e d i ti o n

2022

ALIM ENTATION
1. L’ALLAITEMENT MATERNEL
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de six mois
et la poursuite de l’allaitement, associé à une diversiΩcation équilibrée, jusqu’à 2 ans et au-delà.
L’allaitement devrait se poursuivre parallèlement à l’introduction des aliments. L’introduction de
nouveaux aliments est conseillée au plus tôt à l’âge de 4 mois révolus (4 mois + 1 jour, 17 semaines) et au
plus tard au début du 7ième mois.
L’importance est d’être attentif aux signes de développement de votre enfant.
Le lait maternel dispose de la composition idéale pour nourrir votre bébé et constitue la meilleure
alimentation pour assurer son développement et sa croissance. La prolongation de l’allaitement augmente
ses bienfaits.
CARACTÉRISTIQUES DU LAIT MATERNEL
→ Sa composition est à tout moment adaptée aux → il contient des substances bioactives qui ont des
diRérents besoins du bébé ; eRets bénéΩques ;
→ sa composition évolue dans le temps en fonction → il contient des anticorps et protège contre les
des besoins du bébé et est parfaitement adaptée à ses infections ;
capacités digestives ; → il diminue le risque d’allergies ;
→ il est bien toléré et facile à digérer ; → il est propre et ne contient pas de germes nocifs ;
→ sa composition varie au cours de la tétée ; → il favorise une "ore intestinale saine ;
→ il favorise un bon sommeil ; → il est toujours prêt et à la bonne température.
→ son goût varie en fonction de l’alimentation de la
mère ce qui favorise l’éveil au goût du bébé ;
1 L’AL LAITEM ENT MATERNEL

Un plus pour la maman : quelques avantages de l’allaitement pour la mère

→ L’allaitement favorise la réduction du que recommandé durant toute la période de

volume de l’utérus après l’accouchement ; lactation ;
→ il a un effet protecteur contre certains → il ne nécessite pas de préparation spéciΩque
cancers comme celui du sein ou des ovaires ; et représente un certain gain de temps ;
→ le fait d’allaiter renforce les os de la maman → il est un plus pour l’environnement ;
et permet de réduire certaines fractures → il comporte des aspects pratiques : pas besoin
osseuses après la ménopause ; de préparer de biberon en pleine nuit, rien à
→ il favorise la perte de poids de la mère, même prévoir en cas de sortie ou de voyage.
si elle augmente son apport calorique, tel

L’allaitement maternel est bien plus qu’une nourriture. Le

contact peau à peau et la chaleur aRective rassurent le bébé et lui
donnent cette assise d’amour, base de conΩance importante pour
son développement psychique. Consultez votre pédiatre pour
tout changement de l’alimentation de votre bébé.

Il est important de ne pas se décourager même si les débuts de

l’allaitement sont parfois diAciles. Rapidement, les inconvénients
des débuts disparaîtront pour laisser la place à un moment
d’échange privilégié avec votre enfant.

Si vous avez des questions, un problème, ou si vous avez simplement

besoin d’appui, adressez-vous à une sage-femme expérimentée en
allaitement, une consultante en lactation, à un groupe d’allaitement
ou votre pédiatre.
 Clusterfeeding

Certains nourrissons demandent à téter plusieurs fois dans la

journée à des intervalles courts. Ils ne lâchent pas le sein pendant
2 - 4 heures, puis font une pause. Ceci est normal et vous pouvez
répondre aux demandes du nourrisson. Il est important de savoir
que cette variabilité des fréquences des tétées est normale.
2

2. L’ALIMENTATION AU BIBERON
PAR LES LAITS ARTIFICIELS
Lorsque le bébé n’est pas allaité au lait maternel ou dans le cas de
l’allaitement mixte, il faut absolument utiliser un lait infantile.
Les laits infantiles répondent aux besoins des nourrissons aux
diRérents âges.

Il existe une grande variété de laits, certains sont réservés à des

situations particulières. Demandez conseil à votre pédiatre ou à
votre diététicien.

Dans le commerce, ils sont vendus sous forme liquide, prêts à

l’emploi ou en poudre à diluer. Les laits commercialisés sont soumis
à une législation.

