Foucault Cours 7879 Leçon Du 1001
Foucault Cours 7879 Leçon Du 1001
Foucault Cours 7879 Leçon Du 1001
Naissance
de la biopolitique
Cours au Collège de France
(1978-1979)
Édition établie sous la direction
de François Ewald et Alessandro Fontana,
par Michel Senellart
HAUTES ÉTUDES
GALLIMARD
SEUIL
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n'existe encore pas assez. Et la raison d'État, c'est précisément une pra-
tique ou plutôt une rationalisation d'une pratique qui va se situer entre un
État présenté comme donné et un État présenté comme à construire et à
bâtir. L'art de gouverner doit alors fIxer ses règles et rationaliser ses
manières de faire en se proposant en quelque sorte pour objectif de faire
passer à l'être le devoir-être de l'État. Le devoir-faire du gouvernement
doit s'identifIer au devoir-être de l'État. L'État tel qu'il est donné, eh
bien: la ratio gouvernementale, c'est ce qui permettra, d'une manière
réfléchie, raisonnée, calculée, de le faire passer à son maximum d'être.
Qu'est-ce que c'est que gouverner? Gouverner selon le principe de la
raison d'État, c'est faire en sorte que l'État puisse être rendu solide et
permanent, qu'il puisse être rendu riche, qu'il puisse être rendu fort en
face de tout ce qui peut le détruire.
Deux mots sur ce que j'avais essayé donc de dire l'an dernier, pour
résumer un petit peu le cours de l'année dernière. Je voudrais insister sur
deux ou trois points. Premièrement, vous vous souvenez, ce qui caracté-
risait cette nouvelle rationalité gouvernementale appelée raison d'État qui
s'était constituée en gros au cours du xvr siècle, c'est que l'État y était
défIni et découpé comme une réalité à la fois spécifIque et autonome, ou
du moins relativement autonome. C'est-à-dire que le gouvernant de l'État
doit, bien sûr, respecter un certain nombre de principes et de règles qui
surplombent ou dominent l'État et qui sont par rapport à l'État extérieurs.
Le gouvernant de l'État doit respecter les lois divines, morales, natu-
relles, autant de lois qui ne sont pas homogènes ni intrinsèques à l'État.
Mais tout en respectant ces lois, le gouvernant a tout autre chose à faire
que d'assurer le salut de ses sujets dans l'au-delà, alors que vous voyez
couramment au Moyen Âge le souverain défini comme quelqu'un
qui doit aider ses sujets à faire leur salut dans l'au-delà. Désormais, le
gouvernant de l'État n'a plus à se préoccuper du salut de ses sujets dans
l'au-delà, au moins de façon directe. li n'a pas non plus à étendre sa bien-
veillance paternelle sur ses sujets et à établir entre eux des rapports de
père à enfants, alors que, au Moyen Âge, le rôle paternel du souverain
était toujours très appuyé et très marqué. L'État, autrement dit, n'est ni
une maison, ni une église, ni un empire. L'État est une réalité spécifIque
et discontinue. L'État n'existe que pour lui-même et par rapport à lui-
même, quel que soit le système d'obédience qu'il doit à d'autres systèmes
comme la nature ou comme Dieu. L'État n'existe que par lui-même et
pour lui-même et il n'existe qu'au pluriel, c'est-à-dire qu'il n'a pas, dans
un horizon historique plus ou moins proche ou lointain, à se fondre ou à
se soumettre à quelque chose comme une structure impériale qui serait en
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* manuscrit précise, p. 10: «(sauf dans les États allemands, qui ont à se
fonder en droit contre l'Empire) ».
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mieux ne pas faire, qui indiqueraient simplement que dans telle ou telle
circonstance, il vaut mieux s'abstenir qu'intervenir. Non. Régulation
interne veut dire qu'il y a bien une limitation qui, tout en étant de fait, est
générale, c'est-à-dire qui, en tout état de cause, suit un tracé relativement
uniforme en fonction de principes qui sont toujours valables à travers
toutes les circonstances. Et le problème sera précisément de définir cette
limite, à la fois générale et de fait, que le gouvernement devra s'imposer
à lui-même.
