RafidinarivoHenintsoaN ESPA MAST 15
RafidinarivoHenintsoaN ESPA MAST 15
RafidinarivoHenintsoaN ESPA MAST 15
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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANANARIVO
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Département: Mines
Mention: Ingénierie Minière
Parcours: Géo-énergie
PROJET D’INSTALLATION
PHOTOVOLTAÏQUE AUTONOME POUR
CINQ VILLAGES DE LA COMMUNE
D’AMBOHIDRATRIMO
Soutenu par :
RAFIDINARIVO Henintsoa Nantenaina
le 04 septembre 2015
Département: Mines
Mention: Ingénierie Minière
Parcours: Géo-énergie
PROJET D’INSTALLATION
PHOTOVOLTAÏQUE AUTONOME POUR
CINQ VILLAGES DE LA COMMUNE
D’AMBOHIDRATRIMO
Soutenu par :
RAFIDINARIVO Henintsoa Nantenaina
le 04 septembre 2015
Encadreur: RANAIVOSON Léon Félix, Maître de conférences et Chef du Département Mines à L’ESPA
Je tiens tout d’abord à remercier le bon Dieu qui, grâce à sa bénédiction m’a permis de mener
ce mémoire jusqu’à son terme.
Je tiens également à remercier ma famille pour le soutien moral et le soutien financier qu’ils
m’ont donnés afin de mener ce mémoire à son terme.
Enfin, j’aimerais remercier tous les enseignants qui m’ont transmis leurs connaissances lors de
mes études dans le parcours Géo-Energie ; ainsi que toutes les personnes qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de cet ouvrage.
PROJET D’INSTALLATION PHOTOVOLTAÏQUE
AUTONOME POUR CINQ VILLAGES DE LA COMMUNE
D’AMBOHIDRATRIMO
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
SYMBÔLES ET ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : GENERALITES
PARTIE II : METHODOLOGIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
Tableau 1: Taux d’accès de l’électricité au niveau national en % des ménages totaux en 2010 ....................... 10
Tableau 2 : Critères de choix des régulateurs dans les pays tempérés .............................................................. 24
Tableau 3: Grandeurs caractéristiques d’un accumulateur ................................................................................ 25
Tableau 4: Caractéristiques générales d’un accumulateur au plomb ................................................................ 26
Tableau 5: Coefficient de simultanéité en fonction du nombre d’équipements ................................................ 36
Tableau 6: Tension du système PV ................................................................................................................... 38
Tableau 7: Inclinaison i suivant la latitude L du site ......................................................................................... 46
Tableau 8: Tension minimale donnée en fonction de la tension du système ..................................................... 49
Tableau 9 : Evaluation de la consommation énergétique journalière d’un ménage de quatre personnes.......... 54
Tableau 10 : Rayonnement solaire quotidien du site ......................................................................................... 57
Tableau 11 : Température, humidité relative, pression atmosphérique du lieu ................................................. 58
Tableau 12 : Coordonnées du site, inclinaison et orientation des panneaux ..................................................... 59
Tableau 13 : Caractéristiques du module photovoltaïque utilisé ....................................................................... 60
Tableau 14 : Caractéristiques de la Batterie Hoppecke OPZS ......................................................................... 63
Tableau 15 : Caractéristiques du régulateur solaire MPPT-80 A outback ........................................................ 65
Tableau 16 : Caractéristiques de l’onduleur Xantrex ........................................................................................ 67
Tableau 17 : Tableau récapitulatif des résultats ................................................................................................ 68
Tableau 18: Coûts des principaux composants de l’installation photovoltaïque ............................................... 69
Tableau 19 : Données nécessaires au logiciel PVGis afin de calculer la production d’énergie moyenne par jour
........................................................................................................................................................................... 70
Tableau 20 : Production d’énergie moyenne par jour du site ............................................................................ 70
Tableau 21 : Caractéristiques de la charge ........................................................................................................ 74
Tableau 22 : Caractéristiques du système de production d’électricité du cas de référence ............................... 74
Tableau 23: Caractéristiques de l’onduleur requises par le logiciel .................................................................. 75
Tableau 24 : Caractéristiques des accumulateurs requises par le logiciel ......................................................... 75
Tableau 25 : Positionnement du soleil ............................................................................................................... 75
Tableau 26 : Caractéristiques des panneaux photovoltaïques requises par le logiciel ...................................... 75
Tableau 27 : Coûts d’investissement du projet .................................................................................................. 76
Tableau 28 : Récapitulation des investissements et amortissements ................................................................. 76
Tableau 29 : Coûts (charges) d’exploitation et d’entretien ............................................................................... 77
Tableau 30 : Economie annuelle en combustibles............................................................................................. 77
Tableau 31 : Sommaire des gaz à effet de serre du cas de référence: groupes électrogènes ............................. 78
Tableau 32 : Sommaire des gaz à effet de serre du cas proposé : projet photovoltaïque .................................. 78
Tableau 33 : Sommaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre ...................................................... 78
Tableau 34 : Economies et revenus annuels du projet....................................................................................... 79
Tableau 35 : MBA annuels après impôts en dollar sur la durée de vie du projet (25 ans) : .............................. 82
Tableau 36 : Indices de viabilité financière obtenus ......................................................................................... 84
SYMBÔLES ET ABREVIATIONS
SYMBOLES (suite)
m Masse d’air optique de relative Kg
ond Rendement de l’onduleur
n Coefficient de nébulosité
nij Nombre de l’équipement i
Nms Nombre de modules en série
Nmp Nombre de modules en parallèle
Nm Nombre de modules
Nj Nombre de jours d’autonomie J
Nbs Nombre de batteries en série
Nbp Nombre de batteries en parallèle
Nb Nombre de batteries
P0 Puissance active de l’onduleur Watt
Patm Pression atmosphérique Pascal
Pc Puissance-crête Watt-crête
Pij Puissance de l’équipement i Watt
Pmod Puissance-crête d’un module Watt-crête
Pv Pression de vapeur mm Hg
Pvs Pression de vapeur saturante mm Hg
Ppertes Pertes par effet de joule J
Résistivité linéaire du matériau .mm2/m
R Résistance du conducteur
RL Résistance linéique du conducteur /m
r Taux d’actualisation %
S Rayonnement solaire sur un plan incliné W/m2
S’ Section du conducteur mm2
S0 Puissance apparente de l’onduleur kVA
tCO2 Tonnes de CO2 Tonne
tep Tonne équivalent de pétrole Tep
T Température de l’air °C
TL Facteur de Trouble de Linke
TSM Temps Solaire Moyen Heure
TSV Temps Solaire Vrai Heure
Te Température effective des parties conductrices °C
U Tension de l’installation photovoltaïque Volt
Ubatt Tension d’une batterie Volt
Fréquence Hertz
Vca Volt en courant alternatif Volt
Vcc Volt en courant continu Volt
W Watt W
Wc Watt-crête Wc
Wh Watt-heure Wh
Angle horaire du soleil Degré
s Angle horaire du soleil à son coucher Degré
SYMBOLES (suite)
b Coefficient de trouble atmosphérique
Er Epaisseur optique de Rayleigh
i Inclinaison du plan du capteur Degré
o Orientation du plan du capteur Degré
z Altitude du lieu exprimé en degré
ABREVIATIONS
ABREVIATIONS Désignations
ADER Agence de Développement de l’Electrification
Rurale
AIE Agence Internationale de l’Energie
ca Courant Alternatif
Cc Courant Continu
ET Equation de Temps
PV Photovoltaïque
Auparavant, les membres de l’association Yocontigo qui s’occupent de l’électrification des cinq
villages (ainsi que du développement de l’écovillage Tsaratanàna) pensaient électrifier la zone grâce
à l’électricité du réseau fournie par la JIRAMA. Mais certains problèmes comme l’insuffisance de la
puissance reçue par un village ont conduit les membres de cette association à abandonner le projet de
- Le terrain est déjà dégagé, ce qui signifie que les travaux d’aménagement seront à
moindre coûts,
- il est exposé aux rayons du soleil presque toute la journée, quasiment aucune ombre ne
viendra cacher les modules durant la journée,
- il est près de l’utilisation pour limiter les pertes dans les câbles,
- il est plus près de la surveillance : les habitants de l’écovillage Tsaràtanana pourront se
relayer pour la surveillance de la centrale,
- il possède une grande surface plane, idéale pour l’installation des panneaux.
