TDR Etude D Effet Annuel 2022 Et 2023 Projet INCLUSIF
TDR Etude D Effet Annuel 2022 Et 2023 Projet INCLUSIF
TDR Etude D Effet Annuel 2022 Et 2023 Projet INCLUSIF
TERMES DE REFERENCE
RELATIFS AU RECRUTEMENT D'UN BUREAU CHARGE DE
REALISER LES ETUDES D'EFFET ANNUEL 2022 ET 2023 DU
PROJET INCLUSIF
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA MISSION
Le projet de financement inclusif des filières agricoles au Mali (Projet INCLUSIF) est cofinancé
par le Gouvernement du Mali, le FIDA, le Royaume du Danemark, et le Gouvernement du
Canada. Il met à l’échelle les acquis du Programme de microfinance rurale et du projet d’appui
au financement rural inclusif (PMR/AFIRMA) soutenus par le FIDA et le Canada, et du
Programme d’appui à la croissance économique et promotion de l’emploi stimulées par le
secteur privé (PACEPEP) sur financement du Danemark. Le projet INCLUSIF a pour vision de
promouvoir une transformation durable des filières agricoles en améliorant l’inclusion
financière et le partenariat économique entre acteurs depuis les groupes démunis, y compris
les femmes et les jeunes, et leurs organisations, jusqu’aux petites et moyennes entreprises
agricoles et agro-alimentaires.
L’objectif de développement du projet est d’accroître l'inclusion financière des petits
producteurs et des PME agro-alimentaires au Mali. Deux effets sont attendus : (i) des services
et produits financiers diversifiés, pérennes et inclusifs sont développés en faveur d'un grand
nombre de petits producteurs, y compris les femmes et les jeunes, et de PME, et (ii) les
organisations professionnelles (OP) et les PME développent des partenariats profitables et
durables.
Les activités du Projet sont articulées autour de trois (3) composantes à savoir :
(i) Composante A : « Développement des services financiers ruraux ». L’objectif de la
composante A est d’améliorer l’accès des petits producteurs et de leurs organisations à
des services financiers adaptés. Sa mise en œuvre aura un impact en zone rurale où elle
contribuera à porter l’inclusion financière de 20% actuellement à 35% en 2024. Elle
impactera également la qualité de la demande dans le cadre de l’éducation financière des
groupes-cibles et des PME avec un effet direct sur la qualité des portefeuilles et la viabilité
de l’offre.
(ii) Composante B : « Investissements productifs dans les filières ». L’objectif de cette
composante B est d’améliorer l’accès des organisations de producteurs agricoles (OPA)
et des petites et moyennes entreprises agricoles (PMEA) à des sources de financement
adaptées à leurs besoins. Sous cette composante, Inclusif cherche en particulier à
engager le secteur privé à mobiliser davantage de moyens financiers pour le
développement des filières agricoles.
(iii) Composante C : Coordination et gestion. Cette composante porte l’ensemble des
dispositifs de planification technique et de coordination opérationnelle, de gestion
administrative et fiduciaire, de suivi-évaluation, communication et capitalisation.
Avec la mise en œuvre d’une approche-programme pour le portefeuille du FIDA au Mali, le
dispositif organisationnel du projet INCLUSIF est structuré à 3 niveaux : (i) niveau programme-
pays ; (ii) niveau coordination ; et (iii) niveau opérations terrain.
Le projet est placé sous la tutelle administrative et opérationnelle du Ministère de l’Agriculture qui
assure la maîtrise d’ouvrage et sous la tutelle institutionnelle du Ministère chargé de la promotion
de la microfinance qui préside le Comité de pilotage (CP).
Le ciblage géographique d’INCLUSIF vise à terme une couverture nationale suivant une approche
de phasage permettant de déployer progressivement les interventions sur des zones de
concentration. Dans ces régions d’intervention (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti), le
projet ciblera les zones d’intervention du PMR auxquelles s’ajouteront celles de FIER et de
nouvelles zones d’extension possibles.
La cible du projet est estimée à 440 000 bénéficiaires ruraux directs issus des groupes démunis,
des exploitations familiales rurales des organisations professionnelles (coopératives, unions,
fédérations) et des entreprises du secteur privé agricole. L’approche sera favorable aux femmes
et aux jeunes (18 à 40 ans).
