DÉFICITS IMMUNITAIRES DR Bradai

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 21

MINISTERE DE LA SANTE DE LA POPULATION ET MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

DE LA REFORME HOSPITALIERE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


CHU MUSTAPHA ALGER UNIVERSITE ALGER 1 FACULTE DE MEDECINE
SERVICE DE MEDECINE INTERNE DEPARTEMENT DE MEDECINE
CHEF DE SERVICE : PROFESSEUR F. BOUALI Cours de 6 EME ANNEE MEDECINE
Module: Médecine interne

DOCUMENTS PEDAGOGIQUES DESTINES A


L’ENSEIGNEMENT DES ETUDIANTS DE 6 EME ANNEE
MEDECINE

LES DEFICITS IMMUNITAIRES

Dr BRADAI NESMA
Praticienne Spécialiste Assistante en Médecine Interne
08.10.2023

Année Universitaire : 2023-2024


1. Objectifs : Déficits immunitaires (DI)

• Distinguer les DI constitutionnels des DI acquis

• Décrire la classification des DI constitutionnels

• Citer les principales complications des DI.

• Préciser les principes du traitement du suivi des DI.

2. Introduction, définition du déficit immunitaire :

Insuffisance des moyens de défense de l'organisme, pouvant concerner de façon isolée ou


combinée:

 L’immunité innée :

▪ phagocytose (PNN, macrophages…)

▪ complément

 L’immunité cellulaire (lymphocytes T)

 L’immunité humorale (lymphocytes B et anticorps)

Déficit immunitaire :

- Primitif = héréditaire : maladie rare (< 1/5000 naissance), près de 200 maladies
décrites

- Secondaire : plus fréquent, surtout chez l’adulte

Facteurs de risque associe de déficit immunitaire secondaire :

* État pathologique : dénutrition, maladie chronique, diabète…

* Physiologique : grossesse, vieillissement

* Intoxication : alcoolisme, tabagisme

3. Rappel physiologique :

 Types d’immunité :

- Immunité innée à phagocytose et compléments.

- Immunité cellulaire : LT CD8.

1
- Immunité humorale : anticorps.

 Fonctions du système immunitaire :

- Défense contre infections.

- Hémostasie = cicatrisation, tolérance.

- Surveillance antitumorale.

• Les phagocytes de l'immunité innée (PNN et macrophages) assurent la défense contre les
bactéries extracellulaires/pyogènes et les champignons filamenteux tels que l'aspergillus.

• Le système du complément permet la défense contre les bactéries encapsulées.

• La réponse adaptative humorale permet la défense contre les bactéries extracellulaires,


encapsulées et giardia intestinalis (par les IgA).

• La réponse adaptative cellulaire assure la protection contre les bactéries extra et intra-
cellulaires (mycobactéries), les virus, certains champignons (ex. : Pneumocystis jirovecii) et
parasites (ex. : Toxoplasma gondii).

4. Situations devant faire évoquer un déficit immunitaire :


• Infections à répétition et traitement antibiotique fréquent :
Incapacité à répondre aux agressions extérieures et à lutter contre les pathogènes sans l'aide
d'anti-infectieux
• Retard staturo-pondéral :
État constant d'inflammation : anorexie, fièvre, épuisement des réserves de l'organisme
• Manifestations auto-immunes :
Le rôle du système immunitaire est également de se réguler lui-même
Une grande partie des AC sont dirigés contre les acteurs de l'auto-immunité
• Néoplasies et hémopathies :
Incapacité à reconnaître et à lutter contre les cellules cancéreuses
• Granulomatose :
Réponse inflammatoire exagérée sans parvenir à supprimer le pathogène responsable

2
5. Manifestations cliniques faisant suspecter un déficit immunitaire :

Quand suspecter un déficit immunitaire ?

– Infection récurrentes des voies respiratoires hautes ou basses : 8 otites par an avant 4 ans, 4
après 4 ans, plus de 2 pneumopathies ou sinusites par an.

– Infections récurrentes à bactéries pyogènes.

