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The dynamics of the actors and their role in the promotion of local
development in the Moroccan rural world
Mots- clés : Territoire, dynamique des acteurs, développement local, monde rural, collectivités territoriales
Classification JEL : O18
Type de l’article : Recherche appliquée
Abstract:
A territory is considered not only a geographical spacing, but also a cultural one, bringing together a population, having
uses and customs. This population is made up of a set of actors, each in their own specialty and field. They are supposed
to build relationships with each other, which can be social, commercial, professional, etc. The relationships do not stop
only at the creation stage, but they coordinate between them for the realization of common actions. This coordination is
theoretically known as “actor dynamics”. A good dynamic of actors, based on the collaboration between the actors,
makes it possible to create effective projects having a positive impact on the progress of local life and the improvement
of the performance indicators of the territory. This continuous improvement over time translates into a development
process, which is called “local development”. So, local development is a real potential, which gives territories the
possibility of promoting the standard of living and making the local economy more attractive to foreign investment. It
is also considered as a response to the structural problem of unemployment and the maturity of the job market. It is
qualified as an alternative modern approach, which replaces the direct intervention of the center in the management of
the territory and which failed to identify the problems of the latter, nor to solve them. This approach perfectly identifies
the territory and provides effective solutions to its various problems, through the local management of the actors. So,
our study focuses on the definition of the relationship between the dynamics of actors and local development and the
impact of such a relationship on the territory, while illustrating our manuscript, with a case study drawn from a set of
local authorities in Tiznit. To achieve this study, we opted for an interpretative research epistemology of two concepts,
because it is a question of identifying the link between them. The approach used for the collection and analysis of data
is based in principle on the qualitative approach, because the nature of the data is qualitative. Our manuscript will have
significant repercussions, particularly on the field of research because it will stimulate the research community to
develop studies on the subject, then also on the improvement of local development of local authorities, taking advantage
of the good dynamics of the actors.
Keywords: Territory, dynamic of actors, local development, rural area, local authorities
JEL Classification: O18
Paper type: Empirical research
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ISSN: 2658-8455
Volume 3, Issue 5-2 (2022), pp. 783-806.
© Authors: CC BY-NC-ND
1- Introduction :
La référence au développement local, tend à s’imposer dans le discours médiatique et politique
depuis deux décennies, comme une approche alternative au développement classique, basée sur
l’intervention directe du centre dans la gestion locale des territoires. Cette référence, se
manifeste également par le succès des politiques publiques, axée sur le rapprochement avec les
acteurs concernés, en l’occurrence les acteurs locaux.
Cette nouvelle démarche du développement a trouvé une bonne terrasse, notamment dans les
territoires qui mobilisent les ressources locales et les approches volontaristes des acteurs
locaux.
Par ailleurs, même si les principes du développement local sont ancrés dans les pratiques de la
gestion local, le terme est encore peu traité au niveau de la littérature.
Selon le corpus théorique, le développement peut être engendré par un territoire, selon son
mode d’organisation et son fonctionnement, surtout quand il s’agit d’une bonne gestion et
mobilisation des ressources locales.
Or, les travaux sur le développement local, mettent en lumière d’autre pivots de ce concept, qui
peuvent être non seulement des facteurs économiques, mais également des « dynamiques
sociales ». Le constat tiré de ces travaux est que l’atteinte des objectifs du développement local
sur le long terme, est conditionnée par l’existence d’une bonne qualité des partenariats locaux
(qui se basent en principe sur la collaboration et la bonne organisation), également sur l’ampleur
des expériences d’apprentissage collectif, notamment dans des projets de développement local
(Greffe, 2002).
La connaissance des caractéristiques du lien social (nature, qualité des relations) est rattachée
à la question de collaboration. L’analyse de ces propriétés, nous oriente, en effet à considérer
la solidarité, la proximité et le degré de confiance entre les acteurs. Cette façon d’aborder la
collaboration sur le plan local, trouve ses origines dans les travaux théoriques du capital social
(Coleman, 1988 ; Putnam, 1993) et de la proximité (Bellet et al. 1993 ; Bellet et al. 1998).
Notre article essaie de montrer l’impact de la dynamique sociale, sur le développement local,
tout en répondant à un ensemble de questions, qui sont : Qu’est-ce que la dynamique sociale ?
Quelles sont les caractéristiques de la dynamique sociale ? Comment la dynamique sociale peut
impacter le processus du développement territorial ?
Afin de répondre à ces questions, nous allons définir dans un premier axe les aspects de la
dynamique sociale et ses caractéristiques, puis traiter l’impact de la dynamique sociale sur le
développement territorial d’un point de vue théorique. Dans un deuxième axe, nous allons
illustrer notre recherche par un cas pratique, tiré d’une des collectivités territoriales de la
province de Tiznit.
2- Revue de littérature :
Dans un contexte marqué par la globalisation et la compétitivité entre les territoires, on trouve
la dynamique sociale ou plutôt la dynamique des acteurs, comme un élément clé de
développement local, à travers un ensemble de mesures. Notre revue de littérature traitera la
définition attribuée à la dynamique sociale et les mesures offertes par cette dynamique pour
développer les territoires.
2.1 La dynamique sociale : Une nécessité pour la promotion du territoire
Pour toute une recherche scientifique et avant d’entamer la recherche empirique, il faut
mobiliser le corpus théorique, qui nous guidera dans la recherche sur terrain, dans un premier
point, nous allons définir la dynamique sociale.
