1-Le Vol: Lence Ou Menace, La Disposition D'un Véhicule, D'un Arme, de Fausses Clés....
1-Le Vol: Lence Ou Menace, La Disposition D'un Véhicule, D'un Arme, de Fausses Clés....
1-Le Vol: Lence Ou Menace, La Disposition D'un Véhicule, D'un Arme, de Fausses Clés....
Le vol est défini et réprimé par l’art 505 du cp qui prévoit que quiconque soustrait
frauduleusement une chose appartenant à autrui est coupable de vol. Ce dernier
exige aussi bien l’élément matériel que l’élément moral.
Pour que l’élément matériel de l’infraction de vol soit constitué, il faut, d’une part,
une soustraction qui implique que l’objet du délit doit passer de la possession du légi-
time détenteur dans celle de l’auteur du délit, à l’insu et contre le gré du premier et,
d’autre part, une chose matérielle ou corporelle appartenant à autrui.
Pour sa part, l’élément moral implique une certaine intention de l’auteur c’est-à-
dire que ce dernier doit être conscient que la chose appartient à autrui et pourtant il se
l’approprie volontairement.
Notons que le vol est sanctionné notamment par une peine d’emprisonnement d’un
à 5 ans. Dans certaines hypothèses prévues dans les art 534 et 535, le législateur a
prévu que l’immunité familiale c’est-à-dire les liens de parenté ou de famille liant
l’auteur à sa victime peut constituer un obstacle à la répression ou aux poursuites. En
effet, les vols commis par des maris au préjudice de leurs femmes et par des femmes
au préjudice de leurs maris ne sont pas punissables à condition que le lien de mariage
ne soit pas dissout. A défaut l’immunité ne jouera pas.
Il en est ainsi de l’art 509 qui sanctionne l’auteur du vol d’une réclusion de 10 à
20 ans s’il commet la soustraction avec deux au moins des circonstances aggravantes
comme la nuit, la réunion par deux ou plusieurs personnes, l’utilisation de la vio-
lence ou menace, la disposition d’un véhicule, d’un arme, de fausses clés.....
Ainsi, les coupables de délits de vol simple peuvent être frappés pour une durée de
5 ans au moins et 10 ans au plus de l’interdiction d’exercice de l’un ou de plusieurs
des droits civiques, civils ou de famille ou de l’interdiction de séjour.
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2- L’EXTORSION
L’extorsion est défini et réprimé par l’art 537 du cp qui prévoit que quiconque
par (au moyen de) force, violences ou contraintes extorque la signature ou la re-
mise d’un écrit, d’un acte, d’un titre, d’une pièce quelconque contenant ou opérant
obligation, disposition ou décharge, est puni de la réclusion de 5 à 10 ans. Ce der-
nier exige aussi bien l’élément matériel que l’élément moral.
Notons que l’extorsion est sanctionné notamment par une peine d’emprisonnement
de 5 à 10 ans à l’encontre des personnes qui se sont rendues coupables d’une extor-
sion de signature ou de remise d’un titre ou écrit contenant ou opérant obligation,
disposition ou décharge selon l’art 537 du cp.
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3- LE CHANTAGE
Le chantage est défini et réprimé par l’art 538 du cp qui prévoit que quiconque
au moyen de la menace, écrite ou verbale, de révélations ou d’imputations diffama-
toires, extorque (obtient) soit la remise de fonds ou valeurs, soit la signature ou re-
mise des écrits est coupable de chantage. Ce dernier exige aussi bien l’élément maté-
riel que l’élément moral.
Pour sa part, l’élément moral exige que l’auteur ait employé cette menace spéci-
fique en connaissance de cause et en voulant obtenir le bien réclamé. La preuve de
cette intention résultera sans difficulté de l’accomplissement des actes incriminés.
Notons que le chantage est sanctionné notamment par une peine d’emprisonnement
d’un à 5 ans à l’encontre des personnes, auteurs de chantage, qui au moyen de me-
nace de diffamation extorquent soit la remise de fonds ou valeurs, soit la signature ou
remise d’un écrit contenant ou opérant obligation, disposition ou décharge selon l’art
538 du cp.
Ainsi, l’auteur du chantage peut être frappé pour une durée de 5 ans au moins et 10
ans au plus de l’interdiction d’exercice de l’un ou de plusieurs des droits civiques,
civils ou de famille ou de l’interdiction de séjour.
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4- L’ESCROQUERIE
L’escroquerie est définie et réprimée par l’art 540 du cp qui dispose que qui-
conque, en vue de se procurer ou de procurer à un tiers, un profit pécuniaire illégi-
time, induit en erreur une personne par des affirmations fallacieuses, ou par la dis-
simulation de faits vrais, est coupable d'escroquerie. Ce dernier exige aussi bien
l’élément matériel que l’élément moral. En ce qui concerne l’élément matériel, il im-
plique :
- D’une part, un acte d’escroquerie qui consiste soit, à provoquer l’erreur de la vic-
time par l’emploi de certains procédés énumérés limitativement par le législateur
(affirmations fallacieuses ou dissimulation des faits vrais), soit à profiter de la si-
tuation d’erreur dans laquelle se trouve la victime afin de déterminer des actes pré-
judiciables à ses intérêts ou à ceux d’un tiers.
