Automatisation Des Systemes Industriels
Automatisation Des Systemes Industriels
Automatisation Des Systemes Industriels
Systèmes Industriels
Etabli par :
Dr. A. KHELASSI
UMBB-Boumerdes
Novembre- 2022
1
Faculté des Hydrocarbures et Chimie
Contenu
I. Introduction
- Conduite des processus continus
- Conduite des processus discrets
- Configuration matériel des systèmes de réglage industriels
I. Introduction
- DEFINITION
Le terme régulation est souvent confondu avec d’autres substantifs, tels que automatique,
commande, automation, automatisation, automatisme, etc…
Le schéma bloc d’un système de commande (Système de régulation) est donné par :
c u* u y
+
K(s) V(s) G s
-
L’idée serait que le signal d’erreur soit nul, à tout instant. Cette condition n’est en général pas
réalisée à tout instant, du fait de l’une au moins des circonstances suivantes :
- Intérêt de la régulation
Les systèmes automatiques permettent avant tout de réaliser des opérations qui ne peuvent pas
être confiées à l’homme, pour différentes raisons. Parmi celles-ci :
- La précision
- Le caractère pénible, voire impossible, de taches à effectuer dans certains environnements
- La complexité : à partir d’une certaine échelle (grand nombre de paramètres)
- La répétitivité
- La recherche d’une diminution Coûts par l’augmentation de rendements
- La recherche de performances élevées (rapidité des réponses, régularité des produits, coût,
qualité,..)
- Principe de fonctionnement
Domaine d'emploi
Procédés industriels
On reconnaît une bonne régulation par sa capacité à accélérer le système sans entraîner de
dépassement de la consigne.
Exemple :
Dans l'exemple ci-dessus, une bonne régulation a pour conséquence une diminution du temps
nécessaire à l'élévation de la température, ainsi que l'économie d'un dispositif de
refroidissement.
Régulation ou Asservissement
Dans une régulation, on s'attachera à maintenir constante la grandeur réglée d'un système
soumis à des perturbations. Dans un asservissement, la grandeur réglée devra suivre au plus
près les variations de la consigne.
Exemple : Contrôle de la vitesse de rotation d'un moteur à courant continu par l'intermédiaire
de sa tension d'alimentation.
D’autres exemples sur les procédés industriels tels que ; la régulation du niveau, pression,
débit et température.
Exemples des cas de la régulation en boucle fermée des paramètres physiques (Niveau,
Pression, Débit et Température)
- Les signaux
Dans une boucle de régulation, les différents appareils sont reliés entre eux et les
informations circulent soit sous forme :
En numérique, les signaux sont émis à des intervalles de temps réguliers (selon une période
d’échantillonnage).
Les boucles dont les paramètres n’ont que deux états possibles sont appelées Tout Ou Rien (TOR).
Des exemples de ce type des boucles, on peut citer :
Les contacteurs d’alarme (exemple : alarmes de niveau haut et bas dans un ballon de
séparation)
Les électrovannes.
Les actionneurs TOR (sur les vannes et moteurs) lors de la commande d’un paramètre
physique.
- Représentations
u1 y1
u2 Système y2
um yr
Système dynamique
La figure suivante résume les principales représentations d’un système multivariable dans le cas continu.
Comme pour les systèmes monovariables continus, trois types de représentation sont possibles :
Par un système de r équations différentielles liant les r sorties aux m entrées et à leurs dérivées,
c’est le modèle auquel on arrive généralement lorsque les lois de la physique peuvent être
utilisées.
Par une matrice de transfert, c’est-à-dire une matrice de fonctions de transfert représentant les
transmittances entre les divers couples entrée-sortie [ u j yi ] , il est en général le modèle de
base dont on dispose lorsque le système est trop complexe pour être mis complètement en
équations en utilisant les lois de la physique et que l’on procède à une identification globale
entrées-sorties.
Par un modèle d’état, ce sera le plus souvent un modèle abstrait, fondamental pour l’analyse et
la commande.
L'installation suivante (Température d'un fluide régulée en agissant sur le débit de vapeur de
l'échangeur) :
Devient :
Schéma fonctionnel
Symboles fonctionnels
Sommateur et soustracteur
Facteur de multiplication :
Schéma fonctionnel
Rôle : Décrire et analyser les relations d'un système à partir de sa décomposition graphique en
module fonctionnel.
Soit un système réalisant la commande d’une grandeur de sortie S(t) par une entrée
e(t) comme il est représenté par la figure
e(t) s(t)
Système
Si la relation qui lie e(t) et s(t) est une équation différentielle linéaire à coefficient
constant, on peut définir une fonction de transfert
La fonction de transfert du système s’il n’a pas d’intégration peut s’écrire sous la forme :
K.Gp(s)
E(s) S(s)
K.Gp(s)
E(s) S(s)
H(s)
G1
Combinaison parallèle R(s) Y(s) R(s) Y(s)
G1+G2
G2
Y(s) Y(s)
1/G
Formule de MASON
Avec
Exemples
G2
R(s) C(s)
G1 G2 G3 G5
- -
H2
H1
Equations d’état
En général, les équations d’état pour les systèmes LTI (Linear Time Invariant) ; sont des
systèmes donnés par des équations différentielles linéaires à coefficient constant.
= +
Ou
Avec ;
A la matrice d’état
B la matrice d’entrée
= +
Ou
Avec ;
D la matrice d’entrées/Sorties
Pour les systèmes LTI, la transformé de LAPLACE aide à relier la représentation d’état avec
les concepts classiques et donne des résultats dans le domaine temporel d’une manière
facile.
(sI-A)X(s) = B U(s)
Avec T(s) = C(sI-A)-1.B + D qui est une matrice de mxr (m nombre de sorties et r nombre
d’entrées)
La fonction de Transfer qui relie la iième sortie avec la jième entrée est donnée par :
Les pôles des systèmes sont appelés aussi les valeurs propres du système (Eigenvalues)
Le système est stable si et seulement si toutes les valeurs propres sont dans le Demi Plan
Gauche (DPG) du plan complexe.