En effet, la mise en œuvre des activités repose pour une large part sur des prestations
externes qui sont exécutées par : (i) des organisations non-gouvernementales (ONG)
nationales pour la capacitation socioéconomique et la sensibilisation au risque climatique des
groupes démunis, le renforcement des capacités des OP dans le cadre des partenariats
productifs, l’appui à la préparation des plans d’affaires pour les jeunes entrepreneurs ruraux et
les partenariats axés sur la contractualisation simple; (ii) des bureaux d’étude nationaux pour
la facilitation des partenariats de co-investissement et de coentreprise, l’appui à la préparation
et à la mise en œuvre des plans d’affaires pour les partenariats publics-privés-producteurs
(4P) et les co-entreprises ; (iii) des bureaux d’étude internationaux pour l’Assistance technique
à la mise en œuvre de la composante B, l’appui à la digitalisation des services financiers et au
développement de méthodologies pour les produits financiers, ainsi que l’appui aux IMF, OP
et PME à conduire leur propre analyse de vulnérabilité au changement climatique et à identifier
les opportunités d’adaptation permettant d’y répondre.
Le Projet INCLUSIF a été approuvé le 17 avril 2018 par le Conseil d’administration du FIDA et
rentré en vigueur le 09 novembre 2018 et la date d’achèvement est prévue pour le 31 décembre
2024.
A cet effet dans le cadre de la mise en œuvre de sa composante A, développement des services
financiers ruraux c’est un total de 8 135 groupes démunis (GD) qui ont été accompagnés depuis
le début du projet pour un effectif total de 247 224 membres, dont 193 927 femmes (78,44%). De
ce total, 7 430 GD ont été mis en relation avec les 12 SFD partenaires, soit 91,33% de l’ensemble
des GD accompagnés. Les formations et la mise en relation avec les SFD ont permis de mobiliser
une épargne totale de 3 274 008 161 FCFA, dont 56% en interne et 44% auprès des SFD. 0,4%
de cette épargne est détenu par des personnes en situation de handicap. En ce qui concerne les
crédits octroyés, c’est un total de 9 477 402 020 FCFA qui ont été accordés à 6 815 GD, dont 4
148 GD de femmes (61%). Parmi ceux-ci, 328 dossiers de prêt concernent les personnes en
situation de handicap pour un montant de 90 652 695 FCFA. 2 272 dossiers de prêts ont été verdis,
c’est-à-dire ont intégré un financement pour des investissements tournés vers une adaptation au
changement climatique, pour un montant total de 2 645 441 213 FCFA, soit environ 28% du
montant des crédits accordés.
Au titre de subvention pour le financement des plans des jeunes ruraux, le projet a financé un total
de 5 098 projets économiques depuis le début du projet, dont 4 891 AGR et 207 MER, pour un
montant global de 2 229 458 550 FCFA.
Dans le cadre de l’appui institutionnel à la mise en œuvre de la Politique Nationale Développement
de la Microfinance (PNDMF), le processus de transformation institutionnelle de la CCS-SFD et du
CPA-SFD a été abandonné suite aux orientations du gouvernement en faveur du regroupement
des deux services au sein du Trésor. Le contrat du bureau d’étude CFIM se poursuit pour appuyer
la CCS-SFD dans la conduite du processus de sa transformation en Direction de la réglementation
et du contrôle et de la surveillance des SFD.
L’objectif général des deux études est d’évaluer annuellement à partir de la troisième année de
mise en œuvre les effets induits par les services fournis par le projet INCLUSIF à travers les ONG
de capacitation socioéconomiques et les services financiers décentralisés SFD) partenaires, les
ONG et Bureaux d’Etudes de la composante B. Les études concernées vont se réaliser en deux
(02) étapes. A cet effet, la première étude, qui sera réalisée au cours du premier quadrimestre
2023, elle va porter sur les générations 1 et 2 de groupes démunis (GD), les 13 OP bénéficiaires
de la contractualisation en 2020 dans le cadre du plan intérimaire, les 108 OPA bénéficiaires des
appuis du projet dans le cadre du plan d’urgence COVID 19 en 2020, les 45 OP bénéficiaires de
la contractualisation simple et les 18 OPA et 03 PMEA bénéficiaires des subventions 4P dans
trois (03) partenariats (couples) en 2021 et les seize (16) PMEA/PMIA dans le cadre du
renforcement de leur résilience face à la pandémie à coronavirus en 2021 dans les cinq (05)
régions d’interventions (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti) du Projet INCLUSIF.