Pour sa part, l’élément moral implique que l’auteur ait, volontairement et en pleine
connaissance de cause, trompé sa victime en provoquant son erreur ou en exploitant
son erreur déjà préexistante afin de se procurer ou de procurer à un tiers un profit pé-
cuniaire illégitime. La preuve de cette intention résultera sans difficulté de l’accom-
plissement des moyens frauduleux.
Notons que l’escroquerie est sanctionnée qu’elle ait été consommée ou seulement
tentée. Selon l’art 540 du cp les personnes qui se sont rendues coupables d’escroque-
rie encourent par une peine d’emprisonnement d’un à 5 ans.
Ainsi, les coupables du délit d’escroquerie peuvent être frappés pour une durée de
5 ans au moins et 10 ans au plus de l’interdiction d’exercice de l’un ou de plusieurs
des droits civiques, civils ou de famille ou de l’interdiction de séjour.
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5- LES INFRACTIONS DE L’ART 542
Notons que ces infractions de l’art 542 du cp sont sanctionnées qu’elles aient été
consommées ou seulement tentées par une peine l’emprisonnement d’un à 5 ans.
Ainsi, les coupables de ces infractions de peuvent être frappés pour 5 ans au moins
et 10 ans au plus de l’interdiction d’exercice de l’un ou de plusieurs des droits ci-
viques, civils ou de famille ou de l’interdiction de séjour.
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6- DES INFRACTIONS RELATIVES AU CHÈQUE
Un chèque est un écrit par lequel une personne appelée « tireur » donne l’ordre à
une autre personne appelée « tiré » chez laquelle elle a des fonds disponibles, de re-
mettre à vue tout ou partie de ces fonds soit à elle-même, soit à une tierce personne.
Le chèque est un moyen de paiement à vue donc tout chèque présenté avant la date
indiquée doit être réglée par le tiré qui est un établissement bancaire.
- qui fait irrégulièrement défense au tiré de payer : L’opposition est une démarche
qui consiste à donner instruction à la banque par le tireur (émetteur du chèque) afin
de ne pas payer un chèque quand il se présentera. Elle n’est possible que dans des
cas déterminés à savoir le vol, utilisation frauduleuse, redressement ou liquidation
judiciaire du bénéficiaire car il n’est plus responsable de la tenue des comptes de
l’entreprise en redressement ou en liquidation.
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- Tiré : Il peut arriver que le tiré indique une provision inférieure à la provision
existante et disponible. Donc le tiré met le tireur en difficulté juridique suite à une
erreur ou un retard dans la tenue du compte de son client. (art 319 du cc).
Notons que les sanctions prévues par l’art 316 du cc pour les infractions de provi-
sion si l’agissement émane du tireur ou du tiers bénéficiaire est un emprisonnement
d’un à 5 ans et si l’agissement émane du tiré une amende de 5000 à 50000 dh est
prévue.
Ainsi, le tribunal peut interdire au condamné pour une durée de 1 à 5 ans d’émettre
des chèques autres que ceux de retrait personnel des fonds/chèque certifié. En re-
vanche, la sanction prévue pour les infractions relatives à la contrefaçon et à la falsi-
fication du chèque sont un emprisonnement de un à 5ans.
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7- L’ABUS DE CONFIANCE
L’abus de confiance est défini et réprimé par l’art 547 du cp qui dispose que qui-
conque de mauvaise foi détourne ou dissipe au préjudice des quelconques per-
sonnes des écrits de toute nature contenant ou opérant obligations ou décharges et
qui lui avaient été remis à la condition de les rendre ou d'en faire un usage ou un
emploi déterminé, est coupable d'abus de confiance. Ce dernier exige aussi bien
l’élément matériel que l’élément moral.
- D’une part, une remise nécessaire, volontaire et précaire d’un bien (du numéraire,
des objets mobiliers, des effets de commerce ou tout écrit contenant obligation ou
décharge). Pour un usage déterminé.
- Et, d’autre part, le détournement de ce bien qui peut résulter de la non restitution
de la chose, sa consommation, sa destruction ou son utilisation à des fins étran-
gères à celles qui avaient été stipulées.
Notons que l’infraction d’abus de confiance est sanctionné notamment par une
peine d’emprisonnement de 6 mois à trois ans. Il en est ainsi de l’art 549 qui prévoit
une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans si l’abus de confiance a été commis par un
salarié ou préposé au préjudice de son employeur ou commettant.
Ainsi, les coupables de délit d’abus de confiance simple ou avec des circonstances
aggravantes peuvent être frappés pour 5 ans au moins et 10 ans au plus de l’interdic-
tion d’exercice de l’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille ou de
l’interdiction de séjour.
