2022 TD Droits Des Contrats 3 Premieres Seances 2

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP

Faculté des Sciences juridiques et Politiques


Institut des Métiers du Droit (IMD)

Licence 2 - SOIR
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT DES CONTRATS

Par

Dr Thierno Amadou NDIOGOU 1


Maître-assistant au CAMES
Maître de conférences titulaire à la FSJP-UCAD
Tél : 77 911 84 04
Mail : thiernondiogou@gmail.com

Année universitaire 2021-2022


UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES
INSTITUT DES METIERS DU DROIT (IMD)

Intitulé : Droit des Contrats Année académique : 2021-2022


Programme : Licence 2 - Soir Semestre : III
Chargé de cours et des TD : Dr. NDIOGOU Durée : 02 Heures

SEANCE 1

THEME : LA PERIODE PRE CONTRACTUELLE

TRAVAIL A FAIRE

Exercice n° 1 : Note écrite

Sujet : Faute et pourparlers

Exercice n° 2 : commentaire d’arrêt 2


Sujet : Cour suprême n° 79 du 16 juillet 2008, Aliou Bathily c/ Abdoul Diallo.

La Cour
Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
Vu la loi organique n° 92-25 du 30 mai 1992 sur la Cour de cassation ;
Attendu, selon l’arrêt confirmatif attaqué, que par jugement du 28 mars 2001, le tribunal
régional de Dakar, après avoir rejeté la demande de résolution du contrat de vente conclu
entre Aliou Bathily et Abdoul Diallo et constaté que ce dernier s’est libéré du prix convenu,
a ordonné la perfection du contrat sous astreinte de 15000 F par jour de retard ;
Sur le premier moyen pris de la violation des dispositions des articles 323, 382 et 383 du
Code des Obligations Civiles et Commerciales, en ce que le juge d’appel a confirmé la
perfection de la vente sur la base uniquement d’un acte sous seing privé n’ayant pas date
certaine, passé entre le défendeur au pourvoi et El hadji Mamadou Sall qui, ne disposant pas
d’une procuration notariée, n’a jamais justifié être son mandataire, alors que, s’agissant d’un
titre foncier, les transactions portant sur l’immeuble dont la perfection de la vente était
recherchée, sont régies par un formalisme rigoureux fixé par les règles visées au moyen ;
Vu les articles 323, 382 et 383 du Code des Obligations Civiles et Commerciales, ensemble
l’article 258 du même Code ;
Attendu qu’en vertu de ces textes d’ordre public, la vente et la promesse synallagmatique de
vente d’un immeuble immatriculé, ainsi que la procuration donnée pour conclure de tels actes
doivent, à peine de nullité absolue, être passées par devant notaire ;
Attendu que, pour confirmer le jugement entrepris, qui a ordonné la perfection de la vente
d’un immeuble objet du TF n° 19916/DG sur la base d’un acte sous seing privé, l’arrêt retient
« que l’appelant principal bien que représenté par un conseil, n’a versé au dossier, à part
l’acte d’appel, aucune autre pièce pour soutenir sa demande tendant à l’infirmation de la
décision attaquée ; que l’attitude de l’appelant laisse supposer qu’il n’a pas de moyens sérieux
à opposer aux arguments retenus par les premiers juges » ;
Qu’en se déterminant ainsi, alors que la vente porte sur un immeuble immatriculé, la cour
d’Appel a violé les textes susvisés ;
Par ces motifs,
Et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les deuxième et troisième moyens :
Casse et annule…
3
REFERENCE DE LECTURE
-TOSI J.P., Le droit des obligations au Sénégal, LGDJ, 1981.
- Philippe le TOURNEAU, Matthieu POUMARÈDE, Répertoire de droit civil, Bonne foi, janvier 2017, § 3 -
La bonne foi lors de la rupture des pourparlers.
- Philippe le TOURNEAU – Matthieu POUMARÈDE, Répertoire de droit civil Bonne foi ; janvier 2017 § 1 -
La bonne foi lors de l'entrée en pourparlers.
-Répertoire de droit civil Bonne foi – Philippe le TOURNEAU – Matthieu POUMARÈDE – janvier 2017 § 2 -
La bonne foi lors de la conduite des pourparlers.
- Patrick CHAUVEL, Répertoire de droit civil, Consentement –– avril 2007 (actualisation : juin 2016) Section
4 : Rupture des pourparlers.
-Répertoire de droit civil Contrats et conventions – Louis Boyer – août 1993 (actualisation : avril 2015), Section
1 : Typologie du processus précontractuel Art. 1 - Pourparlers et engagements d'honneur.
-BOYER L., Les promesses synallagmatiques de vente : contribution à l’étude des avant- contrats, RTD Civ 1949,
1 et s.
-CHAUVIN P., Quelle sanction en cas de violation d’un pacte de préférence, RIDA 8-9/ 2006.
-FAYE. A. « Le transfert de propriété dans la vente de l’immeuble en droit sénégalais », Revue Droit Sénégalais
Université de Toulouse, Presse universitaire de Toulouse I Capitole, n°8, nov. 2009, p.257.
-Mayatta Ndiaye MBAYE, Les transactions immobilières au Sénégal, « De l’esprit du droit », Mélanges Pougoue
P. G.
-Boubacar DIALLO, «Promesse sous seing privés de vente d’immeuble immatriculé ne vaut? » Observation sur
CS Sénégal n°79 du 16 juillet 2008, Aliou Bathily c/ Abdoul Diallo, Revue Droit et Ville, n°71, 2001, p. 175-197,
n°31.
Document 1: Sénégal, Cour suprême, Chambre civile et commerciale, 15 juillet 2015, 87
