Cours de Minéralogie

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Un minéral : Une espèce minérale est un solide inorganique de composition chimique

donnée, se rencontrant sous deux états physiques : l’état amorphe et l’état cristallin.

1. Identification des minéraux

Les minéraux possèdent des propriétés physiques qui permettent de les distinguer
entre eux et qui deviennent des critères d'identification. Ce qui attire d'abord l'œil,
c'est bien sûr la couleur et la forme cristalline des minéraux, mais il y a bien d'autres
propriétés. Plusieurs de ces propriétés peuvent être observées sans l'aide
d'instruments et sont d'une grande utilité pratique.

Couleur

Il y a une grande variété de couleurs chez les minéraux, mais c'est là un critère qui est
loin d'être absolu. Des spécimens de couleurs différentes peuvent représenter le
même minéral, comme le quartz qui présente plusieurs variétés selon la couleur qui
va de l'incolore limpide (cristal de roche), au blanc laiteux, au violet (améthyste), au
rouge (jaspe), au noir enfumé, au bleu, etc., alors que des spécimens qui ont tous la
même couleur peuvent représenter des minéraux tout à fait différents, comme ces
minéraux à l'éclat métallique qui ont tous la couleur de l'or: la pyrite qu'on appelle
l'or des fous, la chalcopyrite qui est un minerais duquel on extrait le cuivre, ... et l'or.
Il faut noter que la couleur doit être observée sur une cassure fraîche, car l'altération
superficielle peut modifier la couleur, particulièrement chez les minéraux à éclat
métallique.

Éclat

L'éclat des minéraux, c'est l'aspect qu'offre leur surface lorsqu'elle réfléchit la
lumière. On distingue deux grandes catégories: l'éclat métallique, brillant comme
celui des métaux, et l'éclat non métallique que l'on décrit par des termes comme
vitreux (comme le verre), gras (comme si la surface était enduite d'huile ou de
graisse), adamantin (qui réfléchit la lumière comme le diamant), résineux (comme la
résine), soyeux (comme la soie), etc.

Trait

Une propriété qui a trait à la couleur, mais qui est un peu plus fiable et dont le test
est facile à réaliser, c'est le trait. Il s'agit en fait de la couleur de la poudre
desminéraux. Cette propriétése détermine sur la trace laissée par le minéral
lorsqu'on frotte ce dernier sur une plaque deporcelaine non émaillée (en autant que
la dureté de la plaque est supérieure à celle du minéral- voir dureté). Par exemple,
l'hématite, un minéral dont on extrait le fer, possède une couleur noire en cassure
fraîche mais un trait brun rougeâtre sur la plaque de porcelaine. La pyrite, de couleur
jaune or, laisse un trait noir.

Dureté

La dureté d'un minéral correspond à sa résistance à se laisser rayer. Elle est variable
d'un minéral à l'autre. Certains minéraux sont très durs, comme le diamant, d'autre
plutôt tendres, comme le talc, un des principaux constituants de la fameuse "pierre
de savon". Les minéralogistes ont une échelle relative de dureté qui utilise dix
minéraux communs, classés du plus tendre au plus dur, de 1 à 10. Cette échelle a été
construite par le minéralogiste autrichien Friedrich Mohs et se nomme par
conséquent l'échelle de Mohs.

1 talc

5 gypse
3 calcite
4 fluorine

5 apatite
6 orthose
7 quatrz

8 topaze
9 corindon
10 diamant

Sur cette échelle, on a quelques points de repères. Des minéraux comme le talc et le
gypse sont si tendres qu'ils sont rayés par l'ongle. Pas étonnant qu'on utilise le talc
dans les poudres pour la peau. La calcite est rayée par une pièce de cuivre de un cent,
alors qu'une lame de canif, en acier, saura rayer tous les minéraux de dureté
inférieure à 5, mais ne pourra rayer les feldspath et le quartz. Un morceau de
corindon, très dur, un minéral qu'on utilise dans les abrasifs, pourra rayer le quartz,
mais sera rayé par un diamant.

Densité
La densité des minéraux est une propriété mesurable; elle est une constante
physique qui caractérise un minéral donné. Beaucoup de minéraux ont une densité
qui se situe autour de 2,7 gr/cm3, soit 2,7 fois plus lourd qu'un volume égal d'eau.
Mais certains ont une densité relativement faible, comme le sel qui a une densité de
2,1; d'autres se situent à l'autre extrême, comme la galène (sulfure de plomb) avec
une densité de 7,5 et l'or dont la densité est de 19,3.

Forme cristalline

La forme cristalline est souvent ce qui donne la valeur esthétique d'un minéral.
Chaque minéral cristallise dans un système donné, ce qu'on appelle un système
cristallin. Un minéral donné reproduira toujours les mêmes formes régies par ce
système. Par exemple, la halitecristallise dans le système cubique. La calcite cristallise
dans le système rhomboédrique, un système où les trois axes sont de longueur égale
et où les angles entre les axes sont identiques, mais différents de 90°. Le quartz
commun cristallise dans le système hexagonal; on aura descristaux à six côtés, et,
dans les formes pyramidales, on aura une pyramide à six faces àchaque extrémité.