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8- L’ABUS RÉALISÉ EN INEXÉCUTION
D’UN CONTRAT
L’art 551 du cp dispose que quiconque s’étant fait remettre des avances en vue de
l’exécution d’un contrat, refuse sans motif légitime d’exécuter ce contrat ou de
rembourser ces avances, est puni de l’emprisonnement d’un à six mois. Ce dernier
exige aussi bien l’élément matériel que l’élément moral.
L’élément matériel consiste, d’une part, en l’obtention des arrhes en vue de l’exécu-
tion d’un contrat et, d’autre part, en la non- exécution de celui-ci ou le refus de rem-
boursement des fonds perçus.
Notons que l’auteur de cette infraction encourt une peine d’emprisonnement d’un
à 6 mois. Toutefois, aucune peine complémentaire n’est prévue à son encontre.
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9- L’ABUS RÉALISÉ AU PRÉJUDICE D’UNE
PERSONNE PROTÉGÉE
L’art 552 du cp dispose que quiconque abuse des besoins, des passions ou de
l’inexpérience d’un mineur (état de la victime)de vingt et un an ou de tout autre in-
capable ou interdit, pour lui faire souscrire à son préjudice, des obligations, dé-
charges ou autres actes engageant son patrimoine, est puni de l’emprisonnement
de 6 mois à 3 ans.Ce dernier exige aussi bien l’élément matériel que l’élément moral.
L’élément matériel est constitué, d’abord, par l’état de victime. Au sens de la loi,
les personnes protégées sont les mineurs et tous ceux qui leur sont assimilés à savoir
les incapables ou les personnes frappées d’interdiction. L’élément matériel est consti-
tué, ensuite, par la nature de l’engagement qui doit être un acte qui porte préjudice
aux intérêts de la victime. Et enfin, par le fait que l’auteur ait abusé des besoins, des
passions de la victime et en tout cas de son inexpérience.
L’élément moral consiste, pour sa part, en l’intention coupable. Celle-ci est réalisée
lorsque l’auteur a commis en connaissance de cause des faits constituant le délit et
notamment qu’il a connu la minorité de la victime ou son état d’incapacité.
Notons que l’auteur de cette infraction encourt une peine d’emprisonnement de six
mois à trois ans. Toutefois, la peine d’emprisonnement est d’un à 5 ans si la victime
a été placée sous la garde, la surveillance ou l’autorité du coupable.
Ainsi, les coupables de ces infractions peuvent être frappés pour 5 ans au moins et
10 ans au plus de l’interdiction d’exercice de l’un ou de plusieurs des droits civiques,
civils ou de famille ou de l’interdiction de séjour.
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10- L’ABUS DE BLANC-SEING
L’art 553 du cp dispose que Quiconque, abusant d’un blanc-seing qui lui a été
confié, a frauduleusement écrit au-dessus une obligation ou décharge, ou tout
autre acte pouvant compromettre la personne ou le patrimoine du signataire, est
puni de l’emprisonnement d’un à cinq ans. Ce dernier exige aussi bien l’élément
matériel que l’élément moral.
L’élément matériel est constitué, d’abord, par l’existence d’un blanc-seing. Celui-ci
n’est pas seulement une signature apposée au bas d’un document blanc sur lequel un
écrit doit être ultérieurement dressé, c’est aussi la signature placée au bas d’un acte
où des blancs ont été intentionnellement laissés pour être remplis plus tard. Toutefois,
le blanc-seing n’existe pas lorsque l’acte est complet c'est-à-dire ne contient aucune
lacune. L’élément matériel est constitué, ensuite, par la remise volontaire du blanc-
seing. Et enfin, par l’abus de blanc-seing de nature à compromettre la personne ou la
fortune du signataire. Ainsi, l’écrit ajouté doit être susceptible de causer au signataire
un préjudice matériel ou moral.
Notons que l’auteur de cette infraction encourt une peine d’emprisonnement d’un
à cinq ans. Ainsi, les coupables de ces infractions peuvent être frappés pour 5 ans au
moins et 10 ans au plus de l’interdiction d’exercice de l’un ou de plusieurs des droits
civiques, civils ou de famille et de l’interdiction de séjour. (la tentative n’est pas pu-
nissable)
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11- LE RECEL
L’art 571 du cp dispose que quiconque, sciemment, recèle en tout ou en partie des
choses soustraites, détournées ou obtenues à l’aide d’un crime ou d’un délit, est
puni de l’emprisonnement d’un à cinq ans. Ce dernier exige aussi bien l’élément
matériel que l’élément moral.
Pour que l’élément matériel soit constitué, il faut que le crime ou délit aient été ef-
fectivement ou réellement commis. La commission de ce crime ou délit doit être an-
térieure au fait de recel et doit être le fait d’une autre personne.
Ainsi, il a été décidé que l’acte de recel peut être réalisé de différentes façons
comme le fait de dissimuler, détenir, transmettre, faire office d’intermédiaire ou profi-
ter par tout moyen.
Pour sa part, le recel est une infraction intentionnelle. Celle-ci consiste en la double
connaissance de l’acte matériel de recel et de la provenance criminelle ou délictuelle
de l’objet. Aussi, il n’est pas nécessaire que la personne ait tiré un profit personnel du
recel.