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et qui vise à maintenir la stabilité de l’état quasi stationnaire, autrement dit, de bloquer ainsi
toute mutation possible. Même lorsqu’il y a un changement au niveau des forces, ce dernier n’a
pas de sens, car il est déjà freiné par des forces opposées qui lutte contre la vitesse de mise en
œuvre des tâches. Par conséquent, l’accroissement des forces tend que vers l’augmentation des
tensions au sein d’un groupe. Ainsi et d’après les recherches de Coch et French, qui sont
justifiés par les apports du terrain et portant sur la résistance technologique, ils avancent que
l’apport de participation des travailleurs en matière des décisions de changement de la structure,
peut constituer une force considérable face aux forces opposées et permet d’atteindre un nouvel
équilibre plus « complice » avec le changement.
La théorie du management scientifique du travail de Taylor (1911) a eu aussi un apport
explicatif en matière de l’approche « dynamique » du groupe et qui stipule la séparation
effective entre les concepteurs et les exécuteurs du travail. Alors, le travail des ouvriers est plus
considéré comme des « miettes » (Friedmann, 1956) et sont écartés de la conception, de la
gestion du temps et la maitrise du processus.
Les travaux de Lewin ne sont pas les seuls qui expliquent le fonctionnement dynamique du
groupe. Greenberg (1990) souligne que l’intégration des salariés dans le processus décisionnel,
rend possible la discussion sur une justice au sein de l’organisation et permet de les adhérer et
même les mobiliser au sein des objectifs de l’entreprise. Alors les travaux de Greenberg vont
dans le même sens que Coch et French et soulignent un élément crucial : Au sein des firmes,
les approches d’implication sont beaucoup plus complexes à étudier, car elles dépendent en
principe sur les modalités de pouvoir et les forces existantes. Par conséquent, la participation
n’est pas la solution efficace à mettre en place. D’une autre façon aussi, les dirigeants qui seront
en mesure de proposer la participation, peuvent craindre de perdre une partie de leur pouvoir
(par exemple l’intégration des salariés sur les modalités d’exercice de travail, peut les amener
à critiquer la politique suivie par l’entreprise). D’autre part également, les salariés peuvent avoir
des doutes et des hésitations vis-à-vis des appels de participation et craignent de perdre la
capacité d’être une force opposée plus indépendant. Donc il nous parait clairement que les
rapports humains sont couverts par l’exercice des rapports sociaux, des hiérarchies formelles
qui caractérisent leur fonctionnement et l’existence d’une approche conflictuelle qui les
caractérisent. Ce trait remporte sur tous les événements qui marquent la vie d’un groupe, car
selon Lewin, tout événement ou un trait qui marque la dynamique du groupe, doit être référé à
la culture et la manière de vie sociale, dont le groupe fait partie.
Le groupe n’est pas caractérisé uniquement par la dynamisation, il est aussi un système plus
interdépendant. Lewin a analysé aussi le groupe et l’a considéré comme une somme pour un
ensemble d’éléments. Il s’est intéressé à la manière dont ces éléments se corrèlent entre eux et
se structurent. Cette approche englobe une idée gétaliste, selon laquelle on trouve une
intégration du principe d’interdépendance dans l’analyse des composantes d’une situation. Le
principe de causalité est aussi présent parmi l’approche d’interdépendance du groupe, en
expliquant une dynamique, par rapport aux faits précédents. Or, les facteurs explicatifs des
interactions entre un groupe, existent dans le groupe que son entourage. Alors, la dynamique
du groupe inclut non seulement les périmètres du groupe, mais aussi les frontières sociales là
où le groupe existe.
Par conséquent, Lewin a déduit un ensemble d’implications sur lesquels il s’est basé, afin de
déduire la totalité dynamique du groupe, comme :
Le groupe se diffère par rapport de la somme des membres, car il a son propre fonctionnement
et ses propres interactions avec d’autres groupes (Lewin 1948). Cela implique que le processus
de groupe ne peut être déduit de la psychologie ou les orientations d’un individu. Ce
raisonnement a conduit Lewin a étudié des facteurs de la hiérarchie comme les règlements
internes, les techniques de communication etc…
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Puis, la raison d’être d’un groupe n’est pas la similarité ou la différence, mais
l’interdépendance, puisque la réalité d’un groupe dépend en principe de la saisie des faits
existants, les interdépendances qui se trouvent entre les membres, en traitant aussi l’objectif,
les normes, les valeurs, les techniques de communication, le partage des responsabilités entre
les membres de groupe.
Par conséquent, on peut conclure que l’interdépendance concerne la structure du groupe (les
règles, statuts...) et l’interaction et l’apport relationnel, sans oublier l’apport réflexif qui permet
d’expliquer des faits en relation avec le groupe.
Lewin souligne également la question du changement dans un groupe, en avançant que toute
mutation qui infecte une partie de groupe, elle influence le reste (Lewin, 1948). C’est le résultat
direct lié à l’étude de l’interdépendance entre les membres de groupe. Lippitt et White sont des
collaborateurs de Lewin ont apporté une expérience sur le style de commandement en rapport
avec le changement des attitudes de loisirs d’un groupe des jeunes, ils ont fait preuve de l’apport
théorique de la réflexion de Lewin. La suite de ces travaux a porté sur l’étude du style de
commandement sur le niveau de frustration, en se demandant sur le style autoritaire de gestion
du groupe entraine un niveau élevé d’opposition et d’agressivité des individus. D’une autre
manière, la variation de l’élément « commandement » entraine des changements considérables
sur « le climat » du groupe. La preuve à cette expérience, c’est que le commandement
« démocratique » qui intègre les collaborateurs dans le choix des décisions, entraine un climat
plus sain et plus conviviale pour l’accomplissement des tâches demandées, alors que le
commandement autoritaire –et selon l’expérience- a provoqué deux sortes de réaction : un
niveau élevé d’agressivité et un climat d’apathie. Par rapport au style de commandement
« laisse-faire », il provoque un niveau élevé d’agressivité et cela dû à la frustration résultante
du manque d’orientation, rendant difficile l’organisation du groupe et la fixation d’un objectif,
sur lesquels le groupe fonctionnera. C’est pourquoi le style de commandement a un rapport
étroit avec l’attitude des individus composants le groupe.
