THEME 3 Géo

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THEME 3 : DES MOBILITES GENERALISEES

Le monde est complètement transformé par les mobilités qui s’expliquent de plusieurs manières (vivre mieux,
travailler, étudier, visiter, …). Les flux migratoires internationaux représentent des enjeux très différents
(géographiques, économiques, sociaux, politiques, géopolitiques) tant pour les espaces de départ que les espaces
d’accueil. On observe une grande une grande diversité d’acteurs et les finalités de ces mobilités sont variées (pour le
travail, pour les études, pour des rasions politiques). Avec l’accélération des modes de transports, les mobilités
touristiques internationales ont explosé et se diffusent à l’échelle mondiale voire au-delà des foyers touristiques
majeurs

Chapitre 5 : Des mobilités généralisées : les migrations internationales et les migrations touristiques
Introduction
Q 1) Quelle est la définition de migrant ?
Personne qui part pour au moins 3 mois dans un pays autre que le sien pour motifs variés qui ne sont pas les loisirs,
la famille, le tourisme, la santé, les affaires ou un pèlerinage.

Q 2) Combien y avait-t-il de migrants dans le monde en 2009/2010? En 2020 (page 197) ? A quelle part de la
population mondiale cela correspond-il ?
220 millions en 2010
250 en 2017
281 en 2020
Plus de 300aujourd’hui
3,5% de la population

Q 3) Quelles sont les deux principales raisons pour une personne de quitter son pays ? complétez le tableau suivant
Raisons Pays d’origine (catégorie de pays + exemples) Pays d’accueil (catégorie de pays +
exemples)

Sécurité Pays en guerre : Irak, Afghanistan, Soudan Pays proches : Jordanie, Iran, Tchad

Pays autoritaires : Iran, Chine, Russie Pays riches de l’OCDE (Europe, US)

Pauvreté Pays pauvres : Bangladesh, RDC, Philipines, Zimbabwe, Pays voisins Inde, Afrique du
Lesotho, Colombie, Sud,Vénézuela

Habitants qui quittent leurs payts pour mieux gagner leur vie : Pays riches : USA, France,
Chine, Angola Allemagne, Espagne, …

Q 4) Qu’appelle-t-on des migrants pendulaires ?


Personnes qui viennent pour travailler pendant un temps dans un autre pays pour améliorer leurs revenus
(travailleurs frontaliers, saisonniers) mais ne veulent pas s’installer
Exemples : des personnes venues du Maghreb, Ukraine, Pologne, Roumanie qui travaillent en Espagne, France ou
Italie

Q 5) Qu’est-ce qu’une diaspora ? Citez des exemples.


Réseaux communautaires unis, organisés, fortement intégrés et économiquement actifs
Exemple de diasporas : libanaise,chinoise, marocaine, philippine, indienne

Q 6) Quelle nouvelle raison va pousser de plus en plus de migrants à quitter leur pays ? Citez des exemples.
Le réchauffement climatique qui touchera 200 millions d’ici 2050. Exemples : Tuvalu, Polynésie, Nouvelle Calédonie,
Maldives, Bahamas, delta du Gange, delta du Nil
Avec la mondialisation, les migrations internationales s’accélèrent et sont facilitées par les réseaux de transport et
de communication. Mais les flux s’intensifient et deviennent de plus en plus complexes. Les flux de migrants
deviennent un véritable enjeu de la mondialisation. En 2017 on estime à 258 millions le nombre de migrants
internationaux. Les mobilités touristiques ont elles aussi explosé, avec 1,3 milliard de touristes chaque année
Migrations internationales : phénomène qui consiste à quitter son pays pour un autre sur un temps long (un an
selon l’ONU) sans retour à court terme

Problématiques :
En quoi les migrations internationales te les mobilités touristiques participent-elles au processus de mondialisation ?
Comment transforment-elles les territoires ?

