Benazzouz, Amina

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N° d’ordre :

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU


FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE CHIMIE

MEMOIRE
Présenté pour obtenir le Grade de

MASTER

Filière : Chimie
Spécialité : Chimie pharmaceutique

Par
lle
M Benazzouz Amina. Mlle Hamdane Akila.

Thème

Etude et analyse des plantes médicinales Algérienne :


Mentha pulegium, Mentha rotundifolia
et Mentha spicata L.

Jury :
Mme N. KICHOU Maître de conférence B à l'UMMTO Présidente
Mme K.IGHIL AHRIZ Maître assistante B à l'UMMTO Examinatrice
Mme G.IRANTENI Maître assistante A à l'UMMTO Examinatrice
Mme N. HAMZAOUI Maître de Conférence à l’USTHB Promotrice

Juillet 2012
Remerciements

On tient à remercier, Dieu le tout puissant pour nous avoir donnée de la force et de la
patience.

Ce travail a été réalisé au Laboratoire de Chimie Pharmaceutique du Département de Chimie


de la Faculté des Sciences de l'Université Mouloud Mammeri (UMMTO) et au Laboratoire
d’Analyse Organique Fonctionnelle (LAOF) de la Faculté de Chimie de l’Université des
Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (U.S.T.H.B) sous la direction de Mme N.
Dahmani-Hamzaoui Maitre de conférences à UMMTO et Maître de recherche au LAOF de la
Faculté de Chimie de l’USTHB.

Nous tenons à exprimer nos infinis remerciements à notre promotrice pour son
encadrement, pour son aide précieuse et surtout pour tous ses conseils et ses remarques qui
nous ont permis de réaliser ce modeste travail

Nous remercions également Mr le Professeur A. BALIOUAMEUR. Directeur du LAOF et


Mr le Professeur B.MEKLATI. Directeur du Centre de Recherche en Analyse Physico-
chimique CRAPC pour nous avoir autorisés de réaliser les extractions et les analyses
chromatographiques et spectroscopiques au sein du LAOF

On exprime nos profonds remerciements pour

Mme KICHOU Nora maitre de conférence B à L'Université Mouloud Mammeri


de Tizi Ouzou pour l'honneur qu'elle nous a fait pour assurer la présidence du jury.

Mme IGHIL AHRIZ Karima maitre assistante B à L'Université Mouloud Mammeri


de Tizi Ouzou d'avoir bien voulu accepté de juger ce travail.

Mme IRANTENI Ghenima maitre assistante A à L'Université Mouloud Mammeri


de Tizi Ouzou d'avoir bien voulu accepté de juger ce travail

Nos remerciements vont également à tous nos Enseignants de graduation qui ont participé à
notre formation, Qu’ils veuillent bien trouver ici l’expression de notre gratitude, et a tous
ceux qui ont contribué de prés ou de loin à accomplir ce travail.
Dédicaces

Je Dédie ce modeste travail à :


A mes très chers parents pour leurs innombrables sacrifices
Ames chers frères, en reconnaissance de leur affection toujours constante
A tous mes proches
A tous mes amis et tous ceux qui me sont chers

Akila
Dédicaces

Je Dédie ce modeste travail à :


A mes parents, sources constantes d’encouragement, de soutien et d’affection
A mon mari Omar
A ma très chère sœur Imane
A mon cher frère Ahmed Amine
A tous mes proches
A toutes mes amies et tous ceux qui me sont chères

Amina
Résumé
Cette étude a pour objectif l’étude et l’analyse des huiles essentielles de la menthe verte, la menthe
pouliot et la menthe à feuilles rondes ainsi que les extrait secs de la M.rotundifolia, récoltés dans la
région de la Kabylie en Algérie. L’extraction a été réalisée avec l’hydrodistillation pour les huiles
essentielles et par solvants organiques pour les extraits.

L’analyse par chromatographie gazeuse (GC) et par chromatographie gazeuse couplée par un
spectromètre de masse (GC/MS) nous a permis de déterminer la composition chimique des
huiles essentielles étudiées. L’analyse par chromatographie liquide à haute performance
(HPLC) de l’extrait acétate a révélé la présence de polyphénols.

L’étude du pouvoir antioxydant a été réalise par la méthode de réduction du radical DPPH a
montré l’existence d’une activité antioxydante de nos essences. Cette étude a révélé une
activité moyennement faible des huiles essentielles alors que l’extrait d’acétate de la
M.rotundifolia présente un pouvoir antioxydant très important.

L’estimation de l’effet antimicrobien des l’huiles a été déterminée, par la technique de


confrontation directe en boite de Pétri, sur milieu solide. Les résultats obtenus varient d’une
souche à l’autre. Ainsi l’effet inhibiteur le plus marqué a été obtenu avec Candida albican et
Staphylocoque aureus.

Mots clés : Extraction, huile essentielle, extrait, polyphénol, Mentha spicata L, Mentha
pulegium, Mentha rotundifolia, chromatographie en phase gazeuse couplée par spectrométrie
de masse (GC/MS), chromatographie en phase gazeuse (GC), activité antioxydante, activité
antimicrobienne.
Abstract
This study has for objective the study and the analysis of essential oil of the spearmint, the
mint pouliot and the mint with round leaves as well as extracts them dry of M. rotundifolia,
collected in the region of Kabylia in Algeria. The extraction was realized with the
hydrodistillation for essential oil and by organic solvents for extracts.

The analysis by gaseous chromatography (GC) and by gaseous chromatography coupled by a


mass spectrometer (GC / MS) allowed us to determine the chemical composition of studied
essential oil. The analysis by high-performance liquid chromatography (HPLC) of the extract
acetate revealed the presence of polyphenols.

The study of the antioxidant power was realize by the method of reduction of the radical
DPPH · showed the existence of an antioxidizing activity of our essences. This study revealed
an activity averagely low of the essential oil then activity that extracts him from acetate of
M.rotundifolia.

The estimation of the antimicrobial effect of oil was determined, by the technique of direct
confrontation in box of Molded, The obtained results vary from an origin to the other one. So
the most marked inhibitive effect was obtained with Candida albican and Staphylococcus
aureus

Keywords : extraction, essential oil, extract, polyphenol, Mentha spicata L, Mentha


pulegium, Mentha rotundifolia, chromatography in gas phase coupled by mass spectrometry (
GC / MS), chromatography in gas phase ( GC), antioxidizing activity, antimicrobial activity.
Sommaire
SOMMAIRE
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
INTRODUCTION GENERALE …………………………………………………………..….1

PARTIE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

I. LES PLANTES MEDICINALES ………………………………………………………. 3


I.1. Définition…………………………………………………. …………………………… 3
I.2. Utilisation des plantes médicinales ……………………………………………………. 3
I.3. Substances actives des plantes médicinales ……………………………………………… 3
II. PRESENTATION DE LA MENTHE ………………………………………………………..4
II.1. Généralités ……………………………………………………………………………. 4
II.2. Etude botanique ………………………………………………………………………. 5
II.2.1. Classification botanique des plantes ………………………………………………… 5
II.2.2. Propriétés des plantes ………………………………………………………………….. 6
II.2.2.1. Mentha pulegium …………………………………………………………………. 6
a. Origine et répartition géographique………………………………………………… 6
b. Description botanique………………………………………………………………. 6
c. Propriétés et emplois……………………………………………………………….. 7
d. Composition chimiques……………………………………………………………. 8
e. Toxicologie…………………………………………………………………………. 8
II.2.2.2. Mentha spicata L …………………………………………………………………. 8
a. Origine et répartition géographique………………………………………………… 8
b. Description botanique………………………………………………………………. 8
c. Propriétés et emplois……………………………………………………………….. 9
d. Composition chimiques……………………………………………………………. 9
e. Toxicologie…………………………………………………………………………. 10
II.2.2.3. Mentha rotundifolia ……………………………………………………………… 10
a. Origine et répartition géographique………………………………………………… 10
b. Description botanique………………………………………………………………. 10
c. Propriétés et emplois……………………………………………………………….. 11
d. Composition chimiques……………………………………………………………. 12
e. Toxicologie…………………………………………………………………………. 12
II.3. Les Huiles essentielles ……………………………………………………………….. 12
II.3.1. Définition …………………………………………………………………………... 12
II.3.2. Emplois des huiles essentielles …………………………………………………….. 12
a. En pharmacie……………………………………………………………………….. 12
b. Dans l'industrie………………………………………………................................... 13
II.3.3. Localisation des huiles essentielles …………………………………………………… 13
II.3.4. Propriétés physico-chimiques des huiles essentielles ………………………………… 13
II.3.5. Composition chimique des huiles essentielles………………………………………… 14
a. Composés terpéniques…………………………………………………………………14
b. Composés aromatiques dérivés du phénylpropane………………………………….... 15
Sommaire
c. Les composés d’origines diverses……………………………………………… 15
II.3.6. Les facteurs influençant la composition des huiles essentielles ……………………... 15
II.3.7. La toxicité des huiles essentielles ………………………………………………......... 16
III. LES FLAVONOÏDES ………………………………………………………………….... 17
III.1. Structure chimique des flavonoïdes ……………………………………. ………………17
III.2. Localisation et distribution des flavonoïdes …………………………………………… 17
III.3. Activités biologiques des flavonoïdes …………………………………………………. 18
IV. ACTIVITES BIOLOGIQUES …………………………………………………….......... 18
IV.1. Activité antioxydante …………………………………………………………………. 18
IV.1.1. L’oxydation ……………………………………………………………………………18
IV.1.2. Stress oxydatif …………………………………………………................................. 19
IV.1.3. Radicaux libres et leur origine …………………………………………………………19
IV.1.4. Antioxydant …………………………………………………………………………. 20
IV.1.5. Détermination de l’activité antioxydante ….………………………………………... 21
IV.2. Activité antimicrobienne …………………………………………………………….. 22
IV.2.1. Les propriétés antimicrobiennes importantes …………………………..................... 22
IV.2.2. Mode d’action contre les bactéries …………………………………………………. 23
V. PROCEDES D’EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES ……………………… 23
V.1. Procédés mettant en jeu la vapeur d’eau ………………………………………………. 23
V.1.1. L’hydrodistillation …………………………………………………………………... 23
V.1.2. L’entraînement à la vapeur …………………………………………………………... 24
V.2. L’extraction par solvant organique volatil …………………………………………….. 24
VI. METHODES D’ANALYSE …………………………………………………………… 24
VI.1. La chromatographie en phase gazeuse (CPG ou CG)…….…… …………………….. 24
VI.1.1. Principe de fonctionnement ………………………………………………………… 24
VI.1.2. .Appareillage ………………………………………………………………………... 25
VI.1.3. Les grandeurs de rétention …………………….…………………………………… 27
a. Le temps de rétention (t r )……………… …………………………………………… 27
b. Indice de rétention ………………………………………………………………….. 27
VI.2. La chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CG/SM)………… 28
VI.2.1. Principe …………………………………………………………………………….. 28
VI.3. Chromatographie liquide haute performance (HPLC)………………………………… 28
IV.3.1. Principe ……………………………………………………………………………... 28
VI.3.2. Appareillage ………………………………………………………………………... 29

PARTIE II : PARTIE EXPERIMENTALE

I. MATERIEL VEGETALE………………………………………………………… 30
II. DETERMINATION DE LA TENEUR EN EAU…………………………………............. 30
III. DETERMINATION DE LA VITESSE DE SECHAGE………………………………..... 31
IV. EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES PAR HYDRODISTILLATION………31
a. Mode opératoire…………………………………......................................................... 31
b. Conditions opératoires…............................................................................................... 32
c. Détermination du rendement…………………………………………………………..33
V. EXTRACTION DES FLAVONOÏDES DE LA MENTHA ROTUNDIFOLIA…………... 33
Sommaire
a. Mode opératoire………………………………………………………………………..33
b. Calcul du rendement…………………………………… ……………………………...34
VI. EVALUTION DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE DES ESSENCES ………….…..... 35
a. Principe ………………………………………………………………………………..36
b. Mode opératoire ……………………………………………………………………….36
VII. ANALYSE DES EXTRAITS……………………………………………………………….. 36
VII.1. Analyse des huiles essentielles………………………………………………………….36
a. Chromatographie en phase gazeuse……………………………………………………37
b. Chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse……………..37
VII.2. ANALYSE DES FLAVONOÏDES PAR HPLC……………………………………….38
VIII. ETUDE DE L'ACTIVITE ANTIMICROBIENNE D’HUILES ESSENTIELLES DES
TROIS PLANTES ET DE L'EXTRAIT DE Mentha rotundifolia…………………….39
a. Choix et origine des souches tests……………………………………………………..39
b. Les milieux de culture………………………………………………………………… 40
c. Préparation de pré-culture…………………………………………………………….. 40
d. Préparation de la suspension bactérienne……………………………………………...41
e. Procédure expérimentale……………………………………………………………… 41
f. Dépôt de disques……………………………………………………………………… 41

PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS

I. CENETIQUE DE SECHAGE…………………………………………………………….... 42
II. CARACTERISTIQUES ORGANOLEPTIQUES………………………………………… 44
III. DETERMINATION DU RENDEMENT DES HUILES ESSENTIELLES……………... 45
III.1. Des huiles essentielles……………………………………………………………………45
III.2. Des extraits……………………………………………………………………………… 46
IV. ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE DES HUILES ESSENTIELLES………. 46
IV.1.Huiles essentielles……………………………………………………………………….. 47
a. Détermination du pourcentage de capture du radical DPPH…………………………...47
b. Détermination de la CE 50 ………………………….…………………………………… 47
IV.2. Extraits de la M. Rotundifolia………………………….………………………………..49
a. Détermination du pourcentage de capture du radical DPPH…………………………...49
b. Détermination de la CE 50 ………………………….………………………………….. 49
V. ANALYSE DES HUILES ESSENTIELLES PAR GC ET GC/MS……………………….50
VI. ANALYSE DE L’EXTRAIT DE LA MENTHA ROTUNDIFOLIA PAR HPLC………... 60
VII. ACTIVITE ANTIMICROBIENNE DES HUILES ESSNTIELLES ET
L’EXTRAITAIT ACETATE DE LA MENTHA ROTUNDIFOLIA……………………… 63

CONCLUSION GENERALE………………………………………………………….............65
Références Bibliographiques
Glossaire
Annexes
Liste des abréviations

ABREVIATIONS

Ab: Absorbance
AFNOR : Association Française de Normalisation
BHIB : Brain Heart Infusion Broth (en français "Bouillon d’infusion de cœur et de cerveau")
BHT : butylhydroxytoluène
AcOEt : Acétate d’éthyle
CPG (GC) : Chromatographie en phase gazeuse
D : Diamètres d'inhibition de la croissance microbienne
DL50 : Dose létale 50
DPPH : 2,2-diphényl-1-picrylhydrazyl
EtOH : Ethanol
E. coli: Escherichia coli
GC/MS (CG/SM): Chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse
HE : Huile essentielle
HPLC (CLHP): Chromatographie liquide haute performance
IC 50 : Concentration inhibitrice minimale.
IR : Indice de rétention
MeOH : Méthanol
M.pulegium: Mentha pulegium.
M.rotundifolia: Mentha rotundifolia
M.spicata L: Mentha spicata L
R2 : Coefficient de régression
SM : Spectrométrie de masse
S.aureus : Staphylocoque aureus
Strep. pyogenes : Streptococcus pyogenes
tr: Trace
Tr : Temps de rétention
USA : United States of America (en français "Etats –Unis d’Amérique")
UV : Spectroscopie ultraviolet
% : Pourcentage.
Liste des figures

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Mentha pulegium (Menthe Pouliot)…………………………………………………..7


Figure 2. Mentha spicata L (Menthe verte)……………………………………………………..9
Figure 3. Mentha rotundifolia (menthe à feuilles rondes)……………………………………..11
Figure 4. Structures chimiques des composées rencontrées dans les huiles essentielles………15
Figure 5. Structure chimique du flavane………………………………………………………..17
Figure 6. Structure du 2,2-diphenyl-1-picrylhydrazyl (DPPH)………………………………..21
Figure 7. Mécanisme de réaction……………………………………………………………….22
Figure 8. Appareillage de la chromatographie en phase gazeuse……………………………....25
Figure 9. Schéma simplifié d'un appareil d’HPLC…………………………………………......29
Figure 10. Montage d’extraction par hydrodistillation utilisé…………………………….........32
Figure 11. Montage du rotavapeur utilisé pour l'extraction des extraits……………………….34
Figure 12. Protocole d'extraction des flavonoïdes des feuilles de la Mentha rotundifolia……..35
Figure13. Evolution de la teneur en eau de la Mentha pulegium en fonction de temps..……...42
Figure14. Evolution de la teneur en eau de la Mentha spicata L en fonction de temps….......42
Figure15. Evolution de la teneur en eau de la Mentha rotundifolia en fonction de temps…….42
Figure 16. Evolution de la vitesse de séchage de la Mentha pulegium en fonction de temps….43
Figure 17. Evolution de la vitesse de séchage de la Mentha spicata L en fonction de temps….43
Figure 18. Evolution de la vitesse de séchage de la Mentha rotundifolia en fonction de temps.43
Figure 19. Pourcentages en huiles essentielles……………………………………………….....45
Figure 20. Pourcentage de capture du radical DPPH de la M.pulegium………………..............48
Figure 21. Pourcentage de capture du radical DPPH de la M.spicata L……………..................48
Figure 22. Pourcentage de capture du radical DPPH de la M.rotundifolia……………………..49
Figure 23. Pourcentage de capture de radical libre DPPH en fonction des concentrations des
extraits éthanolique et acétatique Mentha rotundifolia…………………...................................49
Figure 24. Chromatogramme de l'huile essentielle de la Mentha pulegium par GC/MS……….57
Figure 25. Chromatogramme de l'huile essentielle de la Mentha spicata L par GC/MS……….57
Figure 26. Chromatogramme de l'huile essentielle de la Mentha rotundifolia par GC/MS…….58
Figure 27. La composition en pourcentage des principales classes de familles de l’huile de la
Mentha Pulegium…………………………………………………………………………….......59
Figure 28. La composition en pourcentage des principales classes de familles de l’huile de la
Mentha Spicata…………………………………………………………………………………...60
Figure 29. La composition en pourcentage des principales classes de familles de l’huile de la
Mentha Rotundifolia……………………………………………………………………………...60
Figure 30. Chromatogrammes de L’extrait d’acétate d’éthyle de la mentha Rotundifolia……...62
Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Dénomination des différentes espèces étudiées……………………………….....5


Tableau 2. La classification botanique pour les trois espèces étudiées………………………6
Tableau 3. Composition chimique de l’HE de Mentha pulegium……………………………9
Tableau 4. Composition chimique de l’HE de Mentha Spicata L ………………………......10
Tableau 5. Composition chimique de l’HE de la Mentha Rotundifolia …………………….12
Tableau 6. Les différentes activités biologiques des constituants des HE…………………..18
Tableau 7. Conditions opératoires GC……………………………………………………....37
Tableau 8. Conditions opératoires GC/MS……………………………………………….....38
Tableau 9. Les conditions opératoires optimisées pour l’analyse par HPL………………....38
Tableau 10. Gradient utilisé pour l’analyse par CLHP………………………………….......39
Tableau 11. Vitesses de séchage des feuilles de différentes plantes………………………...44
Tableau 12. Caractéristiques organoleptiques des huiles essentielles extraites……………..45
Tableau 13. Rendement en huiles essentielles des différentes Menthes ………...………….45
Tableau 14. Rendement des extraits de la Mentha rotundifolia……………………………..46
Tableau15. Activité antioxydante (%) évaluée par le radical DPPH des huiles
essentielles …………………………………………………………………………………..47
Tableau 16. Activité antioxydante (méthode DPPH) des extraits exprimés en pourcentage de
capture du radical (%CR) …………………………………………………………………...48
Tableau 17. Activité antioxydante (méthode DPPH) des extraits exprimés en pourcentage de
capture du radical (%CR)…………………………………………………………….…….....50
Tableau 18. Composition chimique de l’huile essentielle de la Mentha pulegium……….....51
Tableau 19. Composition chimique de l’huile essentielle de la Mentha spicata L………….53
Tableau 20. Composition chimique de l’huile essentielle de la Mentha Rotundifolia ……...55
Tableau 21. Liste des étalons flavonoïdes utilisés…………………………………………61
Tableau 21. Les polyphénols identifiés……………………………………………………...62
Tableau 22. Diamètres des zones d’inhibitions……………………………………………...64
Introduction
générale
Introduction générale

Dans toutes les régions du monde, l’ histoire des peuples montre que les plantes ont
toujours occupé une place importante en médecine, dans la composition des parfums et dans
les préparations culinaires.