Notons que la tentative de recel n’est pas réprimée par le législateur. Ainsi, l’infrac-
tion de recel doit être consommée pour être sanctionnée. A ce titre, les personnes qui
se sont rendues coupables de recel d’une chose obtenue à l’aide d’un crime ou d’un
délit encourent une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans à moins que le fait ne
soit punissable d’une peine criminelle comme constituant un acte de complicité de
crime selon l’art 571 du cp.
Ainsi, les coupables de recel ayant été condamnés à une peine délictuelle peuvent
être frappés pour 5 ans au moins et 10 ans au plus de l’interdiction d’exercice de
l’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille.(pas d’interdiction de sé-
jour).
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12- LE MEURTRE
Notons qu’en vertu de l’art 392, l’auteur d’un meurtre encourt la réclusion perpé-
tuelle. Toutefois, le législateur a prévu des circonstances aggravantes où l’auteur en-
court la peine de mort s’il s’agit de meurtre ayant précédé, accompagné ou suivi un
autre crime, ou si le meurtre ayant pour objet soit de préparer, faciliter ou exécuter un
autre crime ou un délit, soit de favoriser la fuite ou d’assurer l’impunité des auteurs
ou complices de ce crime ou de ce délit ;
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Par ailleurs, le législateur a appréhendé l’infraction d’infanticide c'est-à-dire le
meurtre d’un nouveau-né. Cette infraction est punie de la réclusion perpétuelle, et
en cas de préméditation ou guet-apens de la peine de mort.
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13- L’EMPOISONNEMENT
- Une substance pouvant donner la mort qui doit avoir en elle-même un caractère
mortifère. Elle peut être animale comme le venin, végétale comme la cigue ou mi-
nérale comme l’arsenic. Toutefois, le problème s’est posé concernant le caractère
mortifère du virus du sida.
Pour sa part, L’empoisonnement étant un crime, son élément moral est assurément
une intention. Cette intention implique que l’auteur ait voulu le résultat de l’infrac-
tion, à savoir que la victime absorbe une substance qu’il savait de plus mortifère.
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14- Les violences ou les agressions physiques
Les atteintes volontaires à l’intégrité physique n’impliquent pas la volonté de tuer la vic-
time mais celle de la blesser, de porter atteinte à son intégrité physique.
Le législateur a donné au juge toute une gamme de qualification pour réprimer des actes
violents. En effet, il parle de « blessures, coups et voies de fait ». Les violences doivent
nécessairement consister en un acte positif d’une certaine brutalité.
Les violences sont volontaires ce qui implique non seulement que l’acte accompli l’ait été
volontairement mais aussi qu’il y ait eu volonté de porter atteinte à l’intégrité physique de la
victime et de lui infliger une souffrance physique.
Les peines encourues en cas de violences sont loin d’être uniques. En effet, en fonction
de certains éléments accompagnant le geste de violence, la qualification peut être criminelle
ou délictuelle. Ces éléments sont, d’abord, l’étendue du préjudice éprouvé par la victime et
ensuite un nombre élevé de circonstances aggravantes.
*lorsque les violences portées à la victime ont soit causé aucune maladie ou incapacité
soit entraîné une maladie ou incapacité de travail inférieure à 20 jours, le coupable en-
court les peines suivantes :
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- une peine d’emprisonnement de 6 mois à 2 ans et l’amende de 120 à 1000 dh en
cas de préméditation, guet-apens ou emploi d’une arme. Ces peines sont doublées lorsque
victime est un des ascendants de l’auteur, son khafil ou l’époux de ce dernier ;
*lorsque les violences ont causé une incapacité de travail supérieure à 20 jours, le cou-
pable encourt les peines suivantes :
*lorsque les violences ont occasionné la mort de la victime sans intention de la donner,
le coupable encourt les peines suivantes :
Toute personne est exposée à cette agression sexuelle qui porte une atteinte grave à l’inté-
grité physique et psychologique des victimes. Au Maroc, elle est appréhendée dans l’art
486 du cp comme étant un acte par lequel un homme a des relations sexuelles avec une
femme contre son gré. Ce dernier exige aussi bien l’élément matériel que l’élément
moral.
Pour que l’élément matériel soit constitué, il faut, en premier lieu, une relation sexuelle. Il
s’agit de tout acte de pénétration sexuelle par l’auteur sur sa victime car c’est cet acte qui va
distinguer le viol d’autres agressions sexuelles. En second lieu, l’acte de pénétration
sexuelle doit se réaliser contre le gré de la victime. Il doit s’agir d’un acte imposé à la vic-
time suite à des menaces, violence, contrainte… Aussi, la victime est obligatoirement une
femme ou une enfant /fille.
Pour sa part, le viol est une infraction intentionnelle. Il faut la double connaissance de
l’acte sexuel et de l’absence de consentement de la victime. Le viol n’est pas constitué si
l’homme a cru que la femme était consentante.
Problème concernant la relation sexuelle forcée imposée par le mari à l’encontre de son
épouse légitime. Il y a le principe de la légalité des délits et des peines qui fait obstacle à la
répression pénale d’un tel comportement + il s’agit d’une obligation conjugale.