Clivage

Le clivage est une propriété très importante des minéraux. Il correspond à des plans
de faiblesse dans la structure cristalline. Puisqu'il s'agit de plans de faiblesse, un
minéral va donc se briser facilement le long des plans de clivage, alors qu'il ne se
brisera jamais selon ses faces cristallines. Ainsi, si on frappe (un bon coup de
marteau!) un cristal de pyroxène ou d'amphibole (voir les silicates au point 2.1.4), on
obtiendra toujours les mêmes angles entre les faces des morceaux, quelle que soit la
dimension de ces derniers. Par exemple, la calcite possède un clivage
rhomboédrique, avec des plans à 75° et 105°. Les micas se débitent en feuilles grâce à
leur clivage selon un plan unique.

Effervescence

Les minéraux de la classe des carbonates sont décomposés chimiquement par les
acides (acides chlorhydrique, muriatique, acétique); cette réaction chimique dégage
des bulles de gaz carbonique, un phénomène qu'on qualifie d'effervescence (un
bouillonnement). Selon les minéraux carbonatés, cette effervescence se produit, sur
la masse minérale même ou sur la poussière, à froid ou à chaud. Un excellent moyen
de vérifier l'authenticité des bijoux de rhodochrosite ou de malachite!

Propriétés optiques
Les propriétés optiques constituent un élément diagnostique fondamental dans
l'identification d'un minéral. Mais la détermination de ces propriétés relève plutôt du
spécialiste. En géologie, les moyens techniques permettent d'amincir des tranches de
minéraux collées sur des lamelles de verre si minces (30 micromètres) qu'elles
deviennent tout à fait transparentes. On peut alors étudier ces minéraux au
microscope, comme font les biologistes avec des tissus ou des microorganismes.
Chaque groupe de minéraux possède ses propriétés optiques, c’est-à-dire qu'ils
transmettent différemment la lumière et qu'ils produisent des couleurs
caractéristiques lorsqu'ils sont observés en lumière polarisée, ce qui, en bout de
ligne, permet de les identifier.

2 Notions de cristallographie

2. 1. L’état cristallin

Les minéraux se rencontrent dans la nature soit à l’état amorphe, soit sous forme de
cristaux (état cristallin).

-L’état amorphe est caractérisé par un arrangement désordonné des atomes.

-L’état cristallin est caractérisé par un arrangement ordonné des atomes qui se
répètent indéfiniment et périodiquement dans les trois dimensions et dessine ainsi
un réseau structural tridimensionnel ou réseau cristallin.

2.2 Description d’un réseau et notion de maille élémentaire :

Considérons un réseau cristallin théorique ne comportant qu’une seule sorte


d’atomes (schèma du cours):

2.2.1 Le réseau cristallin (spatial) est le réseau à trois dimensions où chacun


des atomes se trouve situé au point d’intersection ou (nœud) des
droites parallèles à Ox, Oy et Oz.
2.2.2 Les plans réticulaires parallèles à xoy, yoz et zox fragmentent (coupent)
l’espace en solides parallélépipédiques identiques ou mailles dont la juxtaposition
(mises côte à côte sans laisser de vide) réalise le cristal entier.

Il existe 7 types de mailles élémentaires : cubique, hexagonale, quadratique,


rhomboédrique, orthorhombique, monoclinique et triclinique.

Rappel : Ainsi, un cristal est un solide homogène, ordonné à l’échelle atomique et


défini par une composition chimique

La cristallographie est basée sur une propriété remarquable des cristaux :


l’existence d’éléments de symétrie, ainsi que sur deux lois fondamentales : la loi de
la constance des angles, et la loi des caractéristiques entières.

2.2.3 Eléments de symétrie :

L’inversion : Centre de symétrie C

Un centre de symétrie C est tel qu’à tout point M d’une figure correspond un point
M’, situé sur la droite joignant M à C et à la même distance de C.

La rotation : Axes de symétrie A (L des anciens auteurs)

C’est une droite telle que si on fait tourner ce cristal d’un certain angle par rapport à
cet axe, il y a substitution (remplacement) mutuelle des sommets.

Un axe est dit d’ordre2 si l’angle de rotation nécessaire pour l’obtention de la


substitution des sommets est égal à 2Π/2 = 180°.

Cet angle serait de 2Π/3 = 120° pour l’axe d’ordre 3

Angle de2Π/4 pour axe d’ordre 4 et 2Π/6 pour axe d’ordre 6.


NB : Les axes de symétrie présentés par les parallélépipèdes sont 2, 3, 4 et 6. Il
n’existe de symétrie d’ordre 5. (2ème année).

La réflexion : Le plan de symétrie M (miroir)

Un plan de symétrie ou miroir M (P dans les anciens ouvrages) est un plan tel qu’à
tout point P d’une figure correspond un point P’, situé sur la perpendiculaire de P au
plan M et à égale distance de ce plan.