Troisièmement, limitation interne veut dire que cette limitation, on ne
va pas en chercher le principe, puisque précisément il faut savoir sur quoi
s'appuie cette généralité, du côté de quelque chose qui serait, par
exemple, des droits de nature prescrits par Dieu à tous les hommes, du
côté d'une Écriture révélée, du côté même de la volonté des sujets qui ont
accepté à un moment donné d'entrer en société. Non, cette limitation il
faut en chercher le principe, du côté non pas de ce qui est extérieur au
gouvernement, mais de ce qui est intérieur à la pratique gouvernementale,
c'est-à-dire du côté des objectifs du gouvernement. Et cette limitation,
elle se présentera alors comme étant un des moyens, et peut-être le moyen
fondamental, d'atteindre précisément ces objectifs. Pour atteindre ces
objectifs, il faut peut-être limiter l'action gouvernementale. La raison
gouvernementale n'a pas à respecter ces limites parce qu'il y a quelque
part, en dehors d'elle, avant l'État, autour de l'État, un certain nombre de
limites définitivement posées. Non, pas du tout. La raison gouvernemen-
tale devra respecter ces limites dans la mesure où elle peut les calculer de
son propre chef en fonction de ses objectifs et comme [le] meilleur
moyen de les atteindre.
Quatrièmement, cette limitation de fait, générale, qui s'opère en fonc-
tion même de la pratique gouvernementale va établir, bien sûr, un partage
entre ce qu'il fautlaire et ce qu'il convient de ne pas faire. Elle va mar-
quer la limite d'une action gouvernementale, mais cette limite, elle ne va
pas être tracée dans les sujets, dans les individus-sujets que le gouverne-
ment dirige. C'est-à-dire qu'on ne va pas essayer de déterminer quelle
est, chez les sujets, la part qui doit être soumise à son action et la part de
liberté qui est définitivement et une fois pour toutes réservée. Autrement
dit, cette raison gouvernementale ne clive pas les sujets en une part de
liberté réservée absolument et une part de soumission imposée ou
consentie. En fait, le partage ne va pas s'établir dans les individus, dans
les hommes, dans les sujets; il va s'établir dans le domaine même de la
pratique gouvernementale, ou plutôt dans la pratique gouvernementale
elle-même entre les opérations qui peuvent être faites et celles qui ne
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le peuvent pas, autrement dit, entre les choses à Jaire et les moyens à
employer pour les faire d'une part, et les choses à ne pas faire. Le pro-
blème n'est donc pas: où sont les droits fondamentaux et comment est-ce
que les droits fondamentaux partagent le domaine de la gouvernementa-
lité possible et le domaine de la liberté fondamentale? La ligne de partage
va s'établir entre deux séries de choses [dont] Bentham, dans un de ses
textes les plus importants sur lesquels j'essaierai de revenir, a établi la
liste 9, le partage se fait entre agenda et non agenda, les choses à faire et
les choses à ne pas faire.
Cinquièmement, cette limitation qui est donc une limitation de fait, une
limitation générale, une limitation en fonction des objectifs du gouverne-
ment, une limitation qui ne partage pas les sujets, mais les choses à faire,
cette limitation interne, il est bien évident que ce ne sont pas ceux qui gou-
vernent qui, en toute souveraineté et en toute raison, vont [en] décider eux-
mêmes*. Et dans la mesure où le gouvernement des hommes est une
pratique qui n'est pas imposée par ceux qui gouvernent à ceux qui sont
gouvernés, mais une pratique qui fIxe la défmition et la position respective
des gouvernés et des gouvernants les uns en face des autres et par rapport
aux autr.es, «régulation interne» voudra dire que cette limitation n'est
imposée exactement ni par un côté ni par l'autre, ou en tout cas n'est pas
imposée globalement, défInitivement et totalement par, je dirai, transac-
tion, au sens très large du mot «transaction », c'est-à-dire« action entre »,
c'est-à-dire par toute une série de conflits, d'accords, de discussions, de
concessions réciproques: toutes péripéties qui ont pour effet d'établir fma-
lement dans la pratique de gouverner un partage de fait, un partage général,
un partage rationnel entre ce qui est à faire et ce qui est à ne pas faire.
