concerné des directives issues
du rapport d’inspection, l’Inspecteur des Finances auteur du rapport contrôle l’exécution de ces
directives et rend compte par écrit au Ministre chargé des Finances des résultats de leur application.
Les données statistiques disponibles sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations des organes
de contrôle et d’audit internes font ressortir le nombre d’entités destinataires de recommandations, les
réponses obtenues et le délai moyen des réponses reçues de 2015 à 2017. En 2017, 100% des entités
ont donné des réponses complètes à toutes les recommandations dans un délai de10 mois et 22 jours
contre 97% en 2016 pour un délai de 9 mois et 11jours et 94% en 2015 pour un délai de11 mois et 7
jours.
Ces données chiffrées ne fournissant aucune indication sur la nature des entités auditées, il n’a donc
pas été possible de déchiffrer la masse budgétaire en termes de recettes et/ou de dépenses auditées
représentée par chacune d’elles.
En résumé, le suivi de la mise en œuvre des recommandations émises dans les rapports d’audit à
l’attention des entités auditées est opérationnel au niveau de l’IGE et de l’IGF. Cependant, en l’absence
d’informations précises indiquant la masse budgétaire représentée par chacune des entités auditées, il
n’a pas été possible d’apprécier l’importance relative des entités qui donnent suite aux
recommandations des audits internes.
La note D* est attribuée à cette composante car les données disponibles n’ont pas permis de déterminer
l’importance relative des entités qui donnent suite aux recommandations des audits internes.
127
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Composante 26.2 : Nature des audits et normes C Les activités d’audit interne réalisées en 2018
appliquées sont principalement axées sur la conformité
financière et ce, même si les audits de l’IGE
allient la régularité à la pertinence et l’efficacité
des contrôles internes. Les organes de contrôle et
d’audit internes dont en particulier l’IGE et
l’IGF, appliquent les normes internationales. En
l’absence d’une structure spécifique chargée de
la qualité, les organes de contrôle interne au
Sénégal sont dotés d’un Comité interne pour
l’assurance de la qualité composé d’Inspecteurs.
Composante 26.3 : Exécution d’audits internes C Les principaux organes de contrôle et d’audit
et rapports d’audit internes élaborent des programmes d’activités
annuels dont l’exécution débouche sur la
production de rapports. La majorité des activités
prévues dans les programmes d’activités de 2017
de l’IGE et de l’IGF ont été menées à terme et
des rapports ont été produits, de même que pour
les audits réalisés par les Inspections internes des
départements ministériels (santé et éducation
surtout).
Composante 26.4 : Suites données aux audits D* Le suivi de la mise en œuvre des
internes recommandations émises dans les rapports
d’audit à l’attention des entités auditées, est
opérationnel au niveau de l’IGE et de l’IGF.
Cependant, en l’absence d’informations
détaillées et de données chiffrées sur ce suivi, il
n’a pas été possible d’apprécier l’importance
relative des entités qui donnent suite aux
recommandations des audits internes.
Cet indicateur évalue dans quelle mesure les comptes bancaires du Trésor, les comptes d’attente et les
comptes d’avances font l’objet d’un rapprochement régulier et comment les méthodes en place
appuient l’intégrité des données financières.
35
Circulaire n° 014/MEFP/DGCPT/DCI/DVS du 13 février 2018 et Circulaire n° 277/MEFP/DGCPT/DCI/DVS du
18 mai 2018.
128
concerne les établissements publics et les agences, le délai fixé36 pour la transmission des états de
rapprochement des comptes bancaires, Trésor et CCP est le 5 du mois suivant. Pour ce qui est des
autres entités de l’administration centrale qui ne sont pas dotées d’agent comptable, la mission n’a pas
eu connaissance d’une prescription en la matière.
Les rapprochements bancaires devraient donc se faire mensuellement et au plus tard à la date 10 du
mois suivant la fin du mois par les chefs des postes comptables du Trésor, et à la date 5 pour ce qui est
des agents comptables des établissements publics et agences. Mais, des informations recueillies auprès
de la DGCPT, il ressort que les états de concordance bancaire ne sont pas régulièrement produits ou,
lorsqu’ils sont produits, ils le sont avec un important retard. Par exemple au titre du mois de janvier
2018, sur les 47 postes comptables directs du Trésor, seuls 29 postes ont transmis leurs états de
concordance bancaire et ce, sur la période du 09 février au 1er octobre, soit avec un retard qui est allé
jusqu’à huit (8) mois.
Somme toute, la fréquence mensuelle et les délais maximaux de 5 jours et de 10 jours prescrits
respectivement aux agents comptables des établissements publics et agences, et aux chefs de postes
comptables directs du Trésor pour la production et la transmission des états de rapprochement bancaire
ne sont pas observés. Des retards allant jusqu’à 8 mois ont été notés en 2018.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle qui est exigée pour la
note C. (Critères pour la note C : Le rapprochement bancaire pour tous les comptes bancaires actifs
de l’administration centrale a lieu au moins une fois par trimestre, généralement dans les huit
semaines qui suivent la fin de chaque trimestre.).
La date limite prescrite par le DGCPT aux chefs de postes comptables du Trésor pour la transmission
de leurs situations comptables et financières étant le 10 du mois suivant, cela implique que les
rapprochements des comptes doivent se faire avant cette échéance. Mais il a été signalé des retards
considérables ainsi que la transmission irrégulière de ces situations par les chefs des postes comptables.
Face à ce constat, le DGCPT a, par circulaire37, rappelé aux chefs des postes comptables du Trésor
l’obligation de la production à bonne date des situations comptables et financières.
La consultation de la balance consolidée des comptes du Trésor au 31 décembre 2017 (la balance de
2018 n’étant pas prête au moment de l’évaluation) révèle que la quasi-totalité des comptes d’attente
présente des soldes importants à la clôture de l’exercice. La situation des comptes d’attente considérés
pour l’évaluation de cette composante est présentée dans le tableau ci-dessous.
36
Circulaire n° 24/MEFP/DGCPT/DCI/DSP du 23 mars 2017.
37
Circulaire n° 00074/MEFP/DGCPT/DCI/DVS du 02 août 2018
129
N° de Solde au 31-12-2017 (en FCFA)
Intitulé
compte Débiteur Créditeur
470 Dépenses payées sans ordonnancement 435 246 632 739
préalable.
471 Imputation provisoire de dépenses 182 370 569 203
472 Dépenses à imputer après vérification 5 967 914 025
475 Imputation provisoire de recettes 258 186 771 957
476 Imputation provisoire de recettes CNC 16 916 755 354
477 Imputation provisoire de recettes 42 090 796 364
receveurs
478 Imputation provisoire de recettes bons 48 140 464 508
du trésor
483 Dépenses imputables années à venir 12 295 533 258
486 Dépenses à régler en période suivante 355 905 355 327
A la clôture de l’exercice 2017, les comptes d’attente présentaient des soldes importants et donc, ne
sont pas entièrement apurés. A noter que la situation de ces comptes à la clôture des exercices 2015 et
2016 est similaire à celle observée à fin 2017.
Il convient de signaler qu’en vue d’assurer le suivi des comptes, le MEFP a mis en place à la DGCPT
un comité dénommé « Comité balance » qui se réunit mensuellement. Ce comité vérifie d’une manière
générale toutes les situations comptables et financières transmises par les postes comptables, et
notamment les comptes d’attente. En 2018, le comité balance a eu à attirer l’attention sur la production
et la transmission tardives de ces situations ainsi que sur certains de ces comptes qui traînent des soldes
importants d’année en année, voire des soldes anormaux.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est en deçà de celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Le rapprochement des comptes d’attente a lieu une fois par an, dans les
deux mois qui suivent la fin de l’année. Les comptes d’attente sont apurés dans les délais prévus, au
plus tard à la clôture de l’exercice, sauf si cela est dûment justifié.).
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle requise pour
la note C. (Critère pour la note C : Le rapprochement des comptes d’avances a lieu une fois par an,
130
dans les deux mois qui suivent la fin de l’année. Les comptes d’avances peuvent souvent être apurés
en retard.).
Composante 27.4 : Processus en place pour assurer l’intégrité des données financières
Plusieurs applications sont utilisées pour l’exécution du budget de l’État sénégalais. Il s’agit
principalement :
Pour toutes ces applications, l’accès au système et la nature des opérations à y effectuer par chaque
acteur sont basés sur un mécanisme d’habilitation qui tient compte de la nécessaire séparation qu’il
doit avoir entre les agents chargés de la saisie et les agents chargés de la validation. Pour ce qui est
particulièrement du SIGFIP, des accréditations sont données aux administrateurs de crédits, aux
contrôleurs budgétaires ministériels, aux ordonnateurs et aux comptables sur chaque ligne budgétaire.
Chaque intervenant n’a accès qu’aux lignes budgétaires relevant de sa compétence. Les modifications
ne peuvent être apportées que par l’administrateur de crédit, les autres intervenants ne pouvant que
valider ou rejeter l’opération. En outre, toutes ces applications sont conçues de façon à permettre la
production d’une piste d’audit en cas de besoin.
Cependant, l’audit du système d’information de la DGCPT réalisé en 2017 a révélé, entre autres,
l’absence d’une politique de maîtrise d’accès logique au niveau réseau et la non application rigoureuse
de la politique de mot de passe au niveau d’ASTER, certains ordinateurs sensibles étant sans mot de
passe. En ce qui concerne la DGB, l’audit du système d’information a conclu notamment que le niveau
de dotation en matériel est insuffisant pour héberger une infrastructure de virtualisation sécurisée
permettant d’assurer la disponibilité et l’intégrité des données38.
Par ailleurs, il n’existe pas des équipes ou des unités chargées spécifiquement de vérifier l’intégrité
des données produites par ces systèmes aux niveaux de la Direction de la Solde, de la Direction
Générale du Budget et de la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor. Mais il
convient tout de même de signaler qu’au niveau de la DGCPT, par note de service n°
00071/MEFP/DGCPT du 13 juillet 2013, un comité de sécurité informatique a été mis en place. Ce
comité est chargé notamment de (i) promouvoir la mise en place de la politique de sécurité du système
d’information, (ii) veiller à la mise en place des mesures de sécurité, et (iii) veiller à l’intégrité des
applications métiers.
38
Rapport IDJLL : Audit de la sécurité de l’infrastructure réseau et système.
131
En conclusion, les systèmes d’information en place (SIGFIP, ASTER, D-AIDA et l’application
SOLDE) sont conçus et organisés de façon à assurer l’intégrité des données financières et à produire
des pistes d’audit en cas de besoin. Toutefois, les différents audits réalisés ont révélé des insuffisances
qui sont de nature à nuire à l’intégrité de l’information financière, notamment les dysfonctionnements
signalés en matière de gestion des habilitations au niveau d’ASTER.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : L’accès aux données et leur modification sont limités et enregistrés.).
La DGB (la Cellule des Études et de la Règlementation) produit deux types de rapports d’exécution
budgétaire infra-annuels : les situations mensuelles d’exécution budgétaire et les rapports trimestriels
d’exécution budgétaire (RTEB). Au titre du dernier exercice clos, soit 2017, les situations mensuelles
d’exécution budgétaire n’ont pas été régulièrement produites. Quant aux RTEB, leur élaboration est
expressément prescrite par la loi organique relative aux lois de finances ainsi que leur transmission au
Parlement à titre d’information et leur publication39. Les quatre RTEB trimestriels de l’exercice 2017
39
Article 70 alinéa 2 de la loi organique n° 2011-15 du 08 juillet 2011 relative aux lois des finances modifiée
par la loi organique n° 2016-34 du 23 décembre 2016.
132
ont été produits.
Ce sont les rapports trimestriels d’exécution budgétaire de l’exercice 2017 (dernier exercice clos) qui
sont pris en compte pour l’évaluation de cet indicateur.
Ces rapports trimestriels d’exécution budgétaire font état des encaissements de recettes, des paiements
au titre des dépenses relatives aux charges de la dette publique (titre 1) et des dépenses de personnel
(titre 2), des engagements, des liquidations, des ordonnancements et des paiements des dépenses de
fonctionnement (titre 3), des transferts courants (titre 4), des investissements exécutés par l’État (titre
5) et des transferts en capital (titre 6).
Les réalisations de recettes intérieures sont présentées suivant un niveau très agrégé de la nomenclature
des recettes correspondant aux grandes natures (recettes fiscales, recettes non fiscales, dons et recettes
exceptionnelles). Ainsi, la comparaison avec les prévisions budgétaires n’est possible qu’à ces niveaux
d’agrégation.
L’exécution des dépenses financées sur ressources intérieures, est développée par titre (dette publique,
dépenses de personnel, dépenses de fonctionnement, transferts courants, investissements exécutés par
l’État et transferts en capital). A l’exclusion des charges de la dette publique et des dépenses de
personnel, toutes les autres dépenses réalisées sont réparties dans une annexe par section, c’est-à-dire
par ministère et institution. Les titres et les sections étant des segments de la nomenclature budgétaire
utilisée pour la présentation du budget de l’État, la comparaison avec les prévisions budgétaires
initiales est possible et se fait effectivement dans les rapports d’exécution budgétaire.
Il convient de préciser que les états d’exécution budgétaire intègrent les dépenses exécutées par les
services déconcentrés de l’État se trouvant sur le territoire national. Par contre, les dépenses réelles
exécutées à l’étranger au niveau des postes diplomatiques suivant la procédure d’autorisation
d’exécution n’y sont pas rapportées. Ce sont les transferts de fonds faits au profit de ces postes
diplomatiques qui sont contenus dans les RTEB. Il en est de même des dépenses exécutées par les
agences d’exécution pour le compte de l’État.
Il n’est pas non plus présenté un état trimestriel d’exécution du budget consolidé d’investissement par
ministère et institution.
En conclusion, les données rapportées dans les RTEB sont présentées en recettes par grandes natures,
et en dépenses par titre budgétaire correspondant aux grandes natures de dépenses, mais tous les titres
ne sont pas détaillés par section (ministères et institutions), c’est-à-dire selon la classification
administrative. La comparaison avec les prévisions budgétaires initiales n’est possible que par grandes
natures de recettes ou de dépenses. De plus, ces données n’intègrent pas les dépenses réelles exécutées
par les postes diplomatiques.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : La couverture et la classification des données permettent d’effectuer des
comparaisons directes avec le budget initial pour les principales lignes administratives.).
133
Composante 28.2 Calendrier de publication des rapports
Suivant les instructions du MEFP, les rapports trimestriels d’exécution budgétaire doivent être produits
et publiés dans un délai de 45 jours au plus après la fin du trimestre. Le tableau ci-dessous présente les
dates de production des quatre rapports de l’exercice 2017.
De ce tableau, il ressort que tous les rapports trimestriels d’exécution budgétaire de l’exercice 2017
ont été produits plus de quatre semaines après la fin du trimestre concerné et que deux l’ont été plus
de huit semaines après.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Les rapports sur l’exécution du budget sont établis sur une base
trimestrielle - éventuellement à l’exclusion du premier trimestre- dans un délai de huit semaines à
compter de la fin de chaque trimestre.).
L’exactitude des RTEB est affectée principalement par les problèmes de fiabilité des données relatives
à l’exécution des investissements financés sur ressources extérieures et par le fait que les dépenses
réelles exécutées suivant la procédure d’autorisation d’exécution ne sont pas rapportées. S’agissant
des investissements sur ressources extérieures, les dépenses exécutées rapportées correspondent
globalement aux montants des financements mobilisés. Or si pour les dépenses qui sont payées
directement par les bailleurs les montants des dépenses réalisées devraient correspondre aux montants
des décaissements faits à ce titre par le bailleur pour le règlement des dépenses qu’il a admises, la
situation est différente en ce qui concerne les dépenses effectuées sur les comptes des projets ouverts
dans les banques. Les décaissements faits par les bailleurs au profit de ces comptes sont des
approvisionnements de fonds et non des dépenses réelles. Pour les agences d’exécution, les dépenses
réelles qu’elles exécutent pour le compte de l’État au moyen des transferts qu’elles reçoivent ne sont
pas rapportées. Il en est de même des dépenses réelles exécutées suivant la procédure d’autorisation
d’exécution. Les RTEB ne font pas état de ces problèmes qui affectent la qualité des données
budgétaires rapportées. Toutefois, les RTEB restent utiles pour le suivi de l’exécution du budget de
l’État.
Somme toute, les données des dépenses budgétaires sont rapportées au moins au stade du paiement et
sont utiles pour le suivi de l’exécution du budget. Cependant, leur exactitude soulève des
préoccupations qui ne sont pas évoquées dans les RTEB.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : L’exactitude des données peut
soulever quelques préoccupations. Les données sont utiles pour l’analyse de l’exécution du budget.
Les données sur les dépenses sont saisies au moins au stade du paiement.).
134
Indicateur et composantes Note Explication résumée
Cet indicateur évalue la mesure dans laquelle les états financiers annuels sont complets, établis dans
les délais prévus et conformes aux principes et normes comptables généralement acceptés.
Les rapports financiers de l’administration budgétaire centrale ne sont pas encore complètement
alignés sur les directives de l’UEMOA de 2011 dont la transposition a été finalisée au Sénégal en 2012.
Les réformes qui sont en cours dans le domaine de la gestion des finances publiques tablent sur
l’échéance de 2020 pour l’introduction effective de la gestion axe sur les résultats au Sénégal à travers
les budgets programmes.
Les comptes de l’État comprennent les résultats de la comptabilité budgétaire et le compte général de
l’État (CGE).
Le Projet de loi de règlement (PLR) de 2017 présenté à la Cour des Comptes présentait les éléments
suivants :
135
- Les situations détaillées des prêts rétrocédés de 2017
Tous les états financiers présentés sur une base annuelle font l’objet d’une comparaison avec le budget
général de l’État approuvé par l’Assemblée nationale (Lois de finances) au minimum selon la
classification économique. Ces états financiers ne sont pas exhaustifs en l’absence des éléments
suivants : (i) les opérations du bilan ne sont pas enregistrées dans la balance des comptes du Trésor ;
(ii) les éléments relatifs à la comptabilité patrimoniale ne figurent pas dans les états financiers de même
que les immobilisations corporelles et incorporelles, (iii) le suivi de l’évolution des stocks n’y est pas
non plus possible, faute d’une opérationnalisation de la comptabilité patrimoniale.
En résumé, les rapports financiers de l’administration budgétaire centrale sont préparés sur une base
annuelle. Les réalisations budgétaires sont comparées aux prévisions du budget de l’État voté par
l’Assemblée nationale. Ces rapports financiers contiennent des informations sur les recettes, les
dépenses et les soldes de trésorerie et pas sur les actifs et les passifs financiers.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : les rapports financiers de
l’administration budgétaire centrale sont préparés sur une base annuelle et sont comparés avec les
budgets approuvés. Ils contiennent des informations sur les recettes, les dépenses et les soldes de
trésorerie.).
Le projet de loi de règlement de la gestion 2017 adopté par le Gouvernement en conseil des Ministres
le 11 Juin 2018 auquel ont été joints le Compte Général de l’Administration des Finances (CGAF) et
le Compte administratif de l’Ordonnateur, ont été transmis à la Cour des Comptes le 28 juin 2018
(lettre n° 123/MEFP/DGB/DPB/DS du 28 juin 2018), soit dans les 6 mois suivant la fin de l’année
2017.
En résumé, les états financiers de l’administration budgétaire centrale sont soumis pour l’audit externe
dans les six mois qui suivent la fin de l’exercice.
La note B est attribuée à cette composante. (Critères pour la note B : les rapports financiers de
l’administration budgétaire centrale sont soumis pour l’audit externe dans les six mois qui suivent la
fin de l’exercice.).
136
Par ailleurs, le décret n° 2003-101 du 13 mars 2003 portant Règlement général sur la comptabilité
publique adossé à la Directive 06 /97/CM/UEMOA du 16 décembre 1997 portant Règlement général
sur la Comptabilité publique au sein de l’UEMOA édicte aussi des règles applicables en matière de
comptabilité publique.
Sur un total de vingt-trois (23) articles portant sur les deux directives susvisées, douze (12) ont fait
l’objet d’une application intégrale, soit 52%.
Le rapprochement entre les pratiques comptables au cours de l’exercice 2017 et les normes UEMOA
édictées par les deux directives susvisées de l’UEMOA, met en relief l’existence d’écarts entre les
deux approches.
En outre, si les normes nationales font bien l’objet d’une diffusion, les écarts entre les normes
nationales et les normes internationales ne sont pas expliqués dans les rapports financiers.
En résumé, les normes comptables appliquées sont celles édictées par le cadre juridique national et qui
s’inspirent des dispositions des anciennes Directives de 1998 et 1999 de l’UEMOA relatives au Plan
comptable de l’État et au Règlement général sur la comptabilité publique. Le cadre juridique relatif
aux normes comptables nationales est publié. Les écarts constatés entre les pratiques comptables
nationales et les normes de l’UEMOA n’ont pas fait l’objet d’une explication.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : les normes comptables utilisées
dans tous les rapports financiers sont basées sur le cadre juridique national et assurent la cohérence
des rapports ans le temps. Les normes suivies pour préparer les rapports financiers annuels sont
divulguées.).
137
Indicateur et composantes Note Explication résumée
trésorerie et pas sur les actifs et les passifs
financiers
Composante 29.2 : Rapports financiers soumis à B Les états financiers de l’administration
des audits externes budgétaire centrale au titre de 2017 ont été
soumis pour l’audit externe dans les six mois qui
suivent la fin de l’exercice.
Composante 29.3 : Normes comptables C Les normes comptables appliquées sont celles
édictées par le cadre juridique national et qui
s’inspire des dispositions des anciennes
Directives de 1998 et de 1999 de l’UEMOA
relatives au Plan comptable de l’État et au
Règlement général sur la comptabilité publique.
Le cadre juridique relatif aux normes comptables
nationales est publié. Les écarts constatés entre
les pratiques comptables nationales et les normes
de l’UEMOA ne sont pas expliqués.
Au Sénégal, l’audit externe est de la compétence de la Cour des Comptes, juridiction financière et
institution supérieure du contrôle des finances publiques tel que cela ressort dans la Constitution.
L’organisation, le fonctionnement, les compétences et les procédures de la Cour des Comptes sont
définis par la loi organique 2012-23 du 27 décembre 2011 portant loi organique de la Cour des
Comptes (articles 29 à 32).
La Cour est habilitée à juger les comptes des comptables publics, à contrôler l’exécution des finances
publiques ainsi que les comptes et la gestion des entreprises du secteur public (Établissements publics
à caractère industriel et commercial, sociétés nationales et sociétés anonymes à participation publique
majoritaire), des Établissements publics (Établissements publics administratifs, Établissements publics
à caractère scientifique et technologique, Établissements publics à caractère professionnel,
Établissements public de santé, Établissements publics à statut spécial) et des autres organismes créés
sous la forme d’Agences d’exécution ou d’autorités administratives indépendantes.
Les comptables publics produisent chaque année leurs comptes de gestion : dix-sept (17) pour les
comptes de l’État, cinq cent quatre-vingt-dix-neuf (599) pour les collectivités locales, répartis entre
557 comptes de communes (dont 5 villes) et 42 comptes de départements, quatorze (14) comptes des
agences régionales de développement et vingt-quatre (24) comptes des établissements publics.