Quant à la deuxième étude (prévue pour le dernier quadrimestre de 2023), elle portera sur les
générations 1, 2 et 3 des groupes démunis (GD) bénéficiaires, les 13 OP bénéficiaires de la
contractualisation en 2020 dans le cadre du plan intérimaire, les 108 OPA bénéficiaires des appuis
du projet du plan d’urgence COVID 19 en 2020, les 45 OP bénéficiaires de la contractualisation
simple et les 18 OPA et 03 PMEA bénéficiaires des subventions 4P dans trois (03) partenariats
(couples) en 2021 et les seize (16) PMEA/PMIA dans le cadre du renforcement de leur résilience
face à la pandémie à coronavirus en 2021 et les 29 OP bénéficiaires des partenariats de la
contractualisation simple et 113 OPA et 17 PMEA bénéficiaires des subventions 4P dans dix-sept
partenariats (couples) en 2022.dans les cinq (05) régions d’interventions (Kayes, Koulikoro,
Sikasso, Ségou et Mopti) du Projet INCLUSIF.
2. Activités économiques :
• Chiffres d’affaires et bénéfices générés
• Diversification des activités économiques
3. Ménages :
• Revenu du ménage
• Sécurité alimentaire
• Éducation des enfants
• Biens du ménage
3. Activités économiques :
• Chiffres d’affaires et bénéfices générés,
• Accès aux marchés rémunérateurs,
• Réduction des charges et participation à la répartition des bénéfices.
4. Ménages :
• Revenu du ménage
• Sécurité alimentaire
• Éducation des enfants
• Biens du ménage
5. Accès aux facteurs de production : par exemples aux intrants (équipements, semences,
engrais, etc.) ;
6. Accès aux intrants et services rattachés,
7. Accès aux informations et technologies,
8. Accès aux infrastructures et équipements collectifs,
9. Revus générés,
10. Emplois crées,
➢ PMEA
• Accès aux matières premières de qualités et de quantités,
• Organisation des circuits d’approvisionnement,
• Amélioration du chiffre d’affaires,
• Accès aux services financiers adaptés à leurs besoins,
• Impact du projet sur leur facilitation d’accès aux financements adaptés,
• Facilitation d’accès aux infrastructures et équipements pour la transformation des
produits locaux,
• Amélioration des relations d’affaires entre producteurs et PMEA d’une part et entre
PMEA et marché ciblé, d’autre part
• Information sur les contrats de partenariats ;
• Emplois crées ;
• Impact des partenariats (inclusion financière, accompagnement des ONG/BE) ;
➢ SFD
• Taille de la clientèle ;
• Encours de crédit ;
• Encours d’épargne ;
• Evolution de la clientèle bénéficiaire du Projet INCLUSIF ;
• Epargne mobilisée auprès des bénéficiaires du Projet Inclusif ;
• Crédits octroyés aux bénéficiaires du Projet Inclusif ;
• Taux de remboursement des crédits octroyés aux bénéficiaires du projet Inclusif ;
• Portefeuille à risque ≥30
• Autonomie opérationnelle
III. METHODOLOGIE
Ces évaluations d’effets utiliseront les méthodes et les techniques correspondant aux besoins
spécifiques d'information, aux questions énoncées dans les TdR, à la disponibilité des
ressources et aux priorités des acteurs.
Dans tous les cas, les consultants se doivent d'analyser toutes les sources d'information
pertinentes, et réaliser des entretiens et des enquêtes ou d'utiliser tout autre outil quantitatif et/ou
qualitatif qui s'avérerait utile pour recueillir des données pertinentes pour l'évaluation. L'équipe
d'évaluation fera en sorte que les voix, les opinions et les informations données par les
bénéficiaires directs et indirects des deux sexes soient pris en compte.
Une méthodologie plus détaillée ainsi qu’un plan de travail spécifique, y compris une matrice de
conception par question principale d’évaluation, seront présentés par l'équipe d'évaluation.
V. PROFIL DU CONSULTANT
Chacune de ces deux missions durera au maximum 60 jours calendaires à compter de la date de
signature du contrat. L’équipe proposera un plan de travail qui inclura les étapes clés de la mission.
Le financement de cette activité est assuré par le projet INCLUSIF sur financement FIDA.