L’utilisation des plantes médicinales comme source de remède pour se soigner ou


prévenir des maladies est originaires des millénaires. Les plantes médicinales et aromatiques
commencent à avoir beaucoup d'intérêts comme source potentielle de molécule naturelle
bioactives, l‘industrie pharmaceutique moderne elle-même s’appuie encore largement sur la
diversité des métabolites secondaires végétaux pour trouver de nouvelles molécules aux
propriétés biologiques inédites.

L’utilisation des huiles essentielles remonte aux plus anciennes civilisations : tout
d’abord dans l’Orient et le Moyen Orient et par la suite au nord de l’Afrique et en Europe.
Dans l’histoire moderne, les vertus thérapeutiques des huiles essentielles occupent une place
de plus en plus importante. Aujourd’hui, elles sont très recherchées, car elles sont
généralement dotées de propriétés biologiques intéressantes. L’évolution des propriétés
phytothérapeutiques comme antioxydante et antimicrobienne demeure une tache très
intéressante et utile surtout en présence de beaucoup infection microbienne et la résistance
des bactéries qui s'observe de plus en plus.

L’Algérie possède un patrimoine végétal très riche avec 3000 espèces appartenant à
plusieurs familles botaniques, reste peu étudié et très peu explorée sur le plan
pharmacologique.

La valorisation des plantes médicinales de la flore nationale sera d’un grand apport pour
l’industrie pharmaceutique Algérienne et aura un impact économique certain.

Pour notre part, nous avons choisi d’étudier trois espèces de genre Mentha (Mentha
pulegium, Mentha spicata L et Mentha rotundifolia), en fixant comme principaux objectifs,
l’étude de la cinétique de séchage des feuilles des trois plantes, l’extraction, l’analyse des
huiles essentielles et les extraits secs de cette dernière (Mentha rotundifolia) ainsi que l’
évaluation de leur activité antioxydante et antimicrobienne.

1
Introduction générale

Notre étude est articulée autour de trois parties. La première est consacrée à la revue
bibliographique. La deuxième présente les installations expérimentales et méthodes de calcul
des différents paramètres. La discussion des résultats expérimentaux fera l’objet de la
troisième partie.

2
Partie I
Revue Bibliographique
Partie I Revue bibliographique

I. LES PLANTES MEDICINALES


I.1. Définition
D’après la Xème édition de la Pharmacopée française, les plantes médicinales sont des
drogues végétales au sens de la Pharmacopée européenne, dont au moins une partie possède
des propriétés médicamenteuses.
Elles portent sur deux origines à la fois. En premier lieu les plantes spontanées dites
"sauvages" ou "de cueillette", puis en second les plantes cultivées. (Bézanger-Beauquesne;
1986).
 Plantes spontanées : elles furent les seules utilisées autrefois et représentent encore
aujourd’hui un pourcentage notable du marché Algérien. Leur répartition dépend du
sol et surtout du climat.
 Plantes cultivées : celles-ci assurent une matière première en quantité suffisante
pour répondre aux besoins et les drogues recueillies sont homogènes du point de vu
aspect et composition chimique. Autre avantage, et pas des moindres, toute confusion
possible par la cueillette est ici exclue, ce qui permet aussi une récolte plus opportune.

I.2. Utilisation des plantes médicinales


Pendant longtemps, les plantes ont été utilisées uniquement en nature, sous forme de
tisanes ou de poudres. Maintenant beaucoup sont présentées en gélules, mais il existe de
nombreuses formes d’utilisation des plantes médicinales. Quelle que soit leur présentation,
elles jouissent d'un regain d'intérêt largement suscité et entretenu par la publicité ainsi que par
d'innombrables ouvrages de vulgarisation.
De plus en plus de plantes sont utilisées en mélange. Pour ces préparations, des règles de
bonnes pratiques officinales ont été instaurées. De nombreux paramètres sont à respecter
comme le nombre de plantes, les associations possibles, la saveur, ou encore le goût qui devra
être adapté au client. L'âge du patient et son état devront également être pris en compte
(Chabrier ; 2010)

I.3. Substances actives des plantes médicinales


Pour les médicaments à base de plantes, les matières premières peuvent être de natures
variées et elles se présentent sous deux formes potentielles :
 les plantes fraîches : elles servent de base à la préparation des teintures mères, qui
permettent à leur tour l’élaboration de médicaments homéopathiques.

3
Partie I Revue bibliographique

 les plantes sèches : elles constituent la base des teintures officinales, des nébulisats,
des extraits, mais aussi des poudres.

Les plantes médicinales doivent leur action à un ou plusieurs principes actifs que l’on
peut analyser chimiquement et qu’il est indispensable de connaître pour comprendre comment
elles agissent sur l’organisme. Parmi les différentes formes existantes, le principe actif peut se
présenter sous différents aspects. Il est initialement sous forme de poudre, d’huile essentielle,
d’extrait ou de teinture et constitue ce que l’on appelle une forme galénique (Chabrier ;
2010).

II. PRESENTATION DE LA MENTHE


II.1. Généralités
La menthe fait partie de Genre « Mentha » appartient à la famille des labiées ou
lamiacées qui est l’une des plus importantes dans le monde végétal, elle comporte plus de 200
genres et 3500 espèces (Talahagcha; 2008). Originaire d'Europe et de l'Asie, Cependant en
suivant les flux de migration, les menthes sont présentes sur la quasi-totalité des continents les
menthes se sont diffusées sur tout le globe jusqu'en Amérique du nord, en Australie, et aussi au
Japon.
L’Algérie, de part sa position géographique, jouit de plusieurs facteurs de pédogenèse et de
grandes variations climatiques auxquels s’ajoutent les ressources hydriques, tous favorables au
développement des cultures intensives de la menthe (Boukhatem;2010).

Autant les Menthes sont faciles à reconnaître à leur odeur tout à fait caractéristique,
autant elles sont difficiles à distinguer les unes des autres, en raison des formes intermédiaires
d’origine hybride, qui les relie (Benayad; 2008). Elles sont représentées par 18 espèces et
environ 11 hybrides, qui se subdivisent en sous-espèces, formes, variétés, sous variétés,
cultivars et sélections (Sutour; 2010).

Les menthes se plaisent sur un sol léger et humide, aiment avoir leurs racines à l'ombre
et leurs tiges au soleil. Ce sont généralement des herbes vivaces , sont toutes caractérisées par
une tige carrée , des feuilles persistantes opposées et dentées, et des racines longs stolons qui
se développent sous terre et donnent naissance à de nouveaux pieds un peu partout aux
alentours, Leur étalement est sans fin. Très odoriférantes en raison de l’huile essentielle
qu’elles contiennent. Elle atteint une hauteur variant de quelques centimètres à près d'un mètre,

4
Partie I Revue bibliographique

selon les espèces. En été, les fleurs regroupées en épis ronds ou allongés, de couleur lilas,
blanche ou rose, attirent les abeilles (Anton; 2005).

Les feuilles et somites fleuries des menthes étaient utilisés dans des buts thérapeutiques au
16ème et 17ème siècle, Elle aurait des vertus digestives, carminatives, antiseptiques, toniques et
stimulantes. Elle participerait à l’équilibre digestif et améliorerait le tonus général, actuellement
elles sont employées dans plusieurs domaines.
Dans le domaine alimentaire : pour les préparations des crèmes, les chocolats, les bonbons, les
pâtes à mâcher, les desserts, etc.
En parfumerie et cosmétique, les produits à base de menthe ont connu un développement
spectaculaire avec les pâtes dentifrices, bain de bouche, crèmes, rouges à lèvres, mousses à
raser (El Fadl; 2010).
Au sein du Genre Mentha ; on cite la menthe verte, la menthe pouliot et menthe à feuilles
rondes ; trois espèces très répandues en Algérie et qui font l’objet de notre présente étude, leur
dénomination est représenté dans le tableau 1.

Tableau 1. Dénomination des différentes espèces étudiées


Nom scientifique Mentha spicata L Mentha pulegium Mentha rotundifolia
Nom français Menthe verte Menthe pouliot Menthe routondifolia

Nom arabe/kabyle Naâna Fliou / Felgou Timarssat / Thimja

Menthe douce. Herbes de saint. Menthe à feuilles


Menthe romaine. Laurent. rondes. Baume sauvage.
Synonymes Menthe baume. Herbes aux puces. Menthe de cheval.
Menthe crépue. Petit baume. Menthe sauvage.
Menthe vraie.

II.2. Etude botanique


II.2.1. Classification botanique des plantes
La systématique des trois espèces (mentha pulegium, mentha spicata L et mentha
rotundifolia) est représentée dans le tableau 2 ci-dessous :

5
Partie I Revue bibliographique

Tableau 2. La classification botanique pour les trois espèces étudiées


Menthe pouliot Menthe verte Menthe à feuilles
rondes

Règne Végétal Végétal Végétal


Embranchement Spermaphytes. Spermaphytes. phanérogames
Sous-embranchement Angiospermes Angiospermes Angiospermes
Classe Dicotylédones Dicotylédones Dicotylédones
Sous-classe Dialypétaes Dialypétaes gamopétales
Famille labiées, lamiacées labiées, lamiacées labiées, lamiacées
Genre Mentha Mentha Mentha
Espèce Mentha pulegium Mentha spicata L Mentha rotundifolia

II.2.2. Propriétés des plantes


II.2.2.1. Mentha pulegium
a. Origine et répartition géographique
Au départ, elle était d’origine méditerranéenne. Aujourd’hui, elle est répandue aussi en
Europe de l’Ouest, du Sud et centrale, aux canaries et à l’ouest de l’Asie, ainsi qu’en
Amérique. M. pulegium, est connue sous le nom de « menthe pouliot ». . Le nom de « pouliot
» vient du latin pulegium, qui dérive de pulex : la puce ; la plante ayant la propriété d'éloigner
les puces. Elle est fréquente dans les milieux humides, elle pousse sur des sols sablonneux, et
acides, mais est très sensible au gel (Anton; 2005). Elle est parfois cultivée comme plante
condimentaire pour ses feuilles très aromatiques. Malgré son utilisation ancestrale pour
aromatiser les sauces, les desserts et les boissons, son intérêt économique demeure limité.
 Principaux pays producteurs : Les Etats Unis, le Maroc et l’Espagne.
 Principaux pays exportateurs : Les parties aériennes sont peu commercialisées alors
que l’huile essentielle est exportée par les Etats Unis (Boukenna et Bouzidi ; 2007).

b. Description botanique
La menthe pouliot est une plante vivace aromatique, fertile. La tige est dressé, ramifiée,
quadrangulaire et rougeâtre. Elle peut atteindre jusqu’à 30-40cm de hauteur. Les organes
d’élaboration de l’huile essentielle de cette plante sont les cellules épidermiques des feuilles et
des fleurs qui évoluent en glande sécrétrice où s’accumule l’huile.

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Partie I Revue bibliographique

Figure 1. Mentha pulegium (Menthe Pouliot)

c. Propriétés et emplois
Cette espèce est une plante à propriétés antispasmodiques et toniques. Elle stimule le
système nerveux à faible dose et à forte dose elle devient convulsivante.
La menthe pouliot figure parmi les plantes les plus communément utilisées en médecine
traditionnelle. Elle stimule les sécrétions gastriques, réduit les flatulences et les coliques, et
combat les fermentations. C’est l’une des meilleures boissons digestives, bénéfiques en
particulier à ceux qui souffrent d’insuffisance hépatique, et élimine les vers intestinaux. Elle
fait baisser la fièvre, favorise la sécrétion des muqueuses et constitue un bon remède contre
maux de tête et les infections respiratoires bénignes. En infusion, la menthe pouliot apaise les
démangeaisons et la sensation de picotement, les inflammations cutanées, tel l’eczéma, et le
rhumatisme et la goutte. En plus elle est utilisée contre les maladies des yeux (éclaircir la vue) ;
et contre les taches de rousseur. (Talahagcha et Kassa ; 2008).
Cette plante a un pouvoir insecticide, elle lutte contre les poux, les moustiques et les
puces. Elle protège, rafraichit et nettoie la peau (lorsqu’elle est ajoutée à l’eau du bain) (Guy;
2005).

Les feuilles de la menthe pouliot confites ou séchées sont particulièrement appropriées


pour parfumer et décorer les plats, les sauces et les soupes, Elle est aussi utilisée pour préparer
les tisanes. Le pouliot est surtout employé pour parfumer les savons, les détergents, ainsi que
les dentifrices. (Boukenna et Bouzidi ;2007)

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Partie I Revue bibliographique

d. Composition chimiques : (Guy;2005)


Tableau 3. Composition chimique de l’HE de Mentha pulegium
Hydrocarbures terpéniques Alcools

β-phellandréne trace à 2% Néomenthol 0 à 1,5%


Limonène 0,4 à 1% α-terpinéol 0 à 1,4%
Cétones Esters
Menthone 0,1à 30,8% Acétate de néoisomenthyle 0 à 2,5%
Iso-menthone 1,9 à 25,4% Acétate de menthyle /
Pipéritone 0,4 à 87% Autres composés
Pulégone 36à 74,4% Menthofurane 0 à 0,8%
Pipériténone 0 à 2,5% Acétate de linalyle /

e. Toxicologie
L’emploi des parties aériennes de la menthe pouliot en qualité de condiment et aux
doses usuelles, ne présente aucun risque de toxicité ni aigue, ni chronique. L'HE est
hépatotoxique à cause de sa teneur en pulégone. Des intoxications ont en effet été observées
après ingestion de 5 g d'essence et des cas mortel sont signalés après absorption de 30 ml.
L’emploi de la menthe pouliot pour la préparation de tisane d'agrément n'est pas recommandé
(Anton, 2005)

II.2.2.2 Mentha spicata L


a. Origine et répartition géographique
L’origine de la menthe verte est inconnu mais il s'agit probablement d'un hybride issu
de M. longifolia et de M. suaveolens (Anton; 2005) ; elle est cultivées exclusivement aux
USA, en Angleterre, en Hollande ainsi qu’en Afrique du nord (Algérie, Maroc…), dans
beaucoup de jardins et en culture industrielle . La menthe verte supporte les endroits ombragés,
elle n'est pas très exigeante pour la qualité du sol. (Anton, 2005).

b. Description botanique
Cette espèce est une plante herbacée vivace de 25 à 75 cm de long, à tige rameuses
quadrangulaires droites, munies de feuilles lancéolées de 3 à 5 cm de long et de 1 à 2 cm de
large presque sessiles, vert sombre.

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Partie I Revue bibliographique

Les fleurs en verticilles sont rosées ou lilas ; groupées en étroits ; allongés aigus. Ses
stolons sont souterrains (Ait-Ouahioune ; 2005).

