OUAZENE Wissam

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République Algérienne populaire et démocratique

Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la recherche Scientifique

Ecole Nationale Polytechnique

Ecole Nationale Polytechnique

Département Génie Minier

Mémoire de Master en Génie Minier

Etude des méthodes d’amélioration du


rendement des puits en production à faible
pression dans le champ de Benkahla

Présenté par : Devant le jury :


Mme. CHABOU Examinatrice
Mlle. OUAZENE Wissam Mme. BENTALLAA Présidente
Mme. BOUMBAR Promotrice
Mr. CHANANE Promoteur

Promotion juin 2015


Dédicaces
Je dédie ce travail aux deux êtres qui me sont les plus chères, à mon père et ma
mère.
C’est grâce à votre amour, tendresse, dévouement, vos sacrifices et votre bonté que
j’ai pu faire mes pas dans la vie, vous rendre fières a toujours été mon souhait le
plus cher.
Vous avoir comme parents est le plus beau et précieux cadeau que la vie m’ait
offert, merci d’être de si bon parents.
Je dédie aussi ce modeste travail à mes très chers et adorables frères et sœurs :
Yassine et son épouse Lydia, Amel, Nesrine et mon prince charmant Anis.

Mes dédicaces vont aussi à ma grand-mère, à mes oncles Laid et Ahmed et leurs
épouses, à ma tante Mlaaz et son époux, à mon cousin adoré Katib, à toutes mes
chères cousines en particulier mes cousines Hana, Mouna, Malia, Dounia, Hanane,
Karima et ma douce Amel, et à toute ma grande famille.

Je le dédie aussi à mon binôme Amel et à toute sa famille, à mon amie d’enfance
Kenza et à mes amis Namira, Titem, Raveh, Nassim, Sofiane, Amar et Messi.

Wissam
Remerciement

Au terme de ce travail, Nous tenons vivement à exprimer notre gratitude à ceux


qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de cette étude.

Tout d’abord nous remercions les membres du jury qui ont bien voulu juger ce
travail.

Nous adressons particulièrement nos remerciements à Mme. Boumbar qui a


assuré la direction et la promotion de notre projet de fin d’étude, et d’avoir
consacré autant d’efforts et de temps pour nous guider durant ce travail.

Nous remercions les enseignants du département Génie Minier, pour nous avoir
conduits jusqu'à l’ingéniorat.

Nous remercions tout le personnel de la division production – Service géologie de


la région HaoudBerkaoui -Sonatrach, pour leur accueil et leur aide.

Nous remercions spécialement, notre encadreur Mr .Radja Mohammed, le chef de


service Mr. Boudouda Kamel et aussi Mr .Talmat Kadi Rabah.

Enfin, nous ne saurions exprimer assez notre reconnaissance, et les mots ne seront
exprimer assez notre admiration et gratitude à Dounia .Laggoun qui nous a
soutenu et encouragé tout au long de notre stage au sein de l’entreprise.
:‫ملخص‬
‫ بدأنب بتحديد نىع السىائل المتساكمت في الجهت‬.‫في هرا الؼمل زكصنب ػلى اآلببز التي لديهب سمبكت ضؼيفت و ضغظ ضؼيف‬
.‫ المتمىقؼت في الجنىة الغسبي لبن كحلت ببستؼمبل ػينبث من الضغىطبتبلمأخىذة في اآلببز‬OKS28‫الؼلىيت للبئس‬
.‫و بؼدهب اقتسحنب طسق للمحبفظت ػلى الضغظ المستؼمل في البئس غيس الهبئج‬
‫ زفغ ببلغبش‬،‫المقبومت‬،‫ الضغظ‬،‫ بن كحلت‬،‫وادميب‬:‫كلمات مفتاحية‬

Résumé
Dans ce travail nous nous somme intéressé au puits à faible épaisseur utile et à faible pression.
Nous avons commencé par déterminer le type de fluide accumulé dans la partie sommitale du
puits OKS28 situé au SW de Benkahla en utilisant les pressions prélevées tout au long du
puits.
Par la suite nous avons proposé des méthodes de maintien de pression qu’on peut utiliser dans
les puits non éruptifs.
Mots clés : Oued Mya, Benkahla, pression, résistivité, gas-lift.

