Urgences Medicales 2020 Elouagari 2
Urgences Medicales 2020 Elouagari 2
Urgences Medicales 2020 Elouagari 2
MEDICALES
RABAT 2020
Dr HAMZA EL OUAGARI
URGENCES MEDICALES :
1. Accident vasculaire cérébral à la phase aigue : Dg + TTT
2. Coma non traumatique : CAT
3. Coma hyperosmolaire : Dg + TTT
4. Céphalée aigue : Dg + TTT
NEUROLOGIE
5. Perte de connaissance brève : CAT
6. Etat de mal épileptique chez l’adulte : Dg + TTT
7. Paralysie extensive : CAT
8. Hémorragie méningée : CAT
9. Pneumothorax spontané : Dg + PEC
10. Asthme aigu grave : Dg + TTT
11. Détresse respiratoire aiguë du Nvé + Enfant + Adulte : Dg + TTT
12. Arrêt cardio-circulatoire de l’adulte : Dg + TTT
THORAX 13. Douleur thoracique aiguë : CAT
14. Syndrome coronarien aigu : Dg + TTT
15. Embolie pulmonaire : Dg + TTT
16. Œdème aigu du poumon cardiogénique : Dg + TTT
17. Troubles du rythme ou de conduction cardiaque : CAT IMPASSE
18. Insuffisance rénale aiguë : Dg + TTT
FOIE – REIN 19. Colique hépatique : Dg + TTT
20. Colique néphrétique : Dg + TTT
21. Acidocétose diabétique : Dg + TTT
ENDOCRINO 22. Hypoglycémie : Dg + TTT
23. Insuffisance surrénale aiguë : Dg + TTT
24. Complications graves d’une transfusion sanguine et des produits sanguins labiles : Dg + CAT
25. Accidents des anticoagulants : Dg + TTT
SANG
26. Eclampsie : Dg + TTT
27. Hémoptysie : CAT
28. Paludisme grave : Dg + TTT
29. Méningites purulentes (Adultes et Enfants) : Dg + TTT
INFECTION 30. Piqûre de scorpion et morsure de vipère : Dg + TTT
31. Hyperthermie majeure chez l’adulte et l’enfant : Dg + TTT
32. Tétanos de l’adulte : Dg + TTT
33. Intoxication aiguë médicamenteuse : Dg + TTT
34. Intoxication aiguë par le monoxyde de carbone : Dg + TTT
INTOXICATION
35. Intoxication aiguë par la paraphénylène diamine (Takaout Roumia) : Dg + TTT
36. Intoxication aiguë par les pesticides organophosphorés : Dg + TTT
37. Etat d’agitation aigu : Dg + TTT
PSYCHIATRIE 38. Etat délirant aigu : CAT
39. Crise d’angoisse : CAT
40. Réanimation du Nné en salle d’accouchement.
NNE + NRSS 41. Convulsion du Nourrisson : Dg + TTT
42. Déshydratation aiguë du Nourrisson : Dg + TTT
43. Grosse jambe rouge aiguë : CAT
ROUGE
44. Œil rouge et/ou douloureux : Dg + TTT
45. Etat de choc : Dg + TTT
AUTRES
46. Noyade : CAT
NEUROLOGIE
Cours 1 : AVC à la phase aigue : Urgence médicale +++
Dg + TTT :
Déficit neuro focal d'installation brutale Atteinte vasculaire ischémique ou hémorragique du névraxe.
3ème grande cause de mortalité après les cancers et les IDM + 1ère cause d’handicap moteur.
80 % sont ischémiques (AIC) ET 20 % sont hémorragiques.
PEC à la phase aigue intérêt pour le pronostic vital et fonctionnel du patient.
FDR : l’hypertension artérielle+++, le diabète, le tabagisme et l’hypercholestérolémie
I- Dg + :
Signes cliniques évocateurs Paraclinique Profil évolutif de l’AIC Evaluer la gravité
Déficit neuro focal, 1- Scanner cérébral sans injection de 1. Accident ischemique 1. Age > 80ans
+ INSTALLATION brutale PC en urgence+++ transitoire (AIT): 2. Glasgow ≤ 8
+ INTENSITE d’emblée AVC ischémique : Perte focale de la 3. Déficit lourd avec
maximale. Infarctus = iso ou hypodense, fonction cérébrale ou Babinski bilatéral
Clinique varie selon le Siège cortico-sous-cortical, visuelle brusque <24 4. Déviation tonique de
sujet, la taille et le siège de Systématisé à un territoire heures et régressant la tête et des yeux
la lésion (du Tb visuel à vasculaire. sans séquelles. 5. Signes
l’hémiplégie) Exclut l’hémorragie si TDM normal. Meilleur signe avant- d’engagement
Il est très difficile de AVC hémorragique : coureur d’infarctus temporal : mydriase
distinguer cliniquement un Hyperdensité hétérogène à limites cérébral Dg #
AIC d’une HEMORRAGIE floues. 2. AVC constitué: 1. Migraine avec aura.
CEREBRALE. Œdème péri lésionnel important. Déficits neurologiques 2. Epilepsie partielle
Certains signes sont plus NB : PETITS INFARCTUS + INFARCTUS permanents et stables avec déficit post-
fréquents dans une DU TC + LACUNES ne sont fréquemment après 24heures critique
HEMORRAGIE que dans une pas vus sur le scanner IRM+++ 3. AVC en évolution: 3. Hypoglycémie
ISCHEMIE (céphalée, V, Tb de 2- Bilan biologique Déficits neurologiques 4. Tumeur cérébrale à
conscience, crises épileptiques) Glycémie+++, NFS-plaquettes, VS, CRP, permanents s’aggravant révélation pseudo-
Mais n’ont aucune valeur Ionogramme, bilan d’hémostase, bilan sur plusieurs heures. vasculaire.
individuelle IMAGERIE ++ lipidique
V- Etiologies : Comas :
+Signes neuro Survenant au décours d’une
Toxiques ++ Métaboliques +Signes méningés
focalisés crise comitiale
Coma profond ou Installation rapidement progress 1. DEBUT 1. Fièvre Le récit des témoins, les
de cause + ATCD évocateur BRUTAL : Méningite ou notions de perte des
inexpliquée. Hypoglycémie +++, AVC sur terrain méningo- urines et de morsure de
- Médicaments : acidocétose, coma vasculaire → encéphalité langue latérale
barbituriques, hyperosmolaire ou acidose TDM 2. Pas de Fièvre Mais un coma se
BZD, lactique chez le diabétique. 2. DEBUT Hémorragie prolongeant après une
antidépresseurs... Dysnatrémie. PROGRESSIF : méningée → crise comitiale
-Drogues : Hypo ou hyperthermie. Tm sus- TDM Rechercher
opiacés. Encéphalopathie hépatique, tentorielle ou 3. Si séjour en complication comme un
-Alcool+++ (il faut rénale, respiratoire. sous-tentorielle zone d’endémie état de mal par l’EEG
rechercher une Endocriniennes : avec Accès ou une intoxication
hypoglycémie hypothyroïdie, Addison, hydrocéphalie pérnicieux médicamenteuse...
associée). insuffisance hypophysaire, ou un palustre
-Intoxication au diabète décompensé. hématome
CO Anoxie cérébrale ; par arrêt sous-dural
cardiaque et/ou respiratoire. chronique.
I- Dg + :
1-Facteurs déclenchants : 3- ParaC :
Pertes hydriques : D, V, insolation,… a. Biologie :
Agression hyperglycémiante : infect, diurétique, corticoïde BU : glycosurie massive +++ + cétonurie absente ou trace
Apport compensatoire en eau insuffisant (sujet âgé) Hyperglycémie majeur >6g/l (33mmol/l) voir >20g/l
Hyperosmolarité plasmatique > 350mmol/l
2- Tableau clinique INSTALLATION PROGRESSIVE : Hypernatrémie corrigée > à 155mEq/L.
a. Déshydratation globale massive à prédominance Un pH ≥ 7,20 avec bicarbonates plasmatiques ≥ 15mmol/l
intracellulaire Kaliémie N ou ↑, masquant une déplétion potassique.
Perte de poids > 10 kg. IR Fonctionelle
Peau sèche voire cartonnée, hyperthermie, langue rôtie. Hémoconcentration avec ↑ de l’hte, protides et
DHEC constante, constitue facteur de gravité à court terme leucocytes.
b. Polyurie osmotique : persistante jusqu'au collapsus
c. Signes neurologiques d'Hyperosmolarité : b. Bilan complémentaire : idem
Troubles de conscience : de l’obnubilation au coma. ECG+++, radio thoracique au lit, ECBU.
Convulsion ± signes de focalisation. Selon le contexte : hémocultures, prélèvements locaux…
d. Signes négatifs importants :
Pas de dyspnée de Kussmaul,
Ni d’odeur acétonique de l’haleine.
II- TTT :
A- TTT curatif 3. Surveillance
Urgence médicale, hospitalisation en USI Toutes les h : conscience, pouls, TA, diurèse, glycémie cap..
1. Réhydratation hydroélectrolytique +++ : Tous les 4h : ionogramme sanguin, ECG
Perfusion de 6 à 12L/jour de SSI 9‰ (1L la 1ère h) puis 4. Mesures thérapeutiques générales
SGI 5% dès que la glycémie atteint 2,5g/L + 4-5g/L NaCl Traiter cause déclenchante et prévenir les complications.
Il faut corriger sur les 8 1èresh ~50% perte liquide estimée ATB à large spectre après hémocultures, ECBU…
Apport potassique dès 3ème h d’hydratation (iono et ECG) HBPM à dose préventive, sauf contre-indication.
Correction du collapsus : macromolécules Nursing : éviter escarres, aspiration bronchique…
2. Insulinothérapie
IVSE sans bolus initial, à dose moindre que dans la DAC. B- TTT préventif
~5U/h insuline rapide, à adapter en fonction de l'évolution 1. Surveillance de glycémie, CU et signes de
de la glycémie (maintenir glycémie voisine 2,5g/l ~ 12h) déshydratation.
L’insuline peut être poursuivie à petites doses S/C et 2. Encourager le sujet âgé à boire.
éventuellement relayée par des ADO en l’absence de CI. 3. Education du malade et de son entourage+++
III- Complications :
1. Collapsus
2. Œdème cérébral+++
3. Complications de décubitus
4. Atélectasie pulmonaire
5. Thrombose...
NEUROLOGIE
Cours 4 : Céphalée aigue : Motif fq de consultation
Dg + TTT :
Céphalée = douleur ressentie au niveau du crâne.
Céphalées récentes = Brutales ou rapidement progressives = URGENCES NEUROLOGIQUES
Causes de 1ère ligne aux Urgences hémorragie méningée, méningite, HIC, 1ère crise de migraine.
I- Dg + :
Interrogatoire +++ Examen clinique ParaC
• Age et sexe. • T°, TA. • TDM cérébral : SYSTEMATIQUE devant
• ATCDs personnels et familiaux : • Rechercher une raideur méningée. toute céphalée récente non régressive
céphalées ou d’autres pathologies, • Examen neuro : recherche de signes de même si l’examen clinique est normal.
notamment les FDRCV. localisation. • PL : si suspicion méningite/hémorragie
• Caractéristiques de la céphalée : siège, • Palpation des artères temporales : méningée avec TDM normal
sévérité, type, durée sujet âgé de + de 50 ans. • VS : si céphalée aigue du sujet âgé
• SA +++ : fièvre, SG et visuels. • FO : œdème papillaire. (Horton++)
II- Dg étiologique :
1- Céphalées brusques 2- Céphalées rapidement progressives
Hémorragie Hémorragie Encéphalopathie HTIC Méningite Artérite temporale de Horton
méningée cérébrale Hypertensive - C + V + Tb visuels + Tb vigilance -C+F - C d’apparition récente chez
- C en coup IDEM + Rare FO : Œdème papillaire bilat - Raideur un sujet > 60ans.
de poignard Signes de - HTA maligne 3 étiologies : de la - SA : Tb visuels + F + AEG
- V + Raideur focalisation - Tb visuel + Processus expansif intracérébral nuque VS accélérée
méningée - Confusion + Thrombophlébite cérébrale PL Biopsie de l’A temporale
TDM + PL - Convulsion + HTIC bénigne (TDM + LCR N)
3- Autres : - Intoxication au CO + Glaucome aigu à angle fermé + Sinusite aigue
- Causes métaboliques : hyponatrémie, hypoglycémie, hypoxie.
III- TTT :
1- Méningite Voir cours « Méningite purulente »
2- Hémorragie
3- HTIC 4- Artérite de Horton
méningée
Transfert en milieu Hospitalisation en neurochirurgie. Traitement urgent pour
neurochirurgical. A. Traitement non spécifique : éviter complications
Mise en Liberté des VAS. ophtalmiques.
condition : repos O2/sonde nasale, ± intubation/ventilation assistée Eviter l’hypoxie et A. Corticothérapie :
strict à l’abri de l’hypercapnie qui aggravent l’œdème cérébral. Prednisone (Cortancyl)
toute stimulation, Hémodynamique correcte : G5% 500cm3 + polyvitamines. 1mg/kg/j souvent
VVP, scope TA ± TTT anticomitial si crises convulsives et/ou L* du cortex cérébral : plusieurs années (2 à 4
SNG et IOT si Tb BDZ = Rivotril 1ampoule = 1mg en IVL ; ans).
conscience Relais par Dépakine à dose progressive. B. Surveillance clinique et
Ttt initial : Pansement digestif, position semi-assise de la VS.
- Antalgiques Restriction hydrique.
- Contrôle de la TA Nursing.
Ttt chirurgical B. Traitement symptomatique anti œdémateux :
d’une éventuelle Produits osmotiques Mannitol 20% IV
malformation Relais après 48h par Glycérol VO
vasculaire. Corticoïdes (Solumédrol IV) : Surtout si HTIC de cause tumorale
C. Traitement étiologique
NEUROLOGIE Episodes aigus
Cours 5 : Perte de connaissance brève : Rapidement résolutifs
CAT :
Syncope = perte de connaissance complète, brutale et brève, due à une hypoperfusion cérébrale globale et passagère.
Lipothymie = perte de connaissance incomplète = équivalent mineur de la syncope = même valeur diagnostique.
Causes cardiaques ou vasculaires.
I- Orientation Dg :
Interrogatoire : patient + témoins Examen clinique Examens paraC
IMPORTANT ++ 1. TA debout et couchée SYSTEMATIQUES
1. Prodromes : palpitations, chaleur, sueurs, (hypoTA 1. ECG+++: trouble du rythme ou de
état vertigineux, Tbvisuels et auditifs… orthostatique), conduction, ischémie…
2. Circonstances de survenue : repos, effort, 2. Pouls+++ 2. Dextro+++
orthostatisme … 3. Auscultation 3. Biologie standard : NFS, glycémie, kaliémie,
3. SA : pâleur ou cyanose, morsure de langue, cardiaque calcémie
perte d’urines, mouvements 4. Examen neurologique ORIENTES EN FONCTION DU CONTEXTE, SI LE
tonicocloniques… complet. PREMIER BILAN EST NEGATIF
4. Récupération spontanée : immédiate, sans 5. Massage sino 1. Holter ECG : recherche trouble du rythme
confusion, sans déficit neuro ou progressive, carotidien après paroxystique
avec sensation d’asthénie. vérification de 2. Test d’inclinaison (tilt test) : recherche
5. Durée courte : de quelques secondes à l’absence de souffle hypertonie vagale
moins de 3 minutes. carotidien, sous 3. Exploration endocavitaire du faisceau de His
6. ATCDs personnels et familiaux : contrôle tensionnel et 4. Stimulation ventriculaire programmée
cardiopathie, neuro, diabète, prise ECG. 5. Epreuve d'effort, Echodoppler cardiaque,
médicamenteuse, mort subite… 6. Bilan des L* Coronarographie
7. Age du patient. traumatiques 6. EEG, TDM cérébral, Doppler des vx du cou.
consécutives à la
chute.
II- Dg # :
1. Neurologique : Epilepsie + AVC (plus rare) + Narcolepsie (sommeil diurne) + Catalepsie (chutes par perte brutale du tonus)
2. Hystérie
3. Métabolique : hypoglycémie (dextro+++), hypocalcémie.
4. Toxique : intoxication au CO, éthylique et aux stupéfiants.
III- Orientation étiologique :
Causes cardiaques (-) FQ Causes vasculaires extracardiaques (+) FQ (+) Bénignes
1- Causes mécaniques 1. Syncopes vasovagales (la + FQ)
Syncope à l’effort (obstacle à l’éjection systolique du sang) Prodromes et de circonstances stéréotypées (ambiance
VG : rétrécissement aortique, cardiomyopathie obstructive. chaude, repas abondant, douleurs, émotion, station
VD : embolie pulmonaire, HTAP. debout prolongée, vue du sang).
Syncope posturale (changement de position) EC : bradycardie, hypotension.
Myxome de l’oreillette. Le tilt-test peut être utile si le dc pas évident cliniquement.
Thrombus intra cavitaire. TTT : allonger patient et surélever ses jambes ; atropine SC
2- Troubles du rythme ou de la conduction. 2. Syncopes réflexes
a. Blocs auriculo-ventriculaires (BAV) Ictus laryngé : Quinte de toux (bronchite chronique)
Syncope brutale, à l’emporte-pièce : Stokes-Adams Hypersensibilité du sinus carotidien lors d’un rasage, col
BAV PERMANENT ECG, trop serré, rotation de la tête, manœuvres vagales.
BAV PAROXYSTIQUE Holter si + enregistrement Syncope post mictionnelle, nocturne, du sujet âgé.
endocavitaire++. 3. Hypotension orthostatique
TTT en urgence : coup de poing sternal, MCE, atropine IV, ↓ TAsys d’au - 20mmHg
Isuprel en cas d’échec. Transfert rapide en USI cardio. ↓ TAdias d’au - 10 après passage en station debout.