Deux installations photovoltaïques ont déjà été mises en place auparavant ; l’une alimentant
la menuiserie de l’écovillage Tsaratanàna et l’autre alimentant une maison de ce même village.
CHAPITRE 2 : CONTEXTE
Les risques réels d’épuisement des sources d’énergie non renouvelables à terme nous font
considérer de plus en plus les sources d’énergie renouvelables, les premières à être exploitées par
l’homme. Par exemple, le bois – ou plus généralement la biomasse – représente le combustible le
plus courant dans les pays en voie de développement. L’énergie hydraulique, jadis utilisée dans les
moulins à eau, est actuellement exploitée dans les centrales hydroélectriques ; l’énergie utilise le
mouvement d’importantes masses d’eau lors des marées ; l’énergie éolienne tire parti de la force du
vent. L’énergie solaire, qui peut être transformée en électricité ou en chaleur, est le plus grand espoir
comme source d’énergie inépuisable [2].
Figure 5 : Contribution des différentes sources dans la fourniture d’énergie en 2011 [4]
Le bois énergie constituerait la principale source d’énergie à hauteur de 92%. Les produits
pétroliers viennent au second rang avec 7% des énergies consommées en 2011. Les produits
pétroliers (gasoil et fuel oïl) occupent une place importante dans la production d’électricité à
Madagascar tant du côté de la JIRAMA que du côté des opérateurs privés encadrés par l’ADER.
En termes de production de la JIRAMA, la part du thermique (gasoil et fuel oil) augmente
d’année en année passant de 28, 64% en 1994, elle atteint 45,54% en 2011 (JIRAMA). En termes
d’effectif au niveau des opérateurs privés du secteur de l’électrification rural, une large
proportion (73,6%) utilise le thermique diesel.
Les énergies renouvelables viennent en troisième position avec 1%. Parmi les ressources
renouvelables, l’exploitation de l’énergie hydraulique est relativement plus développée par
rapport aux autres sources d’énergie pour la production d’électricité. L’énergie hydroélectrique
représente 54% de la production de l’électricité de la JIRAMA en 2011. Au niveau des
opérateurs privés en milieu rural, 18,6% utilisent l’hydraulique contre 3,9% contre la thermique
biomasse; 3,57% pour l’éolienne et 0,29% pour le solaire [3].
Tableau 1: Taux d’accès de l’électricité au niveau national en % des ménages totaux en 2010
[4]
Ce tableau illustre bien le fait que la majeure partie des ménages malgaches, aussi bien en milieu
rural qu’en milieu urbain, utilisent le pétrole lampant pour s’éclairer. On constate également un
écart important entre l’utilisation de l’électricité en milieu rural et en milieu urbain.
Une énergie renouvelable est une énergie qui se renouvelle assez vite pour être considérée comme
inépuisable à l’échelle de l’homme. Les énergies renouvelables sont issues de phénomènes naturels
réguliers ou constants provoqués par les astres, principalement le soleil (rayonnement), mais aussi la
lune (marée) et la Terre (énergie géothermique).
L’éolienne est une forme très ancienne d’exploitation du vent. Une éolienne est constituée :
Le bois énergie ou biomasse solide : Le bois peut être considéré comme une énergie
renouvelable tant que le volume prélevé ne dépasse pas l’accroissement naturel de la forêt.
Figure 12: Les trois familles de biomasse, de gauche à droite, les biocarburants, le biogaz, la
biomasse solide [5]
Pour clore ce chapitre, remarquons que Madagascar possède un grand potentiel dans le
domaine des énergies renouvelables. Les énergies solaire, éolienne ou hydraulique sont disponibles à
Madagascar.
- Le potentiel hydraulique est estimé à 7 800 MW, or seuls 105 MW sont pour le moment
exploités.
satisfaire aux besoins de base des 2 milliards de personnes qui n’ont pas encore accès aux
réseaux électriques conventionnels [7].
Madagascar dispose d’un important potentiel en énergie solaire avec une énergie incidente de
l’ordre de 2.000 kWh/m2/an. Presque toutes les régions de Madagascar ont plus de 2.800 heures
d’ensoleillement par an. Les régions de Diana, Sava, Sofia, Boeny, Menabe, Haute Matsiatra,
sont plus intéressantes car elles disposent d’un niveau de rayonnement supérieur à 5 500 W/m2.
Des sociétés distributrices d’énergie solaire telles que Solarprod, Solarmad, GC énergies et bien
d’autres existent également à Madagascar.
- Enfin, le potentiel éolien est conséquent avec une vitesse de vent moyenne de 6 à 9 m/s à 50
mètres de hauteur. Il existe également quelques ressources d’énergie géothermique, et la
valorisation de la biomasse issue des déchets agricoles et agro-industriels est possible.