Abstract
In this work we took as subject wells with low useful thickness and low pressure.
We started by determining the type of fluid accumulated in the summit part of well OKS28
located at the SW of Benkahla by using the pressures taken throughout the well
Thereafter we proposed methods of maintenance of pressure which one can use in the
noneruptive wells.
Keywords:Oued Mya, Benkahla, pressure, resistivity, gas-lift.
Sommaire
I. Introduction .................................................................................................... 1
Partie A .................................................................................................................. 2
I. Introduction .................................................................................................... 2
II. Principe de l’outil MDT ................................................................................. 2
III. Application de la méthode ........................................................................... 3
Partie B .................................................................................................................. 6
I. Méthodes de maintien de pression de puits .................................................... 6
I.1 Première méthode ......................................................................................... 6
I.1.1. Injection d’eau (procédé hydraulique) .................................................. 6
I.1.2. L'injection de produits miscibles .......................................................... 8
I.1.3. La combustion in situ (procédé thermique)….……………………………….8
I.1.4. Injection de vapeur (procédé thermique) .............................................. 8
I.2. Deuxième méthode (Gas-lift) .................................................................. 9
I.2.1. Principe du gas-lift ................................................................................ 9
I.2.2. Types de gas-lift .................................................................................... 9
I.2.3.Les applications du gas-lift .................................................................. 11
I.2.4. Les principaux paramètres du gas-lift ................................................. 11
I.2.5. Caractéristiques, avantages et limites du gas-lift ................................ 12
I.3. Troisième méthode (WAG) ....................................................................... 15
II. Conclusion .................................................................................................... 16
Bibliographie..………………………………………………………………… 17
Liste des figures et tableaux

Figure I : Positionnement des puits du champ de Benkahla………..………………………….2


Figure II : Le log habillé du puits OKS28……………………………………………………..4
Tableau 1 : Les pressions en PSI prisent au niveau du puits OKS28………………………….5
Figure III : Diagramme des pressions en PSI en fonction des profondeurs en mètres….…….5
I. Introduction

Notre étude concerne l’un des gisements du bassin d’Oued Mya qui est le gisement de
Benkahla.

L’importance pétrolière de ce gisement se situe dans la série triasique et le réservoir se trouve


plus précisément au niveau de la série inférieure.

Des mesures de pression ont été faites par la société de service Schlumberger sur plusieurs
puits du champ de Benkahla, parmi ces puits le puits OKS28 situé au SW du champ.

L’épaisseur totale du puits OKS28 est de 31,5 m, ces paramètres pétrophysiques qui ont été
déjà calculés à l’aide du logiciel Techlog sont comme suit :
Un volume d’argile moyen égale à 9,90%, une porosité moyenne égale à 12,70%, une
saturation en eau égale à 28,70% et une épaisseur utile égale à 9,90 m.

Nous allons dans la première partie de ce travail, déterminer la nature du fluide qui se trouve
au niveau de la partie sommitale du puits OKS28.

Dans La deuxième partie, Nous allons nous intéresser aux puits OKO50, OKS47 et OKS57
situés au centre du champ de Benkahla

Ce choix de puits s’est basé sur le fait que ces derniers sont devenus au cours de ces deux
dernières années non éruptifs (une pression faible) et qu’ils ont enregistré une faible
production.

Nous allons dans ce qui va suivre proposer des méthodes de maintien de pression qui ont été
déjà testées dans les pays producteurs d’hydrocarbure et qui ont donnés des résultats
satisfaisants.
Les 4 puits mentionnés auparavant sont représentés sur la figure ci-dessus

1
Figure I : Positionnement des puits du champ de Benkahla

.Partie A

I. Introduction
La pression de formation est un paramètre très important pour l’exploitation pétrolière.
Dans le but d’avoir une description objective du réservoir, d’un point de vue statique et
dynamique, un outil de mesure de pression (MDT) a été élaboré par Schlumberger.

