Controle Interne
Controle Interne
Controle Interne
Le contrôle interne
1.1. Définition du contrôle interne
Selon l’Institut Canadiens des Comptables Agréés (1986) : « Constituent le contrôle interne,
la structure administrative de l’entreprise et tous les systèmes coordonnés que la direction met
en place en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la conduite ordonnée et efficace de ses
affaires : notamment la protection de ses biens, la fiabilité de ses livres et documents
comptables et la prompte préparation d’une information financière fiable (AHOUANGANSI
2010 : 57).
Ces deux (2) définitions se rejoignent sur l’essentiel et s’accordent sur le fait que le contrôle
interne n’est pas une fonction mais un ensemble de dispositifs mis en place au sein de
l’entreprise pour s’assurer de la bonne marche des activités.
Plusieurs autres définitions ont été données à la suite de celles-ci et cela est dû au regain
d’intérêt des managers pour ce concept. Cet intérêt pour le contrôle interne a conduit ainsi à la
mise en place aux États-Unis d’un comité chargé de mener des réflexions sur ce concept.
Dans ce rapport le contrôle interne est défini comme suit : « le contrôle interne est un
processus mis en œuvre par le Conseil d’Administration, les dirigeants et le personnel d’une
organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs
suivants :
1. Fiabilité de l'information financière : Cet objectif est souvent privilégié car il met
l'accent sur l'organisation des fonctions comptables et financières et sur la capacité de
l'entreprise à enregistrer fidèlement ses opérations et les restituer sous forme d'états de
synthèse.
Pour les salariés, le contrôle interne leur procure un environnement professionnel sécurisé par
des procédures, des descriptions de poste... L'harmonie de tous ces éléments permet d'exercer
des responsabilités en parfaite connaissance de leur rôle et de leur positionnement dans
l'enchaînement des activités de l'entreprise.
3· Respect des lois et application des instructions de la Direction : Le contrôle interne doit
permettre à l’entreprise de se conformer aux lois et règlements en vigueur, ainsi qu’aux
instructions de la Direction Générale.
5. Maîtrise des activités : La majorité des objectifs du contrôle interne convergent vers la
maîtrise des activités de l'entreprise et le pilotage efficace de l'organisation. Ainsi, le contrôle
interne institue dans l'entreprise une culture d'autocontrôle à savoir la vérification par chaque
collaborateur de la qualité et de la conformité de son travail. De tout ce qui précède, le
contrôle interne doit permettre de sécuriser les flux financiers de l’entreprise, de fiabiliser
l’information comptable et de prévenir et détecter les risques au sein de l’organisation.
Le système d’organisation
Le contrôle interne ne peut se développer dans un contexte anarchique. Il doit y avoir dans
l’entreprise, une recherche de systématisation qui doit en particulier se traduire à trois (3)
niveaux :
La définition des tâches : elle doit être la plus précise possible. Chacun doit savoir ce
qu’il doit faire, et cela non seulement dans les circonstances normales mais également
dans celles qui sont moins habituelles ;
La définition des pouvoirs et des responsabilités : il s’agit là du corollaire direct de la
définition des tâches. La sécurité d’une organisation nécessite en effet, une hiérarchie
dont l’autorité est indiscutée ;
La circulation des informations : les circuits de documents doivent être suffisamment
précis et élaborés pour exclure la négligence et la fantaisie.
Le système de documentation
Ce système recouvre
Le système de preuve
Le système de contrôle interne doit permettre d’établir deux catégories de preuve :
Le personnel
Le système de supervision
C’est l’un des aspects fondamentaux du contrôle hiérarchique. Les travaux effectués par les
exécutants doivent faire l’objet d’une vérification. Il est essentiel que les travaux supervisés
reçoivent une marque matérielle (tampon, signature, etc.) qui permet d’identifier la nature et
l’auteur du contrôle. La supervision peut se réaliser de deux (2) façons :
Soit elle est la condition nécessaire à la réalisation complète d’une opération, dans ce
cas, elle est préventive ;
Soit elle permet au responsable de s’assurer que les personnes qui sont sous ses ordres,
accomplissent bien leur travail et ne laissent de côtés aucune tâche dont ils ont la
charge. La supervision est alors effectuée a posteriori et n’est donc réellement efficace
que dans la mesure où elle est mise en œuvre de façon suffisamment fréquente et
régulière.
