Les MAI - 080621

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LES MALADIES

AUTO IMMUNES
I-Introduction
 Afin de garantir un niveau optimal de tolérance/ constituants du
soi, la maturation des lymphocytes T et celle des B sont soumises à
plusieurs niveaux de contrôle . Certains ont lieu à l’échelle centrale
( thymus et MO) et d’autres en périphérie.

 L’analyse poussée des Ac sériques humains révèle la présence


d’un taux significatif d’une série de lymphocytes B auto
réactifs /auto antigènes circulants ou intracellulaires. De plus,
des T auto réactifs ( anti MBP…etc ) ont été mis en évidence ,
de manière répétée, chez des sujets sains.

 On peut donc conclure que :


 de manière physiologique tout être Ω a un potentiel
auto réactif non négligeable

 Les mécanismes de tolérance ne sont pas infaillibles


Tolérance dans le compartiment B
DELETION CLONALE ANERGIE CLONALE
Antigenes multivalents Cellule B mature
glycoproteins, glycolipids, B
proteoglycanes

Surface IgM SE
EU
Pas d’interaction

IE
B
SS

ER
O

Interaction

PH
avec les
LE

RI
IgM
B
EL

PE
O

Apoptose Haute concentration


M

des auto antigènes Down-regulation


solubles des IgM
Phagocytose par les macrophages - Intervention des T régulateurs
- Modification des récepteurs de
Délétion clonale Séléction négative costimulation
II-Définitions
 L’auto immunité physiologique et pathologique
 Auto immunité physiologique = réponse I aire contre le
soi
 MAI = Réponse I aire exacerbée ou exagérée contre le soi de
manière prolongée au cours du temps

 Les maladies auto immunes (MAI) résultent d’une rupture des


mécanismes de la tolérance immunitaire qui contrôlent, à l’état
physiologique, le niveau d’activation des lymphocytes T et B
périphériques vis-à-vis des auto-antigènes.

 Les MAI sont dues aux effets pathogéniques induits par les
lymphocytes T et/ou B auto réactifs vis à vis des constituants du
soi.
III-Etiopathogénie des MAI
III.1-Etiologie des MAI
 Les MAI sont des maladies polygéniques et poly factorielles.
Cependant, on doit distinguer les facteurs déclenchant de ceux
favorisant ces maladies.

 Parmi les facteurs déclenchant clairement établis, on cite :


 Les agents infectieux (mimétisme moléculaire)
 Certains médicaments (β-bloquants, isoniazide),certains
vaccins
 Les traumatismes mal pris en charge ( auto Ac anti muscle
cardiaque après infarctus du myocarde)
 Les métaux lourds (activation polyclonale)
 Le tabac
 L’excès d’hygiène et l’utilisation abusive des antibiotiques au
cours de l’enfance (entrave le bon développement du SI)
III-Etiopathogénie des MAI
III.1-Etiologie des MAI (suite)
 Les facteurs favorisant la survenue des MAI :
 Terrain génétique prédisposant :
 de fortes associations entre certains marqueurs HLA (HLA
à risque, certains allèles V du TCR) et la probabilité d’avoir
certaines MAI.
 la fréquence très élevée d’une MAI donnée au sein de
certaines familles/ cette fréquence au sein de la population

 Hormones sexuelles : les œstrogènes ont un effet favorisant


alors que les androgènes ont un effet protecteur. Cela explique
bien le grand écart ente les % de patients des deux sexes.

 Facteurs psychologiques : les MAI surviennent fréquemment


après un choc psychoaffectif
III-Etiopathogénie des MAI
III.1-Etiologie des MAI (suite)
Les facteurs favorisant la survenue des MAI :
Terrain génétique prédisposant :
de fortes associations entre certains marqueurs HLA (HLA
à risque, certains allèles V du TCR) et la probabilité d’avoir
certaines MAI.
la fréquence très élevée d’une MAI donnée au sein de
certaines familles/ cette fréquence au sein de la population

Hormones sexuelles : les œstrogènes ont un effet favorisant


alors que les androgènes ont un effet protecteur. Cela explique
bien le grand écart ente les % de patients des deux sexes.