Le groupe aussi est face à des contraintes externes, lui devrons de « s’adapter » : la création de
nouvelles organisations, le changement du mode de vie, l’accentuation des impératives etc.. Il
est logique donc de dire que la rapidité du changement, provoque aussi une résistance. Lewin
s’est attaché à l’explication des enjeux de changement, parfois même les résoudre.
L’apport théorique de Lewin est d’expliquer les résistances comme une élaboration des
processus parfois individuels ou collectifs. La résistance intervienne lorsque le changement
atteint une norme qui touche le noyau du groupe ou un quotidien social. Alors la réticence des
membres de groupe de s’éloigner à une des valeurs des groupes, constitue alors un motif fort à
la résistance. La seule solution efficace d’enlever la résistance face au changement est que tous
les membres du groupe doivent décider tous à la fois de changer une des normes. C’est
pourquoi, Lewin a conclu que le changement des normes de groupe est plus facile de celui du
changement au niveau individuel.
Dans un point suivant, on va montrer les raisons qui poussent les acteurs à former une
dynamique de groupe.
2.1.3 Les origines de la dynamique des acteurs :
Les acteurs ne peuvent pas se réunir et former des alliances, s’ils ne sont pas face au même
destin, la similitude des contraintes et la convergence des perspectives. Les mêmes facteurs les
poussent à adopter des comportements plus collaboratifs vis-à-vis du reste, en cédant à une
partie de l’intérêt personnel, pour l’achèvement d’un intérêt général qui englobera l’ensemble
des parties constituant un groupe ou un territoire donné. D’autre part aussi, l’acteur lui-même
seul est face au manque des ressources (financières, humaines et techniques) qui lui empêchent
d’achever des objectifs, du coup il sera en mesure de former des alliances pour ce sens. Parfois
aussi, l’acteur et même malgré l’existence des ressources, il sera mis en face d’une résistance
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de la part d’autres acteurs et qui ont intérêt à son action prévue, ce qui lui pousse à former une
alliance dans ce sens.
La constitution d’une alliance peut être selon un caractère incitatif : Si l’acteur en question,
trouve d’autres acteurs qui partagent sa vision et ses objectifs aux choses ou dans l’optique de
réaliser des synergies des coûts et des risques et dans le but de maximiser le profit. La
dynamique des acteurs peut être dû aux facteurs sociaux : le partage d’une culture qui incite au
travail collaboratif avec d’autres acteurs ou bien le niveau de vie de la population, qui pousse à
chacun de coopérer avec l’autre, afin de surmonter la pauvreté et la vulnérabilité.
Les facteurs environnementaux sont aussi présents et expliquent cette dynamique, par exemple :
lorsqu’il s’agit d’un territoire qui subisse un climat rigoureux qui provoque des difficultés de
vie, les acteurs dans ces conditions sont obligés de collaborer afin de minimiser ces enjeux, ou
lorsque l’environnement subisse également une dégradation, une telle dynamique peut
préserver les ressources et valoriser le développement durable du territoire.
Le champ économique peut expliquer aussi la dynamique des acteurs. Autrement-dit, lorsqu’il
s’agit d’un territoire en émergence et avec une vision à sa promotion, dans ce cas-là, l’ensemble
des acteurs vont intervenir pour l’amélioration de son économie, la promotion de son
infrastructure et l’augmentation de son attractivité sur le plan national ou international. Il s’agit
aussi même de créer des activités génératrices des revenus.
D’autres facteurs peuvent contribuer à la création d’une dynamique plus forte des acteurs,
comme la stabilité du groupe et le développement des liens entre ces membres. Le style de
management peut y jouer aussi : un leadership autoritaire est mal placé pour déterminer le
fonctionnement des liens entre les acteurs, car il crée des réactions plus agressives et ne
contribue jamais à l’émergence de l’innovation, d’où le passage au style plus « démocratique ».
La répartition des tâches est un élément stimulateur aussi de la dynamique, car chaque acteur
ressentira de sa valeur lors de la réalisation des projets. Cette répartition doit être formelle et
claire.
La cohésion sociale est un élément clé pour le fondement d’une dynamique plus solide, elle
regroupe en elle-même un ensemble d’indicateurs de mesure de la bonne cohésion, comme :
Premièrement : La régularité des interactions car les acteurs doivent vivre des moments
d’échange, d’une façon régulière, afin de tisser des liens et s’entendre sur les modes de
régularité des conflits
Puis, aussi la reconnaissance externe ; autrement dit, il s’agit de l’achèvement des objectifs par
les acteurs et l’obtention d’une gratification auprès d’autres acteurs, renforce le maintien de la
dynamique des acteurs.
Ensuite, l’existence d’un risque qui peut pousser les acteurs à un rapprochement, en vue de
résister et faire face à l’imprévu.
Et enfin, la compétition avec d’autres territoires, ce facteur permet aux acteurs de se rapprocher,
en vue d’atteindre le niveau de succès d’un autre territoire, en émergeant une dynamique
capable de promouvoir le niveau de vie local.