Les modules PV sont intégrés à des systèmes conçus pour des applications précises. Les
composants ajoutés aux modules constituent les « infrastructures connexes » et peuvent être
classifiés dans les quatre catégories suivantes :
régulateur : dispositif électrique qui gère le stockage de l’énergie dans les accumulateurs et la
distribution vers la charge (c.-à-d. qui contrôle la charge et la décharge des accumulateurs); et
Selon le type d’application, certaines infrastructures connexes d’un système PV ne sont pas
nécessaires. Par exemple, un onduleur n’est pas utile s’il n’y a pas de charge en courant alternatif
(CA). Pour les applications en réseau, les batteries d’accumulateurs ne sont plus nécessaires puisque
le réseau peut agir comme élément de stockage, en absorbant les surplus d’électricité. De même,
elles ne sont généralement pas utilisées pour des applications de pompage de l’eau où le stockage de
l’énergie peut se faire sous la forme d’une simple réserve d’eau accumulée pendant les heures
d’ensoleillement. Par contre, certains systèmes requièrent d’autres infrastructures connexes
particulières. Par exemple, les systèmes autonomes peuvent inclure une génératrice diesel; et un
système de pompage PV comprend une pompe CC ou CA.
Les fabricants de ce type de cellules, les assemblent ensuite eux-mêmes en modules ou les
vendent à des fabricants de modules, qui se chargent de l’assemblage. La première grande
utilisation du PV ayant été la recharge de batteries d’accumulateurs, la plupart des modules sur
le marché est conçu pour fournir un courant continu (CC) d’un peu plus de 12 Volts (V). Un
module PV se compose donc généralement d’un circuit de 36 cellules en série, encapsulées dans
un laminage de verre et de plastique. L’ensemble est ensuite muni d’un cadre et d’une boîte de
jonction électrique. Les modules en silicium cristallin courants ont un rendement de conversion
(énergie électrique produite vs. énergie solaire incidente) de l’ordre de 11 à 15 %.
Il existe quatre types de modules en couches minces. Leurs noms sont dérivés de l’un des
principaux matériaux actifs de la cellule : tellurure de cadmium (CdTe), diséléniure de cuivre
indium (CIS), silicium amorphe et silicium cristallin en couche mince. Le silicium amorphe est
déjà produit à l’échelle commerciale alors que les trois autres technologies approchent du stade
de commercialisation. Les modules en couches minces sont déposés directement sur le substrat
de verre, supprimant ainsi les étapes intermédiaires associées à la fabrication des cellules
solaires individuelles.
L'effet photovoltaïque se manifeste quand un photon est absorbé dans un matériau composé de semi-
conducteurs dopés p (positif) et n (négatif), dénommé comme jonction p-n (ou n-p). Sous l'effet de
ce dopage, un champ électrique est présent dans le matériau de manière permanente (comme un
aimant possède un champ magnétique permanent). Quand un photon incident (grain de lumière)
interagit avec les électrons du matériau, il cède son énergie h’ν à l'électron qui se retrouve libéré de
sa bande de valence et subit donc le champ électrique intrinsèque. Sous l'effet de ce champ,
l'électron migre vers la face supérieure laissant place à un trou qui migre en direction inverse. Des
électrodes placées sur les faces supérieure et inférieure permettent de récolter les électrons et de leur
faire réaliser un travail électrique pour rejoindre le trou de la face antérieure.
4.3. REGULATEUR
Le régulateur régularise les cycles de recharge et de décharge des batteries accumulateurs, afin
d‘éviter leurs surcharges ainsi que les décharges trop profondes. Les régulateurs de charge de
– les régulateurs shunt qui ont un interrupteur en parallèle avec le générateur pour couper la charge,
ce qui impose la présence d’une diode de blocage dans le régulateur;
– les régulateurs série qui incorporent un interrupteur entre le générateur et l’accumulateur pour
arrêter la charge ;
– les régulateurs à Maximum Power Point Tracker (MPPT) qui utilisent un circuit spécial cherchant
le point de puissance maximale du générateur pour charger l’accumulateur avec le plus grand
courant possible.
Le régulateur série fonctionne de la même manière que le shunt mais son interrupteur en série
n’oblige pas la présence de diode de blocage sur le circuit; celles-ci seront le plus souvent
placées dans les boîtes de jonction des panneaux solaires. L’utilité réelle de la diode de
blocage doit être examinée avec soin.
Dans les pays tempérés, les besoins d’énergie solaire sont en général beaucoup plus élevés en
hiver (sauf pour réfrigération) qu’en été: dans ce cas, la diode de blocage ne gêne pas, le
panneau ayant une réserve de tension suffisante à froid.
Dans les pays chauds, il faut estimer le gain ou la perte de la diode de blocage
Le MPPT est un dispositif qui doit permettre une économie de coût des panneaux et câblage
dans les installations de grandes puissances.
Ce circuit travaille en général à plus haute tension que celle de l’accumulateur, typiquement 2
à 3 fois celle-ci, ce qui permet de réduire la section des câbles ou de limiter leur perte. Le
MPPT travaillant au point de puissance maximale du générateur quelle que soit sa
température ou quelle que soit la tension de la batterie améliore le rendement de charge. Le
MPPT est rentable uniquement pour les grands systèmes pouvant utiliser toute l’énergie
produite toute l’année dans une grande plage de température ; sinon il est plus économique de
monter des panneaux avec une tension adaptée à la charge (nombre de cellules) et à la saison
du plus grand besoin d’énergie.
Ce dispositif est nécessaire pour tous les systèmes où la protection de la batterie est
prioritaire. La tension de délestage sera si possible inversement proportionnelle au courant de
sortie pour respecter les caractéristiques de décharge des batteries (valable pour les
régulateurs à grands courants). Pour les régulateurs simples travaillant à des courants de
moins de 10 % de la capacité, il faut couper les sorties lorsqu’il reste 10 à 20% de capacité
dans la batterie (à T > 0°C).
Pour la majorité des systèmes, le régulateur de décharge (en général incorporé au régulateur
de charge) est nécessaire. Deux types seront utilisés :
En ce qui concerne les pays chauds, le régulateur série est en général plus adapté
Les batteries utilisées dans les systèmes solaires autonomes sont en général de type plomb-acide. Les
batteries au cadmium-nickel sont rarement utilisées car leur prix est beaucoup plus élevé, leur
emploi étant plus fréquent dans les applications professionnelles.
Ce type est très connu par son utilisation dans les automobiles. Cependant, plusieurs
caractéristiques les différencient. Le tableau 4 ci-dessous rappelle les différences principales
entre les batteries solaires et de démarrage:
Caractéristiques Batteries
Solaire Démarrage
Courant Capacité faible Capacité élevée
Rendement élevé Moyen
Cyclable oui Faible
Autodécharge faible Moyenne
Ce tableau donne les caractéristiques les plus recherchées d’une batterie solaire, à savoir, un
rendement élevé, une grande durée de vie avec un grand nombre de cycles et une
autodécharge faible.