Selon l’article 49 du COCC, lorsque la loi exige, pour la conclusion d’un contrat, des formes particulières, le
pouvoir de passer ce contrat doit être donné au représentant dans la même forme.
Ne donne pas de base légale à sa décision la cour d’appel qui annule une procuration donnée en vue de la vente
d’un immeuble sans rechercher si l’immeuble est immatriculé.
La Cour suprême,
Vu la loi organique n° 2008-35 du 8 août 2008 sur la Cour suprême ;
Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Dakar, 19 mai 2014 n° 75), que par un acte du 9 mai 2011, M. Thierry Ledeme s’est
engagé à acquérir auprès de M. Walter Joseph Nuss, le droit au bail et les peines et soins édifiés sur le lot n° 9 du
lotissement de la résidence la palmeraie à Mbour (région de Thiès) ; que le 29 février 2012, M. Ledeme a assigné
M. NUSS en annulation de la procuration et de la promesse de vente et en restitution de l’acompte versé ;
Sur le premier moyen :
Attendu qu’il est fait grief à l’arrêt de rejeter l’exception d’incompétence, au motif qu’il s’agit d’une procédure
faite en matière réelle immobilière, en conséquence, les dispositions de l’article 34 alinéa 6 du code de procédure
civile qui prévoient que la juridiction compétente pour statuer est celle du lieu où se trouve l’immeuble litigieux
doivent être appliquées, alors, selon le moyen que :
1°) il s’agit d’une matière purement civile puisque le contentieux ne porte pas sur un immeuble litigieux mais sur
la validité de documents et sur une somme d’argent ;
2°) le requérant n’est pas domicilié au Sénégal et cela n’est pas été contesté, que la cour d’appel devait faire
application des dispositions de l’article 39-7, en constatant l’incompétence du tribunal de Thiès qui n’est pas le
tribunal du lieu de résidence habituelle du requérant ;
Mais attendu que la cour d’appel ayant relevé que les prétentions du demandeur étaient l’annulation d’une
procuration donnée en vue de la vente d’un immeuble situé à Thiès et celle de la promesse de vente, en a
exactement déduit que le tribunal régional de cette ville était compétent pour connaître de l’action ;
D’où il suit que le moyen est mal fondé ;
Mais sur le second moyen :
Vu l’article 49 du COCC ;
Attendu que selon ce texte, lorsque la loi exige, pour la conclusion d’un contrat, des formes particulières, le pouvoir
de passer ce contrat doit être donné au représentant dans la même forme ;
Attendu que pour annuler la procuration et la promesse de vente, l’arrêt se borne à dire qu’il est constant qu’il a
été donné procuration à l’intimé, par acte sous seing privé, de vendre l’immeuble formant le lot n° 9 sis à Mbour ;
Qu’en se déterminant ainsi, sans rechercher si cet immeuble est immatriculé, la cour d’appel n’a pas donné de base
légale à sa décision ;
Par ces motifs :
Casse et annule en toutes ses dispositions l’arrêt n° 75 rendu le 19 mai 2014 par la cour d’appel de Dakar ;
Remet en conséquence la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et pour être fait 4
droit, les renvoie devant la cour d’appel de Thiès ;
Condamne Thierry Ledeme aux dépens ;
Dit que le présent arrêt sera imprimé, qu’il sera transcrit sur les registres de la cour d’appel de Dakar, en marge ou
à la suite de la décision attaquée.
Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour suprême, chambre civile et commerciale en son audience publique tenue
les jour, mois et an que dessus et où étaient présents Messieurs :
PRÉSIDENT, CONSEILLER-DOYEN : El Hadji Malick Sow ; CONSEILLER-RAPPORTEUR : Souleymane
Kane ; CONSEILLERS : Waly Faye, Amadou Lamine Bathily, Babacar Diallo ; AVOCAT GÉNÉRAL : Oumar
Dièye ; Avocats : Maître Christian Faye, Maître Saer Lo Thiam ; GREFFIER : Maurice Dioma Kama.
Document 2 : Arrêt n°75 du 19 mai 2014 THIERRY LEDEMEC/ WALTER JOSEPH NUSS
LA COUR
Vu les pièces du dossier
Oui les parties en toutes leurs demandes, fins et conclusions ;
Apres en avoir délibéré conformément à la loi
Considérant que suivant exploit en date du 06 décembre 2012, Thierry LEDEME a relevé appel du jugement
n° 360 rendu le 29 novembre 2012 par le tribunal Régional de Thiès dans la cause l’opposant à Walter Joseph
NUSS, et dont le dispositif est ainsi conçu :
« Statuant publiquement contradictoirement, en matière civile et en premier ressort,
En la forme
Reçoit tant l’action principale que les demandes reconventionnelles du défendeur
Au fond
En application des dispositions des articles 1320, 1984 du code civil francais, 82,793 du code de procédure
civile, 382 et 383du code des obligations civiles et commerciales
Déboute THIERRY LEDEME de l’ensemble de ses demandes comme mal fondées
Rejette également les demandes reconventionnelles de Walter JOSEPH NUSS
Fait masse des dépens »,
En la forme
Considérant que suivant ordonnance de clôture en date du 30 janvier 2014, la conseillère de la mise en état a
déclaré les appels recevables
