Livret Plantes Messicoles
Livret Plantes Messicoles
Livret Plantes Messicoles
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INTRODUCTION
Les plantes messicoles sont arrivées en France, pour certaines, il y a plus de 6 000 ans
avec la diffusion de l’agriculture depuis le croissant fertile (Irak, Turquie, Iran, etc.) et ont
trouvé des conditions favorables à leur développement dans les champs cultivés. Avant
l’utilisation de trieurs de graines très performants, les graines de plantes messicoles
étaient récoltées en même temps que les céréales lors de la moisson, puis ressemées,
assurant ainsi leur maintien.
Autrefois largement répandues dans les campagnes, les plantes messicoles ou plantes
des moissons ont vu leurs effectifs régresser drastiquement à partir de la seconde moitié
du XXe siècle. En particulier avec les modifications successives des pratiques culturales
principalement liées à l’usage des herbicides, au remembrement des parcelles agricoles,
à la mécanisation et au travail intensif et profond du sol, ou inversement, à l’abandon des
cultures.
Face au constat de cette régression, un plan national d’actions (PNA) en faveur des
plantes messicoles (Cambecèdes et al., 2012) a été mis en place en 2012, suivi en 2015
par sa déclinaison régionale en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) (Huc et al., 2015).
Ces deux plans ont pour objectif d’améliorer les connaissances sur ces espèces et de
mieux les conserver.
©DR
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QU’EST-CE QU’UNE PLANTE MESSICOLE ? LES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES
Ce terme, du latin messis = moisson et colere = habiter, définit des plantes étroitement liées Les messicoles ont un rôle crucial dans le fonctionnement des agro-écosystèmes,
aux cultures. C’est à dire qu’on ne les retrouve quasiment pas ailleurs. Une majorité de ces notamment pour lutter contre les ravageurs des cultures (Chaubet, 1992 ; Altieri et Nicolls,
plantes messicoles sont des espèces annuelles, liées aux cultures de céréales. D’autres sont 2004) et pour participer à la pollinisation des espèces cultivées (Klein et al., 2007). Le rôle
liées aux cultures sarclées (oliviers, vignes, etc.) et sont vivaces, principalement bulbeuses. fonctionnel de la diversité floristique au sein du champ cultivé est avéré, les adventices se
Certaines encore sont liées à la culture du riz (inondations estivales) ou aux champs de maïs trouvant dans un réseau complexe où les communautés végétales et animales interagissent.
(fort arrosage estival). Plusieurs études ont montré que le déclin des espèces ségétales est corrélé avec le déclin
Les plantes messicoles, également appelées ségétales, sont les habitantes des moissons. des insectes pollinisateurs dans les cultures (Beismeijer et al., 2006). Les relations plantes
Elles sont adaptées aux perturbations du milieu induites par la culture. Elles naissent et – pollinisateurs sont étroites et toute perturbation de l’une des communautés conduit à un
vivent au rythme des plantes cultivées. déséquilibre de l’ensemble. Les qualités nectarifères et pollinifères de plusieurs plantes
Elles sont peu concurrentielles et parviennent difficilement à se maintenir dans d’autres messicoles sont bien connues. Par exemple le nectar de bleuet des champs était autrefois
conditions, ce qui fait leur particularité au sein du groupe des «adventices». une composante essentielle des miels «toutes fleurs», les fleurs du genre Consolida sont
très visitées et pollinisées par les insectes nectariphages, ou encore les coquelicots (comme
Les espèces messicoles annuelles germent à l’automne ou au printemps lors du semis toutes les Papaveraceae) produisent un pollen abondant recherché par les insectes.
des céréales, grandissent avec elles, fleurissent dans le courant de l’été puis libèrent leurs Ces plantes messicoles sont donc utilisées comme ressource alimentaire pour l’entomofaune,
graines. Les plantes vivaces messicoles apprécient les cultures sarclées car le travail du sol à la fois les insectes pollinisateurs mais aussi les auxiliaires des cultures qui protègent
est bénéfique à la séparation et la dispersion des organes souterrains (bulbes par exemple). celles-ci des ravageurs. Elles ont un intérêt pour l’avifaune en tant que ressource alimentaire
De manière générale, les espèces messicoles apprécient le travail du sol, notamment un pour les oiseaux granivores. Les messicoles ont donc une place importante dans une chaîne
labour peu profond ou le griffage. alimentaire et un système d’interaction biologique complexe.
PRINTEMPS
Germination
Floraison
HIVER ÉTÉ
Dissémination
Fructification
©Mathias PIRES
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P. et D. Vignes – Papaver rhoeas
AUTOMNE
COMMENT FAVORISER LES MESSICOLES DANS NOS CHAMPS ? RÉPARTITION DES MESSICOLES DANS LES BOUCHES-DU-RHÔNE
Type de sol Il existe une disparité marquée dans la répartition des espèces messicoles dans le
La nature du sol est le principal critère discriminant de la composition floristique des cortèges département. Le secteur le plus riche en espèces messicoles correspond à la plaine
de messicoles (Olivereau, 1996). agricole qui va de Trets à Saint-Cannat en passant par Aix-en-Provence. On trouve aussi de
nombreuses messicoles dans les parcelles cynégétiques de la moitié est du département,
Les cortèges les plus riches et les plus diversifiés se rencontrent sur les sols calcaires secs principalement dans les massif. La plaine de Saint-Pierre à Martigues est également riche en
et superficiels avec des espèces xérothermophiles du domaine méditerranéen. Sur les sols espèces messicoles.
limoneux ou sablonneux plus ou moins acides, se développent des groupements calcifuges
moins diversifiés mais tout aussi caractéristiques.