138
contrôle de la Cour des comptes a porté au moins sur la majorité des entités de l’administration
centrale.
Le tableau ci-dessous met en relief les montants couverts par les contrôles de la Cour des comptes de
2015 à 2017.
Tableau n° 48 : Montants couverts dans le contrôle du RELF et de la DGC de 2015 à 2017 (en
FCFA)
Opérations contrôlées 2015 2016 2017
Lois de Recettes 2736 783 228 840 3 513 312 088 202 3 647754247 066
finances Dépenses 2 912 890 319 687 3 435 400520 231 3 325 528137 256
Coopération luxembourgeoise 3 141943 092 (1) 3 391109 116 4 172 485 398
(PIC III)
Recettes issues des industries 99 877 282 095 100 193 173 594 110 573 533 325
extractives
Source : Cour des Comptes Sénégal.
Dans les rapports sur l’exécution des lois de finances (RELF) produits par la Cour des comptes, seuls
les volumes des transferts courants et des transferts en capital ont été retracés à travers les Ministères
de tutelle de ces établissements publics. L’analyse des dépenses d’investissement sur ressources
extérieures est faite de manière globale, par secteur et sous-secteur. Les opérations de sécurité sociale
ne sont pas prises en compte dans le RELF mais, celles du Fonds national de la retraite, compte
d’affectation spéciale, ont été exploitées et analysées dans le cadre de l’analyse des recettes et dépenses
des comptes spéciaux du trésor (CST).
Le contrôle de l’exécution des lois de finances effectué par la Cour des comptes porte sur la conformité
des comptes sur l’ensemble des recettes et des dépenses de l’État.
Pour le moment, ses activités d’audit reposent en grande partie sur des audits de conformité financière
au détriment de l’audit de performance. Ce qui l’empêche de faire ressortir dans ses audits toutes les
questions de pertinence. En l’absence d’une comptabilité des droits constatés au Trésor, les actifs et
les Passifs ne sont pas encore couverts par le contrôle de l’exécution des lois de finances et celui sur
les comptes de gestion exercés par la Cour des Comptes.
En plus de son rapport sur l’exécution de la loi des finances (RELF) la Cour a produit pour chaque
gestion susvisée, une Déclaration générale de conformité (DGC) dans le cadre de son contrôle sur
l’exécution des lois des finances. Pour les trois lois de règlement ayant fait l’objet de son contrôle, la
Cour des comptes a procédé au rapprochement entre chaque PLR et les comptes des comptables
principaux du budget de l’État et examiné (i) la régularité et la conformité des opérations de
l’ordonnateur et celles des comptables principaux de l’État et (ii) la concordance des données
provenant des rapports de l’ordonnateur et des comptables contenues dans les rapports d’exécution du
budget de l’État, gestions 2015, 2016 et 2017 (Compte administratif et Compte de gestion).
S’agissant du contrôle des comptes de gestion, la Cour produit chaque année son Rapport public
général annuel. Les seuls rapports publics généraux annuels disponibles sur le site de la Cour des
Comptes (http://www.courdescomptes.sn/) ne vont pas au-delà de la gestion 2014. Les rapports de
2015 et de 2016 sont disponibles, mais celui de 2017 est en phase contradictoire avant son adoption.
A l’inverse, les rapports sur l’exécution des lois de finances des trois derniers exercices clos 2015,
2016 et 2017 sont disponibles.
139
Dans ces rapports, quelques questions de fond ont été abordées. Elles portent notamment sur le défaut
de l’achèvement du transfert de l’activité de recouvrement au profit de la DGID en l’absence d’un
transfert du volet comptable, l’évolution préoccupante du déficit structurel du FNR qui a débouché sur
le lancement d’une étude actuarielle du FNR au niveau du MEFP, le report des soldes des comptes
d’affectation spéciale (RELF 2015 et 2016) en plus de la comptabilisation de l’aide budgétisée qui
n’est en réalité que de l’appui budgétaire devant être comptabilisée comme une ressource interne, et
la baisse tendancielle du niveau des crédits de paiement qui pose un problème de sincérité de
prévisions des crédits de paiements (RELF 2017).
Les normes utilisées par la Cour des Comptes s’appuient sur les référentiels comptables de l’OHADA
(SYSCOHADA) et sur les normes de l’organisation internationale des institutions supérieures de
contrôle des Finances publiques (INTOSAI). La Cour ne dispose pas encore d’un système d’assurance
qualité.
En résumé, l’activité de contrôle et d’audit externes déployée par la Cour de Comptes au Sénégal au
cours de la période allant de 2015 à 2017 ne couvre pas intégralement le champ de toute
l’administration centrale. La Cour des Comptes a procédé au contrôle de l’exécution des lois des
finances gestions 2015, 2016 et 2017 et de quelques établissements publics. Les entités couvertes par
ce contrôle représentent en valeur quelque 61% au moins des entités de l’administration centrale, soit
plus de la majorité.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : Les rapports financiers des
entités de l’administration centrale représentant la majorité du total des dépenses et des recettes ont
été auditées sur la base des normes ISSAI ou des normes d’audit nationales au cours des trois derniers
exercice clos. Les audits ont fait ressortir toutes les questions importantes).
En résumé, la Cour des comptes a présenté à l’Assemblée nationale les rapports sur l’exécution de la
loi des finances produits (RELF) dans un délai de 9 mois et 3 jours pour les PLR de 2014 reçu en 2015,
de 5 mois et 8 jours pour le PLR de 2015 reçu en 2017 et de 5 mois et 28 jours pour le PLR de 2016
140
reçu en 2017. En 2016, la première version du PLR 2015 transmise en 2016 avait été renvoyée au
MEFP pour irrégularités et transmise à nouveau à la Cour des Comptes en 2017.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle qui est
requise pour la note C. (Critères pour la note C : Les rapports d’audit ont été présentés au pouvoir
législatif dans les neuf mois suivant la réception par l’organisme chargé de l’audit externe au titre des
trois derniers exercices clos.).
La Cour a en effet commencé depuis 2015 à effecteur des audits de suivi des recommandations
formulées à l’occasion de ses contrôles. Le suivi de la mise en œuvre des recommandations émises
s’appuie sur une démarche méthodologique articulée autour des étapes suivantes : (i) demande aux
entités contrôlées et/ou auditées de l’état de mise en œuvre des recommandations formulées dans les
rapports définitifs, (ii) transmission de l’état de mise en œuvre par les entités concernées, (iii)
exploitation de l’état de mise en œuvre (réponses fournies et les documents annexés) par la Cour des
comptes qui passe en revue ces réponses pour s’assurer de l’effectivité des mesures prises et
corroborer les informations produites, (iv) contrôles sur pièces et sur place en plus de réunions
organisées avec les responsables des entités auditées afin d'obtenir des informations sur les
recommandations mises en œuvre et (v) présentation par les entités concernées des documents relatifs
aux mesures correctives qui ont permis de confirmer l’état d’avancement de la mise en œuvre.
Les informations disponibles sur le site portent sur le suivi de la mise en œuvre des contrôles et audits
effectués sur la période allant de 2008 à 2014 et pour lequel les rapports de suivi accompagnés des
annexes relatifs aux réponses données par les entités concernées ont été produits par la Cour des
comptes en 2014, 2015 et 2016
Les mécanismes de suivi qui existent sont opérationnels. Ils reposent sur la réception par la Cour des
Comptes des réponses des entités auditées et des rapports de contrôle du suivi des recommandations
par la Cour des Comptes.
Sur le site internet de la Cour des Comptes (http://www.courdescomptes.sn/) figurent des documents
qui donnent la preuve de ce suivi. Il s’agit :
(i) Des réponses aux recommandations émises à l’Agence nationale de la recherche scientifique
et qui se référant à la période 2013 à 2017.
(ii) Du rapport de Novembre 2015 sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations émises
au cours de la période allant de 2009 à 2012 et du rapport de Mars 2018 sur le suivi de la mise
en œuvre des recommandations émises au cours de la période allant de 2008 à 2014
141
% 100 56, 27 19,07 16, 74 7,91
Source : Cour des Comptes, Sénégal
Ainsi, le taux de mise en œuvre effective et partielle des recommandations est de 75,34% pour les neuf
entités de l’échantillon. Par contre, le taux de non mise en œuvre des recommandations est de 16,74%,
soit 36 recommandations ou directives. Les recommandations ou directives devenues sans objet
représentent environ 8%. Elles s’expliquent par des modifications de cadre juridique.
Le mécanisme de contrôle du suivi des recommandations fonctionne depuis 2015 mais avec une
certaine lenteur compte tenu de l’inactivité qui a caractérisé la Cour des Comptes dans ce domaine
avant 2015. Il ne porte que sur les recommandations émises entre 2008 et 2014 et n’est pas
systématique. Par ailleurs, les données sur le suivi des recommandations ne portent pas sur les trois
derniers exercices clos couverts par la présente évaluation PEFA à savoir 2015, 2016 et 2017.
En résumé, le mécanisme de suivi des recommandations émises par la Cour des comptes dans les
rapports d’audit est opérationnel depuis l’année 2015. Cependant, avec un rythme encore assez lent,
ce suivi n’est pas systématique. Par ailleurs, les données disponibles sur le suivi des recommandations
émises ne portent pas sur les trois derniers exercices clos.
La note D* est attribuée à cette composante parce que les données des trois derniers exercices clos sur
le suivi de la mise en œuvre des recommandations émises ne sont pas disponibles.
Cependant, le volet financier qui constitue le second pilier de cette indépendance se traduit encore par
la prééminence de l’Exécutif dans le circuit d’exécution de la dotation budgétaire qui lui est allouée
chaque année par le budget de l’État.
L’autorité du Ministre des Finances sur le processus d’exécution du budget de la Cour est encore
manifeste à travers les articles suivants du décret n° 2013-1450 du 13 novembre 2013 portant régime
financier de la Cour des Comptes qui font ressortir l’obligation d’une autorisation préalable du
Ministre des Finances lorsqu’il s’agit de :
- Mettre à la disposition de la Cour des comptes des fonds de la dotation du budget de l’État à
(article 8) ;
- Procéder à l’ouverture par la Cour des comptes d’un ou plusieurs comptes auprès des banques
ou établissements financiers (article 9) ;
- Et procéder à la création des régies d’avances ou d’un fonds d’intervention pour le règlement
de certaines dépenses de la Cour des comptes (article 10).
En résumé, la Cour des comptes jouit d’une certaine indépendance en matière de nomination du
Président qui est nommé pour un mandat de 5 ans irrévocable et renouvelable une seule fois, et des
magistrats qui sont inamovibles. Néanmoins, l’obligation de requérir l’autorisation préalable du
142
Ministre des Finances pour l’exécution de certaines opérations budgétaires limite l’indépendance de
de cette Institution.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance constatée ne satisfait pas au critère
requis par le cadre PEFA pour la note C. (Critère pour la note C : l’ISC opère de manière indépendante
du pouvoir exécutif et cette indépendance est assurée par les procédures de nomination et de
relèvement des fonctions de Président ainsi que d’exécution du Budget de l’ISC. L’ISC à un accès
limité et dans les délais prévus à la majorité des données, documents et informations demandés).
Composante 30.3 : Suite donnée audits Les données des trois derniers exercices clos sur
externes D* le suivi de la mise en œuvre des
recommandations émises ne sont pas disponibles.
Composante 30.4 : Indépendance de D La Cour des comptes n’obéit pas à tous les
l’ISC des finances publiques critères institutionnels et financiers requis pour
l’affirmation de son indépendance notamment en
ce qui concerne son autonomie financière.
Cet indicateur met l’accent sur l’examen par le pouvoir législatif des rapports financiers audités de
l’administration centrale, y compris les unités institutionnelles, dans la mesure où, soit elles sont tenues
par la loi de présenter des rapports d’audit au pouvoir législatif, soit l’unité à laquelle elles rendent
compte ou par laquelle elles sont contrôlées doit répondre aux questions et prendre des mesures pour
leur compte.
143
Composante 31.1 Calendrier d’examen des rapports d’audit
Les dates de réception et de vote des projets de règlement des trois derniers exercices clos par
l’Assemblée Nationale sont présentées dans le tableau ci-dessous.
Tableau n° 51 : Dates de réception et de vote des projets de loi de règlement des exercices 2015,
2016 et 2017 par l’Assemblée Nationale
Il ressort de ce tableau que le vote des projets de loi de règlement des trois derniers exercices clos est
intervenu dans un délai de 14 jours pour le PLR de 2015, de 7 mois 13 jours pour le PLR de 2016 et
de 7 mois 6 jours pour le PLR de 2017.
Cette situation correspond à la note C. (Critère pour la note C : L’examen des rapports d’audit des
états financiers annuels a enté achevé́ par le pouvoir législatif dans les douze mois suivant la réception
de ces rapports.).
Il n’y a donc pas un examen approfondi des conclusions des rapports d’audit car pour qu’il soit ainsi,
le cadre PEFA indique que « des auditions approfondies sur les principales conclusions des rapports
d’audit externe ne peuvent être considérées avoir été menées que si elles ont réuni des représentants,
d’une part, de l’ISC pour expliquer ses observations et ses conclusions, et d’autre part, de l’organisme
faisant l’objet de l’audit, pour préciser et présenter un plan d’action pour remédier à la situation. »
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle requise pour
obtenir la note C. (Critère pour la note C : Des auditions donnant lieu à un examen approfondi des
principales conclusions des rapports d’audit sont tenues occasionnellement, et ne couvrent que
quelques entités auditées ou ne peuvent inclure que des représentants du Ministère des Finances.)
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : Le pouvoir législatif émet des recommandations concernant les mesures
devant être mises en œuvre par l’exécutif.).
Composante 31.4 : Transparence de l’examen des rapports d’audit par le pouvoir législatif
Aux termes des dispositions de l’article 62 de loi n° 2002 du 15 mai 2002 modifiant et complétant le
Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale du Sénégal, les sessions de l’Assemblée Nationale sont
publiques. Toutefois, les travaux des commissions parlementaires ne sont pas ouverts au public. En
outre, les rapports des commissions ne sont pas publiés.
144
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est en deçà de celle requise pour
la note C. (Critères pour la note C : Les rapports des comités sont publiés sur un site web officiel ou
par tout autre moyen accessible au public.).
145
4 CONCLUSIONS SUR L’ANALYSE DES SYSTEMES DE
GESTION DES FINANCES PUBLIQUES
4.1 Évaluation intégrée de la performance de la gestion des finances publiques
I. Fiabilité du budget
La fiabilité du budget s’apprécie par rapport aux résultats de l’exécution budgétaire aussi bien en
recettes qu’en dépenses.
En ce qui concerne les recettes, les forts taux de réalisation ainsi que les faibles écarts entre la
composition des recettes effectives et celle des prévisions initiales enregistrés au cours de la période
de l’évaluation traduisent le réalisme des prévisions budgétaires et la maîtrise des méthodes de
prévision. Cette bonne performance enregistrée en matière de recette devrait permettre la réalisation
de toutes les dépenses prévues et d’atteindre les objectifs de politique publique fixés et,
particulièrement de réaliser les prestations de service prévues au profit de la population.
Cependant, la performance enregistrée en matière d’exécution des dépenses est basique aussi bien en
ce qui concerne le taux global d’exécution que la variation de leur composition. Globalement, les
résultats de l’exécution budgétaire des trois exercices couverts par l’évaluation traduisent en recettes
une bonne fiabilité du budget et en dépenses, une moins bonne fiabilité.
La documentation budgétaire transmise au Parlement est de bonne qualité, mais ne couvre pas, ou les
couvre insuffisamment, certains domaines importants pour la bonne compréhension du budget, tels
que les actifs financiers, les données récapitulatives sur les risques budgétaires et explications des
répercussions budgétaires des nouvelles initiatives et d’importants nouveaux investissements publics.
Les recettes et les dépenses des unités extrabudgétaires et des institutions de prévoyance et de sécurité
sociale non rapportées dans les états financiers de l’administration budgétaire centrale représentent
une part significative des dépenses et des recettes totales de l’administration centrale, ce qui affecte
l’exhaustivité de l’information budgétaire.
Les transferts de l’État aux administrations infranationales n’obéissent pas à des critères de répartition
précis, préétablis et transparents. Le processus actuel de préparation du budget ne permet pas aux
administrations infranationales d’obtenir à temps des informations sur les transferts qui leur sont
alloués.
Les ministères sectoriels ne préparent pas encore à proprement parler des plans annuels de performance
et des rapports de performance. Ils préparent des rapports d’activité faisant état des activités menées
pendant l’année écoulée, mais ces rapports ne sont pas publiés. En matière de suivi des ressources
mises à la disposition des unités de prestation de service de base, une bonne performance est notée du
fait de l’existence au ministère de la santé d’un dispositif de suivi de ces ressources.
146
Globalement, la transparence des finances publiques est restée faible, ce qui ne permet pas au pouvoir
législatif et à la société civile de disposer d’informations budgétaires exhaustives nécessaires pour
suivre et exiger des comptes au pouvoir exécutif quant à la gestion des ressources publiques.
Une procédure d’analyse, de sélection, de budgétisation, et de suivi des grands investissements publics
est en place, mais elle présente des faiblesses notamment en ce qui concerne la prise en compte des
charges récurrentes, et elle reste insuffisamment transparente en raison de la non publication des
résultats des analyses économiques et des rapports de suivi de mise en œuvre des projets
d’investissement.
Si les principales catégories des actifs financiers de l’administration budgétaire centrale sont
partiellement suivies, la connaissance des actifs non financiers n’est pas exhaustive et elle manque de
précision. Les registres tenus par l’État sur les immobilisations corporelles recueillent des informations
partielles, ne couvrent pas l’entièreté des immobilisations sur le territoire et ne permettent de recueillir
que des informations partielles sur leur utilisation et leur âge, et ces registres et états ne sont pas rendus
publics.
Par ailleurs, les procédures et les règles relatives au transfert ou à la cession d’actifs financiers et non
financiers sont établies. Les documents budgétaires et les rapports financiers ne contiennent que des
informations partielles sur les transferts et cessions des actifs non financiers et les transferts et cessions
d’actifs ne font pas l’objet de rapports annuels publics, ce qui ne permet pas au Parlement et aux
citoyens d’être informés de ces opérations.
Les pratiques comptables actuellement en vigueur au Sénégal ne permettent pas d’établir le patrimoine
de l’État. La comptabilité générale de l’État n’est pas conçue dans une logique patrimoniale. Il n’est
donc pas possible de restituer l’ensemble des encours d’actifs et de passifs à partir de celle-ci.
La base de données sur la dette intérieure et extérieure n’est pas exhaustive et complète. Ces données
ne couvrent pas les garanties et les données sur la dette des unités extrabudgétaires et des institutions
de prévoyance et de sécurité sociale. Un rapprochement des données est réalisé, mais il ne concerne
que la dette intérieure et extérieure et ne concerne pas les garanties. L’absence de mécanisme
d’échange régulier d’informations et de données entre les deux entités du MEFP (DDP et DCFE) en
charge de la gestion de la dette rend difficile la mise à jour régulière des données sur la dette.
En ce qui concerne la définition des compétences en matière de contraction des emprunts et d’émission
des garanties, la performance est basique. La législation et la réglementation autorisent plusieurs
entités à contracter des emprunts et émettre des garanties. Des plafonds annuels sont fixés pour les
emprunts, mais par pour les garanties. En la matière, des procédures sont définies et appliquées, et les
emprunts et les garanties de l’administration centrale sont suivis par le CNDP
Une stratégie de la dette à moyen et long terme de bonne qualité technique a été élaborée et est
régulièrement mise à jour, mais cette stratégie n’est pas transmise au Parlement et ne fait pas l’objet
de publication.
147
Globalement, la performance en ce qui concerne la gestion des actifs et des passifs est faible.
IV. Stratégie budgétaire et établissement de budget fondés sur les politiques publiques
Au cours de la période couverte par l’évaluation, des projections macroéconomiques à moyen terme
ont été élaborées et actualisées chaque année pour soutenir les prévisions budgétaires. Un calendrier
budgétaire est établi chaque année et est en général respecté. Les projets de loi de finances sont
présentés à l’Assemblée nationale au moins soixante jours avant le début de l’exercice. Avec
l’institution des débats d’orientation budgétaire (DOB) la portée de l’examen des projets de lois de
finances par l’Assemblée Nationale s’est étendue à l’examen des politiques publiques. Et, enfin, les
budgets de l’État sénégalais ont toujours été votés avant le début des exercices auxquels ils se
rapportent.
Toutefois, en dehors de ces points de bonne performance mis en évidence par l’évaluation, le processus
de planification, de programmation et de préparation du budget présente encore certaines faiblesses :
les plafonds de dépenses communiqués aux directions dans le cadre du processus de préparation du
budget ne sont approuvés préalablement par le Conseil des ministres ; l’impact budgétaire de toutes
les nouvelles mesures n’est pas évalué, ce qui est susceptible d’affecter la fiabilité des prévisions
budgétaires ; l’absence d’une stratégie budgétaire couvrant toute l’administration centrale ; la
présentation des prévisions de dépenses à moyen terme suivant la seule classification économique ; et
le chiffrage des lettres de politique sectorielle de développement seulement pour certains ministères,
ce qui rend difficile l’alignement des budgets et des politiques publiques.
En matière de prévisibilité des ressources en cours d’exercice, un cadre technique de plan de trésorerie
existe et sert à l’élaboration d’un plan annuel de trésorerie, mais qui n’est pas actualisé périodiquement.
Les prévisions de trésorerie se font au moyen des TOFE trimestriels. En vue de permettre l’exécution
sans à coup des dépenses, des plafonds d’engagement de dépenses sont fixés hebdomadairement sur
la base des prévisions hebdomadaires de ressources. Mais ces plafonds ne sont pas communiqués aux
ministères sectoriels et servent plutôt à réguler les engagements de dépenses après que ceux-ci aient
initié leurs propositions d’engagement. Le dispositif du CUT en place permet de réaliser
quotidiennement une consolidation des soldes de trésorerie des comptes administrés par le Trésor.
Mais au moment de l’évaluation, les soldes de trésorerie des autres entités de l’administration centrale
échappent à cette consolidation.
L’objectif visé par la mise en œuvre du mécanisme de régulation hebdomadaire des engagements de
148
dépenses n’est pas atteint étant donné que les balances consolidées des comptes du Trésor ressortent
des comptes de restes à payer avec des soldes importants. En outre, le système comptable appliqué
actuellement n’étant pas basé sur les droits constatés, la comptabilité générale de l’État ne permet pas
encore d’appréhender les arriérés de dépenses à partir de la liquidation, et donc de disposer de données
fiables sur l’évolution de leur stock.
La performance du contrôle de la paie est faible. Les fichiers du personnel et les états de paie ne sont
pas reliés. Des dispositifs de contrôle interne des deux fichiers en place sont suffisants pour assurer
l’intégrité de la masse salariale, mais des audits du système de contrôle n’ont pas été réalisés pour
mesurer leur efficacité. Des tableaux prévisionnels des emplois et des effectifs ne sont pas élaborés.