II. Principe de l’outil MDT

Le MDT est une sonde utilisée essentiellement dans un trou ouvert, il permet la mesure de la
pression du réservoir le long d’un puits à plusieurs profondeurs. Ces mesures seront ensuite
plotées en fonction de la profondeur absolue pour obtenir les gradients de pression des fluides
sur le profil de pression et calculer par la suite leur densité.
A partir, de ces densités en peut déterminer le type des fluides qui se trouvent dans les puits.

2
III. Application de la méthode
En utilisant Les pressions hydrostatiques obtenues au niveau des différentes profondeursà
l’aide de l’outil MDT, On trace un diagramme de pression.

Le diagramme de pression doit faire apparaître un gradient de pression correspondant à la


densité de la boue. Des points sont alignés selon un gradient exprimé par :
𝜕𝑃
| = 𝜌. 𝑔
𝜕𝑧 𝑔𝑟𝑎

𝜌: densité du fluide
g :accélération de gravite

Pour convertir la mesure du gradient de pression en (𝑃𝑆𝐼/𝑚) en une densité de boue


exprimé en (𝑔𝑟⁄𝑐𝑚3 ) , on utilise la relation suivante :
𝑝𝑠𝑖
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 ( 𝑚 )
𝐷𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 (𝑔𝑟⁄𝑐𝑚3 ) =
1.422
Si𝑑 < 0.4 𝑔/𝑐𝑚3, le réservoir est saturé en gaz.

Si 0.4 < 𝑑 < 0.6 𝑔/𝑐𝑚3 , le réservoir est saturé en condensât.

Si0.6 < 𝑑 < 0.87 𝑔/𝑐𝑚3 , le réservoir est saturé en huile.

Si0.87 < 𝑑 < 0.9𝑔/𝑐𝑚3 , le réservoir est saturé en huile lourde.

Si0,9 < 𝑑 ≤ 1 𝑔/𝑐𝑚3, le réservoir est saturé en eau douce.

Si 𝑑 ≥ 1 𝑔/𝑐𝑚3 , le réservoir est saturé en eau salée.

3
 Application de la méthode sur le puits OKS28

Figure II : Le log habillé du puits OKS28

On observe sur le log habillé que toute la partie comprise entre 3441,25 m et 3425m ne
contient pas d’hydrocarbure. Et on observe aussi une faible résistivité, cela peut s’expliquer
par la présence de l’eau ou bien la nature des argiles, avec cette méthode de calcul on va
déterminer la nature du fluide continu dans cette partie du puits.

4
 Les données de pression dans différents niveaux dans le puits OKS28 sont présentées
ci-dessous :
Tableau 1 : Les pressions en PSI prise au niveau du puits OKS28

Profondeurs en m Pressions en PSI


3428 7713
3430 7714
3431 7716
3433 7718
3435 7722
3437 7727

TEST MDT
4728

4726 y = 1,5602x - 636,93

4724

4722
PRESSIONS EN PSI

4720

4718

4716

4714

4712

4710
3427 3428 3429 3430 3431 3432 3433 3434 3435 3436 3437 3438
PROFONDEURS EN M

Figure III : Diagramme des pressions en PSI en fonction des profondeurs en mètres

5
 Calcul du gradient et de la densité du fluide
Gradient= 1,5602 𝑃𝑆𝐼/𝑚

La densité = gradient / 1,422 = 1,09 g/ cm3

La densité du fluide est supérieure à 1 ce qui implique que la nature du fluide dans la partie
sommitale du puits OKS28 est de l’eau salée.