– Infection sévère à germes encapsulés (pneumocoque, méningocoque, hæmophilius).

– Infection à germes opportunistes : pneumocystose, giardiase, aspergillose…

– Complication vaccinale : BCGite.

– Mycose cutanée ou muqueuse récidivante ou chronique.

– Plus de 2 mois de traitement antibiotique par an.

– Cassure de la courbe staturopondérale, diarrhée persistante, granulomatose, DDB.

– Cytopénie auto-immune, hypogammaglobulinémie.

6. Diagnostic d’un déficit immunitaire :

Anamnèse :

- Antécédents personnels médico-chirurgicaux

- Antécédents familiaux avec arbre généalogique complet

- Prise de traitement

- Facteurs de risque de VIH : sexualité à risque, toxicomanie, zone d’endémie

- Histoire vaccinale : Vaccins à jour, réactions aux vaccins vivants : BVG, ROR

Infections malgré des vaccinations à jour

- Signes associés : auto-immunité, allergies, tumeurs

Examen physique :

- Taille, poids et IMC : recherche d’un retard de croissance

- Anomalies cutanéo-muqueuses : Verrues, candidose, télangiectasies, éruption

- Anomalies organes lymphoïdes : Hépato-splénomégalie et adénopathies

3
Hypoplasie des organes lymphoïdes secondaires

- ORL : sinusite, otite

- Ophtalmologique : conjonctivites chroniques, uvéite, télangiectasies

- Pulmonaire : toux chronique, bronchorrhée, hippocratisme digital

- Digestif : anomalies du transit, perte de poids

- Neurologique : ataxie, retard mental, microcéphalie

Les examens complémentaires de première intention en cas de suspicion clinique de


déficit immunitaire :

• La NFS

• Le dosage pondéral des immunoglobulines (lg)

• Les sérologies vaccinales

La normalité de ces trois examens amènera à effectuer des tests complémentaires selon le
type d'infections à répétition.

- NFS : Neutropénie, lymphopénie < 1G/L


Anémie et thrombopénie, stigmates d’auto-immunité
- Immunophénotypage des lymphocytes B, T et NK
- Electrophorèse des protéines sériques avec immunofixation
- Tests fonctionnels : Dosage des anticorps naturels (ABO), antigènes vaccinaux
Prolifération lymphocytaire, tests des PNN
- Etiologie secondaire : Sérologie VIH 1 et 2 (avec accord)
Glycémie
- Imagerie : Radiographie de thorax / Echographie abdominale ^

4
7. CLASSIFICATION DES DÉFICITS IMMUNITAIRES CONSTITUTIONNELS :

Selon l'importance de l'acteur de la réponse immunitaire touché :

• Lymphocytes T (cellulaires) ;

• Lymphocytes B (humoraux) ;

• Déficits des cellules phagocytaires, du complément et d'autres acteurs de l'immunité innée


;

• Défauts de l'homéostasie lymphocytaire impliquant la cytotoxicité des lymphocytes T


CD8 et NK (plus rares) ;

• Déficits de l'immunité cellulaire, généralement associés à un défaut de production


d'anticorps ; on parle alors de déficit immunitaire combiné (DIC).

 Immunité humorale:

- Définition : Plusieurs types possibles:

Absence totale ou presque totale de LB = Agammaglobulinémie

Défaut isolé de production d’anticorps :

- Déficit en IgA

- Déficit en sous classe d’IgG ou déficit en Ac anti-polysaccharide

Déficit de plusieurs classes d’anticorps

- Conséquence : Baisse de la synthèse d’anticorps en réponse à une infection(dépistage par


électrophorèse des protéines sériques)

- Topographie : Infections des VAES et voie respiratoire

 Immunité cellulaire:

Déficits de l'immunité cellulaire, généralement associés à un défaut de production


d'anticorps; on parle alors de déficits immunitaires combinés (DIC).