En gros, on peut conclure que la dynamique des acteurs a des racines économiques, sociales et
environnementales. L’ensemble des facteurs pousse les acteurs de se rapprocher, de former des
alliances et de faire face aux défis communs.
Dans un point suivant, nous allons découvrir l’effet de la coordination, comme un trait de la
dynamique sociale sur le territoire.
2.1.4 La coordination : quel effet sur le territoire ?
La coordination des acteurs s’impose aujourd’hui comme un nouveau mode de gestion des
territoires. Son absence fait face à une diversité de problèmes lors de la réalisation des projets
et peut mener à des situations conflictuelles. L’exécution des politiques publiques sur le niveau
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territorial, peut rencontrer des difficultés vues les orientations et les impositions diverses. La
coordination peut mettre fin à la bureaucratie des instances locales, d’imposer un nouveau
système de fonctionnement, là où ces dernières ne se situent pas au centre de la décision (Knack
et Rahman, 2004) et soutient le budget faible des collectivités territoriales, qui sont déjà plus
endettées, mais le non-recours à ce mode, peut entrainer des coûts de transaction plus importants
et qui se concrétisent via le prolongement des délais, suite à la surcharge d’exploitation des
moyens locaux et le chevauchement des réalisations des acteurs, ainsi le manque de
complémentarité des initiatives des acteurs. Par ailleurs, l’intervention sur un territoire ne
dépend non seulement d’une partie ou autre, car elle dépend de plusieurs (bailleurs de fond, les
collectivités territoriales, les autorités centrales, les associations, les ONG, chambre de
commerces…), chaque acteur a ses propres objectifs, intérêts, modes et méthodologie de travail.
Cependant, les objectifs assignés ne sont pas les mêmes et ne sont pas complémentaires et cela
suite au manque de coordination entre eux, ils sont souvent opposés (Tidjani, 1996), cela se
traduit à travers la répétition des actions ayant un impact moins efficace et l’installation d’un
sentiment de « vexation » chez les bénéficiaires latents. Par conséquent, il est évident de parler
sur « un gaspillage » des moyens et ressources. Même et suite à la dispersion des initiatives,
peut entrainer au faible rendement des instances locales et même entrer en concurrence avec le
pouvoir publique, afin d’occuper une place importante sur l’échelle territorial. La concurrence
peut déboucher vers l’arrachement du capital humain, d’une partie vers une autre, tout en les
séduisant par des augmentations de salaires. Cette concurrence peut affecter la qualité et le
déroulement des projets et crée un blocage et des conflits stériles.
Par ailleurs, lorsqu’un porteur de projet se présente devant un bailleur de fond, il sera
certainement interrogé sur les partenaires intervenants dans le projet et la part de chacun, car
les projets de développement local nécessitent un investissement massif et des moyens humains
et techniques plus sophistiqués. Cependant, l’acteur qui initie lui-même seul les actions, ne sera
pas attirant auprès des bailleurs de fond, afin de le financer. De même, l’impact perçu d’un
projet réalisé par un seul acteur ne sera pas le même s’il est réalisé d’une manière collective.
De l’ensemble de ces éléments, on peut déduire les avantages de la coordination, qui peuvent
être :
L’optimisation des coûts de transaction qui permet d’assurer une meilleure coordination
simplifie les procédures et d’éviter la multitude d’interventions et les procédures sont très
lourdes et rendre l’action de plus en plus efficace.
Aussi, par la promotion de la transparence et la démocratie participative qui permettent aux
financeurs des projets insistent sur cette approche de coordination, qui s’inscrit dans une optique
de transparence envers l’ensemble des parties concernées, au contraire des politiques publiques
précédentes, à l’instar la politique d’ajustement strucutrel (PAS), dont son contenu n’était pas
visible et clair, par conséquent son jugement était si difficile. La coordination permet aux
acteurs d’approprier les projets assignés.
En ajoutant également la rationalité des objectifs qui veut dire plutôt le financement de chaque
en projet en parallèle. Il sera judicieux de financement d’un projet global porté par un ensemble
d’acteurs, ce qui permettra de rationaliser et optimiser les objectifs et facilite les procédures de
mise en œuvre.
En outre, la coordination permet de rentabiliser les objectifs comparatifs qui prévoit une
efficacité qui peut être généré à travers une conversation entre plusieurs porteurs de projets,
dont les compétences ne sont pas égales mais complémentaires entre plusieurs domaines
d’activité. La conversation peut générer des idées plus optimales.
Après avoir montrer l’importance de la dynamique des acteurs dans un territoire. Il nous parait
intéressant maintenant de présenter le développement local et révéler également son importance
pour le territoire.
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Le projet de territoire doit également s’inscrire dans une démarche qui favorise l’innovation et
l’adaptabilité par rapport aux contextes culturels, politiques et sociaux. Même quand il s’agit
d’un contexte non favorable, il est nécessaire de rendre le projet de territoire plus autonome et
apte à mobiliser les ressources naturelles, tout en instaurant les principes de la bonne
gouvernance. Le rôle de l’instruction et de la formation dans ce stade est incontestable.
2.3 Quel impact de la dynamique des acteurs sur le développement local du territoire ?
La première question sociologue fondamentale qu’on doit poser « quel apport de la mobilisation
collective des acteurs sur l’engagement de la réalisation des projets ? ».