Pour les systèmes qui sont donnés sous la représentation discrète, les équations d’état sont
données par :
Le développement des modèles mathématiques des systèmes est une étape très importante
pour comprendre l’asservissement et la régulation des systèmes.
Les modèles qui décrivent la dynamique des systèmes en continu sont donnés par des
équations différentielles exprimées pour les systèmes linéaires par des fonctions de transfert
ou par une représentation en espace d’état.
Pour faire une investigation sur les performances des systèmes contrôlés, il est nécessaire
d’obtenir la relation mathématique Gp(s) ; cette quantité est obtenue en écrivant une
équation mathématique qui décrie l’opération de chaque élément entre C et m.
M Gp(s) C
Notations opérationnelles
Quand on écrit les équations pour un système de régulation, il est convenable d’utiliser une
notation opérationnelle ;
n= 1, 2, 3, …
Exemple :
Dons, Gp(s) =
On dit qu’une équation différentielle est linéaire si elle consiste en une somme des termes
linéaires. Si cette équation contient des termes qui sont de puissance supérieure à la
première et des produits des variables dépendantes du temps, elle n’est pas linéaire.
Exemple :
X variable de position
t le temps
T la chaleur
La linéarisation des systèmes non linéaires s’effectue par l’utilisation de la série de Taylor.
L’équation de y est y = y0 + ∆y Y
L’équation de x est x = x0 + ∆x y
∆x X
x0 x
La variation ∆x est très petite, son carré est beaucoup plus petit, donc, on peut négliger les
termes de aux puissances ≥ 2. L’équation est donc ;
y - y0 = ∆x.f’(x0) = ∆y
Donc aux voisinages des points x0, y0 ( les points de fonctionnement du système) le système
est considéré linéaire.
Y = Y(X,Z)
La linéarisation au voisinage du point de fonctionnement est :
La nature des modèles mathématiques pour les circuits électriques peut etre déterminée en
utilisant les lois de Kirchhoff relative aux tensions.
Pour éliminer l’intégrale, on dérive par rapport au temps, ce qui donnera l’équation
différentielle suivante :
Circuits en séries
La chute de tension totale E entre les bornes du circuit égale à la somme des chutes de
tensions aux bornes de chaque élément ;
E = Z.I
Avec
Z c’est l’Impédance
E I
Circuits en parallèles
La chute de tension au niveau de chaque élément est la même, par contre le courant total à
travers ce circuit est la somme des courants traversant chaque élément.
E = Z.I
Avec,
Circuits combinés
Z = Z1 + R2,
Donc,
E1 E2
La figure suivante représente une description schématique d’un moteur à courant continu
On peut trouver les équations dynamiques pour le moteur par application des lois de
Kirchhoff ;
Avec ;
Vf : la tension à l’entrée
If : le courant du circuit
Rf : la résistance
Lf : Inductance
B : Coefficient de friction
Le couple moteur T(t) donne le couplage entre les parties mécaniques et électriques du
moteur. Ce couple est proportionnel au produit Ia et if
T(t) = K’ Ia if = KT.if
Pour obtenir le schéma fonctionnel détaillé d’un moteur à courant continu, on prend la
transformation de LAPLACE
D’après NEWTON, la somme des forces est égale à la masse par l’accélération
, avec Z= +
F x
Pour les éléments mécaniques en série, l’impédance totale est la somme des impédances de
chaque élément.
La somme est appliquée sur chaque élément, le déplacement total x est la somme des
déplacements de chaque élément du système.
, avec
f x
J : le moment d’inertie
Θ : le déplacement angulaire
: l’accélération
T(s) Θ(s)
Procédés
Bilan de matière
Pour les fluides incompressibles (liquides), on peut écrire le bilan de matière pour le procédé
donné par la figure suivante
Avec,
Rf : Constante
H : la position du clapet
H : le niveau
Ρ : la densité du liquide
Bilan thermique
Exemple
QG = -λ.V.CA.k
La chaleur enlevée est –Q
IDENTIFICATION
Méthodes pratiques d’identification des objets d’après la réponse indicielle
La réponse indicielle d’un objet lorsque un échelon lui est appliqué est donnée par :
τ : le temps de retard
K0 : le gain de l’objet
τ = 2.8t1 – 1.8t2
1- L’échelon unité
Est une fonction nulle pour t < 0 et égale à une constante (ici 1) pour les t ≥ 0
Physiquement, c’est une variation brusque de son entrée d’une valeur constante
(prise comme zéro) à une autre valeur constante, (= 1 pour l’échelon unité).
U(t)
0 t
2- L’impulsion unité
Est une fonction nulle en dehors d’un intervalle du temps, mais qui prend des
valeurs suffisamment grandes dans cet intervalle.
1/τ
S
0 t
τ
La surface S est égale à 1 pour toutes les valeurs de τ. Donc, la hauteur peut
prendre une valeur très grande → ∞ si τ →0
∞
↑
0 t
0 t
Réalisation physique :
La commande à l’entrée (l’excitation) s’effectue d’une manière linéaire. En
d’autres termes ; c’est d’imposer à partir du temps t=0, une commande à vitesse
constante.
4- L’entrée harmonique
C’est une entrée qui est une fonction sinusoïdale du temps :
e0 : l’amplitude
w : la fréquence
: La phase à l’origine
Si, on régime permanent, la sortie diffère de l’entrée, on dit qu’il y a une erreur (écart)
permanente ou erreur en régime définitif.
Cas de la rampe
L’erreur définitive, s’appelle l’erreur de trainage. Elle peut être infinie (le système ne
suit pas), finie ou nulle. On désir de façons générale, qu’elle soit nulle ou du moins
petite.
Lorsqu’un système est soumis à une excitation à son entrée, il lui faut un certain temps
pour atteindre son régime permanent. Pendant ce temps, on dit qu’il est en régime
transitoire.
Transformation de Laplace
La transformation de Laplace fait passer d’un problème portant sur le domaine de la variable
réelle temps à un problème portant sur le domaine de la variable complexe S.