Figure 2 : Mentha spicata L (Menthe verte)

c. Propriétés et emplois
Les effets bénéfiques de la menthe verte sont très nombreux ; elle agit comme
stomachique, tonique, stimulant digestif, analgésique, diurétique, carminative,
antispasmodique … Les feuilles fraîches s'utilisent en cuisine: sauce, salades, thé, infusion.
L’huile essentielle est utilisée à grande échelle dans l'industrie alimentaire pour la préparation
de sucreries, boissons: sirops. Elle sert également pour parfumer les produits d'hygiène
buccale, les dentifrices (Anton; 2005).

d. Composition chimique: (Guy; 2005)

Tableau 4. Composition chimique de l’HE de Mentha Spicata L


Hydrocarbures terpéniques Alcools
Myrcène 0,7 à 2,5% Menthol 0,2%
Limonène 5 à 11,4% Linalol 0,1 à 0,8%
Germacrène D 0,1 à 4,1% α-terpinéol 0,2 à 2,7%
β-pinène 0,3 à 0,7% 4-terpinéol 0,2 à 2,7%
α-pinène 0,2 à 0,6% Dihydrocarvéol 1,2 à 5,9%
β-caryophyllène 0,1 à 1,6% Néodihydrocarvéol 1,6 à 3,9%
Cis-carvéol 0,3 à 2,4%

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Partie I Revue bibliographique

Cétones Alcools
Cis-dihydrocarvone 1,9 à 3,5% Trans-carvéol 0,5 à 2,3%
Carvone 39,1 à 69,9% Ethers
Esters 1,8-cinéole 1 à 3,4%
Acétate de dihydrocareveyl 1,4 à 3,5% Composé soufré /

Acétate de trans-carveyle 0,7 à 5,9% Menthe sulfure Traces

Acétate de cis-carveyle 2%

e. Toxicologie
Aux doses usuelles, la consommation de la menthe douce à des fins culinaires ou
comme boisson aromatique ne présente aucun risque de toxicité aigue ni chronique. Son
potentiel de sensibilisation est très faible (Anton, 2005).

II.2.2.3. Mentha rotundifolia


a. Origine et répartition géographique
La Mentha rotundifolia est une plante vivace que l'on trouve fréquemment au bord des
chemins, dans les fossés ou autres lieux humides. Elle se rencontre dans toute la méditerranée
sauf Chypre et l’Europe. (Hadouche; 2010)

b. Description botanique
Cette espèce est une plante vivace vigoureuse de 25 à 80 cm de hauteur. Elle ne pose
pas de problème de détermination en raison de la forme de ses feuilles rondes, épaisses et
ridées. L’ensemble de la plante est couvert de poils denses et blanchâtres qui la rendent douce
au toucher ; comme toutes les menthes, elle dégage une forte odeur caractéristique qui chez
cette plante rappelle la pomme.
La tige typique des labiées, dresse couverte d’un duvet épais ; rhizome ramifié est à section
carrée. Les feuilles sessiles, ovales à presque rondes, au plus 4.5 cm de long et 3 cm
d’épaisseur de couleur vert vif et légèrement duveteuses. Les fleurs blanches ou mauves claire
de 5mm de long sont rassemblées en épis terminant les rameaux (Bézanger-Beauquesne ;
1986).

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Partie I Revue bibliographique

Figure 3. Mentha rotundifolia (menthe à feuilles rondes)

c. Propriétés et emplois
La Mentha rotundifolia possède des effets sédatifs, myorelaxants, anticonvulsivants et
non toxique aux doses thérapeutiques, c’est ce qui ressort des travaux réalisées sur une batterie
de tests utilisés en psychopharmacologie par des scientifiques (Hadouche; 2010)

Dans la pharmacopée traditionnelle, elle est utilisée comme analgésique en infusion,


compression. Antiseptique en infusion (voies respiratoire et digestives) et bactéricides pour
purifier l’eau. Elle est utilisée contre la grippe et le rhume, contre la nausée, contre les maux de
dents, piqures d’insectes rafraichissant (Brada ; et al 2007).

En Algérie les feuilles et tiges sont consommées généralement en décoction par voie
orale contre les troubles et les coliques digestives, contre le vertige et le refroidissement et les
feuilles séchées sot employées comme laxatif
Elle est également utilisée en culinaire dans les boissons (alcools, liqueur, sirop, vinaigre), les
condimentaires (grillades, salade, accompagnement des viandes, des légumes), les desserts
(accompagnement des fruits, glaces, aromatise les confitures), les sauces et les pains. Son
feuillage frais ou sec est également utilisé pour aromatiser le thé (Hadouche; 2010).

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d. Composition chimique
Tableau 5. Composition chimique de l’HE de la Mentha Rotundifolia (Benayad; 2008)

Composé Pourcentage (%)


Menthone 3,34
Pulégone 17,61
Pipéritone 9,18
Pipéritènone 33,03

e. Toxicologie
Aux doses usuelles, la consommation de ses parties aériennes à des fins culinaires ou
pour préparer des boissons d’agrément, ne présente aucun risque de toxicité. (Anton; 2005)

II.3. Les Huiles essentielles


II.3.1. Définition
Les huiles essentielles sont des mélanges complexes de substances odorantes et
volatiles contenues dans les végétaux (AFNOR ; 1998), ce sont des produits obtenus d'une
matière première végétale, soit par entrainement à la vapeur, soit par des procèdes mécanique
à partir de l'épicarpe des citrus, soit par distillation sèche. L’huile essentielle est ensuite
séparée de la phase aqueuse par des procèdes physiques pour les deux premières modes
d'obtention ; elle peut subir des traitements physiques n'entrainant pas de changement
significatif de sa composition. (Brueton; 1999).

II.3.2. Emplois des huiles essentielles


a. En pharmacie
Les drogues à l'huile essentielle peuvent être utilisées:
 Pour leur action Physiologiques:
- en nature (Menthes, Verveine, Camomille)
- pour l'extraction de l'essence : l’usage est externe ou interne
 Pour l'isolement de certains constituants: eugénol, anéthole, pinènes,...
 Comme excipients de nombreux médicaments : adjuvants ou aromatisants. (Brueton;
1999).

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b. Dans l'industrie
 Parfumerie et cosmétologie: de nombreux parfums sont toujours d'origine naturelle et
certaines huiles essentielles constituent des" bases" de parfums irremplaçables
exemple: Rose, Jasmin,...
 Alimentation: les HE sont très utilisées comme aromatisants des aliments (jus de
fruits, pâtisserie) (Brueton; 1999)

II.3.3. Localisation des huiles essentielles


Les HE sont largement réparties dans le règne végétal ; certaines familles en sont
particulièrement riches (labiées).
Elles peuvent se rencontrer dans tous les organes végétaux: sommités fleuries (Menthe),
ecorces (cannelier), racines (vétiver), rhizomes (gingembre), fruits (Anis, fenouil,
badianier)… dans une même plante, elles peuvent être présentes à la fois dans différents
organes; la composition des essences peut alors varier d’un organe à l’autre.
Les essences peuvent être localisées dans des cellules sécrétrices isolées (Lauracées),
mais on les trouve le plus souvent dans des organes sécréteurs : poche sécrétrices schizogénes
(rutacées), canaux sécréteurs (conifères, ombellifères), poils sécréteurs (labiées, composées)
(Brueton; 1999)

II.3.4. Propriétés physico-chimiques des huiles essentielles


Malgré leurs différences de constitution, les huiles essentielles possèdent en commun
un certain nombre de propriétés physico-chimiques :
 Ce sont généralement des liquides à la température ordinaire.
 Leur volatilité les oppose aux « huiles fixes »à cette volatilité des huiles essentielles
sont liés leur caractère odorant et la possibilité de les obtenir par entrainement a la
vapeur d’eau.
 Elles sont généralement incolores ou jaune pâle quand elles viennent d’être préparées.
Il existe cependant quelque exception comme l’huile essentielle à azulène, de
coloration bleue.
 Leur densité est, le plus souvent, inferieure à l’unité, seules trois huiles essentielles
officinales ont une densité supérieure a celle de l’eau : ce sont les huiles essentielles
de cannelle, Giroflier, de Sassafras.
 Elles possèdent un indice de réfraction souvent élevé et sont douées de pouvoir
rotatoire.

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Partie I Revue bibliographique

 Peu soluble dans l’eau, elles lui communiquent cependant leur odeur ; elles sont
solubles dans les alcools de titre élevés, solubles dans les huiles fixes et dans la plus
part des solvants organiques.
 Elles sont très altérables, sensible à l’oxydation (mais ne rancissent pas).
 Elles ont tendance à se polymériser en donnant lieu à la formation de produits
résineux, elles sont de conservation limitée. (Paris, Hurabielle ; 1986)

II.3.5 Composition chimique des huiles essentielles:


La composition chimique d'une huile essentielle est assez complexe on y trouve
généralement de nombreux constituants. Ceux-ci appartiennent principalement à deux grands
types chimiques:
- les composés terpéniques.
- les composés aromatiques dérivés du phénylpropane.

a. Composés terpéniques
Les terpènes sont des hydrocarbures naturels, de structure cyclique ou de chaine
ouverte. (Hernandez-ochoa; 2005). La formule brute générale est (C 5 H 8 ) n , ils sont formés
d'unités isopréniques (C 5 H 8 ; avec n = 1 )

Isoprène

Ils comprennent
• Les monoterpènes (C 10 H 16 )
• Les sesquiterpènes (C 15 H 24 )
• Les diterpènes (C 20 H 32 )
• Les sesterpènes (C 25 H 40)
• Les triterpènes (C 30 H 48 )

Différents types de terpènes peuvent être rencontrés dans les huiles essentielles, on
trouve surtout des monoterpènes, quelques sesquiterpènes, rarement des diterpènes. Ces
terpènes peuvent être acycliques, monocycliques ou bicycliques (Paris, Hurabielle ; 1986).

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Partie I Revue bibliographique

b. Composés aromatiques dérivés du phénylpropane


Les huiles essentielles renferment aussi des composés aromatiques plus
particulièrement des composés "phenylpropanoides" .Parmi les divers composés aromatiques
dérivés du phénylpropane présents dans les huiles essentielles, on peut citer:
• L'acide et l'aldéhyde cinnamiques (essence de cannelle).
• L’eugénol (essence de Girofle).
• L'anéthole et l'aldéhyde anisique (huile essentielle de Badiane, D'anis et de Fenouil)
• le safrole (huile essentielle de Sassafras). (Paris, Hurabielle ; 1986)
c. Les composés d’origines diverses
Selon le mode de récupération utilisé, les huiles essentielles peuvent renfermer divers
composés aliphatiques, généralement de faible masse moléculaire, entraînable lors de
l’hydrodistillation tels que: les carbures (linéaires et ramifiés, saturés ou non), acides (C3 à
C10), alcools, aldéhydes, esters acycliques, lactones (Brueton; 1999)

Mentone limonène Isomenthone pulégone

Carvone Pipéritone menthol α-pinène β- pinène

Figure 4. Structures chimiques des composées rencontrées dans les huiles essentielles.

II.3.6 Les facteurs influençant la composition des huiles essentielles


II existe beaucoup de facteurs externes pouvant influencer la composition chimique et
le rendement de l'huile essentielle.
La température, le taux d'humidité, la durée d'ensoleillement, la composition du sol sont
autant des facteurs d'ordre environnemental susceptibles d'exercer des modifications
chimiques (Piochon; 2008) et aussi, le génotype, l’origine géographique, la période de
récolte, le séchage, le lieu de séchage, la durée de séchage, les parasites, les virus et les

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Partie I Revue bibliographique

mauvaises herbes. Ainsi, l'action des huiles est le résultat de l'effet combiné de composés
actifs et inactifs, les composés inactif pourrait influencer la disponibilité biologique des
composés actifs et plusieurs composants actifs pourraient avoir un effet synergique
(Mohammedi; 2006). Ajouter à la complexité des huiles volatiles, la différence des
constituants d'une huile essentielle au sein d'une même espèce de plante.
La composition de l'huile essentielle des divers individus peut présenter des profils
chimiques ou chémotypes différents qui présenteront non seulement des activités différentes
mais aussi des toxicités très variables (Piochon; 2008).

II.3.7. La toxicité des huiles essentielles


Les huiles essentielles ne sont pas des produits qui peuvent être utilisés sans risque.
Comme tous les produits naturels: "ce n'est pas parce que c'est naturel que c'est sans danger
pour l'organisme". Cet aspect des huiles essentielles est d'autant plus important que leur
utilisation de plus en plus populaire tend à se généraliser avec l'émergence de nouvelles
pratiques thérapeutiques telle que l'aromathérapie (Piochon; 2008).
a. Toxicité aigue
Les huiles essentielles en générale ont une toxicité aigue par voie orale faible ou très
faible: la majorité de celles couramment utilisés ont une DL50 comprise entre 2 et 5g /kg
(anis, eucalyptus, girofle,) ou ce qui est le plus fréquent, supérieur à 5g/kg (camomille,
lavande) D'autres huiles essentielles ont un effet neurotoxique. Les cétones comme l'α-
thujone sont particulièrement toxiques pour les tissus nerveux (Brueton; 1999).
b. Toxicité chronique
La toxicité chronique des huiles essentielles est assez mal connue, au moins en ce qui
concerne leur utilisation dans le cadre de pratique comme l'aromathérapie (Piochon; 2008).
c. Toxicité dermique
Certaines huiles essentielles sont dangereuses lorsqu'elles sont appliquées sur la peau
en raison de leur pouvoir irritant (huiles riches en thymol ou en carvacrol), allergène (huiles
riches en cinnamaldéhyde) ou phototoxique (huiles de citrus contenant des
furocoumarines(Paris, Hurabielle ; 1986)
d. Cancérogénicité
Il existe quelques huiles essentielles dont certains composés sont capables d'induire la
formation de cancers. C'est le cas par exemple de dérivés d'allylbenzènes ou de
propénylbenzènes comme le safrole (Sassafras), l'estragole (Artemisia dracunculus),
le β-asarone (Acorus calamus) et le méthyl-eugénol (Piochon; 2008).

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III. LES FLAVONOÏDES


Les flavonoïdes représentent une classe de métabolites secondaires largement répandus
dans le règne végétal. Ce sont des pigments quasiment universels des végétaux qui sont en
partie responsables de la coloration des fleurs, des fruits et parfois des feuilles. (Touafek. ;
2010).

III.1. Structure chimique des flavonoides


Les flavonoïdes sont des dérivés du noyau flavane (Kebieche ; 2009).

Figure 5. Structure chimique du flavane

Les flavonoïdes sont donc des polyphénols complexes dont la structure est constituée de deux
noyaux aromatiques (noyaux A et B) et d’un hétérocycle oxygéné (cycle C). (Elicoh-
Middleton et al ; 2000).

III.2. Localisation et distribution des flavonoïdes

Les flavonoïdes sont largement rencontrés dans le règne végétal, mais rares chez les
végétaux inférieurs. En effet, les flavonoïdes sont omniprésents dans les organes aériens
jeunes où ils sont localisés dans les tissus superficiels .Au niveau cellulaire, les flavonoïdes
sont sous forme d’hétérosides, sont dissous dans le suc vacuolaire ou localisés dans les
chloroplastes et les membranes des végétaux. Ils sont largement abondants dans les légumes
feuilles (salade, choux, épinards, etc.), ainsi que dans les téguments externes des fruits. On les
trouve principalement dans les agrumes : citrons, orange, pamplemousses et dans une moindre
mesure : abricots, cerises, mûres, raisins, papayes, tomates et sarrasin. On en trouve
également en quantité importante dans de nombreuses plantes médicinales.

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III.3. Activités biologiques des flavonoïdes


De nos jours les flavonoïdes sont largement étudiées , on leur reconnaît des activités
biologiques et pharmaceutiques divers : anti-inflammatoire ; antioxydantes ; inhibitrices
d’enzymes et prévention des maladies cardiovasculaires (Kebieche ; 2009).

IV. ACTIVITES BIOLOGIQUES


La diversité des constituants présents dans les huiles essentielles entraine des activités
physiologiques variées. Les différentes activités biologiques des constituants des huiles
essentielles sont résumées dans le Tableau 6.

Tableau 6. Les différentes activités biologiques des constituants des HE (Mebareki; 2010)
Famille activité biologique
Hydrocarbures Fongistatique, bactériostatique, insecticide, herbicide, stimulation
aliphatique générale.
Monoterpènes

Sesquiterpènes Calmant, anti-inflammatoire, anti -allergique, antibactérien et


antifongique.

Phénols antioxydant, stimulants, toniques, antiseptiques, bactéricides,


fongicides, antivirale, irritants, antiparasitaire.

Alcool Anti- inflammatoire, antiseptique, bactéricides, fongicides, antiviral,


monoterpéniques immuno-stimulants, neurotoniques.

Alcool Tonique et stimulants généraux ,décongestionnants veineux et


sesquiterpéniques lymphatiques.

Cétones Calmant, antivirales, antifongiques, neurotoxiques, dépresseurs à


doses élevées

IV.1. Activité antioxydante


IV.1.1. L’oxydation.
L'oxydation fait partie d'une réaction d'oxydoréduction qui transfère des électrons
d'une substance vers un agent oxydant. Bien que les réactions d’oxydation soient nécessaires à
la vie, elles peuvent aussi produire des radicaux libres qui entraînent des réactions en chaîne
destructrices (Hamzaoui; 2010). Les radicaux libres sont générer naturellement au cours du
métabolisme normal de l'oxygène in vivo en très faible quantité mais peuvent être libérer
suite à un stresse oxydative (Delattre; 2005).

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Partie I Revue bibliographique

IV.1.2. Stress oxydatif


Le stress oxydatif est le déséquilibre entre la génération des espèces réactives de
l’oxygène (ERO) et la capacité du corps à les neutraliser et à réparer les dommages oxydatifs.
Il correspond à une perturbation du statut oxydatif intracellulaire.
La production des ERO est normale pour tous les organismes vivants et ne constitue pas en
soi une situation de stress oxydant. Cette production physiologique est parfaitement maîtrisée
par des systèmes de défense contre les radicaux libres (ERO), la cellule dispose d'un système
de détoxification comprenant des enzymes comme les superoxydes dismutases, les catalases,
la glutathion peroxydase, la glutathion réductase et de petites molécules telles que la vitamine
E, la vitamine C, les caroténoïdes, certains polyphénols et les huiles essentielles.... Si tel n’est
pas le cas, que ce soit par déficit en antioxydant ou par suite d’une surproduction des
radicaux, l’excès de ces radicaux est appelé « stress oxydant». (Hamzaoui; 2010)

IV.1.3. Radicaux libres et leur origine


Le radical libre est une espèce chimique possédant un électron célibataire sur sa
couche périphériques .Ce sont des dérivés instables, incomplètes et toxiques de l'oxygène qui
peuvent se retrouver dans l'organisme et qui tentent de s'accoupler à des éléments de nos
propres cellules afin de se compléter (anonyme), ils réagissent et dégradent l'ADN, les lipides,
les protéines, ils détruisent alors des cellules saines (Delattre; 2005).

