Modélisation Et Contrôle Du Moteur BLDC
Modélisation Et Contrôle Du Moteur BLDC
Modélisation Et Contrôle Du Moteur BLDC
NoRef :……………
Réalisé par :
- Tifraten Ayoub
- Mekhlouf Hicham
M. B.SMAANI Président
M S.HADEF Examinateur
M. S.BAZI Promoteur
TIFRATEN Ayoub
Dédicaces
MEKHLOUF Hicham
Remerciement
ke : constante de f.c.e.m.
m : l'angle mécanique .
kt : constante de couple.
vd : tension d'alimentation en continue.
kp: gain proportionnel,
ki: gain intégré.
S: opérateur Laplace.
e(t) : signal erreur d’entrée.
Sommaire
Introduction générale.......................................................................................13
Chapitre I :Généralités sur les moteurs Brushless………………………….15
I.1. Introduction……………………………………………………………………………....16
I.2. Rappels théoriques…………………………………………………………………….…16
I.2.1. Origine du moteur sans balais…………………………………………………….……16
I.3. Avantages et inconvénients de BLDC……………………………………………….…...17
I.3.1. Les avantages des moteurs sans balais (brushless)………………………………….…17
I.3.2. Inconvénients des moteurs sans balais…………………………………………………17
I.4. Les aimants permanents……………………………………………………………….…17
I.4.1. Caractéristiques générales des aimants permanents…………………………….…….18
I.5. Moteur Synchrone à Aimant Permanent (Brushless)……………………………….……19
I.6. Description d’un brushless DC moteur……………………………………………….….19
I.7. La constitution du moteur à courant continu sans balais………………………………..19
I.7.1 Stator……………………………………………………………………………………20
I.7.2 Rotor…………………………………………………………………………………….21
I.7.3. Paliers…………………………………………………………………………………..22
I.7. 4. Carte électronique………………………………………………………………….….22
I.7.5. Capteur à effet hall (Hall sensors)……………………………………………………..22
I.8. Applications des moteurs BLDC……………………………………………………..…..23
I.8.1. Les moteurs BLDC dans l’Automobile……………………………………………..…23
I.8.2. Moteur BLDC dans l’autre industrie…………………………………………………..23
I.8.3. Moteur BLDC dans l’aérospatiale………………………………………………….….24
I.8.4. Moteur BLDC en bureautique………………………………………………………….24
I.9. Différents types de moteurs brushless ………………………………………………….24
I.9.1. Moteurs brushless outrunner……………………………………………………………24
I.9.2. Moteurs brushless inrunner………………………………………………………….....25
I.9.3. Moteurs brushless disques………………………………………………………….…..26
I.10 Conclusion…………………………………………………………………………..…...26
Chapitre II : la modélisation et la commande du moteur BLDC…………….27
II.1. Introduction…………………………………………………………………………...…28
II.2. Principe de fonctionnement du moteur BLDC……………………………………….....28
II.3. Application pour le contrôle du moteur à courant continu sans balais………………29
II.3.1. La description………………………………………………………………….....…29
II.3.2. Modélisation mathématique d'un moteur BLDC…………………………………..31
II.3.3. Séquence de commutation du capteur à effet Hall et du transistor…………..……34
II.4. Simulation du moteur BLDC…………………………………………………………..35
II.4.1 Résultats de simulations…………………………………………………………..…..35
II.4.2 Interprétation des résultats……………………………………………………….……37
II.5. Contrôle de la vitesse du moteur à courant continu sans balais………………………38
II.5.1. Le contrôleur PI…………………………………………………………………..…..38
II.5.2. Résultats de la simulation et discussion………………………………………..……39
II.6. Conclusion……………………………………………………………………………….42
chapitter III : les algorithmes inspirées de la nature pour l’optimisation des
gains du paramètre du régulateur PI…………………………………………...…..43
III_1. Introduction……………………………………………………………………………44
III_2. Algorithme de pollinisation des fleurs (FPA) ………………………………………..44
III_3. Algorithme de Colonie d’Abeilles Artificielles (ABC)…………………………….…47
III.3.1. La méthode d’optimisation par colonie d’abeilles artificielles (ABC)…………….....48
III.3.1.1. Abeille dans la nature…………………………………………………………….....48
III.3.1.2. La communication chez les abeilles…………………………………………….…..48
III.3.1.3. Principe de l’algorithme ABC……………………………………………………....49
III.3.1.4. Pseudo codes de l’algorithme ABC…………………………………………..….....50
III.4. Test de l’algorithme ABC pour optimiser la fonction de Rastrigin…………….…...….51
III.4.1. Application ABC et FPA à l’optimisation des gains du PI…………………….…......52
III.4.1.1. Optimisation des gains kp et ki par ABC …………………………………….…..…53
III.4.2. Test de l’algorithme FPA pour optimiser la fonction de Rastrigin…………….…..…55
III.4.2.1. Optimisation des gains kp et ki par FPA………………………………………...…..56
III.4.3. Comparaison entre les différentes méthodes………………………………….…..….59
III.5. Conclusion………………………………………………………………………….......60
Conclusion générale………………………………...……………………...............……61
Liste des figures :
Chapitre I :
Figure (I.1) : Cycle d’hystérésis…………………………………………….……………….18
Figure (I.2) : Courbe de désaimantation……………………………………………………..18
Figure (II .3) : section transversale du moteur BLDC………………………………………. 20
Figure (I.4) : configuration électrique du stator (trois phases, trois bobines) ………………..21
Figure (I.5) : les sections transversales de l’aimant du rotor.v……………………………….21
Figure(I.6): Disposition du capteur à effet hall. ……………………………………………...22
Figure (I.7) : Rotor et stator d'un moteur brushless outrunnerv…………………..………….25
Figure (I.8) : Moteurs brushless inrunnerv…………….…………………………………….25
Figure (I.9) : Moteurs brushless disque. ………….………….………………………………26
Chapitre II :
Figure (II.1): fonctionnement de l'onduleur et du moteur brushless. ………………………...28
Figure (II.2): exemple de situation de commutation. ………….……………………………..29
Figure (II.3) :modèle d'entraînement d'un moteur BLDC. ……………………………...……30
Figure (II.4) : schéma équivalent d’un moteur BLDC………………………………………..31
Figure (II.5) : état des signaux des capteurs à effet Hall, force contre électromotrice et
courant………………………………………..………………………………………………33
Figure (II.6) : résultats de simulation pour le moteur BLDC, alimentation en continue. …...37
Figure (II.7) : principe de contrôle de vitesse du moteur BLDC. ……………..………….…38
Figure (II.8) : boucle de régulation de la vitesse du moteur BLDC. ……………………...…39
Figure (II.9) : résultats de simulation pour la commande du moteur BLDC…………..….41
Chapitre III :
Figure(III.1) : forme de pollinisation de fleurs. …………………………………………...…45
Figure (III.2) : la nourriture de l’abeille …………………………………………………… .47
Figure (III.3) : Illustration d’une abeille en «Waggle dance». ……………………….…...…49
Figure(III4) : allure de la fonction de Rastrigin……………………………………………...52
Figure(III.5) : valeur de la fonction objective et (x1, x2) par ABC………….………………..52
Figure(III.6) : commande du BLDC par ABC_PI ou FPA_PI……………………………….53
Figure(III.7) : valeur de la fonction objective et (kp, ki) par ABC. ………….………………53
Figure(III.8) : résultat de simulation avec les paramètres ABC_PI. …………………………55
Figure(III.9) : valeur de la fonction objective et (x1, x2) par FPA…………………………….56
Figure(III.10) : valeur de la fonction objective et (kp, ki) par FPA. …………………………56
Figure(III.11) : résultat de simulation avec les paramètres FPA_PI………………………….58
Figure(III.12) : comparaison entre la fonction objective ABC_PI et FPA_PI………………..59
Figure(III.13) : comparaison entre les vitesses des trois méthodes avec leurs zoom en montée
et à la réjection de la charge…………………………………………………………………..60
Liste des tableaux :
Chapitre II :
Tableau (II.1) : Séquence de commutation en utilisant les signaux des capteurs à effet Hall..34
Chapitre III :
Tableau III.1 : Pseudo code de l’algorithme FPA…………………………………………….47
Tableau III.2 : Pseudo code de l’algorithme ABC. ……………………………………..……51
Tableau (III.3) : les Performances des différents régulateurs. ………………………….……59
Introduction générale
Bien que la plus ancienne des machines électriques industrielles, la machine à courant
continu reste très utilisée et particulièrement comme actionneur. Ceci est relatif, au fait,
qu’elle a un fonctionnement et un mode de commande simple.