Partie B

I. Méthodes de maintien de pression de puits

Le maintien de la pression dans les réservoirs ou la pression naturelle est réduite ou


insuffisante pour la production peut se faire par troisméthodes,une méthode qui est basée sur
des procédés hydrauliques et thermiques, une sur l’injection du gaz et une autre qui est une
combinaison des deux méthodes.
Ces méthodes nécessitent le forage de puits d'injection auxiliaires en des endroits précis pour
obtenir les meilleurs résultats (pour ce qui est du gaz l’injection peut se faire directement sur
le puits en production).
L'injection d'eau ou de gaz pour maintenir la pression d'exploitation dans le puits est appelée
déplacement naturel et l'injection de gaz sous pression pour augmenter la pression du
réservoir est appelée extraction par injection

I.1Première méthode

I.1.1. Injection d’eau (procédé hydraulique)


Ce procédé consiste à envoyer de l'eau dans les quatre puits qui entourent le puits de
production où la pression est basse afin de chasser l’hydrocarbure vers ce dernier (Système
de cinq mailles).
Une partie de l'eau utilisée est de l'eau salée extraite du pétrole brut. Dans le système

6
d'injection d'eau à basse pression, on ajoute un agent tensioactif à l'eau pour faciliter le
passage de l'eau à travers le gisement en réduisant son adhérence à la roche.
Ce processus qui est mis en œuvre depuis 60 ans, reste le plus employé. Il permet de
maintenir la pression du gisement si l’expansion de l’aquifèrene fournit pas suffisamment
d’énergie. Il ne s’agit pas de récupération secondaire proprement parlé mais de maintien de
pression. Il permet aussi d’éliminer éventuellement l’eau salée contenue dans la production si
sa décharge en surface pose des problèmes particuliers.

I.1.1.1. Aspects technique et économique


 Aspects technique
Avec une injection d’eau, le rapport de mobilité est souvent favorable pour une huile légère
(viscosité de l’huile faible) et pas trop défavorable pour une huile plus lourde. L’efficacité,
c’est-à-dire la récupération, sera donc élevée ou moyenne.

Quant aux sources en eau, il s’agit le plus souvent de couches aquifères, situées à faible
profondeur, et de l’eau de mer en offshore, ou en surface de la terre (lacs, rivières). Par
ailleurs, il faut que l’eau soit injectable : perméabilité suffisante et compatibilité avec l’eau du
gisement : en effet, le mélange d’eau injecté avec l’eau en place peut provoquer des précipités
insolubles (SO4Ba) qui bouchent les puits.

 Aspect économique

Les investissements sont en générale plus élevés pour l’injection d’eau que pour l’injection de
gaz : en effet, le nombre de puits injecteurs d’eau est plus grand que pour le gaz.

I.1.1.2. La mise en œuvre

Il faut, pour réaliser une injection d’eau :


 Avoir un approvisionnement en eau suffisant en quantité, qualité et régularité
 avoir des installations de traitement d’eau (oxygène, prévention de l’incompatibilité
avec l’eau de gisement, avec la roche, filtration, élimination des bactéries)
 Avoir un équipement convenable des puits d’injection et une amélioration éventuelle
de l’index d’injectivité. Il faut aussi parfois fermer les zones les plus perméables afin
d’éviter l’arrivée précoce de l’eau aux puits producteurs.
 Avoir des installations de pompage (si nécessaire)

7
I.1.2. L'injection de produits miscibles
L'injection de liquide miscible et l'injection de polymères miscibles sont utilisées pour
améliorer l'injection d'eau en réduisant la tension superficielle de l’hydrocarbure brut. Un
liquide miscible (c'est-a-dire qui peut se dissoudre dans le brut) est injecté dans le gisement.
On envoie ensuite un autre liquide qui chasse le mélange brut-liquide miscible vers le puits de
production. L'injection de polymères miscible consiste à employer un détergent pour extraire
le brut des couches. Un gel ou une eau boueuse sont injectés juste après le détergent afin de
déplacer le brut vers le puits de production.

I.1.3. La combustion in situ (procédé thermique)


La combustion in situ est une méthode de récupération thermique onéreuse consistant à
injecter de grandes quantités d'air ou de gaz contenant de l'oxygène dans le gisement et à faire
bruler une partie du carburant brut.
La chaleur dégagée fluidifie le brut lourd et facilite son déplacement. Les gaz chauds, produits
par le feu, augmentent la pression dans le réservoir et créent un front de combustion étroit qui
pousse le brut fluide du puits d'injection vers le puits de production. Le brut plus lourd reste
en place et alimente la combustion à mesure de la lente progression du front de combustion.
Le processus est suivi de près et réglé par dosage de l'air ou de gaz injecté.