Soit f(t) une fonction de la variable réelle t, définie pour t > 0, alors :
a- Echelon
b- La fonction rampe
F(t) = K.t
Donc,
c- Fonction sinusoïdale
f(t) = sinωt
d- La fonction exponentielle
F(t) = e-at
La transformée de Laplace de cette fonction est :
e- La fonction impulsion
[ ]=
Pôles distinctes
Quand les pôles de P(s) sont distincts, le dénominateur peut être factorisé de la forme
suivante :
Avec,
Pôles répétés
Si dans le dénominateur, il y a des pôles qui se répètent, P(s) sera factorisé de la forme
suivante :
S’il y a des pôles complexes conjugués dans le dénominateur, P(s) est factorisé comme :
Lorsqu’on ne connait pas la fonction y(t), mais qu’on connait sa transformée de Laplace Y(s),
on obtient la valeur finale de y(t) directement à partir de Y(s) par la formule :
Xe(s) K Xs(s)
Notation opérationnelle
Notation opérationnelle
La réponse transitoire de ce système pour une entrée en échelon unité est donnée par la
figure suivante :
Est
Tr = 3.T
- La constante du temps d’un système de 1er ordre est :
La réponse impulsionnelle
L’entrée u(t) = donc, U(s) = 1
Remarque
L’impulsion de Dirac étant la dérivée de l’échelon unité, il est normal de retrouver
que la réponse impulsionnelle est la dérivée de la réponse indicielle
Le gain statique
Le facteur d’amortissement
- : c'est le temps de montée ! C'est le temps que la réponse met pour atteindre sa
valeur en l'infinie, sur le dessin, c'est la droite bleu qui le représente et il vaut environ
0,75 sec.
Région instable
Re
Les pôles qui se trouvent prés de l’axe imaginaire donnent une réponse transitoire
avec un temps d’amortissement relativement lent.
Domaine fréquentiel
K(j ) est représenté graphiquement par l’un des trois plans suivants :
1- Le plan de Bode
2- Le plan de Nyquist
3- Le plan de Black-Nichols
Plan de Bode
Premier ordre
Deuxième ordre
Ah, celui-ci est toujours plus compliqué que le 1er ordre, et malheureusement il est plus
réaliste que le 1er ordre ! Allez, toujours la même fonction de transfert de type
Plan de Nyquist
Black-Nichols
STABILITE ET PRECISION
STABILITE
Un système est stable, s’il reste au repos à moins qu’on le perturbe par une source extérieure
et qui revient au repos une fois les perturbations cessent.
Exemples :
Le pendule une fois écarté de son état de repos, il tend à revenir à son état initial.
Pour un système en boucle fermée, lorsqu'on applique une consigne nulle, la grandeur
réglée sera nulle en un temps raisonnable. De même si on lui applique une consigne
variable, la grandeur réglée suive la valeur de la consigne sans trop s'en écarter.
La réponse d’un système à une impulsion unité est stable, si elle tend vers zéro quand
le temps tend vers l’infini.
CONDITIONS DE STABILITE
La condition nécessaire et suffisante de stabilité d’un système LTI est que tous les pôles de la
fonction de transfert du système en boucle fermée aient leur partie réelle négative. Pour les
systèmes discrets, il faut avoir tous les pôles du système à l’intérieur du cercle unité.
K.Gp(s)
E(s) S(s)
H(s)
Im
Limite de la stabilté
Région de stabilité
Région instable
Re
Le système est stable si tous les pôles de l’E.C. se trouvent dans la Demi Plan Gauche du plan
complexe.
Le système se trouve à la limite de la stabilité s’il y a des pôles sur l’axe imaginaire
Le système est instable si un ou plusieurs pôles se trouvent dans la partie droite du plan
complexe.
CRITERES DE STABILITE
Critère de Routh-Hurwitz
Le critère est une technique qui nous permettra de savoir s’il y a des pôles de l’Equation
Caractéristique (E.C.) dans la partie droite du plan complexe.
La condition nécessaire et suffisante pour que toutes les racines de L’E.C. se trouvent dans le DPG
est que tous les éléments de la première colonne de la matrice ont le même signe. Le nombre de
changement de signe donne le nombre des racines se trouvant dans le DPD du plan complexe.
Les coefficients de l’E.C. ai (i=0,1,….n) sont tous strictement positifs (a=0, système instable).
Les termes de première colonne de la matrice de ROUTH-HURWITZ sont strictement positifs.
Application
Le système est instable, car il y à un changement de signe. Le nombre de changement de signe est
égal à deux, donc, Le nombre des racines de l’E.C. se trouvant dans le DPD=2.
Cas spéciaux
Le premier cas :
On surmonte cette difficulté par remplacer le zéro par un très petit nombre positif et on
réécrit la matrice
L’autre cas
Une fois on trouve que tous les éléments d’une ligne de la matrice R-H sont zéros, on
continue le test par les modifications suivantes :
La ligne de s contient des éléments nuls, dans ce cas, on écrit l’équation auxiliaire et on fait
la différentiation.
L’équation auxiliaire
La matrice de R-H
Si Z > 0, le système en boucle fermée est instable et le nombre de racines instables en boucle
fermée est donné par Z.
Marge de gain
L’intersection de lieu de transfert de la réponse avec l’axe réel a lieu à une fréquence , la
phase pour cette pulsation vaut –π
Marge de phase
L’intersection de lieu de transfert de la réponse avec le cercle unité a lieu pour une pulsation
𝜔1, car le module pour cette pulsation vaut 1.
Dans la pratique, on choisit des valeurs de marge qui donnent un comportement dynamique
acceptable : temps de réponse et dépassement.