Les laits d’animaux (vache, chèvre, jument, brebis, …) ou les

« laits » végétaux (jus d’amandes, jus de soja, …) ne conviennent
pas pour l’alimentation des nourrisons. La composition de ces
boissons n’est pas adaptée à leurs besoins et ne peuvent pas
assurer un développement optimal du bébé.

LES LAITS POUR NOURRISSONS (DE 0 À 6 MOIS)

Leur composition est telle qu’ils couvrent entièrement les
besoins des nourrissons jusqu’à l’âge de 6 mois. Ils fournissent
l’énergie et les nutriments nécessaires pour un développement
harmonieux du bébé. Il est donc déconseillé d’enrichir les biberons.
 LES LAITS DE SUITE (DE 6 À 18 MOIS)
Autour de 6 mois, le lait pour nourrissons est remplacé par le
lait de suite.

Les laits de suite sont des laits spécialement conçus pour répondre
aux besoins nutritionnels des nourrissons de 6 à 12 mois et
répondent à la législation. Leur composition est telle que vous
pouvez parfaitement les utiliser jusqu’à 18 mois.

. LAITS AUX PROPRIÉTÉS PARTICULIÈRES

Les laits aux propriétés particulières à indication thérapeutique
sont prescrits ou recommandés par le pédiatre ou le diététicien.

LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

Aucun complément/médicament ne doit pas être pris sans avis
du pédiatre.

. EN CONCLUSION
Au cours des dernières années, beaucoup de nouveaux laits de
substitution ont fait leur apparition sur le marché. Certains
répondent bien aux besoins des nourrissons et à l’attente des
parents. Ils sont issus de la recherche scientiΩque et sont
régulièrement évalués et adaptés aux nouvelles connaissances.
D’autres répondent davantage à un souci « marketing » qu’à un
besoin réel.

LES TÉTINES ET LES BIBERONS

Il existe diRérents types de tétines : choisissez celle-ci en fonction
de l’âge du bébé, de la consistance du lait. Ne percez surtout pas
les tétines, remplacez-les dès qu’elles sont endommagées, il y a un
risque que le bébé avale des morceaux.
Préférez les biberons en verre ou en inox. Ainsi vous êtes sûrs
qu’il n’y a pas passage de substances non désirables dans le lait.

LE NETTOYAGE DU BIBERON
Il est conseillé de nettoyer les biberons et les tétines le plus vite
possible après leur utilisation. Ils sont bien nettoyés à l’eau
savonneuse à l’aide d’une brosse propre prévue à cet eRet. Ils sont
ensuite rincés à l’eau courante.

Le lavage des biberons au lave-vaisselle ≥ 65 °C est également

possibe.

Mode d’emploi :

→ Lavez-vous bien les mains avant de commencer.

→ Nettoyez proprement et rincez soigneusement les biberons et
les tétines avec de l’eau savonnée en vous aidant éventuellement
d’un goupillon.
→ Laissez sécher à l’air libre à un endroit propre avec l‘ouverture
en bas, ne pas sécher avec un linge.
→ Ou lavez-les au lave-vaisselle ≥ 65 °C.

Si votre médecin a conseillé de stériliser les biberons, voici

quelques possibilités :

► dans un stérilisateur spécialement conçu à cet effet ;

► dans de l’eau bouillante pendant 15 minutes ;
► dans une casserole à pression (à la vapeur) pendant 10 minutes ;
► à l’aide d’une solution aseptique vendue en pharmacie.
 à reconstituer. La reconstitution se fait avec la cuillère- mesure
LA PRÉPARATION DU
BIBERON qui se trouve à l’intérieur de la boîte et en suivant les indications
du fabricant. En général, on dilue 1 mesurette rase dans 30 ml
La plupart des d’eau, donc 2 mesurettes rases dans 60 ml d’eau, 3 mesurettes
laits pour rases dans 90 ml ainsi de suite.
nourrissons sont
vendus sous
forme de poudre

Tout d’abord, lavez vos mains.

Versez de l’eau dans le biberon.

Ajoutez les mesurettes de poudre de lait en respectant

les indications du fabricant et agitez doucement.

35 - 36˚C

Chauffez doucement le biberon

jusqu’à la température souhaitée.

Jetez le lait non consommé.