La formation de radicaux libres dans l'organisme est constante et indissociable de la vie dans
une atmosphère oxydante, mais les excès dépendent de facteurs extérieurs.
 Ils sont produits par divers mécanismes physiologiques afin de détruire des bactéries
au sein des cellules phagocytaires ou pour réguler des fonctions cellulaires létales
telles que la mort cellulaire programmée.
 le contact entre l’oxygène et certaines protéines du système respiratoire, induit une
production d’anions superoxydes nécessaire pour le fonctionnement de la chaine
respiratoire mitochondriale.
 L’inflammation est une source importante de radicaux oxygénés produits
directement par des cellules phagocytaires activées.
 Des sources importantes de radicaux libres sont les mécanismes de cycles redox que
produit l’oxydation des molécules comme les quinones dans l’organisme.
 L’ingestion d’alcool est suivie de la formation de radicaux libres selon divers
mécanismes, c’est également le cas des antibiotiques et des anticancéreux.

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Partie I Revue bibliographique

 L’infection au virus d’immunodéficience humaine (VIH) a pour effet d’accroitre la


production des radicaux libre dans l’organisme.

Certaines maladies génétiques causent une surproduction de radicaux libres ou une


efficacité réduite du système de défense. Une surproduction de radicaux libres a été observée
lors des maladies d'Alzheimer et de Parkinson (Hamzaoui ; 2010 et Delattre; 2005).

IV.1.4. Antioxydant
Ce sont des composés qui réagissent avec les radicaux libres et les rendent ainsi
inoffensifs (enzymes, protéines, oligo éléments), ils sont produits par l'organisme, mais aussi
apportées par notre alimentation. Parmi de bons capteurs de radicaux libres on trouve les HE
soufrés, contenant des aldéhydes mono et di terpéniques, des dérives des aldéhydes
benzéniques et cinnamiques, des mono phénols (eugénol) qui peuvent former des
hémiquinones relativement stable. Ce sont surtout les phénols et les polyphénols qui sont
responsables de ce pouvoir. (Haddouche, 2008)

a. Les antioxydants endogènes


Sont capable soit de maintenir les espèces réactives de l'oxygène à des concentrations
quasi stationnaires soit de piéger ces espèces (antioxydants non enzymatiques).
b. Les antioxydants naturels
La vitamine E: capable d'une part de piéger chimiquement l'oxygène singulet (O 2 ) en
s'oxydant en quinone, d'autre part, de réagir avec le radical hydroxyle (OH).
La vitamine C: c'est un piégeur très efficace des anions superoxydes, du peroxyde
d'hydrogènes et de l'oxygène singulet.
La Caroténoïdes: leur rôle protecteur dans les systèmes biologiques implique la
désactivation d'espèces électroniquement activées telles l'oxygène singulet O 2 et la
désactivation d'espèces chimiques réactive telles les radicaux peroxyles ROO• et alkyles R•,
qui peuvent être générés a l'intérieur des cellules et occasionner des dommages oxydatifs.
Le Zinc: le Zinc joue un rôle antioxydant indirect en assurant la stabilisation de la
Cu-ZnSOD, cependant il possède d’autres propriétés antioxydantes dont le mécanisme précis
est encore incomplètement connu.
Le Sélénium: joue un rôle dans la protection des cellules et de leurs constituants contre
l'attaque radicalaire, le maintien de l'intégrité membranaire réduit la probabilité de
propagation de lésions oxydative à des biomolécules. (Delattre; 2005).

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Partie I Revue bibliographique

IV.1.5. Détermination de l’activité antioxydante


La diversité de la nature et la complexité des composés phytochimiques des extraits de
plante imposent l'élaboration de plusieurs de méthodes pour évaluer l'activité antioxydante et
pour estimer l'efficacité de ces substances, et parmi les plus utilisées est celle de piégeage du
radical libre DPPH.

Le test DPPH
Le DPPH est un radical libre stable, avec une absorption maximale de 515 à 518 nm.
La structure de DPPH est indiquée dans la figure ci-dessous:

Figure 6. Structure du 2,2-diphenyl-1-picrylhydrazyl (DPPH).

La méthode est basée sur la dégradation du radical DPPH.. Un antioxydant aura la


capacité de donner un électron singulet au radical synthétique DPPH. de coloration violette
pour le stabiliser en DPPH de coloration jaune-verte. La mesure de la décroissance de
coloration violette au cours du temps permet de déterminer l’IC50, temps au bout duquel 50%
de coloration est perdue. Généralement interprétée sur la base de la quantité d’un antioxydant
nécessaire pour faire diminuer de 50% la quantité initiale de DPPH (IC50), (des comparaisons
d’IC50 sont réalisées), le résultat est dépendant de la concentration en DPPH initiale. En
ajoutant une référence connue, on pourrait standardiser la méthode, en ramenant par exemple
les résultats à un équivalent Trolox (une molécule de référence, analogue structural
hydrosoluble de la vitamine E).
Cette méthode est généralement utilisée pour étudier et mesurer la capacité
antioxydante totale des extraits végétaux et alimentaires. Le mécanisme de réaction est illustré
.
dans le diagramme ci-dessous : où AH est l'antioxydant et R est le radical libre:

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Partie I Revue bibliographique

Figure 7. Mécanisme de réaction.

IV.2. Activité antimicrobienne


Les qualités antimicrobiennes des plantes aromatiques et médicinales sont connues
depuis l’antiquité. Toutefois, il aura fallu attendre le début du 20ème siècle pour que les
scientifiques commencent à s’y intéresser. Ces propriétés antimicrobiennes sont dues à la
fraction d’huile essentielle contenue dans les plantes. Il existe aujourd’hui approximativement
3000 huiles, dont environ 300 sont réellement commercialisées, destinées principalement à
l’industrie des arômes et des parfums. (Haddouche; 2008)

IV.2.1. Les propriétés antimicrobiennes importantes


Certaines espéces microbiennes pathogénes, sont de moins en moins sensible aux
antibiotiques et développent des résistances multiples à ces derniers. L'usage des huiles
essentielles grâce a leur forte action antimicrobienne dévelopée depuis plus d'une vigntaine
d'année, constitue un serieux substitue au traitement par les antibiotiques dans les pathologies
infectieuses.
Les huiles essentielles ont un spectre d’action très large puisqu’elles inhibent aussi
bien la croissance des bactéries que celles des moisissures et des levures. Leur activité
antimicrobienne est principalement en fonction de leur composition chimique, et en
particulier de la nature de leurs composés volatils majeurs, parmi ces composés chimiques
ayant une efficacité à large spectre antibactériennes et antifongiques sont les phénols, les
aldéhydes, les alcools et les cétones terpéniques. Pour les terpènes les avis divergent encore.
(Haddouche; 2008).

22
Partie I Revue bibliographique

IV.2.2. Mode d’action contre les bactéries


D’une manière générale, l’action des huiles essentielles se déroule en trois phases :
* Attaque de la paroi bactérienne par l’huile essentielle, provoquant une augmentation de la
perméabilité puis la perte des constituants cellulaires.
* Acidification de l’intérieur de la cellule, bloquant la production de l’énergie cellulaire et la
synthèse des composants de structure.
* Destruction du matériel génétique, conduisant à la mort de la bactérie (El- Kalamouni;
2010).

V. PROCEDES D’EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES


Le procédé d’obtention d’une essence végétale intervient de façon déterminante dans
la nature des produits d’extraction. Plusieurs procédés d’extraction des principes végétaux
sont connus et utilisés à ce jour, dont l’entrainement à la vapeur d’eau et l’hydrodistillation
sont les plus employés à l’échelle industrielle pour la production des huiles essentielles
(Wang; 2008)

V.1. Procédés mettant en jeu la vapeur d’eau


Ces procédés sont basés sur le fait que la plupart des composés odorants volatiles
(huiles essentielles) sont susceptibles d’être entraînés par des vapeurs d’eau du fait de leur
point d’ébullition relativement bas et de leur caractère hydrophobe. Ils ne sont donc ni
retenus, ni solubles dans l’eau.
Il existe deux types de procédés : l’entraînement à la vapeur d’eau et l’hydrodistillation
(Hamzaoui; 2010)

V.1.1. L’hydrodistillation
L’hydrodistillation consiste à immerger directement la matière végétale à traiter dans
un alambic rempli d’eau qui est ensuite porté à ébullition. Les vapeurs hétérogènes sont
condensées sur une surface froide, l’huile essentielle se sépare par différence de densité et
ensuite récupérée après décantation (Bruneton; 2008)
La phase aqueuse contenant les composés hydrosolubles est appelée hydrolat (ou
petite eau) et elle peut servir à la fabrication des eaux florales (Sutour; 2010).

23
Partie I Revue bibliographique

V.1.2. L’entraînement à la vapeur


Dans ce type de distillation, le matériel végétal ne macère pas directement dans l’eau.
Il est placé sur une grille perforée à travers de laquelle passe la vapeur d’eau. La vapeur
endommage la structure de cellules végétales et libère ainsi les molécules volatiles qui sont
ensuite entrainées vers le réfrigérant.
Cette méthode apporte une amélioration de la qualité de l’huile essentielle en minimisant les
altérations. (Marzouk; 2006)

V.2. L’extraction par solvant organique volatil


Elle est réservée aux huiles essentielles non volatiles ou peu entraînables à la vapeur
d’eau, elle est basée sur l’épuisement de la plante de ses constituants odorants au moyen d’un
solvant sélectif, le solvant chargé est récupéré par évaporation sous vide, pour éviter la
dégradation thermique des molécules odorantes. (Bengacemi; 2005)
Le choix du solvant est influencé par des paramètres techniques et économiques :
sélectivité, stabilité, inertie chimique, température d’ébullitions pas trop élevée pour permettre
son élimination totale, pas trop faible pour éviter les pertes et donc une élévation des couts;
sécurité de manipulation (si possible non toxique et non inflammable) (Bruneton; 1999)

VI. METHODES D’ANALYSE


L’analyse des huiles essentielles est une opération délicate qui nécessite la mise en
œuvre de plusieurs techniques :

VI.1. La chromatographie en phase gazeuse (CPG ou CG)


La chromatographie en phase gazeuse est une méthode de séparation et d’analyse,
appliquée au gaz et aux composés liquides ou solide à l’état vapeur. Elle est
préférentiellement utilisée dans le cas des molécules volatiles comme celles qui sont présentes
dans les huiles essentielles. (Sutour; 2010)
VI.1.1. Principe de fonctionnement:
L’analyse débute à l’instant où on introduit une très petite quantité de l’échantillon (de
1 à 10 µl), sous forme liquide ou gazeux, dans l’injecteur, qui a la double fonction de le porter
à l’état de vapeur et de l’amener dans le flux gazeux en tête de la colonne. Cette colonne est
placée dans une enceinte à température régulée (Rouessac et Rouessac; 2009).
Les solutés à l’état gazeux sont transportés par le gaz vecteur le long de la colonne où
ils se solubilisent dans la phase stationnaire liquide. Si la phase stationnaire est bien choisie,

24
Partie I Revue bibliographique

ces solutés vont être inégalement retenus, ce phénomène appelé rétention. Les constituants du
mélange sortent l’un après l’autre du fait de leur différence de déplacement dans la colonne.
Le temps de séjour du soluté dans la colonne est appelé temps de rétention.
A la sortie de la colonne, se trouve un détecteur qui émit un signal chaque fois qu’un soluté
sort. Le signal produit est proportionnel à la quantité de chaque substance. Ce signal est
amplifié, reproduit sur l’enregistreur et évalué à l’aide d’un intégrateur ou d’un ordinateur.
L’identification des constituants peut être réalisé par la comparaison des indices de
rétention de kovats calculés des essences à ceux des étalons purs injectés ou trouvés dans la
littérature. (Tranchant; 1995)

VI.1.2. Appareillage
Un appareil de CPG réunit dans un bâti unique, outre les trois modules classiques,
injecteur, colonne et détecteur, un four thermostaté qui permet de porter, si nécessaire, la
colonne à une température élevée. La phase mobile qui entraine l’échantillon dans la colonne
est un gaz, appelé gaz vecteur (Rouessac et Rouessac; 2009).

Figure 8. Appareillage de la chromatographie en phase gazeuse

a. Gaz vecteurs
Le gaz vecteur (phase mobile) peut être de l’hélium, le diazote, le dihydrogène ou de
l’argon; son choix dépend des facteurs tels que la disponibilité, la pureté, la consommation et
le type de détecteur utilisé. (Mendham; 2008)

25
Partie I Revue bibliographique

b. Injecteur
L’injecteur est la porte d’entrée de l’échantillon dans le chromatographe. Il a deux
fonctions : vaporiser et entrainer en tête de colonne l’échantillon mélangé au gaz vecteur. Les
caractéristiques des injecteurs, ainsi que les modes d’injection différent suivant les types des
colonnes auxquels ils sont réunis.de la manière dont est pratiquée l’injection, de sa rapidité,
dépend la qualité de l’analyse (Rouessac et Rouessac; 2009).

c. Colonne
La séparation des constituants de l’échantillon se fait dans la colonne; la nature du
support solide, le type et la qualité de phase liquide, la méthode de remplissage, sa longueur et
sa température sont des facteurs importants pour obtenir la résolution voulue. La colonne est
placée dans un four fermé à thermostat (enceinte thermostatée) pour maintenir la température
constante et pour que les conditions soient reproductibles. La température peut être choisie
dans une gamme allant de la température ambiante jusqu’à plus de 400°C et, pour une
opération isotherme, être maintenue constante au cours du processus de séparation.
(Mendham; 2008).

Il existe deux types de colonnes :


• Les colonnes remplies (colonnes classiques): A ce jour, les colonnes remplies sont des
tubes en verre, en métal (acier inoxydable, cuivre, aluminium) ou en téflon qui ont
généralement 2 à 3 m de long et 2 à 4mm de diamètre. (Skoog; 2002)
• Les colonnes capillaires (colonnes tubulaires ouvertes) : leur diamètre interne est en
général de 0.25 ou 0.50 mm et leur longueur peut aller jusqu’à 100m (Browning; 1971)

d. Détecteur
Le détecteur est placé à la sortie de la colonne de séparation, sa fonction est de
détecter et de mesurer, après séparation, la présence de petites quantités des constituants dans
l’éluant de la colonne.
On distingue deux types de détecteurs :
• Les détecteurs universels : qui sont sensible pratiquement à tous les composés (par
exemples les détecteurs à conductivité thermique, les détecteurs à ionisation de flamme).
• Les détecteurs spécifiques: qui ne sont sensible qu’à certains composés (par exemples
les détecteurs à photométrie de flamme, les détecteurs thermoionique). (Rouessac et
Rouessac; 2009)

26
Partie I Revue bibliographique

VI.1.3. Les grandeurs de rétention


a. Le temps de rétention (t r )
C’est le temps qui s’écoule entre l’instant de l’injection de l’échantillon et l’apparition
d’un pic de soluté sur le détecteur d’une colonne chromatographique (Skoog; 2002).
Le temps de rétention est indépendant de la quantité injectée, de la nature et de
l’abondance des autres constituants, de la nature du gaz vecteur. Il dépend de la température
de la colonne et du couple soluté/phase stationnaire. (Tranchant; 1995).
Le temps de rétention est donné par la relation suivante :

t r = d r / V papier
t r : temps de rétention.
d r : distance entre le point de l’injection et le sommet de pic.
V papier : Vitesse de déroulement de papier de l’enregistreur.

b. Indice de rétention :
Il a été introduit par Kovats en 1958 dans des conditions isothermes, puis par Van Den
Dool et Kratz pour la programmation de température ; il est basé sur le fait que la température
de rétention et le temps de rétention varient linéairement avec le nombre de carbone dans une
série homologue. (Hamzaoui; 2010). Il est donné par la relation:

Ix (%) = 100z + 100n [( tr (x) - tr (z) ) / ( tr (z + n) - tr (z) )]

t r (x): Temps de rétention du soluté (x) étudié.


t r (z): Temps de rétention de l’alcane à (z) atome de carbone qui précède (x).
t r (z + n): Temps de rétention de l’alcane (z+n) atome de carbone qui suit (x).
n : différence du nombre d’atome de carbone entre les alcanes (n=1 généralement)

VI.2. La chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CG/SM)


Le couplage CPG/MS possède plusieurs atouts : le chromatogramme en phase gazeuse
permet de séparer les constituants d’un mélange et le spectromètre de masse associé permet
d’obtenir le spectre de masse de chacun des constituants et bien souvent de les identifier
(Hoffmann; 2005).

27
Partie I Revue bibliographique

Ce couplage est la technique la plus utilisée dans le domaine des huiles essentielles, il permet,
dans la grande majorité des cas, de connaitre la masse moléculaire d’un composé et d’obtenir
des informations structurelles relatives à une molécule à partir de sa fragmentation. (Carvalli;
2002)

VI.2.1. Principe
Cette technique consiste à ioniser les molécules par bombardement électronique,
conduisant ainsi à la formation des ions en phase gazeuse. Les ions sont ensuite dirigés vers la
partie analytique de l’appareil. Le faisceau d’ions ayant traversé l’analyseur de masse en suite
détecté et transformé en un signal. Pour ce faire, il existe différents types de détecteurs
capables de transformer un courant ionique faible à un signal mesurable.
Finalement l’ordinateur enregistre les données provenant du spectromètre de masse et les
convertit en valeurs de masses et d’intensités des pics. (Carvalli; 2002)

VI.3. Chromatographie liquide haute performance (HPLC)


La technique de séparation la plus appréciée en analyse phytochimique est la
chromatographie liquide à haute performance (pression), abrégée HPLC (CLHP en français).
L’HPLC est une amélioration de la chromatographie en phase liquide, dans laquelle la phase
mobile est utilisée sous haute pression. L'utilisation de la haute pression améliore l'efficacité
des séparations et réduit fortement les temps d'analyse. (Skoog ; 2002).