De nos jours, les MCCs sont remplacés par les moteurs à courant continu sans balais
«BLDC» dans plusieurs domaines comme trouvées dans diverses lignes de produits
consommateurs, médicaux et industriels. La vitesse variable de haute efficacité et la
commande de moteur à couple variable ne sont possibles que sur les composants
électroniques et les microcontrôleurs. Le faible coût est toujours un facteur dominant dans la
conception de produits très bas de gamme utilisant un contrôle moteur. Les outils électriques
et les appareils ménagers à la main ne sont que quelques-uns des exemples sur le marché [1].
Il existe essentiellement deux types de moteurs DC sans balai (BLDC), à savoir.
Moteur synchrone à aimant permanent (MSAP) et BLDC, moteurs en fonction de leur
distribution de flux. Le moteur qui a une forme d'onde trapézoïdale est appelé moteur BLDC,
alors que le MSAP a une forme sinusoïdale. La commande du moteur BLDC peut être classée
en tant que commande à base de capteur et contrôle sans capteur. Dans le contrôle basé sur les
capteurs, l'enroulement du stator est excité à base de position de rotor qui est mesurée à l'aide
de capteurs de hall [2]
Les moteurs BLDC sont préférés aujourd'hui en raison du coût, de l'abordabilité et la
variété de la vitesse qu'ils offrent dans le choix de l’application impliquant la puissance
fractionnaire qui peut être augmentée jusqu'à 3 chevaux dans la plupart des moteurs à courant
continu. Pour commander ce vitesse nous utilisons une technique d'auto-réglage du PI basée
sur le soft computing. Les systèmes contrôlés ont généralement certaines caractéristiques,
telles que la non-linéarité, la variabilité temporelle, la stabilité et la précision, ce qui rend le
réglage des paramètres du contrôleur plus complexe. De plus, dans certains cas, les
paramètres de système et même le système de la structure peut varier avec le temps et
l'environnement. Par conséquent, les méthodes traditionnelles de réglage des paramètres PI
ne conviennent pas pour ces calculs difficiles [3]
13
L'optimisation est l'une des méthodes qui cherchent à résoudre des problèmes
complexes dans l'ingénierie ou dans d'autres domaines. L'objectif d'optimisation est de
localiser la valeur optimale d'une fonction de coût dans un espace de recherche bien défini
sous différentes contraintes [4]. Parmi les techniques utilisées, dans l'optimisation, celles des
algorithmes d'intelligence en essaim qui sont des algorithmes inspirés de la nature, ces
techniques d'optimisation se sont répandues au cours des deux dernières décennies [5]. Parmi
ces technique, on cite : Bacterial Foraging Algorithm en 2009 [6], Artificial Bee Colony
Algorithm en 2007 [7], Cuckoo Search en 2009 [8], Bat-Inspired Algorithm en 2010 [9] ,
Firefly Algorithm in 2010 [10] Galaxy-Based Search Algorithm en 2011 [11], Brainstorming
Process Algorithm en 2011 [12], Electromagnetism Optimization Algorithm en 2012 [13],
Grey Wolf Optimizer in 2014 [14] , Forest Optimization Algorithm in 2014 [15] , Flower
Pollination Algorithm en 2012 [16] .
Le présent travail est subdivisé en trois chapitres, y inclut cette introduction générale :
Le premier est consacré aux généralités sur les moteurs Brushless et leurs domaines
d’utilisations.
Le second chapitre présente la modélisation et le contrôle du moteur BLDC à travers
un régulateur proportionnel et Intégral (PI), suivi d’une simulation et la présentation des
résultats de la simulation avec discussion.
Le troisième chapitre sera consacré à la présentation de deux algorithmes inspirés de la
nature. Le premier l’algorithme des abeilles (Artificial Bee Colony (ABC)) et le deuxième
l’algorithme de pollinisation des fleurs et les plantes à fleurs (Flower Pollination Algorithm
(FPA)). Les deux algorithmes sont utilisés dans l’optimisation des gains du régulateur (PI),
(kp,ki) à travers une fonction fitness choisie pour le contrôle de la vitesse du moteur. Des
simulations sont présentées avec inter présentations de leurs résultats.
Enfin, le travail est clôturé par une conclusion générale, abordant les points essentiels
de cette étude, les perspectives su-visées pour ce travail.
14
Chapitre I
Généralités sur les moteurs Brushless
15
I.1. Introduction
Grâce au développement des matériaux magnétiques et à l’avancée remarquable dans le
domaine de l’électronique de puissance qui a été réalisée durant ces dernières années, les
machines synchrones à aimants permanents ont pu occuper une place importante dans le
domaine industriel [17], Ils possèdent de meilleurs caractéristiques couple-vitesse, de bons
rendements, des performances dynamiques élevées, de bonnes durées de vies, des gammes de
vitesses de fonctionnement importantes.
Les Moteurs Synchrones à Aimants Permanents (MSAP), appelés encore moteurs à
courant continu sans collecteur, se développent de manière importante à l’heure actuelle,
grâce à la mise au point d’aimants permanents de grande qualités permettant d’obtenir un
couple volumique élevé et une inertie très faible. Ce types de moteurs sont utilisés largement
dans plusieurs applications, la robotique, les véhicules électriques et hybrides, l’aérospatial,
les outils électriques, la production des sources d’énergies renouvelables…etc. [18].