Que les parties ont conclu, il échoit statuer contradictoirement à leur égard :
Au fond
SUR LES FAITS ET LA PROCEDURE
Considérant qu’il résulte du dossier que par exploit du 29 février 2012, Thierry LEDEME a assigné Walter Joseph
NUSS aux fins d’entendre dire que la procuration du 30 avril 2011 et la promesse de vente du 09 Mai 2011 sont
nulles et de nul effet, et condamner celui-ci a payer la somme de 88000 euros à titre de restitution d’acompte ; que
Walter Joseph NUSS a réclamé à titre reconventionnel la somme de 100.000 euros au titre de la clause pénale et
celle de 25.000.000 FCFA a titre de dommage et intérêt pour procédure abusive et vexatoire ; que par décision
dont est appel, le premier juge a débouté les parties de leurs demandes
SUR LES MOYENS ET PRETENTIONS DES PARTIES
Considérant que par conclusions en date des 10 mai et 06 novembre 2013, l’appelant a rappelé que par acte du 09
mai 2011, il s’était engagé à acquérir le droit de bail étendu aux peines et soins édifiés sur le lot n°9 du lotissement
de la résidence la palmeraie sise a Mbour, Saly Portudal ; qu’il s’est révélé à la signature de l’acte que le bien
objet de la transaction, est la propriété du nommé RODRIGUE Xavier NUSS
Que sentant l’arnaque pour avoir déjà versé un acompte de 88000 Euros en virements bancaires respectifs de 50000
euros et 38000 euros, il a exigé de l’intimé la production d’un pouvoir spécial qui l’autoriserait à signer en lieu et
place du vendeur
Que dans un premier temps, l’intimé a produit une procuration non authentifiée datée du 30 avril 2011, avant de
lui transmettre, dans un second temps, la même procuration avec cette fois-ci reconnaissance de signature par un
notaire qui se nomme également NUSS et qui, manifestement, a omis de préciser la date de la certification de la
signature
Que l’appelant a sollicité l’infirmation du jugement entrepris en ce qu’il a rejeté les demandes d’annulation de la
procuration et de la promesse de vente, qu’il a soutenu que la cour relèvera que le premier juge a excipé de deux
arguments manifestement inopérants pour rejeter lesdites demandes
Qu’en effet, d’une part, il a estimé que la procuration du 30 avril 2011est un acte sous seing privé rédigé en France
dans les formes requises de la législation de ce pays, d’autre part ; il a considéré que le défaut de mention de la
date de certification de la signature du mandant ne remet pas en cause le contenu de l’acte ; qu’il a relevé que le
premier juge, en tenant ce raisonnement ;a indubitablement méconnu la question de droit soumis à son examen et
tirée de la violation des dispositions de l’article 85 du COCC
Qu’en effet, non seulement il a été reconnu que la procuration du 30 avril 2011était régulière, mais encore que
l’intervention postérieure du notaire s’inscrivait dans une dynamique de régularisation d’un acte nul et de nullité 5
absolue ; que des lors, la motivation du premier juge minimisant le défaut de mention de la date de certification de
la signature, n’est pas pertinente ;
Que l’appelant a souligné que contrairement à la motivation du premier juge ; il a bien invoqué les dispositions de
l’article 85 du COCC pour demander la nullité de la procuration du 30 avril 2011
Qu’il a considéré que le premier juge s’est référé à tort a la législation française pour apprécier la validité de la
procuration dont s’est servi l’intimé pour signer l’acte de vente ; que par conséquent, il a plaidé l’infirmation du
jugement querellé sur ce point et statuant à nouveau, déclarer nul ledit acte en application des dispositions des
articles 85, 282 et 383du COCC
Que s’agissant de la promesse de vente du 09 mai 2011, l’appelant a estimé qu’il résulte de ce qui précède sa
nullité pour avoir été faite par l’intimé sur la base d’une procuration nulle ;
Qu’il a fait observer que le premier juge a ajouté à la loi en procédant à tort à une distinction qui n’existe pas dans
la loi, et conformément aux dispositions de l’article 379 du COCC, il a conclu que c’est à tort que ce dernier a
considéré que le formalisme prévu par l’article 383 du COCC ne concerne que le contrat translatif d’un droit réel
immobilier
Qu’ainsi, il a sollicité l’infirmation du jugement entrepris sur ce point, que concernant les
demandes reconventionnelles de l’intimé, l’appelant a soutenu leur mal fondé ; que sur le paiement de la somme
de 100.000 euros au titre de la clause pénale, il a fait remarqué que l’intimé , pour tenter de se conformer aux
stipulations de la clause pénale, se prévaut d’une mise en demeure le 12 juillet 2013, c'est-à-dire bien après le
jugement querellé ;
Qu’il est manifeste qu’en agissant ainsi, il méconnait gravement le sens de ladite clause et les effets conférés à la
mise en demeure qui, pour produire ses effets, doit remplir deux conditions cumulatives soient remplies : d’une
part, il faut que toutes les conditions relatives à l’exécution du contrat, ce qui est loin d’être le cas en l’espèce,
