Cours de Traitement Des Minerais

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Traitement des Minerais: G3

Génie géologique
Prof Dr. Ruben Koy Kasongo
Introduction
• Le cours expose les opérations préliminaires communément
utilisées pour un traitement métallurgique économique des
minerais.
• L’étudiant sera ainsi capable de comprendre la nécessité des
opérations préliminaires: concassage, broyage, criblage,
concentrations gravimétrique, électromagnétique et par
flottation dans la chaine métallurgique.
• Le cours complète ainsi le cours de Travaux miniers et forage
et, permet aux étudiants de connaitre la destination des
différents produits miniers.
Fig.1. Schéma simplifié de tratement de minerai
par flottation
TM-intro
• L’utilisation des matières premières concentrées et enrichies en
composants utiles, présente une grande importance
technique et économique du point de vue de la
transformation rationnelle.

• L’emploi des matières concentrées se traduit par une diminution


du coût de leur transformation chimique,

• d’où un coût plus bas du produit fini qui, de plus, présente


une meilleure qualité.
TM-intro
• Lors de l’enrichissement du minerai, les constituants intéressants (à
l’échelle industrielle) sont séparés des impuretés (gangues)
• On utilise leur différence des propriétés physiques, physico-
chimiques et chimiques
• les mélanges (minerais polymétalliques) étant séparés en leurs
constituants.
• Les substances non utiles sont généralement appelées gangues
(ou impuretés).
• Les méthodes de concentration sont diverses, variant suivant que
les matières à traiter sont solides, liquides ou gazeuses.
• Les matières soldes entrent dans la composition des roches
sous forme des minéraux
• Les minéraux étant des corps ou des mélanges de corps
physiquement distincts.
TM-intro
• La première étape du traitement des minerais en vue de
l’obtention des concentrés, consiste en des opérations
successives de concassage, de broyage et de tamisage.
• La masse ainsi réduite est soumise à la concentration,
après laquelle on obtient du concentré (fraction du minerai
enrichie en substances utiles).
Opération de concentration → substances (composants)
utiles + gangue stérile.
• Le traitement des solides (minerais) est habituellement
effectué par les procédés mécaniques : tamisage
(criblage), séparation par gravité, séparation
électromagnétique ou électrostatique.
• On applique également un procédé physico-chimique :
la flottation.
TM-intro
• Par exemple, le traitement des minerais sulfurés en
vue de l’obtention de concentrés est réalisé par flottation
de la poudre grossière, obtenue après concassage,
broyage et tamisage.
• Les opérations préliminaires de concassage, de
broyage et de triage permettent de transformer le
minerai en poudre grossière.
CONCASSAGE ET BROYAGE
• Le minerai est concassé au fond, à 180 mm, par un concasseur
à mâchoire ou aprprorié.

• Après son extraction par le skip, le minerai qui alimente


l’usine de traitement subit un concassage secondaire pour
atteindre des dimensions de l’ordre de 10 mm.

• La libération des espèces utiles se fait à maille décroissante


dans l’ordre Pb, Zn et Cu.

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CONCASSAGE ET BROYAGE
• A l’usine, un broyage grossier, à un d80 égal à 160 µm (80%
des particules de plomb sont inférieurs à 160 µm),

• suffit à libérer une et l’optimum métallurgique du Cu et du


Zn. Les concentrés de Zn, Pb et Cu ont respectivement les d80
: 63,63 et 40 µm

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CONCENTRATION MECANIQUE
La concentration concerne généralement:
• le tamisage,
• la separation par gravité, et
• la separation électromagnétique ou électrosattique
1. LE TAMISAGE (CRIBAGE)
Ce traitement sert à séparer une roche dure contenant des
minéraux de résistance variable et formant au cours du
broyage des grains de taille diférente.
• La roche réduite passe à travers plusieurs cribles ou
tamis métalliques à orifices de tailles différentes où elle
séparée en fractions enrichies en un mineral determine.
• Le rendement d’un crible est proportionnel à la tailles
des orifices (diameter des trous).