La symétrie inverse : Les opérateurs sont composés : 1 opérateur direct plus


une symétrie par rapport au centre O. Ce sont les axes de rotation dont l’effet est
suivi par une inversion par rapport à un point de cet axe.

Combinaisons des éléments de symétrie : Les sept systèmes cristallins

Il existe 7 associations fondamentales auxquelles correspondent 7 polyèdres


fondamentaux ou primitifs. On définit ainsi les 7 systèmes cristallins auxquels se
rattachent toutes les formes cristallines connues.

Système cubique : C 3A4/ 3M 4A3 6A2/6M’

Système quadratique : C A4/M 2A2/2M’ 2A’2/2M’’

Système hexagonal : C A6/M 3A2/3M’ 3A’2/3M’’

Système rhomboédrique : C A3 3A2/3M

Système orthorhombique : C A2/M A’2/M’ A’’2/M’’

Système monoclinique : C A2/M

Système triclinique : C

2.2.4 Loi de la constance des angles :

Quelque soit les dimensions relatives de 2 faces déterminées d’une même espèce
cristalline, elles font toujours entre elles le même angle dièdre.

Toute modification se produisant sur un élément d’un cristal se produit sur tous les
autres éléments semblables.
Les faces naturelles d’un cristal et les plans de clivage sont parallèles à des plans
réticulaires denses.

La densité réticulaire est d’autant plus grande que les paramètres cristallins sont plus
petits.

3 Les principaux minéraux constitutifs de l’écorce terrestre.

Parmi tous les éléments chimiques connus à la surface de la Terre, les seuls
abondants sont les suivants : (Masson 1966).

Elements % en poids % en volume

O 46.6 93.8

Si 27.7 0.8

Al 8.1 0.5

Fe 5.0 0.4

Ca 3.6 1.0

Na 2.8 1.3

K 2.6 1.8

Mg2.10.3

Les minéraux les plus fréquents sont les silicates et les oxydes (silicates et
aluminosilicates de Fe, Ca, Na et K et oxydes de Mg et Fe).

Il faut noter que certains éléments (C, F, S, Cl) bien qu’en concentration
négligeable, ont une importance capitale, car ils participent au cycle organique et aux
espèces minérales qui en dérivent plus ou moins directement (carbonates et
phosphates)

Les minéraux sont stables dans des conditions précises de température, de


pression et milieu chimique. Pour comprendre les transformations des minéraux, il
faut connaître leur architecture.

Les silicates représentant à eux seuls, prés de 99% du poids et du volume de


l’écorce terrestre, nous présentons très brièvement leur architecture.
Ce sont pour la plupart des minéraux silicatés (dans leur composition chimique
on trouve toujours de la silice SiO2 qui joue un grand rôle). Cependant on rencontre
dans certaines roches des minéraux non silicatés. Parmi les Min non silicatés on peut
citer:

3. Classification des minéraux non silicatés


Minéraux accessoires pour la plupart des roches, ils peuvent parfois constituer de véritables
roches mono-minérales à eux seuls. Ils présentent alors une grande importance économique.

Nous décrivons les principaux minéraux des huit classes:

3.1 Les éléments natifs

D'après le tableau périodique, 22 éléments peuvent exister :

Parmi ces éléments natifs, on décrit:

3.1.1des métaux : or, argent, cuivre, platine, fer.

Ces métaux cristallisent dans le système cubique.

- Le fer natif se rencontre dans les météorites;

- L'or dans les filons quartzeux;

- Le Platine dans les roches de type Péridotite ou Serpentinite;

- Le cuivre dans la Malachite verte et dans l'Azurite bleue.

Citons encore l'Arsenic et le Bismuth.

3.1.2- des métalloïdes : soufre, diamant.

- Le soufre se trouve dans les fumerolles volcaniques;

- Le carbone, lui, se trouve sous 2 formes:

- Le diamant: cristallisant dans le système cubique. Son poids s'exprime en


carat (soit 1 carat = 0,2 g).
- le Graphite, hexagonal, dérive de matériel organique, tel le bois, transformé
en Graphite par métamorphisme.

3.2 Les Sulfures, les Sulfosels

Le tableau périodique montre 11 Sulfures et Sulfosels

Dans cette classe, nous citerons les minéraux suivants:

- Pyrite et Marcassite FeS2;

- Argentite (=Argyrose) Ag2 S;

- Chalcocite Cu2 S;

- Cinabre Hg S;

- Stibine Sb2 S3;

- MispickelArsénopyrite;

- Blende Zn S;

- Chalcopyrite Cu Fe S2;

- GalènePb S;

3.3 Les Oxydes et les Hydroxydes.

Parmi ces éléments nous citerons:

- Uranitite (=Pechblende )

- Hématite Fe2 O3

- Magnétite Fe3 O4

- Goethite Fe O (OH)3

- Ilménite Fe Ti O3

- Cuprite Cu2 O

-Brucite Mg (OH)2

- PyrolusiteMn O2

- Rutile, Anatase, Brookite Ti O2

- Corindon Al2 O3
- Diaspore, Boehmite Al2 O3, H2O [= Al O (OH)]

- Gibbsite Al (OH)3

Ces trois derniers éléments sont les minéraux des diverses Bauxites, ainsi, en
Provence, la Bauxite est constituée par la Boehmite.