I) Une « planète nomade » : les migrations internationales


A) Etude de cas : la mer Méditerranée, un bassin migratoire majeur
Partie 1 : Pourquoi et comment les migrants traversent-ils ce bassin
Q 1) Décrivez les flux migratoires en Méditerranée : quelles sont les principales zones de départ ? Et les zones
d’arrivée (docs 1 p. 178 et 4 p. 179) ?
Du Sud vers le Nord : de l’Afrique subsaharienne et du Nord vers l’Europe
De l’Est vers l’Ouest : de l’Europe de l’Est vers l’Europe de l’Ouest/du Moyen-Orient et du Proche-Orient vers
l’Europe
Du Nord vers le Sud : de l’Europe du Nord vers l’Europe du Sud/de l’Europe vers l’Afrique du Nord

Q 2) Quelles sont les causes de migrations en Méditerranée (3 raisons différentes attendues) (docs 1 p. 178, 3 et 4 p.
179) ?
* les raisons économiques : du Sud vers le Nord et de l’Est vers l’Ouest = fuir la pauvreté, se rendre dans un pays où
les conditions de vie sont meilleures, obtenir de meilleurs revenus pou ses diplômes (brain drain)
* les raisons politiques : du Sud vers le Nord et de l’Est vers l’Ouest = fuir la guerre, fuir les persécutions religieuses
ou politiques Exemples : des Ukrainiens qui se réfugient en France, des Syriens qui vont en Allemagne
* le confort et l’héliotropisme : du Nord vers le Sud = des personnes souvent retraitées quittent leur pays d’origine
pour vivre dans un pays où le coût de la vie et de l’immobilier est moins cher et où le climat est plus chaud.
Exemples : des Anglais vers l’Espagne, des Espagnols vers le Maroc

Q 3) A quelles difficultés sont confrontées les migrants méditerranéens (docs 2 p. 178, 3 et 5 p. 179)?
Le trajet est compliqué car :
- il est couteux (prix du passeur)
- il est long (plusieurs semaines)
- il est inconfortable (peu d’eau et de nourriture, manque d’hygiène, étroitesse du bateau et promiscuité)
- il est dangereux (risques de noyades = plusieurs milliers de morts en Méditerranée chaque année)
De nombreux pays européennes ont renforcé les contrôle aux frontières et ont développé des dispositifs de
surveillance (agence Frontex, caméras de surveillance, barrières, patrouilles, etc…)
Partie 2 : Quels sont les effets des migrations dans les pays d’arrivée?
Pays/conséquences Pays de départ Pays d’arrivée
Conséquences positives Baisse de la surpopulation Relance démographique
Moins de chomage Main d’œuvre bon marché et peu qualifiée qui
Remises accepte des métiers que les Européens
délaissent (services à la personne, agriculture,
restauration, construction)
Ouverture culturelle
Conséquences négatives Perte démographique Augmentation du chômage
Tensions entre Etats Risques de discrimination
Brain drain Racisme
Montée du populisme
B) Une explosion des flux migratoires et une multitude de raisons
1) Une forte hausse des flux migratoires
Le nombre de migrants internationaux n’a jamais été aussi important. Selon l’ONU, 258 millions de personnes
résidaient officiellement en dehors de leur pays d’origine en 2018, soit deux fois plus qu’au début des années 1980
car la baisse des coûts des transports et de communication a facilité les déplacements. Malgré cette augmentation,
la part des migrants dans la population mondiale demeure stable, autour de 3,5 %. Le monde pourrait compter près
de 320 millions de migrants en 2020.
Les migrations internationales sont un phénomène planétaire. Les pays développés accueillent 57 % des migrants,
mais certains pays ont émergé comme foyers de réception (Arabie saoudite, Afrique du Sud, Colombie) ou pays de
transit (Turquie, Mexique). On compte 76 millions de migrants sur le continent européen, soit 30 % du total mondial,
dont 53 millions pour l’Union européenne. L’Amérique du Nord compte ensuite 54 millions de migrants, dont 49
millions pour les États-Unis.
Les migrations sont majoritairement régionales ou entre le Sud et le Nord. La majorité des parcours migratoires
s’effectue sur des distances courtes ou moyennes. Les flux migratoires entre pays du Sud sont désormais les plus
importants pour atteindre 37 % du total mondial.

2) Des motifs de départ variés


* Les raisons socio-économiques : elles s’expliquent par les inégalités de richesse, de développement et la pression
démographique
* Les raisons politiques : fuir la guerre et les persécutions religieuses et politiques
* Les raisons climatiques : avec le réchauffement climatique certaines régions vont devenir inoccupables
(submersions des archipels, salinisation des deltas) ou difficilement habitables (sécheresse, catastrophes naturelles
plus fréquentes)
* Une nouvelle raison : les migrants retraités : Souvent issus de pays riches et développés, ils se rendant vers des
pays ensoleillés développement ou pas et où la vie est moins chère. On parle d’héliotropisme. Le Maroc et le
Portugal sont deux destinations prisées

C) Les enjeux des migrations internationales


Quels enjeux sont liés à la transition des migrations internationales de population au XXIe siècle ?