IV.3.1. Principe
La méthode de séparation qu’elle utilise fait appel aux mêmes éléments de base que
ceux employés pour la chromatographie classique sur colonne, soit un ou plusieurs solvants et
une colonne remplie avec une phase stationnaire, mais avec un appareillage plus sophistiqué.
La grande différence par rapport à la chromatographie classique réside dans la durée
d’élution. Cette vitesse est obtenue par l’application d’une pression élevée grâce à une pompe
qui maintient constant le débit de l’éluant, elle se distingue également de la chromatographie
classique par l’utilisation d’un détecteur dont le message est enregistré puis exploité par un
détecteur relié au système. (Rouessac et Rouessac; 2009)

VI.3.2. Appareillage
La figure ci-dessous représente schématiquement les composantes principales d’un
appareil de chromatographie à haute performance.

28
Partie I Revue bibliographique

• Un réservoir de phase mobile.


• Un dégazeur pour éliminer les bulles d’air.
• Une pompe.
• Une boucle d'injection;
• Des colonnes en acier de 10 à 25 cm remplie de phase stationnaire qui permet la
séparation des constituants
• Un détecteur.
• un ordinateur qui permet l’enregistrement des données et des résultats ;
• le mode d’analyse est déterminé selon la nature des phases :
Mode normale : phase stationnaire polaire, solvant apolaire ;
Mode inverse : phase stationnaire apolaire, solvant polaire

Solvant

Dégazeur

Pompe

Détecteur

Figure 9. Schéma simplifié d'un appareil d’HPLC

29
Partie II
Partie expérimentale
Partie II Partie expérimentale

I. MATERIEL VEGETALE
Les trois plantes (Mentha pulegium, mentha spicata L et mentha rotundifolia) ont été
récolté dans la région d’OUAGNOUN (Tizi-Ouzou) durant le mois de Mai. La cueillette s'est
effectuée le matin.

L’identification des échantillons de la Mentha Rotundifolia, Mentha spicata L et


Mentha rotundifolia a été réalisée au Laboratoire de Biologie végétale de la Faculté des
Sciences Biologiques de l’Université Mouloude Mammeri de Tizi-Ouzou.

Les plantes ont été débarrassées des débris, lavées avec de l'eau de robinet, ensuite
séchées au laboratoire à l'air libre et à l’abri de la lumière.

II. DETERMINATION DE LA TENEUR EN EAU


La teneur en eau du matériel végétal par définition est la quantité d’eau, en gramme,
par rapport à un gramme de la masse du matériel végétal sec. C’est la valeur optimale pour
laquelle le produit ne se détériore pas et garde ses qualités nutritionnelles et organoleptiques

(forme, texture, couleur, odeur et huiles essentielles). (Boulemtafes-Boukadoum et al ;


2008).

L’objectif visé dans ce travail est l’étude expérimentale de la cinétique de séchage de


trois plantes médicinales sélectionnées. Le principe de la méthode consiste à suivre
l’évolution de la masse de trois échantillons d’un même lot pour chaque plante, au cours du
temps (M h (t)), par pesées successives jusqu’à ce qu’elle devienne stable.
Afin de déterminer la masse sèche (Ms), les plantes séchées dans un endroit aéré et à l’ombre
sont repesées une semaine après.
La courbe de la perte de masse ou teneur en eau à un instant t est obtenue par :

W(t) = (Mh (t) − Ms) / Ms


(1)

W : la teneur en eau du matériel vévétal.


M h (t) : la masse du matériel végétal humide en fonction de temps (g).
Ms : la masse du matériel végétal sèche (g).

30
Partie II Partie expérimentale

Pour les trois échantillons de chaque plante nous avons déterminé la moyenne du taux
d’humidité par la relation suivante :
𝒏
𝐖𝒊
𝐖𝐦𝐨𝐲 = �
𝒏 (2)
𝒊=𝟏

W moy : teneur en eau moyenne.


n : nombre d’échantillon.

III. DETERMINATION DE LA VITESSE DE SECHAGE

Par définition la vitesse de séchage est la variation de la teneur en eau en fonction du


temps.

V = −dW /dt (3)

V : la vitesse de séchage (poids d’eau/jour).


dW : la variation de la teneur en eau.
dt : la variation de temps (jour).

IV.EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES PAR HYDRODISTILLATION

Les huiles essentielles des menthes (M.pulegium, M. spicata L et M.rotundifolia) ont


été obtenues par hydrodistillation au sein du Laboratoire d’Analyse Organique Fonctionnelle
(LAOF) de la faculté de chimie de l’Université des Sciences et de la Technologie Houari
Boumediene (USTHB).

a. Mode opératoire
L’échantillon de chaque plante est placé dans un ballon de 4 l rempli d’eau (2/3 du
volume du ballon) qui est relié à un Clevenger modifié (Hamzaoui ; 2004) et soumis à
l’ébullition, les vapeurs formées montent le long de la colonne en entrainant avec elle les
huiles essentielles. Ces vapeurs sont condensés dans un réfrigérant, le condensat (eau + huile
essentielle) est récupéré dans une ampoule à décanter. L’huile essentielle est obtenue par une
simple décantation, et conservée à 4 °C dans des flacons en verre brun pour la préserver de

31
Partie II Partie expérimentale

l'air et de la lumière, ces opérations permettent de pallier la dégradation de certains


constituants et contribuent à l'inhibition de toutes activités responsables de sa dénaturation.

Sortie d’eau

Réfrigérant
Entrée d’eau
Support

Robinet de récupération
a trois voies

Ballon

Chauffe ballon

Figure 10. Montage d’extraction par hydrodistillation utilisé

b. Conditions opératoires

• Température : température ambiante.


• Pression : pression atmosphérique.
• Masse de la charge 100 ± 0.01g.
• Temps de séchage : 12 jours pour Mentha pulegium.
• Temps de séchage : 13 jours pour Mentha spicata L.
• Temps de séchage : 10 jours pour Mentha rotundifolia.
• Durée d’extraction : 2 heures

32
Partie II Partie expérimentale

c. Détermination du rendement

Le rendement est défini comme étant le rapport ente la masse de l’extrait obtenu et la
masse sèche de la matière végétale utilisée, il est donné selon la formule :

(4)
RHE% = (mHE / ms) * 100

R HE : rendement en huile essentielle.


M HE : la masse de l’huile essentielle extraite (g).
m s : la masse du matériel végétal sèche (g).

Tel que : m s = (1- y) * m h

Donc RHE % = [mHE / mh * (1- y)] * 100 (5)

y : taux d’humidité de la charge utilisée dans l’extraction.


m h : la masse de matière végétale humide (g).

V. EXTRACTION DES FLAVONOÏDES DE LA MENTHA ROTUNDIFOLIA

L’extraction des flavonoïdes est basée sur leur degré de solubilité dans les solvants
organique. Cette méthode comprend deux grandes étapes : la première phase d’extraction se
fait avec l’éthanol pour solubiliser les flavonoïdes et la deuxième est réalisée avec l’acétate
d’éthyle (extraction des monoglycosides).

a. Mode opératoire
Les feuilles sèches de la Mentha rotundifolia sont finement broyées puis sont soumis
à une extraction par macération dans l’éthanol absolu pendant 72 heures avec filtration et
renouvellement de solvant chaque 24 heures. Les filtrats sont évaporés à sec à 40°C à l’aide
d’un rotavapeur (heizbad HB digit). Le résidu sec est repris dans 100 ml d’eau distillée
bouillante afin d’assurer la récupération des composés restés accolés à la paroi du ballon
d’évaporation. Et après une décantation, la phase aqueuse subi trois extractions avec l’acétate
d’éthyle.

33
Partie II Partie expérimentale

b. Calcul du rendement
Les pourcentages en extrait sec éthanolique et en acétate d’éthyle ont été calculé par
la formule suivante :

R extrait% = (me / mi) * 100 (6)

R extrait %: rendement en extrait exprimé en %.


m e : masse en gramme de l’extrait sec résultant
m i : masse initiale en gramme du matériel végétal à traiter

Vanne de fermeture

Vide

Réfrigérant
Entrée d’eau

Sortie d’eau

Ballon de
récupération

Figure 11. Montage du rotavapeur utilisé pour l'extraction des extraits.

34
Partie II Partie expérimentale

2g du matériel végétal

Macération dans l’éthanol (100ml)/24heurs.


Filtration (papier filtre).

Sédiment
Filtrat
Macération dans l’éthanol (100ml)/24heurs.
Filtration (papier filtre).

Filtrat Sédiment
Macération dans l’éthanol
(100ml)/24heurs.
Filtration (papier filtre).

Filtrat Sédiment
Filtrat combiné
Evaporation à sec, à 40°C et à basse pression.
Lavage avec 100ml de l’eau distillée bouillante.
Filtration

Sédiment Phase aqueuse


Extraction par (3x50ml)
d’acétate d’éthyle. Décantation.

Phase aqueuse Phase organique

Evaporation à sec, à 40°C


et à basse pression.

Extrait d’acétate
d’éthyle

Figure 12. Protocole d'extraction des flavonoïdes des feuilles de la Mentha rotundifolia

35
Partie II Partie expérimentale

VI. EVALUTION DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE DES ESSANCES


a. Principe
L’activité antioxydante exprime la capacité de réduction des radicaux libres. Dans
notre étude, elle a été évaluée in vitro par la méthode de DPPH, qui consiste à utiliser un
radical stable, le 2,2-diphényl-1-picrylhydrazyl (C 18 H 12 N 5 O 6 ), dans le méthanol. (Popovici ;
2009). La réduction du DPPH˙ est contrôlée en mesurant l’absorbance des solutions
méthanoliques mères des HE testées de 1mg/ml ainsi que sur une gamme de concentration
(0.3, 0.4, 0.5 et 0.7 mg/ml), (0.4 ,0.2 ,0.1, 0.05) pour les extraits à une longueur d’onde
caractéristique (515nm) (Dvaranauskaite ; 2008).
Le pourcentage de capture du radical peut être calculé à partir de la relation ci-dessous :

% CR = [(AB – AA) / AB]* 100 (7)

% CR : le pourcentage de capture du radical DPPH.


A B : l’absorbance du blanc (t = 0min).
A A : l’absorbance de la solution de l’extrait testé (t = 15min).

b. Mode opératoire
La solution de DPPH a été préparée en solubilisant 2.9 mg de DPPH dans 100 ml de
méthanol et diluée avec de MeOH jusqu’à ajuster la valeur de l’absorbance à 0.800 ± 0.003
(515 nm). La concentration exacte de la solution est calculée par interpolation de la valeur de
l'absorbance dans la courbe d'étalonnage du radical DPPH (y = 0,1121x + 0,0055 ; R2 =
0,999).
Le blanc a été préparé à partir de 2,4 ml de la solution méthanolique du radical DPPH et 1,2
ml de MeOH.
Une solution méthanolique (2,4 ml) du radical DPPH (7,09 × 10-5 M) est mélangée
directement dans une cuve UV en plastique avec une solution méthanolique (1,2 ml) de
l’échantillon à évaluer, agitée et maintenue à température ambiante et dans l'obscurité avant la
mesure de l’ absorbance par spectrophotométrie (Spectrophotometer MD-2000UV) à 515nm.
Les mesures sont prises après 15 minutes.

36
Partie II Partie expérimentale

VII. ANALYSE DES EXTRAITS


VII.1. Analyse des huiles essentielles
La composition chimique des huiles a été déterminée par Chromatographie en phase
gazeuse (CG) et par Chromatographie en phase gazeuse couplée avec la Spectrométrie de
Masse (CG/MS) au du laboratoire d’Analyse Organique Fonctionnelle (LAOF) de la faculté
de chimie de l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB)
sous les conditions opératoires suivantes.

a. Chromatographie en phase gazeuse


L’analyse qualitative et semi-quantitative des essences a été menée sur une colonne
capillaire en silice fondue apolaire HP5 MS de 25m équipée d’un détecteur à ionisation de
flamme (FID). Les conditions optimales d’analyse sont données dans le tableau (7)

Tableau 7. Conditions opératoires GC


CG
Appareil : Hewlett- Packard 6890
Colonne : HP5 MS (30m x 0,32mm x 0,25µm, diméthylpolysiloxane)
Gaz vecteur : Azote
Débit du gaz : 0,5 mL /mn
Température de l’injecteur : 250°C
Température du détecteur : 250°C
Quantité injectée : 0,2 ul
Température de colonne : 45°C/8 min jusqu'à 250°C/15 min à raison de 2°C/min.

Le pourcentage de chaque constituant dans l’essence est calculé par intégration des aires du
chromatogramme. Une série d’alcanes linéaires (C5-C30) est injecté dans les mêmes
conditions pour calculer les indices de rétention selon Van Den Dool des constituants des
huiles essentielles.

b. Chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse


Les échantillons d’HE ont été analysés par chromatographie en phase gazeuse couplée
à la spectrométrie de masse (CPG/SM) afin de confirmer et de compléter l’identification faite
par simple CPG. Cette technique est très utilisée dans l’analyse qualitative et quantitative des

37
Partie II Partie expérimentale

échantillons complexes tels que les HE. Les conditions d’analyse sont regroupées dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 8. Conditions opératoires GC/MS
GC/SM
- Chromatographie gazeuse - Spectrométrie de masse
Appareil : Hewlett- Packard 6890 Appareil : Agilent MSD 5973
Colonne : HP5 MS (30 m x 0.32 mm x 0.25 μm) Mode d’ionisation : impact électronique
Gaz vecteur : Hélium Tension d’ionisation : 70 eV, basse
Débit : 0.5 mL /mn résolution
Température de l’injecteur : 250°C Balayage automatique : m/z 25 à 350
Température du détecteur : 250°C Température de la source : 280°C
Quantité injectée : 0.2 μL Interface : Couplage direct
Température de colonne : 45°C/8 min jusqu'à Pression : 2.10-6 Torr
250°C/10 min à raison de 2°C/min.

Afin de calculer les indices de rétention des différents constituants, un mélange d’alcanes a
été injecté dans les mêmes conditions.

VII.2. Analyse des flavonoïdes


L’analyse qualitative et semi-quantitative de l’extrait d’acétate d’éthyle et des étalons
a été réalisée sur une colonne C18 hypersil BDS équipée d’un détecteur UV variable. Les
conditions opératoires optimisées sont récapitulés dans le tableau (9).

Tableau 9. Les conditions opératoires optimisées pour l’analyse par HPLC.


HPLC
Colonne : C18 hypersil BDS (250 x 4,6 mm, 5μm)
Phase mobile Solvant A : MeOH:CH 3 COOH
Solvant B : H 2 O:CH 3 COOH
Détecteur : UV/Visible variable
Longueur d’onde : 230 nm.
Volume injecté : 20 μL
Débit : 0,7 ml /min
Température Ambiante : (30°C)

38
Partie II Partie expérimentale

Les deux solvants d’analyse sont une solution A d’acide acétique (AcOH) à 0,2% dans le
MeOH (99,8:0,2 :v / v) d’une part et une solution B d’AcOH dans H 2 O ( 99,8:0,2 : v / v)
d’une autre part à une température de 30°C. Le gradient utilisé dans la HPLC analytique est
détaillé dans le tableau ci-dessous.

Tableau 10. Gradient utilisé pour l’analyse par CLHP


Gradient
Temps (min) Phase A(%) Phase B(%)
0 5 95
35 70 30
40 70 30
45 5 95
55 5 95
(A) MeOH: CH3COOH; 99.8:0.2 (v/v) et (B) H 2 O:CH 3 COOH; 99.8:0.2 (v/v).

VIII. ETUDE DE L'ACTIVITE ANTIMICROBIENNE DES ESSANCES


a. Choix et origine des souches tests

Le choix des bactéries et levures a été porté sur quatre souches fréquente en pathologie
humaine. Nous avons sélectionné une levure (Candida albicans) et deux types de bactéries:
 Bactéries à Gram positive: Staphylocoque aureus et Streptococcus pyogenes.
 Bactéries à Gram negative: Escherichia coli.

• Escherichia coli: est un bacille Gram négatif, elle est communément trouvée dans les
intestins de Mammifères, humains compris. Il en existe différentes formes dont
certaines sont pathogènes, provoquant des infections intestinales, infections urinaires ou
génitales.

• Staphylocoque aureus: sont des Cocci à Gram positif disposés en amas. L’espèce S.
aureus plus communément appelé staphylocoque doré. C’est un germe très important
aussi bien dans les infections communautaires que nosocomiales. Le réservoir naturel
des staphylocoques est l’homme et les animaux à sang chaud. Le S.aureus est
responsable d’infections suppuratives superficielles et profondes, responsable

39
Partie II Partie expérimentale

d’infections suppuratives locorégionales. Ainsi que de syndromes liés à l’action de


toxines.

• Streptococcus pyogenes: est à l’origine d'une forme minoritaire d’angines rouges ,


d’infections cutanées, d’abcès, d’infections broncho-pulmonaires. Ce sont des coques
gram positifs, présentant un groupement typique en diplocoques (deux coques) ou en
chaînettes de longueur variable, immobiles.

• Candida albicans : c’est un champignon de type levure, dont Cette levure vit
normalement en saprophyte dans l'intestin humain ou animal en se nourrissant de
matières organiques en décomposition. Elle est généralement sans danger, tant que
l'équilibre bactérien qui contrôle sa multiplication n'est pas altéré. Dans certaines
conditions pourtant, elle peut se multiplier de manière excessive et envahir tout
l'appareil digestif (bouche, intestin, anus). Après dissémination par voie sanguine, elle
peut même se propager dans tout l'organisme (bronches, peau, vagin, etc...) sous forme
de muguet ou de mycoses.