Dans ce premier chapitre, on présente un bref rappel théoriques sur les machines BLDC,
les aimants permanents ainsi que la constitution du moteur à courant continu sans balais et
leur application et leurs différents types et certains de leurs avantages et inconvénients.
I.2. Rappels théoriques
Les moteurs BLDC ("brushless direct courant") entrent dans la catégorie des moteurs
synchrones, ce qui signifie que le champ magnétique créé par le stator et celui généré par le
rotor tournent à la même fréquence.
I.2.1. Origine du moteur sans balais
Ce moteur est le fruit de recherche de T. G. Wilson et P. H. Trickey. En 1962, ils ont
publié un travail de recherche décrivant un moteur sans balais fonctionnant avec du courant
continu et doté d’une technologie où le magnétisme d’aimants est mis en opposition
successivement par un dispositif électrique. La découverte dans ce travail de recherche est le
concept du moteur sans balais. Ce qui signifie, l’absence d’un commutateur physique servant
à transmettre le courant. De nos jours, on les retrouve dans plusieurs outils électroportatifs,
c’est grâce à leurs technologies de constructions. Les outils avec moteur sans balais occupent
pour le moment le trône des produits de haut de gamme chez les fabricants d’outillage [19].
I.3. Avantages et inconvénients de BLDC
Si les machines synchrones à aimants permanents ont s’imposer dans plusieurs domaines
et devenir aussi intéressantes pour ces performantes, c’est grâce à ses avantages. Et elles ont
aussi des inconvénients comme toutes les autres machines
16
I.3.1. Les avantages des moteurs sans balais (brushless) [20]
➢ Moins d'entretien global en raison de l'absence de balais.
➢ Taille réduite avec des caractéristiques thermiques bien supérieures.
➢ Plage de vitesse plus élevée et génération de bruit électrique plus faible.
➢ Il n'a pas de commutateur mécanique et les problèmes associés.
➢ Rendement élevé et rapport puissance/taille de sortie élevé grâce à l'utilisation d'un
rotor à aimant permanent.
➢ Grande vitesse de fonctionnement même dans les conditions chargées et déchargées
en raison de l'absence de balais qui limite la vitesse
➢ Géométrie du moteur plus petite et plus légère que les moteurs à courant continu à
balais et à induction à courant alternatif
➢ Longue durée de vie car aucune inspection ni maintenance n'est requise pour le
système de collecteur
➢ Réponse dynamique plus élevée en raison de la faible inertie et des enroulements
porteurs dans le stator
➢ Faible bruit dû à l'absence de balais.
17
Figure (I.1) : Cycle d’hystérésis.
18
• Le point de Curie, qui représente la température au-delà de laquelle l’aimant perd ses
propriétés magnétiques.
19
Les moteurs BLDC existent dans de nombreuses configurations différentes, mais le
moteur triphasé est le type le plus courant en raison de son efficacité et de sa faible ondulation
de couple [25].
La figure (I.3) montre une coupe transversale d'un moteur BLDC avec un rotor à aimants N
alternés et permanents. Des capteurs à effet Hall sont intégrés dans la partie fixe du moteur,
l’insertion les capteurs Hall dans le stator est un processus complexe car tout désalignement
dans ces capteurs, par rapport aux aimants du rotor, engendre une erreur dans la détermination
de la position du rotor. Pour simplifier le processus de montage des capteurs Hall sur le
stator, certains moteurs peuvent avoir le Hall aimants capteurs sur le rotor, en plus du rotor
principal aimant. Il s'agit d'une réplique à échelle réduite du rotor [26]
20
La figure (I.4) montre le schéma électrique du stator. Il se compose de trois bobines
comprenant chacun trois éléments en série, une inductance, une résistance et une force contre-
électromotrice [27].
Figure (I.4) : configuration électrique du stator (trois phases, trois bobines). [27]
I.7.2 Rotor
Le rotor est constitué d’aimants permanent et peut varier de deux à huit paires de pôles
avec alternante des Nord (N) et Sud (S) pôles. Basé sur la densité de champ magnétique
requise, on doit choisir le matériau magnétique approprié pour concevoir le rotor les aimants
en ferrite sont traditionnellement utilisés pour réaliser des aimant permanents.
Néodyme (Nd), le samarium cobalt (SmCo) et l’alliage de néodyme, de ferrite et Bore
(NdfeB) sont quelques exemples de rares aimants en alliage de terre. La recherche continue a
amélioré la densité du flux et ainsi comprimer le rotor d’avantages. L’aimant de rotor vient en
section transversale différente [27].
➢ Noyau circulaire avec des aimants à la périphérie.
➢ Noyau circulaire avec des aimants rectangulaires intégrés dans le rotor
➢ Noyau circulaire avec des aimants rectangulaires insérés dans le noyau de rotor
La figure (I.5) montre des coupes transversales de différents agencements d'aimants dans un
rotor.
21
I.7.3. Paliers
Ils sont le seul lien mécanique entre le stator et le rotor. La durée de vie de l’ensemble en
dépend. Ces roulements à billes permettent d’obtenir une longue durée de vie. Cette durée de
vie est également proportionnelle à la vitesse maximale, au déséquilibre résiduel et à la charge
appliquée aux paliers créés pour fonctionner des dizaines de milliers d’heures. Les moteurs
brushless sont des moteurs à courant continu de haute qualité. Le rotor est fixe et l’aimant
permanent tourne dans le champ généré par le bobinage triphasé. [28]
I.7. 4. Carte électronique
Elle est utilisée pour piloter le moteur à courant continu sans balais. C’est elle qui définit la
direction et la force du champ en fonction de l’information donnée par les capteurs à effet
Hall [28].
I.7.5. Capteur à effet hall (Hall sensors)
Les capteurs à effet hall, trois en général, sont disposés d’une manière, (120° de chaque),
à savoir à tout instant la position du rotor. Cette information sert à envoyer des impulsions
aux interrupteurs pour leurs commandes. Par conséquence, leurs insertions dans les moteurs
sans balais garantiront une meilleure commande. Cependant, l’addition des ces capteurs cause
l’effet de surcoût et un risque de panne supplémentaire [29]
22
I.8. Applications sur les moteurs BLDC [30]
Les moteurs, BLDC, sont utilisées dans plusieurs domaines d’application. On prend soins
de citer certains d’entre eux qui sont :
I.8.1. Les moteurs BLDC dans l’Automobile [30]
L'automobile est en usage quotidien, véhicule pratique et efficace. L’existence des
moteurs, BLDC, dans les voitures leurs permet d’évoluer vers un haut rendement énergétique
et économique en respectant l’environnement.