I.1.4. Injection de vapeur (procédé thermique)


L'injection de vapeur consiste à chauffer l’hydrocarbure brut pour réduire sa viscosité en
injectant de la vapeur d'eau surchauffée dans la strate la plus profonde d'un réservoir.
La vapeur est injectée sur une période de 10 à 17 jours, et le puits est fermé pendant une
semaine environ pour permettre à la vapeur de bien chauffer tout le réservoir. Pendant ce
temps, la forte chaleur causse l'expansion des gaz du réservoir et, par conséquent, fait
augmenter la pression dans celui-ci. Le puits est alors rouvert et le brut chauffé, moins
visqueux, se déverse dans le puits.
Une méthode plus récente consiste à injecter de la vapeur d'eau moins chaude à basse pression
dans un secteur plus étendu couvrant deux ou trois zones ou plus à la fois, ce qui créait une
nappe de vapeur qui comprime le pétrole dans chacune de ces zones. Cela permet d'obtenir un

8
flux de pétrole plus important à la surface tout en utilisant moins de vapeur.

I.2. Deuxième méthode (Gas-lift)

Le gaz lift est une technique de production par injection de grande quantité de gaz au niveau
des puits producteurs d’huile à faible pression.
L’objectif d’une activation par le gaz lift est d’alléger le fluide du réservoir.

I.2.1. Principe du gas-lift

Le principe est d’injecter du gaz aussi profondément que possible pour alléger la colonne du
fluide contenu dans le tubing, ceci est similaire à un ajout de puissance au fond de trou pour
aider le réservoir à produire l’effluent qu’il contient, et ce jusqu’au séparateur.La quantité de
gaz à injecter ne doit pas dépasser une limite au-delà de laquelle son efficacité diminue.

I.2.2. Types de gas-lift

I.2.2.1. Classification suivant le mode d’injection

 Gas-lift continu

Le gas-lift est réalisé par une injection de gaz d’une manière continue, à pression et débit bien
déterminés, à la base de la colonne de production, ce gaz allège le poids volumique du fluide
dans celui-ci et permet au mélange ainsi constitué de remonter en surface, et le puits
redeviendraéruptif.

 Gas-lift intermittent

Il se fait par une injection intermittente et à fort débit d’un volume déterminé de gaz sous
pression dans la partie basse de la colonne de production, de façon a chasser vers le haut le
fluide qu’elle contient.

La pression sur la couche diminue, celle-ci se met à redébiter et le liquide qui s’accumule au-
dessus du point d’injection sera chassé de la même façon et ainsi de suite.

9
I.2.2.2. Classification en fonction de la complétion

 Gas-lift direct

Dans ce cas l’injection du gaz se fait par l’annulaire (tubing-casing), et la production par le
tubing, c’est le mode le plus répandu puisque il permet de faire une meilleure optimisation et
manipulation de l’équipement.

 Gas-lift indirect

Dans ce cas la méthode d’injection diffère de la précédente et même la production.

 Production par le casing et injection par le tubing


Cette technique convient au débit d’injection plus grand, Ces derniers cas présentent des
sérieux défauts tels que :
-Nécessite un très grand volume de gaz.
-Le design de l’équipement est très spécial.
-N’est pas adapté au gaz lift intermittent.

 Tubing concentrique (concentrai tubing string)


L’injection de gaz se fait par un concentrique (macaroni) descendu dans le tubing,
généralement à partir d’une opération snnubing, et la production se fait par l’espace annulaire
tubing-macaroni, cette méthode est mieux adaptée au débit d’injection plus grand.

 Gas-lift parallèle
Ce mode de production est pour les complétions doubles, il possède les même inconvénients
que le précèdent au niveau de la mise en place de la complétion, le gaz est injecté dans le
tubing alors que second produit, il est utilisé dans le cas où :
- Le gaz d’injection corrode le casing.
- Arrêt de production de l’un des niveaux où la conversion de leur tubing.
- comme injecteur de gaz lift.

