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innovante
Naima El Haoud
Dans Revue internationale d'intelligence économique 2011/2 (Vol 3), pages 175 à 187
Éditions Lavoisier
ISSN 2101-647X
ISBN 9782743014346
© Lavoisier | Téléchargé le 24/06/2024 sur www.cairn.info (IP: 197.147.243.82)
Résumé
L’innovation est un concept difficile à identifier. C’est un processus complexe qui met en jeu
l’ensemble des comportements de l’entreprise. L’innovation est un choix décisif et une prise
de risque. Elle tient, de nos jours, une place prépondérante dans la stratégie d’entreprise.
Les entreprises innovantes doivent avoir les informations sur leurs environnements qui sont
caractérisés par une concurrence plus rude, ce qui entraîne la nécessité de se tenir au cou-
rant des mouvements des concurrents, des caractéristiques des fournisseurs et de l’évolu-
tion des technologies. Ces données sont en perpète évolution, il est nécessaire d’évaluer les
tendances et repérer les changements afin de pouvoir anticiper et rester innovant.
L’intelligence économique représente un ensemble de concepts, méthodes et outils qui
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Mots clés : entreprise innovante, veille, intelligence économique, capacité d’absorption, réseaux interfirmes.
Abstract
Competitive Intelligence to the Benefit of Innovative Firms. Innovation is a concept
that is difficult to identify. It is a complex process that involves all the behaviors of the
company. Innovation is a risk taking decisive choice. Today, it occupies a prominent posi-
tion in corporate strategy.
Innovative companies should have enough information about their environments that are
characterized by fierce competition. This requires the need to take into consideration the
competitors’ movements, the suppliers’ characteristics as well as the changing technolo-
gies. This data is undergoing constant change. It is, therefore, necessary to assess trends and
to identify changes in order to be able to anticipate and to be innovative.
Competitive intelligence is a set of concepts, methods and tools that unify all coordinated
research, acquisition, processing, storage and dissemination of relevant information for
companies. It is one of the key success factors of the company’s projects and backs up
decision making. Moreover, it provides an absorptive capacity that highlights the exis-
tence of a new need and, thus, ensures the existence of a market for future innovation.
It promotes the success of an innovation process through the development of inter-firm
networks for the production of new resources. © 2011 Lavoisier SAS. All rights reserved
Keywords: Innovative Enterprise, Watch, Competitive Intelligence, Absorptive Capacity, Inter-firms Networks.
Introduction
1
Alter N., « Les logiques de l’innovation », La Découverte, Paris, 2002.
2
Le Moigne J L., « La modélisation des systèmes complexes » - Paris – Dunod, 1999.
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L’innovation est un choix décisif et une prise de risque. D’où la contrainte pour l’entre-
prise innovante de disposer d’un système d’intelligence économique pour l’aider dans les
prises de décision.
3
Lazonick, O S., « Organisation, finance et compétition internationale » p : 1-49, 1996.
4
OCDE, « Technologie, productivité et création d’emploi », p. 57, 1996.
5
Ibid
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L’entreprise innovante doit se tenir informée des technologies disponibles dans son
secteur d’activité. Le mot technologie recouvre ici l’ensemble des informations quelle qu’en
soit l’étendue, la complexité jusqu’à l’aspect économique de la dite technologie. De ce fait,
l’entreprise innovante se trouve dans la nécessité d’appliquer la veille technologique, puis
l’intelligence économique. Il est essentiel, dans ce contexte, de faire preuve d’une vigilance
permanente permettant les prises de décision adéquates.
1.2.1. De la veille à l’intelligence économique
La veille technologique est considérée comme un moyen de situer les activités
de l’entreprise dans un ensemble très large qui est celui des libertés et des menaces.
Wheelwright7 définit la veille technologique comme étant « l’ensemble des techniques
visant à organiser de façon systématique, la collecte, l’analyse, la diffusion de l’ex-
ploitation des informations techniques utiles à la sauvegarde et à la croissance des
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6
Coase R. H., « The Nature of the Firm », Economica, vol.4, 1937, pp 386-405, traduction française, “La
nature de la firme”, Revue Economique, vol.2, n° 1, 1987, pp. 133-163, p.334.