Le criblage est appliqué, par exemple, à la concentration d’une roche
phosphate séparée en concentré de phosphorite et en gangue (sterile).

2. CONCENTRATION GRAVIMETRIQUE
La méthode utilise les vitesses différentes de chute des particules du
matériau réduit à densité et à taille variable dans un courant de liquid
ou de gaz ou bien l’action de la force centrifuge.
On utilise le plus souvent la concentration par voie humide en courant
d’eau (Figure 1).
La pulpe (suspension concentrée d’une roche réduite) sortant du
reservoir d’agitation est envoyée avec le courant d’eau dans
l’hydroclasseur (bac à depot) séparé par des parois verticals en 3
compartiments dont chacun porte en bas une trémie.
Concentration gravimétrique

• Le compartiment I retient les morceaux les plus gros et lourds;

• Le compartiment II retient les particules de taille moyenne;

• Les particules légères sont retenues dans le compartiment III;

• Les particules les plus légères et fines (c’est normalement du


stéril) sont entrainées par le courant d’eau hors du classeur,

Le cyclone hydraulique est un appareil économique pour la


concentration gravimétrique (Figure 2)

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Figure 1: Schéma de principe de la concentration gravimétrique
par,voie humide
Le cyclone hydraulique

• Les corps du cyclone possède une partie cylindrique et une


partie conique.

• La pulpe y entre sous pression à travers la tubulure latérale de


façon à former une tangente à la surface de la partie
cylindrique.

• La rotation de la pulpe fait que les particules lourdes sont


rejetées vers les parois par la force centrifuge, se condensent et
descendent vers le bas en suivant une trajectoire hlicoidale
puis sortent de l’appareil par le fond de la partie conique.
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Le cyclone hydraulique
• Les particules légères suspendues dans le liquide se déplacent
dans le courant hélicoidal interne qui les entraine vers le haut,
• Elles passent par la tubulure à déblais dans la chambre de
vidange d’où elles sont évacuées.
• Dans les cyclones hydrauliques, l’accélération centrifuge est
de loin supérieure à celle qu’on observe lors de la
sédimenation.
• Le rendement d’un cyclone est défini par le volume de la pulpe
qui traverse l’appareil suivant la formule empirique:
• L = 0,94 dent ddéb√ P
• L= débit volume de la pulpe soumise à la séparation m3/h

• dent = diamètre de la tubulure d’entrée; ddéb = diamètre de la tubulure centrale en


cm;
• P = pression en amont de la tubulure d’entrée, en kg/cm2
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Figure 2: Schéma d’un cyclone hydraulique

(1): tubulure centrale


(2): cloison
(3): chambre de
vidange
A: entrée de la
suspension à séparer
B: sortie de la fraction
lgère
C: sortie de la fraction
lourde

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Le cyclone hydraulique

• Les procédés gravimétriques de concentration sont utilisés


dans la production des sels minéraux, des silicates, dans la
métallurgie et pour enrichir les charbons.
• CONCENTRATION ELECTROMAGNETIQUE ET
ELECTROSTATIQUE

• Elles sont basées sur les différences de perméabilité magnétique ou de


conductibilité électrique.

• Ces techniques sont utilisées quand il s’agit de séparer les constituants


aimantables des constituants non magnétiques ou les conducteurs des
diélectriques.
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CONCENTRATION ELECTROMAGNETIQUE
• Cette opération est effectuée dans les séparateurs électromagnétiques et
électrostatiques, le principe de fonctionnement desquels est analogue.

• Le séparateur magnétique (Figure 3) est muni d’un électroaimant qui se


trouve dans le tambour du tapis roulant.

• La matière réduite est séparée en passant au-dessus de la surface du


tambour :

• les particules non magnétiques tombent dans la trémie destinée à recevoir


la fraction non magnétique;

• les particules magnétiques sont retenues sur la bande qui les entrainent hors
de la zone d’action de l’aimant, ensuite elles tombent dans une autre trémie,

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Figure 3: Séparateur électromagnétique
1: tapis roulant;
2: tambour;
3: électroaimant;
4 et 5: trémies
III. SEPARATION PAR FLOTTATION
La flottation est un procédé physico-chimique très courant de concentration
appliqué au fractionnement des minerais sulfurés polymétalliques, à la
séparation de l’apatite, de la néphéline, à la concentration des houilles et
plusieurs autres minéraux,

• La flottation met en jeux la mouillabilité différente des particules du


minéral à concentrer et leur adhésion aux bulles d’air qu’on fait passer à
travers la pulpe.