 Gas-lift double
Il est utilisé pour les complétions multiples, où on veut exploiter deux niveaux d’une manière
séparée, le problème de ce type de gas-lift réside dans l’encombrement surtout au niveau des

10
vannes.

I.2.3.Les applications du gas-lift

Le gas-lift offre de nombreuses applications et environ 20 % des puits enproduction dans le


monde sont concernés par ce mode d’activation.

 Les puits à huile


L’application principale du gaz lift dans ces puits est d’augmenter la production des champs
déplétés. De plus en plus souvent, il est utilisé dans des puits non éruptifs et même des puits
neufs.
 Les puits à eau
Ces puits produisent des aquifères pour divers usages tels que la réinjection dans un réservoir
à huile ou l’usage domestique. Il arrive aussi que le gas-lift soit utilisé pour produire de l’eau
de mer. Il n’y a pas de différence entre un design de gas-lift pour puits à huile et pour puits à
eau. Les puits peu profonds utilisent souvent de l’air plutôt que du gaz (air lift).
 Démarrage des puits
Dans certains cas, le gas-lift sert uniquement à mettre en route un puits mort qui pourra se
passer d’activation dès son éruption retrouvée.
 Nettoyage de puits injecteur (Injector clean up)

Les puits injecteurs ont besoin périodiquement d’être mis en production pour éliminer des
particules qui encombrent les perforations ou la formation. Cette opération est souvent assurée
par un passage du puits en gas-lift. Elle est couplée avec un nettoyage à l’acide si nécessaire.

I.2.4. Les principaux paramètres du gas-lift

 Pression en tête de puits (Wellhead pressure)


Plus la pression en tête est basse et moins il faudra de gaz pour produire la même quantité de
fluide. En outre, un faible volume de gaz injecté permet d’avoir désinstallations de surface
peu encombrées, faisant ainsi décroître la pression des collectes. Une pression en tête basse
améliore donc l'efficacité du puits et celle des puits voisins.
 Pression du gaz injecté
La pression du gaz injecté affecte le nombre de vannes de décharge. Ainsi, une pression
élevée peut permettre de fonctionner sans vanne de décharge en ce qui simplifie grandement

11
la conception, l’exploitation et la maintenance du puits .Quand la pression disponible est
faible, il est très utile de pouvoir l’augmenter pendant quelques heures de 10 à 15 bars pour
démarrer le puits (to kick off thewell).
De même, il est très important de savoir si la pression actuelle du gaz ne chutera pas dans le
temps, rendant impossible le redémarrage d’un puits. Ce sera le cas si le gaz provient d’un
champ à gaz sur le déclin ou s’il sort de compresseur de moins en moins performants.
 Profondeur de l’injection du gaz
Plus le point d’injection est profond, et plus le gaz injecté est efficace. Un point d’injection
profond apporte une amélioration très nette de la production du puits surtout pour les puits à
indice de production IP fort.
De même, une part importante de la production possible d'un puits peut être perdue si le gaz
est injecté à partir d’une vanne de décharge fuyarde au lieu de la vanne opératrice(operating
valve). Certaines complétions sont équipées d'un packer avec by-pass pour permettre au gaz
de descendre le plus près possible du réservoir.
 IP important et effet de peau (high PI and Skin effect)
La production d’un puits dépend directement du ‘draw-down’ appliqué à la couche et donc de
la pression de fond en écoulement. L’activation par gas-lift réduit cette pression comme le
font toutes les méthodes d’activation. L’effet est flagrant dans les puits à grands IP où le gas-
lift permet des débits spectaculaires que les autres modes d’activation ne peuvent amener.

On appelle ‘effet de peau’ l’endommagement des premiers centimètres du réservoir .L’effet


de peau (skin) a pour effet direct de réduire la production du puits et doit être combattu par un
des nombreux procédés connus tels que l’acidification et la reperforation, etc. Un puits avec
un IP réduit nécessite une plus grande quantité de gaz.