Facteurs psychologiques : les MAI surviennent fréquemment


après un choc psychoaffectif
III-Etiopathogénie des MAI
Auto immunité
physiologique

La maladie
Auto immune
III.1-Etiologie des MAI (suite)
Tableau 1 : Associations de certains marqueurs HLA / MAI
données
III.1-Etiologie des MAI (suite)
Tab 2 : Ratios Femme/Homme et prévalence des certaines MAI
III.2- Mécanismes lésionnels au cours des MAI

 Les auto anticorps sont impliqués dans la majorité des MAI.


Leur rôle est démontré par la possibilité de transférer une MAI chez
l’animal en lui injectant des auto Ac sériques à partir de sujet atteint
de cette maladie. Ces auto Ac induisent des lésions majeures selon
des mécanismes multiples :

 Effet cytolytique des C cibles à l’aide du complément


 Activité ADCC par recrutement aussi des NK
 Fixation aux auto ags (récepteurs par exemple) et
perturbation leur expression ainsi que leurs aspects fonctionnels
 Formation de complexes immuns (CI) qui se déposent au
niveau des tissus cibles, activent le complément et induisent
l’inflammation ou l’entretiennent.
III.2- Mécanismes lésionnels au cours des MAI
(suite)
 Les lymphocytes T : La responsabilité des T dans le
développement des MAI est évidente. Cela a été démontré par
l’infiltration importante de ces cellules au niveau des organes
cibles et par leur transfert adoptif au cours des MAI expérimentales
(induites chez l’animal) comme l’encéphalomyélite allergique
expérimentale (EAE) et le Diabète Insulino Dépendant (DID) de la
souris NOD.

 L’effet inflammatoire : adopté par l’organisme face à toute


agression. Ce phénomène est entretenu puis amplifié (poussées
inflammatoires) au cours des MAI du fait que :
 l’autoag est présent de manière abondante et persistante
 les clones auto réactifs sont nombreux et activés
 Le profil de cytokines produites est très perturbé.
Fig 3 : Implication des lymphocytes T au cours des MAI
IV - MAI Expérimentale
 L’injection d’ags tissulaires associés à l’adjuvant de Freund
permet de reproduire chez des animaux génétiquement prédisposés
des MAI similaires à celle de l’Homme. Il E de nombreux modèles:

 L’encéphalomyélite allergique expérimentale / la protéine


basique majeure de la myéline (MBP) / la sclérose en plaques
 La myasthénie expérimentale (récepteur d’acétyl choline) /
la myasthénie
 La thyroïdite expérimentale ( la thyroglobuline) / la
thyroïdite de Hashimoto

Nb: il E des modèles animaux spontanés cad des souches


animales développant spontanément une forme héréditaire
de MAI proche de celle de l’Homme.
EX: l’obèse souche (OS ) du poulet permet d’ étudier les
Fig 4 : Induction de la myasthénie expérimentale et effets
des T régulateurs
V-Classification des MAI
 Les MAI spécifiques d’organes : la réponse auto immune
(RAI) est dirigée contre un autoag ou un nb limité d’auto ags
exprimés spécifiquement par un tissu cible donné.
 Les MAI non spécifiques d’organes ou systémiques : la RAI
est dirigée contre un ag ou un groupe restreint d’auto ags
exprimés de façon commune par plusieurs tissus de l’organisme.
 Du fait qu’il E de nombreux chevauchements entre les MAI
spécifiques d’organes et les MAI systémiques, certains auteurs
adoptent une classification de ces maladies en fonction des
mécanismes effecteurs impliqués :
- MAI à auto-anticorps
- MAI à complexes immuns
- MAI à lymphocytes Tc
Spécifique d’organes
Thyroïdite de Hashimoto
Myxoedème primaire
Anémie pernicieuse
Maladie d’Addison
Diabète sucré insulino-dépendant
Pemphigoîde
Sclérose en plaques
Anémie hémolytique autoimmune
Purpura thrombocytopénique

Hépatite (HBs Ag négatif) chronique active

Polyarthrite rhumatoïde
Sclérodermie
Lupus érythémateux disséminé
Non - spécifique d’organes