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation de l’entreprise
possède certaines caractéristiques. L’organisation doit être :
Préalable
Adaptée et adaptable
Vérifiable
Formalisée
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice d’une activité
de l’entreprise, un même agent cumule :
Il est clair qu’un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur
dissimulation.
Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou
réduisent, autant que faire se peut, l’intervention humaine et par voie de conséquence, les
erreurs, les négligences et les fraudes (traitements automatiques informatisés, clés de
contrôle).
c) Le principe de permanence
d) Le principe de l’universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en
tout temps et en tout lieu. Autrement dit, personne n’est exclu du contrôle par quelques
considérations que ce soit : il n’y a ni privilège, ni domaines réservés, ni établissement mis en
dehors du contrôle interne.
e) Le principe d’indépendance
Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment
des méthodes, des procédés et moyens de l’entreprise. En particulier, l’auditeur doit vérifier
que l’informatique n’élimine pas certains contrôles intermédiaires.
La qualité du personnel ne doit pas fragiliser les procédures, c’est-à-dire, l’information. Tout
système de contrôle interne est, sans un personnel de qualité, voué à l’échec. La qualité du
personnel comprend la compétence et l’honnêteté cependant la fragilité du facteur humain
rend toujours nécessaires de bonnes procédures de contrôle interne.
Une personne qui a des fonctions de supervision, ne doit pas partir en congés en même temps
que ses subalternes, de manière à pouvoir contrôler de façon appropriée les intérimaires. De
même, une forte rotation du personnel doit être compensée par une pérennité du personnel
d’encadrement.
Une bonne protection repose sur la mobilité du personnel, quel que soit son rang hiérarchique.
Les hommes soi-disant indispensables et de toute confiance, sont toujours exposés au risque,
au fil des ans, d’adapter leur moralité au montant des sommes d’argent qu’ils gèrent.
g) Le principe d’harmonie
En particulier, dans la petite entreprise, le contrôle interne connaît des limites inhérentes à la
dimension, notamment pour ce qui concerne la mise en œuvre généralisée du principe de
séparation des fonctions. Mais, il ne faut pas ignorer que cette lacune se trouve en partie
compensée par la connaissance des hommes et des activités possédées par le chef d’entreprise
qui est un des éléments essentiels du contrôle interne.
Il faut garder à l’esprit que le contrôle interne, aussi bien conçu et appliqué qu’il soit, ne peut
au plus qu’une ASSURANCE RAISONNABLE à la Direction quant à la réalisation des
objectifs de l’organisation. Les facteurs suivants peuvent avoir une influence sur l’efficacité
du contrôle interne :
1. L’erreur de jugement
Le risque d’erreur humaine lors de la prise de décisions ayant un impact sur les processus de
l’entreprise, peut limiter l’efficacité des contrôles. Les personnes responsables sont souvent
appelées à prendre des décisions dans un temps limité, en se basant sur les informations
disponibles, mais incomplètes et en faisant face à la pression liée à la conduite des activités.
2. Les dysfonctionnements
Même les systèmes de contrôle interne bien conçus peuvent faire l’objet de
dysfonctionnements, par exemple lorsque les collaborateurs interprètent les instructions de
façon erronées, cèdent à la routine et ne sont plus attentifs aux erreurs.
Le contrôle interne ne peut pas être plus efficace que les personnes responsables de son
fonctionnement. En effet, un responsable peut être en mesure de contourner le contrôle interne
en dérogeant, par exemple, aux normes et procédures prescrites pour tirer un profit personnel
ou afin de dissimuler une partie de son activité à certaines obligations légales.
4. La collusion