Autodécharge
Cette valeur varie d’un constructeur à l’autre car elle dépend des matériaux utilisés (alliage
de plomb, séparateurs …). Une bonne batterie solaire ne devrait pas avoir plus de 3 à 5% de
perte de capacité mensuelle à 20°C. L’autodécharge augmente avec la température et triple à
30°C par rapport à 20°C.
Rendement
Le rendement charge/décharge est en général plus faible que pour le plomb, il vaut en général
70 à 80 % pour les petites cellules de 0.5 à 7 Ah. Pour les éléments de grande capacité
travaillant à des courants de quelques pour-cent de leur capacité, le rendement peut atteindre
90%.
4.5. ONDULEURS
Les onduleurs utilisés dans les installations solaires autonomes sont caractérisés par leur
technologie et par la forme d’onde qu’ils génèrent.
Les principaux types produisent une onde sinusoïdale, une onde carrée ou une onde dite pseudo-
sinusoïdale. Le choix de l’onduleur va dépendre des utilisateurs qu’il devra faire fonctionner ; ce
choix s’appuyant sur des critères valables pour n’importe quelle onde. Les critères principaux sont:
Ce chiffre est donné en% par rapport à 230 Vac. Utile dans certaines utilisations, appareils
électroniques délicats, Hi-Fi…). L’onduleur doit être stable quelle que soit sa charge et quelle
que soit sa tension d’entrée.
Pour arriver à démarrer certaines charges, l’onduleur doit produire souvent plusieurs fois sa
puissance maximale pendant un temps assez bref. Comme exemple de charge à démarrage
difficile, on peut citer les réfrigérateurs (P démarrage 5 à 10 fois P nominale) et les moteurs
déjà chargés mécaniquement.
4.5.3. Rendement
C’est sans conteste le critère de choix principal. On désire perdre le moins d’énergie possible
entre les batteries et la charge en 230 Vca. On s’intéresse à la courbe de rendement en
fonction de la charge de l’onduleur: les appareils modernes performants atteignent un
rendement supérieur à 90% dès une charge de 5 à 10% de leur puissance nominale.
Mais le rendement des appareils consommateurs peut dépendre de la forme de l’onde: par
exemple un moteur alimenté par une onde carrée a un très mauvais rendement et va chauffer.
Conclusion partielle 1 :
L’utilisation des énergies renouvelables est indispensable pour diminuer les émissions de gaz
à effet de serre et servir d’alternative aux systèmes de production d’énergie conventionnels.
Les systèmes photovoltaïques, dont les principaux composants sont les modules
photovoltaïques, le régulateur, les accumulateurs et l’onduleur, font partie de ces alternatives. De
plus Madagascar possède un potentiel de production d’énergie photovoltaïque qui est encore peu
exploité. Sans compter que le photovoltaïque est souvent rentable dans les régions éloignées du
réseau électrique, qui sont nombreuses à Madagascar.
Avant d’évaluer la consommation énergétique, il est important de connaître les coordonnées du lieu,
ainsi que la position du soleil afin de pouvoir dimensionner correctement le système.
La Longitude (Lo) d’un lieu est l’angle formé entre le méridien de référence (méridien de
Greenwich) et le méridien du point local. A partir de ce méridien d’origine, elle varie entre 0° et
180°. Cet angle est positif vers l’ouest et négatif vers l’Est.
284 + n
𝛿 = 23,45 sin
365 (4.1)
δ : s’exprime en degré[°]
n: numéro d’ordre du jour dans l’année
Cet angle varie de - 23°27’ au solstice d’hiver (21 juin) et +23°27’ au solstice d’été (21
décembre).
L’angle horaire (𝜔) du soleil est l’angle le long de l’équateur céleste entre le plan du
méridien du lieu (plan passant par la direction Sud) et celui contenant la direction du pôle
céleste et celle du soleil. Cet angle est compté en heure dans le sens rétrograde vers l’Ouest.
(𝑇𝑆𝑉 − 12)
𝜔=
15 (4.2)
ω : en degré [°].
TSV : temps solaire vrai [h].
𝐿𝑜 𝐸𝑇 (4.3)
𝑇𝑆𝑉 = 𝑇𝑆𝑀 − 𝑁𝐹 + +
15 60
Lo : Longitude du lieu
TSM : Temps Solaire Moyen ou l’heure indiquée par la montre sur le lieu
NF : le numéro du fuseau horaire du lieu (pour Madagascar, NF= 3)
Le soleil semble tourner dans le plan de l’équateur de 360°en 24 heures soit 15° par heure.
On choisit arbitrairement de prendre l’angle horaire nul quand le soleil est dans le plan du
méridien local.
L’angle horaire du soleil à son coucher ωs est l’angle horaire du soleil à l’heure de son
coucher. Il est donné par l’équation suivante :
où
δ est la déclinaison et
L la latitude du lieu du projet.
L’azimut du Soleil ( a ) : l’angle horizontal formé par le plan méridien ( axe Nord-Sud ) et le
plan vertical de la direction « point local - Soleil ». Le signe de l’azimut est le même que
celui de l’angle horaire.
La hauteur et l’azimut du Soleil ont pour expressions :
h: s’exprime en degrés
L : latitude du lieu
: déclinaison en degré
: angle horaire
a: en.[°]
:Déclinaison du soleil
: angle horaire
h : hauteur du soleil
Avec :
Pij : puissance de l’équipement i,
nij : nombre de l’équipement i,
hij : heures de marche de l’équipement i,
kij : coefficient de simultanéité qui est en fonction du nombre des équipements identiques i
Rédigé par RAFIDINARIVO Henintsoa Nantenaina Page 35
PROJET D’INSTALLATION PHOTOVOLTAÏQUE
AUTONOME POUR CINQ VILLAGES DE LA COMMUNE
D’AMBOHIDRATRIMO
nombre 2 3 4-5 6-7 8-10 11-15 16-20 21-30 31-50 51-150 >150
Equipements
«i»
ki 0,85 0,8 0,75 0,7 0,65 0,55 0,55 0,5 0,45 0,4 0,35
𝐸𝑐𝑎 (4.10)
𝐸𝑐𝑎𝑟 =
𝑜𝑛𝑑
Avec
Eca : la consommation en CA non rectifiée,
ond : rendement de l’onduleur (ond = 0,75 à 0,95)
La consommation totale journalière ET est donnée par la somme des consommations selon la
formule suivante :
ET exprimée en [Wh/j]
Ecc : consommation journalière en courant continu
Ecar : consommation rectifiée en courant alternatif.
𝐸𝑚 = 𝐸 (1 + 𝜏𝑖 )𝑚 −1 (4.12)
Avec :
i : taux de croissance des usagers
E : Consommation énergétique à la première année
Le tableau 6 donne les plages de puissance du système avec les tensions recommandées.