•Parmi les mobilités internationales, les migrations de population constituent un phénomène majeur. Chaque
jour, des milliers de personnes se déplacent et traversent les frontières pour des motifs économiques ou politiques :
fuir la misère (Venezuela, Niger…), éviter le danger dans un pays en guerre (Yémen, Mali, Syrie...), échapper aux
persécutions (Rohingyas du Myanmar...) ou bien partir travailler dans un pays étranger pour son entreprise (61 %
des migrants sont des travailleurs).

•Les acteurs de ce phénomène migratoire sont nombreux. Les entreprises internationales peuvent demander à
leurs salariés de travailler à l’étranger (expatriés) ; les États définissent des politiques migratoires plus ou moins
restrictives ; aux frontières de pays en guerre, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU gère les camps de
migrants ; l’agence Frontex (chargée de la surveillance des frontières de l’UE) lutte quant à elle contre l’immigration
clandestine.

•De nouvelles formes de migrations internationales émergent. Certaines régions du monde, comme l’Union
européenne, favorisent la mobilité des travailleurs. De plus en plus de « seniors » des pays développés décident de
passer leur retraite dans un pays où leurs pensions leur donnent un surplus de pouvoir d’achat. Par ailleurs, la
répétition des catastrophes naturelles (Asie du Sud, Caraïbes, etc.) devrait augmenter le nombre de déplacés
climatiques (ou environnementaux) dans les prochaines décennies.
•Les enjeux des migrations sont économiques. Les migrants contribuent à la croissance des pays d’accueil par leur
force de travail. Ils participent aussi au développement économique de leur pays d’origine en rapatriant une part de
leurs revenus : 1 milliard de personnes dépendent de ces remises évaluées en 2018 à 642 milliards de dollars dans le
monde. Ces transferts représentent par exemple 42 % du PIB du Tadjikistan, 28 % du Népal.

•Les migrations internationales permettent le brassage des cultures. Les métropoles mondialisées (Istanbul, Paris,
New York, Londres, Dubaï) constituent la destination finale des migrants. Les opportunités d’emploi y sont
nombreuses et les solidarités socio-culturelles plus fortes en raison des migrants déjà installés. C’est au cœur de ces
métropoles que l’on retrouve les diasporas les plus nombreuses.

•Les tensions sociales et politiques entre communautés d’accueil et migratoires s’intensifient. Ces migrations
peuvent provoquer des tensions dans les pays d’accueil avec les populations locales. Dans les pays développés
(Australie, UE, États-Unis), les flux migratoires sont souvent perçus comme une invasion et donnent lieu à des
politiques de fermeture des frontières, d’expulsion des migrants clandestins, voire de construction de murs.
Toutefois, le droit à la mobilité et à la migration est réaffirmé comme un droit universel de l’Homme depuis 1948.
Conclusion du I
Schéma : Les migrations internationales

II) Les flux touristiques dans lemonde


Quels sont les défis qui accompagnent la forte croissance des mobilités touristiques internationales ?
A) Etude de cas : le tourisme aux Etats Unis
Avec 77 millions de touristes internationaux, les USA sont la troisième destination touristique du monde derrière la
France et l’Espagne. Il y a un fort tourisme intérieur au pays. Les touristes proviennent surtout des pays limitrophe
(Canada et Mexique) puis d’Europe (surtout des Britanniques) et d’Asie (Japon et Chine)
Le tourisme crée 8,8 millions d’emplois et apporte 211 milliards de dollars ce qui en fait le premier tourisme pour les
revenus.
26 des 50 premières destinations touristiques sont aux USA qui proposent tous les types de tourisme :
- tourisme culturel : visites de villes et de musées comme à New York, Los Angeles ou San Francisco
-tourisme balnéaire : pour se baigner comme en Californie, en Floride et à Hawaï
- tourisme vert ou naturel : visite d’espaces naturels comme Yellowstone ou le Grand Canyon
- tourisme de jeux : visite de casinos comme à Las Vegas
- tourisme de croisière : visite en bateau surtout l’Atlantique vers Miami
- tourisme de santé : pour la santé en stations thermales
-tourisme de loisirs : parc d’attraction comme les parcs Disney
- tourisme de sports d’hiver: ski et activités de montagne dans les Rocheuses