La performance du système de passation des marchés publics est globalement basique. Toutefois, il
convient de faire remarquer que moins de 70% (65,60%) des marchés sont passés suivant des
procédures concurrentielles.
Le dispositif en place pour le contrôle des dépenses non salariales permet de limiter les engagements
aux dotations budgétaires et aux prévisions de trésorerie, mais les contrôles ne couvrent pas toutes les
dépenses non salariales en particulier celles qui sont exécutées suivant des procédures dérogatoires
qui, en 2017, ont représenté 59,77% des dépenses non salariales
S’agissant de l’audit interne, cette fonction est opérationnalisée par l’IGE, l’IGF et les Inspections
internes de quelques départements ministériels (santé, éducation en particulier). Les deux principaux
organes susvisés élaborent des programmes annuels d’audit dont la majorité des activités prévues sont
réalisées. Ces activités portent essentiellement sur la conformité financière même si dans le cas de
l’IGE, l’évaluation de la pertinence et de l’efficacité des contrôles internes accompagne les contrôles
de conformité. Des dispositifs de suivi de la mise en œuvre des recommandations des audits sont en
place au niveau de chacun de ces organes. Mais les données sur le suivi de cette mise en œuvre au
cours des trois derniers exercices clos n’ont pas été rendues disponibles.
Le principal point fort en ce qui concerne la comptabilité et l’établissement des rapports est relatif aux
délais de soumission des rapports financiers annuels à la Cour des Comptes qui ont été toujours
inférieurs à six mois au cours de la période couverte par l’évaluation.
Le fait que la comptabilité en droits constatés ne soit pas encore mise en œuvre prive en général les
services de l’État impliqués dans la gestion comptable et budgétaire d’informations fiables sur les
actifs et les passifs de l’État, et en particulier sur les arriérés de recettes et de dépenses.
149
Les lois de règlement rendent compte des recettes et des dépenses exécutées, et sont accompagnées de
la balance générale consolidée des comptes de l’État qui présente notamment les soldes des comptes
de trésorerie. Les normes comptables applicables sont définies par le cadre juridique national,
cependant ces normes ne sont pas intégralement appliquées.
Globalement, la performance de la surveillance et de l’audit externes exercés par la Cour des comptes
et par l’Assemblée Nationale est faible
1) Environnement de contrôle
L’environnement juridique du contrôle interne est présenté dans la section 2 du présent rapport. Pour
l’analyse de l’efficacité des contrôles internes, les constats de la mission s’appuient sur l’analyse des
indicateurs (PI-19, PI-23, PI-25 et PI-26) et sur le résultat des entretiens avec certains interlocuteurs
rencontrés auquel et de l’examen de quelques rapports dont ceux de l’IGE qui sont publiés sur son site
internet www.ige.sn.
Les principes visant à renforcer l’intégrité personnelle et professionnelle ainsi que les valeurs éthiques
de l’encadrement et du personnel sont principalement fondées sur le statut général de la fonction
publique à travers la loi n° 61-33 du 15 Juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires dans sa
version modifiée. Ce statut définit clairement les obligations des fonctionnaires et les modalités de
sanction en cas de manquement. Le même statut complété par les statuts particuliers ainsi que le code
de déontologie ont prévu pour les agents de l’État un avancement au mérite suivant une évaluation
réalisée par le chef de service. Mais dans la pratique, l’avancement se fait selon le critère de
l’ancienneté.
Le système de formation des agents et cadres de la fonction publique est opérationnel mais il mérite
un renforcement au niveau de son organisation et des moyens dont il dispose
Les cadres de l’administration sénégalaise qui sont formés pour la plupart à l’ENA et dans des écoles
spécialisées en administration financière et/ou publiques sont dotés de la culture de la performance.
Des efforts sont faits par le Gouvernement dans l’introduction progressive de cette culture de la
performance et de la responsabilité au sein de l’administration publique mais, en l’absence de budgets
programme et de la gestion axée sur les résultats, il n’y a pas encore une appropriation de cette logique
par l’ensemble du système. En dehors des avancements et promotions internes, le statut général de la
Fonction publique n’a pas prévu de rémunération au mérite.
Dans le domaine des échanges entre le contrôle interne et le contrôle externe, les relations
fonctionnelles entre l’IGE, les Inspections internes parmi lesquelles l’IGF et la Cour des Comptes sont
définies par les textes. Ainsi, l’IGE et la Cour des Comptes échangent bien sur leurs programmes
d’activités.
150
2) L’évaluation des risques
L’évaluation des risques n’est pas encore bien ancrée dans le processus du contrôle interne au Sénégal
mais le processus a déjà démarré. .Il y a eu depuis 2017, le lancement de la cartographie des risques
dans quelques Ministères ( soit 17 ) complétée par la formation dans le domaine de la gestion du
risque des acteurs au sein des organes de contrôle ainsi que la réalisation d’un nombre encore limité
d’activités d’audit interne par l’ensemble des organes de contrôle interne parmi lesquels seul l’IGE
effectue des audits de conformité, de la pertinence et de l’efficacité des contrôles comparativement à
l’IGF et aux autres Inspections internes des Départements ministériels. Le même constat vaut pour la
gestion des risques au niveau des administrations financières en charge du recouvrement des recettes
du budget de l’État où l’absence dans ce domaine, d’une démarche globale, structurée et systématique
et d’un plan documenté des audits et enquêtes fragilisent encore le système d’évaluation des risques
sur la chaîne des recettes de l’État.
Au niveau du contrôle à priori, les activités de contrôle reposent sur une séparation stricte des tâches
et des fonctions respectant le principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables et le contrôle
de l’engagement par le contrôleur budgétaire. Dans les textes, les responsabilités sont clairement
définies à tous les niveaux de la division des tâches.
Les activités de contrôle interne sont dominées par des vérifications financières et comptables et des
inspections administratives, complétées par quelques audits. Il s’agit des audits axés pour l’essentiel
sur la conformité financière et rarement sur l’évaluation de la pertinence et de l’efficacité des contrôles
internes sauf au niveau de l’IGE qui joue le rôle de coordination et de locomotive dans l’ensemble du
système de contrôle interne. L’ IGE qui est d’ailleurs chargée de coordonner le suivi de la mise en
œuvre des recommandations assure bien cette mission mais la méthode utilisée ne lui a pas permis de
rassembler les données chiffrées relatives à ce suivi.
Les contrôles des engagements sur les dépenses publiques (contrôle à priori) sont de la compétence de
la Direction du contrôle budgétaire de la DGB qui exerce à cet effet un contrôle de régularité. Dans
l’ensemble, la plupart des activités de contrôle sont centrées sur le contrôle de la régularité des
opérations et du respect des procédures.
Selon le décret n° 2011-1880 du 24 novembre 2011 portant RGCP en son article 204 , «Tous les actes
des ordonnateurs portant engagement de dépenses budgétaires sont soumis au visa préalable du
Contrôle des opérations financières » à l’exception de certaines catégories de dépenses (dépenses
exécutées suivant des procédures dérogatoires, dépenses d’investissement exécutées par des agences
d’exécution et dépenses exécutées suivant la procédure d’autorisation d’exécution) tel que autorisé
par les textes règlementaires. La présente évaluation révèle que le contrôle de la paie ainsi que celui
des dépenses non salariales soulèvent encore des préoccupations comme cela a été diagnostiqué au
niveau de l’indicateur PI-2340
40
Les tableaux prévisionnels des effectifs et des emplois ne sont pas élaborés. Les fichiers du personnel et les
états de paie ne sont ni intégrés, ni reliés. Il n’existe pas un dispositif d’échange de données entre les services
151
4) L’information et la communication
En plus d’un rapport d’activité annuel, chaque organe de contrôle produit un rapport d’évaluation qui
inclut les recommandations émises à l’endroit des entités auditées. Ces rapports sont transmis par les
responsables des organes de contrôle à leurs supérieurs hiérarchiques respectifs et à d’autres
destinataires lorsque les textes le prévoient. Dans la plupart des cas, les rapports d’évaluation ne sont
ni diffusés, ni publiés sur des sites, à l’inverse des rapports d’activité annuelles qui sont parfois publiés
sur les sites Web des organes de contrôle41. En charge de la coordination des activités de contrôle au
Sénégal et du suivi des recommandations émises par les organes de contrôle, l’IGE reçoit de chacun
de ses organes d’abord leurs programmes annuels respectifs de l’année N à la fin de l’année N-1 ou au
début de l’année N et par la suite les rapports produits à l’issue de chaque contrôle.
5) Le pilotage
Le pilotage des contrôles internes est assuré au niveau de chacun de ces organes par les responsables
respectifs de premier niveau.
4.3 Évaluation de l’impact des points forts et des points faibles de la GFP
La mise en œuvre des politiques publiques et la réalisation des objectifs de développement sont
tributaires d’un système transparent et organisé de gestion des finances publiques, autrement dit d’un
bon système de gestion des finances publiques qui doit permettre l’atteinte des trois principaux
objectifs budgétaires que sont : (i) la discipline budgétaire, (ii) l’allocation stratégique des ressources
et (iii) la prestation efficiente des services publics.
La discipline budgétaire exige un contrôle effectif du budget total et la gestion des risques
budgétaires.
L’allocation stratégique des ressources implique une planification et une exécution du budget
conformément aux priorités nationales visant la réalisation des objectifs de politique publique.
La mise à disposition efficiente des services exige d’utiliser au mieux le budget pour obtenir les
meilleurs niveaux possibles de services publics dans les limites des ressources disponibles.
L’évaluation de l’impact des points forts et des points faibles du système de gestion des finances
publiques du Sénégal est effectuée suivant ces trois objectifs budgétaires et sur la base du diagnostic
fait au niveau de chacun des sept piliers d’un système de gestion des finances publiques définis par le
cadre PEFA 2016.
Globalement, la performance actuelle du système de la gestion des finances publiques du Sénégal est
insuffisante pour assurer pleinement la réalisation des trois principaux objectifs budgétaires d’un bon
système de gestion des finances publiques.
Le tableau ci-dessous présente la mesure dans laquelle le système de gestion des finances publiques
actuel favorise ou non la discipline budgétaire, l’allocation stratégique des ressources et la prestation
en charge de la gestion administrative du personnel et ceux qui sont chargés de leur gestion financière. Des
rapprochements entre les fichiers du personnel et les états de paie ne sont pas effectués.
41
A l’exception de l’IGE qui publie sur son site web (www.ige.sn) son rapport général annuel.
152
efficace des services publics. Il est structuré autour des sept piliers de la performance d’un système de
gestion des finances publiques et des trois principaux objectifs budgétaires.
Tableau n° 52 : Présentation des forces et faiblesses du système de GFP du Sénégal suivant les
sept piliers du cadre PEFA et de leur impact sur les trois principaux objectifs budgétaires.
Discipline budgétaire Allocation stratégique des Prestation efficiente des
ressources services
Forces Faiblesses Forces Faiblesses Forces Faiblesses
Fiabilité du Les réalisations de Les écarts
Budget recettes avoisinent les relativement
prévisions initiales, ce élevés notés en ce
qui renforce la qui concerne tant
fiabilité du budget, et l’exécution
partant, la discipline globale des
budgétaire. dépenses que la
variation de leur
composition
initiale affecte la
discipline
budgétaire.
Transparence Les opérations qui La non utilisation La non utilisation
des finances ne sont pas des des
publiques rapportées dans les classifications classifications
rapports financiers fonctionnelles fonctionnelles
annuels sont et/ou et/ou
relativement programmatiques programmatiques
importantes. pour la prive les services
présentation du des moyens de
Le public a accès à budget ne permet définir les
très peu pas d’assurer une objectifs en
d’informations bonne allocation matière de
budgétaires, ce qui stratégique des services publics à
est susceptible ressources. fournir et à en
d’entraîner mesurer ensuite
l’inobservance de La non les résultats.
la discipline exhaustivité du Le fait que la
budgétaire. budget peut budgétisation par
conduire à une programme ne
mauvaise soit pas encore
allocation des effective, que
ressources. l’élaboration des
cadres annuels de
performance ne
soit pas
généralisée, et
que des rapports
annuels de
performance ne
soient pas
élaborés, ne
permet pas de
fixer les objectifs
et de mesurer les
résultats atteints
en termes de
prestation de
services publics.
153
Discipline budgétaire Allocation stratégique des Prestation efficiente des
ressources services
Forces Faiblesses Forces Faiblesses Forces Faiblesses
Gestion des Les risques La non- La non-
actifs et des budgétaires ne détermination détermination
passifs sont pas tous des charges des charges
quantifiés et récurrentes des récurrentes des
provisionnés dans investissements investissements
le budget. sur le moyen sur le moyen
terme affecte terme peuvent
Les charges négativement affecter les
récurrentes des l’allocation services à fournir
investissements ne stratégique des à la population.
sont pas estimées ressources.
et prises en
compte dans les
prévisions
budgétaires à
moyen terme.
154
Discipline budgétaire Allocation stratégique des Prestation efficiente des
ressources services
Forces Faiblesses Forces Faiblesses Forces Faiblesses
institués ont permis budgétaire n’est
d’étendre la portée de pas calculée.
l’examen des projets
de lois de finances par La stratégie
l’Assemblée budgétaire définie
Nationale à l’examen dans les DPBEP
des politiques ne couvre pas
publiques. toute
l’administration
centrale.
Les lettres de
politique
sectorielle de
développement ne
sont chiffrées que
pour certains
ministères.
Des plafonds de
dépenses
communiqués aux
ministères et
institutions au
début du processus
budgétaire ne sont
pas préalablement
approuvés par le
Conseil des
ministres.
Prévisibilité L’observance de la L’incapacité du La non maîtrise L’exécution de
et contrôle de séparation des tâches système à produire de la masse plus de la
l'exécution du nécessaires à la bonne des données salariale et majorité des
budget exécution des fiables sur les l’existence dépenses non
dépenses conforte la arriérés de recettes d’importants salariales suivant
discipline budgétaire. et de dépenses du arriérés salariaux des procédures
fait de impactent dérogatoires qui
Les contribuables ont l’inexistence d’un négativement les soustraient du
un accès facile aux dispositif de suivi l’allocation contrôle
informations sur leurs de l’évolution de stratégique des préalable des
obligations et droits. leur stock affecte ressources. engagements
la discipline pouvant entraîner
Les recettes budgétaire. L’exécution de des
recouvrées sont plus de la modifications
transférées La gestion des majorité des des priorités
quotidiennement dans risques est peu dépenses non initiales, peut
les comptes du Trésor développée. Les salariales suivant affecter l’atteinte
ou dans les comptes principaux acteurs des procédures des résultats
des autres entités de de l’exécution et dérogatoires qui attendus en
l’administration du contrôle les soustraient du termes de
centrale. budgétaires, ainsi contrôle prestation des
que ceux en préalable des services publics.
charge du contrôle engagements
interne ne peut faire courir
disposent ni de le risque de non-
capacités, ni respect des
d’outils pour priorités initiales.
155
Discipline budgétaire Allocation stratégique des Prestation efficiente des
ressources services
Forces Faiblesses Forces Faiblesses Forces Faiblesses
l’évaluation des
risques.
Les
rapprochements
des comptes de
recettes portent sur
les évaluations de
l'impôt, des
recouvrements,
une partie des
arriérés (impôts
émis sur rôles) et
sur les recettes
transférées. Ils se
font au moins tous
les trimestres dans
les six semaines
suivant la fin de la
période.
L’exclusion des
dépenses payées
suivant les
procédures
dérogatoires du
contrôle préalable
des engagements
n’est pas de nature
à favoriser la
discipline
budgétaire.
La gestion de la
liquidité de l’État
ne s’appuie pas
encore sur un plan
de trésorerie
annuel en
articulation avec
les plans de
passation de
marchés publics et
les plans
d’engagement de
dépenses.
Il n’existe pas un
mécanisme de
régulation
budgétaire en
cours d’exercice
basé sur les
projections du
plan de trésorerie.
La fonction
d’audit interne est
156
Discipline budgétaire Allocation stratégique des Prestation efficiente des
ressources services
Forces Faiblesses Forces Faiblesses Forces Faiblesses
opérationnelle et
les activités
réalisées portent
principalement sur
la conformité
financière.
La diffusion des
rapports produits
par les organes de
contrôle interne
est limitée aux
seuls
institutionnels tels
que désignés par
les textes
réglementaires
portant
organisation et
fonctionnement de
chaque organe de
contrôle interne.
Comptabilité Les projets de loi de Les insuffisances
et reporting règlement sont relevées en
soumis à la Cour des matière de
comptes dans un délai rapports
maximal de six mois trimestriels
suivant la fin de d’exécution
l’exercice concerné. budgétaire pour ce
qui est de leur
L’opérationnalisation portée, des délais
de la Cour des de leur production,
Comptes est effective et de l’exactitude
à travers le contrôle des données
de l’exécution des lois affectent la
des finances. discipline
budgétaire.
Le rapprochement
tardif des comptes
bancaires de
l’administration
centrale et
l’apurement tardif
des comptes
d’attente et
d’avance affectent
la discipline
budgétaire.
Les systèmes
d’information en
place sont conçus
de manière à en
limiter les accès et
produire des pistes
d’audit, mais ils ne
couvrent pas
157
Discipline budgétaire Allocation stratégique des Prestation efficiente des
ressources services
Forces Faiblesses Forces Faiblesses Forces Faiblesses
toutes les
opérations
budgétaires et
comptables de
l’État.
Les différents
audits réalisés ont
révélé des
insuffisances qui
sont de nature à
nuire à l’intégrité
de l’information
financière.
L’examen des
rapports d’audit
par l’Assemblée
Nationale est peu
performant et ne
donne pas lieu en
particulier à des
auditions
approfondies et à
l’émission de
recommandations.
158
4.4 Évolution de la performance depuis l’évaluation de 2011
La dernière évaluation PEFA du système de gestion des finances publiques du Sénégal date de 2011
et avait été réalisée sur la base du cadre PEFA révisé de 2011. Le tableau de l’annexe 4 présente
l’évolution de la performance par indicateur et composante de 2011 à 2018 sur la base du cadre PEFA
de 2011.
L’évolution de la performance du système de la GFP depuis l’évaluation de 2011 est présentée suivant
les trois principaux objectifs de la GFP : la discipline budgétaire, l’allocation stratégique des ressources
et la prestation efficace et efficiente des services publics.
La discipline budgétaire
En 2018, la discipline budgétaire est amoindrie par rapport à 2011 du fait des nombreuses insuffisances
mises en évidence par l’évaluation.
En ce qui concerne les résultats budgétaires, la très bonne performance enregistrée en 2011 en matière
de réalisation des recettes a été maintenue en 2018. Les recettes réalisées ont encore avoisiné les
prévisions initiales. En matière de dépenses, la performance s’est améliorée en 2018 tant pour les
résultats globaux que pour la variation de leur composition par rapport aux prévisions initiales.
Globalement, la crédibilité du budget s’est améliorée entre 2011 et 2018, ce qui conforte la discipline
budgétaire. Toutefois, celle-ci est affectée par l’incapacité du système à produire des données fiables
sur les arriérés de paiement.
En 2018, l’exhaustivité et la transparence budgétaires se sont maintenues à leur niveau de 2011 sauf
en ce qui concerne les informations liées aux projets financés par les bailleurs de fonds qui sont
contenues dans les rapports budgétaires et la transparence dans la répartition des transferts de l’État
aux collectivités territoriales. En effet, les informations sur les recettes et les dépenses des projets
financés par les bailleurs de fonds contenues dans les rapports financiers sont très sommaires, ce qui
affecte l’exhaustivité et la transparence budgétaires et, partant, la discipline budgétaire. De plus, le fait
que très peu d’informations budgétaires soient mises à la disposition du public et que d’importantes
opérations de recettes et de dépenses soient exécutées en dehors de la chaîne budgétaire et ne soient
pas rapportées dans les états financiers de l’administration budgétaire centrale ne favorise pas la
discipline budgétaire.
La performance en matière de processus d’élaboration du budget s’est dégradée en 2018 par rapport à
2011 du fait de la réduction de six à quatre semaines du temps accordé aux ministères et Institutions
pour préparer les prévisions budgétaires. Bien que la performance soit maintenue pour tous les autres
aspects relatifs à ce processus, il importe de faire remarquer que certaines faiblesses relevées déjà en
2011 persistent : les enveloppes budgétaires communiquées aux ministères et institutions au début du
processus ne sont toujours pas préalablement approuvées par le Conseil des ministres ; des plans
stratégiques sectoriels dûment chiffrés ne sont élaborés que pour certains ministères ; et enfin, les
charges récurrentes des investissements ne sont pas estimées et prises en compte dans une
159
programmation budgétaire pluriannuelle. Cependant, le budget de l’État sénégalais est toujours soumis
suffisamment à temps à l’Assemblée Nationale et voté avant le début de l’exercice auquel il se
rapporte, ce qui conforte la discipline budgétaire.
En matière d’administration des recettes, une nette amélioration a été constatée par rapport à 2011
notamment pour ce qui est de l’accès des contribuables aux informations sur leurs droits et obligations,
et de la fréquence des rapprochements des comptes de recettes qui est désormais mensuelle, ce qui
renforce la discipline budgétaire.
Globalement, la prévisibilité des fonds pour l’engagement des dépenses, le suivi et la gestion de la
trésorerie, des dettes et des garanties ne se sont pas améliorés entre 2011 et 2018. Cependant, il importe
de signaler l’amélioration de la performance notée en ce qui concerne les ajustements budgétaires
effectués en cours d’exercice dont l’importance n’est plus significative, ainsi qu’en matière de
consolidation des soldes de trésorerie avec la mise en œuvre du CUT de première génération, ce qui
traduit un renforcement de la discipline budgétaire.
La performance du contrôle des états de paie n’a pas globalement changé et les insuffisances relevées
en 2011 persistent : les états de paie et les fichiers de personnel sont tenus de façon parallèle et les
modifications de la situation administrative des agents de l’État sont tardivement prises en compte
financièrement. S’agissant des contrôles des dépenses non salariales, une baisse de la performance est
notée du fait de l’importance des dépenses exécutées suivant les procédures dérogatoires. De même,
la performance du processus de passation et de contrôle des marchés publics s’est légèrement
détériorée en 2018 notamment pour ce qui concerne le recours aux modes de passation des marchés
non concurrentiels et l’accès du public aux principales informations sur les marchés publics.
S’agissant du rapportage budgétaire en cours d’exercice, une importante baisse de la performance est
constatée entre 2011 et 2018 tant pour ce qui est de la portée des rapports, des délais de leur production
et de la qualité des données. De même, en matière de rapports financiers annuels, la performance a
globalement baissé par rapport à 2011, mais des améliorations sont notées quant à leur portée et aux
délais de leur soumission.
Entre 2011 et 2018, la performance du système de vérification interne n’a pas significativement changé
et ce, malgré tous les efforts réalisés pour le renforcement des capacités des organes de contrôle interne.