𝐼′ = 𝐸𝑠 . exp −𝑚 . 𝑇𝐿 . 𝐸𝑟 (5.1)
Avec
I’ : rayonnement solaire direct exprimé en [W/m2] ;
m : masse d’air optique relative [kg] ;
TL : facteur de trouble de Linke ;
Er : épaisseur optique de Rayleigh
1 (5.2)
𝐸𝑟 =
0,9𝑚 + 9,4
Es est le rayonnement solaire reçu par une surface perpendiculaire au rayon solaire placé à la limite
supérieure de l’atmosphère terrestre obtenu par la formule suivante :
360 𝑗 − 2,7206 (5.3)
𝐸𝑆 = 𝐸0 1 + 0,0335 cos
365,25
𝐸0 : Constante solaire : 1367 W/m2
j : numéro d’ordre du jour dans l’année ou quantième
𝑃𝑎𝑡𝑚 (5.4)
𝑚=
[101325 sin ℎ + 15198,75 (3, 885 + ℎ)−1,253 ]
Avec :
Patm : pression atmosphérique
𝑃𝑎𝑡𝑚 = 101325 1 − 2,26. 10−5 𝑧 5,26 (5.5)
h : hauteur apparente du soleil, exprimée en degré [°] donnée par l’équation (4.7)
L : La latitude du lieu
𝑃𝑉 = 𝐻𝑟 . 𝑃𝑉𝑆 (5.7)
8,02 (5.8)
𝑇
𝑃𝑉𝑆 = 2,165 1,098 +
100
T : température de l’air
i : angle d’inclinaison du capteur qui est l’angle entre la normale au plan et la verticale du
lieu.
o : angle d’orientation du capteur qui est l’angle que fait la projection de la normale du plan
incliné avec le méridien dans le plan horizontal. Il prend les valeurs suivantes :
0 pour une orientation vers le Sud
90 pour une orientation vers l’Est
180 pour une orientation vers le Nord
- 90 pour une orientation vers l’Ouest
a : azimut du soleil défini par l’équation (4.8)
D : s’exprime en [W/m2]
𝐺 =𝑆+𝐷 (5.18)
G : s’exprime en [W/m2]
2 (5.20)
𝑑= 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠[− tan ∅ . tan 𝛿 ]
15
Pour les systèmes avec batteries, on prend généralement kp= 0,50 à 0,70
𝑈 (6.2)
𝑁𝑚𝑠 =
𝑈𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒
Avec
𝑁𝑚𝑠 : nombre de modules en série
𝑈𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 : tension nominale du module en [V] ;
𝑈 : tension du système en [V]
𝑃𝑐 (6.3)
𝑁𝑚𝑝 =
𝑁𝑚𝑠 . 𝑃𝑚𝑜𝑑
Avec
Le nombre de modules
A partir du nombre de branches en parallèle et du nombre en série, le nombre
nécessaire de modules peut être obtenu par la formule suivante :
𝑁𝑚 = 𝑁𝑚𝑝 . 𝑁𝑚𝑠 (6.4)
Emplacement
L’emplacement des modules qui répond aux exigences suivantes doit être :
− hors de portée de tous, sauf des personnes chargées de leur entretien,
− exposé aux rayons solaires toute la journée et en toute saison,
− plus près possible de l’utilisation pour limiter les pertes dans les câbles,
− plus près possible de la surveillance,
− solidement fixé pour résister aux vents,
− à l’abri des jets de projectiles et des oiseaux.
Orientation et inclinaison
L’orientation des modules doit être plein Sud pour les sites de l’hémisphère Nord et
plein Nord pour les sites de l’hémisphère Sud. Il s’avère donc indispensable d’utiliser une
boussole pour éviter toute approximation qui risquerait d’induire une perte de puissance à
cause d’une mauvaise orientation.
Pour le cas de Madagascar, il est en effet important que les modules soient orientés
plein Nord pour capter l’énergie quotidienne maximale, quelle que soit la saison.
L’inclinaison constitue aussi un paramètre important pour avoir un maximum
d’énergie. Puisque la puissance produite à la sortie est proportionnelle au rayonnement
solaire, il faut donc bien définir l’inclinaison pour que les surfaces des modules soient
perpendiculaires aux rayons solaires.
Cette inclinaison est définie comme l’angle formé par les modules avec l’horizontale.
Le tableau 7 suivant donne l’inclinaison recommandé selon la latitude du site :
LATITUDE INCLINAISON
L< 10° i = 10°
10° < L < 20° i=L
20° < L < 35° i = L + 10°
L > 35° i = L+ 15°
𝑁𝑗 . 𝐸𝑇
𝐶𝑇 =
𝑘𝐷 . 𝑈𝑏𝑎𝑡𝑡 (6.5)
Avec
Avec
𝑷𝑻 (6.9)
𝑰𝒖 =
𝑼𝒎𝒊𝒏
Et le courant de sortie maximal, supérieur à la valeur maximale que les modules délivrent :
𝑃𝐶
𝐼𝑝𝑟 =
𝑈𝑚𝑖𝑛 (6.10)
D’où :
Avec :
Avec
𝑃𝑇
𝑃0 =
𝑜𝑛𝑑 : puissance active de l’onduleur [kW]
Les pertes se produisent dans un conducteur reliant deux composants selon la formule :
𝜌. 𝑙 (6.14)
𝑅=
a) 𝑆′
b) 𝑅 = 2𝑙 𝑅𝐿 (6.15)
Te : Température effective des parties conductrices qui est égale à la température ambiante pour une
section minimale.
D’où, la puissance dissipée par effet de joule P[W] dans un conducteur élémentaire de longueur l[m]
et de section S[m2] lors du passage du courant nominal I[A] est :
𝑙 𝑙 (6.17)
𝑃 = 𝑅. 𝐼𝑛2 = . . 𝐼𝑛2 = 𝜌0 . 1 + 𝛼𝑇𝑒 . . 𝐼𝑛2
𝑆′ 𝑆′
Nous voyons à la page suivante un organigramme qui résume les différentes étapes de
dimensionnement d’un système photovoltaïque.
Conclusion partielle 2
Pour conclure cette deuxième partie, nous avons ci-dessous un organigramme qui résume la
méthodologie qui sera utilisée dans ce travail.
Courant de Temps
Appareil ou Nombre fonctionnement Puissance (W) d’utilisation
charge ca cc quotidien (h)
Radio 1 25 6
lampes à néon 2 20 1,5
Téléphone 1 36 1
haut-parleurs 2 10 6
Télévision 1 75 1,5
ca : courant alternatif
cc : courant continu
Comme nous pouvons le constater, toutes les charges sont en courant alternatif ce qui
nécessite l’utilisation d’onduleurs dans l’installation.