I.2.5. Caractéristiques, avantages et limites du gas-lift

I.2.5.1. Caractéristiques
Le gas-lift est un moyen efficace d’activer un puits et peut être mis en œuvre dans toutes
sortes de puits y compris ceux à très faibles ou très grands débits, ceux qui produisent des
solides, offshore ou onshore.La conception d’une installation gas- lift n’est pas difficile et les
ordinateurs disponibles de nos jours facilitent grandement ce travail.
Cependant, les données doivent être collectées avec soin sans quoi, des résultats erronés
seront produits .De même, les puits en gas-lift sont faciles à réparer, à l’exception des puits

12
dont les vannes ne sont pas récupérables au câble (tubing mounted valves) et qui nécessitent
une reprise(work over).
Néanmoins, le diagnostic des pannes est difficile. Le principal problème du gas-lift est la
disponibilité en gaz car de grandes quantités de gaz comprimé sont nécessaires. A la sortie des
séparateurs, une partie du gaz recueilli est recomprimé pour son utilisation dans le circuit gas-
lift et le reste est exporté ou injecté dans le réservoir.

I.2.5.2. Les avantages dugas-lift


 L’investissement au niveau de la complétion du puits est marginal. Des mandrins
doivent être inclus dans la complétion initiale même si le puits est prévu pour produire
naturellement dans une première phase.
 Le gas-lift s’adapte à tous les profils de puits : grande déviation ou puits en hélice. La
seule limitation est d’avoir la possibilité de descendre un train d’outils au câble pour la
manœuvre des vannes.
 Grâce au gas-lift, de gros volumes de fluide peuvent être produits : les pertes de
charge sont la seule limite à cette production.
 Le gas-lift est compatible avec la production de solides ou de grands volumes d’eau.
 Le gas-lift est très flexible : le débit de gaz est facilement ajustable depuis la surface.
Les vannes de gas-lift sont récupérables au câble à faible coût.
 Il est possible de commander le puits à distance par télémétrie.

I.2.5.3 Les limites du gas-lift


 Le gas-lift nécessite d’importants investissements en surface. Une station de
compression(compression plant) est à prévoir et nécessite la construction d’une
nouvelle plateforme dans les développements offshore.Le gaz à la surface à une
pression basse et doit être recomprimé pour être réinjecté.
 Le gas-lift en continu fonctionne mal lorsque la pression du réservoir en écoulement
devient très basse. Dans de telles conditions, le gas-lift intermittent peut améliorer les
performances du puits.
 Le gas-lift a besoin d’une alimentation continue de gaz. Dans une installation en
boucle où le gaz produit est réinjecté après re-compression, un arrêt complet des
installations avec purge peut rendre délicat le redémarrage du champ. Il est alors
nécessaire de pouvoir alimenter au moins un puits pour produire le gaz additionnel qui
alimentera les autres puits. Parfois, un ou deux puits équipés de pompes électro-

13
submersibles sont à prévoir pour permettre de produire du pétrole et son précieux gaz
associé.
 Le gas-lift est très sensible à la pression en tête de puits et peut devenir très peu
performant quand cette contre pression est élevée.
 Si le gaz est corrosif, il faut soit le traiter, soit mettre en place des complétions en
aciers spéciaux.
 Le gas-lift s’accompagne de problèmes de sécurité et de précautions à prendre dus à la
manipulation de gaz à haute pression. Ces problèmes sont décuplés en présence de
H2S dans le gaz.

I.2.5.3. Les problèmes liés au gaz lift

L’exploitation des puits activés par le gaz-lift rencontre plusieurs problèmes qui rendent la
réalisation de l’opération difficile et les principaux problèmes sont:

 Formation des hydrates


La baisse de la pression lors du passage du gaz par la duse ou vanne, conduits à une
diminution de la température, qui peut amener le système dans les conditions telles qu’il y ait
cristallisation de l’eau (gazoline), cette formation des hydrates est due à la présence des
gouttelettes d’eau dans le gaz.
La formation de ces blocs de cristaux au niveau de la duse empêche le passage du gaz, qui se
traduit par l’arrêt du puits, elle se manifeste énormément en hiver.
La formation des hydrates provoque la perte de production, pour cela doit être prise les
préventions suivants :
- Un traitement mécanique ayant pour but d’extraire l’élément principal qui suscite ce
problème (l’eau).
- Un traitement thermique qui permet d’élever la température du gaz par mise en place
d’un échangeur de chaleur.
- L’incorporation à l’eau de substances telles que le méthanol et le glycol qui agisse sur
le point de fusion des corps solides (hydrates).
- La mise en place d’une duse de fond pour les puits qui ont un concentrique.

