Cours AF CH1&2 ENCGJ
Cours AF CH1&2 ENCGJ
Cours AF CH1&2 ENCGJ
D’AUDIT FISCAL
.
1. Introduction
L’audit fiscal respecte en général l’ensemble des règles de tout autre type
d’audit : phase de préparation, phase d’exécution et la phase de conclusion.
2 Définition
L'audit en général «est un travail d'investigation permettant d'évaluer les
procédures comptables, administratives ou autres en vigueur dans une
entreprise afin de garantir à un ou plusieurs groupes concernés, dirigeants,
actionnaires, représentants des personnes, tiers (banques, organismes
publics), la régularité et la sincérité des informations mises à leurs
dispositions et relatives à la marche de l'entreprise ».
En effet, la régularité fiscale est l'analyse du mode de traitement réservé aux
questions fiscales au sein de l'entreprise auditée, où l'auditeur va s'interroger sur
l'existence d'un service fiscal, sur l'existence des spécialistes pour
l'enregistrement des écritures comptables à conséquence fiscale, savoir si
l'entreprise consulte ou non des conseillers fiscaux, les méthodes de traitements
fiscales et les conditions dans lesquelles sont effectuées les versements au trésor.
L'audit fiscal est l'ensemble des opérations effectuées par un auditeur interne ou
externe en vue de :
Vérifier la situation fiscale de l'entreprise auditée.
Dégager les éventuelles anomalies d'ordres fiscales ayant une incidence
sur les comptes audités.
Apporter les améliorations nécessaires aux procédures à caractères
fiscales
Détecter les opportunités offertes par la législation en vigueur notamment
celles qui permettent des économies d'impôts.
Le « risque d’audit » est le risque que l’auditeur exprime une opinion incorrecte
du fait d’erreurs significatives contenues dans les états financiers. Il se subdivise
en trois composantes : le risque inhérent, le risque lié au contrôle et le risque de
non détection.
Introduction
Les recherches de l'auditeur peuvent porter sur les moyens, les méthodes et les
conditions suivants :
Les moyens matériels et humains dont dispose l'entreprise pour
appréhender des questions fiscales : vérifier l'existence d'un service
fiscal, son organisation et sa position dans l'organigramme de l'entreprise
et savoir si l'entreprise recours à un ou plusieurs conseillers externes.
Les méthodes de traitement des questions fiscales: observer les
conditions d'établissement des différentes déclarations fiscales en
s'assurant qu’elles sont revues par une personne autre que celle qui les a
établie tant au respect des règles fiscales qu'au niveau de l'exactitude
arithmétique. Et étudier les procédures d'envoi des déclarations fiscales,
de vérifications et de contrôle utilisés par l'entreprise.
Les conditions dans lesquelles sont effectués les versements au trésor :
contrôler les conditions dans lesquelles sont effectués les versements.
Etudier les relations entre les responsables fiscaux et les responsables de
la trésorerie et contrôler la concordance entre les sommes dues par
l'entreprise et le montant effectivement acquitté.
1. Evaluation du contrôle interne spécifique au domaine fiscal
1.1. L’audit relatif au respect des règles de formes et de délais
Mesurer le risque encouru au plan fiscal, cela signifie rechercher si l'entreprise
se conforme ou non à l'ensemble des dispositions légales auxquelles elle est
soumise, et en particulier aux multiples dispositions de forme et de délais dont le
non-respect est parfois lourdement sanctionné.
Pour cette raison, l'auditeur fiscal va être conduit à pratiquer des contrôles qui
portent sur le respect des règles de formes et de délais.
1.1.1 Audit des règles relatives à la forme : contrôle des obligations d’ordre
fiscal
A) obligations en terme de notification
Les articles 219 et 145-X du CGI, ont instauré la possibilité de notifier les
contribuables par voie électronique, parallèlement aux autres formes de
notification. En effet, l'article 219 du CGI prévoit que la notification peut, à titre
parallèle à la notification classique, être effectuée par voie électronique à
l’adresse électronique visée à l’article 145-X du CGI, communiquée à
l’administration fiscale par le contribuable. Pour se faire, l'article 145 du CGI a
été complété par un paragraphe X pour instituer l'obligation pour les
contribuables de détenir une adresse électronique auprès d’un prestataire de
service de certification électronique.
B) obligations relatives aux factures
Aux termes des dispositions de l’article 145-III du C.G.I., les factures ou
mémoires doivent mentionner, en sus des indications habituelles d'ordre
commercial :
l’identité du vendeur
le numéro d'identification fiscale attribué par le service local des impôts,
ainsi que le numéro d'article d’imposition à la taxe professionnelle ;
Si le contrôle des taux de l'impôt est assez classique vu qu'il y a lieu de chercher
si la société est soumise aux taux de l’IS en vigueur, l'audit de la détermination
de la base imposable à l'impôt sur les sociétés nécessite un travail très minutieux
de la part de l'auditeur fiscal.
En effet, l'auditeur doit, en premier lieu, s'assurer que le chiffre d'affaire reflète
bien la réalité par les techniques de reconstitution de ce dernier. A titre
d'illustration, l'auditeur doit vérifier la régularité de l'enregistrement des factures
de ventes sur les journaux comptables et leur évaluation, la justification d'une
interruption des séries de factures de ventes, ...
Ainsi, l'auditeur est appelé à vérifier que tout profit exceptionnel résultant d'une
plus-value sur cession d'immobilisation et que la fraction d'amortissement
calculée entre la date du dernier inventaire et celle de cession ou de titres ou de
toute autre opération exceptionnelle a été incluse dans le résultat imposable.
Enfin, la vérification des stocks constitue l'une des tâches les plus difficiles dans
les travaux de l'auditeur. En effet, «le contrôle des stocks nécessite des
connaissances et un examen détaillé des entrées et des sorties de marchandises
ou de la production du magasin». Pour les sorties des stocks, il vérifie si
l'entreprise les a évaluées selon la méthode du coût moyen pondéré qui est
admise par l'administration fiscale.
Le contrôle des comptes de charges s'étend à l'examen des pièces classées dans
les dossiers de l'exercice suivant pour s'assurer de la bonne séparation des
exercices. Ainsi, pour être admise en déduction, les charges doivent remplir les
conditions de fond et de forme de déduction.
Le résultat fiscal est déterminé dans le cadre du régime réel à partir du bénéfice
comptable en procédant aux réintégrations et déductions visant à se conformer à
la législation fiscale ou résultant des dispositions d'avantages fiscaux.
e) Les réintégrations
Conclusion