Infection a germes intracellulaires (salmonelle, listeria…), virus (HSV, JC), champignon


(pneumocystose, cryptococcose, aspergillose) et parasites (Giardia)

5
Etiologie

– Déficit immunitaire combine sévère (DICS ++) : déficit en lymphocyte T ± B ± NK selon la


cause. Molécules impliquées dans la maturation des thymocytes (ZAP70, RAG…).
Hypoplasie thymique associée (visible a la radio)

– Autres : syndrome de Wiskott-Aldrich (eczema + deficit immunitaire + thrombopénie),


syndrome de Di George (malformation cardiovasculaire et dysmorphie faciale)

 Déficit du complément :

Symptomatologie dépend des fractions impliquées

Déficit de la voie classique : C2 C3 C4

Déficit de la voie alterne : Déficit en facteurs H et I ou Déficit en properdine

Déficit complexe d’attaque membranaire

Déficit C1-inhibiteur : angioœdème héréditaire

 Déficit en PNN (de la phagocytose) :

Infections récidivantes bactériennes (staphylocoque, salmonelle, pyocyanique…) mais aussi


fongiques (aspergillose, candidose…), mycobactéries. Localisations multiples. Troubles de la
cicatrisation.

Etiologies

– Granulomatose septique chronique : déficit de l’explosion oxydative du PNN (NADPH


Hémogramme normal. Formation de granulomes diffus (pseudo-Crohn).

– Déficits immunitaires ciblés : exemple de la susceptibilité mendélienne aux mycobactéries

– Autres : deficit LAD (déficits quantitatifs de l’adhérence leucocytaire), neutropenie


congenitale severe

 Déficits de la cytotoxicité lymphocytaire T et NK :

Le syndrome hémophagocytaire, dénommé également syndrome d'activation macrophagique


(SAM)

Le syndromes hémophagocytaires héréditaires

6
 Déficits immunitaires héréditaires de l'homéostasie du système immunitaire :

Déficits d'apoptose

Syndrome poly-endocrinien auto-immun de type I

Déficit en FOXP3

8. Évolution et complications :

– Infections : dépend de la nature du déficit.

– Néoplasie (surrisque) : DICV, ataxie télangiectasie, VIH.

– Bronchectasie : DICV et déficits humoraux.

–Auto-immunité : DICV

• PTI.

• Evans.

–Micro-angiopathie thrombotique.

9. Principes de prise en charge :

 Anti-infectieux :

- Prophylactique : Cotrimoxazole, acyclovir, oracilline

Vaccination (contre-indication formelle des vaccins vivants)

- Curatif : systématique car évite les complications des infections (DDB)

 Immunoglobulines :

- A vie : voie IV toutes les 3 semaines ou voie SC toutes les semaines

 Allogreffe :

- Déficits sévères et compliqués de l’enfant

 Kinésithérapie :

- Kinésithérapie respiratoire indispensable à la prise en charge

7
 Psycho-social :

- Soutien psychologique

- Soutien financier : allocation adulte handicapé

10. Conclusion :

Les déficits immunitaires sont de plusieurs types : primitifs ou secondaires, quantitatifs ou


qualitatifs/fonctionnels, innés ou adaptatifs.

Plusieurs signes d'appel doivent faire suspecter un déficit immunitaire.

Il doit être recherché devant des infections répétées et/ou anormalement graves ou avec des
germes inhabituels.

8
ANNEXE : Exemples de déficits
immunitaires primitifs et secondaires
Exemples de déficits immunitaires primitifs (génétiques) :

 Différentes formes de déficits immunitaires primitifs humoraux :

 DÉFICIT en IgA:

- Déficit immunitaire primitif humoral ASYMPTOMATIQUE le plus fréquent : 1/700

- Clinique : Asymptomatique +/- associé à des manifestations auto-immunes (lupus ou


maladie coeliaque)

- Complication : Évolution vers un déficit en sous-classe d’IgG puis vers un déficit


immunitaire combiné variable (DICV)

 AGAMMAGLOBULINÉMIE de BURTON: Liée à l’X

- Mutation du gène codant pour la Tyrosine Kinase de Burton à Défaut de


différentiation des LB circulant

- Absence complète d’IgG - Absence de LB circulant

- Clinique : Garçon touché au cours de la 1ère année de vie vers 6 mois (après la
disparition des IgG maternelles)

- Infections bactériennes ou virales : ORL - Pulmonaires - Digestives - Ostéo-articulaires -


Neurologiques.