- Chromite

- Spinelle

- Wulfénite Pb Mo O4 - Cristallisation Tétragonale

- Vanadinite Pb5 Cl (VO4)3 - Cristallisation hexagonale

3.4 les Halogénures ou sels Halogènes

- Sel gemme (Na Cl)

-Fluorine (Ca F2)

- Sylvine (K Cl).

3.5 les Phosphates

L'Apatite caractérise cette classe.

C'est un minéral très abondant dans :

- les calcaires cristallins,

- les Pegmatites,

- les granites.

Elle cristallise dans le système hexagonal.

L'AutuniteCa (UO2)2 (PO4)2 8-12 H2O .Cristallisation tétragonale

LaPyromorphite Pb5 Cl (PO4)3 - Cristallisation hexagonale.

3.6 les Carbonates

C'est un groupe très important, qui comporte plus de 60 espèces minérales,


dont le plus connu est la Calcite, constituant principal des roches calcaires.

Parmi les minéraux de ce groupe, nous citerons:

- Malachite Cu2 (OH)3 CO3


- Azurite Cu (OH)3 (CO3)2

- Sidérose Fe CO3

- Smithsonite Zn CO3

- CalciteCa CO3

Elle cristallise dans le système Rhomboédrique.

Les formes de cristallisation de la Calcite sont le Rhomboèdre, mais aussi le Scalénoèdre ,


appelé dent de cochons.Ce minéral se rencontre dans les roches sédimentaires, ainsi que dans
les roches métamorphiques, en particulier le marbre.

- Aragonite voisine de la Calcite, elle cristallise dans le système


Orthorhombique.

Ce minéral existe surtout dans les coquilles de mollusques, puis


il se transforme en Calcite par vieillissement, dans le processus
de fossilisation.

- Dolomite Ca Mg (CO3)2, système Rhomboédrique. Lorsque ce


minéral contient aussi du fer ont la pelle Ankérite, c'est le
constituant principal de la "Dolomie capucin", teintée en brun,
d'où son nom, roche très répandue dans les Causes (massif
central).

3.7 Les Sulfates

- Barytine Ba SO4

- CélestiteSr SO4

- Anhydrite Ca SO4

- Gibbsite (Ca SO4) 2H2O

Le Gypse est le seul Sulfate le plus important, il


cristallise dans le système Monoclinique.

Comme ce minéral est hydraté, on procède entre


70 et 200°C à sa déshydratation. Cette opération
est la fabrication du plâtre. Lorsque l'on ajoute
ensuite de l'eau au plâtre, celui-ci fait prise, c'est-
à-dire que le Gypse se reconstitue.

- Albâtre, c'est du Gypse finement grenu.Tels sont les


principaux minéraux, classés en fonction de leurs chimisme.

Les minéraux sont intégrés par groupements pour former les roches.
4 Classification des minéraux silicatés

Les silicates forment le plus grand groupe de minéraux dont ils représentent 40%. On y
retrouve aussi la plus part des gemmes. Dans certains silicates la silice est remplacée par de
l'aluminium, il s'agit alors d'aluminosilicates (feldspath, kaolinite, etc.) Les silicates se
forment dans les roches éruptives ou métamorphiques, comme minéraux primaires ou
secondaires selon des modes très divers.

Les minéraux silicatés Ils représentent environ 95% de la croûte terrestre d'où leur importance
pour le géologue. Le motif élémentaire de ces minéraux est le tétraèdre de silice sous forme
SiO4- lié à des cations K+, Na+, Ca++. Mg++, Fe++ ou Fe+++, Al+++ ou à d'autres silicium
(polymérisation dans ce dernier cas).

Les atomes d'oxygène, plus nombreux et plus gros déterminent la géométrie des silicates. La
liaison Si-O de coordination 4 mesure 1,61 ou 1,62Ǻ dans presque tous les silicates. Le rayon
de Si dans le tétraèdre est de 0,39 Ǻ et celui de l'oxygène de 1.32 Ǻ. La liaison chimique est
donc beaucoup plus petite que la somme des deux rayons (1,71 Ǻ ) soit 1,61 Ǻ ce qui entraîne
une forte polarisation des oxygènes par des ions Si fortement chargés.

Dans les aluminosilicates le rayon du ion Al est de 0,57 Ǻ et le rayon du ion oxygène de 1,32
Ǻ soit un rapport de 0,43. Ce rapport est assez voisin de 1,41 qui marque la limite où la
coordination passe de 4 à 6. Il est donc possible d'avoir un Al tétracoordonné dans les
aluminosilicates et c'est bien ce qu'on observe dans les feldspaths par exemple.