Notons que le viol simple est puni par une réclusion de 5 à 10 ans. En revanche, le viol
aggravé commis sur une mineure, une incapable, une handicapée, une personne dont les fa-
cultés mentales sont faibles ou d’une femme enceinte, la peine est la réclusion de 10 à 20
ans.
Pour le viol commis par les ascendants, par les tuteurs, par les employés directs de la vic-
time mineure ou les employés de ses ascendants, par les ministres d’un culte, par des per-
sonnes qui ont autorité sur la victime ou si le coupable a été aidé dans son attentat par une
ou plusieurs personnes, la peine est la réclusion de 10 à 20 ans. Toutefois, si la victime ne
fait pas partie de la catégorie des personnes protégées de l’art 486, la peine est de 20 à 30
ans si la victime fait partie de la catégorie de l’art 486 ;
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Selon le résultat c’est-à-dire une défloration : la peine est la réclusion de 10 à 20 ans si la
victime ne fait pas partie de la catégorie des personnes protégées de l’art 486. Toutefois, la
peine est de 20 à 30 ans si la victime fait partie de la catégorie de l’art 486.
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16- L’OUTRAGE PUBLIC À LA PUDEUR :
L’outrage est considéré comme public dès que le fait qui le constitue a été
commis en présence d’un ou plusieurs témoins involontaires ou mineurs de
dix-huit ans, ou dans un lieu accessible aux regards du public.
Pour que cette infraction soit constitué, il faut, en premier lieu un comporte-
ment d’une certaine nature :
Et il faut, en deuxième lieu, que la scène soit imposée à un public, soit devant
des témoins involontaires, des mineurs ou dans un lieu accessible au public.
L’infraction n’est pas constituée quand les victimes ont recherché le spectacle.
Quant à la répression l’art 483 du cp précise que quiconque, par son état de
nudité volontaire ou par l’obscénité de ses gestes ou de ses actes, commet un
outrage public à la pudeur est puni de l’emprisonnement d’un moins à deux
ans.
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17- L’ATTENTAT À LA PUDEUR
Pour que cette infraction soit constitué, il faut, en premier lieu, un acte de nature sexuelle.
Il s’agit, en principe, de toute agression sexuelle réalisée sans pénétration sexuelle. Cette
notion recouvre diverses formes d’atteintes : attouchements, caresses suggestives, baisers,
pénétration sexuelle avec un objet, pénétration du sexe dans une partie non sexuelle de la
victime…
Mais, un problème concernant les actes de pénétration sexuelle qui ne peuvent être quali-
fiés de viol (un rapport sexuel forcé imposé par un homme à un autre homme ou un rapport
sexuel forcé imposé par une femme à une autre….). Le ministère public les poursuit comme
attentat à la pudeur pour ne pas laisser l’auteur d’un tel comportement sans répression.
Il faut en second lieu une victime. Il s’agit d’autrui. Ce n’est pas soi-même. C’est plus
large que le viol où la victime est exclusivement une femme. Dans l’attentat à la pudeur ça
peut être aussi bien une femme qu’un homme.
Pour sa part, il faut une certaine intention et volonté de commettre une agression sexuelle.
Notons que l’infraction est sanctionnée qu’elle ait été tentée ou consommée.
- S’il s’agit d’un attentat à la pudeur sans violence : la peine est de 2 à 5ans si la
victime fait partie des personnes protégées de l’art 484. La peine devient une ré-
clusion de 5 à 10 ans si l’auteur de l’agression fait partie des personnes énumérées
dans l’art 487. Aussi, la peine s’aggrave si le résultat est la défloration. Elle de-
vient une réclusion de 5 à 10 ans selon l’art 488.
- S’il s’agit d’un attentat à la pudeur avec violences : la peine est de 5 à 10 ans.
Mais, elle s’aggrave si la victime fait partie des personnes protégées listées dans
l’art 485. Elle devient une réclusion de 10 à 20 ans.
- Aussi, la peine s’alourdit si l’auteur fait partie des personnes énumérées dans l’art
487. Enfin, la peine s’aggrave si le résultat est la défloration selon l’art 488.
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18- LES ATTEINTES INVOLONTAIRES
Les atteintes volontaires à l’intégrité physique d’une personne constituent des in-
fractions de résultat en ce que la qualification de l’infraction et la sanction encourue
dépendent du résultat effectivement provoqué sur l’intégrité de la personne.
Pour que ces atteintes physiques soient constituées, il faut un élément matériel qui
suppose un acte positif de violences càd un contact direct avec la victime (des coups,
des blessures ou des voies de fait). Notons que ces violences doivent se réaliser sur
une personne humaine différente de l’auteur et vivante au moment des faits.
Pour sa part, l’élément moral doit également être constitué. En effet, il faut que
l’auteur accomplir en toute connaissance de cause les actes de violences. En d’autres
termes, il faut une certaine volonté d’infliger une souffrance physique à la victime
sans que cette volonté de violences ne soit doublée de la volonté du résultat provoqué
par son acte. La seule volonté de perpétrer des violences physiques suffit même si
l’auteur a obtenu un résultat différent de celui escompté (plus grave ou moins grave).