D'un mot, disons que le principe de droit, qu'il soit historiquement ou
théoriquement défIni, peu importe, le principe de droit posait autrefois en
face du souverain et de ce qu'il pouvait faire, une certaine limite: tu ne
franchiras pas cette ligne, tu ne franchiras pas ce droit, tu ne violeras pas
cette liberté fondamentale. Le principe de droit balançait à cette époque-
là la raison d'État par un principe externe. Disons qu'on entre là, vous le
voyez très bien, dans un âge qui est celui de la raison gouvernementale
critique. Cette raison gouvernementale critique ou cette critique interne
de la raison gouvernementale, vous voyez bien qu'elle ne va plus tourner
autour de la question du droit, qu'elle ne va plus tourner autour de la
question de l'usurpation et de la légitimité du souverain. Elle ne va
plus avoir cette espèce d'allure pénale qu'avait encore le droit public au
à la présomption du prince, n'ont plus rien à voir avec ces experts écono-
miques qui sont en train d'apparaître et qui, eux, ont pour tâche de dire
en vérité à un gouvernement quels sont les mécanismes naturels de ce
qu'il manipule.
Avec l'économie politique on entre donc dans un âge dont le principe
pourrait être celui-ci: un gouvernement ne sait jamais assez qu'il risque
de gouverner toujours trop, ou encore: un gouvernement ne sait jamais
trop bien comment gouverner juste assez. Le principe du maximum/
minimum dans l'art de gouverner se substitue à cette notion de l'équilibre
équitable, de la « justice équitable» qui ordonnait autrefois la sagesse du
prince. Eh bien, tel est, je crois, dans cette question de l' autolimitation par
le principe de la vérité, tel est le coin formidable que l'économie politique
a introduit dans la présomption indéfinie de l'État de police. Moment évi-
demment capital puisque s'établit en ses linéaments les plus importants,
non pas, bien sûr, le règne du vrai dans la politique, mais un certain
régime de vérité qui est précisément caractéristique de ce qu'on pourrait
appeler l'âge de la politique et dont le dispositif de base est en somme le
même encore aujourd'hui. Quand je dis régime de vérité, je ne veux pas
dire que la politique ou l'art de gouverner, si vous voulez, accède enfin à
cette époque-là à la rationalité. Je ne veux pas dire qu'on atteint à ce
une sorte de seuil épistémologique à partir duquel l'art de
gouverner pourrait devenir scientifique. Je veux dire que ce moment que
j'essaie d'indiquer actuellement, que ce moment est marqué par l'articu-
lation sur une série de pratiques d'un certain type de discours qui, d'une
part, le constitue comme un ensemble lié par un lien intelligible et,
d'autre part, légifère et peut légiférer sur ces pratiques en termes de vrai
ou faux.
Concrètement, ça veut dire ceci. Au fond, il existait au XV:f, XVIIe,
avant d'ailleurs, il existait encore jusqu'au milieu du xvII:f siècle, toute
une série de pratiques qui étaient, si vous voulez, les levées fiscales, les
tarifs douaniers, les règlements de fabrication, les réglementations sur les
tarifs des grains, la protection et la codification des pratiques de marché,
enfin tout ça - qui était quoi, et qui était réfléchi comme quoi? Eh bien,
c'était réfléchi comme l'exercice de droits souverains, de droits féodaux,
comme le maintien des coutumes, comme des procédés d'enrichissement
efficaces pour le Trésor, comme des techniques pour empêcher les
révoltes urbaines de mécontentement de telle ou telle catégorie de sujets.