Les moteurs peuvent être utilisés sur les entraînements d'air climatiseurs, balais d'essuie-
glace, coussins gonflables, portes électriques et sièges électriques. La climatisation
automobile est l'un des produits accessoires les plus importants sur une automobile, Un
moteur et son système de commande ont une relation directe avec les performances des
climatiseurs automobiles. Compresseur de climatiseur entraîné par un BLDC moteur évolue
vers des directions plus économes en énergie et plus confortables. Comme les techniques de
l'électronique de puissance, de l'automatisme et de l'informatique se développent, Les
techniques de régulation de la vitesse du moteur BLDC deviennent progressivement matures
avec une meilleure qualité et Prix inférieur.
Il est nécessaire de noter que non seulement l'utilisation et l'installation des capteurs de
position augmente le coût des moteurs et affecte la fiabilité et la durée de vie du système de
commande mais aussi ils occupent un volume important ce qui est un inconvénient majeur
dans le domaine de l’automobile. Par conséquent, la stratégie de commande sans capteurs
permettra un développement important des systèmes d'entraînement à moteur BLDC pour
automobiles.
I.8.2. Moteur BLDC dans l’industrie [30]
Un système de commande de moteur BLDC est un produit d'intégration
électromécanique qui combine les avantages des systèmes de commande de moteurs à courant
continu à balais et de moteurs asynchrones à courant alternatif. Compte tenu des
performances et du coût du produit. De nos jours les moteurs BLDC occupent une grande
place part dans les robots.
La place des moteurs pas à pas et des servomoteurs à courant continu traditionnels entraînant
des robots haute puissance. Les moteurs BLDC ont également une bonne perspective
d'application dans certaines occasions, telles que les basses vitesses, des circonstances
défavorables. Pour exemple, dans les applications des entraînements de moteur de traction
d'ascenseur sans engrenage , Transmission des laminoirs, ils ont les avantages d'une réponse
23
de vitesse dynamique rapide, petit erreur de suivi et rapport de différence statique, et large
gamme de régulation de vitesse .
I.8.3. Moteur BLDC dans l’aérospatiale [30]
Les dispositifs de transmission pneumatiques et hydrauliques sont remplacés par des
entraînements motorisés équipements, ce qui est une tendance dans l'industrie aérospatiale.
En raison de son application particulière, dans l'industrie aérospatiale, les moteurs doivent être
de petite taille avec une structure simple. Le spécial, la structure et la méthode de contrôle
sans capteur de position des moteurs BLDC leur permettent d’être largement utilisé dans
l'industrie aérospatiale. Dans cette condition, Le moteur BLDC fonctionne souvent à charge
variable, qui demande une bonne régulation à haute vitesse et une réponse dynamique.
Dans l'aérospatiale, certains moteurs BLDC, tels que les moteurs utilisés dans les
pompes centrifuges à grande vitesse et caméras à grande vitesse, pourraient atteindre la
vitesse de dizaines de milliers de tr/min ou plus. Dès lors, il est nécessaire de considérer les
exigences et les solutions de performances mécaniques et électriques lorsqu'il fonctionne à
grande vitesse.
I.8.4. Moteur BLDC en bureautique [30]
La plupart des moteurs utilisés dans les équipements bureautiques et périphériques
informatiques sont des moteurs BLDC, qui sont une combinaison de technologie de pointe et
de microélectronique moderne. L'adoption de servo-système de moteur BLDC haute
performance améliore la qualité et augmente la valeur des produits. Par exemple, le moteur
BLDC utilisé sur l'arbre principal des disques durs peut tourner à grande vitesse avec le
disque magnétique. La tête magnétique, qui réalise la fonction exécutive pour les données sur
le disque. Les moteurs BLDC peuvent également être les moteur à broche pour lecteurs de
disques optiques et de disquettes, et dans ce cas, Le moteur BLDC présente les avantages de
faible bruit, de basse température et de tolérance à haute température et peut résister à un choc
et à une certaine vibration, ce qui améliore la stabilité du système. Les ventilateurs de
refroidissement. Les moteurs de conduite pour ordinateurs sont généralement nécessaires pour
avoir des caractéristiques telles que le bruit faible, la construction compacte, une longue durée
de vie et une vitesse élevée.
I.9. Différents types de moteurs brushless :
9.1. Moteurs brushless outrunner :
On appelle « outrunner » les moteurs brushless dont le rotor est autour du stator. Cette
configuration est intéressante en termes de couple moteur, car les aimants sont disposés sur un
24
diamètre important, ce qui crée un bras de levier très intéressant. Comme pour un moteur pas
à pas, les moteurs brushless outrunners comprenant plus de 3 bobines et 2 pôles ne font
qu’une fraction de tour lorsque le champ a tourné de 180°. Leur fréquence de rotation est
donc plus faible mais le couple très élevé. Ces moteurs brushless outrunners sont souvent
utilisés dans des applications qui nécessitent un fort couple, car ils peuvent être reliés à la
charge sans nécessiter de dispositif de réduction. Leur coefficient Kv est relativement faible
par rapport aux autres types de moteurs brushless [31].
25
I.9.3. Moteurs brushless disques :
Le rotor et le stator peuvent également être constitués de deux disques faces à face, avec
les rayons et les bobines répartis selon les rayons de ces deux disques. Ce type de moteur
brushless est peu employé car l’action des bobines sur les aimants crée un effort axial
important qui nécessite des butées à billes conséquentes, sans offrir de différences notables au
niveau des performances par rapport à un moteur brushless outrunner. [31]
I.10. Conclusion
Dans ce chapitre, on a procédé à une présentation générale du moteur BLDC. En
commençant par un rappel théorique, sa description, son constitution et principe de
fonctionnement, puis le domaine d’utilisation et leur Avantages et inconvénients.
Le chapitre suivant sera l’objet de la modélisation et la commande du moteur BLDC.
26
Chapitre II
La modélisation et la commande du
moteur BLDC.
27
II.1. Introduction
Le successeur, avec excellence, du moteur CC conventionnel est le moteur BLDC dans
de nombreux cas. La caractéristique du moteur DC est conservée par le moteur BLDC, à
l'exception des balais et du commutateur. En fait, pour les applications nécessitant une
puissance élevée et une fiabilité élevée, le moteur BLDC à haute efficacité est le choix idéal.
Il est alimenté par un commutateur électronique. Les moteurs BLDC les plus couramment
utilisés trois phases [32]. Ce chapitre est consacré à la modélisation du moteur BLDC et la
commande de sa vitesse par un régulateur PI. L’étude est suivie d’une simulation des modèles
donnés avec Matlab (m.file) avec présentation et interprétation des résultats.
II.2. Principe de fonctionnement du moteur BLDC
Le moteur brushless fonctionne à partir de trois sources de tensions variables, fournies
par un onduleur, et permettant de générer un champ magnétique tournant. Le rotor,
généralement équipé d'un aimant permanent, tend à suivre le champ magnétique tournant. La
figure (II.1) montre l’architecture du moteur et de son onduleur [33]
28
Dans le cas simple du moteur BLDC, à chaque commutation, deux phases sont reliées
respectivement à la tension d'alimentation et à la masse, et une phase n'est pas connectée.