• La mouillabilité des minéraux est essentiellement caractérisée par l’angle


de contact (de raccordement) θ qui se forme le long de l ligne de séparation
solide – liquide –air (Figure 5),

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La flottation
• Le liquide forme un angle de contact obtus (1) avec une particule non
mouillable et un angle de contact aigu (2), si les paricules concernées
présentent une bonne mouillabilité.

• La tension superficielle tend à aplanir la surface du liquide, ce qui fail que


la particule non mouillable (hydrophobe), en adhérant aux bulles d’air, est
expulsée du liquide et s’élève à la surface, alors que la particule mouillable
(hydrophile) s’enfonce dans le liquide.

• La mouillabilité des particules est caractérisée par le travail d’adhésion eau-


minéral Wal-s

• Wal-s = δl-g + δs-g + δl-s;

• où δl-g, δs-g et δl-s correspondent à l’énergie interfaciale libre par


unité d’interface correspondante, 23
L’adhésion des particules hydrophobes aux bulles d’air est caractérisée par le
travail d’adhésion minéral-air Was-g = δl-s (1+Cosθ)
La flottation
• La masse volumique de l’agrégat minéral-air est inférieure à celle du meme
volume de la pulpe, voilà pourquoi l’agrégat remonte à la surface.

• La plupart des minéraux contenus dans les minerais naturels ont des
mouillabilités voisines.

• Si l’on veut les séparer, il faut créer les conditions où l’eau mouillerait tells
ou tells constituants de la roche de façon different.

• A cette fin, on utilise les composes chimiques dits agents de flotation,

• Ces agents agissent de façon selective en renforçant ou en atténuant la


mouillebilité et l’adhérance aux bulles d’air des particules en suspension.
La flottation

• Les agents de flottation introduits dans la pulpe (on les appelle collecteurs)
sont adsorbés à la surface d’un minéral (ou groupe de minéraux) en
formant une couche hydrophobe.

• Les particules hydrophobes adhèrent aux bulles d’air et montent en


surface de la pulpe sous forme mousse minéralisée.

• On applique en qualité de collecteur les agents de surface organique


renfermant un groupement polaire et non polaire, tels que l’acide oléique

• C17H33COOH (ou C17H33 est le groupe non polaire), les acides


naphtaliques, les xanthogénants.
La flottation

• Les groupements polaires des molecules adsorbées du collecteur sont


orientées vers la surface de la particule minérale et, leurs groupements non
polaires sont tournés vers l’eau en formant une couche hydrophobe.

• Les particules qui n’adsorbent pas les collecteurs dont les stériles, restent
dans la pulpe et s’enfoncent peu à peu,

• La mousse minéralisée dont on extrait ensuite le concentré mineral, doit


etre stable, mobile etdense,

• On obtient une telle mousse par introduction d’agents tensioactifs ou


moussants qui forment des films d’adsorption à la surface des bulles d’air.
• Ce sont certaines fractions du goudron de houille, du goudron végétal et
autres substances.

• L’emploi des agents des agents de flottation – collecteurs et moussants fait


varier la tension superficielle et l’angle de contact θ.

• La flottation dite simple ou collective se ramène à la surface d’un matériau


minéral en concentré et gangue.

• Pour isoler chaque minéral, on procède à la flottation différentielle où le


processus de séparation est répété plusieurs fois.

• Dans ce cas, on se sert, en plus des collecteurs et des moussants, d’agents


de flottation aptent à affaiblir l’action des collecteurs et empecher la
flottation de certains minéraux par renforcement de leur hydrophilie.

• Ces agents agents de flottation sont dits dépressants.

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