Les souches bactériennes sélectionnées sont des souches hospitalières. Elles nous ont
été fournies par les responsables de laboratoire d’analyse médicale.

b. Les milieux de culture


Suivant la méthode employée et selon les souches, nous avons utilisé comme milieux :
 Gélose nutritive, milieu Muller Hinton pour les bactéries.
 Milieu Sabouraud pour la levure.
 BHIB, eau physiologique.

c. Préparation de pré-culture
La réactivation des souches a été effectuée par ensemencement de l'espèce bactérienne
dans un milieu BHIB après incubation pendant 24h à 37°C. Un deuxième repiquage est
réalise dans des boites de pétri contenant de la gélose nutritive (GN) puis incubées à 37°C
pendant 18h. La levure a été cultivée dans le milieu Sabouraud pendant 48h.

40
Partie II Partie expérimentale

d. Préparation de la suspension bactérienne


A partir des cultures jeunes sur gélose nutritive (GN), on prélève 3 à 5 colonies bien
isolés et identiques dans 5ml d'eau physiologique, on agite pendant quelque seconde. La
standardisation de la suspension à 106 UFC/ml, est réalise à l'aide d'un spectrophotomètre
réglé sur une longueur d'onde de 620nm. On admet une densité entre 0,08 - 0,1 à une
concentration de 107 à 108 germes/ml, la suspension d'inoculum est diluée à 1/10dans l'eau
distillée stérile pour avoir une concentration de 106germes/ml.

e. Procédure expérimentale
Couler aseptiquement le milieu de culture Muller Hinton et Sabouraud en surfusion
dans des boites de pétri 15ml par boite .On laisse refroidir et solidifier sur la paillasse.1ml de
chaque suspension de culture bactérienne et levure est ensuite étalé à la surface du milieu
gélosé Muller Hinton et milieu Sabouraud respectivement à l'aide d'un râteau.

f. Dépôt de disques
A l'aide d'une pince stérile, nous avons prélevé un disque de papier filtre stérile et nous
l’avons imbibé avec l’échantillon à tester en mettant seulement en contact le bout du disque.
L’HE est absorbé progressivement jusqu'à l'imprégnation totale du disque (5µl) puis déposer
sur la gélose. Les boites de pétri sont ensuite fermée et laissées diffuser à T° ambiante pendant
30mn et mise à l'étuve à la T° de 37°C pendant 24H pour les bactéries et 48H pour la levure.
Dans les boites de contrôle, les disques sont trempés dans l'eau distillée stérile.

41
Partie III
Résultats et discussions
Partie III Résultats et Discussions

I. CENETIQUE DE SECHAGE

Dans le but de contribuer à la valorisation du procédé de séchage et de stockage des


plantes médicinales, nous nous sommes intéressés à l’étude de la cinétique de séchage des
feuilles de Mentha pulegium, Mentha spicata L et Mentha rotundifolia en calculant la variation
de la teneur en eau (W) par l’équation (1). Les résultats obtenus sont représentés dans
(annexe.1) et schématisés par les figures (13), (14) et (15) respectivement.

8 8

6 6

4 4

2 A1 2 A2

0 0
0 5 10 15 20 0 5 10 15 20

e
Figure 13. Evolution de la teneur en eau Figure 14. Evolution de la teneur en eau
de la Mentha pulegium en fonction du temps. de la Mentha spicata L en fonction du temps.

2 A3

0
0 5 10 15 20

Figure 15. Evolution de la teneur en eau de la


Mentha rotundifolia en fonction du temps

Les trois figures montrent que le taux d’humidité du matériel végétal diminue en
fonction du temps, traçant une branche hyperbolique avec deux zones distinctes.
La 1ère zone montre une diminution rapide de la teneur en eau du matériel végétal jusqu’au
point critique « A1 » pour la menthe pouliot, « A2 » pour la menthe verte et « A3 » pour la
menthe a feuilles rondes, correspondant à l’évaporation de l’eau de la couche superficielle.

42
Partie III Résultats et Discussions

La 2ème zone montre une stabilité du taux d’humidité, ce qui pourrait être expliqué par un
équilibre établi entre le taux d’humidité du milieu environnant et le matériel végétal, dans ce
cas, on peut dire que le séchage est achevé.

Pour mieux comprendre le phénomène de séchage de chaque plante, nous avons suivi
l’évolution de la vitesse de séchage au cours de temps en appliquant la relation (3) en calculant
les tangentes des points expérimentaux de la courbe représentative de l’évolution de la teneur
en eau (W moy = f (t)). Les résultats sont représentés en Annexe 2.
Les courbes décrivant de l’évolution de la vitesse de séchage en fonction du temps sont
représentées par les figures 16, 17 et 18.

2,0 2,0
(-dW moy/dt)

1,5 1,5

1,0 1,0

0,5 0,5

0,0 0,0
0 5 10 15 0 5 10 15

Figure 16. Evolution de la vitesse de séchage Figure 17. Evolution de la vitesse de séchage
de la Mentha pulegium en fonction de temps de la Mentha spicata L en fonction de temps

2,0

1,5

1,0

0,5

0,0
0 2 4 6 8

Figure 18. Evolution de la vitesse de séchage de la


Mentha rotundifolia en fonction de temps

43
Partie III Résultats et Discussions

Les différentes courbes obtenues montrent que le séchage de trois plantes s’effectue en
trois parties. Une courte période à vitesse élevé et constante qui peut s’expliquer par le fait
qu’au début du séchage la perte de l’eau de la surface s’effectue aisément grâce à la richesse de
cette partie en eau. La deuxième période à vitesse décroissante représente la diffusion de l’eau
de la partie intérieure des feuilles vers la surface qui nécessite beaucoup de temps et la dernière
montre la disparition complète de l’eau superficielle et en cours de cette période la vitesse de
séchage tend vers zéro.

Calcul des vitesses de séchage :

Elles sont données par les relations suivantes :

V 1 = - (Wc - Wi) / (tc- ti)


V 2 = - (We - Wc) / (te - tc)

V1 : Vitesse de la première période.


V2 : Vitesse de la deuxième période.

Wi : la teneur en eau à l’état initial ti : temps initial


Wc : la teneur en eau à l’état critique tc : temps critique
We : la teneur en eau à l’équilibre te : temps d’équilibre

Le tableau 11 regroupe les valeurs des vitesses de la première et la deuxième période de


séchage des feuilles de Mentha pulegium, Mentha spicata L et Mentha rotundifolia.

Tableau 11. Vitesses de séchage des feuilles de M. pulegium, M.spicata L et M.rotundifolia.


Vitesses Mentha pulegium Mentha spicata L Mentha rotundifolia
V1 2,657 1,387 1,138

V2 0,063 0,020 0,030

V: (poids d’eau/jour)

II. CARACTERISTIQUES ORGANOLEPTIQUES

Les propriétés organoleptiques constituent un moyen de vérification et de contrôle de la


qualité de l’HE. A l’issue des distillations, les paramètres organoleptiques de nos HEs sont
indiqués dans le tableau ci- dessous.

44
Partie III Résultats et Discussions

Tableau 12. Caractéristiques organoleptiques des huiles essentielles extraites


M.pulegium M.spicata L M.rotundifolia
Aspect Liquide limpide et Liquide mobile Liquide mobile
mobile
Couleur Jaune pâle Jaune claire Incolore
Odeur Fraiche et forte Fraiche avec odeur de la Très forte et persistante
feuille odeur

III. DETERMINATION DU RENDEMENT


III.1. Des huiles essentielles
Les rendements en huile essentielle de Mentha pulegium, Mentha spicata L et Mentha
rotundifolia sont déterminés d’après la relation (5), et les taux d’humidité pour chaque matière
végétale est déterminé à partir des graphes (Annexe.2). Le tableau 13 résume les rendements
en huiles essentielles extraites.

Tableau 13. Rendement en huiles essentielles des différentes Menthes


HE M.pulegium M.spicata L M.rotundifolia
Masse (g) 2,381 ± 0,001 1,948 ± 0,001 0,868 ± 0,001

Rendement (%) 2,931 ± 0,020 1,966 ± 0,015 0,925 ± 0,005

0
M.pulegium M.sicata L M.rotundifolia

Figure 19. Pourcentages en huiles essentielles

45
Partie III Résultats et Discussions

D’après ces résultats, les rendements des huiles essentielles sont significativement
différents entre les trois plantes, la M. pulegium a représenté le rendement le plus élevé (2,93
%), suivi par la M. spicata L (1,97 %), et en dernier la M. rotundifolia (0,93 %).
D'après les résultats cités dans la littérature scientifique, il est bien évident que les menthes
renferment peu d'HE. Les résultats obtenus dans ce travail sont presque similaires aux autres
résultats cités. En effet d'après (Derwich et al ; 2010) la menthe pouliot a un rendement de
1,66 %, la Mentha rotundifolia renferme 1,54 %; alors que pour la Rotundifolia du Maroc son
rendement est de 4,33 %. D'après (Boukenna et Bouzidi ; 2007) la Menthe verte a un
rendement de 1,04%. Cette différence pourrait être expliquée par le choix de la période de
récolte car elle est primordiale en termes de rendement et qualité de l'HE. Le climat, la zone
géographique, la génétique de la plante, l'organe de la plante utilisé, le degré de fraicheur, la
période de séchage, la méthode d'extraction employée, etc. Ce sont des facteurs entre autre qui
peuvent avoir un impact direct sur le rendement en HE.

III.2. Des extraits


L’extraction des flavonoïdes par la méthode d’affrontement par les solvants organiques à
partir de la poudre de feuilles de la Mentha rotundifolia, montre que l’extrait éthanolique
représente le rendement le plus élevé 18 % suivi de l’extrait d’acétate d’éthyle 7,5 % (tableau
14).
Le poids de l’extrait sec est déterminé par la différence entre le poids du ballon plein (après
élimination du solvant par évaporation rotatif) et le poids du ballon vide.
D’une manière générale, les teneurs en extraits secs varient non seulement d’une plante à une
autre de la même famille mais également en fonction du solvant d’extraction.

Tableau 14. Rendement des extraits de la Mentha rotundifolia


Extrait Ethanol Acétate d’éthyle
Masse (g) 0,36 ± 0,01 0,15 ± 0,01

Rendement (%) 18,00 ± 0,56 7,50 ± 0,52

IV. ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIOXYDANTE DES ESSENCES


Au départ, le DPPH est sous sa forme 2,2-diphényl-1-picrylhydrazyl radicalaire. A 515
nm ce radical absorbe mais après sa réduction par l’antioxydant, l’absorption diminue et il

46
Partie III Résultats et Discussions

présent en solution une coloration violette, cette couleur disparaît lorsque le DPPH est piégé
par des substances antioxydantes, la forme réduite confère à la solution une coloration jaune
pâle, cette coloration dépend de la puissance de la substance antiradicalaire.

IV.1. Huiles essentielles


a. Détermination du pourcentage de capture du radical DPPH
Les pourcentages de capture du radical DPPH (CR%) ont été calculés par la relation 7.
Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 15 pour une concentration en HE de
1mg/ml.
Les valeurs des absorbance et des activités antioxydantes obtenues pour chaque huile
essentielle sont regroupées en Annexe 3.

Tableau 15. Activité antioxydante (%) évaluée par le radical DPPH des huiles essentielles
Echantillon Activité de piégeage du DPPH (% CR)

M.pulegium 33,15

M .spicata L 27,74

M.rotundifolia 35,42

BHT 75.10

Au vu de ces résultats, les huiles essentielles des feuilles des trois menthes ont manifesté
une faible activité antioxydante pour une concentration de 1mg/ml comparé à celle du BHT.
Généralement, le pouvoir antioxydant est tributaire de la mobilité de l’atome d’hydrogène des
composés phénoliques de l’huile essentielle. En présence d’un radical libre DPPH·, l’atome H
est transféré sur ce dernier et il va se transformer en une molécule stable DPPH-H, ceci
provoque une diminution de la concentration du radical libre.

b. Détermination de la CE50
La concentration efficace (CE 50 ) est inversement liée à la capacité antioxydante d'un
composé, car elle exprime la quantité d'antioxydant requise pour diminuer la concentration du
radical libre de 50%. Plus la valeur de CE 50 est basse, plus l'activité antioxydante d'un composé
est grande (Sharififar ; 2007).

47
Partie III Résultats et Discussions

Tableau 16. Activité antioxydante (méthode DPPH) des extraits exprimés en pourcentage de
capture du radical (%CR)
HE Equations R2 CE50 ± DS (mg/ml) % CR 50 ± DS (%)
M.pulegium y= 0,0287x + 5,3301 0,991 1,556 ± 0,003 6,765 ± 0,147

M.spicata L y= 0,0333x - 5,0201 0,996 1,652 ± 0,001 -

M.rotundifolia y= 0,0316x + 5,5327 0,993 1,407 ± 0,002 7,113 ± 0,012

% CR 50 : pourcentage de capture du radical du radical DPPH à une concentration de 50 µg/ml.


CE 50 : Concentration Efficace de l’extrait pour réduire le DPPH de 50%.
Y : %CR. x : Concentration de l’extrait.

Comme figurant sur le tableau ci-dessus, les trois huiles sont dotées d’un pouvoir
antioxydant mais reste d’une efficacité très distante comparer à ceux enregistré dans d’autres
espèces de même genre, qui ont manifesté une activité puissante de l’ordre de quelques
microgrammes : Mentha piperita et Mentha longifolia. (Souri ; 2008).
La concentration inhibitrice minimale (IC 50 ) est estimée par extrapolation à % CR = 50% en
traçant la courbe % CR en fonction de la concentration (Figures 20, 21 et 22).

40 30
y = 0,0287x + 5,3301
y = 0,0333x - 5,0201
R² = 0,991
R² = 0,996
30
20
CR %

20
CR %

10
10

0 0
0 500 1000 0 500 1000
concentration de l'HEen µg/ml concentration de l'HE en µg/ml

Figure 20. Pourcentage de capture du radical Figure 21. Pourcentage de capture du radical
DPPH de la M. pulegium DPPH de la M. spicata L

48
Partie III Résultats et Discussions

40 y = 0,0316x + 5,5327
R² = 0,993
30

20

10

0
0 500 1000

Figure 22. Pourcentage de capture du radical DPPH


de la M .rotundifolia

IV.2. Extraits de la M. Rotundifolia


a. Détermination du pourcentage de capture du radical DPPH
Les pourcentages de capture du radical DPPH (CR%) ont été calculés par la relation 7.
Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau 17 pour une série de concentration.
Les valeurs des absorbance et les pourcentages de capture de radical libre DPPH des extraits
de la M. rotundifolia obtenus sont regroupées dans Annexe 4.

b. Détermination de la CE50
Pour mieux caractériser le pouvoir antioxydant, nous avons calculé la concentration
inhibitrice minimale IC 50 appelé aussi concentration efficace CE 50 de l’extrait pour réduire le
DPPH de 50%, et les résultats des deux extraits ont été estimées en utilisant la courbe de
régression linéaire : y= ax + b (figure 23)
Où y = 50% (pourcentage de réduction de DPPH)

100 100
y = 0,164x + 15,927
y = 0,164x + 24,35
80 R² = 0,991 80
R² = 0,990
CR %

60 60
CR %

40 40

20 20

0 0
0 100 200 300 400 0 100 200 300 400
concentration en extrait d' EtOH concentration en extrait d'AcOEt
(µg/ml) (µg /ml)

Figure 23. Pourcentage de capture de radical libre DPPH en fonction des concentrations de
l’extrait éthanolique et acétatique de la Mentha rotundifolia

49
Partie III Résultats et Discussions

Ces résultats montrent (tableau 17) que nos extraits possèdent une puissante activité à céder le
proton pour neutraliser le radical DPPH.
L’extrait d’acétate d’éthyle parait le plus actif par rapport à l’extrait d’éthanol et son activité
est plus importante sur la réduction du DPPH.
Parmi les deux extraits de la Mentha rotundifolia, l’acétate d’éthyle représente l’extrait le plus
actif, sa CE 50 est de 0,156 mg/ml.

Tableau 17. Activité antioxydante (méthode DPPH) des extraits exprimés en pourcentage de
capture du radical (%CR)
Extraits Equations R2 CE50 ± DS (mg/ml) %CR 50 ± DS (%)

Ethanol y= 0,164x + 15,927 0.991 0,208 ± 0,001 24,127 ± 0,649

Acétate d’éthyle y= 0,164x + 24,350 0,990 0,156 ± 0,002 32,550 ± 0,515

% CR 50 : pourcentage de capture du radical du radical DPPH à une concentration de 50 µg/ml.


CE 50 : Concentration Efficace de l’extrait pour réduire le DPPH de 50%.
Y : %CR. x : Concentration de l’extrait.

V. ANALYSE DES HUILES ESSENTIELLES PAR GC ET GC/MS


De nombreuses études se développent actuellement pour isoler et identifier des
composés de plantes qui ont une activité antibactérienne, antioxydante, antifongique et
insecticide.

L’analyse qualitative et semi-quantitative des essences extraites par hydrodistillation a


été effectuée par GC sur une phase stationnaire apolaire HP5MS (Polyméthyle siloxane, 30m x
0,25mm x 0,25μm). L’identification a été réalisée grâce au couplage GC/MS, sur une même
colonne par comparaison avec les spectres de masse de référence et à ceux de la banque de
spectres (Nist et Wiley 07). L’injection des n-alcanes, sous les mêmes conditions opératoires
nous a permis de calculer les indices de rétention de tous les pics (voir les détails dans le
chapitre II).