Attention, dans les silicates d'alumine où les tétraèdres sont reliés par des atomes d'aluminium
(ne pas confondre avec aluminosilicates !) l'aluminium est hexacoordonné par exemple dans
le disthène.

De même dans les micas l'aluminium est tétracoordonné à certains endroits et hexacoordonné
à d'autres, suivant la place qu'il occupe dans le minéral !

Les anglais ne font pas la différence et tous sont rangés sous le terme « aluminosilicate ».

Voici un tableau très simple des principales familles de silicates.

Relation entre les


Formule Schéma Si/O Exemples
tétraèdres

Nésosilicates,
tétraèdres isolés liés Olivine, Grenats
4- --- 1/4
SiO4
par un autre atome Staurotide
que Si

Sorosilicates 2
Si2O76- tétraèdres liés par un --- --- epidote
sommet
Cyclosilicates,
6- tétraèdres en anneaux 1/3 Béryl, Tourmaline
Si6O18
liés par les oxygènes

Inosilicates chaînes
simple, tétraèdre lié à
Si2O64- 1/3 Pyroxènes
2 autres par les
oxygènes

Inosilicates à chaînes
Si4O116- doubles liées entre 4/11 Amphiboles
elles par des cations

Phyllosilicates,
tétraèdres en feuilles,
Kaolinite,Argiles,
Si4O104- chacun lié à 3 autres 2/5
Licaschlorite
par sommets
communs

Tectosilicates, même
3/8 (¼ Feldspaths
structure que le
AlSi3O8- quartz mais avec un --- feldspa-
thoïdes) feldspatoide
Al.

SiO2 Tectosilicates --- 1/2 Quartz


4.1 Le groupe des nésosilicates, exemple :

4.1.1Olivine : silicate ferromagnésien ((MgFe)2(SiO4) Orthorhombique )(D = 3.3 / H = 6.5)


Le Péridot variété gemme recherchée mais fragile, confondu par le passé avec l'émeraude.

 Fo100-Fo90 : forstérite
 Fo90-Fo70 : chrysolite
 Fo70-Fo50 : hyalosidérite
 Fo50-Fo30 : hortonolite
 Fo30-Fo10 : ferrohortonolite
 Fo10-Fo0 : fayalite.

 L'olivine est le minéral dominant des péridotites, roches constituant le manteau. Une
dunite est une roche contenant au moins 90 % d'olivine.
 L'olivine est le premier minéral à cristalliser lorsqu'un magma refroidit. C'est pourquoi
il est souvent présent dans les basaltes. Il peut cristalliser à une température d'environ
1 000 °C. C'est le premier minéral de la suite réactionnelle :
 Olivine (Mg) → Olivine (Fe,Mg) → Pyroxène (Mg) → Pyroxène (Fe,Mg) → Amphiboles →
Biotite (des hautes températures vers les basses températures).

 La forstérite n'est jamais associée avec du quartz ; en fait, la présence simultanée de


forstérite et de quartz conduirait à la formation spontanée de pyroxène.
 Des olivines plus riches en fer peuvent coexister avec du quartz dans certains granites
et syénites quartzifères, où elles sont associées avec des autres silicates ferrifères,
comme le pyroxène hédenbergite CaFeSi2O6, le pyroxène ægyrine NaFeSi2O6 et
l’amphibole arfvedsonite Na3(Fe2+4Fe3+)Si8O22(OH)2.
 Les olivines métamorphiques sont moins communes, mais sont quand même des
minéraux importants dans certains marbres impurs et dans les roches ultramafiques
métamorphosées.

4.1.2 le grenat désigne une famille de minéraux du groupe des nésosilicates cristallisant dans
le système cubique. Les grenats de qualité gemme sont des pierres fines.

Une roche formée presque exclusivement de grenat est appelée une grenatite.

On distingue deux groupes de grenats :

 les grenats calciques


 les grenats alumineux,
 série calcique alumineux
Y= X= Ca2+ Fe2+ Mg2+ Mn2+
3+
Al grenats alumineux grossulaire almandin pyrope spessartite
Fe3+ grenats ferrifères andradite sciagite khoarite caldérite
Cr3+ grenats chromifères uvarovite — hanléite —

Le Ti intervient jusqu'à 1 % dans l’almandin et 5 % dans les mélanites, variétés noires


d’andradite (on peut même atteindre 20 % de Ti). L’yttrium peut intervenir dans d’autres
grenats comme les spessartines qui peuvent contenir jusqu’à 5 % de Y2O3 ou du Zn.

