TP Geotechnique
TP Geotechnique
TP Geotechnique
géotechnique I
Manipulation n°1 :
Par ailleurs, la majorité des sols sont composites et sont constitués d'une fraction granulaire
principale et de fractions granulaires secondaires. Ils sont désignés par un nom correspondant à
la fraction granulaire principale, et par un ou plusieurs qualificatifs se rapportant aux fractions
granulaires secondaires (par exemple grave sableuse , argile graveleuse ).
Pour déterminer la granularité, l'échantillon de sol doit être étalé sur une surface plane ou sur
la paume de la main.
Les dimensions des particules de l'échantillon doivent être comparées à celles d'une échelle
normalisée incluant des intervalles qui contiennent des matériaux de différentes dimensions de
particules.
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De faibles quantités de matières organiques dispersées dans un sol peuvent produire une odeur
caractéristique ainsi que diverses couleurs. L'intensité de l'odeur et de la couleur indique la proportion
de matières organiques et il convient de la décrire.
Il est important d'observer en pleine lumière la couleur d'une surface fraîchement découpée car
certains sols changent très rapidement de couleur à l'air libre. Par exemple, un sol fin contenant
des composés d'oxyde de fer, à l'état saturé en eau douce, a souvent une couleur vert olive, mais
s'oxyde rapidement et devient rouge après exposition à l’air. Il convient de toujours enregistrer
les changements de couleur tels que ceux dus à l'oxydation ou à la dessiccation.
V. Détermination de la résistance du sol sec
Les résultats obtenus lors de l'essai de résistance du sol sec fournissent des informations sur la
plasticité d'un sol, et par conséquent sur son comportement et sa dénomination en tant que limon
ou argile.
Pour établir la résistance du sol sec, l'échantillon de sol doit être séché. Sa résistance à
l'émiettement ou à la pulvérisation entre les doigts permet de mesurer la résistance du sol sec,
qui dépend de la nature et du pourcentage de fines. On distingue les résistances suivantes :
a) résistance faible du sol sec : le sol séché se désintègre sous l'effet d'une pression des doigts
légère à modérée ;
b) résistance moyenne du sol sec : le sol séché ne se désintègre que sous l'effet d'une importante
pression des doigts et reste en morceaux qui présentent encore une cohésion ;
c) résistance élevée du sol sec : le sol séché ne peut plus être désintégré sous l'effet de la pression
des doigts, il ne peut être que cassé en morceaux.
NOTE Une résistance faible du sol sec caractérise un limon. Une résistance élevée du sol sec
qui ne serait pas due à une cimentation caractérise une argile. Un mélange d'argile et de limon
a généralement une résistance du sol sec moyenne.
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Remarque : Une plasticité faible caractérise une teneur élevée en limon, tandis qu'une plasticité
élevée correspond à une teneur élevée en argile.
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Feuille de donnée
Numéro du sol :
Classifié par :
Date :
1. Couleur :
2. Odeur :
3. Texture :
4. Constituant majeur du sol :
5. Constituant mineur du sol :
Type pourcentage approximatif des différents éléments :
8. Condition d’humidité :
Classification :
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Manipulation n°2 :
Teneur en eau w
I. Définitions et principes
La teneur en eau (w) est le rapport du poids de l’eau (WW ) contenue dans un échantillon au
poids sec (WS ) de celui-ci après dessiccation dans une étuve portée à 105 °C. Dans le cas de sol
contenant des matières organiques ou du gypse, l’étuvage se fait à 50 °C et même parfois
seulement à 40 °C pour les matériaux plus sensibles à la chaleur.
La valeur de la teneur en eau est exprimée en pourcentage du poids sec :
Poids de l ' eau W WS WW
w 100 %
Poids sec WS WS
Le sol est dit saturé, si l’eau occupe entièrement les vides intergranulaires. C’est le cas des sols
situés dans les nappes phréatiques.
II. Appareillage
L’appareillage est composé :
de coupelles en aluminium ;
d’une spatule ;
d’un bol ;
d’une étuve ;
d’une balance de précision.