d’autre part, la non régularisation par l’une des parties de l’acte sous seing privé en guise de procuration
Qu’il a été déjà suffisamment démontré l’existence d’un obstacle juridique imputable à l’intimé qui ne dispose pas
d’un pouvoir pour ce faire ; que l’appelant a demandé la confirmation du jugement sur ce point ;
Considérant que par conclusions du 26 juin 2013, l’intimé a plaidé à titre principal l’incompétence du premier
juge, qu’il a exposé que par ordonnance en date du 04 Octobre 2012, le juge de la mise en état avait rejeté
l’exception d’incompétence soulevée
Qu’il a estimé que cette ordonnance mérite d’être infirmée puisque c’est à bon droit qu’il avait argumenté qu’étant
domicilié en France, à Mouzeuil Saint Martin, 05 rue du pont de Gunchun comme il est bien mentionné sur la
procuration faite en sa faveur par son fils RODRIGUE Xavier NUSS, l’assignation le concernant devait lui être
délaissé en son domicile en France, en application des dispositions de l’article 39-7 du CPC
Que la villa objet du lot n° 9 sise à la Résidence palmeraie de saly, appartient à son fils RODRIGUE Xavier
NUSS tel que cela ressort de la promesse de vente et n’est donc pas son domicile, parce qu’il n’est que de passage
au Sénégal ; qu’il a déclaré que le tribunal compétent en matière civile, est celui du domicile du défendeur comme
l’article 34 alinéa I du CPC, or, le tribunal de THIES est celui du domicile du demandeur mais pas le sien
Qu’estimant que le premier juge est incompétent, l’intimé a conclu à l’infirmation de l’ordonnance du juge de la
mise en état du 04 octobre 2012, et statuant à nouveau, déclarer le tribunal de Thiès incompétent ; qu’à titre
subsidiaire, l’intimé a sollicité la confirmation du jugement en ce qu’il a rejeté les demandes d’annulation de la
procuration du 30 avril 2011 et la promesse de vente, qu’il a rappelé que l’appelant s’était engagé à acheter la
villa formant le lot n° 9 au prix de 372765 euros, et ce au plus tard le 30 avril 2012
Qu’il a précisé qu’il était porteur d’une procuration de son fils RODRIGUE Xavier NUSS propriétaire de ladite
villa, et muni de ladite procuration, il a signé un accord avec l’appelant lequel a versé un acompte de 50000 euros
au moment de la signature de la promesse de vente le 09 mai 2011, puis un autre acompte de 38000 euros le 30
septembre 2011 soit 88000 euros
Qu’ayant constaté que l’échéance se rapprochait et qu’il ne disposait pas du complément du prix de vente de
289765euros, l’appelant a décidé de cacher son incapacité à libérer le reliquat en lui intentant un procès en
alléguant de la nullité de la procuration et de promesse de vente ; que sur la procuration, l’intimé a estimé qu’elle
est parfaitement valable et la signature de RODRIGUE Xavier NUSS a été certifiée par un notaire, maitre
NICHOLAS NUSS
Que l’acte rempli toutes les conditions de recevabilité prévues par la loi, à savoir l’identité des parties, l’objet de
la procuration, la certification de la signature par un officier ministériel assermenté ; que l’argument selon laquelle
la procuration n’a pas été exéquaturée, est mal fondée puisque cette procuration n’est pas un acte authentique, le
notaire s’est limité à certifier la signature du mandant ;
Que le premier juge a fait remarquer à juste raison que la question de l’exécution d’une procuration ne se pose
même pas ; que le fait que la procuration ne mentionne pas la date de certification de signature n’est aussi d’aucun
effet, parce que c’est l’appelant qui a demandé à ce que la signature sur la procuration soit certifiée, et cette
certification a été faite à posteriori par l’homme de l’art compétent ;
Que s’agissant de la nullité de l’acte sous seing privé alléguée par l’appelant, l’intimé a soutenu que ce dernier
s’était engagé à acheter au plus tard le 30 avril 2012 la villa qui appartient à RODRIGUE Xavier NUSS, tel que 6
les mentions dudit acte l’ont formellement précisé ;
Que cette convention a été signée par les parties en toute liberté et l’appelant savait qui est le propriétaire du bien
immobilier, et qu’il avait procuration pour toutes les obligations incombant au propriétaire liées à la vente ; qu’il
a ajouté que si l’appelant avait respecté son engagement de payer le reliquat avant le 30 avril 2012, il aurait aussi
signé devant notaire l’acte effectif de transfert de propriété
Que la convention sous seing privée a même précisé le nom du notaire qui serait chargé d’établir l’acte
authentique. Maitre AIDA SECK NDIAYE ; que le contrat de vente d’un immeuble est différent de la promesse
de vente d’un bien immobilier
Que dans la promesse de vente, les parties s’engagent à conclure un contrat de vente dans le futur ; que c’est la
conséquence de ces engagements réciproques qui fait l’objet d’un contrat de vente à établir devant notaire
obligatoirement et non dans la promesse de vente
Que citant l’article 382 du COCC, l’intimé a estimé que c’est l’acte de vente qui doit être fait devant notaire et par