L’analyse des essences par GC et par GC/MS, a montré des différences importantes dans
leur composition du point de vu qualitatif et semi-quantitatif. Les chromatogrammes des huiles
essentielles obtenus sont représentés sur les figures (24-26)

50
Partie III Résultats et Discussions

Tableau 18. Composition chimique de l’huile essentielle de Mentha pulegium


N° Composé % TR IR
1 α-thujène 0,05 15,230 929
2 α-pinène 0,30 15,684 936
3 camphène tr 16,702 951
4 sabinène 0,05 18,738 978
5 β-pinène 0,20 18,856 979
6 1-octene-3-ol tr 19,550 988
7 Octan-3-one 0,58 20,051 994
8 β-myrcène tr 20,290 997
9 Octan-3-ol 1,06 20,933 1005
10 α-terpinène tr 22,060 1021
11 o-cymène tr 22,740 1030
12 limonène 3,28 23,176 1036
13 cis- β-ocimene tr 24,720 1055
14 γ-terpinène tr 25,350 1063
15 cis-sabinène hydrate 0,01 26,210 1073
16 α-terpinolène tr 27,500 1087
17 1-octen-3-yl acétate tr 30,610 1127
18 camphre tr 31,690 1142
19 menthone 6,80 32,839 1158
20 iso-pulegol tr 32,900 1158
21 iso-menthone 4,36 33,539 1167
22 néo-menthol 4,95 34,075 1173
23 menthol 4,94 34,428 1178
24 iso-menthol 2,64 34,716 1181
25 néo-iso-menthol 0,20 36,076 1198
26 pulegone 39,47 40,378 1260
27 piperitone 0,18 40,548 1262
28 néo-menthyl acétate 0,49 41,631 1276
29 thymol 0,10 42,796 1292
30 eugenol tr 46,760 1354
31 α-copaène tr 47,860 1371

51
Partie III Résultats et Discussions

N° Composé % TR IR
32 β-bourbonène 0,05 48,434 1380
33 β-cubébène tr 48,790 1386
34 β-élemène 0,09 48,952 1388
35 trans-caryophyllène 1,78 50,706 1417
36 α-humulène 3,18 52,896 1453
37 D-germacrène 1,80 54,543 1480
38 δ-cadinène 0,07 56,991 1521
39 oxyde de caryophyllène tr 60,386 1581
40 α-epi-cadinol tr 63,735 1639
41 α-cadinol 0,08 64,471 1652
% d’identification 79,18
Monoterpéne hydrocarboné 3,88
Sesquiterpéne hydrocarboné 10,85
Cétones 51.39
Alcools 13.87
Ether oxydes tr
Esters 0.5
Divers -

tr : trace <0.01 ; TR : temps de rétention


IR: indices de rétention déterminée sur une colonne capillaire HP5-MS (apolaire) en programmation de
température selon Van Den Dool et Kratz

52
Partie III Résultats et Discussions

Tableau 19. Composition chimique de l’huile essentielle de Mentha spicata L


N° Composé % TR IR
1 2-hexanal 0,10 10,248 856
2 2,5-diethyl-tetra-hydrofuran tr 13,140 896
3 Tricyclène 0,06 14,550 918
4 α-thujène 0,10 15,268 929
5 α-pinène 0,88 15,721 936
6 Camphène 0,35 16,733 951
7 Sabinène 0,85 18,822 979
8 β-pinène 0,77 18,934 980
9 1-octene-3-ol tr 19,620 989
10 β-myrcène 5,38 20,546 1000
11 octan-3-ol 0,20 20,858 1004
12 α-terpinène 0,58 22,130 1022
13 o-cymène tr 22,770 1031
14 Limonène 12,96 23460 1039
15 cis- β-ocimène 0,47 24,.054 1047
16 trans-β-ocimène 0,13 24,760 1056
17 γ-terpinène 1,07 25,490 1064
18 cis-sabinène hydrate 2,80 26,302 1074
19 α-terpinolène 0,28 27,644 1089
20 trans-sabinène hydrate 0,19 28,397 1097
21 Linalool 0,19 28,733 1100
22 1-octen-3-yl acetate tr 29,720 1115
23 terpinène-1-ol 0,12 30,116 1120
24 trans-limonène oxide 0,03 31,334 1137
25 Camphre tr 31,690 1142
26 Menthone 0,08 32,470 1153
27 Menthone tr 33,200 1162
28 Bornéol 1,24 33,499 1166
29 terpinène-4-ol 2,54 34,476 1178
30 cis-dihydrocarvone 0,55 35,736 1194
31 p-menth-8-en-2-ol 0,21 37,007 1211
32 Carvone 18,00 40,850 1266

53
Partie III Résultats et Discussions

N° Composé % TR IR
33 bornyl acétate 0,28 42,268 1285
34 dihydrocarvyl acétate 1,05 45,070 1327
35 trans carvyl acétate 0,05 45,570 1335
36 β-bourbonene 0,34 48,483 1381
37 β-elemene 0,07 48,977 1388
38 cis-jasmone 0,07 49,424 1395
39 trans-caryophyllène 1,18 50,696 1416
40 α-humulène 0,18 52,720 1450
41 trans- β-farnesène tr 43,100 1296
42 bicyclo sesquiphellandrène 0,22 53,332 1460
43 allo-aromadendrene Tr 53,500 1463
44 D-germacrène 0,89 54,492 1479
45 trans-β-ionone tr 54,790 1484
46 Bicyclogermacrène 0,10 55,357 1493
47 γ-cadinène 0,13 56,434 1511
48 cis-calaménène 0,14 56,916 1520
49 α-cadinène tr 57,780 1536
50 oxyde de caryophyllène tr 60,360 1581
51 α-epi-cadinol 0,57 63,772 1640
52 α-cadinol 0,10 64,478 1652
% d’identification 58,85
Monoterpéne hydrocarboné 23.88
Sesquiterpéne hydrocarboné 3,25
Cétones 21,95
Alcools 5,17
Ether oxydes 0,03
Esters 4.47
Divers 0,1
tr : trace <0.01 ; TR : temps de rétention
IR: indices de rétention déterminée sur une colonne capillaire HP5-MS (apolaire) en programmation de
température selon Van Den Dool et Kratz

54
Partie III Résultats et Discussions

Tableau 20. Composition chimique de l’huile essentielle de Mentha Rotundifolia


N° Composé % TR IR
1 α-thujène tr 15,230 929
2 α-pinène 0,15 15654 935
3 Camphène 0,07 16,690 950
4 Sabinène 0,09 18,726 978
5 β-pinène 0,20 18,849 979
6 1-octen-2-ol 0,43 19,585 988
7 β-myrcène 0,76 20,332 997
8 octan-3-ol 0,11 20,739 1003
9 α-terpinène 0,07 22,045 1021
10 o-cymen 0,01 22,680 1029
11 Limonène 0,36 23,004 1034
12 1,8-cineol 0,18 23,140 1035
13 trans- β-ocimene 1,26 24,034 1047
14 cis- β-ocimene 0,06 24,705 1055
15 γ-terpinène 0,18 25,370 1063
16 cis-sabinène hydrate 0,98 26,117 1072
17 α-terpinolène 0,06 25,577 1065
18 trans-sabinène hydrate 0,06 28,342 1096
19 Linalool 0,04 22,680 1100
20 1-octen-3-yl-acétate 0,27 29,737 1115
21 terpinène-1-ol 0,04 30,108 1120
22 Camphre 0,09 30,596 1127
23 allo-ocimene 0,01 30800 1130
24 terpinène-1-ol 0,01 31460 1139
25 Bornéol 0,80 33,438 1165
26 Terpinène-4-ol 1,00 34,351 1177
27 cis-dihydrocarvone 0,24 35,681 1193
28 Carvone 6,46 39830 1252
29 cis-piperitone oxide 49,00 41,360 1273
30 bornyl acetate 0,16 42,266 1285
31 Thymol 2,84 43,267 1298

55
Partie III Résultats et Discussions

N° Composé % TR IR
32 Carvacrol tr 43,879 1307
33 dihydrocarvyl acetate 0,26 44,991 1326
34 piperitenone oxide 10,04 47,963 1373
35 β-bourbonene tr 48,500 1381
36 β-elemene 0,15 49,034 1389
37 α-copaène tr 49,200 1392
38 cis-jasmone 0,73 49,569 1397
39 α-gurjunène tr 50,010 1405
40 trans-caryophyllène 2,53 50,811 1418
41 α-humulène 0,22 52,800 1452
42 trans- β-farnesène 0,15 53,189 1458
43 allo-aromadendrene 1,23 53,454 1462
44 D-germacrène 3,95 54,666 1482
45 trans-β-ionone tr 54,770 1484
46 0bicyclogermacrène 0,10 55,390 1493
47 β-bisabolène tr 56,200 1507
48 γ-cadinène 0,14 56,461 1512
49 cis-calaménène 0,43 56,973 1521
50 δ-cadinène tr 57,420 1529
51 α-cadinène 0,13 57,838 1537
52 cis-muurol-5-en-4-α-ol tr 58,360 1546
53 4-ol-germacrene D 0,09 60,004 1574
54 oxyde de caryophyllène 0,14 60,386 1581
55 Viridiflorol 0,17 60,922 1590
56 1,10-di-epi-cubenol 0,72 62,344 1615
57 α-epi-cadinol 0,32 63,735 1639
58 α-cadinol 0,49 64,535 1653
% d’identification 51,39

Monoterpéne hydrocarboné 9,09

Sesquiterpéne hydrocarboné 12,31

56
Partie III Résultats et Discussions

Cétones tr

Alcools 6,15
Ethers Oxydes 59 ,36
Esters tr

tr : trace <0.01 ; TR : temps de rétention


IR: indices de rétention déterminée sur une colonne capillaire HP5-MS (apolaire) en programmation de
température selon Van Den Dool et Kratz

Abundance

TIC: HMZWI2.D

1.15e+07

1.1e+07

1.05e+07

1e+07

9500000

9000000

8500000

8000000

7500000

7000000

6500000

6000000

5500000

5000000

4500000

4000000

3500000

3000000

2500000

2000000

1500000

1000000

500000

20.00 40.00 60.00 80.00 100.00 120.00


Time--> Temps (min)

Figure 24. Chromatogramme de l'huile essentielle de Mentha pulegium par GC/MS

Abundance

TIC: HMZWI3.D

1.05e+07

1e+07

9500000

9000000

8500000

8000000

7500000

7000000

6500000

6000000

5500000

5000000

4500000

4000000

3500000

3000000

2500000

2000000

1500000

1000000

500000

20.00 40.00 60.00 80.00 100.00 120.00


Time--> Temps (min)

Figure 25. Chromatogramme de l'huile essentielle de Mentha spicata L par GC/MS

57
Partie III Résultats et Discussions

Abundance

TIC: HMZWI8.D
9500000

9000000

8500000

8000000

7500000

7000000

6500000

6000000

5500000

5000000

4500000

4000000

3500000

3000000

2500000

2000000

1500000

1000000

500000

Time-->
20.00 40.00 60.00 80.00 100.00 Temps (min)
120.00

Figure 26. Chromatogramme de l'huile essentielle de Mentha rotundifolia par GC/MS

Nous remarquons que les nombres de pics obtenus sur les chromatogrammes sont
inférieurs aux nombres de spectres indexés car un pic peut représenter deux à trois constituants
mal séparés. Le détecteur utilisé en GC/MS, de par sa grande sensibilité peut permettre une
détection des constituants à l’état de traces. Pour certains nombres de spectres, nous n’avons
pas pu déterminer avec précision le composé correspondant par manque de spectre de
référence.

La combinaison de la GC et de la GC/SM nous a permis d'identifier 41 composés pour la


Mentha pulegium représentant 79,18%, de la composition total , 52 composés pour la Mentha
spicata L représentant 58,85% et 58 composés pour la Mentha rotundifolia représentant
51,39% de la composition total, D’une manière générale, les huiles essentielles de la Mentha
pulegium et la Mentha rotundifolia contiennent des hydrocarbures mono et sesquiterpéniques
en quantité moindre, alors que les dérivés oxygénés comptent parmi leurs constituants
majoritaires, contrairement à l’HE de la Mentha spicata dont les composés majoritaire sont des
oxygéné et hydrocarbures monoterpénique.

L’étude montre une prédominance en pulégone (39,47%), menthone (6,80%) et neo-


menthol (4,95%) pour Mentha pulegium. L’étude de la composition chimique de l’huile de
cette même plante, mais d’autres provenances, a fait l’objet de plusieurs travaux de recherche
(Elhoussine et al 2010, Derwich et al2010) et les résultats obtenus pour les différents travaux
montrent que cette huile est formée principalement de pulégone.

58
Partie III Résultats et Discussions

Mentha spicata L est majoritairement composée de carvone (18,00%), limonène (12.96%) et β-


myrcène (5.38%). Ces résultats sont identiques à ceux cités dans la littérature.
Mentha rotundifolia est constitué majoritairement de cis-piperitone oxide (49,00%),
piperitenone oxide (10,04%) et le carvone (6,46%). L’oxyde de pipéritone a été rapporté
comme constituant majoritaire de l’huile essentielle de M.rotundifolia de Grèce et
d’Allemagne (Brada et al .2007).

La composition en pourcentage des principales classes de familles de l’huile de la Mentha


Pulegium (tableau 18) révèle qu’elle est riche en cétones 51,39% suivi par les alcools 13,87%
puis par les sesquiterpènes 10,85% et enfin par les monoterpènes 3,88% alors que les esters et
les éthers sont à l’état de trace (figure 27).

60

50

40

30

20

10

Figure 27. La composition en pourcentage des principales classes de familles


de l’huiles de la Mentha Pulegium

L’huile essentielle de la Mentha Spicata (tableau 19) présente un taux en pourcentage plus
quasiment identique en monoterpène et en cétone suivie par les alcools 5,17% et les esters
4,47% et enfin les sesquitérpènes 3,25%. Les éthers oxyde sont par contre à l’état de trace
(figure 28)

59
Partie III Résultats et Discussions

25

20

15

10

Figure 28. La composition en pourcentage des principales classes de familles


de l’huiles de la Mentha Spicata

La composition en pourcentage des principales classes de familles de l’huile de la Mentha


Rotundifolia (tableau 20) révèle qu’elle est riche en éthers oxyde 59,36 % suivi par les
sesquiterpènes 12,31 % puis les monoterpènes 9,09 % et enfin par les alcools 6,25 % alors que
les esters et les cétones n’excède pas les 2 % (figure 29).

60
50
40
30
20
10
0

Figure 29. La composition en pourcentage des principales classes de familles


de l’huiles de la Mentha Rotundifolia

VI. ANALYSE DE L’EXTRAIT DE LA MENTHA ROTUNDIFOLIA PAR HPLC


Le résidu sec est solubilisé dans le méthanol et analysé par HPLC afin d’identifier une
partie des flavonoïdes présents dans ce mélange. L’identification a été réalisée grâce à un
étalonnage externe.
60
Partie III Résultats et Discussions

Chaque échantillon est injecté en HPLC suivant un gradient d’élution (tableau.10). Afin
d’identifier le maximum de composés, nous avons injecté douze étalons flavonoïdes et huit
acides phénols dont quatre isolé à partir de l’Artemisia herba-alba de M’sila (Hamzaoui N;
2011) à savoir l’acide chlorogénique et ces dérivés dans les mêmes conditions que nos
échantillons.

Tableau 21.Liste des étalons flavonoïdes utilisés


Flavonoïde Classe
Isorhamnetine Flavonol
Quercétine Flavonol
Fisetine Flavonol
Rutine Flavonol
Hespéretine Flavonol
Luteoline Flavone
Rhamnetine Flavonol
Quercitrine Flavone
Myricétine Flavonol
Hesperidine Flavonone
Hyperoside Flavone
Genestine Isoflavone
Acide Gallique Acide phénol
Acide Vanillique Acide phénol
Acide caféique Acide phénol
Acide Coumarique Acide phénol
Acide Chlorogénique Acide phénol
Acide 3,5-di-O-cafféoylquinique Acide phénol
Acide 4,5-di-O-cafféoylquinique Acide phénol
Acide 3,4,5-tri-O- cafféoylquinique Acide phénol
.
Sur les vingt étalons injectés, nous avons pus avoir six étalons qui absorbent dans la longueur
d’onde choisie et qui ont également un bon profil avec les conditions d’analyse. Nous n’avons
pus identifiés que deux flavonol (la quercétine et la myricétine), une flavone (la luteoline) et
un acide phénol (acide vanillique) la figure 30 représente le chromatogramme de notre
échantillon

61
Partie III Résultats et Discussions

Figure 30. Chromatogrammes de l’extrait d’acétate d’éthyle de la mentha Rotundifolia

Les quatres polyphénols identifiés par rapport l’extrait d’acétate d’éthyle sont décrits
dans le tableau 22

Tableau 22. Les polyphénols identifiés.


N° du pic Polyphénol Temps de
rétention (min)
1 Acide vanillique 18,233

5 Lutéoline 25,033

6 Myrecitine 26,534

10 Quercetine 30,958

Parmi les flavonoïdes identifiés on retrouve la quercetine dont le rôle physiologique a


été démontré (Nöthling et al ; 2007). En effet leurs recherches ont montré qu’une alimentation
riche en antioxydants phénoliques dont la quercetine, pouvait être corrélée avec une baisse
significative des décès par athérosclérose en diminuant l’oxydation des LDL (low density
lipoprotein).
On retrouve aussi la lutéoline, à qui on prête à un rôle important dans le corps humain,
comme antioxydant, destructeur de radicaux libres, agent préventif d'inflammation, composé
aidant aussi au métabolisme des glucides, et comme régulateur du système immunitaire. De
nombreuses recherches expérimentales décrivent la lutéoline comme un agent chimique qui
réduit considérablement les inflammations et les symptômes du choc septique.
62
Partie III Résultats et Discussions

La myricétine possède des propriétés antioxydantes. Des recherches in vitro tendraient à


prouver que la myricétine en grande concentration peut modifier le taux de LDL en permettant
aux globules blancs de mieux les absorber. Une étude Finlandaise lie une forte consommation
de myricétine avec un plus faible taux de cancer de la prostate (Knekt ; 2002). Une autre étude
s’étalant sur huit ans, a montré que trois flavonols (le kaempférol, la quercétine, et la
myricétine) réduiraient les risques de cancer du pancréas de 23% (Nöthlings ; 2007)

VII. ACTIVITE ANTIMICROBIENNE DES HUILES ESSNTIELLES ET L’EXTRAIT


ACETIQUE DE MENTHA ROTUNDIFOLIA
L’activité antibactérienne de nos produits est estimée en terme de diamètre de la zone
d'inhibition autour des disques contenant les produits à testés vis-à-vis de quatre germes
pathogènes (Candida albicans, E.coli, S.aureus et Strep. pyogenes). L’échelle d'estimation de
l'activité antimicrobienne est donnée par Mulai ; 2009. Ils ont classé les diamètres d'inhibition
de la croissance microbienne en cinq classes (Mebareki ; 2010)
 Très forte inhibition: D ≥ 30 mm
 Forte inhibition: 21 mm≤ D ≤29 mm
 Modérément inhibitrice : 16 mm ≤ D ≤ 20mm
 Légèrement inhibitrice: 11 mm ≤ D ≤ 16mm
 Non inhibitrice: D ≤ 10 mm

Les résultats concernant l’activité antimicrobienne in vitro obtenue à l’aide de cette


méthode montrent que l’activité antibactérienne des HE est en fonction des bactéries cibles. Il
s’est avéré que l’extrait d’acétate d’éthyle n’a aucune activité antimicrobienne vis-à-vis des
quatre souches testées. Généralement Les polyphénoles, tels que les flavonoïdes ont un large
spectre antimicrobien.