Quant aux sanctions, elles sont énumérées par les art 400, 401, 402, 403 et 404 du
cp prenant en considération plusieurs facteurs et des circonstances de commission de
ces violences. Ainsi, lorsque les violences n’ont entrainé aucune maladie ou incapaci-
té chez la victime, le coupable risque une peine d’emprisonnement d’un de 1mois à 1
an et une amende.
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19- LES MENACES VERBALES DE COMMISSION
Les menaces sont appréhendées par les art 425, 426, 427, 429 et suivants du cp.
Elles peuvent être classées en 3 catégories : les menaces écrites commises sans ordre
ni condition, celles écrites commises avec ordre de remplir une condition et enfin
celles qui ne sont que verbales.
Pour que les menaces verbales soient réprimées, il faut un élément matériel où les
menaces doivent présenter certains caractères à savoir avoir pour objet la commission
d’un crime ou d’un délit contre les personnes ou les biens, être nette, de nature à im-
pressionner la victime, être adressée à une personne déterminée ou aisément détermi-
nable. En outre, les menaces verbales doivent être réalisées avec ordre de faire
quelque chose.
Il faut aussi un élément moral à savoir une intention ou volonté de l’auteur. L’inten-
tion résulte du procédé employé par celui-ci pour obtenir un résultat qu’il n’aurait
jamais obtenu sans celui-ci. Elle manifeste la volonté de ce dernier de causer un
trouble affectif ou une souffrance morale à la victime.
En général, il est à noter que les menaces sont réprimées en elles-mêmes, à titre au-
tonome. En d’autres termes, les menaces sont répréhensibles même s’il apparaît que
l’auteur n’entendait pas passer à l’acte.
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20 - LE DÉLIT DE NON-OBSTACLE À LA COMMISSION
D’UNE INFRACTION
L’art 430 du cp prévoit que quiconque pouvant, sans risque pour lui ou pour des
tiers, empêcher par son action immédiate, soit un fait qualifié crime, soit un délit
contre l’intégrité corporelle d’une personne, s’abstient volontairement de la faire,
est puni de l’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de 120 à
1000 dirhams ou l’une de ces deux peines seulement. Ce dernier exige aussi bien
l’élément matériel que l’élément moral.
Un risque d’infraction, qui est selon la loi, l’infraction doit être soit un crime, soit
un délit contre l’intégrité corporelle de la personne. Les infractions contre les biens et
les contraventions échappent aux prévisions de la loi. En outre, l’intervention doit se
situer avant ou pendant cette consommation
Une absence de réaction, qui est une condition essentielle pour la constitution du dé-
lit. Il s’agit d’un défaut d’action ou de l’adoption d’une attitude passive. Ainsi, pour
éviter la répression, l’individu doit réellement intervenir directement (avertir la vic-
time) ou indirectement (dénoncer le projet à la police).
Une absence de risque pour l’auteur ou des tiers, Le législateur prévoit un fait jus-
tificatif spécial. En effet, pour que l’abstention soit punissable, elle doit être non ris-
quée.
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21- LE DÉLIT DE NON-ASSISTANCE À UNE
PERSONNE EN PÉRIL
Pour que l’élément matériel soit constitué, deux conditions doivent être réunies. Il
s’agit d’une part, des conditions relatives au créancier de l’assistance et, d’autre part,
de celles relatives au débiteur de l’assistance.
Quant aux conditions relatives au créancier, le législateur exige que celui-ci soit
en péril. Le péril doit être réel. Un danger seulement éventuel, hypothétique ou ima-
ginaire dans l’esprit du prévenu ne suffit pas. En outre, le péril doit être corporel. Le
péril doit, aussi, être immédiat c'est-à-dire que l’état de la victime doit requérir une
intervention d’urgence.
Quant aux conditions relatives au débiteur, ce dernier ne peut être puni que s’il
était au courant de l’état de péril. Il n’y a guère de difficultés pour le témoin direct.
Ainsi, celui qui assiste personnellement à l’accident ou plus généralement à l’événe-
ment périlleux en a connaissance de façon incontestable. En outre, l’abstention du
débiteur, pour être répréhensible, doit être non risquée. Dès qu’il existe un risque sé-
rieux pour le débiteur de l’assistance, celui-ci est en droit de ne rien faire.
Par ailleurs, le défaut d’assistance n’est punissable que s’il est volontaire. L’agent
doit avoir la volonté de ne pas secourir. L’intention est en pratique déduite des cir-
constances.
Notons qu’en vertu de l’art 431 du cp, l’auteur du délit de non-assistance à une
personne en péril encourt une peine d’emprisonnement de trois mois à cinq ans et
d’une amende ou de l’une de ces deux peines seulement.
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22- L’ACCÈS OU LE MAINTIEN
DANS UN STAD
L’élément matériel est constitué uniquement par l’accès en tant que tel, indépen-
damment du résultat, de sorte que même en l’absence de préjudice, l’auteur va être
condamné
Pour sa part, l’élément moral doit être caractérisé càd que le délinquant doit avoir
eu conscience de commettre une action illicite et d’accéder anormalement et sans
droit dans le système.