TTT de fond : mise en place d’un stimulateur cardiaque. Si doute Dq : test d’inclinaison (tilt test)
b. Tachycardies supraventriculaires et ventriculaires. FF : Age + Medocs (antihypertenseurs, vasodilatateurs,
Graves (risque de FV) neuroleptiques...).
ECG : rythme rapide, QRS larges et dissociation AV. Chercher : Hypovolémie, dysautonomie primitive ou
TTT : anti-arythmiques secondaire (diabète).
c. Torsades de pointeGraves (IDEM) ECG TTT préventif : ↓ ou la suppression des médicaments en
3- Causes ischémiques cause + correction d’une hypovolémie.
a. Angor syncopal, à l’effort. 4. Syncopes de la fin de G*
b. Angor de Prinzmetal Compression VCI /utérus gravide : syncopes de décubitus.
c. Infarctus à la phase aiguë
NEUROLOGIE
Cours 6 : Etat de mal épileptique chez l’adulte :
Dg + TTT :
EME Etat caractérisé par une crise d'épilepsie qui persiste suffisamment longtemps ou qui se répète à des intervalles
suffisamment brefs pour créer une condition fixe et durable.
Durée minimale de 30 minutes
TTT si 3 crises successives sans reprise de la conscience ou si activité convulsive continue > 5 à 10 minutes.
SD de menace d’EME Crises convulsives en séries + reprise de conscience inter-critique
I- Dg + :
EME tonico-clonique généralisé typique Autres formes cliniques
Urgence thérapeutique / pronostic vital et fonctionnel 1. EME larvé ou «subtle status
Tableau clinique évident : epilepticus » ou infraclinique
Succession crises d’emblée généralisée ou secondairement. Simples clonies localisées
Les 1ères crises sont typiques : oculopalpébrales, faciales ou distales.
1. Début brutal : PC brutale, précédée de cri + chute - Soit le terme évolutif d'un EME convulsif
2. Phase tonique : Contracture généralisée, apnée, révulsion yeux non ou insuffisamment traités
3. Phase clonique : - Soit la forme masquée d'un EME
Secousses musculaires violentes + brutales + généralisées avec risque de survenant chez un patient déjà comateux,
morsure de la langue. sédaté ou curarisé.
Troubles végétatifs spectaculaires : cyanose, mousse aux lèvres, mydriase EEG en URGENCE
bilatérale, pouls accéléré, HTA. 2. EME myoclonique
4. Phase résolutive: perte urine, respiration stertoreuse, asthénie intense Myoclonies répétées + altération de la
Les crises se répètent de façon très rapprochée sans reprise de la conscience. conscience.
Au bout de qq min, des lésions neuronales irréversibles apparaissent expliquant la EEG
possibilité de séquelles neuro+++ 3. EME non convulsifs
EEG : Après les 1ères mesures thérapeutiques imposées par l’urgence, SD confusionnel fluctuant ou
1. Confirmer le Dg clinique (formes larvées ou difficiles) permanent
2. Préciser la morphologie des décharges paroxystiques Tb de vigilance
3. Suivre l’évolution et apprécier la qualité du TTT EEG (pointes-ondes continues)
4. En outre : intérêt majeur de localisation Réponse rapide au Valium* IV.
Il est indispensable mais non urgent !
CAT :
I- Clinique:
Préciser le déficit moteur :
- Sa localisation nombre de membres, bilat ?, symétrie, proximal ou distal, atteinte de la face ou non,
- Son mode de survenue
- Son extension
Examen sensitif de la zone concernée
Hypo ou hyperreflexie Amyotrophie avec fasciculations et ROT vifs dans SLA,
Amyotrophie ou non Amyotrophie avec hyporeflexie dans neuromyopathie de réanimation
Syndrome lésionnel, sous lésionnel et rachidien étiologie centrale médullaire
→ 2 orientations topographiques:
Atteinte périphérique: du muscle, de la jonction neuromusculaire, du nerf périphérique ou de la corne ant de la
moelle.
- Intérêt de l’ENMG…
CAT :
Irruption de sang dans les espaces sous-arachnoïdiens, LE PLUS SOUVENT par rupture d’un anévrysme situé dans cet
espace, PARFOIS par contamination d’une hémorragie parenchymateuse.
FDR : HTA + Tabac + Traumatisme + Terrain : adulte jeune (50ans)
I- Dg :
1- Clinique :
Signes de début Examen clinique
Céphalée : SD méningé : Signes végétatifs : Signes neurologiques Paralysie du III : Autres signes de
BRUTALE, Photophobie, BradycC ou sans valeur Compression du localisation+++
« Explosive », d’emblée Phonophobie TachyC localisatrice nerf par un Déficit moteur
maximale.. Attitude en Instabilité Signes irritation anévrisme de la unilatéral
SA : chien de tensionnelle pyramidale terminaison Aphasie
V, photophobie, fusil. Hyperthermie (Babinski carotidienne Hémianopsie
agitation, Raideur de la retard, bilatéral, ROT homolatérale. Evoque un
obnubilation. nuque, polypnée, vifs) hématome
Perte de signes de Modifications Paralysie du VI intracérébral
connaissance Kernig et de de la (strabisme associé CI la PL+++
brutale, voir coma Brudzinski. repolarisation interne)
d’emblée T° N au à l’ECG.
Parfois crises début, F
d’épilepsie possible
généralisée. après
2- ParaC :
Examens complémentaires Bilan étiologique
Fond d’œil : le plus souvent normal +++ Artériographie cérébrale : PAS DANS LE DG +
Hémorragies rétiniennes ou vitréennes (rare mais LA BASE DU BILAN ETIOLOGIQUE
sévère) Faite en URGENCE, après admission du patient en
Œdème papillaire (il faut plusieurs j d’HTIC pour le neurochirurgie et bilan préopératoire initial.
voir) Le plus svt par cathétérisme fémoral ; comporte l’inj des 4 axes
Scanner cérébral : EXAMEN CLE à réaliser de toute vx du polygone de Wilis (2 carotides et 2 vertébrales)
urgence ARM (angiographie par résonance magnétique), Angioscanner
Confirme l’hémorragie sous-arachnoïdienne
3- Etiologies :
(hyperdensité)
HM traumatique HM spontanées
Oriente la localisation de la rupture vasculaire.
Recherche des complications précoces : Traduit l’importance du Anévrismes artériels
o Inondation ventriculaire. traumatisme crânien intracrâniens : 70 à 80%
o Hématome intracérébral associé. causal. Malformations artério-v
Il peut être N en cas d’hémorragie ancienne Si traumatisme crânien intracrâniennes (MAV) : 7 à 10%
(disparition de l’hyperdensité en 5 à 8 jours) ou même important HM Autres causes : autres
à la phase aigue si hémorragie discrète. Un scanner N associée à des malformations vx (rares),
n’élimine pas le Dg+++ L* cérébrales (œdème troubles de coagulation sévères,
Ponction lombaire : n’est faite que si le scanner est normal contusion, hématome HTA…
LCR rouge ou rosé, incoagulable dans les 3 tubes sous-dural aigu) qui Pas de cause retrouvée au
Parfois, liquide xanthochromique si Dg retardé (≥ 3j) conditionnent le terme d’un bilan complet (10%)
pronostic.
II- Complications et Pc :
Complications aigues Complications tardives
1. Resaignement de l’anévrisme 1. Séquelles neuropsychiques.
2. Vasospasme artériel → ischémie cérébrale secondaire +++ 2. Séquelles neuro ± sévères : hémiplégie, aphasie,…
3. Hydrocéphalie aiguë (inondation ventriculaire) 3. Hydrocéphalie chronique
4. Troubles végétatifs, hémorragie vitréenne 4. Epilepsie séquellaire.
Grading de Hunt & Hess (score pc)
Grade I : asymptomatique / céphalées modérées / discrète raideur de la nuque.
Grade II : céphalées +++/ raideur de la nuque ++/pas de déficit neuro
Grade III : somnolence / confusion / déficit focal modéré.
Grade IV : hémiparésie / décérébration précoce / tr végétatifs.
Grade V : coma profond / décérébration / état de mort apparent.
III- PEC : Toute HM diagnostiquée ou suspectée nécessite un transfert d’urgence en milieu neurochirurgical+++
Buts : Lutter contre la douleur du Sd méningé + Supprimer la cause du saignement + Prévenir et traiter les complications.
PEC Médicale PEC Interventionnelle (en fonction de l’étiologie)
A- Mesures générales A. Anévrisme artériel
1. Repos strict au lit – LVAS – VVP Dans les 3 j suivant la rupture si bonne tolérance neuro
2. Arrêt des apports par VO – SNG si trouble de la vigilance En urgence si hématome intracérébral compressif
3. Bilan préopératoire (groupe-rhésus, NFS-plaquettes, TP-TCA, Retardée si vasospasme (au moins 3 semaines après
iono sg, urée, créatinine, glycémie, ECG, Rx thorax) levée du spasme) ou si coma sans hématome cérébral
4. Antalgiques : paracétamol IV (Prodafalgan) associé.
5. Prévention des ulcères de stress (ranitidine IV) METHODES :
6. Anti comitiaux : clonazépam (Rivotril*) 1. TTT CHIRURGICAL : Abord + Dissection de l’anévrisme
7. Sont contre-indiqués : héparine, salicylés, AINS + pose d’un clip métallique sur son collet.
B- Traitement spécifique 2. TTT ENDOVASCULAIRE : Occlusion complète de
1. Correction de l’hypovolémie : apports liquidiens suffisants l’anévrisme par remplissage du sac par des spires
(adaptés à PVC), perfusion de macromolécules (Plasmion) métalliques placées par cathéter fémoral.
2. Correction de l’HTA : Nicardipine IV (Loxen) en évitant toute B. Malformations artério-veineuses
hypoTA (TA doit être maintenue autour 150mmHg) URGENCE CHIR si hématome compressif volumineux mal
3. Prévention de l’ischémie cérébrale par vasospasme +++ : toléré
nimodipine IV METHODES :
4. Hydrocéphalie aiguë : dérivation ventriculaire externe Exérèse chirurgicale
5. Correction de l’hyponatrémie. Embolisation
C- Surveillance rigoureuse : Radio chirurgie stéréotaxique.
Pouls, PA, conscience toutes les heures, T° toutes les 8h,
Ex neuro plusieurs fois / j à la recherche d’un déficit focal.
THORAX Peut être une URGENCE
Cours 9 : Pneumothorax spontané : THERAPEUTIQUE
Dg + PEC :
PneumoT Passage d’air dans l’espace pleural normalement virtuel,
Spontané absence de facteur causal traumatique ou iatrogénique.
Peut être PRIMITIF (absence de L* radiographiques et cliniques décelables), ou SECONDAIRE à une atteinte pulmonaire.
Rupture de formations bulleuses (Blebs + Bulles d’emphysème) Brèche permettant la communication entre le compartiment
gazeux broncho-pulmonaire et la cavité pleurale où existe une pression négative Irruption brutale d’air + collapsus du
poumon adjacent.
I- Dg :
Dg + Dg de gravité Dg étiologique
1- SF : A- Signes cliniques de gravité : 1- PneumoT spontané primitif
DOULEUR THORACIQUE : intense, en 1. IRA, parfois asphyxique avec dyspnée, (idiopathique) +++
coup de poignard, augmentée par la polypnée, cyanose et impossibilité de Rupture d'une bulle sous-pleurale ou bleb
toux et les mouvements. parler Souvent au repos chez un sujet jeune,
DYSPNEE, variable : polypnée 2. Hémithorax distendu masculin, longiligne, fumeur.
superficielle ou dyspnée majeure si 3. Signes de mauvaise tolérance Evolution le plus souvent bénigne
PneumoT important. hémodynamique : tachyC> 120/min, Récidive fréquente.
TOUX : quinteuse sèche, irritative signes d’IVD ou hypoTA PneumoT
2- SG: Pâleur + sueurs + TachyC... compressif. 2- Pneumothorax spontané secondaire :
3- SP : 4. Pâleur + tachyC Hémopneumothorax, L* parenchymateuse (emphysème) ou
SD d’épanchement pleural gazeux : lié à une rupture d’une bride. pleurale viscérale sous jacente
Immobilité relative de l’Hémithorax B- Signes radiologiques de gravité : 5 Infections : TB, pyopneumoT (staph),
lésé 1. Signes de compression PneumoT KH, Pneumocystose
Abolition des VV à la palpation compressif : BPCO en cas de L*emphysémateuses
Hypersonorité à la percussion = - Rétraction du parenchyme pulmonaire en associées
TYMPANISME moignon autour du hile Asthme, Mucoviscidose.
Abolition du MV à l’auscultation - Refoulement controlatéral du médiastin Rupture d’un cancer bronchique
4- Rx de thorax en inspiration - Aplatissement de la coupole sous-pleural, principalement
Hyperclarté périphérique, sans trame diaphragmatique ipsilatérale. épidermoïde.
vasculaire, limitée par un liseré fin (plèvre 2. Bride pleurale, Pneumopathies infiltratives
viscérale). Apical le plus souvent. 3. Niveau hydro-aérique diffuses (Sarcoïdose, Fibrose
PNO partiel Décollement Hémopneumothorax pulmonaire, Histiocytose X et
(sommet-apex) < 3cm 4. Pneumothorax bilatéral, lymphangiomyomatose),
PNO complet IDEM> 3cm ou 5. Anomalie du parenchyme sous-jacent. Endométriose pleurale
Décollement sur toute la hauteur du
thorax > 2cm
Dg # : Devant un PneumoT localisé ou minime :
Au niveau de le base (gauche) : hernie diaphragmatique → refaire la radio avec sonde gastrique
Au niveau du sommet ou axillaire : kyste aérien ou bulle.
II- PEC :
A- CAT en situation d’URGENCE : dépend de l’importance du PneumoT, sa tolérance, du terrain sous-jacent et de la notion de
récidive éventuelle.
1- PneumoT spontané primitif : (PSP)
Pneumothorax
minime (< 10 %) Pneumothorax compliqué avec gêne
Pneumothorax moyen ou complet sur poumon sain
sans signes de respiratoire
gravité
1. Abstention 1. Exsufflation simple à l’aiguille (2e EIC ant), au GESTES URGENTS
thérapeutique pleurocathéter avec aspiration douce, de 15 à 1. Oxygénothérapie nasale 6-8L/min au
2. Repos strict. 30cm d’eau. En vérifiant l’arrêt du bullage + Retour masque à haute concentration
3. Antitussifs et à la paroi par une Rx de contrôle. 2. VVP avec remplissage massif si signes de
antalgiques si 2. Drainage par trocart thoracique Si : déglobulisation (HémopneumoT)
nécessité Echec de l’exsufflation ou Volume + important 3. Pneumothorax compressif : d’abord une
4. Surveillance Signes de gravité radio. exsufflation à l’aiguille en attendant le
clinique et La mise en aspiration sera réalisée de la même drainage pleural.
radiologique façon et le drain étant maintenu 24h après arrêt du 4. Pneumothorax bilatéral : le drainage doit
bullage. être entrepris d’abord du côté le moins
décollé.
Place de la chirurgie : « la symphyse pleurale ou pleurodèse »
Provoquer des zones d’adhérences parenchymateuses en créant une réaction inflammatoire entre la plèvre pariétale et viscérale.
- Techniques : Abrasion de la plèvre pariétale + Pleurectomie + Talcage + Irritation de la plèvre par l’alcool iodé 10°.
- Indications : (7)
PSP récidivant + PSP Bilat + PSP compressif + ATCDs de PSP controlat + Bullage prolongé>8j après drainage
HémopneumoT + Contrainte professionnelle
B- Conseils d’hygiène de vie : La récidive étant fréquente et imprévisible, les conseils donnés au sujet au décours d’un
pneumothorax idiopathique sont les suivants :
Arrêt du tabagisme.
Eviter les activités générant de grandes variations de pression intra thoracique : les efforts violents à glotte fermée ; le
parachutisme ; instruments à vent ; CI absolue et définitive de la plongée sous-marine.
Vie normale sinon
THORAX Urgence médicale et
Cours 10 : Asthme aigu grave : thérapeutique
Dg + TTT :
Crise d'asthme résistant à un TTT bronchodilatateur bien conduit
Complication redoutée de la maladie asthmatique.
Dû à une obstruction majeure des voies aériennes IRA menaçant le pronostic vital.
Dans la pratique = l’AAG est défini par des signes cliniques de gravité et/ou DEP ≤ à 30 % de la théorique.
I- Dg + : Dg clinique Aucun examen ne doit retarder la PEC
1- Anamnèse :
Facteurs favorisants Facteurs déclenchants Modalités d’apparition
1. Asthme ancien et instable. 1. Surinfection bronchique ou AAG peut survenir après :
2. ATCDs d’hospitalisation, d’intubation pour AAG. pulmonaire Une exacerbation progressive
3. TTT de fond inadapté ou arrêt récent des corticoïdes. 2. Exposition allergénique d’un asthme instable.
4. Maladie cardiaque ou respiratoire sévère associée. massive Une crise d’asthme
5. Intolérance à l’aspirine et aux AINS. 3. Un conflit ou stress d’aggravation rapide (en
6. Non-observance du TTT ou des RDV de consultation. psychologique moins de 24h)
7. Difficultés d’accès aux soins. 4. Une prise médicamenteuse Rarement un asthme suraigu
contre indiquée (en moins de 3h)
2- Signes cliniques de gravité définissant l’AAG :
Respiratoires Hémodynamiques Neuropsychiques
1. Difficulté à parler ou tousser 1. Tachycardie > 120/min 1. Anxiété
2. Dyspnée intense, polypnée > 30/min, orthopnée 2. Pouls paradoxal > 20mmHg 2. Agitation
3. Sueurs, cyanose, tirage. 3. Signes d’insuffisance ventriculaire droite.
4. Silence auscultatoire
3- ParaC
1. Spirométrie : DEP < 150L/min ou < 30 % théorique 4. Rx de thorax : SYSTEMATIQUE : Recherche complications ou FD
2. Gazométrie du sang : Hypoxie, normo ou hypercapnie Distension thoracique avec HYPERCLARTE et
3. ECG : tachyC sinusale, signes de cœur pulmonaire aigu. HORIZONTALISATION DES COTES, parfois des épaississements des
parois bronchiques, ou des atélectasies.