 SYNDROME HYPER-IgM (SHIGM):

- Définition : Altération du mécanisme de la commutation isotypique (de la classe IgM


vers une autre classe d’IgG)

· Augmentation des IgM sériques - Baisse des IgA et IgG sériques - Taux de LB normal

- Mécanismes :

· Déficit en CD40 (AR) sur la surface des LB : Infections bactériennes communautaires,


opportunistes et virales

· Déficit en CD40-L (liée à l’X) sur la surface des LT : Infections bactériennes


communautaires, opportunistes et virales

1
·Déficit du gène codant AID et UNG (AR) : nécessaire à la cassure de l’ADN dans le
processus de commutation isotypique des LB : Infections bactériennes communautaires et
manifestations auto-immunes

 Déficit en sous-classe d’IgG:

- Clinique : +/- Asymptomatique ou infection de la sphère ORL et pulmonaire (bactérienne ou


virale)

- Ex. complémentaire : dosage de sous-classe d’IgG

 DÉFICIT IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE: DICV

- Déficit immunitaire primitif humoral SYMPTOMATIQUE le plus fréquent : 1/25 000


à 1/50 000

 DEFINITION : Groupe hétérogène d’affections caractérisées par un


déficit profond en anticorps

· 90% DICV n’ont pas d’identification moléculaire : Défaut intrinsèque des LB - Déficit de
la co-stimulation LT

 DIAGNOSTIC :

Symptômes dès l’enfance via les critères révisés (2014) de la ESID, diagnostiqué vers 20 à
40 ans

- ≥ 1 situation parmi les suivantes :

· Susceptibilité accrue aux infections : ORL : Pneumocoque/Haemophilus - Diarrhée


chronique : Giardiose/Salmonella/Campylobacter

· Manifestations auto-immunes : Cytopénies auto-immunes - Lupus - Psoriasis - Biermer -


Dysthyroïdie - Sjögren

· Maladie granulomateuse

· Lymphoprolifération polyclonale inexpliquée

· ≥ 1 membre de la famille présentant un déficit en anticorps

- Baisse marquée des IgG et IgA

2
- ≥ 1 élément suivant : Faibles réponses vaccinales - Baisse des LB mémoires switchés :
CD19+ CD27+ IgD- IgM-

- Exclusion des causes d’hypogammaglobulinémie secondaire

- Sujet > 4 ans

- Absence de déficit profond en LT

 CLINIQUE :

- 100% : Infections des voies aériennes supérieures et inférieures : germes encapsulés


(Pneumocoque - Haemophilus influenzae)

- 25 à 50% : Diarrhée chronique, en rapport avec : Infection


Giardiose/Salmonella/Campylobacter - Hyperplasie folliculaire lymphoïde

- 25 à 30% : Complications auto-immunes :

Cytopénies (anémie + thrombopénie) auto-immunes - Thyroïdites - Lupus systémique -


Sjögren - Psoriasis - Maladie de Biermer…

- 30 à 40% : Sd. lympho-prolifératif : splénomégalie et poly-ADP : Hyperplasie lymphoïde


bénigne - Lympho-prolifération maligne

- 10 à 20% : Granulome sarcoïdose = granulome + HYPERgammaglobulinémie

- Cancer : Utérus - Estomac

- Dilatation des bronches (bronchiectasies)

 EXAMENS COMPLÉMENTAIRES :

à Explorations biologiques des hypogammaglobulinémies suspectes de DICV : chez un


VIH négatif

- 1ère intention : NFS avec frottis sanguin - Dosage pondéral des IgG - IgA - IgM -
Protéinurie des 24h (éliminer un sd. néphrotique)

- 2ème intention :

· Sous-classe d’IgG (IgG1 à 4)

· Anticorps : Tests fonctionnels (post-infectieux ou post-vaccinaux)