Prenons l'exemple de la figure (II.2), la phase A n'est pas reliée, la phase B est reliée à la
tension d'alimentation et la phase C est reliée à la masse. Un courant parcourt les bobines de B
⃗ dans le moteur dirigé suivant⃗⃗⃗𝑦𝑠 . Le rotor
vers C et génère un champ magnétique statorique 𝐵
supporte un aimant dont le moment magnétique 𝑚
⃗⃗ , orienté du sud vers le nord, tend à
s'aligner avec le champ magnétique statorique en tournant dans le sens trigonométrique. [33].
29
BLDC sont disponibles dans plusieurs configurations différentes, mais le triphasé est le type
le plus courant en raison de sa vitesse élevée et de sa faible ondulation de couple [34,35].
Le modèle d'entraînement d'un moteur BLDC est illustré à la figure (II.3). Il est divisé en
deux blocs. Le premier est l'onduleur et le second est le moteur BLDC. En conséquence, le
moteur BLDC est alimenté par un onduleur à six commutateurs où, pour chaque étape de
commande, deux phases fonctionnent simultanément tandis que la troisième est éliminée. A
noter que, les signaux, du capteur de position à effet Hall (Ha, Hb, Hc) sont décalés de 120°
électrique, régissent ces interrupteurs par génération des impulsions (S1,…,S6)[34,35].
30
II.3.2. Modélisation mathématique d'un moteur BLDC
Le schéma équivalent du moteur BLDC est donné par la figure (II.4). Par considération de la
symétrie des phases, on suppose que les résistances des trois phases sont identiques ainsi que
les inductances, Ra=Rb =Rc=R et La=Lb =Lc =L =Ls-M.
Par conséquent, les équations décrivant le modèle du circuit équivalent du moteur sont
[34,35] :
d
va = Ria + L i + ea (II.1)
dt a
d
vb = Rib + L i +e (II.2)
dt b b
d
v c = Ric + L i +e (II.3)
dt c c
Ensuite, l'équation de tension de ligne peut être obtenue par soustraction de l'équation de
tension de phase comme suit :
d
vab = R(ia - ib ) + L ( i - i ) + e a - eb (II.4)
dt a b
d
vbc = R(ib - ic ) + L ( i - i ) + eb - ec (II.5)
dt b c
d
vca = R(ic - ia ) + L ( i - i ) + ec - e a (II.6)
dt c a
R : résistance d'une phase du stator, []. L : inductance d'une phase statorique, [H].
va,vb et vc sont les tensions de phase du stator, [V].
31
vab,vbc et vca sont les tensions entre phases du stator, [V].
ia, ib et ic sont les courants de phase du stator, [A]
ea, eb et ec sont les forces contre électromotrice du moteur, [V].
Vu que le système est triphasé et équilibré, alors, la relation entre les courants de phase est
donnée par l'équation :
ia + ib + ic = 0 (II.7)
Comme chaque tension est une combinaison linéaire des deux autres tensions, deux équations
suffisent pour modéliser le moteur. En utilisant la relation (II.7) , les équations (II.4) et (II.5)
deviennent [34] :
d
vab = R(ia − ib ) + L (ia − ib ) + ea − eb (II.8)
dt
𝑑
𝑣𝑏𝑐 = 𝑅(𝑖𝑎 + 2𝑖𝑏 ) + 𝐿 𝑑𝑡 (𝑖𝑎 + 2𝑖𝑏 ) + 𝑒𝑏 − 𝑒𝑐 (II.9)
𝑑𝜃𝑚
𝜔𝑚 = (II.11)
𝑑𝑡
J est l'inertie du rotor, kf est une constante de frottement et m est la vitesse du rotor, [rad/s].
m F ( e )
ke
ea = (II.12)
2
ke 2
eb = m F e − (II.13)
2 3
ke 4
ec = m F e − (II.14)
2 3
e est égal à l'angle du rotor (e = p. m /2), m l'angle mécanique et p le nombre de paires de
pôles. F() est la forme d'onde trapézoïdale des fcem.
32
Ainsi, l'équation de couple peut être définie comme suit:
( ea ia + ebib + ec ic ) 2 4
F ( e )ia + F e − 3
kt
Te = = ib + F e − ic (II.15)
m 2 3
kt : la constante de couple.
Par conséquent, la fonction F() est une fonction de la position du rotor, qui donne la forme
d'onde trapézoïdale des f.c.e.m. Une période de fonction peut s’écrire :
2
1 0 e
3
6 2π 2
1 − θ e − e
π 3
F ( e ) =
3
5
− 1 e
3
6 5π 5
− 1 + π θ e − 3 e 2
3
(II.16)
Pour d'illustration, la figure (II.5) montre la FEM, le signal du capteur à effet Hall et le
courant dans les trois phases [34].
Figure (II.5). Etat des signaux des capteurs à effet Hall, force contre électromotrice et courant.
33
Enfin, les équations (II.8)à (II.11) peuvent être converties en une forme d'espace d'état. Le
modèle complet résultant est donné par:
dia
dt − 2
R 1
0 0 0 0
di L 3L
i 3L
b R a 1 1 vab − eab
dt = 0 − 0 0 ib − 0
dm
L + 3L 3L vbc − ebc (II.17)
dt 0 0 0
kf m 1 T − T
0 − 0 e L
d m J m J
0 0 1 0 0 0 0
dt
ic = −(ia + ib ) (II.18)
Chaque capteur à effet Hall fonctionne, lors du passage des pôles en fonction des fronts
montants et descendants. Ainsi, le front montant pour le pôle nord et descendant pour le pôle
sud. En conséquence, le capteur indique respectivement 1 ou 0. Suivant cette logique de
commutation des capteurs à effet Hall, la séquence de commutation de l'onduleur est
exprimée dans le tableau (II.1), où la séquence de commutation pour la rotation de l'arbre est
dans le sens des aiguilles d'une montre [36,37].
Tableau (II.1). Séquence de commutation en utilisant les signaux des capteurs à effet Hall.
34
Selon le circuit de la figure II.3, les tensions triphasées sont calculées avec les formules
suivantes [35] :
va =
vd
(S1 − S 2 ) (II.19)
2
vb =
vd
(S3 − S 4 ) (II.20)
2
vc =
vd
(S5 − S6 ) (II.21)
2
vd est la tension d'alimentation en continue.
II.4. Simulation du moteur BLDC :
Un programme sur matlab (m.file), pour le moteur BLDC, a été réalisé dont les paramètres
sont :
R=1.1Ω ; L=1.5e-3H ; fv=0.0001Hz ; ke=0.1802; J=23e-5 ; p=4;
Un démarrage à vide est effectué, sous une alimentation continue de vd=63V. dans un interval
de t=0.25s à t=0.5 s une charge de Cr= 2Nm est introduite. Cet essai habituel est exécuté afin
de voir le comportement des différents paramètres du moteur et voir l’approche de cette
modélisation.
