Psycho Adolescent
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Introduction
2. L’adolescence
• La préadolescence
• L’adolescence
• La post-adolescence
• La délinquance juvénile
Conclusion
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Introduction
Le jeune collégien ou lycéen que reçoit le professeur dans sa classe n’est
certainement pas connu dans ses multiples facettes par celui-ci. Pour jouer
pleinement son rôle dans les activités de la classe voire de l’école l’apprenant
mérite bien attention, affection, compréhension et surtout tolérance de la part de
son professeur mais aussi de sa famille. Une telle attitude n’est possible que
grâce à l’éclairage de la psychologie qui permet de mieux connaître l’enfant car
l’apprenant du collège ou du lycée n’est plus certainement l’enfant de l’école
élémentaire. Faut-il le préciser, en dépit de ses transformations spectaculaires, il
reste encore loin d’être adulte majeur et responsable. Si les parents peuvent se
contenter d’informations sommaires, le professeur lui, se doit de fonder son
action pédagogique sur des connaissances psychologiques sures et solides
.Toutefois, l’on ne peut aborder efficacement l’adolescence si l’on ne s’arrête
pas d’abord sur l’enfance qui la précède et l’engendre. Autrement dit l’étude de
l’adolescent sera largement facilitée par celle de l’enfant qu’il fut, tantôt
considéré comme un petit homme tantôt reconnu comme le petit de l’homme.
• La période opératoire (2 à
7 ans)
Le langage permet d’anticiper sur l’action, s’il ne prend sa place
Elle comprend deux sous- stades :
. le stade pré-opératoiire
. le stade des opérations concrètes.
• La période des
opérations formelles ou hypothético-déductive (12 à 15 ans).
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Question I
Chronologie Stades
Question II
Donnez les instruments de chacun de ces stades en deux ou trois lignes (30
mots)
2. L’adolescence.
Il serait impossible d’isoler l’adolescence de la période qui la précède et
encore moins de celle qui la suit. En effet L’adolescence est l’âge de la
transition entre l’enfance et l’âge adulte ; cette période décrite
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Appelée prime adolescence par certains, puberté par d’autres, on peut aussi la
rencontrer sous le vocable plus technique de pubescence.
2.2.L’adolescence
Le narcissisme primaire évolue en un sentiment de pudeur excessive, de spleen
et de honte qui fait que l’adolescent se suppose dévisagé par le regard d’autrui.
Cela engendre ainsi un sentiment de gène permanent face à l’autre, ce qui
prépare déjà le lit de la crise d’originalité juvénile que nous aborderons plus
loin.
La fréquentation du groupe évolue vers les amitiés particulières et sincères, les
premières amours passions, encore appelés amours collégiens.
C’est l’âge pubertaire qui marque l’installation de la fonction reproductrice,
l’aspect le plus caractéristique de l’évolution de l’adolescent qui est animé d’un
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Cette passion est petit à petit orientée vers la recherche du couple idéal et le
sentiment de vouloir fonder un foyer.
L’adolescent a des modes de penser, de sentir, d’agir qui lui sont propres. Il est
loin d’être mûr et manque encore d’impartialité, d’objectivité et d’expérience.
Sa pensée garde quelque chose de subjectif et l’enferme dans un narcissisme
génétique ou le plonge dans un élan communautaire surprenant. Dans ses
rapports avec autrui, il a tendance à se référer sans cesse à soi et à vouloir
dominer tout le monde : c’est lui qui sait tout, c’est lui le plus fort physiquement
et mentalement. Il se veut le plus beau, le plus aimé. M. DEBESSE parle à ce
sujet de «mentalité égoïste de l’adolescent». Ce sentiment d’être au-dessus des
autres, qu’il s’agisse de ses pairs, de ses parents ou de ses professeurs, traduit
une certaine illusion qu’il se fait de la vie, la soif de domination latente en lui.
Cela s’accentue lorsque dans sa propre famille, il se sent écrasé par un plus
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jeune que lui mieux favorisé par la nature sur le plan physique (taille,
corpulence…) plus doué dans les études. Cela peut constituer une entrave grave
à l’épanouissement de sa personnalité. S’il n’a pas d’encadrement adéquat dans
son entourage il risque de tomber dans des troubles néfastes à son
développement psychique, à ses relations sociales et à ses études. Voilà en partie
ce qui explique l’attitude de contre-pouvoir que les adolescents opposent au
pouvoir des adultes qu’ils n’hésitent pas d’affronter en se délectant de leurs
moindres concessions qu’ils interprètent comme des «reculades» face à leurs
nombreuses revendications. Mais plus tard, ses rivalités avec ses frères et
sœurs, l’esprit de compétition qui l’animait naguère en classe dans ses activités
intellectuelles le poussant à vouloir occuper partout la première place se
tempèrent peu à peu. Il gagne en maturité et s’achemine naturellement vers la fin
de cette période critique.