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L’alinéa 2 de l’art 607-3 du cp prévoit que « Est passible de la même peine,
toute personne qui se maintient dans tout ou partie d’un système de traitement
automatisé de données auquel elle a accédé par erreur et alors qu’elle n’en a pas
le droit ».
L’élément matériel est constitué uniquement par le maintien en tant que tel, indé-
pendamment du résultat, de sorte que même en l’absence de préjudice, l’auteur d’un
tel maintien peut être condamné.
Dans notre droit, le législateur punit différemment les auteurs des infractions d’ac-
cès et de maintien dans un STAD et ceux de ces infractions commises avec des cir-
constances aggravantes.
Les peines principales prévues pour les infractions d’accès et de maintien dans un
STAD figurent dans les alinéas 1 et 2 de l’art 607-3 du cp. Ce sont l’emprisonne-
ment d’un mois à trois mois et une amende ou l’une de ces deux peines seulement.
- Lorsqu’il résulte des actes d’accès et de maintien dans un STAD supposé contenir
des informations relatives à la sûreté intérieure ou extérieure de l’Etat ou des se-
crets concernant l’économie nationale soit la modification ou la suppression de
données dans le STAD, soit une altération du fonctionnement de ce système ;
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En outre, le coupable peut être frappé pour une durée de deux à dix ans de l’inter-
diction d’exercice d’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille.
Ainsi, l’incapacité d’exercer toute fonction ou emploi publics pour une durée de
deux à dix ans ainsi que la publication ou l’affichage de la décision de condamnation
peuvent également être prononcés.
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23- LES ATTEINTES À L’INTÉGRITÉ D’UN STAD
L’art 607-5 du cp prévoit à l’encontre des auteurs des atteintes à l’intégrité d’un
STAD d’une peine d’emprisonnement d’un an à trois ans et d’une amende ou l’une
de ces deux peines seulement.
Les atteintes à l’intégrité d’un STAD sont sanctionnés qu’elles aient été consom-
mées ou seulement tentées.
En outre, en vertu de l’art 607-9 du cp, la participation à un groupement formé ou
à une entente établie en vue de la préparation des atteintes à l’intégrité d’un STAD est
punie des peines prévues pour les infractions elles-même.
Ainsi, l’art 607-11 du cp prévoit que, sous réserve du tiers de bonne foi, le tribunal
peut prononcer la confiscation des matériels ayant servi à commettre les atteintes à
l’intégrité d’un STAD ainsi que de la chose qui en est le produit.
En outre, le coupable peut être frappé pour une durée de deux à dix ans de l’inter-
diction d’exercice d’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille.
L’incapacité d’exercer toute fonction ou emploi publics pour une durée de deux à
dix ans ainsi que la publication ou l’affichage de la décision de condamnation
peuvent également être prononcés.
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24- L’ ATTEINTE A L’INTEGRITE DES DONNEES
L’atteinte à l’intégrité des données est définie et réprimée par l’art 607-6 du cp qui
prévoit « le fait d’introduire frauduleusement des données dans un système de trai-
tement automatisé des données ou de détériorer ou de supprimer ou de modifier
frauduleusement les données qu’il contient, leur mode de traitement ou de trans-
mission, est puni d’un an à trois ans d’emprisonnement et de 10.000 à 200.000 di-
rhams d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement ».
- Ce texte permet de réprimer toute manipulation, suppression ou modification de
données contenues dans un système, qu’elles qu’en soient les conséquences.
- Le délit n’est constitué que si ces opérations sont faites avec une intention délic-
tueuse et hors de l’usage autorisé. L’intention frauduleuse est constituée dès le
moment où l’introduction des données s’effectue avec une volonté de modifier
l’état du système et ce, quelles qu’en soient les conséquences sur celui-ci.
- Généralement l’élément intentionnel se déduit logiquement des faits, comme
l’illustre un arrêt de la CA de Paris du 14 janvier 1997 qui a considéré que l’intro-
duction d’un virus dans un système informatique démontre de façon évidente l’in-
tention délibérée du délinquant.
Notons que l’art 607-5 du cp prévoit à l’encontre des auteurs des atteintes à l’in-
tégrité d’un STAD d’une peine d’emprisonnement d’un an à trois ans et d’une
amende ou l’une de ces deux peines seulement.
Les atteintes à l’intégrité des données d’un STAD sont sanctionnés qu’elles aient
été consommées ou seulement tentées. Les peines prévues pour ces infractions ainsi
que pour celles de leur tentative étant identiques.
En outre, en vertu de l’art 607-9 du cp, la participation à un groupement formé ou
à une entente établie en vue de la préparation des atteintes à l’intégrité des données
est punie des peines prévues pour les infractions elle-même. (le législateur transpose
l’infraction d’association de malfaiteurs aux réseaux informatiques afin de réprimer
les associations et groupes de pirates informatiques ou « hackers »).