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III.2. Processus opératoires in situ (sur terrain)
La méthode de calcul est la même, mais le processus de séchage est différent. Au lieu de l’étuve
on dessèche le matériau par brûlages successifs (généralement 2) à l’alcool. Mais il convient de
noter que par souci d’économie, on emploie fréquemment de l’essence à la place de l’alcool.
Cependant, on y perd quant à la précision de la mesure (surtout en cas de sol fin).
Le processus consiste à :
Peser rapidement les prélèvements dans des coupelles tarées ;
Ajouter de l’alcool à brûler (20 à 50 ° du poids du sol suivant les cas) ou de l’essence à défaut
et faire brûler complètement (au moins 2 fois) ;
Peser les prélèvements desséchés et faire le calcul.
Etuve Humidimètre
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Manipulation n°3
Détermination des limites d’Atterberg
I. Définitions et principe
Les limites d’Atterberg ont pour objectif de définir les états d'humidité correspondant aux
limites entre les états liquide, plastique et solide en déterminant leurs indices de plasticité I P et
de consistance I C .
Deux essais caractérisent les limites d’Atterberg d’un sol fin :
-- La limite de liquidité WL : teneur en eau à partir de laquelle le sol se comporte comme un
liquide.
-- La limite de plasticité WP : teneur en eau à partir de laquelle le sol se comporte comme un
matériau plastique.
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vers 0,4 mm. Les grains voisins de cette dimension pouvant être tenus par des films d’eau dans
le tamis et fausser ainsi des quantités de sable que doit contenir le mortier.
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6. Soumettre la coupelle et le matériau qu’elle contient à des chocs répétés avec une cadence
de 2 coups par seconde.
7. Arrêter les chocs quand les deux lèvres se rejoignent sur environ 1 cm, noter le nombre de
coups correspondant (N).
8. A l’aide de la spatule, prélever des deux côtés des lèvres à l’endroit où elles se sont refermées
un échantillon d’environ 10 grammes de sol afin d’en déterminer la teneur en eau. Il est pesé
immédiatement pour éviter les erreurs dues à l’évaporation.
9. Re-homogénéiser le sol et le sécher un peu puis reprendre les opérations de 4 à 8. Il faut au
moins trois essais avec un nombre de coups croissant et de préférence bien étalé entre 15 et
35.
Les petits échantillons prélevés qui ont été pesés humides, sont ensuite séchés à l’étuve à 105
°C jusqu’à poids constant. La durée de séchage est de l’ordre de 4 à 5 heures. Ils sont ensuite
pesés secs et on en déduit leur teneur en eau.
La limite de liquidité wL: est la teneur en eau du matériau qui correspond conventionnellement
à une fermenteur sur l cm des lèvres de la rainure après 25 chocs.
Le premier essai doit être effectué avec une pâte légèrement au dessus de sa limité de liquidité,
c'est-à-dire que le nombre de chocs de fermeture de cet essai, doit être à l’ordre de 15 à 22. Si
ce nombre est supérieur à 22, il faut humidifier la pâte et la malaxer à nouveau. S’il est inférieur
à 15, il faut la sécher un peu en laissant reposer ou simplement en la malaxant un peu plus. On
effectue ainsi 5 essais de suite au fur et à mesure que la pâte sèche de façon que les nombres de
coups de fermeture des 5 essais s’étalent à peu près régulièrement entre 15 et 35.
10. Dresser la courbe représentative de w en fonction de N en coordonnées semi-
logarithmiques, (échelle arithmétique pour les teneurs en eau, logarithmique pour le nombre
de coups).
La droite la plus représentative est ensuite tracée à partir des points expérimentaux.
Les 5 points obtenus doivent se trouver sur une même droite, on admet que l’essai est valable
si l’on peut tracer une droite telle que 4 points au moins sur les 5 trouvés soient sur cette droite
ou situés de part et d’autre de cette droite, de telle façon que l’écart maximum des ordonnées
soit inférieur à 0,2% de teneur en eau.
II.2.3. Calcul de wL
Pour le même intervalle des valeurs de N, la formule approchée représente également assez
bien les résultats expérimentaux. On peut donc employer avec prudence cette relation qui
permet de déterminer la limite de liquidité à l’aide d’une ou deux mesures seulement.