DR néonatales (DRNN) = toutes les difficultés respiratoires qui peuvent survenir à la naissance ou dans les heures ou jours
qui suivent la naissance.
URGENCE VITALE Risque d’HYPOXEMIE Importance du dépistage et TTT précoce.
Dg + Dg étiologique
1- Inspection +++: 1- Bilan étiologique :
a- Signes de lutte respiratoire : a- Anamnèse : ATCD obstétricaux, déroulement de la G*, conditions de
Tirage intercostal l’accouchement, éléments anormaux notés chez la mère.
Entonnoir xiphoïdien b- Examen clinique : Bruits du cœur, état HD et neuro, recherche HMG.
Balancement thoraco-abdominal, c- Examen complémentaire : rapides, après le TTT symptomatique++
Geignement expiratoire Rx Thorax Dg étiologique
Battement des ailes du nez. GDS Adapter l’oxygénothérapie.
SCORE DE SILVERMAN (à voir) Autres : Dextro, groupe sanguin-Rh, Coombs direct, NFS+plaq, CRP...
b-Cyanose : péribuccale, unguéale 2- Etiologies :
c-Polypnée > à 60 cycles/min PULMONAIRES NON MALFORMATIVES : Maladie des Mb Hyalines
2- Le reste de l’examen clinique Rapide (MMH) retard de résorption, inhalation méconiale…
SA de gravité Orienter le TTT MALFORMATIVES : Hernie diaphragmatique, atrésie de l’œsophage,
des choanes, syndrome de Pierre Robin…
Dg de gravité
1. CARDIOPATHIES
Un score de Silverman > 4 ou 5.
2. MALADIES NEURO ET MUSCULAIRES
Cyanose, Signes d’épuisement
Tb hémodynamiques
Tb neurologiques
TTT :
I- TTT symptomatique en urgence :
Sur une table chauffante : désobstruction rhinopharyngée ; + Surveillance de la saturation par oxymétrie de pouls
sonde gastrique pour aspirer les sécrétions. Adapter la fraction en O2 de l’air inspiré aux besoins
Surveillance par monitorage cardio-resp continu. Eviter l’hyperoxie néfaste chez le grand prématuré.
Voie d’abord veineuse pour apporter de l’eau, du glucose, des Si signes de gravité ou DR aggravée ventilation
électrolytes et des médicaments. artificielle après intubation endotrachéale s’impose.
OxygénoT par : Transfert en unité de néonatologie.
o Enceinte de « Hood » : TTT étiologique.
CI : PneumoT suffocant + HD + Inhalation méconiale
o Intubation nasale avec une pression positive continue
II- TTT spécifiques des DR :
DR Atrésie Atrésie
MMH IMF Inhalation méconial HD congénitale
transitoire Œsophage Choanes
Administration ATB IV - PEC INITIALE : Aspiration OxygénoT - Intubation -Position en -Canule de Mayo
intratrachéale dès que oro-pharyngée tête à la seule précoce éviter proclive permet
de surfactants possible. vulve Bonne ventilation au -Aspiration respiration
exogènes - Si DR une aspiration évolution masque continue du CDS buccale + position
d’origine trachéale après responsable d’une œsophagien sup ventrale.
animale ou intubation en salle de dilatation des anses en attendant la - Chirurgie ORL
artificiels. travail avant toute digestives intra Chirurgie.
tentative de ventilation. thoraciques.
- TTT chir non
urgent.
ENFANT
Dg + Dg étiologique
1- Dyspnée ou modification du rythme Dès l'inspection de l'enfant dévêtu +++ évoquer le mécanisme de l’atteinte
respiration respiratoire.
POLYPNEE souvent (FR de l’enfant++) 1- Dyspnée bruyante avec signes de lutte marqués : « origine obstructive ».
BRADYPNEE en cas d’épuisement. a- Dyspnée inspiratoire : obstruction haut située
2- Signes de lutte : Nasale : chez le jeune nourrisson (reflexe ouvrir bouche -)
Tirage intercostal, sus claviculaire et sus Pharyngée : hypertrophie amygdalienne, phlegmon rétro pharyngien, CE.
et sous-sternal Laryngée +++ : laryngite sous glottique, épiglottite, CE…
Battement des ailes du nez b- Dyspnée aux 2 temps : obstruction trachéale
Balancement thoraco-abdominal. CE trachéal – Compression trachéal (vx ou tumorale)
3- Signes de gravité : c- Dyspnée expiratoire : obstruction bronchique
Cyanose (hypoxémie) Bronchiolite chez le nourrisson – Asthme – CE.
Tachycardie, HTA, sueurs, Tb de
conscience (hypercapnie) 2- Polypnée avec des signes de lutte peu marqués
Epuisement (bradypnée, gasps) a- Atteinte pleuro-parenchymateuse
Aggravation signes de lutte ou au Pneumothorax – Pleurésie.
contraire disparation. Pneumopathies infectieuses
b- Atteinte cardiaque :
Dg en pratique
IC, trouble du rythme, HTA
1- Interrogatoire (des parents)
Cardiopathie, myocardite aigue.
ATCD d'épisodes de DR identiques c- Origine neuro-musculaire ou pariétal
Circonstance de survenue (Sd de Paralysie respiratoire
pénétration, fièvre,…) Volet thoracique
2- Examen clinique
Auscultation pulmonaire. 3- Dyspnée dite « sine materia » (hyperpnée ou hypopnée, sans signe de lutte
Examen cardiaque : souffle, FC, TA. avec auscultation normale)
3- Examen paraclinique : a- HYPERPNEE (augmentation de l’amplitude) :
Ne doit pas retarder un TTT d’urgence. Déshydratation – Choc – Anémie aigue – Hyperthermie
Rx thorax confirme le mécanisme Acidose méta : acidocétose, intox salicylés, maladie méta…
GDS confirment les signes cliniques b-OLIGOPNEE (diminution de l’amplitude) :
de gravite. Altération SNC : trauma crânien, méningite, encéphalite
Endoscopie confirmer un CE + son Atteinte musculaire
TTT. Phase d’épuisement
TTT :
I- TTT symptomatique en urgence :
LVAS – Installer l’enfant en position proclive Ventilation assistée si épuisement ou hypercapnie, au
dorsale 45° masque et au ballon, avec O2 pur d’abord, puis intubation
Scope cardio-respiratoire, oxymètre de pouls. oro- ou naso-trachéale avant transfert en réanimation.
Oxygéner par Hood ou lunettes nasales Surveillance de l'évolution :
Vider l’estomac par la pose d’une SNG en drainage FR – Signes de lutte – FC – Signes de gravité.
libre.
VVP, voire centrale.
II- TTT spécifiques :
1- Phlegmon rétro-pharingien (<3ans) ou amygdalien (5 à 18 ans) Hospitalisation + ATB IV + Drainage chirurgical
2- Laryngites : laryngo trachéite virale ou laryngite striduleuse Hospitalisation selon la gravité + Déxaméthasone 0,6 mg/kg
3- Infections laryngées bactériennes : laryngo trachéite bactérienne ou épiglottite Hospitalisation en réa en URGENCE
A- LARYNGO TRACHEITE BACTERIENNE : ATB anti staphy IV + Intubation + Extraction endoscopique de fausses Mbs
B- EPIGLOTTITE AIGUE : C3G IV + Intubation par un opérateur entrainé + matériel de trachéotomie à proximité
4- CE inhalé +++ : souvent après 2ans.
Dyspnée de survenue brutale, en journée, sans contexte En milieu médical :
fébrile OU 4. Extraction à la pince de Magill sous laryngoscopie directe (si supra
SD pénétration (accès de suffocation brutal, tirage, cornage, glottique) ou refoulement vers les bronches (si trachéal) puis
suivi d’une toux expulsive chez enfant cyanosé et agité) bronchoscopie urgente.
Rx pulmonaire N ne peut annuler ou retarder l'endoscopie. 5. Extraction par bronchoscopie urgente :
CAT : o Epanchement gazeux médiastinal ou pleural
1. Apprécier l'urgence selon la tolérance de la dyspnée et o Trouble ventilatoire de tout un poumon.
l'ancienneté de l'inhalation. 6. CE sous glottique enclavé : Trachéotomie urgente
2. Ne pas allonger – Position semi-assise - Arrêt alimentaire 7. Extraction ± retardée par endoscopie si :
3. Manœuvre d’expulsion (Heimlich) en cas d’asphyxie aiguë sur les - Enfant asymptomatique
lieux de l'accident (par l’entourage) - Inhalation > 24h recul de 6-48h pour ↓ phénomènes
inflammatoires par corticoïdes et traiter surinfection par ATB.
ADULTE
Incapacité du système respiratoire à assurer les échanges gazeux adéquats qui en résulte 1 hypoxémie (PaO2< 60mmHg)
mis en jeu du Pc vital, associé ou non à une hypercapnie DRA = ↓ PaO2 (< 60mmHg) +/- ↑ PaCO2 (> 45mmHg)
I- Dg + III- Dg étiologique
1- Maître symptôme = « Dyspnée » 1. Obstruction des voies aériennes
Indispensable de quantifier par la mesure de la FR - Sup : CE – Epiglottite – Œdème Quincke – Tm laryngée...
Type : Orthopnée, de Cheyne-Stockes, de Kussmaul... - Bronchique : AAG – Décompensation aiguë de BPCO...
2- Signes de gravité respiratoire 2. Atteinte neuromusculaire
Polypnée > 25/min, - AVC - Intox médicamenteuse (BZD …) – Trauma crânien
Bradypnée < 10/min (si épuisement) - Poliomyélite – Sclérose latérale amyotrophique – Tétanos
Signes de lutte (...) + Epuisement diaphragmatique - SD de Guillain-Barré – Myasthénie – Myopathie...
Cyanose – Sueurs (liées à l’hypercapnie) 3. Atteinte de la paroi thoracique ou pleurale
3- Signes de gravité circulatoire Volet thoracique – Pleurésie – Pneumothorax
Tachycardie > 120/min – HTA (en faveur 4. Atteinte vasculaire
d’hypercapnie) Embolie pulmonaire – Insuffisance cardiaque
Tb du rythme, ou plus graves, bradycardie et ACC. 5. Atteinte du parenchyme pulmonaire
Signes d’insuffisance cardiaque droite. - Pneumopathie infectieuse – Pneumopathie interstitielle
Signes de choc (marbrure, extrémités froides, - Fibroses pulmonaires – OAP cardiogénique
oligurie...) - OAP lésionnel Sd de détresse resp aiguë (SDRA)
4- Signes de gravité neuropsychique IR sévère à début brutal.
Angoisse – Agitation – Confusion – Astérixis. Infiltrats radio diffuse sur les 2 poumons.
Tb de la conscience, au maximum coma. Hypoxémie sévère (PaO2/FiO2 ≤ 200)
II- Après mise en œuvre des mesures d’urgence PA pulmonaire d’occlusion ≤ 18mmHg
1- Interrogatoire du patient si possible ou d’un proche
Modalités de début (brutal ou progressif) IV- Mise en condition – Mesures d’urgence
Circonstance déclenchante – Trauma – Episodes ant. 1. Hospitalisation immédiate en réanimation ou USI.
Activité professionnelle – Contexte social – Habitudes toxiq 2. Position demi-assise (PLS si coma)
Existence handicap respi chronique – Path associée (...) 3. LVAS : Extraction CE, Subluxation maxillaire, Canule…
2- Examen clinique 4. Monitorage du rythme cardiaq et de l’oxymétrie de
Bruits anormaux à l’auscultation – Silence auscultatoire pouls.
Hippocratisme digital – Distension thoracique 5. Oxygénothérapie si SpO2 < 92 %, à la sonde nasale ou
Dysphonie – Dysphagie – Hypersialorrhée. au masque à haute concentration (FiO2 jusqu’à 100%).
Sd infectieux – Sd douloureux thoracique. La correction de l’hypoxie est objectif prioritaire.
Signes de phlébites – Signes digestifs. 6. Voie veineuse de bon calibre.
3- Examens paracliniques 7. SNG en raison de la fréq des dilatations gastriques
a- Systématiques aiguës.
- Gaz du sang (PaO2, PaCO2, SaO2, pH, bicarbonates) 8. Sonde urinaire si la surveillance diurèse est
2 tableaux : indispensable.
+ Effet shunt (hypoxie sans hypercapnie) Certaines étiologies imposent un geste salvateur d’urgence
+ Hypoventilation alvéolaire (PaCO2 > 45mmHg)
- Rx thorax face : état des parois, plèvres et parenchymes A- Pneumothorax suffocant : exsufflation à l’aiguille sur la
- Iono sanguin, urée-créat, glycémie, protidémie, NFS, bilan ligne medio claviculaire au 2ème espace intercostal.
hépatique, TP-TCA, ECG, enzymes cardiaque. B- Œdème Quincke : bolus adrénaline IM 0,5 ou IV 0,1mg
b- Selon le contexte : C- Corps étranger des VAS : manœuvre de Heimlich (si
- Prélèvement bactério, CRP, toxique, HbCO, D-Dimères... obstacle complet)
- Echo cœur, échodoppler MI, angioscanner thoracique...
V- TTT Après Mesures d’urgence :
1. Ventilation mécanique 3. Traitement spécifique des causes les plus fréquentes
Si signes d’hypercapnie (sueurs, tachycardie, HTA, astérixis, Tb AAG (voir question 2) β-2-mimétiques nébulisés + corticoïde
conscience) Décompensation de BPCO β-2 mimétiques aérosols – Adapter O2
Objectif principal → corriger l’hypercapnie et l’acidose aux GDS – ATB si contexte infectieux – VNI
respiratoire OAP hémodynamique ou cardiogénique (voir question 11)
Elle permet aussi de : Diurétiques de l’anse – Dérivés nitrés – VNI – TTT étio
o Corriger hypoxie Embolie pulmonaire (voir question 7)
o Protéger VA en cas de coma associé (avec intubation) HNF ou HBPM – Thrombolyse si signes d’intolérance hémodynamique
o Reposer la musculature resp au cours d’1 état de choc. Pneumopathie infectieuse Antibiothérapie.
Pratiquée après intubation trachéale, ou de façon non Syndrome de détresse respiratoire aigue ou œdème lésionnel
invasive par l’intermédiaire d’un masque facial. Ventilation mécanique +++ avec ↑ FiO2 (jusqu’à 100%) et application
2. Intubation trachéale + ventilation mécanique invasive d’une pression expiratoire positive (PEP).
Extrêmement urgente si patient présente : Plusieurs techniques sont actuellement utilisées pour améliorer encore
Bradypnée ou des apnées qui précèdent l’arrêt resp. l’O2 : décubitus ventral, monoxyde d’azote inhalé..
Tr du rythme graves, une bradycardie précédant l’ACC TTT étiologique+++
Tr sévère de conscience (GCS ≤ 8) – Etat de choc associé
THORAX
Cours 12 : Arrêt cardio-circulatoire de l’adulte : Urgence absolue
Dg + TTT :
Interruption brutale de la circulation et de la ventilation
3 à 5 minutes d’arrêt circulatoire suffisent à provoquer des L*cérébrales irréversibles.
Précocité de sa reconnaissance et le déclenchement de la chaîne de survie sont les garants essentiels du pronostic.
Dg + Dg étiologique
« Etat de mort apparente » 1- Mécanismes :
1. Perte de connaissance brutale. ECG Dg du trouble du rythme responsable de l’ACC : Fibrillation Ventriculaire
2. Disparition du pouls carotidien ou (FV) +++, Tachycardie Ventriculaire (TV), Asystolie ou bradycardie extrême
fémoral. (FC < 20/min), Dissociation électromécanique.
3. Arrêt de la ventilation (+/- gasp) 2- Causes :
4. Mydriase bilatérale aréactive = signe Cardiaques Maladie coronaire + Valvulopathies + Cardiomyopathies
classique gravité de l’atteinte + Tb du rythme et de la conduction idiopathiques.
cérébrale, secondaire à l’anoxie. Respiratoires AAG + CE des voies aériennes (<4ans)
= Signe non nécessaire au Dg. Accidentelles Traumatismes, Intoxications (médicamenteuses, par
= non péjoratif pendant la réanimation. fumée d’incendie, par monoxyde de carbone), les électrocutions et les
noyades.
D- Durée de la RCP
Réussite RCP Reprise d’une activité RESPIRATOIRE + CIRCULATOIRE efficace.
Pc en fonction de la récupération NEUROLOGIQUE.
Si Pas de reprise d’activité circulatoire La décision d’arrêt ou de poursuite dépendra de : Age + ATCDs + surtout de l’intervalle de
temps qui sépare l’ACC du début de la RCP et du rythme cardiaque.
Recommandations Arrêt de la RCP après 30 min d’asystolie sauf si HypoT°, sujet jeune sans ATCD, intoxication médicamenteuse.
I- Démarche Dg :
A- Signes de gravité B- Interrogatoire ++ : C- Examen clinique
Signes pouvant imposer Analyse du terrain : Examen cardiovasculaire
des gestes immédiats de FDR (athérosclérose, maladie 1. PA aux 2 bras.
réanimation sont à thromboembolique) 2. Tous les pouls périphériques.
rechercher d’emblée +++ ATCDs (cv, respiratoires, digestifs) 3. Auscultation précordiale et des axes vasculaires.
1- Signes CV : TTT en cours. 4. Recherche de signes d’IVD.
Collapsus + EDC ou Caractéristiques de la douleur : 5. État veineux et trophique des MI.
poussée 1. Type Examen de l’appareil respiratoire
hypertensive. 2. Siège Auscultation, palpation et percussion des
Signes d’ICG. 3. Irradiations champs pulmonaires.