3
Ac anti-Ag protéique : Toxine diphtérique - Tétanique et H. influenzae B

Ac anti-Ag polysaccharidique : Pneumocoque

· Quantification en cytométrie de flux les lymphocytes circulants T, B et NK


Immunophénotypage lymphocytaire

· Test de prolifération lymphocytaire (mitogène et Ag)

- 3ème intention :

· Sous population de lymphocyte B en cytométrie de flux = Recherche d’une baisse de LB


mémoire switchés

Bilan des complications :

- TDM thoracique : dilatation des bronches

- TDM abdominale : organomégalie ou adénopathies

- Gastroscopie : atrophie villositaire, gastrique, adénocarcinome de l’estomac

- PCR VHC

- Signes d’auto-immunité :

o Test de Coombs direct

o Bilan thyroïdien

o Anticorps anti-nucléaire

 TRAITEMENT :

- Antibiothérapie en cas de surinfection bactérienne

- Immunoglobulines polyvalentes IV ou SC si hypogammaglobulinémie < 5 g/L

· À partir de plasma frais (PFC) de donneurs sanguins.

· Précaution si déficit complet en IgA (risque de réaction anaphylactique) : Prescription d’Ig


polyvalentes sans IgA.

· Effets secondaires : Céphalées - Veinite au point d’injection IV - Insuffisance rénale aiguë


par précipitation

- Vaccin : Grippe - Pneumocoque - Méningocoque - Haemophilus

4
 DÉFICIT IMMUNITAIRE COMBINÉ SÉVÈRE:

Découverte dans l’enfance : Responsable d’infections virales, bactériennes et fongiques dès la


1ère année - Peuvent être responsables de lymphopénie

 Anomalie du développement THYMIQUE :

- Syndrome de Di-George : Anomalie de développement des 3 et 4ème arc bronchiaux

· Anomalie cardiaque : cardiopathies conotroncales +/- Arythmie complète

· Développement quasi-absent du thymus et des PTH à Lymphopénie profonde LT - HYPO-


CALCÉMIE (pouvant porter sur LB)

· Dysmorphie faciale => Réaliser un Immunophénotypage des LT

- Mutation FOXN1 : Absence de développement thymique

· Troubles des phanères

· Absence de réponse proliférative lymphocytaire

 Anomalies du METABOLISME des PRECURSEURS LYMPHOÏDES:

- Anomalie du métabolisme des purines (accumulation de déchets toxiques)

· Déficit en adénosine désaminase (ADA) : 15% des déficits immunitaires combinées sévères

Lymphopénie au LB et LT - Signes d’immunodépression - Anomalies squelettiques pseudo-


rachitiques

· Déficit en purine nucléoside phosphorylase (PNP) :

Lymphopénie au LT - Signes d’immunodépression - Signes d’auto-immunité - Signes


neurologiques

- Dysgénésie réticulaire par mutation du gène de l’adénylate kinase

· Surdité sensorielle - Défaut de lignée myéloïde et lymphoïde - Défaut de développement


thymique à Traitement : Greffe de moelle

5
 Anomalies de SYNTHÈSE du TcR et du BcR:

Anomalie de recombinaison des segments variables, diversité et jonction codant pour les
régions variables des immunoglobulines ou chaînes V, D, J du TcR : Etape indispensable à la
genèse d’un répertoire diversifié des TcR et BcR !

NB : Lymphocyte NK matures et fonctionnels

- Alymphocytose (AR) : mutation non-sens du gène RAG ½

- Syndrome d’Omenn : déficit en RAG ½ & Artemis ou LIG4 ou ADA

· Erythrodermie, Alopécie, HMG-SMG, Poly-ADP

· Manifestation auto-immunes, hyper-IgE

· Expansion oligoclonale des LT

- Autres : mutation NHEJ - DNA-PKcs - Artemis - DNA liase IV ou XLF

 Déficit de la réponse cytokinique:

- Déficit en chaîne δc de l’IL2, 4, 7, 9, 5 et 21 (liée à l’X)