Donnez le biberon légèrement chauffé ou

à température ambiante.
 L’eau

Utilisez de l’eau minérale qui « convient pour la préparation des

aliments des nourrissons ». Vous trouvez cette indication sur
l’étiquette de la bouteille. Toute bouteille d’eau ouverte doit être
conservée au frigo et utilisée dans les 24 heures.

L’eau fraîche du robinet convient pour la préparation du biberon

dès la diversiΩcation alimentaire. Il ne faut cependant pas utiliser
l’eau qui a stagnée dans les tuyaux. Laissez couler l’eau jusqu’à ce
que de l’eau bien froide sorte du robinet. N’utilisez jamais de l’eau
qui est passée par un système de Ωltration type anti-calcair
3. LA DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE
 La diversiΩcation alimentaire est l’introduction progressive
d’aliments autres que le lait. C’est aussi le passage d’aliments
liquides vers des aliments à texture de plus en plus solides. Le
bébé va développer les compétences à manger à la cuillère puis à
manger lui-même avec ses doigts.

MOIS

ALLAITEMENT MATERNEL OU ALIMENTATION AU BIBERON 0à4

Il est recommandé de commencer la diversiΩcation alimentaire au

plus tôt après 17 semaines et pas plus tard que 26 semaines.

DÉCOUVERTE ET INITIATION 5à6

MATINÉE MIDI APRÈS- MIDI SOIRÉE

Allaitement Introduction Allaitement Allaitement

maternel ou progressive du maternel ou maternel ou
lait pour Repas de légumes lait pour lait pour
nourrissons et féculents nourrissons nourrissons

FAMILIARISATION 6à8

Repas de
légumes et
Allaitement Allaitement
féculents avec Repas de
maternel ou maternel ou
viande ou fruits
lait de suite lait de suite
poisson ou
oeuf

8 À 12 MOIS 8 à 12

Allaitement
Allaitement Repas de
maternel ou
maternel ou légumes et
lait de suite
lait de suite féculents avec Repas de
avec pain ou
avec pain ou viande ou fruits
Fingerfood ou
Fingerfood ou poisson ou
repas de
bouillie lactée oeuf
légumes
7

QUAND DIVERSIFIER ?
Il est recommandé de débuter la diversiΩcation alimentaire entre
l’âge de 17 semaines et 26 semaines. Après l’âge de 6 mois le lait
maternel et les préparations infantiles ne permettent plus à eux
seuls de couvrir les besoins nutritionnels de l’enfant, ni
d’apporter les stimulations nécessaires à son développement. La
maturation du système digestif permet de commencer la
diversiΩcation alimentaire.

La poursuite d’alimentation lactée seule après le début

du 7 ème mois n’est pas recommandée.

Il est important d’adapter le début de la diversification à

l’évolution du bébé. La diversification est une découverte
progressive pour le bébé qui se fait par étapes. Cet apprentissage
pour l’enfant doit être un moment de plaisir en lui laissant le
temps de découvrir de nouveaux goûts et textures et au système
digestif le temps de s’adapter à de nouveaux aliments. Il ne faut
surtout pas brûler les étapes.

Le bébé est prêt si :

→ Il tient sa tête droite.

→ Il porte ses jouets à la bouche.
→ Il s’intéresse aux aliments que vous mangez.
→ Il apprend à creuser sa langue et accepte de mieux en mieux
la cuillère.
→ Il montre de l’intérêt pour d’autres aliments que le lait.
→ Il trouve du plaisir à découvrir les nouveaux aliments.
Chaque bébé a son propre rythme qui est important de respecter.
Certains sont contents de découvrir de nouveaux aliments.
D’autres sont moins ravis, et la diversiΩcation prend un peu plus
de temps. Continuez alors à lui donner du lait maternel ou lait
pour nourrissons pour assurer ses besoins. Il n’est pas à quelques
jours près !
 . COMMENT PROCÉDER ?

Le début – la première phase

Autour du 5 ème mois, la première étape est celle de l’initiation à

manger à la cuillère et à la découverte de nouvelles odeurs, de
nouveaux goûts, textures, saveurs, … Le but est de remplacer
progressivement une tétée ou un biberon par un repas de légumes.