2- Signes respiratoires 4. Durée + mode d'installation Recherche : cyanose + hippocratisme digital.
Cyanose marquée, 5. Facteurs déclenchants (FD) Examen général complet :
Polypnée extrême. 6. Mode évolutif (continu, paroxystique) Examen de l’abdomen
Épuisement 7. Facteurs calmants (FC) Examen neurologique
respiratoire. SA : Examen du rachis et du gril costal.
Signes 1. Généraux : fièvre, anorexie, troubles de la D- Examens complémentaires
d’encéphalopathie conscience… 1. ECG
hypercapnique : 2. Respiratoires : dyspnée, toux, expectoration, 2. Rx Thorax
Astérixis hémoptysie… 3. En fonction de l'orientation Dg: GDS, enzymes
Agitation 3. Cardiovasculaires : palpitations, lipothymies cardiaque, D-Dimères…
Tb de la conscience. ou syncopes, claudication intermittente…
4. Digestifs : pyrosis, V, hématémèse…
II- Orientation étiologique et conduite à tenir spécifique :
A- Douleurs d’origine CV ++ :
Insuffisance coronarienne SCA Péricardite aigue Dissection aortique Embolie pulmonaire
Angor d’effort Angor instable IDM Douleur pseudo Douleur intense : Douleur brutale :
Douleur angineuse : Crises d’angor : Douleur angineuse : 1- D’emblée maximale, 1- Basithoracique
1- Rétrosternale 1- + Intenses + fréquentes, angineuse : 1- FA : Inspiration 2- Siège : Haut thorax 2- Angoissante
2- En barre 2- Efforts minimes ou au 1- Prolongée profonde + Toux 3- Irradiations : Dos + 3- ↑ par la respiration
3- Constrictive, brève repos, (> 30min) 2- FC : Antéflexion Lombes 4- SA : Dyspnée, hémoP,
4- Irradiant : 3- + longues et - sensibles à la 2- Trinitro- 3- Insensible aux EC : Recherche : signes d’ICD..
mâchoire inf + bras G, TRINITRINE que l’angor résistante. DERIVES NITRES. 1- Asymétrie Contexte évocateur :
5- FD : effort stable. 3- ECG : sus- Contexte tensionnelle, Thrombose V
6- FC : TRINITRINE Angor crescendo ou de décalage du infectieux récent + 2- Abolition d’un pouls, - ECG + GDS (hypoxie,
sublinguale < 3min novo ou de repos ou de segment ST F immédiate +++ 3- Souffle diastolique d’IA hypocapnie)
ECG = Normal en Prinzmetal. 4- ↑TROPONINE EC : FROTTEMENT Contexte (SD de - RT : N à la phase aigüe
dehors des crises ECG = Anomalies variées retardée PERICARDIQUE Marfan, HTA) 1- Surélévation de la
douloureuses : (tout sauf un sus-décalage du TTT en (pathognomo ++) RT : Médiastin sup coupole,
Parfois : Sous segment ST) p ê Normal en urgence : + Signes de élargi. 2- Epanchement pleural,
décalage ST + Onde Q postcritique. 1- Reperfusion tamponnade. ETO ou AngioTDM : 3- Atélectasies en bandes
de nécrose. ↑TROPONINE minime par : ETT : Confirmation Dg en - D-Dimères < 500UI Dg
Cas douteux : possible en cas d’évolution - Thrombolyse EPANCHEMENT URGENCE exclu
-Epreuve d’effort vers un infarctus - Angioplastie PERICARDIQUE TTT : - Scintigraphie
-Scintigraphie au rudimentaire (IDM non-Q) 2- Bbloquants, significatif. - Contrôle strict de la PA, pulmonaire de
thalium TTT : Hospitalisation en aspirine, TTT - Chirurgie en urgence si ventilation et perfusion +
- Coronarographie USI cardio car risque de héparine symptomatique : dissection de l’aorte AngioTDM thoracique
Explorations en survenue d’un IDM. ASPIRINE ascendante : Affirmer Dg
ambulatoire après 1. Dérivés nitrés, CI : Héparine + + Types I et II de De Bakey TTT urgent :
remise d’une Bbloquants, inhibiteurs Thrombolyse + Type A de Daily- - HEPARINOTHERAPIE
ordonnance : calciques (Prinzmetal). Stanford) - THROMBOLYSE : dans
+ ASPIRINE 2. Aspirine, héparine CI : Héparine + certains cas.
+ TRINITRINE spray. 3. Coronarographie en vue Thrombolyse
d’une revascularisation.
D- Douleur d’origine pleuro-
B- Douleurs d’origine digestive C- Douleurs pariétales
pulmonaire
1. Reflux gastro-œsophagien Dg facile car bien localisées, déclenchées 1. Douleur pleurale :
2. Rupture spontanée de l’œsophage par les mouvements du thorax et pneumothorax / pleurésie
3. Spasme œsophagien reproduites par la palpation. 2. Pneumopathie infectieuse
4. Autres causes digestives : HH, Kc œsophage, 1. Syndrome de Tietze (contexte infectieux).
ulcère sous-cardial, Kc du pancréas. 2. Syndrome de Cyriax E- Douleurs fonctionnelles
3. Fracture de côte Diagnostic d’élimination,
4. Hernie notamment des
5. Algies zostériennes « précordialgies nerveuses
autonomes ».
THORAX
Cours 14 : SD coronarien aigu : Signes cliniques + ECG
+ Biologiques
Dg + TTT :
SCA = Signes aiguës cliniques, électrocardiographiques et biologiques de L’ATHEROSCLEROSE CORONAIRE = conséquence
d’une rupture de plaque d’athérome en un point du réseau coronaire et la formation d’un thrombus à ce niveau.
SCA avec sus décalage ST : IDM ; occlusion complète de A Coronaire par le thrombus → urgence extrême +++
SCA sans sus décalage ST : angor instable, IDM sans onde Q ; occlusion partielle → risque évolutif.
Angor ou angine de poitrine = Douleur rétrosternale en barre, constrictive, irradiant surtout à la mâchoire inf + bras G,
calmée par la TRINITRINE.
SCA avec sus décalage ST SCA sans sus décalage ST
IDM = nécrose ischémique massive et systématisée du myocarde Angor instable = SD clinique intermédiaire entre l’angor stable
INTRO
étendue à une surface > 2cm² Mise en jeu du Pc vital. (d’effort) et l’IDM Peut évoluer vers l’IDM ou la mort subite.
A- Interrogatoire A- Interrogatoire
DT ++ = inaugurale ou compliquant un angor instable DT ++ = Angor typique au repos ou aux efforts minimes.
Typique : Douleur angineuse, survenant au repos, intense, 1. Angor aggravé ou crescendo : ↑ de la Fq + Durée + Intensité des
prolongée >30 min et résistant à la TRINITRINE sublinguale. crises d’un Angor ancien stable avec ↓ de la sensibilité à la
Formes atypiques : TRINITRINE.
1. Pseudo-digestive : épigastralgies ± V. 2. Angor de novo : apparition récente (<1 mois), d’emblée sévère,
CLINIQUE 2. Indolores : sujets âgés, diabétiques. peu sensible à la trinitrine.
3. Masqué par une complication : OAP, TB de rythme. 3. Angor résiduel : Angor persistant après IDM
SA : sueurs, lipothymie, angoisse, nausées… 4. Angor de Prinzmetal : Angor spontané, prolongé (mais <15min),
ATCDs d’angor, FDR athéromateux nocturne, en rapport avec un spasme coronaire.
Horaire exact du début de la douleur. ATCDs de maladie coronaire, FDR athéromateux,
Recherche d’éventuelles CI à la thrombolyse FD : Arrêt TTT, Tb du rythme, anémie ou infection...)
B- Examen clinique : pauvre en dehors des complications. B- Examen clinique : Normal, mais doit être complet (TA, auscultation)
A- ECG en urgence +++ A- ECG
Confirme le diagnostic avec chronologiquement : 1. En per critique +++ : Confirme Dg.
1. Onde T positive ample et pointue (ischémie sous- L* sous endocardique (sous décalage de ST > 1mm dans au moins 2
endocardique) : un signe très précoce (1ère h) et transitoire. dérivations)
2. Signe essentiel (3-6h) : sus décalage ST pouvant englober 2. En post critique : P ê normal n’élimine pas Dg.
l’onde T = onde de Pardée (L* sous-épicardique). ± Ischémie sous-épicardique (onde T négative, pointue et
3. Onde Q de nécrose (à partir de la 6ème h) large (≥ 0,04s) et symétrique), séquelle de nécrose ancienne (onde Q)
profonde (amplitude ≥ au tiers de celle de l’onde R). 3. ECG d’effort : contre indiqué si ANGOR INSTABLE.
4. Régression du sus décalage ST (> 24h) et négativation de T B- Enzymes cardiaques # Angor instable et IDM sans onde Q.
pointue et symétrique (ischémie sous-épicardique) Si ↑ troponine infarctus non-Q (= incomplet ou rudimentaire)
D
Précise le siège et l’étendue de l’IDM (topographie) Troponine ↑ à partir de la 4è h et reste ↑ pendant plusieurs
G Recherche les signes en miroir dans les dérivations jours répéter les dosages lorsque le patient est vu au cours
opposées. des 4 à 6 1ères heures.
+ Recherche les Tb du rythme et de conduction C- Coronarographie
B- Enzymes cardiaques En urgence si TTT médical inefficace, sinon :
1. CPK-MB : ↑ à partir de la 4ème h, avec un max à la 24ème h Systématique après qq jours lorsque l'angor est restabilisé.
et se normalisent au 4ème jour. Evaluer les L* coronaires + Discuter un geste de revascularisation
PARAC 2. La troponine : spécifique, ↑ à la 4è h, avec un max à la (angioplastie ou pontage).
24èh, puis un plateau sur 5 jours suivi d’une ↓ lente
jusqu’au 10è j. Stratification du risque :
3. La myoglobine : très sensible, précoce (< 2 h), non « Score de TIMI »
spécifique. Age ≥ 65 ans……………………………………………..................................1 point
4. LDH (10h – 72h – 14j), ASAT (6h – 36h – 5j) ≥ 3 facteurs de risque…………………………….................................….1 point
Ne pas attendre les résultats des enzymes cardiaques pour Coronaropathie connue (sténose ≥ 50%)…................................. 1 point
THROMBOLYSER. Prise d’aspirine dans les 7 derniers jours.....................................1 point
Intérêt des enzymes efficacité de la thrombolyse. Angor récent (≤ 24h)……………........................…….......................…1 point
C- Autres examens Sous décalage de ST………………............................................……….1 point
- Biologie (TP et TCA, iono sanguin, glycémie, NFS) Troponine positive…………………....................…........................……1 point
Surveillance du TTT + dépistage de certaines complications. Un score ≥ 5 Risque de mort ou d’IDM > à 12% dans les 14 jours
- Echo cœur : Pas en urgence, montre une akinésie du territoire suivant l’événement coronaire (groupe à haut risque).
nécrosé.
- RT de face. La positivité de la troponine constitue à elle seule un facteur pronostic.
D- Coronarographie Non utile au Dg+.
EN URGENCE SI : CI ou échec de la thrombolyse + menace Dg # : (Etiologies DT : CV..., digestives...)
d’extension + choc cardiogénique d’emblée.
1. Hospitalisation obligatoire en USI. 1. Hospitalisation en USI cardiologique
2. Repos au lit, à jeun, 2VVP, G5%, O2 2. Repos absolu au lit
T 3. 3 médicaments systématiques : aspirine, β-, héparine 3. Mesure de réanimation : O2, VVP avec G5% + NaCl et KCl
Mesures
T générales 4. Lutter contre la douleur et l’anxiété : morphine, Tranxène.
T 5. Traitement d’une complication précoce
6. Surveillance : Scope, FC, TA, enzymes et ECG toutes les 6h
A- TTT médicamenteux adjuvant : A- TTT médical :
B-bloquants : ATENOLOL* 50 mg/J 1- Traitement antithrombotique SYSTEMATIQUE :
Aspirine : ASPEGIC* 75 à 150 mg/j a. Aspirine : 500mg IV dose de charge puis 75 à 160mg/j
Statine : ATORVA-STATINE* 1 cp/j + Clopidogrel (Plavix*) : 4cp75mg (=300mg) puis 75mg/j
IEC : RAMIPRIL* 2.5 mg le 1er j b. HBPM (Enoxaparine lovenox*) : 30mgIV puis 1mg/kg /12h
Anticoagulation efficace par HBPM 48H c. ± Anti GP IIb/IIIa IV : efficace chez les patients :
B- Reperfusion coronaire précoce : - A haut risque (Troponine +)
1- Thrombolyse : - Diabétiques
a- Délai : Le plutôt possible, si possible en pré-hospitalier. - Bénéficiant d’une Angioplastie
Idéalement avant la 6ème h après le début de la douleur. 2- Traitement anti-ischémique :
b- Critères : a. Dérivés nitrés IV avec
Douleur angineuse > 30min et < 12h, résistant aux DN. b. β bloquants (sauf CI) : Aténolol Ténormine* 1cp/j,
Avec un sus décalage ST localisé dans au moins 2 Amener la FC au repos entre 50 et 60 battements/min.
dérivations contiguës (≥ 1mm dans les dérivations frontales c. Inhibiteurs calciques : pas en 1ère intention mais peuvent se
et 2mm dans les dérivations précordiales). discuter si Angor :
c- Médicaments : STREPTOKINASE (Streptase), ALTEPLASE - Spastique
(Actilyse), TENECTEPLASE (Metalyse) - Instable réfractaire à une bithérapie (β- + DN),
Suite du
d- EI: Hémorragie, allergie. - Instable récent chez un patient antérieurement traité par β-.
TTT
e- CI: 3- Statines : Atorvastaline Tahor* 1cp/j
1. Antécédents d’AVC, chirurgie < 6mois, ulcère évolutif. Stabilisation, voire régression, des plaques d’athérome.
2. Pathologie à risque hémorragique. 4- Corriger un éventuel facteur déclenchant.
T 3. HTA non contrôlée (PAD >120mmHg). NB : Si TTT efficace Coronarographie à froid 4 à 7 jours après
T 4. BBG sauf si BBG récent avec ECG de référence. l’admission.
T 5. Maladie hépatique évoluée, prise d'AVK. Si les crises angineuses persistent Coronarographie en URGENCE
Coronarographie de contrôle < de 24h après thrombolyse Revascularisation
Bilan des L*coronaires. B- Revascularisation :
2- Angioplastie 1- Angioplastie percutanée transluminale :
Dilatation au ballon avec pose d’un stent après coronarographie. Atteinte monotronculaire ou bitronculaire accessible.
Traiter le caillot + paroi vasculaire sans risque hémorragique. Dilatation au ballon avec pose d’un stent pendant la
En 1ère intention si : coronarographie sous couverture Anti GP IIb/IIIa puis Plavix +
1. Salle de KT accessible Aspirine pendant 1mois car risque de thrombose du stent.
2. CI à la thrombolyse 2-Pontage aortocoronaire :
3. Choc cardiogénique primaire (angioplastie primaire) Atteinte tri-tronculaire avec dysfonction du VG ou diabète.
OU Après échec thrombolyse (angioplastie de sauvetage) Echec d’angioplastie.
L*du tronc commun,
1. 3 MEDICAMENTS SYSTEMATIQUES : 1. 3 MEDICAMENTS SYSTEMATIQUES :
- Aspirine (100 à 300 mg/j) Plavix + Aspirine 1an si pose stent. - Aspirine (100 à 300 mg/j),
- β-Bloquant. - β-Bloquant.
- Trinitrine sublinguale à porter sur soi en permanence. - Trinitrine sublinguale à porter sur soi en permanence.
2. 3 MEDICAMENTS SOUVENT NECESSAIRES : 2. 3 MEDICAMENTS SOUVENT NECESSAIRES :
TTT de
- IEC si dysfonction VG, - IEC si dysfonction VG,
sortie :
- Statine si LDL est > 1,3 g/L, - Statine si LDL est > 1,3 g/L,
« BASIC »
- DN si dysfonction VG sur IDM étendu. - DN si angor résiduel ou ICG symptomatique
3. Rééducation cardiaque d’effort, arrêt de travail 3 à 6sem. 3. Correction FDR : RHD, arrêt tabac…
4. Correction FDR : régime hygiéno-diététique, arrêt tabac… 4. Surveillance.
5. Surveillance +++
THORAX
Urgence médico-
Cours 15 : Embolie pulmonaire : chirurgicale
Dg + TTT :
Oblitération brutale (totale ou partielle) du tronc de l'artère pulmonaire ou une de ses branches, le plus souvent par un
CAILLOT FIBRINO-CRUORIQUE à point de départ une thrombose veineuse des MI.
Dg difficile non-spécificité des signes cliniques + polymorphisme clinique.
Apport des examens invasifs.
I- Dg +
Clinique Paraclinique
A- FDR : 1. ECG : SIGNES DE CŒUR PULMONAIRE
Triade de Virchow ++ Traumatisme de l’endo + Stase sanguine + QRS dévié à droite.
Hypercoagulabilité sanguine Aspect S1Q3 (S en D1, Q en D3)
Acquis Congénitaux BBD incomplet, onde P pulmonaire.
1- Age avancé + ATCDs de maladie TE. 1- Résistance à la 2. RT : Normale + dyspnée très évocatrice d’EP.
2- Chirurgie (Hanche++) + Kc (Prostate, sein) Prot C activée. 3. GDS : Hypoxie + Hypocapnie + Alcalose resp.
3- Immobilisation prolongée : alitement... 2- Mutation gène 4. D-Dimères : Dosage par méthode ELISA.
4- G*+ PP + Contraception OP + Tamoxifène de prothrombine VPN si 500ng/ml Elimine EP.