- Déficit en chaîne α du R-IL7 ou en Jak3

 SYNDROME DE WISKOTT-ALDRICH:

Mutation du gène WASP (liée à l’X) : désorganisation du squelette des lymphocytes et


plaquettes

· Baisse progressive des lymphocytes avec l’âge - Réponse vaccinale altérée vis-à-vis des
vaccins polysaccharidiques

· Prolifération LT altérée (Attention : LB normaux) - Baisse des IgM et IgA -


Augmentation des IgE

- Clinique :

· Susceptibilité aux infections virales, bactériennes et fongiques

· THROMBOPÉNIE centrale avec MICROPLAQUETTES : Hémorragie

· Eczéma

· Lympho-prolifération maligne - Manifestations auto-immunes (70%)

6
 Autres

Déficit dans le motif kinasique CD45

- Déficit au niveau ZAP-40

- Défauts des flux calciques

- Déficit de présentation antigénique et de l’expression du CMH I (mutation TAP) :

· Infections - Arthrite - Vascularites cutanées ou des VAS

- Ataxie-télangiectasie :

· Ataxie cérébelleuse progressive

· Télangiectasies

· Déficit immunitaire cellulaire progressif à Déficit de protéine de réparation de l’ADN :


Lymphomes - Cancers solides

 DÉFICITS DE LA PHAGOCYTOSE

Examens complémentaires : Capacité oxydative des PNN (NBT - DHR) +/-


Chimiotactisme des PNN - Dosage IgE

 DÉFICITS QUALITATIFS DE LA PHAGOCYTOSE :

Déficit de l’immunité innée.

- Granulomatose septique chronique (GSC) liée à l’X + (mutation NADPH) ou AR

· Infections à répétition sévères

· Granulomatose disséminée aseptiques touchant le tube digestif à Sténoses viscérales -


Abcès hépatiques (Staph. Aureus)

· Manifestations auto-immunes

NB : Présence d’un lupus discoïde chez la mère !

- Déficits quantitatifs de l’adhérence leucocytaire (LAD) = Syndrome des leucocytes


paresseux

· Retard de chute de cordon ombilical

7
· Infections bactériennes et fongiques précoces (incapacité de migration des PNN dans les
tissus infectés)

 NEUTROPÉNIE :

Episodes fébriles & Infections cutanés et sous-cutanés à BGN

- Neutropénie congénitale isolée (AR) : mutation HAX1

- Syndrome de Shwachmann-Diamond-Bodian (AR) : mutation SDBS

· Neutropénie - Insuffisance pancréatique - Anomalie osseuse

- Neutropénie cyclique (AD) : mutation ELA2 : Neutropénie de 3 à 6 J /21J

 SYNDROME D’ACTIVATION LYMPHO-HISTIOCYTAIRE


(macrophagique)SALH = SAM

CLINIQUE - Syndrome fébrile - Organomégalie (HMG-SMG) +/- Syndrome confusionnel

BIOLOGIE - Cytopénie - Hyper-ferritinémie - LDH - HYPER-TRIGLYCÉRIDÉMIE -


Hypo-natrémie

HISTOLOGIE - Myélogramme - Biopsies ganglionnaires - Hépatiques ou spléniques):


HEMOPHAGOCYTOSE

ÉTIOLOGIE

- Primitive : Lymphohistiocytose familiale - Maladie de Chediak-Higashi - Syndrome de


Griscelli - Syndrome de Purtilo

- Secondaire : Infection - Néoplasie - Médicamenteux - Lupus - Polyarthrite rhumatoïde -


Maladie de Still

 SUSCEPTIBILITÉ MENDÉLIENNE AUX INFECTIONS


MYCOBACTÉRIENNES

Défaut de l’axe IL12-IFNg

- Infections mycobactériennes précoces et/ou récidivantes : Infection à BCG suite à une


vaccination (BCGite)

- Infections à mycobactéries

- Infections à salmonella

8
 DÉFAUT DE RÉGULATION DE LA RÉPONSE IMMUNITAIRE :

Syndrome d’activation macrophagique - Syndrome lympho-prolifératif - Manifestations


auto-immunes

 DÉFICIT EN APOPTOSE: Syndrome ALPS :