En matière de vérification externe, une hausse globale de la performance est enregistrée. Des
améliorations significatives sont notées quant à l’étendue du champ couvert par la vérification externe
et la réduction des délais de présentation des rapports de vérification à l’Assemblée Nationale et de
leur examen.
160
prévues enregistrée en 2018. La réduction des écarts constatée traduit l’importance peu significative
des modifications apportées aux allocations initiales de ressources de 2015 à 2017.
Cependant, certaines insuffisances du système de la GFP mises en évidence aussi bien en 2011 qu’en
2018 continuent d’affecter négativement l’allocation stratégique des ressources. Ainsi, la non
utilisation de la classification fonctionnelle ou programmatique pour la présentation et l’exécution et
le suivi de l’exécution du budget de l’État, les classifications administrative et économique étant les
seules qui structurent la nomenclature budgétaire actuelle. En outre, la non-détermination des charges
récurrentes des investissements sur le moyen terme, l’existence de stratégies sectorielles chiffrées
seulement pour certains ministères et l’inexactitude des rapports d’exécution budgétaire prive les
services des informations nécessaires à une allocation optimale des ressources.
Outre les faiblesses relatives à l’allocation stratégique présentées ci-dessus et qui existaient déjà en
2011 (notamment la non-utilisation de la classification fonctionnelle ou programmatique et la non-
détermination des charges récurrentes des investissements sur le moyen terme), la non-élaboration des
plans et des rapports annuels de performance et l’accès limité du public aux informations budgétaires
ne favorisent pas la mesure de l’efficacité des prestations de services publics.
Ce chapitre vise décrire à décrire la démarche globale suivie pour la réforme de la gestion des finances
publiques, les réformes récentes et les réformes en cours de mise en œuvre ainsi que les arrangements
institutionnels Ce chapitre vise, sans pour autant évaluer, à faire le bilan du processus de réforme tout
en mettant en perspective, sans pour autant recommander, les facteurs susceptibles d’influer sur la
mise en œuvre des réformes à l’avenir.
Sur l’axe III du Plan Sénégal Émergent « gouvernance, institutions, paix et sécurité » les autorités
visent à asseoir les fondements d’une nouvelle gestion publique fondée sur l’autonomie, la
performance et l’imputabilité de la responsabilité ainsi que la transparence, et ceci à travers notamment
:
161
i. L’amélioration de la gestion des finances publiques, à travers la modernisation et la
rationalisation du système fiscal national, la rationalisation des dépenses de
fonctionnement de l'administration, la réduction des vulnérabilités liées à la structure de
la dette à travers la stratégie de moyen terme de gestion de la dette, le respect des
procédures d’exécution de la dépense publique, ainsi que le renforcement de la gestion
axée sur les résultats et du contrôle citoyen dans la gestion des affaires publiques ;
Afin de concrétiser l’atteinte de ces objectifs, le Ministère de l’Économie, des Finances et du Plan a
arrêté un Plan de Réforme Budgétaire et Financière (PRBF) basé sur les différentes évaluations et
études diagnostic qui ont permis de mettre en évidence les faiblesses du système de gestion des
finances publiques et les priorités des réformes, le PRBF vise par ailleurs à préparer l’entrée en
application des directives du cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA. Le PRBF
ambitionne notamment et par volet d’intervention à :
1. Aspects transversaux
- Améliorer la performance de la gestion des finances publiques ;
- Améliorer la sincérité des prévisions de recettes et de dépenses ;
- Améliorer l’exhaustivité et la transparence du budget ;
2. Volet préparation et programmation budgétaires
- Renforcer le cadrage budgétaire ;
- Mettre en œuvre le budget programme ;
- Améliorer la présentation des documents budgétaires ;
3. Volet exécution des recettes
- Moderniser l’administration fiscale ;
- Améliorer la mobilisation des recettes fiscales ;
- Généraliser l’automatisation des procédures administratives et douanières ;
4. Volet exécution des dépenses
- Mettre en œuvre la stratégie de déconcentration de l’ordonnancement des dépenses ;
- Réformer la comptabilité de l’État ;
- Améliorer la tenue de la comptabilité de l’État et du système de reporting financier ;
- Améliorer les procédures de passation des marchés publics pour une meilleure absorption
des crédits et l’atteinte des objectifs de développement ;
5. Volet contrôles exercés sur les finances publiques
- Renforcer les mécanismes d’audit interne ;
- Assurer l’effectivité du contrôle exercé par la Cour des Comptes ;
42
PSE, axe 3 gouvernance, institutions, paix et sécurité, composante 3.2.6 gouvernance stratégique,
économique et financière, P 74 et 75
162
- Renforcer les capacités institutionnelles de l’Assemblée Nationale.
Il est à souligner que le PRBF (élaboré après la dernière évaluation PEFA de 2011) constitue en fait
une matrice qui présente les objectifs visés et les mesures, les actions, les sous activités ou intrants qui
permettent l’atteinte de ces objectifs. Cette matrice dresse semestriellement l’état d’avancement de la
mise en œuvre de ces mesures et actions ainsi que la source de financement et l’échéance prévue pour
la réalisation. Par ailleurs, les mesures de réformes budgétaires et financières arrêtées ne s’inscrivent
pas dans un cadre global de réforme ou de modernisation de l’Administration. Cette dernière va se
doter prochainement d’un Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration qui inclura une
composante sur la réforme des finances publiques.
Cette matrice de suivi de la mise en œuvre des réformes budgétaires et financières ne peut pas être
considérée comme étant une stratégie globale ou une feuille de route pour les réformes de la gestion
des finances publiques du Sénégal. Une stratégie rappelle les objectifs globaux et spécifiques, elle
présente les résultats attendus à moyen et long terme mesurables par des indicateurs. Une stratégie doit
présenter et expliquer chaque composante de réforme, les principales échéances de mise en œuvre et
les relations avec les autres composantes. Une stratégie permet également de présenter le schéma
institutionnel de mise en œuvre de la réforme, la gestion de la réforme, et les aspects transversaux liés
notamment à la formation et à la communication, etc.
Il est à souligner que le PRBF ne fait pas ressortir le coût des réformes réalisées ou en cours de
réalisation, comme il ne donne pas de détail sur la contribution des partenaires du Sénégal dans le
financement du plan de réforme et la part du financement supportée sur le budget de l’État.
163
Volets du PRBF Principales mesures de réformes menées et en cours
164
Ces mesures de réforme ont été mises en œuvre avec l’appui de plusieurs partenaires du Sénégal
notamment l’Union Européenne, le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, l’Agence
Française de Développement, etc. chacun dans son domaine d’intervention. Ces derniers et bien
d’autres financent également des missions d’évaluation dont la présente évaluation PEFA et d’autres
évaluations à l’instar de l’évaluation de la gestion des investissements publics, de l’évaluation du
système de passation des marchés publics et l’évaluation de la transparence des finances publiques,
etc. en vue d’identifier les faiblesses dans le système de gestion des finances et qui constituent une
base de départ pour l’identification d’un programme de réformes futures.
Une nouvelle matrice des mesures portant PRBF sera préparée suite à la validation du rapport de la
présente évaluation PEFA et qui permettra de programmer de nouvelles mesures de réforme à même
de pallier aux insuffisances et aux faiblesses identifiées. En effet, malgré la volonté de réforme et les
succès obtenus à l’occasion de la mise en œuvre du l’actuel PRBF, le système de gestion des finances
publiques présente encore des faiblesses qui ont trait notamment :
Toutes ces faiblesses identifiées et bien d’autres nécessiteront certainement des diagnostics
supplémentaires qui permettent d’identifier les causes sous-jacentes permettant d’identifier et de
formuler les mesures de réformes adéquates pour y remédier.
165
5.3 Considérations institutionnelles
Nous présentons ici une analyse prospective indiquant dans quelle mesure les facteurs institutionnels
appuieront probablement le processus de planification et de mise en œuvre des réformes. Mais avant
cela, nous allons exposer le cadre institutionnel dans lequel se déploient les réformes budgétaires et
financières.
Le cadre institutionnel est constitué du Comité National de Pilotage (CNP), qui constitue « la plaque
tournante » de pilotage des réformes budgétaires et financières au Sénégal, et de Comités Techniques
Sectoriels (CTS). Ce cadre est fixé par l’arrêté N° 13282 du 13 août 2013 qui accorde au CNP la
mission de définir les orientations et les priorités, de valider la stratégie globale de la mise en œuvre
des réformes et d’assurer la coordination technique et le suivi. Le CNP est chargé également de la
validation des plans de mise en œuvre des réformes et des rapports d’étapes sur l’état d’avancement
des réformes préparés par les CTS.
Le CNP est présidé par le Ministre de l’Économie, des Finances et du Plan ou par son représentant et
comprend comme membres toutes les institutions étatiques impliquées dans les réformes et se réunit
une fois tous les trois mois et chaque fois que de besoin, le Projet de Coordination des Réformes
Budgétaires et Financières (PCRBF) assure le Secrétariat du CNP.
Lors de la tenue des réunions du CNP, le Ministre de l’Économie, des Finances et du Plan se fait,
parfois, représenté par le Secrétaire Général du Ministère. L’implication politique dans les réformes
permet de soutenir les efforts et donner de l’impulsion à des moments précis, elle permet aussi
d’assurer la prise de décisions en temps opportun. Une implication politique est toujours sollicitée et
préconisée pour soutenir les réformes.
Le CNP s’appuie sur quatre CTS qui sont chargées notamment, chacun dans son secteur, de la mise
en œuvre des réformes induites par le cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA. Ces CTS
sont :
En ce qui concerne les ministères sectoriels, ils ne sont pas représentés dans le CNP et ne sont pas
impliqués dans les décisions prises en matière de réforme ou consultés sur la faisabilité et le rythme
de mise en œuvre des mesures de réforme dans ces ministères. L’implication des ministères sectoriels
au niveau décisionnel demeure importante parce qu’il permet non seulement de prendre en compte les
capacités des ministères lors de la planification et la mise en œuvre des réformes, mais aussi
d’augmenter le réaliste et la faisabilité des mesures de réforme envisagées.
166
Le PCRBF est au fait une unité dotée d’un budget et des ressources nécessaires pour assurer au
quotidien la coordination et le suivi de la mise en œuvre des réformes. Spécifiquement, le PCRBF
prépare et coordonne les réunions du CNP, suit de manière régulière l’implémentation des réformes
avec les différents CTS et acteurs, et prépare et coordonne les réunions du Comité Conjoint
d’Harmonisation et de Suivi (CCHS) des réformes des finances publiques, etc. Ce dispositif
institutionnel est animé et coordonné par le Secrétaire Exécutif du PCRBF qui assure le secrétariat
technique du CCHS.
Encadré n° 2 : Le Comité Conjoint d’Harmonisation et de Suivi (CCHS) des réformes des finances
publiques
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des réformes budgétaires et financières, le Ministère de l’Économie
et des Finances et du Plan (MEFP), dans ses pratiques traditionnelles de coopération technique, organise
depuis juin 2004, au sein du Comité Conjoint d’Harmonisation et de Suivi (CCHS), instance d’échange et de
dialogue sur les réformes des finances publiques et cadre concertation avec les partenaires techniques et
financiers, membres du groupe « finances publiques », sous la conduite de la Délégation de l’Union
européenne, actuellement son chef de file.
Cette réunion qui se tient deux fois dans l’année, en plus des revues du Fonds Monétaire International (FMI)
du Programme économique et financier mis en place dans le cadre de l’Instrument de Soutien à la Politique
économique (ISPE), met un accent particulier sur la gestion des finances publiques. Ces rencontres permettent
entre autres de suivre l’état d’avancement de la mise en œuvre des réformes des finances publiques, en vue de
renforcer la transparence, la crédibilité et de l’efficacité du système de gestion des finances publiques du
Sénégal.
En ce qui concerne les ministères sectoriels, il n’existe pas au sein de ces ministères de structures
dédiées aux réformes budgétaires et financières, les SG des ministères demeurent des points focaux
sur lesquels repose toute la responsabilité de coordination des mesures de réforme à implémenter dans
leurs ministères. Néanmoins, l’option qui a été retenue récemment est de confier la mission de suivi et
de coordination des réformes dans les ministères sectoriels aux Cellules Études et Planification, et en
plus il a été demandé à ces mêmes ministères de désigner trois agents comme points focaux : un agent
responsable des réformes, un agent responsable technico fonctionnel et un agent responsable de la
gestion du changement.
Ce qui permet de renforcer la soutenabilité du PRBF est que ce dernier soit lui-même porté et soutenu
par une stratégie globale ou une feuille de route qui présente clairement la vision de l’État en matière
de réformes des finances publiques et annonce clairement les objectifs et les résultats attendus.
Par ailleurs, la contribution des experts nationaux (exemple les universitaires et/ou cadres des
ministères centraux, etc.) et de l’assistance technique étrangères sont de nature à influencer
167
positivement le processus de réforme en permettant un transfert d’expertise et de l’expérience de nature
à permettre une certaine continuité du processus de réforme au-delà de la durée de mobilisation de
l’assistance technique.
Par ailleurs, les autorités ont prévu « d’investir » dans l’élaboration et le développement des outils
méthodologiques mais aussi dans le renforcement des capacités des acteurs des réformes. Des actions
doivent être identifiés et mise en œuvre afin de maintenir et conserver les agents publics formés ce qui
contribuera à accroitre la soutenabilité du processus de réforme.
Le PRBF n’est pas accessible au public et les rapports de suivi du CCHS ne font pas l’objet d’une
communication. L’accès du public aux informations sur les stratégies et les plans de réforme permet
de définir les attentes des citoyens contribuables et d’obtenir leur contribution et leur collaboration
dans la formulation des mesures de réforme. Les autorités n’ont pas ouvert de canaux permettant la
participation des organisations de la société civile dans la formulation des mesures de réforme.
168
EVALUATION DE LA PERFORMANCE
AU SÉNÉGAL
Annexes au Rapport
Mars 2020
169
INDEX
170
ANNEXE 1 : TABLEAU RECAPITULATIF DES INDICATEURS DE
PERFORMANCE
1.1 : Dépenses effectives totales B Les taux d’exécution des dépenses initialement
approuvées se sont établis à 96%, 93,7% et 92,9%
respectivement en 2015, 2016 et 2017 donc comprise
entre 90 % et 110 % au cours d’au moins deux des trois
derniers exercices.
PI-2. Composition des dépenses effectives C Méthode de notation M1
2.1 : Composition des dépenses effectives par C La composition des dépenses effectives suivant la
fonction (ou selon la classification classification administrative s’est écartée de celle du
administrative) budget initialement approuvé de 14,2%% en 2015, de
13,5% en 2016 et de 14,2%% en 2017, soit de moins de
15% au cours des trois derniers exercices.
2.2 : Composition des dépenses effectives par C La composition des dépenses, classées par catégorie
catégorie économique économique, s’est écartée du budget initial de 9,2%,
14,2% et 10,1% respectivement en 2015, 2016 et 2017,
soit de moins de 15% au cours de deux des trois derniers
exercices.
2.3 : Dépenses financées sur les réserves pour C Les dépenses exécutées sur les dotations pour dépenses
imprévus imprévues ont été de 9,9%, 9% et 7.3% respectivement en
2015, 2016 et 2017, soit en moyenne de 8,8% du budget
initial.
PI-3 : Recettes effectives B+ Méthode de notation M2
3.1 : Composition des recettes effectives. A Les recettes effectives pour les trois années sous revue ont
représenté respectivement 99%, 102% et de 93%, donc
comprises entre 97% et 106% pour deux des trois derniers
exercices.
3.2 : Composition des recettes effectives par B La composition des recettes s’est écartée du budget initial
rapport à la composition des recettes prévue de moins de 10% pour deux des trois derniers exercices.
Elle a été de 6,3% en 2015, 5,8% en 2016 et de 10, 3% en
2017.
PI-4 : Classification du budget C Méthode de notation M1
171
Indicateur et composantes Note Explication résumée
6.2 : Recettes non comptabilisées dans les états D Les recettes des unités extrabudgétaires et des institutions
financiers. de prévoyance et de sécurité sociale (IPRES et CSS) non
rapportées en 2017 dans les états financiers de
l’administration budgétaire centrale représentent 28,1%
des recettes totales de l’administration centrale.
6.3 : États financiers des unités extrabudgétaires. D Seulement certaines (36,1%) unités extrabudgétaires
soumettent des états financiers détaillés au gouvernement
une fois par an, dans les neuf mois suivant la fin de
l’exercice.
PI-7 : Transferts vers les administrations D Méthode de notation M2
infranationales
7.1 : Systèmes d’affectation des transferts D Aucun transfert réalisé en 2017 n’a obéi à des critères
précis et préétablis de répartition et d’affectation
horizontale entre collectivités locales.
7.2 : Communication en temps voulu D Les collectivités territoriales ne sont pas informées à
d’informations sur les transferts temps des transferts qui leur seront alloués au titre de
l’exercice budgétaire
PI-8 : Utilisation des informations sur la D+ Méthode de notation M2
performance pour assurer les prestations de
services
8.1 : Plans de performance pour assurer les D Il existe un ensemble d’indicateurs de performance
prestations de services. permettant d’évaluer les services délivrés ou les résultats
obtenus par certains ministères.
8.2 : Performance des fonctions de prestation de D Il existe un ensemble d’indicateurs de performance
services permettant d’évaluer les services délivrés ou les résultats
obtenus par certains ministères. De plus, les rapports
d’activités des ministères ne sont pas rendus publics.
8.3 : Ressources reçues par les unités de B Des informations sur les ressources reçues par les unités
prestations de services opérationnelles de prestation de services sont recueillies
et enregistrées pour au moins un grand ministère
(ministère de la santé et de l’action sociale). Un rapport
présentant ces informations est établi au moins une fois
par an.
8.4 : Évaluation de la performance des fonctions D* L’IGE a réalisé en 2016 une évaluation de la performance
de prestation de services dans la prestation des services du ministère de l’éducation
nationale dont l’importance relative des dépenses
effectives par rapport aux dépenses totales est de 19,02%.
PI-9 : Accès du public aux informations D Méthode de notation M1
budgétaires
9.1 : Accès du public aux informations D Le Sénégal publie seulement un élément de base et deux
budgétaires éléments supplémentaires.
PI-10 : Établissement de rapports sur les D+ Méthode de notation M2
risques budgétaires
10.1 : Suivi des entreprises publiques C L’administration centrale reçoit les états financiers de la
plupart des entreprises publiques dans les neuf mois
suivant la fin de l’exercice.
10.2 : Suivi des administrations infranationales D Les états financiers des collectivités locales ne sont pas
tous transmis et ne sont pas publiés. Les rapports sur la
situation financière des collectivités locales seront à
l’avenir régulièrement préparés.
10.3 : Passifs éventuels et autres risques D L’identification, la quantification, le suivi et
budgétaires l’établissement de rapports sur les risques budgétaires est
élémentaire
PI-11 : Gestion des investissements publics D+ Méthode de notation M2
172
Indicateur et composantes Note Explication résumée
11.1 : Analyse économique des projets Des analyses économiques sont effectuées pour évaluer
C
d’investissement certains grands projets d’investissement
11.2 : Sélection des projets d’investissement Avant leur inscription au budget, quelques grands projets
D d’investissement sont classés par une entité centrale, par
ordre de priorité
11.3 : Calcul du coût des projets d’investissement Les prévisions concernant le montant total des dépenses
d’équipement des grands projets d’investissement, ainsi
C
que les dépenses d’équipement pour l’exercice suivant,
figurent dans les documents budgétaires.
11.4 : Suivi des projets d’investissement Les rapports de suivi physique et financier de tous les
D* projets d’investissement public n’ont pas été
communiqués à la mission.
PI-12 : Gestion des actifs publics D Méthode de notation M2
12.1 : Suivi des actifs financiers D* Les informations disponibles ne permettent pas de
déterminer si les principales catégories d’actifs financiers
sont recensées dans des registres.
12.2 : Suivi des actifs non financiers D Les registres tenus par l’État sur les immobilisations
corporelles recueillent des informations partielles, ne
couvrent pas l’entièreté des immobilisations sur le
territoire et ne permettent de recueillir que des
informations partielles sur leur utilisation et leur âge, ces
registres et états ne sont pas rendus publics.
12.3 : Transparence de la cession d’actifs D Des procédures et des règles relatives au transfert ou à la
cession d’actifs non financiers sont établies. Les
documents budgétaires, rapports financiers ou autres
rapports contiennent des informations partielles sur les
transferts et cessions, et ne fournissent pas des
informations sur le coût d’achat initial et le montant de la
cession.
PI-13 : Gestion de la dette D+ Méthode de notation M2
13.1: Enregistrement et présentation des données D Les données sur la dette intérieure et extérieure et les
sur la dette et les garanties garanties ne sont pas exhaustives. Elles n’incluent pas les
données sur la dette des établissements publics, de
l’IPRES et de la CSS.
13.2 Approbation de la dette et des garanties La loi autorise des entités expressément désignées par la
loi à emprunter, à émettre de nouveaux titres d’emprunt et
à émettre des garanties de prêt au nom de l’administration
centrale. Des politiques et procédures documentées
C fournissent des directives pour emprunter, effectuer
d’autres opérations au titre de la dette et accorder des
garanties de prêt à une ou plusieurs entités. Ces opérations
sont signalées et suivies par une seule entité compétente.
13.3 : Stratégie de gestion de la dette D La stratégie d’endettement à moyen terme ne couvre que
la dette de l’administration budgétaire centrale, elle ne
couvre pas la politique d’endettement des établissements
publics, de l’IPRES et de la CSS.
PI-14 : Prévisions macroéconomiques et B+ Méthode de notation M2
budgétaires
Composante 14.1 : Prévisions macroéconomiques L’administration centrale établit des prévisions pour les
principaux indicateurs macroéconomiques et les inclut,
A
aux côtés des hypothèses sous-jacentes, dans la
documentation budgétaire présentée au parlement. Ces
173
Indicateur et composantes Note Explication résumée
prévisions sont actualisées au minimum une fois par an.
Elles couvrent l’exercice budgétaire et les deux exercices
suivants. Les projections sont examinées par une entité
différente de celle qui les a établies.
Composante 14.2 : Prévisions budgétaires L’administration centrale élabore des prévisions pour les
principaux indicateurs budgétaires, notamment les recettes
(par catégorie), les dépenses totales et le solde budgétaire,
pour l’exercice budgétaire et les deux exercices suivants.
B
Ces prévisions sont incluses dans la documentation
budgétaire présentée au parlement, accompagnées des
hypothèses sous-jacentes. L’administration centrale est
couverte.
Composante 14.3 : Analyse de la sensibilité L’administration centrale prépare pour son usage propre
macro-budgétaire un ensemble de scénarios budgétaires prévisionnels fondés
sur différentes hypothèses macroéconomiques. Les
B
documents du budget incluent une analyse de sensibilité
des prévisions. Mais ces scénarios ne sont pas publiés.