Almandin : silicate alumino-ferreux. (Fe3Al2(SiO4)3) rouge sombre. (D = 4.3 / H = 6.5 - 7.5)


Andraldite : silicate ferricalcique . (Ca 3Fe2(SiO4)3) (D = 3.8 / H = 6.5 - 7.5 )
Démantoide : variété verte, parfois jaune topaze et appelée topazolite. (Chrome)
Grossulaire : silicate alumino-calcique. (Ca3Al2(SiO4)3) rouge, orangé, vert, brun. (D = 3.5 / H
= 6.5 - 7)
Pyrope : silicate alumino-magnésien. (Mg3Al2(SiO4) rouge ardent. (D = 3.6 / H = 7 - 7.5)
Spessartite : silicate alumino-manganeux. (Mn3Al2(SiO4)3) orangé. (D = 4.19 / H = 7)
Ouvarovite : silicate calci-chromeux. (Ca3Cr2(SiO4)3) vert vif souvent opaque. (D = 3.8 / H =
6.5 - 7)

Idocrase : (ou Vésuvianite) silicate hydraté de calcium de fer et de magnésium


(Ca10Al4(MgFe)2 Si9O34 (OH4) Tétragonal) ( D = 3.3 - 3.5 / H = 6.5 )

4.1.3 Le groupe des zircons : de formule générale XSiO4 ou X 4+ peut être Zr 4+ de diamètre
0,79 Angstroem ou Th 4+ de diamètre 1,02 ou encore U 4+ de diamètre 0,97.
Quadratique, une maille contient 4 molécules. Les zircons des granites contiennent presque
toujours U et Th en remplacement isomorphique de Zr et la détermination des rapports Th/U
ou Pb/U sert à déterminer l'âge des granites, ce groupe est donc très important en géologie.
La thorite et l'uranothorite sont facilement hydratées sans que cela détruise la structure, on a
alors la thorogummite (Th, U) (Si, H 4)O4 et la coffinite U(Si, H4)O4.

4.1.4 La staurolite est une espèce minérale du groupe des silicates et du sous groupe des
nésosilicates, de formule (Fe 2+,Mg2+,Zn2+,Co2+)4Al18Si8O46(OH)2 avec des traces : Ti, Cr, Mn,
Co, Zn, Li et H2O. Elle cristallise dans le système monoclinique. Les cristaux peuvent
atteindre jusqu'à 12 cm3.

4.2 Les sorosilicates

4.2.1 L’épidote est une espèce minérale du groupe des silicates sous groupe des sorosilicates,
de formule Ca2(Fe,Al)Al2(SiO4)(Si2O7)O(OH) avec des traces de magnésium et de manganèse
(Mg et Mn). Ce minéral peut donner des cristaux prismatiques long jusqu'à 35 cm. Il est assez
répandu et donne des gemmes qui peuvent être taillées 2.

4.3 Les cyclosilicates

4.3.1 Le terme tourmaline ne désigne pas une espèce minérale mais un groupe de minéraux
de la famille des silicates, sous-groupe des cyclosilicates. De formule chimique
Al6Y3Na[(Si6O18)(BO3)3(OH,F)4] avec Y=Mg, (Fe, Mn) ou (Li, Al). La tourmaline cristallise
dans le système cristallin trigonal à réseau rhomboédrique en baguettes ou aiguilles allongées
à section triangulaire et faces courbes.

4.3.2 Le béryl est une espèce minérale du groupe des silicates, sous-groupe des cyclosilicates,
de formule Be₃Al₂Si₆O₁₈, avec des traces de Fe, Mn, Mg, Ca, Cr, Na, Li, K, Rb, Cs, O, H et
OH. Certains cristaux peuvent atteindre 18 m et peser 180 t. Wikipédia

4.4 Les Inosilicates

4.4.1 Les Inosilicates en chaine simple

4.4.1.1 Le Pyroxène (du grec πυρ, feu, et ξενος, étranger, « étranger au feu »1) sont une
famille de minéraux du groupe des inosilicates. Ce sont des composants courants des roches
ignées et métamorphiques. Ils sont apparentés aux amphiboles, dont ils se distinguent
notamment par leur caractère anhydre (absence de groupes OH) et leur angle de directions de
clivage.

La structure des pyroxènes est celle des plus simples inosilicates, c'est-à-dire un assemblage
de chaînes simples de complexes tétraédriques SiO 4. De ce fait, le rapport Si/O vaut 1/3, avec
une période de chaîne de (Si03)n. La formule générale d'un pyroxène est par conséquent
XY(SiO3)2, où X est un gros cation (Na+, Ca+, Li+, Mg2+, Fe2+, Mn2+...) et Y un cation de taille
moyenne (Mg2+, Fe2+, Mn2+, Fe3+, Al3+, Cr3+, Ti4+...)1

Les pyroxènes appartiennent en général au système monoclinique (clinopyroxène), parfois


orthorhombique (orthopyroxène), avec une forme cristalline en prismes trapus, caractérisés
par deux clivages pratiquement orthogonaux (93° ou 87°).

On distingues

 1Clinopyroxènes ferromagnésiens et calciques


 2Clinopyroxène sodique
 3Orthopyroxène
Clinopyroxènes ferromagnésiens et calciques

Nomenclature des clinopyroxènes ferromagnésiens et calciques.