Nichols
Application
Pour trouver les fréquences de coupure de lieu de Nyquist avec l’axe réel négatif, on pose la
partie imaginaire=0
Pour trouver la valeur de K pour que GH(j𝜔) passe par le point critique -1
Donc,
K=1 K = 100
Application2
𝜔 = 0 et 𝜔 =
K= 8 pour 𝜔 = 0 et
K=6 pour 𝜔 =
Pour K = 1
La formule de la stabilité : Z = P + N
P=2
N=0
Système instable (Z = 2)
Pour K = 7
N = -2
P=2
Système stable (Z = 0)
Pour K = 10
P = 2, N = -1
Système instable (Z = 1)
Tableau récapitulatif
Valeurs K P N Z Stabilité
0<K<6 2 0 2 Instable
6<K<8 2 -2 0 Stable
8<K< 2 -1 1 Instable
Z=P+N=0+0=0
Système instable
Z=P+N=0+2=2
Z=P+N=0+0=0
Stabilité conditionnelle
Ce système est stable pour quelques valeurs du gain K et instable pour d’autres valeurs
Application
Précision
La précision caractérise les performances d’un système de régulation. Il y a deux types de
précision :
Précision statique.
Précision dynamique.
d)
c) Exemple de système précis en Exemple de système précis e
asservissement et en régulation
Régulation
Si on considère un système bouclé, que l’on peut présenter par le schéma fonctionnel suivant :
On dit que ce système est d’autant plus précis que la différence ε(t) entre la valeur réelle de la sortie
s(t) et la valeur désirée c(t) est réduite.
On peut donc écrire la précision d’un système de régulation par la formule suivante :
L’écart d’un système de régulation par rapport à la consigne et à la perturbation peut être donné
par :
En boucle fermée
L’erreur associée à la réponse s(t) d’un tel système à un échelon unitaire s’écrit par
La précision dynamique d’un système du premier ordre est donc d’autant meilleure que le gain K est
plus grand.
En boucle fermée
La précision dynamique est d’autant meilleure que le gain K est élevé. Mais quand le gain K
augmente, 𝝃 le facteur d’amortissement diminue selon la relation déjà décrite. Donc il y a un
dilemme entre la précision et la stabilité du système.
Avec,
Avec,
Avec,
Ordre
0 1 2 >2
Erreur
0 0 0
0 0
Voici quelques illustrations :
10 20 c,v=0
c,v
c,v 5
5 10
0 0 0
0 5 10 15 0 5 10 0 10 20
50 200 200
c,a c,a0
40 c,a 150 150
30 100 100
20
50 50
10
0 0 0
0 5 10 0 10 20 0 10 20
Critère de performances
C’est la précision, dynamique et statique, qui caractérise les performances d’un système de
régulation. Les critères de performances sont en général des critères de précision. Ils ont pour but de
caractériser la qualité d’un système asservi au moyen de la valeur prise par une certaine grandeur
déterminée à partir de la réponse du système à une entrée donnée.
Le critère le plus utilisé est le critère donné par Hall-Sartorious, qui est l’intégrale de carré de l’écart
(erreur). D’après ce critère, un système de régulation possède des performances d’autant meilleures
que la quantité I égale à l’intégrale du carrée de l’erreur soit :
Est faible
Ainsi, la correction devra, partant du processus tel qu’il est non modifiable, lui envoyer un signal de
commande approprié destiné à corriger ses réactions indésirables et ses tendances à l’instabilité.
Régulateurs classiques
Aspect matériel.
Bien que les régulateurs industriels PID : Proportionnel Intégrale Dérivée ont pour principale fonction
d’assurer la régulation, ils sont équipés par une multitude de modules comme le montre la figure ci-
dessous. Elle comprend :
a. Les blocs
Générateur de consigne interne
Module PID
Limiteur de sortie du module PID : il permet de limiter l’amplitude du signal de sortie à des
valeurs haute et basse prédéterminées
Commande manuelle : le régulateur est déconnecté et le signal de commande est fixé
manuellement
Comparateur entre la consigne et la mesure
D’autres équipements sont aussi disponibles tels que les enregistreurs et les détecteurs de seuils.
b. Les signaux
c. Les réglages
Réglage de la consigne interne
Choix et réglage des paramètres des actions P, I et D
Réglages des limites de la sortie du module PID pour respecter l’amplitude admissible par
l’actionneur
Réglage de la sortie en position manuelle ou en automatique
d. Les sélecteurs
Consigne interne ou consigne externe
Sens d’action du régulateur direct (D) ou inverse (I)
Passage du mode automatique à manuel ou inversement.
e. Les indicateurs
Indicateur de consigne
Indicateur de mesure
f. La communication
Le régulateur à technologie électronique est réalisé à base des composants analogiques
(Amplificateurs Opérationnels par exemple). Les régulateurs industriels ont des entrées/sorties
normalisées :
Courant : 4mA - 20mA
Tension 1v - 5v
Pression 0.2 bar - 1 bar.
En faite tous les organes dans une boucle de régulation industrielle communiquent en émettant et
en recevant des signaux normalisés. Ceci permet en particulier le raccordement des organes entre
eux sans problème de compatibilité et un remplacement facile en cas de défaillance matérielle.
Etude des actions PID.
On s’intéresse dans ce paragraphe à l’étude des actions du module PID composé par les trois actions
de base. On mettra en évidence l’effet produit par chaque action dans une boucle de régulation, ses
avantages ainsi que ses limitations.
Présentation.
Ce correcteur élémentaire est le correcteur de base, il agit principalement sur le gain du système de
régulation et permet donc d’améliorer notablement la rapidité. Mais le système répond avec un
écart statique.
La loi de commande s(t) est proportionnelle à l’écart (t) entre la consigne C(t) et la mesure M(t):
Remarque : Dans un régulateur industriel, on n’affiche pas directement Kp, mais plutôt la bande
proportionnelle définie par :
BP%=100x1/Kp
Analyse de l’action P.
On a vu (Cf. stabilité et précision des systèmes asservis) que l’effet d’une augmentation du gain
entraîne une diminution de l’erreur permanente lorsque celle-ci est constante, mais cette
augmentation entraîne une diminution des marges de stabilité du système en boucle fermée.
Par ailleurs, l’augmentation du gain de cette action permet d’élargir la bande passante et donc
d’améliorer la rapidité.