En pratique

Voir également la partie recenes à la Ωn du guide

► Vers l’heure du midi (ou le soir). ► Vous pouvez proposer dès lors également de
► Avant ou après une tétée ou un biberon. l’eau comme boisson, sachant que la purée
► Votre bébé a légèrement faim (s’il a très de légumes est souvent riche en eau et que
faim il risque de ne pas avoir la patience pour bébé peut refuser de boire l’eau dans un
goûter les nouveaux aliments). premier temps. Il ne faut pas forcer, mais
► Votre bébé est de bonne humeur. continuer à proposer.
► L’atmosphère autour du repas est agréable. ► La quantité du repas dépendra de l’appétit
► Vous le gardez en chaise haute vis-à-vis de du bébé.
vous avec contact visuel. ► Présentez le repas à la cuillère. Si l’enfant
► Commencez doucement et avec patience. n’est pas encore prêt, il vaut mieux différer l’in-
► Vous donnez autant de cuillères de purée de troduction et le proposer à nouveau plus tard.
légumes que le bébé veut. ► Pour éviter que votre enfant « avale de tra-
► Au début, le bébé ne prend que quelques vers », présentez la cuillère par en dessous,
cuillères. Complétez alors par le lait habituel c’est-à-dire en la portant de son menton vers
de l’enfant ou la proposition du sein. sa bouche.
► Dès que le bébé prend un repas entier, il n’a
plus besoin de lait après le repas.

SI LE BÉBÉ ACCEPTE

→ proposez de la purée de légumes tous les

jours vers la même heure ;
→ variez les légumes ;
→ ajoutez féculents et graisse ; SI LE BÉBÉ N’ EST PAS
→ réduisez le volume de lait en fonction de la
ENCORE PRÊT
quantité de purée, puis supprimer lorsque le
bébé mange un repas complet (100 g à 150 g).
→ continuez l’allaitement ou le lait pour
nourissons exclusif, le lait couvre ses
besoins jusqu’à 6 mois ;
→ rien ne presse, réessayez quelques jours plus
tard, ne pas forcer, mais ne pas renoncer ;
→ mieux vaut introduire plus tard que de forcer.
 Le cas des allergènes

La diversiΩcation alimentaire ne doit ni débuter avant l’âge de 5

mois, ni après l’âge de 6 mois, que l’enfant soit à risque d’allergie
alimentaire ou non.

Une fois que la diversiΩcation a commencé, il est recommandé

d’introduire sans tarder les allergènes alimentaires majeurs, que
l’enfant soit à risque d’allergie (du fait de son histoire familiale)
ou non.

Sauf avis contraire du médecin spécialiste, il n’y a pas de nécessité

de retarder l’introduction de quelque groupe
alimentaire que ce soit.

La deuxième phase

Vers l’âge de 6 mois le repas de légumes est normalement bien

accepté et il est possible d’élargir encore plus la variété des
aliments proposés. C’est l’âge où on introduit les protéines : la
viande, le poisson, l’oeuf et les légumes secs.

En plus il est temps de remplacer une tétée ou le biberon de

l’après-midi par un repas de fruits et de l’eau.

Autour de l’âge de 8 mois, certains bébés ont davantage faim.

N’augmentez pas le volume journalier de lait (2 à 3 tétées ou
biberons, 500 à 600 ml de lait par jour), mais ajoutez des
féculents aux repas du matin et du soir aΩn d’augmenter l’apport
énergétique. C’est à ce moment que sera introduit le pain.
 . LE REPAS DE LÉGUMES EN PRATIQUE
Les repas proposés lors de la diversiΩcation alimentaire peuvent
être faits maison ou achetés dans le commerce (petits pots
pour bébés), mais les repas faits « maison » sont à privilégier :
ils peuvent oRrir l’opportunité d’une plus grande variété de
textures et saveurs tout en correspondant aux habitudes socio -
culturelles familiales et ils permettent en outre de choisir les
ingrédients utilisés.