 DiopsideCaMg(SiO3 )2
 HédenbergiteCaFe(SiO3 )2
 Pigeonite (Mg,Fe,Ca)2 (SiO3 )2
 Augite (Ca,Na)(Mg,Fe,Al)[(Si,Al)O3 ]2

Clinopyroxène sodique

Nomenclature des clinopyroxènes sodiques.

 aegirine NaFe3+Si2 O6
 jadéite NaAlSi2 O6
 Jervisite (Na,Ca,Fe)(Sc,Mg,Fe)Si2 O6
 kosmochlor NaCrSi2 O6
 namansiliteNaMn(Si2 O6 )
 natalyiteNa(V,Cr)Si2 O6
 spodumène LiAlSi2 O6

Les intermédiaires entre l'augite et l'aegyrine constituent les augites aegyriniques, ceux entre
diopside ou augite et jadéite, les omphacites ou omphazites souvent chromifères.

Orthopyroxène

Ce sont des minéraux allant de l'enstatite (pôle magnésien) à l'orthoferrosilite (pôle ferreux).
La formule chimique générale est (Mg,Fe)SiO3

Dans cette série on trouve l'hypersthène (30 à 50% de Mg) et la bronzite (10 à 30% de Mg).

4.4.2 Les Inosilicates en chaine double

Les amphiboles sont une famille de minéraux, silicates de fer, de calcium ou de magnésium.
Elles cristallisent dans les systèmes orthorhombique et monoclinique en prismes très allongés,
avec un clivage typique selon les faces du prisme. Elles appartiennent au groupe des
inosilicates.

Très largement répandues dans la nature, elles sont généralement de couleur sombre, mais
peuvent varier du blanc au noir. En général, ce sont des minéraux durs et lourds. Ils entrent en
partie dans la constitution des roches magmatiques et métamorphiques.

Certaines roches appelées amphibolites sont constituées presque entièrement d'amphiboles.

Les amphiboles sont caractérisées par l'anion [Si4O11(OH)]7 - et en particulier par la présence
d'eau. En effet ce sont des minéraux hydratés contrairement aux pyroxènes. On peut
distinguer macroscopiquement les amphiboles grâce à leurs clivages à 120 °Contrairement
aux pyroxènes qui ont un clivage à 90°.

Parmi les différentes variétés d'amphiboles, on distingue

 les amphiboles ferromagnésiques


 les amphiboles calciques
 les amphiboles sodiques.

Les amphiboles ferromagnésiennes (orthorhombiques)

 anthophyllite, riche en magnésium et fer.


 gédrite, riche en aluminium, de structure fibreuse, découverte à Gèdre, dans l'Ardèche
et dans le Rhône.

Les amphiboles ferromagnésiennes (monocliniques)

 cummingtonite, riche en fer et en magnésium, découverte à Cunnington aux États-


Unis, dans des massifs alpins et préalpins, et dans le Var, accompagnée de grenats, de
magnétite et de quartz.
Les amphiboles calciques (monocliniques) Elles contiennent du magnésium, du fer et du
calcium

L’ actinote, riche en fer, de couleur vert clair à vert foncé, cristaux à structure aciculaire (en
forme d'aiguille), se trouve dans les calcaires modifiés au contact des roches éruptives,
découverte dans toute la chaîne alpine de l'Europe.

La trémolite ou amiante d'amphibole, riche en magnésium, de couleur blanche,


découverte dans le Val de Trémola, en Suisse. Elle se trouve dans les calcaires modifiés
au contact des roches éruptives

L’hornblende, riche en fer, de couleur presque noire, découverte en Allemagne.

La pargasite, magnésium et fer, se trouve dans les roches calciques.

Les amphiboles sodiques monocliniques

GlaucophaneNa2(Mg,Fe)3Al2 Si8O22(OH)2

RiébeckiteNa2(Fe2+,Mg2+)3Fe3+2Si8O22OH2

Arfvedsonite NaNa2(Fe4Fe)Si8O22(OH)

4.5 Les phyllosilicates

Le mica est le nom d’une famille de minéraux, du groupe des silicates sous-groupe des
phyllosilicates formé principalement de silicate d'aluminium et de potassium. Avec le
quartz et le feldspath, il est l'un des constituants du granite. Il est caractérisé par sa
structure feuilletée (phyllosilicates), son éclat métallique et sa grande résistance à la
chaleur. Les propriétés des micas, leur transparence, leur hétérogénéité, leurs propriétés
d'isolant thermique, font qu'on les retrouve dans de nombreuses utilisations.

Les micas sont classés en deux séries :

 les micas blancs dioctaédriques XY 3+2[AlSi3O10(OH,F)2]7− sont des silicates riches en


aluminium et en potassium. Le mica blanc le plus fréquent est la muscovite
K+Al3+2[AlSi3O10(OH,F)2]7− ;
 les micas noirs trioctaédriques XY 2+3[Al1+xSi3-xO10(OH)2]7− sont des silicates
contenant surtout du magnésium avec du potassium et du fer. De couleur brun à noir,
les micas noirs font partie des principaux composants des granites, des gneiss et des
micaschistes. Leur altération les transforme en chlorites. Le mica noir le plus fréquent
est la biotite K+(Mg,Fe,Ti)2+3[Al1+xSi3-xO10(OH)2]7−.