Segrestin (1980) dans son article qui parle sur les communautés pertinentes de l’action
collective, s’attachait à construire les piliers d'une analyse sociologique de la mobilisation
appliquée à l'action syndicale et aux conflits de travail en France, ce qui a donné naissance au
concept « des communautés pertinentes de l’action collective ».
Ce concept s’inscrit dans la logique du privilège de la dynamique des acteurs comme un élément
fondamental dans le processus de la mobilisation des acteurs dans des actions concrètes au
profit de la vie sur le territoire. Le même concept permet d’organiser et pérenniser les
communautés dans le temps (Segrestin, 1980, p. 173). A ce stade, le même auteur propose la
définition de trois communautés, en rapport avec leurs enjeux et les modalités d’intégration
dont elles proposent et qui sont :
Premièrement, la communauté professionnelle. Ce type de communauté est construit sur la base
de la formalisation et l’institutionnalisation des rapports sociaux, plus spécifiquement dans les
structures des syndicats. L’intégration se fait selon la base d’une profession en but d’offrir un
jargon commun face à toutes les problématiques professionnelles qui se posent.
Puis, la communauté-groupe. Cette communauté se constitue en partant d’une expérience
collective et d’une manière unifiée pour le traitement des problèmes. Elle se base sur une
mobilisation collective de la communauté, afin de lutter contre des enjeux de marginalisation
sociale et la réalisation d’une identité collective.
Ensuite, la communauté-société. Il s’agit d’un type qui concerne la communauté pertinente, met
en considération la mobilisation de la société d’un territoire autour d’un enjeu qui constitue sa
survie. A l’instar des deux autres types de communautés, la communauté- société, l’intégration
ne relève pas d’un simple enjeu étroit à un groupement restreint, mais elle englobe toute la
société –quel que soit la catégorie- (Segrestin, 1980, p. 195). Elle se caractérise notamment par
les différends internes et des conflits intérêts. Sa mobilisation ne se repose pas sur la suppression
des divergences internes, mais plutôt sur l’exploitation des ressources propres au territoire
contre les menaces et les imprévus et non pas sur l’identification d’un adversaire externe
(Touraine, 1984, p. 177-8) et elle le distingue par rapport à un mouvement social, car la
communauté est constituée « d’un ensemble d’unités, diversifiées et parfois autonomes qui
consacrent à leur solidarité interne une partie de leurs ressources... Le leadership n'est pas
concentré mais diffus » (Fillieule et Péchu, 1991). La compréhension du processus de
développement dépend en principe de la maitrise de la diversité d’unités et le leadership, qui
expliquent également la turbulence de tel processus qui se dématérialise par la multiplication
des initiatives.
Alors, la communauté-société offre une chance importante pour la compréhension du rôle
crucial de développement. Mais l’impact de la dynamique des acteurs sur le développement
local ne s’explique pas uniquement du point de vue social, mais aussi de l’angle économique.
Par ailleurs, le concept de district industriel peut nous montrer ce lien, (Maillât et Lecoq, 1980)
ont prouvé que la propagation industrielle se repose en fait sur les spécificités culturelles et
sociales d’un territoire et qui sont constitué historiquement par le nouveau type de
développement. La dynamique des acteurs sur le plan économique se concrétise notamment à
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travers le partenariat entre les firmes, la valorisation des ressources humaines et la préservation
de l’environnement, l’ensemble des éléments ont pour objectif de créer ce qu’on appelle « des
milieux spécifiques » (Planque, 1986) et qui se basent sur l’existence de « la territorialisation
des processus sociaux ». Sur la base de ce contexte, la dynamique des acteurs aura comme but
de renforcer les spécificités des milieux, tout en enrichissant le rôle du capital social, tout
stimulant l’apparition des conditions favorables sur le plan social, économique et culturel
capable de réussir le développement local.
Le diagnostic des districts industriel nous montre que la prolifération des effets de
développement sur la localité dépend d’une grande partie de l’autonomie et l’indépendance des
responsables locaux, parfois qui s’oppose avec le pouvoir dont le centre se dote (Garcia, 1991).
A ce stade, l’expérience prouve que les sociétés prédisposées locales ne peuvent pas généraliser
ses effets, sauf si elles rendent du développement local un parmi les priorités stratégiques du
territoire.
La production des effets de développement dépend également du degré d’implication et de
mobilisation que la communauté peut offrir. De cette idée, la composition d’une société joue
un rôle très important, mais cela ne veut pas dire que le développement local se repose sur une
configuration sociale standard, car il peut créer une nouvelle configuration à travers la
constitution de nouvelles alliances qui facilitent la mise en œuvre des programmes de
développement (Le Gales, op. cit.). Mais la reconfiguration sociale se revêt sur un risque et un
coût social important. Bernard Planque a souligné que le développement des territoires a
tendance de briser les précédents liens sociaux et stimule la mobilité des individus, chose qui
va modifier la composition sociale et sera difficilement perçue par les communautés
concernées. D’où l’intérêt d’instaurer une auto-reconnaissance, qui est définie par le même
auteur par « l'idée et le vécu du territoire, la conscience d'en être ou le désir d'y rester, en se
référant à l'histoire, à la culture, mais aussi aux besoins de contacts » (Planque, 1986, p. 20),
elle se caractérise par une particularité au sein de la théorie de développement. L’auto-
reconnaissance ne manque pas de favoriser les programmes de développement qui se génère
via les effets de la localité, mais qui dépend aussi des facteurs culturels et sociaux qui priorisent
les proximités et alliances du passé. Elle s’inspire d’une grande partie par la solidarité et les
interdépendances actuelles entre les acteurs (Planque, 1986, p. 21), sa perspective tend à
conserver le maximum possible d’autonomie et la favorisation d’échange entre les alliances
actuelles intégrées.