la suite transcrit au livre foncier ; Que sur la clause pénale, il a été indiqué qu’il était prévu le paiement de la
somme de 100.000 euros par la partie qui ne régulariserait pas l’acte authentique de vente ;
Qu’il est évident que l’appelant a failli à son obligation de verser le reliquat en tant qu’acquéreur depuis le 30 avril
2012 et n’a donc pas procédé à la régularisation de la vente du fait de sa défaillance ; que le tribunal a estimé que
l’application de la clause pénale est assujettie à une mise en demeure préalable à adresser au défaillant en
application des mentions de cette clause ;
Qu’il a fait observer avoir établi une mise en demeure à l’appelant de payer le reliquat du prix de vente à régulariser
la vente par devant le notaire AIDA SECK NDIAYE ; que l’intimé a conclu à l’infirmation du jugement
entrepris sur ce point, et statuant à nouveau, condamner l’appelant à lui payer la somme de 100.000 euros
Que sur les dommages et intérêts pour procédure abusive, l’intimé a sollicité l’infirmation du jugement sur ce
point ; qu’il a expliqué que le premier juge, pour rejeter sa demande, a estimé que l’appelant a fondé ses demandes
sur des textes en vigueur même s’il s’est trompé sur leur sens et leur portée ; que sur ce point, le premier juge a
fait une mauvaise appréciation des faits puisque la motivation réelle de l’appelant est de masquer son incapacité à
payer le reliquat du prix de vente ;
Que la saisine du tribunal puis la présente procédure d’appel sont des éléments concrets qui matérialisent l’abus de
procédure et l’intention de nuire ; que l’intimé a précisé que l’appelant aurait pu consigner le solde reliquataire
chez le notaire et donner mandat à celui-ci de vérifier si toutes les conditions étaient réunies pour que la vente soit
effectuée
Qu’ainsi, en réparation du préjudice subi, il a conclu à l’infirmation du jugement attaqué sur ce point, et statuant à
nouveau, condamner l’appelant à lui payer la somme de 25.000.000FCFA à titre de dommages et intérêts pour
procédure abusive
Sur ce
SUR L’INCOMPETENCE
Considérant qu’il résulte des dispositions de l’article 34 alinéa 6 du CPC qu’en matière réelle immobilière, le
tribunal compétent est celui de la situation de l’immeuble ; qu’il n’est pas contesté que l’immeuble objet du litige
se trouve dans le ressort du tribunal Régional de THIES. Que ladite juridiction est bien compétente pour statuer
sur la cause, et c’est à bon droit que l’intimé a été cité devant ce tribunal ; qu’il y a lieu de rejeter l’incompétence
soulevée ;
SUR LA NULLITE DE LA PROCURATION ET LA PROMESSE DE VENTE
Considérant que pour rejeter l’annulation demandée par l’appelant, le premier juge s’est référé aux dispositions
des articles 1320 et 1984 du code civil francais pour dire que la procuration a été rédigé en France dans les formes
prescrites dans lesdites dispositions ; le défaut de mention de la date de certification de la signature ne saurait
remettre en cause le contenu de l’acte
Que la procuration n’étant pas dressée par le notaire NICHOLAS NUSS, n’a pas besoin de passer par la procédure
d’exequatur de l’article 793 du CPC que l’intimé a bien reçu pouvoir du propriétaire de vendre la villa ; qu’enfin,
les dispositions des articles 382 et 383 du COCC n’ont pas été violées
Qu’il convient de relever que la villa formant le lot n°9 du plan de lotissement les résidences la palmeraie est
située sise a Mbour; que des lors, ce sont les règles du code des obligations civiles et commerciales qui sont
applicables en la matière ;
Qu’a ce titre, il ressort des dispositions de l’article 49 du COCC que lorsque la loi exige, pour la conclusion d’un
contrat, des formes particulières, le pouvoir de passer ce contrat doit être donner au représentant dans la même
forme ;
Qu’en l’espèce, il est constant qu’il a été donné procuration a l’intimé par acte sous seing privé, de vendre
l’immeuble formant le lot n°9 sis a Mbour ; qu’il résulte des dispositions des articles 379 et suivants du COCC
que s’agissant d’un immeuble immatriculé,
Que l’appelant a souligné que contrairement à la motivation du premier juge ; il a bien invoqué les dispositions de
l’article 85 du COCC pour demander la nullité de la procuration du 30 avril 2011 n’a pas été faite devant notaire ;
Qu’ainsi le pour de représentation donné à l’intimé est nul pour n’avoir pas été établi devant notaire ; qu’en 7
conséquence de ce qui précède, la promesse de vente du 09 mai 2011 signée par les parties est entachée de nullité
dans la mesure où le pouvoir de représentation donné à l’intimé a été déclaré nul ;
Qu’il y a lieu d’infirmer le jugement querellé sur ce point, et statuant a nouveau, déclarer nuls la procuration du
30avril 2011 et la promesse de vente du 09 mai 2011pour violation des dispositions 49,379 et suivant du COCC
Sur la restitution
Considérant qu’il est constant que l’appelant a viré les sommes de 50000 euros et 38000 euros dans le compte