Composition du repas de légumes

Au début : légumes
Après 1 à 2 semaines : légume + féculent + graisse
Après 6 mois : légume + féculent + graisse + protéine

Les légumes

→ Vous pouvez varier les sortes de légumes : carottes, potiron,

courgettes, panais, brocoli, fenouil, chou-heur…
→ Proposez une seule sorte de légumes puis un mélange de
diRérentes sortes.
→ Certains légumes sont très forts en goût ou sont plus diAciles
à digérer (formation de gaz intestinaux) : oignons, poivrons,
choux, salsiΩs, navets, poireaux. Attendez peut-être plus
longtemps avant de les proposer ou mélangez-les avec des
légumes bien tolérés.
→ Favorisez les légumes frais de saison, ou les légumes surgelés
de préférence issus de culture biologique.
→ N’ajoutez pas de sel dans le repas de légumes.
→ Les conserves de légumes sont trop salées pour le bébé. Ceci
ne concerne pas les petits pots pour bébés.
→ Lorsque le bébé ne prend plus de lait après le repas, on peut
lui proposer de l’eau à boire au cours du repas.
 Les légumes secs
Les légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots, soja, petits pois, …) sont des aliments
très riches en nutriments essentiels. Cependant ils contiennent une quantité élevée
de Ωbres ce qui rend leur digestion plus diAcile. Il est recommandé d’utiliser
les légumes secs à partir de 6 mois. Pour augmenter la tolérance
il est recommandé de tremper les légumes secs et de les cuire dans de l’eau fraîche.
Après cuisson les laisser gonher 15 à 60 minutes pour augmenter la digestibilité. *
Il est essentiel de veiller à ce qu’ils soient bien cuits (sans sel).
Commencez avec les lentilles rouges (corail) car elles sont épluchées et contiennent
moins de Ωbres. Pas besoin de tremper les lentilles épluchées, mais il faut bien
les laver avant utilisation et bien cuire (15 à 20 minutes). Introduire progressivement
en petite quantité dès l’âge de 6 mois. Les lentilles augmentent le volume de 2,5 fois
lors de leur cuisson donc 40 g en cru seront 100 g en cuit.
Les conserves de légumes secs contiennent beaucoup de sel et sont à éviter.

Les féculents
Après quelques jours, ajoutez des féculents au repas de
légumes. Ceci augmente l’apport en énergie de ce repas.
→ Commencez à ajouter des pommes de
terre ou de la patate douce.
→ Prévoir la même quantité de féculents que de légumes.
→ Après vous pouvez également utiliser du riz,
millet, quinoa, blé en grains, pâtes, couscous,
épeautre, avoine, seigle et orge.
 LES MATIÈRES GRASSES

Un enfant en bas âge a besoin d’une alimentation

riche en graisses saines. Il est donc primordial
d’ajouter 10 à 15 g (1 à 2
c. à s.) de graisse au repas de légumes du moment où le lait est supprimé. Le mieux est de
varier les sources de graisses : huiles de diRérentes origines et/ou beurre.

IMPORTANT

Les aliments riches en

graisse cachées
comme les biscuits,
viennoiseries, snacks,
chips, charcuteries et
produits laitiers gras
sont à éviter dans
l’alimen- tation du
bébé. Ces aliments
apportent des graisses
de moins bonne
qualité.
7 LA DI V ER SI FI C ATI O N A LIM EN T AI R E

. LES NOIX (FRUITS À COQUE)

Les noix (en poudre) sont des aliments très riches en nutriments
et contiennent des graisses saines. Leur utilisation est possible
dès la diversiΩcation alimentaire.

→ N’utilisez que des noix en poudre ou purée car les noix sont
dures et représentent un réel danger d’étouRement.
→ Utilisez des noix en poudre non salées et non torréΩées.
→ Stockez la poudre de noix dans un récipient fermé au frigo.
→ Ajoutez 1 à 2 c. à c. à la purée de légumes après cuisson ou à la
purée de fruits.
 LA VIANDE, LE POISSON, L’ŒUF
La viande sera proposée après avoir introduit les légumes et les
féculents entre 6 et 7 mois.

→ Tous types de viandes sont permis à l’exception de viandes

préparées (saucisson, jambon, salami, viande hachée, …). CONSEILS
→ Préférez les morceaux maigres et tendres de bonne qualité et
variez votre choix : poulet, dinde, bœuf, veau, porc, … La quantité conseillée de
→ Choisissez des Ωlets de poissons sans arêtes, pas de l’espadon viande, de poisson ou d’œuf est
et pas de thon. de seulement 15 à 20 g par jour
→ L’œuf doit être cuit dur. et ce 4 à 5 fois par semaine.