Mutation Fas ou Fas-L à Diagnostiqué vers l’âge de 2 ans :

- Organomégalie : ADP et SMG

- Hyper-lymphocytose périphérique et tissulaire : Double négatif LT CD4-/CD8- &


Hyperlymphocytose LT CD8+ & LT CD4+

- Hyperlymphocytose LB - Hypergammaglobulinémie poly-clonale

- Cytopénies auto-immunes

 SYNDROME APECED: PEAI 1:

Mutation du gène AIRE - AR

- Insuffisance PTH

- Insuffisance surrénalienne

- Insuffisance ovarienne

- Candidose cutanéomuqueuse chronique : onyxis et atteintes digitales à Auto-anticorps


IL-17A

- Dystrophie dentaire et unguéale

- Vitiligo - Diabète de type 1 - Dysthyroïdie

 SYNDROME IPEX:

Liée à l’X

Décès < 2 ans

- Défaut de LT régulateur : Augmentation de l’activation LT - Production accrue de


cytokines

- Infections récurrentes - Glomérulonéphrite extra-membraneuse

9
- Entéropathie auto-immune - Diabète de type 1 - Eczéma - Hypothyroïdie - Anémie
hémolytique auto-immune

 DÉFICIT EN COMPLÉMENT :

* Définition du complément :

- Système majeur de l’immunité innée, 3 voies du complément : Classique - Alterne -


Lectine

- Complexe d’attaque membranaire : lyse cellulaire - Co-activation des LB -


Clairance des complexes immuns - Phagocytose par opsonisation

 DÉFICIT DE LA VOIE CLASSIQUE : C2 C3 C4 : AUTOSOMIQUE


RÉCESSIF

- Déficit en C2 à Le plus fréquent (1/10 000)

· Infections à bactéries encapsulées (Pneumocoque, Heamophilus, Nesseria…)

· PNP, méningites ou sepsis

- Déficit en C1q, C4 ou C2 : Lupus systémique

- Déficit en C3 : Glomérulonéphrite membrano-proliférative

 DÉFICIT DE LA VOIE ALTERNE Déficit en facteurs H et I ou Déficit en


properdineAUTOSOMIQUE RÉCESSIF

- Infections à bactéries encapsulées (Pneumocoque, Heamophilus, Nesseria…)

- Déficit en facteur H :

· Glomérulonéphrite membrano-proliférative

· Syndrome hémolytique et urémique

- Déficit en properdine (liée à l’X) : infection à Nesseria

 Déficit complexe d’attaque membranaire: AUTOSOMIQUE RÉCESSIF

- Déficit de la voie terminale du complément C5 à C9

- Infection à Nesseria

10
 Déficit en C1 inhibiteur (INH):

- Clinique :

· Angio-oedème bardykinique

· Circonscrit & blanc - Non prurigineux

· Touchant le tube digestif

- Biologie : Déficit en C1 inhibiteur - ¯ C3-C4

- Héréditaire : 90% ou acquis (Gammapathie monoclonales ou hémopathie lymphoïde)

Exploration d’un déficit du système complémentaire:

- Voie classique : Dosage CH50

· Si baisse du complément : Dosage C3 et C4

- Voie alterne : Dosage AP50

· Si anomalie : dosage des composants D, H, I et properdine

Exemples de déficits immunitaires secondaires (acquis) :

 Hémopathies malignes :

- Toutes les hémopathies malignes (leucémies, myélome, lymphomes)

- Leucémie lymphoïde chronique s’accompagne d’une hypogammaglobulinémie

 Syndrome de Good :

- Atteinte de l’immunité cellulaire due à un thymome

- Hypogammaglobulinémie avec lymphopénie B sévère, début vers 50 ans

 VIH :

- Déficit de l’immunité cellulaire par atteinte des CD4 ; cf. item 85

 Iatrogène :

- Corticoïdes
- Immunosuppresseurs
- Transplantation

11

Vous aimerez peut-être aussi