bancaires ouvert au nom de Walter JOSEPH NUSS, a titre d’acompte du prix de vente de la villa
Que la promesse de vente ayant été déclarée nulle, les paries doivent être remis en l’état ou elles étaient avant ;
Qu’ainsi, sur l’intimé pèse l’obligation de restituer les sommes reçues à titre d’acompte ; qu’il y a lieu de
condamner l’intimé à restituer à l’appelant la somme de 88000 euros.
Sur les demandes en paiement de 100000 euros et les dommages et intérêts
Considérant que la demande principale de l’appelant a prospéré en ce qu’il a été prononcé l’annulation de la
procuration et de la promesse de vente ;
Que des lors les demandes reconventionnelles de l’intimé en paiement de la somme 100000 euros au titre de la
clause pénale incluse dans l’acte de vente et celle de 25.000.000 FCFA à titre des dommages et intérêts ne sont
plus fondées ; qu’il échoit débouter l’intimé de ces chefs : que l’intimé a succombé, il y a lieu de le condamner
aux dépens ;
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, contradictoirement, en matière civile et en dernier ressort ;
EN LA FORME
Vu l’ordonnance de clôture de la conseillère de la mise en état en date du 30 janvier 2014 déclarant les appels
recevables ;
AU FOND
Rejette l’incompétence soulevée ;
Infirme le jugement entrepris en toutes ses dispositions, et statuant à nouveau :
Annule la procuration du 30 avril 2011 et la promesse de vente du 09 mai 2011
Condamne Walter JOSEPH NUSS a restituer à THIERRY LEDEME la somme de 88000 euros
Déboute Walter JOSEPH NUSS de ses demandes
Le condamne aux dépens
Ainsi fait, jugé et prononcé publiquement par la cour d’appel de DAKAR séant au palais de justice de ladite ville,
en son audience publique et ordinaire du 19/05/2014 et à laquelle siégeaient Monsieur papa Makayeré NDIAYE,
président, Monsieur Tahir KA et Madame Aissatou Diouf SAMB , conseillers et avec l’assistance de maitre Khady
FALL, greffière
ET ONT SIGNE LE PRESENT ARRET LE PRESIDENT ET LE GREFFIER
Document 3 : Cour suprême, Chambres réunies, 19 juin 2012
La Cour,
Vu la loi organique n° 92-25 du 30 mai 1992 sur la Cour de cassation ;
Vu la loi organique n° 2008-35 du 8 août 2008 par la Cour suprême ;
Vu les mémoires produits en demande et en défense ;
Après en avoir délibéré conformément à la loi,
Attendu que par arrêt n° 03 de 2 janvier 2008, la Chambre civile et commerciale statuant sur le pourvoi
formé par la CBAO contre l’arrêt n° 21 du 15 janvier 2004 de la Cour d’appel de Dakar a, sur le fondement de
l’article 38 de la loi n° 92-25 du 30 mai 1992, ordonné la saisine des chambres réunies ;
Attendu qu’après cassation de l’arrêt n°229 du 12 mai 2000, un second arrêt rendu entre les mêmes parties
procédant en la même qualité dans la même affaire est attaqué par le même moyen que précédemment tiré de la
violation de l’article 382 du Code des obligations civiles et commerciales (COCC) ;
Sur le moyen unique, tiré de la violation des articles 379, 382 et 383 du COCC, qui fait grief à l’arrêt
attaqué d’ordonner la perfection de la vente aux motifs que « aux termes de l’article 382 du COCC, l’engagement
de la CBAO de céder les titres fonciers 81/DP et 3409/DG à express Transit et la levée de l’option par cette
dernière constituent une promesse synallagmatique de contrat et s’analysent en avant-contrat ; qu’il ressort de
ces dispositions que le contrat de vente d’immeuble immatriculé ne se forme qu’au moment de sa passation devant
notaire ; que par ailleurs l’article 382 n’exige aucune forme pour la validité de la promesse synallagmatique de
vente… », alors qu’une distinction entre le régime juridique de l’avant-contrat et de celui du contrat est en totale
contradiction avec les textes et que la Cour de cassation a déjà jugé que la promesse synallagmatique de contrat
portant sur un immeuble immatriculé devait être notarié ;
Mais attendu que, contrairement à la jurisprudence invoquée par le moyen, les dispositions des articles
321, 322, 323, 382, 383 du COCC n’exigent aucune forme particulière pour la validité de la promesse
synallagmatique de contrat ou avant-contrat qu’il faut distinguer du contrat, lequel, lorsqu’il s’agit d’un immeuble
immatriculé, doit être passé, à peine de nullité absolue, par devant notaire sauf dispositions législatives ou 8
réglementaires contraires ; que la promesse synallagmatique de contrat oblige les parties à parfaire le contrat ;
Et attendu qu’en ordonnant la perfection de la vente, après avoir relevé que « l’engagement de la CBAO
de céder les TF n° 81/DP et 3409/DG à Express Transit et la levée de l’option par cette dernière constituent une
promesse synallagmatique de contrat qui oblige les parties à parfaire le contrat », la Cour d’appel, loin de violer
les textes visés au moyen, en a fait l’exacte application ;
PAR CES MOTIFS :
Statuant toutes Chambres réunies,
Rejette le pourvoi formé par la CBAO contre l’arrêt n° 21 rendu le 15 janvier 2004 par la Cour d’appel