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Ainsi, l’art 607-11 du cp prévoit que, sous réserve du tiers de bonne foi, le tribunal
peut prononcer la confiscation des matériels ayant servi à commettre les atteintes à
l’intégrité d’un STAD ainsi que de la chose qui en est le produit.
En outre, le coupable peut être frappé pour une durée de deux à dix ans de l’inter-
diction d’exercice d’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille.
L’incapacité d’exercer toute fonction ou emploi publics pour une durée de deux à
dix ans ainsi que la publication ou l’affichage de la décision de condamnation
peuvent également être prononcés.
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25- LES ATTEINTES DE FABRICATION, DE DÉTENTION, D’OFFRE, DE CESSION OU
DE MISE À DISPOSITION DES ÉQUIPEMENTS D’ATTEINTE AUX STAD
L’art 607-10 du cp dispose « Est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans
et d’une amende de 50.000 à 2.00.000 de dirhams le fait, pour toute personne de,
fabriquer, d’acquérir, de détenir, de céder, d’offrir ou de mettre à disposition des
équipements, instruments, programmes informatiques ou toutes données, conçus
ou spécialement adaptés pour commettre les infractions prévues au présent cha-
pitre ».
Cet article réprime désormais tout acte de manipulation d’outils pouvant servir à
commettre des actes de piratage, comme la fabrication, la détention, la cession,
l’offre ou toute mise à disposition des outils spécialement conçus pour commettre les
infractions informatiques. Il en est ainsi des virus informatiques ou des logiciels de
prise de contrôle à distance qui permettent de commettre les infractions informatiques
(sniffer, keylogger, rootkit)
Ces atteintes peuvent consister aussi bien en un acte unique qu’en deux ou plu-
sieurs actes.
Il est certain que la sévérité du législateur s’explique par son souci louable de lut-
ter contre le développement important des virus sur les réseaux numériques.
Toutefois, alors que le législateur français prévoit que ces actes ne sont pas consti-
tués lorsqu’il existe des motifs légitimes justifiant par exemple la détention des outils
d’atteinte aux STAD. Le législateur marocain n’a, malheureusement, prévu aucune
échappatoire pour les personnes de bonne foi.
Notons que l’article 607-10 du cp prévoit à l’encontre des auteurs des atteintes de
fabrication, de détention, d’offre, de cession ou de mise à disposition des équipe-
ments d’atteinte aux SATD une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans et d’une
amende.
Les atteintes de fabrication, de détention, d’offre, de cession ou de mise à disposi-
tion des équipements d’atteinte aux SATD sont sanctionnés qu’elles aient été
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consommées ou seulement tentées. Les peines prévues pour ces infractions ainsi que
pour celles de leur tentative étant identiques.
Ainsi, l’article 607-11 du cp prévoit que, sous réserve du tiers de bonne foi, le tri-
bunal peut prononcer la confiscation des matériels ayant servi à commettre les at-
teintes à l’intégrité d’un STAD ainsi que de la chose qui en est le produit.
En outre, le coupable peut être frappé pour une durée de deux à dix ans de l’inter-
diction d’exercice d’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille.
L’incapacité d’exercer toute fonction ou emploi publics pour une durée de deux à
dix ans ainsi que la publication ou l’affichage de la décision de condamnation
peuvent également être prononcés.
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26- LE FAUX, LA FALSIFICATION DE DOCUMENTS INFORMATISES
AINSI QUE LEUR USAGE
Cet article réprime trois infractions : d’abord, le faux qu’est la fabrication d’un do-
cument informatisé ensuite la falsification qu’est l’altération ou les modifications
frauduleuses apportées à un document originairement authentique et enfin l’usage fait
de ces documents fabriqués ou altérés.
Il est à remarquer que le législateur ne précise pas la nature des documents infor-
matisés concernés. Dès lors, il est légitime de penser que de par son silence, le légis-
lateur vise une appréhension large de tous documents informatisés qu’ils soient déli-
vrés par une administration publique ou pas.
Notons que l’art 607-7 du cp prévoit à l’encontre des auteurs des atteintes de faux,
de falsification de documents informatisés ainsi que de leur usage, une peine d’em-
prisonnement d’un à cinq ans et d’une amende.
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Les atteintes de faux, de falsification de documents informatisés ainsi que leur
usage sont sanctionnés qu’elles aient été consommées ou seulement tentées. Les
peines prévues pour ces infractions ainsi que pour celles de leur tentative étant iden-
tiques.
Ainsi, l’art 607-11 du cp prévoit que, sous réserve du tiers de bonne foi, le tribunal
peut prononcer la confiscation des matériels ayant servi à commettre les atteintes de
faux, de falsification de documents informatisés ainsi que de leur usage et de la chose
qui en est le produit.
En outre, le coupable peut être frappé pour une durée de deux à dix ans de l’inter-
diction d’exercice d’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille.
L’incapacité d’exercer toute fonction ou emploi publics pour une durée de deux à
dix ans ainsi que la publication ou l’affichage de la décision de condamnation
peuvent également être prononcés.
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