9
0,121
N
Pour le calcul de la limite de liquidité, on a aussi la relation : wL wN
25
wN est la teneur en eau correspondant au nombre de coups N. On fera la moyenne des différents
essais.
III.1. Appareillage
Plaque en verre de 300x300 mm ou de marbre ;
Tige inox étalon de 3 mm de diamètre ;
Boîtes en aluminium (Ø 75 x h 30 mm) ou flacons tarés à couvercles étanches ;
Spatule et une coupelle pour le malaxage du mortier ;
Une pissette ;
Une balance de précision (±0,01 g), de préférence électronique ;
Une étuve avec thermostat permettant de la régler à 105 °C ;
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Donc, par définition, la limite de plasticité d’un mortier est la teneur en eau exprimée en % du
poids du matériau sec du rouleau qui se brise au moment où son diamètre atteint 3 mm.
wL w
L’indice de consistance est également définie par : I C
IP
Si I C 1 , le sol est à l’état solide ;
Si 0 I C 1 , le sol est à l’état plastique ;
Si I C 0 , le sol est à l’état liquide.
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w wP
L’indice de liquidité est moins utilisé, il est donné par : I L ( w est la teneur en eau
IP
naturelle)
V. Compte rendu
Il vous est demandé de
1. Réaliser les essais de limites d’Atterberg ( wL et wP ).
2. Dresser les tableaux des résultats.
3. Classer le sol selon l’abaque de Casagrande pour les sols fins.
4. Commenter vos résultats.
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Manipulation n°4:
Essai Proctor normal et Essai Proctor modifié
L’allure de la courbe d f (w) est liée à la nature du matériau. Ainsi, si on fait varier l’énergie
de compactage, on obtient une série des courbes Proctor qui s’emboîtent les unes dans les
autres. Ces courbes admettent comme enveloppe une hyperbole équilatère asymptotique à l’axe
des abscisses appelé courbe de saturation dont l’équation est :
1 1
wsat W ( )
d S
L’allure en cloche des courbes d f (w) s’explique aisément si l’on tient compte du rôle de
lubrifiant joué par l’eau vis-à-vis les grains du sol. Lorsque l’eau est en quantité insuffisante
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(coté sec de l’optimum), ceux-ci glissent mal les uns sur les autres, laissent entre eux des vides
importants et donc ne sont pas susceptibles d’un bon réarrangement.
II. Appareillage
Le moule Proctor est constitué d’un tube cylindrique métallique inoxydable de 101,6 ±
0,2 mm de diamètre intérieur et 117 ± 0,2 mm de hauteur, pourvu d’une embase et d’une
hausse métalliques amovibles ;
Le moule CBR constitué par un tube cylindrique métallique de 152 ± 0,2 mm de diamètre
intérieur et de 152 ± 0,2 mm de hauteur, pourvu d’une embase et d’une hausse métallique
amovible. Ce moule est muni en plus d’un disque d’espacement de même diamètre que le
tube et de 154 ± 0,2 mm de hauteur ;
Deux dames normalisées, l’une pour l’essai Proctor normal, l’autre pour l’essai Proctor
modifié. Chacune d’elles est constituée par un mouton cylindrique de 51 mm de diamètre
guidé par une tige à l’intérieur d’un fourreau sur une longueur déterminée.
** La dame Proctor normal est constituée par un mouton de 2490 g dont la hauteur de
chute est de 305 mm ;
** La dame Proctor modifié est constituée par un mouton de 4535 g dont la hauteur de
chute est de 457 mm. Ces deux moutons peuvent être actionnés par un appareil de
compactage automatique ;
Une règle à araser constituée par une lame métallique d’environ 40 cm biseautée sur l’un
de ses côtés et d’épaisseur de 5 mm ;
Quelques bacs de contenance 35 Kg environ ;
Deux tamis de mailles carrées de dimensions 5 et 20 mm ;
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Moule Proctor Les 2 moules et les 2 dames Disque d’espacement
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Les sols contenant des éléments supérieurs à 20 mm sont écrêtés (élimination du refus à 20
mm) pour l’exécution de l’essai. Eventuellement une correction des résultats est effectuée pour
tenir compte de cet écrêtement.