Fig 5 : Chevauchement des MAI spécifiques d’organes/


V.1- Les MAI spécifiques d’organes
Cas de la sclérose en plaques

 Maladie neurologique grave


 Débute en moyenne à 30 ans (20-40 ans)
 Touche 4 à 6 individus / 100 000
Cette affection du SN central est due à un processus de
démyélinisation de la substance blanche de l'encéphale, de la moelle
et des voies optiques.
 Agents incriminés : facteurs environnementaux et gènes de
susceptibilité. La fréquence de cette affection est nettement plus
élevée dans les régions tempérées. En outre, certaines infections
virales ont été fortement suspectés; en particulier le virus EBV.
Cas de la sclérose en plaques (suite)
L’IRM constitue l’outil le plus sur pour mettre en évidence les
lésions typiques de la SEP, on peut détecter des zones d'hyper signal
(très blanches) ou d’hypo signal.

Fig 6 : (a) Démyélinisation (b) anomalies de la transmission du


Cas de la sclérose en plaques (suite)
 Evolution par poussées : chez la majorité des patients, la SEP
évolue sous forme rémittente cad sous forme
de poussées successives alternées par des étapes d'amélioration
relatives. La poussée = l’apparition ou la réapparition d’un ou +eurs
troubles neurologiques survenant brutalement et se maintenant pendant
qq j ou qq semaines.

 Les manifestions cliniques :


 Les problèmes moteurs : grande faiblesse musculaire au niveau
d’un membre, deux voire la moitié du corps, une raideur, des
douleurs, troubles de la marche, troubles de la coordination.
 Les problèmes sensoriels : perturbation ( froid, chaud..etc) ou
perte de la perception
 Les problèmes visuels : baisse de la vision unilatérale, diplopie
 Troubles du sphincter et troubles sexuels
 Troubles psychiques : instabilité de l’humeur et état dépressif
Fig 7 : Principales manifestations cliniques de la SEP
V.2- Les MAI systémiques
Cas du lupus érythémateux disséminé (LED)
 Maladie inflammatoire chronique affectant plusieurs organes et
évoluant par poussés
 Touche essentiellement la jeune femme
 40 cas pour 100 000 habitants. La prévalence est cinq fois plus
importante chez les populations de couleur noire
 Agents incriminés :
 gènes de susceptibilité (HLA et autres)
 déficits en complément (C1q, C2, C4)
 facteurs hormonaux (10F/1H)
 environnement (UV)
 médicaments (procainamide, quinidine, hydralazine),
 agents viraux (EBV)
 stress
 Le LED est du à l’excrétion d’un taux élevé d’auto ac anti
nucléaires (ANA) (chez 95 à 98 % des patients) sous ≠ formes :
 Auto Ac anti DNA double brin (dsDNA).
 Auto Ac anti complexe (DNA-H)
 Auto Ac anti Histones (H1,H2a….etc)
 AutoAc anti ag nucléaire cellules proliférantes (PCNA)

Homogène Moucheté

Nucléaire et
Nucléolaire cytoplasmique

Hep2 : Lignée Caire Ω carcinome laryngé


Fig 8 : Principe du test et images de la répartition des auto Ac (LED)
Cas du lupus érythémateux disséminé (suite)
 Au cours du LED, plusieurs organes sont affectés. Les
manifestations cliniques sont très variées. Ceci est observé chez le
même patient au cours du temps mais aussi en comparant les
tableaux cliniques des ≠ patients. Parmi les atteintes les plus
fréquemment rencontrées, on cite :
 Atteintes cutanées ( rougeurs, ulcérations, aphtes)
Atteintes du tube digestif (ulcère, cirrhose)
Atteinte vasculaire (phénomène de Raynaud , phlébite)
Cas du lupus érythémateux disséminé (suite)
 Atteinte pulmonaire (pneumonie, pleurésie)
 Atteinte cardiaque (péricardite, athérosclérose)
 Atteinte rénale (syndrome néphrotique, insuffisance rénale)

 Atteinte sanguine ( anémie, leucopénie, thrombopénie)


 Atteinte neurologique (céphalée, anxiété, accident vasculo
cérébral).
 Atteintes articulaires (arthralgies)
Fluorescence
Fluorescence
nucléaire Fluorescence Fluorescence
nucléaire
Aspect nucléolaire cytoplasmique
Aspect moucheté
homogène

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