7
Cité par Salles, Maryse. « Stratégies des PME et intelligence économique. Une méthode d’analyse du
besoin ». Éditions Économica, Paris, 2e édition, septembre 2006.
8
Rouach D., « La veille technologique et l’intelligence économique », Presse universitaire de France, Paris, 1996, p 17.
9
Dou H., « La veille technologique », Dunod, Paris, 1991, P 11.
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Différentes méthodes ont été utilisées pour faciliter la mise en place de facteurs critiques
de succès. Nous citons l’arborescence des facteurs critiques10. Le nombre de facteurs cri-
tiques est limité car nous ne pouvons pas tout observer, l’entreprise innovante fait appel
à des experts dans chaque domaine pour concentrer ses efforts sur les plus importants. La
méthode d’arborescence est un outil parmi d’autres qui permet à l’entreprise de veiller sur
son évolution technologique.
La veille offre à l’entreprise un avantage concurrentiel dans un environnement caractérisé
par une concurrence très virulente. C’est un outil qui permet à l’entreprise de se développer.
En effet, la veille permet de repérer les éléments qui peuvent être utiles à l’entreprise : uni-
versités, concurrents, clients, entreprises dont la stratégie est complémentaire ou similaire.
Elle permet de prévoir certaines évolutions, d’aboutir à des innovations radicales, de saisir
l’innovation incrémentale par l’observation des concurrents, de constater les contrefaçons.
L’entreprise en possession de ces éléments pourra prendre des décisions plus pertinentes
quelque soit la structure de son marché.
L’entreprise innovante peut aller au-delà de veille technologique en intégrant l’ensemble
de ces informations utiles à la décision. Elle cherche la capacité à comprendre son envi-
ronnement et à anticiper le changement. Pour cela l’entreprise applique dans sa stratégie
« d’efficience technologique » la notion d’intelligence économique. L’objectif ici n’est pas
seulement d’observer et de choisir les facteurs critiques de succès mais aussi de savoir inter-
préter ces derniers pour comprendre l’environnement économique, social et culturel, afin
d’être en situation de décider et d’agir. Un autre objectif crucial de l’entreprise innovante
est de savoir identifier et étudier les menaces, détectées lors de la veille technologique, pour
pouvoir anticiper le changement.
« L’intelligence économique est un mode de gouvernance dont l’objet est la maîtrise
de l’information stratégique et qui a pour finalité la compétitivité et la sécurité de
l’économie et des entreprises »11. Le rapport Martre définit l’intelligence économique
comme « l’ensemble des actions de collecte, d’analyse et de diffusion de l’information
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10
Cette méthode consiste d’abord à sélectionner les observations critiques. Ensuite, voir que chaque
facteur critique se décortique en plusieurs sous-domaines. Cela conduit à une arborescence qui va
faciliter la mise en évidence de l’importance relative de ces derniers. Cette méthode est efficace, car elle
permet d’une part, de se focaliser seulement sur les branches les plus importantes et d’autre part, de
faciliter la diffusion de l’information entre les différentes branches.
11
Juillet A., Les Échos no17582 du 10 février 1998, p. 53.
12
Martre H., Rapport du Groupe « Intelligence économique et stratégie des entreprises » Commissariat
général du Plan, février1994.
13
Colletis G., « Intelligence économique : vers un nouveau concept en analyse économique », Revue
d’Intelligence Économique, mars 1997, n° 1.
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coproduction de connaissances nouvelles. Elle est l’art de détecter les menaces et les
opportunités en coordonnant le recueil, le tri, la mémorisation, la validation, l’analyse
et la diffusion de l’information utile ou stratégique à ceux qui en ont besoin »14.
Pour l’essentiel, l’intelligence économique est un cycle d’informations dont la finalité
est la production de renseignements stratégiques et tactiques à « haute valeur ajoutée ».
