Embolie Graisseuse

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

Embolie Graisseuse

I. Définition :

Le syndrome d’embolie graisseuse est l’ensemble des manifestations cliniques, biologiques


et radiologiques consécutive à l’obstruction dans le réseau microcirculatoire par des
microgouttelettes des graisses.

II. Physiopathologie :

 Embolisation de graisses et d’AG importés des foyers de fractures dans les capillaires
pulmonaires.
 Obstruction majorée par l’adhésion de plaquettes et de fibrines.
 Hydrolyse de la graisse embolisées (par la lipoprotéine lipase pulmonaire) libère des
AGL  SDRA par toxicité directe + troubles de la coagulation par relargage de
thromboplastine aggravation des lésions destructives + formation de caillots
fibrino-cruoriques.
 Passage systémique : shunte intra-pulmonaire (ouverture de FO, HTAP)  dépô t
dans les capillaires systémiques.
 En l’absence de traumatisme : théorie physico-chimique : instabilité des émulsions
lipidiques, lésions endothéliales et activation des facteurs de coagulation.

III. Etiologies :

1) Traumatique et chirurgical :

 Fracture des os longs, cô tes, vertèbres et bassin


 Ostéosynthèse et ostéotomie (alésage, élongation fémorale).
 Blast, brû lure sévères.
 Traumatisme hépatique.
 Liposuccion, traumatisme du tissu graisseux.
 Greffe de moelle, greffe rénale (transplantation rénale)
 Arthroplastie de la hanche et du genou

2) Médical :

 Immobilisation
 Massage cardiaque externe
 Etat de choc, Hystérographie
 Alimentation au long cours, CEC, transfusion massive
 Perfusion prolongée de propofol, perfusion intra-osseuse
 Stéatose hépatique, diabète, Epilepsie, Drépanocytose
 Pancréatite nécrotico-hémorragique, ostéomyélite aigue
 Corticoïdes ou héparines au long cours

1
IV. La clinique :

1) Intervalle libre :
 Caractéristiques de l’affection
 Durée variable : qlq heures  qlq jours
2) Signes de début :
 Non spécifique : hyperthermie brutale, tachycardie, polypnée sans cyanose
 Thrombopénie progressive
3) Forme complète :

Triade de « GURD »

 Manifestations respiratoires :

 90%, fait toute la gravité


 Insuffisance respiratoire aigue : conduit le plus souvent à une SDRA
 Radiologie : image retardé par rapport à la clinique, évolution en 5 temps :
 Temps de latence
 Sd alvéolaire diffus bilatéral : j1 – j2
 Image en tempête de neige : opacités micronodulaires de situation
périphérique poumon blanc : 2 – 3j
 Sd interstitiel bilatéral + opacités micro et macro-nodulaires : j5 – j14
 Image en verre dépolie : >j15
 Scintigraphie : trouble de perfusion
 Collection droite : HTAP pré-capillaire, PAPO normale
 ECG : Cœur Pulmonaire Aigue
 TDM

 Manifestation neuropsychique :

 Conséquence à l’embolisation cérébrale, hypoxémie et des lésions


hémorragiques provoquées par la toxicité des AGL
 Lésions prédominantes dans les couches profondes de la substance blanche
hémisphérique cérébelleuse et tronculaire : infarctus, hémorragie pétéchiale
 Troubles de vigilance, désorientation, agitation, délire, confusion, coma +/-
profond
 Examen : hypertonie extrapyramidale, nystagmus, troubles sphinctériens,
convulsions, déficit transitoire
 Troubles neurovégétatifs : hyperthermie, sueur, tachycardie, instabilité
hémodynamique
 IRM > TDM

 Manifestations cutanéo-muqueuses :

 Purpura pétéchial, fugace, inconstante

2
 Siège : cou, nuque, aisselles, partie antéro-sup du thorax, muqueuse buccale,
conjonctives

 Autres : FO : hémorragie rétinienne ++

V. Formes cliniques :

1) Forme fulminante : début explosif, sans intervalle libre, symptomatologie complète


Le plan souvent mortel : défaillance cardiaque droite
Embolisation cérébelleuse massive
Hypoxémie gravissime
2) Formes incomplète : forme respiratoire sans atteinte neurologique

VI. Examens complémentaires :

1) Anomalies biologiques :
 Thrombopénie
 Anémie hémolytique
 Présence de graisse dans les urines
  cholestérol
2) Lavage broncho-alvéolaire : recherche d’inclusion lipidique

VII. Prévention :

 Immobilisation précoce et complète de tous foyer fracturaire


 En per-op : choix de la technique chirurgical : plaque, fixateur externe
 TRT et prévention du choc hypovolémique ; stresse, douleur, hypoxémie
 Médicaments : corticoïdes, albumine, alcool, SGH

VIII. Traitement

 Symptomatique
 Réanimation respiratoire : oxygénothérapie, VM + PEEP

IX. Pronostique :

 Dépend de l’atteinte respiratoire et neurologique


 Guérison survient au décours du 15ème jour
 Séquelles +/-

Vous aimerez peut-être aussi