 Corrosion des équipements


L’érosion est un phénomène indésirable créé par l'action physique des molécules du gaz

14
contre les parois du milieu de l’écoulement, quand la vitesse du gaz est élevée ces actions sont
très actives, les forces de frottement et les chocs entre l’équipement subit des variations
métalogique, ainsi que l’agrandissement du diamètre intérieur des duses utilisées pour les
réglages du débit, les molécules du gaz frottent la duse à ses parois intérieurs, le débit de gaz
injecté augmente avec l’agrandissement du diamètre de passage.
Ces variations influent négativement sur le débit d’huile produit, le volume de gaz est
important par rapport à celui de l’huile, il se produit alors des pertes de charges par glissement
et la formation de la mousse qui représente un problème dans la séparation.

 L’émulsion
L’émulsion est favorisée par le ratio gas-lift injecté / huile. Le risque est plus fort avec un brut
paraffinique, la production de sable, une injection d’inhibiteur de corrosion, une production de
condensats.
L’émulsion peut induire plusieurs problèmes :
1) Une mauvaise performance du puits
2) Problème de séparation eau/huile et gaz

I.3. Troisième méthode (WAG)

WAG est l’une des techniques les plus importantes utilisées dans les réservoirs à faible
pendage. Ce processus implique d’injecter des cycles de gaz et d'eau en alternance.

Une situation idéale peut être crée où le mélange eau-gaz se déplaçant avec une mobilité
intermédiaire entre la mobilité du gaz (élevée) et celle de l’eau (basse), ce qui fonctionne
mieux que l'injection d’eau. En pratique, la ségrégation de gravité et l'hétérogénéité de
réservoir ont tendance à limiter le développement de tels déplacements uniformes. La
technique de WAG peut entraîner une bonne récupération de pétrole dans les réservoirs à
faible pendage. L’un des avantages de la technique WAG est qu'elle permet de maximiser le
volume contacté pour un volume donné de gaz disponible, Cela pourrait être important dans
les situations où nous avons une insuffisance de gaz à injecter.

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II. Conclusion

Il existe plusieurs méthodes pour déterminer le type du fluide accumulé dans les
réservoirs. Quand les lectures diagraphiques ne sont pas suffisantes, la détermination de la
densité des fluides est l’un des moyens les plus fiables.

Pour ce qui est des puits à faible pression, la méthode d’injection d’eau est la plus
recommandée, car bien qu’elle est la plus couteuse, elle est la moins risquée, et pour
résoudre le problème du coût de la méthode, l’utilisation de l’eau accumulée dans certains
niveaux des puits qui sont en exploitation dans le champ de Benkahla à titre d’exemple le
puits OKS28 est une solution à envisager.

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Références

Beghoul M. , 2013, Interprétation pétrophysique et géologique, Séminaire page 196.

Belabidi L. et Douib B., 2013, L’augmentation du débit de production en utilisant l’injection

d’eau, Pfe université d’Ouargla.

Berakna M. et Hacini M., 2012, Mise aux points sur les forages infructueux dans le gisement de Hassi-

Terfa, Pfe ENP, Alger.

Chenini H. et Hadj K., 2013, Contrôle d’efficasité d’injection de gaz comme un mode de récupération

secondaire, pfe université d’Ouargla, Ouargla.

Desbrandes R ., 1982, Diagraphies dans les sondages, Edition technip.

Kadi. Belkacem, 2014, thèse de Doctorat

Talbi M. et Ouassa M., 2014, Estimation de réserve de Trias argilo-gréseux (Série inférieur) de

gisement Haoud Berkaoui, Pfe université d’Ouargla.

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