B) L’explosion récente du tourisme international


•Le nombre de touristes internationaux ne cesse de croître. En 2017, plus d’1,3 milliard de touristes
internationaux ont parcouru le monde, soit trois fois plus qu’en 1990. Plusieurs facteurs expliquent cette
intensification de la mobilité touristique : la diminution du coût du transport aérien, l’élévation du niveau de vie des
populations, le développement des médias et d'Internet, la publicité en faveur des foyers de réception, la
multiplication et la diversité des infrastructures d’accueil (campings, hôtels…).
•Le tourisme international s’est mondialisé. Si les dix premières destinations (majoritairement en Europe, 51 %
des arrivées) reçoivent 41 % des flux et 48 % des dépenses, l’ensemble du monde est concerné par le tourisme. La
Chine, la Turquie, la Thaïlande, la Malaisie sont récemment devenues des destinations majeures. En revanche, les
pays d’Afrique (4,7 %) et du Moyen-Orient (4,4 %) restent en retrait malgré quelques destinations attractives (Maroc,
Dubaï).
•Les flux touristiques se complexifient. Ils sont importants entre aires géographiques proches (Europe-Amérique
du nord) ou à l’intérieur des aires continentales. Le tourisme intra-continental concerne 80 % des flux : l’Europe
attire majoritairement des Européens. Mais aujourd’hui, les flux ne sont plus uniquement du Nord vers le Sud, mais
également entre les pays du Sud, et du Sud vers le Nord.

C) La diversité des acteurs

•Les entreprises du tourisme international sont nombreuses et diversifiées. L’économie du tourisme international
a longtemps été contrôlée par des opérateurs des pays du Nord (Thomas Cook, TUI, American Express…). À présent,
des groupes chinois, indiens ou originaires des pays du Golfe bousculent la hiérarchie en rachetant des groupes
occidentaux (Le Club Méditerranée, propriété du groupe chinois Fosun). D’autres acteurs sont apparus sur Internet :
vente de voyages (Expedia), plateformes de réservation (Airbnb)…
•Chaque touriste est un acteur du tourisme international. Les motivations du départ sont variées. 55 % d’entre
eux voyagent pour un motif récréatif (parcs à thème, vacances à la mer, à la montagne, croisières), culturel (visites
de sites, de musées, de monuments) ou sportif. 27 % ont une motivation affinitaire (rendre visite à des proches),
religieuse (Rome, La Mecque, Jérusalem) ou sanitaire (opération chirurgicale dans un pays étranger) et 13 % pour
des raisons professionnelles (tourisme d’affaires).

•La mobilité touristique n’est pas accessible à tous. Les pays développés et émergents constituent les principaux
foyers émetteurs de touristes. Mais une très grande majorité de la population mondiale demeure exclue de cette
dynamique touristique. Les populations les plus pauvres des pays d’Afrique, d’Amérique latine ou d’Asie n’ont pas
accès à ce marché.

D) Les effets du tourisme international sur les territoires

•Le tourisme international est un levier d’aménagement des territoires. Les grandes métropoles se dotent
d’infrastructures de communication et de transport gigantesques (aéroports, ports de croisière, autoroutes). Les
chaînes hôtelières multiplient les investissements, notamment dans l’hôtellerie de luxe ou dans les complexes de
loisirs et les parcs d’attractions. Des grands musées voient le jour (Louvre à Abou Dhabi) afin d’accueillir une clientèle
de plusieurs millions de visiteurs par an.
•Le tourisme international contribue à l’insertion des économies et des territoires dans la mondialisation. Les
dépenses touristiques internationales ont été estimées à 1 340 milliards de dollars en 2017. Plus largement,
l’économie planétaire du tourisme pèse pour 10 % du PIB mondial. De nombreux États insulaires (Seychelles,
Maldives...) dépendent fortement du tourisme international et s’inscrivent ainsi dans la mondialisation des
échanges.
•Les espaces du tourisme sont de plus en plus vulnérables. La popularité de certaines destinations (Venise,
château de Versailles, temples d’Angkor, parcs nationaux américains) entraîne le surtourisme. On voit émerger des
phénomènes de tourismophobie (Barcelone, certaines îles grecques…). Les prix de l’immobilier augmentent dans les
principales destinations urbaines ce qui accentue les phénomènes de ségrégation socio-spatiale.

Conclusion du II
Schéma : les mobilités touristiques internationales

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