Besoin D'une Approche Systémique en Évaluation: André Ouellet
Besoin D'une Approche Systémique en Évaluation: André Ouellet
Besoin D'une Approche Systémique en Évaluation: André Ouellet
2024 04:05
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Les trois (3) clés méthodologiques de l'évaluation systémique :
1. — Globalisation 2. — Analyse-synthèse 3. — Développement • Ato4Mr txpérimenul (André OmtUet) •
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b) Le rationnel
Alors que la première étape s'appuyait sur des critères qualitatifs : opinions,
croyances, attitudes et valeurs, la deuxième étape du processus nous réfère maintenant
au rationnel, à des données objectives, à des faits scientifiques, à l'acquis des
connaissances. Ici, plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu comme par exemple : les
structures, l'argent, le temps, les ressources humaines et physiques disponibles. Toutes
ces informations présentent certaines contraintes, servent de guide pour la reformula-v
tion, la sélection des hypothèses globales du début pour en arriver à une hypothèse
plus réaliste en vue de développer une stratégie d'évaluation.
Cette analyse se prévoit d'une part, en fonction des moyens dont on dispose
présentement, et d'autre part, en fonction de ce qui est nécessaire comme ressources.
En d'autres mots, les hypothèses réalisables sont celles pour lesquelles on assume
qu'elles sont pertinentes sur le plan des valeurs et des ressources tant humaines que
physiques.
C'est au cours de cette étape qu'il convient de décider ce que l'on a l'intention
de connaître et de comprendre de la situation. Est-ce que l'on conserve un type
particulier de relation causale ou si plutôt on préfère avoir une vision d'ensemble plus
globale des facteurs et variables qui interviennent dans la situation à évaluer ? La
validité de cette démarche repose sur la capacité avec laquelle on arrive à faire
l'analyse et la synthèse de la situation présente tout en conservant l'équilibre entre les
explications et les implications, entre la pensée divergente et la pensée convergente.
En bref, il faut se construire un modèle à partir de l'analyse du sytème, c'est-à-
dire dégager d'une part les variables d'états (ensembles d'éléments) aux niveaux des
entrées, du processus et des sorties et d'autre part, identifier des types particuliers de
variables flux (relations causales) entre les ensembles. Lorsque ces ensembles d'infor-
mations s'effectuent, nous sommes dans l'accomplissement de la deuxième étape du
modèle, il s'agit de l'analyse du système.
Cette deuxième étape du modèle représente l'ensemble des éléments essentiels
en vue de l'étude d'une situation d'enseignement applicable au niveau d'une classe :
l'ensemble contexte de départ, 1'intrant, peut comprendre les personnes avec la
situation scolaire à analyser selon divers points de vue. Le traversant ou ;« throughput »,
comprend d'une part les interventions pédagogiques (objectifs, méthodes, etc.) et
d'autre part, les réactions des élèves (style d'apprentissage, formes de raisonnement,
etc.). Le dernier ensemble extrant, comprend les résultats sous les divers points de vue
concevables (affectif, cognitif et psychomoteur).
D'après l'étape II du modèle, six types de boucles de rétroactions importantes
peuvent être identifiées. Les relations fonctionnelles sont établies à priori de la façon
suivante :
— Rétroaction contexte-intervention
— Rétroaction contexte-théorie apprentissage
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— Rétroaction contexte-résultats
— Rétroaction théorie apprentissage-théorie d'enseignement
— Rétroaction théorie d'enseignement-résultats
Pour chacune de ces relations on peut préciser les variables que l'on décide de
connaître et de contrôler dans ces ensembles d'éléments et cela toujours en surveillant
les implications globales en rapport avec la finalité du système. Ainsi, l'analyse
systémique permet d'organiser dans un ensemble conceptuel des ensembles d'éléments
en relation les uns avec les autres, de contrôler les interactions possibles et de prévoir
des boucles de rétroaction nécessaires.
Prenons en exemple le cas d'un éducateur qui décide d'améliorer le problème
de l'apprentissage d'une matière quelconque, au niveau de sa classe. Hypothétique-
ment, si nous nous référons à la phase II du modèle et si nous nous appuyons sur la
technique de l'analyse du système scolaire (Cardinet, 1973), nous avons les quatre
ensembles d'informations suivantes :
Le contexte peut comprendre les enseignants, les élèves, l'équipement, etc.
L'intervention pédagogique peut être analysée avec le curriculum, les objectifs, les
méthodes, etc. La réaction des élèves peut comprendre les divers types de raisonne-
ment, les activités etc., et finalement, le volet résultats avec les divers apprentissages
(cognitifs, affectifs, etc.)
Ainsi, en condidérant les relations entre les sous-ensembles du modèle, nous
pouvons établir à priori un certain nombre d'hypothèses, dont les suivantes :
Rétroaction contexte-intervention : Quel facteur en rapport avec la personnalité
de l'éducateur, de l'élève justifie le choix de cette méthode ?
Rétroaction contexte-résultat : Est-ce que Interrelation professeur-élève in-
fluence les résultats affectifs des élèves ? Ou quelle est la part de cette variable sur les
résultats ?
Ainsi de suite et il en est de même pour les autres boucles de rétroaction qui
sont d'une part acceptables par le groupe et d'autre part réalisables dans le temps,
compte tenu des contraintes.
c) Le fonctionnel
Cette troisième phase du processus global sert à préciser ce que l'on a
l'intention de faire comme prolongement de la perception et du rationnel, c'est le
niveau le plus spécifique du processus. La validité de cette dernière étape dépend de la
façon avec laquelle on arrive à déduire des éléments nécessaires du modèle systémique
pour l'action et d'autre part, de l'adéquation entre ce qui est acceptable et ce qui est
réalisable. Elle permet dans un premier temps de dégager des règles méthodologiques
pour décrire la situation à évaluer et dans un deuxième temps, elle permet aussi de
préparer les différentes alternatives pour les décisions.
À ce niveau, trois types de décisions (stratégies) sont probables : celles qui sont
« acceptables et réalisables » ; celles qui sont « non acceptables et réalisables » et celles
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1. Synthèse d'une communication présentée par l'auteur de cet article, à l'occasion du 46e Congrès de
l'ACFAS, Université d'Ottawa, 10 mai 1978.
2. Il faut lire, dans un article écrit par Gephart, le compte rendu de trois sessions du National Symposium
for Professors of Educational Research, tenu en 1972.
3. a) Il faut lire le texte de Yves Bertrand et Paul Valois, (1975) intitulé : Une réflexion sur la formation
à la gestion de l'innovation en éducation, Direction générale de la planification, Ministère de
l'Éducation du Québec.
b) Il faut lire le texte publié dans IDÉES, mai 1977, Vol. II, No 1, AUPELF (Association des
universitaires partiellement ou entièrement de langue française) Université de Montréal. Ce
document fait état des communications présentées et des débats qu'elles ont suscités au sujet des
stratégies de l'innovation pédagogique dans l'enseignement supérieur.
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