Les figures suivantes présentent les réponses d’un système en boucle fermée où le régulateur est de
type P de gain Kp. Elles permettent d’illustrer qualitativement le comportement transitoire et
permanent en fonction du choix de Kp.
Faible gain Kp
Fort gain Kp
Présentation.
La constante de temps Ti exprimée souvent en unité de temps est appelée la constante de temps
d’intégration.
Compte tenu de la correspondance entre la basse fréquence et le régime permanent (Cf relation
temps-fréquence du chapitre 2), l’action intégrale permet d’apporter un gain infini en basses
fréquences, ce qui est bénéfique à la précision permanente. En revanche, elle apporte un
Analyse de l’action I.
L’intérêt principal de ce correcteur est d’ajouter dans la chaîne de commande une intégration. On
sait d’après la partie relative à la précision des systèmes de régulation que la présence d’une
intégration dans la fonction de transfert en boucle ouverte, améliore la précision permanente.
Cependant, elle introduit malheureusement un déphasage de -90° et risque de rendre le système
instable (diminution des marges de stabilité).
Le coefficient 1/Ti agit comme un gain et sa valeur affecte le comportement transitoire de la boucle
fermée. La figure suivante permet d’illustrer l’effet de la constante d’intégration Ti sur le
comportement transitoire dans un système asservi. On note que l’erreur statique est nulle en régime
permanent quelle que soit cette valeur.
1/Ti
grand
1/Ti
faible
Dans l’industrie, on utilisera l’action I chaque fois qu’on a besoin, pour des raisons technologiques,
d’avoir une précision parfaite - exemple : la régulation de la pression ou de la température dans un
réacteur nucléaire-
L’action intégrale ne s’emploie jamais seule, mais combinée avec l’action proportionnelle
Présentation.
Le correcteur approchant le mieux l’effet dérivé tout en étant réalisable est un correcteur dérivateur
filtré de la forme :
Analyse de l’action D.
La caractéristique fréquentielle de l’action D sans filtrage montre qu’il y’a amplification des signaux
de hautes fréquences, notamment les bruits de mesure qui s’ajoutent au signal utile. Ces bruits se
retrouvent aussi ajoutés au signal d’erreur. Le régulateur D dérive non seulement le signal d’erreur
utile mais aussi le signal bruit. Celui-ci se trouve alors amplifié.
Présentation.
Un régulateur PID est un régulateur qui dispose des trois actions P, I et D. Son intérêt est de réunir les
effets positifs des trois correcteurs de base. La détermination des coefficients Kp, Ti, Td du correcteur
PID permet d’améliorer à la fois la précision, la stabilité, et la rapidité.
Les différentes combinaisons des actions de base conduisent aux différentes appellations :
Conception
La régulation d’un système au moyen d’un régulateur classique s’effectue en deux étapes :
I. On choisit tout d’abord la forme de la fonction de transfert Gc(s) en tenant compte du critère
de performances chiffrant la précision dynamique et statique que l’on veut obtenir.
II. On cherche les meilleures valeurs à donner aux paramètres du régulateur, en utilisant les
méthodes de détermination de ces paramètres).
Objectifs de la synthèse
Dans le domaine temporel, ces spécifications s’attachent à trois propriétés importantes des
systèmes dynamiques :
La vitesse de réponse
La précision du système ou l’erreur permise
La stabilité.
Marge de gain
Marge de phase
Bande passante
Acuité de résonance
Fréquence de résonance.
On effectue la conception par l’analyse dans le domaine des fréquences en se servant des
diagrammes de Nyquist, Bode et Black-Nichols. En introduisant des réseaux de correction
appropriés dans la chaine d’action et en analysant d’une façon critique le comportement du
système qui en résulte. De cette manière, on trace et retrace la courbe, jusqu’à ce qu’on
arrive aux spécifications désirées.
On peut se servir très efficacement de la méthode du lieu de racines dans la conception des
systèmes de régulation, parce qu’elle représente graphiquement les variations des pôles en
boucle fermée du système en fonction du gain du régulateur Kc. Sous sa forme la plus
simple, la conception s’effectue en choisissant pour Kc, une valeur donnant un
comportement en boucle fermée satisfaisant.
Considérons comme forme standard pour la construction de ce lieu des racines, la fonction de
transfert en boucle ouverte donnée par :
L’équation caractéristique pour le système qui est donné par le schéma fonctionnel suivant :
Gp(s)
E(s) S(s)
-
H(s)
1 + GH(s) = 0
GH(s) = -1
Il y a deux conditions imposes par cette dernière équation; ces deux conditions on tune relation avec
l’amplitude et la phase de GH(s), c’est à dire:
|GH(s)| = 1
La condition principale pour que ce point se trouve sur le lieu lorsque K varie de 0 est
que :
La condition d’existence de lieu sur le point s1 tel qu’il est représenté par la figure suivante
Imaginons un point très proche de l’axe réel tel qui est représenté sur la figure suivante :
La contribution des angles des parties réelles des pôles et zéros à gauche de ce point est
zéro.
La contribution de pole sur l’axe réel à droite de ce point est –
La contribution de zéro sur l’axe réel à droite de ce point est +
Poles ou zéros complexes conjuguées à gauche ou à droite de ce point leurs contribution est
nulle.
La construction de lieu des racines est simplifiée par l’application des règles suivantes :
5. Le nombre d’asymptote = Np - Nz
6. Les angles entre les asymptotes et l’axe réel sont donnés par :
7. L’angle de départ du lieu des racines d’un pole complexe est donné par :
argGH’ est la phase de GH(s) calculée au pole complexe sans tenir compte de la contribution
de ce pole particulier
Considérons la fonction de transfert en boucle ouverte suivante ;
8. L’angle d’arrivée du lieu des racines en un zéro complexe est donné par :
argGH’’ est la phase de GH(s) calculée au zéro complexe sans tenir compte de la contribution
de ce zéro particulier
Considérons la fonction de transfert en boucle ouverte suivante ;
Déterminer la valeur du gain de régulateur Kc pour produire une réponse en boucle fermée qui
oscille avec un facteur d’amortissement 𝝃=0.375.