174
Indicateur et composantes Note Explication résumée
17.2 : Directives pour la préparation du budget C Deux correspondances précisant l’une les modalités
pratiques et techniques de l’élaboration du budget, et
l’autre les plafonds de dépenses par ministère et institution
et par grandes natures économiques sont adressées aux
unités budgétaires. Toutes les dépenses budgétaires sont
couvertes pour l’ensemble de l’exercice. Les estimations
budgétaires sont examinées et approuvées par le Conseil
des ministres après leur élaboration détaillée par les unités
budgétaires.
17.3 : Présentation du budget au pouvoir législatif A Pour chacun des trois exercices précédents, l’Exécutif a
présenté la proposition de budget annuel au Parlement au
moins deux mois avant le début de l’exercice.
PI- 18 : Examen des budgets par le pouvoir C+ Méthode de notation M1
législatif
18.1 Portée de l’examen des budgets. A L’examen du pouvoir législatif couvre les politiques
budgétaires, les prévisions budgétaires à moyen terme, les
priorités à moyen terme ainsi que les éléments détaillés
des dépenses et des recettes.
18.2 Procédures d’examen des budgets par le B Les procédures d’examen des projets de loi de finances
pouvoir législatif par l’Assemblée Nationale sont fixées par le règlement
intérieur et la loi organique relative aux lois de finances,
et dans la pratique elles sont respectées. Elles couvrent les
modalités d’organisation internes et le recours à
l’assistance technique, mais pas le recours à des
consultations publiques.
18.3 Calendrier d'approbation des budgets A Le pouvoir législatif a approuvé le budget annuel avant le
début de l’exercice pour chacun des trois exercices
précédents.
18.4 Règles d’ajustement budgétaire par C Il existe des règles claires qui régissent les ajustements
l’exécutif que peut apporter l’Exécutif au budget approuvé par
l’Assemblée Nationale. Toutefois, ces règles n’ont pas été
toutes observées en 2017 et certaines peuvent entraîner
d’importantes réaffectations administratives ainsi qu’une
augmentation du total des dépenses.
PI-19 : Gestion des recettes C Méthode de notation M2
19.1 : Droits et obligations en matière de B La DGDI, la DGD et la DGCPT qui recouvrent 60,90%
recouvrement des recettes. des recettes de l’administration centrale donnent aux
contribuables un accès facile aux informations portant sur
leurs droits et obligations fiscales et /ou douanières y
compris sur les voies et procédures de recours. Ces
informations fiscales et/ou douanières sont exhaustives et
actualisées régulièrement. De même, les organismes de
sécurité sociale qui font 4,69% des recettes de
l’administration centrale ont pris les mêmes dispositions
quant à la communication à leurs affiliés (employeurs et
salariés) des informations sur leurs droits et obligations
respectifs
19.2 : Gestion des risques liés aux recettes B L’analyse des risques repose sur une démarche structurée
et globale à la DGD et au niveau de la DGDI (dans le cas
exclusif dès les contrôles exercés par la Direction des
grandes entreprises pour les flux de revenus des gros
contribuables). Dans les autres cas (autres unités des
services fiscaux, DGCPT, Établissements publics
autonomes et agences de sécurité sociale), la démarche est
encore partielle.
175
Indicateur et composantes Note Explication résumée
19.3 : Audits et enquêtes concernant les recettes. D Pour toutes les entités impliquées dans la gestion des
recettes au niveau de l’administration centrale, une
majorité a de ces entités a bien réalisé des activités de
contrôle, d’audit et d’enquêtes comme prévu. Mais, ces
entités n’ont pas élaboré un plan documenté
d’amélioration de la conformité réglementaire.
19.4 : Suivi des arriérés de recettes D* Les informations disponibles ne sont pas suffisantes pour
noter la composante et celles portant sur les arriérés des
impôts qui sont pourtant disponibles n’ont pas un
caractère global.
PI-20 : Comptabilisation des recettes C+ Méthode de notation M1
20.1: Informations sur le recouvrement des C Outre les recettes non fiscales dont elle assure le
recettes recouvrement, la DGCPT centralise toutes les recettes
recouvrées par la DGID et la DGD, et produit des rapports
mensuels, trimestriels et/ou annuels sur l’exécution des
recettes budgétaires représentant 60,90% des recettes de
l’administration centrale. Elle reçoit des informations
dans l’année (à l’année N+1 pour les recettes de l’année
N) sur les recettes des Établissements publics et Agences
d’exécution mais aucun rapport n’est produit à cet effet.
20.2 : Transferts des recettes recouvrées A La quasi-totalité des recettes de l’administration centrale
sont donc transférées quotidiennement soit les comptes du
Trésor, soit sur les comptes des autres entités de
l’administration centrale.
20.3 : Rapprochement des comptes de recettes C Les rapprochements sur les comptes de recettes portent
sur les évaluations de l'impôt, des recouvrements et une
partie des arriérés (impôts émis sur rôles) et se font au
moins tous les trimestres dans les six semaines suivant la
fin de la période. Pour les Établissements publics et
agences autonomes et les organismes de sécurité sociale,
le rapprochement sur les comptes de recettes se fait au
moins dans le mois suivant et à l’année dans l’année
suivante
PI-21 : Prévisibilité de la disponibilité des C+ Méthode de notation M2
ressources en cours d’exercice
21.1 : Consolidation des soldes de trésorerie C Le Trésor consolide au quotidien tous les soldes de
trésorerie alimentés par les recettes du budget de l’État,
des comptes spéciaux du Trésor et d’autres ressources de
trésorerie qui ont représenté en 2017 87,48% des
ressources de la loi de finances.
21.2 : Prévisions de trésorerie et suivi B Il n’y a pas encore un plan de trésorerie annuel dont
l’actualisation se fait chaque mois. Les flux de trésorerie
sont préparés dans le cadre des TOFE prévisionnels qui
sont révisés trimestriellement.
21.3 : Informations sur les plafonds D Les plafonds hebdomadaires d’engagement de dépenses
d’engagement retenus par le Comité de suivi de l’exécution des dépenses
ne sont pas notifiés à l’avance aux administrateurs de
crédits. Les ministères sectoriels n’étant pas informés à
l’avance de ces plafonds d’engagement, initient donc leurs
propositions d’engagements de dépenses sans en tenir
compte.
21.4 : Ampleur des ajustements budgétaires en B Plusieurs ajustements budgétaires sont intervenus en
cours d’exercice. 2017, mais ils sont de moindre importance. Ils ont tous été
effectués de façon relativement transparente au moyen
d’actes règlementaires (décrets ou arrêtés) conformément
à la législation et à la réglementation en vigueur, mais les
limites imposées n’ont pas toujours été respectées.
176
Indicateur et composantes Note Explication résumée
PI-22 : Arriérés de dépenses D Méthode de notation M1
22.1 : Stock d’arriérés de dépenses D* Les données disponibles sur les arriérés de dépenses ne
sont pas exhaustives et suffisantes pour déterminer
l’évolution de leur stock sur la période couverte par
l’évaluation.
22.2 : Suivi des arriérés de dépenses D Un dispositif de suivi de l’évolution des arriérés de
paiement n’est pas mis en place. De plus, des rapports ou
des états périodiques des arriérés de paiement ne sont pas
produits.
PI-23 : Contrôles des états de paie D+ Méthode de notation M1
23.1 : Intégration des états de paie et dossiers du D Les fichiers du personnel et les états de paie ne sont ni
personnel intégrés, ni reliés. Il n’existe pas un dispositif d’échange
de données entre les services en charge de la gestion
administrative du personnel et ceux qui sont chargés de
leur gestion financière. Des rapprochements entre les
fichiers du personnel et les états de paie ne sont pas
effectués. Des tableaux prévisionnels des effectifs et des
emplois ne sont pas élaborés. Les recrutements sont
programmés sur un horizon triennal en fonction des
sorties définitives et ne sont réalisés qu’après autorisation
du Premier Ministre et confirmation de la disponibilité
budgétaire par le MEFP.
23.2 : Gestion des modifications apportées aux D Les actes constatant les modifications de la situation
états de paie administrative du personnel qui interviennent suivant une
fréquence minimale d’un an, et donnent lieu à
d’importants réajustements rétroactifs.
23.3 : Contrôle interne des états de paie C Les contrôles en place sont suffisants pour assurer
l’intégrité des données salariales, mais l’absence de
rapports d’audit récents ne permet pas d’évaluer le degré
d’intégrité de la masse salariale.
23.4 : Audits des états de paie D Au cours de la période 2015-2017 couverte par la présente
évaluation, aucun audit, même partiel des états de paie n’a
été réalisé au niveau des entités de l’administration
centrale.
PI-24 : Gestion de la passation des marchés C Méthode de notation M2
24.1: Suivi de la passation des marchés publics Les informations publiées par la DCMP sur les marchés
publics ne sont pas exhaustives et il n’a pas été possible,
D* en l’état actuel du dispositif de collecte de l’information
sur les marchés publics, de déterminer l’importance
relative des méthodes de passation des marchés pour
lesquelles les données sont complètes et fiables.
24.2 : Méthodes de passation des marchés C Les marchés passés en 2017 suivant les modes
concurrentiels ont représenté 65,60% du montant total des
marchés et ceux passés suivant des modes non
concurrentiels 34,40%.
24.3 : Accès du public aux informations sur la D Deux des principaux éléments d’information sur les
passation des marchés marchés passés sur les six requis par le cadre PEFA sont
mis à la disposition du public.
24.4 : Instruction des plaintes concernant la A Tous les six critères PEFA portant sur l’instruction des
passation des marchés. plaintes concernant la passation des marchés publics sont
satisfaits.
177
Indicateur et composantes Note Explication résumée
établissements publics est bien prévue, et les
responsabilités des principaux intervenants clairement
définies par le cadre juridique des finances publiques et
par les textes portant organisation et fonctionnement des
ministères et des institutions constitutionnelles.
25.2 : Efficacité du contrôle des engagements de C Le dispositif de contrôle des engagements de dépenses en
dépenses place ne couvre pas toutes les catégories de dépenses non
salariales notamment les charges de la dette publique,
certaines dépenses payées suivant des procédures
dérogatoires et les dépenses payées par anticipation.
25.3 : Respect des règles et procédures de D Les procédures dérogatoires utilisées pour l’exécution des
paiement dépenses du budget de l’État sont bien établies par la
réglementation. En 2017, 40,23% des dépenses non
salariales sont exécutées suivant la procédure normale.
PI-26 : Audit interne D+ Méthode de notation M1
26.1 : Portée de l’audit interne Les caractéristiques d’une fonction d’audit opérationnelle
C sont bien réunies au niveau de l’IGE et de l’IGF et de
certaines Inspections internes relevant des Départements
ministériels. Les dépenses budgétaires des entités
auditées, représentent la majorité des dépenses du Budget
de l’État et leurs recettes, la majorité des recettes de
l’administration centrale.
26.2 : Nature des audits et normes appliquées C Les activités d’audit interne réalisées en 2018 sont
principalement axées sur la conformité financière. Les
organes de contrôle et d’audit internes appliquent les
normes internationales. En l’absence d’une structure
spécifique chargée de la qualité, les organes de contrôle
interne au Sénégal sont dotés d’un Comité interne pour
l’assurance de la qualité composé d’Inspecteurs.
26.3 : Exécution d’audits internes et rapports Les principaux organes de contrôle et d’audit internes
d’audit C élaborent des programmes d’activités annuels dont
l’exécution débouche sur la production de rapports. La
majorité des activités prévues dans les programmes
d’activités de 2017 de l’IGE et de l’IGF ont été menées à
terme et des rapports ont été produits, de même que pour
les audits réalisés par les Inspections internes des
départements ministériels (santé et éducation surtout).
26.4 : Suites données aux audits internes D* Le suivi de la mise en œuvre des recommandations émises
dans les rapports d’audit à l’attention des entités auditées,
est opérationnel au niveau de l’IGE et de l’IGF.
Cependant, en l’absence d’informations détaillées et de
données chiffrées sur ce suivi, il n’a pas été possible
d’apprécier l’importance relative des entités qui donnent
suite aux recommandations des audits internes.
PI-27 : Intégrité des données financières D Méthode de notation M2
27.1 : Rapprochement des comptes bancaires D La fréquence mensuelle et les délais maximaux de 5 jours
et de 10 jours prescrits respectivement aux agents
comptables des établissements publics et agences, et aux
chefs de postes comptables directs du Trésor pour la
production et la transmission des états de rapprochement
bancaire ne sont pas observés. Des retards allant jusqu’à 8
mois ont été notés en 2018.
178
Indicateur et composantes Note Explication résumée
27.2 : Comptes d’attente D A la clôture de l’exercice 2017, les comptes d’attente
présentaient des soldes importants et donc, ne sont pas
entièrement apurés.
27.3 : Comptes d’avance D Le rapprochement des comptes d’avance ne se fait pas
régulièrement et ces comptes ne sont pas apurés dans les
délais prévus.
27.4 : Processus mis en place pour appuyer D Les systèmes d’information en place ne couvrent pas
l’intégrité des données financières. toutes les opérations budgétaires et comptables de l’État.
Les opérations financées sur ressources extérieures ne
sont ni gérées dans le SIGFIP, ni dans ASTER. De plus,
le SIGFIP ne gère pas les opérations relatives à la dette
publique. Les informations financières produites par ces
systèmes ne sont pas exhaustives. Les différents audits
réalisés ont révélé des insuffisances qui sont de nature à
nuire à l’intégrité de l’information financière.
PI-28 : Rapports budgétaires en cours D+ Méthode de notation M1
d’exercice
28.1 : Portée et comparabilité des rapports D Les réalisations de recettes intérieures sont rapportées par
grandes natures et les dépenses financées sur ressources
intérieures, par titre budgétaire. Les réalisations des
dépenses sur ressources intérieures sont détaillées par
ministère et institution sauf les charges de la dette et les
dépenses de personnel. Les données rapportées sur les
dépenses financées sur les ressources extérieures se
limitent aux financements mobilisés. Les dépenses réelles
exécutées par les agences d’exécution et par les postes
diplomatiques ne sont pas rapportées.
28.2 : Calendrier de publication des rapports D Tous les rapports trimestriels d’exécution budgétaire de
l’exercice 2017 ont été produits plus de quatre semaines
après la fin du trimestre concerné et deux plus de huit
semaines après.
28.3 : Exactitude C Les données des dépenses budgétaires sont rapportées au
moins au stade du paiement et sont utiles pour le suivi de
l’exécution du budget. Cependant, leur exactitude soulève
des préoccupations qui ne sont pas évoquées dans les
RTEB.
PI-29 : Rapports financiers annuels C+ Méthode de notation M1
29.1 : Exhaustivité des rapports financiers C Les rapports financiers de l’administration budgétaire
annuels centrale sont préparés sur une base annuelle. Des
comparaisons sont effectuées entre ces rapports et le
budget de l’État, voté par l’Assemblée nationale. Ces
rapports financiers contiennent des informations sur les
recettes, les dépenses et les soldes de trésorerie et pas sur
les actifs et les passifs financiers
29.2 : Rapports financiers soumis à des audits B Les états financiers de l’administration budgétaire
externes centrale au titre de 2017 ont été soumis pour l’audit
externe dans les six mois qui suivent la fin de l’exercice.
29.3 : Normes comptables C Les normes comptables appliquées sont celles édictées par
le cadre juridique national et qui s’inspire des dispositions
des anciennes Directives de 1998 et de 1999 de l’UEMOA
relatives au Plan comptable de l’État et au Règlement
général sur la comptabilité publique. Le cadre juridique
relatif aux normes comptables nationales est publié. Les
écarts constatés entre les pratiques comptables nationales
et les normes de l’UEMOA ne sont pas expliqués.
179
Indicateur et composantes Note Explication résumée
PI-30 : Audit externe D+ Méthode de notation M1
30.1 : Portée et normes des audits C L’activité de contrôle et d’audit externes déployée par la
Cour de Comptes, au Sénégal au cours de la période allant
de 2015 à 2017, ne couvre pas intégralement le champ de
l’administration centrale. La Cour des Comptes a procédé
au contrôle de l’exécution des lois des finances gestions
2015, 2016 et 2017 et de quelques établissements publics.
Les entités couvertes par ce contrôle représentent en
valeur quelque 61% au moins des entités de
l’administration centrale, soit plus de la majorité.
30.2 : Soumission de rapport d’audit au pouvoir D La Cour des comptes a présenté à l’Assemblée nationale
législatif les rapports sur l’exécution de la loi des finances produits
(RELF) dans un délai de plus de 9 mois et 3 jours pour les
PLR de 2014 reçu en 2015, de 5 mois et 8 jours pour le
PLR de 2015 reçu en 2017 et de 5 mois et 28 jours pour le
PLR de 2016 reçu en 2017.
30.3 : Suite donnée audits externes D* Les données des trois derniers exercices clos sur le suivi
de la mise en œuvre des recommandations émises ne sont
pas disponibles.
30.4 : Indépendance de l’Institution supérieure de D La Cour des comptes n’obéit pas à tous les critères
contrôle des finances publiques institutionnels et financiers requis pour l’affirmation de
son indépendance notamment par rapport au critère de
nomination de son Président et celui de son autonomie
financière.
PI-31 : Examen des rapports d’audit par le D Méthode de notation M2
pouvoir législatif
31.1 : Calendrier d’examen des rapports d’audit Le vote des projets de loi de règlement des trois derniers
exercices clos est intervenu dans un délai de 14 jours pour
C
le PLR de 2015, de 7 mois 13 jours pour le PLR de 2016
et de 7 mois 6 jours pour le PLR de 2017.
31.2 : Auditions sur les conclusions de l’audit D Un examen approfondi des conclusions des rapports sur
l’exécution des lois de finances n’est pas mené avec les
représentants de la Cour des Comptes.
31.3 : Recommandation du pouvoir législatif D L’Assemblée Nationale n’émet pas de recommandations
concernant l’audit au terme de l’examen des projets de loi de règlement.
31.4 : Transparence de l’examen des rapports D Les travaux des commissions parlementaires ne sont pas
d’audit par le pouvoir législatif ouverts au public et leurs rapports ne sont pas rendus
publics.
180
ANNEXE 2 : RESUME DES OBSERVATIONS SUR LE CADRE DE
CONTROLE INTERNE
1.2 Engagement à un niveau de Les critères de recrutement dans la fonction publique tels que définis
compétence dans le statut général de la fonction publique (article 22 du titre II)
prévoient un recrutement direct sur titre ou par voie de concours. Les
procédures de recrutement par appel à concurrence ou par voie de
concours visent à minimiser les risques dans le choix du personnel de
direction. La compétence et l’engagement du personnel doivent être
développés davantage dans les administrations publiques.
1.4 Structures de l’organisation Les structures sont organisées par hiérarchie. La mise en œuvre des
budgets par mode programme par les Ministères sectoriels à l’horizon
2020 va contribuer à l’introduction dans le système, de la
181
Composantes et éléments Résumé des observations
du contrôle interne
responsabilisation des chargés de programme et de la culture de la
performance axées sur les résultats.
1.5 Ressources humaines et pratiques Le statut général de la fonction publique à travers la loi n° 61-33 du 15
Juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires dans sa version
réactualisée en 2005, les statuts particuliers ainsi que dans le code de
déontologie ont prévu pour les agents de l’État un avancement au
mérite suivant une évaluation réalisée par le chef de service. Mais dans
la pratique, l’avancement se fait selon le critère de l’ancienneté.
2. Évaluation des risques L’introduction au niveau des organes de contrôle de méthodes d’audit
basées sur les risques est un projet en cours d’exécution. Une
cartographie des risques a été élaborée dans dix Ministères (10) par
l’IGE.
Au niveau des structures du Ministère des Finances chargées de la
liquidation des titres et /du recouvrement des recettes, l’évaluation et
la gestion des risques ne sont pas encore bien ancrées dans les
différents dispositifs de recouvrement.
2.1 Identifications des risques (portée L’IGE et l’IGF auxquelles il faut ajouter des Inspections internes de
et probabilité) quelques départements ministériels et certaines directions de contrôle
interne au sein du MEFP ; ont récemment introduit l’audit dans leurs
programmes respectifs mais leur expérience est encore très récente
dans le domaine de l’évaluation des risques.
2.2 Appréciation des risques L’introduction au niveau des organes de contrôle de méthodes d’audit
basées sur les risques est un projet en cours d’exécution. Une
cartographie des risques a été élaborée dans dix-sept Ministères (17)
par l’IGE.
Au niveau des structures du Ministère des Finances chargées de la
liquidation des titres et /du recouvrement des recettes, l’évaluation des
risques n’est pas encore bien ancrée dans les différents dispositifs de
recouvrement.
182
Composantes et éléments Résumé des observations
du contrôle interne
issus du transit. Dans l’ensemble, il n’y a pas encore de démarche
globale et structurée, celle-ci est encore partielle.
2.4 Réponses aux risques (transfert, Dans le cadre de la procédure normale des dépenses publiques, seules
tolérance, traitement ou résolution) les propositions d’engagement des dépenses accompagnées de pièces
justificatives et qui respectent les limites des crédits disponibles, sont
visées par le Contrôleur budgétaire.
3. Activités de contrôle Les activités de contrôle sont centrées sur le contrôle de la régularité
des opérations et du respect des règles et des procédures. Les activités
d’audit interne sont essentiellement axées sur les audits de conformité
et rarement sur l’évaluation de la pertinence et l’efficacité des
contrôles internes, avec une opérationnalisation de l’audit interne
encore peu développée.
3.1 Procédures d’approbation et Les procédures d’approbation et d’autorisation des dépenses sont bien
d’autorisation définies par des textes législatifs et réglementaires (article 4 de la
LOLF 2011 en matière d’autorisation des recettes et dépenses). Ces
procédures sont axées sur le respect des règles. La procédure
d’exécution des dépenses est également bien définie.
3.2 Séparation des tâches Malgré une entorse au niveau du recouvrement des recettes des impôts
(autorisation, exécution, et taxes par la DGID, en charge également de la liquidation ou des
enregistrement, revue) émissions des titres de recettes, le principe de la séparation entre les
fonctions d’ordonnateur et celles de comptable est toujours en vigueur
au Sénégal. La fonction de contrôle des opérations financières exercée
à travers les contrôles a priori sur les engagements des dépenses
publiques (articles 104 et 105 du Règlement général de la Comptabilité
publique de 2012), confiée à la DGB via la Direction du contrôle
budgétaire, demeure indépendante par rapport aux ordonnateurs
principaux des budgets sectoriels et programmes respectifs, dans le
contexte de la réforme liée à la déconcentration des fonctions de
l’ordonnateur ainsi que des dispositions de la LOLF de 2011 et du
Règlement général de la comptabilité publique de 2012. Dans les faits,
la déconcentration de la fonction d’ordonnateur n’est pas encore
effective puisque le Ministre des Finances continue à agir dans le
circuit budgétaire public comme ordonnateur principal du Budget de
l’État.