En gros, il nous apparait clairement que le développement local et la dynamique des acteurs
sont deux concepts interdépendants, l’un influence l’autre. L’existence des deux est nécessaire
pour la promotion des territoires. Dans un point suivant, on va analyser la contribution de la
dynamique des acteurs à l’amélioration du système de gestion local.
3 Méthodologie de recherche
Afin de déduire le rapport entre la dynamique des acteurs dans les collectivités territoriales et
l’avancement des projets de développement local, nous avons effectué une étude sur le champ
de la commune Arbaa Sahel, qui se situe en Province de Tiznit au Maroc. Cette étude avait pour
objet de montrer l’impact de rôle des acteurs, sur l’amélioration du niveau de vie de la
population locale.
L’approche épistémologique adoptée dans la rédaction de cet article est une approche
interprétativiste. La réalité sociale de notre problématique n’est pas observée, mais c’est le
produit des expériences subjectives des acteurs d’un territoire.
Par ailleurs, il est impossible de déduire d’une manière directe le lien entre les concepts. Alors,
il faut identifier les points communs entre eux, afin d’atteindre le lien entre eux. L’adoption du
paradigme interprétatif, vient aussi pour analyser et interpréter la réalité sociale posée par la
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problématique.
3.1 Terrain et données d’étude :
La commune Arbaa Sahel se situe au sud de la région de Souss-Massa, sur les frontières avec
la province de Guelmim Oued-Noun, contenant 91 douars disséminés sur son espace communal
et notamment les jeunes. C’est un territoire disposant d’une côte sur l’Atlantique avec paysage
vallonné, son emplacement proche de la ville de Tiznit bien desservi par le réseau routier. Elle
dispose des ressources agricoles, halieutiques et touristiques variées.
Pour recueillir les données, nous avons opté de réaliser une série d’entretiens semi-directifs sur
le terrain comme outil d’investigation, avec une diversité d’acteurs appartenant à la ladite
commune (les associations, fondation étrangère, conseil communal, jeunes.). Le nombre
d’entretiens réalisé est de 20, que nous allons les présenter sous forme d’un tableau :
Tableau 1: Les entretiens effectués dans la commune Arbaa Sahel
Numéro de Nom de Fonction de l’interviewé Durée de l’entretien
l’interviewé l’interviewé
1 Brahim Président du conseil communal 25 min
Enseignant et membre du conseil
2 Abdulah 20 min
communal
3 Abderahman Pharmacien 15 min
Fonctionnaire de la Province de
4 Mohamed 20 min
Tiznit
Migrant et propriétaire d’une usine de
5 Youssef transformation des plantes 20 min
aromatiques à Arbaa Sahel
6 Mustapha Membre de l’association d’hygiène 15 min
Membre de l’association « Union
7 Asmaa 10 min
féminine de Sahel »
Membre de l’association « Maison de
8 Hassan 20 min
l’étudiant
Membre de l’associaiton « Adkim
9 Mohamed 15 min
pour le sport »
Association Talout pour la protection
10 Lahcen 20 min
de l’environnement
11 Mohamed Agent de développement 20 min
Membre de coopérative « Ibharen
12 Fatima 10 min
Taghzout »
Membre de la coopérative « Tiwizi
13 Mohamed 15 min
Wargan »
Membre de la coopérative « Manahil
14 Ali 10 min
Sahel »
Chef de la Fondation « Migration&
15 Abderazak 15 min
Développement »
Association Nationale de la
16 Jacques 20 min
Recherche et d’Action (France)
17 Ayoub Jeune de territoire 15 min
18 Mohamed Jeune de territoire 13 min
19 Lahcen Jeune de territoire 15 min
20 Fatima Femme de territoire 10 min
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Tout travail sur terrain ne manque pas des difficultés ou des défis. Le premier défi que nous
avons rencontré concerne la barrière linguistique ; il s’agit d’une région proprement amazighe,
alors que nous maitrisons uniquement l’arabe, ce qui nous a obligé d’avoir « un traducteur »
des fois avec des gens qui ne maitrise pas l’arabe.
Le côté logistique nous a posé un autre défi ; car il fallait se déplacer des fois vers des
« douars », qui sont plus loin par rapport au centre de la commune. Alors que les moyens de
transport vers les douars sont rares et les routes vers ces endroits, ne sont pas de très bon état.
Également, le problème de la disponibilité des acteurs nous a posé un problème, car ils avaient
des empêchements et par conséquent c’était un peu difficile de réserver des créneaux pour des
entretiens.
4. Résultats et discussion :
Cette section vise à analyser et discuter les résultats de notre recherche empirique, à la lumière
des concepts tirés de la théorie :
4.1 Analyse des résultats :
La première étape de notre analyse des entretiens, nous a permis d’identifier en premier les
acteurs ou les parties prenantes du conseil communal, qui sont présentés dans le schéma à côté :
Figure 1 : Les parties prenantes du conseil communal Arbaa Sahel
Source : Nous-mêmes
Les parties prenantes du conseil communal de l’Arbaa Sahel sont : les associations locales et
ONG Internationales, Coopératives, Jeunes, Migrants, Femmes et les pouvoirs publics.
L’identification des parties prenantes, nous permettent de passer à une étape suivante, à savoir
l’analyse des relations du conseil communal avec l’ensemble des acteurs, dans un premier lieu
et dans une seconde étape à faire le diagnostic des relations entre les parties prenantes eux-
mêmes.