Pratiques favorables
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LES FICHES ESPÈCES
COMMENT LIRE LES FICHES ESPÈCES ?
Quasi menacée
Vulnérable
En danger d’extinction
Description de l’espèce
Répartition nationale de l’espèce d’après les données des différents CBN de France,
observation disponible via la plateforme SI-Flore (siflore.fcbn.fr). Les données sont indiquées
au niveau du département. La couleur du département correspond à la présence ou non de
l’espèce et si l’observation est récente (jaune dernière observation avant 2000, vert dernière
©Mathias PIRES
observation après 2000, blanc jamais observée).
Illustrations : Plante entière, gros plan sur les fleurs et les fruits.
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Adonis d’automne
Adonis annua L.
Ranunculaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Bernadette HUYNH-TAN
Description
Plante généralement ramifiée, mesurant de 20 à 60 cm de hauteur. Les fleurs sont larges
de 1,5 à 3 cm, d’un rouge sang avec ou sans couronne basilaire noire. Les pétales sont jointifs.
Sur les fleurs latérales, les pétales sont parfois en partie avortés. Les fruits sont des akènes groupés,
pointus sans bosse dans leur partie supérieure.
©Jean-Claude ARNOUX
Espèces proches
1.Adonis d’été,
Adonis aestivalis L. ©Bernadette HUYNH-TAN
Amaryllidaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale
©Bernadette HUYNH-TAN
Description
Il ressemble à Allium nigrum et à Allium multibulbosum mais il est plus petit dans toutes ses parties.
Les bulbes émettent généralement plusieurs bulbilles souterraines portées par des stolons horizontaux.
Les feuilles dépassent rarement 3 cm de large, l’inflorescence en ombelle prend la forme d’un cône
renversé (3-5 cm) pas plus haut que large à la floraison. Les tépales sont à nervure médiane verte ou
brunâtre.
©JHenri SIGNORET
Espèces s
1. Ail noir,
Allium nigrum L. ©Jean-Marc TISON
Amaryllidaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Cette espèce peut mesurer entre 50 et 100 cm. Les feuilles glaucescentes sont épaisses,
larges de 5 à 10 mm à gaines scabres, spathe longue de 4 à 8 cm. L’ombelle est large de 3 à 8 cm,
les fleurs sont verdâtre pâle ou pourpre sombre, sans teintes intermédiaires.
©Jean-Claude ARNOUX
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Ail arrondi,
Allium rotundum L. ©Jean-Claude ARNOUX
©Jean-Marc TISON
©Bernadette HUYNH-TAN
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Alpiste à épi court
Phalaris brachystachys Link
Poaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Mathias IRES
Description
Plante glabre de 20 à 150 cm de haut. Les inflorescences en panicules mesurent de 1 à 6 cm et
sont nettement dégagées de la dernière gaine fortement renflée (à la différence, les inflorescences
sont engainées chez P. paradoxa). Les épillets mesurent de 5 à 8 mm, à lemmes fertiles velues.
L’aile des glumes n’est pas dentée (aile dentée pour P. minor). Les feuilles sont munies de ligules
membraneuses développées.
©Mathias IRES
Espèces proches
1. Alpiste mineur,
Phalaris minor Retz. ©Jean-Claude ARNOUX
2. Alpiste paradoxal,
Phalaris paradoxa L.
©Jean-Claude ARNOUX
Protection régionale – NT PACA.
1. ©Julien UGO 2. ©Yves MORVANT
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Aspérule des champs
Asperula arvensis L.
Rubiaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Olivier ARGAGNON
Description
Plante de 10 à 30 cm, généralement dressée et peu ramifiée. Les feuilles sont linéaires ciliées
sur les marges, fines et verticillées par 4 pour les inférieures à 8 pour les supérieures.
Les fleurs sont petites et groupées en têtes terminales. Les inflorescences sont normalement bleues,
souvent teintées de pourpre et la corolle est formée d’un grand tube finissant en 4 pétales pointus.
Les fruits sont ronds, lisses et groupés par deux.
©Henri SIGNORET
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Rubéole des champs,
Sherardia arvensis L. ©Jean-Claude ARNOUX
Apiaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Julien UGO
Description
Plante glabre pouvant mesurer entre 20 et 40 cm. Les feuilles froissées ont une forte odeur de
coriandre. Elles sont divisées en segments linéaires. Les fleurs sont blanches et groupées en ombelles
terminales de 3 à 8 rayons, ne possédant pas d’involucre et d’involucelle (ou très peu développés).