5- Autres : SD néphrotique, Cardiopathie, 3- Déficit en prot S, 5. Scintigraphie pulmonaire de perfusion /ventilation
SD de Cokett, cirrhose... Prot C... Normale Elimine EP récente.
B- SF non spécifiques : Si au (-) 2 défects segmentaire de perfusion, sans anomalies de
1. Début brutal, contexte évocateur. ventilation Haute probabilité d’EP (> 85 %)
2. Dyspnée (polypnée superficielle, FR > 20/min) 80 % des cas. 6. Angioscanner spiralé : +++
3. Douleur pleurale (point de côté basithoracique, inspiratoire) 60 %.
4. Autres : hémoptysie, toux sèche, fièvre. Très sensible (95%) : EP proximales.
C- EC : souvent pauvre Image évocatrice : un défect endoluminal partiel ou complet.
- SIGNES DE TVMI : Œdème, Douleur du mollet, signe de Hommans... Normale n’élimine pas EP.
- SIGNES D’ICD : TachyC, IVD (RHJ, HMG, TVJ, bruit de galop) 7. Echo Doppler veineuse : Recherche TVMI.
8. Echocardiographie :
D- Signes de gravité : Dg # :
Intérêt de L'ETO si suspicion d’EP massive.
1. Syncopes + lipothymies 1- Dyspnée aigue : PNO, OAP,
Présence de thrombus dans les cavités droites ou les troncs des AP.
2. Insuffisance cardiaque droite Crise d’asthme, poussée BPCO.
Normale n’élimine pas EP.
3. Tachycardie > 100/min 2- DT : SCA, Dissection aortique,
Eliminer Dg # : IDM, dissection aortique, péricardite....
4. Somnolence péricardite.
9. Angiographie pulmonaire : c’était examen de référence +++
5. Hypotension artérielle 3- EDC cardiogénique (IDM,
Lacune endoluminal ou arrêt cupuliforme du produit de contraste.
6. Collapsus + EDC. tamponnade) ou non
Index de Miller % (> 60 % d'obstruction = EP massive)
cardiogénique.
Examen coûteux et invasif Pas en 1ère intention
II- TTT :
A. Mesures générales : 2- TTT thrombolytiques :
1. Hospitalisation en urgence (USI si EP massive) - INDICATIONS : EP massive + hémodynamiquement
2. 2 VVP ± dobutamine et remplissage si EDC. instables + Absence de CI (hémorragie active, AVC,
3. Repos strict au lit (le plus court possible), oxygénothérapie, TTT antalgique. trauma crânien ou intervention neurochirurgicale
4. Bilan pré thérapeutique : récente, Tm cérébral)
Recherche des CI aux anticoagulants ou aux thrombolytiques. - MEDICAMENTS :
Biologie : NFS-plaquettes, TP-TCA, iono sanguin, groupe sanguin. a. Urokinase : Bolus 4400 UI/kg IV puis 4400 UI/kg/h
5. Contention élastique des MI : systématique en cas de thrombose veineuse associée. 12 heures continues.
B. TTT curatif : b. Streptokinase : 250.000 UI 30 min puis 100.000 UI/h
1- TTT anticoagulant +++ : Dès la suspicion clinique d’EP : 24h.
DUREE = 3 mois si épisode provoqué, 6 à 12 mois si 1er épisode non provoqué, à vie si récidive c. t-PA (Actilyse) +++ : 100 mg sur 2h.
a. Héparine non fractionnée (HNF) : 3- Embolectomie chirurgicale sous CEC :
Bolus IV 5000 UI puis 500 UI/kg/j en perfusion IVSE - INDICATIONS : EP massive + mal tolérée + avec CI ou
Ajustement par la TCA (2 à 3 x témoin) et l’héparinémie (0,3 - 0,6 UI/ml) échec des thrombolytiques.
b. HBPM curatif : 1 injection SC/jour : Enoxaparine (Lovenox*) 200U/kg/12H 4- Interruption de la VCI par un filtre :
Surveillance par l’anti Xa non systématique, nécessaire sujets âgés, obèses ou IR. - INDICATIONS : CI au TTT anticoagulant, récidive d’EP
c. Relais précoce par les AVK Acénocoumarol SINTROM* malgré un TTT anticoagulant bien conduit.
1er J de TTT d’une EP non grave chevauchement mini héparine-AVK de 5 jours. - SYSTEMATIQUE en cas d’Embolectomie chirurgicale.
On commence par ¼cp (1 seule prise, le soir, horaire régulier) et on ↑ par palier C. Traitement préventif :
avec surveillance régulier de l’INR. Non médicamenteux : levée précoce postop,
Arrêt de l’héparine si INR entre 2 et 3 lors de 2 prélèvements distants de 24h. surélévation des membres en cas d’alitement.
Ils sont CI le 1er trimestre et le dernier mois de G*. Médicamenteux : HBPM prophylactique après :
+ Chirurgie orthopédique et carcinologique,
+ Alitement et immobilisation prolongée.
THORAX
Urgence médicale
Cours 16 : Œdème aigu du poumon cardiogénique :
Dg + TTT :
OAP cardiogénique = OAP hémodynamique = Inondation brutale des espaces extravasculaires du poumon (interstitium +
alvéole) par un transsudat suite à une hyperpression capillaire pulmonaire limitant le transfert d’O2 de l'alvéole vers Vx.
Habituellement le fait d'une dysfonction ventriculaire G Tableau d’IRA Mise en jeu du Pc vital.
I- Dg + :
Clinique Paraclinique
A- Interrogatoire Ne doit pas retarder ou interrompre la PEC
ATCD de cardiopathie, TTT en cours, histoire de la maladie. A- Radio de thorax face
FD : 1. ŒDEME ALVEOLAIRE = opacités floconneuses mal limitées ±
1. Ecart de régime désodé, confluentes, bilatérales, à prédominance péri hilaire «image
2. Arrêt du TTT en cours, en ailes de papillon» respectant les bases et les sommets.
3. Introduction récente de TTT inotrope négative (β-), 2. ŒDEME INTERSTITIEL = lignes septales de Kerley ; correspond à
4. Remplissage vx excessif, l'élargissement des septa inter lobulaires par l'œdème.
5. IDM, EP… 3. ± Epanchement pleural
B- Tableau clinique 4. CMG
DYSPNEE+++ : brutale, nocturne, angoissante, avec orthopnée B- ECG : SYSTEMATIQUE
Précédé par : Signe de cardiopathie chronique (HVG, HAG…)
- GRESILLEMENT LARYNGE FD : ischémie myocardique évolutive + Tb du rythme
- TOUX QUINTEUSE + Expectoration mousseuse et saumonée. C- Échocardiographie Doppler :
C- Examen clinique Signes de dysfonctionnement systolique ou diastolique du VG,
1. Examen général: patient assis au bord du lit, sueur, cyanosé, Valvulopathie…
polypnéique, tachycarde, TA normale, basse ou ↑. D- Cathétérisme cardiaque droit :
2. Auscultation pulmonaire +++ : râles crépitants, + rarement des Dg # : BPCO décompensée ou un OAP lésionnel.
sibilants (pseudo-asthme cardiaque) surtout sujet âgé. E- Biologie :
3. Auscultation cardiaque (svt gênée par crépitants) : signes en 1. Iono sanguine : natrémie, kaliémie, fonction rénale.
rapports avec cardiopathie causale (souffle, galop…) 2. NFS (anémie), troponine, CPK-MB
Dg de gravité 3. GDS : hypoxie, hypocapnie parfois acidose hypercapnique
A- OAP asphyxique (FR > 30/min) : II- Dg # : Toutes les causes d’IRA OAP lésionnel, Crise
1. Signes de détresse respiratoire
d’Asthme, EP, BPCO décompensée.
2. Trouble de conscience.
3. Epuisement musculaire avec bradypnée. III- Dg étiologique : Toutes les causes d’ICG Cardiopathie
4. Gaz du sang = PaO2 < 50mm Hg et PaCO2 > 50mm Hg ischémique, CMP, Valvulopathies G, Tb Rythme..
5. Acidose métabolique
B- OAP avec choc cardiogénique : TAS < 90mm Hg + signes d'hypo
perfusion périphérique (marbrures, cyanose, sueurs…)
IV- TTT :
A- Mise en condition du malade 2- Traitements hémodynamiques :
1. Urgence préhospitalière (recours au SAMU) a. Diurétiques de l’anse :
2. Hospitalisation en USIC. Furosémide (Lasilix* 1mg/kg) 40 à 80mg en IVD ; peut être répétée au bout de 15min.
3. VV, position demi assise + jambe pendante b. Dérivés nitrés si TA > 100mmHg ; Dès le Dg
B- Traitement symptomatique Risordan* sublingual.
1- Correction de l’hypoxémie : Relais Liinitral* IV continue avec surveillance de la PA.
a. Oxygénothérapie par sonde nasale ou au c. Amines vasoactives : si signes de bas débit cardiaque ou d'hypoTA.
masque à haut débit 6-10L/min (objectif Dobutamine, dopamine...
SaO2 > 90 %) d. Amiodarone : si Tb rythme supra ventriculaire
b. Ventilation au masque en pression (+) e. Nicardipine à débit continu si persiste HTA sévère
continue : f. Anticoagulant préventif SYSTEMATIQUE sauf CI.
- Améliore le rapport ventilation/perfusion
- Facilite l'éjection du VG et C- Traitements étiologiques
- ↓ le travail respiratoire. 1. IDM : thrombolyse, angioplastie, pontage aorto-coronaire.
c. Ventilation mécanique après intubation 2. Valvulopathie aigue : chirurgie.
trachéale : si EDC, épuisement respiratoire 3. Troubles du rythme : choc électrique externe.
ou Tb de la conscience)
FOIE-REIN
SD Urémique aigu
Cours 18 : Insuffisance rénale aigue : Pc vital
Dg + TTT :
↑ rapide, brutale (qlq h à qlq j), en règle réversible du DFG Rétention azotée + Tbs HE.
I- Dg +
1- Affirmer IR : 2- Affirmer le caractère aigu de l’IR :
↑ du taux sérique des déchets azotés : Notion d’une fonction rénale normale auparavant.
Urée > 17mmol/l + Créatinine > 150µmol/l ↑ Créatininémie > 33% d'une valeur antérieure
3- Signes de gravité TTT d’urgence Reins de taille N à l’écho (11-13cm)/AUSP (3 vertèbres ½)
HTA maligne NB : La diurèse définit seulement forme clinique IRA anurique (< 100ml/j),
OAP oligo-anurique (< 500ml/j) ou à diurèse conservée.
Hyperkaliémie
Acidose métabolique sévère
4- Sd UREMIQUE AIGU : Les 4 + Malnutrition et Hypo-Cata + 4 Tr
1. RETENTION AZOTEE : ↑ : Urée + Créat + Uricémie. MALNUTRITION et Hyper-CATABOLISME :
2. HyperK : (K > 4.5) ECG Hypo-ALBUMINEMIE.
Lorsque Kaliémie > 6 Risque d’Arrêt cardiaque. Perte Poids.
Favorisée par l’ACIDOSE METABOLIQUE. 1. Tr PHOSPHO-CALCIQUES :
3. ACIDOSE METABOLIQUE : HypoCa.
Trou anionique ↑té. HyperPh.
Défaillance Cardiaque. 2. Tr HEMATO :
Polypnée IIR à la Compensation resp. Anémie normo normo.
4. Hyper-HYDRATATION : Tendance au Saignement (à cause de la
Intra-C : Thrombopathie urémique) : Epistaxis +
HypoNa. Gingivorragie + Hémorragies dig ...
Tr neuro + N + V. 3. Tr DIG : N+V+ Hémorragies dig.
Extra-C : 4. Tr NEURO : Torpeur + Convulsions + Coma.
Œdèmes + OAP.
HTA.
II- Dg étiologique :
IRA Obstructive = Post-rénale IRA Fonctionnelle = Pré-rénale IRA Organique = parenchymateuse
A rechercher systématiquement Réversibilité rapide après TTT
Après avoir éliminé les 2 autres
Conditions Obstruction de la voie excrétrice, bilat ou Hypoperfusion rénale
L* du parenchyme rénal
sur rein unique anatomique ou fonctionnel
1- Interrogatoire : ATCD urologiques, 1- Interrogatoire : 1- Contexte favorisante : hypovolémie, état
coliques néphrétiques, anurie douloureuse, contexte d’hypovolémie de choc, sepsis, toxicité médicamenteuse…
hématurie macro, SD prostatique… contexte favorisant (IC, cirrhose, sd 2- Eléments en faveur d’une lésion rénale
2- Ex clinique : lombalgies, ↑ possible de la néphrotique, diurétiques, IEC, AINS …) spécifique : protéinurie, hématurie,
taille des reins, touchers pelviens+++ (HP, 2- Examen clinique : leucocyturie, HTA…
Arguments
masse pelvienne), globe vésicale… signes de déshydratation EC (perte de 3- PBR+++ Infiltrat cellulaire interstitiel
3- Imagerie : échographie (dilatation pyélo- poids, hypoTA, tachycardie, pli cutané) abondant.
calicielle+++), AUSP (lithiase), TDM-IRM ou de collapsus.
(nature de l’obstacle), cystoscopie… 3- Biologie : hémoconcentration, urines
rares, concentrées, pauvres en sodium
1- Obstacle sous-vésical : 1. DEC : V, D, 3ème secteur, brulure. 1. Nécrose tubulaire aiguë (NTA) 80%
HBP +++ ou Kc prostate. 2. EDC : hémorragique, cardiogénique, 2. Néphrite interstitielle aiguë : 10%
Phimosis serré ou valves de l’urètre anaphylactique, septique. 3. Glomérulonéphrite aiguë /
post 3. Hypovolémie relative des SD rapidement progressive
2- Obstacle vésical : œdémateux : IC, sd néphrotique, 4. Néphropathies vasculaires
Etiologies Vessie neurogéne. cirrhose décompensée.
Prise d’anticholinergiques. 4. Origine iatrogène : surtout par
3- Obstacle sus-vésical : altération de la régulation intra
Lithiase, caillot, nécrose papillaire, rénale (AINS, IEC)
BK, bilharziose,
Kc voies excrétrices.
Dérivation des urines ou levée d’obstacle : Rétablissement de la perfusion rénale : Nécrose tubulaire aiguë
Montée d’une sonde urétérale, 1. Remplissage par des Diurétiques de l’anse
néphrostomie. macromolécules. TTT de la cause
TTT ultérieur de la cause : 2. Transfusion en cas de choc Néphrite interstitielle aiguë
TTT
Ablation de lithiase (endoscopie, hémorragique. Arrêt du médicament en cause / Ttt
étiologique
lithotriptie, chirurgie) 3. Correction d’une défaillance ATB / corticothérapie.
Traitement anti-tumoral. cardiaque. Glomérulonéphrite extracapillaire
Urétérolyse (fibrose rétro- 4. Arrêt du médicament responsable. Corticoïdes, immunosuppresseurs…
péritonéale). Surveillance : TA, pouls, poids, diurèse . .
III- TTT : Toute IRA USI Néphrologique.
1- TTT étiologique : Voir avant
2- TTT du SD urémique aigu :
TTT conservateur Epuration extra-rénale
Indication : IRA non oligo-anurique peu catabolique Moyens : Hémodialyse + Dialyse péritonéale.
Buts : - Diurèse 3L/j, Indications de nécessité DIALYSE CURATIVE
- Etat hydroélectrolytique normal 1. Hyperkaliémie 7mmol/l ou quel que soit taux si ECG+
- Urée sanguine< 40mmol/l 2. Acidose métabolique sévère avec pH plasmatique 7,25
- Créatininémie< 700µmol/l. 3. Surcharge hydrosodée résistante aux diurétiques
Moyens : 4. Urée sanguine > 40 mmol/L + troubles neuropsychiques.
1. Equilibration bilan HE Restriction HS et potassique Indications de principe DIALYSE PROPHYLACTIQUE
2. Relance de diurèseFurosémide à forte dose (jusqu'à 1g/j) IRA oligoanurique ou hypercatabolique
3. Correction Hyperkaliémie Kayexalate (15 à 30g/j) ou
Insuline + SG 5% ou Calcium IV.
4. Correction Acidose Bicarbonate isotonique
I- Dg + :
Clinique Paraclinique
A- Anamnèse Dg # + Localisation de lithiase + Recherche complications.
Sujet connu lithiasique – ATCD d’ictère. A- Imagerie
FDR de lithiase vésiculaire : Sexe féminin, âge > 50 ans, ATCD 1. Echographie abdominale+++
familiaux, obésité, hyperTG, G*, résections iliaques, 2. ASP : Elimine péritonite par perforation organe creux
mucoviscidose, hyperhémolyse, cirrhose. 3. RT: Elimine pathologies pleuro-pulmonaires
B- SF : DOULEUR BILIAIRE : 4. Cholécystographies orale ou IV---
1. Début brutal surtout la nuit B- Biologie :
2. Siège : hypochondre droit++, parfois épigastrique. 1. Bilan inflammatoire : NFS, VS, CRP.
3. Irradiation : 2. Bilirubine libre : ↑ dans un contexte d’hyperhémolyse
a. En arrière en hémi-ceinture. 3. Bilirubine conjuguée : ↑ en cas de lithiase de la VBP
b. En haut vers l’omoplate et l’épaule droite. 4. Amylasémie normale (éliminer une pancréatite aigue)
4. Intense et intolérable, bloque l’inspiration profonde. 5. Phosphatases alcalines, transaminases.
5. Type : Déchirure ou Torsion avec Broiement Dg #
6. FD : Repas copieux + Riche en lipides. Urgence chirurgicale : Appendicite + Perforation d’UGD + OIA
7. Permanente et paroxystique Affections médicales :
8. SA : N, V, Tb transit (D+C) 1. UGD.
C- SP 2. Pancréatites aiguës
1. SIGNES DE MURPHY : Douleur provoquée par la compression de 3. Colique néphrétique droite.
l’HCD au cours de l’inspiration profonde. 4. IDM dans sa forme abdominale.