Une innovation se définit alors en partie par son succès commercial qui est difficile à
prédire. Cette nouveauté destinée à un marché potentiel non réellement définit. Dans ce
cas, la réalisation des études classiques ne semble pas être la solution la plus pertinente. Et
cela plus particulièrement dans le cas d’innovations radicales.
1.2.2. La prise de décision d’innovation
Dans un monde très fluctuant caractérisé par des évolutions de plus en plus erratiques
et, donc, très difficilement prévisibles, il convient d’être compétitif, c’est-à-dire de vendre
en permanence et avec profit les produits et services créés. Il importe aussi d’être apte à
l’innovation permanente, au sens large, incluant la diversification.
L’intelligence économique est un ensemble des moyens qui, organisés en système de
management de la connaissance, produit de l’information utile à la prise de décision. Elle
englobe toutes les opérations de surveillance de l’environnement concurrentiel : veille,
protection, manipulation de l’information.
L’intelligence économique est considérée comme un moyen puissant d’aide à la décision
stratégique, outils destinés aux hauts responsables de l’entreprise. Elle sort d’un dispositif
systématique d’intelligence économique des outils d’aide à la décision.
Ce problème de prise de décision en univers incertain concerne avant tout la stratégie et,
donc, les dirigeants de l’entreprise. Les décisions stratégiques seront offensives, défensives
ou organisationnelles.
Les décisions offensives concernent fréquemment la R&D où les nouveaux programmes
de recherche à lancer, les nouveaux projets de développement à soutenir, jouent un rôle
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14
B Besson B., Possin J C., « L’intelligence des risques », ESKA, 2006.
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15
Wolf, P. « Úspěšný podnik na globálním trhu », Bratislava: CS Profi – Public, 2006. 240 s. ISBN 80-969546-5-2.
16
Baumard P. “From noticing to making sense : The use of intelligence in strategizing”, in the International
Journal of Intelligence and Counterintelligence, 1994, 7(1), pp. 29-73.
McGonagle, J.J. et C.M. Vella, « Botton Line Competitive Intelligence », Westport, Quorum Book, 2002.
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L’intelligence économique est basée sur la collecte des informations et sur une analyse
quasi-automatique des données. Elle débouche sur une intelligence cognitive dont le but est de
prendre une décision finale basée sur l’anticipation des comportements des concurrents et de
leurs stratégies. La concurrence désormais porte aussi sur les connaissances (des technologies,
des process). De ce fait, l’analyse de l’intelligence économique ne se limite pas à une logique de
sécurité et de protection mais aussi à un outil de management qui nécessite recherche, innovation
et traitement au sens large des connaissances afin de préserver et d’accroître la compétitivité.
L’intelligence économique peut soutenir le processus d’innovation par sa capa-
cité d’absorption et son potentiel de développement des réseaux interfirmes.
17
Nelson R., Winter S.G, Cité par Guellec D., « Économie de l’innovation », La Découverte, Paris, 1999.
18
Teece D.J., « Firm organization, indutrial structure, and technological innovation », Journal of Economic
and Behavior and Organization, vol.31, n°2, 1996, pp. 193-224.
19
Teece D.J., VON Hippel E., « The sources of Innovation », Oxford University Press, 1988.
20
Cohen W M., Levinthal D A., « Absorptive Capacity », New Perspective on Learning and Innovation,
ASQ, 35, 1990, pp. 128-152.
21
Liao J., Welsch H., Stoica M., « Organizational absorptive capacity and responsiveness: an empirical inves-
tigation of Growth-Oriented SMEs », Entrepreneurship Theory and practice, 2003, vol. 28, n° 1, pp. 63-84.
22
Charpenteau C., « Les processus d’acquisition de ressources technologiques externes : une application
aux secteurs de la pharmacie et de la micro-électronique », thèse de doctorat, université de Paris XI, 2002.
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Ainsi en développant leurs propres capacités d’apprentissage interne, les firmes se dotent
également de capacités leur permettant de mobiliser et de valoriser les connaissances accessibles
dans leur environnement23. La capacité d’absorption concerne donc l’aptitude de la firme à iden-
tifier, assimiler et à exploiter des connaissances provenant de son environnement, c’est-à-dire
la capacité de la firme à intégrer de façon endogène les efforts en R&D de son environnement.