Les pétales sont bifides atteignant 5 mm. Les pétales externes sont beaucoup plus grands que
les pétales internes. Les anthères sont vertes et les fruits sont finement granuleux de couleur verte
au début puis brunissant au cours de la maturation.
©Bernadette HUYNH-TAN
Espèce proche
Bifora à testicules,
Bifora testiculata (L.) Spreng. ©Bernadette HUYNH-TAN
EN France – NT PACA.
Se distingue de B. radians par des ombelles latérales à rayons
©Bernadette HUYNH-TAN
moins nombreux (de 1 à 5) et dont les pétales sont subégaux
d’environ 1 mm, les anthères sont pourpres. ©Mathias PIRES
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Les fruits sont plus rugueux au toucher.
Bleuet des champs
Cyanus segetum Hill
Asteraceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Robert ANDRÉA
Description
Cette espèce mesure entre 15 et 150 cm de haut. Elle est généralement grêle et très ramifiée dans
sa moitié supérieure, à indument blanchâtre se détachant en flocons. Les feuilles sont linéaires à
linéaires-lancéolées, dont certaines inférieures et médianes sont parfois pennatiséquées et ont de
2 à 6 lobes latéraux linéaires. Les appendices des bractées forment une bordure brune ou noirâtre
en forme de V renversé, bordée de cils courts et pâles. Les capitules sont solitaires et composés
de fleurs stériles rayonnantes de couleur bleue situées en périphérie entourant les fleurs fertiles plus
petites et concolores.
©Bernadette HUYNH-TAN
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Cette espèce est facilement reconnaissable mais il ne faut pas la
confondre avec le bleuet horticole que l’on retrouve de plus en plus ©Lara DIXON
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Brome des champs
Bromus arvensis L.
Poaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Daniel PAVON
Description
Cette espèce peut mesurer entre 20 cm et 110 cm de hauteur. Les gaines inférieures sont veloutées,
à poils très denses et courts (moins de 0,8 mm). L’inflorescence est en panicule large et pyramidale,
très lâche. Les rameaux possèdent 1 à 8 épillets (de 10 à 25 mm) atteignant 6 cm et pendants à maturité.
Les épillets sont glabres ou velus. Les anthères sont généralement supérieures à 3 mm de long.
©Daniel PAVON
Espèces proches
Peut être confondue avec
d’autres bromes comme : ©Nicolas GEORGES
Fabaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Nicolas CROUZET
Description
Cette espèce, très glanduleuse, mesure entre 10 et 40 cm. Les feuilles inférieures ont 3 folioles, les
supérieures et bractéales n’en ont qu’une. Les pédoncules sont de taille très variable, prolongés par
une arête de 6 à 15 mm. Les fleurs ont un étendard fréquemment strié de rouge, les dents du calice
ont 3 nervures, la corolle est longue de 10 à 13 mm, dépassant nettement le calice et les pédoncules
dépassent généralement la feuille adjacente. Les gousses mesurent entre 6 et 20 mm et dépassent
souvent le calice.
©Lara DIXON
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Bugrane à fleurs courtes,
Ononis breviflora DC. ©Henri MICHAUD
2. ©Frédéric ANDRIEU
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Buplèvre à feuilles rondes
Bupleurum rotundifolium L.
Apiaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Julien UGO
Description
Cette espèce, mesurant entre 10 et 50 cm, possède des feuilles caulinaires perfoliées, ovales-arrondies
ou ovales-elliptiques. Les fleurs sont groupées en ombelles de 4 à 8 rayons et entourées par de grandes
bractées vertes et acuminées. Les bractéoles sont ovales-larges, jaune-verdâtre, dépassant longuement
l’ombellule. Les fruits sont lisses et mesurent en général de 3 à 3,5 mm.
©Bernadette HUYNH-TAN
Espèce proche
Buplèvre à ombelles réduites,
Bupleurum subovatum Link ex Spreng. ©Jean-Claude ARNOUX
EN France – EN PACA.
Ne pas confondre avec ce buplèvre qui possède moins de rayons
©Bernadette HUYNH-TAN (de 2 à 3), avec des fleurs d’un jaune plus vif, parfois orangées
et des fruits verruqueux.
©Lara DIXON
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Caucalis à feuilles de carotte
Caucalis platycarpos L.
Apiaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Julien UGO
Description
Plante mesurant entre 10 et 40 cm. Les feuilles sont divisées 2 à 3 fois en fins segments et en
lobes courts. Les fleurs sont groupées en ombelles à 2 ou 5 rayons, de couleur blanche ou rose,
à pétales rayonnants circonférentiels de 2 à 3 mm, les sépales sont lancéolés. L’involucre est
absent ou réduit, l’involucelle est présent. Le stylopode est conique-aigu. Le fruit ellipsoïde, ou
ovoïde pourvu d’aiguillons robustes, brusquement épaissis à la base et crochus, mesure 8 à 10 mm
et est comprimé latéralement.