Aucune zone d’inhibition autour des disques n’a été observée pour E. coli et
strepetocoque, ces bactéries possèdent un potentiel de résistance très élevée contre l’action
antibactérienne des HEs.

Candida albicans a montré une très grande sensibilité variable aux HEs, la menthe verte a
montré l’activité antimicrobienne la plus élevé avec un diamètre d’inhibition de 7cm, suivie
par l’HE de la M.pulegium avec un diamètre de 6,5 cm, et l’HE de M.rotundifolia développe
une zone d’inhibition faible vis-à-vis de cette levure avec un diamètre de 3 cm.

63
Partie III Résultats et Discussions

S.aureus a présenté une résistance vis-à-vis des trois HEs avec une zone d’inhibition de
2,5cm pour la M.spicata L, 2cm pour la M.pulegium, et 1cm pour la M.rotundifolia.

Tableau 23. Diamètres des zones d’inhibitions

Diamètre de la zone d’inhibition (cm)

Souches Extrait d’acétate


M.pulegium M.spicata L M.rotundifolia
d’éthyle
Candida albican 6,5 7 3 /

E.coli / / / /

S.aureus 2 2,5 1 /

Strep. Pyogenes 0,2 / / /

/ : Pas d’inhibition

Les composés chimiques : phénols, aldéhydes, alcools et cétones terpéniques sont des
substances antibactériennes importantes. La menthe verte et la menthe pouliot renferme des
composés terpéniques, cétones et esters contrairement à la mentha rotundifolia ce qui explique
la plus faible activité antibactérienne de cette dernière.

64
Conclusion
générale
Conclusion générale

Les substances naturelles occupent de plus en plus une place de choix en thérapeutique.
En effet, les plantes constituent de véritables usines chimiques dont il faut tirer le maximum
de profit pour le bien être des populations surtout des plus démunies.

L’extraction des huiles essentielles des feuilles de la Mentha pulegium, la Mentha


spicata L et la Mentha rotundifolia par hydrodistillation s’est révélée l’une des techniques
plus appropriées par rapport aux rendements relativement assez élevés (2,93 %, 1,97 % et
0,93 % respectivement)

L’étude de l’activité antioxydante des huiles essentielles des trois menthes vis-à-vis du
radical DPPH est moyennement faible comparée à celle du BHT. Cette même étude a révélé
que l’extrait d’acétate de la M. rotundifolia présente un pouvoir antioxydant très important. La
concentration efficace de l’extrait acétatique pour réduire 50% du DPPH est de 0,156 mg/ml
alors que celle de l’extrait éthanolique est de 0,208 mg/ml. Les flavonoïdes possèdent des
propriétés puissantes à piéger les radicaux libres puisque ils agissent à une faible dose.

L’analyse des essences par CPG et GC /SM à montré une différence importantes dans
leurs compositions du point de vu qualitatif et quantitatif. Cette analyse a montré l’existence
du pulegone (39,47%), comme produit majoritaire de l’huile essentielle de la M. pulegium et
de la carvone (18,00%) pour la M. spicata L ainsi que le cis-piperitone oxide (49,00%) pour
la M. rotundifolia.

La composition en pourcentage des principales classes de familles de l’HE de la M.


pulegium révèle qu’elle est riche en cétones (51,39%) suivi par les alcools (13,87%). La
Mentha rotundifolia est plutôt riche en éther oxyde et en sesquiterpènes hydrocarbonés leurs
proportions sont respectivement 59,36% et 12,31%. La Mentha spicata L est riche en
monoterpènes et cétones (23,88%, 21,95% respectivement).

La présence des polyphénols dans l’extrait acétate possédant une activité importante est
mise en évidence par HPLC. Cette dernière a permis l’identification quatre composés deux
flavonol (la quercétine et la myricétine), une flavone (la luteoline) et un acide phénol (acide
vanillique)

65
Conclusion générale

En ce qui concerne le pouvoir antibactérien des huiles essentielles des trois plantes st
de l’extrait acétate de la M. rotundifolia, montrent que les huiles essentielles de la M.
pulegium et de la M spicata L ont exercé une importante activité antibactérienne a l’égard de
candida albicans par rapport a celle de la M. rotundifolia. On peut constater que l’extrait
d’acétate d’éthyle de M .rotundifolia est faiblement actif sur les souches bactériennes testées.

Enfin, ce travail s’est voulu un complément et un approfondissement de ce qui a été


reporté auparavant.

Perspectives

 Elargir l’étude des huiles essentielles de la M. pulegium, la M. spicata L et la M.


rotundifolia d’autres régions d’Algérie.
 Suivre la variation de la composition des huiles essentielles en fonction des périodes de
croissance des plantes.
 Approfondir l’étude des produits lourds extraits par solvants (identifier les produits
lourds).
 Isolement des composés actifs.
 Evaluer et tester les différentes molécules in vivo sur différents modèles biologique en
vue de les utiliser à des fins thérapeutiques.
 Une étude plus poussé de l’activité antimicrobienne et antioxydante, il serait intéressant
de continuer ces travaux notamment sur d’autres bactéries pathogènes, afin de confirmer
l’efficacité ou non des différents extraits.

66
Références
Bibliographiques
Bibliographie

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Glossaire
Glossaire

GLOSSAIRE

Analgésique: prévient ou diminue la sensation de douleur (antidouleur)


Anticonvulsivants : stoppe les contractions involontaires et transitoires des muscles
Antiparasitaire: détruit les parasites
Antiseptique : substance qui tue les germes ou prévient la croissance des bactéries et des
virus sur les surfaces externes du corps
Antispasmodique : permet de lutter contre les spasmes (contractures, crampes, convulsions),
agit généralement en empêchant la contraction des fibres musculaires de l’intestin et des voies
urinaires
Antiviral: perturbant le cycle de réplication d'un ou de plusieurs virus
Bactéricide : agit sur les bactéries.
BHIB : Milieu de culture à base de cellules de cerveau et de cœur, souvent utilisé pour
cultiver des germes à croissance difficile.
Carminative: résorbe les gaz intestinaux.
Coliques: douleur abdominale violente et spasmodique, due souvent à la présence d'un calcul
Convulsivante : produit la contraction violente et involontaire d’un ou plusieurs muscles ;
d’un ou plusieurs membres ; voire de tout le corps.
Décongestionnants veineux : faire disparaitre l'excès du sang dans les vaisseaux d'un organe
ou d'une partie d'organe
Diurétique : favorise l’élimination de l’urine
Eczéma: syndrome caractérisant plusieurs maladies cutanées d'origine immunologique, se
manifestant dans sa forme aigue par des lésions rouges, très prurigineuses.
Fongicides: destinée à détruire des champignons parasites
Hépatotoxique : nocif pour la fonction hépatique ou pour le foie
Infections suppuratives : impliquent la prolifération bactérienne, l’invasion puis la
destruction des tissus de l’hôte, la réponse inflammatoire locale et systémique
Immunostimulants: amplifie des réactions de défense de l'organisme.
Insecticide: détruit les insectes
Irritants: détermine de l'inflammation.
La goutte: maladie due à un excès d'acide urique et affectant les articulations
Lancéolées: en forme de fer de lance
Myorelaxants: décontracte les muscles
Glossaire

Aneurotoxiques : toxique pour le système nerveux


Rhumatisme: affection douloureuse des articulations ou des muscles, de nature
inflammatoire
Sédatifs: agit contre la douleur, l’angoisse et l’insomnie
Stomachique : facilite la digestion gastrique
Teinture: solution obtenue en laissant une certaine quantité de drogue desséchée an contacte
d’un solvant pour un temps plus ou moins long
Toniques : fortifient (physiquement ou moralement)

.
Annexes
Annexes

ANNEXE 1

Evolution de la teneur en eau des feuilles

Mentha Pulegium
Temps (jours) M1 (g) M2 (g) M3 (g) W1 W2 W3 W moy
1 22,560 20,030 14,040 6,050 6,028 6,020 6,024
3 6,700 5,550 2,960 1,094 0,947 0,480 0,714
5 4,660 4,070 2,240 0,456 0,428 0,120 0,274
7 3,380 3,140 2,120 0,056 0,102 0,060 0,081
8 3,340 3,070 2,110 0,044 0,077 0,055 0,066
11 3,300 2,920 2,120 0,031 0,025 0,060 0,042
13 3,250 2,860 2,090 0,016 0,004 0,045 0,024
14 3,240 2,860 2,050 0,013 0,004 0,025 0,014
16 3,240 2,860 2,050 0,013 0,004 0,025 0,014
Masse séche (g) 3,200 2,850 2,000

Mentha Rotundifolia
Temps (jours) M1 (g) M2 (g) M3 (g) W1 W2 W3 W moy
1 20,780 18,250 16,750 4,870 5,207 4,940 5,006
3 9,450 7,240 6,980 1,669 1,463 1,475 1,536
5 5,520 3,940 4,100 0,559 0,340 0,454 0,451
8 3,880 3,120 3,140 0,096 0,061 0,113 0,090
10 3,670 3,110 3,120 0,037 0,058 0,106 0,067
12 3,650 3,100 3,120 0,031 0,054 0,106 0,064
15 3,630 3,080 3,080 0,025 0,048 0,092 0,055
17 3,590 3,040 3,050 0,014 0,034 0,082 0,043
19 3,550 3,010 2,910 0,003 0,024 0,032 0,020
22 3,550 3,010 2,910 0,003 0,024 0,032 0,020
Masse séche (g) 3,540 2,940 2,820

Mentha Spicata L
Temps (jours) M1 (g) M2 (g) M3 (g) W1 W2 W3 W moy
1 17,190 16,980 15,570 5,274 5,931 6,077 5,761
2 11,230 10,050 8,670 3,099 3,102 2,941 3,047
5 3,590 3,000 2,430 0,310 0,224 0,105 0,213
8 2,790 2,490 2,280 0,018 0,016 0,036 0,024
10 2,770 2,470 2,240 0,011 0,008 0,018 0,012
12 2,770 2,470 2,230 0,011 0,008 0,014 0,011
15 2,760 2,460 2,220 0,007 0,004 0,009 0,007
17 2,760 2,460 2,220 0,007 0,004 0,009 0,007
Masse séche (g) 2,740 2,450 2,200
Annexes

ANNEXE 2

Evolution du taux d’humidité des feuilles

Mentha Pulegium
Temps (jours) M1 (g) M2 (g) M3 (g) Y1 Y2 Y3 Ymoy
1 22,560 20,030 14,040 0,858 0,858 0,858 0,858
3 6,700 5,550 2,960 0,522 0,486 0,324 0,444
5 4,660 4,070 2,240 0,313 0,300 0,107 0,240
7 3,380 3,140 2,120 0,053 0,092 0,057 0,067
8 3,340 3,070 2,110 0,042 0,072 0,052 0,055
11 3,300 2,920 2,120 0,030 0,024 0,057 0,037
13 3,250 2,860 2,090 0,015 0,003 0,043 0,021
14 3,240 2,860 2,050 0,012 0,003 0,024 0,013
16 3,240 2,860 2,050 0,012 0,012 0,012 0,012
Masse sèche (g) 3,200 2,850 2,000

Mentha rotundifolia
Temps (jours) M1 (g) M2 (g) M3 (g) Y1 Y2 Y3 Ymoy
1 20,780 18,250 16,750 0,830 0,839 0,832 0,833
3 9,450 7,240 6,980 0,625 0,594 0,596 0,605
5 5,520 3,940 4,100 0,359 0,254 0,312 0,308
8 3,880 3,120 3,140 0,088 0,058 0,102 0,082
10 3,670 3,110 3,120 0,035 0,055 0,096 0,062
12 3,650 3,100 3,120 0,030 0,052 0,096 0,059
15 3,630 3,080 3,080 0,025 0,045 0,084 0,052
17 3,590 3,040 3,050 0,014 0,033 0,075 0,041
19 3,550 3,010 2,910 0,003 0,023 0,031 0,019
22 3,550 3,010 2,910 0,003 0,023 0,031 0,019
Masse sèche (g) 3,540 2,940 2,820

Mentha Spicata L
Temps (jours) M1 (g) M2 (g) M3 (g) Y1 Y2 Y3 Ymoy
1 17,190 16,980 15,570 0,841 0,856 0,859 0,852
2 11,230 10,050 8,670 0,756 0,756 0,746 0,753
5 3,590 3,000 2,430 0,237 0,183 0,095 0,172
7 2,790 2,490 2,280 0,018 0,016 0,035 0,023
9 2,770 2,470 2,240 0,011 0,008 0,018 0,012
12 2,770 2,470 2,230 0,011 0,008 0,013 0,011
14 2,760 2,460 2,220 0,007 0,004 0,009 0,007
16 2,760 2,460 2,220 0,007 0,004 0,009 0,007
Masse sèche (g) 2,740 2,450 2,200
Annexes

0,9
1,200

0,900 0,6

0,600
0,3
0,300

0,0
0,000
0 5 10 15 20 25
0 4 8 12 16 20

Figure A1. Evolution du taux d'humidité FigureA 2. Evolution du taux d'humidité


de la Mentha Pulegium de la Mentha Rotundifolia

0,900

0,600

0,300

0,000
0 5 10 15 20

Figure A3. Evolution du taux d'humidité de la Mentha Spicata L


Annexes

ANNEXE 3
Evolution de la vitesse de séchage de fonction de temps

Mentha Pulegium
Temps (jours) 1 3 5 6 8 9 11
(-dW moy/dt) 1,748 1,748 0,144 0,068 0,027 0,017 0,007

Mentha spicata L
Temps (jours) 1 2 3 5 6 8 10 12
(-dW moy/dt) 1,441 1,441 1,212 0,605 0,080 0,024 0,020 0,005

Mentha Rotundifolia
Temps (jours) 1 3 5 8 10 12
(-dW moy/dt) 1,852 1,852 0,279 0,077 0,012 0,005
Annexes

ANNEXE 4

Absorbances et pourcentages de l'activité antioxydante des huiles essentielles

Mentha Puleguim
C (μg/ml) 1000 700 500 400 300
Abs 0,383 0,399 0,436 0,45 0,476
CR (%) 33,15 26,78 20,00 17,43 12,66

Mentha spicata L
C (μg/ml) 1000 700 500 400 300
Abs 0,414 0,44 0,482 0,501 0,519
CR (%) 27,74 19,26 11,56 8,07 4,77

Mentha rotundifolia
C (μg/ml) 1000 700 500 400 300
Abs 0,37 0,383 0,42 0,444 0,476
CR (%) 35,42 29,72 22,93 18,53 12,66
Annexes

ANNEXE 5

Absorbances et pourcentages de l'activité antioxydante des extraits


de la Mentha Rotundifolia

Extrait éthanolique
C (μg/ml) 50 100 200 400
Ab 0,4168 0,3449 0,2646 0,1026
% CR 21,254 34,822 50,008 80,616

Extrait Acétate d’éthyle


C(μg/ml) 50 100 200 400
Ab 0,367 0,3145 0,2068 0,0604
% CR 30,661 40,582 60,929 88,588
Annexes

ANNEXE 6

Calcul des incertitudes sur les rendements

1- Calcul des incertitudes sur les rendements en huiles essentielles

Le rendement en huile essentielle est donné par la relation suivante :

R HE % = [m HE / m h * (1- y)] * 100


Comme:
y = (m h – m s ) / m h

d’où
Le calcul d’incertitude relative sur le rendement en huile essentielle sera donc :

∆R ∆mHE ∆mh ∆ms ∆mh


= + + +
R mHE mh ms mh

L’expression de l’incertitude absolue sera :

∆mHE ∆mh ∆ms ∆mh


∆R = R ( mHE + mh
+ ms
+ mh )

Huile essentielle de Mentha pulegium :

∆R 0,0001 0,01 0,01 0,01


= + + + = 0,007
R 2,4808 100,00 2,48 2,75

∆𝑅 = 0, 020%

Huile essentielle de Menthe rotundifolia:

∆R 0,0001 0,01 0,01 0,01


= + + + = 0, 006
R 0,8678 100,00 3,29 3,10

∆𝑅=0, 005%
Annexes

Huile essentielle de Menthe spicata L:

∆𝑅 0,0001 0,01 0,01 0,01


= + + + = 0, 008
𝑅 1,9489 100.00 2,48 2,46

∆𝑅=0,015%

2- Calcul des incertitudes sur les rendements des extraits secs de Mentha rotundifolia:

Le rendement en extraits est donné par la relation ci-dessous :

R extrait % = (m e / m i ) * 100

L’expression de l’erreur relative sera :


∆𝑅 ∆me ∆mi
= +
R(extrait) me mi

L’expression de l’erreur absolue:


∆me ∆mi
∆𝑅 = R (extrait)( + )
me mi

Extrait de l’éthanol de Mentha rotundifolia :

∆𝑅 0,01 0,01
= + = 0,031
𝑅 0,36 2,00

∆𝑅 = 0,56%

Extrait d’acétate d’éthyle de Mentha rotundifolia:

∆𝑅 0,01 0,01
= + =0,070
𝑅 0,15 2,00

∆R = 0,52%

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