La fin des études, l’obtention d’un emploi, le mariage sont autant de critères
pour marquer la fin de l’adolescence et le début de la vie adulte. Mais l’âge de
vingt ans semble faire le consensus de beaucoup de psychologues; car les
éléments susmentionnés peuvent intervenir avant ou après. Les «éternels
étudiants», les «célibataires endurcis», les «sans emplois d’un certain âge»
peuvent-ils accepter d’être considérés comme des adolescents? Les titres de
«vieil adolescent», «jeune adulte» usités dans les milieux populaires ne sont pas
l’affaire des spécialistes quand bien même ils traduisent des réalités
quotidiennes. Nous admettons que la post-adolescence est une période
relativement courte moins critique que celle qui la précède. C’est l’âge de la
raison, le début de la sagesse et des responsabilités familiales et sociales.
A leur tour les filles légèrement en avance sur les garçons du point de vue de
leurs visions socio-affectives, les jugent immatures. Cependant, ils sont
prompts à poursuivre jusqu’au sacrifice extrême, par goût pour l’absolu, pour les
idéologies et par leur manque de réalisme des luttes pour des causes perdues
d’avance.
Ce qui, non seulement, fait d’eux des êtres vulnérables mais encore les expose à
tous les délits en faisant d’eux des délinquants potentiels. Les manifestations de
la délinquance juvénile. Les périodes de crises mal résorbées, peuvent engendrer
si l’éducateur ou les parents ne sont pas avertis, des conflits aux conséquences
graves pour l’avenir de l’adolescent.
Le délinquant est celui là qui enfreint les normes du groupe et ou les règles de la
société. Il y a délinquance lorsque le sujet fugue, vole, vagabonde, se prostitue
ou devient pervers sexuel, s’adonne à la toxicomanie, verse dans la violence et
l’alcoolisme etc.
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Question I
Donnez le découpage chronologiques de l’adolescence.
Question II
Décrivez la période la plus lourde de conséquences pédagogiques de
Question III
Décrivez les conséquences de la crise d’originalité juvénile sur la
scolarité de l’adolescente.
Question IV
Quels sont les facteurs qui sont susceptibles de faire verser l’enfant dans la
délinquance ?
Question V
Quels conseils donneriez-vous à un collègue face à un adolescent qui s’oppose
à lui de manière systématique ?
Dans une classe, chacun selon son caractère a son rôle à jouer :
aux enfants soigneux l’enseignent peut confier l’entretien de la bibliothèque et
du musée scolaire; aux débrouillards celles d’apporter le matériel nécessaire à la
leçon, aux autoritaires le soin de diriger les jeux collectifs, aux pondérés la
surveillance des plus agités.
André Le GALL souligne l’intérêt du travail de groupe pour les
caractères non émotifs et non actifs comme les apathiques tandis que les
sentimentaux seraient plus à l’aise de travailler seuls.
En classe l’enseignant doit se garder de croire que les élèves qui
répondent spontanément aux questions sont plus intelligents que ceux qui
parlent rarement, car il est admis par des observateurs avertis qu’un élève n’est
pas forcement un sot parce qu’il garde le silence.
Tenir compte dans sa pratique de classe et notamment dans ses relations avec
ses élèves de la diversité des caractères c’est appliquer les principes de la
psychologie différentielle. Chaque adolescent est un cas particulier à traiter avec
tact et précaution. Il faut agir dans le sens d’un équilibre entre une adaptation
aux exigences du milieu et un permanent souci de dépassement de soi
Il importe pour le parent comme pour l’éducateur d’être averti des signes de la
phase d’incubation généralement silencieuse, afin de prévenir tout passage à
l’acte, en avertissant l’administration scolaire pour une prise en charge précoce
du délinquant potentiel, sans qu’il soit nécessaire de jouer au psychologue ou de
verser dans des mesures punitives lourdes de conséquences
Conclusion
Nous venons de le voir, si l’enfance est une eau calme, l’adolescence est un
torrent de surcroît bien souvent sournois. La fonction d’éducation exige
beaucoup d’amour pour comprendre l’adolescence qui est une période de défis
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Activités de lecture : lire les textes ci-dessous, relever les notions abordées
dans le cours et les comparer aux réalités socioculturelles du Sénégal.
L’Adolescence
Période de développement qui se situe entre l'enfance et l'âge adulte: de 12 à 18
ans, pour ses limites généralement admises. La puberté en donne le signal, avec
des variations d'âge entre filles et garçons, et des différences remarquées selon
les époques. «L'avance séculaire» rend, en effet, la puberté de plus en plus
précoce; si on suit les données européennes sur cent ans, on relève un écart de
quatre ans en moyenne dans l'âge d'apparition des règles chez les filles, qui
passe de 17 à 13 ans.