4.1.1. La relation du conseil communal avec les associations locales :
On peut considérer lien entre eux sous forme d’une relation de collaboration et de coordination
très forte. Les associations locales se chargent par la proposition de quelques projets notamment
le projet du centre socioculturel, conçu et réalisé par l’association Tamount, et la recherche de
financement. C’est une relation aussi en évolution depuis 2013, et notamment depuis l’arrivée
du Président Monsieur SAFINI à la tête du conseil communal. Le profit généré de la relation
du conseil avec les associations locales, se résume par la minimisation des coûts et des risques
lors de la réalisation des projets. En contrepartie les associations locales gagnent une facilitation
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des procédures de la part du conseil communal et les autorités locales et un soutien financier
annuel, afin de réaliser des projets de développement sur le territoire.
‘Notre relation avec le conseil communal se caractérise par un grand niveau de collaboration.
Beaucoup de projets sont réalisés en partenariat entre l’association Tamount et le conseil
communal de l’Arbaa Sahel. On n’oublie pas que le président du conseil communal faisait parti
de notre association, lors de sa première constitution’ Extrait de l’entretien avec le président
de l’association Tamount.
4.1.2. La relation du conseil communal avec les ONG Internationales :
Le partenaire officiel étranger du conseil communal est la fondation « Migration&
Développement », qualifiée comme une Organisation Non Gouvernementale (ONG). Cette
dernière et grâce à ses bonnes relations avec des bailleurs de fonds à l’échelle international
(Fondation Raja, la Fondation de France, l’Agence Française de Développement...), se charge
en général par l’intermédiation entre le conseil communal et les financeurs, ainsi la fourniture
de l’expertise. C’est une relation de coordination très forte, puis également elle opère en
territoire depuis 2013. Le profit réalisé de la part du conseil communal, en relation avec
« Migration& Développement », se résume en apport de financement et la minimisation des
risques lors de la réalisation des projets, puis le gain en expertise. En contrepartie, Migration&
Développement gagne de sa relation avec le conseil communal, un accroissement de sa
notoriété auprès des bailleurs de fond, en matière de la réalisation des projets de développement
local ayant un impact fort sur le territoire.
‘Avec le conseil communal, nous avons travaillé beaucoup de projet, comme le concept de la
ferme pédagogique. Nous trouvons dans la Fondation Migration& Développement que le
conseil communal d’Arbaa Sahel est le bon exemple d’un conseil ouvert sur son environnement,
qui cherche à diversifier ses partenariats pour le bien-être de sa population locale’ Extrait de
l’entretien effectué avec le Directeur de la Fondation « Migration& Développement ».
4.1.3. La relation du conseil communal avec les coopératives :
C’est une relation statique, même si le conseil communal encourage les coopératives, à se
développer afin de promouvoir l’Economie Sociale et Solidaire. En contrepartie, la plupart des
coopératives du territoire subissent des difficultés de démarrage, pour les coopératives en
émergence. Des difficultés financières et commerciales pour les coopératives en exercice. Le
conseil communal est incapable d’apporter un soutien financier à ses organisations, vu la limite
de budget. Pour cela, les coopératives se sentent plus éloignées par rapport aux programmes du
conseil communal.
‘Dans notre coopérative, nous travaillons dans un cadre solitaire. C’est vrai que le conseil
communal nous a présenté un aide à la constitution de notre coopération, mais au- delà, il n’y
avait rien. Actuellement, nous subissons des problèmes avec la commercialisation de nos
produits. La pandémie du covid-19 a amplifié nos défis. Pour l’instant, notre activité a été
arrêtée et personne là à nous aider’. Extrait de l’entretien avec le représentant de la coopérative
« Tiwizi Wargan ».
4.1.4. Pour la relation du conseil communal avec les pouvoirs publics :
Les pouvoirs publics sont résumés par les services extérieurs notamment. C’est une relation de
collaboration très forte. Le conseil communal, essaie d’impliquer fortement ces services pour
la réalisation des projets de développement, en concertant avec ces derniers avant d’opter pour
un projet, puis chercher le financement auprès d’eux. En contrepartie, les services extérieurs
trouvent de ce conseil communal, un exemple d’élus sérieux, au service de la population,
engagés en respect de la réglementation en vigueur, qui régit le travail des conseils communaux.
‘Le conseil communal d’Arbaa Sahel est un exemple des conseils qui s’engagent à contribuer
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au développement local. Leur président tente toutes les possibilités avec les pouvoirs publics,
afin de tirer un financement pour ses projets ambitieux sur le territoire’ Entretien effectué avec
un fonctionnaire de la Province de Tiznit.
4.1.5. La relation du conseil communal avec les migrants :
C’est une relation de coordination très forte. La commune profite de l’expertise des migrants
pour la réalisation des projets, de leur financement et de leurs relations avec des bailleurs de
fond sur l’échelle international. C’est une relation en évolution considérable, notamment avec
l’arrivée de Monsieur SAFINI, qui a mobilisé les migrants pour la promotion du territoire. En
contrepartie, les migrants trouvent chez le conseil communal, tout le soutien pour toute
intervention éventuelle sur le territoire. Le conseil communal, à ce stade également, a créé le
bureau d’accueil des migrants, dédié à l’orientation des migrants et la facilitation des
procédures pour eux.