II.4.1 Résultats de simulations :
35
(c) tension simple (d) tension composée
36
(j) fcem simple et composée (k) tension simple et composée
Figure (II.6) : Résultats de simulation pour le moteur BLDC, alimentation en continu.
II.4.2 Interprétation des résultats :
La vitesse atteint 3000 tr/min, vitesse nominal du moteur, après 0.1 s. lors l’introduction de la
charge la vitesse du moteur chute sous cet effet. La figure du couple traduit cette variation et
la valeur de la charge. Les tensions restent inchangeables, par contre les fcem diminuent à
cause de la demande du courant lors l’introduction de cette charge. La figure (II.4) donne
l’état, de la phase a, de l’impulsion de la gâchette sous l’effet de la détection du capteur à effet
Hall. Ainsi que la position, de la fcem ea, et aussi sa valeur et la valeur de la tension simple
va. La figure (j) présente les fecm simple ea, eb et composée eab. De même, pour la figure
(k) qui illustre les tensions simples va, vb et la tension composée vab. Touts ces figures sont
données dans le but de prouver l’approche du modèle développé.
37
II.5. Contrôle de la vitesse du moteur à courant continu sans balais
Le principe de la commande de vitesse du moteur BLDC triphasé est représenté sur la figure
(II.7). À l'entrée de régulateur, la vitesse de référence est comparée avec la vitesse réelle du
moteur pour générer une tension de commande avec sa sortie de régulateur.
Les signaux des séquences de commutation sont obtenus à partir de la position de l'arbre du
moteur. Le stator du moteur est alimenté par les courants triphasés [36,37].
II.5.1. Le contrôleur PI
Le régulateur PI est un dérivé de contrôleur PID. Il a été largement utilisé dans les
applications industrielles en raison de sa simplicité, sa robustesse, sa fiabilité et de ses gains
de réglage faciles en matière de contrôle simple [38]. L'équation du contrôleur PI est spécifiée
par :
𝑡
𝑐(𝑡) = 𝑘𝑝 𝑒(𝑡) + 𝑘𝑖 ∫0 𝑒(𝑡) 𝑑𝑡 (II.22)
La fonction de transfert Laplace est:
𝑘𝑖
𝐶(𝑆) = 𝑘𝑝 + (II.23)
𝑆
38
Les paramètres du régulateur de vitesse sont calculés par la méthode des placement de pôles.
A prtir du schéma de la figure (II.8).
𝑘𝑝
Avec , 𝜏𝑒𝑚 = ; constante de temps électromécanique dominante.
𝑘𝑖
39
(a) vitesse (b) couple
40
(g) courants (f) tension estimée vd
41
II.6. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté la modélisation du moteur BLDC suivi d’une
simulation sur Matlab (m.file), afin de valider le modèle présenté. Dans le but de régler sa
vitesse, un régulateur PI a été introduit. Les résultats de simulation ont montré que la
simulation est également meilleure si les paramètres sont bien calculés. La méthode de
placement de pôles est une méthode approximative. Dans le troisième chapitre on va utiliser
les méthodes stochastiques, basées sur les algorithmes, inspirées de la nature pour
l’optimisation des gains du paramètre du régulateur PI.
42
Chapitre III
43
II.1. Introduction :
Les algorithmes inspirés de la nature ont montré leurs performances prometteuses et
sont donc devenus populaires et largement utilisés, dans ces deux dernières décennies. Ils sont
principalement basés sur l'intelligence en essaim. Ces algorithmes ont, également, été utilisés
pour résoudre des problèmes d'optimisation complexes, multi-objectifs, dans l’engineering et
dans d’autres domaines [6].
La plupart de ces algorithmes s’appuient sur des techniques stochastiques. Où,
l'algorithme stochastique choisit un ensemble de solutions aléatoires; ces solutions sont
améliorées en fonction du mécanisme de l'algorithme. En raison de leur grand succès, les
algorithmes stochastiques, de nombreux algorithmes ont été proposés tel que :
Bacterial Foraging Algorithm en 2009 [6], Artificial Bee Colony Algorithm en 2007 [7],
Cuckoo Search en 2009 [8], Bat-Inspired Algorithm en 2010 [9], Firefly Algorithm in 2010
[10] Galaxy-Based Search Algorithm en 2011 [11], Brainstorming Process Algorithm en 2011
[12], Electromagnetism Optimization Algorithm en 2012 [13], Grey Wolf Optimizer in 2014
[14], Forest Optimization Algorithm in 2014 [15], Flower Pollination Algorithm en 2012
[16].
Le présent travail va s’intéresser au deux algorithms Flower Pollination Algorithm et
Artificial Bee Colony Algorithm. Les deux algorithmes sont l’objet d’une application sur
l’optimisation des gains d’un PI dans la régulation de la vitesse du moteur BLDC.
III.2. Algorithme de pollinisation des fleurs (FPA) [8]:
La pollinisation est un phénomène de reproduction dans les fleurs et les plantes à
fleurs. Les principaux acteurs d'un tel phénomène sont les oiseaux, les chauves-souris, les
insectes et d'autres animaux. Il existe des fleurs et des insectes qui ont fait ce qu'on peut
appeler un partenariat fleur-pollinisateur. Ces fleurs ne peuvent attirer que les oiseaux
impliqués dans ce partenariat, et ces insectes sont considérés comme les principaux
pollinisateurs de ces fleurs.
La pollinisation peut être de nature : biotique et abiotique. Les biotiques occupent la
majorité de la pollinisation des fleurs, tandis que les abiotiques en occupent une partie
minoritaire. La pollinisation abiotique n'a pas besoin de pollinisateurs. Certains insectes ont
tendance à visiter certains types de fleurs; en même temps, ces insectes contournent d'autres
espèces de fleurs, et ce phénomène s'appelle : la constance des fleurs. Toutes les fleurs qui
possèdent la propriété de constance florale ont la garantie d'une maximisation de la
reproduction.
44
Le processus de pollinisation des fleurs est réalisé par pollinisation croisée ou
autopollinisation. Dans la pollinisation croisée, les pollens sont transférés d'une plante
différente. Les pollinisations biotiques et croisées se produisent à de longues distances, elles
sont effectuées par des insectes qui peuvent voler sur de longues distances, tels que les
abeilles, les oiseaux et les chauves-souris. Ce phénomène est considéré comme un phénomène
global. Les oiseaux et les abeilles suivent généralement dans leur comportement le vol Levy.
À partir de ce phénomène, on peut considérer que leurs mouvements, semble au saut discret,
obéissant à la distribution de Levy.
Le deuxième type de pollinisation, par lequel la reproduction est réalisée, est
l'autopollinisation. En autopollinisation, les pollens de la même fleur ou du même type de
fleur sont responsables du processus de reproduction. L'autopollinisation n'a généralement
besoin de pollinisateurs. La figure (III.1), schématise les différentes formes de pollinisations.