L’équation caractéristique
3. Asymptotes :
Nombre d’asymptote = Np – Nz = 3
Centre de gravité du graphe : [(0-4-6) – 0]/3 = -3.3
Angles des asymptotes 60°, 180°, 300°
K=0 ,s=0
<GH(s) = ± 2n , n = 0, 1, 2, ….
Application
Par un choix des actions et de leurs paramètres, il est possible d’obtenir un comportement désiré
en boucle fermée, traduisant les performances souhaitées et formulées dans un cahier des
charges.
Les effets de perturbations doivent être minimisés ou encore mieux, ils doivent être
effacés complètement et ce, le plus rapidement possible.
Les changements de consigne doivent être suivis rapidement et avec une bonne précision.
De manière quantitative, il s’agit de proposer les actions (P,I,D) du régulateur et de fixer les
valeurs à donner aux paramètres (Kp, Ti, Td) répondant le mieux possible aux spécifications d’un
cahier des charges.
Le problème de la détermination des régulateurs est connu par la synthèse des systèmes bouclés.
Les méthodes de synthèse sont très nombreuses et une classification rigoureuse n’est pas une
tâche facile. Néanmoins, on distingue dans le cadre de ce cours les deux types de méthodes :
Les méthodes dites empiriques ne nécessitant pas une connaissance parfaite du modèle du
procédé à commander. Les paramètres du régulateur seront calculés à partir des observations
expérimentales sur le procédé (Relevé de la réponse indicielle par exemple). L’intérêt majeur de
ces méthodes réside dans leur simplicité. Elles sont largement utilisées dans le domaine industriel
et elles sont dans la plus part des cas suffisantes mais ne permettent pas un réglage fin.
Les méthodes basées sur la connaissance du modèle du système sous forme de fonction de
transfert par exemple. Les actions du régulateur seront calculées de façon à obtenir la fonction de
transfert souhaitée en boucle ouverte ou en boucle fermée.
Ziegler et Nichols ont proposé deux approches expérimentales destinées à fixer rapidement les
paramètres des régulateurs P, PI et PID. La première nécessite l’enregistrement de la réponse
indicielle du système à régler, alors que la deuxième exige d’amener le système en boucle fermée à
sa limite de stabilité.
a- Mode opératoire
Le régulateur est en mode automatique et la boucle est dans un état stabilisé. La sortie du
régulateur indique une commande u0 et la sortie du procédé indique une valeur y0.
On envoie une variation constante du signal de commande sur l’entrée procédé et on enregistre
la variation du signal de mesure à la sortie du procédé.
Régulateur Kp Ti Td
P: * *
3.33 Tu *
PI :
2.0 Tu 0.5 Tu
PID :
Une illustration de cette démarche est donnée ci-dessous pour la réponse indicielle d’un procédé à
un échelon unité.
Action Kp Ti Td
P 9.25 * *
PI 8.33 2.66 *
PID 11 1.6 0.4
Les réponses indicielles en boucle fermée sont données par les figures suivantes avec une consigne
égale à 1.
Régulation P
Régulation PI
Régulation PID
Généralement les gains proportionnels (Kp) proposés par Ziegler&Nichols sont trop élevés et
conduisent à un dépassement supérieur à 20%. Il ne faut pas craindre de réduire ces gains d’un
facteur 2 pour obtenir une réponse satisfaisante.
a- Mode opératoire
Le régulateur est en mode automatique avec une faible valeur de Kp. Les actions I et D sont
inhibées en mettant Ti =Timax et Td = 0.
On relève le gain limite (Kpc) conduisant au pompage de la boucle et la période des oscillations Tc
correspondant à ce fonctionnement à partir de n’importe quel point d’observation (sortie du
régulateur, sortie du procédé..).
Ziegler & Nichols proposent de calculer les paramètres du régulateur choisi à l’aide des
recommandations suivantes :
P: 0.5 Kpc * *
Pour illustrer cette démarche, on considère le même système considéré plus haut et pour lequel on
a les résultats du pompage suivants : Kpc=16 et Tc = 3.63 (l’unité du temps n’est pas précisée ici)
Action Kp Ti Td
P 8 * *
PI 7.2 3 *
PID 9.6 1.82 0.45
On note au passage que les deux méthodes de Ziegler&Nichols conduisent à des valeurs très
proches pour les paramètres du régulateur et par conséquent les performances seront similaires.
En effet, les réponses indicielles en boucle fermée sont données par les figures suivantes avec une
consigne égale à 1.
Régulation P
Régulation PI
Régulation PID
Les valeurs proposées par Ziegler&Nichols ont été testées dans de très nombreuses
situations. Elles conduisent également à un temps de montée relativement court assorti
d’un dépassement élevé.
Dans cette partie, on présente plusieurs types de régulation basées sur la modification de la structure
de commande: la régulation cascade, la régulation de tendance (Feed-Forward), la régulation de
rapport, la régulation split-range et la régulation multivariables.
Régulation cascade.
Principe.
La régulation cascade est une technique utilisée pour permettre aux procédés qui ont une
dynamique lente d’avoir une réponse rapide face aux perturbations extérieures ainsi qu’aux
changements de consigne.
L’idée repose sur la décomposition d’un processus complexe en plusieurs sous-systèmes. Sans perte
de généralité, on suppose pour fixer les idées une décomposition en deux sous-systèmes comme le
montre la figure suivante :
La régulation cascade est composée d’au moins de deux boucles imbriquées. Une première boucle, la
boucle interne (boucle esclave), a pour grandeur réglée Mi. La deuxième boucle externe (boucle
maître), a pour grandeur réglée la grandeur M.
La figure suivante représente la structure de commande d’une régulation cascade composée de deux
boucles :
La grandeur principale est contrôlée par une boucle maître avec un régulateur R2(p), dont la sortie
sert de consigne à la boucle secondaire, régulé par le régulateur R1(p).