Après l’application de la formule (4.9) nous obtenons comme consommation électrique quotidienne
en courant alternatif pour les 2000 habitants :
Eij= 83 737,5 Wh
Rédigé par RAFIDINARIVO Henintsoa Nantenaina Page 54
PROJET D’INSTALLATION PHOTOVOLTAÏQUE
AUTONOME POUR CINQ VILLAGES DE LA COMMUNE
D’AMBOHIDRATRIMO
Comme nous n’avons que des charges en courant alternatif, nous pouvons en conclure que :
Et la consommation en courant alternatif rectifiée Ecar vaut, d’après l’équation 4.10, pour un
rendement d’onduleur de 0,95 :
Ecar = 88 144,7 Wh
Comme il n’y a pas de charge en courant continu, nous pouvons déduire d’après l’équation 4.12
que la consommation totale ET est
ET = Ecar
D’où :
ET = 88 144,7 Wh
La consommation électrique des 2000 habitants est donc évaluée à 88 144,7 Wh par jour.
La région qui nous intéresse se trouve à Antananarivo, c’est à dire au centre de la carte et
comme on peut le voir, cette partie est une des plus ensoleillées de la Grande Île.
Dans le tableau 10, nous donnons l’ensoleillement du lieu d’implantation de la centrale
photovoltaïque :
6
5
(kWh/m2/j)
4
3
2
Series1
1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Le tableau suivant nous donne les autres données de la NASA, obtenu à l’aide de Retscreen
International :
Nous avons donc fini la présentation générale du site choisi en donnant un état des lieux, les
coordonnées ainsi que les données nécessaires au dimensionnement des composants du système tels
que la latitude et la longitude du lieu, les besoins énergétiques journaliers et l’ensoleillement.
PT = 34 300 W
Nous déduisons de cette puissance et du tableau 6 que la tension U du système est de 48V car
PT > 1000W.
U= 48 V
Pc = 33 162,04 Wc
Les panneaux photovoltaïques que nous avons choisis sont les panneaux HSE-SL-
230WMonocristallin. Nous donnons ci-dessous ses principales caractéristiques :
Nms = 2
Nmp= 73
Nm= 146
Après le dimensionnement des panneaux nous avons trouvé une puissance crête nécessaire de
33 162,04 Wc. Après avoir choisi le module HSE-SL-230W Monocristallin, nous avons calculé le
nombre de modules nécessaires c'est-à-dire 16 modules.
installations photovoltaïques à Madagascar et est souvent suffisant. Nous avons aussi pris un
facteur de décharge kD = 0,8 ; la consommation totale par jour ET a été calculée
précédemment. La tension d’une batterie Ubatt est de 2 Volts (tension de batterie nécessaire
pour les installations photovoltaïques de grande puissance). On obtient alors la capacité totale
CT des batteries en appliquant l’équation 6.5 :
CT = 110 180,875 Ah
Nb= 24
Le courant de sortie maximal doit être également supérieur à la valeur maximale que
les modules délivrent. En appliquant l’équation 6.10 on a alors, avec Pc = 33 162,04 Wc :
Ipr= 727,2 A
On déduit de ces deux valeurs et de l’équation 6.11 que le courant du régulateur Ireg vaut :
Ireg=752,2 A
Le régulateur solaire mppt Outback 80A MPPT permet le tirage de la puissance maximale des
modules, ce qui leur permet de toujours travailler au point de puissance maximale (MPPT). Outre
l'utilisation avec des modules classiques, ces dispositifs peuvent être utilisés sur des modules
standards destinés aux systèmes isolés.
Le régulateur solaire mppt Outback 80A Outback offre une variété de fonctions qui peuvent être
très utiles pour des installations solaires. Plus précisément, ce régulateur solaire mppt 80A Outback
peut être installé sur les systèmes 12V 24V 48V, permettant ainsi d'être plus sûr, car dans le cas d'un
changement futur dans la tension du système solaire, on pourra toujours continuer à utiliser le
régulateur solaire mppt Outback 80A.
Nous utiliserons donc plusieurs régulateurs de 80A pour atteindre l’intensité nécessaire du
régulateur Ireg=752,2A. Après calcul, le nombre de régulateurs Nreg nécessaire est alors :
Nreg= 10
S0 = 36 842,11 VA
On doit donc satisfaire une puissance de 36 842,11 VA avec des onduleurs de puissance 6 000 VA
par unité ce qui fait qu’on aura besoin d’un nombre d’onduleurs Nonduleurs de :
Nonduleurs= 7
CHAMP PHOTOVOLTAÏQUE
Type de module utilisé HSE-SL-230WMonocristallin
Puissance crête d’un module [Wc] 230
Puissance demandée par l’utilisation [W] 34 300
Tension de l’installation photovoltaïque [V] 48
Nombre de modules 146
BATTERIES
Type Batterie au plomb (ouverte)
Marque Hoppecke OPZS - SOLAR POWER
Capacité [Ah] 4 700
Tension nominale [V] 2
Coefficient de décharge [%] 80
Nombre de batteries 24
REGULATEURS
Type MPPT-80 A outback
Voltage nominal [V] 12, 24, 48
Intensité de charge maximale [A] 80
Rendement [%] 97,5
Nombre de régulateurs 10
ONDULEURS
Type XANTREX XW6048E
Régime tension d’entrée CC [V] 44 à 64
Tension de sortie CA [V] 120 ou 240
Puissance [VA] 6 000
Cos 0 0,98
Rendement [%] 95
Fréquence [Hz] 60 ± 0,1
Nombre d’onduleurs 7
Tableau 18: Coûts des principaux composants de l’installation photovoltaïque [18] [19] [20]
[21]
BATTERIES
Hoppecke OPZS - SOLAR POWER 1 515,1 $ 24 36 362,4 $ 72 724 800
REGULATEURS
MPPT-80 A outback 8 35,6594 $ 10 8 356,594 $ 16 713 188
ONDULEURS
XANTREX XW6048E 4 689,68$ 7 32 827,76 $ 65 655 520
Une fois ces valeurs entrées, le logiciel donne les résultats qui ont été reportés dans le tableau 20 :
Janvier 87 725
Février 88 048
Mars 88 279
Avril 88 068
Mai 88 148
Juin 88 116
Juillet 88 191
Août 88 204
Septembre 88 164
Octobre 88 085
Novembre 88 199
Décembre 88 153
D’après les résultats obtenus dans le tableau 20, pendant 7 mois (Mars, Mai, Juillet, Août,
Septembre, Novembre, Décembre) la production d’énergie moyenne journalière est supérieure à la
consommation électrique journalière. Pendant ces mois la consommation des habitants est
pleinement satisfaite.
Pendant les 5 autres mois (Janvier, Février, Avril, Juin, Octobre), la production d’énergie
moyenne est inférieure à la consommation de quelques Watt-heure seulement, la production tournant
toujours aux alentours de 88 000 Watt-heure. Ce manque est facilement corrigé si chacun des
ménages utilise la radio et les haut-parleurs pendant environ 10 minutes de moins par jour pendant
ces mois, ce qui ne gênera quasiment pas le quotidien des villageois une fois que les cinq villages
seront électrifiés.