Enfin tout ça, c'étaient des pratiques, bien sûr, réfléchies, mais réfléchies
à partir d'événements et de principes de rationalisation différents. Entre
ces différentes pratiques allant, si vous voulez, du tarif douanier à la levée
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* Entre guillemets dans le manuscrit. M. Foucault, iCi, renonce à lire les dernières
pages de celui-Ci (p. 25-32). Un certain nombre d'éléments de cette conclusion sont
repris et développés dans la leçon suivante.
« il faut entendre ce mot [« libéralisme»] dans un sens très large.
1. Acceptation du prinCipe qu'il doit y avoir quelque part une limitation du gou-
vernement et qui ne soit pas simplement un droit externe.
2. Le libéralisme, c'est aussi une pratique: où trouver exactement le prinCipe de
limitation du gouvernement et comment calculer les effets de cette limitation?
3. Le libéralisme, c'est en un sens plus étroit la solution qui consiste à limiter au
maximum les formes et domaines d'action du gouvèrnement.
4. Enfin, le libéralisme, c'est l'organisation des méthodes de transaction propres à
définir la limitation des pratiques de gouvernement:
- constitution, parlement
- opinion, presse
- commissions, enquêtes
[p. 27] Une des formes de la gouvernementalité moderne. Elle se caractérise par le
fait que, au lieu de se heurter à des limites formalisées par des juridictions, elle se
[donne?] à elle-même des limites intrinsèques formulées en termes de véridiction.
a. Bien sûr, ce ne sont pas deux systèmes qui se succèdent, ou même' qui vont
entrer dans un conflit insurmontable. Hétérogénéité ne veut pas dire contradiction,
mais tensions, frictions, incompatibilités mutuelles, ajustements réussis ou man-
qués, mélanges instables etc. Cela veut dire aussi tâche sans cesse reprise, parce
que jamais achevée, d'établir soit une coïnCidence soit au moins un régime com-
mun. Cette tâche, c'est celle de fixer en droit l'autolimitation que le savoir prescrit
à un gouvernement. '
[p. 28] Cette tâche va prendre deux formes depuis le XVIIIe [siècle] jusqu'à nos
jours:
- Ou bien interroger la raison gouvernementale, la nécessité de sa propre limita-
tion, pour reconnaître à travers ce qu'il faut laisser libre les droits auxquels on
peut donner accès et statut dans la pratique gouvernementale. Ainsi s'interroger
sur les objectifs, voies et moyens d'un gouvernement éclairé donc autolimité,
peut-il faire place au droit de propriété, au droit à la subsistance possible, au droit
au travail etc.
- Ou bien interroger les droits fondamentaux, les faire valoir tous et d'un coup.
Et à partir de là, ne laisser se former un gouvernement qu'à la condition que son
autorégulation les reproduise tous.
Méthode [biffé: révolutionnaire] de la subordination gouvernementale.
[p. 29] La méthode du résidu juridique nécessaire et suffisant, c'est la pratique
libérale. La méthode du conditionnement gouvernemental exhaustif, c'est la pro-
cédure révolutionnaire.
b. Seconde remarque: cette autolimitation de la raison gouvernementale, caracté-
ristique du "libéralisme", se trouve dans unrapport étrange au régime de la raison
24 Naissance de Ici biopolitique
noyau central, bien sûr, ce quelque chose que l'on appelle la population.