Le reproche qu’on fait habituellement à une boucle de régulation classique est que le régulateur ne
commence à réagir pour effectuer une correction suite à l’effet d’une perturbation qu’une fois qu’il
en est informé, c’est-à-dire qu’une fois que la mesure s’en trouve modifiée.
Avec la structure cascade, si une perturbation affecte le sous système 1, celle-ci sera prise en charge
par la boucle interne. Cette boucle doit être bien dimensionnée de manière à ce qu’elle soit rapide,
et ainsi l’effet de la perturbation peut être neutralisée sans qu’il y’a une répercussion significative sur
la grandeur principale.
Donc, une condition impérative pour l’efficacité de la boucle cascade est que la boucle interne doit
être rapide et plus précisément, elle doit plus rapide que la boucle externe. D’ailleurs on note d’après
le schéma fonctionnel de la boucle cascade que le sous-système 1 a été remplacé par une boucle
interne. Il va de soit que le régulateur R1 doit être paramétré de manière à assurer cette rapidité.
Légende :
- M : Moteur triphasé
La figure représente de manière simplifiée une unité de séchage des solides en continu. Le séchage
est une opération permettant d’enlever, par évaporation, le solvant imprégnant un solide.
La vaporisation du solvant nécessite de l’énergie qui est apportée par l’intermédiaire d’un agent
séchant, l’air chaud.
L’air de séchage est réchauffé, puis envoyé dans le sécheur contenant le solide à sécher. L’air de
séchage, saturé par la vapeur de solvant après le contact avec le solide à sécher, est envoyé dans un
cyclone pour récupérer les poussières. Le solide séché est récupéré à la sortie du sécheur. Le cyclone
n’apparaît pas sur le schéma.
Le transporteur à hélice est entrainé en rotation par un moteur asynchrone triphasé alimenté par un
convertisseur de fréquence, lui-même piloté par un courant 4-20 mA. Ce transporteur fait partie du
sécheur.
R1(p) est le régulateur du taux d’humidité et G(p) est la fonction de transfert globale du procédé
constitué par le convertisseur I/F, le moteur, le transporteur, et le transmetteur du taux d’humidité.
The following table shows a list of cascade control pros and cons:
1. Place the primary controller in manual mode. This will break the cascade
and isolate the secondary controller so that it can be tuned.
2. Tune the secondary controller as if it were the only control loop present.
3. Return the secondary controller to the remote set point and/or place the
primary controller in automatic mode. This will isolate the primary
controller so that it can be tuned.
4. Tune the primary control loop by manipulating the set point to the
secondary controller. If the system begins to oscillate when the primary
controller is placed in automatic, reduce the primary controller gain.
Régulation prédictive.
Principe.
La régulation prédictive appelée aussi de tendance ou mixte (feedforward control) permet de
corriger dans certaine mesure l’inconvénient majeur de la commande classique en boucle fermée, à
savoir que le régulateur ne réagit que lorsque la mesure est affectée par une perturbation et non
lorsque cette perturbation apparaît.
Dans ce schéma de principe, on a supposé que le système est sujet d’une perturbation mesurable
x(p) qui affecte considérablement la grandeur régulée.
- Le dénominateur est commun aux deux fonctions de transfert en boucle fermée et ne dépend que
G(p)R1(p); ce qui signifie que la stabilité de la boucle n’est pas affectée par l’ajout du régulateur R2(p).
- Algébriquement, il est possible de rendre la mesure M(p) et donc la grandeur régulée insensible à la
soit :
Exemple 1
On reprend l’unité de séchage des solides en continu de l’exemple précédent. Après analyse
complémentaire, on constate que les fluctuations de l’air chaud influencent la qualité du contrôle du
taux d’humidité. Or celui-ci provient d’une installation située en amont et dont le principe de
fonctionnement est le suivant :
Une batterie chaude assure l'échange thermique entre un débit d'air assuré par un ventilateur à
vitesse unique et un débit de vapeur modulé à partir de la vanne FCV (Flow Control Valve) pilotée à
partir d'une commande manuelle HIC.
On envisage de compléter la stratégie initiale en prenant en compte le débit vapeur dont les
variations affectent le contrôle du taux d’humidité en ajoutant un régulateur FC (Flow Controller)
comme le montre la figure, apportant une modification à la figure précédente.
Pour ce faire, le débit vapeur, grandeur perturbatrice principale, est mesuré par un débitmètre (FT).
En cas de variation, le régulateur FC en est informé et envoie un signal qui s’ajoute au signal de
correction issu du régulateur principal MIC.
Le principe.
- Rapport entre le débit d’eau et le débit d’un produit ajouté (fabrication de sirop)
- Rapport entre le débit d’un combustible et le débit de l’air de combustion (unité de combustion)
- Etc..
Le rapport à établir peut être aussi entre deux grandeurs de nature différente, comme par exemple
le rapport entre une pression et une température.
La grandeur x1 est mesurée puis la grandeur x2 est calculée à partir du rapport désiré qui servira de
consigne pour la boucle fermée.
Pour calculer x2, certains régulateurs industriels sont équipés d’une option permettant de fixer ce
rapport. De manière générale, il faut tenir compte des étendues de mesures des grandeurs x1 et x2.
Exemple.
La figure suivante représente une boucle de régulation de débit. Deux débits D1 et D2 sont mesurés
respectivement par des transmetteurs (FE+FT-A) et (FE+FT-B). Le débit D1 ne subit aucune
modification tandis que le débit D2 est modulé en fonction de D1 et du rapport désiré R0. Sur cette
figure, on a représenté un bloc FY qui permet de calculer x2 à partir de la mesure x1 et du rapport R0.
Lors de régulation Split-Range, deux organes sont à piloter à partir d’une seule commande.
Il existe des structures type « chaud froid » ou l’on doit ouvrir une vanne de froid ou de chaud
suivant la commande du régulateur.