Pour faire une étude financière du projet d’électrification des cinq villages à l’aide de
RETScreen, nous allons faire une analyse grâce à la méthode 2 du logiciel qui utilisera les données
que nous avons déterminées dans les parties précédentes ainsi que les différents coûts et revenus du
projet et les paramètres financiers.
Comme le logiciel est basé sur la comparaison de deux cas, le cas de référence (utilisant une
technologie conventionnelle), et le cas proposé (utilisant une technologie d’énergie propre), nous
avons choisi comme cas de référence un groupe électrogène et comme cas proposé le projet
d’installation photovoltaïque ; ce dernier ayant été dimensionné dans les parties précédentes.
Nous pouvons voir à l’aide de ce tableau que le coût total annuel de l’électricité du cas de référence
calculé par Retscreen est de 38 461 $ soit 76 922 000 Ar.
Montant en $ Montant en Ar
Etude de faisabilité 11 700 23 400 000
Développement 5 800 11 600 000
Ingénierie 7 800 15 600 000
Système de production d’électricité 184 091 368 182 000
Infrastructures connexes et divers 80 237 160 474 000
TOTAL DES 289 628 579 256 000
INVESTISSEMENTS
Ces investissements peuvent être regroupés, en aménagement et construction, comme dans le tableau
28. On donne également les amortissements dans ce tableau. Le type d’amortissement utilisé tout au
long de ce projet est l’amortissement linéaire.
Montant en $ Montant en Ar
Tableau 31 : Sommaire des gaz à effet de serre du cas de référence: groupes électrogènes
(RETScreen)
Tableau 32 : Sommaire des gaz à effet de serre du cas proposé : projet photovoltaïque
(RETScreen)
Total 100 % 34 0 0
Le système photovoltaïque n’émet aucun gaz à effet de serre, ce qui explique que le facteur
d’émission de gaz à effet de serre ainsi que les émissions de gaz à effet de serre soient nuls.
La réduction annuelle nette d’émissions de gaz à effet de serre est de 54,5 tonnes de CO2 ce qui
équivaut à 22 472 Litres d’essence non-consommés. Cette réduction d’émission de gaz à effet de
serre montre bien que le projet aura un impact positif sur l’environnement.
Montant en $ Montant en Ar
Economies de coûts en combustible 38 461 76 922 000
Revenu pour réduction de gaz à effet de serre 209 418 000
Revenu pour production d’énergie propre 5 080 10 160 000
Total des économies et revenus annuels 43 750 87 500 000
Nous présentons ici les différents indicateurs de viabilité financière utilisés par le logiciel
RETScreen.
𝐶 − 𝐸𝑆
𝑅𝑆 =
(𝑅é𝑛𝑒𝑟 + 𝑅𝑐𝑎𝑝𝑎 + 𝑅𝐸𝑃 + 𝑅𝐺𝐸𝑆 ) − (𝐶𝐸&𝐸 + 𝐶𝑐𝑜𝑚𝑏 )
Le Taux de Rendement Interne TRI est calculé en trouvant le taux d’actualisation qui
ramène à 0 la valeur actualisée nette (VAN) du projet, il est calculé en résolvant l’équation
pour le TRI :
𝑁
𝑀𝐵𝐴
0= −𝐶
1+𝑟 𝑛
𝑛=0
𝑁
𝑀𝐵𝐴
𝐼𝑝 =
1 + 𝑟 𝑛. 𝐶
𝑛 =0
Avant de donner les résultats obtenus, nous allons tout d’abord donner les différents flux
monétaires annuels après impôts (ou encore Marge Brute d’Autofinancement après impôts) :
Tableau 35 : MBA annuels après impôts en dollar sur la durée de vie du projet (25 ans) :
Année 0 1 2 3 4
MBA (en $) -171 915 35 843 37 038 38 340 39 763
MBA cumulés -171 915 -136 072 -99 034 -60 694 -20 930
(en $)
MBA (en Ar)
-343 830 000 71 686 000 74 076 000 76 680 000 79 526 000
MBA cumulés
-343 830 000 -272 144 000 -198 068 000 -121 388 000 -41 860 000
(en Ar)
Année 5 6 7 8 9
MBA en $ 41 325 43 045 44 945 47 050 49 392
MBA cumulés en $ 20 395 63 439 108 384 155 434 204 826
MBA en Ar 82 650 000 86 090 000 89 890 000 94 100 000 98 784 000
MBA cumulés en Ar
40 790 000 126 878 000 216 768 000 310 868 000 409 652 000
Année 10 11 12 13 14
MBA 52 003 54 923 58 197 61 877 66 022
MBA cumulés 256 829 311 752 369 949 431 825 497 847
MBA en Ar 104 006 000 109 846 000 116 394 000 123 754 000 132 044 000
MBA cumulés en Ar
513 658 000 623 504 000 739 898 000 863 650 000 995 694 000
Année 15 16 17 18 19 20
MBA 70 700 75 992 81,986 88,789 96 518 100 916
MBA cumulés 568 547 644 539 726 525 815 314 911 832 1 012 748
MBA en Ar 141 400 000 151 984 000 163 972 000 177 578 000 193 036 000 201 832 000
MBA cumulés
en Ar 1 137 094 000 1 289 078 000 1 453 050 000 1 630 628 000 1 823 664 000 2 025 496 000
Tableau 35 : MBA annuels après impôts en dollar sur la durée de vie du projet (suite)
Année 21 22 23 24 25
MBA 115 332 126 757 139 798 154,697 171,730
MBA cumulés 1 128 080 1 254 836 1 394 634 1 549 331 1 721 061
MBA en Ar 230 664 000 253 514 000 279 596 000 309 394 000 343 460 000
MBA cumulés en
Ar 2 256 160 000 2 509 672 000 2 789 268 000 3 098 662 000 3 442 122 000
VAN 85 398 $
TRI 25,1%
Ip 1,29
Conclusion partielle 3
- Un DRCI de 3,3 ans; on récupère donc l’investissement dans un délai assez court
- Une VAN positive de 85 398 $
- Un TRI de 25,1% qui est supérieur au taux d’actualisation (18%)
- Un indice de profitabilité de 1,29 ; ce qui est supérieur à 1.
On peut donc en conclure que ce projet d’électrification de l’Ecovillage Tsaratànana ainsi que des
quatre autres villages à l’aide d’un système photovoltaïque autonome est rentable.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail nous a permis en premier lieu d’avoir des connaissances plus approfondies sur
l’énergie solaire photovoltaïque en décrivant d’abord les différentes composantes des installations
photovoltaïques autonomes notamment : les modules photovoltaïques, le régulateur, les
accumulateurs, et les onduleurs. Puis nous avons donné les étapes de dimensionnement de ces
différents composants.