©Frédéric ANDRIEU
©Mathias Pires_CBNMed
Espèces proches
Ne pas confondre avec les autres genres proches d’Apiaceae
tels que Orlaya platycarpos (1) (mais qui possède un involucre ©Frédéric ANDRIEU
1. ©Julien UGO
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Caucalis à feuilles larges
Turgenia latifolia (L.) Hoffm.
Apiaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Henri MICHAUD
Description
Plante hérissée et scabre dont les feuilles sont divisées et pennées, elle peut mesurer entre 10 et 50 cm.
Les segments foliaires sont lancéolés et linéaires, fortement lobés et dentés en scie, souvent décurrents.
Les ombelles sont opposées aux feuilles et longuement pédonculées, de 2 à 5 rayons. L’involucre et les
involucelles sont développés. Les fleurs sont blanches, roses ou pourpres et rayonnantes. Les pétales
atteignent 5 mm. Les styles et stylopodes forment un cône aigu. Les fruits sont ovoïdes, munis de forts
aiguillons et mesurent entre 8 et 12 mm. La graine est involutée.
©Jean-Claude ARNOUX
Espèce proche
Aucun risque de confusion
possible. ©Jean-Claude ARNOUX
©Lara DIXON
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Chardon béni
Centaurea benedicta (L.) L.
Asteraceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Le chardon béni mesure de 5 à 60 cm de haut. Cette plante vert clair est velue, la tige centrale est
courte et entourée (sauf chez les plants rabougris) de rameaux couchés ou ascendants plus longs
qu’elle. Les feuilles adultes sont pennatilobées à pennatipartites. L’involucre est ovoïde et long de
20 à 30 mm. Les corolles sont jaune soufre et éphémères.
©Bernadette HUYNH-TAN
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Aucun risque de confusion
possible. ©Jean-Claude ARNOUX
©Bernadette HUYNH-TAN
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Cumin pendant
Hypecoum pendulum L.
Papaveraceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Cette plante glauque mesure entre 10 et 40 cm et forme des rosettes basales denses. Les feuilles
sont tripennatiséquées. Il y a généralement plusieurs hampes florifères à feuilles bractéales réduites.
Les inflorescences, dressées ou ascendantes, sont en cymes bipares à entre-nœuds longs, à
épanouissement échelonné sur plusieurs semaines. Les fleurs sont petites et jaunes, souvent discrètes.
La corolle est longue de 4 à 7 mm, pendante à dressée à l’épanouissement, éphémère, restant souvent
fermée (cleistogamie). Les pétales internes sont beaucoup plus courts que les externes. Les fruits sont
grands par rapport aux fleurs, en forme de cornes, annelés, à segments ligneux se séparant à maturité,
ne s’ouvrant pas et mesurant entre 3 et 6 cm.
©Julien UGO
Espèces proches
Risque de confusion avec les autres cumins
©Jean-Claude ARNOUX
(H. procumbens (1) et H. imberbe (2))
non revus depuis longtemps dans le
département.
©Jean-Claude ARNOUX
Apiaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D PACA
©Mathias PIRES
Description
Cet égilope mesure de 20 à 40 cm de haut, possède des arêtes terminales très longues et divergentes,
plus larges à leur base que chez les espèces voisines. Les épis ont 2 à 5 épillets fréquemment réduits
à 2 épillets presque égaux dans les milieux secs où il pousse.
©Mathias PIRES
©Mathias Pires_CBNMed
Espèces proches
Ne pas confondre avec les autres
espèces du genre Aegilops ©Jean-Claude ARNOUX
Euphorbiaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Frédéric ANDRIEU
Description
Cette euphorbe peut mesurer entre 5 et 40 cm, elle est glabre et glauque avec des feuilles supérieures
acuminées, les bractéoles sont très différentes des feuilles, quasiment aussi longues que larges, les
ultimes plus ou moins imbriquées (entre-nœuds souvent très courts). Les ombelles possèdent entre
3 et 5 rayons bifurqués. Les capsules à trois coques mesurent entre 2 et 3,5 mm. Les graines sont
munies d’une petite caroncule et ornées de rides transversales. Cette plante produit un latex blanc
très corrosif.
©Henri MICHAUD
Espèces proches
Peut être confondue avec
d’autres espèces d’euphorbes ©Daniel PAVON
Papaveraceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Cette espèce mesure entre 5 et 40 cm de haut. Elle possède des feuilles à lobes ultimes filiformes
serrés parallèlement, obtus ou mucronés à l’extrémité. Les grappes sont globuleuses puis ovoïdes,
très denses, à fleur cachant le rachis. La corolle est faiblement éperonnée, à tâche sommitale pourpre
sombre doublée d’une zone jaune-verdâtre. Lorsque la corolle est épanouie elle est longue de
5 à 6,5 mm. Les akènes sont ovales, plats et tuberculés au centre, avec un bourrelet marginal lisse.