S’agissant de l’exécution des dépenses publiques, le contrôle des
engagements des dépenses non salariales financées sur ressources
intérieures (hors charges de la dette) est de la compétence de la DGB
via la Direction du contrôle budgétaire (DCB). Pour l’exercice de ce
contrôle a priori des engagements de dépenses, la DCB dispose de
contrôleurs budgétaires qui sont installés au niveau des ministères et
institutions constitutionnelles. Les contrôles a priori exercés par les
contrôleurs budgétaires sont précisés par le décret n° 2011-1880 du 24
novembre 2011 portant RGCP en son article 204. Placés auprès des
administrateurs de crédit, Ils effectuent notamment des contrôles de
183
Composantes et éléments Résumé des observations
du contrôle interne
régularité et de conformité de l’exécution des dépenses du budget de
l’État et des établissements publics, et de l’exécution physique de la
commande publique. Les contrôleurs budgétaires interviennent aux
stades de l’engagement, de la liquidation et de l’ordonnancement de la
dépense. Ils ne sont pas sous la tutelle des ministres ou présidents
d’institutions constitutionnelles, ou des directeurs généraux des
établissements publics.
Le suivi des actifs n’est que partiel. Les organes de contrôle interne
indiquent exercer un contrôle de l'accès aux ressources et
enregistrements, qui est plus axé sur la détection que la prévention des
irrégularités, mais n'ont pas partagé leurs rapports respectifs.
3.4 Vérifications Les vérifications sur l'engagement de la dépense sont efficaces mais
non complètes puisqu’il existe légalement des exceptions pour
certaines catégories des dépenses C’est le cas de certaines dépenses
exécutées suivant des procédures dérogatoires, des dépenses
d’investissement exécutées par des agences d’exécution et des
dépenses exécutées suivant la procédure d’autorisation d’exécution.
Pour ces dépenses, le contrôle a priori porte sur les fonds mis
périodiquement à la disposition et non sur les dépenses réelles.
3.5 Rapprochements Tous les comptes bancaires appartenant à des entités publiques ne font
pas l’objet d’un rapprochement annuel à l’exclusion des comptes gérés
au niveau du réseau des comptables directs du Trésor et de quelques
établissements publics qui font l’objet de rapprochements mensuels.
184
Composantes et éléments Résumé des observations
du contrôle interne
(impôts émis sur rôles) et se font au moins tous les trimestres dans les
six semaines suivant la fin de la période.
3.6 Revue de l’exécution Les audits et contrôles de gestion ou de performance ne sont pas
opérationnelle déployés pour les services publics.
La performance opérationnelle du service public est censée être
évaluée par l’IGE mais le processus n’est pas encore complet, les
vérifications pour régularité et les audits de conformité se font bien
mais pas les audits qui portent sur les systèmes ne sont pas développés.
Au niveau des autres organes de contrôle interne, les contrôles sont
aussi axés sur la régularité.
La revue des contrôles internes n'est pas assez développée.
3.7 Revue des opérations, processus Les audits et contrôles sont centrés sur la régularité des opérations. Les
et opérations mêmes constats faits sous le point 3.6 s'appliquent ici.
La Cour des Comptes n’est pas destinataire des rapports des organes
de contrôle interne que sont l’IGE et l’IGF. Elle ne peut les recevoir
qu’à sa demande expresse.
5.1 Pilotage en place Le pilotage des contrôles internes est assuré au niveau de chacun de
ces organes par les responsables respectifs de premier niveau.
5.2 Évaluation Les fonctions d'évaluation ne sont pas suffisamment développées. Des
évaluations du système de contrôle interne en place ne sont pas
généralisées. Des rapports de performance ne sont pas encore élaborés.
5.3 Réponse aux recommandations La réponse par l'exécutif aux recommandations de l'audit interne est
formalisée par écrit. Un contrôle du suivi de la mise en œuvre de ces
recommandations est effectué pour l’ensemble des organes de
contrôle interne par la structure chargée de la coordination du suivi des
recommandations émises.
185
ANNEXE 3 : SOURCES DES INFORMATIONS
Annexe 3A - Enquêtes et études analytiques connexes
- FMI, Département des Finances Publiques, Sénégal, Évaluation de la transparence des finances
publiques, Manal Fouad, Nour Chamseddine, Fabien Gonguet, Bruno Imbert, Philippe
Samborski, et Adrien Tenne, Rapport d’assistance technique, Juillet 2018 ;
- Cour des comptes du Maroc : Rapport définitif de la mission d’évaluation par les pairs de la
Cour des comptes du Sénégal – Juillet 2014.
186
Annexe 3B - Liste des personnes rencontrées
STRUCTURE /
NOMS PRENOMS TELEPHONE E-MAIL
FONCTION
Agne Hamidou Pdt / CAA 77 536 14 61 hagne@courdescomptes.sn
Aidara Kabir Coordonnateur de 77 539 88 73 kabir.aidara@mpipdte.gov.sn
la Cellule
d’Études et de
Planification
Aw Abou DGB/CER 77 532 37 78 N/A
Ba Mamadou DGID/Directeur 33 869 04 14 mbenba@dgid.sn
Ben Ousmane des Moyennes
Entreprises
Ba Papa Diadia DCMP 77 618 80 12 pdba@minfinances.sn
Ba Amadou H. D.A/RAF 77 654 62 54 amv_ba@yahoo.fr
Badiane Hamady AC/AGPBE N/A ngady5@yahoo.fr
Bakhoum Babacar Pdt CABF 77 569 78 70 bbakhoum@courdescomptes.sn
Camara Ibrahima Chef BC – 77 504 3 13 doufai59@yahoo.fr
DIEM/MSAS
Cisse Oumar DBF/DAGE 77 413 56 87 oumar.cisse@education.sn
Cisse Ousseynou DSD/ARMP 76 639 51 28 ousseynou.cisse@armp.sn
Cisse Ibrahima DMS/IDS 77 645 81 82 iicisse@minfinances.com
Cisse Ibrahima SG AGPBE N/A ibrahimacisse1957@gmail.com
Coly Marcel Agent CEP 77 512 07 90 marcel.coly@mpipdte.gov.sn
Coly Marie Yama Synapsys 77 420 16 18 mycoly@synapsys-conseils.com
Conseils / Bureau
Audit
Conte Samba DCMP/DSI 77 678 48 80 dcmpconte@gmail.com
Coulibaly El Hadji N/A N/A couloumoul@yahoo.fr
Amadou
Dembele Cira DPB/DGB 77 636 29 58 Demble_cira@yahoo.fr
Diagne Mactar AGEROUTE SG 77 639 91 95 mdiagne@ageroute.sn
Diagne Youssoupha CBM/DCB 77 512 96 51 diagne2@gmail.com
Diakhaté Seynabou DPB 77 650 31 31 zenabmess@yahoo.fr
Ben
Messhoud
Diallo Ibrahima IGF 77 126 33 65 idiallo@minfinances.sn
Diallo Oumar DMC/DGSFC 77 656 07 36 odiallo@minfinances.sn
Diallo Mamadou DGID 77 656 91 66 mldiallo@dgid.sn
Lamine
Diallo Mamadou BCM/DAGE 77 645 52 46 diallo@gmail.com
DAFP
Diallo Mamadou DGID/chef du 77 656 91 66
Lamine bureau de la
stratégie et de la
modernisation
Diallo Thierno DCMP 77 640 26 45 nothieris@yahoo.fr
Diallo Thierno Adjoint Directeur 77 563 31 31 thiersdiallo@yahoo.fr
Sadou
Diao Cheikh Chef du bureau 77 352 01 25 diao.cheikhabdoukarim@gmail.com
Abdou Karim analyse financière
- DPSB/DAGE
187
STRUCTURE /
NOMS PRENOMS TELEPHONE E-MAIL
FONCTION
Diedhiou Mouhamadou DCMP 77 645 79 67 salifdiedhiou2000@yahoo.fr
Salif
Dieng Mame ARMP 33 889 11 60 mameaita@yahoo.fr
Aissatou
Dieng Bilal DCFE/DGB 77 560 59 99 bilaldieng@gmail.com
Diop Al Hassane Directeur des 77 516 19 26 alassane.diop@mpipdte.gov.sn
Financement des
PPP
Diop Mouhamadou IF 77 656 41 85 moudiop@minfinances.sn
Diop Alioune IF 77 634 71 68 diopaliun@gmail.com
Diop Mamadou AGEROUTE 78 639 45 70
Lamine (CDM)
Diop Mor Diarra DCI/DGID/ 77 639 65 09 morddiop@hotmail.com
Directeur
Diop Abdou DSI/DCMP 77 518 67 27 diopk@hotmail.com
Khadre
Diop Ogo Fatou Directrice de la 77 535 66 94 ofbdiop@minfinances.sn
Baro Solde
Diouf Cheikh D.A/CCA 77 663 61 83 seikhdiouf@yahoo.fr
Diouf Ndèye Mayé DPB/DGB 77 654 02 87 mayediouf@hotmail.com
Fall Mor IGE 77 635 24 83 morfall2003@yahoo.fr
Fall Adja Awa S. CEP/MGTDAT 77 653 02 24 falawaguey@gmail.com
G.
Fall Ely Manel CJ/ARMP 76 639 51 25 elimfall@yahoo.fr
Fall Dame DGID/Coord. 77 638 69 13 Dame_fall_ct
Fall Aissatou DPB/DGB 77 632 52 66 kamifall@gmail.com
Fall Samba Coordonnateur/ 33 889 21 94 N/A
DGB
Faye Djiby Inspecteur / 77 550 75 54 djiby.faye@sante.gov.sn
Inspection
Faye Seydou DGID/Chef 77 535 57 75 sfaye@dgid.sn
Nourou division gestion
contentieux /
Grandes
Entreprises
Faye Ibrahima IGE/Chef du 77 506 43 43 ifayekhady@yahoo.fr
bureau de suivi et
de coordination
Faye Bakar Directeur du 77 605 90 18 serignebakar@yahoo.fr
Control
budgétaire
Gaye Magaye DCMP 77 649 29 86 abdoumag@yahoo.fr
Abdou
Gueye Khady DRS-SFD 77 617 23 51 mhadygueye.ba@drs.gov.sn
Gueye Thiané Responsable 77 548 66 89 nthiadiaw@
comptes de la –
DPRS/CIS
Gueye Abdoul P/ CC 77 646 39 07 amgueye@courdescomptes.sn
Madjib
Gueye Ibrahima D/DCMP 77 740 43 42 ibougueye@gmail.com
Gueye Ismaila Coord/DGSFC 77 252 80 50 ise.gueye@gmail.com
188
STRUCTURE /
NOMS PRENOMS TELEPHONE E-MAIL
FONCTION
Gueye Khady DRS-SFD/Agent 77 617 23 51 khadygueye.ba@drs.gov.sn
Lèye Fatou Binetou Contrôleur de 76 529 04 75 bintou.dia@armp.sn
gestion/ARMP
Ly Khadidiatou DRHAGE/ARMP 76 395 51 30 dyalydia@gmail.com
Dia
Mangassouba Banta DGID/Chef du 77 570 05 58 mbanta@dgid.sn
bureau de la
centralisation des
recettes et des
statistiques
Mbaye Maganou DCMP 70 202 01 18 mmaganou@yahoo.fr
Mbaye Alioune Palla DPB/DGB 77 216 32 18 aliounepallambaye@gmail.com
Mbodj Teigue DASP/Chef 77 532 92 32 mteigue@yahoo.fr
DPPP
Mendy Jean Pierre IF 77369 58 46 japyme24@gmail.com
Mendy Bernard Cellule 77 567 56 48 bernmendy@yahoo.fr
informatique
Ndao Ibrahima ……….. …………. indao@minfinances.sn
Ndao Djibel Direction Solde 77 632 96 87 Djibel.ndao76@yahoo.com
Ndiaye Ibrahima DPB 77 538 59 91 fabirandiaye@yahoo.fr
Ndiaye Cheikh IF 77 416 76 42 cheikh_sam@hotmail.fr
Ndiaye Khadidiatou AGEROUTE 77 332 55 75 khandiaye@ageroute.sn
Ndiaye Khady AGEROUTE 77 332 55 75 kndiaye@ageroute.sn
(CG)
Ndiaye Saliou AGEROUTE 77 662 41 22 sandiaye@ageroute.sn
(CSE)
Ndiaye Cheikhouna Consultant 76 529 84 62 chamallah@armp.sn
Hamallah Special/ARMP
Ndiaye Ibrahima DPB/DGB 77 538 59 91 fabirandiaye@yahoo.fr
Ndiouk Bamba Chef DPSB – 77 511 64 42 ndioukbamba@yahoo.fr
DPSB/DAGE
Ndour Papa Malick DPEE/DGPPE 77 887 54 83 pmndour.sn@gmail.com
Ndour Joseph Pdt CCL 77 536 14 58 satousiga@hotmail.com
Ndoye Ndéné DGT/MGTDAT 77 541 59 79 ndoye2009@yahoo.fr
Ngom Ousmane Directeur de 77 514 84 72 ousmane.ngom@mpipdte.gov.sn
l’Administration
Générale et de
l’Equipement
Niang Saer DG/ARMP N/A N/A
Niang Aly DSI/DGB 77 657 35 29 aniang@minfinances.sn
Oune Ba Ali Conseil National
du Patronat,
Secrétaire
Général adjoint
Rabyatou Dia Ndiaye DSP/DGCPT 77 539 99 21 rabyatou.dia@tresor.gov.sn
Sagnane Pape Demba MEFP/DGB/DM 77 636 20 18 dembasagnane@gmail.com
S TA
Sagnane Pape Demba N/A 77 636 20 18 dembasagnane@gmail.com
Seyni
Sakho Dieynaba DMS/DS 77 517 18 66 duosakho@gmail.com
189
STRUCTURE /
NOMS PRENOMS TELEPHONE E-MAIL
FONCTION
Salifou Camara Conseil National
du Patronat, Vice-
Président
Commission
Fiscalité
Investissement
Sall Adama Contrôleur interne 77 646 03 22 kouawa@yahoo.fr
– BCI/DAGE
Samb Lamine CDF/ARMP 77 552 42 39 laminesamba@yahoo.fr
Sarr Pape Magatte AGPBE 78 532 85 33 pmsarr@agpbe.sn
Seck Birahim Forum Civil,
Coordonnateur
Général
Seck Issakha DPB 77 532 16 26 Issakha02seck@yahoo.fr
Seck Magueye DAF/AGPBE N/A mseck@agpbe.sn
Seck Issakha DPB/DGB 77 532 16 28 issakha02seck@yahoo.fr
Sene Simon IF 77 633 23 28 ssene@minfinances.sn
Senghor Cheikh DCFE/MEFP 77 657 65 05 senghor6919@gmail.com
Tidiane
Seye Diafara PCRBF 77 617 32 32 dseye@minfinances.sn
Sock Abdou Karim CBM/Sec 77 538 76 19 rimkasocos@hotmail.fr
Education
Sonko Moussa DBF/DAGE 77 309 96 64 sonkomoussa2004@yahoo.fr
Thiam Omar Bureau 77 540 85 82 omarthiam12@yahoo.fr
coopération
DBF/DAGE
Thiam Samba Chef bureau - 77 531 72 86 sambaoumarthiam@yahoo.fr
Oumar DPSB/DAGE
Thiam Cheikh A. T. AGEROUTE 77 332 13 97 catthiam@ageroute.sn
Thiam Soyebou DGB/CT 77 538 75 71 N/A
Thiane Maguèye DCFE/DGB/MEF 77 650 00 11 mthiane@minfinances.sn
P
Turpin Etienne MGT DAT 77 740 08 07 etienneturpin@yahoo.fr
Wade Souadou DPB 77 608 42 17 souadrame@gmail.com
Drame
190
Annexe 3C - Documents consultés
191
Indicateurs Documents consultés
PI-8 Utilisation des informations sur la - Loi N°2011-15 organique relative aux lois de finances
performance pour assurer les prestations de - Directive UEMOA N°06/2009/CM UEMOA du 26 juin 2009
services relatives aux lois de finances
- DPPD, PAP et RAP des ministères pilotes de la réforme
budgétaire
- Loi organique n° 2016-34 du 10/12/2016 modifiant la loi
organique n° 2011-15 du 08/07/2011
PI-9 : Accès du public aux informations http://www.budget.gouv.sn/documents/resultats-de-votre-
budgétaires recherche?documents=all
- Rapports d’exécution du budget
- Rapport public annuel de la Cour des comptes publié se
rapportant à l’exercice 2014
PI-10 : Établissement de rapports sur les - Loi n°90-07 du 26 juin 1990 relative à l'organisation et au
risques budgétaires contrôle des entreprises du secteur parapublic et au contrôle des
personnes morales de droit privé bénéficiant du concours
financier de la puissance publique ;
- Décret n° 70-1216 du 7 novembre 1970 fixant les attributions
de l’Agence judiciaire du Trésor ;
PI-11 : Gestion des investissements publics - Rapports d’analyses économiques
- Arrêté N° 008618 du 20 avril 2018
- Arrêté N° 015348 du 25 juillet 2005
- Rapports de suivi de projets d’investissement public
PI-12 : Gestion des actifs publics - Décret n°81-844 du 20 août 1981
- Décret 2018-842 du 09 mai 2018
- Loi N°87-23 du 18 août 1987 portant privatisation
d’entreprises
- Décret N°88-232 du 04 mars 1988 portant organisation de la
procédure d’offre publique de vente en matière de cession des
titres de l’État
- Loi N°76-66 du 02 juillet 1976 portant code du domaine de
l’État
- Décret 1981-557 du 21 mai 1981 portant application du Code
du domaine de l’État
PI-13 : Gestion de la dette - La Constitution du Sénégal
- Décret N°77-735 du 19 septembre 1977
- Règlement N°09/2007/CM/UEMOA
- Stratégie de la dette à moyen terme 2016-2019
PI-14 Prévisions macroéconomiques et - DPBEP 2016/2018, 2017/2019, 2018/2020, 2019/2021.
budgétaires - REF Annexé au projet de loi de finances 2019
- REF Annexé au projet de loi de finances 2018
PI-15 : Stratégie budgétaire - DPBEP 2016/2018, 2017/2019, 2018/2020, 2019/2021.
PI-16 Perspective à moyen terme de la - Loi de finances 2019
budgétisation des dépenses - DPBEP 2019/2021.
- Cadrage budgétaire 2019-2021
- LDPS développées pour la LF 2019 par Ministère
PI-17 : Processus de préparation du budget - Lettre circulaire pour la préparation de la LF 2019
- Lettres de notification des enveloppes indicatives
- Données de la DPB sur la soumission des propositions
budgétaires en 2018,
- Données de la DPB sur les dates de dépôt de la LF à
l’Assemblée LF 2017/2018/2019
192
Indicateurs Documents consultés
PI- 18 : Examen des budgets par le pouvoir - Règlement Intérieur Assemblée Nationale.
législatif - Projet de Loi de Règlement Gestion 2017.
- Arrêtés de virement, de transfert, d’annulation de crédits,
report de crédits, émis en 2017.
- Décrets d’avance pris en 2017.
PI-19 : Gestion des recettes - Décret n°2014-1171 du 16 Septembre 2014 portant
organisation du Ministère de l’Économie et des Finances et du
Plan, modifié par le décret n° 2017-480 du 03 Avril 2017 et
Arrêtés d’applications sur la DGTCP, la DGID et la DGD ;
- Décret n° 2017-1569 du 13 Septembre 2017 relatif aux
attributions du Ministre de l’Économie, des Finances et du
Plan ;
- Décret 2017-1599-du-13-septembre-2017 relatif aux
attributions du ministre-délégué auprès du MEFP ;
- Décret 2011-1880 du 24 Novembre 2011portant Règlement
général de la Comptabilité publique ;
- Code général des impôts révisé (Loi n° 2012-31 du 31
décembre 2012) et les lois modificatives ;
- Code général des douanes (loi 2014-10 du 28/02/2014 portant
code des douanes au Sénégal) et lois portant modifications ;
- Annexes aux lois de finances portant dispositions fiscales ;
- DGID : Documents sur l’état des réponses adressées aux
contribuables en 2015, 2016 et 2017
- Lois de finances initiales 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019 ;
- DGID/Rapport annuel d’activités, année 2016 et année 2018 ;
- DGID/Note d’orientation sur le contrôle fiscal et
renseignement ;
- DGID/ Rapport général sur le contrôle fiscal 2015, 2016 ;
- DGID/ Direction du recouvrement : rapport d’activités 3ème et
4èm Trimestre 2016, 2017 et 2018 ;
- DGID : Rapport sur le recouvrement des recettes ;
- DGD : Rapport annuel sur les recettes 2018 ;
- DGD : Ventilation par nature de recettes années 2017 et 2018 ;
- DGD : Note technique créant des groupes de travail pour le
suivi de la mise en œuvre du Programme de Vérification des
Importations, Février 2014 ;
- DGD/ DGD : Note technique sur TAME, Février 2019 ;
- DGD/ DGD : Plan de mobilisation des recettes douanières en
2018 ;
- DGD : Programme annuel d’audits et enquêtes année 2017 ;
- DGD : Tableau sur les recettes contentieuses et liquidations
2015, 2016 et 2017 ;
- DGD : Stock des arriérés de recettes 2017 ;
- DGD : Liste des recours déposés à la Direction générale des
Douanes ;
- DGD : Document sur les sections d’écriture des piliers
essentiels du dispositif de contrôle des opérations
commerciales ;
- DGCPT : Recette générale du Trésor, Situation des recettes
budgétaires à la DGID, 2016, 2017 et 2018 ;
- DGCPT : Balance générale des comptes consolidés, 2015,
2016 et 2017 ;
193
Indicateurs Documents consultés
- DGCPT : État récapitulatif des ressources et charges EPA,
2017 ;
- DGCPT : État récapitulatif des ressources et charges EPS,
2017 ;
- DGCPT : État récapitulatif des ressources et charges des
Agences publiques autonomes, 2017
DGCPT/Direction du secteur parapublic : Guide de
l’administrateur ;
- Voies et moyens : Évaluation des ressources budgétaires,
Octobre 2017 ;
- Rapport trimestriel d’exécution budgétaire (T1, T2, T3 et T4)
- Caisse de sécurité sociale : État des ressources et charges,
gestion 2017 ;
IPRES : État des ressources et charges, gestion 2017.
PI-20 : Comptabilisation des recettes - DGID : État récapitulatif des paiements d’impôts à la DGI par
mode de paiement, année 2018 ;
- États de rapprochement mensuels recettes impôts et taxes
transférées DGTCP-DGDI année 2018 ;
- États de rapprochement recettes Produits et taxes de douanes
transférées DGTCP-DGDI ;
- DGCPT/TPR Ziguinchor, Thiès, Tambacounda, Saint Louis,
Fatick : Modalités de recouvrement des impôts directs et
douanes ;
- DGCPT : Rapport annuel d’activités, année 2017 ;
- DGCPT/Balance générale des comptes consolidés, 2015,
2016 et 2017.