Pollinisation croisée
Avec de plantes différentes.
45
Règle 4 : En raison de la proximité physique et du vent, la pollinisation locale a un léger
avantage sur la pollinisation globale. Les deux sont contrôlés par la valeur de la variable P
dans [0, 1].
Dans la pollinisation globale (règle 1), la meilleure reproduction est assurée par des insectes
qui peuvent voyager sur de longues distances; si nous représentons le plus apte par g∗, alors la
constance de la fleur et la première règle peuvent être mathématiquement formulées comme
suit :
𝑥𝑖𝑡+1 = 𝑥𝑖𝑡 + 𝛾𝐿(𝜆)(𝑔∗ − 𝑥𝑖𝑡 ) (III.1)
Où :
𝑥𝑖𝑡 : représente le pollen i, c’est un vecteur de solution actuelle à l’instant t.
𝑔∗ : est la meilleure solution globale trouvée à l'itération t.
𝛾 : représente le facteur d'échelle de la taille du pas.
L(λ) : est le vecteur de nombres aléatoires tiré d’une distribution de Lévy gouvernée par le
paramètre λ. la distribution de Levy est donné par :
𝜋𝜆
𝜆𝛤(𝜆) sin( 2 ) 1
𝐿(𝑠, 𝜆) ∼ (𝑠 ≫ 0). (III.2)
𝜋 𝑠1+𝜆
𝛤(𝜆) : La fonction standard gamma. Elle est valide pour les larges échantillons, 𝑠 > 0.
La recherche locale ( règle 2), peut être exprimée par :
𝑥𝑖𝑡+1 = 𝑥𝑖𝑡 + 𝜖(𝑥𝑗𝑡 − 𝑥𝑘𝑡 ) (III.3)
Qui imite la pollinisation locale et la constance des fleurs.
𝑥𝑗𝑡 et 𝑥𝑘𝑡 sont des pollens (vecteurs de solution) qui sont transférés de fleurs différentes, mais
ces fleurs appartiennent à une seule espèce végétale. Cela simule la constance des fleurs dans
un petit voisinage. 𝜖 c’est une distribution uniforme dans la plage [0, 1]. Le processus de
pollinisation peut être local ou global, donc un commutateur probabilité P est présenté pour
basculer entre les deux types de pollinisation (règle 4). L’algorithme de pollinisation des
fleurs (FPA) est donné ci-dessous :
46
Tableau III.1 : Pseudo code de l’algorithme FPA
• Fonction à optimiser, f(x), x = (x1, x2, ..., xd).
• Initialiser une population aléatoire de n fleurs.
• Trouver la meilleure solution g∗ dans la population initiale.
• Définir le paramètre de probabilité p ∈ [0, 1].
• Tant que (t <MaxGeneration)
• pour i =1: n (toutes les fleurs dans la population)
• Si rand < p,
• Etablir le vecteur L de la distribution de Levy de dimension d.
• Appliquer la pollinisation globale via : 𝑥𝑖𝑡+1 = 𝑥𝑖𝑡 + 𝛾𝐿(𝜆)(𝑔∗ − 𝑥𝑖𝑡 )
• sinon
• Etablir ϵ à partir de la distribution uniforme dans [0,1]
• Choisir j et k alétoirement parmi toutes les solutions.
• Faire la pollinisation locale : xit+1 = xit + ϵ(xjt − xkt )
• Fin sinon
• Evaluer la nouvelle solution.
• Si elle est meilleure que la précédente, classer la et faites la mise à jour dans la
population.
• Fin pour
• Trouver la meilleure solution courante g∗
• Fin pour
• Afficher le résultat.
47
III.3.1. La méthode d’optimisation par colonie d’abeilles artificielles (ABC)
III.3.1.1. Abeille dans la nature[42]
Les abeilles sont des insectes volants qui vivent en colonies et sont des insectes sociaux que
l'on trouve partout dans le monde. Ils sont connus pour produire et stocker du miel, ainsi que
pour construire de grands nids à partir de cire sécrétée. Les abeilles n'ont besoin que de nectar
et du délicieux liquide qui s'accumule à l'intérieur des fleurs pour se nourrir.
Il existe trois types d'individus dans une colonie d’abeilles:
La reine : dans une colonie d'abeilles il y a une seule reine qui dirige toute la ruche et se
nourrit de gelée royale, c’est une femelle fertile qui passe son temps à pondre les œufs.
Les ouvrières : Il s'agit d'une colonie d'abeilles femelles infertiles travaillant sans arrêt. Au
cours de leur vie, les ouvrières peuvent effectuer diverses tâches, notamment produire de la
gelée royale pour nourrir la reine et les jeunes larves, défendre la ruche, construire les rayons
et prendre soin de la reine et des faux bourdons. Ce sont les plus petites abeilles, mais elles
sont les plus abondantes et les plus actives.
Les faux-bourdons : Ce sont les abeilles mâles, les futurs papas de la colonie d'abeilles, et
leur seul but est d'imprégner une jeune reine des abeilles. Ils vivent dans des chambres
appelées cellules de drones et se nourrissent directement des nids d'abeilles de la ruche. Les
abeilles mâles sont plus grandes et ont de grands yeux sur le dessus de la tête que les abeilles
ouvrières.
III.3.1.2. La communication chez les abeilles
Comme la plupart des animaux intelligents, les abeilles se communiquent entre elles. Les
abeilles ont besoin de méthodes de communication exceptionnelles. Les butineuses,
(responsables de la recherche de la nourriture), communiquent leurs trouvailles florales afin
de recruter d'autres ouvrières de la ruche pour butiner dans la même zone. Les facteurs qui
déterminent le succès du recrutement incluent probablement des évaluations de la qualité du
nectar et/ou du pollen apporté à la ruche. Les abeilles se communiquent entre elles de deux
manières [43]:
1- la communication par un langage physique (dance).
2- la communication chimique au moyen de phéromone et/ou odeur qui transmettent des
informations importantes aux membres de l'abeille colonie
Les abeilles sont bien connues pour utiliser la danse frétillante (Waggle dance). Cette danse
frétillante comprend des informations sur la distance et le vecteur de direction de la ruche ou
de l'essaim à la ressource.
48
La danse des éclaireuses combine des éléments divers tels que la position du soleil, de la
ruche ou de l’endroit à butiner, mais également la distance de ces éléments les uns par rapport
aux autres et la qualité des fleurs [44].