‘La relation du conseil communal avec les migrants est une très bonne relation. On a
remarqué que ce conseil communal actuel est ouvert sur les migrants, ce qui s’est traduit
par l’ouverture d’un bureau des migrants qui va faciliter leurs affaires. Le conseil
communal nous a offert aussi la possibilité d’implanter notre projet important, qui est la
transformation des plantes aromatiques. Arbaa Sahel est connu par ce genre de plante, ce
qui va permettre à notre territoire de commercialiser ses produits même sur l’échelle
international…’ Extrait de l’entretien avec le migrant et le chef de l’unité de la
transformation des plantes aromatiques.
4.1.6. Pour la relation du conseil communal avec les jeunes :
C’est une relation jugée comme négative. Les racines des problèmes du conseil communal avec
les jeunes reviennent aux problèmes politiques entre la majorité et l’opposition au niveau du
conseil. Les jeunes sont mobilisés dans ce conflit, ce qui a rendu la communication entre le
conseil difficile, voire impossible. Le problème qui se pose aujourd’hui est la conscience du
conseil par le problème de la relève : la non- résolution des soucis avec les jeunes, risque de
mettre le territoire sur un chemin obscure.
‘Actuellement, les jeunes de l’Arbaa Sahel sont presque entièrement en dehors du territoire,
notamment à Agadir pour leurs études universitaires. Même ceux qui sont résidents au
territoire sont réticents, vis-à-vis de la collaboration avec le conseil communal et tout cela est
dû en premier lieu aux conflits politiques…’ Extrait d’entretien avec un jeune.
4.1.7. Pour la relation du conseil communal avec les femmes :
C’est une relation statique. Il n’existe pas de conflits. Le conseil communal essaie d’intégrer
les femmes dans le processus décisionnel et d’intégrer la question genre dans ses programmes.
En revanche, les femmes subissent encore une marginalisation, au niveau économique, social
et aussi politique.
‘On a aucun souci réellement avec le conseil communal. Par contre, il n’y a quasiment pas de
programmes dédiés aux femmes…’ Extrait d’entretien avec une femme.
Dans un second lieu, nous allons traiter les relations entre acteurs :
4.1.8. La relation des associations locales avec l’ensemble des acteurs :
C’est une relation de collaboration très forte, notamment avec les pouvoirs publics, les migrants
et la fondation « Migration& Développement ». Ces derniers, constituent le pivot pour les
associations afin, de concrétiser leurs projets soit en termes de financement ou de l’expertise.
‘Les associations d’Arbaa Sahel sont ouvertes sur toutes les collaborations possibles avec les
acteurs du territoire et hors le territoire, notamment les associations et les fondations’ Extrait
d’entretien avec le représentant de l’association d’hygiène
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5. Conclusion :
La dynamique des acteurs est un ensemble d’échanges entre acteurs, en vue d’aboutir à un
objectif précis. Il s’agit également d’un système d’interactions entre les acteurs, qui mobilise et
créé des ressources. Les approches théoriques traitant ce concept, comme celle de Lewin et E.
Mayo parlent sur l’importance de la collaboration comme un trait traduisant cette dynamique.
Cette collaboration se manifeste notamment par une interdépendance entre les acteurs, une
mutualisation des ressources et la convergence des intérêts. La collaboration a pour effet de
diminuer les coûts de transaction, l’amélioration de la transparence et la rationalisation des
objectifs.
L’existence d’une dynamique des acteurs dans un territoire permet de promouvoir le
développement local, tout en encourageant les initiatives émanant des acteurs locaux. Il s’agit
de présenter un alternatif économique fiable, qui permet au territoire de profiter de ses
ressources pour renforcer son offre et créer une durabilité des gains, tout en étant moins
dépendant par rapport aux crédits octroyés par le centre.
La dynamique des acteurs est un élément stimulant le développement, car elle permet de créer
des groupes professionnels, travaillant pour le même objectif, ce qui permet d’avoir une
synergie de coûts, de maximiser les ressources et de minimiser les risques et les périls.
Afin de concrétiser le lien de causalité entre les concepts de la dynamique des acteurs et le
développement local, nous avons effectué une recherche auprès de la commune d’Arbaa Sahel
dans la province de Tiznit. Cette recherche nous a révélé une multitude d’acteurs opérant dans
la promotion de leur espace géographique. Chacun des acteurs se spécialise dans une tâche,
mais ils se convergent dans le service de l’intérêt général de la commune. Leurs contributions
se résument en apports de financement et d’expertise. La réalisation de tant de projets sur ce
territoire ne pouvait pas être réalisé, s’il n’y avait pas une vraie collaboration entre eux et un
partage des tâches et des responsabilités.
Malgré les résultats intéressants tirés de ce territoire, nous avons relevé un ensemble de limites
liées à cette enquête, notamment le déséquilibre des rapports de force entre les acteurs et le
pouvoir de chaque acteur. Autrement-dit, les acteurs ne disposent pas le même poids auprès du
conseil communal, certains sont priorisés suite à la position qu’ils occupent et d’autres sont
ignorés, également nous avons constaté que certains acteurs peuvent influer les orientations du
conseil communal, d’autres non. Afin d’améliorer la performance du conseil communal, il
s’agit d’attribuer la même importance à tous les acteurs et fédérer l’ensemble dans les efforts
de développement local.
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Cette recherche aura des perspectives importantes ; il s’agit notamment d’orienter la recherche
scientifique marocaine vers l’étude de la dynamique sociale comme entrée à l’analyse du
développement local, puis également améliorer les dispositifs de la participation citoyenne qui
permettent de valoriser l’avis de chaque acteur dans les affaires locales, enfin de promouvoir
l’attractivité territoriale, en rendant de chaque espace un responsable sur son propre
développement.
Références :
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