Nous sommes ensuite passés à l’application sur cinq villages non-électrifiés et éloignés du
réseau de la commune d’Ambohidratrimo. Nous avons déterminé la consommation énergétique des
cinq villages, la puissance du système ainsi que l’ensoleillement du site. Puis nous avons déterminé
la tension du système. Nous avons également déterminé la puissance crête de l’installation, la
capacité des batteries, le courant du régulateur et la puissance de l’onduleur afin de choisir les
composants qui conviennent le mieux.
Les différentes valeurs et caractéristiques obtenues lors du dimensionnement ont ensuite été
reportées dans le logiciel RETscreen afin d’évaluer la rentabilité de ce projet. Nous avons alors
obtenue une DRCI assez courte de 3,3 ans ; une VAN positive, un TRI supérieur au taux
d’actualisation et un IP supérieur à un ; tout cela confirmant bien la rentabilité du projet.
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
[12]http://documentation.bruxellesenvironnement.be/documents/IF_ENERGIE_Mod3_Fonctionnem
ent_technologies_PV_FR.PDF (19/12/2014)
[13] http://lenergeek.com/2012/05/21/une-centrale-geothermique-de-49-mw-inauguree-en-californie/
(21/05/2012)
[14] http://www.edbm.gov.mg/fr/layout/set/print/Actualites/Actualites/Energie-solaire-Potentiel-
inexploite-a-Madagascar (08/04/2015)
[15]http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php?map=africa&lang=fr# (18/05/2015)
[19]http://www.batterie-solaire.com/batterie-hoppecke-26-opzs-solarpower-4700-2v-4700-ah-
c2x8634135 (16/062015)
[20]https://autosolar.fr/regulateurs-de-charge/regulateur-mppt-80-a-outback-p (18/06/2015)
ANNEXES
Données climatiques
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. i
SOMMAIRE ......................................................................................................................................... ii
PARTIE I : GENERALITES............................................................................................................. 3
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU SITE ................................................................................... 4
1.1. PRESENTATION GENERALE ....................................................................................... 4
1.2. LIEU DE MISE EN PLACE DE LA CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE ...................... 5
CHAPITRE 2 : CONTEXTE ............................................................................................................ 7
2.1. SITUATION ENERGETIQUE MONDIALE .................................................................... 7
2.2. SITUATION ENERGETIQUE DE MADAGASCAR ...................................................... 8
2.2.1. La consommation énergétique à Madagascar ............................................................. 8
2.2.2. Taux d’électrification à Madagascar ........................................................................... 9
CHAPITRE 3: LES ENERGIES RENOUVELABLES ................................................................. 11
3.1. L’ENERGIE SOLAIRE ................................................................................................... 11
3.1.1. Le chauffage .............................................................................................................. 11
3.1.2. Centrale électrique thermique solaire ........................................................................ 12
3.1.3. Le photovoltaïque ...................................................................................................... 12
3.2. LES EOLIENNES ............................................................................................................ 13
3.3. L’HYDRAULIQUE ......................................................................................................... 14
3.4. GEOTHERMIE ................................................................................................................ 15
3.5. BIOMASSE ...................................................................................................................... 15
3.6. LES ENERGIES RENOUVELABLES A MADAGASCAR .......................................... 16
CHAPITRE 4 : SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES AUTONOMES (HORS RESEAU) .......... 18
4.1. DESCRIPTION DES SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES........................................... 18
4.2. MODULES PHOTOVOLTAÏQUES .............................................................................. 19
4.2.1. Technologies utilisées ............................................................................................... 19
4.2.2. effet photovoltaïque................................................................................................... 20
4.3. REGULATEUR................................................................................................................ 21
4.3.1. Régulateur shunt ....................................................................................................... 22
4.3.2. Régulateur série ......................................................................................................... 23
4.3.3. Maximum Power Point Tracker (MPPT) ................................................................. 23
4.3.4. Régulateur de décharge ............................................................................................. 23
4.4. ACCUMULATEURS (batteries d’accumulateurs) .......................................................... 24
4.4.1. Batterie au plomb ...................................................................................................... 25
4.4.2. Batterie au nickel-cadmium ...................................................................................... 26
4.5. ONDULEURS .................................................................................................................. 27
4.5.1. Précision de la tension de sortie ................................................................................ 27
4.5.2. Résistance aux surcharges et au courant réactif ........................................................ 27
4.5.3. Rendement ................................................................................................................. 28
4.5.4. Consommation en mode d’attente ............................................................................. 28
4.5.5. Onduleurs critères de choix ....................................................................................... 28
4.6. SYSTEME HORS RESEAU AUTONOME .................................................................... 29
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... I
WEBOGRAPHIE .............................................................................................................................. II
Titre :
Nombre de pages : 85
Nombre de figures : 29
Nombre de tableaux : 36
Résumé:
L’énergie photovoltaïque est généralement rentable dans les lieux éloignés du réseau électrique;
comme c’est souvent le cas des régions rurales de Madagascar. Le photovoltaïque pourrait donc être
une option d’électrification rurale intéressante pour Madagascar en plus de diminuer ses émissions de
gaz à effet de serre.
Nous avons d’abord décrit dans cet ouvrage les principaux composants d’une installation
photovoltaïque autonome ainsi que son dimensionnement. Nous avons ensuite dimensionné une
installation photovoltaïque autonome qui pourrait électrifier cinq villages de la commune
d’Ambohidratrimo qui sont éloignés du réseau électrique. Et enfin, nous avons fait l’étude de la
rentabilité financière d’une telle installation à l’aide du logiciel RETScreen et nous avons obtenu une
DRCI de 3,3 ans ; une VAN de 85 398 $ ; un TRI de 25,1% qui est supérieur au taux d’actualisation et
un Ip de 1,29 prouvant bien que le projet est rentable.
Mots clés : Electrification rurale, gaz à effet de serre, installation photovoltaïque autonome,
dimensionnement, étude de rentabilité financière, RETScreen.
Abstract ;
Photovoltaic energy is generally cost effective in remote places of the electricity grid; which is
often the case in Madagascar rural places. Photovoltaic could be an interesing rural electrification
option for Madagascar in addition to reducing its emissions of greenhouse gases.
We first described in this work the main components of a photovoltaic electrical and sizing. We
then sized a photovoltaic installation that could electrify five villages of the municipality of
Ambohidratrimo that are remote from the mains. Finally, we studied the financial viability of such an
installation using the RETScreen software and we got a DRCI of 3.3 years; an NPV of $ 85,398; an
IRR of 25.1% which is above the discount rate and an Ip of 1.29 proving that the project is profitable.