L’œuf (d’abord le jaune et puis le blanc) sera introduit à partir du

6 ème mois. Cuire un œuf dur, ajouter 20 g du jaune d’œuf au début,
puis aussi le blanc. Plus tard, vous pouvez ajouter des morceaux
d’omelette bien cuite.

Les œufs doivent toujours être bien cuits à cause du risque bacté-
riologique et allergénique.

EXEMPLE POUR LA SEMAINE :

► 1 à 2 repas légumes + féculent + graisses + poisson

► 1 à 2 repas légumes + féculent + graisses + viande rouge bien cuite
► 1 à 2 repas légumes + féculent + graisses + volaille
► 1 à 3 repas de légumes + féculent + graisses (1 fois par semaine avec oeuf)

Consultez les recettes et méthodes de cuissons à la Ωn de la brochure.

 .
.
7 LA DIV ER SI FI C A TI O N ALI M EN T AIR E

ÂGE QUANTITÉ LÉGUMES FÉCULENTS PROTÉINES GRAISSES

VIANDE,
POMMES DE RIZ, MILLET, HUILE,
LÉGUMES POISS ON, ŒUF,
TERRE COUSCOUS BEURRE
LÉGUMINEUSE

20 g cru
4à5
120 - 150 g 50 - 60 g 50 - 60 g 50 - 60 g 10 - 15 g
MOIS
cuit

20 - 30 g
6à8 cru
150 - 200 g 60 - 80 g 60 - 80 g 15 - 20 g 10 - 15 g
MOIS 60 - 80 g
cuit

30 - 40 g
9 à 12 cru
200 - 250 g 80 - 100 g 80 - 100 g 15 - 20 g 10 - 15 g
MOIS 80 - 100 g
cuit

10 g équivaut à environ une cuillère à soupe.

→ La proportion entre légumes et féculents peut être adaptée en

fonction des besoins du bébé.
→ Les quantités indiquées sont des valeurs moyennes.
→ Chaque bébé a des besoins diRérents, il mange en fonction de
sa faim.
→ Faites conΩance à votre bébé, naturellement il sait adapter ses
apports à ses besoins
7

LES BOISSONS
Lorsque le bébé ne prend plus de lait après le repas de légumes,
on peut lui proposer de l’eau à boire au cours du repas.

Proposez régulièrement à votre enfant de l’eau qui convient à la

préparation d’aliments pour nourrissons (entre 50 et 150 ml par
jour) ou de l’eau du robinet bien fraîche. E n eRet, la seule boisson
recommandée est l’eau pure et il est primordial de l’y habituer
dès le début.

Exceptionnellement, et ceci le plus tard possible, vous pouvez

tolérer un jus de fruits pressé frais non sucré et dilué ou des
tisanes non sucrées. Ils sont à déguster dans des situations
particulières uniquement pour le plaisir.

À éviter :
► Toutes les autres boissons telles que limonades, sirops, colas,
infusions ou jus sucrés sont à proscrire, elles sont trop sucrées
(même celles spécialement destinées aux bébés). Ceci crée
une certaine habitude au goût sucré. L’excès de sucre
déséquilibre l’alimentation, avec un risque à long terme pour la
santé (caries, obésité).
► Les boissons « light », les boissons pour sportifs, les boissons
énergisantes et les boissons contentant de l’alcool sont défendues
pour les enfants.
► Le thé et le café contiennent des excitants et ne sont pas des
boissons à donner aux petits enfants.

– 51 –
 . LE REPAS DE FRUITS
→ Au cours du 7 ème mois, la tétée ou le biberon de l’après-midi
est remplacé par un repas de fruits.
→ Choisissez des fruits frais de saison ou congelés.
→ Présentez-les crus, bien mûrs, lavés et épluchés, épépinés,
mixés, écrasés, râpés, en morceaux ou cuits en compote.
→ Proposez une seule variété ou un mélange : pomme, poire,
banane, nectarine, pêche, melon, abricot,...
→ Variez pour changer les goûts.
→ Les fruits en conserves contiennent beaucoup de sucre ajouté
et ne sont pas adaptées.