Les deux types de mica se trouvent dans les roches éruptives et métamorphiques. Ils sont
détritiques lorsqu'on les trouve dans les roches sédimentaires.

Les micas forment un groupe de minéraux isostructuraux, le groupe du mica, comprenant le


sous-groupe de la muscovite.
Muscovite KAl2(Si3Al)O10(OH,F)2

Paragonite NaAl2(Si3Al)O10(OH)2

Chernykhite (Ba,Na)(V,Al,Mg)2(Si,Al)4O10(OH)2

Celadonite K(Mg,Fe)(Fe,Al)[Si4O10](OH)2

4.6 Les tectosilicates

4.6.1Le quartz SiO2

4.6.2 Le feldspath est un minéral à base de silicate double d'aluminium, de potassium, de


sodium ou de calcium. Les feldspaths sont de la famille des tectosilicates. Il existe de
nombreux feldspaths, dont les principaux sont l'orthoclase (potassique), l'albite (sodique) et
l'anorthite (calcique). Le mélange de ces deux derniers donne la série des plagioclases.

On peut distinguer les feldspaths alcalins, souvent translucides, blanchâtres ou roses et riches
en alcalins (Na+, K+), des plagioclases qui diffèrent des précédents par la présence de calcium
(Ca2+) et l'absence de potassium (K +).

Le feldspath potassique

Le feldspath potassique, KAlSi3O8, existe en trois polymorphes qui diffèrent par


l'ordonnancement aluminium - silicium dans les tétraèdres.

 La sanidine correspond au degré maximal de désordre. C'est le polymorphe qui


intervient à la plus haute température.
 L'orthose symétrie monoclinique : c'est le polymorphe de température intermédiaire..
Il est présente dans les roches plutoniques et métamorphiques, mais ne se trouve que
rarement dans les laves. Sa dureté est précisément de 6 puisqu'il est une des références
de l'échelle de Mohs. Sa densité est comprise entre 2,56 et 2,58 g/cm3. La macle de
Carlsbad est fréquente.
 Le microcline est le polymorphe de basse température. Il ne peut être différencié de
l'orthose que par un examen optique. Le microcline montre souvent des macles
polysynthétiques (également nommées macles du microcline). L'anorthose
(K,Na)AlSi3O8 est un microcline sodique.

Les plagioclases

Les plagioclases sont des feldspaths calco-sodiques. Ils forment une série continue entre leurs
deux termes extrêmes : l'albite NaAlSi3O8 sodique, et l'anorthite CaAl2Si2O8, calcique.Leur
clivage (cassure) est oblique.

Albite 100-90 % NaAlSi3O2

Oligoclase 90-70 % NaAlSi3O2

Andesine 70-50 % NaAlSi3O2


Labradorite 50-30 % NaAlSi3O2

Bytownite 30-10 % NaAlSi3O2

Anorthite 10-0 % NaAlSi3O2

4.6.3 Les feldspathoïdes sont des minéraux anhydres appartenant à la famille des tectosilicates et
chimiquement proches des feldspaths. La structure est plus ouverte de celle des feldspaths et les
cations (sodium, potassium, calcium ...) occupent des cavités généralement plus grandes que celles des
feldspaths, cavités qui forment des canaux dans lesquels des ions peuvent entrer et sortir et où de
petites molécules peuvent circuler sans détruire la structure.

Certains magmas sont si riches en silice qu’ils forment des roches riches en quartz (roche acides).
D'autres magmas ont juste ce qu'il faut de silice pour former des silicates, principalement des
feldspaths, mais pas assez pour former du quartz. D'autres ont encore moins de silice et ne peuvent pas
former de feldspaths : ils forment alors des feldspathoïdes, qui contiennent seulement environ les 2/3
de la silice présente dans les feldspaths alcalins. Évidemment la coexistence feldspathoïdes – quartz
dans le système Na2 O – Al2 O3 – SiO2 n’est pas possible : s’il y a assez de silice pour former des
feldspaths, minéraux très stables et de composition intermédiaire entre les feldspathoïdes et le quartz,
on n’observe pas de feldspathoïdes.

De nombreuses roches contiennent des feldspathoïdes, mais les principales sont les syénites
néphéliniques et les syénites à leucite : la région où ces roches sont le plus abondant est la
péninsule de Kola, dans la Russie nord-occidentale.

 La leucite KAlSi2O6
 La néphéline Na3KAl4Si4O16

4.6.4 La Scapolite est le nom d'un groupe de tectosilicates formant un série isomorphe
(solution solide) de trois pôles purs. La marialite est la forme riche en chlore et sodium (de
formule Na4Al3Si9O24Cl). La méionite elle, est un minéral riche en carbonate et calcium (de
formule Ca4Al6Si6O24CO3). La Silvialite, un minéral riche en calcium et sulfate (de formule
Ca4Al6Si6O24SO4)2.

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