©Jean-Claude ARNOUX
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Aucun risque de confusion
possible. ©Jean-Claude ARNOUX
©Jean-Claude ARNOUX
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Gagée des champs
Gagea villosa (M.Bieb.) Sweet
Liliaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Mathias PIRES
Description
Cette plante bulbeuse, de petite taille, peut atteindre 15 cm de haut. Elle possède des feuilles
basales épaisses à dos fortement convexe, faiblement canaliculées, larges de 2 à 4 mm chez les
plantes fleuries, parfois pubescentes. Elle possède de 2 à 4 feuilles caulinaires grandes, lancéolées,
souvent rapprochées en faux involucre sous les fleurs. Les feuilles caulinaires inférieures sont insérées
généralement au-dessus du sol en fin de floraison. Il est possible qu’il y ait des bulbilles caulinaires.
La floraison donne de 1 à 20 fleurs jaunes à revers verdâtre portées par des pédicelles veloutés.
Cette espèce est protégée de manière réglementaire au niveau national.
©Jean-Claude ARNOUX
Espèces proches
Confusion facile avec les autres espèces de gagées,
en particulier avec la gagée des prés (Gagea pratensis) ©Jean-Claude ARNOUX
©Julien UGO
46 ©Jean-Claude ARNOUX 47
Gaillet à trois cornes
Galium tricornutum Dandy
Rubiaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Plante accrochante mesurant entre 5 et 30 cm. Les feuilles sont verticillées, glabres à la face supérieure.
Les fleurs sont petites, blanches, groupées en cyme et disposées à l’aisselle des feuilles. Le pédicelle est
courbé à maturité. Les fruits sont glabres, finement tuberculeux et constitués de deux akènes.
©Bernadette HUYNH-TAN
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Gaillet gratteron,
Galium aparine L. ©Jean-Claude ARNOUX
©James MOLINA
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Grand polycnème
Polycnemum majus A.Braun
Amaranthaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Espèce prostrée de 5 à 30 cm. Les feuilles et les bractées sont imbriquées, rigides et terminées
par une pointe aiguë et raide. Les inflorescences sont en longs épis, les fleurs sont hermaphrodites
et isolées à l’aisselle des bractées. 5 tépales persistants, généralement 3 étamines connées à leur base.
Elle possède des graines de plus de 1,4 mm. La plupart des bractéoles mesurent plus de 2 mm (pointe
comprise) et sont généralement supérieures aux tépales.
©Jean-Claude ARNOUX
Espèce proche
Polycnème des champs,
Polycnemum arvense L. ©Jean-Claude ARNOUX
EN PACA et France
qui possède des graines de moins de 1,4 mm
©Henri MICHAUD et des bractéoles ne dépassant pas 2 mm.
50 ©Henri MICHAUD 51
Grande androsace
Androsace maxima L.
Primulaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale
©Julien UGO
Description
Espèce dont les feuilles sont longues de 10 à 30 mm et larges de 4 à 15 mm. Le pédoncule des
inflorescences est 1,5 à 4 fois plus long que les feuilles. Les pédicelles sont généralement plus courts
que les bractées en début de floraison, puis modérément accrescents, dépassant rarement le double de
celles-ci à la fructification. Les corolles sont blanches ou rosées, fugaces, le calice fructifère est fortement
accrescent, dépassant la capsule.
©Jean-Claude ARNOUX
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Aucun risque de confusion
possible. ©Bernadette HUYNH-TAN
©Jean-Claude ARNOUX
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Ibéris à feuilles pennatifides
Iberis pinnata L.
Brassicaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Julien UGO
Description
Plante de 8 à 30 cm de hauteur. Les fleurs sont blanches, rarement lavées de lilas, comportant
des pétales de tailles inégales (les externes sont bien plus grands et rayonnants sur le pourtour du
corymbe). Les feuilles caulinaires sont découpées en 5 à 7 segments, les basales à lobes assez larges.
©Bernadette HUYNH-TAN
Espèce proche
Ibéris amère,
Iberis amara L. ©Lara DIXON
©Jacques VINCENT-CARREFOUR
54 55
Miroir de Vénus
Legousia speculum-veneris (L.) Chaix
Campanulaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Bernadette HUYNH-TAN
Description
Corolle à long tube et à limbe s’ouvrant généralement à plat, longue de 6 à 13 mm, le plus souvent
dans la gamme des violets vifs avec un petit centre blanc nettement délimité (albinisme fréquent).
Les inflorescences sont en panicules.
©Bernadette HUYNH-TAN
©Mathias Pires_CBNMed
Espèces proches
1. Spéculaire hybride,
Legousia hybrida (L.) Delarbre
dont l’inflorescence est en épi et beaucoup
plus petite.
©Henri MICHAUD
2. Spéculaire pentagonale,
Legousia pentagonia (L.) Druce
dont les rameaux de l’inflorescence sont
©Daniel PAVON ascendants ou dressés, corolle plus longue 1.©Mathias PIRES 2.©Lara DIXON
Caryophyllaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Maëlle LE BERRE
Description
Plante dressée mesurant entre 30 cm et 150 cm, peu ramifiée, entièrement velue-soyeuse. Les feuilles
sont linéaires-lancéolées, opposées et entières. Les fleurs sont longuement pédonculées, le calice
mesure de 3 à 7 cm et possède des dents linéaires qui dépassent généralement la corrole. Les pétales
sont rose vif sur le limbe et plus pâle sur la gorge. Les graines sont noires et hérissées de petits aiguillons
concolores.