→ N’ajoutez ni lait, ni sucre, ni miel dans la purée de fruit

 7

LE PAIN
Vous pouvez proposer à votre enfant dès l’âge de 8 mois, une petite tranche
de pain (éventuellement beurrée) qu’il pourra mâcher. Vous pouvez choisir du pain gris
Ωnement moulu sans graines (ni tournesol, ni sésame, ni lin, ni noix, …). Le pain est de loin
préférable aux biscuits ou cracottes, même ceux vendus spécialement pour enfants. Evitez
aussi toute pâtisserie ou viennoiserie. En eRet, ces dernières contiennent une quantité non
négligeable de sucre et de graisses. Prenez de bonnes habitudes dès le départ
.

– 54 –
 LES BOUILLIES LACTÉES
Certains enfants, après l’âge de 6 mois, préEèrent manger plus
souvent à la cuillère. Pour d’autres, un biberon de lait seul ne
suAt plus. Plutôt que d’augmenter le volume de lait du biberon,
proposez-lui une bouillie lactée épaissie avec une farine instan -
tanée pour bébés. Cette farine ne doit pas contenir de sucre
(regardez le tableau nutritionnel sur l’emballage, la teneur en
sucre y est notée).

Préparation d’une bouillie lactée

→ Versez la farine en pluie dans le lait de suite ou le lait maternel

tiède et mélangez. Attendez un peu, le mélange ne s ’épaissit
qu’après quelques minutes.
→ Il existe des farines mélangées à de la poudre de lait : Ce sont
les farines lactées. Il suAt de les dissoudre dans de l’eau pour
obtenir une bouillie lactée.
→ Il est possible d’y ajouter un fruit mixé pour varier les goûts.
7

LE LAIT ET LES PRODUITS LAITIERS

→ Le lait de vache et les produits laitiers ne contiennent pas les

nutriments nécessaires au bon développement du bébé et ne
doivent pas être utilisés pour nourrir le bébé. IMPORTANT
→ Tous les produits laitiers (yaourts, petits suisses, laits
aromatisés) qui sont vendus « spécialement pour bébés », ne Le seul apport « laitier » de
répondent pas aux critères pour assurer une alimentation saine l'enfant jusqu'à 1 an est le
des bébés. Optez le plus possible pour les produits naturels. lait maternel, le lait pour
→ Seuls le lait maternel et les laits adaptés assurent tous les nourrisson et le lait de suite.
besoins nutritifs du bébé.

Les préparations pour nourrissons et préparations de suite ne

doivent pas être substituées par des boissons végétales chez les
enfants de moins d’un an, même lorsque celles-ci sont enrichies
en calcium.
 LES PETITS POTS POUR BÉBÉS
La production de petits pots pour bébés est soumise à une
CONSEILS réglementation européenne très stricte. Les ingrédients utilisés
ne peuvent pas contenir de résidus, de germes, de nitrates ou
Si vous utilisez des petits pots nitrites en quantités dangereuses pour le nourrisson. Pour cette
industriels, alternez-les avec raison, la qualité des petits pots est certainement bonne et leur
des préparations maison. Tou- emploi peut-être conseillé.
tefois, les purées que vous pré-
Toutefois, beaucoup de petits pots ne sont pas assez riches en
parez vous-même ont meilleur
graisse. N’hésitez pas à rajouter 1 à 2 cuillères à café d’huile après
goût. Vous avez l’avantage de
réchauRement.
pouvoir choisir les ingrédients
vous-même. Il est important de faire le bon choix dans l’assortiment des
petits pots, selon l’âge de votre bébé. Lisez consciencieusement
Les recenes dans cene brochure
l’étiquette, tous les ingrédients y sont indiqués. N’achetez que
vous donneront quelques idées.
des produits destinés aux bébés.

– 58 –
7

ÉVITEZ LES PETITS POTS QUI CONTIENNENT LES INGRÉDIENTS SUIVANTS

5IÈME - 6IÈME MOIS 7IÈME – 12IÈME MOIS

Lait de vache, yaourt, fromage blanc, Lait de vache, yaourt, fromage

fromage, crème blanc, fromage

Sel Sel

Miel, sucre, sucre de malt, glucose, Miel, sucre, sucre de malt, glucose,
fructose, jus concentré de fruits, … fructose, jus concentré de fruits, …

Chocolat, cacao Chocolat, cacao

Œuf, jaune et blanc d’œuf

Jambon Jambon

Arômes, épaississants, Arômes, épaississants,

conservateurs, … conservateurs, …
8