2. Parfois : Grosse VB au bord inf. du foie. 5. Périarthrite scapulo-humérale.
3. Signes de rétention biliaire Lithiase VBP : sub-ictère, urines 6. Colopathies fonctionnelles
foncées, selles décolorées 7. Fissuration d’anévrysme de l’aorte abdominale
4. T° systématique +++ Pouls, TA
II- Dg étiologique :
Lithiases biliaires ++ Causes non lithiasiques
1- Lithiase vésiculaire simple Biologie normale +++ A- Parasitaires :
Echo abdo : Calculs = structure hyperéchogène, mobiles à l’intérieure de la vésicule + cône d'ombre post. 1. KH dans les voies biliaires
2- Cholécystite aigue : 2. Douve responsable de
Clinique Douleur prolongée + défense de l’HCD + F sans ictère distomatose
Biologie SD Inflammatoire : NFS, VS, CRP 3. Ascaridiose
Echo abdo calculs vésiculaires - épaississement de la paroi vésiculaire+++ – VB de diamètre normal. B- Tumorales :
3- Hydrocholécyste d’apparition brutale avec : 1. Migration de débris tumoraux
Clinique Douleur violente, VB palpable, volumineuse, dure pouvant disparaître si le calcul se mobilise. dans les voies biliaires
4- Lithiase de la VBP 2. Tumeurs des voies biliaires
5- Angiocholite aigue : C- Hémobilie :
Clinique Douleurs + fièvre à 40°C + ictère TRIADE DE VILLARD. Ictère + CH + méléna
Biologie SD inflammatoire sévère, cholestase avec ↑ de la BT-BC, PAL, γGT, transaminase ↑ D- Dyskinésie biliaire
Echo abdo Dilatation des VBIH et EH en amont de l’obstacle
6- Lithiase pigmentaire : Enfant ou adolescent.
Tableau d’anémie hémolytique congénitale (anémie + ictère + SMG)
III- TTT :
TTT de la crise TTT étiologique
1- En 1re intention : antispasmodique +/- antalgiques 1. Régime : Eviter la suralimentation, graisse, crème, les sauces et œufs.
Spasfon* 1 à 3amp/jour en IV ou IM 2. TTT médical :
Viscéralgine forte* ou Avaforton* 1 à 2amp/jour en IV ATB en urgence (cholécystite, angiocholite aiguë) + jeûne +
Relais : Spasfon* 1 à 3suppo/jour ou Spasfon* 3 à 6cp/jour. rééquilibration HE.
2- Crise résistante : passer aux antalgiques majeurs Dissolutions des calculs (décevants car récidives)
Dolosal* 1 à 2amp/jour IM (amp 10cg) Ou 2 à 3suppo/jour (10cg) 3. TTT chirurgical : +++ : TTT le + utilisé
Palfuim* 1 à 6amp/jour IM (amp 5mg) Ou 1 à 6cp/jour (cp 5mg) En urgence si complication.
Morphine 1 à 3amp/jour S/C (amp 1cg) CHOLECYSTECTOMIE + CHOLANGIOGRAPHIE PER OPERATOIRE.
3- Dans tous les cas : 4. TTT instrumental non chirurgical :
Repos - diète hydrique (repas semi liquide). a. Extraction du calcul par sphinctérotomie endoscopique
Antiémétiques si V importants Angiocholite grave associée à une pancréatite aiguë.
Une fois la crise Diète légère + Antispasmodique per os ou Lithiases résiduelles après cholécystectomie.
suppo pendant 3 jours. CI à la chirurgie (sujets âgés…)
b. Lithotripsie extracorporelle.
1er motif de
FOIE-REIN consultation
Cours 20 : Colique néphrétique : d’urgence en uro-
néphrologie
Dg + TTT :
SD DOULOUREUX AIGU LOMBOABDOMINAL Résulte de la mise en tension brutale de la voie excrétrice du haut
appareil urinaire en amont d’un obstacle.
Impose en 1er lieu de soulager douleur du patient avant d’effectuer le bilan étiologique, dominé par la lithiase (80%).
I- Dg +
Clinique Paraclinique
A. Anamnèse Après avoir soulagé le patient En urgence uniquement si doute
a. Circonstances de survenue : Activité physique, voyage long en voiture, diagnostic ou forme compliquée.
Restriction hydrique ou forte chaleur. 1- Biologiques :
b. ATCDs personnels Formes non compliquées : créatininémie, ECBU si BU aN.
CN, lithiase connue, hématurie, émission de calcul Formes compliquées : en plus :
Uropathie connue, diabète, drépanocytose, goutte Ionogramme sanguin, NFS, RAI, TP, TCA.
Maladie hypercalcémiante (sarcoïdose, TTT par vit D) Groupe sanguin rhésus.
c. ATCDs familiaux de lithiase. Hémocultures et ECBU si fièvres.
B. SF : Douleur : 2- Imagerie :
1. Brutal, intense, paroxystique. a. Abdomen sans préparation (ASP) :
2. Unilatérale, lombaire ou lomboabdominale. Recherche calculs radio-opaques sur trajet voies urinaires
3. Irradie vers l’avant et le bas en direction de la FI et OGE. b. Echographie réno-vésicale
4. Pas de position antalgique + responsable d’une agitation du patient. Formations hyperéchogènes + cônes d’ombre.
5. SA : Digestifs (N, V, C) + Urinaires (Pollakiurie, dysurie, impériosités Dilatation unilatérale des cavités pyélocalicielles.
mictionnelles ± hématurie macroscopique) + Généraux (agitation et anxiété). c. Urographie intraveineuse (UIV) :
C. Examen clinique d. TDM abdominal spiralée sans injection+++
1. Tachycardie (en rapport avec la douleur) Examen de référence si doute ou discordance ASP – écho.
2. T° normale dans la forme simple. Grande précision
3. Douleur à la percussion de fosse lombaire (signe de Giordano). II- Dg de gravité : CN COMPLIQUEES
4. Douleur sur le trajet urétéral. 1. CN fébrile : T° ≥ 38 °C
5. Eliminer une urgence chirurgicale : 2. CN hyperalgique ou persistante.
Abdomen souple et indolore, Sans masse battante et/ou soufflante. 3. CN anurique ou avec IRAO.
Orifices herniaires libres, Contenu scrotal normal. 4. Femme enceinte : risque d’accou prématuré et de RPM.
6. Examen des urines : 5. CN et comorbidités : IRC, uropathie préexistante, rein
BU : hématurie microscopique, nitrites (infection associée) transplanté, patient HIV sous trithérapie.
= Conséquence d’une carence absolue ou relative en insuline souvent chez le diabétique de type 1.
= Hyperglycémie + glycosurie + cétonurie + acidose métabolique.
PEC adaptée des diabétiques, leur éducation et l’autocontrôle glycémique +++
I- Dg + :
Clinique Paraclinique
1- Phase de cétose isolée : 1. BU : glycosurie ++, acétonurie ≥ ++
Carence en insuline : fatigue, soif, polyurie, AMG. 2. Glycémie capillaire/veineuse > 2,5g/l (en général 3 - 7g/l)
Cétose : DA, N, anorexie, crampes, Tb visuels 3. GDS : pH < 7,20, [HCO3-] < 15mEq/l, PaCO2 < 38mmHg
2- Phase d’acidocétose : 4. Réserve alcaline effondrée < 10mmol/l, Trou anionique > 16
Polypnée ample et bruyante = DYSPNEE DE KUSSMAUL. 5. Kaliémie classiquement ↑, peut être N.
Obnubilation+++ 6. Créatinine et urée, tendent à ↑ en faveur d’une IRF.
Déshydratation : le + souvent extracellulaire (pli cutané, 7. Hémoconcentration avec hte↑, hyperleucocytose même absence d’infection
hypotonie du globe oculaire, hypoTA) 8. Hypertriglycéridémie déficit en lipoprotéine lipase.
Odeur acétonique « pomme reinette » de l’haleine. 9. Bilan complémentaire :
Signes digestifs : N, V+++ et DA, parfois d’allure pseudo- - ECG (IDM, signe de dyskaliémie) systématique.
chirurgicale. - Autres : Hémoculture, ECBU, prélèvements locaux, Rx du thorax, βHCG,
Hypothermie relative d’acidose. enzymes pancréatiques, hépatiques et cardiaques, hémostase, groupage..
SD clinique et biologique = G< 0,50g/L (2,8mmol/L) + Signes cliniques qui régresse rapidement après ingestion de sucre.
Hypoglycémie sévère Souffrance cérébrale peut aller jusqu'au coma Gravité du tableau.
I- Dg + :
A- Glycémie capillaire immédiate / Glycémie plasmatique <0,50 g/L Confirme Dg
B- Tableau clinique :
Signes neurovégétatifs ou
Signes de neuroglycopénie Coma hypoglycémique
adrénergiques
1. Sensation de faim brutale, 1.Malaise, asthénie, céphalées, 5. Convulsions généralisées ou 1. De profondeur variable,
sueurs profuses, pâleur, troubles de la concentration localisées jusqu’à comas très
2. Tremblement des 2. Troubles moteurs : 6. Troubles psychiatriques profonds.
extrémités, tachycardie, hémiplégie, monoplégie, (trompeurs) : agitation, 2. De début brutal, souvent
palpitations. diplopie … confusion mentale, trouble du agité, avec sueurs
3. HTA, angor chez le 3. Troubles sensitifs : comportement, agressivité,… profuses,
coronarien paresthésies prédominance 7. Au max, le coma 3. Signes d’irritation
péribuccale hypoglycémique, souvent pyramidale et
4. Troubles visuels. caractéristique hypothermie.
C- Test de resucrage : Si retour à la N en qq min Confirme Dg.
Tout coma non traumatique hypoglycémique jusqu’à preuve du contraire Test de resucrage à la fois Dg et TTT.
Erythrocytopathie parasitaire due à un protozoaire du genre plasmodium falciparum ; seule espèce pouvant donner un accès
pernicieux palustre potentiellement mortelles.
Paludisme grave ou pernicieux peut être inaugural ou fait suite à une primo invasion négligée ou mal traitée.
Peut survenir jusqu’à 2 mois après un retour d’une zone d’endémie Paludisme grave d’importation.
I- Dg :
A. Circonstances du Dg : B. Dg parasitologique de D. Critères de définition d’un paludisme grave à P. falciparum (OMS 1990)
Tableau d’encéphalopathie certitude Critères majeurs
aigue fébrile 1. Frottis sanguin Le paludisme grave = Présence de formes asexuées de P. falciparum dans le
Début brutal. Examen rapide <1H. sang + 1 ou plusieurs des 10 critères majeurs suivants :
Fièvre : 40-42°C. Dg qualitatif = Dg d’espèce 1- Coma vrai (un score de Glasgow ≤ 8) = définie le neuropaludisme
Troubles neurologiques au (P. falciparum) 2- Anémie sévère (hématocrite < 15% ou hémoglobine < 5g/dl).
1er plan : P ê - si la parasitémie est 3- Insuffisance rénale aiguë (diurèse < 400ml/24h + créatininémie >30mg/l)
1. Tb conscience : de faible. 4- Œdème pulmonaire lésionnel ou SDRA.
l’obnubilation au coma 2. Goutte épaisse 5- Hypoglycémie (< à 0,4g/l ou 2,2mmol/l)
profond. Examen lent = 24H 6- Collapsus cardiovasculaire ou état de choc.
2. Convulsions : (Enfant++) Dg quantitatif = détection 7- Saignement spontané et/ou CIVD.
3. Tb du tonus : hypotonie d’une faible parasitémie. 8- Convulsions généralisées répétées
globale Les deux examens sont 9- Acidose métabolique (pH < 7,25 ou bicarbonates < 15mmol/l).
4. Aréflexie tendineuse. indissociables et doivent être 10- Hémoglobinurie macroscopique.
5. SD méningé faits en parallèle. Critères mineurs : Synonymes de gravité ++
6. SD cérébelleux
7. ± Tb psychiques. C. Signes biologiques 1- Troubles modérés de la conscience (score de Glasgow > à 8)
L’examen clinique retrouve d’orientation non 2- Hyperparasitémie > à 5 %
typiquement : spécifiques 3- Ictère (clinique ou bilirubinémie > à 30mg/l ou 50μmol/l)
1. SMG + HMG 1. Leuco neutropénie 4- Fièvre > à 40 °C
2. Ictère. modérée, anémie.
3. Sueurs Abondantes. 2. Thrombopénie
4. Respiration Stertoreuse. 3. CRP ↑.
II- TTT :
URGENCE MEDICALE car non traitée elle entraîne le décès en qq h à qq jours.
1) Mesures générales :
Hospitalisation en réa ou USI
Mesures de réanimation :
− O2 nasale +/- ventilation artificielle
− Remplissage prudent, prévention de l’hypoglycémie.
− Epuration extra-rénale ou hémodialyse
TTT symptomatique :
− TTT anticonvulsivant : Diazépam (Valium) 10mg IV chez l’Adulte // 0,1mg/kg chez l’Enfant.
− Antipyrétiques : paracétamol (CI de l'aspirine)
− Nursing (pas d’anticoagulants)
− ATB empirique si infection bactérienne associée.
2) Traitement curatif :
Artésunate IV +++ en 1ère intention.
OU Quinine (QUINIMAX) en IV : 8mg/kg/8h x8j « règle des 3 huits » dans du soluté glucosé. (Relais per os possible J2-J4)
Si souches résistantes : associer Doxycycline en IV
Surveillance +++ : Parasitémie à j3 - NFS si Artésunate (anémie) - Quininémie et glycémie si Quinine.
3) Traitement prophylactique :
a. Lutte anti-vectorielle :
− Port des vêtements couvrants de couleur claire.
− Utilisation des répellents (essence insectifuge d'origine végétale mise sur les parties découvertes) avant de dormir.
− Utilisation des moustiquaires au niveau des portes et des fenêtres + Mesures anti-anophéliennes : insecticides...
b. Chimioprophylaxie : selon la sensibilité des souches locales, on distingue 3 zones :
ZONE I (pas de résistance à la Chloroquine):
o NIVAQUINE 100 mg/j débutée la veille du séjour et arrêtée 4 sem après retour
ZONE II (résistance à la chloroquine rare):
o SAVARINE 1cp/j débutée la veille du séjour et arrêtée 4 sem après retour.
ZONE III (prévalence élevée de résistance à la chloroquine et multirésistance) :
o Pour séjours brefs (<3sem): LARIAM 250 mg/sem débutée 10j avant séjour et arrêtée 4sem après retour.
o Pour séjours prolongés: SAVARINE.
INFECTION Urgence
Cours 29 : Méningites purulentes (Adultes + Enfants) : médicale +
Dg + TTT
Dg + TTT : Pc vital
Infection bactérienne suppurative des espaces sous-arachnoïdiens = SD infectieux + LCR trouble à la PL.
Pc vital et fonctionnel toujours engagé PEC rapide et appropriée.
I- Dg + :
Clinique Paraclinique
ADULTE JEUNE : PL EN URGENCE :
A. Début brutal ou rapide A- Résultat :
B. SD infectieux : F brutale à 39- 40 C ° ± f. 1. Macroscopie : liquide trouble ou franchement purulent
C. SD méningé : 2. Cytologie : > à 500 éléments/mm3 (PNN altérés ++)
SF: Céphalées intenses, photophobie, V en jet. 3. Biochimie : - Hyperprotéinorachie (> 1 g/l),
SP: Raideur méningée = Attitude en chien de fusil + Raideur de nuque + - Hypoglycorachie (< 0,4 g/l)
Signe Kernig : Flexion genou lors élévation des MI du plan du lit, 4. Bactériologie : ED + (1/3 cas) ou cultures +, ATBgramme.
Signe Brudzinski : Flexion des MI lors flexion de la nuque. B- CI :
D. Signes de gravité : 1. Signes de focalisation ou Tb de la conscience (TDM cérébral
1. Purpura+++ : extensif et nécrotique, faisant craindre un purpura fulminans. avant PL)
2. Signes neuro : signes déficitaires, Tb de la vigilance, coma, convulsions. 2. HTIC (FO) + Tb de l’hémostase.
3. Signes de choc : TachyC, marbrures, chute de la TA, oligurie. 3. Infection ou L* au niveau du rachis lombaire.
4. Troubles neurovégétatifs. Autres examens :
ENFANT : 1. Hémocultures, ECBU, NFS, TP-TCA, iono, bilan hépatique et
Otalgies, DA, D, arthralgies, SD méningé généralement franc. rénal, CRP.
NOURRISSON : 2. Recherche d’Ags solubles dans le LCR, le sang et les urines.
Cris et gémissements, refus de tété, hypotonie, tension de la fontanelle. 3. Recherche d’une PE, d’un FF et d’un terrain particulier.
II- Dg # :
A- Méningites puriformes aseptiques : LCR avec une hypercellularité (à prédominance PN) mais ED et culture sont (-) :
1. Méningite bactérienne décapitée par ATB antérieure.
2. Méningite virale/tuberculeuse vue précocement
3. Réaction méningée secondaire à une infection ou à un processus expansif non infectieux au contact des méninges
(abcès cérébral, empyème sous-dural, tumeur intracrânienne)
4. Thrombophlébite cérébrale.
5. Méningites néoplasiques OU chimiques OU au cours des maladies de système.
B- Hémorragies méningées
III- Dg étiologique :
Méningites à pneumocoque Méningite cérébro-spinale Méningite à Méningite listérienne (Listeria Autres germes
à méningocoque Hæmophilus influenzæ monocytogenes)
1. Terrain +++ : ID, Epidémie hivernale à 1. Terrain : enfant 1. Terrain : ID, femme enceinte 1. Anaérobies
éthylisme, diabète, déclaration obligatoire jeune non vacciné ou le sujet âgé. suspectés en cas de
vieillard, 1. Tableau : brutal et ou ID. 2. Tableau : SD méningé à début foyer infectieux ORL
splénectomisé… franc, parfois 2. Porte d’entrée : progressif avec ou stomatologique.