©Lara DIXON
Espèce proche
Aucun risque de confusion
possible. ©Bernadette HUYNH-TAN
©Lara DIXON
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Nigelle de France
Nigella hispanica L.
Ranunculaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D PACA
©Jean-Paul ROGER
Description
Cette espèce, robuste et dressée, mesure entre 20 et 50 cm de haut. Elle possède des feuilles
médianes multifides à lobes généralement larges de plus de 1 mm, subobtus. Les tépales sont
généralement bleu pâle à blanchâtres, rarement bleu vif. Les fleurs sont solitaires, terminales,
dressées, actinomorphes. Les follicules sont soudés sur environ ¾ de leur longueur,
les rameaux inférieurs sont dressés (30-45°).
Cette espèce est protégée de manière réglementaire au niveau national.
©Bernadette HUYNH-TAN
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Nigelle des champs ,
Nigella arvensis L. ©Lara DIXON
Orobanchaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Frédéric ANDRIEU
Description
Cette plante grêle dépassant rarement 20 cm de hauteur, possède des tiges blanchâtres, généralement
ramifiées même chez les petits exemplaires. Les inflorescences cylindriques sont lâches, longues de
3 à 15 cm à maturité. Les anthères sont glabres ou possèdent quelques poils. La corolle est longue
de 12 à 20 mm progressivement évasée vers le sommet, normalement bien ouverte, horizontale
à faiblement ascendante, blanche à bleu soutenu, souvent de teinte générale pâle. Il s’agit d’une
espèce parasite qui ne possède pas de chlorophylle et dépend donc de son hôte pour se développer.
Elle est polyphage (elle peut parasiter diverses plantes).
©Yves MORVANT
Espèce proche
Orobanche naine, ©Frédéric ANDRIEU
Phelipanche nana (Reut.) Soják
dont la corolle est généralement d’un bleu soutenu.
©Henri MICHAUD
62 63
@Bernadette HUYNH-TAN
Pavot argémone
Papaver argemone L.
Papaveraceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Bernadette HUYNH-TAN
Description
Espèce grêle, hérissée, à une ou plusieurs tiges ascendantes. Les feuilles sont une à deux fois
pennatiséquées, à lobes ultimes obtus pour les feuilles inférieures, aigus pour les supérieures, les
caulinaires ne sont pas embrassantes. La plante est vert franc ou glaucescente. Les pétales sont
éphémères, non contigus lorsqu’ils s’ouvrent à plat, d’une couleur rouge brique ou rouge-orangé,
Les anthères sont sombres. Les ovaires et les capsules sont normalement hérissés de soies raides.
La capsule mûre est plus de 2,5 fois plus haute que large (généralement 3 à 4 fois).
©Henri MICHAUD
Espèces proches
1. Pavot hybride,
Papaver hybridum L.
2. Coquelicot,
©Julien UGO
Papaver rhoeas L.
3. Pavot douteux,
©Bernadette HUYNH-TAN
Papaver dubium L.
1.©Frédéric ANDRIEU 2.©Bernadette HUYNH-TAN 3.©Bernadette HUYNH-TAN
64 65
Pavot cornu
Glaucium corniculatum (L.) Rudolph
Papaveraceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Ce pavot ressemble au coquelicot, bien qu’il soit plus glauque et plus coriace. Il peut mesurer entre
15 et 40 cm. Les feuilles sont toutes semblables, pennatipartites à segments entiers ou lobés.
Les capsules sont subcylindriques très longues (de 8 à 25 cm) et minces, s’ouvrant à maturité par
2 valves qui tombent en laissant une cloison centrale. La tige possède des poils étalés dans la partie
fleurie, les ovaires et les capsules sont couverts de poils couchés. Les pétales sont orangés à rouge
ponceau, la corolle est éphémère, à macule basale généralement bien délimitée, cernée ou non
d’une ligne claire.
©Virgile NOBLE
Espèce proche
Pavot jaune des sables,
©Jean-Claude ARNOUX
Glaucium flavum Crantz
dont la tige est glabre dans la partie fleurie,
©Jean-Claude ARNOUX
les ovaires et capsules sont couverts de papilles
arrondies ou pointues, ou parfois sans papilles.
66 Les pétales sont jaune ocre. Plante bisannuelle 67
@Jacques VINCENT-CARREFOUR
Phléole subulée
Phleum subulatum (Savi) Asch. & Graebn
Poaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Nicolas GEORGES
Description
Cette espèce mesure entre 10 et 30 cm de haut. Elle est glauque et les limbes sont très scabres.
Les inflorescences ont la base tronquée ou à peine atténuée, de 2 à 11 cm de long. Les glumes sont
atténuées et simplement aiguës au sommet, mesurent plus de 2 mm, entièrement papilleuses-scabres,
très carénées sur le dos et à nervures latérales saillantes (marges glabres). Les lemmes égalant environ la
moitié des glumes, ont 5 fortes nervures, les anthères mesurent plus de 1,2 mm.