Tilton a mis en cause le caractère de bien public des connaissances. Il a montré que
dans certains secteurs particulièrement celui de l’industrie des semi-conducteurs, l’accès à
l’information (publications scientifiques, savoirs, etc.) est possible et superficiel lorsqu’il
s’agit de les assimiler et inefficace pour développer des innovations. Pour cet auteur « chaque
individu, chaque organisme dispose d’une capacité d’absorption qui lui est propre, résultat
de son histoire et, pour les organismes, de son organisme »24.
De ce fait, la capacité de l’entreprise innovante ne doit pas se limiter à son potentiel à pos-
séder de l’information et à une simple traduction littérale mais il faut déceler les opportunités
susceptibles de se nicher derrière une information particulière, autrement dit, l’entreprise doit
disposer d’une capacité d’absorption de l’information qui se trouve derrière sa faculté de lire.
23
Cohen W M., Levinthal D A., « Absorptive capacity: a new perspective on learning and innovation »,
Administrative Science Quaterly, 1990, vol. 35, pp. 128-152.
C
ohen W M., Levinthal D A., « Innovation and learning: the two faces of R&D », The Economic Journal,
1989, n° 99, pp. 569-596.
24
Gabet C., Firmes et économie industrielle, « Innovation et relations de proximité, le paradoxe de la
R&D », Économie et Innovation, L’Harmattan, 1997, pp 199-216.
25
Callon M., Introduction de l’ouvrage collectif « La science et ses réseaux », La Découverte, Paris, 1988, p 32.
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Callon et al. insistent sur la pertinence de ce terme : « il met en évidence la mobilité des
alliances, la flexibilité des arrangements, la volatilité des configurations, la multiplicité
des modes de coordination » 26.
L’innovation devient alors le résultat d’un processus lent permettant la réalisation d’une
série d’alliances entre les acteurs et les objets qui participent à la réalisation du processus
d’innovation27. Ainsi, pour différencier le réseau d’innovation des autres formes de réseaux,
les économistes parlent d’un réseau technico-économique (RTE) 28. C’est un terme qui
permet de séparer le monde de la science et celui du marché.
La conception de ces réseaux, c’est-à-dire l’identification des acteurs qui en font partie
et l’organisation de leurs interactions ne peut être dissociée du processus de production des
compétences collectives. Choisir qui appartient au réseau, c’est décider des compétences
qui seront élaborées et des biens ou services qui seront produits.
En conséquence, gérer l’innovation c’est favoriser la constitution des réseaux, choisir des
partenaires, les intéresser, traduire leurs objectifs et les coordonner autour du projet d’innovation.
Les entreprises innovantes intensifient la recherche et l’exploitation de leurs réseaux
d’information utile à la décision. La complexité plus grande de l’environnement et son
incertitude croissante, en particulier, font émerger un véritable besoin d’éclairage de la
prise de décision par l’information. Dans un environnement incertain, caractérisé par une
croissance forte, le processus de décision peut être assez court car l’intuition des dirigeants
joue un rôle important.
L’intelligence économique permet d’étudier l’environnement et de surveiller les menaces
et les opportunités présentées par la future innovation en fonction de l’évolution du marché.
C’est un outil qui prépare le marché en diffusant des informations sélectionnées sur
le projet de l’innovation et aussi sur les améliorations que l’innovation apportera aux
clients. Or, ce système d’information engendre des coûts supplémentaires. Ces derniers
restent toujours accessibles pour la majorité des entreprises innovantes et si on compare
les retombées par rapport à la performance de ses entreprises on pourra conclure que ses
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Conclusion
sances provenant de son environnement. Cette capacité d’absorption peut mettre en évidence
l’existence d’un besoin nouveau et permet donc de s’assurer de l’existence d’un marché
pour la future innovation. L’intelligence économique favorise le succès d’un processus
d’innovation par le développement des réseaux interfirmes pour la production de nouvelles
ressources.
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