2. Porte d’entrée : ORL, pul rhinopharyngite ORL ou pulm. rhombencéphalite 2. Staphylocoque
ou brèche ostéo-durale. initiale, purpura très 3. Tableau : début 3. LCR : bacille à Gram positif, - Spondylodiscites,
3. Tableau : brutal et franc, évocateur. parfois insidieux INITIALEMENT : le liquide est - Septicémie,
formes comateuses et 2. Evolution vers purpura + SD méningé clair, lymphocytaire ou à - après intervention
complications neuro fulminans urgence discret. formule panachée. neurochirurgicale .
fréquentes. médicale extrême. 4. LCR : bacille Gram 4. Hémocultures.
4. LCR : diplocoque Gram 3. LCR : diplocoque à négatif
positif Gram négatif
IV- TTT :
A- Mesures générales :
1. Hospitalisation en urgence - USI en cas de défaillance CV ou coma.
2. VPP- Correction des Tb HE- OxygénoT
3. TTT d’un éventuel choc septique, de convulsions ou d’un œdème cérébral et d’une éventuelle porte d’entrée.
4. Antipyrétiques – Antiémétiques
B- TTT antibiotique en urgence dès la réalisation de la PL
A débuter immédiatement en pré-hospitalier si purpura fulminans, et en urgence juste après la PL +++
PURPURA FULMINANS : céfotaxime (IV ou IM) 1 g chez l’adulte et 50 mg/kg chez l’enfant et nourrisson.
1. Choix de l’antibiothérapie probabiliste : urgente, parentérale, à forte dose et à bonne diffusion méningée.
− Chez l’adulte et l’enfant jeune :
o C3G : Ceftriaxone 70 à 100 mg/kg/j ou Céfotaxime 200 mg/Kg/j.
o Si suspicion de PSDP, ajouter Vancomycine 50 mg/Kg/j.
o Si suspicion de Listeria, ajouter Amoxicilline 200 mg/Kg/j.
− Chez le nouveau-né : association de
o Ceftriaxone 70 à 100 mg/Kg/j
o Amoxicilline 200 mg/Kg/j
o Gentamycine 3 à 5 mg/Kg/j.
2. Adaptation de l’antibiothérapie et durée du traitement :
− Méningocoque : amoxicilline ou C3G pendant 7-10j.
− Pneumocoque: C3G (+Vancomycine si PSDP) pendant 10-14j.
− HI: C3G pendant 7j.
− Listeria: Amoxicilline pendant 21j + Gentamycine pendant 3-5j.
3. TTT adjuvant : Corticothérapie (Dexaméthasone) 1mg/Kg/j en IV pendant 3j, contribue à diminuer de façon significative la fréquence des
séquelles neurologiques surtout pour la méningite à Pneumocoque +++.
4. Surveillance :
− Clinique : T°, conscience, raideur méningée..
− Biologique : CRP/ Aucune PL de contrôle. Inutile sauf si évolution non favorable ou atypique.
C- TTT préventif
1. Méningite à méningocoque : Infection à déclaration obligatoire
− Antibioprophylaxie des sujets en contact et du patient à la sortie de l’hôpital: rifampicine 600 mg x 2/j pendant 2j.
− Vaccination recommandé pour les voyageurs en zone d’endémie (ne concerne que les sérogroupes A et C).
2. Méningite à pneumocoque :
− Traitement d’une infection ORL, une brèche ostéo-durale.
− Vaccination antipneumococcique selon PNI et chez les sujets à haut risque (splénectomisés, drépanocytaire)
3. Méningite à Hæmophilus influenzæ : la vaccination est maintenant proposée à tous les nouveau-nés (PNI).
4. Méningite listérienne: Prévention des IMF, éviter certains fromages chez sujet à risque
INFECTION Problème de
santé au Maroc
Cours 30 : Piqûre de scorpion et morsure de vipère : et dans les pays
Dg + TTT : chauds
Envenimation = ensemble des symptômes survenant après inoculation à l’homme de venins animaux (scorpion, serpent...)
I-Dg :
Interrogatoire Signes locaux Signes généraux
1. Scorpion ou serpent : svt repéré par le Piqüre de scorpion Morsure de vipère 1- Respiratoires : polypnée, OAP, IRA
patient ou entourage. 1- Trace de piqûre 1- Traces de morsure 2- Cardiovasculaires :
2. Circonstances, date et heure punctiforme unique punctiformes ou distants de Cyanose, poussées hypertensives, HypoTA
3. Temps post-piqûre (TPP) ou post- ou multiple. qq mm. Collapsus et choc hypovolémique,
morsure (TPM) 2- Douleur, 2- Douleur de morsure Tb Rythme, IC.
4. Siège : MS et MI +++ fourmillements au intense, immédiate, à type 3- Neuromusculaires :
5. Région géographique. point de de « brûlure » Paresthésie, fasciculations, crampes,
6. Existence ou pas de signes généraux. piqûre « Tap test +» 3- Ecchymoses ou paralysie.
7. FDR : 3- Rougeur et/ou hématomes. Agitation, convulsions, obnubilation, coma.
Age (<15 ans) et Sujet âgé. œdème localisé ± 4- Œdème progressif 4- Digestifs : N, V, DA, D.
Espèce en cause : couleur, taille,… extension extensif au membre. 5- Autres : F, sueurs, SD hémorragique, oligoanurie,
ATCDs cardiovasculaires et tares. locorégionale. 5- Nécrose locale ou IR, manifestations bio (TP ↓, fibrinogène ↓,
Délai de PEC. étendue. thrombopénie,…)
II- Graduation clinique :
Piqüre de scorpion Morsure de vipère
Intervalle libre d’environ 2h avant installation signes généraux Les signes généraux apparaissent après 6 à 8 heures
Grades Appellation Signes cliniques
Niveau Manifestations Cliniques Envenimation Marque des crochets, pas d’œdème ni
0
Présence d’un ou plusieurs signes locaux isolés absente réaction locale = morsure sèche
I
Piqûre simple sans envenimation. Envenimation Œdème local, pas signes généraux
I
Présence d’un ou plusieurs signes généraux : modification minime
constantes vitales, HTA, hyperthermie, sueurs, frissons, Œdème régional ne dépassant pas un
II Envenimation
troubles digestifs, manifestations neuromusculaires, II membre et/ou SG modérés et/ou
modérée
priapisme.… morsure faciale avec œdème
Présence d’une défaillance vitale : Envenimation Œdème étendu au delà de la racine du
III
III Circulatoire (poussées hypertensives, état de choc), sévère membre et/ou SG sévère.
respiratoire (IRA, OAP), neuro (convulsions, coma)
Signes prédictibles de gravité : 1. SD vipérin HypoTA + SD hémorragique + OAP
1. Age < 15ans + T° > 39°C
2. SD cobraïque Paralysie respiratoire + Cardiotoxicité + Collapsus
2. Hypersudation
3. Vomissements 3. SD muscarinique Hypersialorrhée + Bronchospasme + Clonies +
4. Priapisme Trémulations + Myosis
III- TTT :
Premiers soins sur place Piqüre de scorpion Morsure de vipère
1. Calmer et rassurer la victime et
son entourage. Niveau CAT Grades Appellation CAT
2. Allonger, immobiliser le Désinfection locale + Antalgique - Premiers soins
membre, éviter la marche. (paracétamol) ± Xylocaïne crème locale + Envenimation - Surveillance
3. Désinfecter plaie par dakin ou 0
I pansement. absente TPM = 12h (adulte)
eau oxygéné : éviter alcool. TPP = 4h : surveillance continue des 6h (enfant)
4. Vessie de glace à proximité de constantes vitales. - Premiers soins
la morsure Envenimation - Surveillance
Hospitalisation à proximité d’un service I
5. Bandage non serré à la racine minime hospitalière
de réanimation+++.
du membre pour limiter pendant 24 heures
Signes prédictibles de gravité (-):
l’expansion lymphatique sans Envenimation - Premiers soins
II TTT sympto + surveillance jusqu’à II
comprimer le système art-v. modérée - Hospitaliser en
disparition des signes généraux.
6. Enlever les bagues et les réanimation
Signe prédictible de gravité (+) :
bracelets. - Traitement
transfert en réanimation. Envenimation
Gestes à ne pas faire Hospitalisation directe en service de III symptomatique
sévère
1. Incision, succion, cautérisation réanimation++++ - Traitement
III spécifique
de la plaie Mise en condition - Traitement des
2. Garrot trop serré, Aspivenin* défaillances vitales. TTT sympto = Antalgique, métoclopramide,
(système d’aspiration) TTT spé = Sérum anti scorpionique (SAS) précoce, IV BDZ, Atropine, Nicardipine...
3. Héparine, corticoïde, AINS, Efficace avant stade III TTT spé = Perfusion en 1h de 4ml de
aspirine. VIPERFAV*
INFECTION Urgence
Cours 31 : Hyperthermie majeure chez l’adulte et l’enfant : médicale
Pc vital
Dg + TTT :
Elevation rapide de la T°≥ 40°C + Tb neuro qui peut évoluer Défaillance multiviscérale Mort
I- Dg :
Coup de chaleur : Hyperthermie majeure de l’enfant :
A- Types : 1. T° rectale (x 2min) ou T° membrano-tympanique : les plus fiables > 40°C
1. Coup de chaleur classique : âgé, fragile, pèlerins. 2. T° centrale > 40,5 ou 41°C
2. Coup de chaleur d’exercice : hyperthermie maligne 3. Collapsus cardio-vasculaire.
d’effort. 4. Atteinte pluri viscérale :
B- Prodromes : Cérébrale : convulsions cloniques ou tonicocloniques, voire état de mal convulsif
3. Crampes Cardiaque : insuffisancecardiaque
4. Anomalies du comportement (irritabilité, état Hépatique - Rénale
ébrieux) 5. Déshydratation à prédominance intra cellulaire
5. N, V, D Biologie :
C- Phase d'état : atteinte pluri viscérale 1. Rhabdomyolyse : CPK MM ↑, myoglobine (sang et urine).
Hyperthermie>40°C 2. Hémoconcentration, Troubles du métabolisme phosphocalcique.
SD neurologique : 3. Alcalose respiratoire, acidose métabolique, hyperlactatémie
- Perte de connaissance et coma ± profond. 4. Troubles de la coagulation : CIVD, fibrinolyse, thrombopénie
- ±signes focalisés, sd méningé, convulsions 5. Atteinte hépatique: cytolyse, insuffisance hépato-cellulaire
Troubles CV :constants 6. Insuffisance rénale fonctionnelle puis organique.
- HypoTA, collapsus, tachycardie,déshydratation.
- ECG: troubles de la repolarisation, arythmie Dg # :
Troubles musculo-cutanées : 1. Crampes musculaires : T°centrale est normale
1. Téguments chauds, brûlants (anhidrose), secs. 2. Epuisement : Déshydratation, sujets non acclimatés en zone chaude (La T°centrale est à
2. Pli cutané (déshydratation), sueurs profuses 38°C)
3. Muscles tendus, hypertoniques, douloureux 3. Insolation
4. Oligurie, " urines porto " = rhabdomyolyse 4. Pathologies infectieuses : Coma fébrile = neuropaludisme, méningite purulente
5. Rash pétéchial et hémorragies aux points de
5. Accidents cardio-vasculaires et neurologiques : Rupture d’un anévrysme cérébral, Troubles
ponction (Coagulopathie)
du rythme ventriculaire.
Atteinte pulmonaire : SDRA
II- TTT :
Coup de chaleur Hyperthermie majeure de l'enfant
Pronostic selon la durée de l'hyperthermie A- Moyens physiques : lutte contre l'hyperthermie en premier lieu
A- En pré hospitalier : baisse de la T 1. Dévêtir l'enfant, pièce à 20°C maximum
• Réfrigération+++ : 2. Bain tiède : x 10min (20-30min), 1-2°C p/r à la T°de l'enfant, bien mouiller
1. Déshabiller, ombre, linge humide sur grands axes vx. la tête, puis l'assécher
2. Courant d'air par ventilateur et aspersion d'eau froide 3. Faire boire abondamment
3. Paracétamol 0,5-lg (aspirine est proscrite) 4. Vessies de glace sur les grands axes vasculaires +/-?
• Réhydratation B- Moyens médicamenteux :
B- A l'hôpital: Antipyrétiques : paracétamol (PO, IR, IV)
1. USI : monitorage : T, ECG, diurèse Anticonvulsivants : diazépam 0,3mg/kg IVL
2. Réfrigération : C- TTT symptomatique des défaillances viscérales (réa)
Lit spécial, tunnel réfrigérant 1. VVP + remplissagevasculaire
Lavage gastrique et perfusion avec liquides froids 2. Faire passer les tubulures de perfusion dans de la glace.
3. Remplissage vasculaire – Compensez pertes hydro-sodées 3. Support ventilatoire
4. PFC, CCP -Alcalinisation 4. Diurèse forcée - Alcalinisation – PFC
5. Diurèse forcée (mannitol) - Epuration extra-rénale D- TTT étiologique (généralement une infection virale).
6. Oxygénothérapie, ventilation assistée
7. Anticonvulsivants : BZD
Stratégies préventives :
1. Acclimatation aux climatschauds.
2. Port de vêtements aérés, amples, légers.
3. Eviter effort musculaire pdt phase d'acclimatation (4-6sem), puis éviter période les + chaudes et + humides.
4. Hydratation suffisante : prévenir DSH avant et pendant effort par boissons abondantes un peu salées, pas de jeûne.
5. Climatisation pendant lesommeil.
6. Lutte contre hyperthermie>38°C (nourrisson, enfant<5ans).
INFECTION
Maladie non
Cours 32 : Tetanos de l’adulte : immunisant
Dg + TTT : eà
déclaration
obligatoire.
Toxi-infection dû à un Bacille G+ « Clostridium tétani », tellurique, anaérobie strict, secrétant une exotoxine
neurotrope bloque systèmes inhibiteurs des moto-neurones au niveau de la moelle.
Il se voit après effraction cutanéo-muqueuse par un matériel souillé chez les patients non ou mal vacciné.
Pronostic grave : 30 à 40 % de mortalité
La vaccination est le meilleur moyen de prévention.
I- Dg +
Contexte Facteurs de mauvais pronostic
Notion de plaie tétanigène et vaccination nulle ou incomplète. 1. Durée d’incubation < 7 jours
Les personnes âgées sont fréquemment concernées. 2. Durée d’invasion < 2 jours
Incubation : 2 à 30 jours 3. Ages extrêmes : néonatal ou > 70ans
Phase d’invasion : en moyenne 2 jours 4. Passage à la phase de contractures
A- Trismus+++ = symptôme B- Extension de la contracture : généralisées
inaugural, arrêt de 1. Pharynx : dysphagie indolore Complications :
l’alimentation avec stase salivaire. 1. ACR – Maladie TE– Infection nosocomiale
1. Contracture permanente des 2. Muscles de la face : 2. Dénutrition, amyotrophie – Tassements
masséters accentuation des rides, fractures vertèbres
2. Irréductible, symétrique, sourcils foncés, lèvres serrées
3. Hémorragie digestive, Tb du transit (C)
douloureux = « Faciès Sardonique »
3. Se renforce lors de la 3. Muscles peauciers du cou : 4. Décompensation de tares – Complications du
mastication raideur de la nuque décubitus.
4. Signe de l’abaisse langue 4. Malade reste conscient Dg #
captif. A- Causes locales :
5. Sans fièvre importante 1. Pathologie dentaire ou amygdales
Phase d’état : 2. Arthrite temporo-maxillaire
Conséquence d’une erreur Dg ou TTT, ne devrait + être observée. B- Causes générales
A. Contractures généralisées permanentes = OPISTHOTONOS 1. Neurologique : pathologie du TC
1. Tête en extension – Abdomen tendu. 2. Toxique : neuroleptiques, strychnine
2. Tronc en hyperlordose.
3. Infectieuse : septicémie à BGN
3. MI fixés en extension et MS en flexion.
4. ROT vifs mais pas de signe de Babinski.
4. Trismus hystérique
B. Paroxysmes douloureux déclenchés au moindre stimulus sensoriel
pouvant mettre en jeu le pc vital par atteinte respiratoire.
C. SD dysautonomique (facteur de mauvais pronostic).
II- TTT
TTT curatif TTT préventif
TTT symptomatique A- Prophylaxie primaire : Vaccination obligatoire (PNI) par l’anatoxine
1. Hospitalisation en réanimation – Isolement tétanique
sensoriel B- Prophylaxie secondaire : En cas de plaie :
2. Intubation, trachéotomie - TTT local : toujours le premier temps du traitement.
3. Alimentation entérale par SNG - Sérum anti tétanique (SAT)
4. Prévention complications de décubitus : Recommandations pour la prévention tétanos après une plaie selon :
anticoagulation prophylactique, prévention Situation vaccinale – Type de plaie.
des escarres, ulcère de stress… Situation vaccinale Nature de la plaie du patient
5. TTT décontracturant par BZD, curare... Risque modéré Risque important
6. Nursing : mobilisation, matelas d’eau, Vaccination certaine
kinésithérapie. et complète
TTT étiologique : Rappel < 10ans Rien Rappel si > 5ans
A- TTT de la porte d’entrée : Rappel > 10ans Rappel Rappel+SAT
Nettoyage et parage de la plaie. 250ui
Retrait d’un éventuel corps étranger. Vaccination Rappel + Rappel +
B- TTT spécifique : incomplète compléter compléter vaccin
1. ATB par péni G 4M u/j ou métronidazole vaccin + SAT 250ui
500mg/6h x7j Vaccination absente Vaccin + Vaccin +
2. Sérothérapie homologue : Ig humaines (ou inconnue) SAT 250ui SAT 500ui
antitétanique Chez un adulte non vacciné depuis plus de 10 ans : 2 inj à 1mois
Gamma tétanos* 20amp à 2ml en IM soit 5000 d’intervalle puis rappel à 1an puis tous les 10ans.