PI-21 : Prévisibilité de la disponibilité des - Directive n°10/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant
ressources en cours d’exercice Tableau des Opérations Financières de l’État ;
- Décret 341 du 24 Mars 2012 portant Tableau des opérations
financières de l’État ;
- DGCPT : La situation d’exécution de la trésorerie au titre du
mois de Décembre 2018 ;
- DGCPT-DES : Maquette du Plan annuel de trésorerie ;
- DPPE : Vue d’ensemble de la note de conjoncture 2017 ;
- DPPE : Notes de conjoncture 4ième trimestre 2017 ;
- DPPE : Documents de Politiques économiques / Sénégal-
FMI ;
- TOFE mensuels · 2018 ;
- DGPCT/Échos Finances, Mars, Avril 2018 : SICA-STAR
et la gestion de la trésorerie
- DGCPT/Échos Finances Mars Avril 2018 : L’adhésion du
Trésor aux systèmes de paiement SICA-UEMOA et STAR-
UEMOA : Un pas décisif vers la matérialisation de la
démarche qualité.
PI-22 : Arriérés de dépenses - Décret n° 2012-341 du 12 mars 2012 portant tableau des
opérations financières de l’État ;
- État des rappels de salaires payés de 2015 à 2017 produit par
la Direction de la Solde ;
- Données sur les arriérés de dépenses non salariales produites
par le SIGFIP ;
Balances consolidées des comptes du Trésor 2015, 2016 et
2017.
194
Indicateurs Documents consultés
PI-23 : Contrôles des états de paie - Loi n° 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des
fonctionnaires et les différentes lois qui l’ont modifiée ;
- Décret n° 74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial
applicable aux agents non-fonctionnaires de l’État ;
- Décret n° 99-908 du 13 septembre 1999 fixant les conditions
générales d’emploi et de rémunération des maîtres
contractuels ;
- Décret n° 2002-1055 du 25 octobre 2002 fixant les conditions
générales d’emploi ;
- État des rappels de salaires payés de 2015 à 2017 produit par
la Direction de la Solde.
PI-24 : Gestion de la passation des marchés - ARMP : Recueil de textes juridiques sur les marchés publics,
directives, lois, décrets et arrêtés
Edition de 2014 ;
- ARMP : Plaintes reçues relativement aux marchés publics
passés en 2017 et dates d'instruction ;
- ARMP : Liste des Membres du Conseil de régulation de
l’Autorité de Régulation des Marchés publics ;
- ARMP : Passation des marchés publics, Check List pour le
contrôle des procédures, Décembre 2015 ;
- ARMP : Copie liste des sources de financement ;
195
Indicateurs Documents consultés
- Données sur l’exécution des dépenses exécutées suivant les
procédures dérogatoires produites par la Direction du Contrôle
Budgétaire.
PI-26 : Audit interne -IGE : Textes législatifs et réglementaires portant organisation
et fonctionnement de l’IGE et des Inspections internes des
départements ministériels (Loi 2011-14 du 08 Juillet 2011
portant statut des Inspecteurs d’État, Décret 2011-538 du 26
Avril 2011 sur l’organisation et le fonctionnement de l’IGE et
Décret 82-631 du 19 Août 1982 relatif aux Inspections internes
des départements ministériels et les Directions de contrôle
interne créées par l’arrêté 0553330 /MEF/AD/bt du 15 Juin
2004 et qui sont les relais de l’IGF auprès des administrations
financières du Ministère des Finances) ;
- Textes réglementaires portant organisation et fonctionnement
de l’IGF (Arrêté n°07178 du 28 Avril 2014 portant organisation
et fixant les règles de fonctionnement de l’Inspection générale
des Finances) ;
- Ministère de l’Économie, des Finances et du Plan : Manuel
des normes de contrôle et de certification internes de l’IGF et
des Directions du contrôle interne du MEFP, Décembre 2018 ;
- IGF/MEFP : Guide de l’Inspecteur des Finances, ;
- IGE : Situation d’exécution des programmes d’activités 2017
et 2018 de l’IGE ;
- IGE : Situation des Ministères cartographiés par l’IGE (2014-
2018) ;
- IGF : Rapport annuel d’activités, 2017
PI-27 : Intégrité des données financières - Note de service n° 00071/MEFP/DGCPT du 13 juillet 2013,
portant création d’un comité de sécurité informatique ;
- Situation des états de concordance bancaire produit par les
chefs des postes comptables directs du Trésor ;
- Balances consolidées des comptes du Trésor 2015, 2016 et
2017.
PI-28 : Rapports budgétaires en cours - Rapports trimestriels d’exécution budgétaire produits au titre
d’exercice de l’exercice 2017 ;
- Dates de production des RTEB de 2017 communiquées par la
DGB.
PI-29 : Rapports financiers annuels - DGCPT /Bilan à mi-parcours de la réforme comptable ;
- Directive n° 5 /98/CM/ UEMOA portant plan comptable de
l’État du 22 Décembre 1998 ;
- Directive n° 6/97/CM/ UEMOA portant sur Règlement
général de la Comptabilité publique du 16 décembre 1997 ;
- Décret n° 2003-101 du 13 mars 2003 relative au règlement
général sur la comptabilité publique ;
- Décret n° 2003-162 du 28 mars 2003 portant plan comptable
de l’État ;
- Directive n°07/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant
Règlement Général sur la Comptabilité Publique ;
- Directive n°09/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009 portant
Plan Comptable de l’État ;
- Décret-n°-2011-1880-du-24-11-2011 portant règlement
général sur la comptabilité-publique ;
196
Indicateurs Documents consultés
- Décret 2012-92 du 11 Janvier 2012 portant Plan comptable de
l’État ;
- Décret 2018-842 du 18 Mai 2018 portant comptabilité
matière ;
- Décret 341 du 24 Mars 2012 portant Tableau des opérations
financières de l’État ;
- Instruction comptable n° 05/MEFP/DGCPT/DCP du 9 mai
2016, remplacée par le n° 08/MEFP/DGCPT/DCP du 30
décembre 2016 en vue d’interfacer ASTER et SICA pour la
génération automatique de la comptabilité.
PI-30 : Audit externe - Cour des Comptes : Note sur la programmation des activités
de contrôle ;
- Cour des Comptes : Note du Premier Président de la Cour des
Comptes portant sur la documentation de la vérification ;
- Cour des Comptes/C E P Rapport provisoire-Contrôle du suivi
des recommandations 1 (Période 2009-2012), Novembre 2015 ;
- Cour des Comptes/C E P Rapport provisoire-Contrôle du suivi
des recommandations 1 (Période 2008-2014), Mars 2018 ;
- Cour des Comptes/C E P Rapport de contrôle du suivi des
recommandations/ Document Annexe : Réponse des entités
auditées ;
- Cour des Comptes, Annexe : Analyse des risques ;
- Cour des Comptes Annexe : Calendrier reddition des comptes
dans le cadre du RELF (Gestion 2015 à 2017) ;
- Cour des Comptes, Annexe 2 : Liste de contrôle pour la
programmation des missions de vérification ;
- Cour des Comptes : Déclaration générale de conformité
2017, Avril 2018 ;
- Cour des Comptes : Projet de loi de règlements 2015, 2016 et
2017 ;
- Cour des Comptes : Rapports sur l’exécution de la loi des
Finances 2015, 2016 et 2017 ;
- Cour de Comptes : Rapport de synthèse, Contrôle thématique
sur la gestion de dépenses des agences, Gestion de 2010 à 2014,
Octobre 2016 ;
- CREFIAF (Centre régional de formation des institutions
supérieures de contrôle des finances publiques d’Afrique
francophone subsaharienne) : Guide de vérification et de
performance, Agence canadienne de développement
international ;
- Cour des Comptes : État du personnel de la Cour des
comptes, ;
- Cour des comptes : État récapitulatif de la production des
comptes, Bureau des archives, gestion, 1997-2017 ;
- ISSAI : Rapport ICAT de conformité des pratiques de la Cour
des comptes aux normes ISSAI, 15 Septembre 2016 ;
- Cour des Comptes : Liste des entreprises/structures pouvant
faire l’objet d’un contrôle de la CEP ;
- Cour des Comptes/CEP : Rapport définitif ASER (Agence
sénégalaise d’électrification rurale), exercices 2009-2014, Juin
2016 ;
197
Indicateurs Documents consultés
- Cour des Comptes : Rapport définitif, Conseil national de
Lutte contre le SIDA (C.N.L.S.) Exercices 2008 – 2013,
Février 2016.
PI-31 : Examen des rapports d’audit par le - Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale.
pouvoir législatif
198
ANNEXE 4 - ÉVALUATION SELON LA METHODE PEFA 2011 ET
COMPARAISON PAR RAPPORT A L’EVALUATION DE 2011
199
Tableau 1 : Tableau des notations des composantes et des indicateurs selon le cadre de notation 2011
Note
Note 2011
2018 Explication de
Indicateurs et composantes Cadre Constats faits en 2017
Cadre l’évolution
2011
2011
Les dépenses exécutées sur les dotations pour dépenses imprévues sont
ii) Montant moyen des dépenses imputées en fait La performance s’est
restées comprises entre 6% et 10% du budget initial. Elles ont été de
à la réserve provisionnelle au cours des trois B C détériorée par rapport
8,5%, 7,9% et 6% respectivement en 2015, 2016 et 2017, soit en moyenne
dernières années à 2011.
de 7,46%.
200
PI-3. Recettes réelles totales par rapport au
A A
budget initialement approuvé (M1)
La performance pour
Les recettes effectives pour les trois années sous revue ont représenté cet indicateur est
(i) Recettes réelles totales par rapport au budget
A A respectivement 99%, 102% et de 93%, donc comprises entre 97% et restée très bonne
initialement approuvé
106% pour deux des trois derniers exercices. depuis la dernière
évaluation.
La définition des
arriérés de dépenses
i) Stock des arriérés de paiement sur les dépenses
ayant changé entre
(exprimé en pourcentage des dépenses réelles
B NN Les données disponibles sont insuffisantes pour noter cette composante. temps, la situation de
totales pour l’exercice budgétaire correspondant)
2011 ne peut pas être
et toute variation récente du stock.
comparée à celle de
2018.
La définition des
arriérés de dépenses
ayant changé entre
temps, la situation de
2011 ne peut pas être
comparée à celle de
2018. En 2011, la
ii) Disponibilité de données pour le suivi du stock Il n’existe pas de données fiables sur le stock des arriérés de paiement et
B D DGCPT avait mis en
d’arriérés de paiement sur les dépenses. un dispositif pour leur suivi n’est pas en place.
place un dispositif qui
lui permettait de
suivre les arriérés de
dépenses par rapport
aux dépenses
ordonnancées et
prises en charge.
201
PI-5. Classification du budget (M1) C C
La performance est
maintenue depuis la
dernière évaluation.
En 2011 le niveau des
i) Niveau des dépenses extrabudgétaires (autres Les dépenses des unités extrabudgétaires et des institutions de
dépenses
que les projets financés par les bailleurs de fonds) prévoyance et de sécurité sociale (IPRES et CSS) et qui ne sont pas
D D extrabudgétaires
qui ne sont pas incluses dans les rapports rapportées dans les états financiers de l’administration centrale
n’avait pas pu être
budgétaires représentent 28,1%.
déterminé et la
notation s’était
fondée sur une
estimation.
202
La dégradation de la
note ne traduit pas
Les informations relatives aux projets financés sur ressources une baisse de la
extérieures qui sont incluses dans les rapports budgétaires sont très performance par
ii) Informations sur les recettes / dépenses liées
globales. Ne sont rapportés que : (i) en recettes le montant total des dons rapport à 2011, mais
aux projets financés par les bailleurs de fonds qui B D
et celui des emprunts mobilisés et (ii) en dépenses les mêmes montants. résulte plutôt d’une
sont incluses dans les rapports budgétaires
Aucun détail n’est fourni sur l’exécution des projets financés par ces divergence dans
ressources. l’analyse de la
situation par les deux
missions.
La performance s’est
i) Systèmes transparents et basés sur des règles détériorée par rapport
pour l’affectation horizontale entre les à l’évaluation de
Aucune partie ou presque de l’affectation horizontale de transferts
administrations décentralisées de transferts 2011 et cette
A D provenant de l’administration centrale n’est déterminée par des
inconditionnels et conditionnels en provenance détérioration est due à
mécanismes transparents et basés sur des règles
de l’administration centrale (affectation prévue une appréciation
dans le budget et affectation réelle) différente de la
situation.
203
PI-9. Surveillance du risque budgétaire global
imputable aux autres entités du secteur public D+ D+
(M1)
La performance s’est
améliorée depuis la
dernière évaluation et
i) Étendue de la surveillance exercée par La plupart des principales agences publiques autonomes et entreprises cette amélioration est
l’administration centrale sur les agences publiques présentent au moins tous les ans des rapports budgétaires à due au respect par la
D C
publiques autonomes et les entreprises l’administration centrale, mais une situation consolidée des risques plupart des entités
publiques. budgétaires n’existe pas ou est incomplète. publiques autonomes
de la prescription de
transmission des états
financiers annuels.
La performance s’est
détériorée par rapport
à la dernière
évaluation, et cette
détérioration n’est
La situation budgétaire nette de l’échelon le plus important de
pas due à une
l’administration décentralisée est contrôlée au moins tous les ans, mais
ii) Étendue du contrôle de l’administration détérioration de la
une situation consolidée des risques budgétaires n’existe pas.
centrale sur la situation budgétaire des C D performance de
La transmission des rapports financiers des collectivités territoriales à la
administrations décentralisées. d’administration
DSPL et à la Cour des comptes n’étant pas régulière, le suivi de leur
mais à une différence
situation financière n’est pas complet.
d’appréciation de la
situation entre les
deux équipes
d’évaluation.
204
PI-10. Accès du public aux principales
C D
informations budgétaires (M1)
La performance est
en baisse depuis la
dernière évaluation
i) Nombre de critères (cf. liste) relatifs à l’accès L’administration ne met à la disposition du public aucun des 6 éléments qui avait constaté que
C D
du public aux informations qui sont remplis d’information requis. 2 éléments
d’information sur les
6 étaient mis à la
disposition du public.
Détérioration de la
performance de cette
Il existe un calendrier budgétaire annuel clairement défini, qui est composante. En
généralement respecté, Le calendrier accorde aux ministères et 2011, les unités
i) Existence d’un calendrier fixe et respect du
A B institutions quatre semaines pour la préparation de leurs propositions budgétaires avaient
calendrier
budgétaires. La plupart d’entre eux établissent à temps et de manière au moins 6 semaines
adéquate leurs estimations détaillées. pour soumettre leurs
prévisions
budgétaires.
205
iii) Approbation du budget par les autorités La performance a été
Les lois des Finances de 2016, 2017 et 2018 ont été votées avant le début
législatives ou tout organe assumant une fonction A A maintenue par
de chaque exercice.
analogue rapport à 2011.
La performance a été
ii) Portée et fréquence de l’analyse de la Une analyse de la soutenabilité de la dette extérieure et intérieure est
A A maintenue par
soutenabilité de la dette effectuée chaque année par le Comité National de la Dette Publique.
rapport à 2011.
206
PI-13. Transparence de l’assujettissement et
B B+
des obligations des contribuables (M2)
207
envisagée depuis
2007 tels que les
commissions
paritaires n’ont
jamais été
opérationnalisés, ce
qui pose des
problèmes
d’efficacité dans le
fonctionnement de
ces mécanismes.
208
de données qui
enregistre
l’immatriculation des
contribuables et les
autres systèmes
pertinents
d’immatriculation de
l’administration
centrale et de
réglementation du
secteur financier.
L’évolution de la
i) Le taux de recouvrement des arriérés
situation par rapport
d’impôt/taxes bruts, calculé en pourcentage des
au constat de 2011
arriérés d’impôt au commencement de l’exercice Cette composante n’a pas pu être notée en raison de l’indisponibilité de
D NN n’a pas pu être
budgétaire, qui ont été recouvrés au cours de données complètes sur l’évolution du stock des arriérés fiscaux.
appréciée, faute de
l’exercice donné (moyenne des deux derniers
données complètes
exercices budgétaires).
sur l’évolution du
209
stock des arriérés
fiscaux.
Les progrès
accomplis depuis
2011 ont été
renforcés depuis
l’adhésion du Trésor
ii) Efficacité du transfert sur le compte du Trésor Les transferts des fonds recouvrés par chèques bancaires soit près de au Système de
des montants d’impôt, taxes et droits de douane 80% des recouvrements, se font tous les deux jours avec un encaissement Transfert automatisé
A A
recouvrés par les administrations fiscales et au quotidien grâce au nouveau système de compensation à la Banque et de Règlement
douanières. centrale. (STAR UEMOA) en
2016 et au Système
interbancaire de
Compensation
automatisé (SICA
UEMOA) en 2017.
La situation s’est
iii) Fréquence du rapprochement complet des dégradée notamment
comptes d’évaluation, des recouvrements, des Les rapprochements qui sont effectués ne sont pas complets car ne en ce qui concerne les
B D
fichiers des arriérés et des montants reçus par le couvrent qu’une partie des arriérés de recettes. rapprochements
Trésor. effectués sur les
arriérés de recettes.
210
La situation ne s’est
pas améliorée par
rapport à 2011, les
Des plafonds d’engagement de dépense sont fixés chaque semaine par le
ii) Fiabilité et fréquence des informations Ministères sectoriels
Comité de suivi de l’exécution des dépenses. Mais ces plafonds ne sont
périodiques fournies en cours d’exercice aux D D n’étant pas toujours
pas notifiés à l’avance aux ministères sectoriels (administrateurs de
MDA sur les plafonds d’engagement de informés à l’avance
crédits) qui initient leurs propositions d’engagement de dépenses sans en
dépenses. du plafonnement
tenir compte.
périodique de leurs
engagements de
crédits.
La situation s’est
améliorée par rapport
à 2011 et ce,
relativement à
l’importance des
Plusieurs ajustements budgétaires sont intervenus en 2017. Ils ont tous
ajustements.
été effectués au moyen d’actes règlementaires (décrets ou arrêtés)
iii) Fréquence et transparence des ajustements Contrairement à 2011
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, mais les
des dotations budgétaires, dont la décision est où les ajustements
C B limites imposées n’ont pas toujours été respectées. L’incidence
prise à un niveau hiérarchique supérieur à la effectués étaient
financière rapportée aux dépenses totales d’aucun de ces ajustements
Direction des MDA. significatifs, en 2018,
n’excède 3,75%. Ils sont effectués de manière transparente mais pas
l’incidence financière
prévisible.
des ajustements a été
de moindre
importance
(inférieure à 5% des
dépenses totales).
211
PI-17. Suivi et gestion de la trésorerie, des
D+ D+
dettes et des garanties (M2)
La note de cette
composante a baissé
en 2018 par rapport à
2011. Mais cette
Les données sur la dette intérieure et extérieure et les garanties ne sont baisse ne traduit pas
i) Qualité de l’enregistrement des données sur la
C D pas exhaustives. Elles n’incluent pas les données sur la dette des une dégradation de la
dette et des rapports s’y rapportant.
établissements publics, de l’IPRES et de la CSS. performance car
l’incomplétude des
données constatée en
2018 l’avait déjà été
en 2011.
La loi autorise des entités expressément désignées par la loi à emprunter, La situation n’a pas
iii) Mécanisme de contraction des emprunts et
D D à émettre de nouveaux titres d’emprunt et à émettre des garanties de prêt changé par rapport à
octroi des garanties.
au nom de l’administration centrale. 2011.
212
PI-18. Efficacité des contrôles des états de paie
D+ D+
(M1)
213
PI-19. Mise en concurrence, utilisation
optimale des ressources et contrôles de la B+ B
passation des marchés publics (M2)
Quatre des six critères requis sont remplis par le cadre juridique
régissant la passation des marchés publics. Les deux critères non
satisfaits portent sur le champ d'application du code des marchés publics La situation n’a pas
i) Promotion de la transparence, de l’exhaustivité
(Le décret n° 2011-04 du 6 janvier 2011 exclut une partie importante de évolué par rapport à
et de la concurrence par le cadre juridique et B B
la commande publique du champ d’application du code des marchés celle constatée en
réglementaire.
publics) et sur l’obligation de mettre à la disposition du public les 2011.
informations relatives aux marchés publics (les attributions par entente
directe et celles par DRP restreintes ne sont pas publiées).
214
Seules les informations sur le règlement des plaintes sont mises à la
disposition du public de façon complète. Les audits réalisés par l’ARMP
ont révélé des irrégularités qui affectent notamment la complétude des La note de cette
iii) Accès du public à des informations sur la
attributions de marchés et des plans de passation des marchés qui sont composante s’est
passation des marchés complètes, fiables et en B D
publiés. De plus, le système en place ne permet pas de générer des détériorée par rapport
temps
informations fiables pour déterminer l’importance relative de ces deux à 2011.
éléments d’information qui sont publiés.
Toutes les autres règles de contrôle interne des dépenses non salariales
sont bien établies par le cadre juridique de gestion des finances
publiques. Toutefois, elles font intervenir de nombreux intervenants : La situation n’a pas
ii) Exhaustivité, pertinence et clarté des autres
B B contrôleurs budgétaires, comptables publics, cellule de passation des changé par rapport à
règles/procédures de contrôle interne
marchés, organes de contrôle de la passation des marchés. Certains de 2011.
ces contrôles sont redondants. La multiplicité des contrôles entraîne
inévitablement de la lourdeur dans le circuit et donc, nuit à l’efficacité.
215
La performance s’est
détériorée par rapport
à 2011.
Contrairement à 2011
où il avait été
constaté que le
recours abusif aux
Les procédures dérogatoires utilisées pour l’exécution des dépenses du
procédures
iii) Degré de respect des règles de traitement et budget de l’État sont bien établies par la réglementation. Mais en 2017,
B D dérogatoires avait
d’enregistrement des transactions 59,77% des dépenses non salariales sont exécutées suivant les
considérablement
procédures dérogatoires.
diminué, en 2018, la
mission a constaté
que plus de la moitié
des dépenses non
salariales de 2017 ont
été exécutées suivant
ces procédures.
216
La fréquence des rapports est ralentie à l’étape de leur validation par
l’autorité de tutelle de l’organe de contrôle qui parfois se caractérise par
de longs délais. Par ailleurs, la diffusion de ces rapports est limitée aux
La situation est restée
« institutionnels » tel que prévu par les textes réglementaires portant
identique à celle de
organisation des principaux organes de contrôle internes au Sénégal
2011 avec des limites
(IGE et IGF).
ii) Fréquence et diffusion des rapports C C dans la diffusion des
Les rapports de l’IGE sont adressés au Président de la République tandis
rapports de
que ceux de l’IGF sont destinés au Ministre des Finances qui transmet
vérification et
un exemplaire au Premier Ministre, à l’Inspecteur général des Finances
d’audit.
et à l’entité auditée
Les rapports de l’IGE et de l’IGF ne sont pas destinés à la Cour des
Comptes qui ne peut les recevoir qu’à sa demande.
217
PI-22. Régularité et respect des délais pour les
opérations de rapprochement des comptes C D
(M2)
218
PI-24. Qualité et respect des délais des
rapports d’exécution budgétaire produits en B+ D+
cours d’année (M1)
La baisse de la note
ne traduit pas une
détérioration de la
La présentation des données dans les rapports trimestriels d’exécution
performance, mais
i) Portée des rapports en termes de couverture et budgétaire ne permet pas une comparaison avec le budget suivant les
B D résulte plutôt d’une
de compatibilité avec les prévisions budgétaires principales rubriques de la classification administrative pour toutes les
divergence dans
natures de dépenses.
l’analyse de la
situation par les deux
missions.