©Nicolas GEORGES
©Mathias Pires_CBNMed
Espèces proches
1.Fléole rude,
Phleum paniculatum Huds.
Dont les glumes non scabres sont brusquement ©Daniel PAVON
68 Phleum nodosum L. 69
qui est une espèce vivace à bulbe
Pied d’alouette pubescent
Delphinium pubescens DC.
Ranunculaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Nicolas CROUZET
Description
Plante basse et trapue à rameaux étalés. Les feuilles sont à divisions ultimes courtes et serrées.
Les grappes sont cylindriques courtes et lâches, les fleurs sont bleu-violet foncé ou blanc-bleuté.
Les carpelles et follicules sont poilus.
©Bernadette HUYNH-TAN
Espèce proche
Pied d’alouette,
Delphinium consolida L. ©Jean-Claude ARNOUX
©Bernadette HUYNH-TAN
70 71
Renoncule des champs
Ranunculus arvensis L.
Ranunculaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Lara DIXON
Description
Cette espèce mesure de 10 à 60 cm de haut. Elle est dressée et peu velue. Les feuilles sont découpées
en éventail. Les fleurs sont petites et jaune clair. Les akènes, caractéristiques, sont longs de 5 à 8 mm,
à faces généralement couvertes de fortes épines, terminés par un bec et organisés en têtes au bout
du pédoncule floral.
©Mathias PIRES
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Aucun risque de confusion
possible. ©Frédéric ANDRIEU
©Olivier ARGAGNON
72 73
Renoncule en faux
Ceratocephala falcata (L.) Pers
Ranunculaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D PACA
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Cette espèce de petite taille mesure entre 2 et 12 cm de haut. Cette plante vert pâle possède
de nombreuses feuilles en rosette, découpées en éventail. Les fleurs sont solitaires sur des
pédicelles naissant du collet. Les pétales sont petits et jaune clair. Les akènes, en forme de faux,
sont groupés en tête ovoïde à cylindrique, longue de 1,5 à 4 cm.
©Jean-Claude ARNOUX
Espèce proche
Aucun risque de confusion
possible. ©Jean-Claude ARNOUX
©Julien UGO
74 75
Roemérie hybride
Roemeria hybrida (L.) DC.
Papaveraceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Cette espèce velue mesure entre 15 et 50 cm de haut. Les feuilles sont vert franc à vert cendré et elles
sont tripennatiséquées à lobes ultimes linéaires. Les pétales sont contigus, généralement violet sombre et
éphémères. Les capsules sont longues de 3 à 8 cm, de 2 à 5 valves, sans cloison médiane.
©Henri SIGNORET
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Aucun risque de confusion
possible. ©Jean-Claude ARNOUX
©Jean-Claude ARNOUX
76 77
Salsifis hybride
Geropogon hybridus (L.) Sch.Bip.
Asteraceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Henri MICHAUD
Description
Cette espèce mesure entre 10 et 60 cm. Elle a l’aspect d’un petit salsifis. La racine est grêle et s’arrache
facilement. Les feuilles, peu nombreuses, sont étroitement lancéolées et larges de 2 à 5 mm. Le
capitule s’ouvre fugacement le matin, l’involucre est long de 25 à 40 mm. Les ligules périphériques sont
rayonnantes et peu nombreuses (5 à 10), de couleur rose. Les fruits sont de deux types, les externes à
aigrettes non plumeuses et les internes à aigrettes plumeuses.
©Jean-Claude ARNOUX
Espèce proche
Ce genre est proche des salsifis, en particulier de
Tragopogon angustifolius (1) et des scorsonères ©Jean-Claude ARNOUX
(Scorzonera spp.)
Il se distingue des salsifis par ses fruits de deux
©Henri SIGNORET types et des scorsonères par son calice beaucoup
plus grand.
78 1. ©Bernadette HUYNH-TAN 79
Saponaire des vaches
Vaccaria hispanica (Mill.) Rauschert
Caryophyllaceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D PACA
©Jean-Claude ARNOUX
Description
Cette espèce mesure entre 50 et 120 cm de haut. C’est une plante dressée, glabre et glauque,
à feuilles ovales-lancéolées connées à leur base. La cyme est très lâche, les fleurs sont roses
et longuement pédonculées, les pétales sont à limbe de 3 à 8 mm plus ou moins denté.
Le calice a 5 angles ailés.