Par conséquent, c'est bien à partir de là que quelque chose comme une
biopolitique pourra se former. Mais il me semble que l'analyse de la bio-
politique ne peut se faire que lorsque l'on a compris le régime général de
cette raison gouvernementale dont je vous parle, ce régime général que
l'on peut appeler la question de vérité, premièrement de la vérité écono-
mique à l'intérieur de la raison gouvernementale, et par conséquent si on
comprend bien de quoi il s'agit dans ce régime qui est le libéralisme,
lequel s'oppose à la raison d'État,- ou plutôt [la] modifie fondamentale-
ment sans peut-être en remettre en question les fondements -, c'est une
fois qu'on aura su ce que c'était que ce régime gouvernemental appelé
libéralisme qu'on pourra, me semble-t-il, saisir ce qu'est la biopolitique.
NOTES
14. L.-P. Abeille, Lettre d'un négociant sur la nature du commerce des grains,
(Marseille, 8 octobre 1763), [s.l.n.d.]; rééd. in Id., Premiers opuscules sur le com-
merce des grains: 1763-1764, introd. et table analytique par E. Depitre, Paris,
P. Geuthner (<< Collection des économistes et des réformateurs sociaux de la
France»), 1911, p. 103 : « Je ne puis mieux terminer cette Lettre, qu'en appliquant au
commerce des blés en particulier ce qu'un Négociant de Rouen répondit à M Colbert
sur le commerce en général: Laissez-nous faire. »
15. M. Foucault ne fait plus référence à ce texte par la suite.
16. D'Argenson,« Lettre à l'auteur du Journal économique au sujet de la Disser-
tation sur le commerce de M. le Marquis B'elloni », Journal économique, avril 1751,
p. 107-117; rééd. in G.Klotz, dir., Politique et Économie au temps des Lumières,
Publications de l'Université de Saint-Étienne, 1995, p. 41-44: «L'on conte que
M. Colbert assembla plusieurs députés du commerce chez lui pour leur demander ce
qu'il pourrait faire pour le commerce; le plus raisonnable et le moins flatteur d'entre
eux, lui dit ce seul mot: Laissez-nous faire. A-t-on jamais assez réfléchi sur le grand
sens de ce mot Ceci n'est qu'un essai de commentaire» (p. 42). C'est dans L'Éloge
de Gournay par Turgot, écrit en 1759, que se trouve la première mention, au
XVIII" siècle, du nom de Le Gendre (<< On sait le mot de Le Gendre à M. Colbert:
laissez-nous faire », in Œuvres de Turgot, éd. E. Daire, Paris, Guillaumin, 1844, t. l,
p. 288; Turgot, Formation et Distribution des richesses, Paris, Garnier-Flammarion,
1997, p. 150-151). - D'Argenson est également l'auteur de la maxime «pas trop
gouverner» (cf. G. Weulersse, Le Mouvement physiocratique en France, de 1756
à 1770 (Paris, Félix A1can, 1910,2 vol. : cf. l, p. 17-18), qui cite cet extrait de l'hom-
mage paru dans les Éphémérides du citoyen, juillet 1768, p. 156: « Il avait composé
un livre dont l'objet et le titre étaient excellents: pas trop gouverner. »). Lui-même
affirme avoir fait un traité intitulé Pour gouverner mieux, il faudrait gouverner moins
(Mémoires et Journal, op. cit., t. V, p. 362; cité par A. Oncken, Die Maxime "Laissez
faire et laissez passer", Bem, K.J. Wyss, 1886, p. 58).
17. D'Argenson, «Lettre à l'auteur du Journal économique ... », art. cité, p. 44:
«Oui, la liberté réglée et éclairée en fera toujours plus pour le commerce d'une
nation que la domination la plus intelligente. » Il défend cette même position, à pro-
pos du commerce des grains dans un autre article du Journal économique, mai 1754,
p. 64-79: «Arguments en faveur de la liberté du commerce des grains» (rééd. in
G. Klotz, dir., Politique et Économie ... , op. cit., p. 45-54).
18. Helmut Schmidt (né en 1918): député SPD au Bundestag en 1953, il devint
chancelier en mai 1974 après le retrait de Willy Brandt. Mis en minorité, il céda la
place à Helmut Kohl en 1982.
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