On réalise un décalage des zéros et 100% des vannes de façon à ce que la première s’ouvre à
0% et se ferme à 50% du signal, la deuxième sera fermée jusqu’à 50% puis s’ouvrira jusqu’à
100% du signal.
Ou on utilise un bloc de calcul séparant la commande en deux signaux, chaque signal
commandant une sortie analogique.
Un autre cas est celui du petit-grand débit : deux organes différents vont agir en début de course de
commande du régulateur et en fin.
Pour éviter les problèmes de cavitation, on utilise deux vannes de régulation avec des
capacités de débit différent (Cv). Une vanne sera utilisée pour contrôler les débits
importants, l'autre pour les débits faibles.
La régulation multivariable
u1 y1
Système
multivariable
u2 y2
configuration de commande (les couples entrées-sorties). Cette dernière est déterminée en analysant
les interactions présentes dans le système. Le choix porte sur la configuration dont le niveau
d’interactions entre les différentes boucles de commande est très faible, tout en assurant la stabilité
de chaque boucle et celle du système global (système en boucle fermée).
z1
g z11 s
I
c1 + - u1 + + +
g c11 s g11 s y1
+
g 21 s z2
g12 s g z22 s
c2 + u2 + +
g c22 s g 22 s + y2
- +
Commande multiboucle.
Lorsque la perturbation z1 affecte la sortie y1, cette dernière s’écarte de sa valeur de consigne c1 ,
le régulateur g c11 s génère donc une commande u1 d’une manière à annuler cet écart (ligne
continue). Néanmoins, la commande u1 générée affecte en plus la sortie y2 à travers la transmittance
g 21 s (ligne discontinue), donc la sortie y2 s’écarte aussi de sa valeur de consigne c2. Ceci oblige le
régulateur g c22 s de générer une commande u2 pour maintenir la sortie y2 à la position désirée c2.
L’action correctrice du régulateur g c22 s de la deuxième boucle (II) (la commande u2) affecte aussi la
sortie y1 à travers la transmittance g 12 s . Alors le maintien des sorties y1, y2 à leurs positions
désirées, en dépit de la perturbation z1 qui doit être annuler par le régulateur g c11 s , est une tache
ardue.
Analyse des interactions dans un système multivariable
Mét hodes d’analyse directe ut ili sant la matr ice de transfert du système
Plusieurs méthodes d’analyse directe des interactions utilisant la matrice de transfert existent
dans la littérature, telle que :
Matrice des Gains Relatifs (RGA) ; développée par Bristol, qui a bénéficiée d’une large
utilisation dans l’industrie.
Méthode du Quotient d’Interaction (IQ).
Matrice des Gains Relatifs Dynamique (RDGA).
Matrice des Amplitudes Relatives Dynamiques (DRMA)
Matrice des Gains Relatifs Dynamique Moyens (ADGA).
Matrice Dynamique Relative (RDA).
Méthodes basées sur le lieu de Nyquist (DNA, INA).
Méthode IMC.
yi
u
j u k 0 , k j
ij .
yi
u
j y k 0, k i
Le numérate ur re présente le gai n statique en boucle ouverte e ntre u j et y i , et le
dénom inateur c’est le gai n statique ent re u j et y i lorsque les autres sorties sont
contrôlées pa r des correcteurs pa rfaits. Le gain re lati f ij indique si l e gai n
d’une boucle ouverte [ u j yi ] change lo rsque toutes les autres boucles so nt
fermées.
RGA K s . * K s1 T
,
avec :
RGA ij : i, j 1, ..., m ,
K s K sij : i, j 1, ..., m .
Où :
.* : est le produit de Hadamard (annexe A).
K s : est la matrice des gains stati ques.
K sij : est le gain stati que entre u j et y i .
Les éléments de K s sont déterminés par la relation suivante :
K sij lim g ij s .
s0
Remarques 1
Pour un système donné sous form e d’état S A, B , C , D la matrice K s se cal cule
comme suit :
K sij lim g ij s ,
s0
ij 1
j 1, i Cst
et
i 1, j Cst
ij 1.
Pour un é lément K sij nul, le gai n rel atif ij correspondant est nul .
Remarques 2
La RGA peut être gé nérali sée po ur un système ayant un nombre d’entrées m
différe nt de celui de sorties r, par l’uti li sation de la pseudo- inve rse de l a
matrice K s , dési gnée par K s , et les inter prétations de la RGA restent toujours
valables.
Pour un systèm e 2 2 do nt la RGA est :
0.5 0.5
RGA ,
0.5 0.5
est un système qui présente de fortes i nteractions.
La RGA n’est valable que pour les systèmes qui t ravai llent autour de la
fréque nce nulle.
Si l a RGA d’un systèm e est :
0.3 0.7
RGA ,
0.7 0.3
alors la mei lleure configuration est [ u1 y 2 ] ; [ u 2 y1 ] .
y1 s y1 s
c1 s oo c 2 s ff
y1 s y 2 s
c s
1 of c 2 s ff
DRMA ,
y 2 s y 2 s
c 1 s ff c 2 s oo
y 2 s y 2 s
c 2 s ff c 2 s fo
DRMA ij s : i, j 1,..., m .
Où :
oo : indique que les deux boucles sont ouvertes.
of : indique que la première boucle (I) est ouverte et la deuxième boucle (II) est fermée.
fo : indique que la première boucle (I) est fermée et la deuxième boucle (II) est ouverte.
Une fois la DRMA est déterminée, on trace le diagramme de Bode (courbe du module) de
chaque élément ij s de la matrice, les diagrammes de Bode obtenus permettent d’analyser les
interactions entre les boucles de la configuration choisie.
L’usage de la DRMA pour l’analyse des interactions présente deux intérêts distincts :
Remarques
Pour analyser les interactions par la DRMA, on peut choisir par exemple la configuration de
commande en utilisant la RGA. Cette dernière est valable seulement pour les systèmes travaillant
R1 - C1
Gc11 D11 G11
D21 G21
D12 G12
R2 C2
Gc22 D22 G22
-
D11 = D22 = 1
Découplage Implicite