Tous les rapports trimestriels d’exécution budgétaire de l’exercice 2017 La performance s’est
ii) Émission dans les délais des rapports A D ont été produits plus de quatre semaines après la fin du trimestre dégradée par rapport
concerné et deux plus de huit semaines après. à 2011.
Les données rapportées sont utiles pour le suivi de l’exécution du budget. La performance s’est
iii) Qualité de l’information B C Cependant, leur exactitude soulève des préoccupations qui ne sont pas dégradée par rapport
évoquées dans les RTEB. à 2011.
Il y a eu une
amélioration par
rapport à la situation
Les projets de loi de règlement appuyés du CGAF sont préparés sur une
de 2011 : la Cour des
base annuelle. Ces rapports financiers contiennent des informations sur
i) État complet des états financiers D C Comptes reçoit
les recettes, les dépenses et les soldes de trésorerie, mais pas sur les actifs
dorénavant la loi de
et les passifs financiers
règlement
accompagnée par le
Compte général de
219
l’Administration des
Finances (CGAF) et
le Compte
administratif de
l’Ordonnateur de la
gestion qui
contiennent des
informations sur les
recettes, les dépenses
et les soldes de
trésorerie.
Néanmoins, les
rapports financiers ne
contiennent pas
toujours les données
sur les actifs et les
passifs financiers de
l’État.
La situation s’est
améliorée par rapport
à 2011 avec une
réduction des délais
Les états financiers de l’Administration budgétaire centrale sont soumis
ii) Soumission dans les délais des états financiers B A de soumission des
pour l’audit externe dans les six mois qui suivent la fin de l’exercice
états financiers à la
Cour des Comptes
par l’Exécutif.
220
PI-26. Étendue, nature et suivi de la D+ C+
vérification externe (M1)
Comparativement
aux constats de 2011,
La Cour des Comptes a procédé au contrôle de l’exécution des lois des
Il y a eu une
finances gestions 2015, 2016 et 2017 et de quelques établissements
amélioration dans
i) Étendue de la vérification effectuée (y compris publics. Les entités couvertes par ce contrôle représentent en valeur
l’organisation de la
le respect des normes d’audit) (dernier exercice D C quelque 61% au moins des entités de l’administration centrale, soit plus
Cour des Comptes et
budgétaire couvert par un audit) de la majorité. Par ailleurs, la Cour des Comptes est alignée sur les
dans le renforcement
normes ISSAI, mais son niveau d’adaptation à ces normes est encore en
de son activité de
deçà de ce qui est requis.
contrôle et d’audit
externe.
221
PI-27. Examen de la loi de finances annuelle
C+ C+
par le pouvoir législatif (M1)
La performance s’est
améliorée par rapport
L’examen par la Commission des Finances porte sur les politiques
à 2011. En 2011,
i) Portée de l’examen par le parlement. C A budgétaires, le cadre budgétaire et les priorités à moyen terme ainsi que
l’examen ne portait
les détails des dépenses et des recettes.
que sur des questions
thématiques.
La note de cette
composante a baissé.
Mais cela ne traduit
Les procédures d’examen des projets de loi de finances par l’Assemblée
pas une baisse de la
Nationale sont fixées par le règlement intérieur et la loi organique
ii) Mesure dans laquelle les procédures du performance, mais
A B relative aux lois de finances, et dans la pratique elles sont respectées.
parlement sont bien établies et respectées. une divergence dans
Elles couvrent les modalités d’organisation internes et le recours à
l’analyse notamment
l’assistance technique, mais pas des procédures de négociation.
en ce qui concerne les
procédures de
négociation.
La performance s’est
améliorée. En 2011,
le délai de 60 jours
iii) L’adéquation du temps imparti au parlement était partagé entre les
pour examiner le projet de budget en ce qui Les dispositions légales et règlementaires accordent au Parlement un deux chambres, mais
concerne les estimations détaillées et, le cas délai de soixante jours pour voter la loi de finances et ce délai est maintenant ce délai
B A
échéant, les agrégats budgétaires au début du respecté. de 60 jours est
processus de préparation du budget (temps accordé à
imparti en pratique pour l’ensemble des étapes). l’Assemblée
Nationale seule car le
Senat n’existe plus au
Sénégal.
222
Les modifications du budget en cours d’exercice sont régies
principalement par l’article 15 de la loi organique relative aux lois de
iv) Les règles régissant les modifications La situation n’a pas
finances. L’augmentation des dépenses totales est aussi possible (article
apportées au budget en cours d’exercice sans une C C changé par rapport à
12). La réglementation en place autorise donc des réaffectations
approbation ex ante par le parlement. 2011.
administratives importantes et une augmentation du total des dépenses
sans contrôle ex ante du Parlement.
La composante n’a pas pu être notée car les données sur le montant réel
(i) Écart annuel entre l’appui budgétaire effectif de l’appui budgétaire direct reçu des bailleurs de fonds au titre des
et les prévisions communiquées par les bailleurs D NN exercices 2015, 2016, 2017, comparé au montant initialement Pas comparable.
de fonds. communiqué par les bailleurs au titre des mêmes exercices budgétaires,
n’ont pas été reçues.
223
La composante n’a pas pu être notée car les données sur le planning de
(ii) Écart annuel entre l’appui budgétaire effectif
décaissement des ressources extérieures convenues avec les bailleurs de
et les prévisions communiquées par les bailleurs D NN Pas comparable.
fonds et ressources réelles mobilisées au titre des exercices 2015, 2016,
de fonds.
2017 n’ont pas été reçues.
(i) État complet et le respect des délais dans la La composante n’a pas pu être notée car les documents reçus des
communication par les bailleurs de fonds des C NN bailleurs de fonds à l’occasion de la programmation des investissements Pas comparable.
prévisions à l’appui projets. financés sur des aides projets au cours de 2017 n’ont pas été reçus.
La composante n’a pas pu être notée car les rapports des bailleurs de
(ii) Fréquence et portée des rapports des bailleurs
C NN fonds sur les décaissements effectués au titre des investissements Pas comparable.
de fonds sur les flux réels à l’appui des projets.
financés sur des aides projets au cours de 2017 n’ont pas été reçus.
La composante n’a pas été notée car les données faisant ressortir la
(i) Proportion de l’aide gérée sur la base des
D NN proportion de l’aide gérée suivant les procédures nationales en 2017 Pas comparable.
procédures nationales.
n’ont pas été communiquées.
224
ANNEXE 5 : CALCULS POUR PI-1, PI-2 ET PI-3
Exercice 1 = 2015
Exercice 2 = 2016
Exercice 3 = 2017
225
Tableau 2 : Données pour l'exercice 2015
Chapitre administratif Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Ministère de la Santé et de l'Action Sociale 134,566,702,980 144,674,743,510 135,369,631,802 9,305,111,708 9,305,111,708 6.9%
Ministère des Forces Armées 127,209,797,900 160,430,349,214 127,968,829,747 32,461,519,467 32,461,519,467 25.4%
Ministère de l'Intérieur et de la sécurité publique 65,029,191,600 65,272,239,875 65,417,205,953 -144,966,078 144,966,078 0.2%
226
Ministère de l'Hydraulique et de
47,166,885,563 50,436,428,961 -3,269,543,398 3,269,543,398
l'Assainissement 50,137,271,300 6.5%
Ministère de l'Environnement et du
18,105,283,067 22,288,184,145 -4,182,901,078 4,182,901,078
développement durable 22,155,984,440 18.8%
21- Total des reliquats 164,859,140,544 208,416,019,746 165,842,817,431 42,573,202,315 42,573,202,315 25.7%
227
Affectation proportionnelle des imprévus
budgétés 9.9%
Chapitre administratif Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Ministère de l'Économie, des Finances et du plan 189,763,599,900 158,521,848,659 203,121,336,889 -44,599,488,230 44,599,488,230 22.0%
Ministère des Forces Armées 150,782,018,280 190,950,085,277 161,395,784,798 29,554,300,479 29,554,300,479 18.3%
Ministère de la Santé et de l'Action Sociale 150,089,814,660 150,119,658,600 160,654,855,954 -10,535,197,354 10,535,197,354 6.6%
Ministère de l'Intérieur et de la sécurité publique 76,375,396,360 89,396,649,610 81,751,572,073 7,645,077,537 7,645,077,537 9.4%
228
Ministère de la Gouvernance Locale, du
Développement et de l'Aménagement du 74,554,719,157 587,270,728 587,270,728
Territoire 69,103,175,000 73,967,448,429 0.8%
Ministère de l'Hydraulique et de
54,482,673,329 -3,614,832,412 3,614,832,412
l'Assainissement 54,276,877,080 58,097,505,741 6.2%
Ministère du Tourisme et des Transports Aériens 22,880,117,140 25,223,661,570 24,490,682,007 732,979,563 732,979,563 3.0%
Ministère de l'Environnement et du
19,802,568,491 -3,412,881,177 3,412,881,177
développement durable 21,688,747,080 23,215,449,668 14.7%
0 345,416,916,652
Dépense allouée 2,390,166,240,240 2,558,413,533,265 2,558,413,533,265
229
Variation globale (PI-1) 5.9%
Chapitre administratif Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Ministère de l'Économie, des Finances et du plan 221,495,397,140 123,376,506,975 213,809,989,129 -90,433,482,154 90,433,482,154 42.3%
Ministère des Forces Armées 179,348,673,540 186,014,700,136 173,125,665,070 12,889,035,066 12,889,035,066 7.4%
Ministère de la Santé et de l'Action Sociale 163,522,351,000 153,423,092,119 157,848,481,463 -4,425,389,344 4,425,389,344 2.8%
Ministère de l'Intérieur et de la sécurité publique 133,324,435,280 116,828,269,782 128,698,367,668 -11,870,097,886 11,870,097,886 9.2%
Ministère du Pétrole et des Énergies 97,035,399,400 102,173,017,581 93,668,482,319 8,504,535,262 8,504,535,262 9.1%
230
Ministère de la Gouvernance Locale, du
Développement et de l'Aménagement du 83,087,810,417 86,398,788,340 -3,310,977,923 3,310,977,923
Territoire 89,504,396,000 3.8%
231
Variation globale (PI-1) 3.5%
PI-2.2 Cadre 2016 : Feuille de calcul pour les dépenses classées par nature économique
Année 1 = 2015
Année 2 = 2016
Année 3 = 2017
232
Tableau 2
Nature économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
Dons - - -
Avantages sociaux - - -
Table 3
Nature économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
233
Paiements des intérêts 176,070,000,000 176,070,000,000 169092884680 6977115320 6977115320 4.1%
Dons 0 0 0
Avantages sociaux 0 0 0
Table 4
Nature économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
234
Variation globale 107.6%
235
Tableau 5 - Matrice
des résultats
Décomposition de la
Année Variation globale
variation
236
Tableau 2 Données pour l'exercice = 2015
Chapitre administratif ou fonctionnel Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
237
Dépense allouée 1,821,958,328,000 1,807,850,868,005 1,807,850,868,005 0 260,910,786,492
Imprévus 58,500,000,000 -
Dépense totale 1,880,458,328,000 1,807,850,868,005
Variation globale (PI-1) 3.9%
Décomposition de la variation (PI-2) 14.4%
Affectation proportionnelle des imprévus budgétés 0.0%
238
Tableau 3 : Données pour l'exercice = 2016
Chapitre administratif ou fonctionnel Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
3-Ministère de l'Économie, des Finances et du plan 186,852,921,900 147,977,688,075 199,825,185,109 -51,847,497,034 51,847,497,034 25.9%
4-Ministère des Forces Armées 150,782,018,280 190,950,085,277 161,250,059,178 29,700,026,099 29,700,026,099 18.4%
5-Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche 136,263,715,300 149,955,275,099 145,723,823,083 4,231,452,016 4,231,452,016 2.9%
7-Ministère de la Santé et de l'Action Sociale 105,573,814,660 100,938,578,645 112,903,276,238 -11,964,697,593 11,964,697,593 10.6%
8-Ministère de l'Agriculture et de l'Équipement Rural 76,923,423,000 111,459,494,792 82,263,831,274 29,195,663,518 29,195,663,518 35.5%
9-Ministère de l'Intérieur et de la sécurité publique 73,799,396,360 88,396,649,610 78,922,919,099 9,473,730,511 9,473,730,511 12.0%
12-Ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur 57,499,478,360 49,235,990,425 61,491,379,370 -12,255,388,945 12,255,388,945 19.9%
239
17-Ministere de la formation professionnelle, de l'apprentissage et de 22,062,734,000 24,264,637,685
l'artisanat 23,594,439,202 670,198,483 670,198,483 3.0%
18-Ministère du Tourisme et des Transports Aériens 18,880,117,140 25,128,618,668 20,190,869,182 4,937,749,486 4,937,749,486 26.2%
20-Ministère de l'Environnement et du développement durable 15,847,747,080 16,122,590,903 16,947,976,845 -825,385,942 825,385,942 5.2%
Imprévus 57,950,000,000 -
240
Tableau 4 Données pour l'exercice = 2017
Chapitre administratif ou fonctionnel Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
241
18-Ministère du Tourisme 24,095,068,380 13,013,166,066 22,322,047,585 -9,308,881,519 9,308,881,519 38.6%
19-Ministere de la formation professionnelle, de l'apprentissage et de l'artisanat 23,778,823,000 24,772,993,644 22,029,072,927 2,743,920,717 2,743,920,717 11.5%
20-Ministère de la Culture 20,788,036,740 25,140,895,356 19,258,361,835 5,882,533,521 5,882,533,521 28.3%
136,430,966,587 139,625,932,61
21 (= total des reliquats) 150,716,298,820
8 -3,194,966,031 3,194,966,031 2.1%
2,187,950,000,000 2,026,951,044,196 2,026,951,044,
Dépense allouée 196 0 383,200,275,559
Imprévus 55,000,000,000 -
Dépense totale 2,242,950,000,000 2,026,951,044,196
Variation globale (PI-1) 9.6%
Décomposition de la variation (PI-2) 18.9%
Affectation proportionnelle des imprévus budgétés 0.0%
242
PI-2.2 Cadre 2011 : Feuille de calcul pour les dépenses classées par nature économique
Année 1 = 2015
Année 2 = 2016
Année 3 = 2017
Tableau 2
Nature économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
243
Décomposition de la variation 8.6%
Table 3
Nature économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
Dons 0 0 0
Avantages sociaux 0 0 0
Table 4
Nature économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
244
Dépenses en capital 788,200,000,000 645,852,608,147 764,873,749,616.7 -119,021,141,469.7 119,021,141,469.7 15.6%
245
Année 2 = 2016
Année 3 = 2017
Libellé économique Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Impôts sur Revenus, Bénéfices 187,500,000,000 187,638,542,500 185,088,705,221 2,549,837,279 2,549,837,279 1.4%
Impôts sur les salaires verses 274,000,000,000 266,039,570,989 270,476,294,563 (4,436,723,574) 4,436,723,574 1.6%
Impôts sur le patrimoine 24,600,000,000 24,343,222,487 24,283,638,125 59,584,362 59,584,362 0.2%
Impôts et taxes intérieurs 801,700,000,000 768,876,400,771 791,389,946,537 (22,513,545,766) 22,513,545,766 2.8%
Droits et taxes à l'importation 242,800,000,000 221,628,002,501 239,677,534,014 (18,049,531,513) 18,049,531,513 7.5%
Autres recettes fiscales 33,200,000,000 73,414,610,350 32,773,040,071 40,641,570,279 40,641,570,279 124.0%
Dons 229,000,000,000 211,570,014,304 226,055,005,310 (14,484,991,006) 14,484,991,006 6.4%
Revenus de la propriété 17,000,000,000 24,569,438,982 16,781,375,940 7,788,063,042 7,788,063,042
Droits et frais administratifs 100,000,000 3,429,309,920 98,713,976 3,330,595,944 3,330,595,944 3374.0%
Amendes et condamnations pécuniaires 100,000,000 161,959,626 98,713,976 63,245,650 63,245,650 64.1%
Total des reliquats 98,700,000,000 102,482,589,733 97,430,694,428 5,051,895,305 5,051,895,305 5.2%
Total des ressources 1,908,700,000,000 1,884,153,662,163 1,884,153,662,163 0 118,969,583,720
Variation globale 98.7%
Décomposition de la variation 6.3%
Sources : LFI 2015 et LR 2015
Libellé économique Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Impôts sur Revenus, Bénéfices 201,300,000,000 219,846,974,418 205,892,470,019 13,954,504,398.6 13,954,504,399 6.8%
Impôts sur les salaires verses 305,600,000,000 311,175,491,600 312,571,976,343 -1,396,484,743.4 1,396,484,743 0.4%
246
Impôts sur le patrimoine 25,000,000,000 26,268,823,227 25,570,351,468 698,471,759.1 698,471,759 2.7%
Impôts et taxes intérieurs 849,000,000,000 845,609,552,522 868,369,135,849 -22,759,583,327.2 22,759,583,327 2.6%
Droits et taxes à l'importation 244,000,000,000 235,046,652,018 249,566,630,327 -14,519,978,308.5 14,519,978,309 5.8%
Autres recettes fiscales 62,900,000,000 103,401,070,141 64,335,004,293 39,066,065,847.8 39,066,065,848 60.7%
Dons 262,000,000,000 273,880,657,359 267,977,283,383 5,903,373,976 5,903,373,976 2.2%
Revenus de la propriété 25,800,000,000 26,668,117,116 26,388,602,715 279,514,401 279,514,401
Droits et frais administratifs 100,000,000 1,764,976,004 102,281,406 1,662,694,598 1,662,694,598 1625.6%
Amendes et condamnations pécuniaires 100,000,000 316,241,986 102,281,406 213,960,580 213,960,580 209.2%
Total des reliquats 120,200,000,000 99,839,710,676 122,942,249,858 -23,102,539,182 23,102,539,182 18.8%
Total des ressources 2,096,000,000,000 2,143,818,267,067 2,143,818,267,067 0 123,557,171,121
Variation globale 102.3%
Décomposition de la variation 5.8%
Sources : LFI 2016 et LR 2016
Libellé économique Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Impôts sur Revenus, Bénéfices 233,200,000,000 248,259,383,760 216,034,925,765 32,224,457,995 32,224,457,995 14.9%
Impôts sur les salaires verses 345,100,000,000 301,863,185,411 319,698,339,973 -17,835,154,562 17,835,154,562 5.6%
Impôts sur le patrimoine 31,800,000,000 25,403,382,211 29,459,308,059 -4,055,925,848 4,055,925,848 13.8%
Impôts et taxes intérieurs 928,400,000,000 909,785,177,175 860,063,572,387 49,721,604,788 49,721,604,788 5.8%
Droits et taxes à l'importation 260,000,000,000 261,325,186,289 240,862,267,148 20,462,919,141 20,462,919,141 8.5%
Droits et taxes à l'exportation 5,000,000,000 2,890,618,689 4,631,966,676 -1,741,347,987 1,741,347,987 37.6%
Autres recettes fiscales 145,100,000,000 46,843,649,788 134,419,672,936 -87,576,023,148 87,576,023,148 65.2%
Dons des Institutions Internationales 250,000,000,000 231,496,734,774 231,598,333,797 -101,599,023 101,599,023 0.0%
Revenus de la propriété 26,000,000,000 27,866,903,659 24,086,226,715 3,780,676,944 3,780,676,944
Droits et frais administratifs 100,000,000 3,507,572,539 92,639,334 3,414,933,205 3,414,933,205 3686.3%
Amendes et condamnations pécuniaires 100,000,000 508,732,118 92,639,334 416,092,784 416,092,784 449.2%
Total des reliquats 109,300,000,000 102,544,157,245 101,254,791,536 1,289,365,709 1,289,365,709 1.3%
247
Total des ressources 2,334,100,000,000 2,162,294,683,658 2,162,294,683,658 0 222,620,101,133 10.3%
Variation globale 92.6%
Décomposition de la variation 10.3%
Sources : LFI 2017 et LR 2017
248
D – Calculs pour PI-3 méthode du cadre 2011
Tableau 1 - Année budgétaire soumis à l'évaluation
Année 1 = 2015
Année 2 = 2016
Année 3 = 2017
Libellé économique Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Impôts sur Revenus, Bénéfices 187,500,000,000 187,638,542,500 186,705,622,417 932,920,083 932,920,083 0.5%
Impôts sur les salaires versés 274,000,000,000 266,039,570,989 272,839,149,558 -6,799,578,569 6,799,578,569 2.5%
249
Amendes et condamnations pécuniaires 100,000,000 161,959,626 99,576,332 62,383,294 62,383,294 62.6%
Libellé économique Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Recettes fiscales
Impôts sur Revenus, Bénéfices 201,300,000,000 219,846,974,418 205,244,515,177 14,602,459,241 14,602,459,241 7.1%
Impôts sur les salaires verses 305,600,000,000 311,175,491,600 311,588,295,271 -412,803,670 412,803,671 0.1%
250
Total des reliquats 120,200,000,000 99,839,710,676 122,555,343,886 -22,715,633,210 22,715,633,210 18.5%
Libellé économique Prévu Réalisé Budget ajusté Différence Valeur absolue Pourcentage
Recettes fiscales
Impôts sur Revenus, Bénéfices 233,200,000,000 248,259,383,760 220,623,354,323 27,636,029,437 27,636,029,437 12.5%
Impôts sur les salaires verses 301,863,185,411 301,863,185,411 285,583,484,185 16,279,701,226 16,279,701,226 5.7%
Impôts sur le patrimoine 31,800,000,000 25,403,382,211 30,085,002,862 -4,681,620,651 4,681,620,651 15.6%
Impôts et taxes intérieurs 928,400,000,000 909,785,177,175 878,330,712,494 31,454,464,681 31,454,464,681 3.6%
Droits et taxes à l'importation 260,000,000,000 261,325,186,289 245,978,010,823 15,347,175,466 15,347,175,466 6.2%
Droits et taxes à l'exportation 5,000,000,000 2,890,618,689 4,730,346,362 -1,839,727,673 1,839,727,673 38.9%
Autres recettes fiscales 145,100,000,000 46,843,649,788 137,274,651,425 -90,431,001,637 90,431,001,637 65.9%
Recettes non fiscales
Revenus de la propriété 26,000,000,000 27,866,903,659 24,597,801,082 3,269,102,577 3,269,102,577 13.3%
Droits et frais administratifs 100,000,000 3,507,572,539 94,606,927 3,412,965,612 3,412,965,612 3607.5%
Amendes et condamnations pécuniaires 100,000,000 508,732,118 94,606,927 414,125,191 414,125,191 437.7%
Total des reliquats 109,300,000,000 102,544,157,245 103,405,371,473 -861,214,228 861,214,228 0.8%
Total des ressources 2,040,863,185,411 1,930,797,948,884 1,930,797,948,884 0 195,627,128,378
Variation globale 94.6%
Décomposition de la variation 10.1%
Sources : LFI 2017 et LR 2017
251
Tableau 5 - Matrice des résultats
2015 99.6%
2016 102.0%
2017 94.6%
252