Le tableau ci-dessous résume les cas qui peuvent se présenter :
Diamètre maximal Quantité de matériau à
Moule à utiliser Observations
des éléments échantillonner
CBR de préférence 6 x 5,5 = 33 kg
< 5 mm --
ou Proctor 6 x 2,5 = 15 kg
< 20 mm CBR 6 x 5,5 = 33 kg --
Matériau écrêté à
> 20 mm CBR 6 x 5,5 = 33 kg
20 mm
NB : Les compactages successifs d’un même échantillon modifient très souvent la granularité
du matériau, il est recommandé de prendre pour chaque compactage, un matériau intact.
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10. Prélever à la spatule 2 échantillons, le premier dans la partie supérieure de l’éprouvette
compactée, le second dans la partie inférieure après avoir retourné le moule et enlevé
l’embase.
11. Mettre ces prélèvements dans des cristallisoirs puis les peser immédiatement;
12. Disposer l’ensemble dans une étuve à 105 °C jusqu’à dessiccation totale ;
13. Démouler l’échantillon en l’attaquant au burin, couteau et marteau ;
14. Déterminer le pois sec du matériau et recommencer l’essai à une teneur en eau supérieur.
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13. Prélever à la spatule 2 échantillons, le premier dans la partie supérieure de l’éprouvette
compactée, le second dans la partie inférieure après avoir retourné le moule et enlevé
l’embase.
14. Disposer ces prélèvements dans des cristallisoirs puis les peser immédiatement;
15. Mettre ces prélèvements dans une étuve à 105 °C jusqu’à dessiccation totale après 12
à 15 heures, et peser les avec précision.
16. Démouler l’échantillon en l’attaquant au burin, couteau et marteau ;
17. Le premier point de la courbe étant ainsi obtenu on recommence avec une seconde fois
les mêmes opérations que précédemment après avoir ajouté 50 g d’eau pour le moule
Proctor et 110 g d’eau pour le moule CBR, qui correspondent à une augmentation
approximative de la teneur en eau de 2% .On obtient ainsi le 2ème point de la courbe.
18. Les 3ème, 4ème et 5ème points seront obtenus en répétant les mêmes opérations après avoir
ajouter respectivement 100, 150 et 200 g d’eau pour le moule Proctor et 220, 300 et 440
g d’eau pour le moule CBR.
On doit constater que lors de la détermination du 5ème point du poids de sol humide est bien
inférieur à la différence des quantités d’eau ajoutées pour les deux derniers compactages. Si
cette condition n’est pas remplie, on risque de dépasser la teneur en eau optimale. Dans ce cas
on refait un ou plusieurs compactages supplémentaires en faisant croître les teneurs en eau de
2 en 2% et on arrête l’essai dès que le poids humide de dernier échantillon compacté satisfait à
la condition précédemment indiquée.
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Les poids des échantillons prélevés sur les deux faces de l’échantillon compacté humide
W h (pesées effectuées immédiatement après le prélèvement), puis les poids secs W S
(pesées après séchage à l’étuve) et les poids des cristallisoirs utilisés WC .
WS d
d et Gd
V W
IV.3. Construction de la courbe représentative de la variation du S en fonction de w
Sur un papier millimétré, tracer la courbe d f (w) , en portant en abscisse la teneur en
eau et en ordonnées les poids volumiques secs correspondants, ce qui donne le diagramme
Proctor du matériau étudié.
Par la suite, tracer au mieux la courbe la plus probable qui passe par les points
expérimentaux.
La teneur en eau optimum et le poids volumique sec maximum sont respectivement
l’abscisse et l’ordonnée du point à tangente horizontale.
V. Compte rendu
1. Réaliser les essais Proctor normal et modifié
2. Tracer le diagramme de Proctor d f (w) ;
3. Tracer, après calcul, un tronçon de la courbe de saturation ( S 27 KN / m3 ) sur le
même graphe à partir des résultats obtenus ;
4. Analyser et interpréter vos résultats.
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