1
, 𝑓(𝑥𝑖 ) ≥ 0
𝑓(𝑥𝑖 )+1
𝑓𝑖𝑡(𝑥𝑖 ) = { (III.5)
1 + |𝑓(𝑥𝑖 )| , 𝑓(𝑥𝑖 ) < 0
49
Phase ouvrière :
Afin de générer une nouvelle solution (source de nourriture), l'algorithme ABC utilise
l'expression suivante :
𝑣𝑖𝑗 = 𝑥𝑖𝑗 + 𝜙𝑖𝑗 (𝑥𝑖𝑗 − 𝑥𝑘𝑗 ) (III.6)
Phase exploratrice :
Lors de ces deux précédentes phases, lorsqu’une nouvelle solution Ni,générée à partir d’une
solution Xi, n’améliore pas cette dernière, un compteur de visites nb Visites est incrémenté
pour la solution Xi. Lorsque ce compteur atteint une valeur limite, la solution est abandonnée
et remplacée par une nouvelle solution générée selon (III.4).
Et la dernière étape est de voir si l'algorithme remplit les cratères d’arrêt, si c'est le cas, retenir
la meilleure solution, sinon l'algorithme passe à l'itération suivante.
III.3.1.4. Algorithme de ABC
Le tableau III.1 suivant est le pseudo code de l’algorithme ABC, et la première étape est
l’initialisation de l’algorithme en générant une population initiale, et le nombre d’abeilles
dans l’essaim dépond de la nature du problème d’optimisation.
50
Tableau III.2 : Pseudo code de l’algorithme ABC. [47]
1. Générer la population initiale 𝑋𝑖, 𝑖=1..., 𝑆𝑁 par l’équation (III.4)
2. Évaluer la population initiale par l’équation (III. 5)
3. Cycle = 1
4. Répéter
5. Pour chaque abeille ouvrière
• Produire une nouvelle solution 𝑣𝑖 par l’équation (III.6)
• Calculer la valeur de la fonction d’adéquation 𝑓𝑖𝑡𝑖 par l’équation (III.5)
• Appliquer la sélection gourmande
6. Calculer la probabilité 𝑃𝑖 associée à la solution x𝑖 par l’équation (III.7)
7. Pour chaque abeille Onlooker
• Sélectionner une solution x𝑖 en fonction de 𝑃𝑖
• Produire une nouvelle solution 𝑣𝑖
• Calculer la valeur de la fonction d’adéquation 𝑓𝑖𝑡𝑖
• Appliquer la sélection gourmande
8. S’il y’a une solution abandonnée
• Alors remplacer la avec une nouvelle solution qui sera produite aléatoirement par
l’équation (III.4)
9. Mémoriser la meilleure solution trouvée
10. 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒=𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒+1
11. Jusqu’à𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒𝑚𝑎𝑥
51
Figure(III.4) : allure de la fonction de Rastrigin [48]
Pour ce test, on prend D=2, donc on aura deux variables x1 et x2 dont on cherche leurs
valeurs par l’algorithme ABC pour avoir le minimum global de cette fonction.
Le nombre d’itération est fixé à, it=100. Nombre de la population est, pop=10. Et on a les
résultats suivants :
x1= 3.5922e-10 x2=5.444e-10 et la valeur de la fonction objective est 0.
La figure (III.5(a)) et la figure (III.5(b)), illustrent ces résultats.
(a) (b)
Figure(III.5) : valeur de la fonction objective et (x1, x2) par ABC.
52
Afin d'assurer une performance efficace du système à surveiller, le critère de performance de
l'erreur quadratique temporelle intégrale (ITSE), donné par l’équation (III.10) est utilisé.
Où:
𝑇 𝑇
𝐼𝑇𝑆𝐸 = ∫0 𝑡𝜀 2 (𝑡)𝑑𝑡 = ∫0 𝑡(𝜔𝑟𝑒𝑓 − 𝜔)2 𝑑𝑡 (III.10)
La figure (III.6) présente la boucle de commande par les deux algorithmes.
FPA_PI ia
ref vd Onduleur à six
ib Moteur
+_ Ou séquences de BLDC
ABC_PI commutation ic
m
Logique de Capteur de
commutation position
Cap. à m
effet Hall
𝑑(𝜃𝑚 )
𝑑𝑡
(a) (b)
Figure(III.7) : valeur de la fonction objective et (kp, ki) par ABC.
53
Avec ces paramètres (kp= 200*4.9259, ki= 4.2019), on a les figures ci-dessous lors de les
appliquer sur la commande du BLDC.
54
(e) fcem simple (f) fcem composée
55
Figure(III.8) : résultat de simulation avec les paramètres ABC_PI.
56
Figure(III.10) : valeur de la fonction objective et (kp, ki) par FPA.
Par application de ces paramètres (ki= 200*5.3618, kp= 4.9905), on a les figures ci-dessous.
57
(c) tension simple (d) tension composée
58
Figure(III.11) : résultat de simulation avec les paramètres FPA_PI.
Les performances, de la vitesse des trois régulateurs conventionnels, ABC_Pi et FPA_PI, sont
illustrées sur le tableau (III.1). La comparaison est basée sur les différents critères mentionnés
sur le tableau.
59
Figure(III.12) : Comparaison entre la fonction objective ABC_PI et FPA_PI.
60
Figure(III.13) : Comparaison entre les vitesses des trois méthodes avec leurs zoom en
montée et à la réjection de la charge.
III.5. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons choisi deux algoritme ( FP et ABC ) ,pour optimiser les
valeurs des gains (kp et ki ). nous avons parlé sur la théorie de ABC et la théorie de FPA, et
que nous avons fait une application sur la fonction de Rastrigin avec ABC et FPA et nous
avons fait une application sur notre PI , enfin, nous avons fait une comparaison entre les
vitesses des trois méthodes avec leurs zoom en montée et à la réjection de la charge.
61
Conclusion générale
Les travaux réalisés dans ce mémoire portent sur la commande en boucle fermé d’un
Moteur synchrone à aimants permanents à f.c.e.m trapézoïdale avec un capteur de position
associé à un onduleur de tension.
Dans ce travail, on avait comme objectif principal la modélisation et la régulation de
la vitesse du BLDC en utilisant le régulateur conventionnel PI puis l’introduction des
algorithmes inspirées de la nature pour l’optimisation des gains du régulateur PI intelligent.
Le premier objectif, du mémoire, a abordé une recherche bibliographique, générale,
sur le moteur BLDC et à prtir de laquelle nous avons extrait les concepts de base.
Le deuxième objectif était la commande d’un moteur BLDC et sa simulation sur
Matlab (m.file), en exploitant les connaissances recueillies dans le premier objectif. Ensuite,
en utilisant le régulateur PI pour contrôler la vitesse du moteur BLDC.
Le troisième objectif, c’est penché sur la présentation de deux algorithmes inspirés de
la nature ABC et FPA avec une application sur la recherche d’un minimum global de la
fonction de test de Rastrigin. Une deuxième application sur l’optimisation des paramètres du
PI a été faite avec présentation et interprétation des résultats de simulation réalisée sur Matlab.
Enfin, cette section est clôturée par une étude comparative avec les différents régulateurs
utilisés en mode temporel, à savoir le temps de montée, le dépassement et le temps de
stabilisation.
Finalement, reste comme perspective principale et de voir le comportement réel de
cette régulation sur un banc expérimental.
62
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