de Dakar ;
Condamne la CBAO aux dépens ;
Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour suprême, Chambres réunies, en son audience publique tenue les
jour, mois et an ci-dessus et à laquelle siégeaient […].
Document 4 : Arrêt de la Chambre commerciale, financière et économique du 26 novembre 2003
de la Cour de Cassation française
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 29 octobre 1999), que la société Alain Manoukian a engagé avec les
consorts X... et Y... (les consorts X...),, actionnaires de la société Stuck, des négociations en vue de la cession des
actions composant le capital de cette société ; que les pourparlers entrepris au printemps de l'année 1997 ont, à
l'issue de plusieurs rencontres et de divers échanges de courriers, conduit à l'établissement, le 24 septembre 1997,
d'un projet d'accord stipulant notamment plusieurs conditions suspensives qui devaient être réalisées avant le 10
octobre de la même année, date ultérieurement reportée au 31 octobre ; qu'après de nouvelles discussions, la société
Alain Manoukian a, le 16 octobre 1997, accepté les demandes de modification formulées par les cédants et proposé
de reporter la date limite de réalisation des conditions au 15 novembre 1997 ; que les consorts X... n'ayant formulé
aucune observation, un nouveau projet de cession leur a été adressé le 13 novembre 1997 ; que le 24 novembre, la
société Alain Manoukian a appris que les consorts X... avaient, le 10 novembre, consenti à la société Les complices
une promesse de cession des actions de la société Stuck ; que la société Alain Manoukian a demandé que les
consorts X... et la société Les complices soient condamnés à réparer le préjudice résultant de la rupture fautive des
pourparlers ;
Sur le premier moyen du pourvoi formé par la société Alain Manoukian :
Attendu que la société Alain Manoukian fait grief à l'arrêt d'avoir limité à 400 000 francs la condamnation
à dommages-intérêts prononcée à l'encontre des consorts X... alors, selon le moyen, que celui qui rompt
brutalement des pourparlers relatifs à la cession des actions d'une société exploitant un fonds de commerce doit
indemniser la victime de cette rupture de la perte de la chance qu'avait cette dernière d'obtenir les gains espérés
tirés de l'exploitation dudit fonds de commerce en cas de conclusion du contrat ; qu'il importe peu que les parties
ne soient parvenues à aucun accord ferme et définitif ; qu'en l'espèce, la cour d'appel a constaté que les consorts
X... avaient engagé leur responsabilité délictuelle envers la société Alain Manoukian en rompant unilatéralement,
brutalement et avec mauvaise foi les pourparlers qui avaient eu lieu entre eux au sujet de la cession des actions de
la société Stuck exploitant un fonds de commerce dans le centre commercial Belle Epine ; qu'en estimant
néanmoins que le préjudice subi par la société Alain Manoukian ne pouvait correspondre, du seul fait de l'absence
d'accord ferme et définitif, à la perte de la chance qu'avait cette société d'obtenir les gains qu'elle pouvait espérer
tirer de l'exploitation du fonds de commerce et en limitant la réparation du préjudice subi par la société Alain
Manoukian aux frais occasionnés par la négociation et aux études préalables qu'elle avait engagées, la cour d'appel
a violé l'article 1382 du Code civil ;
Mais attendu que les circonstances constitutives d'une faute commise dans l'exercice du droit de rupture
unilatérale des pourparlers précontractuels ne sont pas la cause du préjudice consistant dans la perte d'une chance
de réaliser les gains que permettait d'espérer la conclusion du contrat ;
Attendu que la cour d'appel a décidé à bon droit qu'en l'absence d'accord ferme et définitif, le préjudice subi par la
société Alain Manoukian n'incluait que les frais occasionnés par la négociation et les études préalables auxquelles
elle avait fait procéder et non les gains qu'elle pouvait, en cas de conclusion du contrat, espérer tirer de l'exploitation
du fonds de commerce ni même la perte d'une chance d'obtenir ces gains ; que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE les pourvois ;
Document 5 : Article 382 Code des obligations civiles et commerciales
Avant-contrat
L’acte par lequel les parties s’engagent, l’une à céder, l’autre à acquérir un droit sur l’immeuble, est une promesse
synallagmatique de contrat
Elle oblige l’une et l’autre partie à parfaire le contrat en faisant procéder à l’inscription du transfert du droit à la
conservation de la propriété foncière
Article 383 Code des obligations civiles et commerciales
Conditions de forme
Le contrat doit à peine, de nullité absolue, être passé par devant un notaire territorialement compétent sauf
dispositions législatives ou réglementaires contraires. 9
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FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES
INSTITUT DES METIERS DU DROIT (IMD)