UI (2500 à 6000 U) 2 types de risques :
3. Vaccination ++ : SYSTEMATIQUE au cours du - Risque élevé : plaie étendue, souillée avec corps étrangers, vue tardivement,
tétanos déclaré. brûlure, gangrène, avortement septique.
- Risque modéré : plaie minime, ulcère, chirurgie.
INTOXICATION
Motif
Cours 33 : Intoxication aigue médicamenteuse : fréquent
Dg + TTT : d’admission
aux urgences
Tous les médicaments sont des toxiques potentiels et c’est la dose qui fait le poison
Un simple surdosage peut transformer un effet thérapeutique bénéfique en effet toxique.
Chez l’enfant Accidentelle
Chez l'adulte geste suicidaire.
PEC urgente TTT symptomatique + TTT évacuateur et épurateur, et dans certains cas un TTT spécifique.
I- Dg :
A. Interrogatoire policier de l’intoxiqué et/ou de 4. Examen respiratoire :
l’entourage : Fréquence respiratoire, sueurs, cyanose
1. Nature du toxique, voie d’absorption, la dose et l’heure. Signes d’encombrement, OAP ou bronchospasme.
2. ATCD psy, traitements en cours (source d’intoxication) 5. Examen cardio-circulatoire : FC, TA, ECG
3. Premiers symptômes éventuels, intervalle libre. 6. Prise de la température
4. Heure du dernier repas. 7. Signes de compression (rhabdomyolyse)
5. Gestes déjà effectués par l'entourage. 8. Troubles digestifs : V, D
6. Contexte : C. Biologie :
Tentative de suicide : emballages de médicaments Glycémie, NFS, gaz du sang, TP.
vides... Kaliémie, calcémie, créatinine et bilan hépatique.
Erreurs thérapeutiques ou surdosages D. Analyse toxicologique :
médicamenteux. Prélèvement de toutes les humeurs (sang, urines, V)
Toxicomanie : traces d’inj sur les téguments, Screening systématique si produit incriminé non connu.
seringues.
Criminel. E. Evaluer la gravité :
B. Examen clinique : rapide et complet. 1. Nature, dose, association de toxiques
1. Evaluer les grandes fonctions vitales. 2. Durée d’exposition, voie de pénétration
2. Rechercher les éléments en faveur de l’intoxication. 3. Critères cliniques et paracliniques.
3. Examen neurologique 4. Terrain (âges extrêmes, tares…)
Troubles de conscience : GCS+++
Signes de focalisation : absentes en cas de coma
toxique.
Convulsions / morsure de la langue et perte d’urine.
Anomalies du tonus et des ROT.
État pupillaire
II- Principales intoxications médicamenteuses :
A. Paracétamol : C. Barbituriques E. Benzodiazépines G. Salicylées :
Dose toxique > 150mg/kg 1. Coma calme Coma calme hypotonique ± Dose toxique > 150mg/kg
1. Signes cliniques hypotonique dépression respiratoire. 1. Tb digestifs : Epigastralgies,
retardés : notion 2. Dépression Hypotension, tachycardie hématémèses, V.
d’intervalle libre. respiratoire. F. Antidépresseurs 2. Hyperventilation d’origine
2. Hépatite cytolytique. 3. Myosis tricycliques centrale
3. Paracétamolémie 4. HypoT° + HypoTA 1. Coma avec agitation, SD 3. Tb neurosensorielle : vertiges,
(grave si ≥ 200mg/L à 5. Rhabdomyolyse pyramidal, convulsions. acouphènes, céphalées…
H4) D. Carbamates 2. Sd anticholinergique : vision 4. Formes graves : cytolyse
B. Opiacès 1. Prodromes : flou visuel, floue, mydriase, tachyC, hépatique, coma, convulsions,
(Morphine, diplopie bouche sèche, RU, HyperT majeure avec sueurs,
héroïne) 2. Mydriase bilatérale. tremblements, confusion OAP, déshydratation.
Coma, myosis serré, 3. Coma calme 3. Tb de conduction, Torsade de 5. Alcalose resp, hypokaliémie puis
dépression hypotonique pointe, Tb de l'excitabilité. acidose métabolique
respiratoires 4. Etat de choc 6. Salicylémie (grave si ≥ 500mg/L à
Troubles vasoplégique ± H6)
vasomoteurs. cardiogénique
III- TTT :
TTT symptomatique = PEC des fonctions TTT évacuateur /épurateur :
vitales 1. Vomissements provoqués : Sirop d'ipéca*, apomorphine S/C
A. Détresse respiratoire : CI : coma, convulsion, produits caustiques, moussants ou pétroliers.
1. Oxygénothérapie, aspiration, libération des Pas d’indication en pratique.
VAS. 2. Lavage gastrique
2. Intubation/ventilation assistée si coma, Si ingestion très récente (< 1 heure) d’une quantité de substance toxique
convulsion… susceptible d’engager le Pc vital et même dans ce cas son efficacité n’est pas
B. Détresse cardio-circulatoire : prouvée.
1. VVP + remplissage vasculaire. CI : idem, intuber si troubles de conscience.
2. MCE, défibrillation, adrénaline. 3. Charbon activé
3. Surveillance : PA, FC, diurèse. l’absorption digestive et d’accélérer la vitesse d’élimination des toxiques.
C. Troubles neurologiques : traitement Si ingestion (< 1 heure) d’une quantité de toxique adsorbable sur le charbon
anticonvulsivant… activé.
TTT spécifique antidotique : 4. Diurèse osmotique alcaline : Intoxications sévères par barbiturique,
aspirine.
5. Epuration extra-rénale : hémodialyse, EXT…
MEDICAMENT ANTIDOTE Indication métabolique : acidose métabolique menaçante, hyperkaliémie,
Benzodiazépines Flumazénil troubles majeurs de l'hydratation.
(Anexate*) Indication toxicologique : ↑ l’élimination d’un toxique.
Opiacés Naloxone (Narcan*) Certaines intoxications associent les 2 : éthylène glycol méthanol,
Paracétamol N-acétylcystéine
Bétabloquants Glucagon
… …
PEC psychiatrique si tentative suicide
INTOXICATION
Cours 34-35-36 : Intoxication aigue par le monoxyde de carbone, par la
paraphénylène diamine (Takaout Roumia), par les pesticides organophosphorés :
Dg + TTT :
Monoxyde de carbone Paraphénylène diamine Pesticides
organophosphorés
Souvent accidentelle, rarement volontaire Leur toxicité est connue dans Pesticides organiques de
1ère cause de morbidité et mortalité d’origine les milieux populaires. synthèse utilisés comme
toxique dans monde. Elle est utilisée pour insecticides.
INTRO Urgence diagnostique et thérapeutique. coloration des cheveux et Parfois graves voire
Affinité de CO à l’Hb est > à celle de l’O2 aussi à des fins d'autolyse par mortelles.
anoxie cellulaire. ingestion.
Problème de santé au Maroc.
Interrogatoire : Circonstances de survenue+++ : Interrogatoire : Interrogatoire :
1. Caractère collectif ou familial, hivernal. 1. Circonstances de survenue : 1. Circonstances de survenue :
2. Appareil de chauffage (chauffe-eau,…) Intox Volontaire (autolyse++) Profession exposée
défectueux. Intox Accidentelle (enfant) (agriculture),
3. Fumée d’incendie ou d’éruptions 2. Voies de pénétration : Orale Intox Volontaire
volcaniques. ++ (autolyse++)
Clinique : Variable, aucun signe spécifique 3. Quantité ingérée : Intox Accidentelle (Vapeurs
A. Signes inauguraux = TRIADE: céphalées, N, Dose létale =à 10g (~10 DH). d’aérosol)
vertiges. 4. Age (sujet jeune), sexe (F) 2. Voies de pénétration : VO
B. Signes neuro : Clinique : cutanée, inhalation.
1. Perte de connaissance, faiblesse musc, Tb Intervalle libre : 2 heures. 3. Nature du toxique, quantité,
visuels, Tb de conscience jusqu’au coma. 1. Œdème cervico-facial + intoxication mixte.
2. SD pyramidal diffus avec Tb du tonus. macroglossie Obstruction Clinique :
3. SD confusionnel, altération des fonctions VAS SD asphyxique Pc Intervalle libre = qq min à qq H
cognitives vital ++ 1. SD muscarinique : myosis,
C. Signes digestifs : N, V, DA 2. Cyanose ardoisée grisâtre bronchorrhée, broncho-
D. Signes cardiovasculaires : cutanéo-muqueuse constriction,
1. TachyC, hypoTA, voir collapsus, angor, (méthémoglobinémie) hypersialorrhée, vomiss,
SCA. 3. Signe musculaire : diarrhée, bradycardie
2. Modifications ECG : Tb de repolarisation, Rhabdomyolyse 2. SD nicotinique : fatigabilité,
Tb du rythme et de conduction, arrêt SD musculaire : myalgies crampes, fasciculation
cardiaque, IDM. + impotence musculaire, tachycardie,
E. Signes pulmonaires fonctionnelle. HTA, paralysie musculaire
1. OAP cardiogénique ou lésionnel. SD urinaire : urines dont la gravité tient à
2. Encombrement bronchiques, noirâtres l’atteinte muscles resp
pneumopathie d’inhalation. 4. Atteinte rénale : constante ; IR aggravant l’asphyxie.
DG F. Signes cutanés :
1. Teinte cochenille des téguments (rare) 5.
oligoanurique ou anurique.
Atteinte cardiaque : Tableau
3. SD central : céphalée,
confusion, anxiété, coma
2. Cyanose, phlyctènes aux points d’appui. de myocardite aigue. convulsif
G. Signe musculaire : Rhabdomyolyse Paraclinique : 4. Eléments de gravité :
Paraclinique : A. Analyse toxicologique EDC cardiogénique, BAV, Tb du
1. Dosage de la carboxyhémoglobine sanguin Non indispensable si Dg rythme, collapsus c-vx, IRA, OAP.
(HbCO) clinique. Biologie :
Normal : de 1 à 3%, jusqu'à 15% chez Sur le contenu gastrique, le sang, 1. CERTITUDE DG : activité
fumeur. les urines et le liquide pleural. cholinestérasique dans
Intox au CO : suspectée si > 10%, certaine Méthode : plasma ↓.
si > 15%, potentiellement mortelle si chromatographique. 2. NON SPE : HypoG, Hypo K+,
>60%. B. Signes biologiques : amylases sériques↑.
Interprétation dépend du terrain et de la 1. Hyperkaliémie Pc vital.
précocité du dosage. 2. Hypocalcémie
Méthode : spectrophotométrie. 3. Hyperphosphorémie
2. GDS : 4. CPK ↑ (rhabdomyolyse), LDH,
Possible acidose métabolique si intox ASAT
grave. 5. Myoglobinurie +++.
PaO2 N à la phase initiale contrastant avec 6. Bilan rénal : urée et créatinine
SaO2↓. ↑
L’oxymètre de pouls ne distingue pas 7. Troponine.
l’HbCO de l’HbO2 : la SpO2 est donc C. Autres : Rx Thorax, ECG
faussement normale.
3. Dosages enzymatiques : troponine, LDH, CPK,
transaminases...
4. Glycémie++, Rx du thorax, ECG
CAT :
Etat psychotique aigu d’installation brutale ; caractérisé par :
1. Polymorphisme des thèmes et des mécanismes délirants ;
2. Présence fréquente du trouble de l’humeur et la brièveté de l’épisode..
3. Un délire s’explosant en un seul coup de façon brutale.
I- Clinique :
A. TERRAIN : F. ADHESION : totale
1. Adulte jeune G. REACTION :
2. Souvent sans présence d’un facteur déclenchant Participation affective : constante et
3. Souvent sans ATCDS personnels psychiatriques fluctuante
4. Souvent avec ATCDs familiaux psy : épisodes dépressifs, PMD ou troubles
Participation comportementale :
psychotiques.
- Excitation ou stupeur
5. Parfois difficulté d’adaptation scolaire et affective : personnalité pré-
- Logorrhée ou mutisme
morbide
- Conduites pathologiques : attitude d’écoute,
B. DEBUT : « un coup de tonnerre dans un ciel serein»
fugues...
Prodromes : Avant l’apparition du délire par quelques jours ou quelques
semaines : inquiétudes imprécises; bizarrerie du comportement ; trouble de Évolution : Coup de tonnerre dans un ciel
l’humeur ou du sommeil. serein parfois "vagues délirantes" :
C. THEMES : POLYMORPHES souvent multiples et variables pouvant se Fluctuation d'intensité du délire
succéder ou se chevaucher donnant alors une totale incohérence des H. SA :
propos. 1. Dépersonnalisation
Les plus fréquents : mission exaltante, filiation, érotiques, 2. Trouble de la perception de la réalité externe.
mégalomaniaques, possession, mystiques. Conscience, vigilance et orientation
D. MECANISME polymorphe : intuition ; interprétation ; illusion, mais conservées
surtout les hallucinations idéoverbales ainsi que les phénomènes de 3. Troubles thymiques : dysphories, dépression,
l’automatisme mental (vol de la pensée par exemple) exaltation
E. STRUCTURE : Délire flou ; mal-structuré, non systématisé 4. Signes physiques : insomnies, anorexie,
expérience délirante : constipation, fébricule, DH
PEC : URGENCE :
A. Dédramatiser la situation : C.
Préférer la PEC en
1. Eloigner l’entourage. B. Calmer si abord psychothérapique insuffisant : ambulatoire ++
2. Ex somatique : Effet rassurant – Anxiolytique de la famille BZD : PO ou Sublingual. → Orientation possible vers
Eliminer une organicité++ 1. Lexomil* cp 6mg (3 à 12mg/j en 1 à 3p/j) ¼- une consultation
3. Etablir une relation de ¼- ½ psychiatrique.
confiance : 2. Xanax*cp 0,5mg ou Alpraz*0,5-1mg (0,75 à D. Hospitalisation Si :
Soutien PsychoT. 2mg/j) 1. Risque suicidaire+++
Entretien d’évaluation 2. Crise dans le cadre d’un
permettant de préciser : Il est aussi possible d’avoir recours aux NL sédatifs. trouble psychotique.
- Conditions de survenue, Prescription limitée éviter la dépendance! 3. Urgence médicale ou
- Histoire et l’évolution du trouble chirurgicale.
- Contexte socio-environnemental.
NNE + NRSS
Cours 40 : Réanimation du Nné en salle d’accouchement :
En milieu hospitalier ~70% des nouveau-nés nécessiteront une réanimation en salle d’accouchement.
But PEC adaptation respiratoire + hémodynamique des Nnés en difficulté Eviter séquelles neuro parfois
définitives, d’une anoxie cérébrale prolongée.
I- Principes de la réanimation :
A = « Airway » Assurer la LVAS : Objectifs à assurer :
Positionner correctement. 1. Ventilation alvéolaire efficace +++ (objectif prioritaire)
Aspirer Bouche puis Nez. 2. Equilibre hémodynamique
Si nécessaire IOT. 3. Lutter contre l’acidose.
Impératifs à respecter : rapidité, normo thermie et asepsie.
B = « Breathing » Provoquer les Mvmts RESP :
Préparation à la réanimation : Anticiper (FDR d’asphyxie
Stimulations tactiles (Talon ; Frictionner
néonatale) être toujours prêt (matériel nécessaire pour la réa),
Dos).
Informer équipe réa à l’avance du haut de risque en salle
VPP.
d’accouchement.
C = « Circulation » Assurer 1 min circulatoire suffisant :
MCE.
Médocs à Tropisme cardiaque.
III- TTT :
TTT symptomatique si crise en cours TTT étiologique
Mesures générales – mise en condition 1. Convulsion fébrile
1. PLS – Éviter que l’enfant se blesse – Calmer l’entourage Lutter contre la F : par les moyens physiques et les
2. Ne pas tenter d’intervenir sur la bouche. antipyrétiques (paracétamol 1reintention per os
3. VVP – LVAS – O2 si besoin – Dextro 60mg/Kg/j)
4. Gérer les défaillances viscérales vitales s’il y a lieu. TTT étio si possible : ATB suivant nature foyer infectieux
5. Faire céder la crise +++ Prévention récidives : Dépakine x 2ans si forme complexe.
TTT de la crise 2. Méningite purulente : TTT ATB
1. Diazépam Valium* 0,5mg/Kg IR (1amp = 2ml = 10mg) 3. Encéphalite herpétique : Zovirax* 60mg/Kg/j en 3 IVL
avec canule d’inj IR et en maintenant fesses serrées x 3sem
1min. 4. Hématome sous dural aigu :
2. Si échec à 5min renouveler le diazépam en IR ou IV Ponction transfontanellaire en urgence, asepsie rigoureuse
3. Si échec au bout de 20min état de mal convulsif+++ Si échec ou HTIC sévère : Trépanation chirurgicale
Hospitalisation + VVP Proscrire l’aspirine++
Phénobarbital Gardenal* 15mg/Kg en IVL de 20min 5. Hypoglycémie : SG10% 3ml/Kg puis 0,5ml/Kg/h
4. Si échec au bout de 40min état de mal réfractaire 6. Hypocalcémie :
Passage en réa, ± intubation et ventilation, Scope Gluconate de Ca 10% 0,5ml/Kg en perf de 30min
Phénytoïne Dilantin* (pas au Maroc !!) TTT de la cause.
5. Sinon Thiopenthal Nesdonal* en dernier recours chez 7. Neuropaludisme :
nourrisson intubé (USI) Quinine IV 10mg/Kg/h en perf continue sous surveillance
de la glycémie et du scope
8. Epilepsies : Antiepileptiques
NNE + NRSS Urgence TTT