©Jean-Claude ARNOUX
©Mathias Pires_CBNMed
Espèce proche
Ce genre est proche des saponaires
(Saponaria spp.). ©Jean-Claude ARNOUX
©Bernadette HUYNH-TAN
©Virgile NOBLE
80 81
Tanaisie annuelle
Vogtia annua (L.) Oberpr. & Sonboli
Asteraceae
Cotation UICN
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D Nationale PACA
©Henri MICHAUD
Description
Cette espèce automnale peut avoir une hauteur très variable en fonction des conditions
météorologiques pouvant aller d’une vingtaine de centimètres à 120 cm. Elle possède une odeur
suave lorsqu’on froisse les feuilles. Les feuilles caulinaires sont très nombreuses, longues de 1 à
3 cm et souvent accompagnées de faisceaux axillaires. Les feuilles basales et caulinaires inférieures
disparaissent à la floraison. Les feuilles médianes sont pennatiséquées, les supérieures et celles
des faisceaux axillaires sont entières à trifides. Les inflorescences sont en corymbes denses larges
de 1,5 à 5 cm et ne possèdent pas de ligules.
© Yves MORVANT
Espèce proche
©Bernadette HUYNH-TAN
Aucun risque de confusion
possible.
©Bernadette HUYNH-TAN
82 83
Vesce de Pannonie
Vicia pannonica Crantz
Fabaceae
Floraison J F M A M J J A S O N D
Fructification J F M A M J J A S O N D
©Bernadette HUYNH-TAN
Description
Cette espèce velue mesure entre 10 et 50 cm. Les feuilles possèdent de 4 à 10 paires de folioles
oblongues et sont terminées par une vrille. Les stipules ont une glande nectarifère arrondie, les fleurs,
de teinte variable mais plus souvent pourpres, sont regroupés par 2 à 4 sur un pédoncule très court.
Les gousses mesurent entre 2 et 3,5 cm et sont également velues.
© Julien UGO
©Mathias Pires_CBNMed
Espèces proches
Ne pas confondre avec les autres espèces de
vesces (Vicia spp.) dont la distinction se fait par ©Frédéric ANDRIEU
90 91
Altieri M. A., Nicholls C.I., 2004 – Biodiversity and pest management in agroecosystems – Édition : Février 2019
Ed. The Haworth Press, Inc., USA, 236 p.
Rédaction : Lara DIXON, Mathias PIRES
Beismeijer J. C., Roberts S. P., Reemer M., Ohlemüller R., Edwards M., Peeters T., Schaffers
A. P., Potts S.G., Kleukers R., Thomas C.D., Settele J., Kunin W.E., 2006 – Parallel declines in
Cartographie : Guilhem DE BARROS
pollinators and insect-pollinated plants in Britain and the Netherlands – Science, 313 (5785) :
315-354 p.
Relecture : Henri MICHAUD
Cambecèdes J., Largier G., Lombart A., 2012 – Plan national d’actions en faveur des
plantes messicoles 2012-2017 – Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-
Pyrénées, Fédération des Conservatoires botaniques nationaux, Rapport d’étude, Ministère
de l’Écologie, du développement durable et de l’Énergie, 2 vol., 181 p. + annexes. Sources de données : Conservatoires botaniques nationaux, SI Flore (http://siflore.fcbn.fr),
SILENE Flore (silene.eu) – Taxref v11.
Chaubet B., 1992 – Diversité écologique, aménagement des agro-écosystèmes et
favorisation des ennemis naturels des ravageurs : cas des aphidiphages – Courrier de la
Réalisation graphique : Département 13
Cellule environnement de l’INRA, 18 : 21 p.
Ferlay B., Huc S., Schumpp U., 2017 – Guide d’identification des principales plantes Citation recommandée : Dixon L., de Barros G., Pires M. 2019. Un trésor dans nos champs :
messicoles des Alpes – Conservatoire botanique national alpin, 104 p. les plantes messicoles des Bouches-du-Rhône. Conservatoire botanique national
méditerranéen de Porquerolles, 95 p.
Huc S., 2015 – Plan d’actions régional de la flore messicole de Provence-Alpes-Côte d’Azur
(2015-2017) – Conservatoire botanique national alpin, rapport d’étude, Région PACA, 77 p.
Photographies : Robert Andréa, Fréderic Andrieu, Olivier Argagnon, Jean-Claude Arnoux,
+ annexes.
Nicolas Crouzet, Lara Dixon, Nicolas Georges, Bernadette Huynh-Tan, Maëlle Le Berre,
Jauzein P., 2011 – Flore des champs cultivés – Quae, 898 p. Henri Michaud, James Molina, Yves Morvant, Virgile Noble, Daniel Pavon, Mathias Pires,
Jean-Paul Roger, Henri Signoret, Jean-Marc Tison, Julien Ugo et Jacques Vincent-Carrefour
Klein A.M., Vaissière B., Cane J., Steffan-Dewenter I., Cunningham S. A., Kremen C.,
Tscharntke T., 2007 – Importance of pollinators in changing landscapes for world crops –
Proc. R. Soc. B., 274 : 303 – 313 p.
Olivereau F., 1996 – Les plantes messicoles des plaines françaises – Courrier de
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UICN France, FCBN & MNHN, 2018. La Liste rouge des espèces menacées en France –
Chapitre Flore vasculaire de France métropolitaine. Paris, France.
92 93
©Bernadette HUYNH-TAN
94 95
Direction de l’Environnement, des Grands Projets et de la Recherche
52, avenue de Saint-Just 13256 Marseille Cedex 20 departement13.fr