À l'opposé, les données économiques (hypothèse du chômage) et sociales
(prolongement des études) retardent l'entrée dans le monde des adultes, étirant
encore le temps de l'adolescence. L'adolescence se définit donc à la fois par des
changements physiologiques et par des caractéristiques psychosociologiques. Si
les sociologues centrent davantage leurs études sur le phénomène de la jeunesse,
les déterminants divers de l'adolescence qui en font un phénomène hétérogène
l'ont transformée aux yeux des psychologues en un véritable objet d'étude, peut-
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Spécificité de l'adolescence
Les modifications pubertaires entraînent, pour tous les adolescents, quelle que
soit leur culture, mais bien différemment pour les filles et pour les garçons, une
problématique du corps. Le remodelage de l'individu au cours de cette période
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«< les années métamorphose », dit le professeur Courte cuisse) passe d'abord par
le corps. Celui-ci, transformé, est difficile à assumer, en termes d'image de soi et
d'image pour les autres; en termes d'expression et de force, avec ses nouveaux
pouvoirs (la sexualisation) et ses fragilités. Il n'est pas rare de «lire >, les
perturbations psychologiques des adolescents à travers leurs symptômes
corporels qui constituent un signal bien perçu par les médecins de l'adolescence
et les psychiatres (V. Courtecuisse, D. Marcelli et A. Braconnier) comme par les
chercheurs (INSERM, 1989).
Les conduites excessives (accidents, fugues, parfois violences) sont leur
expression la plus fréquente, la réponse immédiate, incontrôlée aux
perturbations qui les déstabilisent: «l'agir» (P.Jeammet) l'emporte sur le «dire »,
avant toute demande d'aide, considérée par eux comme une soumission ou une
dépendance. Paradoxalement, ces manifestations qui malmènent parfois le corps
jusqu’a le nier (anorexie, tentative de suicide, drogue...) sont autant d'appels aux
personnes proches. Des revendications d'autonomie, moins extrêmes, sont aussi
à traduire par les adultes dans ce code relationnel spécifique aux adolescents.
Derrière l'opposition ou le conflit se cache la demande de sécurité, voire le
besoin de modèles. Il est alors difficile aux adultes de comprendre ces
contradictions. L'adolescent est en permanence, dans son fonctionnement même,
aux prises avec des clivages, des décalages entre ses ressources et leurs modes
d'expression.
À l'adolescence, le développement intellectuel rend possibles réflexion et
analyse, lucidité, invention, à égalité sur ce plan avec l'adulte. Difficile alors de
saisir, par exemple, ce qui entraîne chez de bons élèves une démobilisation
soudaine, une inhibition des capacités intellectuelles et de symbolisation, jusqu'à
avoir des expériences sexuelles d'un registre pathologique (E. Kestemberg,
1982). Ces adolescents, comme en rupture avec eux-mêmes, sont des cas rares
mais significatifs de possibles clivages des fonctions. Il y a nécessité, pour le
jeune, à l'adolescence, de réajuster ses nouvelles ressources intellectuelles,
affectives, sexuelles, et d'articuler leur réalité interne aux impératifs de la réalité
externe. C'est un travail de réorganisation de la personne qui ne se fait pas sans
l'aide des autres, particulièrement de ces adultes «significatifs», porteurs de réfé-
rence, dont la rencontre est structurante.
Pour être juste, il faut bien admettre la fragilité de certains adultes qui
souffrent des mêmes situations dysharmoniques: les rôles sociaux, les
responsabilités (mêmes éducatives) s'exercent alors sans la maturité affective de
l'état adulte, tant il leur est difficile de dénouer les liens primitifs de dépendance
affective et de réussir, comme l'explique Alain Braconnier, «les adieux à
l'enfance» (1990).
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Exercice1
Réponses I
Réponses II
A) Le stade sensori-moteur :
Les sens et la motricité.
B) le stade préopératoire :
L’intuition ou l’imagination
C) Le stade opératoire :
La logique concrète
Réponses III.
Il serait impossible d’isoler l’adolescence de la période qui la précède et
encore moins de celle qui la suit. En effet L’adolescence est l’âge de transition
Exercice 2
Réponse I
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Réponse II
La volonté de se distinguer à tout prix par des comportements d’opposition
reproduit la crise de trois ans de l’enfant. Cette crise d’excentricité, d’excès dans
le jugement, dans les goûts, les accoutrements et les conduites non canalisée
Réponse III
Les périodes de crises mal résorbées, peuvent engendrer si l’éducateur ou les
parents ne sont pas avertis, des conflits aux conséquences graves pour l’avenir
de l’adolescent :
1°) le passage à l’acte.
2° la stagnation de sa scolarité .
Le délinquant est celui là qui enfreint les normes du groupe et ou les
règles de la société, Il y’a délinquance lorsque le sujet fugue, vole, vagabonde,
se prostitue ou devient pervers sexuel, s’adonne à la toxicomanie, verse dans la
violence etc.
Réponse IV
La fonction d’éducation exige beaucoup d’amour pour comprendre
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ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIES
1. Ouvrages :
ARIÈS Ph, (1973) L:Enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, Paris,
Seuil,
G BERGER. (1954) Traité pratique d’analyse du caractère. Coll. Caractères