Intitulé : Droit des Contrats Année académique : 2021-2022


Programme : Licence 2 - Soir Semestre : III
Chargé de cours et des TD : Dr. NDIOGOU Durée : 02 Heures

SEANCE 2

THEME : LES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT

Exercice n° 1 : Note écrite

Sujet : La place du consentement dans le contrat

Exercice : Commentaire d’article


Sujet : Commentaire conjoint des articles 382 et 383 COCC
10
Article 382 Avant-contrat

« L'acte par lequel les parties s'engagent, l'une à céder, l'autre à acquérir un droit sur
l'immeuble, est une promesse synallagmatique de contrat.

Elle oblige l'une et l'autre partie à parfaire le contrat en faisant procéder à l'inscription du
transfert du droit à la Conservation de la propriété foncière ».

Article 383 Conditions de forme

« Le contrat doit à peine, de nullité absolue, être passé par devant un notaire territorialement
compétent sauf dispositions législatives ou réglementaires contraires ».

REFERENCE DE LECTURE
- BOUREL P., La formation du contrat en droit sénégalais, Réflexions sur la modernité du code des Obligations
Civiles et Commerciales, RSD, sept.1969.

-FABRE-MAGNAN M., Droit des obligations 1- Contrat et engagement unilatéral, PUF, 3éd, 2012

-MEKKI S. et MEKKI. M., Droit des contrats, Recueil Dalloz, 2015, p.529

-TOSI J.P., Le droit des obligations au Sénégal, LGDJ, 1981, pp.100-110.


UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES
INSTITUT DES METIERS DU DROIT (IMD)

Intitulé : Droit des Contrats Année académique : 2021-2022


Programme : Licence 2 - Soir Semestre : III
Chargé de cours et des TD : Dr. NDIOGOU Durée : 02 Heures

SEANCE 3

THEME : LA SANCTION DES CONDITIONS DE FORMATION DU


CONTRAT

TRAVAIL A FAIRE

Exercice n° 1 : Note écrite

Sujet : Clause réputée non écrite et nullité


11
Exercice n° 2 : Dissertation

Sujet : Cour de cassation, Chambre civile 3, 8 octobre 2008

Sur le premier moyen :


Attendu que Mme X... fait grief à l'arrêt de la débouter de sa demande, alors, selon le moyen,
que pour déterminer si l'action en nullité d'un contrat relève du régime de la nullité relative
ou de celui de la nullité absolue, il convient de rechercher si ce contrat porte atteinte aux
règles d'ordre public de protection ou d'ordre public de direction ; que l'action en nullité d'un
contrat fondée sur l'article 1172 du code civil peut être une action en nullité absolue ; que la
cour d'appel, qui a affirmé que la nullité recherchée sur la base de l'article 1172 du code civil
relevait nécessairement de la nullité relative de l'article 1304 du code et était soumise à la
prescription quinquennale, sans rechercher si le contrat dont la nullité était demandée se
heurtait à des règles d'ordre public de protection ou de direction, a privé sa décision de base
légale au regard des articles 1172 et 1304 du code civil ;
Mais attendu que la nullité du contrat fondée sur une condition impossible est une nullité
relative qui ne peut être invoquée que par celui dont la loi qui a été méconnue tendait à assurer
la protection ; qu'ayant relevé que Mme X... soutenait que l'engagement souscrit par
l'acquéreur à l'égard de l'administration fiscale de revendre le bien dans les cinq ans
l'empêchait de réaliser ou de faire réaliser les constructions envisagées et de lui livrer les
appartements prévus dans la dation et que la commune de Beausoleil lui avait promis de lui
vendre la parcelle AC 35 alors qu'elle n'en était pas propriétaire, la cour d'appel a retenu à
bon droit, procédant à la recherche prétendument omise, que la demande en nullité fondée
sur cette double condition prétendument impossible, présentée le 9 octobre 1996, se heurtait
à la prescription quinquennale de l'article 1304 du code civil ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
Mais sur le deuxième moyen : (…)
PAR CES MOTIFS : Casse et annule (sur les autres moyens)

REFERENCE DE LECTURE

- Bertrand FAGES, Clause nulle ou clause réputée non écrite ? (Civ. 3e, 23 janv. 2008, n° 06-19.129, Bull.

civ. III, n° 11 ; D. 2008.349, obs. Y. Rouquet ; Defrénois 2008. 688, note R. Libchaber) RTD Civ. 2008 p.292

- Antoine HONTEBEYRIE, Répertoire de droit immobilier, Prescription extinctive, février 2016 (actualisation

: juin 2016) Section 2 - Inexistence d'une convention et clause réputée non écrite.
12
-Sophie GAUDEMET, La clause réputée non écrite, RTD Civ. 2008 p.189.

-Frédéric-Jérôme PANSIER, De la différence entre « clause nulle » et « clause réputée non écrite », Droit social,

Cass. soc., 8 avr. 2010, M. X c/ Société Samse, n° 08-43056, Cahiers sociaux, 01 juin 2010 n° 221, P. 205.

- Jacques MESTRE De l'étendue de la nullité d'un contrat– RTD civ. 1991. 112.

-Bertrand FAGES ; Hugo BARBIER, Pas de réputé non écrit partiel ?, RTD civ. 2013. 836.

- BOUREL P., La formation du contrat en droit sénégalais, Réflexions sur la modernité du code des Obligations
Civiles et Commerciales, RSD, sept.1969.

-FABRE-MAGNAN M., Droit des obligations 1- Contrat et engagement unilatéral, PUF, 3éd, 2012

-MEKKI S. et MEKKI. M., Droit des contrats, Recueil Dalloz, 2015, p.529

-TOSI J.P., Le droit des obligations au Sénégal, LGDJ, 1981, pp.100-110.

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